Comment optimiser les stratégies de prise en charge pédagogique et orthophonique des ... · 2014....

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Comment optimiser les stratégies de prise en charge

pédagogique et orthophonique des enfants dyslexiques

C Billard Centre de référence sur les troubles des apprentissages Kremlin

Bicêtre Expertise INSERM 12 Novembre 2004

•• 1.1. De la lecture adulte De la lecture adulte àà ll’’enfant apprenti enfant apprenti lecteurlecteur

•• 2. Les th2. Les thééories explicatives de la dyslexieories explicatives de la dyslexie

•• 3. La prise en charge pr3. La prise en charge prééventive/pventive/péédagogiquedagogique

•• 4. Les soins orthophoniques4. Les soins orthophoniques

Les connaissances scientifiques

Les automatismes: Effet STROOP(Ferrand 2001)

VERT ROUGETraitement automatique des mots :

Vitesse plus lente si la couleur n’est pas de la couleur

Différentes conditions d’amorçagelecture : « train »

troin

train

Amorçage visuo-

orthographique

train

trin

Amorçagephonologique

train

avion

Amorçage Sémantique

train

table

Condition contrôle

0

5

10

15

20

25

30

35

33 50 67 100 200Temps d'exposition de l'amorce (ms)

Eff

et d

e fa

cilit

atio

n (m

s)Orthographe Phonologie Sémantique

Lecture adulte

Identification des mots écrits:Activation très rapide (au-dessous de

100ms) • des représentations

– Orthographiques ET

– Phonologiques

• Avant les informations sémantiques

Adultes (Paulesu, Démonet et al., 2001)

400

450

500

550

600

650

700

750

800

850

WORDS PW

TL

(ms)

CONTROLEnglish

CONTROLFrench

CONTROLItalian

L’enfant apprenti lecteur

• Les stades d’après Frith (1986)

– Stade dit Logographique Mac Donald– Stade dit Alphabétique mati - chapé– Stade dit Orthographique conscience

Lecture du CP au CM1 (Sprenger, Siegel,

Béchennec & Serniclaes, 2003, JECP)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

G1-M G1-E G2 G3 G4

Acc

urac

y (m

ean

%)

Regular WordsIrregular WordsPseudowords

Prédicteurs GSM-CE1 en milieu “normal”

Discrimination phonémiqueSegmentation phonémique Nom des lettresDénomination rapideMCT phonologique

5 variables de GSM5 variables de GSM

52,2%52,2% de la variance en lecture fin CE1

(Régressions multiples)

83,5% 83,5% des enfants correctement classés en fonction de leur niveau de lecture en fin de CE1 (analyse discriminante)

Kipffer-Piquard, 2003 (Thèse non publiée)

2 de ces variables de GSM2 de ces variables de GSM

Dénomination rapide

Discrimination phonémique

43,5%43,5% de la variance en lecture fin CE1

(Régressions multiples)

L’enfant apprenti lecteur

• Aborde les mots tous nouveaux par assemblage

• Si le décodage de ce mot nouveau est correctement réalisé 4 à 5 fois de suite �le lexique orthographique

• Pourra ensuite être lu rapidement par adressage

Travaux américains : Torgesen et Vellutino

• 1er facteur prédictif : compétences phonologiques• Bien avant le niveau intellectuel

Facteurs en cause dans les compétences de lecture 181 enfants 7 ans ½ en milieu

défavorisé : J Fluss, C Billard

• Conscience phonologique (Manipulation des sons de la langue) / Soustraction syllabe (povidu),phonème (puf/spo) p<.000

• Mémoire phonologique CT (répétition chiffres) : p .04• Dénomination rapide: p .006

En résumé

• 1. l’identification des mots en début de primaire liée aux compétences phonologiques, quelque soit l’environnement, quelque soit l’intelligence

• 2. ensuite, la vitesse et la compréhension de lecture en lien avec d’autres fonctions

• en particulier la compréhension dépend 1. du niveau de décodage, puis 2. de la compréhension orale, du vocabulaire et de l’intelligence

La dyslexie

Les facteurs en cause : les différentes théories

La théorie phonologique

L Sprenger-Charolles…F RamusModèle à « deux voies »

La théorie phonologique « classique »

• Consistante divers travaux, divers langues, non seulement dans la dyslexie « classique » (sans bilinguisme…), mais aussi en milieu défavoriséet bilingue (Noble, enquête parisienne)

Le déficit phonologique (conscience phonologique, MPCT, RAN) touche la majorité des dyslexiques

La théorie phonologique :quel déficit plus précis?

