Post on 09-Oct-2020
ACTIVITÉ DE DÉPISTAGE ET DE DIAGNOSTIC
DU VIH ET DES IST BACTÉRIENNES,
2010-2017
Florence LOT, Françoise CAZEIN, Ndeindo NDEIKOUNDAM, Delphine
VIRIOT, Corinne PIOCHE, Mathias BRUYAND, Josiane PILLONEL, Direction
des maladies infectieuses
Cécile SOMMEN, Direction Appui, traitements et analyses de données
Journées thématiques SFLS-Spilf-SpFrance, 28 mars 2019
ACTIVITÉ DE DÉPISTAGE DU VIH
0
1 000 000
2 000 000
3 000 000
4 000 000
5 000 000
6 000 000
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
No
mb
re d
e t
ests
ACTIVITÉ DE DÉPISTAGE DU VIH
Sources : Santé publique France, LaboVIH 2017; DGS, synthèse des rapports d’activité TROD 2017, Rapports d’activité des CeGIDD 2017
55 770
5,6 M
(dont 333 000
en CeGIDD = 6%)
73 000 autotests
vendus
54 034 TROD
en CeGIDD
Sérologies VIH
TROD communautaires
?
?
34% migrants
31% HSH
?
Population
concernée
UNE ACTIVITÉ DE DÉPISTAGE DU VIH TOUJOURS PLUS ÉLEVÉE EN OUTRE-MER, ILE-DE-FRANCE ET PACA
Taux de sérologies VIH réalisées par les laboratoires de biologie médicale, pour 1 000 habitants, en 2017
France : 84 sérologies VIH pour 1 000 habitants
Source : Santé publique France,
LaboVIH 2017
DÉPISTAGE DU VIH EN LABORATOIRES PRIVÉS : AUGMENTATION DE LA PART DES 15-24 ANS SUR 2015-2017
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
15-24 ans 25-49 ans 50 ans et plus
2013
2014
2015
2016
2017
Source : SNIIRAM SNDS, 2013-2017 (laboratoires de ville et laboratoires d’établissements de soins privés)
ANTÉCÉDENTS DE DÉPISTAGE DU VIH : DONNÉES D’ENQUÊTES
Source : Santé publique France : Enquête Rapport au sexe 2017 (réunion des associations du 26/11/2018); AfroBaromètre 2016 (BEH 2017;29-30);
Baromètre Santé 2016 (données non publiées)
Délai depuis le dernier test VIH < 1 an > 1 an jamais
HSH (Eras 2017) 53% 30% 17%
Afro-caribéens d’IdF(AfroBaromètre 2016)
66% 15% 19%
Hommes 68% 15% 17%
Femmes 63% 17% 21%
Population générale 15-75 ans (Baromètre Santé 2016)
12% 46% 42%
Hommes 12% 42% 46%
Femmes 12% 49% 39%
<30 ans 24% 38% 38%
>=30 ans 9% 48% 43%
Multipartenaires ou nouveau
partenaire dans l’année
33% 35% 32%
DÉPISTAGE DU VIH : TAUX DE POSITIVITÉ (POUR MILLE)
5,3
3,9
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Po
sitifs p
ou
r 1
00
0 t
ests 7,3
2,02,2
TROD communautaires
Sources : Santé publique France : LaboVIH 2017; DGS : synthèse des rapports d’activité TROD 2017, Rapports d’activité des CeGIDD 2017
Sérologies VIH
TROD en CeGIDD
(4,0 en
CeGIDD)
DES TAUX DE POSITIVITÉ DU VIH PLUS ÉLEVÉS EN GUYANE, IDF, CENTRE VAL DE LOIRE ET GUADELOUPE
Taux de sérologies VIH positives pour 1 000 sérologies réalisées par les laboratoires de biologie médicale, 2017
2,0 sérologies VIH positives pour 1 000 sérologiesSource : Santé publique France,
LaboVIH 2017
ACTIVITÉ DE DÉPISTAGE DES IST BACTÉRIENNES
(CHLAMYDIOSES ET SYPHILIS)
AUGMENTATION DE L’ACTIVITÉ DE DÉPISTAGE DES INFECTIONS A CHLAMYDIA TRACHOMATIS
EN LABORATOIRES PRIVÉS, 2013-2017
0
200 000
400 000
600 000
800 000
1 000 000
1 200 000
2013 2014 2015 2016 2017
Total
Femmes
Hommes
