Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et...

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1 Tour Amboise 204, rond-point du Pont-de-Sèvres 92516 BOULOGNE-BILLANCOURT CEDEX Tél. : 01 46 09 27 00 Tél. : 08 25 03 50 50 Fax : 01 46 09 27 40 http://www.oppbtp.fr Tableau n° 57 : Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail “Epaule et coude” I – DÉFINITION DE LA NUISANCE ET DU RISQUE Les affections périarticulaires, dites aussi “patho- logies d’hypersollicitation” ou “troubles musculo- squelettiques” (T.M.S.), touchent les structures anatomiques situées autour des articulations : ligaments, tendons, bourses séreuses*, nerfs, muscles (schémas 1 et 2). Nous ne traiterons dans cette fiche que les affections périarticulaires concernant “ l’épaule ” et “ le coude ” . Deux autres fiches concernant ce tableau paraîtront ultérieurement : “ Poignet – Main et doigt”, “Cheville et pied” et “Genou” . Cette fiche est consacrée aux “affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail”, concernant “ l’épaule ” et “ le coude ” . Elle fait partie d’une série destinée aux entreprises (salariés et employeurs), médecins du travail, coordonnateurs SPS (sécurité et protection de la santé) et membres des CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) pour leur permettre de mener au mieux leurs actions de prévention en matière de santé sécurité au travail. Elle fait la synthèse des situations de travail à risque et donne des pistes d’actions déclinées selon les principes généraux de prévention. Elle peut être une aide précieuse à la rédaction des plans particuliers de sécurité et de protection de la santé (PPSPS). La signification des mots signalés par un astérisque (*) est exposée dans un glossaire situé en fin de cette fiche. Les chiffres entre crochets [ ] renvoient à la bibliographie. Fiche de sécurité H2 F 17 02 Schéma 1 Schéma 2 Edition novembre 2002.

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Tour Amboise204, rond-point du Pont-de-Sèvres92516 BOULOGNE-BILLANCOURT CEDEXTél. : 01 46 09 27 00Tél. : 08 25 03 50 50Fax : 01 46 09 27 40http://www.oppbtp.fr

Tableau n° 57 :A�ections périarticulaires

provoquées par certains gesteset postures de travail

“Epaule et coude”

I – DÉFINITION DE LA NUISANCE ET DU RISQUE

Les a�ections périarticulaires, dites aussi “patho-logies d’hypersollicitation” ou “troubles musculo-squelettiques” (T.M.S.), touchent les structuresanatomiques situées autour des articulations : ligaments, tendons, boursesséreuses*, nerfs, muscles (schémas 1 et 2).

Nous ne traiterons dans cette �che que les a�ections périarticulaires concernant “ l’épaule ” et“ le coude ” . Deux autres �ches concernant ce tableau paraîtront ultérieurement : “ Poignet – Main etdoigt”, “Cheville et pied”et “Genou”.

Cette �che est consacrée aux “a�ections périarticulaires provoquées par certainsgestes et postures de travail”, concernant “ l’épaule ” et “ le coude ” . Elle faitpartie d’une série destinée aux entreprises (salariés et employeurs), médecins dutravail, coordonnateurs SPS (sécurité et protection de la santé) et membres desCHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) pour leurpermettre de mener au mieux leurs actions de prévention en matière de santésécurité au travail.

Elle fait la synthèse des situations de travail à risque et donne des pistes d’actionsdéclinées selon les principes généraux de prévention. Elle peut être une aideprécieuse à la rédaction des plans particuliers de sécurité et de protection de lasanté (PPSPS).

La signi�cation des mots signalés par un astérisque (*) est exposée dans unglossaire situé en �n de cette �che.

Les chi�res entre crochets [ ] renvoient à la bibliographie.

Fiche de sécuritéH2 F 17 02

Schéma 1

Schéma 2

Edition novembre 2002.

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FICHE N° H2 F 17 02

II – OÙ TROUVE-T-ON LE RISQUE ?QUELLES SONT LES

PROFESSIONS EXPOSÉES ?

Il y a dix ans, l’émergence des pathologies ditesd’hypersollicitation a amené les spécialistes ensanté au travail à réaliser des études pour mieuxconnaître les facteurs de risques, notamment lesgestes et les métiers plus particulièrementconcernés. L’épicondylite du maçon-ravaleur étaitdéjà connue puisqu’elle fut l’une des premièrestendinites à être reconnue comme maladie professionnelle.

