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Chapitre 4 : Accumulation du capital, progrès technique et
croissance
IntroductionLes relations entre investissement
(accumulation du capital) et croissance. Les relations entre le progrès technique et la
croissance.
Remarques :- Les innovations et le progrès technique ont besoin des
investissements pour être mis en place. - les relations peuvent être réciproques.
Investissement au sens courant = achats et placements dans le but de générer des revenus futurs.
• Investissements financiers = épargne / placement.
• Investissements au sens économique = achat de biens et services de production. Augmentation du capital.
- Capital physique, humain, environnemental
I) Les formes des investissements et leurs financement
Rappel : Investissement éco
A. Les différentes formes de l’investissement.
La FBCF : doc1p50
Doc2p50 / Doc3p51
Investissement
de remplacement
de capacité
de productivité
Quelles motivations ?
Moyenne1991-2008
2009 (2) 2010 (3)
Renouvellement d’équipement 26 28 28
Modernisation, rationalisation 24 23 23
Extension de la capacité de production 16 15 14
Introduction de nouveaux produits 14 13 14
Autres (1) 20 21 21
Total 100 100 100
(1) Autres : Sécurité, environnement, condition de travail, etc...(2) Constatée(3) Prévue
Doc4p51 / Document2
Investissement
matériel
immatériel
Doc5p51
Investissement
privé
public
Investissement par secteur institutionnel, source : INSEE, en 2009
Les nouveaux investissements Document 3 : Importance relative des investissements en valeurs
Part dans l’investissementtotal (en %)
1970 1980 1990 1995 1999
Total TICdont
9,3 10,3 12,2 13,0 17,8
Matériels informatiques
2,9 2,8 3,9 3,7 3,7
Logiciels 1,8 2,5 3,8 4,7 8,1 Matériels de communication
4,6 5,0 4,5 4,6 6,0
Champ : ensemble de l’économie.Source : INSEE Économie et statistique n° 339-340calculs des auteurs à partir des évaluations de Comptabilité nationale.
B. Les financements nécessaires aux investissements.
Rappel :les comptes simplifiés des entreprises
Compte de production : qu’est ce que l’entreprise produit ?VA = Production – Consommations intermédiaires
Compte d’exploitation : Qu’est ce que l’entreprise gagne ?EBE = VA – salaires – impôts sur la production
Compte de revenu : Que fait l’entreprise de son profit?EB = EBE – intérêt – dividendes – impôts sur les bénéf.
Rappel :les comptes (très) simplifiés des entreprises
Compte de capital : que fait l’entreprise de son épargne?Besoin/capacité de financement = EB - FBCF
La santé financière des entreprises françaises
Arnaud Parienty, Alternatives Economiques n°262 – Octobre 2007
Les sources de financement
InterneAutofinancement
(épargne brute)
Externe
indirect(par les banques)
direct(directement sur les marchés financiers)
Financement
Besoin de financement
La mesure et l’évolution des modes de financement des
entreprises• Taux d’investissement = mesure l’effort
d’investissement des entreprises• Taux de marge = mesure l’importance du
profit des entreprises• Taux d’épargne = mesure l’importance de
l’épargne dégagé par les entreprises• Taux d’autofinancement = part de la FBCF
financée par l’épargne des entreprises.
