Valority : Le Mag n°10 Juillet 2014

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juillet 10 www.valority.com V ALORITY INVESTISSEMENT à la une PLACEMENT COMMENT INVESTIR DANS LE VIN ? pratique IMMOBILIER LES CLÉS D’UN DÉMÉNAGEMENT RÉUSSI dossier ÉPARGNE METTEZ DE L’ORDRE DANS VOS FINANCES

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A la Une : comment investir dans le vin ? Épargne : Mettez de l'ordre dans vos finances Pratique : Les clés d'un déménagement réussi

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juillet

n° 10

www.valority.com

VALORITYI N V E S T I S S E M E N T

à la une PLACEMENTCOMMENT INVESTIRDANS LE VIN ?

pratique IMMOBILIERLES CLÉS D’UNDÉMÉNAGEMENT RÉUSSI

dossier ÉPARGNEMETTEZ DE L’ORDRE DANSVOS FINANCES

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PLACEMENTCOMMENT INVESTIR DANS LE VIN ?Le vin ne fait plus seulement le bonheur des amateurs de bonnes bouteilles. Cette composante du patrimoine culturel français est désormais un moyen comme un autre de réaliser de belles plus-values. Encore faut-il savoir par où commencer…

ÉPARGNEMETTEZ DE L’ORDRE DANS VOS FINANCESChute des rendements oblige, il est parfois difficile de repérer des produits d’épargne rémunérateurs en 2014. Certains tirent encore leur épingle du jeu. Taux d’intérêt, fiscalité, liquidité… Nos conseils pour faire le ménage dans vos finances.

IMMOBILIERLES CLÉS D’UN DÉMÉNAGEMENT RÉUSSIPour que votre déménagement ne tourne pas au cauchemar, mieux vaut prendre vos précautions. Les professionnels à contacter, les démarches indispensables et les aides disponibles… Les astuces pour changer de logement en toute tranquillité.

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Le Mag Valorityun magazine de la rédaction d’InfomediaPériodicité : Mensuelle

Editeur :Infomedia SAS26, rue de Châteaudun75009 Paris

Directeur de la publication :Jean-Damien Châtelain

Secrétaire de rédaction :Thibault Lamy

Rédacteurs :Barbara KiralyThibault FingonnetOlivier Brunet

Création graphique :Rouge 202 [email protected]

Crédits photos :© Thinkstock - © Infomedia

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« La baisse du nombre de permisde construire témoignede l’urgence et du besoin d’engagerun mouvement en faveur du secteur du bâtiment. »

Tels sont les mots de la ministre du Logement Sylvia Pinel, lors d’une conférence de presse organisée le 25 juin dernier, pour annoncer les actions pour la relance de la construction de logement. Parmi les principales mesures révélées à cette occasion, notons le retour du PTZ dans l’ancien et le relèvement du plafond du « prêt d’accession sociale ». Ces deux outils seront harmonisés pour être plus efficaces et « augmenter le nombre de ménages modestes propriétaires de leur logement », explique la ministre. Le gouvernement n’oublie pas les investisseurs, puisque le dispositif d’investissement locatif Duflot sera assoupli. Le zonage devrait être révisé pour augmenter les plafonds de loyers et les ressources des locataires. Enfin, la puissance publique souhaite rendre les règles de construction plus simples et renforcer la construction de logements sociaux en améliorant la mobilisation du foncier public.

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le chiffre du mois la phrase du mois

C’est en milliards le montant total des contrats d’assurance vie en déshérence selon l’Autorité de contrôle prudentiel et de régulation (ACPR). Pour limiter le nombre de contrats laissés à l’abandon, la loi sur les comptes bancaires inactifs et les contrats d’assurance vie « en déshérence » a été adoptée le 13 juin 2014 par le Parlement et publiée au Journal Officiel le 15 juin dernier. À partir du 1er janvier 2016, les compagnies d’assurance seront obligées de consulter chaque année le registre national d’identification des personnes physiques (RNIPP) pour savoir si l’un de leurs assurés est décédé. Si tel est le cas, elles pourront obtenir les coordonnées des ayants droit par l’administration fiscale ou les notaires. Lors d’une succession, ces derniers seront obligés de consulter le fichier national des contrats d’assurance vie (FICOVIE) et le fichier national des comptes bancaires (FICOBA).

15 Juillet

7e prélèvement mensuel de l’impôt.

le calendrier fiscal

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PLACEMENTCOMMENT

INVESTIR DANS LE VIN ?

Presque ludique, le placement en bouteilles de vins premium devient un investissement à part entière grâce aux possibilités de caves patrimoniales offertes par Internet. Mais gare à la gueule de bois sur un marché aux cours volatiles. Les plus prudents peuvent opter pour un placement foncier dans la vigne. Et si les performances ne sont pas toujours au rendez-vous, les moins chanceux pourront toujours se consoler, avec modération, en ouvrant une bonne bouteille…

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À la recherche d’un placement plaisir, liquide et générateur de plus-values ? Ne cherchez plus, courez chez votre caviste acheter une bonne bouteille ! La plaisanterie n’en est pas tout à fait une. Depuis la crise financière, les épargnants sont en quête de repères, de valeurs sûres, d’ac-tifs tangibles. Un retour aux choses simples s’est presque naturellement imposé de lui-même après la chute de 42,68% du CAC 40 en 2008 et l’entrée dans une crise financière puis écono-mique dont nous ne sommes pas encore sortis. Quoi de plus logique que le vin fasse l’objet d’un intérêt croissant d’investisseurs en France, pays où le vin reste le breuvage roi ?

La France, 1er exportateur mondial Dans l’Hexagone, le vin est bien plus qu’une classe d’actifs. C’est une composante du pa-trimoine culturel national, ancrée dans la vie quotidienne et l’histoire du pays depuis plus de deux millénaires. Un héritage et une image du savoir-vivre à la française savamment valorisés à l’export qui en font un marché lucratif, un îlot de prospérité à l’heure où la balance commer-ciale de la France accumule déficits sur déficits ! Selon la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS), le secteur a généré pas moins de 11,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires à l’export dont 9,4 milliards d’euros d’excédents commerciaux. Les vins et spiritueux constituent ni plus ni moins le deuxième excé-

dent de la balance commerciale de la France après l’aéronautique, devant les parfums et cos-métiques. Les ventes annuelles du secteur re-présentent l’équivalent en valeur de 140 Airbus chaque année depuis une décennie !

Les seuls vins ont engrangé 7,6 milliards d’euros de ventes en valeur, soit 148 millions de caisses en volume. Sans surprise, trois vignobles se taillent la part du lion : Champagne, Bordeaux et dans une moindre mesure Bourgogne re-présentent à eux seuls les deux tiers des ventes hors de France. Ces bilans flatteurs font aussi de la France le leader mondial de l’exportation de vin, loin devant l’Italie et l’Espagne. L’Hexagone écoule chaque année davantage de vins en valeur que les 6 pays exportateurs du Nouveau monde (Chili, Australie, Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Argentine et Afrique du Sud) réunis !