Source : SNIIRAM SNDS, 2013-2017 (laboratoires de ville et laboratoires d’établissements de soins privés)
+ 62%
+ 38%
+ 44%
Nb de personnes testées
pour Chlamydia trachomatis
AUGMENTATION DE L’ACTIVITÉ DE DÉPISTAGE DE LA SYPHILIS EN LABORATOIRES PRIVÉS, 2011-2017
0
500 000
1 000 000
1 500 000
2 000 000
2 500 000
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Total
Femmes
Hommes
Source : SNIIRAM SNDS, 2011-2017 (laboratoires de ville et laboratoires d’établissements de soins privés)
+ 88%
+ 31%
+ 44%
Nb de personnes testées
pour la syphilis
ACTIVITÉ DE DÉPISTAGE DU CHLAMYDIA TRACHOMATIS
ET DE LA SYPHILIS EN LABORATOIRES PRIVÉS PLUS IMPORTANTE DANS LES DOM ET EN IDF, 2017
Taux de personnes dépistées pour Chlamydia trachomatis / 1 000 hab.
Source : SNIIRAM SNDS, 2017 (laboratoires de ville et laboratoires d’établissements de soins privés)
Taux de personnes dépistées pour la syphilis / 1 000 hab.
DÉCOUVERTES DE SÉROPOSITIVITÉ VIH
PASSAGE DE LA DÉCLARATION OBLIGATOIRE DU VIH SUR PAPIER A LA DÉCLARATION EN LIGNE (E-DO)
21%
43%
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Clinicien seul
Biologiste seul
Clinicien etbiolologiste
Découvertes de séropositivité selon le déclarant
Mais la part des déclarations non
renseignées par les cliniciens a
augmenté � La part de données manquantes augmente
Les délais de déclaration raccourcissent : la part des
cas déclarés dans le trimestre
de diagnostic a plus que doublé30%
19%
48%
32%
22%
49%
0%
25%
50%
75%
100%
Cas déclarés en 2010-15 Cas déclarés en 2017-18
0 trim.
1 trim.
>1 trim.
Délais de déclaration des découvertes de séropositivité
Source : Santé publique France, DO VIH, données brutes au 30/09/2018
ESTIMATION DU NOMBRE DE DÉCOUVERTES DE SÉROPOSITIVITÉ VIH
� Le nombre de déclarations obligatoires d’infection à VIH reçues à Santé publique France sous-estime le nombre réel de cas, en raison de 3 facteurs (sous-déclaration, données manquantes et délais de déclaration)
→ Nécessité de corriger les données pour estimer le nombre réel de découvertes de séropositivité
VIH, au niveau national, régional et +/- départemental
→ Nécessité de disposer du nombre de sérologies confirmées positives dans l’année N, déclaré par
les laboratoires (au 1er semestre de l’année N+1, LaboVIH), pour le calcul de la sous-déclaration
� En 2018 : adaptation de la méthode de correction des données, pour tenir compte de la modification des comportements de déclaration (délais plus courts et augmentation des données manquantes), et automatisation de la méthode
� Méthode appliquée rétrospectivement aux cas diagnostiqués depuis 2010 pour pouvoir analyser les évolutions temporelles
LE NOMBRE ANNUEL DE PERSONNES DÉCOUVRANT LEUR SÉROPOSITIVITÉ VIH EST STABLE SUR 2010-2017
4 000
4 500
5 000
5 500
6 000
6 500
7 000
7 500
8 000
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Nb
de
dé
co
uve
rte
s d
e s
éro
po
sitiv
ité
VIH
6 616 6 424
6 398
6 003
Estimation actuelle
Estimation antérieure
Année de diagnostic
Source : Santé publique France, DO VIH au 30/09/2018 corrigées pour les délais, la sous déclaration et les valeurs manquantes
