Les Ingénieurs et les NTIC-Pourquoi
Développer la formation en entrepreneuriat dans les
écoles d’ingénierie
Par:
Alain A Ndedi
Alain Ndedi- Expert et chargé de cours en entrepreneuriat; prospective et stratégie.
Au cours des années 90; le développement du nombre d’entrepreneurs dans les domaines des
nouvelles technologies de l’information et de communication (NTIC) aux états unis était
étroitement lié à Silicon Valley et à l’ingénierie. En d’autres termes; les ingénieurs étaient au
centre de cette révolution technologique. La même expérience s’est vérifiée en Europe et en
Asie. Le Cameroun ne peut en aucun cas être une exception. Qu’est ce que cela voudrait dire
pour le Cameroun. La révolution d’une génération d’entrepreneurs spécialisée et outillée à
créer les entreprises dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et des
communications passe par une base très large d’ingénieurs. Mais hélas; ce n’est pas le cas au
Cameroun. Dès lors; la prétendue introduction des entrepreneurs dans les nouvelles
technologies de l’information ne peut qu’être différée. Cet article s’aventure à montrer les
limites de la formation d’ingénieurs à innover; et comment cette limitation ne les prépare pas
à être entrepreneur. Elle terminera par développer une plateforme nécessaire pour la
promotion de la discipline de l’entrepreneuriat su sein des écoles d’ingénierie; et comment
l’enseignement de la discipline de l’entrepreneuriat a évolué aux états unis.
L’évolution du rôle de l’ingénieur: Une identité encore marquée par l’ancienne logique
La plupart des écoles de formation en ingénierie suit le même schéma de formation. Dans ce
schéma traditionnel, on attend de l’ingénieur qu’il soit capable de répondre aux demandes
primaires de la population, dans un contexte où l’offre reste structurellement inférieure à la
demande. L’ingénieur n’a donc pas à se préoccuper de l’écoulement de ses produits et on lui
demande avant tout d’être capable de résoudre les problèmes techniques, essentiellement
d’ailleurs dans le cadre des grandes entreprises. Dans cette optique; les qualités requises de
l’ingénieur sont donc (i) la maîtrise des techniques, (ii) des compétences d’organisation et
(iii), dans une moindre mesure une capacité de commandement. Cependant force est de
constater que cette formation devient inadaptée au contexte actuel; de création
d’entreprises.
La logique traditionnelle s’est inversée: il ne s’agit plus de concevoir des bons produits puis
d’avoir des bons vendeurs pour les écouler; il s’agit avant tout d’apporter une réponse aux
questions «que veut le consommateur?» et «quoi produire?». Autrefois, l’ingénieur avait une
mission relativement simple, «comment produire?»; aujourd’hui, sa mission est devenue
beaucoup plus complexe puisque l’essence même de son métier est dans la relation avec le
client. Dans ces conditions, l’ingénieur doit être capable à la fois d’analyser et de prévoir les
besoins des clients et d’apporter une réponse parfois très intuitive à ces besoins. Il ne devra
plus être conçu comme un super-technicien mais comme une personne capable
- de définir «quoi faire»;
- d’avoir une vue globale sur l’ensemble des champs technologiques; mais aussi financiers et
psychologiques);
- d’orchestrer la réalisation par des techniciens compétents.
En outre, de nombreuses activités confiées autrefois à des ingénieurs tendent aujourd’hui à
disparaître: il faut rappeler ici plus précisément à tous les calculs répétitifs traditionnellement
réalisés par les bureaux d’études, par exemple pour dimensionner les matériels; ces calculs
peuvent être désormais pris en charge par des logiciels appropriés qui sont intégrés à la station
de travail. Le rôle de l’ingénieur évolue sur ce point de celui de calculateur à celui de
concepteur de logiciel et tend donc à revêtir un caractère plus scientifique et conceptuel que
technique. En d’autres termes, l’ingénieur devra de plus en plus sortir de la monoculture
technique dans laquelle il est sans doute resté trop longtemps enfermé, pour être capable
d’appréhender des champs plus vastes avec une mentalité et une approche nouvelles. Mieux
encore, le cadre dans lequel l’ingénieur va exercer son action est en train de changer.
