WANE Issue 1

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1 . WANE . n*1 janvier 2010 // n°1 Creative Business & Lifestyle We Are NExt.

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Cover Story : Generation Z Inspiration: Ryan Schude, Umit Benan reportage: Tokyo, le business de la solitude

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janvier 2010 // n°1

Creative Business & LifestyleWe Are NExt.

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2 . WANE . n*1Pour lire le carré téléchargez l’application gratuite QR Reader de I-nigma ou allez sur www.i-nigma.mobi

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près huit ans d’éloignement j’ai posé mes bagages pour une durée indéterminée dans le pays qui m’a vu grandir. Une fois sur place, je réalise que le Luxembourg n’a pas changé autant que je l’au-rais souhaité. Encore de nos jours, l’économie de la capitale se base essentiellement sur le secteur financier au détriment, parfois, de la culture et de

la créativité. La modeste taille de la ville ne peut servir d’excuse car elle n’empêche pas le Luxembourg d’être un des centres de la finance internationale, pourquoi pas alors un centre européen de la créativité? On se demandera quel est l’intérêt de la créati-vité et de l’innovation? La question est pertinente mais faut-il une autre crise économique pour nous rappeler qu’un système ne peut se baser que sur le profit à court terme? Sommes nous tous aveugles face aux difficultés que subis le système financier ces dernières années? Une place doit être faite, pour ceux qui sou-haitent s’épanouir dans d’autres domaines que la finance, au risque de voir le Luxembourg se vider de ses créatifs, penseurs et entrepreneurs. Depuis des années on fait face à ce qu’on appelle une fuite de « cerveaux » vers d’autres capitales européennes ou internationales. La différence n’est pas seulement un atout, elle est indispensable. Ce sont les artistes qui nous font réfléchir, les entrepreneurs qui nous font travailler, les innovateurs qui nous font évoluer. Lors de mes reportages, j’ai rencontré tout types de personnali-tés, des artistes, des entrepreneurs, des sans-papiers en fuite, des acteurs de cinéma, des écrivains, des danseurs, des victimes d’attentats, des soldats, des chercheurs, j’ai même assisté au discours d’un politicien alors quasi-inconnu devenu depuis le premier Président noir des Etats-Unis. Leurs histoires, leurs mots sont restés gravés dans ma mémoire parce qu’ils portaient tous un message d’espoir. Tous savent que « impossible » n’est pas un mot mais un exutoire pour ceux qui n’ont pas d’opinion. Tous avaient un objectif autre que leur propre bien-être. Ce sont ces penseurs, entrepreneurs, créatifs qui nous font avan-cer. WANE milite pour et avec eux, afin que le Luxembourg soit le berceau et la terre d’accueil des futurs leaders de demain. Le rêve est d’insuffler une envie de changement, de donner envie de créer, entreprendre ou innover. YOU ARE NEXT. //

Francesca

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EditorialContributorsScannerCover story: Génération Z

Interview entrepreneur: Jêrome Bloch, My Official Story

Business Trends: Tokyo, le business de la solitude

Economie: l’Europe, nouvel eldorado de la finance islamique

Q&A: Jean-Claude Bintz Inspiration Graphic Design: Vidale et Gloesener

Mode: Umit Benan

Photographie: Ryan Shude

LuxingPortrait: Deborah Causton

L’imageWishbox: Drink & Food

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Rédactrice en ChefFrancesca Gilibert

RédactionJustine Bruel, Karamo Danfa, Francesca Gilibert,Benjamin Ledran, Sandra Zivkovic

Graphisme & [email protected]

IllustrationsChong Chenwww.madeinchong.net

Photo de couverturePaul Octaviouswww.pauloctavious.com

PhotographieRyan Schude, Francesca Gilibertwww.ryanschude.comwww.frankiephoto.com

Merci àJean-Claude Bintz, Jérôme Bloch, Sennai Mebrahtu, Marco Santarelli, Britta Schlüter, Sten Söderman, David Harboun, Jean-Nicolas Reyt, Giorgio Valentini, Gwen.

ImprimeurImprimerie Centrale

Editeur La French Editions SARLStrassen , Luxembourg

Pour contacter la rédaction :[email protected]

Tous droits réservés. Toute reproduction ou traduction, intégrale ou partielle est strictement interdite sans l’autorisation écrite au pré-alable par l’éditeur.

Photographes, illustrateurs, journalistes, graphistes, contactez WANE et rejoignez l’équipe: [email protected]

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karamo danfa.Passionné de Relations Internationales, Karamo décide dans ce premier numéro de nous décrire le système des banques hallal sous la rubrique dédiée à l’économie.

justine bruel.Méticuleuse dans tout ce qu’elle fait, Justine est l’œil attentif de WANE. Aucun article ne se publie sans avoir avant été relu par cette belle attachée de presse passionnée de mode. Et c’est toujours elle qui nous sélectionne les meilleurs événements de la capitale française pour notre agenda.

chong chen.Passionné de vieilles voitures et jeune marié, Chong ne cesse de remplir les pages blanches de ses cahiers de dessins. Il a prêté à WANE son coup de crayon en illustrant la génération Z et l’article sur la finance islamique.

sandra zivkovic.Derrière une carapace timide se cache une dénicheuse de nouveaux blocs et artistes de talent. Infatigable marcheuse, elle parcourt les rues des capitales européennes dès qu’elle a la possibilité de partir à la recherche des nouvelles tendances. Pour ce numéro de WANE elle a voyagé dans le monde du styliste Umit Benan et sa collection d’inspiration cubaine.

benjamin ledran.Passionné de cinéma, sa maison est tapissée de posters des meilleurs films de notre époque. Dessinateur et écrivain de talent, il a concocté pour WANE un portrait plein d’humour sur la Génération Z.

cookie.Derrière son Mac elle ne cesse de dénicher de nouvelles typos et de modifier le design du magazine afin de rendre WANE le plus agréable possible. Mission accomplie. contributors

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Si les pingouins pouvaient parler ils discuteraient sûre-ment de développe-ment durable et de la fonte des glaces. Et s’ils pouvaient utiliser Internet (la connexion wi-fi est encore très lente chez eux) ils surferaient afin de trouver des conseils écologiques. Si vous savez parler, avez une connexion Internet et ne voulez pas passer pour un pingouin lors des prochains dîners suivez les conseils de ces sites qui vont faire de vous un parfait eco-citoyen. Dothegreenthing.com vous expliquera

sept choses à faire pour avoir une vie plus verte (non, cultiver du cannabis à des fins pharmaceutiques n’est pas inclus dans la liste). Pour plus de conseils, envolez vous sur Tinkuy.fr «la communauté qui vous aide à devenir plus responsable ! » qui vous explique com-ment prendre une éco-douche ou quel papier toilette éco choisir. Enfin vous pourrez toujours écouter les conseils des Green Grannies, des grand-mères qui sur Youtube, donnent leurs conseils old-school pour une vie plus saine.

Elle n’est pas belle la éco-vie ? //

COLOGIE

La manie de l’éco-conseilE

Mik

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La plus belle invention après la pause-café fut le distributeur de café. Une machine autour de laquelle on peut siroter de l’eau chaude et discuter avec le collègue qui vient d’être promu à notre place après seule-ment six mois d’ancien-neté. La vie autour du distributeur de boisson est tellement passion-nante et ces machines ont un tel succès qu’il aurait été dommage de leur faire distribuer que des boissons ou des barres chocolatées hyper caloriques. C’est pour cela qu’on attend avec impatience dans notre petit pays, l’arri-vée des distributeurs qui

font déjà fureur en de-hors de nos frontières. Pour commencer on prendrait bien volontai-rement le distributeur de téléphones portables né de la collaboration entre Vodafone et Fujitsu. Quand le nôtre nous abandonne lâchement, on pourrait bien le rem-placer comme on achète un Mars. Le distributeur de glace de la société MooBella nous rafraîchi-rait les longues journées d’été luxembourgeoises. Tandis qu’en hiver le distributeur de cannabis de l’Herbal Nutrition Center de Los Angeles pourrait nous emmener vers d’autres horizons. Attention il ne distribue

ECHNOLOGIELes distributeurs du futur T

du cannabis que sous prescription médicale reconnue par la machine grâce à votre empreinte digitale... Enfin, du Japon on pourra importer soit le distributeur géant de jouets ou encore celui qui permet de faire des dons de bienfaisance en consommant: les clients peuvent donner leur excédent de monnaie à une bonne cause. Toujours du Japon, le distributeur «humain» à l’intérieur duquel une jeune fille, en chair et en os, se presse pour vous distribuer boissons et snacks fera sûre-ment fureur sur la Place Guillaume. //

Mile

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ihay

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LOHAS est l’abréviation de Lifestyles of Health and Sustainability ou Modes de vie pour la santé et la durabilité. Cet acronyme améri-cain est utilisé par les experts en marketing pour décrire une niche de consommateurs s’intéressant de près à l’environnement, le dé-veloppement durable, la cohésion sociale et la santé. Appartenant à la tranche d’âge des 25-45 ans, ils ont souvent des revenus plus élevés que la moyenne et pré-fèrent consommer des produits bios, issus du commerce équitable. Cette tendance née aux Etats-Unis commence

