II est conseillé de poser les escaliers dé�nitifs au fur et à mesure del’élévation du bâtiment pour assurer la circulation verticale dans lesmeilleures conditions de travail et de sécurité.L’objet de ce mémo-pratique est de dé�nir quelques principes de base pouréviter les chutes "dans" les escaliers en place et en rives.

RISQUES DE CHUTES« DANS », LES ESCALIERS

Pour éviter les risques de chutes dansles escaliers après leur pose, il faut :

Assurer un éclairage convenable (40lux minimum) ;

Évacuer au fur et à mesure les débrisdivers, tels que les morceaux de rondà béton, morceaux de tubes en métal,en plastique etc. ;

Ne pas encombrer l’escalier par desgravois ou des objets volumineux oupeu stables ;

Nettoyer les accumulations de boues ;

Ne pas laisser couler ou tomber deI’huile ou d’autres produits lubri-�ants ;Dans le cas où l’escalier est mis enplace avec un revêtement dé�nitif (car-relage sur volées préfabriquées parexemple), l’entreprise est amenée à le

protéger par di�érents procédés,notamment au moyen de plâtre.Ces protections doivent être convena-blement réalisées pour ne pas rendrel’escalier dangereux (marches enpentes ou en creux, etc.) et elles doi-vent être entretenues pour empêcherqu’elles ne se détachent en totalité(e�et de tapis de glisse) ou par mor-ceaux.

RISQUES DE CHUTESDEPUIS L’ESCALIER

Si l’escalier peut être posé avec songarde-corps dé�nitif, le risque de chutedans le vide central (ou éventuellementen rives extérieures) est éliminé. Maisil faudra protéger la rive du dernierpalier terminé.Dans le cas le plus courant, l’escalierest posé sans le garde-corps dé�nitif.II faut alors prendre les dispositionssuivantes :

À la conceptionL’étude de la protection contre leschutes nécessite une "coordination",entre les protections provisoires et les

protections dé�nitives :Moyens de �xation des unes et des

autres ;Modes opératoires de pose des pro-

tections provisoires ;Modes opératoires de pose des pro-

tections dé�nitives à l’abri des protec-tions provisoires et retrait sans risquesde ces dernières.Ceci nécessite que le maître d’ouvrageavec son maître d’oeuvre et le coor-donnateur SPS de conception aientdé�ni :

Les garde-corps dé�nitifs ;

Leur mode de pose à l’abri d’une pro-tection collective ;

Le type de protection collective coor-donnée ;

Dans le cas où l’escalier est conçupour laisser le passage d’un brancardnormalisé, la protection collective pro-visoire qui doit laisser aussi le passagede ce brancard.

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Mémo-pratique

Protections contre les chutesdepuis les escaliers et les paliers

pendant les travaux

Edition novembre 2002.

À la réalisationLe coordonateur SPS de réalisation etl’entreprise de gros oeuvre doiventposséder les plans d’exécution desgarde-corps définitifs ainsi que l’étudede conception.

L’entreprise, à partir de ces docu-ments, élabore les plans d’exécutionqui préciseront notamment :� les dispositifs de manutention desescaliers préfabriqués et leurs posi-tions ;� les dispositifs de manutention de fixa-tion des protections collectives provi-soires et leurs implantations détaillées.

RISQUES DE CHUTE PARLES BAIES, DANS LESTRÉMIES OU DEPUIS LEDERNIER PALIER RÉALISÉLes protections provisoires des baieset des trémies (fig.1 et 2) ainsi que lamise en place de leurs équipementsdéfinitifs (garde-corps, porte d’ascen-seur, etc.) doivent faire l’objet d’unecoordination entre l’entreprise de grosoeuvre et les entreprises intervenantensuite.

Le dernier palier réalisé doit être pro-tégé par une protection qui permet lapose en sécuriré de la suite de l’esca-lier (fig.2).

CONSEILS PRATIQUESPOUR LA RÉALISATIONDES PROTECTIONSPositions refatives des garde-corps provisoires et définitifs� En règle générale, il y a intérêt àimplanter les protections provisoiresdans le vide central de la cage d’esca-lier (fig.3). Cette disposition permet lamise en place des garde-corps défini-tifs de différentes configurations :

- Implantation en surface des marches(fig.4)

- Implantation sur la joue latérale de lavolée (fig.5).

Dans le cas de l’implantation latérale(fig.5), si le profil du garde-corps défi-nitif est trop saillant, la protection pro-visoire risque de laisser transitoirementun espace excessif entre elle et lavolée ;

II faut alors : � Soit prévoir un retour en équerre dela protection provisoire sous la volée(fig.5).� Soit implanter la protection provisoiresur l’escalier. Toutefois, cette disposi-tion a l’inconvénient de rendre plus dif-ficile le travail de serrurier. Cet incon-vénient peut être réduit, par exemple,en installant le garde-corps au sol surl’élément préfabriqué avant sa pose(fig.6).� Si la protection provisoire est réaliséeau moyen de dispositifs à pinces ser-rées sur l’épaisseur de la volée, cesdispositifs doivent avoir un encombre-ment limité de façon à ne pas gêner lapose du garde-corps définitif. Unecoordination des dimensions doit êtrefaite en tenant compte notamment desnormes NF P 01-011 et NF 01-012.

EXEMPLES DEMATERIELS DEPROTECTIONPROVISOIREII existe dans le commerce toutessortes de garde-corps provisoires. Cesmatériels doivent résister aux effortsdéfinis dans la norme NF P 093-340 «Garde-corps métalliques provisoiresde chantier».

La figure 6 montre des panneaux de

garde-corps fixés par pincement sur desvolées d’escaliers préfabriqués au sol.

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DOCUMENTS À CONSULTER :Normes AFNOR :� NF P OI-011 : Escaliers droits en maçonnerie,

� NF P OI-012 : Règles de sécurité relatives auxdimensions des garde-corps et rampes d’escalier,� NF P 93-340 : Garde-corps métalliques provisoiresde chantier.

RÉGLEMENTATION :� Décret du 8 janvier 1965, notamment les articles 2,6,910,12,148,152.