Post on 18-Oct-2020
MEMOIRE MASTER 1
Option : « Sciences et Techniques de Traitement des Déchets »
STTD Promotion « VOAHOFANA »
THEMETHEMETHEMETHEME ::::
Présenté par :
Soutenu le : 21 MAI 2008 N° ………………….. Devant la commission d’examen composée de :
- PRESIDENT DE JURY : Dr. RAZAFIMAHEFA
- DIRECTEUR DE MEMOIRE : Dr. RASOANANDRASANA Emilienne
- JUGE : Mme ZAFIMARO Berthe
REPUBLIQUE DE MADAGASCAR Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE MAHAJANGA
FACULTE DES SCIENCES
La typologie des déchets du CDCC :
leurs traitements et impacts Environnementaux
REMERCIEMENTS
Nous sommes très reconnaissants envers Dieu, pour nous avoir disposé à la
réalisation de cette mémoire.
Le travail que j’ai effectué est rendu possible grâce à la contribution de tout un
chacun. En particulier, j’adresse mes sincères remerciements à :
→ Monsieur Le PRESIDENT de l’Université de Mahajanga,
→ Monsieur le Docteur RANDRIANODIASANA Julien, Doyen de la Faculté
des Sciences de l’Université de MAHAJANGA,
→ Monsieur Le Docteur RASOLONJATOVO Martial Zozime notre chef
d’option,
→ Madame Le Docteur RASOANANDRASANA Emilienne, mon encadreur
pédagogique qui m’a aide à la réalisation de ce travail par ses efforts malgré
ses multiples occupations,
→ Monsieur Le Docteur RAZAFIMAHEFA, d’avoir accepté de présider ce
mémoire,
→ Madame ZAFIMARO Berthe, d’avoir accepté d’être membre de Jury de ce
mémoire.
→ Madame RAZAFINDRADOANY Louisette et tout le personnel du CDCC
pour leur aide durant le stage à la réalisation de cette mémoire
→ Mes parents pour son support budgétaire
→ Ma famille et mes meilleurs amis (es) pour ses aides morales et matériels.
MERCI A TOUSMERCI A TOUSMERCI A TOUSMERCI A TOUS
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS...........................................................................................................
I/ INTRODUCTION ....................................................................................................... 1
I.1 Contexte............................................................................................................. 1
II.2 Historique du CDCC...................................................................................... 2
II. METHODOLOGIE ET MATERIELS ......................................................................... 3
II.1. Déroulement du travail............................................................................. 3
II.2. Problèmes rencontrés :.................................................................................. 3
II.3. Système d’élevage larvaire........................................................................... 4
II.4. Matériels utilisés par CDCC pour l’élevage larvaire et autres.................. 4
II.5. Possibilité de traitement des déchets ......................................................... 5
III. RESULTATS ............................................................................................................... 7
III.1 Impacts environnementaux......................................................................... 7
III.2 Typologie des déchets .................................................................................. 8
III.2.1 Déchets liquides....................................................................................... 8
III.2.2 Déchets solides ..................................................................................... 22
III.3 Résultats de Production du Post-Larve lors de l’utilisation de l’eau
prétraitée .............................................................................................................. 25
IV. DISCUSSION................................................................................................... 29
V. CONCLUSION ET RECOMMANDATION ..................................................... 31
BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................... 32
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Les différentes filières de traitement des déchets ............................ 5
Tableau 2: Quantité des eaux usées dans un mois au CDCC............................ 9
Tableau 3: Tableau récapitulatif de production de post-larves en 1999. ....... 21
Tableau 4: Distribution d’aliment en maturation................................................. 22
Tableau 5: Distribution d’aliments pendant Le Stade Larvaire ......................... 23
Tableau 6: Résultats de la production par la prise d’eau pré filtrée sous sable
.................................................................................................................................... 25
Tableau 7: Résultats de production par le système de prise d’eau direct ... 26
Tableau 8: Résultats de production par le système de drainage .................... 27
Tableau 9: Résultats de production par un système de changement continu
de prise d’eau.......................................................................................................... 27
LISTE DES FIGURES Figure 1: Bac d’élevage larvaire ........................................................................... 11
Figure 2: salle de maturation avec 4 bacs .......................................................... 11
Figure 3: Plan d'installation de CDCC................................................................... 12
Figure 4: Photo de tuyau de la prise d’eau de mer ........................................... 13
Figure 5: Les réservoirs N°1 et N°2 .......................................................................... 13
Figure 6: L'intérieur du réservoir N°1....................................................................... 14
Figure 7: Système de la première filtration........................................................... 14
Figure 8: Système de la seconde filtration ........................................................... 15
Figure 9: Réservoir N°3............................................................................................. 15
Figure 10: Système de la troisième filtration ......................................................... 16
Figure 11: Châteaux d'eau de mer (20 tonnes x 2) ............................................ 16
Figure 12: Les appareils de désinfection .............................................................. 17
Figure 13: Place des filtres à cartouche ............................................................... 17
Figure 14: Préparation du chlore pour traitement d’eau .................................. 18
Figure 15: Addition de la solution de chlore dans le réservoir........................... 18
Figure 16: L'arrivée de l'eau chlorée dans les châteaux d'eau ........................ 19
Figure 17: Appareil de désinfection...................................................................... 19
Figure 18: Vérification de l'arrivée de l'eau de mer chlorée ............................. 20
Figure 19: Photos des tuyaux de drainage du CDCC........................................ 21
1
I/ INTRODUCTION I.1 Contexte
Aujourd’hui, la pollution se présente partout. L’homme lors de ses activités
quotidiennes ne cesse pas de produire des déchets. Ces derniers s’accumulent et
polluent l’environnement des villes à cause des gaz d’échappement des voitures, des
rejets d’usines.[1]. La pollution est présentée dans l’eau, due au ruissellement de la
pluie sur les terres cultivées, transportant des déchets animaux, des engrains
chimiques et des pesticides.[ 2]
Notre sujet se base sur la typologie des déchets du CDCC et l’étude de leurs
impacts environnementaux.
