Vague56 issue 3

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LES COULEURS D’HAWAII 2

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Une semaine sur Maui / One week on Maui

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LES COULEURS D’HAWAII 2

E ncore et toujours Hawaii. Oui je sais, ça commence à faire beaucoup. Mais on ne peut pas aller à Hawaii sans faire un

détour par Maui. C’est une île située plus à l’Est, plus sauvage, moins peuplée et je dois l’avouer beaucoup plus belle qu’Oahu. Elle est classée parmi les 10 plus belles îles du monde et a accueilli les tournages de Jurassic Park et de la série Lost. Au delà de son rapport avec Hollywood, l’île ne manque pas de spots connus tel que Honolua Bay, Ho’okipa (la mecque du windsurf) et surtout Jaws. Une semaine dans un monde paradisiaque, bien loin du tumulte de Waïkiki.

Ho’okipa

ÎLE DE MAUI

Haleakala Volcan Big Island

JOUR 1

Hana

PaïaRoute de Hana

La route de Hana est célèbre sur Maui. Elle démarre de Paia,

à côté de Ho’okipa et rejoint Hana après 50 miles de forêts

tropicales, de chutes d’eaux, de vallées encaissées et surtout

de centaines de virages sur le flan du volcan. Il faut s’accrocher, et

prendre son temps. On a abordé ce «challenge» avec trop de légèreté et

avons échoué lamentablement sur une plage déserte de sables noirs avec

de jolies petites vagues glassy. Seuls quelques Hawaiiens au bout de la

plage pêchaient tout en grillant le poisson au fur et à mesure. Que la vie

a l’air dure. Après la visite d’un jardin botanique aux mille couleurs (et

aux millions de moustiques), nous sommes rentrés suffisament tôt pour

voir le couché de soleil sur Ho’okipa.

Hana

Route de Hana

Vue sur le Pacifique

Jardin botanique

JOUR 2

Argyroxiphium sandwicense subsp. macrocephalum

Une promenade à 3 000 m au dessus du Pacifique. Le volcan de

Maui culmine à plus de 10 000 pieds d’altitude (pas le plus

haut d’Hawaii mais bon). Ce qu’il y a de bien avec les ricains

c’est qu’ils sont feignants, on a beau être dans un parc naturel National

protégé, le parking se trouve pile au sommet. Un peu plus d’1h de route

depuis la plage et nous voilà sur Mars. Quasiment aucune végétation hormis

cette plante bizarre protégée et endémique (Argyroxiphium sandwicense

subsp. macrocephalum). Le vent est sec, extrêment violent, on a du mal

à tenir debout mais le spectacle est grandiose. Une mer de nuage s’étend

au Sud jusqu’à Big Island. Seules quelques trouées nous permettent de

voir l’océan. Les couleurs de la roche sont incroyables. Il est possible de

descendre dans le volcan mais uniquement accompagné d’un guide et équipé

du minimum nécessaire à savoir des chaussures de rando. Nous on se mêle

aux touristes (que nous sommes) et on profite d’un spectacle unique. Au

bout de queques heures, les ventres sont affamés et annoncent la descente

vers un petit village qui semble sortir tout droit d’un western moderne

avec des pick up à la place des chevaux. Les boutiques ont des porches

en bois et des enseignes accrochées sur le toit comme dans Lucky Luke.

Le magazin Aloha Cowboy nous fait halluciné avec sa déco texane et sa

planche de surf en peau de vache. Après un hamburger bien mérité (et un

coca bio absolument immonde, on fini la journée à la plage).

Big Island

Moloka’ï island

Moloka’ï island

Ho’okipa côté plage et côté vague

Ho’okipa côté plage et côté vague

Après la visite du côté Est de l’île, nous partons pour le tour

du deuxième volcan situé à l’Ouest. J’ai repéré Honolua Bay

sur la carte. Le plus court semble de faire le tour du volcan

par le Nord. On s’y rend et bizarrement la route rétréci très vite et les

voitures disparaissent rapidement... étrange. L’explication s’impose à

nous assez vite : la route est complètement pourrie par là. Au moins,

ils l’annoncent, y a des panneaux partout. Mais quand on dit pourrie :