Tout élève-ingénieur doit en outre désormais savoir qu’il aura au cours de sa carrière,
dans un cadre ou un autre, à créer une activité nouvelle, et même, de moins en moins
rarement, une entreprise indépendante.
En bref, s’il ne faut pas oublier que la formation des ingénieurs en fait, par définition, les
porteurs du progrès technique, il faut aussi prendre en compte que leur talent va maintenant
s’exercer dans des fonctions beaucoup plus variées. Nombre d'entre eux resteront cadres des
grandes entreprises; mais déjà une fraction importante fournit la base des laboratoires de la
recherche industrielle et même publique; et maintenant il faudra, beaucoup plusqu'au
paravant, compter sur eux pour être des créateurs d'entreprises. A leur formation technique
doit donc s'ajouter une culture d'innovation, d'esprit d'entreprendre et de réseaux. Il s'agit pour
notre système éducatif et ceci bien en amont de l'école d'ingénieurs d'un enjeu majeur mais
difficile.
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Ecoles d’ingénieurs et la formation en entrepreneuriat
L’ingénieur d’aujourd’hui doit être animé de l’esprit d’entreprendr e, qu’il exerce ses
talents dans le secteur privé ou le secteur public; lequel, lui aussi, devra de plus en plus avoir
une approche client-fournisseur. Il doit, tout autant et, sans doute plus que les autres,
participer massivement à la création d’activités. Il convient à cet égard de rappeler pour que
le Cameroun devienne un pays émergeant d’ici 2035; il est urgent et impératif que son
économie se place dans les secteurs en rapide expansion et à forte valeur ajoutée. Parmi eux
figurent les produits et services enracinés dans la technologie; y compris les nouvelles
technologies de l’information et de la communication et pas pour autant être nécessairement
high-tech. Or les chiffres bien qu’étant pas vraiment concluantes; montrent que sur la quasi-
totalité des entreprises en haute technologie crées au Cameroun; très peu sont le produit d’un
ingénieur. Il faut réagir, sans pour autant prétendre que les entreprises de ce type soient les
seules à fournir de la croissance et de l’emploi qualifié. Et l’une des meilleures réponses
consiste à promouvoir l’ingénieur entrepreneur dans les grandes écoles d’ingénierie.
Avant de développer les étapes nécessaires à la formation ingénierie-entrepreneuriat; il est de
bon guère de rappeler les qualités traditionnellement demandées à un entrepreneur qui doivent
être:
- un homme d’écoute des attentes des entreprises et de la société pour pouvoir déceler les
besoins au-delà des demandes exprimées: ce qui est appelé la créativité.
- un homme d’innovation pour imaginer des réponses à ces besoins, comportant l’aptitude à
transformer une idée nouvelle (technique ou non) en un produit ou un service susceptible de
se vendre
- un homme capable de conduire et d’orchestrer des projets et de mobiliser des équipes
pluridisciplinaires , c'est-à-dire intégrant notamment plusieurs techniques ou sciences, mais
aussi le management général, l'action commerciale et l'intelligence financière dans leurs
connaissances, savoir-faire et leur voir-être;
- un homme de réseaux, compte tenu de l’évolution de l’organisation des entreprises que
nous avons esquissée plus haut.
On constate qu’il n’y a dans cette description de l’entrepreneur-type rien qui soit antinomique
du profil de l’ingénieur classique. Bien au contraire, et il ne devrait pas être trop difficile de
changer radicalement la situation décrite. Cette situation n’est pas bonne; rappelons que
d’après une enquête récente menée par DEA (Douala Entrepreneurship Association), 5%
seulement des ingénieurs déclaraient à la sortie de leurs études qu’ils envisageaient tôt ou tard
de créer une entreprise contre 13% des diplômés des facultés de gestion. Force est donc de
constater que le système de formation en amont de l’entrée dans nos écoles d’ingénierie, puis
la sélection à l’issue du cursus des classes préparatoires et enfin la formation traditionnelle
donnée dans nos écoles d’ingénieurs, sont encore loin d’être idéaux pour donner le goût
d’entreprendre ainsi qu’une culture d’innovation, d’esprit d’entreprise et de réseaux.
