René Magritte Document n°1

René François Ghislain Magritte, peintre du mouvement surréaliste, est né en 1898 à Lessines (Belgique), et mort en 1967 à Bruxelles.Son père est tailleur et sa mère, modiste : leurs affaires marchent mal et son enfance se passe en déménagements de Gilly à Charleroi. Son adolescence commence tragiquement par le suicide de sa mère et il est confié à sa grand-mère. En 1916, Magritte s'inscrit à l'Académie des

Beaux-arts à Bruxelles.L'année 1926 est particulièrement riche : Magritte peint soixante tableaux et est prêt pour une exposition personnelle à la Galerie « Le Centaure ».Le succès vient lentement. Le reste de sa vie se passe en expositions belges et internationales (New York, Rome, Rotterdam, Stockholm). Il meurt d'un cancer à soixante-neuf ans.Les œuvres de Magritte jouent souvent sur le décalage entre un objet et sa représentation. Par exemple, un de ses tableaux les plus célèbres est une image de pipe sous laquelle figure le texte "Ceci n'est pas une pipe" (« La Trahison des Images », 1928-29).

« La Trahison des Images », 1928-1929

Il s'agit en fait de considérer l'objet comme une réalité concrète et non pas en fonction d'un terme à la fois abstrait et arbitraire. Pour expliquer ce qu'il a voulu représenter à travers cette œuvre, Magritte a déclaré ceci : "La fameuse pipe, me l'a-t-on assez

reprochée ! Et pourtant, pouvez-vous la bourrer ma pipe ? Non, n'est-ce pas, elle n'est qu'une représentation. Donc si j'avais écrit sous mon tableau "ceci est une pipe", j'aurais menti !"

René Magritte Document n°2

René Magritte : un peintre surréaliste belgeParmi les peintres belges les plus renommés se trouve bien sûr René Magritte. Connu pour des œuvres très incongrues, revenons quelques temps à son histoire. René Magritte, de son vrai nom René

François Ghislain Magritte, est né le 21 novembre 1898 à Lessines, petite ville de Belgique francophone située dans la région wallonne. Il grandit dans une famille unie de trois enfants dont il est l'aîné.

En 1914, il rencontre Georgette qui deviendra sa femme et sa muse en 1922, mais en 1920 il doit partir pour Bruxelles. Il ne sait pas qu'il la retrouvera lorsqu’il reviendra deux ans plus tard alors qu'elle vendait des articles pour la peinture. Lors de son séjour à Bruxelles, il entre à l'Académie des Beaux-arts.

Plus tard, en 1927, il décide de se rendre en France, à Paris plus précisément. Il fréquentera le milieu du surréalisme fondé et dirigé par André Breton. Il fera, de ce fait, la connaissance de Paul Eluard, Joan Miro et de Salvador Dali.Ce séjour ne sera pourtant pas fructueux puisque René Magritte rentrera déçu, en 1930, de ce qu’il aura appris du surréalisme parisien. Décidé, ainsi, à rester en Belgique, il se sentira bien mieux auprès des surréalistes belges. Mais bien que René Magritte ne s’expatrie pas, il a un succès international.

L’utilisation de la poésie dans son art pictural fascine. Son œuvre, effectivement, mêle mystère et rêve, et crée un effet un décalage entre l’objet et la représentation. Prenez par exemple son œuvre la plus célèbre « La Trahison des images », qui date de 1929 (estimée à 10 000 euros) dans laquelle on y voit une pipe et une inscription en dessous qui affirme : « Ceci n’est pas une pipe ».

« La Trahison des images », 1929

Cette œuvre aura provoqué bien des interrogations. Fatigué de se justifier, René Magritte expliquera que sa toile n’est en effet qu’une représentation d’une pipe et non une pipe… . René Magritte utilisera très souvent ce procédé qui consiste à réduire la réalité. René Magritte succombera d’un cancer le 15 août 1967, à Bruxelles, et nous laissera plus de mille tableaux. Parmi eux, on retiendra « L’au-delà » (1938), « Heureux présage » (1949) ou encore « L’heureux donateur » (1966).

« L’au-delà », 1938« L’heureux donateur », 1966

« Heureux présage »,

1949

René Magritte Document n°   3

(1898-1967)

René Magritte est né en 1898 à Lessines (Belgique). Les Magritte ont des soucis d'argent et le couple déménage souvent autour de Charleroi au gré des vicissitudes financières.

Il est encore adolescent quand sa mère se suicide. Dépressive, elle s'enfuira une nuit de chez elle pour se jeter d'un pont. On la retrouvera morte quelques jours plus tard le visage couvert de sa robe de nuit. Cette mort a profondément marqué Magritte. L'image du visage recouvert d'un drap est d'ailleurs présente dans beaucoup de ses tableaux.

