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AVIONS - Hors-série n° 46 6 Vol au-dessus des Pyrénées. (coll. Codet) Coupure d’un journal régional de la Côte-d’Or. (coll. Phénix) Épave d’un des deux appareils. (coll. Biard)

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Vol au-dessus des Pyrénées. (coll. Codet)

Coupure d’un journal régional de la Côte-d’Or. (coll. Phénix)

Épave d’un des deux appareils. (coll. Biard)

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Vié transite de Chambarand à Dijonsur son numéro 117, le 17 octobre

1939. (coll. Vié)

Phénix prêt pour une mission. (coll. Naudy)

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Naudy en tenue de vol. (coll. Naudy)

Un jeune mécanicien de la Spa 37. (coll. Naudy)

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MS.406 n° 720 (matricule L-749) du lieutenant Fraissinet, adjoint au Commandant du GC II/3, à Connantre en mars 1940.

Fraissinet à nouveau pilote de chasse. (coll. V. Lemaire via Laffray)

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Concertation avant le vol, les pilotes écoutent Clausse. (coll. V. Lemaire via Laffray)

Une partie de la Spa 81 va faire une démonstration. (coll. V. Lemaire via Laffray)

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D.520 codé “10” blanc de la 3e escadrille, à Bouillancy le 21 mai 1940.

Dewoitine 520 n° 215 codé “27” de Boutonposé dans la clairière de Rethondes.

(coll. Philippe)

La journée du 21 mai n’est cepen-dant pas achevée pour d’autres pilotes.Deux patrouilles simples (Morlat, Bou-ton et De Solminihac, Loï) doiventassurer la couverture d’un secteur situéentre Villers-Cotterêts et Crépy-en-Val-ois. Rapidement, le Cdt Morlat doitabandonner la mission et il fait demi-tour suite à un ennui de moteur ; l’AdjBouton prend alors le commandement.Au bout d’une heure de vol environ,ordre est reçu par radio de se porter surSenlis, une importante formation enne-mie venant d’être signalée. Rapide-ment, les trois D.520 se dirigent vers lepoint indiqué et ils aperçoivent de nom-breux points noirs provoqués par deséclatements d’obus de DCA. Ayant prisde l’altitude, les trois chasseurs parvien-nent à s’approcher d’un groupe de Do17 et attaquent l’ailier droit de la forma-tion. Le tir des D.520 l’endommage cer-tainement car le bimoteur quitte laformation en fumant. Un bombardiers’est effectivement posé près de Trêvesce jour-là avec deux blessés à bord, sonpilote ayant effectué un atterrissageforcé suite à une attaque de la chassefrançaise. Lorsqu’il dégage après sadernière attaque, l’Adj Bouton est pris àparti par de nombreux Bf 110 qui luitirent dessus à deux reprises, sanstoutefois le toucher. Bouton reprend del’altitude en direction du soleil et il voitarriver derrière lui un monomoteur qu’ilcroit être un de ses équipiers ; peuaprès, une violente secousse signaleune rafale dont les balles endommagentle moteur de son D.520. Le pilote estblessé au bras gauche. Il dégage pouraller se poser dans la clairière deRethondes où il est recueilli par desartilleurs ayant suivi le combat. Pansésommairement, le pilote est évacué versl’hôpital de Compiègne, bras transpercé,puis à Sceaux. Les deux autres D.520regagnent leur terrain.

De nombreux témoins ont posé pour la photo. (coll. Philippe)

Monsieur Boitelet, ancien Maire de Cuise-la-Motte, était passionné par la bataille de France, il a vule chasseur posé à Rethondes quand il était adolescent. (coll. Philippe)

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Carnet de vol de Killy, il a noté les victoires du mois de mai (coll. Killy)

loin d’Amiens. En début d’après-midi, Codet partage une victoiresur un He 111 avec un pilote du GC III/1 (Cazade), l’équipageallemand ayant sauté en parachute. Le bimoteur s’est écrasé prèsd’Ully-Saint-Georges (60). Il est possible que le D.520 de Codetait été touché lors des combats de cette journée car le pilote uti-lise un autre appareil lors des missions suivantes. Par contre, l’ap-pareil du S/Lt de Solminihac est bel et bien endommagé au coursd’un combat contre des Bf 109, l’obligeant à regagner prématu-rément le terrain.

La dernière mission, de destruction, est accomplie par troispatrouilles en fin de journée; c’est la seconde mission de destruc-tion se déroulant sur le secteur Picquigny - Amiens - Boves. Leregroupement des avions doit avoir lieu au-dessus de Senlis à19h20 à l’altitude de 3000 m, avant d’entreprendre la montée à6000 m. Les trois patrouilles se composent des pilotes suivants :- Morlat, Tourné, Korber ;- Clausse, Loï, Cukr ;- Naudy, Bissoudre, Prayer.

