The September Issue

36

description

The first issue of the Revue du BDA.

Transcript of The September Issue

Page 1: The September Issue
Page 2: The September Issue
Page 3: The September Issue

EditoVous tenez entre les mains le pre-mier numéro de La Revue du Bu-reau des Arts. Aussi attendu que la résurrection de Michael Jack-son, le remake de Woodstock ou la nouvelle collection de Jean Charles de Castelbajac, cette pub-lication a pour seule prétention de vous faire découvrir l’art comme le sent votre BDA, elle contiendra essentiellement ce que nous ai-mons ou ce que nous méprisons, ce qui nous intéresse en somme face au flux débordant d’informa-tions que nous subissons tous. Si le Bureau des Arts était une secte,

cette Revue serait son livre sacré. Ce nouveau né sera un outil de propagande sans égal, le but étant de vous transformer au choix en art lover, en bobo de merde, en monstre mondain, ou encore en hurluberlu new age qui n’a d’yeux que pour les dadaïstes. Cette liste n’étant pas exhaustive, l’univers étant en expansion et sentant la digression arriver à grands pas je vous souhaite une bonne lecture.

Amis des arts, je vous embrasse.

Votre respectueux et tendre,

Nadir

Kartal Ulubag ©

Page 4: The September Issue

Anders Petersen ©

Page 5: The September Issue

SommaireThéatre

Opéra - Ballet

Teuf

Spectacles

Cinéma

Gastronomie

Classique

Jazz

Alternatif

Expos

Littérature

...Nous parle

Retour sur Image

Page 6: The September Issue

Théâtre Nous avons conscience que l’état de tes connaissances sur le théâtre est une tragédie. Ou plutôt 2 tragédies (L’Orestie ça te dit un truc ?) ! Mais le pôle théâtre est là pour y remédier ! Savais-tu que Phèdre ne se bor-nait pas seulement à un pavé platonique, mais que Racine en avait fait une... tragédie lui aussi, mais oui ! Et si on te di-sait maintenant que tes aînés y étaient, aux premières loges, quand la Comédie Française re-jouait Racine l’an dernier, ça ne te donne pas envie ?

On aime!

Anna au Théâtre du Rond-Point : pièce musicale emblématique des années 60 de Serge Gainsbourg, avec Cécile De FranceDu 05/09/2013 au 06/10/2013 15

Page 7: The September Issue

Le pôle théâtre c’est ça : te pro-poser les plus belles scènes parisi-ennes (Comédie Française, Odéon, Châtelet, Rond point), à moindre prix (9€) pour voir Molière, Racine et consort se faire sortir de l’oubli par les meilleures troupes !

En Featuring

Imaginer Hamlet ou Shake-speare dans un bar, tout mi-neur en aurait été capable mais seul un anglais pouvait se le permettre. Dan Jemmet l’a fait : c’est le 16 Octobre, à la Comédie Française.élisabéthaine ; « Faire d’un rien un monde entier », comme l’écrit John Donne, contempo-rain de Shakespeare.

Pour Hamlet, le décor de club-house, avec bar, juke-box et piste de danse, point de départ spatial et visuel d’un voyage au sein de cette oeuvre immense, rap-pelle l’importante force d’imagination de la scène

pour le pôle Théâtre, Louis, Alice et Léonard

Page 8: The September Issue

Opéra - Ballet

Soirées parisiennes d’exception au cœur de Paris, sortez vos plus beaux vêtements pour vous ren-dre dans les magnifiques salles de l’opéra Garnier ou de l’opéra Bas-tille. Du classique Lac des Cygnes aux danses colorées et costumées des ballets modernes, il y en a pour tous les goûts.Aux nombreuses personnes qui n’ont jamais pu assister à un opéra ou un ballet, profitez de cette an-née et des réductions BDA pour tenter l’expérience !