• Déficit temporel (Tallal) : ordre d’apparition, durée individuelle des stimuli et rapidité de succession; très discuté

• Perception catégorielle (Serniclaes et al) % discrimination des sons

0

10

20

30

40

50

60

70

80

ba1-ba2 ba2-da1 da1-da2

lecteurs moyens

dyslexiques

La théorie(s) visuelle(s)

Équipe de S ValdoisModèle connexionniste

Le report indicé : l’empan visuel RDSHM

Report partiel

0

2

4

6

8

10

12

P1 P2 P3 P4 P5

Position des lettres

Iden

tific

atio

n de

s le

ttres

Laurent

Nicolas

7th Grade

3rd Grade

visual factorial coefficient

phon

olog

ical

fact

oria

l coe

ffici

ent

-4,5

-3,5

-2,5

-1,5

-0,5

0,5

1,5

2,5

-3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0

dyslexicsCACRACCAC 10th percentile

PhonoPhono19%19%

VA VA (44%)(44%)

MixteMixte15%15%

Sans dSans dééficit ficit (22%)(22%)

En résumé

• 1. une majorité des enfants dyslexiques souffrent d’un déficit phonologique � entrave l’apprentissage, la maîtrise, l’automatisation des relations « graphèmes – phonèmes »puis � constitution lexique orthographique

• 2. un certain nombre d’enfants dyslexiques semblent présenter un déficit du traitement « visuel » (empan? autre?) – isolé ou plus souvent associé au déficit phonologique

• Aucun argument solide pour les autres « théories »cérébelleuses, magnocellullaires, temporelles

La prise en charge de la dyslexie

Prévention – soins – pédagogieorthophonie

Prévention/pédagogie

Ou réponse de première intention en milieu scolairePopulation « à risque » donc non pathologique «

encore »Leurs bases servent à la rééducation orthophonique

Optimise la prise en charge orthophonique

Entraînements au décodage : Grandes règles (Ehri, Torgesen, Vellutino)

• Améliorer le plus tôt possible le décodage pour éviter le «cercle vicieux»– Spécifique : ciblé, pas de saupoudrage– Explicite : avec « béquilles »– Intensif quotidien– En petit groupes homogènes ou individuel– Valorisant avec renforcement positif

• Effets évalués ���� + soins si insuffisants

La méta - analyse du National Reading Panel (2001) : entraînements

conscience phonologique

• 96 études contrôlées• Large impact de l’entraînement de la conscience

phonologique sur les scores en conscience phono• Impact plus modéré mais clair sur la lecture et

l’écriture– surtout chez enfants à risques ou normaux /

dyslexiques

• Plus marqué si conscience phonologique ET lettres, si protocole et évaluation rigoureuses

Les grandes études en anglaisVellutino

• Noël 1ère année : faibles lecteurs <15 ème cent • 2 groupes: 74 entraînés / 42 non entraînés • Entraînement décodage• « 1 to 1 », ½ h / jour au mois 15 semaines

• ���� groupe non entraîné n’avance pas• ���� groupe entraîné : 67% niveau correct• ���� différencie «faux» - «vrais» dyslexiques

Les grandes études en anglaisTorgesen

• 115 enfants 6 à 12 ans, faibles lecteurs <13 ème cent ile (30 particulièrement sévères)

• Entraînement 55’/j, environ 60 heures (30’:décodage-conscience phono, 15’lecture-écriture, 5’ sens )

• Randomisés en 2 groupes– Groupe 1 : Entraîné– Groupe 2 : Non entraîné puis entraîné

Le groupe entraîné amélioré sur� Précision décodage� Lecture oralisée � Compréhension� Transcription surtout non mots � Pas sur la vitesse

Lecture non mots Lecture mots

Lecture vitesse Lecture compréhension

En résumé : entraînement pédagogiques au décodage

• Améliore les score de décodage - lecture de mots - compréhension chez environ la moitié des enfants entraînés

• N’améliore pas la vitesse

• La moitié (ou quart) des enfants non améliorés constituerait les « dyslexiques »

Les entraînements « modernes »

