Post on 03-Apr-2015
PARASITOSES
• Vaste domaine!!!!
• Pouvant être représenté par des pathologies tropicales ou du migrant,
• mais nombreuses parasitoses intestinales métropolitaines.
• Distinction selon la NFS :– parasitoses AVEC hyperéosinophilie– parasitoses SANS hyperéosinophilie.
PARASITOSES ASSOCIEES A UNE
HYPEREOSINOPHILIE
1- PARASITOSES 1- PARASITOSES INTESTINALESINTESTINALES :
A) Ascaridioses et ankylostomasesAscaridioses et ankylostomases :• vers blancs, 15 à 25 cm et 1cm de long,• rares en France, fréquents chez le migrant,• pauci symptomatiques,• découverts par examen parasitologique des
selles (EPS) réalisés devant hyperéosinophilie +anémie ferriprive+/-diarrhées
B) Anguillulose :• principale parasitose des antillais,• ver rond de 3 mm de long,• pathologie déroutante, chronique et pouvant être sévère,• peut évolué vers la dissémination = Anguillulose maligne, chez
l ’immunodéprimé, ou après introduction d ’un ttt immunosuppresseur (!!! À dépister!!!)
• dg difficile : hyperéosinophilie inconstante,sérologie peu sensible et peu spécifique, présence de larves dans les selles intermittente ( = renouveler les pvts!!), possible recours à l ’aspiration duodénale.
C) Taeniases:
• vers plats (=cestodes), ségmentés en anneaux, dont la tête est fixées à la muqueuese de l ’intestin grêle de l ’homme par des ventouses
• taille totale = jusqu ’à 8 m!!!
• Les oeufs sont éliminés par l ’anus lors de la lyse des anneaux distaux :– très résistants en milieu extérieur,– ingérés par un hote intermédiaire:
• le bœuf pour Taenia Saginata,• le porc pour Taenia Solium,
• Les embryons : – sont libérés des œufs après ingestion par l ’hôte intermédiaire,– migrent dans les muscles où ils s ’enkystent sous forme de
cysticerque
1-Taenia Saginata, le « ver solitaire »:
• Homme( France métropolitaine) contaminé par ingestion de viande de bœuf insuffisamment cuite, contenant des cysticerques,
• dg fait lors– de l ’émission d ’anneaux plats rectangulaires,– d ’un bilan de troubles digestifs non spécifiques+/-
urticaire+ / -hyperéosinophilie (inconstante)
2-Taenia solium,
l ’agent de la cysticercose :• Responsable essentiellement de lésion
cérébrales, kystiques ou pseudo-tumorales, fréquemment épileptogènes (= neurocysticercose)
• retrouvée dans de nombreux pays non musulmans ( Amérique du sud, Espagne, Portugal…)
• Dg :– aspect des lésions cérébrales,– confirmé au FO,– sur radio des masses musculaires des membres
(calcification des kystes),– sérologies spécifiques.
2-L ’HYDATIDOSE=ECHINOCOCCOSE:
• Fréquemment importée du magreb,
• mais peut aussi être contractée en France métropolitaine (Provence, Landes,Corse),ou élevage de mouton +contact des chiens
3-LES DISTOMATOSES :
• Très rares,
• souvent diagnostiquée en raison de l ’hyperéosinophilie majeure,
• de 3 types:
– douves du foie=dûe à Fasciola Hépatica : métropolitaine,!!!conso de cresson sauvage!!!
– douves hépato-biliaires = angiocholite+ hyperéosinophilie,
– douves pulmonaires = en Asie du SE, Afrique sub saharienne, Amérique latine.
4- LA BILHARZIOSE :
• =schistosomiase, issue de l ’infestation par des vers plats,
• endémique dans de nombreuses région tropicales, par vecteurs necessitant un climat tropical,
• larves aquatiques, infectant l ’homme par pénétration transcutanée active,
• dg :– difficile en phase d ’invasion(dissémination
parasitaire par voie sanguine dans l ’ensemble des organes), survenant 1 à 6semaines après l ’infestation,
– pouvant être fait à l ’occasion : • du bilan d ’une hypereosinophilie, d ’une hématurie de
l ’immigré,
• par identification des œufs dans les selles, les urines, sur des pvts tissulaires,
• de complications urinaires, génitales, hépatique.