Document9p53
Q1 : répondre à la question du manuelQ2 : calculer le taux d’autofinancement et
répondre à la questionQ3 : calculer la part du financement externe
direct par rapport au total en 1980 et en 2000
Q4 : manuel
II. Pourquoi investir ? Les déterminants de l’investissement.
A) Le rôle de la demande anticipée- Demande globale = CF + FBCF + X – M- Demande anticipée / climat des affaires- L’effet accélérateur
Les variations de la consommation et de l’investissement en France :
-3
-1
1
3
5
7
9
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
Taux de croissance en volume de l'investissement
Taux de croissance en volume de la consommation des ménages
INSEE, Comptes nationaux, 2010
Évolution de la FBCF en volume en %(prix de l'année précédente, chaînés, base 2000)
D'après Comptes nationaux annuels - FBCF et stocks et Séries longues en volume (prix de l'année précédente
chaînés, base 2000)
Évolution de la FBCF en volume en %(prix de l'année précédente, chaînés, base 2000
D'après Comptes nationaux annuels - FBCF et stocks et Séries longues en volume (prix de l'année précédente chaînés, base 2000)
Investissement et valeur ajoutée des ENF*glissements annuels en % , au prix de l'année précédente chaînés
Des indicateurs de la conjoncture économique de l’insee : derniers résultatsEn septembre 2011, les commandes dans l'industrie diminuent nettement (-3,1 %)
Au mois de septembre 2011, les commandes diminuent nettement (-3,1 %) dans l’industrie hors matériels de transport (mais y compris automobile1). Elles étaient en hausse en août (+0,8 %). Les commandes à l’exportation diminuent également (-2,7 %).
En septembre 2011, la production manufacturière diminue nettement (-1,6 %)
Au mois de septembre 2011, la production de l’industrie manufacturière diminue nettement en volume par rapport à août 2011 (-1,6 %). Elle avait augmenté au mois d’août 2011 (+0,6 %). La production de l’ensemble de l’industrie est également en baisse en septembre (-1,7 %), ainsi que la construction (-5,8 %).
Indicateur synthétique du climat des affaires
Industrie manufacturièreSelon les chefs d'entreprise interrogés en octobre 2011, la conjoncture industrielle s’est légèrement dégradée : l'indicateur synthétique du climat des affaires se replie de deux points par rapport à septembre, après une baisse de six points entre juillet et septembre. Il se situe en dessous de sa moyenne de longue période.
Taux de variation annuel de l'investissement en valeur dans l'industrie manufacturière
II) Pourquoi investir ?B) La rentabilité des entreprises
« Les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après demain » Helmut Schmidt chancelier allemand 1974 à 1982
1) Les entreprises financent leurs investissements grâce à leurs profits
Rappel : Excédent net d’exploitation (ENE) = profit de l’entreprise (après amortissement) Taux de marge = (EBE / VA)*100 = rentabilité de la production d’une entreprise.
Taux de rentabilité économique= rentabilité du capital des entreprises
Taux de rentabilité = (ENE / K) * 100
Taux de rentabilité économique = (ENE / Capital total ) * 100
Taux de rentabilité financière = (ENE – intérêts versés / Capitaux propres) *100
2) Les investissements sont réalisés pour faire plus de profits demain
Fonds propres : Epargne de l’entrepriseÉmission des actions
Emprunts: Emission des obligations
Emprunts bancaires
Investissements Achat des moyens de
productionENE
Le but des prêteurs = rentabilité économique de l’entreprise => capacité à payer les intérêts et le capital emprunté.
Le but des propriétaires = maximiser la rentabilité des fonds propres (rentabilité financière).
Rémunération des propriétairesENE – Intérêts versés
Rémunération des prêteursIntérêts versés
FinancementRéalisation des profits
Taux de marge et taux d'investissement des sociétés non financières (en %)
D'après Comptes nationaux annuels - Base 2000 - Economie
Le taux de marge et le taux d'investissement
Taux d'investissement et d'endettementen % de la valeur ajoutée nominale
Prévision au-delà du pointillé* Entreprises non financières (ENF) = sociétés non financières (SNF) + entreprises
individuelles (EI).** La dette comprend les crédits des institutions financières et les titres de créances.
Sources : Insee, comptes trimestriels et Banque de France, comptes financiers trimestriels et annuels rétropolés avant 1994.