D’abord nous vous intéressons de connaître le CDCC « Centre de Développement
de la Culture de Crevette ». Il a été crée en juillet 1996. Il a été conclu entre le
Gouvernement malagasy et l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA)
de promouvoir l’aquaculture artisanale et à petite échelle [3].
Le centre CDCC est constitué par deux sites : un se trouve au bord de la mer
Antsahanibingo et l’autre se trouve à Amborovy.
Il a pour objectif :
� La détermination d’une meilleure approche méthodologie et des normes
biotechniques d’élevages des espèces de crevette Penaeus monodon et Penaeus
indicus
� La démonstration et transposition par des formations pratiques, de la
méthodologie retenue au personnel de l’administration, aux aquacultures artisanales.
� La contribution à la mise en valeur des potentialités aquacoles notamment les
sites à moyenne ou faible superficies et à l’augmentation de la production pour les
aquacultures ainsi formées. [4 ].
Le CDCC Amborovy appelant écloserie fait une activité d’améliorer la production de
post larvaire. Cette activité commence chaque année au mois d’Avril et se termine au
mois de Novembre environ. Sa production dépend des besoins des demandeurs. Ses
clients preneurs des post-larves sont SOMAQUA, AQUALMA, AQUABIO.
Le problème des déchets du CDCC ne réside pas en terme de quantité mais
plutôt sur la méthode de les éliminer.
2
C’est pourquoi notre but du présent mémoire était de déterminer les types des
déchets du CDCC et le système de rejet des eaux usées (eaux de bassin d’élevage
larvaire).
II.2 Historique du CDCC
Dans le but de préserver la ressource naturelle marine, des essais et des tests
d’élevage de crevette ont été réalisés depuis 1989. Le CDCC « Centre de
Développement de la Culture de Crevette » de Mahajanga a été crée en 1996 pour
promouvoir la crevetticulture à petite et moyenne échelles. Il est doté d’une écloserie
dont l’objectif est de produire des post larves prêtes à être ensemencées dans les
bassins [3].
Comme Madagascar est le premier Pays d’Afrique producteur de crevette
d’élevage, pour que l’exportation de ces produits soit à la norme, il est très nécessaire
de voir et d’étudier le système de rejets des eaux usées et déchets de cette usine, ainsi
que les impacts environnementaux.
Depuis l’année 1998, des expériences ont été menées pour réduire au
maximum le coût de production et maximiser le taux de survie des post larves. Pour
ce faire, un protocole d’élevage en est alors sorti et qui détermine le traitement
systématique au moyen de l’EDTA (chélateur des métaux lourds) et l’application de
l’elvagine (un antibiotique). [3 ]
Dans le cas de nécrose, le milieu d’élevage est traité avec un agent désinfectant
qui est le formol [3]. L’utilisation d’une façon continue de l’antibiotique fait
augmenter le coût de production et surtout a créé d’autres problèmes dont la
résistance des bactéries à l’antibiotique et la pollution de l’environnement aquatique
[5,6]
Pour résoudre ce problème, les chercheurs ont commencé à réaliser des
expérimentations sur le remplacement de l’antibiotique par des éléments probiotiques
généralement de nature bactérienne [3]
Le CDCC applique une écloserie pour élevage larvaire et pré grossissement qui
se déroule ben nurseries. Les post-larves y restent pendant environ un mois avant
d’être transférées dans le bassins de grossissement. Ensuite les crevettes sont élevées
en bassin dès le stade juvénile jusqu’à l’atteinte de la taille commerciale. [3].
3
II. METHODOLOGIE ET MATERIELS
II.1. Déroulement du travail
Pour la technique de collecte des données :
→ D’une part, j’ai effectué un stage au Centre de Développement de Culture de
Crevette qui se trouve à Amborovy au voisinage de petite plage. Ce stage a duré un (1)
mois : du 05 avril jusqu’au 30 avril 2007. Pendant ces temps nous entrions à 8 heures et
sortions à 15 heures 30 minutes tous les jours et même les jours fériés ou week-end.
→ D’autre part, j’ai fait des petites enquêtes aux habitants qui vivent aux alentours du
site. L’enquête concernait l’impact environnemental du rejet des eaux usées du CDCC dans
la mer. Les résultats de l’enquête nous ont servi de documents pour réaliser notre étude.
La réalisation de ce travail a été faite par les équipes de recherche suivante :
- nous même comme auteur
- Madame Emilienne RASOANANDRASANA, encadreur scientifique
- Madame Chef de département de l’écloserie, encadreur technique
II.2. Problèmes rencontrés :
Pendant la réalisation de ce mémoire, nous avons rencontré des problèmes à savoir :
- le retard du début de stage grâce à l’attente de la salinité de mer favorable à la culture des
crevettes (salinité entre 25 – 28 %).
- les problèmes rencontrés dans la production larvaire des crevettes dont le plus important est
la maladie, que les bactéries du genre Vibrio, premier responsable en émettant une lumière
appelée Vibrio luminescente et qui cause jusqu’à 71% de maladies des larves de crevettes.