Fast for word: entraînement basé sur le déficit temporel

• Temple 100’/jour ; 5 jours / semaine; 30 jours• Amélioration significative des entraînés lecture

mots et non mots ; et compréhension • Restauration en IRMf corrélée avec amélioration

• 8 enfants non améliorés,1aggravé• Résultats non confirmés par Cohen, 2005, ni par

l’étude MT Le Normand

France : « Play-on » Magnan, Ecalle

• 14 dyslexiques âgés de 8 à 12 ans• Âge de lecture de 6 ans 4 à 7 ans 8• Logiciel ½ heure/jour,5 semaines:10 h.

ba da

Pas de groupe «contrôle»

enfants âgés de 8 à 12 ans

Niveau moyen mi CP

Niveau fort mi CP

Les autres études en Français

L’étude de Paris (J Fluss, C Billard…)

Les entraînements « écologiques » : 82 enfants les plus en difficultés en C1

• 2 type d’entraînements de lecture

• Condition placebo : 1 entraînement calcul

• 2 phases de chacune 5 semaines ½ heure par jour avec « surveillant » par petit groupe àl’école

• Comparaison situation entraînée à non entraînée (29 enfants témoins faibles lecteurs)

• logiciel lecture vs logiciel maths sans lecture

IDENTIFICATION (MT Le Normand, L Sprenger)

Effets des entraînements

• Comparaison des progrès en lecture – 82 enfants entraînés (les plus mauvais

lecteurs)– 29 enfants moins faibles lecteurs non

entraînés– Progrès lecture versu calcul

Les entraînements ne sont ils pas délétères? Sont-ils profitables? Effet spécifique aux logiciels de lecture?

Effets des entraînements

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

entraînés

non entraînés

*

*

Delta lecture syllabes Delta lecture mots

Evolution février-juin mots LUM

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

30,0

score pré test score post test

mot

s lu

s en

1 m

inut

e

Ent 4è quart

Ent 3è quart

Ent 2è quart

Ent 1er quart

ML témoins

Évolution 3 populations

0

10

20

30

40

50

60

70

mots ENT mots TML mots BL

1,2006 6,2006 12,2006 12,2007

Effets spécifiques?

• Les progrès concernent surtout pendant la 1ère phase…

• qu’il s’agisse du calcul ou de la lecture

Expérience Paris

• Effet parcellaire des entraînements et non spécifique : effets attentionnels? Motivationnels? « enseignant »?

• Rien ne permet de différencier les enfants entraînés qui progressent de ceux qui progressent peu : CP la plus en cause dans l’évolution

• Durée des entraînements Trop courte+++

Prise en charge pédagogique/préventive

• Se justifie : décodage en début d’apprentissage• Plus longs que les 10 heures des expériences précédentes

• Permettent de « trier » enfants peu répondeurs �soins

• Expérience en cours récente de M Zorman : « Parler – lire » de Cognisciences :-entraînement conscience phonologique + Langage oral+ connaissance des lettres en maternelle-puis décodage + fluence en CP-CE1 sur une année scolaire avec évaluations tous les 3 mois

certainement plus efficace

Les autres entraînements (en fin de primaire?)pour pallier les limites des entraînements au

décodage

• Morphologie : Arnbak et Elbro 2000En français : P Colé et S Casalis

• Fluence : méta-analyse de MeyerEn français : M Zorman et F Lequette

• Extrême difficulté pour le dyslexique à utiliser le code grapho-phonologique en lecture (compétences phonologiques déficitaires)

• Recours à des stratégies de lecture « globale »• L’écrit encode également, dans une moindre

mesure, des unités de sens que sont les morphèmes : code grapho-sémantique.

Les entraînements à la morphologie P Colé et S Casalis

lait

laitage laiteux allaiter

laiterie allaitement laitier

Racine sémantique : lait

RE

relire reprendre redire

refaire revoir revisiter

Préfixe : re

Technique de l ’amorçage

bijou

bijoutier

morphologique

canapé

bijoutier

contrôle

• Bénéfice plus important de la présentation préalable d’un élément morphémique

Amorçage morphologique

300

400

500

600

700

800

900

1000

1100

1200

1300

Dyslexiques

Tem

ps m

oyen

s de

déc

isio

n le

xica

le (

ms)

Amorce morphologique Amorce contrôle

Impact sur la lecture?