Aujourd’hui, force est de constater que non seulement le BTP n’est pas resté à l’écart duphénomène, mais les études montrent que dansbeaucoup de régions c’est le premier secteurprofessionnel touché. En Champagne-Ardennepar exemple, l’étude de 323 déclarations demaladie professionnelle de 1991 à 1997 montreque le plus grand nombre provient du BTP avec21,6 % des déclarations [1]. Les ouvriers et lesemployés sont concernés à 96 %. 85 % desdéclarations intéressent le membre supérieur, enparticulier l’épicondylite et l’épaule douloureuse.Certains métiers du BTP sont-ils plus touchésque d’autres ? Pratiquement tous les corps demétiers sont concernés. Les affections périarticu-laires ont une origine multifactorielle. Si plusieursfacteurs se trouvent réunis, la souffranced’abord, puis la maladie, vont apparaître.

Certains facteurs de risques sont cependant plusspécifiques du BTP et sont exposés dans letableau ci-contre.

❏ Ces gestes, habituels dans le BTP, ne deviennent dangereux que par leur répétitionexcessive et peuvent être aggravés par une organisation du travail mal étudiée. Par exemple :délais d’exécution trop courts, absence de tempsde récupération…

L’enquête Santé - Travail - Vieillissement (ESTEV)[2] qui a permis de suivre environ 10 000hommes de quatre générations sur 5 ans, a montré que les ouvriers du BTP ont malheureu-sement, contrairement aux autres secteurs d’activité, la particularité de cumuler les douleursostéo-articulaires sur plusieurs articulations à lafois. Cependant, il a été démontré que, à facteursde risques identiques, ceux qui déclaraient avoirles moyens de faire un travail de bonne qualité

Exemples de facteurs de risques

(gestes et

postures en cause)

* Les manutentionslourdes, répétées etsous contrainte detemps soll icitentbeaucoup les épauleset les coudes.* Porter des madriers,des bastaings, desétais ou des rouleauxde revêtement de solà l’épaule.* Monter des seauxde “colle”, des potsde peinture ou ducarrelage dans lesétages toute la jour-née.

* Les travaux avec lesmains au-dessus duplan des épaules,avec :

- des outils tenus enforce et des mouve-ments de flexion-extension (enduisagede plafond…), deprono-supination*(vissage), les articula-tions en compression(très fréquents dansle bâtiment : perçageen force à l’aided’une perceuse auplafond…).

* Les mouvementsrépétés en force etles vibrations desoutils vibrants tenus àla main, les chocsrépétés associés àdes mouvements deprono-supination(exemple : bûchageau marteau et burinen grande quantitédans un délai tropcourt).

Métiers concernés(Listes non exhaustives)

* Manœuvres.* Maçons.* Finisseurs.* Coffreurs.* Peintres-tapissiers.* Carreleurs.* Poseurs de revêtements de sol.* Plombiers-chauffagistes.* Plâtriers.* Étanchéistes.* Plaquistes.* …

* Maçons.* Coffreurs.* Plâtriers.* Électriciens.* Peintres-tapissiers.* Soudeurs.* Charpentiers.* Poseurs de fauxplafonds.* Désamianteurs.* Menuisiers.* …

* Maçons.* Coffreurs.* Tailleurs de pierre.* Charpentiers.* Menuisiers.* Électriciens.* Démolisseurs.* …

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III - MÉCANISMES PHYSIO-PATHOLOGIQUES

III.1. ÉPAULE DOULOUREUSE

Les problèmes “d’épaule douloureuse” sont cen-trés sur une entité anatomique appelée “coiffe des rotateurs” située sur le dessus del’épaule. Les tendons des muscles rotateursenserrent la tête de l’humérus à la manière d’unecoiffe. Lors des mouvements d’élévation etd’écartement du bras, ils assurent en permanen-ce un bon centrage de la tête humérale dans lacavité glénoïde (Schéma 1) qui la reçoit. Sanseux, la tête de l’humérus aurait tendance à fuirvers le haut. Le sus-épineux, les sous-épineux etpetit rond sont des rotateurs externes, le sous-scapulaire est le seul rotateur interne. Le sus-épineux est le plus exposé (schémas 3 et 3 bis).

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LA DÉMOLITION

DES BÉTONS

OP

PB

TP C

EN

TRE

Choix de matériels ou matériaux• à la tyrolienne• auge à projeter à air comprimé• enduit monocouche projeté à la lance

OP

PB

TP C

EN

TRE

présentaient moins souvent des douleurs. Celamontre bien l’importance de l’organisation du travail.

