ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

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ECOLE SUPERIEU Mémoire de fin d’étude Mémoire de fin d’étude Mémoire de fin d’étude Mémoire de fin d’étude Sciences Agronomiqu Sciences Agronomiqu Sciences Agronomiqu Sciences Agronomiqu Présenté par : RAKO : RAKO : RAKO : RAKO PREVALENCE D PREVALENCE D PREVALENCE D PREVALENCE D TRAVERS L’IN TRAVERS L’IN TRAVERS L’IN TRAVERS L’IN GRANDES GRANDES GRANDES GRANDES (AMPASIKA, AN (AMPASIKA, AN (AMPASIKA, AN (AMPASIKA, AN Président du jury : Tuteur : Examinateurs : URE DES SCIENCES AGRO Département élevage es en vue de l’obtention du diplôme es en vue de l’obtention du diplôme es en vue de l’obtention du diplôme es en vue de l’obtention du diplôme ues et Environnementales ues et Environnementales ues et Environnementales ues et Environnementales Ingénieu Ingénieu Ingénieu Ingénieu Mention science Animale Mention science Animale Mention science Animale Mention science Animale OTOMALALA Rainiboanamanjato H OTOMALALA Rainiboanamanjato H OTOMALALA Rainiboanamanjato H OTOMALALA Rainiboanamanjato H Le 23 Juin 2015 Promotion KING DE LA CYSTICERCOSE P DE LA CYSTICERCOSE P DE LA CYSTICERCOSE P DE LA CYSTICERCOSE P NSPECTION DE VIANDE NSPECTION DE VIANDE NSPECTION DE VIANDE NSPECTION DE VIANDE TUERIES D’ANTANAN TUERIES D’ANTANAN TUERIES D’ANTANAN TUERIES D’ANTANAN NKADINDRATOMBO, A NKADINDRATOMBO, A NKADINDRATOMBO, A NKADINDRATOMBO, A ANOSIPATRANA) ANOSIPATRANA) ANOSIPATRANA) ANOSIPATRANA) Docteur RABEARIMISA RivoNirinaPhD Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Docteur RANAIVOSON Andrianasolo Docteur RANARISON Jean Docteur HANTANIRINA Herisoa Isabelle ONOMIQUES e de Master en e de Master en e de Master en e de Master en ur Agronome ur Agronome ur Agronome ur Agronome Herinirina Herinirina Herinirina Herinirina GATSA2010 à 2015 PORCINE A PORCINE A PORCINE A PORCINE A E CAS E CAS E CAS E CAS DES DES DES DES NARIVO NARIVO NARIVO NARIVO ANOSIZATO, ANOSIZATO, ANOSIZATO, ANOSIZATO, Y Raphael e

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ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en

Sciences Agronomiques et Environnementales Sciences Agronomiques et Environnementales Sciences Agronomiques et Environnementales Sciences Agronomiques et Environnementales

Présenté par : RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina

PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A

TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS

GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO

(AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO, (AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO, (AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO, (AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO,

Président du jury :

Tuteur :

Examinateurs :

ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

Département élevage

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en

Sciences Agronomiques et Environnementales Sciences Agronomiques et Environnementales Sciences Agronomiques et Environnementales Sciences Agronomiques et Environnementales –––– Ingénieur AgronomeIngénieur AgronomeIngénieur AgronomeIngénieur Agronome

Mention science AnimaleMention science AnimaleMention science AnimaleMention science Animale

: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina

Le 23 Juin 2015

Promotion KINGATSA

PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A

TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS

GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO

(AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO, (AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO, (AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO, (AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO,

ANOSIPATRANA)ANOSIPATRANA)ANOSIPATRANA)ANOSIPATRANA)

Docteur RABEARIMISA RivoNirinaPhD

Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphael

Docteur RANAIVOSON Andrianasolo

Docteur RANARISON Jean

Docteur HANTANIRINA Herisoa Isabelle

ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master en

Ingénieur AgronomeIngénieur AgronomeIngénieur AgronomeIngénieur Agronome

: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina

KINGATSA2010 à 2015

PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE A

TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS TRAVERS L’INSPECTION DE VIANDE CAS DES DES DES DES

GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO GRANDES TUERIES D’ANTANANARIVO

(AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO, (AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO, (AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO, (AMPASIKA, ANKADINDRATOMBO, ANOSIZATO,

Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphael

HANTANIRINA Herisoa Isabelle

Page 2: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

I

«««« Car c’est Dieu qui nous a formésCar c’est Dieu qui nous a formésCar c’est Dieu qui nous a formésCar c’est Dieu qui nous a formés ; il nous a créés, dans ; il nous a créés, dans ; il nous a créés, dans ; il nous a créés, dans

notre union avec Jésus Christ, pour que nous menions une vie riche notre union avec Jésus Christ, pour que nous menions une vie riche notre union avec Jésus Christ, pour que nous menions une vie riche notre union avec Jésus Christ, pour que nous menions une vie riche

en œuvres en œuvres en œuvres en œuvres bonnes, ces œuvres qu’il a préparées d’avance afin que bonnes, ces œuvres qu’il a préparées d’avance afin que bonnes, ces œuvres qu’il a préparées d’avance afin que bonnes, ces œuvres qu’il a préparées d’avance afin que

nous les pratiquions.nous les pratiquions.nous les pratiquions.nous les pratiquions. »»»»

Ephésiens 2Ephésiens 2Ephésiens 2Ephésiens 2 :10:10:10:10

Pour Mon Seigneur et sauveur Jésus Christ

Pour ma famille,

Mes frères et Sœurs

Merci pour tout

Page 3: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

II

Remerciements

Nous tenons à adresser nos plus profonds remerciements à toutes les personnes qui ont

contribuées de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire de fin d’étude.

Nous tenons à remercier particulièrement :

� Monsieur RABEARIMISA Rivo Nirina : Ph. D en alimentation, Maître de

conférence, chef du département élevage de l’école supérieur des sciences

agronomiques qui nous a fait l’honneur de présider la soutenance de ce mémoire

Malgré vos multiples responsabilités, vous n’avez eu de cesse de nous appuyer lors de

nos formations. Nous vous exprimons notre plus grand respect et nous vous témoignons notre

grande gratitude.

� Monsieur RAKOTOZANDRIDRAINY Raphael : Professeur, Médecin Diplômé

d’Etat, Microbiologiste, notre Tuteur, qui, malgré ses multiples obligations n’a

pasménagé ses efforts pour nous encadrer et nous guider tout au long de ce

mémoire.

Vous nous avez prodigué les meilleurs conseils dans l’élaboration de ce travail.

� Monsieur RANAIVOSON Andrianasolo : Docteur es Science Biologique,

Docteur Vétérinaire, Enseignant à l’ESSA

� Monsieur RANARISON Jean : Docteur en Sciences Biologiques Appliquées,

Maître de conférences, Enseignant chercheur à l’ESSA,

� Madame HANTANIRINA Herisoa Isabelle : docteur ingénieur agronome,

Maître de conférences, Enseignant chercheur à l’ESSA

Merci de nous avoir fait l’honneur de faire partie des membres du jury, nous ne

négligerons pas vos remarques et vous manifestons notre grande estime.

Nous adressons aussi nos plus sincères remerciements :

� Aux inspecteurs vétérinaires et responsables sanitaires des différents tueries

qui nous ont encadrés et dirigés lors des travaux sur terrain

� Aux personnels des tueries qui nous ont si bonnement accueillies

� Aux personnels de la DIREL Analamanga et de la DSV pour les données qu’ils

nous ont fournis

� A tous les enseignants et personnels de l’ESSA pour notre formation

Page 4: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

III

SommaireSommaireSommaireSommaire

INTRODUCTION .......................................................................................................... 1

PARTIE I Synthèse bibliographique ...................................................................... 3

I. Cysticercose porcine ..................................................................................... 3

I.1. Définition ................................................................................................... 3

I.2. Etiologie .................................................................................................... 3

I.3. Importance de la maladie ........................................................................... 4

I.4. Cycle épidémiologique et mode de transmission ...................................... 4

I.5. Epidémiologie de la cysticercose .............................................................. 5

I.6. Pathogénie ................................................................................................. 8

I.7. Lésions ....................................................................................................... 8

I.8. Diagnostic .................................................................................................. 9

I.9. Traitement ................................................................................................ 10

I.10. Prophylaxies .......................................................................................... 10

II. L’élevage porcin à Madagascar .................................................................. 11

II.1. Cheptel porcin ........................................................................................ 11

II.2. Répartition de l’effectif porcin ............................................................... 12

II.3. Races ...................................................................................................... 13

II.4. Mode d’élevage ...................................................................................... 14

II.5. Circuit de Commercialisation ................................................................ 14

II.6. Abattage de porc à Madagascar ............................................................. 15

II.7. Contraintes de la filière : ........................................................................ 19

PARTIE II Travaux sur terrain .............................................................................. 21

I. Matériels et méthodes ................................................................................. 21

I.1. Présentation de la zone d’étude ............................................................... 21

I.2. Matériels .................................................................................................. 24

Page 5: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

IV

I.3. Méthodes ................................................................................................. 25

II. Résultats ...................................................................................................... 32

II.1. Les animaux inspectés ............................................................................ 32

II.2. Prévalence de la cysticercose porcine .................................................... 35

II.3. Infestation des tissus .............................................................................. 42

II.4. Conclusion partielle des résultats ........................................................... 43

III. Discussions ................................................................................................. 45

III.1. Les animaux abattus dans les tueries .................................................... 45

III.2. Approvisionnement en viande de porc et les risques dans la capitale .. 46

III.3. La prévalence de la cysticercose ........................................................... 47

III.4. Mode d’élevage et importance de la cysticercose porcine ................... 48

III.5. Importance et impact sur la santé publique des consommateurs dans la

capitale 49

III.6. Décisions après inspection .................................................................... 50

III.7. Conclusion partielle de la discussion .................................................... 51

PARTIE III Suggestions et amélioration dans la lutte contre la cysticercose porcine

52

I. Au niveau des éleveurs ............................................................................... 52

II. Au niveau des responsables au sein du ministère de l’élevage ................... 53

III. Au niveau des collecteurs et des personnels des tueries ............................. 53

IV. Au niveau des consommateurs .................................................................... 54

Conclusion .................................................................................................................... 55

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ..................................................................... 56

ANNEXES ...................................................................................................................... i

Page 6: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

V

Liste des annexesListe des annexesListe des annexesListe des annexes

Annexe I : Répartition temporelle des descentes sur terrain ........................................... i

Annexe II : Questionnaire utilisé dans les tueries et saisie dans le logiciel Epiinfo 7 .... i

Annexe III : Tableau de la répartition selon la provenance avec la prévalence ............. ii

Annexe IV : Tableau de la répartition selon les tueries avec la prévalence de la

cysticercose ................................................................................................................................ ii

Annexe V : Tableau de la répartition selon les races avec la prévalence de la

cysticercose ............................................................................................................................... iii

Annexe VI : Tableau de la répartition selon le sexe et la prévalence de la cysticercose

................................................................................................................................................... iii

Annexe VII : Tableau de la répartition selon l’âge d’abattage et la prévalence de la

cysticercose ............................................................................................................................... iii

Annexe VIII : L’infestation des tissus selon la provenance .......................................... iii

Annexe IX : Tableau de l’évolution du cheptel national ............................................... iv

Annexe X : Tableau des abattages dans les 4 tueries ..................................................... v

Annexe XI : Tableau des donnés d’inspection au niveau nationale en 2012 ................ vi

Annexe XII : Tableau du degré d’infestation des différents tissus ............................... vi

Page 7: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

VI

Liste des tableauxListe des tableauxListe des tableauxListe des tableaux

Tableau I : Classification du Taenia Solium ................................................................... 3

Tableau II : Evolution de la prévalence de la cysticercose de 1926 à 1973 ................... 7

Tableau III : Lésions chez le porc .................................................................................. 9

Tableau IV : Répartition du cheptel de la région Analamanga .................................... 17

Tableau V : Répartition des Tueries selon les districts d’Analamanga ........................ 17

Tableau VI : Tableau matricielle des données ............................................................. 25

Tableau VII : Répartition des races des animaux en fonction de l’âge d’abattage ...... 35

Tableau VIII : Infestation des tissus de la carcasse ...................................................... 42

Page 8: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

VII

ListeListeListeListe des figuresdes figuresdes figuresdes figures

Figure 1 : Cycle biologique du Taenia solium ............................................................... 5

Figure 2 : Courbe de l’évolution du cheptel national ................................................... 11

Figure 3 : Carte de la répartition du cheptel porcin malgache ..................................... 12

Figure 4 : Effectif d’abattage porcin sur le plan national ............................................. 15

Figure 5 : Inspection et saisies dues à la cysticercose en 2012 .................................... 16

Figure 6 : Evolution des abattages de porc dans les 4 tueries en 2014 ........................ 18

Figure 7 : Résumé de la méthodologie ......................................................................... 31

Figure 8 : Répartition des animaux selon la provenance .............................................. 32

Figure 9 : Répartition des animaux selon les tueries .................................................... 33

Figure 10 : Répartition des animaux selon la race ....................................................... 33

Figure 11 : Répartition des animaux selon l’âge d’abattage ........................................ 34

Figure 12 : Prévalence de la cysticercose porcine observée ......................................... 35

Figure 13 : Prévalence selon la provenance des animaux ............................................ 36

Figure 14 : Carte des flux d’animaux et de la prévalence de la cysticercose porcine .. 38

Figure 15 : Prévalence de la cysticercose porcine selon les tueries ............................. 39

Figure 16 : Prévalence de la cysticercose porcine selon les races ................................ 40

Figure 17 : Prévalence de la cysticercose porcine selon l’âge d’abattage .................... 41

Figure 18 : Degré d’infestation des différents tissus .................................................... 43

Liste des ClichésListe des ClichésListe des ClichésListe des Clichés

Cliché 1 : Aire d’abattage à Ampasika ......................................................................... 22

Cliché 2 : Hangar de parcage des porcs avant abattage ................................................ 22

Cliché 3 : Eviscération à Anosipatrana dans le compartiment propre .......................... 23

Cliché 4 : Jambon fortement infesté ............................................................................. 29

Cliché 5 : Filet fortement infesté .................................................................................. 29

Page 9: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

VIII

Liste des abréviationsListe des abréviationsListe des abréviationsListe des abréviations

RL : race locale

AM : Animaux métissés

LW : Large white

L : Landrace

HD: hôte définitif

HI : hôte intermédiaire

GMQ : gain moyen quotidien

IC : indice de consommation

ELISA : Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay

EITB : Electro Immuno Transfer Blot

PPA: Peste Porcine Africaine

PPC: Peste Porcine Classique

IC95% : Intervalle de Confiance à 95%

χ2 : Khi carré

OIE : Office Internationale des Epizooties

DSV : Direction des Services Vétérinaires

Page 10: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Introduction

Page 1

INTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTION

La cysticercose ou ladrerie est due aux larves de Tænia solium ou Cysticercus

cellulosae ; c’est une maladie parasitaire touchant à la fois l’homme et l’animal. Cette

zoonose constitue un problème important d’ordre économique et de santé publique(1) mais

trop souvent sous-estimé par les acteurs de la filière. Pour la santé publique, la

neurocysticercose est la maladie parasitaire la plus prévalente dans le monde (2).

Economiquement il y a les pertes colossales engendrées par la saisie et la destruction des

viandes comme en Chine par exemple, elles sont évaluées à 120millions de Dollar par an (3),

dans 10 pays d’Afrique elles s’élèvent à 25millions d’Euro par an et à Madagascar elles

atteignaient une valeur de 35 254 292 034Ar au cours de l’année 2010 (4).C’est une maladie

fortement endémique en Amérique Latine, en Asie et en Afrique(5) ; de préférence dans les

pays où les conditions de développement et de persistance de la maladie sont réunies.

A Madagascar, après l’épidémie de la Peste Porcine Africaine qui a décimé jusqu’à

85% de l’effectif dans certaines zones (6), un autre fléau s’abat sur la filière porcine; il s’agit

de la cysticercose porcine(2). Les conditions d’hygiènedéfectueusecombinées avec les

pratiques d’élevages traditionnelles font de Madagascar un excellent milieu de développement

du parasite. La situation de Madagascar par rapport à la Taeniasis, où elle figure parmi les

pays les plus touchés (2), facilite le bouclage de son cycle.

Antananarive, avecun pourcentage de 12,7% sur la population nationaledont 37,7%

sur la population de la région Analamanga (7), a besoin d’un apport protéique satisfaisant. Cet

apport protéique passe par un ravitaillement régulier d’animaux dans les tueriesqui constituela

principale porte d’entrée de la zoonose dans la capitale à travers l’ingestion de viande

infestée. Il faut donc une descente dans ce milieu pour avoir un aperçu de la situation de ces

viandes de porc qui suscitent de nombreuses controverses par rapport à la persistance de cette

parasitose.

D’autre part, les rares études se rapportant à la cysticercose concernent surtout les

prévalences dans certaines zones de la grande île. Le fait qu’Antananarivo soit un carrefour de

premier choix pour écouler les produits d’élevage à travers l’île, aidera à voir un aperçu

global de la parasitose et de l’élevage porcin à travers toute l’île en se cantonnant sur les

animaux destinés à l’abattage.

Page 11: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Introduction

Page 2

Une étude sur la prévalence de la cysticercose à travers l’inspection de viande a été

faite dans les 4 grandes tueries d’Antananarivo.Cette étude a comme objectif principal la

quantification de la prévalence1de la cysticercose porcine dans les tueriesd’Antananarivo. Les

objectifs spécifiques consistent : (i) à déterminer les principales zones fournissant la viande de

porc à Antananarivo et à localiser les zones infestées, (ii)à déterminerl’importance de

l’élevage et de la cysticercose et (iii) à mettre en évidence l’importance de la maladie.

Pour atteindreces objectifs, 4 hypothèses ont été émises:

− la détermination de la prévalence de la cysticercose porcine dans ces 4 tueries permet

de situer le degré d’importance de cette maladie dans presque la totalité de l’île

− la provenance des animaux amenés dans les tueries est bien définie

− la race, le sexe et l’âge représentant l’élevage ont des effets sur le taux d’infestation de

la cysticercose

− l’inspection de viande dans les tueries permet de voir l’état de l’infestation dans l’île et

de distinguer les différentes parties infestées dans la viande.

Cette étude comportera 4 parties dont :

− la synthèse bibliographique sur la cysticercose et la filière porcine dans tout

Madagascar

− les matériels et les méthodes qui vont décrire les tueries, la collecte des données et le

traitement de ces données

− les résultats qui vont présenter la synthèse des résultats de l’inspection de viandes et

des enquêtes et leurs interprétations

− la discussion où les résultats vont être analysés suivant les objectifs de l’étude et enfin

des suggestions et améliorations vont être émisesdans la lutte contre cette zoonose.