Ces maladies sont appelées Vibriosis (famille des Vibrionaceae). Elles infectent les larves
zoé, mysis et post larves. Pour faire face à ces maladies, la plus part des écloseries utilisent
des antibiotiques comme l’érythromycine 1 à 4 ppm, l’oxytetracycline 5 à 10 ppm, le
chloramphénicol 3 à 8 ppm et la furazolidone 2 à 6 ppm [3].
4
II.3. Système d’élevage larvaire
Au niveau du CDCC, on trouve deux types de méthode d’élevage larvaire :
- la technique japonaise ou méthode verte : dans cette technique le milieu d’éclosion
est directement fertilisé pour accélérer la multiplication des algues planctoniques. L’élevage
larvaire est réalisé dans ce même milieu.
- la technique de Galveston ou méthode en eau claire mise au point parallèlement par
des équipes américaines (Mock et Neal, 1974) et françaises (Aquacop, 1977). Après
éclosion, les nauplii sont séparées des œufs morts grâce à leur phototropisme, comptées et
transférées dans des bacs d’élevage larvaire. Les larves sont nourries avec des planctons
artificiels aux larves [ 3, 7]
II.4. Matériels utilisés par CDCC pour l’élevage larvaire et autres
Pour l’élevage larvaire, les équipements et matériels utilisés comprennent trois bacs
de 500L, un trop plein avec des mailles de 335 et 500 µ, un circuit d’eau de mer et d’eau
douce, un thermoplongeur équipé d’un thermostat, un aérateur, un seau, un bêcher de 1L et
un gobelet à manche.
Ainsi les matériels pour l’alimentation comprennent une spatule, des boîtes de
pétri, une balance, un réfrigérateur et des aliments tels que granulés, artémia (cultivé dans
deux bacs de 500L), phytoplanctons du genre Chaetoceros gracilis (cultivés dans des
erlenmeyers puis dans des bacs transparents de diverses dimensions).
Il existe aussi des matériels pour l’ élevage de Tilapia qui comprend trois bacs
cylindro-coniques de capacité 500L équipés d’un circuit d’eau de mer, d’un trop plein et
d’un aérateur.
A part tous ces matériels, il y a aussi ceux de laboratoire que nous avons utilisés
pour les analyses. Ces matériels comprennent des boites de pétri, une balance de précision,
un microscope, une balance électrique, des pipettes et micropipettes, des étaleuses, de la
hotte aspiratrice et aspirateur d’air, des béchers de diverses dimensions, des tubes à essai,
des éprouvette graduées, des erlenmeyers, des loupes bactériologiques, des produits
chimiques, de l’autoclave, d’un incubateur, d’une étuve, et autres…
5
II.5. Possibilité de traitement des déchets
On peut valoriser un déchet quand on envisage une action permettant :
∗ d’en tirer une sorte d’énergie exploitable
∗ de trouver un nouvel usage à la matière qui le compose
∗ de tirer une matière première secondaire utile à la fabrication du bien. Exemple : papier
recyclé
∗ de trouver un nouvel usage à l’objet (exemple : bouteille), à un déchet de redevenir utile
pour d’autre (exemple : brocanteur).
Tous les déchets solides peuvent être traités selon les 20 (vingt) filières de traitement
suivant :
Tableau 1: Les différentes filières de traitement des déchets
1 Combustion (avec valorisation de chaleur produite)
2 Elaboration de combustible dérivé par des procédés mécaniques (broyage, tri, séchage)
3 Elaboration de combustible dérivé par des procédés thermiques (pyrolyse, gazéification, ..)
Valorisation énergétique
4 Elaboration de combustible dérivé par des procédés biologiques (méthanisation, fermentation alcoolique)
5 Matière première organique (naturelle et de synthèse) 6 Matière première minérale métallique et non métallique Valorisation matière 7 L’ion hydraulique et matériaux de structure 8 Verre céramique 9 Matière plastique et caoutchouc 10 Fibre cellulosique de récupération
Valorisation en sciences des matériaux
11 Autres matériaux 12 Elaboration d’amendement organique 13 Elaboration d’amendement minéral Valorisation en agriculture 14 Alimentation animale 15 Epuration des effluents liquide et gazeux Valorisation de technique de
l’environnement 16 Conditionnement des déchets toxiques par autres déchets 117 Incinération et autres procédés thermiques 18 Traitement biologique (de dépollution)
19 Traitement physico-chimique et chimique : neutralisation, solidification, oxydation…
raitement par dépollution
20 Stockage c'est-à-dire sur un site d’enfouissement technique (Sources : cours Analyses de Cycle de Vie (ACV) des déchets)/ 2em Promotion STTD-2008)
6
A partir de cette présentation, on peut classer les filières de traitement des déchets en 2
grands groupes :
∗ filières de valorisations (filière N°1 à 16) : dont l’objectif est d’exploiter le contenu en
matière ou en déchet.
∗ filières de dépollution ou d’élimination (filière N°17 à 20)
7
III. RESULTATS
Les résultats que nous portons dans ce mémoire sont ceux obtenus à l’œil nu, par
bibliographie, par enquête et quelques résultats d’application au niveau de la Société
CDCC pendant un mois de stage.
III.1 Impacts environnementaux
La pollution actuelle se rapporte à la pollution directement municipale, telle que les
polluants directement versés dans la rivière par des tuyaux de rejet ou à des points de rejet
d’égout.