• Un impact positif sur l’identification• Sur la compréhension écrite

Alouette-Identification

80

90

100

110

Pré-test post-test

Age

lexi

que

(moi

s)

Contrôle

Expérimental

Compréhension de textes- Lobrot

020406080

100

Pré-test post-test

% R

C Contrôle

Expérimental

-12 Séances d’une heure-Groupes de 3-4 élèves 6ème-20 entraînés / 20 contrôles

-Bases, préfixes, suffixes-Améliorer les compétences morphologiques-Focalisation sur une stratégie d’extraction morphémiquepour identifier les mots écrits

Entraînement fluence (vitesse et fluidité)

Cognisciences (M Zorman, C Lequette,G Pouget)

« la Cigale »

Quelles conséquences ?

Cunningham (1999) en CM1

Les 10% des meilleurs lecteurs (90e centile) lisent en 2 jours le même nombre de mots que liront les 10% des plus faibles (10e centile) en 1 an

Paradoxe: les enfants lecteurs précaires lisent bien moins

que les enfants lecteurs ce qui fait augmenter les écarts

Méthode : entraînement pédagogique en 6ème

• les élèves repérés très faibles lecteurs, < 15e centile

• tirés au sort • entraînement à la fluence n=28. • non entraînés donc groupe contrôle n=

53• par groupe de 2 élèves sur ½ heure, 3 fois

par semaine, pendant 8 semaines.• Même texte de 200 mots

Méthode

• Texte travaillé au début (déchiffrement et compréhension)

• À chaque lecture, on calcule le nombre de mots correctement lus par minute (MCLM)

• l’élève suit sa progression en vitesse de lecture sur un graphique.

• L’objectif à atteindre en fluidité par les élèves est celui du 30e percentile.

Texte : « Les plumes du dragon »par Aymeric

50ecent

30ecent

-faibles lecteurs, < 15e centile -28 entraînés vs 53 non entraînés-par groupe de 2 élèves sur ½heure, 3 fois par semaine, pendant 8 semaines.-Même texte de 200 mots-Texte travaillé au début (déchiffrement et compréhension)-À chaque lecture, on calcule le nombre de mots correctement lus par minute (MCLM)

-objectif : atteindre en fluidité du 30e percentile.

Un gain d’une année d’âge lexique en 6 mois

Témoins 10/52 = 19,2% des élèves

Entraînés 11/28 = 39,2% des élèvesP<0,5

La moyenne masque la dispersion des résultats.

Ceux qui ont progressé significativement

En résumé

• Les entraînements « pédagogiques »• Concernent au début de l’apprentissage le

décodage+++

• Mais aussi ultérieurement : l’utilisation de la morphologie; la fluence de lecture

• Reste le problème de la compréhension

Les soins orthophoniques

Individuelle donc très particulière àl’enfant / à l’inverse des entraînements

Population «pathologique »« Guiderait » la pédagogie

S Valdois – C Billard – M Touzin

Paradoxe

• Rééducation orthophonique est essentielle pour les enfants dyslexiques

• Qu’elle va se baser sur le déficit précis de l’enfant

• Tenir compte de ses troubles associés

• Très peu évaluée!

Et quand tout a échoué : 31 enfants (moy 10 ans) avec trouble sévère et spécifique du langage pris en charge en rééducation orthophonique intensive

Tests

Retard moyen en début d’année en mois

Retard moyen en fin d’année

Progression moyenne

BREV/K-ABC 27,4 24,7 11,3 mois (6,3)*

Alouette 27,1 31,2 4,5 mois (5,7)**

LUM 14,4 mots (12,5)*

Transcription 29 28,8 8,6 mois (6,4)*

Calcul BREV/K-ABC

19 16,4 10,6 mois (9,7)*

(9 mots - minute)Lecture texteimpossible

Lecture textepossible

Quatre questions

• Quels sont les indications:âge -sévérité et spécificité du trouble?

• Axes et la fréquence?• Comment évaluer les bénéfices et

réorienter ?• Critères d’arrêt?• Pas d’études comparatives scientifiques

des outils

Quand ?

• Dès la fin de maternelle et CP si trouble persistant du langage oral

• Dès mi CP si aucune correspondance sons - lettres surtout si peu d’effet de l’entraînement à l’école

• Dès CE1 si déficit lecture – orthographe > - 1 et surtout si peu d’effet de l’entraînement à l’école

Quels enfants? Quels soins?