1 Ensemble de cas de maladie sur une population donnée, le pourcentage de ces cas de maladies

Page 12: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 3

PARTIE I PARTIE I PARTIE I PARTIE I Synthèse bibliographiqueSynthèse bibliographiqueSynthèse bibliographiqueSynthèse bibliographique

Pour maitriser le sujet concernant la cysticercose chez le porc, il nous faut bien

comprendre la maladie et maitriser tous les aspects concernant celle-ci. Cette première partie

va donc aborder ce sujet.

I. I. I. I. CCCCysticercose porcineysticercose porcineysticercose porcineysticercose porcine

I.1. I.1. I.1. I.1. DéfinitionDéfinitionDéfinitionDéfinition

La cysticercose porcine ou ladrerie communément appelée « Voavary » ou

littéralement grain de riz est une maladie parasitaire causée par la larve de Tenia solium ou

Cysticercus cellulosae. Il s’agit d’un stade de développement intermédiaire du Ténia. La

coprophagie du porc le classe parmi les hôtes intermédiaires les plus infestés (8).

I.2. I.2. I.2. I.2. EtiologieEtiologieEtiologieEtiologie

Le parasite responsable de la maladie est un cestode dont la classification est résumée

dans le tableau 1 ci-dessous.

Tableau I : Classification du Taenia Solium

Règne Animal

Embranchement Plathélminthes

Classe Cestodes

Ordre Cyclophyllidae

Famille Tenidae

Genre Taenia

Espèce Cysticercus cellulosae (larve)

Taenia solium (adulte)

Source :(9)

Les différents stades d’évolution du parasite sont : œuf, métacestode2 et adultes. Le

Taenia (forme adulte) est un vers plat. L’œuf est localisé à l’extérieur et il est immédiatement

infestant. Le métacestode est constitué par une vésicule à l’intérieur du kyste au niveau de la

paroi vésiculaire (2). Les métacestodes se développent dans les muscles, dans le système

2 Stade larvaire d’un cestode dans son hôte intermédiaire incluant la différenciation du scolex et début

de formation des proglottis (45).

Page 13: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 4

nerveux central ainsi que dans les tissus sous cutanées. La forme adulte est aplatie dorso

ventralement atteignant plusieurs mètres chez l’homme, elle est caractérisée par un scolex3à

quatre ventouses au niveau de la tête avec un rostre4 muni de crochet. Le corps ou strobile est

formé par l’ensemble des proglottis5. Ces derniers sont émis passivement dans le milieu

extérieur avec les selles de l’homme. La forme adulte se développe strictement dans l’intestin

grêle de l’homme (10).

I.3. I.3. I.3. I.3. Importance de la maladieImportance de la maladieImportance de la maladieImportance de la maladie

La cysticercose porcine entraine des pertes économiques importantes pour les

éleveurs, les collecteurs dans les abattoirs à cause des saisies totales ou partielles. Il y a aussi

les divers traitements que doivent subir la viande infestée entrainant des dépenses

supplémentaires. En effet la ladrerie constitue 10% des motifs de saisie dans les abattoirs (4)

et 82% des saisies totales dans les tueries étaient dues à la cysticercose en 1979 à Madagascar

(8).

Chez l’homme, les pertes sont évaluées à partir des traitements et soins que nécessitent

les malades. En Amérique Latine sur 400 000 cas, les dépenses sont évaluées à 15 millions de

Dollars. La cysticercose provoque aussi une invalidité chronique de la population affectant à

la longue sa productivité (11). Dans le monde, 50 millions de personnes sont infestés par le

Taeniasis et 50 000 sont morts à cause de la cysticercose(12).

I.4. I.4. I.4. I.4. Cycle épidémiologiqueCycle épidémiologiqueCycle épidémiologiqueCycle épidémiologique et mode de transmissionet mode de transmissionet mode de transmissionet mode de transmission

Pour les trois espèces de Taenia : T. solium, T. saginata, T. asiatica ; l’hôte définitif

(HD) unique est l’homme (13). Les hôtes intermédiaires (HI) ou organismes par lesquels le

parasite se développe et la maladie se propage, sont :

• le porc domestique, le sanglier et le phacochère pour le T. solium ;

• les bovidés pour le T.saginata;

• les porcs également pour le T. asiatica.

Le cycle comprend une forme larvaire et une forme adulte. Par ingestion d’une larve

de Cysticercus cellulosae, celui-ci se développe dans l’intestin grêle de l’HD, le scolex du

parasite s’attache à la muqueuse pour former petit à petit les segments ou proglottis. Le vers

avec son long strobile de 2 à 4 m est constitué de plusieurs proglottis. Après deux mois

3 Organe d’attachement d’un parasite sur son hôte (45). 4 Prolongement antérieur rigide surmontant la tête de divers animaux (45). 5 Segment d’un parasite adulte pouvant contenir les organes reproducteurs mâle et femelle (45).

Page 14: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 5

d’infestation, les proglottis deviennent matures et ils sont appelés gravides qui seront excrétés

dans les fèces(13). Les œufs contenus dans ces anneaux résistent longtemps à l’eau mais non

à la sècheresse.

L’HI ingère les œufs qui vont écloredans son estomac ou son intestin grêle, libérant

l’embryon hexacanthe. Celui-ci va se propager par voie sanguine dans tout le corps de l’hôte

en choisissant de préférence les tissus musculaires fortement vascularisés.L’homme sera donc

atteint de Taeniasisqui est une infestation causée par les vers adultes. Cette maladie est

contractée par l’ingestion de viande de porc ladre.

L’homme peut aussi être l’hôte intermédiaire et par conséquent développer la maladie

de la cysticercose. Une contamination qui peut provenir d’une ingestion accidentelle de fèces

contenant des œufs de T.soliumou par auto-infestation par le T. solium hébergé par le sujet lui-

même (2).

Figure 1 : Cycle biologique du Taenia solium

Source :(13)

I.5. I.5. I.5. I.5. Epidémiologie de la cysticercoseEpidémiologie de la cysticercoseEpidémiologie de la cysticercoseEpidémiologie de la cysticercose

T. solium est un parasite cosmopolite, dont la transmission est surtout liée aux

conditions hygiéniques.

Page 15: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 6

I.5.1. I.5.1. I.5.1. I.5.1. Chez le porcChez le porcChez le porcChez le porc

I.5.1.1. Cas de la cysticercose porcine dans le monde

Au niveau mondial, les victimes de la cysticercose sont surtout les porcins. Cette

maladie est surtout rencontrée dans les pays sous-développés et tend à disparaitre en Europe

(14). Dans d’autres pays, cette maladie n’existe même pas à cause des traditions

religieuses (communauté islamique et juive).C’est la zoonose6 parasitaire cestodique la plus

répandue partout à travers le monde et même dans les pays qui consomment moins de viande

de porc ou qui ne pratique pas l’élevage(15).

Dans beaucoup de pays développés, la cysticercose est une maladie réelle et sérieuse

mais parfois mal reconnue par le public. Elle entraine des pertes économiques assez

importantes à cause des saisies des carcasses infestées (16).La maladie a été éradiquée en

Europe au XXème siècle sauf dans quelques pays de l’Europe de l’Est (2).

Taenia solium est retrouvé surtout en Amérique Latine, en Asie, en Afrique noire, et

dans l’Océan Indien notamment à Madagascar et sur l’île de la Réunion (13). Le porteur du

Taenia est un vecteur important dans la dissémination du parasite dans l’environnement.

L’accès à des fèces humaines par le porc entraine son infestation, une situation qui est surtout

visible dans les milieuxruraux. La consommation de viande mal cuite favorise aussi la

dissémination du Taeniasis.

En Amérique Latine, le taux de prévalence de la cysticercose porcine varie de moins

de 2% à plus de 75% dans certaines régions. Les régions qui ont données les prévalences les

plus élevées sont : Guatemala, Honduras, Mexique, Pérou (13).

Dans les pays Asiatiques, la cysticercose est une menace sur la productivitétant au

niveau économique que sanitaire. En Indonésie dans la province de Kayawijaya la prévalence

par la méthode sérologique est de 70,4% (3). Pour la prévalence sur l’inspection post mortem,

au Cambodge elle est de 3 à 4%, au Viet Nam 3 à 25% et en Chine 0,84 à 15% (4).

En Afrique, la maladie se développe facilement car toutes les conditionsy sont réunies

tant en milieu rural qu’en milieu urbain. En Afrique du Sud avec un effectif de plus d’un

million, le taux d’infestation est de 1,5%. Au Nigéria la prévalence est de 20% dans la région

d’Enugu. Dans les pays du Sud Est de l’Afrique en Tanzanie la prévalence est de 17,4%, au

6 Maladie des animaux transmissible à l’homme (45)

Page 16: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 7

Kenya le langueyage7 donne une prévalence de 10 – 14%, en Ouganda 0,12 à 1,2% en milieu

urbain et 34 à 45% en milieu rural(17). Ces prévalences dans le Sud Est de l’Afrique

sontclassées parmi les plus élevées au monde.

I.5.1.2. Cas de la cysticercose porcine à Madagascar

Vu qu’il y a très peu d’études concernant les porcs, les prévalences observées dans la

grande îlene sont appréciées qu’au niveau de quelques districts commeà Tsiroanomandidy,

8,5%, Arivonimamo 7,25% et Ambalavao 5,5% (3). La cysticercose porcine se rencontre de

préférence sur les Hauts plateaux où l’élevage de porc est la plus importante. Les provinces

d’Antananarivo, Fianarantsoa8 et Toliara possèdent une forte proportion. Depuis l’année 1972

la maladie a régressé selon le tableau II ci-dessous.

Tableau II : Evolution de la prévalence de la cysticercose de 1926 à 1973

minimum (%) maximum (%)

1926 4 26

1958 8 24

1961 3 14

1973 1 3

Source : (4)

Sur les données d’abattage de la DSV en 2010 nous constatons que la prévalence à

partir des rapports d’inspections à travers toute l’île est de 0,51%9 avec un taux de saisie totale

de 31%10(4). Et en 2012 la DSV annonce 369 saisies totales sur 142 657 porcs inspectés. (cf.

annexe XI). La séroprévalence est de 7 à 21% et inférieur à 10% sur les côtes comme

Mahajanga et Toamasina.

I.5.2. I.5.2. I.5.2. I.5.2. Chez l’hommeChez l’hommeChez l’hommeChez l’homme

I.5.2.1. Taeniasis

Cette maladie est strictement humaine, elle est diagnostiquée par la coproscopie. Cette

maladie résulte de l’infestation par la larve adulte dans l’intestin de l’homme. C’est une

maladie caractéristique des pays sous-développés avec des problèmes d’hygiènes et

7 Méthode de diagnostic de la cysticercose chez les porcs par la palpation des larves sur la face inférieur de la langue 8La prévalence dans la région Haute Matsiatra est de 3,4%(9) 9 1378 animaux déclarés positifs sur 269 573 inspectés 10 439 saisies totales sur 1378 animaux parasités

Page 17: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 8

d’alimentations. A Madagascar, la forte utilisation de ténifuge montre l’importance de

l’infestation (18).

I.5.2.2. Cysticercose humaine

C’est une maladie cosmopolite touchant aussi les payssous-développés(19). Il peut

aussi y avoir une contamination larvaire pour l’homme, dans ce cas, la larve selocalise dans

les muscles, dans les yeux et dans le système nerveux, (neurocysticercose). C’est la principale

cause de l’épilepsie.

Le Tæniasisainsi que la cysticercose sont considérés comme un danger pour la santé

publique.

I.6. I.6. I.6. I.6. PathogéniePathogéniePathogéniePathogénie

I.6.1. I.6.1. I.6.1. I.6.1. Chez l’hommeChez l’hommeChez l’hommeChez l’homme

Là où la cysticercose porcine existe, il y a toujours la cysticercose humaine (8). Les

larves se localisent dans les sites oùles tissus musculaires sontcaractérisés par un flux sanguin

élevé. Les sites de prédilection des cysticerques sont : le système nerveux central (60 à 90%

des malades), les muscles striés, les tissus sous-cutanés, les yeux (20). De nombreuses formes

de cysticercose chez l’homme sont asymptomatiques.

I.6.2. I.6.2. I.6.2. I.6.2. Chez le porcChez le porcChez le porcChez le porc

La manifestation sur l’animal est parfois asymptomatique car la durée de vie du porc

est trop courte pour observer les signes cliniques (21). Dans le cas d’une atteinte cérébrale,

une salivation excessive est remarquée, de même un changement fréquent de la vision suivi de

larmes, une hypersensibilité du groin et une paralysie de la langue(22). La réponse clinique du

porc dépend en effet du nombre, de la taille, de la localisation et de la réponse immunitaire de

l’hôte (23).

Il existe deux périodes détectables chez le porc :

� Invasion : traversée de la paroi de l’intestin grêle par l’embryon entrainant une entérite

suivie de diarrhée ainsi que d’une douleur à la palpation

� Dissémination : les symptômes sont en rapport avec la dispersion de l’embryon

comme la toux sèche et quinteuse à l’atteinte des muscles.

I.7. I.7. I.7. I.7. LLLLésionsésionsésionsésions

Les lésions se caractérisent selon les deux périodes et sont représentées sur ce tableau

III ci- après :

Page 18: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 9

Tableau III : Lésions chez le porc

Invasion Dissémination

lésion entérite aigue et ponctuation

hémorragique sur les muqueuses intestinales

Centre nerveux : encéphalite traumatique avec

cysticerque bien développé

lésions péritonite et hépatiques Globe oculaire et muscle de l’œil

Ganglion lymphatique

Muscle strié : réaction inflammatoire avec des

nodules granulomateux

Caséification et calcification : ladrerie sèche

(1ère année suivant l’infestation)

Source : (4)

I.8. I.8. I.8. I.8. DiagnostiDiagnostiDiagnostiDiagnosticccc

Le diagnostic de cette maladie fait appel à diverses méthodes principalement : le

langueyage, l’inspection de viande et les tests sérologiques (2).

I.8.1. I.8.1. I.8.1. I.8.1. IIIInspection ante mortemnspection ante mortemnspection ante mortemnspection ante mortem

La méthode consiste à repérer et à toucher les vésicules ladriques sous les muqueuses

explorables comme la langue, sur la face inférieure. C’est le langueyage. Les kystes sont

visibles à partir de la 6ème semaine après infestation. La sensibilité de cette pratique est de

70% et la spécificité de 100%. L’inconvénient c’est que les vésicules ne sont visibles qu’en

cas de surinfestation (7-18%) (10).

I.8.2. I.8.2. I.8.2. I.8.2. Inspection post mortemInspection post mortemInspection post mortemInspection post mortem

Il s’agit de l’inspection de viande dans les abattoirs pour rechercher les kystes dans les

carcasses et les organes. C’est l’outil principal de diagnostic dans les pays à haute endémicité

(3). La détection se fait par des incisions à travers les sites susceptibles d’héberger les kystes

c’est-à-dire : les muscles masséters (extérieur et intérieur), la langue, le larynx, le cœur, les

muscles des membres, les muscles de la paroi abdominale et le psoas.

I.8.3. I.8.3. I.8.3. I.8.3. TTTTests sérologiquesests sérologiquesests sérologiquesests sérologiques : : : : ELISA ELISA ELISA ELISA

Il s’agit d’une détection des antigènes circulant (Ag-ELISA) de cysticerques de Taenia

solium valide seulement si le cysticerque est encore vivant. Les échantillons de sang sont

analysés dans les laboratoires. Le test ELISA permet de diagnostiquer les infections légères

Page 19: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 10

que massives, sa spécificité est de 99,1% et sa sensibilité de 84,6% (2). Les échantillons de

sang sont recueillis sur une microplaque sensibilisée aux anticorps monoclonaux antigène des

cysticerques et si le test est positif il y a la formation du complexe antigène-anticorps dont la

visibilité sera déterminée par la coloration. Celle-ci va être lue sur une machine appelée

Lecteur ELISA(4). Le test EITB est utilisé en combinaison avec l’Ag-ELISA pour la

confirmation ; sa sensibilité et sa spécificité sont de 100%(24).

I.9. I.9. I.9. I.9. TraitementTraitementTraitementTraitement

Chez le porc : Oxyfendazole à 30mg/kg à dose unique élimine tous les kystes et

protège aussi contre les nouvelles infections pendant trois mois (25). Il faut noter que les

lésions seront toujours visibles même après traitement, ils ont besoin de 3 à 6 mois pour

disparaitre définitivement (10).

Chez l’homme : généralement on utilise l’Albendazole à 15mg/kg/jr pendant 8 jours et

Prasiquantel à 50mg/kg en deux prises pendant 15 jours avec une corticothérapie. Dans le cas

d’une cysticercose oculaire il est nécessaire de recourir à la chirurgie en association avec le

traitement (18).

I.10. I.10. I.10. I.10. ProphylaxiesProphylaxiesProphylaxiesProphylaxies

La prophylaxie se base sur la rupture du cycle biologique de l’animal et elle peut

êtreclassée en mesures préventives et en mesures offensives.

Chez l’homme les préventions à faire sont :

� Traitement du téniasis : déparasitage périodique(18)

� Lutter contre le péril fécal : éviter l’accès des porcs aux matières fécales par la

divagation(2).

� Veiller à l’hygiène alimentaire, modification des mauvaises habitudes alimentaires(26)

� Information du publique sur l’état de cette maladie tant chez le porc que chez l’homme

Pour l’animal les prophylaxies sont :

� Contrôle des abattages avec l’inspection de viande,

� Vaccination de l’animal si les moyens le permettent(10),

� Traitement de la ladrerie pour éviter la transmission à l’homme.

Page 20: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 11

II. II. II. II. L’élevage porcin à MadagascarL’élevage porcin à MadagascarL’élevage porcin à MadagascarL’élevage porcin à Madagascar

II.1. II.1. II.1. II.1. CCCCheptelheptelheptelheptel porcinporcinporcinporcin

L’élevage à Madagascar est une source de revenu importante tant pour les petits

ménages que pour les grandes firmes. Il s’agit aussi de la principale source de protéine.

Le cheptel porcin a été constitué depuis le XVIème siècle par des races rustiques. Les

races productives et améliorés sont introduites dans la première moitié du XX siècle (27).

L’effectif national est de 1 380 250 têtes (7ème en Afrique)(28).

La courbe dans la figure 2 ci-après représente l’évolution ducheptel national de 1996 à

2010. Dans cette courbe l’effectif de 1996 à 2002provient de l’annuaire de statistique agricole

cité dans l’ouvrage d’Hubert et celui de 2005 à 2012 de la direction des services vétérinaires.

