MONSIEUR LE CONCIERGE - leproscenium.com · Votre pommade…. Attendez, je vais voir dans mon...

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textes.

Marie BENGUEDDA. 1 Le 14 mars 2009

MONSIEUR LE CONCIERGE

Comédie tout public

Auteur : BENGUEDDA Marie.

Durée : 1H15

Marie BENGUEDDA. 2 Le 14 mars 2009

La scène se passe dans le HALL D’ACCUEIL d’une grande société de prestige. Monsieur le Concierge est derrière un comptoir. Il a pour fonction de répondre à tous les besoins et de résoudre tous les problèmes des salariés un peu spéciaux de cette société.

Cette pièce peut être jouée par un atelier de théâtre. Il y a une multitudes de personnages. Certains des rôles peuvent être joués indifféremment par des hommes ou par des femmes, et plusieurs rôles peuvent être joués par la même personne.

PERSONNAGES : MC : Monsieur le Concierge. Ce rôle peut être joué par une ou plusieurs personnes. On peut donner des tics ou un accent particulier à Monsieur le Concierge. Salariés de l’entreprise : Mme ARRIELLE : la femme de ménageMlle GRIMBIER : secrétaireM.MITO : Le responsable de service Mlle MICHON : secrétaire de Direction Mme SABATIER : secrétaire M.COTILLARD : commercial Mlle FOSSAT : Secrétaire stagiaireMme MERCIER : Mère pied noir de l'un des employésMlle Erika NICHE : stagiaire très tête en l'air. GIANNA, CAROLA, SOFIA : Les 3 visiteuses de la filiale italienne.MERCIER CLAUDE : Le responsable de la production. Mme Ruth WEILLER : La responsable des ressources humaines Caroline : La livreuse de pizza Claudine : La secrétaire de Mme WEILLER. Elle est enceinte. Le détective : Il enquête sur un des employés de l'entrepriseM.PITIVIER : L'électricien homosexuelM.GAMBIS ET M.FISTOUCHE : Les employés secouristes M.GARINCHA ET M. TAPAS : Les délégués syndicaux. Deux pompiers Deux Ouvriers pour réparer l'ascenseur. MERCIER MARCEL : Employé de l'entreprise, très ringard.

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MC (il baille) : Je ne sais pas si je vais tenir le coup. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. Hier soir, Monsieur CENTOR, le Directeur Général m’a fait poireauter toute la nuit dans sa voiture pendant qu’il était avec sa maîtresse. Il voulait que je lui serve d’alibi. J’espère qu’aujourd’hui, je ne vais pas avoir trop de demandes loufoques.

( il range ses affaires sur son comptoir et autour de lui. Entrée de Mme ARIELLE, la femme de Ménage)

MC : Bonjour Mme ARRIELLE, comment allez vous ce matin ?

Mme ARRIELLE : bonjour Monsieur le Concierge. Oh ! Comme ci, comme ça. j’ai un mal de dos horrible. Vous savez c’est pas facile le métier que je fais. Ce matin faut que je fasse toutes les vitres des bureaux du premier étage . Aie !

MC : Eh bien dites le à Mme WEILLER, les vitres peuvent attendre demain ou après demain.

Mme ARRIELLE: plutôt mourir que lui demander quelque chose à celle là. Vous n'avez pas vu comme elle est méchante ! On dirait un bouledogue. Tant pis, je ferais mes vitres aujourd’hui. Mais je vous le dis, c’est pas une vie être femme de ménage. Si seulement je pouvais gagner au loto…

MC : Et vous feriez quoi Mme ARRIELLE si vous gagniez au loto ?

Mme ARRIELLE : je me paierais une femme de ménage ! (Elle sort en riant )

Entrée des salariés, ils passent tous devant MC en le saluant. On peut donner à chaque personnage une humeur ou un aspect physique différent. Le but est de jouer sur les contrastes entre les personnages. MC salue à chaque fois, chaque personne de manière très distinguée.

MC : Bon, il me semble que tout le monde est là aujourd’hui. Pas d’absent. Je les ai compté, Je ne suis pas badgeuse, mais j’aime bien les compter.

Mlle GRIMBIER ( Elle arrive un peu affolée. Elle a une tâche de café sur son chemisier) : Monsieur le Concierge, il faut que vous me sauviez la vie. J’ai un rendez vous très important pour une promotion et regardez ce qui m’arrive ! (Elle montre sa tâche de café sur son chemisier)

MC : Ah oui ! Je vois. Effectivement, c’est très embêtant. Bon, je crois que j’ai ce qu’il faut !

Mlle GRIMBIER : Je savais que vous trouveriez une solution. Vous êtes notre ange gardien.

MC : Non, non, je vous en prie… je suis peut-être gardien, mais pas ange…

Marie BENGUEDDA. 4 Le 14 mars 2009

MELLE GRIMBIER : Si, si , je vous assure vous êtes vraiment mon ange.

MC (il sort de sous son comptoir une bombe de détachant) : Voilà le produit miracle ! Donnez moi votre chemisier.

MELLE GRIMBIER : Pardon !

MC : Oui, donnez-moi votre chemisier afin que je puisse enlever la tâche.

MELLE GRIMBIER : mais enfin, je ne peux pas me déshabiller ici, au milieu du hall !

MC : ah oui, en effet, suis-je bête ! Tenez, passer dans la petite pièce là à côté, enlevez votre chemisier et passez le moi.

MELLE GRIMBIER : Ah ! Je préfère. (elle passe soit derrière un paravent, soit en coulisse et tend le chemisier à MC) Tenez ! Ça ne va pas être trop long ? J’ai mon rendez vous dans un quart d’heure !

MC : Ne vous inquiétez pas, ce produit fonctionne en quelques minutes. (il passe du produit sur le chemisier… la tâche devient rouge ;on peut prendre une bombe de peinture rouge ) Oh zut ! (il essaie de frotter la tâche, elle s’étale sur tout le chemisier)

MELLE GRIMBIER : Que se passe t'-il ?

