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Vers une économie belge durable

LE RÔLE CRUCIAL DU SECTEUR DE L’ENVIRONNEMENT ET DES DÉCHETS

2 BROCHURE DURABILITÉ - FEGE

Chers partenaires,Comment faire de l’économie belge une éco-nomie durable ? En d’autres termes, comment préserver l’emploi ? Comment assurer la sécurité de nos activités ? Et comment réaliser les objectifs climatiques et environnementaux pour 2020 ?

La FEGE, la Fédération belge des entreprises de gestion de l’environnement, a la conviction que le secteur belge de l’environnement et des déchets dispose des atouts nécessaires pour assister les pouvoirs publics et l’industrie dans la réalisation de ces défis. La fédération et le secteur intègrent en effet cette exigence de durabilité au cœur de leur action. Le présent document en témoigne au travers de cinq domaines stratégiques.

Plutôt qu’un rapport détaillé, nous avons opté cette année pour une publication au format d’une brochure, ce qui permet de mettre en exergue les points réellement essentiels. Nous voulons ainsi transmettre ce message de du-rabilité aux autorités, aux partenaires sociaux et aux entreprises homologues dans d’autres secteurs industriels. Ces derniers sont en effet des partenaires essentiels pour les acteurs de notre secteur. Nous avons donc le plaisir de leur accorder une place de choix dans ce document.

Je vous souhaite une excellente lecture.

Ellen Joncheere, Présidente du Conseil d’administration, FEGE

220

2 milliards d’euros

21%11,7 millions de tonnes

10.000entreprises

de chiffre d’affaires

d’accidents en moins (2010-2012)

16 %de déchets

transformés en énergie (2010)

de déchets industriels recyclés (2010)

collaborateurs

BROCHURE DURABILITÉ - FEGE 3

Werner Annaert, Directeur général, FEGE

EmploiLe secteur belge de l’environnement et des déchets compte aujourd’hui plus de 10 000 collaborateurs. Des

études ont révélé qu’il est possible d’augmenter le potentiel d’emploi en intensifiant le tri et en fermant les

chaînes. Cela suppose à la fois des investissements et une concertation entre les pouvoirs publics et l’industrie.

>> Voir p.4 et 5

SécuritéCes trois dernières années, le nombre d’accident graves dans les trente plus grandes entreprises actives dans

le secteur des déchets et de l’environnement a diminué d’environ 21 %. D’ici 2018, la FEGE souhaite étendre

cette tendance positive à l’ensemble du secteur et faire reculer les chiffres des accidents de 25 % par rapport

à 2005. Non seulement en informant les membres des dangers des déchets et de leur traitement, mais aussi

en sensibilisant les producteurs de déchets à leur rôle dans le domaine de la sécurité à travers toute la chaîne

des déchets. >> Voir p.6 et 7

MatériauxAu fil des ans, la Belgique a créé une plus-value importante dans la collecte sélective, le tri et le recyclage de

différentes fractions de déchets. Grâce à cette expertise, les entreprises du secteur peuvent se développer en

urban miners et réfléchir avec d’autres secteurs aux manières de remplacer les matières premières primaires

par des matières premières secondaires. L’objectif d’ici 2018 consiste à recycler et commercialiser 10 % de

déchets de plus qu’en 2005. >> Voir p.8 et 9

EnvironnementEn décontaminant les sols pollués et en procédant à la collecte sélective, au tri ainsi qu’au recyclage des dé-

chets, les entreprises actives dans le secteur de l’environnement et des déchets contribuent à la préservation

de l’environnement. Le secteur belge figure parmi les leaders européens dans ces domaines. L’ouverture des

frontières et l’alignement de la politique environnementale en Europe devraient leur permettre de conseiller

davantage d’entreprises dans la réduction de leur empreinte écologique. >> Voir p.10 et 11

ÉnergieD’ici 2020, 20 % de la consommation énergétique européenne devra être issue de l’énergie renouvelable. Le

secteur belge de l’environnement et des déchets produit de l’énergie renouvelable via l’incinération et la diges-

tion des déchets. L’objectif pour 2018 est de doubler la production d’énergie issue des déchets de la biomasse

par rapport à 2008, ce qui requiert un climat d’investissement stable et rentable. >> Voir p.12 ets 13