(cf. annexe IX)

Figure 2 : Courbe de l’évolution du cheptel national

Source :(6, 29)

L’élevage porcin est très développé dans les zones à forte production de riz et aussi

dans les hauts plateaux. Les 2 provinces d’Antananarivo et Fianarantsoa regroupent 67% de

l’effectif total(2). La répartition de l’effectif national dépend des conditions du milieu

d’élevage, des ressources de la population locale, des maladies existantes et préexistantes

ainsi que des conditions sanitaires dans la région, des traditions et coutumes de la

0

200 000

400 000

600 000

800 000

1 000 000

1 200 000

1 400 000

1 600 000

1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

EF

FE

CT

IF

ANNEE

Page 21: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 12

population.Les crises politiques affectent aussi l’effectif porcin de même que les catastrophes

naturelles ; une diminution jusqu’à 85% de l’effectif dans certaines régions a été remarquée

(6). La diminution de l’effectif depuis l’année 1998 est la suite de l’épidémie de la peste

porcine Africaine (PPA).

II.2. II.2. II.2. II.2. Répartition de l’effectif porcinRépartition de l’effectif porcinRépartition de l’effectif porcinRépartition de l’effectif porcin

La carte de la figure 3ci-dessous illustre l’état de l’effectif porcin malgache.

Figure 3 : Carte de la répartition du cheptel porcin malgache

Source des données : Direction des services vétérinaires,2015 (cf. annexe IX)

L’effectif porcin se concentre surtout sur les hauts plateaux dans la région

d’Analamanga, Vakinankaratra, Amoron’i Mania et Haute Matsiatra. La partie de la région

d’Alaotra Mangoro dispose d’un effectif élevé à cause de l’abondance des sous-produits de la

Page 22: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 13

riziculture(6). Le cheptel dans la partie Sud et Ouest de l’île est peu nombreuxà cause des

conditions du milieu non satisfaisantes pour les porcs (29).

II.3. II.3. II.3. II.3. RRRRacesacesacesaces

� Race locale

La race locale résulte du croisement de la race Hova (Indochinoise) et Mahabo

(ibérique). La robe est souvent noire, grise ou pie parfois. Leurs qualités essentielles sont leur

rusticité et leur résistance ce qui fait qu’il est possible de les élever partout dans l’île. Il y a

aussi leur tolérance vis-à-vis de l’alimentation, leur fécondité et leur prolificité. Ces animaux

sont les plus exposés à l’infestation des cysticerques. Leur GMQ, IC et prolificité sont

respectivement de 400g, de 4 etde 10 à 12 porcelets par portés (30).

� Race Large white

La race large white est une race blanche en provenance d’Angleterre, elle est de grand

gabarit. Les oreilles sont grandes et très dressées. La fécondité des truies est excellente de

même que leurs qualités nourricières. On remarque une forte utilisation de cette race dans les

pays chauds à cause de l’adaptation remarquable de l’animal. Le problème réside dans

l’irrégularité au niveau du poids au sevrage. Leur GMQ, IC et prolificité sont respectivement

de 600g, de 2,34 et de 14 porcelets par portés (30).

� Race Landrace

La race landrace est aussi une race blanche d’origine Danoise. Elle est une race longue

de grand format à profil rectiligne et doté d’une bonne prolificité et régularité dans le nombre

de portée. Par contre elle nécessite une bonne condition d’élevage avec des exigences

particulières, des faiblesses qui sont liées à sa capacité thoracique réduite. Leur GMQ, IC et

prolificité sont respectivement de 540g, de 3 et de 12 à 16 porcelets par portés (30).

� Race Piétrain

Le Piétrain est originaire de Belgique. Cette race se caractérise par une robe claire

tachetée de noir ou de roux. C’est un animal de taille moyenne à musculature développée,

bien conformée et des oreilles courtes et tombantes. Le piétrain possède une qualité de la

carcasse exceptionnelle dont une faible teneur en gras contre une richesse en morceau noble.

Il résiste mieux au stress et à la chaleur. La prolificité est de 8 à 11 porcelets par portées(6).

� Animaux métisses

Page 23: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 14

Les animauxmétissont issus des croisements d’amélioration entre la race locale et des

races améliorés. La robe est souvent blanc mais il y a aussi la couleur noire et grise. Les

animaux sont parfaitement adaptés aux conditions locales. Ce croisement va améliorer les

caractères liés à la performance de production et d’élevage par l’effet d’hétérosis(30).

Dans l’ensemble du territoire national, parmi 112 667 têtes de truies qui assurent la

reproduction, 7 723 têtes sont de races améliorées soit 6,8% avec plus de 5 400 têtes ou 4,7%

pour la province d’Antananarivo (2).

II.4. II.4. II.4. II.4. Mode d’élevageMode d’élevageMode d’élevageMode d’élevage

Généralement l’élevage de porc à Madagascar s’effectue suivant 2 modes d’élevage :

L’élevage en divagation : qui peut être permanent ou saisonnier. C’est un système

d’élevage traditionnel qui se caractérise par une parfaite liberté des porcs. Ils errent dans les

alentours de l’habitation et mangent tous ce qu’ils trouvent comme les détritus. Le caractère

saisonnier vient du fait qu’on enferme les animaux dans l’enclos pendant la saison pluvieuse.

L’allègement des dépenses fait que les interventions vétérinaires et sanitaires sont minimisés.

L’élevage en claustration :où l’animal est enfermé depuis le début jusqu’à la fin de

son cycle. Le logement peut être construit soit en dur soit en bois. L’alimentation est assez

développée avec l’utilisation partielle ou à 100% des aliments composés ou l’utilisation des

sous-produits agricoles comme les sons. Dans les exploitations de type familial l’élevage

porcin sert à valoriser les déchets ménagers. Les porcs reçoivent des soins sanitaires

adéquats.

L’élevage en divagation constitue 30% du type d’élevage dans le pays tandis que les

70% restant sont constitués par l’élevage en claustration (30).

II.5. II.5. II.5. II.5. Circuit de Circuit de Circuit de Circuit de CCCCommercialisationommercialisationommercialisationommercialisation

Les acteurs dans la commercialisation des porcs comprennent les éleveurs, les

collecteurs qui peuvent être des bouchers ou des éleveurs, les fournisseurs d’intrants, les

personnels de la santé, les personnels de la tuerie et les bouchers (2).

La commercialisation des viandes de porcs s’effectue généralement comme suit :

� Les porcs vivants sont conduits dans les marchés pour être vendus auprès des éleveurs

collecteurs. Ces animaux peuvent soit être engraissés, soit directement apportés à la

tuerie.

Page 24: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 15

� Une fois engraissés, les porcs sont acheminés dans les tueries dans les villes, dans les

chefs-lieux de province. Ces tueries vont ensuite fournir des viandes supposées saines

pour la consommation locale composée des transformateurs, des bouchers et des

grandes surfaces (2).

� Dans les zones éloignées de la ville, les éleveurs locaux assurent la consommation de

la population locale en effectuant l’abattage dans les tueries locales.

� Dans ce circuit, les viandes suspectes et infestées sont abattues clandestinement dans

un circuit informel où les viandes obtenues serviront à approvisionner les marchésà

proximité.

II.6. II.6. II.6. II.6. AAAAbattage de porc à Madagascarbattage de porc à Madagascarbattage de porc à Madagascarbattage de porc à Madagascar

II.6.1. II.6.1. II.6.1. II.6.1. Sur le plan nationalSur le plan nationalSur le plan nationalSur le plan national

La figure 4 ci-dessous représente l’abattage de porc à travers l’île de l’année 2012 à

2014. L’effectif d’abattage au cours de l’année 2014 est une donnée sur 3 trimestres.

Figure 4 : Effectif d’abattage porcin sur le plan national

Source : (31)

Les porcs abattus à Madagascar de l’année 2012 à 2013 ont fortement chuté avec une

différence de 81 457 têtes à cause des problèmes politiques et économiques qui affectent de

manière significative le pouvoir d’achat des malgaches. Il faut aussi remarqué que la

recrudescence de la PPA en 2013 dans certaines zones de l’île a fait chuter l’abattage national.

Sur l’inspection de toutes les espèces, on compte 1500 à 1600 têtes d’animaux

inspectés par jour et 400 têtes non inspectée par jour. Le pourcentage des porcs est de 42% et

ceux des bovidés 49% (31).

-

20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

120 000

140 000

160 000

180 000

200 000

2012 2013 2014

no

mb

re d

'ab

att

us

Année

Page 25: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 16

L’état de la cysticercose durant l’année 2012 au niveau national est représenté dans

l’ensemble de graphe sur la figure 5 ci-après.

Figure 5 : Inspection et saisies dues à la cysticercose en 2012

Source : (31)

En général les malgaches achètent beaucoup de viande de porc vers les fêtes de fin

d’année ce qui explique la forte augmentation des têtes inspectées durant le mois de

Décembre. Les saisies totales à cause de la cysticercose sont importantes surtout au milieu de

l’année. La parasitose gagne de l’importance à partir du mois d’Octobre soit à l’entrée de la

saison de pluie. Elle a une incidence mensuelle significative (28).

II.6.2. II.6.2. II.6.2. II.6.2. Sur le plan régionalSur le plan régionalSur le plan régionalSur le plan régional : Analamanga: Analamanga: Analamanga: Analamanga

Le cheptel de la région d’Analamanga est de 166 320 têtes avec une production de

viande de 3 485 580 kg. La répartition selon les districts est représentée dans le tableauIVci-

après.

0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

14000

16000

18000

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

no

mb

re d

'an

ima

ux

in

spe

cté

no

mb

re d

e s

ais

ie

SAISIE TOTALE

SAISIE PARTIELLE

INSPECTE

Page 26: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 17

Tableau IV : Répartition du cheptel de la région Analamanga

Effectif Pourcentage

Antananarivo Avaradrano 41 696 25%

Antananarivo Atsimondrano 18 129 11%

Ambohidratrimo 25 963 16%

Andramasina 9 979 6%

Manjakandriana 8 316 5%

Anjozorobe 10 212 6%

Ankazobe 52 025 31%

166 320 100%

Source : (7)

II.6.3. II.6.3. II.6.3. II.6.3. InfrastructureInfrastructureInfrastructureInfrastructuressss d’abattaged’abattaged’abattaged’abattage

Les infrastructures d’abattage existantes dans la région Analamanga sont assez élevées

soit un total de 61 tueries pour toutes les espèces sans en compter l’espèce avicole. La

répartition de ces 61 tueries n’est pas équitable sur les 8 districts. La répartition est

représentée dans le tableauV ci-dessous.

Tableau V : Répartition des Tueries selon les districts d’Analamanga

District Nombre de Tuerie

Andramasina

Ankazobe 1

Anjozorobe 1

Ambohidratrimo 2

Antananarivo Atsimondrano 49

Antananarivo Avaradrano 4

Antananarivo Renivohitra 3

Manjakandriana 1

TOTAL 61

Source : (7)

Les tueries sont divisées en 2 types qui sont :

Page 27: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 18

� Tueries municipales : ce sont des lieux d’abattage dont le patrimoine

appartient à la mairie, mais le fonctionnement est assuré par les usagers.

Comme le cas de d’Ankadindratombo

� Tueries privées : dont la gestion et le fonctionnement sont assurés par les

propriétaires (32).

Les tueries municipales sont face à de sérieux problèmes de dégradation des

infrastructures dus principalement à l’absence d’entretien. La cause est une manque de

transparence dans la gestion de l’argent collecté sur les taxes d’abattage par la commune dont

une partie est généralement destinée à l’entretien des locaux.

En 2010, le DIREL d’Antananarivo dénombre 118 598 porc abattus soit 43,9% des

abattages au cours de cette année et 29,19% de l’effectif régional (32).

II.6.4. II.6.4. II.6.4. II.6.4. Animaux abattus dans les tueries d’Ampasika, Ankadindratombo, Animaux abattus dans les tueries d’Ampasika, Ankadindratombo, Animaux abattus dans les tueries d’Ampasika, Ankadindratombo, Animaux abattus dans les tueries d’Ampasika, Ankadindratombo,

Anosizato et AnosipatranaAnosizato et AnosipatranaAnosizato et AnosipatranaAnosizato et Anosipatrana

Les porcs abattus à Anosizato sont plus nombreux comparés aux 3 autres tueries car

les tueries sur les lieux sont plus nombreuses et adaptées à la demande du marché. L’abattage

mensuel moyen à Anosizato est de 2 682 têtes avec en moyenne 9 cas de saisie totale au cours

de l’année 2014(33). En comparaison aux 3 autres tueries, les porcs abattus à Ampasika sont

peu nombreux en moyenne 252 têtes par mois avec 5 cas de cysticercose soit 1,9%. Le

nombre d’animaux augmente considérablement pendant les fêtes de fin d’année et de pâque,

selon l’évolution représentée dans le graphe de la figure 9 ci-après au cours de l’année 2014.

(cf. Annexe X)

Figure 6 : Evolution des abattages de porc dans les 4 tueries en 2014

Source : (33)

0500

1000150020002500300035004000

no

mb

re d

'an

ima

ux

ab

att

us

Anosipatrana Anosizato Ankadindratombo Ampasika

Page 28: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 19

II.7. II.7. II.7. II.7. CCCContraintes de la filièreontraintes de la filièreontraintes de la filièreontraintes de la filière ::::

Les contraintes de la filière sont regroupées suivant les plans : sanitaire, technique,

commerciale et législative.

Contraintes sanitaires :

− Persistance des maladies virales comme la PPA, la PPC et la maladie de Teschen

malgré l’existence de vaccin pour la PPC et le Teschen.

− La PPA a eu une conséquence désastreuse sur le cheptel national et a entrainé une

désorganisation de la filière tout entière. En 1997, elle a décimé le cheptel porcin

malgache. Les pertes enregistrées sont estiméesà 250 milliards de Fmg depuis 1997

(30).

− Les parasitoses trop fréquentes entraînent une diminution de la productivité mais

affectent aussi la santé des consommateurs. Les zoonoses comme la cysticercose

provoquent des problèmes économiques qui affectent la viabilité de l’élevage (2).

Contraintes techniques :

− Dans l’alimentation, le coût trop élevé des aliments composés incite les éleveurs à

utiliser des aliments préparés sur place (l’auto formulation) etces derniers vont affecter

la productivité de l’animal.

− Les éleveurs essaient de compléter l’alimentation des animaux par les fourrages et les

déchets de cuisine qui sont des sources de contamination pour l’animal.

− Les investissements sont faibles surtout dans les améliorations comme l’habitat et les

matériels d’élevage.

− Le mode d’élevage en divagation pose des problèmes sur le contrôle des maladies (2).

− Les techniciens d’élevage qui se chargent de la vulgarisation des techniques modernes

d’élevage sont mal répartis, nombreux n’atteignent même pas les zones à fortes

potentialités. Les paysans élèvent leurs porcs selon leurs aptitudes guidées par les

moyens financiers disponibles. Les structures de diffusion des connaissances

techniques sont rares.

− Les défaillances nutritionnelles peuvent aussi provenir d’une indisponibilité de

matières premières(30).

Contraintes législatives et administratives :

Page 29: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Synthèse bibliographique

Page 20

− Il existe un arrêté interministériel portant sur l’interdiction de la divagation des

animaux d’espèce porcine à Madagascar n° 2082-2000 du 8/03/2000 mais dont

l’application est inadaptée au contexte local (2).

− Au niveau de l’inspection dans les tueries, il n’existe pas de textes clairs sur

l’application des sanctions durant l’inspection de viande.

− Les abattages clandestins et locaux posent de sérieux problèmes sur la sécurité des

consommateurs ; ces abattages qui se déroulent surtout en brousse.

− Dans les tueries, malgré les exigences des réglementations sur le plan sanitaire, le

manque de moyen empêche la mise en place d’un environnement sain.

− Pour avoir un aperçu général et spécifique sur la filière, il faut des statistiques à jours

mais aussi fiables afin de déceler les maillons qui peuvent servir de levier.

− L’exclusion du secteur porc dans les prêts bancaires annule la possibilité

d’amélioration de l’élevage. Le financement des activités est toujours difficile surtout

avec un taux d’intérêt très élevé 36% par an (30).

Contraintes commerciales :

− Le marché d’animaux vivants est interdit (2) vu que c’est un lieu de rencontre de

diverses sources potentielles de maladies.

− L’existence de plusieurs circuits surtout informel rend difficile le contrôle des

épizooties et des maladies qui persistent dans le pays.

− La commercialisation n’exige pas de traçabilité dans tout le cycle et s’il y en a il

commence surtout au niveau des collecteurs ou dans les tueries. Cette absence de

contrôle administratif favorise l’activité du secteur informel et présente un danger sur

la santé des consommateurs.

− Le marché extérieur reste fermé à la viande porcine à cause du non-respect des

normes.

Page 30: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Matériels et méthodes

Page 21

PARTIE II PARTIE II PARTIE II PARTIE II Travaux sur Travaux sur Travaux sur Travaux sur terrainterrainterrainterrain

I. I. I. I. Matériels et méthodeMatériels et méthodeMatériels et méthodeMatériels et méthodessss

Dans cette partie nous allons parler des travaux sur terrains en commençant par la

présentation de la zone d’étude, la description des matériels utilisés durant la descente et des

méthodes employées pour l’aboutissement de ce travail de recherche.

I.1. I.1. I.1. I.1. PPPPrésentation de la zone d’étuderésentation de la zone d’étuderésentation de la zone d’étuderésentation de la zone d’étude

L’étude a été faite dans les 4 tueries de la ville d’Antananarivo soit à Anosizato,

Ampasika, Anosipatrana et à Ankadindratombo. Le choix de ces tueries se justifie par :

• Le flux d’animaux très élevé qui passe tous les jours dans ces tueries

• L’approvisionnement en viande de porc pour la ville

d’Antananarivomajoritairementen provenance de ces tueries.

I.1.1. I.1.1. I.1.1. I.1.1. Présentation des tueriesPrésentation des tueriesPrésentation des tueriesPrésentation des tueries

I.1.1.1. Ankadindratombo

Ankadindratombo se trouve dans la commune rurale d’Alasora. Cettetuerie

approvisionne trois arrondissements de la capitale en abattant environ 80 têtes par jour (34). Il

existe 2 tueries de porcs à Ankadindratombo, elles sont situées en plein air sans toiture. L’aire

d’abattage est la même mais l’aire d’éviscération et de ressuyage sont différentes ainsi que les

hangars pour les porcs à abattre. Le complexe d’abattoir d’Ankadindratombo est utilisé pour

les porcins ainsi que les bovins.

