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ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en
Sciences Agronomiques et Environnementales Sciences Agronomiques et Environnementales Sciences Agronomiques et Environnementales Sciences Agronomiques et Environnementales
Présenté par : RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina
PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A
TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS
GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO
(AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO, (AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO, (AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO, (AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO,
Président du jury :
Tuteur :
Examinateurs :
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
Département élevage
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en
Sciences Agronomiques et Environnementales Sciences Agronomiques et Environnementales Sciences Agronomiques et Environnementales Sciences Agronomiques et Environnementales –––– Ingénieur AgronomeIngénieur AgronomeIngénieur AgronomeIngénieur Agronome
Mention science AnimaleMention science AnimaleMention science AnimaleMention science Animale
: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina
Le 23 Juin 2015
Promotion KINGATSA
PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A
TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS
GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO
(AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO, (AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO, (AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO, (AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO,
ANOSIPATRANA)ANOSIPATRANA)ANOSIPATRANA)ANOSIPATRANA)
Docteur RABEARIMISA RivoNirinaPhD
Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphael
Docteur RANAIVOSON Andrianasolo
Docteur RANARISON Jean
Docteur HANTANIRINA Herisoa Isabelle
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en
Ingénieur AgronomeIngénieur AgronomeIngénieur AgronomeIngénieur Agronome
: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina
KINGATSA2010 à 2015
PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A
TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS DES DES DES DES
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Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphael
HANTANIRINA Herisoa Isabelle
I
«««« Car c’est Dieu qui nous a formésCar c’est Dieu qui nous a formésCar c’est Dieu qui nous a formésCar c’est Dieu qui nous a formés ; il nous a créés, dans ; il nous a créés, dans ; il nous a créés, dans ; il nous a créés, dans
notre union avec Jésus Christ, pour que nous menions une vie riche notre union avec Jésus Christ, pour que nous menions une vie riche notre union avec Jésus Christ, pour que nous menions une vie riche notre union avec Jésus Christ, pour que nous menions une vie riche
en œuvres en œuvres en œuvres en œuvres bonnes, ces œuvres qu’il a préparées d’avance afin que bonnes, ces œuvres qu’il a préparées d’avance afin que bonnes, ces œuvres qu’il a préparées d’avance afin que bonnes, ces œuvres qu’il a préparées d’avance afin que
nous les pratiquions.nous les pratiquions.nous les pratiquions.nous les pratiquions. »»»»
Ephésiens 2Ephésiens 2Ephésiens 2Ephésiens 2 :10:10:10:10
Pour Mon Seigneur et sauveur Jésus Christ
Pour ma famille,
Mes frères et Sœurs
Merci pour tout
II
Remerciements
Nous tenons à adresser nos plus profonds remerciements à toutes les personnes qui ont
contribuées de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire de fin d’étude.
Nous tenons à remercier particulièrement :
� Monsieur RABEARIMISA Rivo Nirina : Ph. D en alimentation, Maître de
conférence, chef du département élevage de l’école supérieur des sciences
agronomiques qui nous a fait l’honneur de présider la soutenance de ce mémoire
Malgré vos multiples responsabilités, vous n’avez eu de cesse de nous appuyer lors de
nos formations. Nous vous exprimons notre plus grand respect et nous vous témoignons notre
grande gratitude.
� Monsieur RAKOTOZANDRIDRAINY Raphael : Professeur, Médecin Diplômé
d’Etat, Microbiologiste, notre Tuteur, qui, malgré ses multiples obligations n’a
pasménagé ses efforts pour nous encadrer et nous guider tout au long de ce
mémoire.
Vous nous avez prodigué les meilleurs conseils dans l’élaboration de ce travail.
� Monsieur RANAIVOSON Andrianasolo : Docteur es Science Biologique,
Docteur Vétérinaire, Enseignant à l’ESSA
� Monsieur RANARISON Jean : Docteur en Sciences Biologiques Appliquées,
Maître de conférences, Enseignant chercheur à l’ESSA,
� Madame HANTANIRINA Herisoa Isabelle : docteur ingénieur agronome,
Maître de conférences, Enseignant chercheur à l’ESSA
Merci de nous avoir fait l’honneur de faire partie des membres du jury, nous ne
négligerons pas vos remarques et vous manifestons notre grande estime.
Nous adressons aussi nos plus sincères remerciements :
� Aux inspecteurs vétérinaires et responsables sanitaires des différents tueries
qui nous ont encadrés et dirigés lors des travaux sur terrain
� Aux personnels des tueries qui nous ont si bonnement accueillies
� Aux personnels de la DIREL Analamanga et de la DSV pour les données qu’ils
nous ont fournis
� A tous les enseignants et personnels de l’ESSA pour notre formation
III
SommaireSommaireSommaireSommaire
INTRODUCTION .......................................................................................................... 1
PARTIE I Synthèse bibliographique ...................................................................... 3
I. Cysticercose porcine ..................................................................................... 3
I.1. Définition ................................................................................................... 3
I.2. Etiologie .................................................................................................... 3
I.3. Importance de la maladie ........................................................................... 4
I.4. Cycle épidémiologique et mode de transmission ...................................... 4
I.5. Epidémiologie de la cysticercose .............................................................. 5
I.6. Pathogénie ................................................................................................. 8
I.7. Lésions ....................................................................................................... 8
I.8. Diagnostic .................................................................................................. 9
I.9. Traitement ................................................................................................ 10
I.10. Prophylaxies .......................................................................................... 10
II. L’élevage porcin à Madagascar .................................................................. 11
II.1. Cheptel porcin ........................................................................................ 11
II.2. Répartition de l’effectif porcin ............................................................... 12
II.3. Races ...................................................................................................... 13
II.4. Mode d’élevage ...................................................................................... 14
II.5. Circuit de Commercialisation ................................................................ 14
II.6. Abattage de porc à Madagascar ............................................................. 15
II.7. Contraintes de la filière : ........................................................................ 19
PARTIE II Travaux sur terrain .............................................................................. 21
I. Matériels et méthodes ................................................................................. 21
I.1. Présentation de la zone d’étude ............................................................... 21
I.2. Matériels .................................................................................................. 24
IV
I.3. Méthodes ................................................................................................. 25
II. Résultats ...................................................................................................... 32
II.1. Les animaux inspectés ............................................................................ 32
II.2. Prévalence de la cysticercose porcine .................................................... 35
II.3. Infestation des tissus .............................................................................. 42
II.4. Conclusion partielle des résultats ........................................................... 43
III. Discussions ................................................................................................. 45
III.1. Les animaux abattus dans les tueries .................................................... 45
III.2. Approvisionnement en viande de porc et les risques dans la capitale .. 46
III.3. La prévalence de la cysticercose ........................................................... 47
III.4. Mode d’élevage et importance de la cysticercose porcine ................... 48
III.5. Importance et impact sur la santé publique des consommateurs dans la
capitale 49
III.6. Décisions après inspection .................................................................... 50
III.7. Conclusion partielle de la discussion .................................................... 51
PARTIE III Suggestions et amélioration dans la lutte contre la cysticercose porcine
52
I. Au niveau des éleveurs ............................................................................... 52
II. Au niveau des responsables au sein du ministère de l’élevage ................... 53
III. Au niveau des collecteurs et des personnels des tueries ............................. 53
IV. Au niveau des consommateurs .................................................................... 54
Conclusion .................................................................................................................... 55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ..................................................................... 56
ANNEXES ...................................................................................................................... i
V
Liste des annexesListe des annexesListe des annexesListe des annexes
Annexe I : Répartition temporelle des descentes sur terrain ........................................... i
Annexe II : Questionnaire utilisé dans les tueries et saisie dans le logiciel Epiinfo 7 .... i
Annexe III : Tableau de la répartition selon la provenance avec la prévalence ............. ii
Annexe IV : Tableau de la répartition selon les tueries avec la prévalence de la
cysticercose ................................................................................................................................ ii
Annexe V : Tableau de la répartition selon les races avec la prévalence de la
cysticercose ............................................................................................................................... iii
Annexe VI : Tableau de la répartition selon le sexe et la prévalence de la cysticercose
................................................................................................................................................... iii
Annexe VII : Tableau de la répartition selon l’âge d’abattage et la prévalence de la
cysticercose ............................................................................................................................... iii
Annexe VIII : L’infestation des tissus selon la provenance .......................................... iii
Annexe IX : Tableau de l’évolution du cheptel national ............................................... iv
Annexe X : Tableau des abattages dans les 4 tueries ..................................................... v
Annexe XI : Tableau des donnés d’inspection au niveau nationale en 2012 ................ vi
Annexe XII : Tableau du degré d’infestation des différents tissus ............................... vi
VI
Liste des tableauxListe des tableauxListe des tableauxListe des tableaux
Tableau I : Classification du Taenia Solium ................................................................... 3
Tableau II : Evolution de la prévalence de la cysticercose de 1926 à 1973 ................... 7
Tableau III : Lésions chez le porc .................................................................................. 9
Tableau IV : Répartition du cheptel de la région Analamanga .................................... 17
Tableau V : Répartition des Tueries selon les districts d’Analamanga ........................ 17
Tableau VI : Tableau matricielle des données ............................................................. 25
Tableau VII : Répartition des races des animaux en fonction de l’âge d’abattage ...... 35
Tableau VIII : Infestation des tissus de la carcasse ...................................................... 42
VII
ListeListeListeListe des figuresdes figuresdes figuresdes figures
Figure 1 : Cycle biologique du Taenia solium ............................................................... 5
Figure 2 : Courbe de l’évolution du cheptel national ................................................... 11
Figure 3 : Carte de la répartition du cheptel porcin malgache ..................................... 12
Figure 4 : Effectif d’abattage porcin sur le plan national ............................................. 15
Figure 5 : Inspection et saisies dues à la cysticercose en 2012 .................................... 16
Figure 6 : Evolution des abattages de porc dans les 4 tueries en 2014 ........................ 18
Figure 7 : Résumé de la méthodologie ......................................................................... 31
Figure 8 : Répartition des animaux selon la provenance .............................................. 32
Figure 9 : Répartition des animaux selon les tueries .................................................... 33
Figure 10 : Répartition des animaux selon la race ....................................................... 33
Figure 11 : Répartition des animaux selon l’âge d’abattage ........................................ 34
Figure 12 : Prévalence de la cysticercose porcine observée ......................................... 35
Figure 13 : Prévalence selon la provenance des animaux ............................................ 36
Figure 14 : Carte des flux d’animaux et de la prévalence de la cysticercose porcine .. 38
Figure 15 : Prévalence de la cysticercose porcine selon les tueries ............................. 39
Figure 16 : Prévalence de la cysticercose porcine selon les races ................................ 40
Figure 17 : Prévalence de la cysticercose porcine selon l’âge d’abattage .................... 41
Figure 18 : Degré d’infestation des différents tissus .................................................... 43
Liste des ClichésListe des ClichésListe des ClichésListe des Clichés
Cliché 1 : Aire d’abattage à Ampasika ......................................................................... 22
Cliché 2 : Hangar de parcage des porcs avant abattage ................................................ 22
Cliché 3 : Eviscération à Anosipatrana dans le compartiment propre .......................... 23
Cliché 4 : Jambon fortement infesté ............................................................................. 29
Cliché 5 : Filet fortement infesté .................................................................................. 29
VIII
Liste des abréviationsListe des abréviationsListe des abréviationsListe des abréviations
RL : race locale
AM : Animaux métissés
LW : Large white
L : Landrace
HD: hôte définitif
HI : hôte intermédiaire
GMQ : gain moyen quotidien
IC : indice de consommation
ELISA : Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay
EITB : Electro Immuno Transfer Blot
PPA: Peste Porcine Africaine
PPC: Peste Porcine Classique
IC95% : Intervalle de Confiance à 95%
χ2 : Khi carré
OIE : Office Internationale des Epizooties
DSV : Direction des Services Vétérinaires
…Introduction
Page 1
INTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTION
La cysticercose ou ladrerie est due aux larves de Tænia solium ou Cysticercus
cellulosae ; c’est une maladie parasitaire touchant à la fois l’homme et l’animal. Cette
zoonose constitue un problème important d’ordre économique et de santé publique(1) mais
trop souvent sous-estimé par les acteurs de la filière. Pour la santé publique, la
neurocysticercose est la maladie parasitaire la plus prévalente dans le monde (2).
Economiquement il y a les pertes colossales engendrées par la saisie et la destruction des
viandes comme en Chine par exemple, elles sont évaluées à 120millions de Dollar par an (3),
dans 10 pays d’Afrique elles s’élèvent à 25millions d’Euro par an et à Madagascar elles
atteignaient une valeur de 35 254 292 034Ar au cours de l’année 2010 (4).C’est une maladie
fortement endémique en Amérique Latine, en Asie et en Afrique(5) ; de préférence dans les
pays où les conditions de développement et de persistance de la maladie sont réunies.
A Madagascar, après l’épidémie de la Peste Porcine Africaine qui a décimé jusqu’à
85% de l’effectif dans certaines zones (6), un autre fléau s’abat sur la filière porcine; il s’agit
de la cysticercose porcine(2). Les conditions d’hygiènedéfectueusecombinées avec les
pratiques d’élevages traditionnelles font de Madagascar un excellent milieu de développement
du parasite. La situation de Madagascar par rapport à la Taeniasis, où elle figure parmi les
pays les plus touchés (2), facilite le bouclage de son cycle.
Antananarive, avecun pourcentage de 12,7% sur la population nationaledont 37,7%
sur la population de la région Analamanga (7), a besoin d’un apport protéique satisfaisant. Cet
apport protéique passe par un ravitaillement régulier d’animaux dans les tueriesqui constituela
principale porte d’entrée de la zoonose dans la capitale à travers l’ingestion de viande
infestée. Il faut donc une descente dans ce milieu pour avoir un aperçu de la situation de ces
viandes de porc qui suscitent de nombreuses controverses par rapport à la persistance de cette
parasitose.
D’autre part, les rares études se rapportant à la cysticercose concernent surtout les
prévalences dans certaines zones de la grande île. Le fait qu’Antananarivo soit un carrefour de
premier choix pour écouler les produits d’élevage à travers l’île, aidera à voir un aperçu
global de la parasitose et de l’élevage porcin à travers toute l’île en se cantonnant sur les
animaux destinés à l’abattage.
…Introduction
Page 2
Une étude sur la prévalence de la cysticercose à travers l’inspection de viande a été
faite dans les 4 grandes tueries d’Antananarivo.Cette étude a comme objectif principal la
quantification de la prévalence1de la cysticercose porcine dans les tueriesd’Antananarivo. Les
objectifs spécifiques consistent : (i) à déterminer les principales zones fournissant la viande de
porc à Antananarivo et à localiser les zones infestées, (ii)à déterminerl’importance de
l’élevage et de la cysticercose et (iii) à mettre en évidence l’importance de la maladie.
Pour atteindreces objectifs, 4 hypothèses ont été émises:
− la détermination de la prévalence de la cysticercose porcine dans ces 4 tueries permet
de situer le degré d’importance de cette maladie dans presque la totalité de l’île
− la provenance des animaux amenés dans les tueries est bien définie
− la race, le sexe et l’âge représentant l’élevage ont des effets sur le taux d’infestation de
la cysticercose
− l’inspection de viande dans les tueries permet de voir l’état de l’infestation dans l’île et
de distinguer les différentes parties infestées dans la viande.
Cette étude comportera 4 parties dont :
− la synthèse bibliographique sur la cysticercose et la filière porcine dans tout
Madagascar
− les matériels et les méthodes qui vont décrire les tueries, la collecte des données et le
traitement de ces données
− les résultats qui vont présenter la synthèse des résultats de l’inspection de viandes et
des enquêtes et leurs interprétations
− la discussion où les résultats vont être analysés suivant les objectifs de l’étude et enfin
des suggestions et améliorations vont être émisesdans la lutte contre cette zoonose.
1 Ensemble de cas de maladie sur une population donnée, le pourcentage de ces cas de maladies
…Synthèse bibliographique
Page 3
PARTIE I PARTIE I PARTIE I PARTIE I Synthèse bibliographiqueSynthèse bibliographiqueSynthèse bibliographiqueSynthèse bibliographique
Pour maitriser le sujet concernant la cysticercose chez le porc, il nous faut bien
comprendre la maladie et maitriser tous les aspects concernant celle-ci. Cette première partie
va donc aborder ce sujet.
I. I. I. I. CCCCysticercose porcineysticercose porcineysticercose porcineysticercose porcine
I.1. I.1. I.1. I.1. DéfinitionDéfinitionDéfinitionDéfinition
La cysticercose porcine ou ladrerie communément appelée « Voavary » ou
littéralement grain de riz est une maladie parasitaire causée par la larve de Tenia solium ou
Cysticercus cellulosae. Il s’agit d’un stade de développement intermédiaire du Ténia. La
coprophagie du porc le classe parmi les hôtes intermédiaires les plus infestés (8).
I.2. I.2. I.2. I.2. EtiologieEtiologieEtiologieEtiologie
Le parasite responsable de la maladie est un cestode dont la classification est résumée
dans le tableau 1 ci-dessous.
Tableau I : Classification du Taenia Solium
Règne Animal
Embranchement Plathélminthes
Classe Cestodes
Ordre Cyclophyllidae
Famille Tenidae
Genre Taenia
Espèce Cysticercus cellulosae (larve)
Taenia solium (adulte)
Source :(9)
Les différents stades d’évolution du parasite sont : œuf, métacestode2 et adultes. Le
Taenia (forme adulte) est un vers plat. L’œuf est localisé à l’extérieur et il est immédiatement
infestant. Le métacestode est constitué par une vésicule à l’intérieur du kyste au niveau de la
paroi vésiculaire (2). Les métacestodes se développent dans les muscles, dans le système
2 Stade larvaire d’un cestode dans son hôte intermédiaire incluant la différenciation du scolex et début
de formation des proglottis (45).
…Synthèse bibliographique
Page 4
nerveux central ainsi que dans les tissus sous cutanées. La forme adulte est aplatie dorso
ventralement atteignant plusieurs mètres chez l’homme, elle est caractérisée par un scolex3à
quatre ventouses au niveau de la tête avec un rostre4 muni de crochet. Le corps ou strobile est
formé par l’ensemble des proglottis5. Ces derniers sont émis passivement dans le milieu
extérieur avec les selles de l’homme. La forme adulte se développe strictement dans l’intestin
grêle de l’homme (10).
