Phyto Gazette

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A Fontainebleau, haro sur le raisin d'Amérique, désigné "peste" verte de la forêt Par B. M. (AFP) FONTAINEBLEAU (Seine-et-Marne), 12 nov 2011 (AFP) - Mains gantées, armés de fourches et de bêches, des irréductibles sillonnent au petit matin la forêt de Fontainebleau pour arracher les "raisins d'Amérique", cette herbacée qu'ils tiennent pour la "peste"... sans convaincre les experts. "Il paraît qu'un cinquième de la forêt est touché, mais si on ne fait rien d'ici dix ans, ça peut passer à 50%", avance Jean-Claude Perrée, un retraité, d'une soixantaine d'années. "C'est une peste, on est à l'aube du problème, poursuit le Bellifontain, d'un ton prémonitoire. Une grande partie de l'Ile-de-France est touchée." Le phytolaque est une plante invasive et toxique d'origine américaine introduite en France au XVIIe siècle. Elle croît jusqu'à atteindre 3 à 4 mètres de haut, avant de se courber sous le poids des fruits qui ressemblent à des grappes de raisins, d'où son nom. C'est après la Seconde Guerre mondiale que les premières plantes sont apparues en forêt de Fontainebleau. "C'est une menace dangereuse pour la régénération naturelle de la forêt, elle réduit la biodiversité, a tendance à éliminer tout ce qui est limace, ver de terre, très peu de plantes arrivent à fleurir dans son environnement, pratiquement aucun insecte ne vient s'agglutiner dessus", détaille, l'air grave, Thierry Pain, 61 ans, coordinateur du Collectif des arracheurs de raisins d'Amérique. Les arracheurs, qui ont minutieusement cartographié les lieux, inspectent le sous-bois: "on procède par parcelles, on fonctionne sur la base du bénévolat, mais les bénévoles il en manque, on n'arrive pas à réunir les effectifs" nécessaires à un arrachage intégral, déplore encore M. Pain, louant l'"initiative écocitoyenne" de ces irréductibles. "Pas une priorité" ------------------ "On s'est lancés dans cette affaire pour donner (à la forêt, ndlr) ce qu'elle nous a donné. C'est une forêt merveilleuse, on ne veut pas que nos petits-enfants n'y trouvent que des phytolaques", justifie Jean-Claude Perrée. Hormis les terrains sableux du massif de Fontainebleau, les forêts voisines de Nemours et du Coquibus sont aussi touchées par le phytolaque qui se développe "de façon diffuse sur les 3/4 de l'IDF", assure François Boca de l'Agence des espaces verts (AEV). Sa prolifération est favorisée par des oiseaux ou par la vente en jardinerie comme plante ornementale. Déjà un million de pieds sont inventoriés par le Collectif. Mais les experts sont moins catégoriques quant à la dangerosité du phénomène. "On ne peut pas lancer des choses comme ça en l'air sans aucun fait scientifiquement prouvé", tempère Sébastien Filoche du Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP) qui se refuse à être "alarmiste". "Si vraiment il y a une inquiétude", alors il faut "lancer des études scientifiques", ajoute-t-il, estimant "qu'il y a d'autres espèces beaucoup plus menaçantes pour l'environnement". De fait, la plupart des spécialistes jugent le phytolaque moins dangereux que le cerisier tardif ou le robinier, beaucoup plus invasifs. Pour l'Office national des forêts (ONF), "les effets ne sont pas connus, on suppose qu'ils sont négatifs (...) on s'associe à cette lutte, on l'encourage, mais ce n'est pas pour nous une priorité", concède Sylvain Ducroux selon lequel "engager de l'argent public dans cette lutte qui paraît vaine avec des résultats pas connus, ne paraît pas très opportun". MA REPONSE je rentre tout juste d'une nouvelle séance d'arrachage. Cela fait plaisir de revoir la forêt après avoir arraché un tsunami de Phytolaques !

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Compilation des phytogazettes rédigés par Thierry Pain entre 2009 et 2012, afin de motiver les gens à lutter contre la plante invasive Phytolaque.

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A Fontainebleau, haro sur le raisin d'Amérique, désigné "peste" verte de la forêt Par B. M. (AFP) FONTAINEBLEAU (Seine-et-Marne), 12 nov 2011 (AFP) - Mains gantées, armés de fourches et de bêches, des irréductibles sillonnent au petit matin la forêt de Fontainebleau pour arracher les "raisins d'Amérique", cette herbacée qu'ils tiennent pour la "peste"... sans convaincre les experts. "Il paraît qu'un cinquième de la forêt est touché, mais si on ne fait rien d'ici dix ans, ça peut passer à 50%", avance Jean-Claude Perrée, un retraité, d'une soixantaine d'années. "C'est une peste, on est à l'aube du problème, poursuit le Bellifontain, d'un ton prémonitoire. Une grande partie de l'Ile-de-France est touchée." Le phytolaque est une plante invasive et toxique d'origine américaine introduite en France au XVIIe siècle. Elle croît jusqu'à atteindre 3 à 4 mètres de haut, avant de se courber sous le poids des fruits qui ressemblent à des grappes de raisins, d'où son nom. C'est après la Seconde Guerre mondiale que les premières plantes sont apparues en forêt de Fontainebleau. "C'est une menace dangereuse pour la régénération naturelle de la forêt, elle réduit la biodiversité, a tendance à éliminer tout ce qui est limace, ver de terre, très peu de plantes arrivent à fleurir dans son environnement, pratiquement aucun insecte ne vient s'agglutiner dessus", détaille, l'air grave, Thierry Pain, 61 ans, coordinateur du Collectif des arracheurs de raisins d'Amérique. Les arracheurs, qui ont minutieusement cartographié les lieux, inspectent le sous-bois: "on procède par parcelles, on fonctionne sur la base du bénévolat, mais les bénévoles il en manque, on n'arrive pas à réunir les effectifs" nécessaires à un arrachage intégral, déplore encore M. Pain, louant l'"initiative écocitoyenne" de ces irréductibles.

"Pas une priorité" ------------------ "On s'est lancés dans cette affaire pour donner (à la forêt, ndlr) ce qu'elle nous a donné. C'est une forêt merveilleuse, on ne veut pas que nos petits-enfants n'y trouvent que des phytolaques", justifie Jean-Claude Perrée. Hormis les terrains sableux du massif de Fontainebleau, les forêts voisines de Nemours et du Coquibus sont aussi touchées par le phytolaque qui se développe "de façon diffuse sur les 3/4 de l'IDF", assure François Boca de l'Agence des espaces verts (AEV). Sa prolifération est favorisée par des oiseaux ou par la vente en jardinerie comme plante ornementale. Déjà un million de pieds sont inventoriés par le Collectif. Mais les experts sont moins catégoriques quant à la dangerosité du phénomène. "On ne peut pas lancer des choses comme ça en l'air sans aucun fait scientifiquement prouvé", tempère Sébastien Filoche du Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP) qui se refuse à être "alarmiste". "Si vraiment il y a une inquiétude", alors il faut "lancer des études scientifiques", ajoute-t-il, estimant "qu'il y a d'autres espèces beaucoup plus menaçantes pour l'environnement". De fait, la plupart des spécialistes jugent le phytolaque moins dangereux que le cerisier tardif ou le robinier, beaucoup plus invasifs. Pour l'Office national des forêts (ONF), "les effets ne sont pas connus, on suppose qu'ils sont négatifs (...) on s'associe à cette lutte, on l'encourage, mais ce n'est pas pour nous une priorité", concède Sylvain Ducroux selon lequel "engager de l'argent public dans cette lutte qui paraît vaine avec des résultats pas connus, ne paraît pas très opportun".

MA REPONSE

je rentre tout juste d'une nouvelle séance d'arrachage. Cela fait plaisir de revoir la forêt après avoir arraché un tsunami de Phytolaques !

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En fait de priorité, j'aimerais savoir si le choléra est une priorité alors que la peste ne le serait pas ! La lutte contre l'un n'empêche pas le combat contre l'autre. Aujourd'hui, outre des Phytolaques, j'ai arraché une centaine de petits Cerisiers tardifs et j'ai coupé un adulte de 15 m de haut. J'emporte toujours une scie dans mon sac. Nous ne demandons pas d'argent pour lutter contre le Phytolaque, mais de l'information pour faire venir de nouveaux bénévoles. Je crains que votre article, en faisant la part belle aux huîtres qui attendent le déluge accrochées à leur bureau, ne soit contre-productif sur ce point, essentiel pour la réussite. Le Phytolaque est secondaire aux yeux du Conservatoire Botanique, mais que fait-il contre la Renouée du Japon, l'Ailante, le Cerisier tardif et le Robinier ? Strictement rien ! Les autres organismes non plus. En France, on n'enseigne plus les sciences naturelles ; c'est certainement la raison pour laquelle la majorité d'entre nous sont sexa- ou septuagénaires. Tous ces scientifiques ne mettent visiblement jamais les pieds dans la forêt, sauf pour aller voir quelques plantes protégées et heureusement épargnées par l'invasion. Le reste de la forêt, ils s'en moquent ! On n'a pas besoin de mener de longues recherches - vous vous en êtes rendu compte au premier coup d'oeil sur le terrain, et cette parcelle n'est hélas pas la seule à offrir un tel spectacle de désolation - pour comprendre l'ampleur des dégâts. Quand bien même le problème serait seulement d'ordre esthétique, cela suffirait pour éliminer le Phytolaque. L'avantage, si j'ose dire, du Phytolaque, c'est que de simples citoyens munis d'un équipement léger peuvent en venir à bout, il suffit de s'y mettre résolument pour réussir. Aucun scientifique ne s'est enquis auprès de nous des résultats de notre action sur les parcelles entièrement nettoyées depuis 3 ans (35 sur 180, mais d'autres seront libérées en 2012) ; ils nous méprisent, sans doute par dépit de voir que nous n'attendons pas leurs lumières, diffusées au cours de colloques, tables rondes et conférences, pour exprimer notre amour de la forêt. Eux, ils n'aiment que leur carrière ! Je suis encore plus en colère contre les officiels - que j'appelle les docteurs Mengele - que contre le Phytolaque. Je veux bien que vous présentiez mon portrait, à condition d'y inclure un appel très explicite au bénévolat

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PHYTOGAZETTE – SEPTEMBRE 2009

Bonjour à tous,

Heureux de vous retrouver riches de forces et d'ardeur. La présente livraison de la Phytogazette est très copieuse, merci de la lire attentivement.

FETOPHYTOS – 20 septembre Vous ne serez malheureusement pas tous disponibles ce jour-là, mais j'espère que vous viendrez nombreux, même si vous ne disposez que d'une heure. L'Internet, c'est très utile, mais ne peut remplacer une vraie poignée de main.

Concrètement : je vous convie à un apéro et petit buffet (financés par un article sur le Phyto, que me paye la revue Escalade Mag, à moins que l'affluence ne m'amène à demander une participation). Merci de vous inscrire le plus tôt possible (c'est fait pour quelques-uns) pour que j'adapte mes achats au nombre de participants. Vous pouvez venir uniquement le midi si le temps vous manque.

Le matin, pour ceux qui le voudront, rendez-vous comme d'habitude pour les chantiers, à 9h au-dessus de la gare de Fontainebleau. Compte tenu des travaux en cours, le stationnement est délicat mais possible. Nous irons sur la parcelle 147, nouvelle grande vedette, pour y faucher et arracher un splendide bosquet de phytos, vraiment très festif, qu'il m'a fallu soustraire aux appétits des bénévoles qui l'ont découvert. N'oubliez pas votre matériel d'arrachage si ce mode d'action est dans vos possibilités physiques.

Nous serons à partir de 12h30 au Carrefour du Rendez-Vous (sic) sur le bord nord de la parcelle 147, à 2,5 km au sud de l'Obélisque. Parking sur la D 63E2 à 400 m du Cr de la Beauté. C'est là que nous attendrons ceux qui n'auront pu venir le matin. Nous y ferons plus amplement connaissance les uns avec les autres, nous partagerons nos expériences, nos espoirs, voire nos doutes. En cas de pluie, il y a paraît-il un abri sur l'ancienne butte de tir de la parcelle 69 toute proche. Une "cérémonie" sera l'occasion d'apposer, sur la carte de l'invasion, des pastilles dorées pour les quelques parcelles déjà entièrement nettoyées par arrachage.

Dans ce but, que vous veniez ou non le 20 septembre, je souhaite que vous m'indiquiez si vous avez terminé l'arrachage sur une ou plusieurs parcelles, si vous envisagez d'y arriver presque totalement durant l'hiver, si vous avez tout fauché, si vous avez besoin de marraines/parrains supplémentaires pour vous aider, etc. Nous dresserons ainsi un premier bilan 12 mois après le lancement du parrainage.

L'après-midi, si le chantier du matin a été efficace, nous nous rendrons à Coquibus pour un fauchage et/ou arrachage. Dans ce cas, nous stationnerons au parking de la parcelle 38, sur la route d'Arbonne à Courances.

D'ores et déjà, je prévois une fêtophytos en septembre 2010 aux Grands Avaux, au sud de Mennecy, pour un gargantuesque chantier d'arrachage.

RESERVES BIOLOGIQUES INTEGRALES Il s'agit encore et toujours du point noir de notre action (pastilles de cette couleur sur la

carte). Avec un peu de chance, nous recevrons de bonnes nouvelles du CNPN (Conseil National de Protection de la Nature), actuellement seul habilité à prendre une décision quant à l'éradication dans ces réserves (au moins 7 parcelles concernées). Pour l'instant, j'ignore la date précise de sa prochaine réunion. En juin, l'ordre du jour était trop chargé pour que notre demande fût examinée. Merci d'avance à nos "avocats".

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CLUB ALPIN – QUE LA MONTAGNE EST BELLE ! Dimanche27 septembre, dans le cadre de cette journée annuelle, le Club Alpin

devrait aller faucher et bastonner du côté de la Butte St-Louis. L'un de nos chantiers aura lieu également à cette date (pour une fois, je serai absent). Il sera sans doute possible de joindre nos efforts. Les parrains de ce secteur sont invités à demander de l'aide. Pour tout contact : Claude Bussy, courriel [email protected].

ETAT DE L'INVASION ET DU PARRAINAGE LE 27 AOUTLe monstre grogne, mais les chevaliers gagnent du terrainOn pouvait s'y attendre, de nouvelles parcelles infestées ont été découvertes cet été. Il

en reste sans doute pas mal à trouver dans le bois de la Commanderie, où Henri devrait bientôt recevoir de l'aide. Il a travaillé sur 10 points dans le nord.

Aux Grands Avaux, le fauchage a pris énormément de temps à Elizabeth et Patrice. C'est pourquoi nous irons arracher en septembre 2010

Deux nouvelles parcelles au Coquibus, où le total atteint 30 sur 69, toujours essentiellement dans les zones plates du pourtour depuis l'éradication dans une pente et sur platière près de la mare aux Joncs. 19 parcelles à parrainer, mais pour l'instant je préfère "boucher les trous" à Fontainebleau, malgré ma passion pour le Coquibus. Le sol de ce secteur est si meuble que c'est quasiment de la luxure d'y arracher… mais aussi quel bonheur de s'y enraciner !

Il y a encore 2 parcelles à terminer aux 3 Pignons sensu stricto et 3 à parrainer autour du rocher des Sablons.

101 parcelles infestées sont recensées en forêt domaniale de Fontainebleau, soit environ une sur six susceptibles de subir l'invasion (sols non argileux). 65 sont parrainées, 4 autres devraient bientôt l'être. Même en août, nous avons continué à étoffer notre équipe.