I.1.1.2. Ampasika

Ampasika est localisé dans la partie reliant 67ha ou Antananarivo ville à Itaosy. C’est

un carrefour important entre la RN7, la RN4 et le centre-ville. Le complexe d’abattage

d’Ampasika compte plusieurs tueries privées dont 2 se spécialisent en abattage de porc et en

même temps en l’abattage de bovidés.

Les 2 tueries sont assez éloignées l’une de l’autre et elles sont encastrées dans des

enceintes privées bien protégées. Les 2 compartiments (propres et souillés) sont bien

différenciés à l’intérieur des tueries mais l’état des lieux n’est pas encore conforme aux

normes. Environ 50% des porcs abattus à Ampasika proviennent de la partie Moyen Ouest

(9).

Page 31: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Matériels et méthodes

Page 22

Cliché 1 : Aire d’abattage à Ampasika

Source : Clichés Auteur, 2015

I.1.1.3. Anosizato

Anosizato se trouve dans le District d’Antananarivo Atsimondrano tout près

d’Antananarivo Renivohitra.Les tueries d’Anosizato se situent sur la RN1 et près d’un

carrefour qui relie la RN4 et la RN7. Le complexe d’abattage d’Anosizato regroupe le plus

grand nombre de tuerie de porc dans la ville d’Antananarivo. Au total il y a 11 tueries privées

(28) mais durant l’étude nous avons choisi 5 tueries au hasard. La proximité de la RN1 fait de

ces tueries la destination principale des animaux en provenance du Moyen Ouest de

Madagascar.

Les tueries d’Anosizato sont caractérisées par des espaces restreints ainsi que plusieurs

aires d’abattage communes à cause de l’insuffisance d’espace. Le respect des normes et des

conditions d’hygiène est très marqué dans certaines tueries porcines. Le complexe d’abattage

d’Anosizato est une zone d’effervescence matinale.

Cliché 2 : Hangar de parcage des porcs avant abattage

Source : Clichés Auteur, 2015

Page 32: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Matériels et méthodes

Page 23

I.1.1.4. Anosipatrana

Anosipatrana se trouve dans le district d’Antananarivo Renivohitra, c’est le seul

complexe d’abattage qui se spécialise seulement à l’espèce porcine dans la capitale. Il se

trouve dans une zone assez peu fréquentée à proximité de la tuerie d’Anosizato. Anosipatrana

aide Anosizato dans l’approvisionnement en viande de porc de la capitale. La tuerie est la

principale zone économique de la localité d’Anosipatrana.

Anosipatrana dispose de 3 tueries dont une fortement sollicitéeà cause de sa réputation

et de ces conditions hygiéniques assez satisfaisantes. Les tueries sont bien séparées par des

clôtures en briques. Les 2 compartiments sont bien différenciés et l’éviscération se fait dans

une chambre à revêtement à grés cérame.

Cliché 3 : Eviscération à Anosipatrana dans le compartiment propre

Source : Clichés Auteur, 2015

I.1.2. I.1.2. I.1.2. I.1.2. Personnes, ressources directes dans les Personnes, ressources directes dans les Personnes, ressources directes dans les Personnes, ressources directes dans les tueriestueriestueriestueries

I.1.2.1. Responsables sanitaires

Les responsables sanitaires sont composés des inspecteurs vétérinaires ainsi que de

leurs assistants. Leurs principaux rôles sont d’assurer le respect des règlementations en

vigueur, ainsi que la salubrité des produits sortant des tueries et la propreté des locaux avec

les procédés d’abattages(35).

Le responsable sanitaire se charge du:

− contrôle de l’état sanitaire des produits animaux

− l’inspection des viandes dans les tueries et au niveau des étals de boucherie

Page 33: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Matériels et méthodes

Page 24

− la vérification des papiers administratifs de l’animal ou du troupeau (36).

Ces responsables sanitaires sont des personnes assermentées. Ils sont reconnaissables

par le port de blouse blanche et de badge sur le terrain. Anosipatrana et Ampasika ont chacun

un inspecteur de viande et Ankadindratombo et Anosizato en compte 2 et 3 respectivement.

I.1.2.2. Responsables administratifs

Les responsables administratifs regroupent les propriétaires des tueries, les

gestionnaires et les responsables de la comptabilité. Ces personnes arrangent les papiers

administratifs afin de faciliter la tâche de l’inspecteur, ils règlent l’argent des collecteurs et

des acheteurs en gros. Les propriétaires des tueries se doivent d’être au courant de tout ce qui

se déroule dans l’entreprise et généralement c’est son rôle de collecter les données

économiques comme : le poids, le nombre d’abattage, la provenance des animaux ainsi que

les informations sur l’acheteur.

I.1.2.3. Bourreaux

Les bourreaux sont les plus nombreux dans les complexes d’abattage. Ils sont

responsables de tout le processus d’abattage en passant par la saignéejusqu’au transport de la

viande dans le véhicule de l’acheteur. En général, il y a un spécialiste pour chaque étape de

l’abattage. Les tâches sont bien distinctes sans qu’il y ait de confusion. L’hygiène et le savoir-

faire de ces bourreaux sont indispensables pour un bon fonctionnement de la tuerie.

I.2. I.2. I.2. I.2. MatérielsMatérielsMatérielsMatériels

I.2.1. I.2.1. I.2.1. I.2.1. PPPPopulation d’étudeopulation d’étudeopulation d’étudeopulation d’étude

Le matériel animal suscité durant cette étude concerne le cheptel porcin destiné à

l’abattage dans les 4 tueries de la ville d’Antananarivo. L’objectif est d’obtenir le maximum

d’individus de différentes provenances. La détermination des porcs à inspecter s’est fait

suivant un échantillonnage exhaustif dans les tueries visitées.

Les collecteurs ainsi que les responsables administratifs comme le secrétaire ou le

propriétaire des tueries sont les cibles de l’enquête pour connaitre les informations sur la

provenance et l’âge de l’animal.

La répartition des 430 échantillons de porc destinés à l’abattage suivant les 4 tueries

est représentée dans le tableau VI ci-dessous.

Page 34: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Matériels et méthodes

Page 25

Tableau VI : Tableau matricielle des données

Tueries Races Sexe Age d'abattage Diagnostic

Nb de

larve

Provenance Fréquence AMP ANK ANSP ANSZ

R

L

A

M

L

W L M F 9 10 11 12 POSITIF NEGATIF >5 <5

SOMME 430

AMP : Ampasika ; ANK : Ankadindratombo ; ANSP : Anosipatrana ; ANSZ : Anosizato ;

RL : race locale ; AM : Animaux métissés ; LW : large white ; L : landrace ; M : mâle ; F :

femelle ; Nb : nombre

I.2.2. I.2.2. I.2.2. I.2.2. Equipement Equipement Equipement Equipement d’inspectiond’inspectiond’inspectiond’inspection

Pour mener à bien le stage dans les tueries, certains outils et équipements sont

nécessaires dont:

� des bottes,

� une blouse blanche,

� un couteau pour effectuer les incisions,

� une lampe pour les observations

� un bloc note pour enregistrer les informations.

Ces matériels sont utilisés comme une mesure de précautions sanitaires mais aussi

pour montrer l’exemple dans les tueries. Pour ne pas se perdre dans les questions à poser aux

responsables et dans le souci de pouvoir recueillir des données rapidement avec plus de

fiabilités et de facilités. Un exemplaire de questionnaire est apporté puis mémoriser lors des

enquêtes.

I.3. I.3. I.3. I.3. MéthodesMéthodesMéthodesMéthodes

I.3.1. I.3.1. I.3.1. I.3.1. Présentation Présentation Présentation Présentation généralegénéralegénéralegénérale

L’objectif de l’étude est de déterminer la prévalence de la cysticercose porcine pour

lestueries les plus sollicitées d’Antananarivo et de déterminer les risquesauxquelles

s’exposent les consommateurs de la capitale.

C’est une étude descriptive et prospective.

Page 35: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Matériels et méthodes

Page 26

La méthodologie s’est faite suivant 3 étapes dont : la collecte des données sur terrain

durant le stage dans les tueries, le traitement des données et la rédaction de cet ouvrage. La

collecte des données dans les tueries s’est déroulée pendant 2 mois et demi.

I.3.2. I.3.2. I.3.2. I.3.2. ObservationObservationObservationObservation

La technique d’observation était une observation directe. Une observation qui se base

sur l’utilisation des yeux avec l’aide d’une lampe si la visibilité est réduite à cause de

l’obscurité. Les animaux sont observés un par un avant l’abattage et les informations

individuelles sont directement notées dans le carnet.

Cette étape a été basée sur les connaissances issues de la documentation pour

compléter la fiche d’enquête. Ces informations concernent les paramètres extérieurs : race,

sexe, présence de vésicules ladriques sur les différentes organes et toutes les parties du corps.

Les animaux de petite taille (environ inférieurs à 90 kg) de couleur noire ou grise sont

considérés comme des races locales. Les animaux de taille moyenne (environ 90-110kg) de

couleur blancheentièrement ou tachetée ou griseou noire sont considérés comme des animaux

métissés. Leur tête est plus développée par rapport à la race locale(30). Les animaux à grandes

gabarit, de couleur blanche avec des oreilles très grandes sont considérés comme des Large

white. Les animaux à grandes gabaries de profil rectiligne de grande taille avec des oreilles

pendantes sont considérés comme des Landraces.

I.3.3. I.3.3. I.3.3. I.3.3. EnquêteEnquêteEnquêteEnquêtessss

L’enquête était un moyen pour obtenir les informations de base concernant l’animal. Il

s’agissait d’une discussion ouverte avec des questions préétablies. L’enquête n’utilisait pas de

fiche d’enquête individuelle par animal mais la fiche d’enquête établie servait de base sur les

questions à poser et les données sont recueillies individuellement dans un carnet. (cf. Annexe

II). D’autre part l’enquête a aussi permis d’enrichir les interprétations des résultats à partir des

réponses à des questions ouvertes. L’enquête s’est déroulée suivant deux niveaux :

I.3.3.1. Au niveau des propriétaires de tueries

Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les inspecteurs vétérinaires ce qui a

permis de faire une approche professionnelle auprès des propriétaires de tueries qui sont

d’habitude fermés sur les personnes intéressées par la ladrerie.Dans le cas où les propriétaires

des porcs ne se présentaient pas, ces propriétaires de tueries ont fourni les informations sur la

provenance ainsi que les antécédents concernant l’animal ou le troupeau. Des antécédents

Page 36: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Matériels et méthodes

Page 27

telsque les modes d’élevages dans la localité, les éventuelles prédispositions sanitaires et

parasitaires de cette localité.

I.3.3.2. Au niveau des propriétaires des porcs

Généralement les propriétaires des porcs ont étédes collecteurs dans les marchés de

porc. Nous n’avons rencontré que rarement d’éleveurs. Les informations recueillies ont

concerné surtout les provenances mais nous avons profité pour enquêter sur la situation de

l’élevage porcin dans ces localités. Celles-ci sont importantes pour l’interprétation des

résultats et pour proposer des solutions plus adaptées aux contextes. Ces informations sur

l’état de l’élevage ne sont pas figurées dans la fiche d’enquête. Les questions sont portées sur

l’état sanitaire de l’élevage porcin, le mode d’élevage.

Dans le cas où le propriétaire de tuerie et des porcs n’ont pas donné de chiffresprécis,

l’âge de l’animalest estimé par rapport aux informations sur la situation de l’élevage dans la

localité. L’âge d’abattage est situé sur une échelle à 4 catégories : 9 mois, 10 mois, 11 mois et

12 mois.

I.3.4. I.3.4. I.3.4. I.3.4. Inspection de viandeInspection de viandeInspection de viandeInspection de viande

L’inspection de viande est une opération sanitaire indispensable pour veiller à la

sécurité sanitaire des viandes destinées aux consommateurs directs ou indirects. L’opération

se fait en totalité dans les tueries et est effectuée par l’inspecteur de viande en général. Pour le

cas de la cysticercose porcine, l’inspection se déroule suivant 2 modalités d’examen :

l’examen ante mortem et l’examen post mortem(37). Pour réaliser cet ouvrage, nous avons

effectué avec l’aide de l’inspecteur de viande les examens mentionnés ci-dessous :

I.3.4.1. Examen ante mortem

Généralement l’animal sur pied ne permet pas de voir s’il y a infestation ou pas, mais

le langueyage est une méthode qui peut déjà détecter les animaux sur-infestés(2). Les

animaux arrivant dans les tueries ont déjà subi un langueyage dans les marchés de porc. Ainsi

l’examen ante mortem a consisté à contrôler la conformité des documents administratifs et

sanitaires du troupeau. Il s’agit du certificat sanitaire et du permis où nous avons trouvé la

provenance de l’animal. En général cette inspection a insisté sur l’examen de l’état général de

l’animal sur pied afin de voir des signes cliniques de maladies pouvant nuire à la santé des

consommateurs mais aussi à l’élevage.

Page 37: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Matériels et méthodes

Page 28

I.3.4.2. Préparations du porc

Les vésicules ladriques, témoins de l’infestation de la viande, sont localisées à

l’intérieur des muscles et des organes. Pour les détecter, le porc vivant doit passer par

certaines étapes pour devenir une viande prête à l’inspection.

a) Abattage de l’animal : saignée et égouttage

La saignée est pour abattre l’animal ; elle est faite au niveau de la veine jugulaire très

vite et totale. L’animal doit être vidé de tout son sang.

b) Flambage :

Le flambage11 doit être effectué juste après l’égouttage. Il doit être suivi avec

précaution pour que la viande ne soit pas endommagée par le feu. Il est nécessaire afin de

griller les poils de la carcasse.

Le flambage est remplacé par le trempage dans un bain d’eau bouillante pour les

viandes destinées à la transformation.

c) Grattage

Il consiste à se débarrasser de la soie sur l’épiderme de la peau. Il est effectué à l’aide

de couteaux bien aiguisés.

d) Lavage

Il sert à finaliser la partie extérieure de la peau de l’animal en éliminant toute les

débris de peau et de soie(25).

e) Eviscération et la division de la carcasse

L’éviscération est l’enlèvement de tous les viscères (rouge et blanc) dans la partie

thoracique et abdominale de l’animal. Elle doit être effectuée avec précaution car ces organes

sont inspectés par l’inspecteur de viande.

Après l’éviscération, la carcasse est fendue en deux pour faciliter la manipulation et le

transport.

I.3.4.3. Examen post mortem

Pour trouver les cysticerques, il faut pratiquer des incisions dans différentes parties de

la carcasse ainsi que dans les organes susceptibles d’en contenir (13).

Généralement les parties de la carcasse inspectées dans les tueries d’Antananarivo

sont : les muscles de la cuisse ou Jambon, les muscles du psoas ou le filet, les muscles des 11 Action consistant à passer rapidement à la flamme l’animal pour éliminer les poils sur l’épiderme

Page 38: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Matériels et méthodes

Page 29

aisselles et de l’épaule. Les muscles intercostaux internes sont aussi observés. Les incisions

sont effectuées parallèlement à la ligne de la viande et à une profondeur d’un centimètre et

une longueur de 6cm.

Le cœur et la langue sont aussi incisés longitudinalement pour confirmer l’état de

l’infestation. Dans le cas d’une viande parasitée, les larves présentes sur les différentes parties

sont comptées.

Cliché 4 : Jambon fortement infesté

Source : Clichés Auteur, 2015

Cliché 5 : Filet fortement infesté

Source : Clichés Auteur, 2015

I.3.5. I.3.5. I.3.5. I.3.5. Décision après inspectionDécision après inspectionDécision après inspectionDécision après inspection

� Estampillage :

La viande déclarée salubre et autorisée pour la consommation humaine est estampillée

par l’inspecteur qui va par la suite délivrer un certificat.

Page 39: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Matériels et méthodes

Page 30

� Saisie:

Il y a deux modalités de saisie des viandes : la saisie totale et l’assainissement. Si au

niveau de l’incision nous avonstrouvé plus de 5 larves par surface de coupe, la viande est

saisie totalement. Celui-ci indique le degré d’infestation de la viande et détermine la décision

à prendre(9). Si le nombre de larve par surface de coupe est inférieur à 5 il faut faire

l’assainissement. La plus pratique est le traitement par cuisson pour tuer les cysticerques.

I.3.6. I.3.6. I.3.6. I.3.6. Collecte et saisie des donnéesCollecte et saisie des donnéesCollecte et saisie des donnéesCollecte et saisie des données

La collecte des données est effectuée au cours du stage qui a duré 2 mois et demi dans

les tueries. Les données ont étésaisieset traitées au moyen du logiciel Epiinfo version 7 où

chaque animal disposait d’une numérotation et d’une fiche individuelle. La fréquence de

descente sur terrain est journalière. (cf. Annexe I)

I.3.7. I.3.7. I.3.7. I.3.7. Traitement des donnéesTraitement des donnéesTraitement des donnéesTraitement des données

Leprincipallogiciel utilisé est Epiinfo 7. Celui-ci est recommandé pour effectuer des

observations épidémiologiques d’une population tant humaine qu’animale(38). Nous l’avons

choisi pour cette particularité mais aussi pour sa fiabilité dans le traitement et l’analyse des

données épidémiologiques. Par ailleurs, une analyse descriptivea été faite sous EXCEL STAT

2013.

Les prévalences calculées ont été évaluées et encadrées avec un intervalle de confiance

(IC 95%) dans le logiciel Epiinfo7. Les prévalences ainsi obtenues ont été soumises au test

statistique Chi carré (χ2) et de Marascuilo sousEXCEL STAT 2013.

Le test de χ2a permis de voir la relation entre deux ou plusieurs variables en calculant

p-value selon un seuil de signification de 5%. Si la valeur de p rencontrée est supérieur à 0,05

(p>0,05) alors la différence est non significative et l’hypothèse est acceptée et si p est

inférieur à 0,05 (p<0,05) la différence est significative et l’hypothèse est rejetée. Le test de

Marascuilo met en évidence les différences entre toutes les variables. Le test de Marascuilo

n’est appliqué que lorsqu’une différence significative est observée. Ce test permet de tester

simultanément les différences par pair entre chaque proportion et il permet de voir les

proportions qui diffèrent dans la population d’étude (39).

Nous avons aussi utilisé le logiciel ArcMap10.2.1 pour le traitement des données

géographiques afin de mettre en évidence sur une carte les flux d’animaux ainsi que les

prévalences selon les localisations géographiques.

Page 40: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Matériels et méthodes

Page 31

I.3.8. I.3.8. I.3.8. I.3.8. Résumé de la méthodologieRésumé de la méthodologieRésumé de la méthodologieRésumé de la méthodologie

Figure 7 : Résumé de la méthodologie

Page 41: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

II. II. II. II. RésultatsRésultatsRésultatsRésultats

II.1. II.1. II.1. II.1. Les Les Les Les animauxanimauxanimauxanimaux inspectésinspectésinspectésinspectés

II.1.1. II.1.1. II.1.1. II.1.1. Selon la provenance des animauxSelon la provenance des animauxSelon la provenance des animauxSelon la provenance des animaux

L’histogramme dans la figure 11 ci

selon la provenance.

