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Le delta des rivières de la Paix et Athabasca (DPA) est l’un des plus grands deltas d’eau douce au monde. Traversé par quatre voies migratoires principales, il figure parmi les haltes et les aires de nidification les plus importantes pour la sauvagine en Amérique du Nord. En 1982, l’Union internationale pour la conservation de la nature lui a accordé le titre de milieu humide d’importance nationale Ramsar. Même si 80 % de sa superficie est protégée par le parc national Wood Buffalo, le DPA est quand même vulnérable aux facteurs externes comme les effets du développement industriel en amont. La régularisation du débit sur la rivière de la Paix, combinée à la tendance à l’assèchement naturel, a réduit les inondations saison- nières qui jouent un rôle clé dans le maintien de l’écosystème du delta. Les résidus provenant du développement industriel en amont risquent de nuire à la qualité de l’eau. Reconnaissant l’importance du DPA, CIC fait partie du comité directeur du programme de surveillance écologique du delta Paix-Athabasca. Le comité est composé de représentants des Premières Nations, des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ainsi que d’organisations non gouvernementales. Le comité travaille à la production d’un rapport de vulnérabilité qui souligne les éléments nécessitant une surveillance environne- mentale afin d’orienter les interventions pour la protection du delta. « Il est important de travailler avec tous les partenaires de la région, y compris les Premières Nations, le gouvernement et l’in- dustrie, pour déterminer les répercussions potentielles des activités de développement comme l’hydroélectricité, le pétrole et le gaz, explique Eric Butterworth, directeur du Programme boréal de l’Ouest de CIC. Ces industries laisseront une grande empreinte écologique dans la région et sur d’autres habitats de la sauvagine dans la forêt boréale. » Le gouvernement de l’Alberta a récemment annoncé la mise en œuvre du plan d’aménagement du territoire du cours inférieur de la rivière Athabasca, lequel protège le reste du DPA du déve- loppement industriel. CIC a aussi participé au conseil consultatif régional qui a travaillé à l’élaboration de ce plan gouvernemental et émis ses recommandations au ministre. « Siéger à des comités comme celui du programme de surveil- lance écologique et participer à des conseils consultatifs régionaux nous donnent un éclairage direct sur les politiques et l’occasion idéale de faire bouger les choses en ce qui concerne la conservation du DPA et d’autres régions vulnérables », souligne M. Butterworth. Le rapport de vulnérabilité devrait être achevé à la fin de l’année. CIC participe à la protection d’un delta essentiel gauche : ©CIC/Darin Langhorst RÉGION DE L’OUEST C.-B./BORéALE Félicitations à Conservation de la nature Canada pour ses 50 années de conservation de notre héritage naturel. Canards Illimités Canada est fier d’être votre partenaire dans la conservation. Félicitations à Conservation de la nature Canada pour ses 50 années de conservation de notre héritage naturel. Canards Illimités Canada est fier d’être votre partenaire dans la conservation.

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CIC participe à la protection d’un delta essentiel, Hommage à un pionnier, La chef du Parti vert visite les aménagements côtiers de CIC

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Le delta des rivières de la Paix et Athabasca (DPA) est l’un des plus grands deltas d’eau douce au monde. Traversé par quatre voies migratoires principales, il figure parmi les haltes et les aires de nidification les plus importantes pour la sauvagine en Amérique du Nord. En 1982, l’Union internationale pour la conservation de la nature lui a accordé le titre de milieu humide d’importance nationale Ramsar.

Même si 80 % de sa superficie est protégée par le parc national Wood Buffalo, le DPA est quand même vulnérable aux facteurs externes comme les effets du développement industriel en amont. La régularisation du débit sur la rivière de la Paix, combinée à la tendance à l’assèchement naturel, a réduit les inondations saison- nières qui jouent un rôle clé dans le maintien de l’écosystème du delta. Les résidus provenant du développement industriel en amont risquent de nuire à la qualité de l’eau.

Reconnaissant l’importance du DPA, CIC fait partie du comité directeur du programme de surveillance écologique du delta Paix-Athabasca. Le comité est composé de représentants des Premières Nations, des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ainsi que d’organisations non gouvernementales. Le comité travaille à la production d’un rapport de vulnérabilité qui souligne les éléments nécessitant une surveillance environne-

mentale afin d’orienter les interventions pour la protection du delta. « Il est important de travailler avec tous les partenaires de la

région, y compris les Premières Nations, le gouvernement et l’in- dustrie, pour déterminer les répercussions potentielles des activités de développement comme l’hydroélectricité, le pétrole et le gaz, explique Eric Butterworth, directeur du Programme boréal de l’Ouest de CIC. Ces industries laisseront une grande empreinte écologique dans la région et sur d’autres habitats de la sauvagine dans la forêt boréale. »

Le gouvernement de l’Alberta a récemment annoncé la mise en œuvre du plan d’aménagement du territoire du cours inférieur de la rivière Athabasca, lequel protège le reste du DPA du déve- loppement industriel. CIC a aussi participé au conseil consultatif régional qui a travaillé à l’élaboration de ce plan gouvernemental et émis ses recommandations au ministre.

« Siéger à des comités comme celui du programme de surveil- lance écologique et participer à des conseils consultatifs régionaux nous donnent un éclairage direct sur les politiques et l’occasion idéale de faire bouger les choses en ce qui concerne la conservation du DPA et d’autres régions vulnérables », souligne M. Butterworth.

Le rapport de vulnérabilité devrait être achevé à la fin de l’année.