Aléas climatiques et guerre commercialeLe vin français est donc en pole position pour profiter d’une consommation mondiale appelée à augmenter de 5,3% entre 2012 et 2016 selon la dernière étude du salon Vinexpo menée avec le cabinet IWSR (International Wine and Spirit Research). Un essor tiré par le haut de gamme, la croissance de la consommation des vins vendus à 10 dollars ou plus devant s’accélérer encore et atteindre 29,9% sur la période 2011-2016. Face à la France, le Chili est le seul des pays du top 5

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des exportateurs à poursuivre une stratégie de montée en gamme à laquelle on assiste dans de nombreux vignobles. Un tableau qui ne doit pas masquer les difficultés auxquelles le secteur peut faire face : loi Evin, à-coups des ventes en Chine (qui ont chuté de 15% en 2013), barrières douanières et guerres commerciales avec les Etats-Unis ou la Chine… Sans parler des aléas climatiques. Grêle, pluie et froid peuvent réduire une récolte à néant ou altérer les rendements et la qualité. Mais, et c’est là toute la magie du vin, une récolte médiocre de prime abord n’est pas incompatible avec la sortie de grands vins. Conduite des vignes, vendange sélective, tri après récolte… Avec un travail de fourmi, il est possible de ne sélectionner que les grains sains et à juste maturité. Mieux, certaines maisons peuvent se payer le luxe de faire l’impasse à l’oc-casion d’un millésime qui s’annonce trop com-plexe à travailler. Bref, de grandes tendances se dégagent à chaque millésime mais il y a toujours des exceptions qui confirment la règle.

Cela dit, comment investir dans le vin ? Avant de répondre à la question, il faut bien distinguer deux choses que les racines latines de la langue française permettent de bien cerner : le marché viticole (issu du latin vitis qui signifie vigne) d’une part et le marché vinicole (du latin vinum désignant à la fois le raisin et la boisson issue de sa fermentation) de l’autre, deux pans d’un

même secteur, interdépendants, intimement liés même, mais ô combien différents.

Tout d’un placement classique, ou presqueLe marché vinicole est celui qui suscite sponta-nément le plus d’intérêt. Partager une bonne bouteille à l’occasion d’une dégustation ou d’un repas en famille ou entre amis, c’est toujours agréable. Pourquoi ne pas ajouter quelques sen-sations fortes en tentant de gagner de l’argent avec ? Cet actif tangible, décorrélé de la Bourse, qui présente la particularité de se bonifier dans le temps, a tout pour plaire : une demande qui s’est internationalisée, des indices de cotation, des chroniques et de l’actualité dans les médias en dehors du monde de l’œnologie, et surtout des performances passées flatteuses. Le rende-ment annuel moyen d’un portefeuille de grands crus depuis le début des années 1950 dépasse les 10% par an selon la compilation de plusieurs sources…

Le vin n’a désormais presque plus rien à envier aux autres placements à part entière. D’autant que plusieurs entrepreneurs ont eu l’idée de faciliter l’accès à ce type de placements. Gérer sa cave à distance, sélectionner des vins sur les conseils d’experts pour espérer une plus-value à terme, c’est désormais possible ! Ces spécialistes de la cave patrimoniale s’appellent Cavissima et Patriwine pour les plus connus. Ils permettent de se constituer une cave en gestion libre ou en gestion pilotée, d’effectuer des versements au fil de l’eau, d’acheter parfois des vins en primeurs (peu après la récolte), de stocker les caisses à distance dans une cave sécurisée, de revendre si nécessaire et même de se faire livrer quelques flacons…

Si les formules diffèrent d’un intervenant à l’autre, leur principe est identique : se faire plai-sir sans être un expert moyennant quelques milliers d’euros, sur le marché des grands vins. Car le placement en vins n’est pas ouvert à tous. Seuls les vins d’exception ont voix au chapitre en la matière, pour une série de raisons assez objectives : une production limitée, une raréfac-tion de l’offre liée à l’amélioration de la qualité et aux bouteilles bues et collectionnées au fil du temps mais surtout une demande qui explose grâce à l’émergence de classes aisées dans les pays émergents, Chine en tête.

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Un contexte qui, de facto, restreint le périmètre d’investissement à quelques centaines de pro-ducteurs à l’échelle mondiale. Pour qu’un vin soit considéré comme « grand », il faut qu’il allie terroir de renommée mondiale, savoir-faire, que son prix soit d’au minimum quelques dizaines d’euros la bouteille (là où le prix d’un vin stan-dard tourne autour de 5 euros) et qu’il fasse la quasi-unanimité chez les dégustateurs et journalistes spécialisés. C’est également sur ce créneau que des fonds spécialisés ont vu le jour, comme Uzès Grands Crus en 2012, investi à 75% minimum en bouteilles. Pour la première fois, in-vestir dans des grands vins sur un compte titres devenait possible à condition de pouvoir placer 30.000 euros minimum, le tout dans un régime fiscal identique à celui des actions.

La prééminence du Bordeaux, un risque pour l’investisseur ?Toutes ces initiatives n’auraient pas vu le jour sans l’émergence du Liv-ex Fine Wine Exchange, une place de marché mondiale du vin haut de gamme basée… à Londres. Utilisée sur tous les continents par les professionnels pour pas-ser des ordres d’achat et de vente, cette sorte de Bourse a transformé un marché jusque-là opaque, en lui conférant une transparence iné-dite : cours appellation par appellation, offre et demande en temps réel, bases de données gigantesques… Une force qui fait aussi la fai-blesse de ce type d’investissements. L’indice Liv-ex Fine Wine 100, qui reflète l’évolution mois après mois des prix des 100 crus les plus prisés, est composé quasi-exclusivement de Bordeaux rouge 1er cru. Des vins qui sont prépondérants dans la plupart des portefeuilles accessibles aux investisseurs. Cette hyper-concentration est un facteur de risques à ne pas négliger. La preuve, l’indice Liv-ex 100 cote désormais loin de son plus haut atteint en juin 2011, à l’apogée de la crise des dettes souveraines dans la zone Euro. En trois ans, il a perdu le tiers de sa valeur… D’autant plus fâcheux que l’investisseur n’a au-cun moyen de se couvrir contre d’éventuelles baisses, contrairement à ce qui est possible sur les marchés actions. Autrement dit, ce marché du vin haut de gamme est assez spéculatif, sen-sible au moindre courant vendeur. Mais si vous jugez que le verre est à moitié plein, vous pou-vez aussi tenter de jouer la remontée des cours sur le moyen-long terme. Ce n’est pas pour rien que la période de souscription du fonds Uzès Grands Crus était limitée à quelques mois, avec une durée d’investissement recommandée de cinq ans minimum.