« Les entreprises belges actives dans le domaine de l’environnement et des déchets

disposent des connaissances et de l’expérience nécessaires pour se développer en urban

miners qui transforment les déchets collectés en matières premières et combustibles de

qualité pour d’autres secteurs. Nos membres peuvent ainsi donner l’impulsion nécessaire à

l’industrie et avoir un impact positif sur l’emploi dans différents secteurs, dont le nôtre. »


Ces dernières années, l’emploi total dans le secteur belge des déchets et de l’en-vironnement a augmenté et atteint le chiffre de 10 000 travailleurs. Des études belges et européennes ont révélé qu’il était possible de créer davantage d’emplois en intensifiant la collecte sélective, le tri et le recyclage. Mais le principal potentiel d’emploi réside dans la fermeture des chaînes. En fournissant aux entreprises des conseils, des technologies de recyclage de pointe et une capacité de traitement étendue, les entreprises belges actives dans le secteur des déchets et de l’environ-nement peuvent assister les autres secteurs dans la fermeture de leur chaîne.

EMPLOIL’emploi dans le secteur du traitement qualitatif des déchets

400300.000

nouveaux emplois à Bruxelles

emplois supplémentairesen Europe

Différentes études indiquent qu’un tri et un recyclage plus poussés des différentes fractions de déchets génèrent

des emplois supplémentaires.


Les bienfaits d’une politique du personnel durableLes entreprises belges actives dans le secteur de l’environnement et des déchets mènent une politique du personnel durable, comme en témoignent les nombreuses années de bons et loyaux services accomplies par les collaborateurs dans ce secteur. Des chiffres de 2010 révèlent que 37 % des travailleurs sont employés pendant plus de dix ans par la même entreprise. En poursui-vant l’investissement dans les formations, en améliorant sans cesse l’ambiance sur le lieu de tra-vail, etc. et en communiquant clairement sur ces aspects, la main-d’œuvre reste active et motivée.

Fermer les chaînes = créer des emploisL’intensification du tri et du recyclage permettra de créer des emplois mais le potentiel principal réside dans la fermeture des chaînes. Il en résulte en effet de nouveaux services, comme les conseils aux entreprises qui souhaitent fermer elles-mêmes la chaîne.

Formation des ouvriers peu qualifiésLes ouvriers peu qualifiés ont-ils encore un avenir dans le secteur ? La fermeture des chaînes, associée à un tri et un recyclage plus intensifs, requerront la maîtrise de connaissances plus spécialisées. Une politique d’activation ciblée menée tant par les pouvoirs publics que par les entreprises actives dans le domaine de l’environnement et des déchets permettrait aux ouvriers peu qualifiés ayant suivi les formations nécessaires de continuer à travailler dans le secteur.

Des investissements ciblésAfin de recycler les fractions de déchets complexes, comme les circuits imprimés, le secteur devra recourir à une technologie et à des connaissances de premier plan. Pour y parvenir, le secteur investira dans des formations de qualité, des nouvelles technologies de recyclage et des nouveaux services. Cela permettra d’assister les entreprises d’autres secteurs concernées par la fermeture efficace de leur chaîne.

Collaboration avec l’économie socialeL’économie sociale peut fournir certains services dans le prolongement des entreprises de droit privé actives dans le secteur des déchets et de l’environnement. Par exemple, en collectant, contrôlant et réparant des articles de seconde main à petite échelle. La conclusion d’accords qualitatifs permet également de répartir le travail en évitant toute concurrence déloyale.

Stefan De Keijser, Attaché, IBGE / Bruxelles Environnement

« Une étude menée par PwC a révélé qu’un tri plus intensif et plus efficace permettrait de

créer des emplois supplémentaires à Bruxelles. Mais ces emplois supplémentaires demandent également une formation complémentaire sur

les nouvelles techniques de tri. Bruxelles s’investit donc en collaboration avec l’économie

sociale pour favoriser l’emploi de la main-d’œuvre peu qualifiée. »


La sécurité et la qualité sont des thèmes prioritaires pour la FEGE. La fédération et les entreprises affiliées réalisent de nombreux efforts pour sensibiliser les collabora-teurs à une collecte, un tri et un traitement sûrs et de qualité de toutes les fractions de déchets. Mais une sensibilisation en amont est également nécessaire. Un traite-ment sûr des déchets commence à la source, en concevant des produits facilement recyclables et en proposant les déchets de manière sûre et correcte. En effet, dans une chaîne de déchets fermée, tout le monde est responsable de la sécurité.