à arriver en Europe où de plus en plus de gens s’identifient à ce nouveau style de vie. L’Allemagne compte, selon une interview du Prof. Werner F. Schulz, quelque huit millions de clients « lohas » qui consomment pour environ 200 milliards d’euros par an. Les sociologues de l’ins-titut Sinus à Heidel-berg pensent que le pourcentage des Lohas dans l’ensemble de la population allemande est de 20 %. Il existe aujourd’hui plusieurs sites Internet spéciali-sées dans les produits « lohas », de l’alimen-tation aux vêtements,

REND SOCIETE

Les LoHAS arrivent chez nousT de l’électronique au

marché automobile. Le site www.lohas.com est une bonne source d’ins-piration pour les pas-sionnés et les aspirants LOHAS. Sinon direction les supermarchés Na-turata, qui remportent déjà un énorme succès au Luxembourg. //

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C’est peut-être le nuage menaçant de la crise économique qui plane au dessus de nos têtes ou l’envie de s’évader là-haut dans le ciel qui ont lancé la tendance d’objets inspirés des nuages. Plébiscité par toute la presse mode, le para-pluie/nuage de Joonsoo Kim promet de mettre un peu de gaieté dans les rues pluvieuses, une façon aussi de ne pas passer inaperçu au Luxembourg (oui ça arrive). Un peu plus cher (1200 000 euros, faites exploser votre black card) le lit magnétique de l’architecte Janjaap

Ruijssenaars vous fera découvrir la sensation de dormir sur un nuage. En attendant une version cheap de Ikea (voir avec 4 zéros de moins) on pourra rêver du nuage portable de Monica Forster intitulé tout simplement « The Cloud ». On transpor-tera partout ce bel objet qui devient un lieu personnel, un espace de détente ou de réflexion selon nos envies. Pas besoin de réfléchir beaucoup pour savoir si l’on désire l’acheter, vu son prix (6000 dollars) l’argent on l’a, ou...pas.Enfin, pour ceux qui veulent rester les pieds sur terre et la tête dans

le Web, le site wordle.net vous permet de créer des nuages de tag d’un site Internet ou d’une liste de mots. C’est beau, c’est simple, c’est inutile mais ça permet de s’évader un peu... //

RT/DESIGN

La tête dans les nuagesA

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Les salles de confé-rences sont souvent des lieux sombres privés de chaleur humaine. Il en découle que ces endroits ne contri-buent ni à la créativité ni à l’imagination des participants. Mais, comme chaque pro-blème a sa solution, un nouveau style de salles de conférences créé par l’agence New Yorkaise « Meet at the Apartement » redéfinit le concept même de « réunion ». Ce loft de deux étages et d’une superficie de 235 m2 propose des salles de réunion qui stimulent l’imagination, avec, au premier étage, une

librairie composée es-sentiellement de livres d’art, une luxueuse cuisine où trônent des gâteaux et autres délices, et une salle de repos dans l’esprit bar lounge. Le deuxième étage est, quant à lui, divisé en quatre salles modernes, toutes équipées d’iMac, de téléviseurs écrans plats et d’une table design pour dix personnes. Le prix s’aligne bien sûr sur la qualité de la prestation et varie de 500 à 10 000 $ la jour-née (conciergerie, staff et charges incluses). Bien entendu il est utopique de penser que tout le monde puisse

USINESS IDEA

Meet at the Apartment : des salles de réunions pas comme les autres

B un jour se l’offrir mais pourquoi pas imaginer une version low-cost de ces salles de réu-nions plus design et agréables? //

www.welcometomeet.com

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Vous voulez écono-miser pour vous payer le voyage tant rêvé aux îles de Trinidad & Tobago? Vos fins de mois sont difficiles? Vous avez prêté 200 euros à un cher ami et depuis il ne se rappelle plus de votre prénom? Vous avez finalement décidé de créer votre site Internet de vente de jouets pour adultes mais vous croulez sous les factures? Gérer son budget per-sonnel ou celui de sa petite entreprise peut s’avérer compliqué et ennuyant, heureuse-ment le Web 2.0 est là pour nous aider. Pas besoin d’y passer des

heures, une petite de-mi-heure par semaine et on ne pense plus à son budget le reste du temps. Pour ses fi-nances personnelles les services 100% gratuits comme walletproof.com et budgetsketch.com vous permettent de suivre vos dépenses et rentrées d’argent facilement. Les deux sont en anglais mais le site moneytrackin.com est entièrement en français et propose aussi une section ré-servée aux entreprises et aux entrepreneurs. Pour ces dernières le Web regorge de sites pour la facturation facile et la gestion des

comptes, il suffit de taper monae.fr, iscriba.com ou curdbee.com et on peut alors se faci-liter la vie sans crouler sous la paperasse.Enfin, pour gérer les dépenses en commun, comme les cadeaux collectifs, il y a les sites comme common-box.net ou paypal-paypettes.com qui simplifient la collecte d’argent . Plus besoin d’aller réclamer la somme qui vous est due et de se retrouver le jour J avec une carte de vœux signée par cin-quante amis pour qui vous avez gentiment «avancé» la part. //

OOKMARKS

Gérer son argenten ligneB

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z génération

« Il paraît que dans la rue, des gens chantent et remuent au rythme d’une musique qu’eux seuls

entendent. Ils porteraient sur la tête un casque miniaturisé, et à la ceinture, un lecteur de cassettes

que l’on appelle ‘walkman’ ».« Je suis allé au centre commercial, et la porte vitrée

s’est ouverte toute seule devant moi ! Je n’ai même pas eu à y toucher ! »

« Eh bien moi, j’ai dans mon domicile un répondeur télépho-nique, qui enregistre les messages des gens qui m’appellent… »

Texte: Benjamin Ledran. Illustrations: Chong Chen.

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h ! qu’il était facile de s’extasier devant les avan-cées technologiques dans les années 80 ! Qu’elle était touchante, cette génération X, qui attendait, les yeux émerveillés, le futur high-tech et confor-table d’un an 2000 rêvé par la littérature et le ci-néma.Ça, bien sûr, c’était avant que les financiers et les

décideurs ne s’emparent du rêve pour le transformer en parking. Car regardons autour de nous : la seule véritable, ou en tout cas la plus grosse révolution technologique, c’est Internet. Pas de voitures volantes, pas de voyages intersidéraux, pas de télépor-tation. Pas non plus d’extra-terrestres faisant leurs courses au Shopi. Il faut dire qu’il est nettement plus aisé de commander sur Amazon ou sur eBay.

On nous dit de la génération Z qu’elle sera la moins numéri-quement chargée, et pourtant la plus à l’aise dans l’aire du nu-mérique. Qu’elle sera plus éduquée et vivra plus longtemps que n’importe laquelle des générations précédentes. Et qu’elle a au bout de ses doigts l’embryon des ficelles qu’elle tirera demain. Sans avoir inventé ni développé aucun des moyens de communi-cation actuels, elle les maîtrisera et les transformera à sa guise quand viendra l’heure d’exploiter ses années d’observation si-lencieuse.

Doit-on se préparer à la prise de pouvoir des personnes nées trop tard pour avoir été choquées par les événements du 11 sep-tembre 2001 ? Doit-on avoir peur de ce baby-bof pourtant issu de nos entrailles, fait des mêmes chromosomes X et Y, auxquels vient virtuellement s’ajouter le Z ?Si les trentenaires de la génération X peuvent parfois avoir ten-dance à condescendre sur les juniors que l’on nomme Y, notam-ment dans la mesure où ces derniers ont « inventé » le langage SMS – en d’autres termes, ils ont inventé le fait d’être nuls en

dictée - il se pourrait bien que les nouveaux venus nous donnent plutôt envie de lever les yeux vers eux.

Dans l’actualité récente, le lancement du site de Ségolène Royal « désirs d’avenir » a fait couler autant d’encre que de larmes de rire, tellement l’aspect de ce portail de communication était obsolète et grotesque. Un site qui donnait à la politicienne une image hors du temps et des préoccupations concrètes de ses concitoyens bien ancrés, eux, dans l’année 2009. On a pu lire no-tamment que les 41.860 Euros investis dans le développement de ce foutage de gueule site web avaient été jetés par les fenêtres, puisqu’il avait manifestement été fait par un enfant de 12 ans. Grosse erreur de jugement : un enfant de 12 ans maîtrise déjà mieux que ses parents le langage graphique et la logique de l’hy-perlien. Imaginons ce que ça donnera quand cet enfant aura fait une école de communication ou de webdesign.