MC : Euh ! Rien, rien, tout va bien ! Tout va bien ! . ( pour lui-même) Mais qu’est ce que c’est que ce produit ? (il regarde l’étiquette, chausse ses lunettes) Mon dieu ! C’est une bombe de peinture ! Mais qu’est ce qu’elle fout là ?

Entrée de Monsieur MITO .

M. MITO : Bonjour MC, puis-je vous demander un service ?

MC : Mais bien sûr, Monsieur, vous savez bien que je suis là pour cela.

M. MITO : Voilà, c’est un peu délicat…. Voyons ! Vous savez peut être que je suis presque fiancé avec Mlle MICHON du 3ème étage.

MC : Mlle MICHON, la secrétaire du Directeur Commercial ?

M. MITO : Oui ! Elle est exquise n’est ce pas ? Je voudrais lui faire livrer des fleurs dans son bureau. Est-ce que vous pourriez vous charger de çà ?

MC : Bien sûr, aucun problème.

M. MITO : Mais attention, je voudrais que vous soyez très discret… Je veux lui faire une belle surprise.

Marie BENGUEDDA. 5 Le 14 mars 2009

MC : Je suis la discrétion incarnée ! Tenez, j’ai là un catalogue de bouquets de fleurs, si vous voulez bien le feuilleter et me dire lequel vous choisissez ?

M. MITO : Très bien, très bien !

On entend des voix de femmes qui se rapprochent.

M. MITO : Bon sang, je l’entend qui arrive ! (Il va voir côté coulisse) . Oui, c’est elle, je ne veux pas qu’elle me voie…. Vite cachez moi … (il fait le tour du comptoir. Il se cache dessous) Ne dites rien !

MC : Mais enfin, vous ne pouvez pas restez….

ENTREE DE Mlle MICHON et de Mme SABATIER.

Mlle MICHON : MC, Comment allez-vous ? Comment vont vos petites affaires ? Toujours disponible de jour comme de nuit ?

MC : Bonjour Mesdames. Oui ! Effectivement, toujours disponible… (sans le vouloir il marche sur le pied de M. MITO)

M.MITO : AIE… ;

Mlle MICHON : Que se passe t'-il vous êtes souffrant ?

MC : Euh, non, non, pas du tout… en fait je viens de me marcher sur les pieds !

Mme SABATIER : Ah bon ! C’est normal à force de piétiner toute la journée vous finissez par vous écraser vous-même les pieds… Moi, je fais pareil… à force de taper toute la journée sur l’ordinateur, je me fais des entorses aux doigts… d’ailleurs c’est pour cela que nous sommes là. Regardez mon doigt, il est tout enflé.

Mlle MICHON : Je disais à Mme SABATIER, que vous détenez une solution à tous les problèmes. Vous devez bien avoir une pommade pour les petits bobos sous votre comptoir ? (elle va pour faire le tour et aller de l’autre côté du comptoir)

MC (autoritaire, lui faisant barrage) : où allez-vous ?

Mlle MICHON (étonnée par ce comportement) : Je viens vous aider à trouver une pommade ! Mais que vous arrive t'-il ?

MC : Rien, rien… à moi il ne m’arrive rien… C’est que je suis un peu nerveux voilà tout… et puis, je n’aime pas que l’on passe derrière mon comptoir… c’est mon comptoir… mon comptoir à moi et à moi tout seul ! Na !

Mlle MICHON : d’accord ! Calmez vous MC.

Mme SABATIER : Et ma pommade ? Je commence à avoir de plus en plus mal… ça

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me lance !

MC : Oui ! Votre pommade…. Attendez, je vais voir dans mon armoire à pharmacie… (il se dirige vers la porte de la pièce où est cachée Mlle Grimbier, il va pour l’ouvrir puis se ravise…) Euh… j’y pense…. Je n’ai plus de pommade ! Pas la peine que j’aille voir… je le sais, je m’en souviens… je n’ai plus de pommade !

Mme SABATIER : Mais comment vais-je faire moi, j’ai mal !

MC : Eh bien, sucez vous le doigt !

Mme SABATIER : Quoi ?

Mlle MICHON : Qu’est ce que vous dites ?

MC : C’est une méthode infaillible. Vous allez voir. Vous vous sucez le doigt et il va désenfler !

Mme SABATIER : Vous croyez ?

MC : faites moi confiance !

Mlle MICHON : je vous trouve un peu bizarre ce matin MC ! Mais si vous le dites, Mme SABATIER va le faire et nous verrons bien… Allez, sucez-vous le doigt !

(Elles repartent. Mlle GRIMBIER sort avec un dossier devant son corps pour cacher ses seins) )

Mlle GRIMBIER : Alors ! C’est fini ! Ah ! Monsieur MITO, mais que faites vous là !

Monsieur MITO: OH ! Mlle GRIMBIER ! Et vous que faites vous dans cette tenue ?

MC : Attendez ! Attendez ! Je vais vous expliquer !

Monsieur MITO : Non, non , non pas la peine d’expliquer, j’ai tout compris….

MC : Mais non, enfin voyons … ce n’est pas ce que vous croyez…

Monsieur MITO : Mlle Grimbier je vous attends dans mon bureau dans trois minutes… Et s’il vous plait dans une tenue un peu plus correcte. Au revoir Monsieur le Concierge, je me débrouillerais différemment pour les fleurs !

MC : Quelle catastrophe. Monsieur MITO croit que vous et moi nous….

Mlle GRIMBIER : Et mon chemisier, passez moi mon chemisier…

MC : C'est-à-dire que ……

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Mlle GRIMBIER (en colère) : Passez moi mon chemisier. A cause de vous, Monsieur MITO ne vas pas me donner mon augmentation. Dépêchez-vous ! Mais qu’est ce que vous avez fait à mon chemisier ? Mais c’est une horreur ! Comment puis-je aller à mon rendez-vous maintenant ?

MC : attendez, je vais arranger ça !

Mlle GRIMBIER : pas la peine, espèce d’incapable… je me débrouillerais toute seule !

(Elle sort furieuse après avoir remis son chemisier taché)

MC : pff ! Mais qu’est ce qu’ils ont tous ce matin.. Je fais tout pour satisfaire tout le monde et voilà le remerciement… Je vais finir par craquer moi.