SÉCURITÉUne gestion des déchets sûre et qualitative est la responsabilité de tous

Patrick Van den Bossche, Directeur Métaux et Matériaux, Agoria

« Les entreprises actives dans le secteur des déchets et de l’environnement sont libres de se tourner vers les fabricants pour se

renseigner sur les produits, les matériaux dont ils sont constitués et la meilleure

manière de les démonter. Il en va de la res-ponsabilité du producteur de fournir des

informations de qualité sur ses produits, de sorte que les entreprises de traitement des

déchets puissent opérer correctement. »


Gros plan sur la sécuritéCes dernières années, le nombre d’accidents dans le secteur belge de l’environnement et des déchets diminue de manière continue. La sécurité bénéficie d’ailleurs d’un haut degré de priorité, tant auprès des entreprises qu’au sein de la fédération. Par le biais de fiches « toolbox », de bro-chures, de formations et de soirées informatives, la FEGE collabore activement à l’accroissement de la sécurité dans le secteur et vise une réduction de 25 % du nombre d’accidents graves dans l’ensemble du secteur sur la période 2005 - 2018.

Garantie sur la qualité des déchetsAprès le traitement, les fractions collectées deviennent de nouvelles matières premières pour l’industrie. Ceci implique que les entreprises actives dans le domaine de l’environnement et des déchets ainsi que les producteurs tirent pleinement profit de la qualité des déchets. A titre d’exemple, il est en effet plus difficile voire impossible de recycler des déchets contaminés. Il est par conséquent important que les producteurs proposent des déchets collectés de manière sélective et aussi propres que possible et que les entreprises du secteur contrôlent la qualité des déchets entrants.

Une conception raisonnéeUn grand nombre de problèmes de sécurité plus en aval dans la chaîne peuvent être évités dès la phase d’étude. Grâce aux principes d’ecodesign et de design for recycling, les produits sont sépa-rés et recyclés de manière plus simple et plus sûre. La FEGE a assisté le SPF Environnement lors de l’intégration de l’ecodesign dans la législation belge.

Échange d’informationsLes produits ne cessent de se complexifier. Il est donc de plus en plus difficile pour les entreprises actives dans le secteur des déchets et de l’environnement de les traiter de manière sûre et adé-quate. Les fabricants savent exactement quels matériaux sont utilisés, comment les séparer et quelles fractions peuvent être recyclées. La concertation avec les fabricants permet aux entre-prises actives dans le secteur des déchets et de l’environnement d’approfondir leur connaissance des produits et ainsi de transformer plus efficacement les fractions de déchets en matières pre-mières entrant elles-mêmes dans la fabrication d’autres produits.

Anneleen De Wachter, Chef de service gestion de la chaîne et entreprises, OVAM

« Les entreprises actives dans le secteur de l’environnement et des déchets sont respon-sables des déchets qu’elles acceptent. Mais

le producteur joue également un rôle dans la collecte, le tri et le traitement sûrs des dé-

chets. Plus les déchets sont traités de manière inadéquate à la source, plus il est difficile de les

exploiter de façon avantageuse plus loin dans la chaîne. Dans le système de chaîne, chacun

assume sa part de responsabilité. »


Un nombre croissant d’entreprises et de consommateurs ne considèrent plus les déchets comme un problème et recyclent ceux-ci d’une manière spécifique. Les entre-prises actives dans le secteur des déchets et de l’environnement en tiennent de plus en plus compte et évoluent dans la direction de l’urban mining. En dépassant leur mo-dèle d’entreprise actuel en matière de collecte et de traitement des déchets, elles sont à même de transformer les déchets collectés en nouveaux matériaux qu’elles pourront ensuite commercialiser.