Les grandes écoles d’ingénieurs n’ont encore que timidement introduit cette nécessaire
évolution dans leurs cursus de formation. Elles ne l’ont en tout cas pas encore intégré dans
leurs processus de sélection La formation des ingénieurs dans nos grandes écoles repose
encore avant tout sur les sciences dures et la maîtrise de la technique. Elle reste axée sur la
formation de cadres pour la grande entreprise, qui contribueront certes à innover et à diminuer
les coûts, mais quasi systématiquement dans le cadre confortable du salariat. Il est donc
temps d’infléchir, parfois fortement pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, les cursus de
formation - et le cas échéant les modalités de recrutement - de nos ingénieurs, la pédagogie et
les moyens dont ils disposent de manière à ce que l'on forme sans attendre la diversité
d’ingénieurs dont aura dès demain besoin notre pays si nous voulons résoudre les problèmes
d’emplois et d’ingénieur/entrepreneur.
Créateurs d’entreprises ou créateurs d’activités : quelle route suivre dans la formation
d’ingénieurs entrepreneurs?
Comme nous l'avons indiqué, nombre de débats et d'expériences se déroulent actuellement
dans les écoles d'ingénieurs et les écoles de gestion sur la formation à l'entrepreneuriat. Si tout
le monde s'accorde sur sa nécessité, les avis diffèrent sur le poids relatif des trois objectifs
suivants: former à la création d'entreprise stricto sensu, former à la création d'activité au sens
large, donner le goût d’entreprendre. Il est maintenant nécessaire de préciser ces trois notions,
d’en souligner les points communs et d’en noter les différences.
L’enseignement donné aux futurs ingénieurs, plus spécialement dans la fin du secondaire et
encore plus dans les classes préparatoires, contribue également, bien qu’involontairement, à
les éloigner un peu plus de l’esprit entrepreneurial. En effet, cet enseignement, très formalisé,
vise à donner un maximum de connaissances sur la base de discours logiques; cela est sans
doute encore plus vrai pour les sciences dites «dures» qui sont à la base de la formation et de
la sélection des élèves-ingénieurs, mais qui se prêtent particulièrement bien à cette approche
logique et déductive. Certes cette formation permet de détecter la capacité de travail des
étudiants, leur résistance physique et psychique, leur agilité d’esprit; elle leur inculque un
mode de raisonnement honnête et rigoureux, tout à la fois analytique et synthétique, qui
s’avère précieux en de nombreuses circonstances, et pas seulement lorsque l’on est confronté
à des problèmes de mathématiques ou de physique.
Mais, la dimension expérimentale et heuristique, l’apprentissage par tâtonnements et par
essais / erreurs, les méthodes de prise de décision, n’ont que peu de place dans cette formation
et, le revers de la médaille, elle ne contribue pas à développer l’esprit entrepreneurial; elle
tend au contraire à faire des étudiants en classes préparatoires, au moins pour ceux dont la
personnalité est la moins affirmée, d’habiles exécutants dans un cadre bien défini et bien
balisé. Comme il a été souligné plus haut, ces qualités sont utiles et recherchées dans le cadre
du modèle organisationnel des entreprises qui a largement dominé le schéma économique
jusqu'à une époque. Elles tendent à devenir aujourd’hui insuffisantes en elles-mêmes. Par
conséquent, tout art devrait donc désormais consister pendant la période de formation dans les
écoles d’ingénieurs elles-mêmes, à «assouplir» (plus encore qu’on ne le fait actuellement)
l’état d’esprit acquis tout en développant ou en révélant chez l’élève ingénieur une nouvelle
facette de sa personnalité plus axée sur l’intuition, la créativité, le désir de sortir des sentiers
battus: en un mot, il s’agira de lui (re)donner le goût d’entreprendre, de rêver, de se libérer
de certains carcans intellectuels, d’être plus libre, plus créatif, et sans doute quelque part plus
audacieux. Il est clair qu'il s'agit là d'une démarche qui va bien au delà de l'enseignement
classique, puisqu'elle touche à la culture même des étudiants.