Arrivée de Monsieur COTILLARD. Il a une mine défaite.

Monsieur COTILLARD : Monsieur Le Concierge, j’ai besoin de vous !

MC : Oui, je sais tout le monde a besoin de moi.

Monsieur COTILLARD : je veux préparer une surprise à ma femme pour ses 40 ans. Pourriez m’aider à organiser cela ?

MC : Quel genre de surprise ? Est-ce que vous souhaitez organiser un voyage ? Une croisière fluviale ? Un repas dans un restaurant très chic ? Un anniversaire-surprise à la maison avec tous vos amis ?

Monsieur COTILLARD : Oui, un anniversaire-surprise à la maison serait très bien… Par contre je souhaiterais avoir un service particulier. Puis-je compter sur votre discrétion.

MC : Bien entendu !

Monsieur COTILLARD : Voilà ! En fait, je voudrais que ma femme ne soit pas présente.

MC : Comment ça pas présente ? Mais si c’est son anniversaire. Vous voulez faire un anniversaire sans elle ?

Monsieur COTILLARD : Eh bien, c'est-à-dire que j’aimerais lui offrir plutôt un week-end sans moi… avec ses meilleures amies par exemple. Et puis pendant le week-end où elle ne serait pas là, j’aimerais moi aussi inviter quelques uns de mes amis.

MC : Oui, je vois… En fait, vous voulez vous débarrasser de votre épouse pour un week-end !

Monsieur COTTILLARD : Vous avez parfaitement compris ! C’est bien, vous comprenez vite ! (en chuchotant) Et par la même occasion, est ce que vous pourriez

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me trouver des stripteaseuses ?

MC (en parlant fort) : Des stripteaseuses ? Mais pour quoi faire ?

Monsieur COTILLARD : Chut ! Ne criez pas comme ça ! Eh bien pour faire un striptease !

MC : Ah d’accord ! Vous voulez vous débarrasser de votre femme pour passer un week-end entre homme et profiter ainsi de son absence pour vous rincer l’œil avec des jeunes filles dénudées !

Monsieur COTILLARD : Ne soyez pas choqué ! C’est naturel… Bon, je compte sur vous !

MC : Je ne sais pas si je …..

Monsieur COTILLARD : L’anniversaire est dans 15 jours ! (il sort)

MC : Quel culot ! Offrir à sa femme un week-end, loin de la maison, pour que Monsieur puisse s’offrir une stripteaseuse ! Quel goujat ce type !

Entre Mlle FOSSAT qui pleure

MC : Mlle FOSSAT que vous arrive t-’il ?

Mlle FOSSAT : Je n’en peux plus… je vais démissionner !

MC : Allons ! Allons ! Que se passe t’-il ?

Mlle FOSSAT : C’est l’autre goujat de M. MERCIER. Il m’a proposé de passer dans quinze jours chez M. COTILLARD et de faire … de faire…. (Elle pleure de plus belle !!! )

MC : Un striptease !

Mlle FOSSAT : Quoi ? Vous êtes au courant ? Oh mon Dieu ! Tout le monde est au courant ! Je vais être la risée de toute l’entreprise !

MC : Mais non ! Mais non ! Calmez vous !

Mlle FOSSAT : Je vous déteste tous ! (Elle pleure de plus en plus fort et va pour partir)

MC : Mlle FOSSAT, ne partez pas ! Je vais vous expliquer !

Mlle FOSSAT : Non ! Je ne veux plus rien entendre ! Laissez moi tranquille, je vais

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envoyer ma lettre de démission… c’est une entreprise de dingues et d’obsédés sexuels… (Elle sort et croise de Mme MERCIER)

MME MERCIER (avec fort accent pied noir) : Mon Dieu, qu’est-ce qu’elle a cette petite ? Pourquoi elle pleure ? C’est vous qui la faite pleurer ? Ma parole mais vous êtes un gougeât, hein… comment on peut faire pleurer une si jeune et jolie fille ?

MC : (en aparté) Mais c’est pas possible ! Mais qu’est ce qu’ils ont tous aujourd’hui ? Bonjour Madame, je vous assure que ce n’est pas moi qui ai fait pleurer cette jeune fille, mais c’est l’un de nos employés qui s’est mal conduit avec elle.

MME MERCIER : Quelle honte ! Le diable devrait l’emporter celui là qui fait pleurer cette petite ! Ba ba ba ! Faudrait que vous le dénonciez à votre patron pour qu’il le renvoie celui là… et qu’il remette jamais plus les pieds dans une si belle et grande entreprise comme la vôtre.

MC : Oui, oui, je verrais ce que je peux faire ! En attendant que puis je faire pour vous Madame ?

Mme MERCIER : je suis venue voir mon fils… aie ! Aie ! Aie ! Mon fils ! Celui là aussi, quand je le vois, je vais lui dire ce que j’ai à lui dire ! Ma parole ! Deux jours ! Vous vous rendez compte ! Deux jours, sans nouvelle ! Deux jours qu’il ne m’a pas téléphoné… Même pas il s’est inquiété de savoir si je suis morte ou vivante. J’aurais pu mourir, me faire écraser par un camion, un avion aurait pu me tomber sur la tête, il aurait rien su…. Il aurait pu le savoir en regardant les actualités à la télévision ! Mais il n’aurait même pas su que c’était sa mère… vous vous rendez compte ! Écrasée par un avion, comment vous voulez qu’ils vous reconnaissent les docteurs de la police scientifique des experts de Miami ! Appelez moi mon fils tout de suite, que je lui dise ce que sa mère, elle pense de lui !

MC : Je veux bien appelez votre fils, mais pourriez vous me dire qui dois-je… (il est interrompu par Mlle NICHE Erika, la stagiaire maladroite qui entre en faisant tomber la pile de dossiers qu’elle tient à la main)

MME MERCIER : Mon Dieu, comme elle est maladroite celle là ! (MC va aider Mlle NICHE a ramasser les papiers) Eh bien ! Ce n’est pas vous que j’appellerais pour m'aider à faire la cuisine ou pour mettre la table, hein ! Ma parole, c’est pas des mains que vous avez Mlle, c’est des espadrilles..Mlle NICHE (penaude): Oh, excusez-moi, je suis vraiment désolée… je ne l’ai pas fait exprès, j’ai glissé…

MC : Ce n’est rien… tenez… Mlle NICHE (il lui tend ce qu’il a ramassé)

Mme MERCIER : Eh bien ! On peut dire que vous êtes gentil vous ! Bon eh ben justement ! Puisque vous êtes si gentil, vous allez m’appelez mon ingrat de fils !