❏ Un statut précaire, CDD (contrat à durée déterminée) ou intérimaire, est également un facteur de risque supplémentaire, pour plusieursraisons : travail dans un environnement non familier, travail à la tâche, nature des tâchesconfiées, etc.

Selon une enquête menée dans les 15 pays del’Union Européenne (sur 12 099 salariés, toutesprofessions confondues), plus de 65 % des travailleurs intérimaires et 64 % des salariésemployés avec un CDD doivent exécuter des“mouvements répétitifs de la main ou du bras”durant au moins un quart du temps, contre 55 %des salariés ayant un CDI [3].

Schéma 3 Schéma 3 bisSchéma 3

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quence de l’ inflammation des insertionsosseuses des muscles qui s’attachent sur l’épicondyle (1er radial, 2ème radial, extenseurcommun des doigts, cubital postérieur) et deceux qui s’attachent sur l’épitrochlée (grand palmaire, petit palmaire, cubital antérieur) (schémas 4 et 4 bis). Les épicondyliens sontextenseurs du poignet, les épitrochléens sont fléchisseurs du poignet. Tous les mouvementsrépétitifs comportant la flexion-extension et l’abduction-adduction* des poignets, peuventdéclencher ces tendinites. Il s’agit donc de tendinites du coude dont le facteur essentiel estl’hypersollicitation des poignets.

III.2.2. Appui prolongé du coude

L’appui prolongé sur le coude peut entraînerdiverses pathologies et notamment :

* l’hygroma (aigu ou chronique) des boursesséreuses, c’est-à-dire l’inflammation des tissussous cutanés permettant le glissement des plansentre l’os et le support ;

* la compression du nerf cubital au niveau de lagouttière épitrochléo-olécranienne. La com-pression à ce niveau entraîne des micro-lésionsdu nerf qui expliquent les douleurs et les troublesmoteurs dans le territoire du nerf cubital quiinnerve plusieurs muscles de l’avant-bras et de lamain.

Les gestes répétitifs du membre supérieur, surtout s’ils sont effectués en force et/ou au-dessus du plan des épaules, sont susceptiblesd’entraîner une tendinopathie* de ce tendoncommun.

Cette inflammation par surmenage de l’articula-tion, est favorisée par le frottement du tendoncommun sur le ligament acromio-coracoïdien. Cefrottement anormal s’explique lui-même par undéséquilibre des différents groupes musculairesde l’épaule. Si les contraintes persistent, le tendon peut se rompre partiellement ou de façoncomplète et étendue, ce qui explique la survenued’une épaule “pseudoparalytique” (impossibilitéde lever le bras).

III.2. COUDE

Les pathologies du coude indemnisables dutableau n° 57 font intervenir 2 mécanismes :

* un mécanisme de traction sur les insertions tendineuses de certains muscles (épicondylite –voir § IV.2.1.– , épitrochléïte – voir § IV.2.2.) ;

* un mécanisme de compression lors de l’appuiprolongé sur la face postérieure du coude (hygroma, syndrome de la gouttière épitrochléo-olécranienne).

III.2.1. Mécanisme de traction des insertionstendineuses

L’épicondylite et l’épitrochléïte sont la consé-

Schéma 4 Schéma 4 bis

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tendons de la coiffe et l’on parle d’épaule pseudo-paralysée. Dans ce cas l’impotence dumembre est parfois importante, mais la mobilitépassive reste normale. L’arthro-scanner confirmele diagnostic ;

- soit il existe une “épaule vieillie” entraînant laconstitution d’une omarthrose*. Les douleursdeviennent permanentes, la mobilisation est difficile, l’impotence du membre est importante,voire invalidante.

Une capsulite* rétractile (épaule enraidie) peutaussi survenir dans les suites d’une épaule douloureuse simple.

Sur le plan thérapeutique, le repos est indispen-sable avec traitement antalgique. Le traitementkinésithérapique rééducatif a une importanceessentielle pour éviter une dégradation de l’étatde la coiffe.

Traitement chirurgical

Au stade de rupture complète de la coiffe desrotateurs, un traitement chirurgical à visée curative peut être indiqué (acromioplastie* etréfection de la coiffe quand cela est possible). Lareprise d’une profession exigeante pour l’épauleou d’un travail manuel est alors difficile.

En outre, malgré un traitement bien conduit, ilpersiste souvent des séquelles (diminution de lamobilité) qui excluent certains gestes (bras enl’air).

IV.2. LE COUDE (TABLEAU N° 57-B)

Les atteintes périarticulaires du coude reprisesdans le tableau des maladies professionnellesindemnisables donnent des aspects cliniquesdivers.