MATÉRIAUXDe la résolution des problèmes de déchets à l’urban mining

68 %

En 2010, deux tiers des 11,7 millions de tonnes de déchets industriels primaires collectés ont été réutilisés, utilisés comme matière première secondaire, recyclés ou compostés.

--


Pionnière dans la récupération des matériauxSur le plan international, la Belgique fait figure de pionnière dans le domaine de la collecte sélective, du tri, du recyclage et du traitement des déchets. Au fil des ans, le secteur belge de l’environnement et des déchets n’a cessé d’augmenter la quantité de déchets recyclés. Deux tiers de la quantité totale de déchets industriels primaires collectés bénéficient ainsi d’une seconde vie en Belgique.

La politique des matériaux ouvre la porte à l’urban mining Les autorités régionales en Belgique ont défini une politique des matériaux. Cette dernière ouvre la voie à la valorisation d’une quantité encore plus élevée de fractions de déchets en matériaux directe-ment utilisables ou en matières premières qualitatives qui seront utilisées dans d’autres secteurs.

Collaboration avec les producteurs et les pouvoirs publicsÀ l’heure actuelle, de nombreuses entreprises conseillent déjà les fabricants dans le cadre de la fermeture de la chaîne et contribuent ainsi à l’accroissement de l’efficacité des matériaux et à la ré-duction des déchets. Le projet CORE en est un parfait exemple. Mais la tendance visant à concevoir des produits toujours plus complexes rend encore plus essentiel le besoin d’échange d’informations entre le secteur des déchets, les fabricants et les pouvoirs publics. Une étroite collaboration est nécessaire pour assurer un conseil efficace en matière de traitement des produits (complexes).

Recherche et développementLes entreprises actives dans le secteur des déchets et de l’environnement ont également une va-leur ajoutée importante en matière de (nouvelles) technologies de recyclage. Grâce à la recherche et au développement, ce secteur peut occuper une position de force. Aujourd’hui, un grand nombre d’entreprises consentent déjà des efforts importants en R&D. Avec leurs moyens limités, les entreprises plus modestes se consacrent à une recherche davantage orientée vers la pratique et l’application. La recherche plus fondamentale a lieu au sein de centres de connaissances indé-pendants, de sociétés de recherche et d’universités.

Cécile Patris, Directrice, Ressources

« Pour les Ressourceries©, on agit de deux manières différentes : soit on collecte tous les

déchets d’une manière adéquate pour en réutiliser une partie, soit on ne collecte que ce qui pourra être réemployé. Dans les deux cas, on recherche toujours les filières au potentiel

de réutilisation le plus élevé et notre approche démontre chaque jour qu’on peut avoir des nou-

veaux produits – directement employables. »


Le recyclage des déchets permet de réaliser des économies de CO2. L’incinération ou la digestion des déchets produit de l’énergie renouvelable. La décontamination des terrains pollués améliore la santé du sol. Le secteur de l’environnement et des déchets constitue donc un maillon incontournable dans la réalisation des objectifs environnementaux et climatiques. Mais tout le monde n’est pas soumis aux mêmes règles en Europe. Des interprétations locales créent de nombreuses inégalités au niveau local. Les entreprises perdent ainsi des investissements au profit de la concur-rence en fonction de la région dans laquelle elles sont établies. L’environnement béné-ficierait grandement d’une réglementation et d’un contrôle européens uniformes.

ENVIRONNEMENTUne réglementation et un contrôle européens

André Lebrun, Directeur du Département Environnement, Aménage-ment du Territoire et Énergie, Union Wallonne des Entreprises

« Comme pour le droit du travail ou celui des sociétés, les entreprises sont attachées à l’unité du marché belge, y compris dans le domaine de l’environnement. Ainsi, dans le

cas des obligations de reprise, les entre-prises doivent en permanence jongler avec les exigences liées à la mise sur le marché de produits au niveau national et celles des régions en matière de gestion des déchets.

Et c’est souvent compliqué. »


Les activités contribuent à la préservation de l’environnement

Le secteur de l’environnement et des déchets est par nature un secteur durable. Via leurs activités cen-

trales, les membres de la FEGE apportent une contribution importante à la préservation de l’environnement.