Après le regroupement, à 19h45, les patrouilles Naudy etClausse piquent sur un groupe de cinq bombardiers tandis que lapatrouille Morlat demeure en protection. Cinq minutes après, lapatrouille haute aperçoit un avion isolé qui est canardé par laDCA; les D.520 s’en approchent mais les pilotes constatent rapi-dement qu’il s’agit d’un avion de leur camp et ils n’insistent pas.L’attaque contre les bombardiers permet à Prayer de revendiquerune victoire probable sur un Dornier Do 17 qu’il voit partir vers lesol en feu. Alors qu’ils s’apprêtent à rompre et à rentrer, lespilotes constatent la disparition de Korber; a-t-il été descendu parla DCA ou a-t-il eu un ennui mécanique? Le pilote reviendra entout cas le lendemain matin, à sept heures, indemne, à son unité!

Au matin du 27 mai, une patrouille est en alerte, commechaque jour. Elle doit en principe surveiller le secteur de Crépy-en-Valois - Villers-Cotterêts. Mais l’action se situe ailleurs en cejour, plus précisément sur le secteur d’Abbeville. Trois patrouilles(deux de la Spa 37 et une de la Spa 81) décollent ainsi du ter-rain ; les Dewoitine se dirigent sur Beauvais où ils se regroupentpuis prennent la direction de la Somme. Les pilotes aperçoiventbientôt plusieurs groupes de bombardiers allemands. Le SgtTourné quitte alors sa patrouille et se lance à l’attaque d’un Do 17qui prend la direction de la Belgique. Après une poursuite dequelques minutes, il l’abat entre Laon et Guise, près de Monceau-le-Neuf. Deux nouvelles victoires probables sont revendiquées parles autres pilotes ; d’abord un Heinkel 111 touché à l’empennagepar les tirs de Bissoudre et

Lété puis un autre Dornier 17 abandonné avec son moteurgauche en feu dans le secteur d’Amiens par Poincenot. Apparem-ment, aucune perte n’est à déplorer pour le GC II/3.

Le lendemain 28 mai 1940 est marqué par la capitulation dela Belgique. Les armées française et britannique voient alors leurspositions menacées sur Dunkerque. Lors de la première missionde la journée, le GC II/3 va ajouter une nouvelle victoire probableà son tableau sous la forme d’un Dornier 17. Il semble que troispatrouilles prennent l’air à 06h25 pour une mission de couverturesur le secteur d’Abbeville qui doit se dérouler en principe de06h45 à 07h15. Les patrouilles de D.520 volent entre 4000et 5500 m. Peu après leur arrivée sur zone, les pilotes aperçoi-vent un Do 17 pris pour cible par la DCA, avec précision puisqueles obus touchent le plan gauche du bimoteur. Le feu s’est déclaréà bord mais l’avion ennemi poursuit son vol ; la patrouille du CneBissoudre s’approche alors du Dornier qui, à la vue des chas-seurs, met le cap au nord pour leur échapper. Le pilote allemandn’a cependant pas aperçu les autres D.520, ceux de la patrouilledu Cne Naudy, qui viennent à la curée. Plusieurs passes de tir deBissoudre, Codet et Naudy enflamment le moteur droit. Lespilotes français voient nettement les nombreux impacts sur lebimoteur qui doit toutefois être abandonné faute de munitions.La victoire ne sera donc que probable, l’éventuel point de chutene pouvant être vu…

Le 29 mai est une journée sans réel combat, malgré plusieursdécollages sur alerte. En fin de matinée, une première patrouille,composée du S/Lt De Solminihac et des Sgt Killy et Cukr, rentrebredouille après avoir poursuivi un avion ennemi qui fausse com-pagnie aux trois pilotes en se réfugiant dans un nuage. Quatreautres décollages ont encore lieu suite aux renseignements four-nis par le service de guet. Bissoudre, Korber et Lété assurent lapremière mission; ils sont suivis à 14 heures par Prayer, Phénixet Peroutka, puis Naudy, Tourné et Boyer à 18 heures. Enfin,Prayer et Phénix redécolleront après avoir fait les pleins de car-burant à la suite de leur atterrissage à 15 heures. Une journéequi n’est guère à marquer d’une pierre blanche.

Le 30 mai, c’est le mauvais temps qui va permettre aux pilotesde se reposer en matinée, aucun vol n’étant possible. Mais lespilotes seront placés en alerte dans l’après-midi. Trois patrouillesdécollent malgré tout à 13h15 pour une mission de destruction

sur le secteur d’Amiens (Clausse, Poince-not, Killy ; de Solminihac, Codet, Cukr ;Bissoudre, Prayer, Pavlu). Presque uneheure plus tard, les neuf Dewoitine sontde retour, se posant sans avoir pu voir unavion ennemi. Il est écrit dans lesquelques carnets de vol consultés que lesavions volaient à 500-600 m et que lamission de destruction n’a pas été exé-cutée (mauvais temps?). Une couver-ture au nord de Bouillancy est effectuéepar Poincenot et Loï, toujours sansrésultat. Un dernier vol est accompli parClausse et Codet à 19 heures. Il s’agitd’effectuer une reconnaissance surDunkerque (mission spéciale). Mais letemps est mauvais et les avions volentà 7500 m. Sur le trajet du retour, lesdeux D.520 sont pris pour cibles par laDCA; Codet s’égare et va se poser àChantilly après deux heures de vol.