Quelques dates :

La dame aux Camélias : 21 septembre au 10 octobre

Le lac des Cygnes : 25 septembre au 29 septembre

Page 9: The September Issue

La dame aux camélias : Le chorégraphe Américain John Neumeier, dans ce ballet, met en scène le roman du même nom d’Alex-andre Dumas Fils. Il s’agit du même roman qui a inspiré Verdi dans son célèbre opéra La Traviata.Le ballet est effectué sur une musique de Cho-pin qui sera jouée par l’Orchestre de l’opéra National de Paris. Le spectacle débute par la mort de Marguerite Gautier avant de revenir ensuite sur la vie passée de celle-ci : de sa rencontre avec Armand Duval jusqu’à l’amour, la séparation et le tragique destin qu’on lui connaît.

Le lac des cygnes : Le théâtre du Châtelet accueille le Bal-let National de Chine pour une représentation du célèbre Lac des Cygnes de Tchaïkovski.La technique et la virtuosité clas-sique des danseurs asiatiques devraient régaler les fans et épater les curieux !

Le lac des Cygnes raconte l’histoire d’un prince qui tombe amoureux d’une jeune femme qui se transforme en cygne blanc la nuit, il sera cependant trompé par une sorcière, le cygne noir, qui se fera passer pour sa bien aimée.

Votre pôle Opéra Ballet, Audrey, Thomas et Thibault

Page 10: The September Issue

Teuf

Danielle Tice ©

Amies minettes, amis mineurs, amies hypeuses, ami hypos.

Tu es un mec et tu as déjà compris que les meufs d’écoles de commerce sont des michtos sans intérêt? Tu es une meuf et tu veux aller dans des endroits classes plutôt que de rencontrer des gros lourdauds transpirants? Tu es de la jaquette et tu veux pèleriner dans les temples de l’invertitude? Tu as choisi les Mines pour être en plein coeur de Paris? Alors cet article va t’intéresser.

C’est toujours difficile d’arriver dans

une ville qu’on connait pas ou qu’on a pas pu connaitre à cause de la prépa, nous allons vous faire gagner un peu de temps. Bon alors déjà si vous voulez payer des bouteilles à 200 euros et écouter de la musique de merde on vous conseille vivement les boites de l’Ouest Parisien : c’est sur les champs Élysées que vous connaitrez votre bon-heur, ou encore au bout du Pont Alex-andre III, vous pouvez aussi opter pour le Régine, la Parisienne (ex chez Papil-lon) ou chez Madame pour des soirées bien show-off.

Page 11: The September Issue

Si ce n’est pas votre délire, c’est plutôt du coté de Pigal-le, Grands Boulevards, Ober-kampf, République, Belleville et la Villette que vous vous aven-turerez. Les meilleures boites de Paris? C’est sujet à débat.

Le Social Club, à coté de Grands Boulevards, est peut être le plus connu.

Joli déco, gens plutôt ambiancés, bonne parité. Bonne programmation. Par exemple Etienne de Crecy le 7/9, Boys Noize le 20, Marbleclub (Bob-mo, Surkin, ParaOne) le 21, les excellents Alt J le 19/10, et Aeroplane 26/10.Le Rex Club, juste à coté, lieu mythique de la techno française depuis les 90s, a vu monter les Daft Punk à leur tout début, et est le paradis de toute personne ayant envie de voyager dans sa tête et ses oreilles.La Java, située à Belleville dans un endroit bien stylé, a toujours de la musique pointue, des gens qui ne se prennent pas au sérieux et des prix assez honnêtes.Surveiller leur soirées Electro-Swing (de la musique Swing remixé en Techno), les prochaines étant les 13/09 et 11/10. Dans le même quartier, la Bellevilloise est une valeur sûre.L’OPA, à Bastille, a de la très bonne musique et un staff super sympa qui change de la prétention assez ambiante à Paris.La Machine du Moulin Rouge propose en générale de nombreuses soirées à DJs connus, comme Crookers en septembre. A coté, le Pigallion et le Bus (Palladi-um) sont aussi très cool. Du coté de Pigalle il y’a aussi le Dandy et le Carmen qui sont bien en after ou en milieu de semaine.

Page 12: The September Issue

Collin Lafleche ©

A la Villette, il faut surveiller les soirées dans le Grand Halle de la Vil-lette (Nile Rodgers à un festival en septembre), ainsi que les soirées à l’excellent Trabendo (le 20 septembre ya Chloé la mythique DJ parisienne minimale et le 23 CSS le groupe élec-tro rock brésilien).