IV.2.1. L’épicondylite

Elle correspond à la tendinite d’insertion hautedes muscles épicondyliens liée à une hypersolli-citation de ce groupe musculaire.

Fréquente, son risque de survenue et sa gravitéaugmentent avec l’âge et le nombre d’annéesd’exposition.

Le retentissement fonctionnel de cette pathologieet le risque de chronicité incitent au traitement“énergique” du premier épisode.

L’épicondylite entraîne une douleur à type debrûlure, de déchirure de la région épicondylienne.

IV – PATHOLOGIE : SANTÉ AU TRAVAIL

Les médecins du travail sont amenés à constater,lors de la reprise du travail, des séquelles importantes ayant souvent des conséquencesgraves pour l’avenir professionnel du salarié.Cela démontre l’importance d’une préventionprécoce et d’une prise en charge thérapeutiquerapide.

IV.1. L’ÉPAULE (TABLEAU N° 57-A)

IV.1.1 L’épaule douloureuse simple

Elle correspond à un premier stade pouvant précéder une rupture de la coiffe des rotateurs.Les manifestations cliniques peuvent aller de latendinopathie* isolée à des lésions dégénérativesplus évoluées avec fissuration du sus-épineux.

La douleur peut apparaître de manière brutale(après un effort) ou de manière progressive. Ellesiège en un ou plusieurs points précis du moignon de l’épaule. Le plus souvent, au début,la douleur se manifeste au démarrage de l’activité, s’atténue avec le travail et réapparaîtlors du repos.

Plus tard, surtout s’il y a maintien des activitésprofessionnelles, la douleur devient permanente,gênant le sommeil, empêchant les gestes de lavie courante (se coiffer, etc.).

L’examen clinique confirme le diagnostic. Lesradiographies standards sont normales au début,parfois avec présence de calcif ication. L’arthro-scanner et l’IRM sont les seuls examenspouvant permettre de confirmer l’atteinte débutante ou une rupture partielle de la coiffedes rotateurs.

On peut retrouver alors soit :- une tendinopathie du sus-épineux sans fissuration ni rupture tendineuse ;- une fissuration partielle du sus-épineux ;- une lésion du tendon du sus-épineux ;- une lésion du tendon du long biceps.

L’ensemble de ces lésions fait ainsi partie ducadre appelé “épaule douloureuse simple”.

L’absence de traitement et de repos, la poursuitedes activités peuvent aggraver la situation.

IV.1.2. L’épaule enraidie

Ce tableau regroupe différentes pathologies :

- soit i l existe une déchirure étendue des

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Les manifestations sont le plus souvent sensitives avec fourmillements, paresthésies* du5ème et de la moitié interne du 4ème doigt.Parfois il peut exister des formes motrices avecamyotrophie*.

L’examen clinique recherche les signes sensitifsdans ces territoires, ainsi que l’amyotrophie. Lapression ou la percussion de la zone canalairereproduit la douleur (signe de Tinel). L’étude de lamotricité recherchera l’atteinte cubitale (parexemple test de la chiquenaude possible avec lespremiers doigts, impossible pour les deux derniers doigts et en particulier l’auriculaire).

L’exploration radiologique pourra retrouver dessignes d’arthrose, mais l’électromyogramme*(EMG) confirmera un allongement de la vitessede conduction au niveau du 5ème doigt, confirmant l’atteinte neurologique.

Traitement chirurgical

Seul le traitement chirurgical est efficace. Lesinfiltrations n’ont pas d’utilité. Quand la prise encharge thérapeutique et l’intervention sont précoces, les résultats sont souvent satisfaisants.

IV.2.4. L’hygroma du coude

Il s’agit d’un épanchement liquidien d’une bourseséreuse, pouvant devenir inflammatoire.

I l donne une “tuméfaction” du coude, de sensation “un peu liquidienne”, le plus souventnon douloureuse.

La ponction peut assécher l’épanchement, maisla récidive est fréquente avec passage à la chronicité. L’utilisation de coudières constitueraitla meilleure prévention.

V – DÉMARCHES DE PRÉVENTION(Loi du 31 décembre 1991

Principes généraux de prévention)

Prévention technique

Seule l’analyse précise du travail réel, observé ettel qu’il est vécu par l’opérateur peut permettrede mettre en œuvre la prévention primaire.

a) Éviter les risques :

Le risque résulte de la conjonction des élémentssuivants :

* présence humaine ;

Elle apparaît durant la tâche et persiste mêmedans les heures qui suivent avec, parfois, desdouleurs nocturnes.