Quid alors de l’arrivée imminente sur le marché du travail de ces jeunes, qu’il serait prématuré de qualifier de surdoués mais plutôt de privilégiés ?Le web a changé la manière dont nous percevons le commerce, l’actualité, la recherche d’emploi, notre vision même du monde, devenu si accessible, à tel point qu’on parle de village mondial. Il fut un temps, qu’évidemment les moins de vingt ans ne peu-vent pas connaître, où il fallait des jours, voire des semaines de

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recherches pour confirmer une impression, vérifier où l’on avait entendu parler de telle personne ou retrouver la trace d’une pho-tographie. Quand une information douteuse parvenait jusqu’à nous, on allumait la radio et l’on attendait patiemment un flash info qui viendrait corroborer la chose. On appelait des amis pour nous faire aider dans nos recherches, on consultait des livres (oui des livres) dans l’espoir de retrouver cette phrase qui avait si bien sonné à nos oreilles, jadis.

À présent que tout est instantané, il devient nettement plus difficile de faire avaler n’importe quoi à ceux qui disposent d’un accès à Internet. Un mensonge, ne serait-ce qu’un canular, se doit à présent d’être soutenu par de nombreux organes crédibles s’il veut commencer à se répandre. A tel point que même l’info officielle en devient douteuse : combien de sites fleurissent sur la toile, qui proposent des alternatives à ce qu’on appelle les thèses officielles ? Cette multiplication de sources développe l’esprit critique et apprend au lecteur à penser par lui-même, ce qui est relativement inédit dans l’histoire de l’humanité. Mais attention aux excès : à trop consulter de sources douteuses, on peut finir rapidement par soutenir mordicus que Kennedy s’est suicidé, qu’Elvis vit en Floride et que Marc Lévy a du talent.Cela pour dire que la génération Z sera sans doute moins facile à berner, et que les recruteurs aux jolies promesses feraient bien de s’y préparer.

Or ces derniers ne sont pas en reste. L’explosion des réseaux sociaux ces dernières années offre une mine de renseignements, non seulement à la NSA et aux RG, mais également aux em-ployeurs potentiels. Car une fois de plus, Warhol avait raison : si sa fameuse citation (pour mémoire: « dans le futur, tout le monde aura son quart d’heure de célébrité ») a servi à illustrer bon nombre de débordements récents, tels les produits de la télé-réalité, elle a enfin trouvé sa démonstration définitive sur you-tube, facebook et twitter. Les blogs qui propulsaient au rang de petite vedette un auteur unique sont en perte de vitesse, car les lecteurs qui commentaient les articles ont fini par se dire qu’eux aussi avaient la légitimité d’exposer leur vie et leurs doutes au grand jour. Et c’est là tout le génie de ces réseaux : il n’y a plus de hiérarchie, tout le monde est mis au même niveau, sans signes distinctifs, jusque dans la mise en page de ses données person-nelles. Tout le monde est célèbre, tout le monde peut partager sa vidéo maison, son coup de cœur, son coup de gueule, sur un ton

éditorial ou ironique, fédérateur ou agaçant, consensuel ou dic-tateur. Et, pourtant, l’utilisateur non vigilant peut malgré lui en dévoiler infiniment plus que nécessaire sur sa vie amoureuse (et provoquer l’ire de sa régulière, ignorante des conquêtes répétées de son mari), ses déplacements (et attirer les cambrioleurs wi-red), ses beuveries (et repousser un recruteur qui jusque-là était charmé par une candidature propre et efficace). L’actualité a même montré que facebook pouvait mener au meurtre, quand en septembre dernier, en Grande-Bretagne, un mari jaloux n’a pas supporté que sa femme change son statut pour celui de « céliba-taire » et s’est mis à jouer du couteau.

Avec plus de trois cents millions d’utilisateurs inscrits sur fa-cebook, on peut se demander pourquoi ces réseaux sociaux sont aussi populaires. Peut-être simplement parce qu’ils ont été pen-sés par leurs premiers utilisateurs. L’époque est révolue où le consommateur benêt attendait qu’on lui propose des produits pour soudain les trouver indispensables et se jeter dessus. C’est à présent lui qui conçoit ce qu’il a envie de consommer. Face-book a été créé en 2004 par l’étudiant Mark Zuckerberg, 20 ans à l’époque, un jeune homme pile à cheval entre les générations Y et Z, soit la cible idéale de son produit. De même que Twitter, MySpace, YouTube, ces plateformes se caractérisent notamment par leur accès totalement gratuit, héritage d’une jeunesse qui préfère télécharger sa musique et ses films plutôt que d’acheter des CD et des DVD. Il est manifeste que ces jeunes n’auront pas à s’adapter au marché du travail, mais que c’est bien les actuels décideurs de ce même marché qui vont devoir sérieusement re-mettre en cause leurs certitudes sous peine de terminer leurs jours dorés dans un musée.

Gageons alors qu’à l’heure où Auschwitz a ouvert sa page d’ac-tualité Facebook, le réseau de communication bon enfant soit en train de tendre vers plus de sérieux, quitte à taquiner le point Godwin, afin de peut-être ratisser plus large et s’acheter une cré-dibilité de masse pour devenir la norme planétaire. Et puisqu’on en vient à Godwin, qui annonce généralement la li-mite du débat et la fin de la conversation, interrogeons-nous en conclusion sur la terminologie employée pour désigner toutes les tranches d’âge ci-dessus évoquées : les enfants qui naissent à l’heure actuelle seront les derniers représentants de la généra-tion Z. Gâtons-les, choyons-les, aimons-les. Parce que dans l’al-phabet romain, qu’est-ce qui vient après le z ? //

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jérômebloch.A une époque où l’image est omniprésente, la priorité pour toute entreprise ou individu est de pouvoir contrôler la leur. Le mythe des « re-putation defenders », entreprises s’occupant de chasser toute information néfaste à propos de vous et de votre entreprise, est désormais révolu. Car Internet est coriace, plus tu chasses l’info plus elle revient au galop. C’est en par-tant de ce constat que Jérôme Bloch a eu l’idée de créer un site Internet mi-banque d’images mi-outil de contrôle d’image. Interview : Francesca Gilibert. Illustration: Chong Chen.

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’idée est simple. Agir activement en occupant le ter-rain avant les autres. «Au lieu de chasser l’informa-tion dévalorisante, on en crée une positive et on fait en sorte qu’elle soit référencée en premier. Ce n’est plus ce que disent les autres de nous qui apparaitra en premier dans les moteurs de recherche mais ce

que nous voulons dire de nous». Mais comment marche vraiment cette machine baptisée MyOfficialStory? Et qui se trouve derrière ce projet qui risque de faire parler de lui dans les années à venir? Le rendez-vous est pris, un jeudi matin, pour discuter avec ce jeune chef d’entreprise qui ne manque pas d’idées.

3ième finaliste au concours du CYEL (Creative Young Entre-preneur Luxembourg) et à l’affiche de tous les quotidiens du Luxembourg après le lancement d’une mongolfière « MyOf-ficialStory » au mois de Septembre, pouvez-vous nous dire qui est Jérôme Bloch et quel est son projet ?

À la base, je suis professeur de golf et j’ai lancé ma société d’événementiel, BGS crossmédia en 2000. J’ai ensuite commencé à monter un magazine, ANDY à Paris, en 2006. Un vrai parcours du combattant dans une ville, qui à l’époque, comptait plus de 3000 titres. ANDY se basait sur un modèle économique différent des autres magazines, car il comptait peu sur la publicité et se positionnait plus comme magazine de réseau et de communi-cation. Dès le début, je me suis rendu compte du problème de contrôle et de valorisation d’image que rencontrent de nom-breuses entreprises. En effet, peu d’entre elles ont à leur dispo-sition des images exploitables et surtout de bonne qualité. J’ai alors commencé à réfléchir à une solution qui puisse permettre aux entreprises de posséder des textes et des images de qualité et libres de droits. Le concept a connu un franc succès mais le mode de livraison des images et des textes était souvent compli-qué et lent. C’est pendant un voyage d’affaires à San Francisco que j’ai eu l’idée de créer un outil Internet original qui puisse permettre aux entreprises et aux particuliers de stocker, gérer et imprimer une large série de produits dérivés d’image et de textes libre de droits.

“Pour moi le Luxembourgest un peu comme un laboratoire d’idées. si ça marche ici ça va marcher ailleurs.”

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Qu’entendez-vous par « produits dérivés » ?À la base, MyOfficialSTory est une banque d’images sécurisée

qui permet de stocker des images et textes libres de droits avec la certitude que ceux-ci ne circuleront pas librement sur la toile. Ensuite, la partie brevetée est une technologie qui permet d’im-primer le contenu désiré sous toute forme de médias (magazine, livre, site Internet) à partir de modèles préfabriqués et cela sans la connaissance nécessaire de logiciels de la part de l’utilisa-teur. Celui-ci peut en effet éditer un article de magazine ou un publi-reportage d’un simple clic à partir de son espace person-nel contenant sa sélection d’images et de textes libres de droits. C’était lors d’une réunion à Londres, qui était bien trop réussie à mon goût, que j’ai compris qu’il fallait breveter ce système. Cette réunion avait débuté en tête à tête et s’était terminée avec sept interlocuteurs fascinés par l’idée. J’ai alors compris que l’idée était simple à mettre en place et que si je ne me protégeais pas rapidement, j’allais vite me faire dépasser.