AUGMENTATION DU NOMBRE DE DÉCOUVERTES CHEZ LES HÉTÉROSEXUELS DE MOINS DE 25 ANS ET CHEZ LES HSH DE MOINS DE 25 ANS ET DE 50 ANS ET +
Source : Santé publique France, DO VIH au 30/09/2018 corrigées pour les délais, la sous déclaration et les valeurs manquantes
AUGMENTATION DU NOMBRE DE DÉCOUVERTES CHEZ LES HSH NÉS À L’ÉTRANGER ET DIMINUTION CHEZ LES UDI
Source : Santé publique France, DO VIH au 30/09/2018 corrigées pour les délais, la sous déclaration et les valeurs manquantes
30% DE DÉCOUVERTES DE SÉROPOSITIVITÉ VIHA UN STADE AVANCÉ, EN 2017
36%31%
26%20%
Source : Santé publique France, DO VIH, données au
30/09/2018,corrigées pour la sous-déclaration, les
délais de déclaration et les valeurs manquantes
(sida ou CD4<200 hors
primo-infection)
52% DE DÉCOUVERTES DE SÉROPOSITIVITÉ VIH CHEZ DES PERSONNES JAMAIS TESTÉES AUPARAVANT, 2017
68%
53%
44%
29%
Source : Santé publique France, DO VIH au
30/09/2018 corrigées pour les délais, la sous
déclaration et les valeurs manquantes
DIAGNOSTICS DES IST BACTÉRIENNES
ESTIMATIONS DU NOMBRE DE DIAGNOSTICS D’IST PAR SEXE ET CLASSE D’ÂGE, 2016
Chlamydioses Gonococcies Syphilis
Nombre total267 097
[234 452 - 299 743]49 628
[43 954 - 55 302]14 361
[11 622 - 17 099]
Taux pour 1 000 hab. 4,9 [4,3-5,5] 0,91 [0,81-1,0] 0,26 [0,21-0,32]
Hommes 3,8 [3,3-4,3] 1,3 [1,1-1,5] 0,49 [0,39-0,59]
Hommes 15-24 ans 6,4 [5,4-7,4] 2,2 [1,9-2,5]
Hommes 25-59 ans 3,5 [3,0-4,0] 1,3 [1,1-1,5]
Hommes 60 ans et plus 0,0036 [0,0030-0,0042] 0,06 [0,05-0,07]
Femmes 5,9 [5,2-6,7] 0,55 [0,48-0,62] 0,06 [0,05-0,07]
Femmes 15-24 ans 22,7 [19,7-25,7] 1,4 [1,2-1,6]
Femmes 25-59 ans 4,2 [3,6-4,9] 0,32 [0,27-0,37]
Femmes 60 ans et plus 0,12 [0,10-0,14] 0,018 [0,015-0,021]
Source: Santé publique France, LaboIST, 2016
INFECTIONS UROGÉNITALES A CHLAMYDIA TRACHOMATIS : AUGMENTATION DU NOMBRE DE CAS DÉCLARÉS SUR 2015-2017 (+26%)
Source: Santé publique France, réseau Rénachla, 2010-2017
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Femmes,touslaboratoires
Hommes,touslaboratoires
Nb d
’infe
ctions à
chla
mydia
tra
chom
atis
décla
rées
Sites constantssur 3 ans
GONOCOCCIES : AUGMENTATION DU NOMBRE DE CAS DÉCLARÉS IMPORTANTE CHEZ LES HSH SUR 2015-2017 (+84%)
Source: Santé publique France, réseau RésIST, 2010-2017
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
1800
2000
2200
2400
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
HSH
Hommeshétérosexuels
Femmeshétérosexuelles
Sites constantssur 3 ansN
b d
’infe
ctions à
gonocoque d
écla
rées
SYPHILIS RÉCENTES : STABILISATION DU NOMBRE DE CAS DÉCLARÉS DEPUIS 2015
Source: Santé publique France, réseau RésIST, 2010-2017
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
HSH
Hommeshétérosexuels
Femmeshétérosexuelles
Sites constantssur 3 ansN
b d
e s
yp
hili
s r
éce
nte
s d
écla
rée
s
CONSTATS ÉPIDÉMIOLOGIQUES SUR LE VIH ET PERSPECTIVES EN TERMES DE SURVEILLANCE
� Augmentation de l’activité de dépistage du VIH entre 2010 et 2017 (+12% de sérologies par les
laboratoires), non suivie d’une augmentation du nombre de sérologies confirmées positives.