Habituellement, la douleur disparaît aprèsquelques jours de repos, mais réapparaît defaçon aiguë pour tout mouvement sollicitant lesmuscles épicondyliens.

L’examen clinique peut retrouver une zone œdémateuse ; mais la palpation réveille un pointdouloureux précis au contact de l’épicondyle.

Les radiographies standards sont presque toujours normales. L’échographie peut révéler unépaississement d’un tendon épicondylien.

L’évolution dépend de nombreux facteurs. Letraitement (repos impératif de trois semainesavec anti-inflammatoires) aura d’autant plus dechances d’être efficace qu’il s’agira du premierépisode douloureux et que sa prise en chargethérapeutique sera rapide.

La reprise du travail devra intégrer le risque derécidive en intervenant à la fois sur la gestuelle,les outils… mais aussi l’organisation du travail.

IV.2.2. L’épitrochléite

Elle correspond à la tendinite d’insertion desmuscles épitrochléens. Plus fréquente chez lesportif, elle est beaucoup moins fréquente quel’épicondylite (environ 10 fois moins).

Elle se traduit par une douleur souvent aiguë dela région épitrochléenne, s’aggravant à chaquemouvement.

L’examen clinique peut retrouver un légerœdème, mais surtout une douleur précise à lapalpation.

Les radiographies standards sont le plus souventnormales.

Le traitement est identique à celui des épicondy-lites.

IV.2.3. Le syndrome de la gouttièreépitrochléo-olécranienne (compressiondu nerf cubital)

Situé dans les régions profondes du bras et del’avant-bras, le nerf cubital devient superficiel auniveau du coude, chemine dans la gouttière épitrochléo-olécranienne et est donc exposé auxmicrotraumatismes et aux mouvements d’hyper-sollicitation.

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➸ Les facteurs de risques biomécaniquesdirects les plus importants sont : l’intensité de laforce exercée par l’opérateur, les positions articulaires extrêmes prises par lui et la répétitivi-té de son activité gestuelle.

A ces facteurs directs s’ajoutent ceux liés à l’ambiance physique du poste de travail, notamment le froid et les vibrations.

➸ Les facteurs de risque indirects sont de nature organisationnelle, sociale et personnelle.Les principaux sont : l’organisation du travail ausein de l’entreprise avec le stress professionnelqui en résulte, l ’âge et l’état de santé de l’opérateur.

Certains facteurs de risques spécifiques au BTPsollicitant directement les épaules et les coudes,ont été repris dans le tableau du chapitre II.

c) Combattre le risque à la source :

L’analyse des facteurs de risque conduit à adopter à plusieurs niveaux une approche demaîtrise de ces facteurs qui doit être intégrée dèsla phase de conception et préparation des travaux à réaliser (voir la MAPC (Méthode d’Aideà la Préparation du Chantier) de l’OPPBTP), parexemple : câblage électrique et montage desréseaux de chauffage et sanitaire en sous-sol : laprise en compte à la conception de hauteurs suffisantes autorise pour les monteurs des positions de travail plus satisfaisantes.

Cette analyse doit conduire, à :

* aménager le poste de travail, par exemple :réglage en hauteur des échafaudages notamment lors des travaux près des plafonds ;* respecter les angles articulaires de confort ;* diminuer les soll icitations du membresupérieur ;* préconiser des outils plus sûrs et moins nocifs(par exemple perforateur-burineur à systèmeanti-torsion du bras) ;* organiser des rotations de poste systématiquespar courtes périodes (2 heures) et à des postesréellement différents ;* réduire la répétitivité des tâches, par exemple :étudier l’intérêt du pistolet à lier les armatures ;* proposer des périodes de récupération fréquentes et de courte durée.

d) Adapter le travail à l’homme :

En plus de l’étude ergonomique des postes detravail permettant de mieux analyser les facteursdirects l iés à l’exposition aux risques par

* environnement du poste de travail ;* manipulation ou manutention manuelle d’outils,d’objets, de charges ;* matériel ou mode opératoire sollicitant lesmembres supérieurs du corps humain.

On évitera donc le risque, à titre d’exemple, selonle schéma suivant :

b) Évaluer le risque qui ne peut être évité :

Dans une définition générale du poste de travail(type et normes de production, objet du travail,conditions de l’opérateur, outils et matériaux utilisés, etc.) la tâche doit être analysée de manière systématique dans sa globalité puisdécomposée en actions élémentaires. Cette analyse précise doit faciliter le repérage et l’évaluation des différents risques.