Vous proposez aussi une certaine expertise en ce qui concerne le contrôle d’image. Pouvez-vous m’en dire plus?

En effet, dans notre offre, nous proposons aux clients une séance avec un photographe et un journaliste professionnels. Cela permet aux intéressés d’avoir un texte et une photo conformes à leurs attentes et fidèles à leur image. On est un peu comme des match maker entre des professionnels de l’image (photographes, journalistes et conseillers) et ceux qui ont besoin de la contrôler de façon active.

Pourquoi avoir lancé MyOfficialStory au Luxembourg ?Pour moi le Luxembourg est un peu comme un laboratoire

d’idées. Si ça marche ici ça va marcher ailleurs. En plus, ici je me sens plus tranquille. Quand à Paris je faisais au maximum trois rendez-vous par jour ici, si je m’organise bien, je peux en faire six. C’est beaucoup plus facile de se déplacer et de rencontrer les gens qui nous importent, résultat, les affaires avancent plus vite. J’ai d’ailleurs lancé le projet « Luxembourg mon amour » qui a comme objectif de donner une meilleure image à ce pays souvent sous-estimé à tort. À travers un concours d’articles sur les « pourquoi aime-t-on le Luxembourg ?», j’espère donner à ce

pays l’image positive qu’il mérite. Car pour le moment, il est le pays sur lequel on communique le moins au monde. Il est né-cessaire que cela change, et c’est un français qui le dit !

Vous avez créé votre entreprise très jeune, quel serait le conseil que vous donneriez à un jeune entrepreneur ?

J’ai une petite anecdote qui pourrait répondre à cette ques-tion mieux que tout autre phrase. Lorsque j’étais encore pro-fesseur de golf je connaissais un golfeur célèbre qui recevait de nombreux jeunes en quête de conseils afin de réussir dans ce sport. La première chose qu’il leur demandait était de lui mon-trer leurs mains. S’il ne voyait pas les signes du travail sur leurs paumes il ne voulait même pas leur parler. Il n’y a pas de secret, le travail est la chose la plus importante, plus on s’investit plus cela porte ses fruits.

Ma montre affiche 9h pile, il est l’heure pour Jérôme de com-mencer une longue journée de travail au Luxembourg, le pays qui l’a adopté et dont il compte bien redorer le blason. //

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Avec plus de 30 millions d’habitants, Tokyo est l’une des plus grandes métropoles du monde. Pourtant accablés par des horaires oppressants et des trajets de plus en plus longs entre leur travail et leur domicile, de nombreux Tokyoïte sont confrontés à la solitude. Une réalité qui à donné nombreuses idées aux entrepreneurs du pays qui n’ont pas attendu pour créer une in-dustrie florissante et lucrative: plongeon dans le business de la solitude au Japon. Texte et Photos: Francesca Gilibert.

Amour

SolitudeBusiness

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Chien et Neko Café Jamais un chat ou un chien ne vous demanderont où vous étiez

ces dernières heures et les chaussettes qui traînent sous le lit ne seront pas une raison de dispute mais d’une bonne partie de foot. Les animaux de compagnie offrent une excellente alternative à la solitude des célibataires et les Japonais l’ont bien compris. Afin de contenter des tokyoïtes en mal d’affection, des boutiques de location de chien se développent comme des champignons dans toute la ville. Si en Europe on loue un DVD pour la soirée, certains tokyoïtes louent des chiens pour la modique somme de 10 euros l’heure ou 100 euros la nuit. La location de chiens répond à une impossibilité pour beaucoup d’habitants de posséder des ani-maux au sein de leurs appartements souvent trop étroits pour une cohabitation canine. Pour les amateurs de chats, en attendant la location de félins, il existent les « Neko café », ou café des chats. Ces bars aux airs de garderie, décorés par un designer d’Ikea sous tranquillisants, accueillent une dizaine de chats dont la princi-

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pale activité consiste à dormir ou à jouer tranquillement sous les pieds de jeunes femmes en extase devant ses petites bestioles.

Le portefeuille souffre d’une perte de 8 euros pour une heure de bonheur dans le paradis des chats. Pour les plus fortunés, pou-vant accueillir un animal de compagnie au quotidien, il existe des magasins dédiés uniquement à leurs compagnons de vie. On peut y trouver tout ce qu’on n’oserait pas imaginer, comme des pâtes spéciales pour chiens, des pyjamas et colliers en or pour chats ou même des pantoufles pour toutou. Le Japon est devenu le pays où l’on dépense le plus d’argent pour les animaux de compagnie. Depuis 2000, ce marché japonais a connu une croissance annuelle de 5% et pèse désormais plusieurs milliards d’euros.

Husband Hunting : la chasse au mariMalgré leur tendresse et leur fourrure soyeuse, les animaux de

compagnie ne suffisent pas à tout le monde. Face à la difficulté de rencontrer des hommes, de plus en plus de femmes céliba-

taires dans la trentaine pratiquent de nos jours ce que l’on nomme le « Husband Hunting ». Cette activité consiste à utiliser tous les moyens possibles pour trouver le mari idéal et se marier le plus vite possible. Crise économique oblige, beaucoup de femmes se tournent vers cette solution pour assurer leurs arrières, tandis que d’autres sont simplement fatiguées d’être seules et ne veulent plus faire confiance uniquement au bon sort. La pression sociale et culturelle que la société inflige aux célibataires de plus de 33 ans n’arrange pas la donne.

Dès lors, les méthodes pour chercher un mari ne cessent de se réinventer. Des entrepreneurs de chaque coin du pays activent leurs cellules grises à la recherche de solutions pour faire se ren-contrer ces âmes esseulées ne regardant pas à la dépense. De nos jours, le choix des activités et des services pour lutter contre « le fléau » du célibat est vaste et ces jeunes Tokyoïtes n’hésitent pas à les essayer. D’ailleurs, la chasse aux maris est devenue leur activité principale, juste après le travail. Des cours de cuisines réservés aux célibataires (environs 35 euros l’heure) aux agences matrimoniales spécialisées (entre 2000 et 3000 euros les frais an-nuels d’inscription) en passant par les speed dating et les bars de célibataires fleurissent un peu partout. L’industrie du Husband Hunting ne cesse de faire des entrepreneurs heureux. Aki, une jeune femme de trente-deux ans, a pratiqué assidûment l’Hus-band Hunting pendant un an. Elle a commencé par contacter tout son entourage proche et lointain ainsi que ses vieux copains de classe pour les mettre au courant de sa recherche de mari. Cer-tains d’entre eux lui ont présenté des hommes mais ces rencontres n’ont pas été concluantes.

La deuxième étape à été d’arpenter les bars de célibataires pendant quelques mois, comme le très en vogue « Green Bar » mais ses recherches sont restées infructueuses. Elle a finalement décidé de s’inscrire, il y a six mois, dans une agence de mariage, s’acquittant de frais d’inscription de 2000 euros. Après avoir ren-contré trois hommes proposés par l’agence, son choix s’est posé sur Jo. Trois mois après leur rencontre, Jo l’a demandée en mariage et aujourd’hui Aki est en plein préparatifs. Elle a quitté son emploi et espère avoir un enfant au plus vite. A 2000 euros de frais de l’agence, l’Husband Hunting de Aki a porté ses fruits.

Host ClubsPour les femmes fortunées et pas spécialement intéressées par

le mariage, l’idée est de passer leur soirée dans des hosts clubs. Manager de grandes entreprises ou chefs de PME ces femmes car-riéristes n’ont pas souvent le temps de rencontrer des hommes en dehors de leur travail. Ces bars, dont l’entrée peut coûter vingt euros, offrent à ces femmes d’affaires la compagnie de jeunes hommes dont le rôle est de les chouchouter en leur faisant oublier leur solitude et par la même occasion leur portefeuille.

En effet, le prix des boissons dépasse tout entendement et beaucoup de femmes partent de ces clubs avec une facture de

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plusieurs milliers de yens. Elles sont bien sûr réalistes sur la na-ture de la relation qu’elles entretiennent avec ces jeunes hommes mais trouvent dans ces soirées une épaule sur laquelle se reposer et de l’affection. « Ça ne m’intéresse pas qu’il dise la même chose à la cliente suivante, j’aime passer du temps avec lui et si cela doit me coûter quelques yens, je le fais avec plaisir. Il est diffi-cile de nos jours de trouver des hommes qui passent autant de temps avec vous. Ici on ne vous traite pas simplement comme une éventuelle future mère au foyer » dit Nori, rencontrée dans un host club de Kabukicho. Si les hosts café sont nés il y a plusieurs années d’un phénomène de mode, ils s’inspirent d’une pratique répandue à l’époque d’Edo où de riches femmes arrangeaient des rencontres avec de beaux jeunes hommes contre une rémunéra-tion conséquente. De nos jours, les hosts cafés sont entrés dans les mœurs et font partie d’une industrie qui rapporte plus de 300 millions d’euros par an à Tokyo seulement.

