Post on 03-Apr-2015
Atelier « Développement Durable »
La Vie Nouvelle.Groupe de Lyon-St Etienne
3 octobre 2009
Les 4 dimensions• « Le développement durable est un développement qui
répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs »
sociale
économique
équitable vivable
durable
viable
Gouvernance
environnementale
L’épuisement des
ressources
Nourrir l’humanité
Les inégalités
Les enjeux du développement durable
La question de l’air
La question de
l’eau
La biodiversité
Le changement climatique
Le réchauffement du climat
La circulation du carbone
Les conséquences du changement climatique
La géographie du changement climatique
1 / LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Le réchauffement du climat
Ce n’est pas le premier changement de climat réchauffement du 10ème au 14ème siècle
refroidissement ensuite jusque vers 1850
mais son ampleur est sans précédent : # 0.8°C au 20ème siècle
élévation d’environ 10 cm du niveau des océans depuis 1960
fonte spectaculaire des glaciers de montagne et de la calotte arctique
Cause du réchauffement : l’effet de serre(les experts du GIEC sont unanimes sur ce point)
Gaz responsables :• Oxyde nitreux NO• Gaz fluorés (CFC)• Méthane CH4
• Gaz carbonique CO2 (280 ppm en 1850 ; 380 ppm en 2005)
… tous très durables …
La circulation du carbone
CO2
CO2 CO2CO2
CH4
ATMOSPHERE
fermentation
sédimentation
photosynthèse
Emissions de GES :• Énergie et transports : 60%• Agriculture et forêt : 30%• Industrie : 10%
En 2005, 455 ppm de GES(en équivalent CO2)
Réaction-absorption
INERTIE DES GES DANS L’ATMOSPHERE : de l’ordre du siècle
A 500 ppm de GES (extrêmement optimiste pour la fin du siècle)
– élévation θ° +2°C / 1850 – élévation niveau de la mer (300 millions de personnes vivent dans des deltas),
migrations– douceur dans les hautes latitudes (favorisant l ’agriculture, les transports par mer)– sécheresse autour de la Méditerranée, en Afrique du Nord, Asie centrale, Australie,
Amérique latine– insécurité alimentaire dans les pays du sud (manque d’eau), liée à un accroissement
de la population (9M d’êtres humains en 2050)– accroissement des phénomènes climatiques extrêmes.
Au dessus de 700 ppm de GES
– élévation θ° risque de dépasser +4°C / 1850– les conséquences sur le climat sont encore mal connues, malgré les investigations très
poussées du GIEC – risque de reconfiguration totale du climat : fonte des glaces => courants marins =>
précipitations => régime des fleuves– risque de « catastrophes naturelles » destructrices– une terre invivable ?
Les conséquences du changement climatique
Des gagnants et des perdants
Tous perdants
• Le climat dépend directement du stock de GES dans l’atmosphère, quel que soit le lieu d’émission
• La responsabilité du stock accumulé revient aux pays développés• La responsabilité des émissions actuelles et futures est partagée entre
pays développés et pays émergents (Inde & Chine, déforestation au Brésil, …)
• Le Sud, pendant un temps au moins, subira plus les conséquences néfastes que le nord
La géographie du changement climatique
Pays développés («annexe 1»):
• 59% des émissions en 1990
• 47% en 2005 SANS EQUITE, PAS D’ACCORD (ni au niveau
national, ni au niveau international)
Bilan de Kyoto
Les enjeux de Copenhague
Conclusion
2 / DE KYOTO A COPENHAGUE
Un succès méthodologique :
• La limitation des émissions de GES est inscrite dans le droit international et trouve une traduction économique.
• Pas de contrainte sur les pays en développement (ce sera pour plus tard)• Réduction de 5,3% (2008 – 2012 par rapport à 1990) des émissions pour les pays
développés (« annexe 1 »)• Prise en compte des « puits de carbone »• 3 mécanismes de flexibilité :
– Echanges de droits (« crédits carbone ») entre pays de l’annexe 1, entre entreprises industrielles émettrices
– MDP (Mécanisme pour un Développement Propre ; conférence de Marrakech, 2001) : règles précises de délivrance de crédits carbone à des projets de réduction d’émissions dans les pays en développement ; attribution très rigoureuse (additionnalité), ex post ; supervision par le secrétariat de la Convention Climat
– MOC (Mise en Œuvre Conjointe) : règles permettant le financement de projets, dans les pays de l’annexe 1, par des crédits carbone ; accessibles aux collectivités territoriales.