MC : Mlle NICHE, restez là, je m’occupe de Madame et je suis à vous. Alors, comment s’appelle votre fils ?

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Mme MERCIER : bistouquet !

MC : Comment ?

Mme MERCIER : Oui bistouquet ! Enfin, je veux dire Marcel ! Il s’appelle Marcel. Bistouquet, c’est le nom que moi je lui donne depuis qu’il est petit. Maintenant ça l’énerve un peu quand je l’appelle bistouquet mais quand même c’est mon fils…. Il est tellement beau, mon fils, tellement gentil, mon fils… Vous trouvez pas que ça lui va bien bistouquet ?

MC : Euh, c’est-à-dire que, ça lui va sans doute très bien, encore faudrait il que je sache de quel Marcel nous parlons. En effet, nous avons plusieurs Marcel dans cette entreprise…Il y a Monsieur Marcel POLO,(Mme MERCIER fait « non »de la tête) il y a Monsieur MARCEL MICHELIER, (Mme MERCIER fait « non » de la tête) Monsieur MARCEL CARTIER peut être ? (Mme MERCIER fait toujours « non » de la tête). Alors je ne vois pas ?

Mme MERCIER : Comment ça vous ne voyez pas ! Pourquoi vous êtes aveugle ? C’est sûr vous êtes aveugle ! Comment vous ne pouvez pas voir mon fils… MARCEL, MARCEL….. MARCEL MERCIER !

MC : MERCIER ! Vous êtes la mère de MERCIER ! Alors vous êtes Mme MERCIER ?

Mme MERCIER : Eh bien sûr que je suis Mme MERCIER puisque je suis sa mère. Vous ne voulez pas que je m’appelle autrement, puisque je suis sa mère ! Quand même vous êtes drôle hein Monsieur ! Vous êtes sûr que vous n’avez pas besoin de prendre un petit peu des vacances ? Vous devriez demander des jours de congés à votre patron !

MC : Oui, je crois que vous avez raison, je vais lui demander des vacances…Euh !! Bon… Euh ! Mlle NICHE, puisque vous êtes là…(Pendant tout l’entretien entre MC ET Mme MERCIER, Mlle NICHE, s’était endormie debout) OUH OUH MLLE NICHE !

Mlle NICHE (réveillée en sursaut): Hein ! Euh oui ! Oui! Bien sûr !

MC : Mme MERCIER, Mlle Erika NICHE va aller chercher votre fils.

Mme MERCIER : Erika NICHE ? C’est un drôle de nom ça, hein ! Vous êtes d’où mademoiselle ? Vos parents ils sont pas de Mostaganem dès fois. Je me rappelle que dans notre rue il y avait un monsieur CANICHE. Vous ne seriez pas sa fille des fois ? Vous êtes célibataire ? vous savez, mon fils, il est célibataire aussi. Vous devez sûrement le connaître…

MC (la coupant) : Mme MERCIER, Vous devriez vous asseoir dans le hall en attendant Mlle CANICHE... euh ! Je veux dire Mlle NICHE. Je ne sais plus ce que je dis moi !

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Mme MERCIER va s’asseoir, Mlle NICHE sort en se trompant de porte… elle revient

Mlle NICHE : Euh ! Je crois que je me suis trompée de porte !

MC (en regardant Mme MERCIER Qui a l‘air inquiète) : Ne vous inquiétez pas tout va bien se passer.(Pour lui-même) Zen ! Tout va bien se passer ! Ouf ! Quelle journée mes aïeux !

On entend du bruit dans les coulisses. Des gens qui parlent fort avec un accent italien très prononcé. Entre trois italiennes.

Gianna : OLA, senori! Je m’appelle, Mme SANTINI, je suis directrice de la fabrica de salsa BUZONI en ITALIA ! Nous sommes attendus avec mes collaboratrices par Monsieur MERCIAN pour faire une dégustation de salsa !

MC : Bonjour Mesdames. Je suis très honoré de votre visite dans notre entreprise.

CAROLA : Gracie mille. Très très bellissima entreprise. Vous avez beaucoup de chance de travailler dans si belle entreprise, n’est-ce pas Sofia ?

SOFIA : C’est vrai, moi venir première fois, il y beaucoup d’années et trouver aujourd’hui entreprise plus bella. J’espère cette fois, meilleur accueil que dernière fois.

Gianna : ah oui ! Très important l’accueil. Mais vous me faites buena impression Monsieur.

Mme MERCIER : Vous avez raison, Mme L’italienne, elle est très bien cette entreprise. Normal, mon fils y travaille.

Gianna : Bonjiorno Madame ! Excusez moi, je ne vous avais pas vu ! Je me présente, Gianna Regata, directrice de l’entreprise Buzoni a Roma. Et voici, Carola Ponti, Ma « goutosa » et SOFIA LARANI, ma Directrice financière.

Mme MERCIER : Mon Dieu comme vous êtes distinguées Mesdames. Moi je m’appelle MARCELINE MERCIER. Et je suis la mère de Monsieur MERCIER Marcel… C’est mon fils…

Sofia : MERCIER Marcelina, Como sé joli comme nom. Nous sommes enchantées de faire votre connaissance Madame. MERCIER le nom ressemble beaucoup au nom du monsieur de notre rendez vous MERCIAN.

CAROLA : Peut être Monsieur MERCIAN et MERCIER c’est pareil ?

GIANNA (s’adressant à MC) : Vous croyez MERCIAN et MERCIER c’est pareil ?

MC : Euh ! Je vais vérifier sur l’agenda !

Mme MERCIER : Mon Dieu, vous connaissez mon fils. Ça ne m’étonne pas qu’il

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reçoive comme ça dans son bureau trois belles femmes comme vous ! C’est un homme super mon fils… c’est même un super homme. Vous connaissez, super homme ! Ah comment on dit déjà en italien…ah oui, superman ! Superman !