Les Maid CaféLes femmes ne sont pas les seules à faire face à la solitude,

la version masculine de ces bars à hôtes s’appellent Maid Café et deviennent de plus en plus populaires dans les rues de Tokyo. La plupart se trouvent dans le quartier de Akihabara, district des magasins d’électronique et de mangas. Ces bars/restaurants emploient des jeunes filles au look manga. Elles servent de nom-breux hommes, venus pour la plupart seuls, en s’agenouillant à leur table. Les clients ne peuvent consommer qu’après avoir chanté une ritournelle enfantine et avoir dessinée sur la viande un petit animal en ketchup. L’ambiance est assez oppressante dans cet univers d’hommes seuls à la recherche d’une compagnie féminine mélange entre héroïne manga et figure maternelle.

Certes les Maid Café sont une solution extrême et nombreux hommes préfèrent les classiques speed dating ou agences ma-trimoniales, mais le business des Maid Café comme celui des Host Café reste florissant. Business de la solitude, de l’amour ou du sexe, la recherche d’une compagnie semble, en tout cas, faire des entrepreneurs japonais heureux. //

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l’Europe, nouvel eldorado de la finance islamique.Alors que le monde de la finance connaît sa plus grande crise de l’histoire, on assiste à l’avancée discrète mais rapide de la finance islamique. Elle repose sur un ensemble d’opé-rations respectant les règles de l’éthique mu-sulmane, la Charia. Le principe numéro un de la finance islamique, dont la plupart des autres découlent, est que le prêt à intérêt (le «riba» en langue arabe) est interdit. Les relations commerciales, qui se développent dans toute société, doivent se faire sur la base d’un par-tage équitable des risques et des profits entre les parties prenantes, plutôt que d’un finan-cement avec rémunération fixe. En langage moderne, le financement de l’économie doit se faire sous forme de fonds propres, d’«équité» dit significativement la langue anglaise, et non sous la forme de dette. Texte: Karamo Danfa. Illustration: Chong Chen.

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e marché, jusqu’ici très peu représenté en France, connaît une forte croissance sur le plan mondial et représente une source de financement importante. Afin d’encourager son développement en France, le cadre juridique et fiscal de deux types d’opéra-tions spécifiques a fait son entrée dans la doctrine administrative : la Murabaha et les Sukuk. Quels en

sont les principes?La Murabaha est un contrat de vente aux termes duquel un

vendeur vend un actif à un financier islamique qui le revend à un investisseur moyennant un prix payable à terme (vente à tem-pérament). C’est un schéma de financement visant à respecter l’interdiction du prêt à intérêt. Pour ce faire, la banque crée en général une structure ad hoc qui emprunte pour acheter un actif qu’elle revend à son client. Les Sukuk sont des obligations islamiques. Elles représentent, pour leur titulaire, un titre de créance ou un titre participatif dont la rémunération et le capital sont indexés sur la performance d’un ou plusieurs actifs détenus par l’émetteur, affectées ensuite au paiement de la rémuné-ration et au remboursement des Sukuk. Leur porteur bé-néficie d’un droit de copro-priété indirect sur ce ou ces actifs qu’il peut exercer en cas de défaillance de l’émet-teur. Le prix payé par le client est composé du prix d’achat, de la rémunération de l’intermédiaire et du coût du financement du dif-féré de paiement. Cette dernière com-posante constitue la marge du financier, payée par le client au fur à mesure des échéances de paiement du prix d’achat du bien.

Actuellement la finance islamique gagne de plus en plus les institutions bancaires européennes. Le Luxembourg s’est depuis longtemps placé comme carrefour incontournable pour le déve-loppement de la finance islamique en Europe. Le reste de l’Europe a suivi ensuite par des avancées discrètes et quelque peu tech-niques. En 1983, la première compagnie d’assurance conforme à la charia en Europe a choisi de s’établir au Luxembourg. De plus la Bourse de Luxembourg a été, d’après le site LuxembourgforFi-nance, la première bourse de l’Union européenne présente sur le marché des Sukuk en cotant des obligations islamiques dès 2002.À la fin septembre 2008, il y avait 14 Sukuk qui étaient cotés et échangés à la Bourse de Luxembourg pour une valeur totale de 5,5

milliards de dollars. En septembre 2008, 31 fonds et sous fonds d’investissement conformes à la charia étaient établis à Luxem-bourg, remportant au passage la médaille d’or de la finance «Ha-lal ». En France, c’est depuis le 25 février que la finance islamique a la voie libre. L’hexagone a pourtant été méfiant en matière d’ingérence religieuse. La vente de produits financiers « charia compatibles » est désormais possible en France grâce à une mo-dification substantielle du droit fiscal, publiée au Bulletin officiel (BO 4 FE/09 du 25 février 2009).

Cet enthousiasme a pourtant été terni par la récente affaire Nakheel. En effet, la place financière dubaïote connaît actuel-lement la plus grande crise de son histoire. Suite à l’émission de Sukuk provenant du promoteur immobilier Nakheel, l’émirat a annoncé vouloir différer le remboursement, entraînant la crainte

d’un défaut de paiement. Car, il faut savoir que la spécu-lation immobilière et la baisse de 50% de la valeur

de l’immobilier dans l’émirat fait que toute finance liée à ce secteur a un problème,

qu’il soit soumis aux règles occi-dentales ou islamiques. La place

financière dubaïote a beau vouloir rassurer, la commu-

nauté internationale reste perplexe. L’opacité et l’im-maturité des marchés de l’émirat en sont très cer-tainement les causes prin-cipales. Enfin, l’inexistence

de précédent en la matière ne fait que renforcer le senti-

ment d’incertitude. La loi co-ranique prohibant le versement

d’intérêts, les Sukuk ne servent uniquement, dans ce cas de figure,

à générer des revenus par un ensemble d’actifs physiques sous-jacents (immobi-

lier, pétrole..). En d’autres termes, le risque que les investisseurs Sukuk saisissent leurs actifs est plus éle-

vé, puisqu’ils craignent un défaut de paiement desdits revenus. La vraie complexité réside donc sur la qualité des porteurs de ces Sukuk : ont-ils un droit de propriété sur les actifs sous-jacents ou ont-ils seulement le droit de percevoir les produits de ces actifs ?Même si le système judiciaire dubaïote n’est pas encore opéra-tionnel en la matière, tout porte à croire que les investisseurs de Sukuk ne laisseront pas indéfiniment leurs actifs dans un tel contexte. Cette crise sera un tournant majeur pour les droits des investisseurs. Il en va de la crédibilité du marché des Sukuk dans le reste du monde, plus particulièrement sur les places finan-cières européennes. //

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q&a : jean-claude bintz.Homme d’affaires de renom, Jean-Claude Bintz ne cesse de surprendre par son génie en-trepreneurial et son parcours jollonné de succès. Après l’aventure de Tango et Vox devenu Orange, Jean-Claude Bintz se lance dans une nouvelle aventure avec Lakehouse, société de conseil aux entreprises. On aura tout lu sur ses exploits et sa vie professionnelle mais chez WANE nous avons tenté de découvrir l’homme derrière l’entrepreneur collectionnant les succès.Interview et photo: Francesca Gilibert.

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Premier ou dernier de la classe ? Dernier pour commencer et premier pour finir.

Premier emploi ? Dans une Fiduciaire (après avoir travaillé quelques mois comme comptable dans un ga-rage…mais c’était parce que je connaissais la secrétaire)

Première réussite ? 1977, ma fille.

Premier échec ? 1982, mon fils…non c’est une blague ! :) je l’adore. Honnêtement, je n’ai pas encore eu un échec qui vaille la peine d’être mentionné.

Votre plus grande peur ? Tomber dans une mer pleine de requins.

Quand et où étiez-vous le plus heureux ? Un 26 juin à Esch (côté sentimental) et en octobre 1997 à Bertrange quand nous avons eu la licence pour Tango (côté professionnel). Sans oublier la naissance de mes enfants.

Que considérez-vous votre plus grande réussite ? Ma vie.

Pour quelle faute avez-vous le plus d’indulgence ? La timidité.

Quel don de la nature voudriez-vous avoir ? Savoir dessiner VRAIMENT.

Quelle qualité aimez vous le plus chez un homme et chez une femme? La sincérité pour l’homme et pour la femme et surtout pour les relations entre eux.

Quel est votre plus grand regret ?D’avoir vendu ma Ford Capri trop vite. (il y en a un autre que seul mes proches connais-sent).

Quel trait de caractère déplorez vous le plus chez les autres ?L’hypocrisie.

Quel est votre héros de fiction préféré ?James Bond (mais pas Daniel Craig !)

Qu’aimez vous le plus du Luxembourg ?Ses chemins courts (pour les relations et distances en km).