I.3. I.3. I.3. I.3. Importance de la maladieImportance de la maladieImportance de la maladieImportance de la maladie
La cysticercose porcine entraine des pertes économiques importantes pour les
éleveurs, les collecteurs dans les abattoirs à cause des saisies totales ou partielles. Il y a aussi
les divers traitements que doivent subir la viande infestée entrainant des dépenses
supplémentaires. En effet la ladrerie constitue 10% des motifs de saisie dans les abattoirs (4)
et 82% des saisies totales dans les tueries étaient dues à la cysticercose en 1979 à Madagascar
(8).
Chez l’homme, les pertes sont évaluées à partir des traitements et soins que nécessitent
les malades. En Amérique Latine sur 400 000 cas, les dépenses sont évaluées à 15 millions de
Dollars. La cysticercose provoque aussi une invalidité chronique de la population affectant à
la longue sa productivité (11). Dans le monde, 50 millions de personnes sont infestés par le
Taeniasis et 50 000 sont morts à cause de la cysticercose(12).
I.4. I.4. I.4. I.4. Cycle épidémiologiqueCycle épidémiologiqueCycle épidémiologiqueCycle épidémiologique et mode de transmissionet mode de transmissionet mode de transmissionet mode de transmission
Pour les trois espèces de Taenia : T. solium, T. saginata, T. asiatica ; l’hôte définitif
(HD) unique est l’homme (13). Les hôtes intermédiaires (HI) ou organismes par lesquels le
parasite se développe et la maladie se propage, sont :
• le porc domestique, le sanglier et le phacochère pour le T. solium ;
• les bovidés pour le T.saginata;
• les porcs également pour le T. asiatica.
Le cycle comprend une forme larvaire et une forme adulte. Par ingestion d’une larve
de Cysticercus cellulosae, celui-ci se développe dans l’intestin grêle de l’HD, le scolex du
parasite s’attache à la muqueuse pour former petit à petit les segments ou proglottis. Le vers
avec son long strobile de 2 à 4 m est constitué de plusieurs proglottis. Après deux mois
3 Organe d’attachement d’un parasite sur son hôte (45). 4 Prolongement antérieur rigide surmontant la tête de divers animaux (45). 5 Segment d’un parasite adulte pouvant contenir les organes reproducteurs mâle et femelle (45).
…Synthèse bibliographique
Page 5
d’infestation, les proglottis deviennent matures et ils sont appelés gravides qui seront excrétés
dans les fèces(13). Les œufs contenus dans ces anneaux résistent longtemps à l’eau mais non
à la sècheresse.
L’HI ingère les œufs qui vont écloredans son estomac ou son intestin grêle, libérant
l’embryon hexacanthe. Celui-ci va se propager par voie sanguine dans tout le corps de l’hôte
en choisissant de préférence les tissus musculaires fortement vascularisés.L’homme sera donc
atteint de Taeniasisqui est une infestation causée par les vers adultes. Cette maladie est
contractée par l’ingestion de viande de porc ladre.
L’homme peut aussi être l’hôte intermédiaire et par conséquent développer la maladie
de la cysticercose. Une contamination qui peut provenir d’une ingestion accidentelle de fèces
contenant des œufs de T.soliumou par auto-infestation par le T. solium hébergé par le sujet lui-
même (2).
Figure 1 : Cycle biologique du Taenia solium
Source :(13)
I.5. I.5. I.5. I.5. Epidémiologie de la cysticercoseEpidémiologie de la cysticercoseEpidémiologie de la cysticercoseEpidémiologie de la cysticercose
T. solium est un parasite cosmopolite, dont la transmission est surtout liée aux
conditions hygiéniques.
…Synthèse bibliographique
Page 6
I.5.1. I.5.1. I.5.1. I.5.1. Chez le porcChez le porcChez le porcChez le porc
I.5.1.1. Cas de la cysticercose porcine dans le monde
Au niveau mondial, les victimes de la cysticercose sont surtout les porcins. Cette
maladie est surtout rencontrée dans les pays sous-développés et tend à disparaitre en Europe
(14). Dans d’autres pays, cette maladie n’existe même pas à cause des traditions
religieuses (communauté islamique et juive).C’est la zoonose6 parasitaire cestodique la plus
répandue partout à travers le monde et même dans les pays qui consomment moins de viande
de porc ou qui ne pratique pas l’élevage(15).
Dans beaucoup de pays développés, la cysticercose est une maladie réelle et sérieuse
mais parfois mal reconnue par le public. Elle entraine des pertes économiques assez
importantes à cause des saisies des carcasses infestées (16).La maladie a été éradiquée en
Europe au XXème siècle sauf dans quelques pays de l’Europe de l’Est (2).
Taenia solium est retrouvé surtout en Amérique Latine, en Asie, en Afrique noire, et
dans l’Océan Indien notamment à Madagascar et sur l’île de la Réunion (13). Le porteur du
Taenia est un vecteur important dans la dissémination du parasite dans l’environnement.
L’accès à des fèces humaines par le porc entraine son infestation, une situation qui est surtout
visible dans les milieuxruraux. La consommation de viande mal cuite favorise aussi la
dissémination du Taeniasis.
En Amérique Latine, le taux de prévalence de la cysticercose porcine varie de moins
de 2% à plus de 75% dans certaines régions. Les régions qui ont données les prévalences les
plus élevées sont : Guatemala, Honduras, Mexique, Pérou (13).
Dans les pays Asiatiques, la cysticercose est une menace sur la productivitétant au
niveau économique que sanitaire. En Indonésie dans la province de Kayawijaya la prévalence
par la méthode sérologique est de 70,4% (3). Pour la prévalence sur l’inspection post mortem,
au Cambodge elle est de 3 à 4%, au Viet Nam 3 à 25% et en Chine 0,84 à 15% (4).
En Afrique, la maladie se développe facilement car toutes les conditionsy sont réunies
tant en milieu rural qu’en milieu urbain. En Afrique du Sud avec un effectif de plus d’un
million, le taux d’infestation est de 1,5%. Au Nigéria la prévalence est de 20% dans la région
d’Enugu. Dans les pays du Sud Est de l’Afrique en Tanzanie la prévalence est de 17,4%, au
6 Maladie des animaux transmissible à l’homme (45)
…Synthèse bibliographique
Page 7
Kenya le langueyage7 donne une prévalence de 10 – 14%, en Ouganda 0,12 à 1,2% en milieu
urbain et 34 à 45% en milieu rural(17). Ces prévalences dans le Sud Est de l’Afrique
sontclassées parmi les plus élevées au monde.
I.5.1.2. Cas de la cysticercose porcine à Madagascar
Vu qu’il y a très peu d’études concernant les porcs, les prévalences observées dans la
grande îlene sont appréciées qu’au niveau de quelques districts commeà Tsiroanomandidy,
8,5%, Arivonimamo 7,25% et Ambalavao 5,5% (3). La cysticercose porcine se rencontre de
préférence sur les Hauts plateaux où l’élevage de porc est la plus importante. Les provinces
d’Antananarivo, Fianarantsoa8 et Toliara possèdent une forte proportion. Depuis l’année 1972
la maladie a régressé selon le tableau II ci-dessous.
Tableau II : Evolution de la prévalence de la cysticercose de 1926 à 1973
minimum (%) maximum (%)
1926 4 26
1958 8 24
1961 3 14
1973 1 3
Source : (4)
Sur les données d’abattage de la DSV en 2010 nous constatons que la prévalence à
partir des rapports d’inspections à travers toute l’île est de 0,51%9 avec un taux de saisie totale
de 31%10(4). Et en 2012 la DSV annonce 369 saisies totales sur 142 657 porcs inspectés. (cf.
annexe XI). La séroprévalence est de 7 à 21% et inférieur à 10% sur les côtes comme
Mahajanga et Toamasina.
I.5.2. I.5.2. I.5.2. I.5.2. Chez l’hommeChez l’hommeChez l’hommeChez l’homme
I.5.2.1. Taeniasis
Cette maladie est strictement humaine, elle est diagnostiquée par la coproscopie. Cette
maladie résulte de l’infestation par la larve adulte dans l’intestin de l’homme. C’est une
maladie caractéristique des pays sous-développés avec des problèmes d’hygiènes et
7 Méthode de diagnostic de la cysticercose chez les porcs par la palpation des larves sur la face inférieur de la langue 8La prévalence dans la région Haute Matsiatra est de 3,4%(9) 9 1378 animaux déclarés positifs sur 269 573 inspectés 10 439 saisies totales sur 1378 animaux parasités
…Synthèse bibliographique
Page 8
d’alimentations. A Madagascar, la forte utilisation de ténifuge montre l’importance de
l’infestation (18).
I.5.2.2. Cysticercose humaine
C’est une maladie cosmopolite touchant aussi les payssous-développés(19). Il peut
aussi y avoir une contamination larvaire pour l’homme, dans ce cas, la larve selocalise dans
les muscles, dans les yeux et dans le système nerveux, (neurocysticercose). C’est la principale
cause de l’épilepsie.
Le Tæniasisainsi que la cysticercose sont considérés comme un danger pour la santé
publique.
I.6. I.6. I.6. I.6. PathogéniePathogéniePathogéniePathogénie
I.6.1. I.6.1. I.6.1. I.6.1. Chez l’hommeChez l’hommeChez l’hommeChez l’homme
Là où la cysticercose porcine existe, il y a toujours la cysticercose humaine (8). Les
larves se localisent dans les sites oùles tissus musculaires sontcaractérisés par un flux sanguin
élevé. Les sites de prédilection des cysticerques sont : le système nerveux central (60 à 90%
des malades), les muscles striés, les tissus sous-cutanés, les yeux (20). De nombreuses formes
de cysticercose chez l’homme sont asymptomatiques.
I.6.2. I.6.2. I.6.2. I.6.2. Chez le porcChez le porcChez le porcChez le porc
La manifestation sur l’animal est parfois asymptomatique car la durée de vie du porc
est trop courte pour observer les signes cliniques (21). Dans le cas d’une atteinte cérébrale,
une salivation excessive est remarquée, de même un changement fréquent de la vision suivi de
larmes, une hypersensibilité du groin et une paralysie de la langue(22). La réponse clinique du
porc dépend en effet du nombre, de la taille, de la localisation et de la réponse immunitaire de
l’hôte (23).
Il existe deux périodes détectables chez le porc :
� Invasion : traversée de la paroi de l’intestin grêle par l’embryon entrainant une entérite
suivie de diarrhée ainsi que d’une douleur à la palpation
� Dissémination : les symptômes sont en rapport avec la dispersion de l’embryon
comme la toux sèche et quinteuse à l’atteinte des muscles.
I.7. I.7. I.7. I.7. LLLLésionsésionsésionsésions
Les lésions se caractérisent selon les deux périodes et sont représentées sur ce tableau
III ci- après :
…Synthèse bibliographique
Page 9
Tableau III : Lésions chez le porc
Invasion Dissémination
lésion entérite aigue et ponctuation
hémorragique sur les muqueuses intestinales
Centre nerveux : encéphalite traumatique avec
cysticerque bien développé
lésions péritonite et hépatiques Globe oculaire et muscle de l’œil
Ganglion lymphatique
Muscle strié : réaction inflammatoire avec des
nodules granulomateux
Caséification et calcification : ladrerie sèche
(1ère année suivant l’infestation)
Source : (4)
I.8. I.8. I.8. I.8. DiagnostiDiagnostiDiagnostiDiagnosticccc
Le diagnostic de cette maladie fait appel à diverses méthodes principalement : le
langueyage, l’inspection de viande et les tests sérologiques (2).
I.8.1. I.8.1. I.8.1. I.8.1. IIIInspection ante mortemnspection ante mortemnspection ante mortemnspection ante mortem
La méthode consiste à repérer et à toucher les vésicules ladriques sous les muqueuses
explorables comme la langue, sur la face inférieure. C’est le langueyage. Les kystes sont
visibles à partir de la 6ème semaine après infestation. La sensibilité de cette pratique est de
70% et la spécificité de 100%. L’inconvénient c’est que les vésicules ne sont visibles qu’en
cas de surinfestation (7-18%) (10).
I.8.2. I.8.2. I.8.2. I.8.2. Inspection post mortemInspection post mortemInspection post mortemInspection post mortem
Il s’agit de l’inspection de viande dans les abattoirs pour rechercher les kystes dans les
carcasses et les organes. C’est l’outil principal de diagnostic dans les pays à haute endémicité
(3). La détection se fait par des incisions à travers les sites susceptibles d’héberger les kystes
c’est-à-dire : les muscles masséters (extérieur et intérieur), la langue, le larynx, le cœur, les
muscles des membres, les muscles de la paroi abdominale et le psoas.
I.8.3. I.8.3. I.8.3. I.8.3. TTTTests sérologiquesests sérologiquesests sérologiquesests sérologiques : : : : ELISA ELISA ELISA ELISA
Il s’agit d’une détection des antigènes circulant (Ag-ELISA) de cysticerques de Taenia
solium valide seulement si le cysticerque est encore vivant. Les échantillons de sang sont
analysés dans les laboratoires. Le test ELISA permet de diagnostiquer les infections légères
…Synthèse bibliographique
Page 10
que massives, sa spécificité est de 99,1% et sa sensibilité de 84,6% (2). Les échantillons de
sang sont recueillis sur une microplaque sensibilisée aux anticorps monoclonaux antigène des
cysticerques et si le test est positif il y a la formation du complexe antigène-anticorps dont la
visibilité sera déterminée par la coloration. Celle-ci va être lue sur une machine appelée
Lecteur ELISA(4). Le test EITB est utilisé en combinaison avec l’Ag-ELISA pour la
confirmation ; sa sensibilité et sa spécificité sont de 100%(24).
I.9. I.9. I.9. I.9. TraitementTraitementTraitementTraitement
Chez le porc : Oxyfendazole à 30mg/kg à dose unique élimine tous les kystes et
protège aussi contre les nouvelles infections pendant trois mois (25). Il faut noter que les
lésions seront toujours visibles même après traitement, ils ont besoin de 3 à 6 mois pour
disparaitre définitivement (10).
Chez l’homme : généralement on utilise l’Albendazole à 15mg/kg/jr pendant 8 jours et
Prasiquantel à 50mg/kg en deux prises pendant 15 jours avec une corticothérapie. Dans le cas
d’une cysticercose oculaire il est nécessaire de recourir à la chirurgie en association avec le
traitement (18).
I.10. I.10. I.10. I.10. ProphylaxiesProphylaxiesProphylaxiesProphylaxies
La prophylaxie se base sur la rupture du cycle biologique de l’animal et elle peut
êtreclassée en mesures préventives et en mesures offensives.
Chez l’homme les préventions à faire sont :
� Traitement du téniasis : déparasitage périodique(18)
� Lutter contre le péril fécal : éviter l’accès des porcs aux matières fécales par la
divagation(2).
� Veiller à l’hygiène alimentaire, modification des mauvaises habitudes alimentaires(26)
� Information du publique sur l’état de cette maladie tant chez le porc que chez l’homme
Pour l’animal les prophylaxies sont :
� Contrôle des abattages avec l’inspection de viande,
� Vaccination de l’animal si les moyens le permettent(10),
� Traitement de la ladrerie pour éviter la transmission à l’homme.
…Synthèse bibliographique
Page 11
II. II. II. II. L’élevage porcin à MadagascarL’élevage porcin à MadagascarL’élevage porcin à MadagascarL’élevage porcin à Madagascar
II.1. II.1. II.1. II.1. CCCCheptelheptelheptelheptel porcinporcinporcinporcin
L’élevage à Madagascar est une source de revenu importante tant pour les petits
ménages que pour les grandes firmes. Il s’agit aussi de la principale source de protéine.
Le cheptel porcin a été constitué depuis le XVIème siècle par des races rustiques. Les
races productives et améliorés sont introduites dans la première moitié du XX siècle (27).
L’effectif national est de 1 380 250 têtes (7ème en Afrique)(28).
La courbe dans la figure 2 ci-après représente l’évolution ducheptel national de 1996 à
2010. Dans cette courbe l’effectif de 1996 à 2002provient de l’annuaire de statistique agricole
cité dans l’ouvrage d’Hubert et celui de 2005 à 2012 de la direction des services vétérinaires.
(cf. annexe IX)
Figure 2 : Courbe de l’évolution du cheptel national
Source :(6, 29)
L’élevage porcin est très développé dans les zones à forte production de riz et aussi
dans les hauts plateaux. Les 2 provinces d’Antananarivo et Fianarantsoa regroupent 67% de
l’effectif total(2). La répartition de l’effectif national dépend des conditions du milieu
d’élevage, des ressources de la population locale, des maladies existantes et préexistantes
ainsi que des conditions sanitaires dans la région, des traditions et coutumes de la
0
200 000
400 000
600 000
800 000
1 000 000
1 200 000
1 400 000
1 600 000
1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
EF
FE
CT
IF
ANNEE
…Synthèse bibliographique
Page 12
population.Les crises politiques affectent aussi l’effectif porcin de même que les catastrophes
naturelles ; une diminution jusqu’à 85% de l’effectif dans certaines régions a été remarquée
(6). La diminution de l’effectif depuis l’année 1998 est la suite de l’épidémie de la peste
porcine Africaine (PPA).
II.2. II.2. II.2. II.2. Répartition de l’effectif porcinRépartition de l’effectif porcinRépartition de l’effectif porcinRépartition de l’effectif porcin
La carte de la figure 3ci-dessous illustre l’état de l’effectif porcin malgache.
Figure 3 : Carte de la répartition du cheptel porcin malgache
Source des données : Direction des services vétérinaires,2015 (cf. annexe IX)
L’effectif porcin se concentre surtout sur les hauts plateaux dans la région
d’Analamanga, Vakinankaratra, Amoron’i Mania et Haute Matsiatra. La partie de la région
d’Alaotra Mangoro dispose d’un effectif élevé à cause de l’abondance des sous-produits de la
…Synthèse bibliographique
Page 13
riziculture(6). Le cheptel dans la partie Sud et Ouest de l’île est peu nombreuxà cause des
conditions du milieu non satisfaisantes pour les porcs (29).