Les trois italiennes rient.

GIANNA : Ah bon, votre fils c’est superman ? C’est un super héros aloré! J’espère que nous pourrons faire sa connaissance.

CAROLA : Nous avons toujours aimé les super héros !

Toutes rient sauf MC qui perd le fil de l’histoire. Entrée de Mlle NICHE suivie de M. MERCIER Claude, qui est en fait le Responsable de la Production qui devait recevoir les italiennes.

M. MERCIER CLAUDE ; Ah Mesdames REGATA, PONTI et LARANI ! Vous êtes déjà là ? Je suis très heureux de vous voir.

GIANNA : Claudio ! Moi aussi je suis heureuse de vous voir… Nous avons fait la connaissance de votre mama.

CLAUDE : Ma mère ? Vous êtes sûre ?

SOFIA : Oui votre mama est charmante. !

Mme MERCIER : Mais, ce n’est pas mon fils ! Vous n’êtes pas Monsieur MERCIER !

M. MERCIER Claude : Mais bien sûr que je suis Monsieur MERCIER !

Les 3 italiennes : Oui c’est bien monsieur MERCIAN !

Mme MERCIER (en colère) : Ça va pas non ! Je connais mon fils et lui c’est pas mon fils, c’est pas monsieur MERCIER. C’est un imposteur! Vous avez rendez vous avec un imposteur. UN VOLEUR DE NOM !(elle attrape monsieur Mercier par le col de sa chemise) OU TU AS MIS MON FILS VOLEUR !

MC : Madame MERCIER calmez vous !

Mme MERCIER : Que je me calme alors que je suis victime d’une conspiration, alors que mon fils a été kidnappé et remplacé par celui là. (Elle se jette aux genoux de Mercier Claude)Mon Dieu ! Combien tu veux ! Quelle est la rançon ? S’il te plait rend moi mon bistouquet !

CAROLA : Mon dieu ! Cette femme est folle ! Il faut absolument la calmer.

MC : Je vais m’en occuper, je vais m’en occuper; Allez vous en ! Je vais tout lui expliquer

MERCIER CLAUDE : Monsieur le Concierge a raison, laissons le, il va très bien se débrouiller. Venez mesdames.

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Mme MERCIER (pleurant, au sol) : mon fils, on m’a volé mon fils… mon dieu, qu'est-ce que je vais devenir sans mon fils…

Entrée de Mme WEILLER qui ne voit pas Mme MERCIER , cachée par la stagiaire qui est penchée sur elle.

Mme WEILLER : Je vais mettre les choses au point tout de suite Monsieur Le Concierge. J’ai reçu ce jour deux plaintes à votre encontre. Mlle GRIMBIER m’a dit que vous aviez fait exprès de tâcher son chemisier, à présent je viens de croiser Mlle FOSSAT en larmes qui me dit qu’elle va démissionner car on lui demande de faire un striptease et il semblerait que vous êtes complice ? Que se passe t’-il Monsieur, vous perdez la tête ? (Elle aperçoit la stagiaire) Et vous là, que faites vous par terre ? (la stagiaire se lève et elle voit Mme MERCIER, au sol qui pleure) et ça qu'est-ce que c’est ?

MC : Ah non ! Vous n’allez pas vous y mettre. Je n’y suis pour rien ! effectivement, pour Mlle GRIMBIER, c’est vrai, j’ai tâché son chemisier par erreur, mais j’allais réparé la faute quand M. MITO est arrivé et il s’est caché sous mon bureau car Mlle MICHON venait d’arriver à son tour mais elle s’est vexée car je n’ai pas voulu soigner le doigt de Mlle SABATIER. Sur ce, M. COTILLARD est venu me demander de préparer chez lui l’anniversaire de sa femme sans qu’elle soit là et c’est M. MERCIER qui a demandé à Mlle FOSSAT de faire le striptease pour M.COTILLARD. Du coup, la mère de monsieur MERCIER est arrivée, elle n’a fait que de se plaindre de son fils, alors j’ai envoyé Mlle NICHE chercher Monsieur MERCIER, mais cette gourde s’est trompée alors elle est revenue avec l’autre Mercier qui lui est parti avec les italiennes. Voilà c’est pour ça qu’elle pleure. Vous voyez que je n’y suis pour rien !

Mme WEILLER : Vous êtes sûr que vous allez bien ? Je n’ai rien compris à votre histoire. Bon, passons ! (elle se penche vers Mme MERCIER, et s’adressant à Mlle NICHE) poussez-vous espèce d’idiote Madame, Madame, Calmez vous, venez avec moi et vous me raconterez tout ce que cet homme vous a fait. (S’adressant à MC) Vous, je vous ai à l’œil !

MC : Elle m’a à l’œil, elle m’a à l’œil … veille rombière… je vais lui mettre mon poing dans l’œil comme ça elle m’aura bien dans l’œil…

Mlle NICHE se met à pleurer.

MC : Oh ne pleurez pas Erika, elle n’en vaut pas la peine, vous savez. C’est une teigne ! Tenez prenez un mouchoir !

(MC lui tend un mouchoir en papier; Erika se mouche tellement fort que le mouchoir se trou Et MC reçoit des postillons dans la figure. Erika se met à pleurer de plus belle)

MC : Ce n’est rien ! C’est pas grave… regardez, je ne suis même pas mouillé ! Allez

Marie BENGUEDDA. 14 Le 14 mars 2009

calmez vous. Voilà c est fini ! Vous savez, moi aussi elle m’énerve cette bonne femme. Ce n’est pas une raison pour pleurer à cause d’elle.

Mlle NICHE : ce n’est pas à cause d’elle que je pleure !

MC : Ah bon ! Alors pourquoi pleurez-vous ?

Mlle NICHE : Parce que vous m’avez traité de gourde ! (Elle sort en courant et se trompe encore de porte, elle revient ) Je ne suis pas une gourde ! (Elle sort)

MC : Je n’y crois pas ! Mais c’est un jour maudit aujourd’hui. Pourtant nous ne sommes pas vendredi 13.