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Pendant la visite annuelle de CI Canada à la Colline du Parlement en juin dernier à l’occasion de la Journée sur la Colline, le président du comité provincial de bénévoles en Colombie-Britannique, Wayne Pritchard, en a profité pour lancer un appel à la chef du Parti vert, Elizabeth May, et lui demander de contribuer aux efforts de conservation au Canada. Mme May a mentionné qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de visiter les aménagements réalisés par CIC sur l’île de Vancouver. M. Pritchard a donc pris l’initiative d’organiser une excursion.

Le 15 août, Mme May a accepté d’aller voir quelques-uns des travaux effectués par CIC sur l’île de Vancouver. Accompagnée de M. Pritchard et de Dan Buffet, directeur de la conservation sur la côte de la Colombie-Britannique, Mme May a pu découvrir les milieux humides autour de l’île, qui sont non seulement magni- fiques, mais aussi extrêmement importants.

« Ce fut un plaisir de visiter de nombreux aménagements de CIC dans une région qui me tient à cœur, déclare Mme May. La conservation a toujours été importante pour moi, et c’est pourquoi j’ai adoré voir les travaux exceptionnels qui sont réalisés. »

L’hélicoptère qui a servi à l’excursion a d’abord décollé de l’aéroport de Victoria et s’est dirigé vers le nord, en direction des estuaires de Cowichan et de Chemainus, où on peut observer en moyenne 1 000 oiseaux par jour pendant les périodes de migration et d’hivernage. On peut aussi y voir en grand nombre des grands hérons, des pygargues à tête blanche et différentes espèces de mammifères. Les estuaires de Nanaimo et de Nanoose, qui accueillent des pygargues à tête blanche et des colins de Californie tout au long de l’année, ont terminé la première étape.

Le voyage de retour comprenait la visite d’un des plus récents sites réalisés par CIC, soit le marais Buttertubs et West, qui abrite des grands hérons, des canards colverts et des fuligules à collier. La dernière portion du trajet comprenait un survol de Ford Lake à Salt Spring Island, un projet de CIC dans la circonscription de Mme May (Saanich-Gulf Islands).

Le large éventail d’aménagements visités lors de l’excursion lui a permis de découvrir la variété des projets réalisés par CIC, des acquisitions aux ententes de conservation, ainsi que différents types d’habitat, y compris des terres agricoles, des milieux humides d’eau douce et des milieux humides côtiers. La visite a aussi mis en lumière les différents partenariats établis par CIC pour réaliser ses projets, que ce soit avec la province de la Colombie-Britannique, des villes, des arrondissements municipaux, le Service canadien de la faune et The Nature Trust of British Columbia.

« C’était formidable de lui montrer le boulot que nous accomplissons, soutient M. Pritchard. Sa façon de penser est cohérente avec les travaux de CIC. Elle est déjà très proactive en conservation et a démontré de l’intérêt envers notre organisme. »

La chef du Parti vert visite les aménagements côtiers de CIC

Quelques rares personnes dans le monde réussis- sent à changer les choses par leur passion et leur détermination. Tom Sterling fait partie de ce groupe sélect.

Le 18 juillet, le ministre de l’Environnement de la Colombie-Britannique, Terry Lake, ainsi que des représentants de CI Canada ont remis à l’ancien biologiste de CIC le Prix du premier ministre pour souligner son dévouement et son engagement envers la conservation des milieux humides en Colombie-Britannique.

Dans les années 1960, M. Sterling a joué un rôle central en encourageant CIC à étendre ses activités en Colombie-Britannique. À cette époque, les acti- vités de CIC étaient surtout axées sur la conservation des milieux humides dans les Prairies. M. Sterling a établi des relations professionnelles importantes avec le personnel de la faune et a cerné des aires migratoires primordiales, vers lesquelles CIC dirige

encore ses efforts aujourd’hui. Le mentorat et le leadership de M. Sterling ont propulsé la carrière de nombreux biologistes spécialistes de la sauvagine de CIC.

« Tom a été un dirigeant fondateur pour CIC en Colombie-Britannique et un mentor pour bien des membres du personnel, affirme Brad Arner, directeur des opérations provinciales de CIC en Colombie-Britannique. Grâce à la passion et aux efforts de personnes comme Tom Sterling, CIC a conservé plus de 160 000 hectares d’habitats et a sensibilisé la population aux bienfaits des milieux humides pour les poissons, la faune et les résidents de la Colombie-Britannique. »

« La province s’est longtemps fiée à CIC pour effectuer d’importants travaux au nom des résidents, gérer les terres et protéger les valeurs qui nous sont chères, explique M. Lake. Nous le devons en grande partie à Tom Sterling. »

Le prix lui a été décerné par la province et CIC. Il récompense les Britanno-Colombiens qui accom- plissent un travail de bénévole exceptionnel pour aider les organismes à conserver les milieux humides et jouent un rôle de chef de file dans la sensibilisa-tion à cette cause.

Hommage à un pionnier

De gauche à droite : Wayne Pritchard, président du comité de bénévoles de CIC en Colombie-Britannique, le ministre Terry Lake, le récipiendaire du prix Tom Sterling et le directeur des opérations provinciales de CIC en Colombie-Britannique, Brad Arner.

Ci-dessus : L’estuaire de Chemainus de l’île de Vancouver est l’une des haltes les plus importantes sur la côte de la Colombie-Britannique pour la sauvagine migratrice et hivernante.

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