II.3. II.3. II.3. II.3. RRRRacesacesacesaces
� Race locale
La race locale résulte du croisement de la race Hova (Indochinoise) et Mahabo
(ibérique). La robe est souvent noire, grise ou pie parfois. Leurs qualités essentielles sont leur
rusticité et leur résistance ce qui fait qu’il est possible de les élever partout dans l’île. Il y a
aussi leur tolérance vis-à-vis de l’alimentation, leur fécondité et leur prolificité. Ces animaux
sont les plus exposés à l’infestation des cysticerques. Leur GMQ, IC et prolificité sont
respectivement de 400g, de 4 etde 10 à 12 porcelets par portés (30).
� Race Large white
La race large white est une race blanche en provenance d’Angleterre, elle est de grand
gabarit. Les oreilles sont grandes et très dressées. La fécondité des truies est excellente de
même que leurs qualités nourricières. On remarque une forte utilisation de cette race dans les
pays chauds à cause de l’adaptation remarquable de l’animal. Le problème réside dans
l’irrégularité au niveau du poids au sevrage. Leur GMQ, IC et prolificité sont respectivement
de 600g, de 2,34 et de 14 porcelets par portés (30).
� Race Landrace
La race landrace est aussi une race blanche d’origine Danoise. Elle est une race longue
de grand format à profil rectiligne et doté d’une bonne prolificité et régularité dans le nombre
de portée. Par contre elle nécessite une bonne condition d’élevage avec des exigences
particulières, des faiblesses qui sont liées à sa capacité thoracique réduite. Leur GMQ, IC et
prolificité sont respectivement de 540g, de 3 et de 12 à 16 porcelets par portés (30).
� Race Piétrain
Le Piétrain est originaire de Belgique. Cette race se caractérise par une robe claire
tachetée de noir ou de roux. C’est un animal de taille moyenne à musculature développée,
bien conformée et des oreilles courtes et tombantes. Le piétrain possède une qualité de la
carcasse exceptionnelle dont une faible teneur en gras contre une richesse en morceau noble.
Il résiste mieux au stress et à la chaleur. La prolificité est de 8 à 11 porcelets par portées(6).
� Animaux métisses
…Synthèse bibliographique
Page 14
Les animauxmétissont issus des croisements d’amélioration entre la race locale et des
races améliorés. La robe est souvent blanc mais il y a aussi la couleur noire et grise. Les
animaux sont parfaitement adaptés aux conditions locales. Ce croisement va améliorer les
caractères liés à la performance de production et d’élevage par l’effet d’hétérosis(30).
Dans l’ensemble du territoire national, parmi 112 667 têtes de truies qui assurent la
reproduction, 7 723 têtes sont de races améliorées soit 6,8% avec plus de 5 400 têtes ou 4,7%
pour la province d’Antananarivo (2).
II.4. II.4. II.4. II.4. Mode d’élevageMode d’élevageMode d’élevageMode d’élevage
Généralement l’élevage de porc à Madagascar s’effectue suivant 2 modes d’élevage :
L’élevage en divagation : qui peut être permanent ou saisonnier. C’est un système
d’élevage traditionnel qui se caractérise par une parfaite liberté des porcs. Ils errent dans les
alentours de l’habitation et mangent tous ce qu’ils trouvent comme les détritus. Le caractère
saisonnier vient du fait qu’on enferme les animaux dans l’enclos pendant la saison pluvieuse.
L’allègement des dépenses fait que les interventions vétérinaires et sanitaires sont minimisés.
L’élevage en claustration :où l’animal est enfermé depuis le début jusqu’à la fin de
son cycle. Le logement peut être construit soit en dur soit en bois. L’alimentation est assez
développée avec l’utilisation partielle ou à 100% des aliments composés ou l’utilisation des
sous-produits agricoles comme les sons. Dans les exploitations de type familial l’élevage
porcin sert à valoriser les déchets ménagers. Les porcs reçoivent des soins sanitaires
adéquats.
L’élevage en divagation constitue 30% du type d’élevage dans le pays tandis que les
70% restant sont constitués par l’élevage en claustration (30).
II.5. II.5. II.5. II.5. Circuit de Circuit de Circuit de Circuit de CCCCommercialisationommercialisationommercialisationommercialisation
Les acteurs dans la commercialisation des porcs comprennent les éleveurs, les
collecteurs qui peuvent être des bouchers ou des éleveurs, les fournisseurs d’intrants, les
personnels de la santé, les personnels de la tuerie et les bouchers (2).
La commercialisation des viandes de porcs s’effectue généralement comme suit :
� Les porcs vivants sont conduits dans les marchés pour être vendus auprès des éleveurs
collecteurs. Ces animaux peuvent soit être engraissés, soit directement apportés à la
tuerie.
…Synthèse bibliographique
Page 15
� Une fois engraissés, les porcs sont acheminés dans les tueries dans les villes, dans les
chefs-lieux de province. Ces tueries vont ensuite fournir des viandes supposées saines
pour la consommation locale composée des transformateurs, des bouchers et des
grandes surfaces (2).
� Dans les zones éloignées de la ville, les éleveurs locaux assurent la consommation de
la population locale en effectuant l’abattage dans les tueries locales.
� Dans ce circuit, les viandes suspectes et infestées sont abattues clandestinement dans
un circuit informel où les viandes obtenues serviront à approvisionner les marchésà
proximité.
II.6. II.6. II.6. II.6. AAAAbattage de porc à Madagascarbattage de porc à Madagascarbattage de porc à Madagascarbattage de porc à Madagascar
II.6.1. II.6.1. II.6.1. II.6.1. Sur le plan nationalSur le plan nationalSur le plan nationalSur le plan national
La figure 4 ci-dessous représente l’abattage de porc à travers l’île de l’année 2012 à
2014. L’effectif d’abattage au cours de l’année 2014 est une donnée sur 3 trimestres.
Figure 4 : Effectif d’abattage porcin sur le plan national
Source : (31)
Les porcs abattus à Madagascar de l’année 2012 à 2013 ont fortement chuté avec une
différence de 81 457 têtes à cause des problèmes politiques et économiques qui affectent de
manière significative le pouvoir d’achat des malgaches. Il faut aussi remarqué que la
recrudescence de la PPA en 2013 dans certaines zones de l’île a fait chuter l’abattage national.
Sur l’inspection de toutes les espèces, on compte 1500 à 1600 têtes d’animaux
inspectés par jour et 400 têtes non inspectée par jour. Le pourcentage des porcs est de 42% et
ceux des bovidés 49% (31).
-
20 000
40 000
60 000
80 000
100 000
120 000
140 000
160 000
180 000
200 000
2012 2013 2014
no
mb
re d
'ab
att
us
Année
…Synthèse bibliographique
Page 16
L’état de la cysticercose durant l’année 2012 au niveau national est représenté dans
l’ensemble de graphe sur la figure 5 ci-après.
Figure 5 : Inspection et saisies dues à la cysticercose en 2012
Source : (31)
En général les malgaches achètent beaucoup de viande de porc vers les fêtes de fin
d’année ce qui explique la forte augmentation des têtes inspectées durant le mois de
Décembre. Les saisies totales à cause de la cysticercose sont importantes surtout au milieu de
l’année. La parasitose gagne de l’importance à partir du mois d’Octobre soit à l’entrée de la
saison de pluie. Elle a une incidence mensuelle significative (28).
II.6.2. II.6.2. II.6.2. II.6.2. Sur le plan régionalSur le plan régionalSur le plan régionalSur le plan régional : Analamanga: Analamanga: Analamanga: Analamanga
Le cheptel de la région d’Analamanga est de 166 320 têtes avec une production de
viande de 3 485 580 kg. La répartition selon les districts est représentée dans le tableauIVci-
après.
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
14000
16000
18000
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
no
mb
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'an
ima
ux
in
spe
cté
no
mb
re d
e s
ais
ie
SAISIE TOTALE
SAISIE PARTIELLE
INSPECTE
…Synthèse bibliographique
Page 17
Tableau IV : Répartition du cheptel de la région Analamanga
Effectif Pourcentage
Antananarivo Avaradrano 41 696 25%
Antananarivo Atsimondrano 18 129 11%
Ambohidratrimo 25 963 16%
Andramasina 9 979 6%
Manjakandriana 8 316 5%
Anjozorobe 10 212 6%
Ankazobe 52 025 31%
166 320 100%
Source : (7)
II.6.3. II.6.3. II.6.3. II.6.3. InfrastructureInfrastructureInfrastructureInfrastructuressss d’abattaged’abattaged’abattaged’abattage
Les infrastructures d’abattage existantes dans la région Analamanga sont assez élevées
soit un total de 61 tueries pour toutes les espèces sans en compter l’espèce avicole. La
répartition de ces 61 tueries n’est pas équitable sur les 8 districts. La répartition est
représentée dans le tableauV ci-dessous.
Tableau V : Répartition des Tueries selon les districts d’Analamanga
District Nombre de Tuerie
Andramasina
Ankazobe 1
Anjozorobe 1
Ambohidratrimo 2
Antananarivo Atsimondrano 49
Antananarivo Avaradrano 4
Antananarivo Renivohitra 3
Manjakandriana 1
TOTAL 61
Source : (7)
Les tueries sont divisées en 2 types qui sont :
…Synthèse bibliographique
Page 18
� Tueries municipales : ce sont des lieux d’abattage dont le patrimoine
appartient à la mairie, mais le fonctionnement est assuré par les usagers.
Comme le cas de d’Ankadindratombo
� Tueries privées : dont la gestion et le fonctionnement sont assurés par les
propriétaires (32).
Les tueries municipales sont face à de sérieux problèmes de dégradation des
infrastructures dus principalement à l’absence d’entretien. La cause est une manque de
transparence dans la gestion de l’argent collecté sur les taxes d’abattage par la commune dont
une partie est généralement destinée à l’entretien des locaux.
En 2010, le DIREL d’Antananarivo dénombre 118 598 porc abattus soit 43,9% des
abattages au cours de cette année et 29,19% de l’effectif régional (32).
II.6.4. II.6.4. II.6.4. II.6.4. Animaux abattus dans les tueries d’Ampasika, Ankadindratombo, Animaux abattus dans les tueries d’Ampasika, Ankadindratombo, Animaux abattus dans les tueries d’Ampasika, Ankadindratombo, Animaux abattus dans les tueries d’Ampasika, Ankadindratombo,
Anosizato et AnosipatranaAnosizato et AnosipatranaAnosizato et AnosipatranaAnosizato et Anosipatrana
Les porcs abattus à Anosizato sont plus nombreux comparés aux 3 autres tueries car
les tueries sur les lieux sont plus nombreuses et adaptées à la demande du marché. L’abattage
mensuel moyen à Anosizato est de 2 682 têtes avec en moyenne 9 cas de saisie totale au cours
de l’année 2014(33). En comparaison aux 3 autres tueries, les porcs abattus à Ampasika sont
peu nombreux en moyenne 252 têtes par mois avec 5 cas de cysticercose soit 1,9%. Le
nombre d’animaux augmente considérablement pendant les fêtes de fin d’année et de pâque,
selon l’évolution représentée dans le graphe de la figure 9 ci-après au cours de l’année 2014.
(cf. Annexe X)
Figure 6 : Evolution des abattages de porc dans les 4 tueries en 2014
Source : (33)
0500
1000150020002500300035004000
no
mb
re d
'an
ima
ux
ab
att
us
Anosipatrana Anosizato Ankadindratombo Ampasika
…Synthèse bibliographique
Page 19
II.7. II.7. II.7. II.7. CCCContraintes de la filièreontraintes de la filièreontraintes de la filièreontraintes de la filière ::::
Les contraintes de la filière sont regroupées suivant les plans : sanitaire, technique,
commerciale et législative.
Contraintes sanitaires :
− Persistance des maladies virales comme la PPA, la PPC et la maladie de Teschen
malgré l’existence de vaccin pour la PPC et le Teschen.
− La PPA a eu une conséquence désastreuse sur le cheptel national et a entrainé une
désorganisation de la filière tout entière. En 1997, elle a décimé le cheptel porcin
malgache. Les pertes enregistrées sont estiméesà 250 milliards de Fmg depuis 1997
(30).
− Les parasitoses trop fréquentes entraînent une diminution de la productivité mais
affectent aussi la santé des consommateurs. Les zoonoses comme la cysticercose
provoquent des problèmes économiques qui affectent la viabilité de l’élevage (2).
Contraintes techniques :
− Dans l’alimentation, le coût trop élevé des aliments composés incite les éleveurs à
utiliser des aliments préparés sur place (l’auto formulation) etces derniers vont affecter
la productivité de l’animal.
− Les éleveurs essaient de compléter l’alimentation des animaux par les fourrages et les
déchets de cuisine qui sont des sources de contamination pour l’animal.
− Les investissements sont faibles surtout dans les améliorations comme l’habitat et les
matériels d’élevage.
− Le mode d’élevage en divagation pose des problèmes sur le contrôle des maladies (2).
− Les techniciens d’élevage qui se chargent de la vulgarisation des techniques modernes
d’élevage sont mal répartis, nombreux n’atteignent même pas les zones à fortes
potentialités. Les paysans élèvent leurs porcs selon leurs aptitudes guidées par les
moyens financiers disponibles. Les structures de diffusion des connaissances
techniques sont rares.
− Les défaillances nutritionnelles peuvent aussi provenir d’une indisponibilité de
matières premières(30).
Contraintes législatives et administratives :
…Synthèse bibliographique
Page 20
− Il existe un arrêté interministériel portant sur l’interdiction de la divagation des
animaux d’espèce porcine à Madagascar n° 2082-2000 du 8/03/2000 mais dont
l’application est inadaptée au contexte local (2).
− Au niveau de l’inspection dans les tueries, il n’existe pas de textes clairs sur
l’application des sanctions durant l’inspection de viande.
− Les abattages clandestins et locaux posent de sérieux problèmes sur la sécurité des
consommateurs ; ces abattages qui se déroulent surtout en brousse.
− Dans les tueries, malgré les exigences des réglementations sur le plan sanitaire, le
manque de moyen empêche la mise en place d’un environnement sain.
− Pour avoir un aperçu général et spécifique sur la filière, il faut des statistiques à jours
mais aussi fiables afin de déceler les maillons qui peuvent servir de levier.
− L’exclusion du secteur porc dans les prêts bancaires annule la possibilité
d’amélioration de l’élevage. Le financement des activités est toujours difficile surtout
avec un taux d’intérêt très élevé 36% par an (30).
Contraintes commerciales :
− Le marché d’animaux vivants est interdit (2) vu que c’est un lieu de rencontre de
diverses sources potentielles de maladies.
− L’existence de plusieurs circuits surtout informel rend difficile le contrôle des
épizooties et des maladies qui persistent dans le pays.
− La commercialisation n’exige pas de traçabilité dans tout le cycle et s’il y en a il
commence surtout au niveau des collecteurs ou dans les tueries. Cette absence de
contrôle administratif favorise l’activité du secteur informel et présente un danger sur
la santé des consommateurs.
− Le marché extérieur reste fermé à la viande porcine à cause du non-respect des
normes.
…Matériels et méthodes
Page 21
PARTIE II PARTIE II PARTIE II PARTIE II Travaux sur Travaux sur Travaux sur Travaux sur terrainterrainterrainterrain
I. I. I. I. Matériels et méthodeMatériels et méthodeMatériels et méthodeMatériels et méthodessss
Dans cette partie nous allons parler des travaux sur terrains en commençant par la
présentation de la zone d’étude, la description des matériels utilisés durant la descente et des
méthodes employées pour l’aboutissement de ce travail de recherche.
I.1. I.1. I.1. I.1. PPPPrésentation de la zone d’étuderésentation de la zone d’étuderésentation de la zone d’étuderésentation de la zone d’étude
L’étude a été faite dans les 4 tueries de la ville d’Antananarivo soit à Anosizato,
Ampasika, Anosipatrana et à Ankadindratombo. Le choix de ces tueries se justifie par :
• Le flux d’animaux très élevé qui passe tous les jours dans ces tueries
• L’approvisionnement en viande de porc pour la ville
d’Antananarivomajoritairementen provenance de ces tueries.
I.1.1. I.1.1. I.1.1. I.1.1. Présentation des tueriesPrésentation des tueriesPrésentation des tueriesPrésentation des tueries
I.1.1.1. Ankadindratombo
Ankadindratombo se trouve dans la commune rurale d’Alasora. Cettetuerie
approvisionne trois arrondissements de la capitale en abattant environ 80 têtes par jour (34). Il
existe 2 tueries de porcs à Ankadindratombo, elles sont situées en plein air sans toiture. L’aire
d’abattage est la même mais l’aire d’éviscération et de ressuyage sont différentes ainsi que les
hangars pour les porcs à abattre. Le complexe d’abattoir d’Ankadindratombo est utilisé pour
les porcins ainsi que les bovins.
I.1.1.2. Ampasika
Ampasika est localisé dans la partie reliant 67ha ou Antananarivo ville à Itaosy. C’est
un carrefour important entre la RN7, la RN4 et le centre-ville. Le complexe d’abattage
d’Ampasika compte plusieurs tueries privées dont 2 se spécialisent en abattage de porc et en
même temps en l’abattage de bovidés.
Les 2 tueries sont assez éloignées l’une de l’autre et elles sont encastrées dans des
enceintes privées bien protégées. Les 2 compartiments (propres et souillés) sont bien
différenciés à l’intérieur des tueries mais l’état des lieux n’est pas encore conforme aux
normes. Environ 50% des porcs abattus à Ampasika proviennent de la partie Moyen Ouest
(9).
…Matériels et méthodes
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Cliché 1 : Aire d’abattage à Ampasika
Source : Clichés Auteur, 2015
I.1.1.3. Anosizato
Anosizato se trouve dans le District d’Antananarivo Atsimondrano tout près
d’Antananarivo Renivohitra.Les tueries d’Anosizato se situent sur la RN1 et près d’un
carrefour qui relie la RN4 et la RN7. Le complexe d’abattage d’Anosizato regroupe le plus
grand nombre de tuerie de porc dans la ville d’Antananarivo. Au total il y a 11 tueries privées
(28) mais durant l’étude nous avons choisi 5 tueries au hasard. La proximité de la RN1 fait de
ces tueries la destination principale des animaux en provenance du Moyen Ouest de
Madagascar.
Les tueries d’Anosizato sont caractérisées par des espaces restreints ainsi que plusieurs
aires d’abattage communes à cause de l’insuffisance d’espace. Le respect des normes et des
conditions d’hygiène est très marqué dans certaines tueries porcines. Le complexe d’abattage
d’Anosizato est une zone d’effervescence matinale.
