La Gazette de l'USPM 2013 P.1

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La Gazettehebdomadaire de la 2éme Université de Santé publique du Maghreb Sousse - 24/29 Mars 2013

Edito de bienvenue

Faculté de Médecine de Sousse

Bienvenue à la Faculté de médecine Ibn El Jazzar de Sousse, un des bastions de la santé publique dans la région du Maghreb, qui fut crée en 1974. Elle était la première faculté implantée dans le centre tunisien avec une orientation communautaire. Son parcours a toujours été caractérisé par sa grande préoccupation pour l’amélioration de l’état de santé de la population; l’intitulé de la première thèse soutenue à la faculté, « Identification des besoins sanitaires de la communauté de Ksar Hélal », en est un excellent témoin. Vous l’avez compris, cette thèse porte les empreintes du Département de médecine communautaire, un des fleurons de cette faculté. La préoccupation de toujours de la FMS était de former un médecin techniquement valable et socialement pertinent; le Prof MARZOUKI bâtisseur du DMC utilisait la métaphore «d’un médecin qui marche sur ses 2 jambes»: la médecine familiale et la santé publique (public health)… étant issu moi-même de la 1ere cohorte de cette faculté j’ai toujours présent à l’esprit l’idée de notre Maitre le Pr MARZOUKI i «le Md doit avoir dans sa boite à outils : une lame de bistouri pour la petite chirurgie & le dépistage des cancers ». C’est ainsi qu’outre la formation en milieu hospitalier, l’apprentissage se déroule en milieu communautaire dés la première année médecine (stage d’immersion communautaire) et se termine par un stage d’internat obligatoire pour tous en soins de santé de base. Son partenariat avec le système de santé est très bien établi depuis de longue date et il est régi par un contrat formel de collaboration entre la faculté et la direction régionale de la santé. La faculté a développé des formations spécifiques de troisième cycle (CEC, Mastères) en rapport avec la santé publique, ciblant surtout les acteurs du système de santé, particulièrement ceux œuvrant en première ligne; on peut citer à titre d’exemple, le mastère de médecine familiale et communautaire, le mastère « Qualité des soins et management des services de santé », le CEC de prévention des cancers, etc. et elle dispose depuis 3 ans d’un Centre de développement pédagogique et bientôt un Centre de simulation médicale… ayant comme mandat d’améliorer la qualité de l’enseignement. Par principe, un tel cheminement permet aux enseignants de remettre en question leur activité pédagogique, d’améliorer qualitativement leur enseignement et en reconsidérer les objectifs, les méthodes utilisées et les résultats obtenus. La recherche sur le système de santé et l’investigation des besoins de santé de la population ont constitué une préoccupation constante des enseignants de la faculté; les structures de recherche en la matière en sont les témoins (Centre de recherche sur la prévention des maladies cardio-vasculaires et des maladies non transmissibles, Centre de recherche sur la prévention et la prise en charge des cancers, Labo de recherche sur la santé mentale, Labo de recherche sur la qualité des soins, et plusieurs Unités de recherche portant sur une thématique de santé publique comme l’hygiène et sécurité, la surveillance épidémio; la PMA, etc… Par ailleurs, la faculté a été évaluée à deux reprises par la CIDMEF. Elle a également mené un exercice de réflexion stratégique sur sa propre mission afin de mieux harmoniser la « fonction formation » et la « fonction emploi ». Nous avons opté ainsi d’orienter la formation que nous donnons, les recherches que nous poursuivons et les services que nous dispensons, vers les principaux problèmes de santé de la communauté que nous avons comme mandat de desservir. C’est dans ce cadre que nous avons adhérer au consensus mondial sur la responsabilité sociale des facultés de médecine et nous sommes un membre actif du réseau Francophone pour la promotion de consensus. Nous avons revisité notre mission pour l’adapter à ce cadre et depuis bientôt 6 mois nous avons « ouvert un chantier » pour réviser notre cursus de formation à fin de le rendre conforme aux besoins de santé de la population et aux normes et standards internationaux. Les questions à l’ordre du jour sont de trois ordres :

• Comment la faculté de médecine peut- elle améliorer sa capacité à répondre aux futurs enjeux de santé de la population ?• Comment renforcer avec leurs partenaires cette capacité ?• Comment en évaluer l’impact ?