Placementen bouteilles

de vin,quelle fiscalité ?

La revente de bouteilles de vin est sou-mise à la fiscalité des biens meubles. Le taux de taxation est fixe, quelle que soit la situation fiscale du contribuable  : le gain est taxé à 19% plus 15,5% pour prélèvements sociaux (CSG, CRDS, etc.). Ce taux unique ne s’applique qu’au-delà d’un seuil de cession de 5.000 euros par facture. Il est donc possible d’effectuer quelques ventes au cours d’une même année sans imposition. Au-delà de 2 ans, la plus-value taxable est minorée par un abattement pour durée de détention, de 5% par an. 22 ans après votre achat, vous êtes totalement exonéré d’impôt sur la plus-value. Jusqu’à la fin de l’an-née 2013, ce délai était de 12 ans.

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Foncier viticole : l’alternative de la vignePour éviter d’être exposé à de telles variations qui font furieusement penser aux montagnes russes des marchés actions, il est possible de se repor-ter sur un support d’investissement beaucoup moins volatile, tout en restant dans l’univers du vin. Il existe pour cela un type d’actifs, le foncier viticole, et trois formules pour y accéder, la Sicav à caractère viticole, les domaines viticoles éligibles au dispositif Tepa ISF et le groupement foncier vi-ticole (GFV). Des trois, le GFV est sans conteste le plus répandu, et pour cause, il existe depuis plus de 30 ans. Le principe ? Réunir quelques dizaines de particuliers plutôt aisés et souvent soumis à l’ISF, en vue de détenir au sein d’une même structure juridique un domaine et d’en confier l’exploitation à un viticulteur sélectionné préala-blement, au travers d’un bail à long terme. Avec quelques milliers d’euros, il est ainsi possible de devenir propriétaire associé de vignes en ache-tant des parts au comptant ou à crédit, un peu comme dans le cadre d’une SCI (société civile immobilière) ou d’une SCPI (société civile de placement immobilier). Il s’agit clairement d’un placement de diversification, dont la rémunéra-tion est faible et assez variable d’un GFV à l’autre, en fonction de l’ampleur de la revalorisation des parts et du niveau de loyers. L’avantage du GFV est surtout fiscal et commercialisé comme tel : les parts bénéficient d’un abattement de 75% de leur valeur au titre de l’ISF. Jusqu’à un peu plus de 100.000 euros, les parts ne sont incluses dans le patrimoine taxable que pour 25% de leur valeur, et pour 50% au-delà. Cette exonération partielle s’obtient après deux ans de détention minimum au 1er janvier de l’année d’imposition.

Cette règle fiscale s’applique aussi au titre de la fiscalité des donations et successions. Mais l’intérêt du GFV est peut-être ailleurs : les loyers peuvent être reversés en bouteilles et certains gestionnaires de GFV offrent des options d’achat de caisses à un tarif préférentiel réservé aux co-propriétaires des vignes. Ce n’est pas un hasard si Ludovic Aventin, fondateur de la plateforme de financement participatif Terra Hominis, a choisi le groupement foncier et la SCI pour proposer des parts de vignobles dans le Languedoc-Roussillon à 1.425  euros minimum. Le concept consiste à créer de nouvelles exploitations détenues en co-propriété pour permettre à des jeunes vignerons présélectionnés mais en mal de financements de se lancer. « L’investissement rapporte 4,5% en valeur bouteille », précise Ludovic Aventin qui pré-sélectionne également… ses investisseurs. Les conditions pour entrer dans ce club réunissant plusieurs dizaines de bons vivants passionnés de rugby se résument à cette maxime : « Si vous aimez plus l’argent que les hommes et le vin, merci de passer votre chemin.  » ■

Quelques sociétés spécialisées cotées à Paris?

Paradoxalement, le moyen le plus liquide et pratique pour accéder au marché du vin est sans conteste la Bourse. À Paris, on recense huit sociétés cotées spécialisées dans le vin, dont 5 sur le marché réglementé. Parmi elles, trois pure players du Champagne, ou presque : Laurent Perrier, souvent érigé en modèle dans sa stratégie de montée en gamme, Lanson - BCC et Vranken Pommery Monopole qui présente la particularité d’être également positionné sur le marché du rosé. Peut-être poussées par l’effet PEA PME qui a favorisé la revalorisation des cours ces derniers mois, toutes ces actions ont vu leur cours de Bourse grimper d’environ 10% ou plus depuis le 1er janvier. De son côté, le groupe Advini, fondé autour de la famille Jeanjean basée dans le Languedoc, est un négociant positionné sur plusieurs vignobles. Le prix de l’action est quasi-stable depuis le début de l’année. Ne pas oublier non plus les fournisseurs de l’industrie du vin également cotés sur Euronext Paris que sont Oeneo (bouchage) et Tonnellerie François Frères.

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L’actionnaire individuel, un Français comme un autreL’actionnaire individuel type n’est pas un retraité ringard et riche, selon l’étude réalisée par l’Institut CSA pour Havas Paris. Selon l’enquête, les investisseurs particuliers sont plutôt branchés nouvelles technologies, optimistes quant à l’avenir de l’économie française et ne sont pas très fortunés. La moitié des 451 actionnaires interrogés dispose d’un portefeuille d’actions inférieur à 20.000 euros et 32% d’un portefeuille de moins de 10.000 euros. Par ailleurs, 28% de ces actionnaires possèdent moins de 150.000 euros tous types de bien confondus. Et un sur quatre détient un patrimoine compris entre 300.000 et 600.000 euros. Enfin, ceux qui pensent devoir être férus de finance pour se lancer se trompent. Seulement 58% des répondants consultent les cours de Bourse au moins une fois par semaine.

Deux nouveaux contrats d’assurance vieL’ordonnance publiée le 27 juin au Journal Officiel acte la naissance de l’Euro-Croissance, un nouveau produit d’assu-rance vie dont tout ou partie du capital est garanti au terme d’une période choisie par le souscripteur, pour une durée mi-nimale de huit ans. L’assuré peut effectuer des retraits avant mais prend alors le risque d’enregistrer une moins-value. Un contrat existant pourra être transformé en vue d’inclure un fonds Euro-Croissance. Dans ce cas, le souscripteur dispose d’un délai de rétractation de 30 jours. Un autre produit d’assu-rance vie nommé Vie-Génération doit bientôt voir le jour par décret. Il doit être investi pour au moins un tiers de son actif dans des secteurs de l’économie jugés prioritaires par l’Etat et/ou en mal de financements.