Figure 8

La figure 11 montre que les animaux abattus sont uniformément réparti

26 districts mentionnés au cours de l’étude.

proviennent de la partie Nord

Mandritsara (36%) et Moyen Ouest

Mahasolo (21%).Les collecteurs dans les tueries d’Antananarivo s’approvisionnent

majoritairement dans les zones de produ

et de la qualité de la viande. Les consommateurs de la capitale et les bouchers pr

viandes avec peu de lard. Les autres animaux en provenance d’autres localités sont abattus

dans les tueries communales.

II.1.2. II.1.2. II.1.2. II.1.2. Selon les Selon les Selon les Selon les

A travers les 4 tueries d’Antananarivo, le nombre des animaux inspectés est représenté

sur l’histogramme de la figure 12 ci

0

10

20

30

40

50

60

70

Be

ala

na

na

An

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Am

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no

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Ma

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iko

ny

68

50 48

32 30

no

mb

re d

es

an

ima

ux

inspectésinspectésinspectésinspectés

Selon la provenance des animauxSelon la provenance des animauxSelon la provenance des animauxSelon la provenance des animaux

L’histogramme dans la figure 11 ci-dessous illustre la répartition des animaux abattus

8 : Répartition des animaux selon la provenance

montre que les animaux abattus sont uniformément réparti

26 districts mentionnés au cours de l’étude. La majorité des animaux inspectés

de la partie Nord c’est-à-dire Bealanana, Ambilobe, Mampikony, Antsohihy,

et Moyen Ouest soit Ankadinondry, Tsiroanomandidy, Soavinandrina

Les collecteurs dans les tueries d’Antananarivo s’approvisionnent

majoritairement dans les zones de productions porcines certainement à cause du prix de vente

et de la qualité de la viande. Les consommateurs de la capitale et les bouchers pr

viandes avec peu de lard. Les autres animaux en provenance d’autres localités sont abattus

Selon les Selon les Selon les Selon les tueriestueriestueriestueries

A travers les 4 tueries d’Antananarivo, le nombre des animaux inspectés est représenté

ramme de la figure 12 ci-après.

An

tsir

ab

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Am

bo

him

ah

aso

a

An

tso

hih

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bo

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jun

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Be

lo s

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Tsi

rib

ihin

a

Ma

eva

tan

an

a

Am

ba

lava

o

28 25 2218

12 12 10 8 8 7 7 7 6 6

district de provenance des animaux

…Résultats

Page 32

dessous illustre la répartition des animaux abattus

des animaux selon la provenance

montre que les animaux abattus sont uniformément répartis à travers les

a majorité des animaux inspectés dans les tueries

Bealanana, Ambilobe, Mampikony, Antsohihy,

siroanomandidy, Soavinandrina

Les collecteurs dans les tueries d’Antananarivo s’approvisionnent

certainement à cause du prix de vente

et de la qualité de la viande. Les consommateurs de la capitale et les bouchers préfèrent les

viandes avec peu de lard. Les autres animaux en provenance d’autres localités sont abattus

A travers les 4 tueries d’Antananarivo, le nombre des animaux inspectés est représenté

Am

ba

lava

o

Am

ba

nja

Ime

rtsi

ato

sik

a

Ma

rovo

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Ala

sora

Be

tro

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Ats

imo

nd

ran

o

5 5 4 4 3 3 2

Page 42: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

Figure

Les nombres d’animaux

autour de 97 à 99 têtes. Exceptionnellement,

têtes) car l’étude a été faite dans 5 tueries contrairement à Ankadindratombo qui ne dispose

que de 2 tueries et de même pour Ampasika.

Les flux d’animaux abattus

sanitaires des lieux. Ceux des tueries d’Anosizato sont assez acceptable

Ankadindratombo où les conditions sanitaires sont assez

il n’y a pas de demande d’abattage provenant des marchés.

II.1.3. II.1.3. II.1.3. II.1.3. Selon la raceSelon la raceSelon la raceSelon la race

L’anneau dans la figure 13 ci

la race.

RL : race locale ; AM :

0

50

100

150n

om

bre

de

s a

nim

au

x

Figure 10

Figure 9 : Répartition des animaux selon les tueries

Les nombres d’animaux destinés à l’abattage dans les tueries sont assez similaires

à 99 têtes. Exceptionnellement, Anosizato présente un nombre très élevé (144

têtes) car l’étude a été faite dans 5 tueries contrairement à Ankadindratombo qui ne dispose

ries et de même pour Ampasika.

abattus dans les tueries dépendent étroitement des conditions

lieux. Ceux des tueries d’Anosizato sont assez acceptable

Ankadindratombo où les conditions sanitaires sont assez déplorables. Il y a même des jours où

il n’y a pas de demande d’abattage provenant des marchés.

Selon la raceSelon la raceSelon la raceSelon la race

L’anneau dans la figure 13 ci-dessous illustre la répartition des animaux

: animaux métissés ; L : landrace ; LW : large white

les tueries

RL; 173

AM; 148

LW; 83

L; 26

10 : Répartition des animaux selon la race

…Résultats

Page 33

tueries

destinés à l’abattage dans les tueries sont assez similaires

présente un nombre très élevé (144

têtes) car l’étude a été faite dans 5 tueries contrairement à Ankadindratombo qui ne dispose

dans les tueries dépendent étroitement des conditions

lieux. Ceux des tueries d’Anosizato sont assez acceptables par rapport à

déplorables. Il y a même des jours où

des animaux abattus selon

: large white

Page 43: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

Nous constatons que les animaux de

constituent la majorité des animaux abattus dans ces tueries. Ensemble elles forment 75% des

animaux inspectés. Les races importées sont de faible

Deux raisons peuvent être énoncées sur ce fait. Premièrement, le choix des animaux

vivant à collecter dans les marchés dépend

transformateurs d’Antananarivo. Le critère de base c’est une viande avec peu de gras. C’est

un caractère spécifique des races locales

dans le contexte de l’élevage local,

de ces animaux sont au-dessus des moyens de la majorité des éleveurs. Au mieux, les éleveurs

optent pour le métissage.

II.1.4. II.1.4. II.1.4. II.1.4. Selon le sexeSelon le sexeSelon le sexeSelon le sexe

Les femelles sont plus nombre

visitées. Les femelles représentent 62,1% contre 37,9

reflètent la tendance des éleveurs qui

progrès génétiques.

II.1.5. II.1.5. II.1.5. II.1.5. Selon lSelon lSelon lSelon l’âge d’abattage’âge d’abattage’âge d’abattage’âge d’abattage

La répartition des 430 animaux inspectés selon l’âge d’abattage est représentée dans

l’histogramme de la figure 15 ci

Figure 11

La majorité des animaux

porcin s’effectue durant 9 mois mais c

0

50

100

150

200

250

no

mb

re d

es

an

ima

ux

Nous constatons que les animaux de race locale (RL) et les animaux métissés

constituent la majorité des animaux abattus dans ces tueries. Ensemble elles forment 75% des

animaux inspectés. Les races importées sont de faibles proportions.

Deux raisons peuvent être énoncées sur ce fait. Premièrement, le choix des animaux

llecter dans les marchés dépend des demandes des consommateurs et

d’Antananarivo. Le critère de base c’est une viande avec peu de gras. C’est

des races locales suivant les observations sur terrain.

le contexte de l’élevage local, l’utilisation de race importée est difficile

dessus des moyens de la majorité des éleveurs. Au mieux, les éleveurs

Selon le sexeSelon le sexeSelon le sexeSelon le sexe

us nombreuses par rapport aux mâles dans

Les femelles représentent 62,1% contre 37,9% pour les mâles.

reflètent la tendance des éleveurs qui consiste à conserver les mâles pour la diffusion des

’âge d’abattage’âge d’abattage’âge d’abattage’âge d’abattage

La répartition des 430 animaux inspectés selon l’âge d’abattage est représentée dans

togramme de la figure 15 ci-dessous.

: Répartition des animaux selon l’âge d’abattage

La majorité des animaux est abattue à 9 et à 10 mois d’âge. En général l’élevage

porcin s’effectue durant 9 mois mais cela dépend du choix de l’éleveur.

9 10 11 12

Age d'abattage (mois)

…Résultats

Page 34

les animaux métissés (AM)

constituent la majorité des animaux abattus dans ces tueries. Ensemble elles forment 75% des

Deux raisons peuvent être énoncées sur ce fait. Premièrement, le choix des animaux

des demandes des consommateurs et

d’Antananarivo. Le critère de base c’est une viande avec peu de gras. C’est

les observations sur terrain. Deuxièmement,

l’utilisation de race importée est difficile. Les exigences

dessus des moyens de la majorité des éleveurs. Au mieux, les éleveurs

dans toutes les tueries

% pour les mâles.Ces proportions

les mâles pour la diffusion des

La répartition des 430 animaux inspectés selon l’âge d’abattage est représentée dans

: Répartition des animaux selon l’âge d’abattage

En général l’élevage

u choix de l’éleveur. Pour des raisons

Page 44: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

économiques, afin d’atteindre un poids d’abattage plus élevé,

âgés à l’abattage.

Le tableau7 ci-dessous montre la relation entre l’âge et

Tableau VII : Répartition des races des animaux en fonction de l’âge d’abattage

RA

CE

Mois

Race locale

Animaux

métissés

Large white

Landrace

Source : Auteur, 2015

Pour avoir un poids d’abattage élevé surtout

dans les 11ème et 12ème mois d’âge

abattus. Plus la race est performante plus l’âge d’abattage est précoce, 9 mois avec 29,8%

chez les Animaux métissés 29,1% chez les Large white

II.2. II.2. II.2. II.2. PPPPrévalence de la cysticercose porcinerévalence de la cysticercose porcinerévalence de la cysticercose porcinerévalence de la cysticercose porcine

II.2.1. II.2.1. II.2.1. II.2.1. Prévalence globalePrévalence globalePrévalence globalePrévalence globale

Le diagramme sectoriel

cysticercose porcine à travers l’étude dans les

Figure 12

A partir de l’inspection de viande nous avons pu

cysticercose pour une population de n=430

afin d’atteindre un poids d’abattage plus élevé, les animaux sont

dessous montre la relation entre l’âge et les races des animaux abattus.

: Répartition des races des animaux en fonction de l’âge d’abattage

AGE D’ABATTAGE

12 11 10

61,5% 60,0% 39,8%

15,4% 26,7% 40,3%

7,7% 11,1% 15,6%

15,4% 2,2% 4,3%

100% 100% 100%

Pour avoir un poids d’abattage élevé surtout pour les races locales

mois d’âge avec une proportion de 60% et 61,5% sur les animaux

abattus. Plus la race est performante plus l’âge d’abattage est précoce, 9 mois avec 29,8%

s 29,1% chez les Large white et 9,2% chez les Landraces

révalence de la cysticercose porcinerévalence de la cysticercose porcinerévalence de la cysticercose porcinerévalence de la cysticercose porcine

Prévalence globalePrévalence globalePrévalence globalePrévalence globale

sectoriel de la figure 15 ci-dessous illustre la prévalence de la

cysticercose porcine à travers l’étude dans les tueries.

12 : Prévalence de la cysticercose porcine observée

A partir de l’inspection de viande nous avons pu déterminer la prévalence de la

cysticercose pour une population de n=430 têtes. Le nombre de cas de viande infesté

POSITIF;

10,70%

NEGATIF;

89,30%

…Résultats

Page 35

les animaux sont de plus en plus

les races des animaux abattus.

: Répartition des races des animaux en fonction de l’âge d’abattage

9

31,9%

29,8%

29,1%

9,2%

100%

pour les races locales, il faut attendre

avec une proportion de 60% et 61,5% sur les animaux

abattus. Plus la race est performante plus l’âge d’abattage est précoce, 9 mois avec 29,8%

andraces.

dessous illustre la prévalence de la

: Prévalence de la cysticercose porcine observée

la prévalence de la

e nombre de cas de viande infestée est de

Page 45: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Résultats

Page 36

46et la prévalence est de 10,7% avec un intervalle de confiance de 8,1% à 14,10%. Cette

prévalence est élevée compte tenue de la méthode de diagnostic employée.

II.2.2. II.2.2. II.2.2. II.2.2. PPPPrévalences révalences révalences révalences selon les provenancesselon les provenancesselon les provenancesselon les provenances

La prévalence de la cysticercose porcine en fonction de la provenance des animaux est

représentée par le diagramme dans la figure 16 ci-dessous.

Figure 13 : Prévalence selon la provenance des animaux

La prévalence varie de 25% (IC95% : 3,19- 65,09%) pour les animaux de Fianarantsoa

à 7% (IC95% : 0,82- 22,07%) pour ceux provenant de Mampikony. Le test statistique montre

que la valeur de p= 0,98 >0,05 donc la différence n’est pas significative.Avec un seuil de

signification à 0,05, nous pouvons affirmer à 95% de certitude qu’il n’y a pas de différence

apparente entre les prévalences de la cysticercose selon la provenance.

Ce diagramme de la figure 16 montre que dans certaines localités il n’existe pas de cas

de cysticercose sur les animaux inspectés. Les prévalences sont très élevées surtout dans la

partie centrale : Fianarantsoa, Ambalavao, Ambositra et Faratsiho ; alors que ces zones sont

des zones d’élevage porcin. La prévalence à Tsiroanomandidy est élevée avec 16% alors

qu’elle fait partie des zones qui approvisionnent fortement la capitale avec Ankadinondry,

Bealanana et Ambilobe dont les prévalences respectives sont 10%, 10% et 13%.

0,00%

5,00%

10,00%

15,00%

20,00%

25,00%

30,00%

pré

va

len

ce

district de provenance des animaux

Page 46: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Résultats

Page 37

L’absence des prévalences dans certaines localités est due à un échantillon trop faible

mais aussi à l’amélioration de la conduite d’élevage qui dépend des éleveurs locaux. Le

développement de la cysticercose est en étroite relation avec les habitudes hygiéniques de la

population surtout pour le cas de la partie Nord de Madagascar.

Les flux dans les 4 tueries proviennent principalement de la partie Nord, Moyen ouest

et Centrale de l’île. La carte de la figure 17illustre l’importance de cette partie Nord de l’île

pour l’approvisionnement de la capitale malgré les contraintes liées à la distance, à la

production et à l’état sanitaire de l’élevage. Dans la région Boeny ainsi que quelques zones

dans la région Sofia nous remarquons une zone qui peut être favorable à une filière porcine

indemne de cysticercose. Les districts dans les provinces de Fianarantsoa sont des zones à

hauts risques et de même dans quelques parties au Nord de l’île, ce sont des zones rouges

avec des taux d’infestation de la cysticercose porcine élevés.

Les zones Est, Sud Est et Ouest n’approvisionnent pas Antananarivosauf pour Belo sur

Tsiribihina ; alors que ces zones disposent d’un effectif porcin assez élevé. Comme cause, il

y a les difficultés liées aux transports et la consommation locale des viandes porcines.

Contrairement à la partie Nord et Nord-Ouest où les croyances religieuses poussent les

éleveurs à se tourner vers les marchés d’Antananarivo.

La carte dans la figure 17 ci-après représente le flux d’animaux dans les 4 tueries avec

les prévalences selon la provenance des animaux inspectés.

Page 47: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Résultats

Page 38

Figure 14 : Carte des flux d’animaux et de la prévalence de la cysticercose porcine

%%%%

Page 48: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Résultats

Page 39

II.2.3. II.2.3. II.2.3. II.2.3. Prévalence selon les Prévalence selon les Prévalence selon les Prévalence selon les tueriestueriestueriestueries

Les prévalences de la cysticercose porcine dans les tueries de la capitale sont

représentées dans l’histogramme de la figure 18 ci-dessous.

Figure 15 : Prévalence de la cysticercose porcine selon les tueries

Les prévalences dans les tueries varient de 8,89% (IC95% :3,92 à 16,77%)

pourAnkadindratomboà 11,81% (IC95% : 7,03 à 18,23%) pour Anosizato. En comparant ces

4 proportions avec le test de Khi carréla valeur de p est de 0,90 >0,05.Ainsices prévalences ne

montrent aucune différence significative les unes des autres.

La fourchette de valeur de la prévalence est assez étroite de 8,89% à 11,81%. Ces

valeurs tournent autour de 10,7%, la prévalence générale de la cysticercose dans l’étude. Ceci

atteste le fait que le taux d’infestation est élevé dans toutes les tueries visitées.

La prévalence dans ces tueries est reliée à la provenance des animaux ainsi que leurs

races. A Anosizato 43% des animaux sont de race locale et l’approvisionnement provient

principalement d’Ambilobe et d’Antsirabe ainsi que de Fianarantsoa dont la prévalence est la

plus élevée. A Anosipatrana 46% sont de race locale et les animaux proviennent

majoritairement d’Ambohimahasoa et de la région Sofia.

II.2.4. II.2.4. II.2.4. II.2.4. Prévalence selon la race des animauxPrévalence selon la race des animauxPrévalence selon la race des animauxPrévalence selon la race des animaux

La figure 19 ci-après illustre sur un histogramme, la prévalence des animaux inspectés

selon leurs races.

11,81%

10,10%11,34%

8,89%

0,00%

2,00%

4,00%

6,00%

8,00%

10,00%

12,00%

14,00%

pré

va

len

ce

les tueries

Page 49: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Résultats

Page 40

Figure 16 : Prévalence de la cysticercose porcine selon les races

RL : race locale ; AM : animaux métissés ; L : landrace ; LW : large white

Les prévalences selon la race des porcs varient de 16,18% (IC95% : 11,03 à 22,54%)

pour la race localecontre3,61% (IC95 :0,75 à 10,2%) pour la race importée Large white. Le

test statistique montre une valeur de p= 0,012<0,05. Il y a donc une différence significative

sur la prévalence des cysticercoses selon la race. Le test de Marascuilo révèle une différence

entre la race locale et le Large white. La prévalence est influencée par la génétique de

l’animal.

Le taux d’infestation varie fortement d’une race à une autre. La différence entre la race

locale et le Large white peut être expliquée premièrement par les conditions d’élevage. En

effet l’élevage en divagation caractéristique des races locales expose l’animal aux risques

d’infestations du milieu. Alors que le Large white est surtout élevé en claustration.

Deuxièmement, les moyens de l’éleveur conditionnent le mode d’élevage de l’animal. Elever

des races importées nécessite beaucoup d’investissements. Les races landraces sont très

sensibles à leur milieu d’élevage ainsi qu’aux conditions d’élevage. Cette sensibilité explique

la forte prévalence de la cysticercose car les moyens et les connaissances limitent l’éleveur

face à l’utilisation de cette race.