Note de conjoncture - Investissement des entreprises et stocks - mars 2010
C. Les effets du taux d’intérêt
Exercice sur polycopié
Taux d’intérêt = (intérêts reçus / montant emprunter) *100 => coût pour l’entreprise
Taux de rentabilité = (profit perçu / montant investi)*100=> bénéfice pour l’entreprise
Taux d’intérêt nominal et taux d’intérêt réel
Taux d’intérêt nominal annuel = (intérêts annuels reçus / montant emprunté) *100
Taux d’intérêt réel (calcul approximatif) = Taux d’intérêt nominal – Taux d’inflation
Intérêts annuels versés = (Montant emprunté * Taux d’intérêt) /100
Lorsque le niveau des prix augmente, la valeur du capital emprunté diminue au profit de l’emprunteur et au dépend du prêteur. L’inflation allège la valeur réelle de l’endettement.
Si le taux d’intérêt est inférieur à l’inflation, le prêteur perd du pouvoir d’achat.
Taux d’intérêt réel = coût réel de l’emprunt, après avoir pris en compte le taux d’intérêt nominal (+) et la l’allègement de l’endettement lié à l’inflation (-).
Hausse du taux
d’intérêt
Haussedes intérêts des
placements
Les agents qui ont de l’épargne préfèrent placer plutôt qu’investir.
Haussedes intérêts des
emprunts
Les agents qui ont des besoins de financement préfèrent éviter d’emprunter plutôt qu’investir.
….des
investissements
Soit une firme projetant plusieurs investissements classés selon leur taux de rentabilité par ordre décroissant. Dans la schématisation graphique, la base correspondant à chaque projet est variable comme l'est le montant investi selon les projets.
Taux d’intérêt réel, taux d’intérêt nominalPériode annuelle
Taux d’inflation(annuel)
Valeur du capital emprunté en euros courrant
Valeur du capital emprunté en euros constant
Taux d’intérêt nominal (annuel) n°1
Taux d’intérêt réel (annuel)n°1
Taux d’intérêt nominal (annuel) n°2
Taux d’intérêt réel (annuel)n°2
0 ---------- 10 000 10 000 ----------- ----------- ---------- --------------
1 10% 10 000 9000 0% -9,1% 15% 4,5%
2 10% 10 000 8100 0% -9,1% 15% 4,5%
3 5% 10 000 0% 15%
4 -5% 10 000 0% 15%
Relation entre taux de croissance de l’investissement et taux d'intérêt réel en France
D. Les effets contradictoires du coût du travail
Coût du travail = salaire net + cotisations sociales
La hausse du coût du travail a des effets contradictoires sur l’investissement des entreprises manuel p58/59:
- la substitution des facteurs : si le coût du travail augmente => les entreprises remplacent les travailleurs par du capital => Hausse de l’investissement de productivité.
- la diminution des profits => diminution de l’épargne => diminution du financement des investissements.la diminution des profits => diminution de la rentabilité des investissements => baisse de l’investissement.
- Hausse du revenu des salariés permet à ces derniers d’augmenter leur consommation et donc la demande adressée aux entreprises => Hausse de la production => Les capacités de production deviennent insuffisants => Hausse des investissements de capacité.
Hausse du coût du travail
Baisse du profit des
firmes
Baisse de l’investissement
Effets contradictoires sur l’investissement
Substitution du capital au
travail
Hausse des investissements de
productivité
Hausse de la consommation
des salariés
Hausse des investissements
de capacité
+ + -
Les déterminants de l’investissement
Du coté de l’offre= « santé » des entreprises
Taux d’intérêt
Coût du travail
Rentabilité Demande globale
Du coté de la demande= débouchés des entreprises-
-
+
-
Investissement
III) Les effets de l’investissement sur la croissance
A) Les investissements font partie de la demande adressée aux entreprises
Doc 24 p 60 :
Ne pas confondre
La contribution des facteurs de production (doc2p26) avec la contribution de la demande !
Les facteurs de production et la
productivité
Coté de l’offre= la capacité à produire
Le niveau de la production
La demande globale
(CF + FBCF + X –M)
Coté de la demande= les débouchés
Le multiplicateur keynésien : mécanisme économique qui montre qu’une faible augmentation de l’investissement peut engendrer une augmentation démultipliée de la demande et de la production.