La réforme de l’épargne salariale débattue en juilletLe gouvernement a fait un nouveau pas vers une réforme de l’épargne salariale. Le 19 juin 2014, le ministre du Travail François Rebsamen a nommé un collège d’experts regroupés au sein du conseil d’orientation de la participation, de l’intéressement, de l’épargne salariale et de l’actionnariat salarié (Copiesas). Objectif : réfléchir à des « éléments de réforme et de simplification ». Figurent parmi ses membres des professionnels du secteur comme Michel Bon (Club de l’épargne salariale), Alain Giffard (CFE-CGC) ou Laure Delahousse de l’Association française de la gestion financière (AFG), mais aussi des hauts cadres de l’administration et quatre parlementaires : François Cornut-Gentille (député UMP de la Haute-Marne), Annie David (sénatrice PCF de l’Isère), Christiane Demontès (sénatrice PS du Rhône) et Christophe Castaner (député PS des Alpes de Haute-Provence), qui occupera le poste de vice-président.

Bientôt un LDD européen ? Le Livret de développement durable (LDD) pourrait bien s’exporter en dehors des frontières hexagonales. Cette idée a été lancée par Harlem Désir, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, lors d’une conférence organisée le 19 juin au Quai d’Orsay avec Sandro Gozi, son homologue italien. Harlem Désir est parti du constat que le taux d’épargne des Européens est de « 12% contre 8% aux Etats-Unis ». L’ancien Premier secrétaire du PS y voit le moyen de flécher l’épargne vers l’économie réelle afin de l’investir « sur des projets européens dans les domaines de l’économie numérique et de la croissance verte », a-t-il indiqué. Rappelons que le LDD est un livret défiscalisé au taux d’intérêt calqué sur celui du Livret A. Seule ombre au tableau : en mai 2014, les Français ont retiré 90 millions d’euros sur leur LDD et leur Livret A selon la Caisse des dépôts et consignations.

Placements

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ÉPARGNEMETTEZ DE L’ORDRE DANS VOS FINANCESEn 2014 comme depuis plusieurs années, les placements proposés au grand public ne sont pas à la fête. Rendements en chute libre pour certains, fiscalité alourdie pour d’autres, ces produits n’offrent plus les garanties qui ont fait leur succès. Un nivellement par le bas qui se fait évidemment au détriment de votre épargne. Des solutions existent toutefois pour ne pas voir vos intérêts péricliter et vous éviter de laisser dormir vos économies sur votre compte courant. Profitez de l’été pour faire le ménage dans vos placements et aborder la rentrée 2014 en toute tranquillité.

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dossier suite L’épargne rapporte de moins en moins pour une majorité de Français. Un simple coup d’œil sur ses avis de comptes bancaires permet d’ef-fectuer ce constat qui peut parfois paraître inéluctable. La rémunération des produits d’épargne réglementée s’effondre, les rende-ments de l’assurance vie s’effritent d’année en année, les marchés actions restent relative-ment volatiles. Difficile aujourd’hui d’entrevoir une solution pour assurer la pérennité de ses placements avec une conjoncture aussi mo-rose. Faut-il alors abandonner tout espoir de faire fructifier vos économies ?

Comme toujours en matière de placements, vous devez avant tout chose définir vos ob-jectifs et les risques que vous pouvez tolérer. Il n’existe en effet aucun produit standard cor-respondant à tous les types d’épargnants. Si vous désirez une épargne liquide, facilement à disposition, avec un rendement garanti, vos priorités ne seront à l’évidence pas les mêmes que celles d’un boursicoteur qui cherche à maximiser ses gains en prenant des risques sur un horizon d’investissement plus long.

Le rendement du Livret A tronquéSymbole du déclin de l’épargne défiscalisée, le Livret A a vu sa rémunération rognée de-puis le 1er février 2013. Passé de 2,25 à 1,75% à cette date, son taux d’intérêt a de nouveau reculé l’été dernier à 1,25%. Sauvé in extremis d’un nouveau coup de rabot à l’hiver 2014, le livret d’épargne préféré des Français ne devrait malheureusement pas y échapper le 1er août prochain. « Le taux du Livret A devrait baisser un peu », a ainsi laissé entendre le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, inter-rogé le 11 juin 2014 sur l’antenne de BFMTV. Le rendement du Livret A, vraisemblablement abaissé à 1%, toucherait alors son plus bas taux historique.

De nombreux Français semblent avoir pris en compte l’hypothèse d’un nouveau recul du taux en 2014 : les statistiques de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) font état de retraits supérieurs aux dépôts pour le Livret A et pour le Livret de développement durable (LDD) au mois de mai. L’ex Codevi fait visible-ment aussi les frais de la chute de sa rémunéra-tion, calquée sur celle du Livret A. « Sur les cinq premiers mois de l’année, elle [la collecte, NDLR] s’élève en cumulé à 3,82 milliards d’euros », rap-pelle la CDC, soit près de 6 fois moins qu’un an plus tôt.

Livrets au plafond… pas une obligationFaut-il alors clôturer son livret et aller voir ail-leurs si l’herbe est plus verte ? Tout dépend encore une fois de vos objectifs car, si la baisse du taux d’intérêt du Livret A et du LDD est indé-niable, force est de constater que ces produits conservent de réelles qualités. Ils représentent en effet de véritables comptes courants rému-nérés puisqu’il est possible d’y retirer de l’argent quasi instantanément. Surtout, et malgré une rémunération au plancher, le rendement est ga-ranti, ce qui est loin d’être la règle.

Certains arbitrages peuvent néanmoins être effectués sur ces produits. Nul besoin en effet de les remplir au plafond, de 22.950 euros pour un Livret A et de 12.000 euros pour un LDD. Quelques milliers d’euros peuvent suffire. Si vous avez saturé vos livrets sans avoir besoin de débloquer votre épargne dans l’immédiat, pour l’achat d’un bien immobilier par exemple ou si votre impôt sur le revenu est très élevé, vous devez songer à réaffecter ces montants.

Le PEL, une valeur sûre

À peine supérieure à l’inflation, la rémunération du Livret A n’est guère attirante. La plupart des produits d’épargne suivent la tendance à la dimi-nution des rendements. Ainsi, inutile de penser à allouer votre épargne sur un compte épargne lo-gement (CEL), dont le taux net de prélèvements sociaux affiche un très faible 0,63%, ou encore un livret épargne entreprise (LEE) et son taux d’intérêt de 0,75%. Pour les épargnants de moins de 26 ans, le Livret Jeune constitue une bonne alternative au Livret A ou au LDD, avec un taux moyen oscillant autour de 2,50% net d’impôt et de cotisations sociales. Mais son plafond, limité à 1.600 euros, est très rapidement atteint et ne peut à l’évidence convenir aux actifs.