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75Pour les deux autres pilotes, on ne

connaît toujours pas l’endroit précis oùils se sont posés. L’auteur de ces lignesa regardé en détail les cartes des deuxdépartements de la Somme et de l’Oiseet il pense fortement que l’attaque desBf 109 a dû se produire dans le cield’Amiens, entre Boves et Moreuil(Somme). De même, l’auteur pense queles D.520 de Phénix et Boyer sont tom-bés dans le triangle Boves - Moreuil -Ailly-sur-Noye. Il semble que l’avion del’A/C Phénix se soit brisé à l’atterris-sage ; le pilote est grièvement blesséaux vertèbres et au crâne ; il est luiaussi amené à l’hôpital de Beauvais. Lepilote décédera des suites de ses bles-sures le 7 juin 1940 à 18h30 à l’hôpitalde Lisieux où il avait été évacué aprèsle bombardement de Beauvais. Quantau Sgt Boyer, on sait seulement qu’il apu évacuer en parachute son avion enflammes ; légèrement brûlé, il aretrouvé ses camarades à l’hôpital deBeauvais. Les trois pilotes seront éva-cués suite au bombardement de Beau-vais et seront apparemment séparés. Sil’on sait que le Cne Naudy est transféréà Deauville et Phénix à Lisieux, la situa-tion de Boyer reste inconnue.

Après cette tragique mission du31 mai, le commandement de la 3e

escadrille passe au nouvellement promuCne Bissoudre. L’escadrille a non seule-ment perdu son chef mais égalementtrois chefs de patrouille ! Une citationest accordée au Cne Naudy, rappelantque ce commandant d’escadrille, chef de

patrouille de grande valeur et pilote de

chasse émérite, était pour ses subordon-

nés un magnifique entraîneur, donnant

quotidiennement des preuves de sa vir-

tuosité et de son courage.Peu à peu, le Cdt Morlat reçoit des

nouvelles des manquants, certaines ras-surantes, d’autres moins. Toujours est-il que le GC II/3 vient de perdre quatrepilotes pour un résultat quasiment nul.

Le 1er juin, le temps couvert permetaux pilotes de bénéficier d’un peu derepos ; cependant, une patrouilledemeure en alerte, comme chaque jour.À 06h20, la patrouille composée duCne Bissoudre, du S/Lt Lété et du calPavlu décolle pour effectuer une mis-sion de couverture. Au cours de la jour-née, le groupe reçoit des nouvelles unpeu plus précises des pilotes man-quants. Enfin, ordre est donné augroupe de faire mouvement sur le ter-rain de La Ferté-Gaucher. L’échelon rou-lant charge les camions en find’après-midi pour un départ matinal lelendemain ; les pilotes sans avion ainsique les mécaniciens prendront place àbord du bus du groupe.

Dessin représentant le saut en parachute du sergent Boyer qui évacue son n° 51 en feu.

(coll. Dorneau)

Portrait de Phénix, autre pilote des Charognards,abattu le 31 mai, il décède une semaine après sonatterrissage raté. (coll. Phénix)

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Le Colombier et la piste où s’est tué Gleich, l’endroit exact est signalé. (coll. Degueret)

derniers combats de la campagne. Le14 juin 1940 est une date à retenir danscette campagne de France puisque lestroupes allemandes font leur entréedans Paris, désertée par le gouverne-ment et déclarée ville ouverte.

Le 15 juin, suite aux demandes répé-tées du Cdt Morlat, les choses commen-cent à bouger sur le terrain. Lecarburant destiné aux avions est enfinarrivé et les pleins peuvent donc êtrefaits. Une patrouille peut alors être pla-cée en alerte renforcée dès l’après-midi.Une ligne téléphonique est égalementinstallée. Toutefois, ce jour est remplide tristesse pour les pilotes qui vont serendre à Bourges pour assister auxobsèques de leur camarade JaroslavGleich. En fin de journée, le retour àl’unité du S/Lt Gilbert Prayer, blessé encombat aérien le 31 mai, apporte de lajoie à ses camarades. Le D.520 n° 147est pris en compte par la 3e escadrille.

Dessin de l’accident réalisé d’après plusieurstémoignages. (coll. Dorneau)

La tombe de Gleich dans la Nécropole de Neuville-Saint Vaast. (coll. Philippe)

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3. TERRAINS DE STATIONNEMENT

Dijon 27 août 1939Fayence 28 août 1939Cannes-Mandelieu 11 septembre 1939Chambarand 8 octobre 1939Dijon 17 octobre 1939Connantre 19 janvier 1940Maubeuge 11 avril 1940Auzainvilliers 30 avril 1940Le Luc 9 mai 1940Bouillancy 20 mai 1940La Ferté-Gaucher 2 juin 1940Bray-sur-Seine 11 juin 1940Avord 13 juin 1940Perpignan-la-Salanque 16 juin 1940

NB : Metz, Meaux, Auxerre, Sainte-Solange n’ont constitué que desétapes au cours des déplacements.