ENTRE CAROLINE, la livreuse de PIZZA

Caroline : Salut, MC, comment ça va ? Oh la là ? Ça n’a pas l’air d’aller fort ? Qu’est ce qu’il vous arrive ?

MC : Rien, rien….Je travaille dans une entreprise de dingues voilà tout ! Mais ce n’est pas grave… Et vous comment allez vous Caroline ?

Caroline : Bof… toujours pareil ! Toujours à la recherche d’un job, plus intéressant que celui-ci.

MC : Pour qui les pizzas ?

Caroline : Pour Monsieur MERCIER. Il mange au moins deux pizzas par jour.

MC : Encore MERCIER ! Lequel cette fois?

CAROLINE : MERCIER Marcel, Je ne peux pas le voir, ce type, c’est un véritable obsédé sexuel. Dès qu’il pose ses yeux sur moi, il me donne la nausée. On dirait qu’il n’a jamais vu une nana de sa vie. Il n’est pas un peu dérangé ce type ?

MC : Je crois bien que oui. Mais avec la mère qu’il a, je comprends pourquoi il est dérangé. Tiens, cela me donne une idée vos pizzas. On va lui faire une blague dont il se souviendra longtemps. Vous avez du piment ?

Caroline : bien sûr ! Pas de pizzas sans piment !

MC : donnez moi tout ce que vous avez !

Caroline : Tout ! C’est peut être un peu trop ?

MC : OH non ! avec tout ce que j‘ai enduré à cause de lui ce matin. Allez donnez moi tout et n’ayez pas peur… il n’aura tout au plus qu’une bonne dysenterie… ça lui apprendra à ce mufle.

Caroline : Tenez… je vous laisse faire… ( Elle donne le piment à MC qui le met

Marie BENGUEDDA. 15 Le 14 mars 2009

avec abondance dans la pizza. Elle éclate de rire) Ah ! Ça fait du bien de rire. Chaque jour, depuis que je vous connais vous me donnez une raison de rire ou de sourire. Vous savez, vous êtes formidable.

MC : Non, Caroline, c’est vous qui êtes une fille bien. Attendez moi là, je reviens, je vais livrer cette pizza. (Il sort avec la pizza).

Caroline : Il est trop cool ce mec ! Tiens mais comment s’appelle t-’il au fait ? Tout le monde l’appelle Monsieur le Concierge ou MC ? Faudra que je lui demande son prénom ! C’est vraiment un drôle de métier qu’il fait là. (Le téléphone sonne) Allô ! Non ce n’est pas le concierge… moi, je suis la livreuse de pizza. Monsieur le concierge est monté dans les bureaux pour livrer la pizza que j’avais apportée. Comment ? Une paire de lentilles jetables ? Ben non ! Je n’ai pas ça sur moi. Écoutez, dès que le Concierge arrive je lui demande de vous rappeler… Oui, j’ai compris que c’était urgent ! Quelle folle-dingue celle là ! (Le téléphone sonne à nouveau. Caroline décroche) Allô, Non Monsieur le Concierge n’est pas là pour le moment… Comment ? Récupérer le sac de linge sale dans le monte charge ? Oui pas de problème, je m’en occupe… Allô ? Il a déjà raccroché ! Quel mufle, il aurait au moins pu dire merci. (Elle pose le combiné, le téléphone sonne à nouveau) . Encore ! Mais qu'ont-ils tous ? Ils sont fous ! Allô, oui vous êtes bien à la conciergerie. Non! Je ne suis pas la nouvelle concierge… Monsieur le Concierge est…Il faut aller chercher votre chiwawa chez son coiffeur… Mais c’est que… à 17H30 précise… oui… je lui dirais… (Entrée de Mme WEILLER furieuse, suivie de sa secrétaire enceinte qui a les bras chargés de dossiers)

MME WEILLER : Qui êtes vous et que faites vous là ?

CAROLINE : Eh bien ! Euh ! Je suis livreuse de pizzas.

WEILLER : Claudine, notez que Mlle est livreuse de pizza.

CLAUDINE : OUI, Mme WEILLER (elle essaie de prendre un crayon et un papier pour noter sans lâcher les dossiers)

WEILLER : Quel est votre nom ?

CAROLINE : Caroline Marchand; Mais attendez, je vais vous expliquer.

WEILLER : Il n’y a rien à expliquer. J’ai tout compris. Le Concierge est un tir au flanc. Je le savais. Je m’en vais faire un rapport sur lui. (Se tournant vers sa secrétaire) et vous là, la grosse, j’espère que vous avez bien noté son nom. Allez bougez vous un peu ! Combien de fois vous ai-je dit qu’il fallait vous mettre au régime. Vous ne voyez pas que vous grossissez à vue d’œil. Vous devez vous goinfrez en cachette. Allez me taper le rapport sur le concierge. Je vais allez voir le Directeur. (Elle sort)

CLAUDINE (dès que Weiller est sortie, elle pose tous les dossiers sur le comptoir de MC) : Ouf, j’en peux plus ! Je la hais ! Je la hais !

CAROLINE : Ah ça je vous comprend ! Quelle garce ? Qui Est-ce ?

Marie BENGUEDDA. 16 Le 14 mars 2009

CLAUDINE : La responsable du personnel Ruth Weiller ! Une vraie chienne ! Un jour je vais la tuer ! Dans mon état, elle va me faire accoucher avant terme.

CAROLINE : Mais vous êtes enceinte ? C’est odieux la manière dont elle vous traite. Vous ne devriez pas vous laisser faire. Il faut que vous trouviez un moyen de vous sortir des griffes de ce monstre.