Pour ne pas laisser vos économies dormir sur des livrets peu rémunérateurs, ou à défaut sur votre compte courant, mieux vaut se pencher sur le plan épargne logement. Le PEL offre un taux d’intérêt brut de 2,50% et de 2,11% après prélèvements sociaux. Cette rémunération est bien supérieure à celle du Livret A et du LDD. Surtout, l’écart de rendement entre ces produits est appelé à se creuser dans les prochaines se-maines puisque le taux du PEL, fixé par un arrêté du 20 janvier 2011, ne peut descendre sous le niveau plancher de 2,50%, déjà en vigueur. Seul bémol, tout retrait sur le plan entraîne automati-quement sa fermeture. Enfin, les versements sur

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ce produit doivent être réguliers et au minimum de 540 euros par an. « Quelqu’un qui a des reve-nus très faibles risque de ne plus pouvoir arriver à effectuer les virements », avertit ainsi Pascale Micoleau-Marcel, déléguée générale de l’asso-ciation d’intérêt général La finance pour tous. Pour les autres, le PEL conserve un taux attrayant et garanti ainsi que la possibilité de bénéficier d’une prime d’Etat plafonnée à 1.525 euros.

Fiscalité prohibitive sur les comptes à terme

L’épargne réglementée n’est pas la seule option pour un épargnant. Certains produits présents sur le marché permettent de dégager une ré-munération tout à fait acceptable. Le compte à terme (CAT) en fait notamment partie. Le CAT consiste à placer son argent à un taux progressif en fonction de l’horizon du placement. Ainsi, le compte Pepito commercialisé par RCI Banque, la filiale bancaire du groupe Renault, offre un taux variant de 1,60% pour un placement de 3 mois à 3,50% au bout de 3 ans. Le taux annuel brut moyen se situe alors à 2,50% sur 36 mois.

Attention, ces rémunérations alléchantes doivent être nuancées. Tout d’abord, les taux les plus attrayants se retrouvent logiquement sur des périodes longues. Votre argent est donc bloqué pendant plusieurs années et tout retrait avant l’échéance entraîne immanquablement une pénalité sur la rémunération obtenue. Cette der-nière peut donc être fortement amputée.

Enfin, et c’est principalement là que le bât blesse, les intérêts des comptes à terme sont intégrés aux revenus soumis au barème de l’im-pôt sur le revenu. Depuis le 1er janvier 2013, les intérêts des comptes à terme, comme ceux des livrets bancaires, ne peuvent plus bénéficier du prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) de 24%. «  Seuls les foyers fiscaux dont les intérêts (livrets bancaires, comptes à terme, coupons d’obliga-tion...) sont inférieurs à 2.000 euros peuvent encore bénéficier d’une imposition au taux de 24% », rap-pelle Pascale Micoleau-Marcel.

Préférer les super livrets

L’alourdissement de la fiscalité sur les revenus de placements touche également les livrets fiscali-sés. Ces produits bancaires, parfois appelés su-per livrets, proposent des taux boostés sur des périodes plus ou moins courtes. Par exemple, le livret d’épargne Distingo, commercialisé par PSA Banque, la filiale bancaire du constructeur automobile, offre un rendement de 4,50% sur les quatre premiers mois pour toute souscrip-tion avant le 31 juillet, puis de 1,80% passée cette période promotionnelle. De son côté, la filiale en ligne du Crédit Agricole, BforBank, offre un rendement de 4,60% jusqu’à la fin de l’année 2014, pour tout versement effectué avant le 31 juillet. À la fin de l’année, ce taux s’effondre en revanche à 1,40%.

Encore une fois, il est nécessaire de faire atten-tion à ces promotions. Pour en bénéficier, les

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dossier suite banques mettent souvent en place des condi-tions de conservation du livret. Il n’est pas rare qu’une banque demande à ses clients de garder leur livret au moins jusqu’à la fin de l’année en cours. De plus, les taux présentés sont bruts d’im-pôt et de prélèvements sociaux : plus vous êtes imposé, plus votre rendement sera amputé. De tels livrets permettent généralement d’obtenir une rémunération largement supérieure à celle du Livret A et offrent une liquidité à tout mo-ment très attractive. Face à la chute des rende-ments des livrets d’épargne classique, de 1,19% brut en avril 2014 selon la Banque de France, les super livrets, quoique parfois décriés pour leur faible rémunération une fois la période de pro-motion passée, présentent donc des avantages indéniables pour gérer vos économies.

L’assurance vie tient la corde

Délaissée par les Français en 2012, l’assurance vie fait un retour remarqué parmi les produits plébiscités par les épargnants depuis 18 mois désormais. Ces contrats ont ainsi récolté près de 9 milliards d’euros de versements entre jan-vier et mai 2014. Les raisons de ce succès ne sont pas un mystère : l’assurance vie en euros, malgré des rendements en baisse ces dernières années (2,90% en 2012 et 2,80% en 2013), pré-sente encore de belles opportunités. En effet, les contrats monosupport en euros offrent une ga-rantie du capital, notamment par l’effet cliquet grâce auquel les gains sur une assurance vie en euros sont définitivement acquis et eux-mêmes générateurs d’intérêts les années suivantes. Par ailleurs et contrairement à certaines idées re-çues, l’assurance vie est un produit relativement liquide puisqu’il est possible d’effectuer des ra-chats partiels, qui n’entraînent pas de frais dans la plupart des contrats.

De plus, certains contrats permettent encore de dégager un rendement largement supérieur aux livrets classiques, avec une rémunération an-nuelle dépassant 3,50%. Encore une fois, ce taux s’entend avant fiscalité. Cette dernière s’avère cependant bien moins contraignante que pour la grande majorité des produits d’épargne, le souscripteur pouvant s’acquitter seulement d’un prélèvement forfaitaire libératoire dégressif dans le temps et des prélèvements sociaux. Au bout de 8 ans de détention, la fiscalité se résume même à ces seules cotisations sociales (CSG, CRDS, etc.) de 15,5% lorsque les intérêts sont inférieurs à 4.600 euros pour un célibataire ou 9.200 euros pour un couple. Dans l’hypothèse d’un rendement moyen des fonds en euros de 2,60% en 2014, la rémuné-ration nette s’élèverait ainsi à 2,20%.

S’orienter vers la Bourse pour plus de performanceLes épargnants en quête de rendements supé-rieurs vont voir leur champ des possibles élargi à la fin de l’année. L’arrivée d’un nouveau fonds, l’Euro-Croissance, a été officialisée par ordon-nance lors du Conseil des ministres du 25 juin 2014. En échange d’une garantie du capital au bout de 8 ans seulement, les souscripteurs pour-ront espérer une rémunération bonifiée puisque le poids des actions dans l’Euro-Croissance sera théoriquement accru par rapport aux fonds en euros. Les épargnants qui détiennent déjà une assurance vie pourront effectuer un transfert de leurs avoirs sur ce fonds, sans perte de l’avan-tage fiscal lié à l’antériorité du contrat.