Le bilan actuel est donc (3 Pi et Bleau) de 78 parcelles parrainées sur 136 connues. Outre le nord et sud-est de Coquibus, il reste au moins 6 gros morceaux, dont 3 régénérations (37, 178, 450) où les ronces compliquent la tâche, et les parcelles 179, 551 et 147. Pour ces dernières, il faudra plusieurs marraines/parrains. Vous pourrez juger sur pièces le 20 septembre sur la 147, vraiment grandiose, même aux ¾ fauchée !

Un constat : les observations hivernales sont très en deçà de la réalité, si bien que les chantiers de fauchage sur parcelles non parrainées, prenant beaucoup plus de temps que prévu, ne permettront certainement pas d'empêcher complètement la dispersion de fruits, à moins que de nombreux bénévoles ne nous rejoignent en septembre. De plus, les populations de phytos sont, comme chacun sait, en expansion… je devrais dire "étaient" en expansion avant nos fauchages et arrachages !

Certaines parcelles parrainées nécessiteront des renforts. Même si toutes les parcelles restantes viennent à être parrainées en 2010, ce qui est tout à fait possible, il faudra continuer à lancer des appels pour réussir à tout arracher d'ici la fin 2011.

Une proposition pour les destinataires de la Phytogazette qui n'osent pas encore parrainer dans la crainte de ne pas être à la hauteur de la tâche : je vous groupe à trois sur une même parcelle, et la voilà bientôt toute propre ! A vous de jouer, maintenant… et de m'écrire.

Rappelons que l'ONF a payé cet été 5 journées de travail sur la parcelle 101 à la Faisanderie. Le récent parrain, Gérard, ne s'en plaindra pas, tant il y avait à faire… Alors, 10 jours en 2010 ?

L'INFORMATIONJ'ai constaté, à l'occasion de chantiers, que des lecteurs de journaux conservent

précieusement le calendrier, même s'ils attendent quelques mois avant de participer. Je vais

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proposer à la mairie de Fontainebleau, à la République de Seine-et-Marne et au Parisien de nouveaux textes insistant sur le parrainage, insuffisamment mis en valeur dans les articles de ce printemps, et qui plaît sans doute davantage que les chantiers à dates préétablies. La publication dans le bulletin municipal de Milly n'a pas encore porté de fruits (je ne parle pas de grappes noires…). Une annonce des chantiers dans le Courrier de la Nature, revue de la SNPN, a décidé une habitante de Villiers-sous-Grez à lancer une action collective. Un article va paraître dans EscaladeMag, revue distribuée dans les salles d'escalade fréquentées par des bleausards (merci, Nicolas !), et un autre dans un journal distribué à Bois-le-Roi. Si vous avez connaissance de l'existence de journaux, petits ou grands, merci de me la signaler, avec l'adresse internet et un n° de téléphone. Qui reçoit un journal du Conseil Général de Seine-et-Marne ?

Il va falloir lancer une campagne d'information dans les communes riveraines, où le monstre hante des jardins. Je sais que des arrachages ont eu lieu à Arbonne, Avon, Bourron-Marlotte, Fontainebleau, Héricy, Milly et Vulaines. Cette action doit se généraliser, faute de quoi des graines retomberont fatalement en forêt. Si vos lombaires ne vous permettent pas d'arracher du phyto, voilà une bonne occasion d'être efficaces à long terme.

Les affichettes apposées en forêt en juin sur des panneaux de l'ONF sont lues, comme en attestent les bastonnades anonymes constatées ici et là, ainsi que les conversations avec des randonneurs et, je l'espère, vont occasionner une pluie de parrainages. Elles ont deux défauts : d'une part l'humidité arrive à s'y insinuer, les rendant moins lisibles ; à l'avenir, il faudra plastifier les documents, comme le fait l'ANVL. Claude Lagarde, pourriez-vous nous aider à plastifier une quarantaine d'affichettes ? D'autre part, le texte est sans doute un peu trop long. Une nouvelle affichette à texte allégé, sans dates de chantiers, donc plus pérenne, est en cours de mise au point. Merci, Yves ! Je diffuserai dès que possible ce nouveau document. A mon avis, l'affichette existante reste utilisable comme tract, en actualisant le calendrier. Elle est en noir et blanc, et l'impression en couleur coûte cher, surtout qu'il faut en imprimer des centaines. N'oubliez pas d'en emporter systématiquement pour les distribuer et les glisser sous les essuie-glaces.

Vous pouvez bien entendu élaborer votre propres affichettes, comme l'ont déjà fait deux d'entre nous.

TRES IMPORTANT : VOS CHANTIERS D'HIVER – Si vous souhaitez recevoir de l'aide pendant vos séances d'arrachage à partir de novembre, il serait utile que nous continuions à solliciter le public ou que certains d'entre nous puissent vous rejoindre. A cette fin, je vous invite à m'indiquer des dates et lieux de rendez-vous. Je les communiquerai sans tarder.

J'espère que vous continuez à pratiquer vos activités favorites en forêt. Je vous propose de vous constituer une carte de l'invasion à l'aide du fichier "PHYTO-PARRAINAGES" joint et de visiter en tous sens les parcelles proches de celles répertoriées afin de me transmettre d'éventuelles funestes trouvailles. Même en hiver, notre invasive préférée est visible, sous forme de cannes gris noirâtre plus ou moins cassées. Si vous en trouvez très peu, profitez-en pour les arracher (outil dans le sac !), cela évitera que ne se constituent de vraies populations

CONTACTS DIVERSJ'ai pris contact avec les communes d'Arbonne et de Bourron-Marlotte, dont les

premières magistrates semblent ouvertes à la protection de l'environnement. A suivre…En juin, j'ai rencontré l'horticulteur de Chailly-en-Bière qui cultive du Phytolaque pour

en intégrer dans des bouquets, en fleurs ou fruits verts. Il m'a garanti qu'aucun fruit n'arrive à maturité sur ses terres et a demandé à recevoir la Phytogazette.

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J'ai envoyé des dossiers à 9 comités départementaux de la randonnée pédestre : ceux de l'Ile-de-France, ainsi que du Loiret et de l'Yonne. Aucune réaction directe ; le CODERANDO 77 a affiché un message sur son site, mais il n'a pas encore adressé le dossier aux associations seine-et-marnaises. Il faudra relancer…

MATERIELLa veille ou le matin d'une séance phytolaquocidaire, il est conseillé, de mars à

octobre, de pulvériser sur vos vêtement un produit tel qu'Insect'Ecran pour dissuader les tiques de vous mordre. N'oubliez pas une auscultation méticuleuse en rentrant chez vous. Le moindre chatouillis le lendemain doit inciter à vérifier de quoi il s'agit. Une pince à épiler et un désinfectant suffisent pour l'extraction.

Une cotte ("bleu") est très commode en cas de roncier, mais peut-être un peu chaude en été. Choisir un modèle facile à enfiler et retirer, avec fermetures à glissière jusqu'aux chevilles.

Le manche de binette pour la bastonnade devient de plus en plus anecdotique, étant réservé aux randonneurs qui bastonnent occasionnellement ou… aux afflux massifs de bénévoles non équipés les jours de chantiers.

Pour le fauchage, chacun a son outil préféré : faucille, machette, faux, croissant à long manche (en bas sur la photo page suivante) et même couteau très affûté. En août, la cisaille à haie n'est pas mal non plus. Un sécateur ordinaire ou, mieux, à manche, permet de rentrer dans les ronciers. Je me suis aperçu qu'en passant sur le sol la partie non coupante de la faux, je parvenais à arracher des centaines de plantules en un temps record (les sangliers, en vermillant, favorisent la levée des graines).

Le croissant permet d'accéder rapidement au cœur des ronciers ; dans ce cas, mieux vaut tout de suite arracher les phytos ainsi atteints.

Photo Henri Bournilhas

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Photo Yves Jouas

La serfouette (au milieu sur la photo page précédente et en haut ci-dessus), moins lourde qu'une pioche, à lame large, permet dans 80 pour 100 des cas de sectionner du premier coup la racine pivot sous le collet d'une plante moyenne. Pour les gros sujets, elle éclate aisément l'énorme cal.

A défaut, la pioche convient quand même. Ne pas s'épuiser avec un modèle lourd.En randonnée, le piochon à fer séparable du manche est idéal pour les plantes isolées.

PROTOCOLE D'ACTION POUR 2010

Je pense que les parrains qui ont choisi le fauchage en 2009 doivent continuer l'an prochain, afin de vérifier l'efficacité de ce mode opératoire. Il sera utile de me fournir des détails sur les dates (approximatives) des interventions, le nombre de fauchages complets (vraisemblablement 2, voire 3) de 2009. Si les plantes ne dépérissent pas, il faudra passer à l'arrachage en 2011, en recourant à l'aide de toute l'équipe.

Compte tenu du nombre croissant de marraines/parrains, j'envisage de remplacer les chantiers de fauchage par des chantiers d'arrachage sur les parcelles gravement infestées déjà parrainées ou sur les parcelles non encore parrainées, s'il en reste. Le fauchage pourra être la solution du désespoir en cas de retard sur une grosse population.

Entre temps, durant l'hiver, je sais que beaucoup vont profiter de la fraîcheur pour arracher après avoir fauché cet été. De la sorte, sur ces parcelles, il ne devrait ressortir au printemps 2009 qu'une majorité de plantes clairsemées, petites à moyennes. Si vous fauchez vos parcelles en ce moment, n'oubliez pas de laisser 50 cm de tige pour la recherche hivernale.

Dans ces conditions, l'arrachage peut être terminé dès la fin 2010 sur la moitié des parcelles. Si nous y parvenons, l'autre moitié sera terminée fin 2011.

Avec quelques dizaines de bénévoles supplémentaires, c'est gagné…

Bonnes lombaires à toutes et tous

Thierry PAIN

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phytogazetteDécembre 2009

 Bonjour à tous et bonne fin d'année.                            Après  15  mois  d'éradication  en  vraie  grandeur  du  Phytolaque,  notre  bilan  est enthousiasmant  dans  les  forêts.  Il  l'est  bien moins  en  dehors  de  celles-ci.  Je  commencerai  par évoquer  tout ce qui va à  l'encontre de nos espoirs. Heureusement, grâce à vous,  le côté positif pèse toujours très lourd sur la balance.               Grand pessimisme quant à nos attentes possibles des structures officielles             Nous  savons  désormais  qu'il ne faudra compter que sur notre propre ardeur  (hormis l'ONF…) pour réussir et que la vigilance restera éternellement  indispensable. Vous constaterez ci-dessous que le ton chauffe. J'espère que vous ne vous en effraierez pas.               On  parle  beaucoup  d'écologie  ;  effectivement,  on  parle,  on  bavarde,  on  tablerondise, mais en fait on se contrefout de l'huile de coude dépensée par une centaine d'excités capables de prouver qu'il n'est pas indispensable de gaspiller des milliards pour se montrer efficaces. Quant à des mesures concrètes pour éviter  le  raz-de-marée des  invasives  (Ailante, Robinier, Renouée du Japon, Cerisier tardif), n'en parlons pas, ou si peu ! Les élus attendront que seuls des millions de  litres de phytocides viennent  en  aide  aux nappes phréatiques  (humour  au  second degré)  et, surtout, à quelques industriels de la chimie qui s'en mettront plein les poches et offriront un ULM à superman Nicolas Hulot pour se dédouaner.              En octobre, pour inciter les municipalités à organiser l'éradication sur leurs communes, en  particulier  les  jardins  privés  et  publics,  j'ai  envoyé  par  courriels  un  dossier à 62 mairies et à l'Union des Maires de Seine-et-Marne, puis à 40 mairies de l'Essonne.  Bilan  :  une seule réponse  (commune  de Chevannes,  tout  près  de  la  forêt  des Grands Avaux,  cadre  de  la Fêtophytos 2010, dont l'adjoint concerné m'a promis de faire circuler l'information) !!!              J'ai aussi écrit à M. Jean Dey, vice-président du Conseil Général de Seine-et-Marne, en charge de l'aménagement durable et de l'environnement ; pas de réaction.               J'ai  relancé,  en  vain,  la  FNPHP  (Fédération Nationale des Producteurs de l'Horticulture et des Pépinières)  pour  qu'ils  demandent  à  leurs  membres  de  renoncer  à  la culture du monstre.              Aucune nouvelle non plus du directeur de l'hippodrome du Grand Parquet.               Mutisme  complet  des  comités départementaux de randonnée pédestre  que  j'ai relancés  (preuve  indirecte de  leur mépris pour  la  forêt  :  aucune association de  randonneurs ne s'est manifestée).              Dans  l'espoir de nous  faire entendre à une heure de grande écoute,  j'ai  sollicité Denis Cheissoux, animateur de CO2 Mon Amour le samedi après-midi sur France Inter. Réponse du genre "on vous rappellera", alors qu'il y a urgence… M. Baraton, jardinier du Roy à Versailles, m'avait fait le même genre de réponse. A leur actif, reconnaissons-leur une politesse devenue fort rare malgré l'Internet.               En  compagnie  de  quelques-uns  d'entre  vous,  j'ai  assisté,  le  5  novembre,  à  une conférence-débat à Avon  sur  le  thème  de  la  Biodiversité.  Bienvenue  à  Etienne  Girlich, nouveau parrain qui nous a rejoints à cette occasion. Pour le reste, en dehors des remarquables actions de  l'ONF dans  les  réserves biologiques,  il  n'y  eut  vraiment pas de quoi  être  optimiste, 

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les  intervenants  ne  levant  même  pas  l'oreille  lorsque  j'ai  pris  la  parole  au  cours  des  deux séances.  Durant  cette  conférence,  j'ai  eu  l'impression  que  l'UICN,  NaturParif,  la  Maison  de l'Environnement de Seine-et-Marne, l'ANVL (Naturalistes de la Vallée du Loing), la Réserve de Biosphère regardent crever la forêt – pour eux, c'est une expérience intéressante – un peu comme l'Agence Internationale de l'Energie Atomique et l'Organisation Mondiale de la Santé s'entendent comme larrons en foire pour observer la montée des cancers au Belarus… "à cause d'angoisses infondées  et  de  troubles  psychiques"  de  la  population  et  non  du  fait  de  la  radioactivité  des aliments.               Toujours  dans  le  style  "nous  savons, mais  nous  n'avons  rien  à  proposer",  le  Dossier (encore en vente jusque fin décembre) de Pour la Science, intitulé "La Conquête des Espèces" (mauvais  jeu  de mot  ne  voulant  rien  dire)  avec  comme  sous-titre  "Comment  lutter  contre  les espèces  invasives  ?",  dresse  un  tableau  effroyable  de  la  situation mais  ne  répond  pas  à  cette question. Certes, le Phytolaque est noyé sous la masse des agressions à l'échelle planétaire, mais chacun peut  tout de même essayer de balayer devant sa porte… Le commerce international est le principal coupable désigné, mais ne jouirait-il pas d'une immunité totale, comme par hasard ? Page 42, Serge Muller (dont ma fille apprécie par ailleurs les cours et la personne à l'université de Metz)  évoque notre  problème, mais  pas  notre  action  ;  dommage… Je vous  rappelle  que  le professeur Serge Muller, et monsieur Drapier de l'ONF, qui nous sont a priori favorables, siègent au  CNPN Conseil  National  de  Protection  de  la  Nature,  instance  dont  nous  souhaitons  qu'elle nous donne le feu vert pour agir dans les réserves intégrales, mais qui croule actuellement sous les dossiers…              Je finirai ce triste bilan par une demi-déception concernant les travaux payés cet été par l'ONF. Malgré mes recommandations, cette action s'est limitée au fauchage de la parcelle 101, sans arrachage. Deux jours et demi avec des moyens mécaniques, les deux hommes n'ont pas été surmenés…                S'il  se  trouve  parmi  vous  des  volontaires  pour  écrire  à  leur  tour,  je  leur  fournirai  les adresses, mais personnellement je renonce de m'adresser à des murs. Je préfère passer mon temps sur le terrain.               Enfin, voici  le coup de grâce  : Claude Lagarde, de  l'ONF, a  récemment photographié EN TURQUIE  une  touffe  de  Phytolaques  surmontée…  d'un Ailante  !  Jusqu'ici,  je  savais  que l'invasion avait atteint "seulement" la Hongrie !                           UNE ASSOCIATION ANTI-PHYTOS ?                Yves  Jouas  se  demande  s'il  ne  faudrait  pas  créer  une  association  dans  le  but  de toucher  une  subvention  permettant  d'acquérir  du  matériel  pour  les  bénévoles  venant  à  nos chantiers.  Je n'ai  pas  assez de disponibilité  pour me  lancer dans  cette  petite  aventure  avec  ses aspects bureaucratiques. Si quelques-uns  sont  tentés,  je  les mettrai  en  relation  les uns avec  les autres. Une autre possibilité pourrait  être un  appel  aux  finances. Si une  centaine de personnes m'envoient chacune 5 euros, soit l'équivalent d'une modeste cotisation, je n'irai pas les boire au bistrot et je m'engage à en tenir un registre et à acheter du matériel.              Maurice Picollet nous signale une bonne adresse pour les Parisiens souhaitant s'équiper correctement : Outillage Chazaud, 7 Rue de Lesdiguières, 75004 Paris, Métro Bastille. Tél : 01 42 78 59 41