Depuis son implantation jusqu’en 1999, le système de drainage a détruit la belle
plage situant en face du Centre ainsi que les environs. Par conséquent, le Centre a été
condamné par le voisinage. De tuyau de 40 cm de diamètre a été installé sous le sable de la
plage jusqu’au milieu de la ligne de basse marée à partir de la côté pour drainer les eaux
provenant de l’écloserie.
D’après notre enquête sur 20 personnes résidant environ du CDCC ainsi que les
baigneurs, on a obtenu le résultat suivant :
→ 20 % seulement sont conscients que le drainage de ce Centre est gênant, détruit le
milieu aquatique même si la mer est vaste. Ces personnes ont senti une démangeaison
après la baignade.
→ Pour le 80 % restant, elles n’ont pas constaté le problème de ce drainage
jusqu’aujourd’hui.
Ce n’est pas grave pour elles le drainage parce que la quantité des eaux usées rejetées soit
négligeable par rapport à celui de la mer.
En plus, la mer coule, donc les eaux usées sont transférées dans un autre endroit très loin .
Toutefois, le Centre lui-même est convaincu que l’eau de drainage provoque une
influence à la culture si la prise d’eau se fait en même temps ou plus proche.
Cela s’explique que l’eau de drainage a un impact sur le milieu aquatique ainsi qu’à la
santé de l’homme lors d’une chaîne alimentaire ou d’ une contacte avec la mer.
8
III.2 Typologie des déchets
D’après le stage que nous avons fait, et aussi à partir des suivis pendant toute la durée de
notre présence au sein de CDCC, on a remarqué qu’il en sorte de l’usine deux types de
déchets : déchets solides et déchets liquides, qui provoquent la pollution.
III.2.1 Déchets liquides
Les déchets liquides proviennent:
� de l’utilisation des produits chimiques
� des matières fécales des crevettes
� des eaux usées domestiques
� de lavage des bassin et autres…
a) Utilisation des produits chimiques
Le Centre utilise plusieurs produits chimiques à savoir : thiosulfate, toludine,
alcool… mais les plus remarquables sont le chlorure d’hydrogène (HCl), l’ethylène
diamine tetraacetique acide (EDTA), l’elvagine, le formol, l’iode…
→ Le chlorure d’hydrogène est employé, à dose 100 ml pour 25L, en raison de
désinfecter les matériels utilisés dans la culture d’algue pour alimentation des crevettes.
→ Le formol sert comme antiseptique pour traiter les géniteurs des crevettes avant
d’être mis dans le bac de maturation. La dose est de 50 ppm.
→ L’éthylène diamine tétraacetique acide (EDTA) de formule brute C10H12N2Na4O8,
est utilisé pour chélater les métaux lourd de la mer. La dose est de 10ppm. Son utilisation
se fait chaque jour durant l’élevage larvaire.
→ L’elvagine est employé comme antibiotique. Il s’utilise tous les deux (2) jours du
stade zoé au stade post larve 3. La dose est de 3 ppm.
→ L’iode à dose 2,5 ppm a pour rôle de traiter les œufs des crevettes contre les virus
et les microorganismes pathogènes.
Ces agents polluants des produits chimiques peuvent être mélangés dans l’eau de lavage
des récipients et peuvent être renversés dans les lavabos, les eaux usées des bassins et qui
constituent les déchets liquides du CDCC.
9
b) Quantités des déchets liquides
La quantité des eaux usées du Ce centre est difficile à quantifier parce qu’il utilise
beaucoup d’eaux d’une manière variable pour certaines activités.
Dans la salle d’incubation par exemple, il y a huit (8) bacs de 500 ml contenant deux (2)
crevettes pondeuses chacun s’effectuant le changement d’eau continu pendant la nuit.
Pendant la récolte des œufs, il y a un changement d’eau continu aussi dans un autre bac de
30 L après transfert dans un bac de 500 ml. Les œufs récoltés doivent être traités par une
solution d’iode de façon continue à l’aide d’un tuyau pendant 5 minutes. Enfin, ces œufs
seront rincés à l’eau de mer jusqu’à ce qu’ils se sont débarrassés de l’iode.
Cependant, l’utilisation de l’eau dans les autres activités est uniforme et se
présentent comme sur le tableau suivant :
Tableau 2: Quantité des eaux usées dans un mois au CDCC
Bac des larves N°1 Changement d’eau Volume d’eau (t)
restant dans le bac
J1 5
J2 5,5
J3 6
J4 6,5
J5 7
J6 7,5
J7 8
J8 8,5
J9 9
J10 -2t 9
J11 -2t 9
J12 -2t + 15mn 9
J13 -2t + 15 mn 9
J14 -3,5t + 15 mn 9
J15 -3,5t + 15 mn 9
J16 -4,5t + 15 mn 9
J17 -4,5t + 15 mn 9
J18 -4,5t + 30 mn 9
J19 -4,5t + 30 mn 9
J20 -4,5t + 30 mn 9
10
J21 -4,5t + 30 mn 9
J22 -4,5t + 30 mn 9
J23 -4,5t + 30 mn 9
J24 -4,5t + 30 mn 9
Bacs de maturations Changement d’eau Volume d’eau (t)
restant dans le bac
-4t à 6h 4
N°1 -4t à 18h 4
-4t à 6h 4
N°2 -4t à 18h 4
-4t à 6h 4
N°3 -4t à 18h 4
-4t à 6h 4
U
N
E
J
O
U
R
N
E
E
(24h)
N°4 -4t à 18h 4
Légende :
- 2t : élimination de 2 tonnes d’eau
- 2t + 15 mn : élimination de 2 tonnes d’eau , puis un changement d’eau continu en 15
minutes
En 15 minutes, il y a 1,5 tonnes d’eau perdue pendant le changement d’eau continue
environ.