II.2.5. II.2.5. II.2.5. II.2.5. Prévalence selon le sexe de l’animalPrévalence selon le sexe de l’animalPrévalence selon le sexe de l’animalPrévalence selon le sexe de l’animal

Les pourcentages sont de 10,43% (IC95% : 6,19 à 16,17%) pour les mâles et 10,86%

(IC95% : 7,40 à 15,23%) pour les femelles. En effectuant la comparaison de proportion, la

différence entre les deux prévalences n’est pas significative selon le sexe (p= 0,88 >0,05). Le

sexe de l’animal ne constitue pas un facteur de réceptivité ou de développement du parasite.

16,18%

8,11%

3,61%

11,54%

0,00%

2,00%

4,00%

6,00%

8,00%

10,00%

12,00%

14,00%

16,00%

18,00%

RL AM LW L

PR

EV

ALE

NC

E

RACE

Page 50: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Résultats

Page 41

La particularité du parasite concernant le sexe de l’hôte c’est la transmission intra utérine chez

les femelles en gestation. Le caractère disséminateur de parasite des femelles peut être pris en

compte pour l’explication de ces résultats. Dans la conduite d’élevage, les mâles et les

femelles sont traités de la même façon que ce soit au niveau de l’alimentation ou de l’habitat.

Exceptionnellement, les mâles sélectionnés pour être des reproducteurs sont élevés en

claustration permanente.

II.2.6. II.2.6. II.2.6. II.2.6. Prévalence selon l’âge d’abattage de l’animalPrévalence selon l’âge d’abattage de l’animalPrévalence selon l’âge d’abattage de l’animalPrévalence selon l’âge d’abattage de l’animal

Les prévalences dépendamment de l’âge d’abattage des animaux sont exposées sur

l’histogramme de la figure 20 ci-dessous.

Figure 17 : Prévalence de la cysticercose porcine selon l’âge d’abattage

La prévalence varie de 7,69% (IC95% : 0,19% à 36,03%) pour les animaux à12mois

d’âge jusqu’à 15,56% (IC95% :6,49% à 29,46%) pour ceux à 11mois d’âge. La différence à

travers le test statistique est non significative car p=0,73 > 0,05. En effet, 86,5% des animaux

inspectés sont abattus à 9 et à 10 mois d’âge. Cette large majorité montre une prévalence

assez proche à celle de la prévalence général de l’étude.

Les animaux abattus à 9 et 10 mois ont une prévalence assez similaire contrairement à

ceux abattus à 11 et 12 mois dont la prévalence varie fortement. Cette différence s’explique

par le mode d’élevage dans lequel l’élevage extensif est toujours en relation avec des animaux

âgés en majorité de race locale. En absence de traitement, plus les animaux sont âgés plus les

cysticerques se développent et plus l’animal vit dans un milieu où les risques d’infestations

sont permanents et élevés.

10,64%9,96%

15,56%

7,69%

0,00%

2,00%

4,00%

6,00%

8,00%

10,00%

12,00%

14,00%

16,00%

18,00%

9 10 11 12

pré

va

len

ce

âge d'abattage(mois)

Page 51: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Résultats

Page 42

II.3. II.3. II.3. II.3. IIIInfestation des tissusnfestation des tissusnfestation des tissusnfestation des tissus

Sur les 46 porcs déclarés positifs, nous avons relevé les tissus ou partie de la carcasse

qui ont témoigné l’état positif de l’infestation de l’animal.Sur les 46 animaux infestés, les

lésions observées sont notées dans le tableau VIII ci-après et intéressent le jambon, l’échine,

l’aisselle, la langue et le filet.

Tableau VIII : Infestation des tissus de la carcasse

Jambon Echine Aisselle 12Langue Filet

Nombre des lésions sur les 46 animaux

34 27 23 16 35

Pourcentage par rapport à l’effectif

parasité

73,91% 50,70% 50,00% 34,78% 76,09%

Source : Auteur, 2015

Sur les 46 porcs infestés les cysticerques sont localisés préférentiellement au niveau du

muscle de la cuisse ainsi que du filet. Le pourcentage de l’infestation du jambon, du filet et

l’échine est élevé. En effet ce sont les muscles les plus sollicités surtout pour la locomotion de

l’animal car les cysticerques se logent dans les muscles les plus actifs. L’aisselle n’a été

vérifiée que lorsqu’il y a des doutes sur l’infestation de la viande dans les tueries

d’Anosipatrana et d’Ankadindratombo ; donc certains individus n’ont pas pu être vérifiés.

Le degré d’infestation des différents tissus inspectés est représenté dans l’histogramme

de la figure 21 ci-après. Le taux de saisie totale est de 45,7%. (cf. annexe XII)

12 Nous n’avons pas pu vérifier l’intégralité des porcs infestés par rapport à la présence de cysticerque

en raison de l’absence d’identification des organes propres de chaque animal après éviscération vu que le rythme d’abattage se déroule très vite.

0,0%

10,0%

20,0%

30,0%

40,0%

50,0%

jambon échine aiselle langue filet

% s

ur

les

46

an

ima

ux

pa

rasi

tés

les tissus inspectés

≤ 5 > 5Nombre de larve par surface de coupe

Page 52: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Résultats

Page 43

Figure 18 : Degré d’infestation des différents tissus

Le pourcentage des individus parasités avec un nombre de larve supérieur à 5 par

surface de coupe est élevé au niveau du jambon avec 39,1% contre 34,8% pour les individus

avec un nombre de larve inférieur à 5. La différence entre les deux pourcentages sur le

nombre de larve par surface de coupe montre une classification des tissus selon le degré

d’infestation. Selon l’importance de l’infestation il y a le jambon, l’échine, le filet,l’aisselle et

la langue. Le degré d’infestation des tissus est élevé avec au minimum 5 individus fortement

infestés si on ne se réfère qu’à la langue et au maximum 18 s’il s’agit du jambon.Le nombre

de carcasse pour la saisie totale est de 21. Il y a des tissus plus sensibles au développement

des larves car celles-ci se développent plus rapidement dans les muscles fortement actifs.

Sur les 21 individus fortement infestés, 15 sont de race locale dont 50% âgés de 11 et

12 mois. Ceci explique la relation entre le mode d’élevage et l’infestation de l’animal, car

avec le mode d’élevage extensif caractéristique des races locales, les animaux sont

contaminés facilement dans le milieu où il est laissé libre. Les animaux totalement infestés

sont surtout des animaux âgés car les animaux âgés ont plus de temps pour se contaminer. Ce

taux élevé de saisie totale est synonyme de pertes élevées pour les tueries ainsi que les

éleveurs.

II.4. II.4. II.4. II.4. Conclusion partielle des résultatsConclusion partielle des résultatsConclusion partielle des résultatsConclusion partielle des résultats

L’approvisionnement des 4 tueries d’Antananarivo provient principalement de la

partie Nord et Moyen Ouest de l’île. Anosizato représente un flux d’animaux plus élevé par

rapport aux 3 autres. Ces flux d’animaux dépendent de l’état sanitaire et de la capacité des

lieux. Les animaux sont en majorité de race locale et des animaux métissés âgés de 9 à 10

mois. Ceux âgés de 11 et 12 mois sont surtout des races locales.

La prévalence globale est évaluée à 10,7%. Les prévalences selon la provenance, les

tueries, l’âge d’abattage et le sexe ne présentent aucune différence significative. Dans la partie

centrale de l’île, la prévalence est très élevée. La région Boeny et Diana est une zone

d’approvisionnement favorable. La prévalence élevée dans les tueries d’Anosizato et

d’Anosipatrana ainsi que pour les animaux âgés de 11 mois est reliée à la race locale dont

Page 53: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Résultats

Page 44

l’élevage est principalement en divagation. La prévalence des races locales et des races

importées ont une différence significative et les races locales sont fortement infestées.

Le jambon, le filet et l’échine sont les parties de la carcasse les plus touchées. Le

jambon avec l’échine sont les parties dont nous avons caractérisé de fortes infestations. 45,7%

des 46 animaux infestés sont destinés à la saisie totale et ce sont surtout des animaux âgés et

de race locale qui sont caractéristiques de l’élevage traditionnel en divagation.

Page 54: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Discussions

Page 45

III. III. III. III. DiscussionsDiscussionsDiscussionsDiscussions

L’objectif général de ce travail est de quantifier la prévalence de la cysticercose

porcine tout en évaluant les facteurs de variation et les risques encourus par les

consommateurs de viande porcine dans la capitale. Même si les tueriessont des banques de

données intéressantes et constituent des bons indicateurs, ils sont aussi un biais sur

l’échantillonnage. Premièrement, il y a les abattages clandestins dans les milieux périurbains

sans inspection ; deuxièmement, la prévalence en élevage est beaucoup plus élevée car les

animaux amenés dans les tueries sont seulement pour le stade de vente (28) et troisièmement

les animaux ladres détectés par le langueyage sont abattus clandestinement dans les localités

et approvisionnent les marchés noirs à travers toute l’île. Ces cas ne permettent pas de

déterminer la prévalence réelle de la cysticercose selon la provenance de l’animal de plus que

les animaux apportés dans les tueries sont tous passés par le langueyage.

III.1. III.1. III.1. III.1. Les animaux abattus dans les tueriesLes animaux abattus dans les tueriesLes animaux abattus dans les tueriesLes animaux abattus dans les tueries

Les 430 échantillons recueillis sont répartis dans les 4 tueries avec une proportion

importante à Anosizato ; pour une même durée passée dans les tueries. La différence

d’approvisionnement dans ces tueries dépend en effet de la situation géographique de la tuerie

; de leur efficacité, du nombre et de l’expérience des tueries. Le nombre d’inspecteurs de

viande qui y travaillent témoigne de la grandeur de la tuerie. 3 inspecteurs travaillentà

Anosizato contre un pour chacun des 3 autres tueries. La localisation de la tuerie d’Anosizato

fait de lui un carrefour important dans le transit de porc du Moyen Ouest vers la capitale.

L’étude accentue sur l’état des phénotypes porcins de Madagascar. La race locale est

la plus nombreuse(30)mais on constate une nette amélioration pour des raisons économiques

de la part des éleveurs. Les Animaux métissés constituent 35% de la population d’étude. Le

problème avec les animaux améliorés c’est que les acheteurs préfèrent les carcasses

muscléespar rapport aux gras quisont un cas plus fréquent chez les races importées(29).

L’âge d’abattage est un paramètre d’élevage qui dépend du choix de l’éleveur. 53%

des races locales sont abattues à 10mois pour avoir un poids optimum à l’abattage

contrairement aux races améliorées dont 49% sont abattus à 9 mois d’âge pour limiter le gras

dans la carasse.

Le pourcentage de femelle amené à l’abattage(63%) confirme l’importance du mâle

dans la dissémination du progrès génétique. Chez les animaux métissés et les races

Page 55: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Discussions

Page 46

améliorées, le pourcentage de mâle est seulement de 39% car les animaux sont préservés pour

les montes ou le collecte de semences(30).

III.2. III.2. III.2. III.2. Approvisionnement en viande de porc et les risques dans la capitaleApprovisionnement en viande de porc et les risques dans la capitaleApprovisionnement en viande de porc et les risques dans la capitaleApprovisionnement en viande de porc et les risques dans la capitale

La capitale s’approvisionne en viande dans les 4 tueries ; ces viandes sont garanties

sur le plan sanitaire et l’approvisionnement est ininterrompu.La partie Nord, Moyen Ouest et

centrale de l’île approvisionnent principalement la capitale. Ces zones regroupent les effectifs

de porc les plus élevés de l’île (28). Bealanana situé dans la région Sofia alimente les 3 tueries

d’Anosizato, d’Ankadindratombo et d’Anosipatrana. Les collecteurs s’intéressent beaucoup à

cette zone même si l’élevage porcin ne représente qu’un pourcentage faible par rapport au

cheptel national 1,7% (40). Elle présente une bonne potentialité avec des prix de vente assez

bas ;or c’est une zone réputée à haut risque surtout avec l’état de la PPA dans cette partie de

l’île (40). La partie Moyenne Ouest approvisionne les tueries d’Ampasika principalement et

d’Ankadindratombo.

La différence de la prévalence n’est pas significative statistiquement selon les régions

à cause du nombre d’animaux abattus qui est très variable de 2 à 68. Pour certaines

provenances il n’y avait que 3 à 4 animaux abattus.

Les inspecteurs d’Anosizato estiment la partie de Fianarantsoa comme une zone rouge

pour l’approvisionnement. En effet les porcs provenant de Fianarantsoa viennent des milieux

ruraux dans les alentours de Fianarantsoa ville. Les porcs de ce dernier sont abattus

directement dans les tueries municipales pour une prévalence de 2,68%(9). Les milieux

ruraux sont des zones à haut risque pour la cysticercose porcine car tous les facteurs y sont

réunis et surtout que ces communautés sont pauvres (3).Par contre Bealanana malgré sa

mauvaise réputation face à la persistance de diverses maladies affiche une prévalence

moyenne de 10%.

Tsiroanomandidy affiche un risque élevé avec une prévalence de 16%. Celle-ci est

fortement élevée par rapport à celle énoncée par Rakotoarison en 2008 avec 8,5%.Elle en est

de même pour Ambalavao avec 5,5% et 20% au cours de l’étude (9).

Toutes ces viandes sont écoulées sur le marché de la capitale : Anosibe, Isotry, 67ha,

Analakely, et Andravoahangy. Antananarivo est un lieu de transit des porcs (7). Elle risque

d’héberger le parasite et ainsi de perpétuer la cysticercose. Au cours l’étude nous n’avons

rencontré d’animaux provenant des élevages semi-industrielsdans le milieu périurbaine

d’Antananarivo car soit i) ces animaux sont abattus dans les tueries communales, soit ii) les

Page 56: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Discussions

Page 47

productions en provenance des différentes zones de Madagascar arrivent dans la capitale si on

tient compte de la période de collecte de données (Novembre- Décembre- Janvier). L’abattage

des porcs d’Antananarivo a une variation mensuelle significative (28).

Pour envisager l’établissement d’une filière porcine indemne de cysticercose ou pour

une installation économique viable et bénéfique pour tous les acteurs, il y à la partie

d’Antsirabe et Mampikony assez similaire aux résultats de Rasamoelinaet alen 2013 à Itasy et

à Vakinankaratra(28).

III.3. III.3. III.3. III.3. La prévalence de la cysticercoseLa prévalence de la cysticercoseLa prévalence de la cysticercoseLa prévalence de la cysticercose

L’étude a montré une prévalence de 10,7% sur une population de 430 individus. Cette

prévalence est jugée élevée surtout avec la méthode employée : parl’inspection post mortem.

De plus l’OIE affirme que l’inspection de viande ne détecte que 15 à 50% des animaux

infestés (41). Pour analyser et interpréter les résultats nous avons regroupé les animaux

suivant les paramètres : tueries, provenances, sexe ainsi que les paramètres en relation étroite

avec l’élevage, l’âge et la race.

Les animaux abattus ont tous été testés au langueyage dans les marchés avant l’achat.

Malgré cela l’inspection post mortem a permis de décelerun taux d’infestation de 10,7%.La

sensibilité du langueyage (70% pour les porcs fortement infestés et 20% pour ceux faiblement

infestés) (13) sous-estime l’importance de la parasitose et les fraudes par l’épinglage (10). Le

langueyage constitue néanmoins une bonne indication du taux de prévalence minimum de la

cysticercose porcine.

Le résultat obtenu ici est similaire à celle de Rabemanantsoa 11,4% sur 960 porcs à

Ambatolampyen 2002 (3)et de Rafanantenantsoa 10,9% sur 798 porcs à Fandriana en 2013

(4). Elle est supérieure à la prévalence trouvée par Rasamoelina à Anosizato et

Ankadindratombo 4,2% sur 44001 porcs pour une étude de 8 mois en 2013 (28).Au

Cameroun des résultats porches ont été trouvé sur une population de 441 porcs par le

langueyage 15,4% et par l’inspection de viande sur 51 porcs 11,76% (1).

La prévalence dans les tueries, selon le sexe et la provenance n’a pas montré de

différence significative. Dans ces tueries, nous pouvons noter le cas d’Anosipatrana avec ces

problèmes de fournisseur dont il faut se méfier fortement. La majorité des animaux est de race

locale, qui est reliée à une prévalence élevée (16,18%). Sur le plan génétique, face à une

prévalence un peu élevé des femelles il faut prendre en compte la transmission intra utérine

dans la gestion des foyers d’infestation (10). Les verrats sont plus sensibles à la cysticercose

Page 57: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Discussions

Page 48

que les truies(10), ceci explique la prévalence élevée des mâles même s’il ne compte que

37,9% de la population d’étude.

Sur la provenance il est nécessaire de voir l’hygiène de vie des éleveurs, de la

population locale et des animaux avec le mode d’élevage pour identifier les causes de la

persistance et de l’importance de la parasitose dans la localité (2). La question saisonnière est

aussi à prendre en compte. Les localités trouvées ici ont une certaine abondance en eau

surtout durant la saison de pluie alors que ces eaux qui ruissellent pour la fertilisation des

champs se mélangent avec les fèces contenant les œufs de Taenia(28).

III.4. III.4. III.4. III.4. MMMMode d’élevage et importance de la cysticercose porcineode d’élevage et importance de la cysticercose porcineode d’élevage et importance de la cysticercose porcineode d’élevage et importance de la cysticercose porcine

L’effet de l’âge et de la race sur la prévalence de la cysticercose nous informent sur

l’importance de l’élevage sur cette parasitose.

Nous constatons une différence significative surtout pour la race locale et la race Large

white. La race locale est associée à une rusticité qui est adaptée au contexte de l’élevage en

divagation à Madagascar. 33% des exploitations possèdent 1 à 5 têtes ; l’élevage est de type

familial et extensif ou semi-extenssif(42). Une prévalence élevée est associée au mode

d’élevage etaux conditions d’élevage, aux moyens des éleveurs et à ces habitudes (pratique

d’hygiène) (2). L’étude de Rasamoelina et alen 2013 atteste aussi l’effet de cette race locale

sur la prévalence de la cysticercose, en effet ces résultats indiquent que 95% de individus

infestés (n=44 001) étaient de race locale (28).

La race Large white ne dispose pas d’une bonne rusticité ce qui explique sa fragilité.

Les éleveurs n’investissent pas dans ce type de génétique avant d’être sûr d’en avoir les

moyens pour élever l’animal. Ces races et ce mode d’élevage se localisent surtout dans la

partie centrale de Madagascar. Chez la race Landrace, la prévalence élevée s’explique par la

forte sensibilité de l’animal face à son environnement et ces fortes exigences sur la conduite

d’élevage. Cette particularité génétique les rend plus sensible à la cysticercose même plus que

les races indigènes (10).