• Trouble spécifique langage écrit (+/- LO)� orthophoniste

– Compréhension orale normale– Graphisme normal– Calcul normal– Batterie clinique comme BREV

• Trouble inscrit dans une autre pathologie– Déficit intellectuel dépend discordance– Trouble envahissant développement : pédopsychiatre– Psychopathologie troubles anxieux – dépressifs – retrait

–inhibition : orthophonie PLUS accompagnement psychologique

Quelle rééducation?

• Développer les compétences déficitaires en les « attaquant »

• Si possible développer une automatisation de ces compétences déficitaires

• Développer les compensations• Favoriser les liens entre rééducation et

pédagogie– Faire en sorte que la pédagogie du langage écrit

corresponde aux besoins de l’enfant– Et qu’il ne soit pas handicapé par la lecture pour

toutes les autres matières

Quoi?

• Dépend du profil du trouble• Non acquisition de la voie d’assemblage =

monter assemblage AVEC conscience phonologique

-conscience syllabique-rimes-conscience phonémique-fusion à l’

• Parallèlement lexique en particulier mots outils• Mémoire de travail et RAN?

Quels outils? assemblage

• Pas de preuves scientifiques concernant les effets des outils

• Toujours associer L écrit + Conscience phonologique• Toujours associer lecture + transcription

• En fonction de l’enfant : outils classiques– type imprégnation syllabique … mot référent

…kinesthésique… tactile…gestes Borel…– ou partir de quelques mots si voie d’assemblage non

fonctionnelle malgré une rééducation soutenue

L’imprégnation syllabique

• la syllabe, plus facile à identifier à l’oral,• la fusion sera comprise implicitement, moins

coûteux en MPCTRangées

pa pi po pu pe…ra ri ro ru re…Mélangées : pi ra tu ta lo

le tapis de caro line

Lexique orthographique

• Auto-apprentissage seulement si décodage OK• Caractéristiques mots (nbre lettres…avant u de « chaud »)

• Épellation endroit – envers• Utilisation de ce lexique• Repérage des irrégularités• Analyse visuelle de grille de mots collés

• Entraînement visuel :– Empan visuel ou fenêtre visuo-attentionnelle – Comparaison séries lettres– Reconnaissance intrus

Les compensations

• La morphologie et les multigraphes– Lait � tous les mots dérivés

– Maîtresse – bien ….

• La fluence de lecture– La lecture répétée

• Passer par le lexique orthographique pour pallier le déficit de transcription phonétique

La compréhension

• Nécessite un niveau suffisant d’identification des mots

• Mais complexe : niveau langage oral (lexique, compréhension orale), intellectuel (non verbal),capacités sémantiques….

• Peu de connaissances sur la rééducation : • - résumer avec leur propre mot, mettre en scène,leur poser des questions

sur les informations, interférences• -surtout prévenir dans la limite du possible par les programmes précoces de

stimulation du langage oral

La reconnaissance vocale

• Retour vocal par l’ordinateur– Texte scanné ou sur l’ordinateur– Pour l’auto-correction par l’enfant : « corpo »

• Dictée vocale par l’enfant– Pour pallier la dysorthographie– Expression écrite…récit– Voir prise de note– Pour utilisation autonome du correcteurTrès revalorisant++++

Les suppléances à la lecture

• Pour qui ?– Enfants dyslexiques

– niveau de lecture fin CP/CE1

• Pour quoi ? – Lire du texte à l’écran.– Contourner la difficulté de l’enfant lors de la

lecture

Objectifs d’utilisation

• En classe – Lecture des consignes, de livres

– Relecture de ce que l’enfant tape comme réponse

• A la maison (à partir du collège)– indépendance de lecture � autonomie �

valorisation

– Loisirs : lecture de mail, de sites Internet

Bénéfices, limites

• Bénéfices– Ne nécessite pas de technologie et de technicité

particulière– Permet une certaine indépendance pour le dyslexique

• Limites– Nécessite un environnement humain bienveillant et

présent au quotidien selon l’âge– Nécessite un matériel informatique– Isolement de l’enfant par rapport au groupe classe

lors de l’écoute

Les suppléances à l’écriture

• Pour qui ?– Enfants dysorthographiques grands

– niveau de lecture CE1-CE2

• Pour quoi ? – Écrire du texte à l’écran– Contourner la difficulté de l’enfant lors de la

transcription

Objectifs d’utilisation

• En classe :– Prise de note peu envisageable– Devoirs sur table, contrôle (mais en salle à part)