Votre devise ?« It’s all about people »

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TheaTer FederaTioun / B.P. 2683 / L-1026 LuxemBourg

Boîte Postale 2683 l-1026 luxemBourg

Bureaux: 62, rue de Bonnevoie

(rotondes)t (+352) 2648 0946 F (+352) 2487 3704 [email protected] www.theater.lu CCP: iBan lu04 1111 1322 4635 0000 / Bgl: iBan lu36 0030 7602 8937 0000

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Serge tonnarprésident

Boîte postale 2683 l-1026 luxemBourg

Bureaux: 62, rue de Bonnevoie

(rotondes) luxemBourg

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[email protected] www.theater.lu

nathalie ronvaux secrétaire

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(rotondes) luxemBourg

t(+352) 2648 0946

m (+352) 691 837 395 F (+352) 2487 3704

[email protected] www.theater.lu

THE

ATE

RK

AA

RT

THEATERFEDERATIOUN

Carte professionnelle des métiers du théâtre, émise par la fédération luxembourgeoise des théâtres professionnels. le titulaire de Cette Carte bénéfiCie du tarif réduit. Cette Carte est striCtement personnelle. www.THEATER.lU

Prénom NomThéâtre ou institution,Position

2009-2011

Identité visuelle pour la ‘Theater Fedeatioun’.

vidale & gloesenerIls se sont rencontrés au lycée des Arts et Mé-tiers au Luxembourg et c’est après des études supérieures à la Norwich School of Art and Design qu’ils ont décidé de créer leur agence de design dans leur pays. Silvano Vidale et Tom Gloesener n’ont plus besoin d’être présentés après les nombreux prix locaux et internationaux qu’ils ont remporté. Malgré son tout jeune âge (seulement 10 ans) leur agence reste la première de son genre au Luxembourg. Rencontre avec deux jeunes en-trepreneurs et créatifs de talent.Interview et photo: Francesca Gilibert.

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omment décririez-vous l’agence Vidale & Gloe-sener en quelques mots ?Silvano: Petite mais efficace. Tom: On n’offre pas du full service comme la plu-part des grandes agences du pays. On se consacre exclusivement au design, à la conception d’une

identité visuelle des entreprises.

Vous avez lancé votre agence il y a 10 ans, quelles ont été les difficultés du début ? Silvano: Heuresement pour nous il n’y en a pas vraiment eu. On a eu de la chance de nous lancer au bon moment. A cette période l’économie Luxembourgeoise se portait très bien et surtout il n’y avait pas vraiment de concurrence, aucune agence n’avait le même style que nous. On a su profiter de la bonne conjoncture économique et on a répondu à un besoin réel du pays au niveau du design.

A quoi reconnaît-on un design Vidale & Gloesener ?Silvano: Notre travail est surtout sobre, clean, on est assez adepte du « Less is More ». A travers des images très simples on essaie de faire passer un message, une histoire. Par exemple, pour la brochure des horaires d’hiver de Luxair, on a créé avec des avions une illustration qui rappelle un flocon de neige. Même chose pour la Fédération des théâtres on a représenté, à travers trois spots de lumière, l’image d’une scène illuminée et d’une couronne au même temps. Les clients qui viennent chez nous ai-ment ce style sobre, mais qui va droit au but. Tom: Plus qu’autre chose, c’est notre mode de travailler, qui est important. Pour nous chaque client est unique et chaque projet demande une nouvelle approche. Le processus de création com-mence bien avant la création du design lui même. On commence toujours par faire une recherche poussée sur notre client et sur-tout on se pose les bonnes questions. C’est grâce à ce travail au préalable que l’on peut arriver à obtenir la bonne identité visuelle pour notre client.

Quel a été le moment le plus important de votre carrière ?Silvano: Le temps passe si vite mais, même après dix ans, on en est encore au commencement et on essaie toujours de garder notre style et notre devise du début. Il y a toujours des hauts et des bas, comme dans toutes les entreprises mais on reste tou-

jours optimiste et on va de l’avant quoi qu’il se passe. Tom: On est bien sûr fiers de nos récompenses et de la confiance que nous font nos clients, et on espère continuer sur cette route pour encore longtemps.

Qu’est-ce qui influence votre travail ? Tom: Rien de particulier. On trouve notre inspiration dans la culture, la politique, l’économie, la nature, les travaux des autres designers. L’important c’est de garder un esprit ouvert, mais cette maxime vaut pour tout le monde, pas seulement pour les designers. Ce qui nous influence tout de même le plus c’est la problématique que nous amène le client. Notre leitmotiv est de réussir à trouver une solution efficace à un problème spécifique.

Quelle est pour vous la qualité principale d’un bon designer ?Silvano: Sans aucun doute l’exigence qu’il met à accomplir un travail de qualité, un designer ne devrait pas montrer son travail si lui même n’est pas satisfait à 100% de ce qu’il a fait. En tout cas de mon côté je dois être convaincu de mes réalisations avant de le montrer à un client.Tom: Un designer doit avant tout bien comprendre le problème du client pour y répondre convenablement. Il doit être ouvert d’es-prit et flexible mais surtout il doit savoir se mettre dans la peau de ce dernier.Silvano: Chaque projet doit être fait sur mesure pour répondre aux attentes spécifiques de chaque client.

Quel regard portez- vous sur le milieu du design au Luxem-bourg ?Silvano: Le milieu du design a bien évolué depuis dix ans. De nos jours, il y a de plus en plus d’agences à taille humaine. C’est assez étonnant de voir une telle concentration d’agences dans une sur-face aussi petite que le Luxembourg. Tom: C’est vrai il y a eu une vrai évolution, lente mais positive. Par exemple, l’association dont on fait partie, « Design Luxem-bourg » comptait 25 membres en 2001 et en compte actuelle-ment 45. Même chose pour sa petite sœur, l’association « Design Friends », qui a été créer en Avril 2009 et qui compte actuellement plus de 200 membres. Ces deux associations ont comme vocation de promouvoir le design au Luxembourg. On découvre d’ailleurs l’intérêt grandissant que porte le monde professionnel mais aussi le grand public au Design.

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Brochure pour la Luxair ‘Horaire d’hiver’.

(de g. à d.) logotypes pour: Enovos, Mike Koedinger Edi-tions, Theater Federatioun, M11, Rockhal, coiffeur Urban Chic, sources Rosport 50 ans

Des nouveaux projets pour le futur ?Silvano: Le futur est incertain, car on doit faire face, comme tout le reste du pays, à une conjoncture économique assez difficile. Mais c’est dans les moments de crise qu’on voit qui tient la route ou pas.Tom: Mais on reste toujours optimiste. Les moments de crise sont surtout des moments de défis. //

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umit benan.WANE ne pouvait pas passer à côté de Umit Benan, gagnant du « Who is Next », concours de jeunes stylistes de mode masculine mis en place par la fashion week de Rome et le Vogue Italia. Son style inspiré de Cuba a fasciné la planète mode et la rédaction de WANE, entretien :Interview: Sandra Zivkovic. Photos: Johannes Mueller.

Comment as-tu fait pour transformer ta passion et ton talent en une carrière réussie ?A l’heure actuelle, mon entreprise est en-core toute petite, mais les choses vont pour le mieux et avancent très vite. Mais je ne vais pas te cacher que ça a été très dur et ça l’est toujours. Tu dois travailler très dur et consacrer tout ton temps, ton énergie et ta vie à ton travail car en réa-lité rien ne se construit en une nuit.

Quel a été le moment le plus important de ta carrière ?Il n’y a pas un événement particulière-ment marquant dans ma vie ou ma car-rière. J’aime chaque jour passé dans cette industrie et travaille très dur pour réussir. Pour moi chaque jour est important.

Qu’est-ce qui influence ton travail ?Les sans-abri.

Quelle personne t’inspire le plus dans ta carrière ?Mon père, Pablo James Kidd et Diego Ca-meroon Caan.

Quel conseil donnerais-tu à un jeune styliste ?Soit très fort mentalement ! Ne garde que de l’énergie positive et entoure toi des gens qui t’aiment pour te donner la force de continuer ! Fais de ton mieux et le reste dépend de Dieu.

Si tu pouvais faire un autre métier que ferais-tu et pourquoi ?J’aurais aimé être un musicien talentueux et célèbre et avoir le pouvoir de contrôler des milliers de personnes juste avec ma musique.

A part ton talent quelle caractéristique a été essentielle dans ton succès ?Ma confiance en moi et le fait que je le fais pour moi même et non pour impressionner les gens. Mon travail est très personnel, chaque collection est une partie de ma vie. Les gens voient que je fais ça avec passion et c’est aussi pour cela qu’ils ai-ment mon travail. Ce travail est toute ma vie ! //

www.umitbenan.com

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Comment as-tu commencé la photo-graphie ? J’étais, pendant un an, au San Francisco Art Institute et j’ai ensuite commencé à travailler en tant que photographe indépendant pour un magazine de San Diego. J’y suis resté trois ans puis j’ai bougé à L.A. pour travailler en tant qu’assistant photographe lorsque le magazine a arrêté d’être publié. C’est après deux ans en tant qu’assistant que j’ai finalement recommencé à travailler en tant qu’indépendant à plein temps.