Cliché 2 : Hangar de parcage des porcs avant abattage
Source : Clichés Auteur, 2015
…Matériels et méthodes
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I.1.1.4. Anosipatrana
Anosipatrana se trouve dans le district d’Antananarivo Renivohitra, c’est le seul
complexe d’abattage qui se spécialise seulement à l’espèce porcine dans la capitale. Il se
trouve dans une zone assez peu fréquentée à proximité de la tuerie d’Anosizato. Anosipatrana
aide Anosizato dans l’approvisionnement en viande de porc de la capitale. La tuerie est la
principale zone économique de la localité d’Anosipatrana.
Anosipatrana dispose de 3 tueries dont une fortement sollicitéeà cause de sa réputation
et de ces conditions hygiéniques assez satisfaisantes. Les tueries sont bien séparées par des
clôtures en briques. Les 2 compartiments sont bien différenciés et l’éviscération se fait dans
une chambre à revêtement à grés cérame.
Cliché 3 : Eviscération à Anosipatrana dans le compartiment propre
Source : Clichés Auteur, 2015
I.1.2. I.1.2. I.1.2. I.1.2. Personnes, ressources directes dans les Personnes, ressources directes dans les Personnes, ressources directes dans les Personnes, ressources directes dans les tueriestueriestueriestueries
I.1.2.1. Responsables sanitaires
Les responsables sanitaires sont composés des inspecteurs vétérinaires ainsi que de
leurs assistants. Leurs principaux rôles sont d’assurer le respect des règlementations en
vigueur, ainsi que la salubrité des produits sortant des tueries et la propreté des locaux avec
les procédés d’abattages(35).
Le responsable sanitaire se charge du:
− contrôle de l’état sanitaire des produits animaux
− l’inspection des viandes dans les tueries et au niveau des étals de boucherie
…Matériels et méthodes
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− la vérification des papiers administratifs de l’animal ou du troupeau (36).
Ces responsables sanitaires sont des personnes assermentées. Ils sont reconnaissables
par le port de blouse blanche et de badge sur le terrain. Anosipatrana et Ampasika ont chacun
un inspecteur de viande et Ankadindratombo et Anosizato en compte 2 et 3 respectivement.
I.1.2.2. Responsables administratifs
Les responsables administratifs regroupent les propriétaires des tueries, les
gestionnaires et les responsables de la comptabilité. Ces personnes arrangent les papiers
administratifs afin de faciliter la tâche de l’inspecteur, ils règlent l’argent des collecteurs et
des acheteurs en gros. Les propriétaires des tueries se doivent d’être au courant de tout ce qui
se déroule dans l’entreprise et généralement c’est son rôle de collecter les données
économiques comme : le poids, le nombre d’abattage, la provenance des animaux ainsi que
les informations sur l’acheteur.
I.1.2.3. Bourreaux
Les bourreaux sont les plus nombreux dans les complexes d’abattage. Ils sont
responsables de tout le processus d’abattage en passant par la saignéejusqu’au transport de la
viande dans le véhicule de l’acheteur. En général, il y a un spécialiste pour chaque étape de
l’abattage. Les tâches sont bien distinctes sans qu’il y ait de confusion. L’hygiène et le savoir-
faire de ces bourreaux sont indispensables pour un bon fonctionnement de la tuerie.
I.2. I.2. I.2. I.2. MatérielsMatérielsMatérielsMatériels
I.2.1. I.2.1. I.2.1. I.2.1. PPPPopulation d’étudeopulation d’étudeopulation d’étudeopulation d’étude
Le matériel animal suscité durant cette étude concerne le cheptel porcin destiné à
l’abattage dans les 4 tueries de la ville d’Antananarivo. L’objectif est d’obtenir le maximum
d’individus de différentes provenances. La détermination des porcs à inspecter s’est fait
suivant un échantillonnage exhaustif dans les tueries visitées.
Les collecteurs ainsi que les responsables administratifs comme le secrétaire ou le
propriétaire des tueries sont les cibles de l’enquête pour connaitre les informations sur la
provenance et l’âge de l’animal.
La répartition des 430 échantillons de porc destinés à l’abattage suivant les 4 tueries
est représentée dans le tableau VI ci-dessous.
…Matériels et méthodes
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Tableau VI : Tableau matricielle des données
Tueries Races Sexe Age d'abattage Diagnostic
Nb de
larve
Provenance Fréquence AMP ANK ANSP ANSZ
R
L
A
M
L
W L M F 9 10 11 12 POSITIF NEGATIF >5 <5
SOMME 430
AMP : Ampasika ; ANK : Ankadindratombo ; ANSP : Anosipatrana ; ANSZ : Anosizato ;
RL : race locale ; AM : Animaux métissés ; LW : large white ; L : landrace ; M : mâle ; F :
femelle ; Nb : nombre
I.2.2. I.2.2. I.2.2. I.2.2. Equipement Equipement Equipement Equipement d’inspectiond’inspectiond’inspectiond’inspection
Pour mener à bien le stage dans les tueries, certains outils et équipements sont
nécessaires dont:
� des bottes,
� une blouse blanche,
� un couteau pour effectuer les incisions,
� une lampe pour les observations
� un bloc note pour enregistrer les informations.
Ces matériels sont utilisés comme une mesure de précautions sanitaires mais aussi
pour montrer l’exemple dans les tueries. Pour ne pas se perdre dans les questions à poser aux
responsables et dans le souci de pouvoir recueillir des données rapidement avec plus de
fiabilités et de facilités. Un exemplaire de questionnaire est apporté puis mémoriser lors des
enquêtes.
I.3. I.3. I.3. I.3. MéthodesMéthodesMéthodesMéthodes
I.3.1. I.3.1. I.3.1. I.3.1. Présentation Présentation Présentation Présentation généralegénéralegénéralegénérale
L’objectif de l’étude est de déterminer la prévalence de la cysticercose porcine pour
lestueries les plus sollicitées d’Antananarivo et de déterminer les risquesauxquelles
s’exposent les consommateurs de la capitale.
C’est une étude descriptive et prospective.
…Matériels et méthodes
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La méthodologie s’est faite suivant 3 étapes dont : la collecte des données sur terrain
durant le stage dans les tueries, le traitement des données et la rédaction de cet ouvrage. La
collecte des données dans les tueries s’est déroulée pendant 2 mois et demi.
I.3.2. I.3.2. I.3.2. I.3.2. ObservationObservationObservationObservation
La technique d’observation était une observation directe. Une observation qui se base
sur l’utilisation des yeux avec l’aide d’une lampe si la visibilité est réduite à cause de
l’obscurité. Les animaux sont observés un par un avant l’abattage et les informations
individuelles sont directement notées dans le carnet.
Cette étape a été basée sur les connaissances issues de la documentation pour
compléter la fiche d’enquête. Ces informations concernent les paramètres extérieurs : race,
sexe, présence de vésicules ladriques sur les différentes organes et toutes les parties du corps.
Les animaux de petite taille (environ inférieurs à 90 kg) de couleur noire ou grise sont
considérés comme des races locales. Les animaux de taille moyenne (environ 90-110kg) de
couleur blancheentièrement ou tachetée ou griseou noire sont considérés comme des animaux
métissés. Leur tête est plus développée par rapport à la race locale(30). Les animaux à grandes
gabarit, de couleur blanche avec des oreilles très grandes sont considérés comme des Large
white. Les animaux à grandes gabaries de profil rectiligne de grande taille avec des oreilles
pendantes sont considérés comme des Landraces.
I.3.3. I.3.3. I.3.3. I.3.3. EnquêteEnquêteEnquêteEnquêtessss
L’enquête était un moyen pour obtenir les informations de base concernant l’animal. Il
s’agissait d’une discussion ouverte avec des questions préétablies. L’enquête n’utilisait pas de
fiche d’enquête individuelle par animal mais la fiche d’enquête établie servait de base sur les
questions à poser et les données sont recueillies individuellement dans un carnet. (cf. Annexe
II). D’autre part l’enquête a aussi permis d’enrichir les interprétations des résultats à partir des
réponses à des questions ouvertes. L’enquête s’est déroulée suivant deux niveaux :
I.3.3.1. Au niveau des propriétaires de tueries
Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les inspecteurs vétérinaires ce qui a
permis de faire une approche professionnelle auprès des propriétaires de tueries qui sont
d’habitude fermés sur les personnes intéressées par la ladrerie.Dans le cas où les propriétaires
des porcs ne se présentaient pas, ces propriétaires de tueries ont fourni les informations sur la
provenance ainsi que les antécédents concernant l’animal ou le troupeau. Des antécédents
…Matériels et méthodes
Page 27
telsque les modes d’élevages dans la localité, les éventuelles prédispositions sanitaires et
parasitaires de cette localité.
I.3.3.2. Au niveau des propriétaires des porcs
Généralement les propriétaires des porcs ont étédes collecteurs dans les marchés de
porc. Nous n’avons rencontré que rarement d’éleveurs. Les informations recueillies ont
concerné surtout les provenances mais nous avons profité pour enquêter sur la situation de
l’élevage porcin dans ces localités. Celles-ci sont importantes pour l’interprétation des
résultats et pour proposer des solutions plus adaptées aux contextes. Ces informations sur
l’état de l’élevage ne sont pas figurées dans la fiche d’enquête. Les questions sont portées sur
l’état sanitaire de l’élevage porcin, le mode d’élevage.
Dans le cas où le propriétaire de tuerie et des porcs n’ont pas donné de chiffresprécis,
l’âge de l’animalest estimé par rapport aux informations sur la situation de l’élevage dans la
localité. L’âge d’abattage est situé sur une échelle à 4 catégories : 9 mois, 10 mois, 11 mois et
12 mois.
I.3.4. I.3.4. I.3.4. I.3.4. Inspection de viandeInspection de viandeInspection de viandeInspection de viande
L’inspection de viande est une opération sanitaire indispensable pour veiller à la
sécurité sanitaire des viandes destinées aux consommateurs directs ou indirects. L’opération
se fait en totalité dans les tueries et est effectuée par l’inspecteur de viande en général. Pour le
cas de la cysticercose porcine, l’inspection se déroule suivant 2 modalités d’examen :
l’examen ante mortem et l’examen post mortem(37). Pour réaliser cet ouvrage, nous avons
effectué avec l’aide de l’inspecteur de viande les examens mentionnés ci-dessous :
I.3.4.1. Examen ante mortem
Généralement l’animal sur pied ne permet pas de voir s’il y a infestation ou pas, mais
le langueyage est une méthode qui peut déjà détecter les animaux sur-infestés(2). Les
animaux arrivant dans les tueries ont déjà subi un langueyage dans les marchés de porc. Ainsi
l’examen ante mortem a consisté à contrôler la conformité des documents administratifs et
sanitaires du troupeau. Il s’agit du certificat sanitaire et du permis où nous avons trouvé la
provenance de l’animal. En général cette inspection a insisté sur l’examen de l’état général de
l’animal sur pied afin de voir des signes cliniques de maladies pouvant nuire à la santé des
consommateurs mais aussi à l’élevage.
…Matériels et méthodes
Page 28
I.3.4.2. Préparations du porc
Les vésicules ladriques, témoins de l’infestation de la viande, sont localisées à
l’intérieur des muscles et des organes. Pour les détecter, le porc vivant doit passer par
certaines étapes pour devenir une viande prête à l’inspection.
a) Abattage de l’animal : saignée et égouttage
La saignée est pour abattre l’animal ; elle est faite au niveau de la veine jugulaire très
vite et totale. L’animal doit être vidé de tout son sang.
b) Flambage :
Le flambage11 doit être effectué juste après l’égouttage. Il doit être suivi avec
précaution pour que la viande ne soit pas endommagée par le feu. Il est nécessaire afin de
griller les poils de la carcasse.
Le flambage est remplacé par le trempage dans un bain d’eau bouillante pour les
viandes destinées à la transformation.
c) Grattage
Il consiste à se débarrasser de la soie sur l’épiderme de la peau. Il est effectué à l’aide
de couteaux bien aiguisés.
d) Lavage
Il sert à finaliser la partie extérieure de la peau de l’animal en éliminant toute les
débris de peau et de soie(25).
e) Eviscération et la division de la carcasse
L’éviscération est l’enlèvement de tous les viscères (rouge et blanc) dans la partie
thoracique et abdominale de l’animal. Elle doit être effectuée avec précaution car ces organes
sont inspectés par l’inspecteur de viande.
Après l’éviscération, la carcasse est fendue en deux pour faciliter la manipulation et le
transport.
I.3.4.3. Examen post mortem
Pour trouver les cysticerques, il faut pratiquer des incisions dans différentes parties de
la carcasse ainsi que dans les organes susceptibles d’en contenir (13).
Généralement les parties de la carcasse inspectées dans les tueries d’Antananarivo
sont : les muscles de la cuisse ou Jambon, les muscles du psoas ou le filet, les muscles des 11 Action consistant à passer rapidement à la flamme l’animal pour éliminer les poils sur l’épiderme
…Matériels et méthodes
Page 29
aisselles et de l’épaule. Les muscles intercostaux internes sont aussi observés. Les incisions
sont effectuées parallèlement à la ligne de la viande et à une profondeur d’un centimètre et
une longueur de 6cm.
Le cœur et la langue sont aussi incisés longitudinalement pour confirmer l’état de
l’infestation. Dans le cas d’une viande parasitée, les larves présentes sur les différentes parties
sont comptées.
Cliché 4 : Jambon fortement infesté
Source : Clichés Auteur, 2015
Cliché 5 : Filet fortement infesté
Source : Clichés Auteur, 2015
I.3.5. I.3.5. I.3.5. I.3.5. Décision après inspectionDécision après inspectionDécision après inspectionDécision après inspection
� Estampillage :
La viande déclarée salubre et autorisée pour la consommation humaine est estampillée
par l’inspecteur qui va par la suite délivrer un certificat.
…Matériels et méthodes
Page 30
� Saisie:
Il y a deux modalités de saisie des viandes : la saisie totale et l’assainissement. Si au
niveau de l’incision nous avonstrouvé plus de 5 larves par surface de coupe, la viande est
saisie totalement. Celui-ci indique le degré d’infestation de la viande et détermine la décision
à prendre(9). Si le nombre de larve par surface de coupe est inférieur à 5 il faut faire
l’assainissement. La plus pratique est le traitement par cuisson pour tuer les cysticerques.
I.3.6. I.3.6. I.3.6. I.3.6. Collecte et saisie des donnéesCollecte et saisie des donnéesCollecte et saisie des donnéesCollecte et saisie des données
La collecte des données est effectuée au cours du stage qui a duré 2 mois et demi dans
les tueries. Les données ont étésaisieset traitées au moyen du logiciel Epiinfo version 7 où
chaque animal disposait d’une numérotation et d’une fiche individuelle. La fréquence de
descente sur terrain est journalière. (cf. Annexe I)
I.3.7. I.3.7. I.3.7. I.3.7. Traitement des donnéesTraitement des donnéesTraitement des donnéesTraitement des données
Leprincipallogiciel utilisé est Epiinfo 7. Celui-ci est recommandé pour effectuer des
observations épidémiologiques d’une population tant humaine qu’animale(38). Nous l’avons
choisi pour cette particularité mais aussi pour sa fiabilité dans le traitement et l’analyse des
données épidémiologiques. Par ailleurs, une analyse descriptivea été faite sous EXCEL STAT
2013.
Les prévalences calculées ont été évaluées et encadrées avec un intervalle de confiance
(IC 95%) dans le logiciel Epiinfo7. Les prévalences ainsi obtenues ont été soumises au test
statistique Chi carré (χ2) et de Marascuilo sousEXCEL STAT 2013.
Le test de χ2a permis de voir la relation entre deux ou plusieurs variables en calculant
p-value selon un seuil de signification de 5%. Si la valeur de p rencontrée est supérieur à 0,05
(p>0,05) alors la différence est non significative et l’hypothèse est acceptée et si p est
inférieur à 0,05 (p<0,05) la différence est significative et l’hypothèse est rejetée. Le test de
Marascuilo met en évidence les différences entre toutes les variables. Le test de Marascuilo
n’est appliqué que lorsqu’une différence significative est observée. Ce test permet de tester
simultanément les différences par pair entre chaque proportion et il permet de voir les
proportions qui diffèrent dans la population d’étude (39).
Nous avons aussi utilisé le logiciel ArcMap10.2.1 pour le traitement des données
géographiques afin de mettre en évidence sur une carte les flux d’animaux ainsi que les
prévalences selon les localisations géographiques.
…Matériels et méthodes
Page 31
I.3.8. I.3.8. I.3.8. I.3.8. Résumé de la méthodologieRésumé de la méthodologieRésumé de la méthodologieRésumé de la méthodologie
Figure 7 : Résumé de la méthodologie
II. II. II. II. RésultatsRésultatsRésultatsRésultats
II.1. II.1. II.1. II.1. Les Les Les Les animauxanimauxanimauxanimaux inspectésinspectésinspectésinspectés
II.1.1. II.1.1. II.1.1. II.1.1. Selon la provenance des animauxSelon la provenance des animauxSelon la provenance des animauxSelon la provenance des animaux
L’histogramme dans la figure 11 ci
selon la provenance.
Figure 8
La figure 11 montre que les animaux abattus sont uniformément réparti
26 districts mentionnés au cours de l’étude.
proviennent de la partie Nord
Mandritsara (36%) et Moyen Ouest
Mahasolo (21%).Les collecteurs dans les tueries d’Antananarivo s’approvisionnent
majoritairement dans les zones de produ
et de la qualité de la viande. Les consommateurs de la capitale et les bouchers pr
viandes avec peu de lard. Les autres animaux en provenance d’autres localités sont abattus
dans les tueries communales.