L’esprit entrepreneuriat: la sensibilisation dès le lycée et les classes préparatoires
Comme nous avons essayé de le démontrer, l’esprit entrepreneurial commence par un
changement des attitudes culturelles. Cela signifie en particulier que l’esprit entrepreneurial
doit être développé le plus tôt possible. Nous abordons quelques approches.
Première approche: donner une formation de base à tous les élèves-ingénieurs dans un
enseignement de tronc commun
Au-delà de ce qui pourra un jour être fait pendant la scolarité secondaire et, le cas échéant, au
niveau des classes préparatoires, il convient que sans attendre se généralise dans toutes les
écoles d’ingénieurs une sensibilisation à la création d’activité (et d’entreprise) et à la
diffusion de l’innovation. Il s'agit d'abord de créer une rupture qui mette les futurs ingénieurs
dans une atmosphère totalement différente de celle des classes préparatoires en leur donnant
une vue connaissance de l'entreprise et singulièrement de la petite entreprise. Cette formation
ou sensibilisation devra démarrer dès l'entrée à l'école. Elle est basée sur l'idée, déjà exprimée,
que tout ingénieur pourra être appelé à créer une activité au cours de sa carrière et par ailleurs
qu'il importe de susciter dès que possible un intérêt qui pourra s'amplifier par la suite dans les
choix personnels (options) faits à l'école. Cette formation ou sensibilisation se base en
proportions variables sur des projets et sur des cours spécialisés qui s'inscrivent dans un projet
global: cours d’entrepreneuriat, mais également apprentissage de toutes les techniques utiles
en la matière (financement des créations, droit commercial, droit du travail, droit des
entreprises, propriété industrielle, politique de l’innovation, etc.).
Mais cette formation devra également être complétée - et ce point paraît particulièrement
essentiel - par des témoignages de chefs d’entreprises ou de créateurs d’activité qui
pourront expliquer aux élèves que «c’est possible», que c’est valorisant
(intellectuellement et financièrement) et démystifier le recul naturel des ingénieurs face
à l’idée entrepreneuriale. Il importe également d’inculquer à tous les élèves-ingénieurs des
notions en politique d’innovation : car s’il est important de pouvoir innover, il est non moins
important, si on n’est pas soi-même innovateur (ce qui sera souvent le cas), de ne pas avoir
une attitude dans son comportement managérial qui tuerait ou du moins inhiberait
l’innovation . Si tous nos ingénieurs ne deviennent pas des créateurs d'activités, on peut au
mois attendre d'eux qu'ils aient un profond respect pour ceux qui innovent sous toute forme
possible et donc qu'ils les soutiennent. Cet enseignement de la politique de l’innovation sera
particulièrement importante pour les futurs ingénieurs et plus généralement les cadres qui sans
être eux-mêmes innovateurs, auront à gérer des politiques d’innovation.
Deuxième approche: les filières optionnelles
Une deuxième approche consiste à s'adresser à ceux des élèves qui se sentent le plus motivés
en leur proposant une option «création d'entreprise»; celle-ci est généralement organisée sur le
principe de la formation action où les élèves sont mis en situation de réaliser (en général par
petits groupes pour apprendre le travail en équipe) un projet de création entrepreneuriale.
C'est une formule assez lourde à gérer mais très efficace à la fois pour changer la mentalité de
l'élève-ingénieur et pour le préparer à se lancer, tôt ou tard dans une création d'activité. Cette
approche est facilitée par la mise sur pied des business incubators ou incubateur d’affaires au
sein des écoles et universités.
Troisième approche: mastères, MBA et autres formations analogues
Une troisième approche consiste en une période de spécialisation soit juste après leur
scolarité, soit après deux ou trois ans d'expérience professionnelle. En général pendant un an,
les élèves s’initient à l’entrepreneuriat par un mécanisme de formation-action relativement
peu de cours théoriques, mais de nombreuses missions pratiques sur différents sujets où, à
chaque fois, l’élève est mis en situation de créer de la valeur.