large pour laisser passer une seule voiture, des nids de poule partout,

des virages qui dominent des falaises impressionnantes. En prenant

son temps, ça passe. Au moins on est pas dérangé et on profite d’un

spectacle sublime. Après un nombre incroyable de virages et points de

vue où on s’arrête forcément, on tombe sur un spot de surf occupé

par une quinzaine de surfers. Une droite à fleur de corail déroule juste

devant le parking, un mec sort du tube quand on arrive et enchaine

JOUR 3avec un roller magnifique. A gauche, 2 mecs se partagent un pic

droite / gauche parfait de 1m20 aux séries. Je serai bien allé faire

des photos mais la journée va être longue et il y a encore plein

de choses à voir. Dix minutes plus tard, on arrive à Honolua Bay

et là, grosse déception. J’imaginai la vague dans une baie vierge et

magnifique. Erreur. Le fond de la baie baigne dans une eau marron

et occupée par des squatter équipés de gros chien. Des caravanes

et des déchets jonchent le site. Sur la falaise Sud (celle que l’on

ne voit jamais dans les magazines) commence la route des hôtels

de luxe et des golfs. A partir de là, la côte devient inaccessible à

cause des hôtels et de leurs plages privées. J’ai tout de même tenu

à me baigner dans cette baie. Les vagues étaient petites et onshore

mais un petit reef sur la gauche envoyait un jolie tube. J’y suis

allé sortant du panache marron et découvrant une faune et une

Sud Ouest de Maui vue depuis le bateau

avec un roller magnifique. A gauche, 2 mecs se partagent un pic

droite / gauche parfait de 1m20 aux séries. Je serai bien allé faire

des photos mais la journée va être longue et il y a encore plein

de choses à voir. Dix minutes plus tard, on arrive à Honolua Bay

et là, grosse déception. J’imaginai la vague dans une baie vierge et

magnifique. Erreur. Le fond de la baie baigne dans une eau marron

et occupée par des squatter équipés de gros chien. Des caravanes

et des déchets jonchent le site. Sur la falaise Sud (celle que l’on

ne voit jamais dans les magazines) commence la route des hôtels

de luxe et des golfs. A partir de là, la côte devient inaccessible à

cause des hôtels et de leurs plages privées. J’ai tout de même tenu

à me baigner dans cette baie. Les vagues étaient petites et onshore

mais un petit reef sur la gauche envoyait un jolie tube. J’y suis

allé sortant du panache marron et découvrant une faune et une

flore incroyable et diversifiée. Les poissons sont bien plus

gros que ce que j’avais vu jusque là et bien plus curieux.

Surtout les 2 tortues avec qui j’ai pu nager un quart d’heure

: magique. On finit par repartir et une fois dépassé les 50

resorts, on finit dans un village de pêcheurs aux maisons sur

pilotis centanaires, et aux surfs shops un peu moins vieux.

On y trouve 3 types de magasins : des restau, des bijoutiers

vendeurs de perles (on peut même y ouvrir sa propre huitre

pour récupérer la perle) et des galeries d’art ultra kitsh avec

ses dauphins nacrés et ses tortues... Après un hamburger

chez «Cheese Burger in Paradise» on trouve rapidement un

bateau pour aller voir les baleine. Moments incroyables quand

une baleine a décidé de suivre le bateau, celle qui a sauté

entièrement hors de l’eau et celle qui a tapé avec sa queue

l’eau pendant 10 minutes...

Moloka’ï island

Burger in paradise

La houle est arrivée...

JOUR 4

Pancho Sullivan m’avait prévenu. Une houle

assez massive rentrait et aujourd’hui

devait être gros. Pas énorme, juste gros.

Suffisament pour voir un joli Jaws. La route de

Pehai est jonchée de cadavre de voitures cramées

par Laird et ses amis. Pas engageant mais le

chemin en terre rouge qui slalom entre les champs

d’ananas aboutit en haut d’une falaise pour ce

spectacle : sympa. Pour la petite histoire, un mec

a essayé de se faire tracté en alaia sans straps. Il

a pris pas mal de vautre mais a réussi à glisser.

J’ai cru reconnaitre Kelly Slater... On a ensuite

fini la journée en s’arrêtant sur chaque plage pour

regarder les vagues et shooter les surfers. On

croisera Zack Howard donnant un cours de surf à

Païa.

Jaws lin up

Slater en Alaïa ?

Ho’okipa lin up

Païa beach for kids

Ho’okipa avec vue sur Molokaï

JOURS 5 & 6Quelles journées. Elles ont commencé avec une mauvaise

nouvelle : on rentre... Mais une fois rendu l’appart et

la voiture une bonne nouvelle est arrivée : on s’est

planté de jour, je ne sais pas comment, peut être le décallage

horaire, mais on a voulu rentrer un jour trop tôt. Après la grosse

honte et passés les éclats de rire du loueur de voiture et celui

de l’appart, nous voilà parti en ce jour de mauvais temps avec une

demi journée de perdu en direction de l’aquarium de Maui. Je vous

passe les détails mais il était superbe avec notamment une ferme

aux tortues. On a tracé ensuite sur la côte Sud Ouest histoire

de trouver une jolie plage pour finir la journée et de profiter du

beau temps revenu. On l’a trouvé : Big Beach. Paradis des Skim

et des photographes aqua. La vague arrive en shorebreak puissant

directement sur le sabe avec suffisament d’angle pour dérouler et

un petit backwash passe de temps en temps histoire de mettre un

peu de piment. Le lendemain fût le vrai départ direction Oahu pour

une nuit à l’aéroport avant de rentrer sous la neige et le froid

français.

Et on fini ce voyage incroyable sur ce coucher de soleil magnifique à Los Angeles...

Procha in ép i sodeRetour sur l’année surf

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