Cette évaluation doit prendre en compte tous lesparamètres du poste de travail y compris lesaccès, l’outillage utilisé, les approvisionnements,les postures…

Les facteurs de risque peuvent être directs ouindirects :

Source INRSTravail et sécurité n° 7/8 1996

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Éviter le risque

Choisir un processusqui ne sollicite pas oupeu les membressupérieurs.

Exemples de voiesde recherche

* Mécaniser lestâches.* Éviter les manuten-tions manuelles.* Réduire les tâchesexposantes à leurstrict minimum en privilégiant le recoursà des systèmes d’assemblage d’élé-ments préfabriqués.

INDIVIDU

STRESS ORGANISATIONDU TRAVAIL

EQUATIONPERSONNELLE

F. BIOMÉCANIQUEET AUTRES FACTEURS

répétitivité, efforts, posturesextrêmes, vibration, etc.

TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES

ENTREPRISE FACTEURSDE

RISQUEINDIRECTS

FACTEURSDE

RISQUEDIRECTS

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briqués limitant la répétitivité d’actions ou d’inter-ventions de l’opérateur avant d’aboutir au produitfini.

f) Remplacer ce qui est dangereux par cequi l’est moins :

� Utiliser par exemple :

* des outils moins vibrants (brise-béton antivibra-tile) – remplacement des clefs à choc par desserreuses à rotation continue, contrôle dubalourd des machines rotatives (ponceuses,meuleuses) ;

* des aides mécaniques moins sollicitantes (repositionnement des banches par serragehydraulique, plutôt que par barre à mine…).

� Employer des outils plus légers à poignéesergonomiques manipulés avec des gestes adaptés à l’anatomie humaine et dans des postures favorables.

� Effectuer la tâche dans une ambiance climatique confortable en évitant le refroidisse-ment des mains et du corps des opérateurs.(Difficile dans le gros œuvre).

Aide à la manutention :• utilisation d’un monte-matériaux

Utilisation de :• plate-forme individuelle roulante légère• tréteau roulant télescopique de pose

OP

PB

TP C

EN

TRE

l’opérateur, il s’agit de proposer des solutionstelles que :

* perche pour percement et scellement en plafond ;* tréteau roulant télescopique de pose ;* adaptation de la hauteur du plan de travail.

Néanmoins, de nombreuses tâches demeurentastreignantes pour les épaules : enduisage etpeinture des plafonds. Dans ces cas, la diversifi-cation des tâches l imite le risque de voir apparaître des lésions.

e) Tenir compte de l’état de l’évolution de latechnique :

- Privilégier le recours à la mécanisation et l’automatisation dans l’exécution de certainestâches (déplacement, transport des charges, commandes à distance)… afin d’alléger la chargede travail musculaire.- Utiliser des systèmes pré-assemblés ou préfa-

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L’exploitation et la mise en œuvre des résultats des MAECT (Méthode d’Analyse etd’Évaluation des Conditions de Travail ) effectuées sur des postes de travail, contribuentà une meilleure planification de la préventiontechnique du travail à venir.

h) Prendre des mesures de protections collectives en priorité sur les protectionsindividuelles :

Comme les troubles musculo-squelettiques touchent pratiquement tous les corps de métiersdu BTP, les mesures de protections collectivesdes opérateurs sur leur poste de travail doivent y

être intégrées dès laphase de conceptiondes travaux.

g) Planifier la prévention :

La prévention technique passe par une démarcheergonomique multidisciplinaire et globale faisantappel aux principaux acteurs impliqués dans l’acte de construire : service méthode, techniciens, agents de sécurité, préventeurs,coordonnateurs Sécurité Protection de la Santé(SPS), médecins du travail, opérateurs…

Celle-ci, tout en étudiant les divers aspects duproblème que pose l’exécution de tâches données par les opérateurs concernés, doit pouvoir aboutir à la conception ou au choix d’outils, machines, dispositifs et méthodes de

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Nouvelles technologies, pour le coffrage,

bétonnage, décoffrage

• utilisation de coffrages-outils avec tiges

entretoises à serrage-desserrage hydraulique

• emploi de bétons fluides injectés par

pompage dans les banches ou de bétons

autoplaçants avec adjuvants, afin de réduire

la pervibration.

travail apportant aux opérateurs lemaximum de confort, de sécurité etd’efficacité.

Dans la réduction des sollicitations parexemple, cette démarche peut conduire :

* à l’optimisation du poids d’un outil ;* à une diminution des vibrations ;* à une meilleure adaptation de l’outil à la main etau geste ;* à un meilleur aménagement du poste de travailcomme la réduction des situations dynamiquesou statiques bras levés au-dessus ou au niveaudes épaules.