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                En tout cas, le débat est ouvert.               LES FRINGANTS CHEVALIERS ET CHEVALIERES                La  technique  aidant,  nous  voici  sur Dailymotion.  Si  j'ai  bien  compris,  Yves  a  filmé une "chevalière blanche" en action. J'ai vu, mais pas trouvé de texte d'accompagnement. Il faudra m'expliquer ce que j'ai raté.               Ce  serait  bien  de  filmer  la  prochaine  Fêtophytos  (12  septembre  2010  aux  Grands Avaux) si cela peut aider à nous faire connaître, encore que ce serait un peu tard.               Grâce  aux  bénévoles  qui  nous  ont  récemment  rejoints,  nous voici désormais une bonne centaine à transpirer. Merci à Sylvie Robin, Pierre Merlette et leurs douze compagnons grimpeurs  de  Milly  qui  ont  entrepris  une  périlleuse  tentative  d'éradication  au  milieu  des Robiniers de  la parcelle 7 de Coquibus. L'expérience de  leur chantier du 28 novembre  semble bien les avoir décidés à poursuivre gaillardement. L'addiction les guette.               Une  autre  varappeuse,  Claire  Artaud,  m'a  récemment  contacté  et  va  probablement intervenir  dans  le  sud-est  de Coquibus  avec  ses  amis. De  la  sorte,  seul  le  "grand  nord"  de  ce massif pourrait bientôt rester à parrainer.               Il  est  remarquable  qu'un  seul  parrain  nous  ai  quittés,  et  encore  pour  des  raisons  de fatigue dues à l'âge, ce qui ne l'empêchera pas de faucher ici et là.               En  revanche,  les  distributions  du  "Phytotracts"  n'ont  pas  donné  de  résultat,  et  ceux qui  nous  ont  laissé  leur  adresse  (à  une  exception  près,  Christophe)  n'ont  jamais  confirmé.  Il faudra cependant maintenir ce mode d'action et même l'intensifier. A vos imprimantes ! Merci d'avance à Claude Lagarde  s'il parvient à nous plastifier des affichettes au  format A4 pour  les panneaux ONF.                            Indirectement,  le malheur des animaux va nous renforcer. Un poulain a failli mourir récemment – devinez pourquoi. Par ailleurs, les chasseurs de Nanteau et Darvault commencent à faire jouer le principe de précaution et, face à une baisse des effectifs de Cervidés, se mettent à arracher. Pour une fois, oublions nos différends… et souhaitons-leur d'avoir prochainement à réguler des populations de cerfs en sureffectifs, en attendant un jour peut-être le retour de vrais prédateurs. Deux chantiers hivernaux viennent d'avoir lieu, les 29 novembre et 6 décembre, respectivement à  l'invitation d'Yves Jouas et de Maurice Picollet. Dans  les deux cas, environ 7 bénévoles sont venus et ont permis de  faire nettement progresser  l'éradication. Cette  fin d'automne  très douce nous  aura  été  très  favorable. Amis  phytochevaliers,  il n'est pas trop tard pour solliciter de l'aide en proposant une date.               Le calendrier de chantiers 2010 (printemps à automne) reste à construire. Là encore, je  souhaite  recevoir  vos  propositions.  Il  faudra  que  le  programme  soit  prêt  fin mars  pour  être proposé aux journaux en temps utile, en même temps qu'un bilan.               Plusieurs marraines/parrains n'ont pas donné signe de vie depuis longtemps. Je souhaite qu'ils me  fassent  part  de  leurs  résultats,  formes  d'action, mauvaises  surprises,  indisponibilités, 

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demandes  d'aide…  Nous  sommes  vos  compagnons,  pas  vos  gardes-chiourme,  et  ne  sombrez pas  dans  un  silence  stérile  si  vous  êtes  vexés  de  n'avoir  pu  vous montrer  à  la  hauteur  de  vos espérances. Sachez que de nombreuses parcelles  seront bientôt nettoyées par vos plus proches voisins, dont j'espère qu'ils accepteront ensuite de vous aider.             Je rappelle le protocole conseillé dorénavant : arracher, arracher encore et faire connaître notre lutte. J'en viens à nos brillants résultats pour 2009 Outre les parrainages dans les forêts des Grands Avaux et de la Commanderie (une petite équipe se crée peu à peu dans cette dernière, complétée par des actions hors domaniale à Villiers-sous-Grez), des bénévoles se présentent à Nanteau et Darvault. Nous voici désormais en charge d'un très vaste territoire.Sur  l'ensemble  Fontainebleau-3  Pignons,  146  parcelles  (dont  celles  incluses  courant  2009) étaient à nettoyer. Pour l'instant, nous n'avons accès qu'à 139 d'entre elles (hors réserves).Côté  3  Pignons,  à Coquibus  12  parcelles  sont  parrainées,  il  en  reste  18  dans  le  nord  et  l'est. Deux sont terminées (57 et 63) ; pour le reste, la 111 et la 117 sont terminées et il en reste 3 vers Arbonne.A Fontainebleau, 79 parcelles sont parrainées, seules 23 sont orphelines, en particulier entre les Demoiselles et la Cx de St Hérem. Vingt sont terminées (239, 248, 251, 255, 256, 259, 280, 283, 350, 352, 355, 356, 358, 377, 381, 385, 386, 450, 706, 885).Sur  les 24 parcelles nettoyées,  certaines ont nécessité  au moins 5  jours d'arrachage  ;  ce n'était donc pas forcément des parcelles "faciles". Compte tenu des informations dont je dispose, je crois que nous pouvons espérer ce qui suit pour 2010. MERCI DE ME CONFIRMER, COMPLETER (OU INFIRMER) ces perspectives.               PARCELLES SUSCEPTIBLES D'ETRE NETTOYEES FIN JUIN 2010              Coquibus : 12, 18, 20              Fontainebleau : 70, 109, 114, 254, 272, 388, 403, 405, 660, 665, 670, 675, 765, 767               PARCELLES SUSCEPTIBLES D'ETRE NETTOYEES FIN 2010              (Pour certains d'entre vous qui parrainez plusieurs parcelles, j'en indique par commodité une ou deux, mais vous pouvez bien entendu en terminer une ou plusieurs autres              Coquibus : 3, 4, 7, 27, 62              Fontainebleau : 43, 84, 117, 209, 220, 226, 230, 234, 240, 279, 348, 353, 357, 364, 404, 406, 443, 702, 714, 715, 853, 878, 884               De la sorte, dans l'hypothèse pessimiste où aucun nouveau bénévole ne nous rejoindrait, nous arriverions donc à terminer près de la moitié des parcelles, sans compter celles qui seraient bien entamées. J'arrête ici la fable de Perrette et du pot au lait et vous souhaite à tous une bonne fin d'année et une belle santé. N'abusez pas de la confiture de phytos et commandez des outils au Père Noël. Mon vœu le plus cher est que nos résultats dépassent largement mes pronostics. Sur vos agendas 

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tout neufs, n'oubliez pas la fêtophytos aux Grands Avaux lez 12 septembre ! Thierry PAIN

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phytogazetteAvril 2010

  Bonjour  à  tous  à  l'occasion  de  cette  petite  gazette.  Petite,  car  je  ne  vais  pas continuer  à me  lamenter  sur  l'apathie  de  l'écrasante majorité  de  nos  congénères, mais grande par les perspectives  de réussite. Cet  hiver,  au  moins  plusieurs  d'entre  nous  n’ont  pas  joué  les  marmottes  et devraient assez facilement venir à bout des Phytos sur leur(s) parcelle(s) en 2010.Il n'est pas trop tard pour m'annoncer vos hauts faits, vos espoirs… ou vos angoisses ! CALENDRIER DE CHANTIERS 2010 Cette année, nous proposons moins de dates, puisqu'il reste assez peu de parcelles non parrainées et que les dernières trouveront rapidement preneurs, au plus tard en 2011. Je n'envisage plus le fauchage comme mode d'action prioritaire. Seuls ceux dont l'organisme est rétif à la pioche de cantonnier sont invités à couper les plantes de mi-juillet à mi-septembre pour empêcher la fructification.Les  chantiers  serviront  à  accueillir  d'éventuels  nouveaux  bénévoles  et  à  faire progresser l'arrachage là où les circonstances nous amèneront à le juger nécessaire, ce  qui  ne  sera  pas  forcément  sur  des  parcelles  auxquelles  nous  pensons  dès aujourd'hui.  Ils peuvent être une occasion de faire connaissance ; si vous estimez que  vous  avez  mieux  à  faire  sur  votre  petit  territoire,  pas  de  problème,  mais réservez quand même le 12 septembre pour la FETOPHYTOS. Les dates des chantiers seront prochainement annoncées dans la presse. Les voici :

● 16 mai (Yves JOUAS) - RV 9h gare de Fontainebleau● 27 juin (Claude BUSSY) – RV 14 h au parking du Cabaret Masson (Parcelle 

241)● 25 juillet (Thierry PAIN) – RV 9 h gare de Fontainebleau● 22 août (T.P.)  - RV 9 h  gare de Fontainebleau● 12  septembre  –  FETOPHYTOS,  où  vous  êtes  exceptionnellement  tous conviés, avec vos gâteries, bouteilles et spécialités culinaires.

R.V. 9h parking du Rocher du Duc entre Beauvais et Loutteville sur la commune de Champcueil, env. 12 km au nord de Milly-la-Forêt

● 26 septembre – (T.P. et Club Alpin). Journée "Que la Montagne est belle !Fignolage du nettoyage vers Apremont et le Cuvier.RV 9h gare deFontainebleau

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 SI NECESSAIRE, PENSEZ A DEMANDER DE L'AIDE A L'OCCASION DES CHANTIERS  ET/OU A PROPOSER UNE DATE NOUVEAUX PARRAINAGES On ne peut pas dire que nous ayons connu cet hiver une avalanche de propositions de parrainages, mais la qualité pallie la quantité. Saluons  tout  particulièrement  Jean-Louis  SCEAUX,  ancien  jardinier  qui  n'a  pas froid aux yeux et vient désormais biner l'immonde parcelle 147.Henri  BOURNILHAS,  lui,  avait  un  peu  froid  au  cœur  à  la  Commanderie  ;  il est  venu  se  réchauffer  plus  près  de  nous  en  adoptant  les  178  et  179.  Avis  aux amateurs, il reste 3 parcelles pas bien méchantes (162, 171 et 172) pour boucher le trou dans ce secteur.La  parcelle  221,  hantée  par  2   amies  du Club Alpin  peu  portées  sur  l'arrachage, vient d'échoir à des membres d'un club de randonneurs de Bois-le-Roi.Une autre association de randonneurs devrait sous peu choisir son terrain d'action.A Coquibus, ce sont encore d'autres randonneurs, de Malesherbes cette fois, qui se frottent aux robiniers.A Samois, l'équipe s'est renforcéeLe sud de Bois-le-Roi  est désormais presque entièrement en mains Tous se sont déjà  mis à l'ouvrage. LES DERNIERS POINTS NOIRS De  la  sorte,  il  ne  reste  plus  que  trois  gros  points  noirs  à  Fontainebleau  au  sens strict :- la 551 et au moins un bois privé à Bourron-Marlotte;- 2 parcelles au Polygone, avec des plantes en grand nombre, mais malingres car défeuillées par les cerfs ;- le  bornage (P. 752 et bois privés) vers MacherinAjoutons  que  de  vastes  coupes  dans  la  Plaine  de  Bois-le-Roi  vont  compliquer la  tâche  de  Rolland.  S'il  agit  vite  pour  éliminer  les  plantules  avant  l'arrivée  des ronces, il s'en sortira.La 37 et son roncier, près du Petit Mont Chauvet, attendent un courageux. A tout hasard, Raymond, ce n'est pas loin de la 117 qui se termine…

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A Coquibus, une randonnée en fin d'hiver m'a rassuré quant aux parcelles 38 à 42, où  j'avais  jadis  arraché  de  jeunes  plantes.  Il  semble  qu'elles  soient  en  fait  quasi indemnes.En revanche, vers le Guichet (assez modérément) et dans la Plaine de Baudelut, j'ai fait de macabres découvertes. La 67 s'est révélée plus gravement touchée que prévu et j'ai déjà commencé à résoudre le problème. Le pire reste cependant peut-être à venir,  en  raison  des  très  nombreuses  parcelles  tout  récemment  affectées  par  des coupes, où je redoute le surgissement de hordes de petits monstres suite à la mise en lumière.A l'est d'Arbonne, Nicolas m'a promis d'étendre son empire, mais il faudra l'aider. Il reste parmi vous des tas de gens qui ne parrainent pas. Osez, et ce que vous ferez ne sera plus à faire ! QUELQUES ACTIONS Plusieurs  oreilles  m'ont  entendu  un  soir  vers  19h30  sur  France  Inter  à un "Téléphone sonne" traitant de la biodiversité. C'était  trop court, bien sûr, mais c'est un exemple d'occasion à saisir sans hésiter. La Voix de  la Forêt,  organe des Amis de  la Forêt de Fontainebleau,  a publié un texte très complet ; pour l'instant, un seul nouveau bénévole s'est manifesté… La revue "Cheval Savoir" s'apprête à publier un  dossier sur le Phytolaque. URGENT ! AFFICHETTES – Je remercie Claude Lagarde, de l'ONF, qui nous a plastifié une série d'affichettes… mais en utilisant un fichier informatique périmé ! Je crains qu'il ne nous fournisse rien d'autre dans l'immédiat. Je serai  très occupé par la botanique durant les 2 prochains mois et ne pourrai donc pas faire la tournée des panneaux ONF en forêt. Qui veut se charger de ce petit travail ? Une vingtaine de panneaux vous attendent (y compris aux 3 Pignons).Je vous joins le fichier. A vos imprimantes !Des pochettes en plastique transparent, le mieux fermées possible et l'ouverture en bas, des punaises, un petit marteau et l'affaire est réglée ! Quant à  l'affiche concoctée par Yves,  il  faudra  lui  trouver un usage. L'ONF m'en a également imprimé, en grand format, sur un papier assez résistant (mais pas à la pluie). 