« Les Amants », 1928

De plus, bien qu'il nie toute relation de cause à effet, on perçoit chez Magritte de nombreux signes de dépression et de mélancolie, sorte de projection du mal de vivre de la mère vers son fils.

Il est confié à sa grand-mère. Il se passionne alors pour les films de Fantômas, lit Robert Louis Stevenson, Edgar Allan Poe, Maurice Leblanc et Gaston Leroux.

En 1916, Magritte s’inscrit à l’Académie royale des Beaux-arts de Bruxelles et suit les cours de littérature de G. Van Eekhoud et ceux du peintre Constand Montald. Il rencontre E. L. T. Mesens et Marcel Lecomte qui l’introduisent dans le milieu Dada. Il découvre l'oeuvre de Chirico, le « Chant d'amour », “Chirico fut le premier à rêver ce qui doit être peint et non de la façon dont il faut peindre”, dit-il.

Il a l'impression que ces tableaux, surtout " Le chant d'amour ", sont de la véritable poésie et s'attache, à partir de ce moment, à mettre de la poésie dans ses peintures.

« Chant d’amour », 1914

Ce n'est cependant qu'en 1926 qu'il crée « Le jockey perdu », considéré par lui comme sa première toile surréaliste réussie.

« Le jockey perdu », 1926

En 1927, il quitte la Belgique et s’installe au Perreux-sur-Marne, (Val-de-Marne). Il rencontre les surréalistes (André Breton, Paul Éluard, Max Ernst, Salvador Dalí) et participe à leurs activités.

Il rentre à Bruxelles en 1930. A partir de cette époque la reconnaissance vient peu à peu, en Europe puis aux en Amérique mais non sans à coups. Ainsi en 1948 a lieu sa première exposition parisienne où il présente, par esprit de provocation, des toiles dans un style “vache” ou “fauve”, véritable “attentat belge contre le bon goût français”, provoquant la colère des amateurs qui n'achètent rien. Mais les expositions internationales réussies finissent par se succéder : New York, Rome, Rotterdam, Stockholm... .

Il meurt d’un cancer à soixante-neuf ans en 1967. Il est enterré aux côté de son épouse Georgette au cimetière communal de Schaerbeek. Sa sépulture fait l’objet d’une procédure de classement comme monument et site.

Jeu de titres Magritte n'inventait pas lui-même les titres de ses œuvres. Il avait l'habitude de réunir ses amis, le groupe surréaliste belge, et de leur soumettre ses dernières créations. Là, au cours d'une séance de création collective, l'intitulé était trouvé et adopté ; intitulé, évident quelquefois, paradoxal souvent, incompréhensible parfois, qui apporte toujours à l'œuvre un éclairage décalé.

« La clef des songes », 1930

René Magritte Document n°4

Les compositions sont énigmatiques et oniriques : on y voit des passants figés et coiffés de feutres sombres s'envoler, un train sortant d'une cheminée...

« Golconde », 1953

« Le temps traversé », 1939

Son art tente de démontrer que l'on n'entrevoit de la réalité que son mystère, si l'on sort de notre habituelle et routinière logique. Ses œuvres jouent souvent sur le décalage entre un objet et sa représentation.

Magritte meurt à Bruxelles le 15 août 1967, âgé de 69 ans, après avoir peint plus de 1000 toiles, ainsi que des gouaches et des collages.

Son épouse léguera les œuvres de son mari à diverses collections publiques belges.

Renée Magritte Document n°5

René Magritte est né en 1898. Petit, il aimait dessiner et son père, qui aimait ses peintures, l'encouragea. Son adolescence est marquée, en 1912, par le suicide de sa mère, qui s'est jetée dans la Sambre et a été retrouvée le corps pratiquement nu, une chemise relevée par dessus la tête. Cet événement apparaîtra à travers toute son œuvre (la présence de l'eau, des visages voilés...).

« Les Amants », 1932

Il étudie la peinture à l'Académie des Beaux-arts de Bruxelles .Comme un écrivain apprend à écrire sans faute afin d'être libre des contraintes techniques, Magritte apprend à peindre.

Il meurt en 1967 après avoir peint plus de mille toiles, ainsi que des gouaches, collages... . C'est dire que le choix est vaste, même si une partie est en d'heureuses mains privées.

L’artisteAdepte du surréalisme, il est un des principaux représentants en Belgique. Dans le surréalisme, il représente toutefois l'élément réaliste, au sens où il conserve un lien particulier avec les choses ordinaires de la vie quotidienne. Il les place dans une atmosphère exceptionnelle, souvent alarmante et parfois ironique. Son œuvre témoigne d'une tension particulière entre le réel, même visible optiquement et le fantastique. Il recherche le mystère, en peignant l'étrange, l'insolite mais toujours avec des images bien "réelles", précises, figuratives en les mettant en situation. C'est de cette manière qu'il déclenche le mystère, la surprise, la poésie... .