Comment ? En décontaminant les sols pollués, en collectant les déchets de manière sélective et en leur

donnant une seconde vie, en récupérant l’énergie provenant de la digestion et de l’incinération des déchets.

Le secteur belge des déchets : un leader en Europe

Le secteur belge des déchets et de l’environnement est l’un des plus durables d’Europe. Nos entreprises font

partie du top 5 européen dans le domaine du recyclage, de la digestion ou de l’incinération des déchets. De

plus, moins de 1 % de tous les déchets en Belgique sont mis en décharge. À cet égard, nous figurons donc

aussi dans le top 5 européen.

Frontières ouvertes : gage de durabilité

La problématique des déchets prend chaque jour une dimension européenne accrue. À terme, les États

membres de l’Union européenne ouvriront leurs frontières aux déchets, créant ainsi des opportunités pour

les entreprises belges actives dans le secteur de l’environnement et des déchets. Par exemple, la France met

encore en décharge 60 % de tous ses déchets et l’Italie rencontre de nombreux problèmes pour traiter les

déchets qu’elle produit. En investissant aujourd’hui dans de nouvelles technologies et capacités, les entreprises

de déchets et de l’environnement belges peuvent également exploiter à l’international leur leadership européen.

La même protection pour tout le monde

Il existe aujourd’hui des différences significatives dans la politique environnementale entre les différents États

membres de l’UE et entre les trois régions en Belgique. Pourquoi dès lors les Wallons ne bénéficieraient-ils

pas de la même protection que les Flamands, les Français et les Polonais ? Un alignement réglementaire per-

mettrait à tous les acteurs européens de profiter d’une protection identique.

Égalité des chances dans le secteur européen des déchets

Un alignement de la politique permettrait également d’attirer des investissements. À l’heure actuelle, les

investissements dans la capacité de traitement sont fortement dispersés à travers l’Europe. En effet, la

politique environnementale est moins stricte dans certains pays et elle peut se concentrer, par exemple,

essentiellement sur la mise en décharge… à l’image de ce que l’on trouve en Serbie, en Roumanie ou à Malte,

où cette pratique concerne plus de 90 % des déchets produits.

Attirer de nouveaux investissements

Une réglementation et un contrôle européens permettraient en outre d’éradiquer les différences régionales

au regard des dépenses environnementales, des conditions d’exploitation et des obligations de mesure. Les

multinationales craindraient moins d’investir en Belgique, où les différences entre les régions sont les plus

importantes d’Europe, comme le révèle une enquête menée par Agoria auprès de ses membres en 2013.

En 2010, plus de 80 % de tous les déchets en Belgique sont recyclés ou transformés en énergie. Cela permet non seulement de limiter l’impact direct des déchets sur l’environnement mais cela aide aussi les entreprises d’autres secteurs à limiter leur empreinte écologique.


Les matériaux et l’énergie vont de pair : il est parfois plus judicieux de procéder à l’incinération ou à la digestion des déchets pour en extraire de l’énergie que de les récupérer en tant que matériaux, et vice versa. Aujourd’hui, la récupération d’éner-gie issue des flux de déchets a toutefois besoin de l’aide publique pour atteindre la masse critique indispensable à sa compétitivité. Mais la subvention comme seule mesure incitative ne suffit pas pour créer un secteur durable. Différents types de soutien sont nécessaires pour conserver tous les modèles de traitement des dé-chets (mise en décharge, incinération, digestion et recyclage) et, à terme, pour les rendre autonomes.

ÉNERGIEProduction d’énergie et récupération de matériaux : pour une politique des déchets moderne

16 %de déchets transformés en énergieen 2010


Les déchets : un carburant essentiel à l’électricité verteLe secteur belge de l’environnement et des déchets apporte une contribution importante à la pro-duction d’énergie renouvelable dans notre pays. En 2013, 40 % de l’électricité verte en Flandre provient de l’incinération ou de la digestion des déchets.