Les animaux âgés sont plus touchés même si la différence n’est pas significative car la

prévalence augmente avec l’âge d’abattage de l’animal. Plus les animaux sont âgés, plus les

cysticerques se développent dans les muscles et ceci à partir de la 3èmemois après l’infestation.

(10). L’âge de réceptivité des animaux est vers 8 à 7 mois (10); et ceci peut expliquer la forte

prévalence des individus à 9 mois d’âge et ceux à 11 mois d’âge vu que le développement des

cysticerques dure 3 mois (14). Généralement les porcs de 11 à 12 mois d’âge d’abattage sont

Page 58: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Discussions

Page 49

associés à un élevage de type extensif à majorité de race locale. Assana et alont aussi trouvé

que la prévalence de la parasitose chez les adultes s’élève à 30,4% contre 3,6% pour les

jeunes sur une population de 51 porcs (1). Les animaux âgés sont tout le temps en relation

avec un milieu susceptible de l’infester. En plus, pour la cysticercose, les symptômes

extérieurs sont peu visibles facilitant ainsi son développement et sa persistance.Il faut aussi

noter que la performance de l’animale ainsi que sa survie sont menacées dépendamment de la

quantité de matière fécale ingéréepar le porc, c’est-à-dire en fonction du degré d’infestation

de l’animal.

Les facteurs de risque majeur en relation avec l’élevage sont :

− L’accès direct de l’animal à l’environnement : infestation dans les pâtures(2),

− L’accès de l’animal aux fèces humains (43),

− L’alimentation des animaux par les ordures ou déchet ménager : un cas très fréquent

surtout pour les jeunes animaux(2).

III.5. III.5. III.5. III.5. Importance et Importance et Importance et Importance et impact sur la santé publique des consommateurs dansimpact sur la santé publique des consommateurs dansimpact sur la santé publique des consommateurs dansimpact sur la santé publique des consommateurs dans la la la la

capitalecapitalecapitalecapitale

A travers l’identification des tissus infestés, nous pouvons avoir une idée des risques

encourus par les consommateurs de la capitale ainsi que les pertes économiques subies par

l’éleveur. Sur les 46 infestations, le filet, le jambon et les muscles de l’épaule ou échine ont

été les plus touchés. Ces morceaux sont les plus appréciés des consommateurs. La durée de

cuisson n’est pas convenable pour éliminer les larves. Le taux d’infestation élevé de ces tissus

est le résultat des fortes activités de ces muscles synonyme d’une forte irrigation sanguine sur

ces parties de l’animal(10).

L’infestation de ces organes est plus prononcée chez les porcs de race locale jusqu’à

61% dont nous pouvons mettre en relation avec l’activité coureur de l’animal. Les études de

Rabemanantsoa en 2002 montre aussi un pourcentage élevé pour ces 3 tissus dont : la cuisse :

64,5%, muscle de l’épaule : 90%, muscle intercostaux : 80,9% sur 101 individus infestés (3);

des résultats que l’OIE confirme aussi (41).

L’homme est à la fois l’hôte intermédiaire et l’hôte définitif, mais la neurocysticercose

de l’homme est un stade de cul de sac pour l’évolution du parasite. Les carcasses infestées

peuvent échapper facilement à la vigilance de l’inspecteur et les viandes infestées sont mises

en circulation sur le marché. Ce fait est aussi remarqué par Rabemanantsoa à Ambatolampy

en 2002(3). Les viandes infestées sont vendues à très bas prix auprès des gargotes sur les

Page 59: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Discussions

Page 50

alentours pour éviter des longs trajets à une viande ladre ; ou sont directement transformées en

saucisse.

Sur les 46 infestés, le taux de saisie totale est de 45,7%. Ce pourcentage est supérieur à

celui trouvé auprès de la DSV sur les rapports des inspecteurs vétérinaires au cours de l’année

2010 (31). Les saisies totales rapportées par les agents sanitaires concernent les saisies

inscrites dans les cadres administratifs légaux, mais la saisie est obsolète sur le terrain. Ces

viandes sont des risques potentiellement dangereux pour la population. Ils sont intraitables et

présentent des risques sur la santé publique et perpétuent aussi la parasitose chez le porc. Un

homme infesté élimine 30.000 à 50.000 œufs par jour alors que ces derniers peuvent survivre

pendant plusieurs mois voir année (23). Le risque de développer une cysticercose chez

l’homme est d’autant plus élevé car il y a l’auto-infestation.

Le développement de cette maladie et l’état des risques dépendent des conditions

socioéconomiques de la localité (23). Pour le cas d’Antananarivo, la relation homme porc

avec le péril fécale constituent un risque important surtout dans les quartiers pauvres et les

zones d’élevage même si la consommation de viande est quasi inexistante.

III.6. III.6. III.6. III.6. DDDDécisions après inspectionécisions après inspectionécisions après inspectionécisions après inspection

Les décisions après l’inspection concernent surtout le travail des inspecteurs

vétérinaires, il fait appliquer la loi dans les tueries. Le problème c’est que très peu applique la

saisie totale et à la place, ils n’estampillent pas la viande(4). Il fait quand même une contre

inspection régulière sur les étales de boucher. Même si le rôle de l’inspecteur de viandedans la

rupture du cycle du parasite est primordial, les moyens et les pouvoirs mis à sa disposition

l’en empêchent vu qu’il existe toujours de marché de viande insalubre. Il y a aussi les

menaces d’atteinte à la sécurité de l’inspecteur.

En effet, si la population ne sous-estime pas cette parasitose et se rend compte des

dangers sur l’achat et la vente de viande ladre, la situation en sera autrement dans l’île. La

saisie totale avec destruction est impossible au lieu de cela la viande est découpée en plusieurs

morceaux et cachée dans des sacs (gony) pour être commercialisée. Le traitement de ces

viandes est laissé à la guise des consommateurs.

Dans le commerce des viandes ladres, ils sont achetés à moitié prix dans les tueries. Il

y a toujours un individu qui attend la fin de l’abattage pour acheter ces viandes infestées dans

les tueries.

Page 60: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Discussions

Page 51

III.7. III.7. III.7. III.7. Conclusion partielle de la discussionConclusion partielle de la discussionConclusion partielle de la discussionConclusion partielle de la discussion

Cette étude a confirmé que Madagascar est un pays très touché par la cysticercose

porcine. Les zones fournissant la majorité des porcs à abattre dans les 4 tueries

d’Antananarivo sont la partie Nord et le moyen Ouest. Par contre certaines zones telles que le

moyen Ouest ainsi que les hauts plateaux dans l’ex province de Fianarantsoa ont un taux

d’infestation très élevé même si les différences ne sont pas significatives selon les

provenances. La race avec l’âge d’abattage influence la prévalence de la parasitose. Ces

paramètres d’élevage nous renseignent que les élevages de type extensifs traditionnels à

dominance de race locale ont un taux d’infestation très élevé contrairement aux élevages en

claustration à dominance de races améliorées. La cysticercose est une parasitose dangereuse

causant de graves pertes aux divers acteurs de la filière porcine. En effet la capitale est sous

risque permanent face à la gravité de cette zoonose.

Les objectifs émis pour cette étude ont été plus ou moins atteints. Ceci malgré la rareté

des ouvrages nationaux sur le thème ainsi que l’approche assez délicate dans les tueries. La

cysticercose porcine étant considérée comme le principal problème des tueries porcines ; elle

entraîne des pertes économiques considérables. A ce propos nous avons pu constater quelques

infractions. Une population d’étude plus nombreuse suivant les provenances peut très bien

améliorer les résultats de quelques tests statistiques mais ceci dépendrait toujours de

l’approvisionnement des tueries. Pour compléter cette étude, il faut approfondir dans l’étude

descriptive de l’élevage porcine dans les périphéries d’Antananarivo face aux facteurs de

risques de la cysticercose porcine vu la prévalence élevée dans les 4 tueries.

Page 61: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Suggestions et améliorations

Page 52

PARTIE III PARTIE III PARTIE III PARTIE III Suggestions et amélioration dans la lutte contre la Suggestions et amélioration dans la lutte contre la Suggestions et amélioration dans la lutte contre la Suggestions et amélioration dans la lutte contre la

cysticercose porcinecysticercose porcinecysticercose porcinecysticercose porcine

La prévalence de la cysticercose dans la grande île est très élevée tant pour la

cysticercose porcine qu’humaine respectivement 10,7% durant l’étude et 7 à 21% pour la

séroprévalence. Il faut insister sur la prophylaxie car le traitement chez le porc nécessite

l’installation d’un système de diagnostic systématique convenable et facile à la disposition des

éleveurs à part le langueyage.

Pour diminuer les risques dans la transmission de la maladie tant pour l’homme que

pour l’animal ainsi que pour l’éradiquer, il est nécessaire d’agir à travers les différents acteurs

tels que l’éleveur, les collecteurs et les personnels des tueries, les responsables étatiques et

sanitaires au sein du ministère, les consommateurs.

I. I. I. I. Au niveau des Au niveau des Au niveau des Au niveau des éleveuréleveuréleveuréleveurssss

L’amélioration de la conduite d’élevage est importante, une amélioration qui va passer

par l’abandon de la divagation libre des porcs. Cette pratique est même interdite par la loi

selon un arrêté interministériel n° 2082/00 du 08-03-00.Il ne s’agit pas d’une décision

objective mais subjective selon le contexte local des éleveurs. Il y a donc un besoin primordial

d’effectuer des études prospectives spécifiquement détaillées dans les localités qui s’adonnent

encore à cette pratique pour voir les problématiques et ainsi proposer des solutions

parfaitement adéquates aux contextes locaux.

Une amélioration par l’utilisation des animauxmétis qui montrent de bonnes et

meilleures performances avec plus de rusticité et d’adaptation. Ceci dépend des moyens de

l’éleveur et de son objectif : si l’élevage est juste une activité complémentaire ou vivrière.

Pour se faire il faut installer des géniteurs dans ces zones en prenant des précautions sur

l’hygiène afin d’éviter les infestations.

Une amélioration au niveau de l’alimentation en complémentant surtout les composés

minéraux et vitaminiques dont l’insuffisance provoque le Pica. C’est un trouble du

comportement alimentaire où l’animal va ingérer des aliments impropres à la consommation.

Il faut donc bannir les déchets ménagers ou au minimum les cuire avant administration.

Il est nécessaire de garder les animaux âgés comme les truies en reproduction dans des

milieux salubres. L’éleveur doit poursuivre une formation sur la gestion économique de son

exploitation pour l’aider dans le choix de l’âge d’abattage afin que son activité soit viable. Il

Page 62: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Suggestions et améliorations

Page 53

faut veiller à ce que l’éleveur n’attend pas trop longtemps avant l’abattage. Les petits doivent

être bien suivi, entretenus et si enfermés il faut bien veiller à la charge du local d’élevage.

L’hygiène de l’éleveur est aussi primordiale dans une exploitation porcine. Il faut

construire des latrines, faire des traitements du taeniasis et faire un langueyage systématique.

II. II. II. II. Au niveau desAu niveau desAu niveau desAu niveau des rerereresponsables sponsables sponsables sponsables au sein du ministère de l’élevageau sein du ministère de l’élevageau sein du ministère de l’élevageau sein du ministère de l’élevage

− Les truies doivent être diagnostiquées par des tests abordables et faciles à effectuer

afin d’éviter la transmission intra utérine de la cysticercose

− Le profil d’un inspecteur de viande doit être : un homme strict, ponctuel, sans

tolérance vis-à-vis de son travail, intègre et conscient de l’importance de son travail

− Seul l’inspecteur de viande avec son équipe a le droit de faire des incisions car les

bourreaux qui le font épingle un par un les cysticerques avant que l’inspecteur de

viande arrive pour faire le diagnostic

− L’inspecteur de viande a besoin de plus d’équipe compétent car les manques de

vigilance facilitent les fraudes.

− Seuls les inspecteurs de viande peuvent toucher et prendre les décisions y afférant à

une viande déclarée infestée.

− L’état doit faire une campagne de sensibilisation auprès de tous les acteurs de la filière

sur les dangers de la cysticercose porcine ainsi que ces impacts sur la santé publique.

− Dans les tueries, il faut un enregistrement systématique des données d’abattage pour

que l’on puisse obtenir des informations actualisées sur la progression de la parasitose.

− L’état a besoin d’installer un système permettant de vérifier tous les antécédents du

porc soit la traçabilité de la viande vendue aux consommateurs et ceci permettra d’agir

efficacement contre la maladie dans les zones fortement infestées.

III. III. III. III. Au niveau dAu niveau dAu niveau dAu niveau des collecteurs et es collecteurs et es collecteurs et es collecteurs et ddddes personnels es personnels es personnels es personnels des tueriesdes tueriesdes tueriesdes tueries

− Les collecteurs doivent continuer à faire le langueyage des porcs avant l’achat mais

avec plus d’attention. Les animaux positifs au langueyage doivent êtreabattus et

détruits.

− Le choix des porcs ne doit pas se poser juste sur le poids mais aussi l’état de santé de

l’animal, la race et la provenance de l’animal (exemple : animaux de race locale dont

la région de provenance a une prévalence très élevée), l’âge de l’animal (il faut une

inspection plus minutieuse au niveau de la langue et de l’état général pour les animaux

âgés) ; les collecteurs doivent aussi connaître l’éleveur et son mode d’élevage.

Page 63: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Suggestions et améliorations

Page 54

− Dans les tueries, il faut un maximum d’hygiène que ce soit pour le hangar de parcage

des porcs soit pour l’aire d’abattage et d’éviscération, il faut respecter le système de la

marche en avant.

− Pour alléger et faciliter le travail de l’inspecteur, il faut bien distinguer les organes

(viscères) propre à chaque animal pour qu’il n’y ait pas de confusion.

− Les abattages matinaux (vers 2h) doivent être interdits car les cysticerques des

carcasses infestées sont épinglés par les bourreaux durant la nuit avant que

l’inspecteur n’arrive à l’aube.

IV. IV. IV. IV. Au niveau dAu niveau dAu niveau dAu niveau des consommateurses consommateurses consommateurses consommateurs

− Les consommateurs doivent faire un déparasitage systématique contre le Taeniasis.

− Une précaution est nécessaire à travers les modes de cuisson de la viande de porc

surtout pour les saucisses, faire attention aux charcuteries sans étiquettes qui circulent

dans la ville

− Il faut insister dans les campagnes de sensibilisation sur les habitudes hygiéniques et

l’aménagement de latrine par foyer.

− Il ne faut acheter que les viandes de porc estampillées et de préférence les

consommateurs doivent se fixer un boucher pour s’assurer de la garantie de la viande

et aussi de pouvoir réclamer facilement en cas de problème.

Page 64: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

…Conclusion

Page 55

ConclusionConclusionConclusionConclusion

Au terme de cette étude, nous avons pu évaluer à 10,7% la prévalence de la

cysticercose porcine dans les 4 tueries d’Antananarivo : d’Ankadindratombo, d’Ampasika,

d’Anosipatrana et d’Anosizato.

Cette étude a permis :

• De mettre en évidence l’importance des risques pour les consommateurs face

àcecomplexe parasitaire dans la capitale

• D’avoir une idée des zones potentiellement dangereuses sur la persistance de cette

zoonose suivant la provenance de ces animaux

• De mettre en évidence les différences de réceptivité de la maladie pour l’animal par

rapport à la race et l’âge d’abattage des porcs qui sont des paramètres en relation avec

l’élevage.

• De constaterque l’inspection de viande fait face à de nombreuses contraintes pour

briser le cycle du parasite et de constater qu’elle n’est pas suffisante pour voir la

situation réelle de la cysticercose porcine.

Les hypothèses énoncées concernant la provenance des animaux à abattre, les effets de

la race et de l’âge d’abattage sur le taux d’infestation, la distinction des parties infestées de la

viande à partir de l’inspection de viande et la caractérisation du degré d’importance de la

cysticercose dans certaines partie de l’île ; ont été confirmées. Les hypothèses concernant la

réceptivité suivant le sexe et l’importance de l’inspection de viande dans la détermination de

l’importance réelle de la cysticercose ont été infirmées.

La présence de cette maladie à Madagascar s’explique par les pratiques d’élevage non

appropriées ; principalement la divagation de porc de race locale combinéeavec une très

mauvaise hygiène de vie de la population par défécation libre.

Antananarivo avec son rythme de développement actuel, l’urbanisation etla croissance

démographique rapide, verra très certainement cette maladie comme une catastrophe majeure

sur l’économie et sur la santé publique dans les années à venir si des mesures ne sont pas

prises et des procédés améliorés. En tout cas, tous les acteurs de la filière porcine sont

concernés face à l’application d’une méthode de lutte efficace se basant sur la prophylaxie et

une méthode de diagnostic ante-mortem adaptée au contexte malgache.