Pour les bacs de maturation, on constate d’après ce tableau, que l’eau rejetée est de
32 tonnes par jour. Et qui pourra atteindre jusqu’à 960 tonnes (32tx30j =960t)
Pour les bacs des larves, l’eau éliminée est de 85,5 tonnes à chaque bac. Or les
bacs utilisés dans un mois sont au nombre de douze (12). Donc l’eau rejetée dans un mois
est de 1 026 tonnes (85,5tx12bacs =1026t)
Au total, le CDCC polluent 1986 tonnes au moins dans un mois pendant la période
de production des post larves (960t+1026t =1986t)
La figure 1 et 2 nous montre les bacs d’élevage larvaire et le bac de maturation.
11
Figure 1: Bac d’élevage larvaire
Figure 2: salle de maturation avec 4 bacs
III 2.1.1 Traitement des eaux de mer avant leur utilisation
Le volume d’eau dans les bacs augmente par des rajouts et le changement d’eau
permet de maintenir le niveau lorsque le volume est atteint.
Le changement d’eau est nécessaire pour enlever les restes d’aliments de crevettes
et les saletés, et maintenir le milieu d’élevage toujours propre.
Au cours du changement d’eau, la vidange et le remplissage sont effectués de
manière à éviter le stress des larves.
Pour l’élevage des Tilapia, les granulés TIKO constituent l’alimentation. La ration
journalière est de 10% de la biomasse et répartie en deux distributions par jour. Le
12
renouvellement d’eau et l’échantillonnage ont été réalisés tous les 10 jours pour ajuster la
quantité d’aliments distribuée.
Figure 3: Plan d'installation de CDCC
1- Puits 6- Localité pour la culture d’algue
2- Salle de pompage 7- Salle d’élevage larvaire
3- Les réservoirs N°1 et N°2 8- Bassin de décantation
4- Le réservoir N°3 9- Salle de maturation
5- Système de filtration et de désinfection
13
III 2.1.2 Traitement par filtration et la désinfection à l’UV
La prise d’eau dans le CDCC est réalisée avec le système SFP (préfiltrée sous
sable). Le circuit SFP peut être résumé comme suit :
L’eau de mer avant d’être pompée passe par un bac de sable, long d’environ 10 m.
(Figure 4)
Figure 4: Photo de tuyau de la prise d’eau de mer
Le pompage se fait uniquement durant la marée montante : en moyenne 2 heures avant ou
après la pleine mer. L’eau est ensuite stockée dans deux (2) bassins de 300 m3 chacun.
Mais avant d’arriver au réservoir numéro 2, l’eau du réservoir numéro 1 doit être filtrée :
c’est la première filtration. Figure 5, 6 et 7.
A chaque fois que l’eau suit le circuit d’une place à l’autre,elle subit une filtration.
Figure 5: Les réservoirs N°1 et N°2
14
Figure 6: L'intérieur du réservoir N°1
Figure 7: Système de la première filtration
L’eau est de nouveau pompée vers le réservoir numéro 3, et avant d’y arriver elle passe
une seconde filtration. Figure 8 et 9.
15
Figure 8: Système de la seconde filtration
Figure 9: Réservoir N°3
Après le réservoir numéro 3, elle passe ensuite au filtre sac et filtre de cartouche : c’est la
troisième filtration.(Figure 10)
16
Figure 10: Système de la troisième filtration
L’eau est pompée vers les châteaux d’eau de mer. (Figure 11)
Figure 11: Châteaux d'eau de mer (20 tonnes x 2)
17
Figure 12: Les appareils de désinfection
Puis elle passe aux appareils de désinfection à l’ultra violet. Figure 12
Finalement, avant son utilisation effective l’eau passe au filtre de cartouche placé à côté
de chaque robinet. (Figure 13)
Figure 13: Place des filtres à cartouche
III 2.1.3 Désinfection d’eau par le chlore
Avant de faire une production de post larve, et après un cycle de production, il faut
désinfecter les installations, les équipements, et les matériels par le chlore.
18
Pour cela, le CDCC utilise le chlore à dose 50 ppm. Tous ces équipements doivent être
douchés avec la solution du chlore, au moins pendant 24 heures de temps. De ce fait :
• Peser le chlore solide et dissoudre dans l’eau chaude à l’ombre.(Figure 14)
Figure 14: Préparation du chlore pour traitement d’eau
Figure 15: Addition de la solution de chlore dans le réservoir
• jouter la solution de chlore dans le réservoir numéro 1 et numéro 2. (Figure 15.)
• L’eau chlorée remplit le réservoir numéro 3 après avoir passé par le système de la
seconde filtration.
• Elle est évacuée vers les châteaux où elle doit être stockée. (Figure 16)
19
Figure 16: L'arrivée de l'eau chlorée dans les châteaux d'eau
• Ouvrir la valve d’ultra violet pour passer l’eau de mer chlorée dans le système de
stérilisateur.
Figure 17: Appareil de désinfection
Vingt quatre heures après, on confirme qu’il n’y a plus de chlore par l’utilisation de
solution du toludine. La solution de chlore est rejetée ailleurs, puis on laisse se sécher ces
équipements.
20
1. Quand nous estimons que l’eau de mer chlorée est reportée dans des différentes
installations, nous devons tester le chlore au début jusqu’à la fin des tuyaux
d’approvisionnement d’eau de mer.