II.1.2. II.1.2. II.1.2. II.1.2. Selon les Selon les Selon les Selon les
A travers les 4 tueries d’Antananarivo, le nombre des animaux inspectés est représenté
sur l’histogramme de la figure 12 ci
0
10
20
30
40
50
60
70
Be
ala
na
na
An
ka
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Am
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ob
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ma
nd
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Ma
mp
iko
ny
68
50 48
32 30
no
mb
re d
es
an
ima
ux
inspectésinspectésinspectésinspectés
Selon la provenance des animauxSelon la provenance des animauxSelon la provenance des animauxSelon la provenance des animaux
L’histogramme dans la figure 11 ci-dessous illustre la répartition des animaux abattus
8 : Répartition des animaux selon la provenance
montre que les animaux abattus sont uniformément réparti
26 districts mentionnés au cours de l’étude. La majorité des animaux inspectés
de la partie Nord c’est-à-dire Bealanana, Ambilobe, Mampikony, Antsohihy,
et Moyen Ouest soit Ankadinondry, Tsiroanomandidy, Soavinandrina
Les collecteurs dans les tueries d’Antananarivo s’approvisionnent
majoritairement dans les zones de productions porcines certainement à cause du prix de vente
et de la qualité de la viande. Les consommateurs de la capitale et les bouchers pr
viandes avec peu de lard. Les autres animaux en provenance d’autres localités sont abattus
Selon les Selon les Selon les Selon les tueriestueriestueriestueries
A travers les 4 tueries d’Antananarivo, le nombre des animaux inspectés est représenté
ramme de la figure 12 ci-après.
An
tsir
ab
e
Am
bo
him
ah
aso
a
An
tso
hih
y
Ma
nd
rits
ara
Am
bo
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a
Fa
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a
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lo s
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rib
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a
Ma
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tan
an
a
Am
ba
lava
o
28 25 2218
12 12 10 8 8 7 7 7 6 6
district de provenance des animaux
…Résultats
Page 32
dessous illustre la répartition des animaux abattus
des animaux selon la provenance
montre que les animaux abattus sont uniformément répartis à travers les
a majorité des animaux inspectés dans les tueries
Bealanana, Ambilobe, Mampikony, Antsohihy,
siroanomandidy, Soavinandrina
Les collecteurs dans les tueries d’Antananarivo s’approvisionnent
certainement à cause du prix de vente
et de la qualité de la viande. Les consommateurs de la capitale et les bouchers préfèrent les
viandes avec peu de lard. Les autres animaux en provenance d’autres localités sont abattus
A travers les 4 tueries d’Antananarivo, le nombre des animaux inspectés est représenté
Am
ba
lava
o
Am
ba
nja
Ime
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sik
a
Ma
rovo
ay
Ala
sora
Be
tro
ka
Ats
imo
nd
ran
o
5 5 4 4 3 3 2
Figure
Les nombres d’animaux
autour de 97 à 99 têtes. Exceptionnellement,
têtes) car l’étude a été faite dans 5 tueries contrairement à Ankadindratombo qui ne dispose
que de 2 tueries et de même pour Ampasika.
Les flux d’animaux abattus
sanitaires des lieux. Ceux des tueries d’Anosizato sont assez acceptable
Ankadindratombo où les conditions sanitaires sont assez
il n’y a pas de demande d’abattage provenant des marchés.
II.1.3. II.1.3. II.1.3. II.1.3. Selon la raceSelon la raceSelon la raceSelon la race
L’anneau dans la figure 13 ci
la race.
RL : race locale ; AM :
0
50
100
150n
om
bre
de
s a
nim
au
x
Figure 10
Figure 9 : Répartition des animaux selon les tueries
Les nombres d’animaux destinés à l’abattage dans les tueries sont assez similaires
à 99 têtes. Exceptionnellement, Anosizato présente un nombre très élevé (144
têtes) car l’étude a été faite dans 5 tueries contrairement à Ankadindratombo qui ne dispose
ries et de même pour Ampasika.
abattus dans les tueries dépendent étroitement des conditions
lieux. Ceux des tueries d’Anosizato sont assez acceptable
Ankadindratombo où les conditions sanitaires sont assez déplorables. Il y a même des jours où
il n’y a pas de demande d’abattage provenant des marchés.
Selon la raceSelon la raceSelon la raceSelon la race
L’anneau dans la figure 13 ci-dessous illustre la répartition des animaux
: animaux métissés ; L : landrace ; LW : large white
les tueries
RL; 173
AM; 148
LW; 83
L; 26
10 : Répartition des animaux selon la race
…Résultats
Page 33
tueries
destinés à l’abattage dans les tueries sont assez similaires
présente un nombre très élevé (144
têtes) car l’étude a été faite dans 5 tueries contrairement à Ankadindratombo qui ne dispose
dans les tueries dépendent étroitement des conditions
lieux. Ceux des tueries d’Anosizato sont assez acceptables par rapport à
déplorables. Il y a même des jours où
des animaux abattus selon
: large white
Nous constatons que les animaux de
constituent la majorité des animaux abattus dans ces tueries. Ensemble elles forment 75% des
animaux inspectés. Les races importées sont de faible
Deux raisons peuvent être énoncées sur ce fait. Premièrement, le choix des animaux
vivant à collecter dans les marchés dépend
transformateurs d’Antananarivo. Le critère de base c’est une viande avec peu de gras. C’est
un caractère spécifique des races locales
dans le contexte de l’élevage local,
de ces animaux sont au-dessus des moyens de la majorité des éleveurs. Au mieux, les éleveurs
optent pour le métissage.
II.1.4. II.1.4. II.1.4. II.1.4. Selon le sexeSelon le sexeSelon le sexeSelon le sexe
Les femelles sont plus nombre
visitées. Les femelles représentent 62,1% contre 37,9
reflètent la tendance des éleveurs qui
progrès génétiques.
II.1.5. II.1.5. II.1.5. II.1.5. Selon lSelon lSelon lSelon l’âge d’abattage’âge d’abattage’âge d’abattage’âge d’abattage
La répartition des 430 animaux inspectés selon l’âge d’abattage est représentée dans
l’histogramme de la figure 15 ci
Figure 11
La majorité des animaux
porcin s’effectue durant 9 mois mais c
0
50
100
150
200
250
no
mb
re d
es
an
ima
ux
Nous constatons que les animaux de race locale (RL) et les animaux métissés
constituent la majorité des animaux abattus dans ces tueries. Ensemble elles forment 75% des
animaux inspectés. Les races importées sont de faibles proportions.
Deux raisons peuvent être énoncées sur ce fait. Premièrement, le choix des animaux
llecter dans les marchés dépend des demandes des consommateurs et
d’Antananarivo. Le critère de base c’est une viande avec peu de gras. C’est
des races locales suivant les observations sur terrain.
le contexte de l’élevage local, l’utilisation de race importée est difficile
dessus des moyens de la majorité des éleveurs. Au mieux, les éleveurs
Selon le sexeSelon le sexeSelon le sexeSelon le sexe
us nombreuses par rapport aux mâles dans
Les femelles représentent 62,1% contre 37,9% pour les mâles.
reflètent la tendance des éleveurs qui consiste à conserver les mâles pour la diffusion des
’âge d’abattage’âge d’abattage’âge d’abattage’âge d’abattage
La répartition des 430 animaux inspectés selon l’âge d’abattage est représentée dans
togramme de la figure 15 ci-dessous.
: Répartition des animaux selon l’âge d’abattage
La majorité des animaux est abattue à 9 et à 10 mois d’âge. En général l’élevage
porcin s’effectue durant 9 mois mais cela dépend du choix de l’éleveur.
9 10 11 12
Age d'abattage (mois)
…Résultats
Page 34
les animaux métissés (AM)
constituent la majorité des animaux abattus dans ces tueries. Ensemble elles forment 75% des
Deux raisons peuvent être énoncées sur ce fait. Premièrement, le choix des animaux
des demandes des consommateurs et
d’Antananarivo. Le critère de base c’est une viande avec peu de gras. C’est
les observations sur terrain. Deuxièmement,
l’utilisation de race importée est difficile. Les exigences
dessus des moyens de la majorité des éleveurs. Au mieux, les éleveurs
dans toutes les tueries
% pour les mâles.Ces proportions
les mâles pour la diffusion des
La répartition des 430 animaux inspectés selon l’âge d’abattage est représentée dans
: Répartition des animaux selon l’âge d’abattage
En général l’élevage
u choix de l’éleveur. Pour des raisons
économiques, afin d’atteindre un poids d’abattage plus élevé,
âgés à l’abattage.
Le tableau7 ci-dessous montre la relation entre l’âge et
Tableau VII : Répartition des races des animaux en fonction de l’âge d’abattage
RA
CE
Mois
Race locale
Animaux
métissés
Large white
Landrace
Source : Auteur, 2015
Pour avoir un poids d’abattage élevé surtout
dans les 11ème et 12ème mois d’âge
abattus. Plus la race est performante plus l’âge d’abattage est précoce, 9 mois avec 29,8%
chez les Animaux métissés 29,1% chez les Large white
II.2. II.2. II.2. II.2. PPPPrévalence de la cysticercose porcinerévalence de la cysticercose porcinerévalence de la cysticercose porcinerévalence de la cysticercose porcine
II.2.1. II.2.1. II.2.1. II.2.1. Prévalence globalePrévalence globalePrévalence globalePrévalence globale
Le diagramme sectoriel
cysticercose porcine à travers l’étude dans les
Figure 12
A partir de l’inspection de viande nous avons pu
cysticercose pour une population de n=430
afin d’atteindre un poids d’abattage plus élevé, les animaux sont
dessous montre la relation entre l’âge et les races des animaux abattus.
: Répartition des races des animaux en fonction de l’âge d’abattage
AGE D’ABATTAGE
12 11 10
61,5% 60,0% 39,8%
15,4% 26,7% 40,3%
7,7% 11,1% 15,6%
15,4% 2,2% 4,3%
100% 100% 100%
Pour avoir un poids d’abattage élevé surtout pour les races locales
mois d’âge avec une proportion de 60% et 61,5% sur les animaux
abattus. Plus la race est performante plus l’âge d’abattage est précoce, 9 mois avec 29,8%
s 29,1% chez les Large white et 9,2% chez les Landraces
révalence de la cysticercose porcinerévalence de la cysticercose porcinerévalence de la cysticercose porcinerévalence de la cysticercose porcine
Prévalence globalePrévalence globalePrévalence globalePrévalence globale
sectoriel de la figure 15 ci-dessous illustre la prévalence de la
cysticercose porcine à travers l’étude dans les tueries.
12 : Prévalence de la cysticercose porcine observée
A partir de l’inspection de viande nous avons pu déterminer la prévalence de la
cysticercose pour une population de n=430 têtes. Le nombre de cas de viande infesté
POSITIF;
10,70%
NEGATIF;
89,30%
…Résultats
Page 35
les animaux sont de plus en plus
les races des animaux abattus.
: Répartition des races des animaux en fonction de l’âge d’abattage
9
31,9%
29,8%
29,1%
9,2%
100%
pour les races locales, il faut attendre
avec une proportion de 60% et 61,5% sur les animaux
abattus. Plus la race est performante plus l’âge d’abattage est précoce, 9 mois avec 29,8%
andraces.
dessous illustre la prévalence de la
: Prévalence de la cysticercose porcine observée
la prévalence de la
e nombre de cas de viande infestée est de
…Résultats
Page 36
46et la prévalence est de 10,7% avec un intervalle de confiance de 8,1% à 14,10%. Cette
prévalence est élevée compte tenue de la méthode de diagnostic employée.
II.2.2. II.2.2. II.2.2. II.2.2. PPPPrévalences révalences révalences révalences selon les provenancesselon les provenancesselon les provenancesselon les provenances
La prévalence de la cysticercose porcine en fonction de la provenance des animaux est
représentée par le diagramme dans la figure 16 ci-dessous.
Figure 13 : Prévalence selon la provenance des animaux
La prévalence varie de 25% (IC95% : 3,19- 65,09%) pour les animaux de Fianarantsoa
à 7% (IC95% : 0,82- 22,07%) pour ceux provenant de Mampikony. Le test statistique montre
que la valeur de p= 0,98 >0,05 donc la différence n’est pas significative.Avec un seuil de
signification à 0,05, nous pouvons affirmer à 95% de certitude qu’il n’y a pas de différence
apparente entre les prévalences de la cysticercose selon la provenance.
Ce diagramme de la figure 16 montre que dans certaines localités il n’existe pas de cas
de cysticercose sur les animaux inspectés. Les prévalences sont très élevées surtout dans la
partie centrale : Fianarantsoa, Ambalavao, Ambositra et Faratsiho ; alors que ces zones sont
des zones d’élevage porcin. La prévalence à Tsiroanomandidy est élevée avec 16% alors
qu’elle fait partie des zones qui approvisionnent fortement la capitale avec Ankadinondry,
Bealanana et Ambilobe dont les prévalences respectives sont 10%, 10% et 13%.
0,00%
5,00%
10,00%
15,00%
20,00%
25,00%
30,00%
pré
va
len
ce
district de provenance des animaux
…Résultats
Page 37
L’absence des prévalences dans certaines localités est due à un échantillon trop faible
mais aussi à l’amélioration de la conduite d’élevage qui dépend des éleveurs locaux. Le
développement de la cysticercose est en étroite relation avec les habitudes hygiéniques de la
population surtout pour le cas de la partie Nord de Madagascar.
Les flux dans les 4 tueries proviennent principalement de la partie Nord, Moyen ouest
et Centrale de l’île. La carte de la figure 17illustre l’importance de cette partie Nord de l’île
pour l’approvisionnement de la capitale malgré les contraintes liées à la distance, à la
production et à l’état sanitaire de l’élevage. Dans la région Boeny ainsi que quelques zones
dans la région Sofia nous remarquons une zone qui peut être favorable à une filière porcine
indemne de cysticercose. Les districts dans les provinces de Fianarantsoa sont des zones à
hauts risques et de même dans quelques parties au Nord de l’île, ce sont des zones rouges
avec des taux d’infestation de la cysticercose porcine élevés.
Les zones Est, Sud Est et Ouest n’approvisionnent pas Antananarivosauf pour Belo sur
Tsiribihina ; alors que ces zones disposent d’un effectif porcin assez élevé. Comme cause, il
y a les difficultés liées aux transports et la consommation locale des viandes porcines.
Contrairement à la partie Nord et Nord-Ouest où les croyances religieuses poussent les
éleveurs à se tourner vers les marchés d’Antananarivo.
La carte dans la figure 17 ci-après représente le flux d’animaux dans les 4 tueries avec
les prévalences selon la provenance des animaux inspectés.
…Résultats
Page 38
Figure 14 : Carte des flux d’animaux et de la prévalence de la cysticercose porcine
%%%%
…Résultats
Page 39
II.2.3. II.2.3. II.2.3. II.2.3. Prévalence selon les Prévalence selon les Prévalence selon les Prévalence selon les tueriestueriestueriestueries
Les prévalences de la cysticercose porcine dans les tueries de la capitale sont
représentées dans l’histogramme de la figure 18 ci-dessous.
Figure 15 : Prévalence de la cysticercose porcine selon les tueries
Les prévalences dans les tueries varient de 8,89% (IC95% :3,92 à 16,77%)
pourAnkadindratomboà 11,81% (IC95% : 7,03 à 18,23%) pour Anosizato. En comparant ces
4 proportions avec le test de Khi carréla valeur de p est de 0,90 >0,05.Ainsices prévalences ne
montrent aucune différence significative les unes des autres.
La fourchette de valeur de la prévalence est assez étroite de 8,89% à 11,81%. Ces
valeurs tournent autour de 10,7%, la prévalence générale de la cysticercose dans l’étude. Ceci
atteste le fait que le taux d’infestation est élevé dans toutes les tueries visitées.
La prévalence dans ces tueries est reliée à la provenance des animaux ainsi que leurs
races. A Anosizato 43% des animaux sont de race locale et l’approvisionnement provient
principalement d’Ambilobe et d’Antsirabe ainsi que de Fianarantsoa dont la prévalence est la
plus élevée. A Anosipatrana 46% sont de race locale et les animaux proviennent
majoritairement d’Ambohimahasoa et de la région Sofia.
II.2.4. II.2.4. II.2.4. II.2.4. Prévalence selon la race des animauxPrévalence selon la race des animauxPrévalence selon la race des animauxPrévalence selon la race des animaux
La figure 19 ci-après illustre sur un histogramme, la prévalence des animaux inspectés
selon leurs races.
11,81%
10,10%11,34%
8,89%
0,00%
2,00%
4,00%
6,00%
8,00%
10,00%
12,00%
14,00%
pré
va
len
ce
les tueries
…Résultats
Page 40
Figure 16 : Prévalence de la cysticercose porcine selon les races
RL : race locale ; AM : animaux métissés ; L : landrace ; LW : large white
Les prévalences selon la race des porcs varient de 16,18% (IC95% : 11,03 à 22,54%)
pour la race localecontre3,61% (IC95 :0,75 à 10,2%) pour la race importée Large white. Le
test statistique montre une valeur de p= 0,012<0,05. Il y a donc une différence significative
sur la prévalence des cysticercoses selon la race. Le test de Marascuilo révèle une différence
entre la race locale et le Large white. La prévalence est influencée par la génétique de
l’animal.
Le taux d’infestation varie fortement d’une race à une autre. La différence entre la race
locale et le Large white peut être expliquée premièrement par les conditions d’élevage. En
effet l’élevage en divagation caractéristique des races locales expose l’animal aux risques
d’infestations du milieu. Alors que le Large white est surtout élevé en claustration.
Deuxièmement, les moyens de l’éleveur conditionnent le mode d’élevage de l’animal. Elever
des races importées nécessite beaucoup d’investissements. Les races landraces sont très
sensibles à leur milieu d’élevage ainsi qu’aux conditions d’élevage. Cette sensibilité explique
la forte prévalence de la cysticercose car les moyens et les connaissances limitent l’éleveur
face à l’utilisation de cette race.
II.2.5. II.2.5. II.2.5. II.2.5. Prévalence selon le sexe de l’animalPrévalence selon le sexe de l’animalPrévalence selon le sexe de l’animalPrévalence selon le sexe de l’animal
Les pourcentages sont de 10,43% (IC95% : 6,19 à 16,17%) pour les mâles et 10,86%
(IC95% : 7,40 à 15,23%) pour les femelles. En effectuant la comparaison de proportion, la
différence entre les deux prévalences n’est pas significative selon le sexe (p= 0,88 >0,05). Le
sexe de l’animal ne constitue pas un facteur de réceptivité ou de développement du parasite.
16,18%
8,11%
3,61%
11,54%
0,00%
2,00%
4,00%
6,00%
8,00%
10,00%
12,00%
14,00%
16,00%
18,00%
RL AM LW L
PR
EV
ALE
NC
E
RACE
…Résultats
Page 41
La particularité du parasite concernant le sexe de l’hôte c’est la transmission intra utérine chez
les femelles en gestation. Le caractère disséminateur de parasite des femelles peut être pris en
compte pour l’explication de ces résultats. Dans la conduite d’élevage, les mâles et les
femelles sont traités de la même façon que ce soit au niveau de l’alimentation ou de l’habitat.