– La sérologie reste indéfiniment positive après contamination, ne permettant donc pas d ’affirmer que la bilharziose est encore active.
5- LES FILARIOSES :
• Les filaires sont :– des vers ronds (= helminthes),– transmis par des vecteurs ne vivant que dans des
climats tropicaux ou sub-tropicaux,– fortement suspectés sur :
• la clinique,• l ’hyperéosinophilie,• la provenance du patient.
– Confirmées par la MEE de filaires ( sérologie peu spécifiques).
A-Les filarioses lymphatiques :
• Transmises à l ’homme par piqûre de moustique, sous forme de microfilaires, qui deviennent adultes en 4 à 6 mois
• Dg lors:– hyperéosinophilie,– bilan d ’une compression lymphatique,– bilan du poumon éosinophile tropical = maturation
des larves
• Principales filarioses lymphatiques : – filaire de Bancroft : Asie, Afrique, Amérique latine,
périodicité nocturne ( sang prélevé à 22h)
– Brugia Malayi : qq pays d ’Asie, périodicité diurne
• sérodiagnostic non spécifique,
• examen dg de certitude: recherche de microfilaires dans le sang
B- La Loase :
• En Afrique équatoriale autour du golfe de Guinée,
• dg:– devant hyperéosinophilie + migration de filaire
adultes ( 3 à 7 cm de long), visibles sous la peau ou la conjonctive +/- oedèmes fugaces et mobiles ( oedèmes de Calabar)
– Par recherche de filaire dans le sang, prélevé entre 11h et 15 h.
C-L ’Onchocercose :
• Dans les zones intertropicales d ’Afrique et d ’Asie, dans les population vivant au bord de cours d ’eau
• Signes cliniques : – cutanés : prurit,nodules sous cutanés– oculaires : kératites, uvéites, choriorétinite
!!!!! 1e cause de cécité dans pays tropicaux!!!!!– Lymphangite,– ADP.
• Dg : – par biopsie cutanée exsangue = microfilaire,– par biopsie d ’un nodule = filaires adultes
pelotonnés,– sur la sérologie.
D - La Filaire de Médine = Dracunculose:
• La plus spectaculaire : ver adulte jusqu ’à 50 cm de long,
• programme d ’éradication= donc devenue très rare,
• dg : ulcère de jambe +atteintes articulaires.
PARASITOSES SANS HYPEREOSINOPHILIE
=
protozooses
(organismes unicellulaire)
1- LE PALUDISME :• Protozoose dûe à des hématozoaires du genre
Plasmodium :– P.Falciparum : le plus répandu en zone tropicale,– P.Vivax,– P.Ovale : rare,– P.Malariae,
• 2 milliards de sujets exposés, 1-2millions de morts par an, chimiorésistance croissante de P.Falciparum.
Piqûre d’anophèle infectante
incubation de 7 à 20 j
paludisme de primoinvasion
paludisme accès palustre
viscéral évolutif
intermittent grave
simple (=pernicieux)
A) Signes cliniques :
• Paludisme de primo invasion : – peu spécifiques : fièvre, céphalées, myalgies,
troubles digestifs++– +/- HPM.
• Paludisme viscéral évolutif : – forme modérée ou chronique du paludisme,– chez les sujets en zone d ’endémie, soumis à des
réinfestations répétées, ou après prophylaxie par chloroquine à laquelle P.Falciparum est résistant
– SPM constante,– OMI, subictère, AEG, +/- fébricule,– anémie, leucopénie, thrombopénie,– diagnostic difficile car rares hématozoaires au frottis!!!
• Accès palustres intermittents simples :
– tableau typique en 3 phases : • frissons +malaise intense pdt 1h, sensation de froid,• ascension T° rapide, puis fièvre à 39-40° pdt 3-4h,• sueurs profuses, pollakiurie, défervescence thermique, asthénie pdt 1-
2h.
– Clinique pauvre : HPM, SPM.– Répétition périodique de ces accès :
• tous les 2 j = fièvre TIERCE bénigne P.vivax et ovale, • tous les 3 j= fièvre QUARTE bénigne P.malariae,• pour P.falciparum, périodicité - nette, +/- 2 j, sans réelle rémission entre
les crises = Fièvre TIERCE MALIGNE!!!!!.