2. Nous devons vérifier l’arrivée de l’eau de mer chlorée dans toutes les valves
d’approvisionnement et dans toutes les places d’approvisionnement.
3. Dans le cas de cette écloserie (CDCC), cette confirmation doit faire de la localité N°1
jusqu’à la localité N°11.
Figure 18: Vérification de l'arrivée de l'eau de mer chlorée
III 2.1.4 Traitement des eaux après leur utilisation dans le bassin
Après leur utilisation à l’écloserie, les eaux sont versées dans un bassin nommée
bassin de décantation de volume 400 tonnes pour qu’elles puissent se décanter en
attendant la basse marée,.pendant laquelle, le technicien ouvre la valve de drainage et les
21
eaux passent le système de filtration. Puis elles circulent vers les canaux de drainage, vers
les fosses de drainage placé dans la plage et s’éparpillent dans la mer.
Figure 19: Photos des tuyaux de drainage du CDCC
Tableau 3: Tableau récapitulatif de production de post-larves en 1999.
N° d’élevage Taux
d’éclosion
Nombre
Nauplii x
1000
Post-larve
récoltée
Taux de
survie (%)
1/99 mars – avril 7,05 953 87 9,1
2/99 mai- juin 7,20 3085 1 627 52,7
3/99 août-septembre 19,6 4 042 1 752 43,3
4/99 octobre-
novembre
16,06 4 708 1 578 33,5
TOTAL 12,07 12 788 5 044 39,44
22
1er essai : opération pendant la saison de pluie
2e essai : utilisation de différents aliments frais
3e essai : utilisation de l’eau de mer non filtrée (SIP)
4e essai : période de stockage de géniteur différent et marquage des géniteurs
III.2.2 Déchets solides
Les déchets solides du CDDC constituent :
� les restes des aliments des crevettes
� Les emballages des produits chimiques
� Les papiers de bureau
� Les autres déchets solides comme les déchets verts, les déchets de jardin,
� Les déchets des larves, des crevettes,des tilapia morts.
a) Les aliments des crevettes
Concernant les aliments des crevettes, ils variaient selon leur dimension.
Les crevettes en maturité mangeraient tous les 4 heures de temps des granulés (feed
meal),du foie du zébu,du kodiva . Le tableau 4 ci-dessous montrait la quantité et l’heure
de distribution des différents aliments de crevette en maturation.
Tableau 4: Distribution d’aliment en maturation
Quantité d’aliment
aliment
Bac 1 Bac 2 Bac 3 Bac 4
Kodiva (g) à 8 h 225 225 225 85
Granulés (g) à 12h 45 45 45 17
Kodiva (g) à 16h 225 225 225 85
Foie de zébu (g) à 20h 135 135 135 51
Kodiva (g) à 24h 225 225 225 85
Granulés (g) à 4h 45 45 45 17
23
Les crevettes en stades larvaires consommaient :
Des artémia
� des phytoplanctons qui étaient le premier aliment distribué aux larves à partir du
stade zoé c’est à dire deuxième jour après l’éclosion de l’œuf.
� des microparticules qui servent de la nourriture des larves du stade de mysis III au
stade de post larve.
Tableau 5: Distribution d’aliments pendant Le Stade Larvaire
Aliments
Microparticules
Jours Stade BP
(ppm)
A250
(ppm)
A400
(g/105
larves
Phytoplanctons
(L)
Antemia
(ind/larve)
J1 N
J2 Z 0,6 500
J3 Z 0,6 500
J4 Z 0,8 500
J5 Z 0,8 500
J6 M 0,4 500
J7 M 0,6 500
J8 M 0,8 500
J9 MP 0,9 500 4
J10 P1 0,9 500 6
J11 P2 1 500 7
J12 P3 1,5 500 8
J13 P4 1,5 500 9
J14 P5 1,5 3,5 500 9
J15 P6 6,5 500 15
24
J16 P7 9 500 19
J17 P8 12 500 19
J18 P9 15 500 23
J19 P10 18 500
J20 P11 500
J21 P12 500
J22 P13 500
J23 P14 500
J24 P15 500
Légende :
N : nauplii
Z : zoé
M : mysis
MP : entre myosis et post larve
P : post larve
L : litre
b) Les crevettes mortes, les emballages des produits chimiques et autres
Pendant notre présence au CDCC, nous n’avons pas remarqué le traitement des
déchets solides, alors qu’ils présentent une grande quantité non méprisable. Seulement
dans la poubelle, surtout le cas de la mortalité des produits d’élevage avec les déchets
biodégradables ce qu’il faudrait traiter car ils donnent des conséquences néfastes pour
l’environnement et pour la santé.
BP : algue artificielle
A250 : algue fabriquée à Antsahanibingo de dimension 250µ
A400 : algue fabriquée à Antsahanibingo de dimension de 400µ
ind : individu
25
III.3 Résultats de Production du Post-Larve lors de l’utilisation de l’eau prétraitée
On a obtenu plusieurs résultats de production de post-larve lors de l’utilisation des
eaux de mer prétraitées.
Rappelons que le taux de survie moyenne annuelle a connu une certaine amélioration par
rapport à celui de l’année dernière 39,44 contre 17,64 % grâce à l’éloignement du temps
de drainage et de la prise d’eau.
- Résultats en 1998
En 1998, l’expérience de production larvaire a donné les résultats suivants présentés dans
le tableau ci-dessous :
ESSAI N°01/98 : janvier – février - Cet essai est réalisé avec le système de pompage SFP
système de prise d’eau pré filtrée sous sable.