Exceptionnellement, les mâles sélectionnés pour être des reproducteurs sont élevés en
claustration permanente.
II.2.6. II.2.6. II.2.6. II.2.6. Prévalence selon l’âge d’abattage de l’animalPrévalence selon l’âge d’abattage de l’animalPrévalence selon l’âge d’abattage de l’animalPrévalence selon l’âge d’abattage de l’animal
Les prévalences dépendamment de l’âge d’abattage des animaux sont exposées sur
l’histogramme de la figure 20 ci-dessous.
Figure 17 : Prévalence de la cysticercose porcine selon l’âge d’abattage
La prévalence varie de 7,69% (IC95% : 0,19% à 36,03%) pour les animaux à12mois
d’âge jusqu’à 15,56% (IC95% :6,49% à 29,46%) pour ceux à 11mois d’âge. La différence à
travers le test statistique est non significative car p=0,73 > 0,05. En effet, 86,5% des animaux
inspectés sont abattus à 9 et à 10 mois d’âge. Cette large majorité montre une prévalence
assez proche à celle de la prévalence général de l’étude.
Les animaux abattus à 9 et 10 mois ont une prévalence assez similaire contrairement à
ceux abattus à 11 et 12 mois dont la prévalence varie fortement. Cette différence s’explique
par le mode d’élevage dans lequel l’élevage extensif est toujours en relation avec des animaux
âgés en majorité de race locale. En absence de traitement, plus les animaux sont âgés plus les
cysticerques se développent et plus l’animal vit dans un milieu où les risques d’infestations
sont permanents et élevés.
10,64%9,96%
15,56%
7,69%
0,00%
2,00%
4,00%
6,00%
8,00%
10,00%
12,00%
14,00%
16,00%
18,00%
9 10 11 12
pré
va
len
ce
âge d'abattage(mois)
…Résultats
Page 42
II.3. II.3. II.3. II.3. IIIInfestation des tissusnfestation des tissusnfestation des tissusnfestation des tissus
Sur les 46 porcs déclarés positifs, nous avons relevé les tissus ou partie de la carcasse
qui ont témoigné l’état positif de l’infestation de l’animal.Sur les 46 animaux infestés, les
lésions observées sont notées dans le tableau VIII ci-après et intéressent le jambon, l’échine,
l’aisselle, la langue et le filet.
Tableau VIII : Infestation des tissus de la carcasse
Jambon Echine Aisselle 12Langue Filet
Nombre des lésions sur les 46 animaux
34 27 23 16 35
Pourcentage par rapport à l’effectif
parasité
73,91% 50,70% 50,00% 34,78% 76,09%
Source : Auteur, 2015
Sur les 46 porcs infestés les cysticerques sont localisés préférentiellement au niveau du
muscle de la cuisse ainsi que du filet. Le pourcentage de l’infestation du jambon, du filet et
l’échine est élevé. En effet ce sont les muscles les plus sollicités surtout pour la locomotion de
l’animal car les cysticerques se logent dans les muscles les plus actifs. L’aisselle n’a été
vérifiée que lorsqu’il y a des doutes sur l’infestation de la viande dans les tueries
d’Anosipatrana et d’Ankadindratombo ; donc certains individus n’ont pas pu être vérifiés.
Le degré d’infestation des différents tissus inspectés est représenté dans l’histogramme
de la figure 21 ci-après. Le taux de saisie totale est de 45,7%. (cf. annexe XII)
12 Nous n’avons pas pu vérifier l’intégralité des porcs infestés par rapport à la présence de cysticerque
en raison de l’absence d’identification des organes propres de chaque animal après éviscération vu que le rythme d’abattage se déroule très vite.
0,0%
10,0%
20,0%
30,0%
40,0%
50,0%
jambon échine aiselle langue filet
% s
ur
les
46
an
ima
ux
pa
rasi
tés
les tissus inspectés
≤ 5 > 5Nombre de larve par surface de coupe
…Résultats
Page 43
Figure 18 : Degré d’infestation des différents tissus
Le pourcentage des individus parasités avec un nombre de larve supérieur à 5 par
surface de coupe est élevé au niveau du jambon avec 39,1% contre 34,8% pour les individus
avec un nombre de larve inférieur à 5. La différence entre les deux pourcentages sur le
nombre de larve par surface de coupe montre une classification des tissus selon le degré
d’infestation. Selon l’importance de l’infestation il y a le jambon, l’échine, le filet,l’aisselle et
la langue. Le degré d’infestation des tissus est élevé avec au minimum 5 individus fortement
infestés si on ne se réfère qu’à la langue et au maximum 18 s’il s’agit du jambon.Le nombre
de carcasse pour la saisie totale est de 21. Il y a des tissus plus sensibles au développement
des larves car celles-ci se développent plus rapidement dans les muscles fortement actifs.
Sur les 21 individus fortement infestés, 15 sont de race locale dont 50% âgés de 11 et
12 mois. Ceci explique la relation entre le mode d’élevage et l’infestation de l’animal, car
avec le mode d’élevage extensif caractéristique des races locales, les animaux sont
contaminés facilement dans le milieu où il est laissé libre. Les animaux totalement infestés
sont surtout des animaux âgés car les animaux âgés ont plus de temps pour se contaminer. Ce
taux élevé de saisie totale est synonyme de pertes élevées pour les tueries ainsi que les
éleveurs.
II.4. II.4. II.4. II.4. Conclusion partielle des résultatsConclusion partielle des résultatsConclusion partielle des résultatsConclusion partielle des résultats
L’approvisionnement des 4 tueries d’Antananarivo provient principalement de la
partie Nord et Moyen Ouest de l’île. Anosizato représente un flux d’animaux plus élevé par
rapport aux 3 autres. Ces flux d’animaux dépendent de l’état sanitaire et de la capacité des
lieux. Les animaux sont en majorité de race locale et des animaux métissés âgés de 9 à 10
mois. Ceux âgés de 11 et 12 mois sont surtout des races locales.
La prévalence globale est évaluée à 10,7%. Les prévalences selon la provenance, les
tueries, l’âge d’abattage et le sexe ne présentent aucune différence significative. Dans la partie
centrale de l’île, la prévalence est très élevée. La région Boeny et Diana est une zone
d’approvisionnement favorable. La prévalence élevée dans les tueries d’Anosizato et
d’Anosipatrana ainsi que pour les animaux âgés de 11 mois est reliée à la race locale dont
…Résultats
Page 44
l’élevage est principalement en divagation. La prévalence des races locales et des races
importées ont une différence significative et les races locales sont fortement infestées.
Le jambon, le filet et l’échine sont les parties de la carcasse les plus touchées. Le
jambon avec l’échine sont les parties dont nous avons caractérisé de fortes infestations. 45,7%
des 46 animaux infestés sont destinés à la saisie totale et ce sont surtout des animaux âgés et
de race locale qui sont caractéristiques de l’élevage traditionnel en divagation.
…Discussions
Page 45
III. III. III. III. DiscussionsDiscussionsDiscussionsDiscussions
L’objectif général de ce travail est de quantifier la prévalence de la cysticercose
porcine tout en évaluant les facteurs de variation et les risques encourus par les
consommateurs de viande porcine dans la capitale. Même si les tueriessont des banques de
données intéressantes et constituent des bons indicateurs, ils sont aussi un biais sur
l’échantillonnage. Premièrement, il y a les abattages clandestins dans les milieux périurbains
sans inspection ; deuxièmement, la prévalence en élevage est beaucoup plus élevée car les
animaux amenés dans les tueries sont seulement pour le stade de vente (28) et troisièmement
les animaux ladres détectés par le langueyage sont abattus clandestinement dans les localités
et approvisionnent les marchés noirs à travers toute l’île. Ces cas ne permettent pas de
déterminer la prévalence réelle de la cysticercose selon la provenance de l’animal de plus que
les animaux apportés dans les tueries sont tous passés par le langueyage.
III.1. III.1. III.1. III.1. Les animaux abattus dans les tueriesLes animaux abattus dans les tueriesLes animaux abattus dans les tueriesLes animaux abattus dans les tueries
Les 430 échantillons recueillis sont répartis dans les 4 tueries avec une proportion
importante à Anosizato ; pour une même durée passée dans les tueries. La différence
d’approvisionnement dans ces tueries dépend en effet de la situation géographique de la tuerie
; de leur efficacité, du nombre et de l’expérience des tueries. Le nombre d’inspecteurs de
viande qui y travaillent témoigne de la grandeur de la tuerie. 3 inspecteurs travaillentà
Anosizato contre un pour chacun des 3 autres tueries. La localisation de la tuerie d’Anosizato
fait de lui un carrefour important dans le transit de porc du Moyen Ouest vers la capitale.
L’étude accentue sur l’état des phénotypes porcins de Madagascar. La race locale est
la plus nombreuse(30)mais on constate une nette amélioration pour des raisons économiques
de la part des éleveurs. Les Animaux métissés constituent 35% de la population d’étude. Le
problème avec les animaux améliorés c’est que les acheteurs préfèrent les carcasses
muscléespar rapport aux gras quisont un cas plus fréquent chez les races importées(29).
L’âge d’abattage est un paramètre d’élevage qui dépend du choix de l’éleveur. 53%
des races locales sont abattues à 10mois pour avoir un poids optimum à l’abattage
contrairement aux races améliorées dont 49% sont abattus à 9 mois d’âge pour limiter le gras
dans la carasse.
Le pourcentage de femelle amené à l’abattage(63%) confirme l’importance du mâle
dans la dissémination du progrès génétique. Chez les animaux métissés et les races
…Discussions
Page 46
améliorées, le pourcentage de mâle est seulement de 39% car les animaux sont préservés pour
les montes ou le collecte de semences(30).
III.2. III.2. III.2. III.2. Approvisionnement en viande de porc et les risques dans la capitaleApprovisionnement en viande de porc et les risques dans la capitaleApprovisionnement en viande de porc et les risques dans la capitaleApprovisionnement en viande de porc et les risques dans la capitale
La capitale s’approvisionne en viande dans les 4 tueries ; ces viandes sont garanties
sur le plan sanitaire et l’approvisionnement est ininterrompu.La partie Nord, Moyen Ouest et
centrale de l’île approvisionnent principalement la capitale. Ces zones regroupent les effectifs
de porc les plus élevés de l’île (28). Bealanana situé dans la région Sofia alimente les 3 tueries
d’Anosizato, d’Ankadindratombo et d’Anosipatrana. Les collecteurs s’intéressent beaucoup à
cette zone même si l’élevage porcin ne représente qu’un pourcentage faible par rapport au
cheptel national 1,7% (40). Elle présente une bonne potentialité avec des prix de vente assez
bas ;or c’est une zone réputée à haut risque surtout avec l’état de la PPA dans cette partie de
l’île (40). La partie Moyenne Ouest approvisionne les tueries d’Ampasika principalement et
d’Ankadindratombo.
La différence de la prévalence n’est pas significative statistiquement selon les régions
à cause du nombre d’animaux abattus qui est très variable de 2 à 68. Pour certaines
provenances il n’y avait que 3 à 4 animaux abattus.
Les inspecteurs d’Anosizato estiment la partie de Fianarantsoa comme une zone rouge
pour l’approvisionnement. En effet les porcs provenant de Fianarantsoa viennent des milieux
ruraux dans les alentours de Fianarantsoa ville. Les porcs de ce dernier sont abattus
directement dans les tueries municipales pour une prévalence de 2,68%(9). Les milieux
ruraux sont des zones à haut risque pour la cysticercose porcine car tous les facteurs y sont
réunis et surtout que ces communautés sont pauvres (3).Par contre Bealanana malgré sa
mauvaise réputation face à la persistance de diverses maladies affiche une prévalence
moyenne de 10%.
Tsiroanomandidy affiche un risque élevé avec une prévalence de 16%. Celle-ci est
fortement élevée par rapport à celle énoncée par Rakotoarison en 2008 avec 8,5%.Elle en est
de même pour Ambalavao avec 5,5% et 20% au cours de l’étude (9).
Toutes ces viandes sont écoulées sur le marché de la capitale : Anosibe, Isotry, 67ha,
Analakely, et Andravoahangy. Antananarivo est un lieu de transit des porcs (7). Elle risque
d’héberger le parasite et ainsi de perpétuer la cysticercose. Au cours l’étude nous n’avons
rencontré d’animaux provenant des élevages semi-industrielsdans le milieu périurbaine
d’Antananarivo car soit i) ces animaux sont abattus dans les tueries communales, soit ii) les
…Discussions
Page 47
productions en provenance des différentes zones de Madagascar arrivent dans la capitale si on
tient compte de la période de collecte de données (Novembre- Décembre- Janvier). L’abattage
des porcs d’Antananarivo a une variation mensuelle significative (28).
Pour envisager l’établissement d’une filière porcine indemne de cysticercose ou pour
une installation économique viable et bénéfique pour tous les acteurs, il y à la partie
d’Antsirabe et Mampikony assez similaire aux résultats de Rasamoelinaet alen 2013 à Itasy et
à Vakinankaratra(28).
III.3. III.3. III.3. III.3. La prévalence de la cysticercoseLa prévalence de la cysticercoseLa prévalence de la cysticercoseLa prévalence de la cysticercose
L’étude a montré une prévalence de 10,7% sur une population de 430 individus. Cette
prévalence est jugée élevée surtout avec la méthode employée : parl’inspection post mortem.
De plus l’OIE affirme que l’inspection de viande ne détecte que 15 à 50% des animaux
infestés (41). Pour analyser et interpréter les résultats nous avons regroupé les animaux
suivant les paramètres : tueries, provenances, sexe ainsi que les paramètres en relation étroite
avec l’élevage, l’âge et la race.
Les animaux abattus ont tous été testés au langueyage dans les marchés avant l’achat.
Malgré cela l’inspection post mortem a permis de décelerun taux d’infestation de 10,7%.La
sensibilité du langueyage (70% pour les porcs fortement infestés et 20% pour ceux faiblement
infestés) (13) sous-estime l’importance de la parasitose et les fraudes par l’épinglage (10). Le
langueyage constitue néanmoins une bonne indication du taux de prévalence minimum de la
cysticercose porcine.
Le résultat obtenu ici est similaire à celle de Rabemanantsoa 11,4% sur 960 porcs à
Ambatolampyen 2002 (3)et de Rafanantenantsoa 10,9% sur 798 porcs à Fandriana en 2013
(4). Elle est supérieure à la prévalence trouvée par Rasamoelina à Anosizato et
Ankadindratombo 4,2% sur 44001 porcs pour une étude de 8 mois en 2013 (28).Au
Cameroun des résultats porches ont été trouvé sur une population de 441 porcs par le
langueyage 15,4% et par l’inspection de viande sur 51 porcs 11,76% (1).
La prévalence dans les tueries, selon le sexe et la provenance n’a pas montré de
différence significative. Dans ces tueries, nous pouvons noter le cas d’Anosipatrana avec ces
problèmes de fournisseur dont il faut se méfier fortement. La majorité des animaux est de race
locale, qui est reliée à une prévalence élevée (16,18%). Sur le plan génétique, face à une
prévalence un peu élevé des femelles il faut prendre en compte la transmission intra utérine
dans la gestion des foyers d’infestation (10). Les verrats sont plus sensibles à la cysticercose
…Discussions
Page 48
que les truies(10), ceci explique la prévalence élevée des mâles même s’il ne compte que
37,9% de la population d’étude.
Sur la provenance il est nécessaire de voir l’hygiène de vie des éleveurs, de la
population locale et des animaux avec le mode d’élevage pour identifier les causes de la
persistance et de l’importance de la parasitose dans la localité (2). La question saisonnière est
aussi à prendre en compte. Les localités trouvées ici ont une certaine abondance en eau
surtout durant la saison de pluie alors que ces eaux qui ruissellent pour la fertilisation des
champs se mélangent avec les fèces contenant les œufs de Taenia(28).
III.4. III.4. III.4. III.4. MMMMode d’élevage et importance de la cysticercose porcineode d’élevage et importance de la cysticercose porcineode d’élevage et importance de la cysticercose porcineode d’élevage et importance de la cysticercose porcine
L’effet de l’âge et de la race sur la prévalence de la cysticercose nous informent sur
l’importance de l’élevage sur cette parasitose.
Nous constatons une différence significative surtout pour la race locale et la race Large
white. La race locale est associée à une rusticité qui est adaptée au contexte de l’élevage en
divagation à Madagascar. 33% des exploitations possèdent 1 à 5 têtes ; l’élevage est de type
familial et extensif ou semi-extenssif(42). Une prévalence élevée est associée au mode
d’élevage etaux conditions d’élevage, aux moyens des éleveurs et à ces habitudes (pratique
d’hygiène) (2). L’étude de Rasamoelina et alen 2013 atteste aussi l’effet de cette race locale
sur la prévalence de la cysticercose, en effet ces résultats indiquent que 95% de individus
infestés (n=44 001) étaient de race locale (28).
La race Large white ne dispose pas d’une bonne rusticité ce qui explique sa fragilité.
Les éleveurs n’investissent pas dans ce type de génétique avant d’être sûr d’en avoir les
moyens pour élever l’animal. Ces races et ce mode d’élevage se localisent surtout dans la
partie centrale de Madagascar. Chez la race Landrace, la prévalence élevée s’explique par la
forte sensibilité de l’animal face à son environnement et ces fortes exigences sur la conduite
d’élevage. Cette particularité génétique les rend plus sensible à la cysticercose même plus que
les races indigènes (10).
Les animaux âgés sont plus touchés même si la différence n’est pas significative car la
prévalence augmente avec l’âge d’abattage de l’animal. Plus les animaux sont âgés, plus les
cysticerques se développent dans les muscles et ceci à partir de la 3èmemois après l’infestation.
(10). L’âge de réceptivité des animaux est vers 8 à 7 mois (10); et ceci peut expliquer la forte
prévalence des individus à 9 mois d’âge et ceux à 11 mois d’âge vu que le développement des
cysticerques dure 3 mois (14). Généralement les porcs de 11 à 12 mois d’âge d’abattage sont
…Discussions
Page 49
associés à un élevage de type extensif à majorité de race locale. Assana et alont aussi trouvé
que la prévalence de la parasitose chez les adultes s’élève à 30,4% contre 3,6% pour les
jeunes sur une population de 51 porcs (1). Les animaux âgés sont tout le temps en relation
avec un milieu susceptible de l’infester. En plus, pour la cysticercose, les symptômes
extérieurs sont peu visibles facilitant ainsi son développement et sa persistance.Il faut aussi
noter que la performance de l’animale ainsi que sa survie sont menacées dépendamment de la
quantité de matière fécale ingéréepar le porc, c’est-à-dire en fonction du degré d’infestation
de l’animal.