Comment choisis-tu les sujets que tu photographies ? Je préfère travailler avec des jeunes ou des anciens, ils offrent moins d’importance à leur aspect physique et offrent des expressions bien plus intéressantes que les gens de mon âge. Pour ce qui est du thème de la photo, mon travail est assez ambigu afin de laisser la possibilité au spectateur d’imaginer différents scénarios.

Combien de temps dure une séance photo comme celle de « DINER » ? Diriger ce type de photos est un énorme

travail. La préparation peut prendre plusieurs semaines, la prise de vue une journée entière et la post-production dure en moyenne une semaine. La photo «DINER» a été réalisée à l’aide de huit autres personnes, mes colocataires et amis viennent souvent m’aider car je fais tout avec mon propre argent et je ne peux pas me permettre de payer une équipe entière.

D’où viens ton inspiration ?L’inspiration vient de partout. Elle me vient en marchant, en passant dans des endroits marrants, en regardant des films, en lisant, en écoutant du bon son et en regardant le travail d’autres photographes.

Qu’aimes-tu voir dans le travail d’autres photographes ?Consistance dans le style.

Quel conseil donnerais-tu à un jeune photographe ? D’oser et surtout de ne pas penser que tout vous est servi sur un plateau.

www.ryanschude.com

ryan schude.

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pages précédentes: «Diner», ci-dessus: «Orange»

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«Jaguar»

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«Tree»

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«Master»

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«Limbo»

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«Saturn»

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«Shelby»

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LUXINGPORTRAIT

deborahcauston.Après quelques échanges virtuels via Facebook et par email, j’ai enfin rencontré Deborah lors d’un après-midi glacial, où nous avons fait connaissance autour d’un verre de vin. De nombreux amis m’avaient déjà parlé d’elle et bien sûr j’avais vu le magazine UPFRONT dans les différents bars du pays. J’étais intriguée par cette jeune femme pleine de créativité et d’aplomb. Entretien. Interview et photo: Francesca Gilibert.

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LUXINGPORTRAIT

eux-tu te présenter en quelques mots ?Myope, des deux yeux! 1m80, fausse blonde suivant un régime et des exercices de gym stricts. Pourtant toutes mes bonnes résolutions pour une vie saine tombent à l’eau à cause de mon amour pour le ‘vino collapso’ blanc.

Et si tu nous parlais un peu de l’aventure Upfront ? UPFRONT est né après une longue promenade avec un ami. C’est seulement 5 semaines après cette balade que je me suis lancée dans l’aventure UPFRONT et que j’ai publié le premier numéro.

Le magazine Upfront est maintenant en version on-line, est-ce que la version papier a encore une vie devant elle ?UPFRONT on-line est « le lieu de repos final des esprits tordus des collaborateurs d’UPFRONT ». La version papier d’UPFRONT est notre héritage composé de 13 numéros et nous en resterons là. Je ne crois pas qu’il doit y avoir une « résurrection » du for-mat papier. Ceux qui ont collaboré à UPFRONT ont contribué à cet héritage et resteront de fidèles collaborateurs et amis. En fait, UPFRONT, version papier, restera le témoignage de très beaux souvenirs.

Peux-tu nous éclairer sur ton nouveau projet?Mon futur projet majeur est basé sur l’e-commerce. C’est une vieille idée que je revisite et je remets à la page. Je souhaite m’aventurer vers quelque chose de complètement différent de ce que je fais quotidiennement. En réalité je travaille actuelle-ment sur trois projets, tous basés sur le monde digital.

En février 2010 il y aura la cinquième édition des Golden Ducks. De quoi s’agit-il et comment est née cette idée ? The Golden Ducks... hmmm! Lol! Je rigole parce que c’est le projet dont tout le monde me parle. Ce sont des Design & Com-munication awards mais en version alternative organisés que pour le fun. C’est un moyen de s’amuser, le temps d’une soirée, avec l’industrie de la publicité. Cette année ils vont avoir lieu au Luxembourg pour la cinquième année, mais aussi pour la pre-mière fois à Berlin. L’idée est née après une discussion avec mon amie Linda. On n’y a pas longtemps réfléchi, on a juste aimé l’idée et on s’est lancé tête baissée. Ca a pris du temps avant que les gens adhèrent à

notre projet. Au final, ça fait vraiment plaisir de voir l’événement grandir en popularité. Qui sait, peut-être qu’un jour les Golden Ducks seront un événement mondial…

Au niveau créatif et entrepreneurial qu’aimes- tu le plus au Luxembourg ?Entre le Luxembourg et moi c’est plutôt une relation ambivalente d’amour et de haine. Je ne peux pas renier que la plupart de mes meilleurs souvenirs soient au Luxembourg. Ce pays m’a aussi donnée des opportunités que je n’aurais pu avoir ailleurs. Mais en tant que personne créative je dois tout de même admettre que le Luxembourg peut être un environnement assez limité. Ils est encore difficile de trouver des gros budgets pour des projets créatifs.

Qu’est-ce qui selon toi pourrait-être amélioré ? La plus grande amélioration serait d’alléger les démarches pour créer une entreprise ou travailler en tant qu’indépendant. Pour les jeunes entrepreneurs ça peut vraiment être frustrant de de-voir faire face à l’éventualité de se voir refuser un permis de com-merce par manque de diplômes ou toute autre paperasse. C’est assez archaïque. Je n’avais jamais publié de magazine avant UP-FRONT, j’en ai juste eu envie et je l’ai fait.

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Si on te demandait de créer un site Internet afin de repré-senter le Luxembourg à l’international, que mettrais-tu en avant?Le Luxembourg pourrait essayer de valoriser une image plus créa-tive que celle d’un centre financier, ce qui est au final assez ré-ducteur. Une multitude de personnes vivant au Luxembourg font des choses géniales qui mériteraient d’être mises en avant et promues à l’international.

Tu regorges d’idées et d’activités, as-tu d’autres projets en vue pour le futur?J’adore les projets demandant de la créativité. J’ai monté Lime-rickpedia.com pour rigoler après avoir lu le blog du magazine Wi-red. Je travaille aussi avec des amis sur la production de vidéos animées, peut-être le début d’une belle et longue aventure. Il y a aussi la possibilité de créer un nouveau magazine et un projet de sérigraphie, un procédé que j’adore. Si je n’avais qu’un souhait à exaucer ça serait sûrement d’avoir plus de temps pour tous les réaliser, ça, ou la jeunesse éternelle! //

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LUXINGIMAGE

l’image.Bien avant que la capitale ne devienne un centre financier et administratif, des usines de textile s’étaient installées dans le sud du pays. Avant 1842 l’activité industrielle du Luxembourg était principalement axée sur la production du textile, de la brasserie et de la manufacture de tabacs. Aujourd’hui, la nature regagne ses droits.Photo: Francesca Gilibert.

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Les restes d’une ancienne usine dans le sud du Luxembourg.

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LUXINGWISHBOX

wishboxdrink & food.Des idées de magasins, business, bars, spec-tacles, moyens de transports et services qui n’existent pas au Luxembourg? Entrepreneurs en manque d’idées? La Wishbox de WANE est là pour vous.

Dans le prochain numéro la Wishbox se remplit d’idées liées aux divertissements et sorties. Envoyez-nous vos envies à [email protected] , objet: WISHBOX

Ces idées ne vous sont pas nouvelles, elles existent au Luxembourg, mais on les a ratées? Envoyez nous un mail à [email protected]

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Je cherche encore un endroit avec des divans où me poser avec mes amis et boire une grande tasse de chocolat chaud. Ça commence avec ‘Star’ et fini avec ‘bucks’. Nathalie, 23 ans. Il faudrait des petites boutiques d’alimentations géné-rale ouverte 24h/24h pour les creux de minuit. Giorgio, 28 ans. Ouvrez un noodle bar, une bonne soupe avec des noodles à moins de 6 euros. Svp ! Claire, 32 ans. Pourquoi il n’y a pas de KFC au Lux, où est ce que je trouve du poulet frit moi ? Peter, 24 ans. Je ne dirais pas non à un salad-bar. Stéphanie, 22 ans. Je retom-berais bien en enfance dans un magasin 100% de bonbons. Louise, 28 ans. J’étais à New York récemment et ils ont plein de petits restos qui vendent de la nour-riture au poids. C’est une idée que j’ai-merais voir en Europe, pourquoi pas au Luxembourg en avant première? Marco, 29 ans. À quand des distributeurs de pro-duits frais et sains ? Chiara, 33 ans. Des bars avec que des smoothies et pour-quoi pas du Bubble Tea. J’étais en voyage en Australie et je ne pouvais pas m’arrê-ter d’en boire. Ça me manque. Tracy, 34 ans...