Tableau 6: Résultats de la production par la prise d’eau pré filtrée sous sable
N° Bac Nombre Nauplii x1000 Post-larve recoltés x 1000 Taux de survie (%)
2 282 107,8 38,22
4 315 122 38,73
5 310 100,4 32,38
6 365 111,7 30,60
7 375 149 39,73
8 375 31,5 8,4
9 194 84,1 43,35
11 320 85,1 26,59
13 347 60,4 17,40
14 120 96 31,47
15 382 156,5 0,96
17 345 102,3 29,65
21 344 282 Eliminées
22 185 20 10,81
Total 4259 1226,8 28,80
D’après ce tableau, on a eu un taux de survie général de 28,80 %.
26
ESSAI N°05/98 : oct – nov - Eau de mer utilisée : pompage sur SIP (système de prise
d’eau direct)
Tableau 7: Résultats de production par le système de prise d’eau direct
N° Bac Nombre Nauplii Post-larves recoltés Taux de survie
(%)
13 290 626 77 000 Eliminées
14 327 499 91 000 Eliminées
15 265 000 59 000 Eliminées
16 298 000 260 187 87,31
17 282 500 192 477 68,13
18 303 300 226 472 74,66
19 215 600 8 800 4,08
20 155 000 65 000 Eliminées
21 307 000 73 700 Eliminées
22 253 000 16 500 Eliminées
23 149 000 23 000 Eliminées
24 176 000 58 000 Eliminées
Total 3 022 525 687 936 22,76
Dans cet essai, le taux de survie général est de 22,76 % qui est inférieur par rapport au
premier essai. Beaucoup sont éliminées grâce à l’utilisation de l’eau par le système de
pompage direct (SIP), l’eau est très turbide et peut contenir des microorganismes en
particulier des champignons.
- Résultats en 1999
L’expérience de production larvaire en prise d’eau et en système de drainage a
montré les résultats suivants :
27
Tableau 8: Résultats de production par le système de drainage
Prise d’eau Drainage Post-larves
récoltées (x1000)
Taux de
survie (%)
SFP Drainage simultané 1291 17,1
SFP Drainage séparé 1753 43,4
SIP Drainage simultané 709 11,2
SIP Drainage séparé 4752 38,9
On sait qu’il y a deux (2) systèmes de prise d’eau au CDCC : le SIP (prise d’eau
directe) et le SFP (prise d’eau préfiltrée sous sable).
D’une part, la prise d’eau et le drainage se font en même temps : cas de (1 et 3).
Par conséquent l’eau de drainage a été mélangée avec l’eau prise, alors le taux de survie
est faible (17,1 % et 11,2 %).
D’autre part, l’eau écoulée dans le bac de drainage devrait être évacuée pendant
qu’il n’y avait pas de pompage d’eau prise : cas de (2 et 4).
- Résultats en 2000
Les résultats de production de post-larves en 2000 à l’écloserie Amborovy.
Tableau 9: Résultats de production par un système de changement continu de prise d’eau
N° d’élevage Taux
d’éclosion
Nombre
Nauplii x
1000
Post-
larve
récoltée
Taux de
survie
(%)
10 –EA-01/00
juin-juillet 38,9 10 787 2349 23,9
11-EA-02/00
Aout-septembre 26,8 11 931 4 215 44,5
12-EA-03/00
Octobre-novembre 34,6 15 005 5 283 46,7
TOTAL 33,43 37 72 11 847 38,6
Le taux d’éclosion s’est amélioré par rapport à l’année 1999 : 33,43 % contre 12,07 %.
Ces résultats remarquables pourraient être l’effet de plusieurs facteurs à savoir :
28
• Amélioration de la conduction d’eau
• Orientation plus précise des choix de géniteurs
• Aliments plus variés des géniteurs
• Utilisation des changements d’eau continue dans les bacs de ponte
29
IV. DISCUSSION
Le centre CDCC produit un volume d’eau usée très important. Leur source de pollution
n’est autre que les aliments et les matières fécales des crevettes, les eaux usées
domestiques (déchets biologiques) ainsi que les produits chimiques.
Les produits chimiques qu’il utilise ont un rôle de tuer les bactéries et les virus. Parmi ces
produits, certains provoquent des effets néfastes à l’homme et à la population aquatique.
Citons des exemples de ces produits chimiques :
- l’éthylène diamine tetraacetique acide (EDTA) pouvant provoquer des effets aigu à
l’homme telles que l’irritation et la corrosion : peau, yeux, voie respiratoire, voie
digestive) [11]
- Iode gazeux bien que minoritaire, entraînant l’impact radiologique le plus
important, car outre son incorporation par inhalation, il se fixe rapidement sur les
végétaux [12].
Ces produits chimiques par le lavage des matériels se mélangent avec les déchets
liquides que la Société rejette sans hésitation dans la mer, après un simple traitement
(décantation et filtration) .
Néanmoins, ceci favorise peu à peu la pollution du milieu aquatique même si la
majorité des personnes résidantes autour du CDCC et les baigneurs n’ont rien à sentir
jusqu’à maintenant. Plusieurs auteurs vérifient cette situation dans leurs documents.
Les eaux usées ont des impacts sur les milieux aquatiques mais également sur la
santé de l’homme. Lorsque les eaux usées sont rejetées dans la mer après un traitement
insuffisant ou sans épuration, elles polluent les eaux de baignade. Ainsi depuis 2005, par
exemple, la pointe des roches à Kourou et la plage de Zéphin sont interdites à la baignade
[1]. Des virus et des parasites issus des eaux usées domestiques rejetées en mer sans
traitement, peuvent transmettre à l’homme des maladies, en cas d’inhalation ou de
contact.