Les facteurs de risque majeur en relation avec l’élevage sont :
− L’accès direct de l’animal à l’environnement : infestation dans les pâtures(2),
− L’accès de l’animal aux fèces humains (43),
− L’alimentation des animaux par les ordures ou déchet ménager : un cas très fréquent
surtout pour les jeunes animaux(2).
III.5. III.5. III.5. III.5. Importance et Importance et Importance et Importance et impact sur la santé publique des consommateurs dansimpact sur la santé publique des consommateurs dansimpact sur la santé publique des consommateurs dansimpact sur la santé publique des consommateurs dans la la la la
capitalecapitalecapitalecapitale
A travers l’identification des tissus infestés, nous pouvons avoir une idée des risques
encourus par les consommateurs de la capitale ainsi que les pertes économiques subies par
l’éleveur. Sur les 46 infestations, le filet, le jambon et les muscles de l’épaule ou échine ont
été les plus touchés. Ces morceaux sont les plus appréciés des consommateurs. La durée de
cuisson n’est pas convenable pour éliminer les larves. Le taux d’infestation élevé de ces tissus
est le résultat des fortes activités de ces muscles synonyme d’une forte irrigation sanguine sur
ces parties de l’animal(10).
L’infestation de ces organes est plus prononcée chez les porcs de race locale jusqu’à
61% dont nous pouvons mettre en relation avec l’activité coureur de l’animal. Les études de
Rabemanantsoa en 2002 montre aussi un pourcentage élevé pour ces 3 tissus dont : la cuisse :
64,5%, muscle de l’épaule : 90%, muscle intercostaux : 80,9% sur 101 individus infestés (3);
des résultats que l’OIE confirme aussi (41).
L’homme est à la fois l’hôte intermédiaire et l’hôte définitif, mais la neurocysticercose
de l’homme est un stade de cul de sac pour l’évolution du parasite. Les carcasses infestées
peuvent échapper facilement à la vigilance de l’inspecteur et les viandes infestées sont mises
en circulation sur le marché. Ce fait est aussi remarqué par Rabemanantsoa à Ambatolampy
en 2002(3). Les viandes infestées sont vendues à très bas prix auprès des gargotes sur les
…Discussions
Page 50
alentours pour éviter des longs trajets à une viande ladre ; ou sont directement transformées en
saucisse.
Sur les 46 infestés, le taux de saisie totale est de 45,7%. Ce pourcentage est supérieur à
celui trouvé auprès de la DSV sur les rapports des inspecteurs vétérinaires au cours de l’année
2010 (31). Les saisies totales rapportées par les agents sanitaires concernent les saisies
inscrites dans les cadres administratifs légaux, mais la saisie est obsolète sur le terrain. Ces
viandes sont des risques potentiellement dangereux pour la population. Ils sont intraitables et
présentent des risques sur la santé publique et perpétuent aussi la parasitose chez le porc. Un
homme infesté élimine 30.000 à 50.000 œufs par jour alors que ces derniers peuvent survivre
pendant plusieurs mois voir année (23). Le risque de développer une cysticercose chez
l’homme est d’autant plus élevé car il y a l’auto-infestation.
Le développement de cette maladie et l’état des risques dépendent des conditions
socioéconomiques de la localité (23). Pour le cas d’Antananarivo, la relation homme porc
avec le péril fécale constituent un risque important surtout dans les quartiers pauvres et les
zones d’élevage même si la consommation de viande est quasi inexistante.
III.6. III.6. III.6. III.6. DDDDécisions après inspectionécisions après inspectionécisions après inspectionécisions après inspection
Les décisions après l’inspection concernent surtout le travail des inspecteurs
vétérinaires, il fait appliquer la loi dans les tueries. Le problème c’est que très peu applique la
saisie totale et à la place, ils n’estampillent pas la viande(4). Il fait quand même une contre
inspection régulière sur les étales de boucher. Même si le rôle de l’inspecteur de viandedans la
rupture du cycle du parasite est primordial, les moyens et les pouvoirs mis à sa disposition
l’en empêchent vu qu’il existe toujours de marché de viande insalubre. Il y a aussi les
menaces d’atteinte à la sécurité de l’inspecteur.
En effet, si la population ne sous-estime pas cette parasitose et se rend compte des
dangers sur l’achat et la vente de viande ladre, la situation en sera autrement dans l’île. La
saisie totale avec destruction est impossible au lieu de cela la viande est découpée en plusieurs
morceaux et cachée dans des sacs (gony) pour être commercialisée. Le traitement de ces
viandes est laissé à la guise des consommateurs.
Dans le commerce des viandes ladres, ils sont achetés à moitié prix dans les tueries. Il
y a toujours un individu qui attend la fin de l’abattage pour acheter ces viandes infestées dans
les tueries.
…Discussions
Page 51
III.7. III.7. III.7. III.7. Conclusion partielle de la discussionConclusion partielle de la discussionConclusion partielle de la discussionConclusion partielle de la discussion
Cette étude a confirmé que Madagascar est un pays très touché par la cysticercose
porcine. Les zones fournissant la majorité des porcs à abattre dans les 4 tueries
d’Antananarivo sont la partie Nord et le moyen Ouest. Par contre certaines zones telles que le
moyen Ouest ainsi que les hauts plateaux dans l’ex province de Fianarantsoa ont un taux
d’infestation très élevé même si les différences ne sont pas significatives selon les
provenances. La race avec l’âge d’abattage influence la prévalence de la parasitose. Ces
paramètres d’élevage nous renseignent que les élevages de type extensifs traditionnels à
dominance de race locale ont un taux d’infestation très élevé contrairement aux élevages en
claustration à dominance de races améliorées. La cysticercose est une parasitose dangereuse
causant de graves pertes aux divers acteurs de la filière porcine. En effet la capitale est sous
risque permanent face à la gravité de cette zoonose.
Les objectifs émis pour cette étude ont été plus ou moins atteints. Ceci malgré la rareté
des ouvrages nationaux sur le thème ainsi que l’approche assez délicate dans les tueries. La
cysticercose porcine étant considérée comme le principal problème des tueries porcines ; elle
entraîne des pertes économiques considérables. A ce propos nous avons pu constater quelques
infractions. Une population d’étude plus nombreuse suivant les provenances peut très bien
améliorer les résultats de quelques tests statistiques mais ceci dépendrait toujours de
l’approvisionnement des tueries. Pour compléter cette étude, il faut approfondir dans l’étude
descriptive de l’élevage porcine dans les périphéries d’Antananarivo face aux facteurs de
risques de la cysticercose porcine vu la prévalence élevée dans les 4 tueries.
…Suggestions et améliorations
Page 52
PARTIE III PARTIE III PARTIE III PARTIE III Suggestions et amélioration dans la lutte contre la Suggestions et amélioration dans la lutte contre la Suggestions et amélioration dans la lutte contre la Suggestions et amélioration dans la lutte contre la
cysticercose porcinecysticercose porcinecysticercose porcinecysticercose porcine
La prévalence de la cysticercose dans la grande île est très élevée tant pour la
cysticercose porcine qu’humaine respectivement 10,7% durant l’étude et 7 à 21% pour la
séroprévalence. Il faut insister sur la prophylaxie car le traitement chez le porc nécessite
l’installation d’un système de diagnostic systématique convenable et facile à la disposition des
éleveurs à part le langueyage.
Pour diminuer les risques dans la transmission de la maladie tant pour l’homme que
pour l’animal ainsi que pour l’éradiquer, il est nécessaire d’agir à travers les différents acteurs
tels que l’éleveur, les collecteurs et les personnels des tueries, les responsables étatiques et
sanitaires au sein du ministère, les consommateurs.
I. I. I. I. Au niveau des Au niveau des Au niveau des Au niveau des éleveuréleveuréleveuréleveurssss
L’amélioration de la conduite d’élevage est importante, une amélioration qui va passer
par l’abandon de la divagation libre des porcs. Cette pratique est même interdite par la loi
selon un arrêté interministériel n° 2082/00 du 08-03-00.Il ne s’agit pas d’une décision
objective mais subjective selon le contexte local des éleveurs. Il y a donc un besoin primordial
d’effectuer des études prospectives spécifiquement détaillées dans les localités qui s’adonnent
encore à cette pratique pour voir les problématiques et ainsi proposer des solutions
parfaitement adéquates aux contextes locaux.
Une amélioration par l’utilisation des animauxmétis qui montrent de bonnes et
meilleures performances avec plus de rusticité et d’adaptation. Ceci dépend des moyens de
l’éleveur et de son objectif : si l’élevage est juste une activité complémentaire ou vivrière.
Pour se faire il faut installer des géniteurs dans ces zones en prenant des précautions sur
l’hygiène afin d’éviter les infestations.
Une amélioration au niveau de l’alimentation en complémentant surtout les composés
minéraux et vitaminiques dont l’insuffisance provoque le Pica. C’est un trouble du
comportement alimentaire où l’animal va ingérer des aliments impropres à la consommation.
Il faut donc bannir les déchets ménagers ou au minimum les cuire avant administration.
Il est nécessaire de garder les animaux âgés comme les truies en reproduction dans des
milieux salubres. L’éleveur doit poursuivre une formation sur la gestion économique de son
exploitation pour l’aider dans le choix de l’âge d’abattage afin que son activité soit viable. Il
…Suggestions et améliorations
Page 53
faut veiller à ce que l’éleveur n’attend pas trop longtemps avant l’abattage. Les petits doivent
être bien suivi, entretenus et si enfermés il faut bien veiller à la charge du local d’élevage.
L’hygiène de l’éleveur est aussi primordiale dans une exploitation porcine. Il faut
construire des latrines, faire des traitements du taeniasis et faire un langueyage systématique.
II. II. II. II. Au niveau desAu niveau desAu niveau desAu niveau des rerereresponsables sponsables sponsables sponsables au sein du ministère de l’élevageau sein du ministère de l’élevageau sein du ministère de l’élevageau sein du ministère de l’élevage
− Les truies doivent être diagnostiquées par des tests abordables et faciles à effectuer
afin d’éviter la transmission intra utérine de la cysticercose
− Le profil d’un inspecteur de viande doit être : un homme strict, ponctuel, sans
tolérance vis-à-vis de son travail, intègre et conscient de l’importance de son travail
− Seul l’inspecteur de viande avec son équipe a le droit de faire des incisions car les
bourreaux qui le font épingle un par un les cysticerques avant que l’inspecteur de
viande arrive pour faire le diagnostic
− L’inspecteur de viande a besoin de plus d’équipe compétent car les manques de
vigilance facilitent les fraudes.
− Seuls les inspecteurs de viande peuvent toucher et prendre les décisions y afférant à
une viande déclarée infestée.
− L’état doit faire une campagne de sensibilisation auprès de tous les acteurs de la filière
sur les dangers de la cysticercose porcine ainsi que ces impacts sur la santé publique.
− Dans les tueries, il faut un enregistrement systématique des données d’abattage pour
que l’on puisse obtenir des informations actualisées sur la progression de la parasitose.
− L’état a besoin d’installer un système permettant de vérifier tous les antécédents du
porc soit la traçabilité de la viande vendue aux consommateurs et ceci permettra d’agir
efficacement contre la maladie dans les zones fortement infestées.
III. III. III. III. Au niveau dAu niveau dAu niveau dAu niveau des collecteurs et es collecteurs et es collecteurs et es collecteurs et ddddes personnels es personnels es personnels es personnels des tueriesdes tueriesdes tueriesdes tueries
− Les collecteurs doivent continuer à faire le langueyage des porcs avant l’achat mais
avec plus d’attention. Les animaux positifs au langueyage doivent êtreabattus et
détruits.
− Le choix des porcs ne doit pas se poser juste sur le poids mais aussi l’état de santé de
l’animal, la race et la provenance de l’animal (exemple : animaux de race locale dont
la région de provenance a une prévalence très élevée), l’âge de l’animal (il faut une
inspection plus minutieuse au niveau de la langue et de l’état général pour les animaux
âgés) ; les collecteurs doivent aussi connaître l’éleveur et son mode d’élevage.
…Suggestions et améliorations
Page 54
− Dans les tueries, il faut un maximum d’hygiène que ce soit pour le hangar de parcage
des porcs soit pour l’aire d’abattage et d’éviscération, il faut respecter le système de la
marche en avant.
− Pour alléger et faciliter le travail de l’inspecteur, il faut bien distinguer les organes
(viscères) propre à chaque animal pour qu’il n’y ait pas de confusion.
− Les abattages matinaux (vers 2h) doivent être interdits car les cysticerques des
carcasses infestées sont épinglés par les bourreaux durant la nuit avant que
l’inspecteur n’arrive à l’aube.
IV. IV. IV. IV. Au niveau dAu niveau dAu niveau dAu niveau des consommateurses consommateurses consommateurses consommateurs
− Les consommateurs doivent faire un déparasitage systématique contre le Taeniasis.
− Une précaution est nécessaire à travers les modes de cuisson de la viande de porc
surtout pour les saucisses, faire attention aux charcuteries sans étiquettes qui circulent
dans la ville
− Il faut insister dans les campagnes de sensibilisation sur les habitudes hygiéniques et
l’aménagement de latrine par foyer.
− Il ne faut acheter que les viandes de porc estampillées et de préférence les
consommateurs doivent se fixer un boucher pour s’assurer de la garantie de la viande
et aussi de pouvoir réclamer facilement en cas de problème.
…Conclusion
Page 55
ConclusionConclusionConclusionConclusion
Au terme de cette étude, nous avons pu évaluer à 10,7% la prévalence de la
cysticercose porcine dans les 4 tueries d’Antananarivo : d’Ankadindratombo, d’Ampasika,
d’Anosipatrana et d’Anosizato.
Cette étude a permis :
• De mettre en évidence l’importance des risques pour les consommateurs face
àcecomplexe parasitaire dans la capitale
• D’avoir une idée des zones potentiellement dangereuses sur la persistance de cette
zoonose suivant la provenance de ces animaux
• De mettre en évidence les différences de réceptivité de la maladie pour l’animal par
rapport à la race et l’âge d’abattage des porcs qui sont des paramètres en relation avec
l’élevage.
• De constaterque l’inspection de viande fait face à de nombreuses contraintes pour
briser le cycle du parasite et de constater qu’elle n’est pas suffisante pour voir la
situation réelle de la cysticercose porcine.
Les hypothèses énoncées concernant la provenance des animaux à abattre, les effets de
la race et de l’âge d’abattage sur le taux d’infestation, la distinction des parties infestées de la
viande à partir de l’inspection de viande et la caractérisation du degré d’importance de la
cysticercose dans certaines partie de l’île ; ont été confirmées. Les hypothèses concernant la
réceptivité suivant le sexe et l’importance de l’inspection de viande dans la détermination de
l’importance réelle de la cysticercose ont été infirmées.
La présence de cette maladie à Madagascar s’explique par les pratiques d’élevage non
appropriées ; principalement la divagation de porc de race locale combinéeavec une très
mauvaise hygiène de vie de la population par défécation libre.
Antananarivo avec son rythme de développement actuel, l’urbanisation etla croissance
démographique rapide, verra très certainement cette maladie comme une catastrophe majeure
sur l’économie et sur la santé publique dans les années à venir si des mesures ne sont pas
prises et des procédés améliorés. En tout cas, tous les acteurs de la filière porcine sont
concernés face à l’application d’une méthode de lutte efficace se basant sur la prophylaxie et
une méthode de diagnostic ante-mortem adaptée au contexte malgache.
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measure relating to public health on the control of taeniosis/cysticercosis in man and animals.
UE, Directorate-General, Health And Consumer Protection, 31 p.
44. Direction des services vétérinaires, 2015. Recensement national de 2005 à 2010.
45. DICTIONARY MOSBY'S, 1994. Medical, Nursing and Allied Health fourth edition.
Webbographies:
39. www.itl.nist.gov, HES Handbook Engineering Statistics, 2015. Consulté le 18 Mai 2015.
32. www.raoelinabruno.wordpress.com, RAOELINA B., Décembre 2012. Référence de
l'élevage. Consulté le 18 Mai 2015.