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EXPO VAKANZA votre atterrissage au salon Vakanz, votre voyage autour du monde commencera. Laissez-vous guider par une ambiance de fête avec plus de 200 exposants qui vous feront découvrir des destinations de rêve pour vos vacances. Cette manifestation regroupe le plus grand nombre de professionnels du tourisme. Quand : Du 15.01.10 au 17.01.10Où : LuxExpoPlus d’infos : http://www.expovakanz.lu

THE GOLDEN DUCKSLa pire des publicités luxembour-geoises sera récompensée lors de cette soirée 100% décalée. Venez découvrir ce que les agences du pays font de pire. Plus d’infos sur : www.goldenducks.com

Quand : Le 26 Février 2010Où : Exit à 20h30; Entrée Gratuite

luxembourg.

INFOGRAPHYTHMAugust 09 Report of Graphic Design in LuxembourgInfographythm, projet coor-donné par le CarréRotondes et l’asbl Design Friends, se conçoit dans la lignée de l’exposition Graphythm – alliance de gra-phisme et de rythme – organisée dans les murs de l’ancien Exit07, dans le cadre de Luxembourg et Grande Région, Capitale euro-péenne de la culture 2007.

Pour cette nouvelle édition, l’in-fographie sera à l’honneur. Les participants – issus du monde du design (graphistes, photo-graphes, etc.) – se plieront à un cahier des charges pour le moins inhabituel en pleine trêve esti-vale : établir un bilan d’activité personnel pour le mois d’août. Il s’agira de rendre compte, au moyen de l’info-graphie com-prise dans son sens originel d’« information par le graphisme », d’une activité personnelle – du plus banal listing d’un quotidien ralenti aux plus extravagantes expériences saisonnières – pratiquée tout le long du mois d’août et dont les résultats et valeurs seront traduits au moyen de diagrammes, courbes et autres schémas évaluatifs.

Les créations sélectionnées seront exposées dans l’espace EXPO du Carré Rotondes et ras-semblées au sein d’un catalogue conçu à cette occasion.

Plus d’infos : www.designfriends.lu

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MOTOR SHOW BRUXELLES Du 14 au 24 janvier 2010, FEBIAC organise le 88e Salon Auto & Moto. Premier salon automobile de l’année en Europe, plus de 600.000 visiteurs sont attendus pendant ces 12 jours.

Où : Brussels Expo (Heysel)Plus d’infos sur : http://www.bruexpo.be

EUROPALIAC’est sous le signe de la Chine qu’est placé le 40e anniversaire du festival Europalia, l’un des premiers festivals culturels européens, attirant plus d’un million de visiteurs à chaque édition. Pendant quatre mois, la Belgique entière et ses régions limitrophes se mettent aux couleurs du pays invité. Après les Jeux Olympiques et avant l’Exposition Universelle de Shanghai 2010, europalia.china offre du 8 octobre 2009 au 14 février 2010 au public européen une immersion dans la vie et la culture chinoise. Près de 50 expositions et 450 spectacles s’articuleront autour de quatre grands thèmes: la Chine éter-nelle, la Chine contemporaine, la Chine en couleurs, la Chine et le monde. Le festival europalia.china se clôturera le 14 février 2010 avec la célébration du Nouvel An chinois.

Plus d’infos sur : www.europalia.eu

C’est notre Terre 2Une exposition consacrée à une facette particulière du dévelop-pement durable, la lutte contre le réchauffement climatique. Celui-ci est une des consé-quences les plus importantes de la manière dont nous exploi-tons les ressources terrestres. L’évolution du climat est cruciale pour l’avenir de la planète, non seulement pour la faune et la flore, mais aussi pour nous, les êtres humains. Les chefs d’Etat et de gouvernement en discuteront sous l’égide de l’ONU lors du Sommet de Copenhague en décembre de cette année. À travers des expositions, des parcours interactifs, des films et des mises en scènes spectacu-laires, découvrez les différentes facettes de ce thème d’une façon nouvelle.

Quand : Jusqu’au 28.03.2010Où : Site de Tour & Taxis

BD COMICS STRIPConsacrer l’année touristique 2009 au thème de la bande dessinée. Un choix logique pour une ville qui abrite de nombreux créateurs de bande dessinée et qui a vu naître quelques légendes du neuvième art : Hergé (Tintin), Franquin (Gaston Lagaffe) et Peyo (Les Schtroumpfs) sont tous bruxellois. De plus, Bruxelles abrite le Centre belge de la bande dessinée, un magnifique bâtiment Art Nouveau qui fête précisément ses 20 ans d’exis-tence en 2009.Et puis, Bruxelles a une longue tradititon de fête. Alors, que ce soit via les expositions, les événements et mêmeles murs de la ville (avec les fresques mais aussi des instal-lations exceptionnelles), cette année 2009 sera l’occasionde valoriser le neuvième art dans la capitale de l’Europe. En 2009, Bruxelles sera plus que jamais la capitale de la bande dessinée !

Plus d’infos sur : http://www.bruxellesbd.com/

LOGOUT bruxelles.

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SALON DES ENTREPENEURSCe salon a été créé en 1993 pour que chaque profil d’entrepreneur trouve en un lieu unique toutes les solutions aux questions qu’il se pose et aux problèmes qu’il rencontre : création, reprise, transmission, développement et financement d’entreprises ou de franchises. ¨Présent chaque année sur Paris, Lyon et Nantes, le Salon des Entrepreneurs est aujourd’hui la plus importante manifestation française dédiée à l’entreprenariat avec plus de 80 000 visiteurs et 400 conférences et ateliers.

Quand : Le 3 et 4 février 2010Où : Palais des Congrès

Plus d’infos sur : http://www.salondesentrepre-neurs.com

EXPO VOYAGES (Photographes Japonais)Regards de photographes japo-nais sur le mondeCoorganisée par le Tokyo Me-tropolitan Museum of Photogra-phy et la Fondation du Japon, cette exposition présente les regards sur le voyage de cinq photographes et d’un vidéaste japonais : des visions subjectives et diverses de l’archipel nippon et d’autres pays, des scènes ur-baines et des paysages lointains ou même imaginaires. Infos pratiques Expo Voyages (photographes japonais) :Quand : du Mercredi 14 octobre 2009 au 23 janvier 2010Horaires : du mardi au samedi de 12h à 19h Où : Maison De La Culture Du Japon A Paris

Plus d’infos sur : http://www.mcjp.asso.fr

EXPO DESIGNObserveur du design 10: LE BEAU, L’UTILE, LE DESIGN

Le meilleur du design de l’année en 184 réalisations, par l’Agence pour la promotion de la création industrielle (APCI) et la Cité des sciences et de l’industrie, du vendredi 23 octobre 2009 au 21 février 2010.Une exposition interactive et pédagogique organisée sur trois îlots dont chacun représente un territoire de réflexion (usages, techniques, images) et dessine un paysage domestique neutre dans lequel les produits sont disposés selon leur contexte, dans des mises en situation abstraites. L’exposition est un moment privilégié pour changer de point de vue sur les objets et comprendre les enjeux du design.

Quand : du Vendredi 23 octobre 2009 au 21 février 2010Où : Cité des sciences et de l’industrie (Paris 75019)

Site : http://www.cite-sciences.fr

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LOGOUT london.

London Fashion Week 2010Pendant cinq jours Londres ac-cueille l’événement mode le plus attendu de l’année. Pour ceux qui ne seront pas à l’intérieur le show continue à l’extérieur. C’est sûrement le meilleur moment pour immortaliser vos plus belles photos de street fashion.

Quand : 19-23 Février 2010Où : Natural History Museum

Plus d’infos sur:http://www.londonfashionweek.com

The BRIT Awards 2010 Le 16 Février à Earls Court les BRIT Award 2010 fêtent 30 ans. Le meilleur de la musique dans une des plus grande salle de Londres. Retransmis en direct sur ITV le show de cette année se destine à être un des plus spectaculaire. SI vous passez par Londres, n’oubliez pas d’acheter vos tickets en avance.

Quand : 16 Février 2010Où: Earls Court Londres

Plus d’infos sur: http://www.brits.co.uk/

DESIGNERS IN RESIDENCE Le Design Museum de Londres invite chaque année cinq jeunes designers à transformer un étage du musée avec leur travaux. C’est l’occasion de découvrir des jeunes designers et voir le musée changer pendant deux mois. Cette année on pourra découvrir le travail de Bethan Wood, Asif Khan et Farm (collectif formé par Giles Miller, Alexena Cayless, Sebastian Hejna et Guy Brown).

Quand: Du 27 Janvier au 8 Mars 2010Où : Design Museum

Plus d’infos sur : http://inresidence.designmuseum.org/

LONDON ART FAIRMalgré ses 22 ans; la London Art Fair, ne perd pas de sa fraîcheur. Plus de cent galeries d’art de Londres présentent leurs oeuvres. Vous pourrez y faire des affaires avec des oeuvres d’art qui se vendent à partir de 30 euros. Les passionnés de photographie apprécieront l’ex-position “Photo50”, qui sont des photographies qui proviennent de différentes galeries interna-tionales.

Quand: Du 13 Janvier 2010 jusqu’au 17 Janvier 2010Où : Business Design Centre, Islington, Londres

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