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N'OUBLIEZ PAS DE ME COMMUNIQUER VOTRE BILAN ACTUEL ET VOS PERSPECTIVES POUR 2010

 Il me reste à vous souhaiter des articulations en pleine forme. Thierry PAIN

Le Phytolaque : un poison pour les chevauxPar Nathalie Ertzscheid-Ondet* et Thierry Pain** 

N°9 - Avril 2010   |  Vues : 346 1 Commentaire(s)

Une récente étude vétérinaire met en avant l'intoxication mortelle de chevaux suite à l'ingestion d'une plante nommée Phytolacca americana, qui envahit notre territoire. La plante, vivace, reste partiellement visible en hiver, sous la forme de cannes blanchâtres, et relance de nouvelles tiges vers avril/mai. C’est donc le moment d’être vigilant, au cours de nos sorties en forêt. Même si cette année la saison est en retard, ces dangereuses plantes ne vont pas tarder à pousser : il est essentiel de savoir les reconnaître, et si possible, de les éradiquer des espaces où elles risqueraient d’être consommées par les chevaux.C’est la mort d’une jument échappée, en forêt de Fontainebleau, qui a sensibilisé les milieux vétérinaires et les cavaliers. Le Phytolaque, de plus en plus répandu, peut bel et bien tuer les chevaux.

Plus communément appelé raisin d'Amérique, épinard d'Amérique ou teinturier, le Phytolacca americana L. ou Phytolacca decandra est une plante herbacée vivaces de la famille des Phytolaccacées.

Page 17: Phyto Gazette

Les Phytolaques se trouvent également dans des parcs et jardins, comme ici à l'Abbaye de Royaumont. © Coll Th. PainC'est une plante grande et vigoureuse pouvant atteindre trois mètres de haut, à tiges creuses rougeâtres ou fuchsia, grandes feuilles et fleurs blanchâtres en grappes érigées, retombant au fur et à mesure que les fruits mûrissent. Les fruits sont noirs, luisants, de la taille d'une myrtille. La plantule développe rapidement une vigoureuse racine napiforme (en forme de navet) charnue et très développée.

    

Page 18: Phyto Gazette

P H Y T O G A Z E T T E28 AOUT 2010

Je salue tout particulièrement les nouveaux lecteurs de la Phytogazette. J'espère qu'ils trouveront dans l'éradication du Phytolaque une activité qui leur conviendra et qu'ils pourront mener durant quelques années. Merci à ceux qui ne souhaiteraient plus recevoir d'informations de me le faire savoir.

12 SEPTEMBRE – LA FETOPHYTOS DANS L'ESSONNE A CHAMPCUEIL (BEAUVAIS)

Pourquoi Beauvais, et pas Coquibus ou Fontainebleau ?Négliger une grosse population de Phytolaques à proximité des autres forêts serait

dangereux pour l'avenir. Autant écarter la menace.En 2009, deux d'entre nous ont agi sur ce site et ont consacré au moins 30 heures au

fauchage des plantes ; il n'y a donc pas eu de fruits, mais il faut donner une suite à ce travail, ne serait-ce que par décence vis-à-vis de ses auteurs. L'ampleur de l'arrachage à effectuer nécessite l'intervention de quelques dizaines de personnes pour espérer tout arracher dans la journée. En 2011, il sera indispensable que plusieurs personnes reviennent arracher les nouvelles plantes qui ne manqueront pas d'apparaître.

Rappel du rendez-vous9h00 au parking situé à peu près en face d'une sorte de chapiteau jaune (restaurant)

entre les hameaux de Beauvais et Loutteville sur la commune de Champcueil, à 10-12 km au nord de Milly-la-Forêt. Pour ceux qui viendront par l'autoroute, le mieux sera de prendre la sortie Auvernaux, après le franchissement de l'Essonne. L'accès par Loutteville est conseillé.

Si vous arrivez plus tard, vous nous trouverez en suivant la route sur 250 m en direction de Loutteville (nord), et en prenant le premier chemin à gauche (ouest). Les Phytos poussent aux abords de ce chemin, sur terrain plat dans une plantation de sapins Douglas où une coupe a été pratiquée voici 2 ans. La pouasse, quoi ! pour une fois qu'il pousse quelque chose sous des Douglas !

Matériel - Venez avec au minimum des gants de jardin. Même si vous n'avez pas de pioche de cantonnier (à large lame), une pioche ordinaire ou une bêche peut rendre de grands services. Des outils coupants pourront servir. De toute manière, puisque nous constituerons de grands tas afin de limiter la dispersion de graines, de simples paires de bras seront bienvenues. Le chantier durera toute la journée, mais vous ferez ce que vous pourrez.

Prévoyez beaucoup d'eau (notamment pour vous laver les mains malgré le port de gants) et une tenue de rechange (les fruits peuvent tacher vos vêtements). L'arrachage réchauffe, portez des vêtements légers (short et chemisette)

La fête ne serait pas complète sans quelques gâteries liquides et/ou solides à partager. Ne prévoyez pas trop grand, car on se retrouve vite avec des monceaux de victuailles. Pensez à apporter des couverts de camping ou de pique-nique. La pause de midi sera plus longue qu'à l'accoutumée, mais nous reprendrons l'arrachage durant l'après-midi.

Notons que le Conservatoire des Espaces Naturels Sensibles de l'Essonne délèguera sans doute un ou deux agents le 12 septembre. Il souhaite que nous nous contentions de couper des Phytos sur une zone délimitée afin d'y procéder à des expériences de destruction. J'inciterai le Conservatoire à participer à l'élimination des plantules en 2011. Je suis également chargé de vous recommander la plus grande prudence lorsque vous progresserez dans des secteurs où des rémanents (branches laissées sur place après une coupe) sont susceptibles de

Page 19: Phyto Gazette

vous faire trébucher.

ALORS, QUI EST CERTAIN DE VENIR ?Pour l'heure, un seul "phytochevalier" m'a signalé sa venue. Plusieurs,

malheureusement, ne seront pas disponibles. L'an passé, nous étions une trentaine. Gageons que nous ferons mieux en 2010… surtout que la date a été annoncée à plusieurs reprises depuis longtemps. A vos courriels !

SESSION DE RATTRAPPAGE LE 19 SEPTEMBRE (rappel)Maurice Picollet propose un rendez-vous sur ses parcelles hyper hyper infestées, les

345 et 351. Situées à moins de 2km à l'O de Samois et à proximité immédiate de l'Arrêt en Forêt, ces parcelles sont aisées à atteindre par : - SNCF - Départs Gare de Lyon (8h05, 9h05 ou 11h05) pour l'Arrêt en Forêt (billet Fontainebleau) - Possibilité de rejoindre à partir de Melun (8h30, 9h43 ou 11h39). - Voitures - Stationnement : - Carrefour Carré - Croisement D116 et D137 - Nord parcelle 345. - Point côté 86 sur la D137 - Est parcelles 345 et 351. - Travaux prévus : - Cueillette des grappes mûres (ciseaux - sécateurs à fournir). - Coupe de plants ayant fructifié (machette - serpette à fournir). - Arrachage (quelques pioches seront fournies sur place - prêt de Yves Jouas). - Quel que soit l'outil utilisé, prévoir des gants et, accessoirement, des sacs plastique pour les cueilleurs. - Contacts : pour plus de précision (avant), ou si vous êtes égarés (le jour même) contacter : - Maurice Picollet 06 72 49 10 22 _ Françoise Métais 06 89 90 37 65 _ Raymond Nouail 06 10 08 09 54

NOTRE PRESENCE RECENTE SUR LES MEDIAVisiblement, les media aiment les rendez-vous officiels. Cette année, afin que les

marraines et parrains ne se dispersent pas, j'ai souhaité alléger le plus possible le calendrier communiqué à la presse. Cela n'a pas d'ailleurs pas empêché quelques appels à l'aide improvisés pour la parcelle 230 ou celles de Maurice (ci-dessus).

Le chantier du 22 août fut donc annoncé dans la République de Seine-et-Marne le lundi 16, puis repris le jeudi par le Parisien 77 (ainsi, je crois; que dans l'édition régionale… le 22 !) avant un compte rendu le 23 et une annonce de la Fêtophytos par la journaliste venue sur le terrain. Jolie série ! Cerise sur le gâteau, FR3 m'a contacté la veille du chantier, et nous voici avec une autre journaliste et un caméraman le dimanche matin. Nous avons eu droit à un reportage de près de 2 minutes le soir-même.

Signalons que 5 bénévoles, dont 4 nouveaux, sont venus le 22 au milieu d'un océan de Phytos sur la 752 à Macherin. Un énorme morceau, pire encore que la 147, à confier à une forte équipe qui devra en outre (surtout ?) nettoyer les bois communaux adjacents. Lors d'une visite en hiver, je n'avais pourtant pas vu énormément de tiges sèches, mais les plantes ne sont pas très âgées, même si elles montent haut. Elles étaient donc invisibles. Le 22 juillet, pour l'autre chantier annoncé, j'étais seul.

Durant la semaine qui a suivi, j'ai reçu plusieurs appels de personnes intéressées par la Fêtophytos ou l'éradication en général, dont une habitante du hameau de Beauvais. J'ai aussi

Page 20: Phyto Gazette

confirmé par téléphone la présence du monstre dans un jardin à Draveil, et par Internet, assuré à un propriétaire d'un terrain près de Nemours qu'il a affaire à de l'innocente Bourdaine et non à notre invasive préférée.

Curieusement, ces appels ont émané de personnes ne connaissant pas la plante, et simplement sensibles aux malheurs de nos sylves. En revanche, les habitués de la forêt se cantonnent dans une grave frilosité. Pourtant, j'en vois du monde sur la 715 à Barbizon, et le Phytotract disponible sur le toit de ma voiture est très lu !

A l'initiative d'une phytochevalière de fraîche date, Claire Artaud, un groupe Phytolaque se constitue sur Facebook (Bleausards vs Phytolaques). Pour l'atteindre, vous faites sur Google une recherche "Phytolaque – Fontainebleau – Eradication" et vous le trouvez très rapidement. Nous allons y rentrer nos documents.

Claire a une idée : tourner nos propres films sur le terrain et les proposer sur Facebook.

L'un de nous envisageait la création d'un site Internet ; il faudra voir à l'usage si ce serait encore nécessaire.

LE POINT SUR L'ERADICATION - BEAUCOUP D'INQUIETUDES ET QUELQUES BONHEURS

Voici une rubrique forcément incomplète, car beaucoup d'entre vous ne m'ont pas encore évoqué leurs récents hauts faits ni leurs projets immédiats. Merci de venir nous en faire part à la Fêtophytos.

Faute de temps, 2 parrains (je schématise, 1 couple = 1 parrain) nous ont quittés, et un troisième vient de déménager. Un autre a terminé ses deux parcelles et semble ne pas y faire de suivi. Certains ont connu ou connaissent des soucis personnels ou familiaux. Plus grave, deux parrains ayant chacun plusieurs parcelles sont hors circuit pour des raisons physiques. L'un avait beaucoup travaillé jusqu'en juillet, l'autre est coincé depuis fin mai et ses compagnons habituels n'ont pas assumé. Et je ne sais sans doute pas tout… On a beau être phytochevalière, on n'en est pas moins femme !

Des coupes forestières (il y en aura d'autres) ont favorisé la germination d'innombrables graines sur des parcelles déjà bien nettoyées. Le moral des parrains concernés en a pris un coup. Même sans coupes, il est fréquent que le piochage provoque immédiatement l'apparition de milliers et de milliers de plantules, certes faciles à extraire par paquets de 50 (de l'ouvrage pour ceux qui ne peuvent pas manier un outil lourd ; j'utilise pour cela un sarcloir à manche court). Il faut se faire une raison, l'éradication implique donc souvent une présence régulière sur les parcelles : l'hiver, on arrache les gros, au printemps et en été on termine en apparence, puis on passe aux plantules en fin d'été et en automne, avant de revenir l'année suivante en espérant avoir en grande partie fait "sauter la banque"… de graines. Tout cela dans l'hypothèse très optimiste d'une élimination complète des gros et moyens sujets, ce que Maurice aimerait bien réaliser avec vous le 19 septembre.

En début d'année, je tablais sur le nettoyage complet de la forêt fin 2011 (hors suivi ultérieur) grâce au parrainage de toutes les parcelles. Or, malgré quelques progrès, la passivité des usagers (je n'attends rien des pouvoirs publics et l'ONF me semble au bord de l'asphyxie), s'ajoutant à nos propres misères personnelles et à la vitalité du monstre, fait que nous prenons du retard aussi bien dans le comblement des vides que dans les délais d'arrachage (un exemple personnel : après mes travaux hivernaux sur la 715, je croyais en finir rapidement, surtout que j'ai pris mes vacances en février, puis en mars-avril. En fait, je touche au but, après 18 journées très pleines, par suite de la forte repousse des invisibles, puis de l'émergence des plantules). Les évaluations faites en hiver sous-estiment énormément les populations.

Page 21: Phyto Gazette

4 nouvelles parcelles à nettoyer viennent d'être repérées au nord-est de SorquesEn outre, l'invasion des sous-bois autour de Nemours (Commanderie, Darvault,

Nanteau, Villiers-sous-Grez) impliquera une longue lutte pour éviter le retour du Phyto plus au nord.

Et toujours pas de nouvelles pour l'éradication dans les Réserves Intégrales…

La solution consiste sans doute à trouver 300 nouveaux bénévoles afin que l'éradication ne soit pas trop prenante et que chacun puisse tout de même se livrer à mi-temps à ses activités habituelles de randonnée, d'escalade ou autre sans laisser proliférer le Phyto. Ce chiffre de 300 est dérisoire en regard de la fréquentation, mais comment l'atteindre ? Nous avons déjà frappé à bien des portes ! Une suggestion, certes pas innovante : pensez à imprimer le Phytotract (fichier joint) et à le glisser sous les essuie-glace, à en distribuer en chemin, a en proposer dans des magasins.

De bonnes nouvelles, il y en a quand même.Très peu de plantules sont sorties sur les parcelles proches du carrefour du Grand

Veneur.Jean-Louis Sceaux a accompli des exploits sur la 147. Plus de grosses plantes, mais…

que de bébés !Patrice Moulin a des ailes à la place des bras au Mont Ussy (bon rétablissement après

ta chute, Patrice… et viens au moins au pique-nique à Beauvais).Etienne Girlich a abordé la 551 à Bourron-Marlotte.Claire Artaud a constitué une petite équipe qui dévore des horreurs autour d'Arbonne.Délia Querbouet et Michel Rousseau sévissent d'une manière originale à Coquibus :

dans le cadre d'un réseau sur Internet (on va sortir.com) qui propose toutes sortes d'activités, ils sont parvenus à réunir 33 personnes le 22 août (encore lui !). Je n'ai pas encore les détails sur le matériel utilisé, mais ils ont certainement eu de la chance, puisque beaucoup de phytos s'arrachaient sans outils. S'ils réussissent à fidéliser suffisamment de bénévoles correctement équipés, je rêve qu'ils parrainent la 752 et ses abords.

Voilà. En fait, ce n'est pas le monstre qui est invincible, mais les bénévoles qui font défaut. J'espère ne pas vous avoir entraînés dans une histoire de fous. L'année 2011 sera décisive ; merci de persévérer et de prendre des initiatives.

A très bientôt… pour la majorité d'entre vous ?

Thierry PAIN

Page 22: Phyto Gazette

P H Y T O G A Z E T T E28 AOUT 2010

Je salue tout particulièrement les nouveaux lecteurs de la Phytogazette. J'espère qu'ils trouveront dans l'éradication du Phytolaque une activité qui leur conviendra et qu'ils pourront mener durant quelques années. Merci à ceux qui ne souhaiteraient plus recevoir d'informations de me le faire savoir.