• Accès palustre grave = pernicieux : – URGENCE dg et ttt!!!!!!!!– Symptômes d ’accès palustre + :
• prostration, troubles de conscience, convulsions,
• dyspnée d ’acidose,
• état de choc, OAP, CIVD,
• ictère, anémie grave, insuffisance rénale, hypoglycémie, hémoglobinurie.
!!!!REANIMATION!!!!!!!!REANIMATION!!!!
B) Diagnostic : • Frottis sanguin simple : donne
– le caractère de l ’espèce,– la parasitémie.
• Goutte épaisse : ne donne ni l ’éspèce , ni la parasitémie.
• Sérologie: jamais en urgence, 4 indications: – paludisme viscéral évolutif,– dépistage don sanguin,– dg rétrospectif d ’une fièvre,– enquête épidémiologiques.
C) Traitements:• Prophylaxie++++:
– information des populations,– réduire le risque de piqûres de moustique :
insecticide, moustiquaires, vêtements longs à la tombée de la nuit,
– Chimioprophylaxie:Chimioprophylaxie: à débuter la veille du départ, et à prolonger 4 semaines après le retour:
• pays de risque 1: chloroquine NIVAQUINE®,• pays de risque 2: association type SAVARINE®,• pays de risque 3: LARIAM®,• zones asiatiques: associer la doxycycline
VIBRAMYCINE®
• !!!Femmes enceintes: CI LARIAM® et doxycycline® : repousser le voyage!!!
• CuratifCuratif: – hospitalisation,– ttt antipaludéen adapté au risque de résistance et aux signes de
gravité:• chloroquine NIVAQUINE®,• HALFAN®,• LARIAM®,• Quinine IV +/- Tétracyclines, surveillance quininémie, ECG, dextro
• Déclaration obligatoire des paludismes autochtones
2- L ’AMIBIASE :
• Prévalence : 10% dans les pays en voie de développement (chaud et humide),
• Agent: Entamoeba histolytica histolytica(ehh),
• contamination: orofécale directe ou indirecte,
invasion de la muqueuse colique par ehh
érosion des vaisseaux
transport vers le foie avec formation d ’abcès hépatiques +/- transport vers les poumons
• Amibiase intestinale : – douleurs abdominales, diarrhées afécales glairo-
sanglantes,– syndrome rectal : épreintes, tenesmes,– AEG,– complications : colique maligne ( hémorragies,
perforations, péritonite aseptique), choc septique, DH, Sd occlusif, amoebome(granulome),
– dg à la rectoscopie.
• Amibiase hépatique : – hépatite,– abcès amibien hépatique:
• T°,
• HPM douloureuse,
• Dg à la rx de thorax, à l ’écho abdo, au tdm, ponction des abcès sous scopie (= pus chocolat aseptique),
– pronostic sombre en l ’absence de ttt.
• Traitement : – amoebicide tissulaire : FLAGYL®,– amoebicide de contact : INTETRIX®,– chirurgie si résistance au ttt,– préventif : lutte contre le péril fécal, hygiène.
3-GIARDASE INTESTINALE=LAMBLIASE
• Parasitose cosmopolite,dûe à un protozoaire flagellé de 10-20y de long,
• touche enfants+++(crèches), collectivités, homosexuels, par péril oro-fécal,
• +/- symptomatique par signes digestifs,
• Dg: par EPS à répéter,
• TTT : par FLAGYL® + mesures d ’hygiène
4-LA LEISHMANIOSE :
• Incubation variable : qq semaines àplusieurs années,pouvant être réactivée lors d ’un déficit immunitaire,
• vecteur : le moustique(phlébotome),
• réservoir : le chien,
• foyers d ’endémie :pourtour méditerranéen, Asie, Afrique sub-saharienne, Amérique latine.
• Clinique : – leishmaniose cutanée +/- muqueuse :
• lésion chronique des zones exposée, avec ATCD de séjour en zone d ’endémie,
• Dg par examen parasito sur pvt local,
– leishmaniose viscérale= Kala-Azar:• fièvre prolongée ATB résistante,
• pancytopénie,
• hypergammaglobulinémie polyclonale,
• SPM majeure
• Dg différentiel : hémopathie maligne
6-LES TRYPANOSOMIASES :
• Trypanosomiase africaine = maladie du sommeil, transmise par la mouche Tsé-Tsé,
• Trypanosomiase américaine = maladie de Chagas, transmise par des punaises hématophages ( les rédures)