A coté le Glazart propose des soirées underground aussi Métal que Hip hop que Techno. Si vous y arrivez, essayez la plage du Glazart avant quelle ferme le 15 septembre (c’est le dimanche).

Le dimanche, juste après le brunch dominical, la messe techno/Deep House: les afters Concrète et Coco-beach. Si vous êtes plutôt rive gauche, Le Curio Parlor et le PX (Prescription) sauront vous accueillir avec de bons cocktails et du bon son.Le Batofar prodigue de la bonne musique régulièrement devant la bibliothèque François Mitterrand.

Page 13: The September Issue

Quant aux festivals, bon moyen d’écouter de la bonne musique pour pas trop cher dans des lieux marrants, le prochains sont la fête de l’huma (grosse rave Marx Attack), la We Love Green (sorte de fête bobo-écolo avec la mu-sique qui va avec), le Pitchfork festival à la Villette (hype à tout va), et en novembre le festival des Inrocks qui donne lieux à de nombreux concerts.

Tous les endroits dont on parle possè-dent des sites internet très détaillés. Quand vous êtes en panne d’inspira-tion, consulter greenroomsession.com, inputselector.fr, residentadvi-sor.net ou lisez Anousparis (gratuit dans le tromé).Mais enfin, car un hypos peut en cacher un autre, a wise man (Samu-el) once said : “Nan, juste, pour moi, profiter de Paris, c’est pas que aller

en boîte. C’est aussi profiter des ma-gasins, des bibliothèques, d’amis ou de famille à proximité, etc.” Car un branché averti en vaut deux et tel est bien pris qui croyait prendre, et tant va la cruche à l’eau qu’elle s’amousse.

Votre pôle Teuf, Antoine et Nadir

Page 14: The September Issue

SpectacleSOk, on te l’accorde, presque tous les autres pôles concernent aussi des specta-cles. Alors, de quoi s’occupe-t-on ici ? C’est simple, il est question de représen-tations musicales et/ou visuelles qui ne rentrent pas dans des catégories bien définies comme le théâtre, l’opéra, le jazz or whatever. Avec ces spectacles plus variés que de simples concerts et plus exotiques que l’électro, profite d’être dans la ville de la culture pour voyager sans t’éloigner de la Meuh ! Voici un aperçu de ce qui te sera proposé au cours de l’année.

Classique!Irish Celtic. Plus qu’un simple spectacle de claquettes, c’est toute une ambiance qui nous fait voyager au cœur de l’au-thentique pub irlandais. Une troupe rodée, des chorégraphies précises et une musique entraînante font de ce spectacle un classique de la gigue irlandaise, qui continue à afficher complet d’année en année. À voir et à revoir !

Quelques dates:- 26 septembre au 1er décembre : Robin des Bois- 16 octobre au 15 février : The Voca People- 6 novembre : The Mozart Group- 7 novembre au 1er décembre : 1789, les Amants de la Bastille- 14 au 17 novembre : Bollywood Express- 16 novembre : Irish Celtic- 23 novembre au 23 décembre : Le Cirque du Soleil

Page 15: The September Issue

Grandiose!Le Cirque du Soleil.Créé par des Canadiens, ce cirque moderne regroupe des artistes des quatre coins du monde. Le jeu des comédiens et les époustouflantes acrobaties en ont fait l’un des plus grands du genre, mais ce sont sur-tout ses costumes incroyables et son propre orchestre (musique origina-le) qui le rendent unique. Profite du passage à Paris d’un cirque qui se produit à Dubaï et Las Vegas...

Original !The Voca People. Huit bonshommes blancs et dé-jantés reprennent a capella des chansons plus que connues (in-strumentales ou non). Ils nous font redécouvrir Queen, Era, The Beach Boys mais aussi de l’électro ou des morceaux de musique classique, le tout avec moult jeux de scènes et mim-iques comiques. Du pur bon-heur !