• A la maison :– Devoirs à la maison, répondre aux questions par écrit…– A partir du lycée : dissertation, commentaire de texte…– Vie sociale : mail, lettre de motivation, CV, …

• En rééducation orthophonique :– Moyen de compensation– À envisager comme moyen de renforcement, en

complémentarité du travail sur l’orthographe…

Bénéfices, limites

• Bénéfices :– Valorisation du jeune, moins de découragement lors

de la production d’écrit– Moins de fautes d’orthographe, plus lisible– Vitesse de production plus élevée (liée au débit de

parole) ?– Enrichissement de la reconnaissance vocale régulier

Bénéfices, limites

• Limites :– Utilisation dans la classe difficile voire impossible– Nécessite un environnement humain bienveillant et

présent au quotidien– Isolement de l’enfant par rapport au groupe classe

lors de la dictée– Nécessité d’un matériel informatique puissant

Dictée de Eric, 11 ans 9

•lettre manquante............................... 29%•lettre remplacée par une autre........... 51%•lettre superflue................................... 7%•interversion de lettres.................. •soudure de mots.......................... …..11%•autres erreurs...........................

............ 26 %

........... 38%

............ 17 %

............. 6 %

..............5 %

............. 10 %

Un corbeau paircher sur lantaine d’in batimantiens dans son bèque une souri blésé. Randufurieu par sait oiseau cruaile, des enfant lance de caioux pour laubliger assenvolé.

Correcteur Word

Après correction premier jet

Quelle intensité?

• Dépend de la sévérité

• Pour un travail ponctuel : aide à la reconnaissance vocale – fluence : séance hebdomadaire AVEC RELAIS

• Sinon : intensive : 3 séances si trouble sévère et en début – harmonisée à la pédagogie (soutien)

• Si pratiquement impossible choisir Relais ou limiter les Axes

• Tranches de 6 mois intensives sur un axe puis suivre de loin en loin

Quelle évaluation?

• Tous les 3 mois si rééducation intensive, sinon 6 mois - sur la fonction cognitive choisie - et la généralisation lecture (précision, automatisation, vitesse, compréhension)- quantitatif et qualitatif

• Si possible …par une autre orthophoniste..• Tenir compte de la cohérence avec

résultats scolaires

Quelle évaluation pour quelle réorientation?

• Aide des centres de Référence pour regard neutre et multidisciplinaire

• � récupération importante : arrêt et vérifier la persistance de l’amélioration

• � absence d’amélioration notable– Observance – adhésion - conditions pédagogiques– Axes de rééducation– Diagnostic ET troubles associés

• � intermédiaire– Continuer et réévaluer

Quand arrêtez?

• Lecture fonctionnelle• Écriture lisible

• Relais pédagogique et compensations et aménagements

• Suivi pour vérifier comment l’enfant suit les étapes de la scolarité

Troubles associés

• Trouble déficitaire de l’attention+++ second facteur en cause dans les difficultés de lecture : nécessite une évaluation neuropsychologiques

• Dysgraphie : nécessite une évaluation neuropsychologique (psychomotrice) : liée à la dysorthographie – retrouvée aux tests –inscrite dans une dyspraxie (ou TDAH)

• Troubles émotionnels : anxieux – dépressif -inhibition/retrait – histoire de l’enfant et famille

ACCOMPAGNEMENT psychothérapique

Troubles associés

• Langage oral : voir Bishop et Snowling

phonologielecture

SLI compréhension

• Calcul : plus de 50% des enfants dyslexiques ont des difficltés avec facteur verbal

En résumé : trop d’infos…

• 1. école :– Prévention (stimulation langagière en maternelle –

conscience phonologique + écrit fin GSM-début CP)– Réponse de première intention : entraînements

• Petit groupe à besoin similaire• Sur 1 axe précis• Intensifs – explicites –• EVALUES tous les 4-5 mois• Décodage mais aussi fluence – morphologie –

compréhension?

En résumé : trop d’infos…

• 3. soins – Langage oral (parole)

– Si résultats de l’entraînement insuffisant 3 à 6 mois– Intensifs+++ individuels+++évalués+++

• 4. toujours l’école– Garder un programme pédagogique cohérent pour

l’enfant

– Faire les aménagements++++

• 5. troubles associés

Bon courage…

Arta-as.com