Sans attendre le lancement de l’Euro-Crois-sance, vous pouvez également vous porter sur les contrats multisupports qui incluent des unités de compte (UC). Ces fonds, plus risqués, puisqu’investis en partie sur les marchés finan-ciers, peuvent offrir de belles surprises. Enfin, si vous êtes féru de Bourse, pourquoi ne pas miser sur le PEA et le PEA-PME dont le régime fiscal est là aussi préférentiel ? Au-delà de 5 ans de déten-tion d’un plan d’épargne en actions, les plus-va-lues sont seulement soumises aux prélèvements sociaux. ■

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à ne pas manquer

La garantie des loyers réservée aux jeunesReculade ou bon sens ? Le Premier ministre Manuel Valls a an-noncé que la garantie universelle des loyers (GUL), ce disposi-tif visant à couvrir les bailleurs contre les loyers impayés, sera ajustée. La mesure phare de la loi Alur portée par Cécile Duflot lorsqu’elle était ministre du Logement devait être proposée à tous les propriétaires, quel que soit le locataire sélectionné. Or, sa mise en œuvre coûterait entre 400 et 500 millions d’euros par an. « L’intention est louable, mais la responsabilité du gouverne-ment consiste à expertiser le financement nécessaire pour sa mise en place », a expliqué l’actuelle ministre du Logement Sylvia Pi-nel, lors d’une conférence de presse organisée mercredi 25 juin 2014. Pour réduire les frais, le Premier ministre propose une so-lution : que la GUL ne bénéficie qu’aux jeunes. Reste à définir la tranche d’âge concernée.

L’immobilier de luxe reprend des couleursL’année 2013 avait été marquée par le ralentissement des tran-sactions dans l’immobilier de prestige. « Seuls les biens en dessous de 2 millions d’euros trouvaient preneurs », se rappelle Thibaut de Saint-Vincent, président du réseau d’agences immobilières Barnes. L’année 2014 devrait être celle de la reprise. « Les ventes repartent pour les biens proposés en dessous de 4 millions d’euros », indique le professionnel. Le marché est boosté par la baisse des prix (de l’ordre de 10 à 20% sur 18 mois), des taux d’intérêt histori-quement bas et une offre fournie. Trois facteurs qui ont fait sortir les acheteurs de l’attentisme qui caractérisait 2013. « Habituelle-ment ce marché est en pénurie mais avec les dernières réformes fis-cales, de nombreux propriétaires ont mis en vente leur logement ce qui a nourri les stocks », explique Charles-Marie Jottras, président de l’agence immobilière spécialisée Daniel Féau.

Le retour du PTZ dans l’ancienIl fut un temps où les primo-accédants avaient droit à un prêt à taux zéro (PTZ) lorsqu’ils achetaient un logement, qu’il soit ancien ou neuf. Mais en janvier 2012, le gouvernement a supprimé ce coup de pouce financier dans l’ancien, pour le recentrer uniquement sur le marché du neuf. Les pouvoirs publics sont revenus sur cette décision. Dès janvier 2015, les candidats à la propriété privée pourront bénéficier d’un PTZ dans le neuf mais aussi dans l’ancien. Seule condition à respecter pour être éligible : acheter un logement ancien dans l’une des 2.000 communes ciblées par le gouvernement (en zone rurale) et engager des travaux de rénovation énergétique (la liste n’a pas encore été définie). Par ailleurs, le début du remboursement de cet emprunt sera repoussé de 5 ans à 7 ans après l’octroi du prêt et les plafonds de ressources seront relevés pour que le PTZ soit accessible à plus de ménages.

La loi Alur ralentit les transactions en copropriétéSi vous souhaitez vendre votre logement, soyez bien prépa-ré. Car la récente loi Alur ralentit les transactions d’apparte-ments en copropriété. En cause : les nombreuses informa-tions supplémentaires à fournir à l’acheteur (règlement de la copropriété, montant des charges courantes inscrites dans le budget prévisionnel réglées par le vendeur au cours des deux dernières années pleines, etc.). En conséquence, les délais de revente peuvent parfois être rallongés « de trois à quatre se-maines », indique dans un communiqué de presse Cyril Janin, directeur général du magazine spécialisé Logic-Immo. Echap-per à cette règle est impossible car le délai de rétractation du vendeur (7 jours) débute à compter de la date de transmission de l’ensemble des informations actées par la loi.

Immobilier

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Que l’on décide de déménager avec l’aide de ses proches ou de faire appel à des professionnels du secteur, il y a des règles à respecter. Vous souhaitez déménager dans les mois à venir ? Pour que ce changement d’adresse se passe dans les meilleures conditions possibles, suivez nos conseils.

IMMOBILIERLES CLÉS D’UN DÉMÉNAGEMENT RÉUSSI

Plus d’une famille sur deux a déménagé au cours des dix dernières années, selon une en-quête Ifop publiée en 2013 pour les déména-geurs bretons. La même étude, mais publiée en 2014, révèle que cette année, 16% des ménages envisagent de changer de logement. Dans la majorité des cas, cette décision est motivée par des raisons familiales (46%) ou professionnelles (32%). Et une fois la décision prise, environ 30% des foyers feront appel à des entreprises spécialisées. Les autres se tourneront vers leur famille ou leurs amis. Quel que soit leur choix, ils devront être bien préparés pour que leur déménagement ne devienne pas un véritable cauchemar. Si vous faites partie de ces Français qui ont la bougeotte, suivez nos conseils.

Un professionnel doit absolument se déplacer pour élaborer un devis

Si vous souhaitez passer par un professionnel du déménagement, soyez réactif ! Car les mois de juillet et août sont très prisés des Français. « D’une manière générale, les vacances scolaires sont chargées, tout comme la fin du mois, la fin de trimestre ou encore la fin de l’année, signale Yannick Collen, président de la chambre syndi-cale du déménagement. De fait, mieux vaut s’y prendre deux mois à l’avance. »

Sélectionnez trois ou quatre entreprises et demandez-leur un devis. « Pour le réaliser, un représentant doit se déplacer chez vous afin d’éva-luer le volume à déplacer, déterminer les moyens techniques à mettre en œuvre et vérifier l’accès à votre logement », indique Yannick Collen. Y a-t-il besoin d’un monte-meuble ? L’ascenseur est-il suffisamment large ? Un camion peut-il se garer dans votre rue ? Toutes ces réponses trouveront leur réponse avec le passage du commercial. Fuyez les entreprises qui vous proposent des devis « à la louche » simplement basés sur vos déclarations. Car le budget risque d’être large-ment dépassé.

pratique

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Attention aux formules qui ne garantissent plus la casse !Globalement, le transporteur vous proposera trois formules, dont le niveau de prise en charge fera varier le prix de la prestation. « Lorsque l’on met à disposition deux hommes et un camion durant toute une journée, cela coûte au minimum 800 euros hors taxe, calcule Yannick Collen. Si un professionnel vous fait une proposition en dessous de ce montant, c’est qu’il fait appel à des travail-leurs non déclarés. » L’offre la plus économique ne prendra en charge que le démontage de vos meubles et le transport de l’ensemble de vos biens, vous devrez tout emballer seul. L’option intermédiaire prévoit d’emballer vos biens les plus fragiles. Avec la formule intégrale, l’entre-prise s’occupe de tout. Sachez qu’en plus d’avoir un impact sur le prix, votre choix pourra annuler certaines garanties de l’assurance de l’entreprise.