… Annexes
[i]
ANNEXESANNEXESANNEXESANNEXES
Annexe I : Répartition temporelle des descentes sur terrain
Ankadindratombo (17jr) Anosipatrana (17jr) Anosizato (17jr) Ampasika (17jr)
10 Novembre à 29
Novembre 2014
24 Novembre à 13
Décembre 2014
15 Décembre à 10 Janvier
2015
12 Janvier à 28 Janvier
2015
Source : Auteur, 2015
Annexe II : Questionnaire utilisé dans les tueries et saisie dans le logiciel Epiinfo 7
QUESTIONNAIRE PREVALENCE DE LA
CYSTICERCOSE
INFORMATIONS ADMINISTRATIVES
Provenance:
Région:
Tuerie:
INFORMATION SUR L'ANIMAL
Sexe:
Race:
Age:
DIAGNOSTIC DE LA CYSTICERCOSE
Négatif
Positif
Les tissus infestés jambon échine Filet langue aisselle
… Annexes
[ii]
Annexe III : Tableau de la répartition selon la provenance avec la prévalence
provenance nombre POSITIF prévalence/prov IC95%
Fianarantsoa 8 2 0,25 3,19% 65,09%
Ambalavao 5 1 0,20 0,51% 71,64%
Ambanja 5 1 0,20 0,51% 71,64%
Mandritsara 18 3 0,17 3,58% 41,42%
Ambositra 12 2 0,17 2,09% 48,41%
Faratsiho 12 2 0,17 2,09% 48,41%
Tsiroanomandidy 32 5 0,16 5,28% 32,79%
Amovombe Androy 7 1 0,14 0,36% 57,87%
Ambilobe 48 6 0,13 4,73% 25,25%
Befandriana 8 1 0,13 0,32% 52,65%
Ambohimahasoa 25 3 0,12 4,73% 25,25%
Bealanana 68 7 0,10 4,24% 20,07%
Ankadinondry 50 5 0,10 3,33% 21,81%
Soavinandrina Mahasolo 10 1 0,10 0,25% 44,50%
Antsohihy 22 2 0,09 1,12% 29,16%
Antsirabe 28 2 0,07 0,88% 23,50%
Mampikony 30 2 0,07 0,82% 22,07%
Ampitatafika 7 0 0,00 0,00% 40,96%
Majunga 7 0 0,00 0,00% 40,96%
Belo sur Tsiribihina 6 0 0,00 0,00% 45,93%
Maevatanana 6 0 0,00 0,00% 45,93%
Imertsiatosika 4 0 0,00 0,00% 60,24%
Marovoay 4 0 0,00 0,00% 60,24%
Betroka 3 0 0,00 0,00% 70,76%
Atsimondrano et Alasora 5 0 0,00 0,00% 52,18%
Source : Auteur, 2015
Annexe IV : Tableau de la répartition selon les tueries avec la prévalence de la cysticercose
Tueries Nombre POSITIF prévalence/Ab IC 95%
Ampasika 99 10 10,10% 4,95% 17,79%
Ankadindratombo 90 8 8,89% 3,92% 16,77%
Anosipatrana 97 11 11,34% 5,80% 19,39%
Anosizato 144 17 11,81% 7,03% 18,23%
430 46
Source : Auteur, 2015
… Annexes
[iii]
Annexe V : Tableau de la répartition selon les races avec la prévalence de la cysticercose
Race nombre POSITIF prévalence/Rc IC95%
RL 173 28 16,18% 11,03% 22,54%
AM 148 12 8,11% 4,26% 13,73%
LW 83 3 3,61% 0,75% 10,20%
L 26 3 11,54% 2,45% 30,15%
TOTAL 430 46
Source : Auteur, 2015
Annexe VI : Tableau de la répartition selon le sexe et la prévalence de la cysticercose
SEXE nombre négatif POSITIF prévalence/Sx IC 95%
M 163 146 17 10,43% 6,19% 16,17%
F 267 238 29 10,86% 7,40% 15,23%
TOTAL 430 384 46
Source : Auteur, 2015
Annexe VII : Tableau de la répartition selon l’âge d’abattage et la prévalence de la cysticercose
Age nombre POSITIF prévalence/ag IC 95%
9 141 15 10,64% 6,08% 16,94%
10 231 23 9,96% 6,42% 14,56%
11 45 7 15,56% 6,49% 29,46%
12 13 1 7,69% 0,19% 36,03%
430 46
Source : Auteur, 2015
Annexe VIII : L’infestation des tissus selon la provenance
Provenance Positif Jambon Echine Aisselle Langue Filet
Ambositra 2 1 2 1 1 2
Ambovombe Androy 1 1 1 1 1 1
Tsiroanomandidy 5 3 4 3 2 3
Ambanja 1 1 1
Ambilobe 6 5 2 3 3
Ambalavao 1 1 1 1
Ambohimahasoa 3 3 1 2 1 2
Fianarantsoa 2 1 1 1
Ankadinondry 5 3 1 2 2 4
Soavinandrina Mahasolo 1 1
Antsohihy 2 2 1 1 1
Befandriana 1 1 1
Behalalana 7 7 6 6 5 7
Mampikony 2 2 2 1 1 2
Mandritsara 3 3 1 2 1
… Annexes
[iv]
Antsirabe 2 2 2 1 2
Faratsiho 2 1 1 2
46 34 27 23 16 34
Source : Auteur, 2015
Annexe IX : Tableau de l’évolution du cheptel national
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
ANALAMANGA 157 765 168 650 174 290 180 110 189 020 194 750 170 000 173 500
ITASY 89 873 95 050 97 680 100 180 103 260 105 800 68 000 68 500
BONGOLAVA 89 873 95 050 97 680 100 180 103 260 105 800 50 000 53 000
VAKINANKARATRA 188 199 199 780 204 090 208 670 216 190 220 600 175 000 162 700
AMORON'I MANIA 114 212 119 850 122 410 124 950 129 550 132 100 170 000 161 000
DIANA 19 958 12 050 12 560 12 950 12 490 12 940 80 000 84 000
SAVA 23 997 16 850 17 410 18 050 17 510 18 100 60 000 73 500
MATSIATRA
AMBONY 112 305 114 570 116 880 119 250 121 660 124 000 92 000 94 500
VATOVAVY
FITOVINANY 83 157 87 030 88 130 89 150 90 850 91 900 85 000 91 500
ATSIMO
ATSINANANA 23 904 23 210 22 530 21 880 21 230 20 560 93 500 90 000
BOENI 23 031 24 000 24 510 25 030 25 060 25 850 21 360 24 900
SOFIA 49 487 50 830 51 910 53 020 53 100 54 490 113 000 102 500
BETSIBOKA 48 388 57 100 63 410 70 050 71 530 79 860 70 700 72 000
ATSINANANA 51 670 51 810 51 910 52 040 52 100 52 200 29 520 32 430
ANALANJOROFO 7 917 7 940 7 960 7 980 8 000 8 020 18 500 22 500
ANDROY 7 836 7 280 7 420 7 800 7 030 7 280 14 000 13 800
ANOSY 35 164 32 090 32 740 33 160 31 900 32 400 10 000 12 000
IHOROMBE 5 170 5 340 5 450 5 570 5 710 5 800 5 900 5 950
ATSIMO ANDREFANA 59 280 59 410 59 570 59 690 59 700 59 840 54 800 63 800
MELAKY 4 939 5 070 5 170 5 300 5 310 5 440 4 200 3 600
MENABE 31 132 31 220 31 270 31 350 31 370 31 400 82 500 96 500
ALAOTRA MANGORO 17 017 17 800 17 890 18 000 18 200 18 300 8 000 16 000
Source : recensement de 2005 à 2012, DSV
… Annexes
[v]
Annexe X : Tableau des abattages dans les 4 tueries Anosipatrana Anosizato Ankadindratombo Ampasika
Abattus
cas de cysticercos
e13
Abattus
cas de cysticercos
e14
Abattus
cas de cysticercos
e15
Abattus
cas de cysticerc
ose
Décembre
1058 8 3475 18 900 25 340
Janvier 983 3644 814 324
Février 1057 3642 506 160
Mars 985 2305 646 194
Avril 1292 7 2435 12 811 30 250
Mai 1365 8 2423 10 530 194
Juin 1288 7 2434 11 738 20 218
Juillet 1392 8 2475 9 555 38 165
Août 1207 5 2382 7 547 18 205 4
Septembre
1336 6 2356 6 513 15 312 4
Octobre 1125 4 2364 5 494 25 298 6
Novembre
1384 2247 7 738 26 364
moyenne
1206 6,63 2681,83
9,44 649,33 24,63 252 4,67
Source : Direction interrégionale de l’élevage Analamanga, 2004
13 Nombre de saisie totale due à la cysticercose 14 Nombre de saisie totale due à la cysticercose 15 Ankadindratombo avec 4 autres tueries
… Annexes
[vi]
Annexe XI : Tableau des donnés d’inspection au niveau nationale en 2012
Source : rapport de la Direction des Services Vétérinaires(31)
Annexe XII : Tableau du degré d’infestation des différents tissus
Source : Auteur, 2015
INSPECTE SAISIE TOTALE SAISIE PARTIELLE CARCASSE CŒUR POUMON FOIE TETE LANGUE
Janvier 11095 6 7 6 1
Février 11876 18 5 5 0
Mars 10702 5 3 3 0
Avril 12343 30 0 0 0
Mai 12312 28 18 0 18 0
Juin 11595 30 11 0 4 1 6 0
Juillet 11886 37 21 3 10 1 7
Août 10780 3 5 1 1 1 2
Septembre 12328 1 4 0 1 2 1
Octobre 11123 190 40 2 14 8 16
Novembre 10541 5 22 2 4 1 15
Décembre 16076 10 15 7 4 4
142657 363 151 29 34 22 1 19 46
tissu infesté Jambon échine Aisselle langue filet
nombre des larves larve
≤5
larve >
5
larve
≤5
larve >
5
larve
≤5
larve >
5
larve
≤5
larve >
5
larve
≤5
larve >
5
nombre de lésion 16 18 14 13 15 8 10 5 19 15
Pourcentage sur les
tissus infestés 47,1% 52,9% 51,9% 48,1% 65,2% 34,8% 62,5% 31,3% 55,9% 44,1%
Pourcentage sur les 46
Animaux parasités 34,8% 39,1% 30,4% 28,3% 32,6% 17,4% 21,7% 10,9% 41,3% 32,6%
ESSA, Département Elevage, Promotion KINGATSA 2010
Auteur : RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina
Tuteur : Pr RAKOTOZANDRINDRAINY Raphael
Thème : Prévalence de la cysticercose porcine à travers l’inspection de viande cas desgrandes tueries d’Antananarivo (Ampasika, Ankadindratombo, Anosizato, Anosipatrana)
La cysticercose porcine est une des zoonoses majeures qui affecte sévèrement les pays souscomme Madagascar. Une étude descriptive et pour évaluer la prévalence de la cysticercose porcine à travers l’inspection de viande; favorisant avec les risques potentiels pour les consommateurs. La prévaexaminés. Les différences des prévalences d’abattage de l’animal. Une différence significative a été notée (Large white : 3,61%). Sur les 46 porcs diagnostiqués, les parties de la carcasse les plus infestées sont le filet (76,09%) et le jambon (73,9%) le pourcentage des est élevée ; elle atteste la gravité de la situation de Madagascar sont des zones critiques. Les risques sont élevés pour les consommateurs d’Antananarivo une sensibilisation de tous les acteurs comme les éleveurs, les bouchers, les agents de l’inspection et les consommateurs dans le butd’améliorerledu parasite doit aussi être considérée.
Mots clés : cysticercose, inspection de viande, prév
Cysticercosis is a major zoonosis that affect severely the under developed country like Madagascar. A descriptive and prospective study was made in the four slaughprevalence of swine cysticercosis using meat inspectionfor the consumers. The prevalence found is 10.7% in 430 examined animals. There ithe prevalence according to the slaughterhouse, the origin, the sex and the age of the animal. A significant difference was found according to the race with the local race (16.18%) and the imported race (Lpositives animals the portions of the carcass that were mostly infested were the fillet (76.09%) and the ham (73.9%) the percentage of hardly infested animals was gravity of the situation in the capital and in all the country. The center and the north The risks are high for the consumers at Antanthe inspection agent, the butcher and the consumersforimportance of breeding manner in the development of the parasite.
Key words: cysticercosis, meat inspection, prevalence, slaughterhouse,
Ny voavary dia “zoonose” lehibe izay misy fihatraikany lehibe eo amin’ny tahaka an'i Madagasikara. Nanao fanadihadiana manokana izahay hamariparitana sy hahafantarana ny tahan’ny kisoa voan’ny voavary teto Antananarivo tamin’nhijerena ny antony miaraka amin’ny loza maTsy nanan-danja ny fahasamihafana hita teo amin’ireo fahatra, ny fiaviataonan’ny biby. Ny fahasamihafana tsikaritra dia araky ny firany Large white (3,61%). Teo amin’ireo kisoa 46 vita fizahana dia ny faritry ny hozape (73,9%) no tena nahitana fahavoazana ary nahitana tahany 45,7% ireo andianteo amin’ireo kisoa nisy voavary. Ny tahanydrenivohitra sy manerana ny Nosy rehetramananontanona ho an’ireo mpanjifa eto anmpandray anjara amin’ity sehatra ity:ny mpiompy, ny mpivarofanatsarana ny fisorohana ny aretina sady tsy manadino koa ny maha zavaamin’ny fivoarana sy fanatodizan’ireo katsetritra.
Teny manan-danja: voavary, fitilina hena, tahany, fahatr
ESSA, Département Elevage, Promotion KINGATSA 2010
: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina
: Pr RAKOTOZANDRINDRAINY Raphael
: Prévalence de la cysticercose porcine à travers l’inspection de viande cas desgrandes tueries d’Antananarivo (Ampasika, Ankadindratombo, Anosizato,
RESUME
La cysticercose porcine est une des zoonoses majeures qui affecte sévèrement les pays souscomme Madagascar. Une étude descriptive et prospective a été menée dans les 4 tueries de la ville d’Antananarivo
la prévalence de la cysticercose porcine à travers l’inspection de viande; les risques potentiels pour les consommateurs. La prévalence observée était de 10,7% sur 430 porcs
des prévalences ne sont pas significatives selon les tueries, la provenance, le sexe et l’âge d’abattage de l’animal. Une différence significative a été notée pour la race locale (16,18%
: 3,61%). Sur les 46 porcs diagnostiqués, les parties de la carcasse les plus infestées sont le filet (76,09%) et le jambon (73,9%) le pourcentage des viandespour la saisie totale concerne 45,7% des viandes ladres
la gravité de la situation des viandes de porc écoulée dans la capitalesont des zones critiques. Les risques sont élevés pour les consommateurs d’Antananarivo
sensibilisation de tous les acteurs comme les éleveurs, les bouchers, les agents de l’inspection et les le butd’améliorerle plan de prévention. L’importance du mode d’élevage sur le développement
cysticercose, inspection de viande, prévalence, tueries, Antananarivo
ABSTRACT
Cysticercosis is a major zoonosis that affect severely the under developed country like Madagascar. A descriptive and prospective study was made in the four slaughterhouses in the town at Antananarivo
using meat inspection, to identify the factors and finally to see the potentials risks for the consumers. The prevalence found is 10.7% in 430 examined animals. There isn’t a significant difference about the prevalence according to the slaughterhouse, the origin, the sex and the age of the animal. A significant difference was found according to the race with the local race (16.18%) and the imported race (Large whitepositives animals the portions of the carcass that were mostly infested were the fillet (76.09%) and the ham (73.9%) the percentage of hardly infested animals was 45.7% of the infested animals. The prevalence is high; it shows the
f the situation in the capital and in all the country. The center and the north of Madagascar The risks are high for the consumers at Antananarivo involve we need a sensibilization of all the actors: the breeder,
butcher and the consumersfor an amelioration of the prevention plan without forgetting the importance of breeding manner in the development of the parasite.
cysticercosis, meat inspection, prevalence, slaughterhouse, Antananarivo
FINTINA
Ny voavary dia “zoonose” lehibe izay misy fihatraikany lehibe eo amin’ny firenena antahaka an'i Madagasikara. Nanao fanadihadiana manokana izahay hamariparitana sy hahafantarana ny tahan’ny kisoa voan’ny voavary teto Antananarivo tamin’ny alalan’ny fitilina hena teny amin’ireo fahatra kisoa 4 ny tanhijerena ny antony miaraka amin’ny loza manambana ny mpanjifa. Ny tahany hita dia 10,7%
danja ny fahasamihafana hita teo amin’ireo fahatra, ny fiaviany, maha lahy sy ny maha vavy sy ny taonan’ny biby. Ny fahasamihafana tsikaritra dia araky ny firazanann’ny biby, teo amin’ireo kisoa gasy
(3,61%). Teo amin’ireo kisoa 46 vita fizahana dia ny faritry ny hoza-damosina (76,09%) sype (73,9%) no tena nahitana fahavoazana ary nahitana tahany 45,7% ireo andian-kisoa rakotry ny voavary tanteraka
Ny tahany avo hita dia manaporofo ny maha enjana ny toeosy rehetra. Ny faritra avaratra sy afovoan’I Madagasikara
na ho an’ireo mpanjifa eto an-drenivohitra io ka mila fanamafisana ny fimpandray anjara amin’ity sehatra ity:ny mpiompy, ny mpivaro-kena, ny mpitsara hena, ary ny mpanjifa mba ho fanatsarana ny fisorohana ny aretina sady tsy manadino koa ny maha zava-dehibe ny fombaf
arana sy fanatodizan’ireo katsetritra.
voavary, fitilina hena, tahany, fahatra kisoa, Antananarivo
ESSA, Département Elevage, Promotion KINGATSA 2010-2015
: Prévalence de la cysticercose porcine à travers l’inspection de viande cas des grandes tueries d’Antananarivo (Ampasika, Ankadindratombo, Anosizato,
La cysticercose porcine est une des zoonoses majeures qui affecte sévèrement les pays sous-développés prospective a été menée dans les 4 tueries de la ville d’Antananarivo
la prévalence de la cysticercose porcine à travers l’inspection de viande; et identifier les facteurs était de 10,7% sur 430 porcs
ne sont pas significatives selon les tueries, la provenance, le sexe et l’âge (16,18%) et les races importées
: 3,61%). Sur les 46 porcs diagnostiqués, les parties de la carcasse les plus infestées sont le filet (76,09%) des viandes ladres. La prévalence
la capitale. La partie centrale et nord sont des zones critiques. Les risques sont élevés pour les consommateurs d’Antananarivo et nécessitent
sensibilisation de tous les acteurs comme les éleveurs, les bouchers, les agents de l’inspection et les ’importance du mode d’élevage sur le développement
Cysticercosis is a major zoonosis that affect severely the under developed country like Madagascar. A terhouses in the town at Antananarivo to evaluate the
identify the factors and finally to see the potentials risks sn’t a significant difference about
the prevalence according to the slaughterhouse, the origin, the sex and the age of the animal. A significant difference arge white: 3.61%). On the 46
positives animals the portions of the carcass that were mostly infested were the fillet (76.09%) and the ham (73.9%) . The prevalence is high; it shows the
of Madagascar is a critical zone. anarivo involve we need a sensibilization of all the actors: the breeder,
an amelioration of the prevention plan without forgetting the
firenena an-dalam-pandrosoana tahaka an'i Madagasikara. Nanao fanadihadiana manokana izahay hamariparitana sy hahafantarana ny tahan’ny kisoa
y alalan’ny fitilina hena teny amin’ireo fahatra kisoa 4 ny tanàna sady hita dia 10,7% teo amin’ny kisoa 430.
ny, maha lahy sy ny maha vavy sy ny zanann’ny biby, teo amin’ireo kisoa gasy (16.18%) sy
damosina (76,09%) sy ny hoza-kisoa rakotry ny voavary tanteraka
enjana ny toe-draharaha eto an Ny faritra avaratra sy afovoan’I Madagasikara dia faritra mena. Loza
a io ka mila fanamafisana ny fiarovana eo anivon’ireo itsara hena, ary ny mpanjifa mba ho
dehibe ny fombafombam-piompiana eo