� Pas d’augmentation des autres modalités de dépistage en 2017 : TROD communautaires, vente d’autotests
� 30% de découvertes à un stade avancé en 2017 et 52% de personnes qui découvrent leur séropositivité sans
avoir jamais été testées auparavant
Le dépistage doit encore être intensifié (dépistage régulier dans les populations les plus exposées et dépistage des personnes jamais testées)
� Stabilité du nombre annuel de découvertes de séropositivité depuis 2010 (~ 6 400 en 2017), car pas de
diminution d’incidence du VIH jusqu’en 2016
Augmentation du nombre de découvertes chez les HSH nés à l’étranger et diminution chez les UDI
� Hétérosexuels nés à l’étranger et HSH restent les 2 populations les plus concernées (42% des découvertes
de séropositivité en 2017 et 41% respectivement)
La promotion de l’ensemble des outils de prévention disponibles doit se poursuivre
Surveillance du VIH : diffusion des données corrigées sur les découvertes de séropositivité de l’année 2018 prévue
en septembre/octobre 2019 (mais importance d’augmenter l’exhaustivité de la DO !!!)
CONSTATS ÉPIDÉMIOLOGIQUES SUR LES AUTRES ISTET PERSPECTIVES EN TERMES DE SURVEILLANCE
�Poids très important des IST bactériennes en France :
• En termes d’infections diagnostiquées : environ 270 000 infections à Chlamydia trachomatis, 50 000
infections à gonocoque et 14 000 syphilis en 2016
• Prédominance des infections à Chlamydia chez les jeunes femmes et des infections à gonocoque chez
les jeunes hommes
�Chez les HSH :
• Poursuite de l’augmentation du nombre de cas de gonococcie
• Plus d’augmentation du nombre de syphilis (à confirmer)
• Niveau élevé des co-infections par le VIH
�Chez les hétérosexuels : Augmentation du nombre de gonococcies et d’infections urogénitales à Chlamydia T.
�Augmentation du nombre de diagnostics liée en partie au dépistage mais également à une augmentation de
l’incidence Importance de continuer à promouvoir le préservatif, tout en intensifiant le dépistage
Evolution de la surveillance des IST : 1) arrêt des réseaux de laboratoires volontaires (Rénago/Rénachla) pour
des enquêtes répétées LaboIST, 2) recueil de données individuelles auprès des CeGIDD et 3) orientation du réseau
de cliniciens RésIST vers les consultations hospitalières
REMERCIEMENTS
• Médecins et biologistes participant à la surveillance du VIH et des IST : LaboVIH, DO du VIH/sida, Renago/Renachla, RésIST, LaboIST
• Structures associatives ou de prévention ayant transmis leurs bilans
d’activité TROD à la DGS qui en a réalisé la synthèse
• CeGIDD ayant transmis leur rapports d’activité annuels
• Médecins de santé publique des ARS et leurs collaborateurs
• CNR du VIH : Francis Barin, Denys Brand, Céline Desouche et Damien Thierry
• CNR des IST : Cécile Bébéar, Bertille de Barbeyrac, Béatrice Berçot, Nicolas
Dupin
• Référents VIH/IST des Cellules d’intervention en région (Cires) de SpFrance
• Direction DATA (Appui, traitements et analyses de données) de SpFrance :
Daniel Dubois, Etienne Lucas, Julien Durand, Yann Le Strat