Lorsque vous passez par un professionnel, son assurance couvre l’ensemble des dommages pouvant être causés à vos biens durant le trans-port (sauf en cas de force majeure, comme le vol du camion par exemple). « Mais lorsque vous emballez vous-mêmes vos affaires, la casse n’est plus garantie », prévient Yannick Collen. Par ailleurs, faites bien attention au montant cou-vert. « Le montant total garanti est indiqué dans les conditions générales du contrat, mais sachez que la couverture est limitée par objet, explique Arnaud Giraudon, du courtier en assurance AcommeAssure. Très clairement, si en cas de si-nistre, vous êtes remboursé à hauteur de 500 euros par objet dans la limite de 15.000 euros, vous avez intérêt à relever le plafond de vos biens de valeur. »

Dernière mesure à prendre avant de signer le devis (qui fera office de contrat) : vérifiez que la société sélectionnée est bien inscrite au registre des transporteurs routiers. Cette inscription est obligatoire pour pouvoir travailler dans le sec-teur. L’entreprise est ainsi soumise à l’article 103 du code du commerce qui la rend responsable

« de la perte des objets à transporter, hors cas de force majeure ». Enfin, si le professionnel utilise des camions de plus de 3,5 tonnes, il doit être en mesure de vous fournir une attestation de capacité professionnelle. Pour plus de sécurité, vous pouvez vous tourner vers la liste mise à disposition par la chambre syndicale du démé-nagement qui identifie l’ensemble des profes-sionnels agréés. 70% des entreprises du secteur ont adhéré à la fédération.

Dix jours pour faire le tour de vos affairesLe jour J, le déménageur devra vous faire signer une « lettre de voiture ». Ce document autorise le professionnel à transporter vos meubles. Une fois arrivé dans votre nouveau logement, véri-fiez l’état des meubles. Si vous constatez que votre mobilier a été abîmé, vous devrez le noter dans la « lettre de décharge » de façon claire. Mais vous n’êtes pas obligé d’avoir les yeux partout le jour J. « Le déménageur doit vous informer que vous disposez d’une période de protestation de dix jours, incluant les samedis, dimanches et éventuels jours fériés, à compter de la réception des objets transportés [pour constater la casse ou le vol d’un objet], indique la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) sur son site internet. Si le déménageur ne vous communique pas cette information, le délai de dix jours passera à trois mois.  » Si vous constatez un sinistre, informez votre déménageur par lettre recommandée.

Se passer de professionnel en étant bien assuréVous faites appel à vos proches pour déménager ? Pour être sûr de réaliser des économies, veillez à être bien assuré. Si vous louez un camion, vérifiez les clauses du contrat pour savoir si vous pouvez confier le volant à quelqu’un. « Payez avec une carte gold ou visa premier pour racheter la franchise, conseille Arnaud Giraudon. Enfin, sachez que certaines assurances multirisques

Vu sur le web- Trouvez un déménageur inscrit au registre des transporteurs routiers :

http://www.csdemenagement.fr/nos-adherents/annuaire.html

- Évaluez seul le nombre de mètres cube à déplacer :http://www.argusdem.com/volume-demenagement-argus.html

- Réalisez vos changements d’adresse en trois clics :https://mdel.mon.service-public.fr/je-change-de-coordonnees-etape2.html

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pratique suitehabitation (MRH) prennent en charge le rachat de la franchise lorsque le véhicule est loué dans le cadre d’un déménagement. Contactez votre compagnie ou lisez les conditions générales de votre contrat pour en savoir plus. » Par ailleurs, certaines MRH prennent en charge les dégâts causés à vos meubles durant le déménagement. « Généralement, le plafond est fixé à 1.000 euros », précise le courtier en assurance. Sachez aussi qu’en cas de casse, le fautif pourra faire jouer sa responsabilité civile (garantie incluse dans son contrat multirisques habitation) pour vous rembourser.

Déménagez seul, mais avec des techniques de « pro »

Pour pouvoir vous garer sereinement le jour « J », contactez votre mairie deux semaines avant le déménagement pour réserver un emplacement au pied de votre immeuble. Certaines collectivi-tés réservent les places gratuitement, d’autres font payer leurs administrés.

Evitez tout sinistre en adoptant les outils des professionnels. Couvertures de déménagement, papier bulle, mousse… vous pouvez louer du matériel pour protéger vos biens directement dans les magasins d’outillage. Emballez vos as-siettes dans du papier journal et disposez-les sur la tranche et non pas à plat les unes sur les autres. En cas de choc, seule une ou deux as-siettes se casseront. Les verres et les bouteilles seront séparés par de la mousse. Les télévisions, ordinateurs, réfrigérateurs, congélateurs… ne devront jamais être couchés. Par ailleurs, dé-branchez vos appareils réfrigérants 24 heures avant de les déplacer. Respectez les mêmes dé-lais avant de les rebrancher.

Lorsque le moment sera venu de charger vos cartons, les plus lourds se placeront au sol afin de ne pas écraser les plus légers. Pour la bonne santé de votre dos, évitez les cartons entière-ment remplis de livres. Ne transportez pas de produits liquides (pots de peinture, produits ménagers, huile, vinaigre, etc.) avec vos meubles afin d’éviter les coulures ou les brûlures.

Enfin, n’oubliez pas de prévenir votre assureur de votre changement d’adresse. « Cela concerne votre MRH, mais aussi votre assurance auto et san-té », signale Arnaud Giraudon. Cela pourrait avoir un impact sur la prime de votre assurance. Enfin, sachez que le déménagement est un motif de résiliation de vos assurances auto et logement ainsi que de l’ensemble des contrats passés avec les fournisseurs énergétiques (gaz et électricité) et web. ■

Pour qui ? Organisme Conditions d'octroi Montant maximal de l'aide

Les parents de trois enfantsou plus

Caisse nationaled'allocation familiale

(CNAF)

Le déménagement a lieu entre le 3e mois de grossesse et

le 2e anniversaire du dernier enfant et avoir droit aux aides

de la CNAF

974,90 € pour trois enfantset 81,24 €

par enfant supplémentaire

Les salariés mutés

Action LogementAppartenir à une entreprise

d'au moins 10 salariéset partir à plus de 70 kilomètres

Jusqu'à 3.500 €(subvention ou

prêt remboursable)