CLAUDINE : Vous avez raison ! Je ne vais pas continuer à me laisser faire. Je vais tout de suite allez au bureau du syndicat. Je suis sûre que là bas ils m’aideront pour me débarrasser de cette furie. Sinon je sens que je vais la tuer ! (Elle récupère ses affaires et sort. Retour de MC)

MC : Caroline, si vous l’aviez vu. J’ai laissé les pizzas et je suis sorti aussitôt. Je me suis caché pour l’espionner. Il a pris un énorme morceau de pizza qu’il a enfourné dans sa bouche; à peine avait-il fini sa bouchée qu’il est devenu rouge écarlate.(MC l’imite en faisant des mimiques avec sa bouche comme si elle était en feu) Il n’arrivait même pas à sortir un mot de sa bouche tant celle-ci était en feu… Il a couru aux toilettes. Au passage, il a renversé le chariot du courrier. Le Vaguemestre lui a crié dessus, mais je crois qu’il n’a rien entendu. Il était trop pressé d’aller boire toute l’eau du robinet pour éteindre son feu. (Il rit de plus belle. Caroline rit aussi)

Caroline : Bien fait pour lui ! Bon, Il faut que j’y aille moi. Dites, pendant que vous n’étiez pas là, il y a une bonne femme qui a appelé pour que vous lui montiez une paire de lentilles jetables, un ours mal léché qui voulait que vous récupériez son linge sale dans le monte charge et une vieille rombière qui veut que vous alliez chercher son Chiwawa à 17h30 précise chez son coiffeur… C 'est un drôle de métier que vous faite. Pour rien au monde je n’aimerais être à votre place.

MC : pourtant c’est un métier que j’aime. Pour rien au monde je n’en changerais.

CAROLINE : Ah, il y a aussi cette bonne femme ! Comment elle s’appelle déjà… elle a un nom de chien méchant ! Rottweiler ! Voilà c’est ça; je crois qu’elle veut vous causer des ennuis. Elle a dit qu’elle voulait faire un rapport sur vous. C’est grave ?

MC : Ah ça, c’est Mme WEILLER. Non, Caroline, ne vous inquiétez pas. Elle ne fera rien contre moi. Car il faut que je l’avoue, mais dans cette entreprise, je connais tous les secrets des uns et des autres. J’en ai quelques uns sur elle qui ne sont pas piqués des vers. Elle ne pourra rien faire contre moi.

Caroline : Ouf, vous me rassurez, j’avais peur qu’elle ne vous mette à la porte et que vous vous retrouviez au chômage. Je vous le dis, vous êtes un type extra, Monsieur le Concierge ! ( elle va pour sortir, elle revient sur ses pas) Au fait, C’est quoi votre petit nom ?

MC : Je ne sais pas si je vous le dis !

Marie BENGUEDDA. 17 Le 14 mars 2009

Caroline : Pourquoi ?

MC : Mon nom est un peu ridicule et un peu vieillot !

Caroline : Ce n’est pas grave ! Allez ! Dites le moi !

MC : je m’appelle « Aimable » !

Caroline : OUAH ! Moi, je ne le trouve pas ridicule. Et il vous va comme un gant. Au revoir Aimable ! (Elle fait une bise à MC et elle sort).

MC : Quelle petite adorable! Faut que je l’aide pour lui trouver un travail ! (Le téléphone sonne) Ah! Les affaires reprennent. Allô ! Bonsoir Mme GASSIN. Votre Chiwawa ? Oui bien sûr, je vais le chercher tout de suite. Non, non, pas de problème, Mme GASSIN. Oui, bien sûr, je lui fais faire son petit pipi avant de vous le monter… A tout à l’heure Mme GASSIN. (Il raccroche) Avant d’aller chercher « Esméralda » chez le coiffeur, faut que j’aille au monte charge.

(Il sort de la pièce. Pendant ce temps entre un homme avec une tenue très sombre, style détective privé. L’homme fouille un peu de partout; MC revient avec un sac de linge sale).

MC : Hé vous là, que faites vous ? De quel droit fouillez vous dans mes affaires ?

LE DETECTIVE : Chut !!! Parlez moins fort ! On ne doit pas savoir que je suis là !

MC (chuchotant) : Que faites vous là et pourquoi fouillez vous dans mes affaires ?

LE DETECTIVE : Je suis détective privé et je cherche des traces, des preuves, des alibis.

MC : Des traces ? Des preuves ? Des alibis ? Mais des preuves de quoi ?

LE DETECTIVE : Chut ! Je ne peux pas vous le dire, cela mettrait en péril mon enquête !

MC : Mais vous enquêtez sur quoi ?

LE DETECTIVE : J’enquête sur une chose qui est très secrète ! Je ne peux pas vous en parler puisque c’est un secret ! Mais il faut que vous m’aidiez !

MC : Comment pourrais je vous aider si vous ne me dites pas sur quoi vous enquêtez ?

LE DETECTIVE : Moins vous en saurez, mieux cela vaudra pour vous ! Savez-vous si des couples se forment dans cette entreprise ?

MC : Comment ça ? Je ne comprends pas. Des couples ? Vous voulez dire si des personnes se marient entre elles dans cette entreprise ?

Marie BENGUEDDA. 18 Le 14 mars 2009

LE DETECTIVE : Non ! Pas des mariages, des adultères !

MC : Mais enfin, Monsieur, comment voulez vous que je sache ce genre de chose. Je ne suis pas là pour ça !

LE DETECTIVE : Vous êtes pourtant bien concierge ?

MC : Oui et je ne vois pas le rapport !

LE DETECTIVE : Tout le monde sait que les concierges sont au courant de tout puisqu’ils sont concierges. Donc si vous êtes concierge vous êtes forcément au courant de tout ce qui se passe dans cette entreprise.

MC : Eh bien Monsieur, au risque de vous décevoir, sachez que je ne suis pas au courant de tout, et si, quand bien même, j’étais au courant de tout, ce n’est sûrement pas à vous que je dirais quelque chose.

LE DETECTIVE : Et pourquoi pas à moi. Si vous saviez, vous pourriez parler ?

MC : Si je savais, je pourrais. Mais comme je ne sais pas, Je ne peux pas.

LE DETECTIVE : Mais vous avez dit que vous saviez !

MC : Non, non, non. J’ai dit : quand bien même ! Mais comme je ne sais pas je ne vois pas de quoi vous voulez parler.

LE DETECTIVE : Mais bien sûr que si vous savez ! Je suis sûr que vous savez et que ne voulez pas le dire.

MC : Écoutez Monsieur, je crois que cette conversation ne nous mène à rien. J’ai du travail vous savez !