Dans l’organisation du travail, l’ergonomie permet aussi de trouver la solution qui aide à ladiminution de la répétitivité des tâches, commel’alternance des tâches, les pauses, la réductiondes cadences par action sur les délais d’exécu-tion, la mécanisation des travaux les pluspénibles ainsi que l’intégration des savoir-fairedes opérateurs.

i) Formation, information des salariés :

� Formation à la sécurité des salariés en général,y compris en présence de co-activités.

� Formation à l’utilisation en sécurité des outils,machines et équipements de travail y compris leséquipements de protection individuelle.

� Formation des opérateurs à la façon optimalede réaliser la tâche en sécurité (attitude, posture,stratégie gestuelle, organisation du poste, etc.).

� Sensibilisation des employeurs, encadrement,membres du CHSCT s’il existe, des opérateurs,etc., au problème des troubles musculo-

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VI – ÉVOLUTION DU NOMBRE DESAFFECTIONS PÉRIARTICULAIRES

PROVOQUÉES PAR CERTAINSGESTES ET POSTURES DE TRAVAIL

CONCERNANT “L’ÉPAULE”ET “LE COUDE”

RECONNUES AU PLAN NATIONAL(d’après les statistiques CNAM)

La dernière actualisation du tableau n° 57 datedu décret n° 91-877 du 3 septembre 1991 (J.O.du 7 septembre 1991). Ce décret a permis laréparation des affections de l’épaule.

Le tableau ci-dessous montre la ventilation deschiffres en fonction des pathologies respectivesdu coude et de l’épaule. Schématiquement, onconstate une forte progression du nombre d’affections périarticulaires ces dernières annéestant dans les professions du BTP que dans beaucoup d’autres professions. A l’intérieur decet ensemble, les pathologies de l’épaule et ducoude augmentent de façon préoccupante etreprésentent près de 40 % du total.

squelettiques, en leur fournissant des élémentsde connaissance sur les relations santé-travail etinitiation à l’ergonomie, permettront de mieuxfaire le lien entre symptômes et travail et unemeil leure analyse du poste de travail, des conditions et de l’organisation du travail.

En tant que conseil ler des salariés et desemployeurs, le médecin du travail a un rôle primordial à jouer en participant à cette informa-tion et à ces formations.

“ArticulationsDésignation des maladies 2000 1999 1998 1997 1996touchées”

BTP TTES BTP TTES BTP TTES BTP TTES BTP TTESPROF. PROF. PROF. PROF. PROF.

* EPAULE * Non précisé 1 4 1 7* Epaule douloureuse simple 256 2186 206 1730 156 1267 127 963 93 669* Epaule enraidie 127 1165 112 723 74 511 69 434 71 333Total épaule 384 3355 319 2460 230 1778 196 1397 164 1002

* COUDE * Non précisé 1 6 2 5 3 9 5 13 6 17* Epicondylite 271 2217 241 1844 233 1412 217 1155 161 923* Epitrochléite 17 239 17 183 26 164 20 109 11 91* Hygroma aigu du coude 19 32 9 21 6 17 2 4 13 20* Hygroma chronique du coude 15 30 6 13 1 8 2 4 6 9* Syndrome de la gouttièreépitrochléo-olécrânienne 12 89 13 85 6 58 7 38 3 28Total coude 335 2613 288 2151 275 1668 253 1323 200 1088

“Total généraldu tableaun° 57(Epaule - Coude -Poignet, main etdoigt - Genou -Cheville et pied)” 1581 13104 1370 10874 1300 8815 1165 7312 1070 6041

Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail (TABLEAU N° 57) Alinéa 2

Evolution des MP et des TMS, ttes professions, alinéa 2

TMS : tableau 57 BTP, alinéa 2TMS : tableau 57 ttes professions, alinéa 2

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* Accentuation des hypersoll icitations desmembres supérieurs dans le cadre du travail (cf. chapitre physiopathologie).

Cette progression du nombre de cas reconnuss’explique par différents facteurs :

* Évolution des procédures de réparation.

* Évolution des moyens d’évaluation diagnos-tique ;

FICHE N° H2 F 17 02

VII - RÉGLEMENTATION

* [1] Vitry-Henry L., et al l . “les affections périarticulaires d’origine professionnelle : lienentre postures et pathologies. Etude de 323déclarations de maladies professionnelles.” Arch.Mal. Prof., 1998, 59, n° 7, 492-496

* [2] L’enquête Santé – Travail – Vieillissement(ESTEV) - “Age, Santé, Travail” – F. Derriennic,A. Touranchet, S. Volkoff. Editions de l’INSERM1996.