Il arrive que ces déchets soient déversés directement dans le milieu naturel. La
présence excessive de phosphate en particulier, favorise le phénomène d’eutrophisation,
c'est-à-dire la prolifération d’algues qui diminue la quantité d’oxygène contenue dans
30
l’eau et peut provoquer à terme la mort des poissons et des autres organismes aquatiques
qui y vivent. [8]
A titre d’indication, nous pouvons citer les cas ci-après :
89 % de toutes les usines de canada ont signalé que leurs effluents avaient des incidences
sur les poissons. Malgré des décennies d’investissement visant à améliorer le rendement
de l’industrie des pâtes et papiers, on remarque encore à l’échelle du pays, les
conséquences importantes sur la santé de l’écosystème aquatique. [9]
Plus de 60 % des industries significatives de Québec déversent leurs eaux usées
dans un réseau d’égout. Cependant, la majeure partie du volume des effluents rejoint les
eaux de surface sans passer par des ouvrages d’assainissement municipaux puisqu’ils
proviennent d’industries générant de grand volume d’eaux usées telles que les fabricants
de pâte et papiers, les usines métallurgiques et les raffineries de pétrole qui sont souvent
installés le long d’un cours d’eau. [10]
De tout ce qui précède, nous constatons que les rejets des eaux usées dans le milieu marin
sont indésirable surtout sans traitement. Ceci est en relation de leurs conséquences
néfastes entraînant pour la population marine une perturbation de l’écosystème.
31
V. CONCLUSION ET RECOMMANDATION
En guise de conclusion, la pollution est un des résultats des activités qui favorise la
destruction de l’environnement, à part les catastrophes naturelles, la guerre, les feux de
brousse …
Pour le cas de CDCC, on a vu qu’il participe à la pollution de la mer de façon très lente à
partir du déversement d’un grand volume d’eaux usées dans la mer. Toutefois leurs eaux
usées ne contiennent pas des matières dangereuses lors de leur décantation et filtration.
Cependant nous conseillons ce Centre à multiplier leur mode de traitement des eaux
de drainage autant que celui de la prise d’eau et à envisager d’améliorer le traitement des
eaux usées avant de les rejeter dans la mer. A ne pas oublier aussi le traitement des déchets
solides surtout pour les déchets des produits de mer.
Nous encouragerons aussi ce Centre de continuer son projet jusqu’à plusieurs phases
d’existence. Car son activité conduisent au développement de notre pays sur le plan
économique, et forment des personnes de devenir expert dans les domaines de cultures des
crevettes.
BIBLIOGRAPHIE
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MAZONETTO Alain, GUEZ Elisabeth<<Mon Grand DICTIONNAIRE Illustré page117,
264, rue Fontchaudière, 16 000 Angoulème, Paris,2000
2. SALLY MORGAN, L’ECOLOGIE, Page 134, France Loisirs, 123, Bd de Grenelle, Paris
3. RAKOTOARIMINO M. D. : « Contrôle de l’élevage larvaire de Penaeus monodon par le
green water, DEA en STTD Faculté des Sciences Université de Majunga 2006, 94p
4. RAPPORT ANNUEL du CDCC, 1999
5. ENANDER. M. and HASSELSTROM « An experimental wastewater treatement system
for a shrimp farm », info fish internationl, avril 1994
6. KARUNASAGAR I. and PAIR « Mass mortality of Penaeus monodon larvae due to
antibiotique resistant of Vibrio harveyi infection », Aquaculture, 1994, vol 3.
7. Références des séminaires de l’année 1998, JICA/Madagascar/CDCC, Le projet de
développement de l’Aquaculture dans la Région Cotière Nord-Ouest de Madagascar.
Rapport Technique,n°9, Septembre 2000, 103p
8. D’après : http://www.sololinja.fr
9. D’après http : //fr.ottawariverkeeper.ca
10. D’après www.mddep.gouv.qc.ca
11. http://www reptoxcsst qc ca/produit asp ?no-produit : 41 44% nom = SEL + TETRASO/
12. http : //resosol, org/gazette/1996/151 – 13.html
13. Rapport annuel 2000 du CDCC
a. http://www.sololiya.fr/les_menaces/2_les_eaux_usées
b. http:/fr.ottawariverkeeper.ca/impacts/eaux-usées_industrielles/
c. www.mddep.gouv.qc.ca
d. http://www.lenntech.com/fran%E7ais/dioxyde_de_chlore, html
e. http:www.parisecologie.com/Nospages/Espacecitoyen/Dechets/Anticledesdechets/compost
ordf/.html#gestiondechetsverts.
RESUME
Toute pollution a entraîné la dégradation de l’environnement (modification de la
qualité de l’air, de l’eau et de la terre). Le centre de développement de la culture de
crevettes produit, dans son activité, des déchets liquides en garde partie lors de l’utilisation
des produits chimiques, les matières fécaux et les aliments de crevettes.
Ce centre traite l’eau de mer de façon adéquate avant utilisation dans la culture de crevettes
et il rejette leurs eaux usées après un traitement insuffisant vers la mer. La pollution marine
a des effets délétères tels que dommages aux ressources biologiques, danger à la santé
humaine, réduction de la qualité de l’eau de mer. De point de vue de son utilisation,
réduction de possibilité du domaine de loisir.