12 SEPTEMBRE – LA FETOPHYTOS DANS L'ESSONNE A CHAMPCUEIL (BEAUVAIS)

Pourquoi Beauvais, et pas Coquibus ou Fontainebleau ?Négliger une grosse population de Phytolaques à proximité des autres forêts serait

dangereux pour l'avenir. Autant écarter la menace.En 2009, deux d'entre nous ont agi sur ce site et ont consacré au moins 30 heures au

fauchage des plantes ; il n'y a donc pas eu de fruits, mais il faut donner une suite à ce travail, ne serait-ce que par décence vis-à-vis de ses auteurs. L'ampleur de l'arrachage à effectuer nécessite l'intervention de quelques dizaines de personnes pour espérer tout arracher dans la journée. En 2011, il sera indispensable que plusieurs personnes reviennent arracher les nouvelles plantes qui ne manqueront pas d'apparaître.

Rappel du rendez-vous9h00 au parking situé à peu près en face d'une sorte de chapiteau jaune (restaurant)

entre les hameaux de Beauvais et Loutteville sur la commune de Champcueil, à 10-12 km au nord de Milly-la-Forêt. Pour ceux qui viendront par l'autoroute, le mieux sera de prendre la sortie Auvernaux, après le franchissement de l'Essonne. L'accès par Loutteville est conseillé.

Si vous arrivez plus tard, vous nous trouverez en suivant la route sur 250 m en direction de Loutteville (nord), et en prenant le premier chemin à gauche (ouest). Les Phytos poussent aux abords de ce chemin, sur terrain plat dans une plantation de sapins Douglas où une coupe a été pratiquée voici 2 ans. La pouasse, quoi ! pour une fois qu'il pousse quelque chose sous des Douglas !

Matériel - Venez avec au minimum des gants de jardin. Même si vous n'avez pas de pioche de cantonnier (à large lame), une pioche ordinaire ou une bêche peut rendre de grands services. Des outils coupants pourront servir. De toute manière, puisque nous constituerons de grands tas afin de limiter la dispersion de graines, de simples paires de bras seront bienvenues. Le chantier durera toute la journée, mais vous ferez ce que vous pourrez.

Prévoyez beaucoup d'eau (notamment pour vous laver les mains malgré le port de gants) et une tenue de rechange (les fruits peuvent tacher vos vêtements). L'arrachage réchauffe, portez des vêtements légers (short et chemisette)

La fête ne serait pas complète sans quelques gâteries liquides et/ou solides à partager. Ne prévoyez pas trop grand, car on se retrouve vite avec des monceaux de victuailles. Pensez à apporter des couverts de camping ou de pique-nique. La pause de midi sera plus longue qu'à l'accoutumée, mais nous reprendrons l'arrachage durant l'après-midi.

Notons que le Conservatoire des Espaces Naturels Sensibles de l'Essonne délèguera sans doute un ou deux agents le 12 septembre. Il souhaite que nous nous contentions de couper des Phytos sur une zone délimitée afin d'y procéder à des expériences de destruction. J'inciterai le Conservatoire à participer à l'élimination des plantules en 2011. Je suis également chargé de vous recommander la plus grande prudence lorsque vous progresserez dans des

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secteurs où des rémanents (branches laissées sur place après une coupe) sont susceptibles de vous faire trébucher.

ALORS, QUI EST CERTAIN DE VENIR ?Pour l'heure, un seul "phytochevalier" m'a signalé sa venue. Plusieurs,

malheureusement, ne seront pas disponibles. L'an passé, nous étions une trentaine. Gageons que nous ferons mieux en 2010… surtout que la date a été annoncée à plusieurs reprises depuis longtemps. A vos courriels !

SESSION DE RATTRAPPAGE LE 19 SEPTEMBRE (rappel)Maurice Picollet propose un rendez-vous sur ses parcelles hyper hyper infestées, les

345 et 351. Situées à moins de 2km à l'O de Samois et à proximité immédiate de l'Arrêt en Forêt, ces parcelles sont aisées à atteindre par : - SNCF - Départs Gare de Lyon (8h05, 9h05 ou 11h05) pour l'Arrêt en Forêt (billet Fontainebleau) - Possibilité de rejoindre à partir de Melun (8h30, 9h43 ou 11h39). - Voitures - Stationnement : - Carrefour Carré - Croisement D116 et D137 - Nord parcelle 345. - Point côté 86 sur la D137 - Est parcelles 345 et 351. - Travaux prévus : - Cueillette des grappes mûres (ciseaux - sécateurs à fournir). - Coupe de plants ayant fructifié (machette - serpette à fournir). - Arrachage (quelques pioches seront fournies sur place - prêt de Yves Jouas). - Quel que soit l'outil utilisé, prévoir des gants et, accessoirement, des sacs plastique pour les cueilleurs. - Contacts : pour plus de précision (avant), ou si vous êtes égarés (le jour même) contacter : - Maurice Picollet 06 72 49 10 22 _ Françoise Métais 06 89 90 37 65 _ Raymond Nouail 06 10 08 09 54

NOTRE PRESENCE RECENTE SUR LES MEDIAVisiblement, les media aiment les rendez-vous officiels. Cette année, afin que les

marraines et parrains ne se dispersent pas, j'ai souhaité alléger le plus possible le calendrier communiqué à la presse. Cela n'a pas d'ailleurs pas empêché quelques appels à l'aide improvisés pour la parcelle 230 ou celles de Maurice (ci-dessus).

Le chantier du 22 août fut donc annoncé dans la République de Seine-et-Marne le lundi 16, puis repris le jeudi par le Parisien 77 (ainsi, je crois; que dans l'édition régionale… le 22 !) avant un compte rendu le 23 et une annonce de la Fêtophytos par la journaliste venue sur le terrain. Jolie série ! Cerise sur le gâteau, FR3 m'a contacté la veille du chantier, et nous voici avec une autre journaliste et un caméraman le dimanche matin. Nous avons eu droit à un reportage de près de 2 minutes le soir-même.

Signalons que 5 bénévoles, dont 4 nouveaux, sont venus le 22 au milieu d'un océan de Phytos sur la 752 à Macherin. Un énorme morceau, pire encore que la 147, à confier à une forte équipe qui devra en outre (surtout ?) nettoyer les bois communaux adjacents. Lors d'une visite en hiver, je n'avais pourtant pas vu énormément de tiges sèches, mais les plantes ne sont pas très âgées, même si elles montent haut. Elles étaient donc invisibles. Le 22 juillet, pour l'autre chantier annoncé, j'étais seul.

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Durant la semaine qui a suivi, j'ai reçu plusieurs appels de personnes intéressées par la Fêtophytos ou l'éradication en général, dont une habitante du hameau de Beauvais. J'ai aussi confirmé par téléphone la présence du monstre dans un jardin à Draveil, et par Internet, assuré à un propriétaire d'un terrain près de Nemours qu'il a affaire à de l'innocente Bourdaine et non à notre invasive préférée.

Curieusement, ces appels ont émané de personnes ne connaissant pas la plante, et simplement sensibles aux malheurs de nos sylves. En revanche, les habitués de la forêt se cantonnent dans une grave frilosité. Pourtant, j'en vois du monde sur la 715 à Barbizon, et le Phytotract disponible sur le toit de ma voiture est très lu !

A l'initiative d'une phytochevalière de fraîche date, Claire Artaud, un groupe Phytolaque se constitue sur Facebook (Bleausards vs Phytolaques). Pour l'atteindre, vous faites sur Google une recherche "Phytolaque – Fontainebleau – Eradication" et vous le trouvez très rapidement. Nous allons y rentrer nos documents.

Claire a une idée : tourner nos propres films sur le terrain et les proposer sur Facebook.L'un de nous envisageait la création d'un site Internet ; il faudra voir à l'usage si ce

serait encore nécessaire.

LE POINT SUR L'ERADICATION - BEAUCOUP D'INQUIETUDES ET QUELQUES BONHEURS

Voici une rubrique forcément incomplète, car beaucoup d'entre vous ne m'ont pas encore évoqué leurs récents hauts faits ni leurs projets immédiats. Merci de venir nous en faire part à la Fêtophytos.

Faute de temps, 2 parrains (je schématise, 1 couple = 1 parrain) nous ont quittés, et un troisième vient de déménager. Un autre a terminé ses deux parcelles et semble ne pas y faire de suivi. Certains ont connu ou connaissent des soucis personnels ou familiaux. Plus grave, deux parrains ayant chacun plusieurs parcelles sont hors circuit pour des raisons physiques. L'un avait beaucoup travaillé jusqu'en juillet, l'autre est coincé depuis fin mai et ses compagnons habituels n'ont pas assumé. Et je ne sais sans doute pas tout… On a beau être phytochevalière, on n'en est pas moins femme !

Des coupes forestières (il y en aura d'autres) ont favorisé la germination d'innombrables graines sur des parcelles déjà bien nettoyées. Le moral des parrains concernés en a pris un coup. Même sans coupes, il est fréquent que le piochage provoque immédiatement l'apparition de milliers et de milliers de plantules, certes faciles à extraire par paquets de 50 (de l'ouvrage pour ceux qui ne peuvent pas manier un outil lourd ; j'utilise pour cela un sarcloir à manche court). Il faut se faire une raison, l'éradication implique donc souvent une présence régulière sur les parcelles : l'hiver, on arrache les gros, au printemps et en été on termine en apparence, puis on passe aux plantules en fin d'été et en automne, avant de revenir l'année suivante en espérant avoir en grande partie fait "sauter la banque"… de graines. Tout cela dans l'hypothèse très optimiste d'une élimination complète des gros et moyens sujets, ce que Maurice aimerait bien réaliser avec vous le 19 septembre.

En début d'année, je tablais sur le nettoyage complet de la forêt fin 2011 (hors suivi ultérieur) grâce au parrainage de toutes les parcelles. Or, malgré quelques progrès, la passivité des usagers (je n'attends rien des pouvoirs publics et l'ONF me semble au bord de l'asphyxie), s'ajoutant à nos propres misères personnelles et à la vitalité du monstre, fait que nous prenons du retard aussi bien dans le comblement des vides que dans les délais d'arrachage (un exemple personnel : après mes travaux hivernaux sur la 715, je croyais en finir rapidement, surtout que j'ai pris mes vacances en février, puis en mars-avril. En fait, je touche au but, après 18 journées très pleines, par suite de la forte repousse des invisibles, puis

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de l'émergence des plantules). Les évaluations faites en hiver sous-estiment énormément les populations.

4 nouvelles parcelles à nettoyer viennent d'être repérées au nord-est de SorquesEn outre, l'invasion des sous-bois autour de Nemours (Commanderie, Darvault,

Nanteau, Villiers-sous-Grez) impliquera une longue lutte pour éviter le retour du Phyto plus au nord.

Et toujours pas de nouvelles pour l'éradication dans les Réserves Intégrales…

La solution consiste sans doute à trouver 300 nouveaux bénévoles afin que l'éradication ne soit pas trop prenante et que chacun puisse tout de même se livrer à mi-temps à ses activités habituelles de randonnée, d'escalade ou autre sans laisser proliférer le Phyto. Ce chiffre de 300 est dérisoire en regard de la fréquentation, mais comment l'atteindre ? Nous avons déjà frappé à bien des portes ! Une suggestion, certes pas innovante : pensez à imprimer le Phytotract (fichier joint) et à le glisser sous les essuie-glace, à en distribuer en chemin, a en proposer dans des magasins.

De bonnes nouvelles, il y en a quand même.Très peu de plantules sont sorties sur les parcelles proches du carrefour du Grand

Veneur.Jean-Louis Sceaux a accompli des exploits sur la 147. Plus de grosses plantes, mais…

que de bébés !Patrice Moulin a des ailes à la place des bras au Mont Ussy (bon rétablissement après

ta chute, Patrice… et viens au moins au pique-nique à Beauvais).Etienne Girlich a abordé la 551 à Bourron-Marlotte.Claire Artaud a constitué une petite équipe qui dévore des horreurs autour d'Arbonne.Délia Querbouet et Michel Rousseau sévissent d'une manière originale à Coquibus :

dans le cadre d'un réseau sur Internet (on va sortir.com) qui propose toutes sortes d'activités, ils sont parvenus à réunir 33 personnes le 22 août (encore lui !). Je n'ai pas encore les détails sur le matériel utilisé, mais ils ont certainement eu de la chance, puisque beaucoup de phytos s'arrachaient sans outils. S'ils réussissent à fidéliser suffisamment de bénévoles correctement équipés, je rêve qu'ils parrainent la 752 et ses abords.

Voilà. En fait, ce n'est pas le monstre qui est invincible, mais les bénévoles qui font défaut. J'espère ne pas vous avoir entraînés dans une histoire de fous. L'année 2011 sera décisive ; merci de persévérer et de prendre des initiatives.

A très bientôt… pour la majorité d'entre vous ?

Thierry PAIN

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PHYTOGAZETTE – JANVIER 2011

2011 : QUITTE OU DOUBLE ?

Bonjour à tous,

Je n'ai pas de nouvelles importantes à vous communiquer, mais beaucoup à dire pour la réussite de notre aventure commune.

Avant de causer, un rappel, une annonce épatante et une demande :• 19-20 MARS au gymnase COSEC de PONTHIERRY : nous aurons l'occasion de

nous faire connaître à l'occasion d'un rendez-vous de grimpeurs. Je ne suis pas certain d'être disponible. Pour l'instant, quatre phytochevalières se sont manifestées pour tenir un stand au moins une demi-journée chacune. Deux de plus, ce serait bien. Qui ?

• 11 SEPTEMBRE : FETOPHYTOS, probablement sur la parcelle 752 et dans les bois communaux adjacents, à 2 pas de Macherin. Cette année, VENEZ TOUS, ce sera très bon pour le moral. Le chantier est énorme, mais si nous sommes au moins une soixantaine… N'oubliez pas quelques gâteries à partager.

• VOS DATES pour des chantiers, sur vos parcelles ou non. Visiblement, les journalistes apprécient de publier des dates de chantiers, et même éventuellement de venir nous filmer ou nous questionner. Vous avez besoin d'aide ? Voici une excellente occasion. De mi-mai à fin novembre (sauf septembre, en raison de la Fêtophytos), nous avons un calendrier à construire pour faire connaître notre action. Un chantier par mois, pas plus, serait souhaitable. A vous de voir, si possible par retour de ce courriel, ou mi-mars au plus tard. Pensez à indiquer l'heure et le lieu du rendez-vous.

Dans cette Phytogazette, je ne serai pas seul à tenir la plume. Trois d'entre vous m'ont adressé des messages que je souhaite vous faire partager, en souhaitant que notre lutte en bénéficie. Chacun utilise la technique qui lui convient ; mes préférences s'appuient sur l'expérience, mais aussi sur une très grande disponibilité, et peuvent ne pas vous convenir ; par exemple, l'un de vous prend une tendinite au coude s'il se sert de la pioche de cantonnier et a adopté le louchet ; c'est moins rapide, mais il n'a pas le choix.

Certains de mes propos vont sans doute vous paraître rugueux, et j'espère que vous n'en serez ni vexés ni démoralisés. Rassurez-vous, il ne s'agit pas d'autoritarisme, ce n'est pas dans mes manières, mais d'un souci d'en "terminer" rapidement (attention aux guillemets), en quelque sorte une incitation à la paresse… pour 2013. Le dictateur, c'est ce monstre qui, si nous échouons, dévorera la forêt, chaos rocheux inclus. Les forêts de Fontainebleau et des Trois Pignons ont toujours été un objet de passion. Notre entreprise n'échappe pas à cette tradition.