Employeur Le salarié reçoit un ordrede changement de résidence

En fonctionde la convention collective

Les fonctionnaires affectésdans une autre commune

Direction Généralede l'Administration et de la Fonction Publique (DGAFP)

Le salaire du fonctionnairene dépasse pas 1.430,76 € brut

par mois(ou 5.007,66 € brut pour le couple)

Variable en fonction du sa-laire, du volume transporté

et de la distance

Les chômeurs Pôle EmploiAccepter un CDI ou un CDD

de plus de six moisobligeant à déménager

Plafonné à 1.500 €

Des primes pour financer une partie de son déménagement

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à ne pas manquer Impôts

Pour plus d’un Français sur deux, l’impôt doit être payé par tousL’impôt sur le revenu devrait être payé par tous. C’est du moins l’avis de 56% des Français selon le baromètre Viavoice de juin 2014 réalisé en partenariat avec BPCE pour France Info et Les Echos. Plus le contribuable vieillit, plus il partage cet opinion. Le taux grimpe à 77% chez les plus de 65 ans contre 39% pour les 18-24 ans. Sans surprise, 70% des cadres épousent cette idée contre 49% des ouvriers. Toutefois, l’étude révèle un pa-radoxe puisque 51% des sondés estiment que la mesure vi-sant à sortir de l’impôt 1,9 million de ménages modestes est plutôt une bonne chose. Il faut peut-être en déduire que nos concitoyens aspirent à une plus grande justice sociale tout en appréciant la perspective d’une baisse des impôts.

Réduction d’impôt votée à l’Assemblée nationaleL’Assemblée nationale a adopté mardi 24 juin 2014 l’allègement fiscal promis par le gouvernement. Les ménages gagnant entre 1,1 et 1,13 fois le SMIC (dont le revenu fiscal de référence ne dépasse pas 14.145 euros pour les célibataires et 28.290 euros pour les couples) sont directement concernés par ce coup de pouce fiscal. Au total, 3,7 millions de personnes bénéficieront d’une réduction d’impôt (350 euros pour les célibataires et 700 euros pour les couples), voire même d’une exonération d’im-pôt sur le revenu pour 1,9 million de foyers selon Michel Sapin, le ministre des Finances et des Comptes publics. Le manque à gagner, évalué à 1,16 milliard d’euros, sera financé par un sur-plus de recettes fiscales issu de la régularisation de comptes bancaires détenus à l’étranger (à 80% en Suisse).

Le CIDD sera majoré à la rentréePour accélérer la transition écologique, le gouvernement opte pour l’incitation financière. Le taux du crédit d’impôt développement durable (CIDD), accordé aux foyers qui financent des travaux de rénovation énergétique, devrait passer au taux unique de 30% des sommes engagées au 1er septembre 2014. Il est actuellement de 15% lorsque le ménage ne réalise qu’une seule opération de rénovation écologique et de 25% quand plusieurs dépenses sont réalisées en même temps dans le cadre d’un bouquet de travaux. Ce taux unique devrait s’appliquer à tous, quel que soit le nombre d’opérations réalisées, et jusqu’au 31 décembre 2015. Ce changement s’inscrit dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique, présenté par Ségolène Royal en Conseil des ministres le 18 juin 2014.

D’où viennent les hausses d’impôts ?Les prélèvements obligatoires ont progressé de 15,1 milliards d’euros pour atteindre des niveaux records en 2013 selon l’Insee. Cette augmentation est principalement nourrie par l’impôt sur le revenu. Dans le détail, la fiscalisation des heures supplémen-taires et la suppression des allègements sociaux dont elles béné-ficiaient, effectives depuis l’été 2012, ont rapporté 2,3 milliards d’euros. L’élargissement de l’assiette de l’impôt aux revenus du capital a accru l’imposition des Français de 1,3 milliard d’euros. Enfin, la baisse de l’avantage du quotient familial (il est passé de 2.236 euros à 2.000 euros) a rapporté 600 millions d’euros. Par ail-leurs, l’alourdissement des droits de donation et de succession a permis à l’Etat d’encaisser 1,1 milliard d’euros. Enfin, l’alourdisse-ment du barème de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) a per-mis de percevoir 1 milliard d’euros de recettes supplémentaires.

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le tableau de bord du patrimoine

• ÉconomieSmic Taux horaire brut (1er janvier 2014)

9,53 €

RSA (Revenu de Solidarité Active)499,31 €

pour une personne seule sans enfant

Inflation Prix à la consommation (INSEE)+0,6%

(hors tabac) sur un an en mai 2014

Emploi Taux de chômage (BIT) au 1er trimestre 201410,1%

• ÉpargneLivret A et Livret Bleu (Depuis le 1er février 2014)

Taux de rémunération1,25%

Plafond22.950 €

PEL PEA

Taux de rémunération 2,50%

(brut hors prime épargne)

Plafond150.000 € (1er janv. 2014)

Assurance vie (FFSA)Rendement fonds euros (2013)

2,80%

• RetraiteÂge légal (ouverture du droit à pension)

Né(e) en 195361 ans et 2 mois

Point retraite (1er avril 2014)

AGIRC : 0,4352 € ARRCO : 1,2513 €

Pensions et rentes en cours par an (1er avril 2014)

Minimum contributif 7.547,96 €

Minimum contributif majoré8.247,86 €

Conditions de ressources du minimum contributif 1.120 €

Majoration tierce personne13.236,98 €

Seuil du versement forfaitaire unique156,09 €

Majoration forfaitaire par enfant96,21 €

• ImmobilierLoyer Indice de référence (IRL) 1er trimestre 2014

125,00 points (+0,60%)

Loyer au m2 - France entière (Clameur)12,8 €/m² (mai 2014)

Prix moyen des logements anciens1er semestre 2014 (Century 21)

au mètre carré2.545 €

d’une acquisition204.419 €

Prix moyen du mètre carré à Paris8.229 €

Taux d’emprunt sur 20 ans (juin 2014 Empruntis)3,10%

• TauxTaux de base bancaire (2014)

6,60%

Intérêt légal 0,04%

• Prêts ImmobiliersTaux moyen fixe

3,83%Taux moyen variable

3,53%

seuil de l’usure 5,11% seuil de l’usure 4,71%

• Prêts à la consommation (seuils de l’usure)

Montant inférieur à 3.000 €20,35%

Montant compris entre 3.000 et 6.000 €14,81%

Montant supérieur à 6.000 €9,79%

• Impôts

45%

41%

30%

5,50%11.991 €6.011 €

+ 151.200 €

71.397 €

26.631 €

1,50%

1,25%

1%

0,70%

0,50%1.300.000 €

800.000 €

+ 10. 000.000 €

5.000.000 €

2.570.000 €

Barême IR (2014) Barême ISF (2014)

14%

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