* [3] TMS et évolution des conditions de travail.Les actes du séminaire – Paris 98 – EditionsANACT – “Précarité de l’emploi salarié et condi-tions de travail en Europe. Véronique Daubas-Letourneux.

* Les troubles musculo-squelettiques dumembre supérieur. Guide pour les préventeurs.INRS ED 797

* Les troubles musculo-squelettiques dumembre supérieur. Fiches de prévention - INRS

* Pathologie des vibrations mécaniques transmises aux membres supérieurs.Encyclopédie Médico-Chirurgicale 16-518-A15

* Les troubles musculo-squelettiques dumembre supérieur liés au travail. Revue deMédecine du Travail, tome XXI, n° 3, 1994

* Vous avez dit T.M.S. ? “ A votre santé”.Publication AIPPS n° 79

* Pathologie professionnelle d’hypersollicitation –Atteinte périarticulaire du membre supérieur –M. Pujol (avec la collaboration de J. Assoun,J. Condouret, A. Le Tinnier, J.-J. Railhac,D. Rouge) – Collection de monographies demédecine du travail publiée sous la direction duPr. J. Proteau – Edition Masson - 1993.

* Troubles musculo-squelettiques et travail –F. Bourgeois et coll. ANACT - Collection outils etméthodes.

BIBLIOGRAPHIE

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FICHE N° H2 F 17 02

- Manutentions manuelles et mécanisées : le parpaing, VHS A5 V 03

* La MAECT (Méthode d’Analyse et d’Évaluationdes Conditions de Travail) A7 M 02

* MAECT, tiré à part, A7 T 01

* MAPC (Méthode d’Aide à la Préparation deChantier) AI G 10

* La démarche ergonomique A7 F 01

* Équipements de protection individuelle, MPPn° 5, A2 P 01

* Abducteur : se dit d’un muscle permettantd’écarter un membre du plan médian du corps.

* Abduction-adduction : écartement/rapproche-ment d’un membre du plan médian du corps.

* Acromioplastie : réparation chirurgicale del’acromion (voir schéma 1).

* Amyotrophie : diminution du volume muscu-laire entraînant une faiblesse musculaire.

* Bourse séreuse : sac rempli de l iquide synovial destiné à faciliter le glissement des tendons et des muscles.

* Capsulite : inflammation de l’enveloppe fibreuse des articulations.

* Les manutentions manuelles, A5 M 01

* Manutentions manuelles, tiré à part, A5 T 01

* Recommandations pour le port manuel decharges, A5 M 02

* Dépliant “gestes et postures”, A5 H 01

* Le port manuel des charges, MPP n° 4, A5 P01

* Limiter le port manuel des charges, A5 F 01

* Audiovisuels :- Le pont, VHS A5 V 01- Objectif “0 accident” de manutention manuelle,VHS A5 V 02

DOCUMENTS OPPBTP A CONSULTER

GLOSSAIRE

Ont participé à cette étude pour l’OPPBTP :

* Coiffe des rotateurs : nom donné à l’ensemble des muscles permettant la rotation del’épaule.

* Électromyogramme : enregistrement graphique des courants électriques produits lorsdes contractions musculaires.

* Omarthrose : arthrose de l’épaule.

* Paresthésies : sensations pénibles variéestelles que fourmillement, engourdissement.

* Prono-supination : mouvement de l’avant brasfaisant exécuter à la main une rotation de dehorsen dedans, et de dedans en dehors.

* Tendinopathie : maladie d’un tendon.

Rédacteurs :

Dr J.F. BoulatC. National

G. DieudonnéIngénieur au Service technique du Comité National

Dr J.Y. DubréC. Régional Pays-de-la-Loire

Pr. P. FrimatC. Régional Nord-Picardie

Dr A. PeléC. Régional de Bretagne

Relecteurs :

Dr J.C. AbécassisC. Régional Paris-Ile-de-France

Dr G. ArtusC. Régional Auvergne

Dr J.P. BaudC. Régional Rhône-Alpes

Dr N. Chemin (Mme)C. Régional Limousin-Poitou-Charentes

Dr V. DelorgeC. Régional Aquitaine

Dr L. GucèveC. Régional Alsace-Moselle

Dr F. MathaC. Régional Languedoc-Roussillon

Dr G. PéguinC. Régional Sud-Est

Dr A. PoirierC. Régional Normandie

Dr C. Robert (Mme)C. Régional Centre

Dr G. Serrano-Duchalet (Mme)C. Régional Midi-Pyrénées