Depuis début octobre et ma démission – que j'espère temporaire – de la Commission des Réserves Biologiques (où 2 membres du CNPN – Conseil National de Protection de la Nature – ont hérité du titre de docteurs Folamour puisqu'ils souhaitent que les réserves intégrales servent de laboratoires sur l'évolution des invasives), j'ai repris ma pioche dès la fin de ce même mois. Peu après, le 14 novembre, nous étions une bonne douzaine pour la randonnée proposée à Coquibus, avec volontairement très peu de Phytolaques sur le parcours, mais une série d'arbres "remarquables", le plus souvent non répertoriés. Depuis, en alternance avec des chantiers de protection d'Orchidées, j'arrache dès que je le peux. Je suppose que vous en faites autant… mais je n'en sais rien car j'en suis trop rarement informé ! Il m'est

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impossible de faire des pronostics ou d'orienter de nouveaux bénévoles vers telle ou telle parcelle si j'ignore vos succès, vos espoirs ou vos difficultés. J'ai déjà réclamé, sans grand écho, un message tous les 2 mois pour faire le point, même si vous n'avez pas pu progresser. Je ne doute pas de votre volonté, trop souvent contrariée en 2010 par des obligations et soucis personnels prioritaires. Mes espérances ont été ruinées l'an dernier, tant le nombre de parcelles "terminées" a été faible (pour les nouveaux bénévoles, je précise que le nettoyage est considéré comme "terminé" lorsque aucun Phytolaque (voire Cerisier tardif), quelle que soit sa taille, n'est visible en fin d'année sur une parcelle ; il va de soi que les marraines et parrains doivent continuer à visiter leur(s) parcelle(s) les années suivantes, car des plantules risquent d'apparaître en grand nombre en raison de notre piochage, mais aussi et surtout en cas de coupe forestière ; l'abondance des plantules, phénomène inexplicablement jamais observé les années précédentes, n'a rien arrangé, et dans ce cas on peut juger préférable d'attendre encore un an avant de déclarer une parcelle "terminée") et, plus grave, les nouveaux bénévoles qui nous ont rejoints ne furent pas suffisamment nombreux pour que toutes les parcelles soient parrainées.

L'objectif minimal pour 2011 est donc le parrainage de toutes les parcelles et l'arrachage complet sur un nombre croissant de parcelles, voire sur la totalité d'entre elles. Contrairement à ce que j'annonçais il y a 2 ans, cela va exiger un effort accru ; il nous faut donner le coup de collier qui assurera notre réussite. Parmi vous, nombreux sont ceux qui ne parrainent pas encore, peut-être faute de disponibilité suffisante. Il n'est pas trop tard pour vous lancer. Sachez que le coparrainage est fortement encouragé (cf. précisions sur le tableau des parcelles) pour soulager ceux qui ont trop à faire. Les marraines et parrains en difficulté doivent me le faire savoir afin que je dirige vers leurs parcelles des bénévoles disponibles.Globalement, en 2010, 1 nouveau phytochevalier (ou groupe) par mois nous a rejoints. Le cas d'OVS, avec des sorties réunissant 20 à 30 personnes pour un chantier d'une demi-journée suivi de diverses activités, est particulier. Le dernier "nouveau" en date est un club de randonneurs de Brunoy, le 28 janvier. C'est évidemment insuffisant. La recherche est ardue ; la cécité, l'égoïsme mal compris, le fatalisme prévalent. Ce n'est pas une raison pour renoncer. Il vous faut également vous investir dans la recherche de bénévoles. Si plusieurs messages de plusieurs d'entre vous parviennent à un même destinataire, il en tiendra peut-être compte.Je viens de réorganiser l'affichage sur les panneaux ONF en forêt. Trois personnes (Ana, Betty et Yves) se répartiront le territoire et iront apposer le tract et/ou l'affichette (sous pochette plastique), puis viendront occasionnellement remplacer les documents arrachés ou devenus illisibles. Chaque tournée prendra environ 2 heures (j'en ai l'expérience). Si vous êtes intéressés, merci de me le faire savoir. Si vous constatez l'absence du tract sur un panneau, il faut m'en informer immédiatement ou le remplacer vous-mêmes. Jusqu'ici, l'affichage n'a pas servi à grand'chose, mais ne négligeons rien !

CONSEILS HABITUELS : ne venez jamais en forêt sans un paquet de tracts, à distribuer sur les parkings et en chemin. Confectionnez des panneaux ou des affiches que vous poserez sur le pare-brise et la glace arrière de votre voiture et/ou au bord d'un chemin visible depuis l'endroit où vous arrachez. Je pose toujours sur le toit mon véhicule, à côté d'un panneau, une boîte de tracts portant la mention "infos dans la boîte ; servez-vous".

Je souhaite que vous sollicitiez régulièrement les clubs et autres associations (et leurs structures fédérales) dont vous êtes membres ou que vous connaissez pour qu'ils fassent circuler notre appel. Joignez-leur le tract et le dossier général. Il faut également écrire et réécrire aux mairies et autres administrations. Merci de me signaler vos démarches, même si

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elles semblent se heurter à un mur d'indifférence. Si vous manquez de temps pour l'arrachage, c'est une bonne occasion de participer au sauvetage de nos forêts en restant chez vous.

Mercredi 26 janvier, par exemple, j'ai adressé le courriel ci-dessous à monsieur le Maire de Fontainebleau. N'hésitez pas à lui écrire vous aussi ([email protected]). Les tenants du parc doivent faire en sorte qu'il ne s'agisse pas du premier parc national de plantes invasives au monde ! Il n'y a pas que les coups de pioches qui puissent arracher le Phytolaque, les coups de plumes (ou de touches de claviers) aussi !

*****

Bonjour monsieur Valletoux, chacun sait que vous souhaitez un Parc National. Ce label doit constituer un gage de qualité. Or, vous n'ignorez certainement pas que la forêt est gravement menacée par le Phytolaque, ou Raisin d'Amérique, lequel transforme notre sylve en champ de ruines et en désert vert. Depuis deux ans et demi, je coordonne la lutte pour l'éradication de cette dangereuse plante invasive. Nous avons réussi, tous bénévolement, à contenir son expansion. Bon nombre de parcelles sont entièrement ou pour l'instant partiellement nettoyées (un suivi est bien entendu nécessaire) au prix d'innombrables heures de piochage. Néanmoins, il reste énormément à faire et les aléas de l'existence (santé, travail, tracas) ne permettent pas à tous d'en faire autant qu'ils le voudraient, et trop peu de nouveaux bénévoles nous ont rejoints en 2010. Il conviendra également d'éliminer le Cerisier tardif (une menace gravissime), l'Ailante (ou Faux vernis du Japon) et de freiner le Robinier (Faux Acacia), puisque l'ONF n'a plus les moyens de le faire. Dans la perspective d'un parc national, il convient d'être logique : le Phytolaque (entre autres, donc) doit être entièrement éradiqué, y compris dans les forêts autour de Nemours.Permettez-moi de vous solliciter afin que vous mettiez tout en oeuvre pour contribuer à cette éradication (personnel communal, chantiers hebdomadaires pour la population du canton, sensibilisation des habitants et des visiteurs, incitation de communes d'autres cantons à s'impliquer...). Malgré tous mes efforts, je me heurte souvent à un mur d'indifférence, des communes autant que des usagers de la forêt. En 2009, le bulletin municipal de votre commune m'avait ouvert ses colonnes ; les résultats ont cependant été très maigres. Peut-être aurez-vous plus d'efficacité et de chance que moi. Je ne vous cache pas que 2011 sera pour nous l'année du quitte ou double. Si nous ne progressons pas suffisamment, nous abandonnerons la lutte.Je saisis l'occasion de ce courriel pour vous faire part de mon désir de voir la vitesse réduite à 50 km/h sur les routes. Les automobilistes ont-ils conscience de pénétrer dans le domicile de la faune, grande ou petite ? Pour plus de détails, je vous invite à consulter notre site Internet http://phytolaque.wifeo.com Je me tiens, monsieur le Maire, à votre disposition pour en débattre. Vous pouvez me joindre au 01 39 82 67 78 (je travaille chez moi... dans le Val d'Oise !). Je vous remercie par avance de votre attention et, surtout, des actions que vous entreprendrez pour mettre notre chère forêt en adéquation avec le statut prestigieux de parc national. Veuillez agréer, monsieur le Maire, mes salutations naturalistes, donc les plus belles ! Thierry PAINMembre des AAFFMembre (jusqu'à une récente démission - liée au Phytolaque, et peut-être provisoire - de la Commission des Réserves Biologiques)

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Coordinateur de la cartographie et protecteur des Orchidées de l'Essonne

*****QUELQUES BONNES NOUVELLES :

- notre Webmestre Hervé a "terminé" le nettoyage de ses parcelles 263, 272 et 388 ;- j'en ai fait autant près du parking de la Feuillardière, puis sur la 2 de Coquibus. La

715 est propre grâce à 25 journées de travail, mais gare aux plantules (une co-marraine s'en charge) ! J'ai abordé la 702. Merci à ceux qui m'ont aidé ;

- Claire et ses grimpeurs ont désossé le monstre sur la 178 des 3 Pignons ;- Patrice est loin de s'endormir dans le secteur de la vallée de la Chambre ;- Jean-Louis est venu à bout des sujets adultes de la redoutable 147. Qui peut l'aider

pour les plantules ? Il n'aime que les grosses plantes et va sévir près de Samois ;- la 351, supposée interminable, s'apprête à revoir le jour grâce à Thierry, venu en

renfort ; en quelque sorte, il a coupé l'herbe sous le pied de Jean-Louis qui n'a pas à s'inquiéter ; il en reste plein au voisinage ;

- Etienne progresse sur la 551, cadre de chantiers en 2009 ;- Betty et Alain prennent les parcelles de l'ouest du Coquibus suite à des problèmes de

santé de la marraine initiale.- bien entendu, tous vos succès dont vous gardez encore le secret…- Un film, tourné début octobre sur le terrain par Nora Bens pour le GUMS et le

CIHM (clubs à activités de montagne), sera bientôt sur notre site. J'y explique notre démarche et mes colères.

- L'ONF a élaboré une fiche technique (fichier joint) sur le Phytolaque ; il faudra que je propose quelques ajustements. Le fait que la racine soit cassante n'est pas un inconvénient et le pâturage est à proscrire impérativement. Cette fiche m'a été transmise par M. François Roy, de l'ONF Fontainebleau, qui a réalisé la carte de l'invasion présentée sur notre site Internet.

- J'ai participé à une enquête du ministère de l'Environnement sur les "espèces envahissantes", dont je vous enverrai les résultats par courriel séparé (si j'y parviens, car le fichier est lourd). Quelques initiatives sont signalées. L'interdiction de la commercialisation du Phytolaque à des fins horticoles devrait prendre effet sous peu.

INFOS PAS FOLICHONNES- après annulation du rendez-vous prévu en novembre, je n'ai pas eu de nouvelles du

CNPN où je devais plaider en faveur de l'arrachage dans les Réserves Intégrales ;- à Beauvais (commune de Champcueil, dans l'Essonne, théâtre de la Fêtophytos en

2010), Elisabeth a découvert une nouvelle grande population de plantes adultes ;- un gros travail professionnel, puis l'émoi suscité par les projets d'exploitation de gaz

et d'huile de schiste (en fait, du pétrole, très convoité en Ile-de-France où les forages d'exploration ont débuté en Seine-et-Marne… c'est pas loin !), ont ralenti mes activités de prospection… de phytochevaliers. Durant l'automne, j'ai tenté diverses pistes, sans succès :la revue Terre Sauvage ; l'écrivain naturaliste Yves Paccalet ; l'association FERUS (ours-loup-lynx) dont je suis membre, à l'occasion d'une réunion ; le salon Marjolaine ; le festival de photo nature de Montier-en-Der. Vous aurez peut-être plus de chance que moi… à condition de la tenter !

PROPOS DE QUELQUES PHYTOCHEVALIERS

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Je cède la parole à Maurice, animateur au Club Alpin et parrain de parcelles près de Samois (mes interventions figurent en italiques) :

"Bonjour Thierry,

J'ai bien sûr pris connaissance de la plupart de tes courriels et Phytogazettes jusqu'à ce 18.10. J'avais préparé un texte après ton message du 12.10 (rappel :où j'annonçais ma démission de la Commission des Réserves Biologiques), je te l'adresse quasiment tel quel.

A - Je fais les remarques suivantes : 1 - Tu t'es déballonné un peu vite car, selon mes archives, ce n'est que depuis 2 ans, lors de la création des parrainages, que la campagne antiphytos a été sérieusement lancée par tes soins (je persiste: contre toute attente, le rythme de notre développement en 2009 s'est effondré en 2010 ; la politique actuelle de l'Etat- je n'ai pas dit de l'ONF, qui doit exécuter les consignes - en matière de récolte de bois multiplie les coupes et favorise des germinations qui auraient pu attendre; en outre, le dépérissement du Chêne pédonculé, voire du Hêtre, en raison de la sécheresse nécessite des coupes supplémentaires pour la plantation d'essences plus résistantes au manque d'eau). 2 - Ton optimisme à court terme a sûrement été préjudiciable au recrutement de nouveaux bénévoles (1). (on aurait pu au contraire voir arriver les résistants de la dernière heure) 3 - N'ayant pas expliqué le "POURQUOI" de la biodiversité, beaucoup estiment qu'il faut laisser faire la nature ("la biodiversité est une mode" selon certains) (2) (comme le suicide sur le lieu de travail selon certains employeurs ; il est vrai que ce terme est trop souvent employé par des personnes haut placées qui font seulement semblant de vouloir préserver la diversité du vivant, ce qui tend à lui faire perdre toute crédibilité ; il est pourtant explicite). 4 – Beaucoup, estimant la tâche immense, ne font rien, n'incitent pas à agir et poussent même à ne rien faire (2). 5 - Il est opportun de ne pas mettre le CAF en avant dans cette campagne afin de ne pas heurter les sensibilités des clubs sollicités (je ne le fais plus, face à l'absence de réactivité de la quasi-totalité des cafistes, mais ils ne sont pas les seuls dans ce cas). 6 - Il est pour le moins étrange que depuis 4 siècles que cette plante à été introduite, nous en soyons encore à traiter son éradication de façon trop empirique (il est tout aussi étrange que depuis deux millions d'années nous n'ayons toujours pas réussi à vivre en harmonie avec nos congénères ni avec notre biotope).

B - Petit bilan de mes activités de parrain : De mai 2009 à fin septembre 2010, je suis intervenu lors de 34 journées, en général sur "mes" parcelles et regroupé 84 participants. Ce mois-ci, malgré ton désespoir, nous avons eu 3 journées d'intervention chez quelques collègues parrains (13 participants). Nous ne sommes donc pas du tout prêts à abdiquer, au contraire.

C - Selon tes derniers messages, et surtout celui du 18.10, il semble que tu reprennes sérieusement du poil de la bête : tant mieux. Nous avons d'ailleurs tellement à faire sur les parcelles libres que nous pouvons attendre quelques années l'autorisation d'entrer dans les réserves (j'aimerais bientôt retrouver plus souvent mes activités de randonneur et de naturaliste ; pour cela, nous devons nous renforcer et consacrer chacun plus de temps à l'arrachage durant l'année 2011).

(1) Ton mail de Sep 2009 : tout ira mieux dès "la fin 2010 pour la moitié des parcelles. Si

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nous y parvenons, l'autre moitié sera terminée fin 2011". Ton mail du 07.12.09 : "dis-toi que d'ici fin 2011 l'arrachage devrait être terminé".

(2) Je songe ici à certains organisateurs du CAF qui entraînent pas mal d'adhérents à ne rien faire.

A bientôt sur le terrain. Cordialement. Maurice."

*****C'est maintenant Patrice Moulin qui s'adresse à vous (il se peut que la majorité d'entre vous aient déjà reçu ce texte, qu'il m'a envoyé le 21 octobre)

Salut à tous

Depuis maintenant un an et demi que je me suis engagé sur ce chantier d'éradication des Phytolacca, j'ai fait quelques constations que j'aimerai partager avec vous.