Page 65: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

… Références bibliographiques

Page 56

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Page 69: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

… Annexes

[i]

ANNEXESANNEXESANNEXESANNEXES

Annexe I : Répartition temporelle des descentes sur terrain

Ankadindratombo (17jr) Anosipatrana (17jr) Anosizato (17jr) Ampasika (17jr)

10 Novembre à 29

Novembre 2014

24 Novembre à 13

Décembre 2014

15 Décembre à 10 Janvier

2015

12 Janvier à 28 Janvier

2015

Source : Auteur, 2015

Annexe II : Questionnaire utilisé dans les tueries et saisie dans le logiciel Epiinfo 7

QUESTIONNAIRE PREVALENCE DE LA

CYSTICERCOSE

INFORMATIONS ADMINISTRATIVES

Provenance:

Région:

Tuerie:

INFORMATION SUR L'ANIMAL

Sexe:

Race:

Age:

DIAGNOSTIC DE LA CYSTICERCOSE

Négatif

Positif

Les tissus infestés jambon échine Filet langue aisselle

Page 70: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

… Annexes

[ii]

Annexe III : Tableau de la répartition selon la provenance avec la prévalence

provenance nombre POSITIF prévalence/prov IC95%

Fianarantsoa 8 2 0,25 3,19% 65,09%

Ambalavao 5 1 0,20 0,51% 71,64%

Ambanja 5 1 0,20 0,51% 71,64%

Mandritsara 18 3 0,17 3,58% 41,42%

Ambositra 12 2 0,17 2,09% 48,41%

Faratsiho 12 2 0,17 2,09% 48,41%

Tsiroanomandidy 32 5 0,16 5,28% 32,79%

Amovombe Androy 7 1 0,14 0,36% 57,87%

Ambilobe 48 6 0,13 4,73% 25,25%

Befandriana 8 1 0,13 0,32% 52,65%

Ambohimahasoa 25 3 0,12 4,73% 25,25%

Bealanana 68 7 0,10 4,24% 20,07%

Ankadinondry 50 5 0,10 3,33% 21,81%

Soavinandrina Mahasolo 10 1 0,10 0,25% 44,50%

Antsohihy 22 2 0,09 1,12% 29,16%

Antsirabe 28 2 0,07 0,88% 23,50%

Mampikony 30 2 0,07 0,82% 22,07%

Ampitatafika 7 0 0,00 0,00% 40,96%

Majunga 7 0 0,00 0,00% 40,96%

Belo sur Tsiribihina 6 0 0,00 0,00% 45,93%

Maevatanana 6 0 0,00 0,00% 45,93%

Imertsiatosika 4 0 0,00 0,00% 60,24%

Marovoay 4 0 0,00 0,00% 60,24%

Betroka 3 0 0,00 0,00% 70,76%

Atsimondrano et Alasora 5 0 0,00 0,00% 52,18%

Source : Auteur, 2015

Annexe IV : Tableau de la répartition selon les tueries avec la prévalence de la cysticercose

Tueries Nombre POSITIF prévalence/Ab IC 95%

Ampasika 99 10 10,10% 4,95% 17,79%

Ankadindratombo 90 8 8,89% 3,92% 16,77%

Anosipatrana 97 11 11,34% 5,80% 19,39%

Anosizato 144 17 11,81% 7,03% 18,23%

430 46

Source : Auteur, 2015

Page 71: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

… Annexes

[iii]

Annexe V : Tableau de la répartition selon les races avec la prévalence de la cysticercose

Race nombre POSITIF prévalence/Rc IC95%

RL 173 28 16,18% 11,03% 22,54%

AM 148 12 8,11% 4,26% 13,73%

LW 83 3 3,61% 0,75% 10,20%

L 26 3 11,54% 2,45% 30,15%

TOTAL 430 46

Source : Auteur, 2015

Annexe VI : Tableau de la répartition selon le sexe et la prévalence de la cysticercose

SEXE nombre négatif POSITIF prévalence/Sx IC 95%

M 163 146 17 10,43% 6,19% 16,17%

F 267 238 29 10,86% 7,40% 15,23%

TOTAL 430 384 46

Source : Auteur, 2015

Annexe VII : Tableau de la répartition selon l’âge d’abattage et la prévalence de la cysticercose

Age nombre POSITIF prévalence/ag IC 95%

9 141 15 10,64% 6,08% 16,94%

10 231 23 9,96% 6,42% 14,56%

11 45 7 15,56% 6,49% 29,46%

12 13 1 7,69% 0,19% 36,03%

430 46

Source : Auteur, 2015

Annexe VIII : L’infestation des tissus selon la provenance

Provenance Positif Jambon Echine Aisselle Langue Filet

Ambositra 2 1 2 1 1 2

Ambovombe Androy 1 1 1 1 1 1

Tsiroanomandidy 5 3 4 3 2 3

Ambanja 1 1 1

Ambilobe 6 5 2 3 3

Ambalavao 1 1 1 1

Ambohimahasoa 3 3 1 2 1 2

Fianarantsoa 2 1 1 1

Ankadinondry 5 3 1 2 2 4

Soavinandrina Mahasolo 1 1

Antsohihy 2 2 1 1 1

Befandriana 1 1 1

Behalalana 7 7 6 6 5 7

Mampikony 2 2 2 1 1 2

Mandritsara 3 3 1 2 1

Page 72: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

… Annexes

[iv]

Antsirabe 2 2 2 1 2

Faratsiho 2 1 1 2

46 34 27 23 16 34

Source : Auteur, 2015

Annexe IX : Tableau de l’évolution du cheptel national

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

ANALAMANGA 157 765 168 650 174 290 180 110 189 020 194 750 170 000 173 500

ITASY 89 873 95 050 97 680 100 180 103 260 105 800 68 000 68 500

BONGOLAVA 89 873 95 050 97 680 100 180 103 260 105 800 50 000 53 000

VAKINANKARATRA 188 199 199 780 204 090 208 670 216 190 220 600 175 000 162 700

AMORON'I MANIA 114 212 119 850 122 410 124 950 129 550 132 100 170 000 161 000

DIANA 19 958 12 050 12 560 12 950 12 490 12 940 80 000 84 000

SAVA 23 997 16 850 17 410 18 050 17 510 18 100 60 000 73 500

MATSIATRA

AMBONY 112 305 114 570 116 880 119 250 121 660 124 000 92 000 94 500

VATOVAVY

FITOVINANY 83 157 87 030 88 130 89 150 90 850 91 900 85 000 91 500

ATSIMO

ATSINANANA 23 904 23 210 22 530 21 880 21 230 20 560 93 500 90 000

BOENI 23 031 24 000 24 510 25 030 25 060 25 850 21 360 24 900

SOFIA 49 487 50 830 51 910 53 020 53 100 54 490 113 000 102 500

BETSIBOKA 48 388 57 100 63 410 70 050 71 530 79 860 70 700 72 000

ATSINANANA 51 670 51 810 51 910 52 040 52 100 52 200 29 520 32 430

ANALANJOROFO 7 917 7 940 7 960 7 980 8 000 8 020 18 500 22 500

ANDROY 7 836 7 280 7 420 7 800 7 030 7 280 14 000 13 800

ANOSY 35 164 32 090 32 740 33 160 31 900 32 400 10 000 12 000

IHOROMBE 5 170 5 340 5 450 5 570 5 710 5 800 5 900 5 950

ATSIMO ANDREFANA 59 280 59 410 59 570 59 690 59 700 59 840 54 800 63 800

MELAKY 4 939 5 070 5 170 5 300 5 310 5 440 4 200 3 600

MENABE 31 132 31 220 31 270 31 350 31 370 31 400 82 500 96 500

ALAOTRA MANGORO 17 017 17 800 17 890 18 000 18 200 18 300 8 000 16 000

Source : recensement de 2005 à 2012, DSV

Page 73: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

… Annexes

[v]

Annexe X : Tableau des abattages dans les 4 tueries Anosipatrana Anosizato Ankadindratombo Ampasika

Abattus

cas de cysticercos

e13

Abattus

cas de cysticercos

e14

Abattus

cas de cysticercos

e15

Abattus

cas de cysticerc

ose

Décembre

1058 8 3475 18 900 25 340

Janvier 983 3644 814 324

Février 1057 3642 506 160

Mars 985 2305 646 194

Avril 1292 7 2435 12 811 30 250

Mai 1365 8 2423 10 530 194

Juin 1288 7 2434 11 738 20 218

Juillet 1392 8 2475 9 555 38 165

Août 1207 5 2382 7 547 18 205 4

Septembre

1336 6 2356 6 513 15 312 4

Octobre 1125 4 2364 5 494 25 298 6

Novembre

1384 2247 7 738 26 364

moyenne

1206 6,63 2681,83

9,44 649,33 24,63 252 4,67

Source : Direction interrégionale de l’élevage Analamanga, 2004

13 Nombre de saisie totale due à la cysticercose 14 Nombre de saisie totale due à la cysticercose 15 Ankadindratombo avec 4 autres tueries

Page 74: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

… Annexes

[vi]

Annexe XI : Tableau des donnés d’inspection au niveau nationale en 2012

Source : rapport de la Direction des Services Vétérinaires(31)

Annexe XII : Tableau du degré d’infestation des différents tissus

Source : Auteur, 2015

INSPECTE SAISIE TOTALE SAISIE PARTIELLE CARCASSE CŒUR POUMON FOIE TETE LANGUE

Janvier 11095 6 7 6 1

Février 11876 18 5 5 0

Mars 10702 5 3 3 0

Avril 12343 30 0 0 0

Mai 12312 28 18 0 18 0

Juin 11595 30 11 0 4 1 6 0

Juillet 11886 37 21 3 10 1 7

Août 10780 3 5 1 1 1 2

Septembre 12328 1 4 0 1 2 1

Octobre 11123 190 40 2 14 8 16

Novembre 10541 5 22 2 4 1 15

Décembre 16076 10 15 7 4 4

142657 363 151 29 34 22 1 19 46

tissu infesté Jambon échine Aisselle langue filet

nombre des larves larve

≤5

larve >

5

larve

≤5

larve >

5

larve

≤5

larve >

5

larve

≤5

larve >

5

larve

≤5

larve >

5

nombre de lésion 16 18 14 13 15 8 10 5 19 15

Pourcentage sur les

tissus infestés 47,1% 52,9% 51,9% 48,1% 65,2% 34,8% 62,5% 31,3% 55,9% 44,1%

Pourcentage sur les 46

Animaux parasités 34,8% 39,1% 30,4% 28,3% 32,6% 17,4% 21,7% 10,9% 41,3% 32,6%

Page 75: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

ESSA, Département Elevage, Promotion KINGATSA 2010

Auteur : RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina

Tuteur : Pr RAKOTOZANDRINDRAINY Raphael

Thème : Prévalence de la cysticercose porcine à travers l’inspection de viande cas desgrandes tueries d’Antananarivo (Ampasika, Ankadindratombo, Anosizato, Anosipatrana)

La cysticercose porcine est une des zoonoses majeures qui affecte sévèrement les pays souscomme Madagascar. Une étude descriptive et pour évaluer la prévalence de la cysticercose porcine à travers l’inspection de viande; favorisant avec les risques potentiels pour les consommateurs. La prévaexaminés. Les différences des prévalences d’abattage de l’animal. Une différence significative a été notée (Large white : 3,61%). Sur les 46 porcs diagnostiqués, les parties de la carcasse les plus infestées sont le filet (76,09%) et le jambon (73,9%) le pourcentage des est élevée ; elle atteste la gravité de la situation de Madagascar sont des zones critiques. Les risques sont élevés pour les consommateurs d’Antananarivo une sensibilisation de tous les acteurs comme les éleveurs, les bouchers, les agents de l’inspection et les consommateurs dans le butd’améliorerledu parasite doit aussi être considérée.

Mots clés : cysticercose, inspection de viande, prév

Cysticercosis is a major zoonosis that affect severely the under developed country like Madagascar. A descriptive and prospective study was made in the four slaughprevalence of swine cysticercosis using meat inspectionfor the consumers. The prevalence found is 10.7% in 430 examined animals. There ithe prevalence according to the slaughterhouse, the origin, the sex and the age of the animal. A significant difference was found according to the race with the local race (16.18%) and the imported race (Lpositives animals the portions of the carcass that were mostly infested were the fillet (76.09%) and the ham (73.9%) the percentage of hardly infested animals was gravity of the situation in the capital and in all the country. The center and the north The risks are high for the consumers at Antanthe inspection agent, the butcher and the consumersforimportance of breeding manner in the development of the parasite.

Key words: cysticercosis, meat inspection, prevalence, slaughterhouse,

Ny voavary dia “zoonose” lehibe izay misy fihatraikany lehibe eo amin’ny tahaka an'i Madagasikara. Nanao fanadihadiana manokana izahay hamariparitana sy hahafantarana ny tahan’ny kisoa voan’ny voavary teto Antananarivo tamin’nhijerena ny antony miaraka amin’ny loza maTsy nanan-danja ny fahasamihafana hita teo amin’ireo fahatra, ny fiaviataonan’ny biby. Ny fahasamihafana tsikaritra dia araky ny firany Large white (3,61%). Teo amin’ireo kisoa 46 vita fizahana dia ny faritry ny hozape (73,9%) no tena nahitana fahavoazana ary nahitana tahany 45,7% ireo andianteo amin’ireo kisoa nisy voavary. Ny tahanydrenivohitra sy manerana ny Nosy rehetramananontanona ho an’ireo mpanjifa eto anmpandray anjara amin’ity sehatra ity:ny mpiompy, ny mpivarofanatsarana ny fisorohana ny aretina sady tsy manadino koa ny maha zavaamin’ny fivoarana sy fanatodizan’ireo katsetritra.

Teny manan-danja: voavary, fitilina hena, tahany, fahatr

ESSA, Département Elevage, Promotion KINGATSA 2010

: RAKOTOMALALA Rainiboanamanjato Herinirina

: Pr RAKOTOZANDRINDRAINY Raphael

: Prévalence de la cysticercose porcine à travers l’inspection de viande cas desgrandes tueries d’Antananarivo (Ampasika, Ankadindratombo, Anosizato,

RESUME

La cysticercose porcine est une des zoonoses majeures qui affecte sévèrement les pays souscomme Madagascar. Une étude descriptive et prospective a été menée dans les 4 tueries de la ville d’Antananarivo

la prévalence de la cysticercose porcine à travers l’inspection de viande; les risques potentiels pour les consommateurs. La prévalence observée était de 10,7% sur 430 porcs

des prévalences ne sont pas significatives selon les tueries, la provenance, le sexe et l’âge d’abattage de l’animal. Une différence significative a été notée pour la race locale (16,18%

: 3,61%). Sur les 46 porcs diagnostiqués, les parties de la carcasse les plus infestées sont le filet (76,09%) et le jambon (73,9%) le pourcentage des viandespour la saisie totale concerne 45,7% des viandes ladres

la gravité de la situation des viandes de porc écoulée dans la capitalesont des zones critiques. Les risques sont élevés pour les consommateurs d’Antananarivo

sensibilisation de tous les acteurs comme les éleveurs, les bouchers, les agents de l’inspection et les le butd’améliorerle plan de prévention. L’importance du mode d’élevage sur le développement

cysticercose, inspection de viande, prévalence, tueries, Antananarivo

ABSTRACT

Cysticercosis is a major zoonosis that affect severely the under developed country like Madagascar. A descriptive and prospective study was made in the four slaughterhouses in the town at Antananarivo

using meat inspection, to identify the factors and finally to see the potentials risks for the consumers. The prevalence found is 10.7% in 430 examined animals. There isn’t a significant difference about the prevalence according to the slaughterhouse, the origin, the sex and the age of the animal. A significant difference was found according to the race with the local race (16.18%) and the imported race (Large whitepositives animals the portions of the carcass that were mostly infested were the fillet (76.09%) and the ham (73.9%) the percentage of hardly infested animals was 45.7% of the infested animals. The prevalence is high; it shows the

f the situation in the capital and in all the country. The center and the north of Madagascar The risks are high for the consumers at Antananarivo involve we need a sensibilization of all the actors: the breeder,

butcher and the consumersfor an amelioration of the prevention plan without forgetting the importance of breeding manner in the development of the parasite.

cysticercosis, meat inspection, prevalence, slaughterhouse, Antananarivo

FINTINA

Ny voavary dia “zoonose” lehibe izay misy fihatraikany lehibe eo amin’ny firenena antahaka an'i Madagasikara. Nanao fanadihadiana manokana izahay hamariparitana sy hahafantarana ny tahan’ny kisoa voan’ny voavary teto Antananarivo tamin’ny alalan’ny fitilina hena teny amin’ireo fahatra kisoa 4 ny tanhijerena ny antony miaraka amin’ny loza manambana ny mpanjifa. Ny tahany hita dia 10,7%

danja ny fahasamihafana hita teo amin’ireo fahatra, ny fiaviany, maha lahy sy ny maha vavy sy ny taonan’ny biby. Ny fahasamihafana tsikaritra dia araky ny firazanann’ny biby, teo amin’ireo kisoa gasy

(3,61%). Teo amin’ireo kisoa 46 vita fizahana dia ny faritry ny hoza-damosina (76,09%) sype (73,9%) no tena nahitana fahavoazana ary nahitana tahany 45,7% ireo andian-kisoa rakotry ny voavary tanteraka

Ny tahany avo hita dia manaporofo ny maha enjana ny toeosy rehetra. Ny faritra avaratra sy afovoan’I Madagasikara

na ho an’ireo mpanjifa eto an-drenivohitra io ka mila fanamafisana ny fimpandray anjara amin’ity sehatra ity:ny mpiompy, ny mpivaro-kena, ny mpitsara hena, ary ny mpanjifa mba ho fanatsarana ny fisorohana ny aretina sady tsy manadino koa ny maha zava-dehibe ny fombaf

arana sy fanatodizan’ireo katsetritra.

voavary, fitilina hena, tahany, fahatra kisoa, Antananarivo

ESSA, Département Elevage, Promotion KINGATSA 2010-2015

: Prévalence de la cysticercose porcine à travers l’inspection de viande cas des grandes tueries d’Antananarivo (Ampasika, Ankadindratombo, Anosizato,

La cysticercose porcine est une des zoonoses majeures qui affecte sévèrement les pays sous-développés prospective a été menée dans les 4 tueries de la ville d’Antananarivo

la prévalence de la cysticercose porcine à travers l’inspection de viande; et identifier les facteurs était de 10,7% sur 430 porcs

ne sont pas significatives selon les tueries, la provenance, le sexe et l’âge (16,18%) et les races importées

: 3,61%). Sur les 46 porcs diagnostiqués, les parties de la carcasse les plus infestées sont le filet (76,09%) des viandes ladres. La prévalence

la capitale. La partie centrale et nord sont des zones critiques. Les risques sont élevés pour les consommateurs d’Antananarivo et nécessitent

sensibilisation de tous les acteurs comme les éleveurs, les bouchers, les agents de l’inspection et les ’importance du mode d’élevage sur le développement

Cysticercosis is a major zoonosis that affect severely the under developed country like Madagascar. A terhouses in the town at Antananarivo to evaluate the

identify the factors and finally to see the potentials risks sn’t a significant difference about

the prevalence according to the slaughterhouse, the origin, the sex and the age of the animal. A significant difference arge white: 3.61%). On the 46

positives animals the portions of the carcass that were mostly infested were the fillet (76.09%) and the ham (73.9%) . The prevalence is high; it shows the

of Madagascar is a critical zone. anarivo involve we need a sensibilization of all the actors: the breeder,

an amelioration of the prevention plan without forgetting the

firenena an-dalam-pandrosoana tahaka an'i Madagasikara. Nanao fanadihadiana manokana izahay hamariparitana sy hahafantarana ny tahan’ny kisoa

y alalan’ny fitilina hena teny amin’ireo fahatra kisoa 4 ny tanàna sady hita dia 10,7% teo amin’ny kisoa 430.

ny, maha lahy sy ny maha vavy sy ny zanann’ny biby, teo amin’ireo kisoa gasy (16.18%) sy

damosina (76,09%) sy ny hoza-kisoa rakotry ny voavary tanteraka

enjana ny toe-draharaha eto an Ny faritra avaratra sy afovoan’I Madagasikara dia faritra mena. Loza

a io ka mila fanamafisana ny fiarovana eo anivon’ireo itsara hena, ary ny mpanjifa mba ho

dehibe ny fombafombam-piompiana eo