Les hypothèses du modèle simplifié : - L’économie est fermée sur elle-même (pas d’exportation ni d’importation)
-La production génère des revenus intégralement distribués aux ménages (salaires et revenus de la propriété)
-Les ménages consomment une proportion fixe de leur revenu = 80% (la « propension à consommer » = 0,8)C = 0,8 * Revenus
Le reste est épargné par les ménages : E = 0,2 * Revenus
-La deuxième composante de la demande est l’investissement total (I)
Production = DemandeProduction = C + I
Investissement public supplémentaire(plan de relance)
Hausse de la demande(débouchés des entreprises)
Hausse de la production des entreprises
Hausse des revenus des ménages
Hausse de la consommation des ménages
(propension à consommer =0,8)
Epargne = fuite(propension à épargner = 0,2)
IV) Progrès technique et croissance
A) Définition et formes du progrès technique.
• Progrès technique• Innovation et invention• Innovation de produit, de procédé,
d’organisation• Innovation majeure / innovation mineure• Grappe d’innovation
B) Les sources de l’innovation
• Entrepreneurs• Etat• Capital humain
• Les investissements (immatériels => RD / matériels)
• Les sources de financement
Les sources de financement des projets innovants (en %)
Dettes auprèsdu groupe
7,4
Endettement(hors groupe)
6,4
Financements publics
11,2
Apports de capitaux propres
1,2
Autofinancement73,8
Champ : Entreprises technologiquement innovantes dans l'industrie manufacturière de plus de 20 salariés Note : Les apports en capitaux propres désignent principalement les fonds apportés par des actionnaires
Source : Données SESSI 2001, Cahiers français, n°323, 2004
C) Innovation et croissance
Types d'innovations ou de combinaison d'innovations
Ecarts de performances en termes de parts de marché (*)
Ecarts de performances en termes de valeur
ajoutéeInnovations de produit et procédé 5,4 5,2Innovations de produit seulement 3,4 2,8Innovations de procédé seulement 3,1 1.9Innovations dans l'organisation seulement
3,3 -
Aucune innovation 0 0
Écarts d'évolutions annuelles des performances, de 2002 à 2006, entre sociétés innovantes et non innovantes dans l'industrie de haute technologie (en points de pourcentage)(*) La part de marché d'une société est la proportion que son chiffre d'affaires représente dans le chiffre d'affaires de son secteur d'activité.Champ : sociétés de 10 salariés ou plus, de l'industrie de haute technologie.Lecture : dans l'industrie de haute technologie, les sociétés ayant réalisé, entre 2002 et 2006, une combinaison d'innovations de produit et de procédé, ont réalisé un taux de croissance annuel moyen de leurs parts de marché de 5,4 points supérieur à celui des sociétés n'ayant pas innové.Source : Sessi, in INSEE Première, n°1256, septembre 2009
1) Innovation et destruction créatrice (31p64)2) Grappes d’innovations et cycles longs (32p65)3) Innovation progrès technique et gains de
productivité (34p66)
Gains de productivité et croissance
Gains de productivité
Hausse des salaires (1)
Hausse des profits (3)
Hausse de la VA (= revenus)
Réduction du temps de
travail
Hausse de la demande globale consommation (1), dépenses publiques (2), investissements (3), exportations (4)
Baisse des coûts de production et des
prix
Hausse de la compétitivité-prix (4)
Hausse des PO (2)
Croissance économique
Progrès technique
Innovation de produitInnovation de
procédéInnovation
d’organisation
Gains de productivité
Nouvelles activités et nouvelle demande
Hausse des
profits
Hausse des
salaires
Baisse des coûts et des
prix
Hausse des Investissements
Hausse de la demande globale
Hausse de la consommation
Hausse des exportations
Contexte favorable aux innovations : Investissements
immatériels, recherche
publique, capital humain,
ressources financières ...
Croissance économique
Qualité de produits, nouveaux produits ...
Hausse PO
Interventions de l’Etat
Hausse de la VA
• Théorie de la croissance traditionnelle / théorie de la croissance endogène