Il faut dire d'abord que je sillonne cette forêt depuis 45 ans, entre la varappe et la randonnée et que j'y suis vraiment attaché.

J'ai donc découvert ce phénomène il y a trois ans environ, en randonnée dans la forêt domaniale. En traversant un champ de Phytos qui nous intriguait, quelqu'un nous a expliqué qu'il s'agissait de plantes invasives et toxiques et que l'ONF encourageait son éradication. Ok, enregistré.

Puis, en juillet 2008, aux 3 Pignons, près de la croix de la résistance, plateau des Marchais pour les connaisseurs, proche des 25 bosses (mal nommées ; je vous en fournirai la preuve dans un fichier joint), soudain un pied de Phyto, puis plusieurs. Là, ça devenait une invasion inacceptable, notre terrain de jeu était envahi ! Donc avec un morceau de bois pour commencer, on a commencé à arracher. Le week-end suivant avec un petit piochon, ça allait déjà mieux. En fait il y avait peu de pieds, une trentaine environ, mais des gros, avec plusieurs tiges, en pleine forme. Puis en explorant les environs, on a trouvé un deuxième spot, tout près. Rebelotte. Surprise, en repassant quelques semaines plus tard, il a fallu recommencer. En fait, c'est maintenant la troisième saison d'arrachage et on a retrouvé cet été encore des pieds anciens en plus des plantules.

Sans doute ce scénario est familier à certains d'entre vous. Pour ceux qui désespèrent de découvrir des tapis de plantules alors qu'ils pensaient en avoir fini avec une parcelle, il faut savoir que les plantes sortent de terre depuis début avril jusqu'à octobre, voire novembre, même celles avec une racine déjà importante. En plus de ça, je suis persuadé que l'arrachage des pieds adultes libère la germination des graines jusque là inhibées par l'existence de l'adulte source. C'est une stratégie bien connue de certaines plantes et il semble bien que la Phyto l'ait adopté. Je me demande même si elle ne saute pas parfois une année ; sinon, comment expliquer qu'on retrouve des pieds autres que des plantules après avoir tout arraché.

Tout ça pour dire qu'il faut être persévérant et s'attendre à une opération sur plusieurs années, avec plusieurs passages par année. En fait j'ai constaté que je

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passe environ trois fois par an sur une parcelle : en mai, pour l'explosion printanière, en juillet août, avant fructification et en septembre octobre, avant dépérissement automnal. Et à chaque fois, c'est au moins plusieurs jours cumulés de chantiers, voire beaucoup plus suivant la taille de la parcelle et la nature de l'invasion. Plus bien sûr l'arrachage d'hiver sur les tiges coupées qui n'ont pas pu être arrachées, faute de temps !

Quelques mauvaises surprises qui agrémentent le voyage. Comme j'arrache maintenant les racines à la bêche (en fait au louchet, plus adapté à l'arrachage), j'avais commencé par faire de gros tas, qui ont eu tendance à germer. Mauvaise idée donc, je leur mets maintenant la racine en l'air sur une souche ou sinon je les coupe en morceaux, radical (à mon avis, c'est du travail inutile, elles se dessèchent très bien sans manipulations après arrachage). Je viens aussi de constater sur les coupes faites en août sur des pieds juste en fleurs ou avec des raisins verts, que ces fleurs ou raisins verts avaient mûri à terre, les fleurs donnant de tout petits raisins ! (désolé d'avoir affirmé le contraire sur le chantier de Maurice Picollet, la réalité m'a démenti !). Même des tiges coupées en contact avec le sol ont parfois sorti des radicelles (bigre !)!

Voilà, je dois dire que je prends pour ma part beaucoup de plaisir dans ce chantier Phyto, de nombreuses heures en forêt, un entraînement physique de 1ère classe, que du bonheur, comme on dit (il est, hélas ! peu communicatif, ce bonheur !).

Donc, effectivement et quoiqu'il arrive dans les hautes sphères de l'ONF, je continuerai. Quand aux réserves intégrales, elles y passeront aussi, mais on peut les garder pour la fin, ça donne une grosse marge de manoeuvre.

Bon courage à tous

Cordialement

Patrice Moulin

*****

Pour terminer, je vous livre de larges extraits de la lettre que Jean-Louis Sceaux m'a envoyée le 18 octobre :

"Surtout ne pas se décourager, mais expliquer aux deux membres du CNPN que l'arrachage des Phytolaques dans les réserves intégrales peut attendre 2 ou 3 ans, le temps de les arracher sur les autres parcelles non classées" (si jamais toutes les parcelles hors réserves viennent à être parrainées en 2011, j'espère réduire ce délai ; de toute manière, il est impensable que nous ayons sacrifié nos loisirs en vain, et que nous laissions les réserves servir de banques de graines ; chacun fera alors selon sa conscience si nous n'avons toujours pas d'autorisation).

"Je nuance et propose qu'on obtienne à partir de la mi-juillet 2011 l'autorisation de faucher les plantes aptes à fructifier dans toutes les réserves intégrales" (Jean-Louis, faucher ou arracher, le règlement ne permet ni l'un ni l'autre, et c'est en fait une

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autorisation de PENETRER ET D'ARRACHER qu'il nous faut ; après, chacun agit selon le temps disponible).

"Comptons sur l'intervention du professeur Serge MULLER pour obtenir, au moins dans un premier temps, ce fauchage qui constituera une brèche dans l'intransigeance de ses deux collègues du CNPN… Merci d'avance si vous réussissez, professeur.

Jean-Louis m'invite ensuite à reprendre la pioche, ce que je n'ai pas tardé à faire. A moins que le gaz de schiste ne me conduise à une grève de la faim illimitée, je ne vous abandonnerai pas si vous êtes nombreux à vous moquer de l'insouciance de quelques scientifiques trop imbus d'eux-mêmes pour envisager de se servir d'un outil. En revanche, nous devrons nous contraindre à passer dans l'illégalité ou décider d'abandonner ; ne soyons pas ingénus. D’où la question : quitte ou double ?

"Le peu que j'ai vu : parcelles 117, 345, 351, ou visualisé, 179, 752, m'amène à dire qu'il reste au moins plusieurs centaines de milliers de plantes à arracher sur l'ensemble de la forêt de Fontainebleau, puisque sur la 147 j'estime avoir arraché environ 30 000 plantes. En 2011, il faut tarir au maximum la source des graines pour ne pas avoir à biner pendant des décennies. Mes recommandations, amendables, sont : arracher jusqu'à la mi-juillet ; à la mi-juillet, abandonner cet arrachage pour faucher et empêcher la maturité des "grappes de raisins" ; de début septembre à mi-novembre, cueillir et emporter avec soi les grappes mûres" (c'est très long, et comme il y a de toute façon déjà des graines dans le sol, je préfère entasser les tiges fructifères) ; "seconde quinzaine de novembre jusqu'à mi-juillet de l'année suivante, reprendre l'arrachage.

Pour les plantules de l'année 2010, je manque d'observations suffisantes. Comme le Phytolaque préfère la mi-ombre, ceux dans cette situation doivent être capables d'amener leurs grappes à maturité en 2011. Pour ceux situés sous un couvert plus intense, j'ai pu observer en octobre quelques sujets qui ont au moins deux ans et constaté qu'il n'y avait pas eu de formation de "grappes de raisin". Donc, je conclus que le fauchage des plantules apparues en 2010 ne sera à réaliser que dans les situations assez lumineuses et ne devra pas être une priorité ailleurs par rapport aux plantes adultes, le réservoir de graines sur une plante de deux ans étant plus faible que sur une plante de quelques années. Pour conclure, Nemours n'est plus une priorité pour nous qui sommes cantonnés sur la forêt de Fontainebleau. Soyons lucides, reparlons-en fin 2012 et ne courons pas deux lièvres à la fois. (Assurément, nous n'avons pas encore les moyens d'aller à Nemours. Quant aux plantules, elles donnent vite une belle racine. Personnellement, j'ai préféré allonger dès 2010 le temps passé sur la 715 mais éliminer les plantules dès leur sortie. Il reste malheureusement des graines qui germeront en 2011, mais j'espère avoir bien réduit le stock.)

"(…) Nous ne communiquons pas assez. Qu'un(e) bénévole se trouve face à un arrachage trop difficile pour lui (elle), par exemple des Phytolaques poussant dans un haut roncier, qu'il (elle) le fasse savoir, d'autres ont la possibilité d'y parvenir. Mi-août, j'avais presque fini d'arracher sur une parcelle et dit que l'arrêtais pour cette année. Mais le fait d'avoir téléphoné fin septembre à un autre bénévole pour le rejoindre en 2011 sur les parcelles qu'il parraine m'a entraîné, en octobre, à

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participer à deux de ses chantiers non mentionnés dans les Phytogazettes (…)" (Jean-Louis, je suis botaniste amateur, et la pratique veut que l'on mette une majuscule à l'initiale des noms vernaculaires des plantes ; c'est un détail qui a peut-être de l'importance pour certains de nos interlocuteurs, et je préfère m'y tenir).

*****

MERCI DE REPONDRE MASSIVEMENT, ET BONS ARRACHAGES !

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PHYTOGAZETTE – JUILLET 2011

Bonjour à tous,

Je ne vous ai pas envoyé le conte « La Belle Fontine et les Phytochevalier » ; mon travail professionnel, le jardin, l’arrachage sur mes parcelles et tout de même quelques vacances ne m’ont pas laissé le loisir d’écrire un texte satisfaisant. Rien n’est perdu…

Assez peu de choses à vous signaler, mais avant tout je souhaite vous rappeler notre grand rendez-vous :

LA FETOPHYTOS LE 11 SEPTEMBRE

Rendez-vous à 9h00 le long de la route devant la maison forestière de Macherin.Vous pouvez venir plus tôt, je vous accueillerai dès 7h00

Nous interviendrons sur la parcelle 752 ou, de préférence avant la chasse, dans les bois communaux jouxtant le bornage

Orgie de Phytos à arracherApportez quelques victuailles à partager lors de la pause de midi

Nous aurons le plaisir d’évoquer nos succès respectifs

Vous êtes prévenu depuis longtemps déjà, je suis certain que vous n’avez pas d’autre rendez-vous ce jour-là

J’espère trouver le temps de prévenir les média. Si vous voulez passer à la télé, ne ratez pas l’occasion !

• Chantier du 19 juin au Bas Cuvier : une cinquantaine de grimpeurs, certains munis de vieux piolets, ont poursuivi le nettoyage dans les parages du parking de l’Epine. J’espère que l’expérience sera renouvelée, après celle avec les « Chasseurs de Trésors » en mai, eux aussi nombreux, pleins d’ardeur, mais silencieux depuis.

• Quelques nouveaux bénévoles continuent à nous rejoindre, toujours au compte-goutte ; notons l’intervention prochaine de plusieurs membres du RIF (les Randonneurs d’Ile-de-France). Souhaitons qu’ils se montrent plus conséquents que les adhérents de puissants clubs ou associations dont je préfère taire les noms !

• Il reste des parcelles à parrainer (de moins en moins), mais aussi à CO-PARRAINER, surtout à la suite d’indisponibilités plus ou moins durables de quelques-uns d’entre nous.Il est important de poursuivre leur travail avant qu’il ne soit réduit à néant.

• Une agricultrice de Corrèze m’a appelé pour me faire part du décès de deux de ses chèvres ayant consommé des Phytolaques sur une coupe de Chataîgniers où le Monstre s’est rapidement développé. Un symptôme révélateur : des diarrhées sanglantes. Je n’ai bien entendu pas pu faire de diagnostic par téléphone, mais je lui ai conseillé de faire part de sa mésaventure dans la presse locale et agricole, pour inciter tout un chacun à la prudence et à l’action.

• Dernières nouvelles des docteurs Folamour tendance Mengele, cette fois ceux du Jardin des Plantes au Museum d’Histoire Naturelle de Paris. Il est de plus en plus patent que ces

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« scientifiques » adorent disserter et colloquer sur la destruction de la planète par des plantes qu’ils cajolent. Depuis quelques années, Phytolocca americana, oui ! oui ! celui qui nous prive de randonnées, fait l’objet des soins les plus empressés dans les collections de plantes vivantes ; résultat, cette saleté envahit peu à peu le territoire du Muséum (voir photos jointes) et le Vème arrondissement (des graines pigeonoportées ont même atterri et germé dans un bac sur le balcon d’un couple de Phytochevaliers !) et ne s’en tiendra pas là. Malgré la démarche de nos deux compagnons auprès des jardiniers, il conserve son prestige. Mais il y a encore mieux : son cousin asiatique Phytolacca acinosa Roxburgh vient d’arriver à ses côtés, sans doute prêt lui aussi à conquérir l’Europe. Pour peu que des hybrides apparaissent, dotés d’une vigueur accrue due au brassage de gènes, ils donneront à nos arrière-petits enfants de quoi faire encore rougir leurs pioches.

Je vous invite à envoyer des courriels au Museum pour vous indigner de ces pratiques. Ils ont lancé un parrainage des bancs du Jardin des Plantes. Demandez-leur de parrainer plutôt des parcelles forestières à Fontainebleau et Coquibus. Leur adresse : [email protected]

Je compte sur vous ; je viens de leur envoyer mon message peu diplomate.

Si vous en avez le temps, vous pourrez également vous rendre au Museum pour parler de notre action :sur le programme du MNHN, dans le cadre des "Propos de jardinier", une séance sur "Les plantes invasives".Ca se déroule à la table de démonstration de l'Ecole de Botanique du Jardin desPlantes et c'est gratuit. Cette séance aura lieu le jeudi 21 juillet à 15h.

Bon courage à tous, et rendez-vous le 11 septembre !

Thierry PAIN

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PHYTOGAZETTE – AVRIL 2012

Y A QUELQU'UN ?S'IL NE RESTE QU'UN PHYTOCHEVALIER…

Bonjour à tous,

D'abord un rappel : FETOPHYTOS LE DIMANCHE 9 SEPTEMBRE – Vous êtes pour la plupart avertis depuis octobre dernier, et VOUS n'avez donc aucun alibi pour ne pas venir. La fête se tiendra en 3 temps : le matin sur la 101 près de la Faisanderie, le pique-nique amélioré et l'après-midi en petite rando pioche en main sur des parcelles a priori peu envahies vers le Mont Aigu et le Long Boyau. Je vous indiquerai le rendez-vous, mais vous pourrez commencer à piocher dès l'aube, je parie que vous en avez l'habitude !

Peu de nouvelles depuis la Phytogazette d'octobre. Quelques rares candidats à la phytochevalerie nous ont rejoints et ont souhaité prendre des parcelles en parrainage, en particulier à Coquibus – qu'ils soient les bienvenus parmi les fadas à la pioche - mais n'ont pas encore confirmé leur bel élan sur le terrain, tout comme j'attends désespérément des échos d'une grande majorité d'entre vous. C'est vraiment curieux : plus nous disposons de moyens de communication, moins nous communiquons, si ce n'est le cri du bipède dans le désert des cités, faisant retentir sa greffe magique : "alô téouououou…" (orthographe authentique) ! Jadis, les hurlements des loups sous la Lune, voilà qui régalait les tympans !

Apparemment, seuls Patrice Moulin, son amie Odile et moi-même n'avons pas ralenti (ni roupillé) durant l'hiver. Nous avons par ailleurs adopté chacun de nouveaux terrains où nous terrasserons (c'est bien vrai, ça !) le Monstre ; cf. fichier Phytoparcelles joint. Personnellement, j'ai opté pour des morceaux pas trop indigestes à Coquibus et à la Grotte aux Cristaux (il vient, hélas ! d'y avoir des coupes…). Les parcelles 27, 29, 30 et 31 de Coquibus, ainsi que la 276, ont ainsi connu un toilettage hivernal complet. Patrice et Odile poursuivent la libération de parcelles au nord-ouest de la ville de Fontainebleau, ainsi que près de Samois, picorant de l'une à l'autre ; d'épatants résultats sont attendus pour cette année, car ils progressent fortement partout.