LE DETECTIVE : Je sais quoi ?

MC : Comment ça vous savez quoi ?

LE DETECTIVE : Ben oui ! Vous avez dit: « vous savez » Alors moi je vous dit : « je sais quoi? » Mais vous au moins Est-ce que vous savez ?

MC (exaspéré) : Stop ! Allez vous en ! Je ne sais rien et je n'ai rien à faire de vos histoires.

LE DETECTIVE (en sortant de scène avec un air mystérieux) : Ce ne sont pas des histoires!!! Je reviendrais…..

MC : Quel type bizarre ! Il y a vraiment des gens bizarres sur cette terre. Bon je vais vite au pressing et je vais chercher Esméralda. (Il sort.)

Marie BENGUEDDA. 19 Le 14 mars 2009

L’homme revient. Il reste toujours très énigmatique. Il passe derrière le comptoir. Il enlève son imperméable. Le téléphone sonne.

LE DETECTIVE : Allô ! Oui Monsieur, Un service à thé à commander pour vos amis chez qui vous allez souper ce soir ! Pas de problème Monsieur. (il raccroche, immédiatement le téléphone sonne) Allô ! Oui Madame, je m’occupe de prendre rendez vous à votre centre de thalasso. (il raccroche, le téléphone sonne). Allô, Oui Monsieur, je vais faire partir le colis que vous avez mis dans le monte charge. Oui, monsieur je m’en occupe tout de suite. Mais qu’est-ce que c’est que ce boulot ? ce type est une bonne à tout faire. (le téléphone sonne) Allô… Oui monsieur... Ah la stripteaseuse. Non ! Non je n’ai pas oublié…. Euh rappelez moi votre nom ? Ah oui bien sûr ! Monsieur COTILLARD! (à lui même) Ah je te tiens mon salaud… Comment, non, non, je disais qu’il fallait que cela se passe dans le salon. (il raccroche) Je savais bien qu’il savait… (il prend son imperméable et il sort) Je l’aurais ! Je l’aurais.

Mlle SABATIER : Ouh ouh ! il y a quelqu’un ? Monsieur le Concierge vous êtes là ? Oh la la. Il n’est pas là… comment vais-je faire ? J’ai de plus en plus mal. Je me suce le doigt depuis tout à l’heure et cela ne désenfle pas. Faut que je trouve un moyen de calmer la douleur. (Elle cherche sous le comptoir et sort une boite à pharmacie).Ah ! Je devrais trouver mon bonheur la dedans. (Elle sort une pommade et un bandage. Elle lit la notice de la pommade). Crème vasodilatatrice . Appliquer sur la partie et masser. Agit profondément et favorise la stimulation. C’est exactement ce qu’il me faut. (elle applique la crème et masse doucement puis met le bandage. Le téléphone sonne.) Allô… euh Non, je ne suis pas… comment ? que je vous fasse monter le wall-street journal… euh… hein… D’accord, je vous apporte ça. (Elle raccroche. le téléphone sonne)Allô… oui… que puis je pour vous ? l’envoi d’une boite de chocolat pour Mlle Michon… avec un petit mot que vous voulez lui annexer… oh ! mais oui… je m’en occupe tout de suite.

Retour de MC avec le petit chiwawa.

MC : Mlle Sabatier ? Mais que faites vous là ?

Mlle SABATIER : Oh ! Monsieur le Concierge, Je me suis permise de répondre au téléphone. Mais c’est super ! J’adore votre boulot. Je me demande si je ne vais pas me reconvertir.

MC : Bon alors, si mon métier vous plait, je peux encore vous le prêter cinq minutes si cela ne vous dérange pas ?

Mlle SABATIER : Pas du tout. Au contraire c’est un vrai plaisir !

MC : Je vais vite monter Esméralda à sa maîtresse et je reviens.

Il sort.

Mlle SABATIER : Voyons qui va appeler à présent ?

Marie BENGUEDDA. 20 Le 14 mars 2009

Entrée de l’électricien homosexuel

M. PITIVIER : Je suis M. PITIVIER, je viens pour le contrôle du tableau électrique du rez-de-chaussée. Parait qu’il y a des coupures de courants intempestives dès qu’il y a de l’orage.

Mlle SABATIER : Ah bon, Je n’étais pas au courant… oh ! Que je suis drôle ! Elle rit, l’électricien aussi.

M. PITIVIER : j’adore les gens qui ont de l’humour. Ça change des gens tristes qui travaillent en général dans ces grandes entreprises !

Mlle SABATIER : Ah vous préférez les gens qui ont de l’humour ! Et quel genre d’humour préférez vous ? L’humour noir, les blagues bien grasses ou la franche rigolade…

M.PITIVIER : J’aime rire, voilà tout. Quand on rit on se sent tellement plus en forme.. C’est très important la forme. Dites moi, vous savez où est le tableau ?

Mlle SABATIER : Le tableau ? Quel tableau ?

M. PITIVIER : le tableau électrique bien sûr ! Pas le tableau noir, ni celui de Picasso !

Mlle SABATIER : Que vous êtes drôle vous aussi ! Je crois qu’il est là, Je vous laisse faire ! Attention à vous ! N’allez pas vous électrocuter !

M. PITIVIER : pour un électricien, ce serait le comble ! Ne vous inquiétez pas, je connais mon job!

Mlle SABATIER : Dites moi, Est-ce que vous savez combien de personnes s’électrocutent dans l’année ? A votre avis, plus de 1 personnes sur 50, plus de 10 personnes sur 100 ou plus de 2 personnes sur 100 ?

M. PITIVIER : Non, je ne sais pas, mais je suppose qu’il y a en beaucoup car l’électricité n’est pas toujours une bonne fée….

(Au moment où il termine sa phrase, il s’électrocute et tombe raide par terre)

Si vous souhaitez connaitre la suite, veuillez me contacter sur mon adresse mail suivante : Benguedda.marie@wanadoo.fr je me ferais un plaisir de vous l’adresser. Merci de m'indiquer le nom de votre troupe de théâtre et de votre commune.

Marie BENGUEDDA. 21 Le 14 mars 2009

Marie BENGUEDDA. 22 Le 14 mars 2009