La quatrième: la formation continue
La formation d’adultes semble poser sur le principe moins de problèmes et s’organiser plus
naturellement, même si l’offre reste encore insuffisante. Avec ce type de formation; les
apprenants sont déjà motivés et ont en général l’intention de créer leur propre activité. Ils
recherchent donc, dans ces formations, plus l’apprentissage à la carte de certaines techniques
dont ils auront besoin, qu'une sensibilisation ou un éveil à l’esprit d’entreprendre. De plus, ces
personnes ont généralement déjà une expérience de l’entreprise et les cours qui peuvent leurs
êtres dispensés auront toujours à leurs yeux plus de relief puisqu’ils pourront toujours les
replacer dans un contexte qu’ils auront déjà vécu. Il n'en reste pas moins que cette formation
continue est surtout le fait des écoles supérieures de gestion et que les écoles d'ingénieurs
n'ont pratiquement pas encore inscrit véritablement de programmes de formation dans ce
domaine, même si la création d'activités ou d'entreprises technologiques pose des problèmes
particuliers (faisabilité technique, conduite de projets, capitaux mis en jeu...)
Coopération entre écoles d’ingénieurs et écoles de management
Il apparaît qu’il serait très souhaitable de faire coopérer étroitement sur le thème de la
formation entrepreneuriale, les écoles d’ingénieurs et les écoles de management, voire les
universités les plus tournées vers l’économie d’entreprise. C’est déjà le cas dans les pays
Anglo saxons et notamment aux Etats-Unis où de nombreuses collaborations existent entre les
deux types d’écoles, par exemple au niveau des concours de business plan. Ceci est
évidemment facilité par le fait qu’il s’agit en général de deux départements de la même
université.
La formation entrepreneuriale aux Etats-Unis
L’entrepreneuriat est une discipline née aux Etats-Unis dans les années soixante. Ce fut
d'abord l'affaire de quelques pionniers dont les premiers essais furent accueillis avec un
certain scepticisme. C'était l'époque où les grandes entreprises multinationales tiraient
l'ensemble de l'économie et monopolisaient l'innovation. L'entrepreneur, les petites entreprises
et la création d'entreprises étaient considérés comme dépassées et appartenant à une autre
époque. D'où de fortes réticences à accueillir un enseignement qui n'avait encore ni son
outillage conceptuel, ni son champ de recherche, ni son autonomie au sein de la formation des
managers et des ingénieurs. D'abord, il devenait évident, aux yeux des américains, qu'un
changement radical était en train de se produire dans l'organisation du tissu économique et
que la croissance allait maintenant s'organiser autour de nouvelles entreprises; on allait donc
avoir maintenant besoin de nombreux entrepreneurs. De plus l'expérience montrait que la
création de ces nouvelles entreprises était devenue beaucoup plus complexe que naguère:
notamment à cause de la globalisation de l'économie, de l'accélération du changement
technique, mais aussi parce qu'une forte interaction avec d'autres entreprises, d'autres acteurs
financiers et universitaires étaient à la fois facilitée et imposée par les technologies de
l'information. Il fallait donc maintenant former les futurs entrepreneurs et ceci massivement;
on allait heureusement pouvoir tirer profit de l'expérience accumulée depuis vingt ans par les
pionniers de la formation à l’entrepreneuriat.
Deux raisons expliquent l’augmentation du nombre et du développement et même de
l'explosion de la formation entrepreneuriale; bien sûr le nombre d'écoles où elle est offerte;
mais aussi le nombre de chaires spécialisées. Citons comme hauts lieux de cet enseignement:
l’UCLA et Stanford en Californie; Harvard, Babson College et la Sloan Business School du
MIT dans le Massachusetts. La très grande majorité des formations a lieu dans les Business
schools (écoles de commerce); mais celles-ci voisinent au sein de la même Université avec
des Collèges (Ecoles) d’ingénierie, permettant aux élèves ingénieurs de participer à ces
enseignements.
En conclusion ; la révolution attendue des entrepreneurs ingénieurs n’aura lieu au Cameroun
s’il ya un changement dans nos écoles de formation d’ingénierie; car à l’instar des pays
Asiatiques et même du Nord; l’implosion d’entreprises en Nouvelles Technologies de
l’Information et de la Communication était étroitement liée au développement d’une
formation orientée pouvant assister des ingénieurs a être formés pour innover et entreprendre;
donc préparer à créer des entreprises.
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