Bilan de Kyoto - 1
Signé en décembre 1997, entré en vigueur en février 2005, applicable sur la période 2008- 2012
Des mécanismes souvent complexes, perfectibles, inscrivant la réduction des émissions de carbone dans le fonctionnement de l’économie de marché.
Des résultats concrets proches de zéro :
• La Russie et l’Ukraine ont négocié des quantités bien supérieures à leurs besoins ( « air chaud » inondant le marché)
• Les Etats-Unis, en ne ratifiant pas l’accord, déstabilisent le mécanisme• Seules 30% des émissions sont concernées• Donc pas d’effet de rareté (prix du carbone << ) , et peu d’incitation à réduire
les émissions.
mais en revanche …• Succès important du MDP ; nombreux projets financés dans des pays en
développement ; transferts de fonds significatifs (20 à 25 MM €)• Seuls les grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil) ont su en profiter• Pas adapté aux émissions agricoles et à la déforestation• Mise en place d’un vrai marché des crédits carbone, y compris « marché
secondaire » (négoce du risque)
Bilan de Kyoto - 2
Kyoto : résultats ~ 0 en termes d’émissions, mais mise en place et expérimentation d’outils économiques à la hauteur de l’enjeu.
1/ Programme de réduction substantielle des émissions industrielles des pays développés
• Mécanisme analogue au système européen, concentré sur les gros émetteurs• Plafonds adaptés à la situation de chaque pays, évolutifs, programmés sur une
période suffisamment longue (2020, 2030, 2040, 2050)• Etendu à un maximum de pays (en particulier aux USA, à l’Australie, à la Russie
et à l’Ukraine, …)• Ce qui ouvrira la voie à un marché du carbone durable et crédible
Les enjeux de Copenhague - 1
La conférence de Copenhague se tiendra en décembre 2009. Son objectif est de mettre en place les règles de l’après-Kyoto, qui entreront en vigueur en 2012.
Ce qui pourrait être décidé à Copenhague :
2/ Réorganisation des mécanismes de projets
• Soutien prioritaire aux programmes plutôt qu’aux projets ponctuels• Choix de priorités géographiques et sectorielles• Préférence pour les pays en développement et les collectivités territoriales• Exclusion progressive des projets industriels
4/ Réorientation de l’investissement énergétique• Production d’électricité (en particulier à partir de charbon) : transferts
technologiques permettant de généraliser le captage et le stockage de CO2
• Intéresser les producteurs d’hydrocarbures à la gestion de la « rente carbone »• Engager un programme conséquent de lutte contre la « grande pauvreté
énergétique ».
Les enjeux de Copenhague - 2
3/ Mise en place d’une autorité de régulation du marché international du carbone (« gouvernance »)
« l’Agence Financière Internationale du Climat »
• Patronnée par la Banque Mondiale et le FMI• Objectif : convertir une part croissante de la « rente carbone » en ressource publique• Priorité à la réduction des émissions non couvertes par les engagements internationaux• Moyen : mise aux enchères des droits à émettre• Condition : un prix du CO2 suffisant, induit par un plafonnement contraignant.
5/ Intégration de l’agriculture et de la forêt dans les accords climatiques
• Incitation financière à stopper la déforestation• Financement de programmes innovants forêt / agriculture sur ressources publiques• Contre engagements mesurables des pays tropicaux concernés• Déclinaison personnalisée pour chacun des grands massifs forestiers (Amazonie, Congo,
Asie du Sud)
Les enjeux de Copenhague - 3
6/ Adaptation au changement climatique• Transferts de ressources des pays développés vers les pays les
plus vulnérables• Développement de l’information sur les conséquences du
changement climatique• Lutte contre l’insécurité alimentaire par des programmes de
développement agricole, en particulier dans les régions subtropicales
• Soutien aux zones les plus menacées (îles, deltas, …)
7/ Un programme de réduction des émissions des pays émergents Chine, Inde, Brésil, Afrique du sud, Chili, Argentine, … en échange des engagements technologiques et financiers des pays développés.
Un sujet complexe (pouvoir des experts ?) Des outils déjà expérimentés Une négociation extrêmement difficile Un enjeu impressionnant Un résultat attendu entre gris clair et gris foncé
Conclusion
COPENHAGUE ?