Plus de débouchés pour la digestionLe traitement des déchets recèle encore un potentiel énergétique important. À Bruxelles, une étude est menée depuis des années en vue de construire une nouvelle installation produisant du biogaz à partir de déchets. Ce biogaz pourrait ensuite être utilisé pour les camions d’enlèvement des ordures ou les transports publics. De la même façon, il pourrait être utilisé pour le chauffage, à l’instar du modèle néerlandais, où le biogaz alimente le réseau de gaz public.

Un climat d’investissement stable et prévisibleLes entreprises belges actives dans le secteur des déchets et de l’environnement ont besoin d’un climat d’investissement stable et prévisible, et ce afin d’envisager un retour sur les investissements à court terme. Il y a cinq ans, les autorités flamandes estimaient qu’il était important de stimuler les investissements dans la capacité de digestion. 20 à 30 digesteurs ont alors été construits en peu de temps. Mais entretemps, le soutien s’est affaibli de manière continue, et ce avant que les installations ne soient en mesure de s’autofinancer… Grâce à diverses mesures d’aide additionnelles, la capacité de digestion pourrait contribuer utilement à la réalisation des objectifs climatiques.

Frans Dieryck, Directeur Flandre, Essenscia

« L’incinération a certainement son importance dans le modèle de traitement des déchets. Mais

la production d’énergie à base de déchets ne pourrait être que la dernière étape vers la

fermeture de la chaîne. Dans le cas de la bio-masse, par exemple, le chimiste devrait d’abord

pouvoir en disposer avant qu’elle n’entre en ligne de compte pour l’incinération. »


Afin d’accroître la durabilité de l’industrie et de la société belges, le secteur belge de l’environ-

nement et des déchets mise énormément sur la collaboration. Seule la collaboration entre les

entreprises de déchets, les producteurs de déchets, les pouvoirs publics et d’autres interve-

nants permettra de relever avec succès les défis de l’horizon 2020 et au-delà.

C’est la raison pour laquelle la FEGE noue un dialogue avec tous les intervenants. La fédération

souhaite les impliquer davantage dans le fonctionnement du secteur et comparera réguliè-

rement la vision du secteur à celle des intervenants afin de définir un programme de travail

réaliste et fructueux. De cette manière, nous voulons que le secteur devienne un moteur de

développement de la durabilité en Belgique et à l’étranger.

Dialogue avec les pouvoirs publics et les producteurs de déchets

Dans ce document, la FEGE a comparé sa vision de chacun des piliers stratégiques à celle de

quelques intervenants importants du secteur. Cela constitue le résultat de quelques proposi-

tions présentées et discutées lors d’une table ronde et d’entretiens individuels avec :

• Agoria : Patrick Van den Bossche, Directeur Métaux et Matériaux

• IBGE / Bruxelles Environnement : Stefan De Keijser, Attaché

• Essenscia : Frans Dieryck, Administrateur délégué Flandre

• OVAM : Anneleen De Wachter, Chef de service gestion de la chaîne et entreprises

• Ressources : Cécile Patris, Directrice

• UWE : André Lebrun, Directeur du Département Environnement,

Aménagement du Territoire et Énergie

La FEGE utilisera ce recoupement pour approfondir certains sujets dans les groupes de travail

et les task forces de la fédération.

Unir les forces avec les partenaires

La FEGE collabore étroitement avec des entreprises qui fournissent des services spécialisés

sur mesure pour notre secteur. Ces services vont de la consultance en matière de législation

environnementale à l’assistance informatique, en passant par les conteneurs pour déchets et

les machines de traitement des déchets. Ces partenariats assurent l’appui nécessaire pour

poursuivre la professionnalisation de notre secteur.