La "bande des quatre" (Danièle, Stella, Jean-Claude et Marc) s'apprête à faire rougir ses outils en divers points.Les randonneurs du RIF, ceux de Brunoy, mettront sans doute à nouveau du cœur à l'ouvrage, tout comme la famille Gutierrez à la Commanderie, de même que – ils se reconnaîtront - Françoise (?), Marie-France et son frère, Marie-Paule, Claude, Etienne, Georges, Jean-Louis, Maurice, Michel (s'il est remis de son opération), Nicolas, Pierre, Rolland peut-être, les gens du CISF s'ils confirment, ceux du Relais du Picotin… c'est tout ?

OHE ! LES AUTRES, QUE DEVENEZ-VOUS ? RESSAISISSEZ-VOUS ! Vous qui devriez depuis longtemps avoir terminé le nettoyage de vos parcelles initiales, assuré leur suivi et, si possible, parrainé ailleurs ? Est-ce normal que certains parrainent et libèrent 15 parcelles chacun tandis que d'autres, en 3 ans, n'ont quasiment rien fait ? N'ABANDONNEZ PAS LA FORET ! Bien d'autres dangers la guettent, en particulier le climat, les pétroliers et la politique de l'Etat, mais réalisons au moins ce qui reste à notre portée ! IL SUFFIT DE FAIRE PREUVE DE SUITE DANS LES IDEES ET DE DEPENSER DE L'HUILE DE COUDE. Si nous ne bougeons pas pour libérer l'illustrissime forêt de Fontainebleau, fréquentée assidûment par des milliers de personnes, la plupart résignées ou d'un égoïsme mortifère, qui le fera en d'autres lieux ? Et il n'y a pas que le Phytolaque…

VOUS MANQUEZ DE TEMPS ET DE FORCES ?

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LE COPARRAINAGE, EN PARTICULIER POUR LE SUIVI APRES ARRACHAGE, EST SANS DOUTE CE QUI VOUS CONVIENT ; IL SOULAGERA CEUX QUI PIOCHENT SANS RELACHE.IMPRIMEZ, DISTRIBUEZ ET AFFICHEZ NOTRE TRACT, ABORDEZ CEUX QUE VOUS CROISEZ EN FORET, PARTICIPEZ A DES REUNIONS, RASSEMBLEMENTS, RANDONNEES, RESEAUX SOCIAUX, ECRIVEZ DES ARTICLES

Oui, je m'excite comme un bateleur de foire, mais je ne suis candidat à rien, si ce n'est à ne plus vivre dans l'angoisse de faire une mauvaise rencontre au coin d'un rocher. Sachez que je ne suis pas votre "chef" ; il paraît que certains parlent ainsi de moi, sans savoir qu'ils m'insultent. Je méprise tous les pouvoirs, je ne suis que l'impureté autour de laquelle vous venez vous cristalliser pour que la plus belle forêt de France demeure un joyau.

Et s'il ne reste qu'un seul phytochevalier, je serai celui-là.

A moins que... lisez ci-dessous la lettre que j'ai envoyée fin janvier à monsieur Jean-Pierre Galerne, nouveau responsable ONF du secteur de Fontainebleau (je ne connais pas les termes administratifs, qu'il m'en excuse). Que son contenu ne constitue pas une incitation à aller arracher dans les RBI (Réserves Biologiques Intégrales). Je ne suis certes pas le seul à le faire, ainsi que j'ai eu l'occasion de le constater ici et là. Des "terroristes" agissent donc dans l'ombre séculaire des hêtraies ! Bonne lecture et ne craignez pas d'inonder de courriels ma boîte de réception. Notez que je m'absente jusqu'au 6 mai pour un voyage botanique au Kirghizistan. Enfin autre chose à voir que des racines au bout de mes godasses !

Bonjour monsieur Galerne, Vous remplacez depuis peu Claude Lagarde, et je pense qu'il me faut vous préciser quelques points concernant la lutte contre le Phytolaque. Hier matin, dimanche 29 janvier, deux de vos agents "patrimoniaux" - j'insiste sur les guillemets - dont monsieur Grune, ont constaté ma présence, pioche en mains, près de la Route Ronde sur la parcelle 754, qui fait partie de la RBI du Chêne Brûlé. Ils m'ont prié de sortir et m'ont annoncé qu'ils feraient "remonter" leur constat. Depuis 3 ans et demi que je coordonne la tentative d'éradication du Phytolaque à Fontainebleau et ses abords, je sollicite une autorisation officielle d'arrachage en RBI. Le CNPN devait enfin se saisir du sujet début 2011, ce qui me laissait d'autant plus

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d'espoir que le président de sa Commission Flore, monsieur Serge Muller, est un spécialiste des espèces invasives. Depuis plus d'un an, je n'ai aucune nouvelle. Début octobre 2010, au milieu d'une réunion, j'ai démissionné du Groupe de Travail Permanent de la Commission des Réserves Biologiques (de nos 2 forêts), dont j'étais membre depuis plus de 10 ans. Deux membres du CNPN, dont un représentant de l'ONF (monsieur Drapier, que je croyais favorable), étaient venus à titre d'invités. Ma déception et ma colère furent à leur comble lorsqu'ils dirent qu'il fallait conserver les Phytolaques en RBI pour observer leur évolution, au mépris du labeur des bénévoles en bordure des parcelles concernées.D'où leur assimilation, sous ma plume, à des docteurs Folamour. En décembre 2010, Claude Lagarde me fit part d'une discussion sur les Phytolaques lors de la réunion suivante du Groupe de Travail ; les opinions rejoignaient celles exprimées en octobre ; horrifié, j'ai haussé le ton d'un cran et je les ai traités de "docteurs Mengele", regardant doctement crever la forêt sans bouger le petit doigt (à tout hasard, Mengele était un "médecin" nazi dans les camps de concentration ; à notre époque, l'Agence Internationale de l'Energie Atomique, protégeant les intérêts du lobby nucléaire avec la complicité de l'OMS, tient le même rôle, prétendant que les personnes malades dans la région de Tchernobyl sont victimes... de leur stress). Ici, les scientifiques disent "la nature se débrouillera", alors que s'ils avaient utilisé leurs porte-voix et leur huile de coude, nous aurions rapidement terminé le nettoyage, y compris autour de Nemours. Evidemment, je ne me suis certainement pas fait que des amis avec mes propos, mais j'espérais une prise de conscience ; par ailleurs, la forêt n'a plus rien à perdre

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et je n'ai plus envie d'être politiquement correct. Fin octobre 2011, principalement avec l'aide de deux bénévoles, j'ai fini de "libérer" la parcelle 702, au prix d'une soixantaine de journées d'arrachage qui ont permis d'éliminer de l'ordre de 150 000 Phytolaques. Il va de soi que dans ces conditions, je n'ai plus guère le temps de pratiquer la botanique ni la randonnée. Une chance, la sécheresse en mars-avril m'a fait renoncer sans états d'âme aux observations sur le terrain, en particulier sur les stations d'Orchidées de l'Essonne (avec quelques amis de la SFO, j'en entretiens une vingtaine). J'ai alors aidé sur la 282 et pris le parrainage de la parcelle 30 à Coquibus, délaissée par ses bénévoles en titre, mais je me suis également lancé en RBI. La 276 est désormais propre (sous réserve - sans jeu de mots - des éventuelles germinations), ainsi qu'une partie de la 277. Je n'ai aucune raison de m'en cacher. Je ne fais plus aucune différence - du moins en ce qui concerne le Phytolaque - entre les divers statuts des parcelles. Toutes celles qui pâtissent de l'invasion méritent d'être libérées. La plupart d'entre nous (ce qui ne fait pas grand monde, en fait) sont sexagénaires, voire plus âgés encore. Nos forces vont décliner, et je n'envisage pas de travailler 10 ans, peut-être en me détruisant la colonne vertébrale, tout en laissant la forêt continuer à recevoir une pluie de graines de Phytolaque issues des RBI. Si vous estimez que je suis condamnable, condamnez-moi.

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Je refuserai de payer un PV, car je n'ai commis aucun délit, si ce n'est celui de braver une réglementation inepte. Sous l'occupation nazie, les résistants n'allaient pas demander à la milice l'autorisation d'agir. J'espère que vous ferez vôtre l'attitude du préfet Jean Moulin... sans pour autant vous faire fusiller par la haute direction de l'ONF. S'il le faut, je suis prêt à passer en procès, sans avocat mais avec la présence de journalistes. L'amour de la forêt est ma seule motivation, et cela, aucun texte de loi ne le prévoit. En revanche, la Déclaration des droits de l'homme de 1789 légitime la révolte contre toute injustice. Je revendique la révolte contre les atteintes aux écosystèmes.Je précise que je n'éprouve ni n'ai jamais éprouvé la moindre sympathie pour les écoguerriers, dont certains, ou au moins leurs amis, sont aujourd'hui bien en cour. Evidemment, ils protègent la forêt en ne faisant rien, trop occupés qu'ils sont à dresser des inventaires de futures espèces disparues dans un éventuel parc national... de plantes invasives ! Hier, monsieur Grune a cru bien faire en nous interdisant, en représailles, d'agir sur la parcelle 752, où une petite équipe intervient efficacement depuis peu. Si vous étendez l'interdiction à toute la forêt de Fontainebleau, il va de soi que nous arrêterons définitivement la lutte, avec toutes les conséquences que l'on peut redouter pour l'avenir du massif.De même, si je dois payer un PV ou passer en jugement, je renoncerai à toute action, y compris contre l'Ailante et le Cerisier tardif.J'abandonnerai par ailleurs toute action d'ordre écologique et je jouirai égoïstement du peu qui reste, sans me soucier de cadre de vie de mes descendants. La Planète pourra crever, mes dernières illusions sur le genre humain se seront envolées...

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J'en profite pour vous informer de ce que l'Etat a demandé à l'ONF de créer ou d'agrandir des RBI à Fontainebleau. Sans consultation des membres du Groupe de Travail Permanent et sans possibilité de changement, la parcelle 574 a ainsi été classée en RBI, alors qu'un statut de réserve dirigée serait hautement souhaitable, car elle héberge ce qui constitue sans doute la plus riche station d'Epictatis atrorubens d'Europe (3000 plantes). Depuis 3 ans, j'y interviens, avec l'accord verbal de Claude Lagarde, pour éviter son invasion par les conifères. A vous de juger s'il faut la condamner, elle aussi. J'espère que vous saurez trouver une solution au problème des RBI, peut-être en sollicitant le CNPN... ou simplement en fermant les yeux. Il y a sans doute des explications à fournir à monsieur Grune et à ses collègues. Nous sommes le 30 janvier ; il n'est donc pas trop tard pour vous souhaiter une bonne année. Je vous joins une photo d'un hydride aux couleurs tout en nuances de douceur, admiré dans l'Essonne. Dans l'espoir que nous serons amis Thierry Pain

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Auteur: Date de publication: Non précisée

Après la destruction des milieux naturels, la prolifération d'espèces végétales "exotiques" est considérée comme la seconde cause de disparition de la biodiversité dans le monde. Une plante invasive est une espèce exotique, importée pour sa valeur ornementale ou son intérêt économique qui, par sa prolifération, transforme et dégrade les milieux naturels de manière plus ou moins réversible.

Les principales caractéristiques des plantes invasives : - Elles ont un développement rapide et sont très compétitives ; - Elles n'ont pas de parasites ou de consommateurs connus dans les régions infestées ; - Elles colonisent préférentiellement les milieux perturbés (invasion rapide des milieux artificialisés, dégradés ou appauvris en espèces). Parmi les nombreuses espèces végétales exotiques introduites dans nos régions, environ 10% sont capables de survivre durablement en milieu naturel, c'est à dire de se naturaliser. On considère ensuite que 10% de ces espèces naturalisées peuvent poser des problèmes d'invasion.

Les problèmes posés par les invasives : 1. Disparition d'espèces locales : les végétaux et animaux invasifs concurrencent les espèces locales et mettent parfois en péril la survie de certaines d'entre elles.

2. Diminution de la biodiversité générale : elles modifient profondément le milieu et peuvent faire disparaître localement tout ou partie des autres espèces, tant animales que végétales, qui y vivent.

3. Transformation des écosystèmes et des paysages : les plantes invasives peuvent aller jusqu'à changer certains paysages. On parle alors d'espèces transformatrices.

4. Problèmes de santé publique : certaines plantes invasives (Berce du Caucase, Ambroisie...) peuvent s'avérer irritantes pour les voies respiratoires et la peau, voire allergisantes. D'autres comme les élodées peuvent conduire à l'asphyxie des plans d'eau servant d'alimentation en eau potable.Les plantes invasives dans le Finistère PLANTES AQUATIQUES - Jussies ( Ludwigia uruguyensis ou Ludwigia peploides) dans les plans d'eau sur le département ; - Spartine alterniflore ( Spartina alterniflora) dans la rade de Brest ; - Spartine anglaise ( Spartina x townsendii) dans les vases du littoral ; - Elodée dense ( Egeria densa) dans les plans d'eau ; - Myriophylle du Brésil ( Myriophyllum aquaticumà), dans les plans d'eau ;

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- Petites lentilles d'eau ( Lemna minuta, Lemnaturionifera) dans les plans d'eau ; - Crassule de Helms ( Crassula de Helms) dans les plans d'eau des côtes brestoises.

PLANTES TERRESTRES - Herbe de la pampa ( Cortaderia selloana), très répandue ; - Renouées du Japon ( Reynoutria japonica) très répandues ; - Séneçon en arbre ( Baccharis halimifolia), invasif à Crozon ; - Griffe de sorcière ( Carpobrotus edulis), répandue dans le littoral nord ; - Laurier palme ( Prunus laurocerasus), en sous-bois ; - Rhododendron ( Rhododendron ponticum), en sous-bois ; - Séneçon du Cap ( Senecio inaequidens), à Brest et Crozon ; - Ail triquètre ( Allium triquetrum), en périphérie des villes.

La plupart de ces plantes invasives sont encore en vente libre, à l'exception de la Jussie, interdite depuis le 2 mai 2007. L'article L411-3 du code de l'environnement stipule l'interdiction d'introduire dans le milieu naturel, par négligence ou par imprudence, tout spécimen d'une espèce végétale non indigène au territoire cultivée et non cultivée. A ce jour, la liste des plantes visées ne comprend que 2 espèces de jussie : Ludwigia uruguyensis (= grandiflora) et Ludwigia peploides.Quelques conseils Particuliers, collectivités, professionnels de l'aménagement, ne plantez plus de plantes invasives. Préférez-leur des espèces exotiques peu compétitives.

Que faire en présence de plantes invasives ? Dans des milieux aquatiques : les oiseaux peuvent "exporter" des plantes invasives vers les milieux naturels. Arrachez les plantes avec toutes les précautions nécessaires pour éviter la dissémination de fragments de tiges, de racines ou de feuilles. Faites les sécher avant de les incinérer. Ne vous débarassez pas n'importe comment de vos déchets d'aquarium, en jetant ces fragments de plantes dans les milieux naturels.Dans vos parterres, jardins et talus : Eliminez les Griffes de sorcière de vos jardins, si vous habitez le littoral ; coupez les plumeaux des Herbes de la pampa dès qu'ils apparaissent (si possible, éliminez les touffes) ; coupez plusieurs fois pr an les Renouées du Japon et incinérez les tiges coupées ; coupez dès que possible et dessouchez le Séneçon en arbre (si vous en rencontrez dans le milieu naturel, detruisez-les). Ne jetez aucun de ces fragments naturels en milieu naturel ; préférez le séchage et l'incinération.

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