PARTENAIRESDévelopper la durabilité avec les intervenants et les partenaires


Bollegraaf est un producteur international de machines pour le secteur du recyclage. Ses équipements vont des presses à ballots et déchiqueteuses aux lignes de tri complètes pour divers flux de déchets. I www.bollegraaf.com

BOVA Environmental Consulting est un bureau d’études en environnement indépendant, spécialisé dans le traitement des déchets et des matériaux, la gestion des décharges et la maîtrise des incidences environnementales I www.ecobova.be

GROUP CASIER conseille et réalise, en collaboration avec ses clients, le suivi de la gestion intégrale des risques et assurances I www.groupcasier.eu

CL Tyres est spécialisé en pneus pour bulldozers et engins de terrassement I www.cltyres.com

CRETES conçoit, construit et installe dans le monde entier des solutions techniques créa-tives dans le domaine du recyclage, de la biomasse, du textile, des fibres naturelles, du transport pneumatique et du dépoussiérage I www.cretes.be

DAF Trucks est l’un des plus importants constructeurs de véhicules utilitaires d’Europe I www.daf.com

Deloitte est une entreprise internationale offrant des services dans les domaines de l’audit, de la consultance, de la gestion des risques et de la consultance financière I www.deloitte.com

DLA est un bureau d’avocats de réputation mondiale basé dans 28 pays. En Belgique, ce cabinet est notamment spécialisé dans des domaines tels que l’environnement, les droits de propriété et les technologies de l’information. La FEGE s’appuie sur DLA dans l’en-semble des dossiers juridiques relatifs à la concurrence et la garantie de libre concurrence I www.dlapiper.com

Hertsens transporte des déchets volumineux à destination des diverses décharges et entreprises de transformation I www.hertsens.eu

Plus de 300 experts de Kluwer collectent, trient et traitent la législation en matière de sécurité et d’environnement. Les membres de la FEGE reçoivent 10 % de réduction sur une sélection de publications I shop.kluwer.be/febem

M-tech est un bureau de consultance pour la gestion intégrale de l’environnement, entre autres la gestion de déchets et de matériaux et l’énergie renouvelable I www.m-tech.be

Prodware est une entreprise informatique qui met en oeuvre des systèmes ERP et des applications CRM. L’entreprise est surtout active dans les secteurs de la gestion des déchets et du recyclage I www.prodware.be

Plastic Omnium offre aux entreprises et pouvoirs publics des produits et services dans le domaine des collectes de déchets. Ces produits et services vont des conteneurs pour déchets à la consultance en matière de tri des déchets. L’entreprise de niveau mondial est active dans 25 pays I www.plasticomnium.be

Precia Molen offre une vaste gamme de balances de laboratoires de précision, de bascules, de ponts-bascules, de bascules continues et de systèmes de dosage I www.preciamolen.be

Rentec est un constructeur belge, spécialisé entre autres dans les broyeurs-déchique-teurs et autoclaves pour les entreprises du secteur de l’environnement I www.rentec.be

Sermar Logistics est un spécialiste du transport mondial de conteneurs I www.sermar.be

SGS offre un vaste éventail de services complémentaires et multidisciplinaires en matière d’environnement et de sécurité : relevés, analyses, recherches, études et consultance I www.sgs.be

Terberg Machines est producteur de systèmes et camions de collecte de déchets. L’entreprise est active dans plusieurs pays européens I www.terbergmachines.nl

TOMRA propose des technologies basées sur des capteurs pour le tri de divers matériaux et produits alimentaires I www.tomrasorting.com

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Ruime ervaring en expertise in:

Stortplaatsbeheer (erkend deskundige, inrichtings- en afwerkingsplannen, ...)

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La FEGE - La fédération des entreprises belges encharge des déchets et de l’environnementLa FEGE représente en Belgique les entreprisesde droit privé qui collectent, trient, traitent, recyclent et/ou transforment des déchets, ainsi que les centres d’assai-nissement des sols. Les entreprises qui produisent de l’énergie à partir dedéchets de biomasse peuvent également s’affilier à la fédération. La FEGE repré-sente ainsi environ 10.000 travailleurs au sein de quelque 220 entreprisesréalisant un chiffre d’affaires total de plus de 2 milliards d’euros.

ContactWerner AnnaertFEGE - Fédération des Entreprises de Gestion de l’Environnement Buro & Design Center Esplanade 1b.87 BE-1020 BruxellesTel. 02 757 91 70 – Fax 02 240 27 29 [email protected] www.febem-fege.be

Le présent document est imprimé sur du papier 100 % recyclé et exempt de chlore.Dit document is ook beschikbaar in het Nederlands op www.febem-fege.be.

Editeur responsable: Werner Annaert

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