Ces spectacles ne sont pas “donnés”, c’est l’occasion d’y aller en profitant des réductions BDA (même si des places ne seront pas proposées pour tous les spectacles ci-dessus) ;-P

Votre pôle Spectacles, Audrey, Thomas et Thibault

Page 16: The September Issue

Cinéma

Projections de Septembre

Breakfast at Tiffany’s (Diamants sur Canapé)Blake Edwards, 1961Holly Golightly aime la fête, les jo-lis bijoux et se cherche un bon parti. Paul Varjak emménage dans l’immeu-ble où elle habite. Il est plutôt beau gosse, mais surtout gigolo sans-le-sou et écrivain à ses heures perdues. On se demande bien ce qui va se passer

ensuite.Pour démarrer l’année en douceur, quoi de mieux que l’une des plus célèbres comédies romantiques de l’âge d’or hollywoodien ? Audrey Hep-burn nous arrose de glamour, l’image est soignée, l’intrigue ne casse pas trois pattes à un canard mais on finit quand même avec un sourire idiot sur les lèvres.

Page 17: The September Issue

Death Proof (Boulevard de la Mort)Quentin Tarantino, 2007Trois copines décident de faire la tournée des bars. Elle passent une su-per soirée, enchaînent les verres, es-quivent les lourdauds qui les draguent. Puis débarque le gros psychopathe dans sa grosse voiture. Vroum, crac, sprotch.Injuste flop commercial de Taranti-no, Death Proof nous offre pourtant des moments d’anthologie (dont l’une des plus impressionantes poursuites en voiture de l’histoire du cinéma) au cœur des ingrédients habituels du réalisateur : hémoglobine, dialogues absurdes, références cryptiques, pieds de femmes et autres vendettas.

Moonrise KingdomWes Anderson, 2012L’été 1965, une île de la Nouvelle-An-gleterre, et deux préados un peu bi-zarres, Sam et Suzy, qui tombent amoureux et décident de s’enfuir de leurs maisons respectives pour vivre une aventure. Famille, po-lice, scouts, tout le monde part à leur poursuite. C’est là que le bordel commence.Anderson a pu réunir un casting de folie (Bill Murray, Edward Norton, Bruce Willis...) tout en étant encore relativement peu connu du grand public. Comment est-ce possible ? Ce film est une tragédie grecque au troisième degré. C’est une maison de poupées parfaitement rangée qui explose d’un coup. Voilà.

Page 18: The September Issue

Gastronomie

J’ai le plaisir de vous présenter ce pôle, qui a fait son apparition cette année.Pendant l’année, lors de l’apparition de chaque revue BDA nous aurons le plaisir de vous présenter des recettes variées de cocktails, de déserts et plein de plats sympas. Le deuxième objectif de ce pôle sera de démarcher un maximum de restaurants sympas près de la meuh, afin de trouver des réductions pour les mineurs.

Pour le moment, je me permets de vous donner quelques adresses sym-pas de restaurants dans le coin qui ne sont pas trop chers et que, j’es-père, pourront vous donner envie de sortir ce weekend à Paris et profiter de la ville, ainsi que d’emmener vos ami(e)s/copines/etc..

Page 19: The September Issue

Les Adresses!Chez GladinesLe restaurant de la cuisine du Sud-Ouest et des spécialités Basques !Plats à partir de 6 eu-ros, vraiment bonne qualité, service nickel !44 Boulevard Saint-Germain, 75005

El sol y la lunaRestaurant mexic-ain à l’ambiance très chaleureuse.Menu du midi : 10 eu-ros (portions géantes !!)31 rue Saint Jacques, 75005

Hoki Sushi ParisSushi, maki, brochettes,… tout à volonté pour 12 euros à midi. À moins de 10 minutes à pied de la meuh, à côté de rue Mouf-fetard.3 rue du Pot de Fer, 75005

Chez LéaBrasserie typique à deux pas de la meuh, très bon rapport qualité-prix (tar-tare à ne rater sous aucun prétexte) !5 Rue Claude Bernard, 75005

Votre MasterChef María

Page 20: The September Issue

Classique

Que faisons-nous ?Le pôle classique est là pour vous (re)donner goût à la musique classique en vous proposant de magnifiques concerts dans les plus belles salles de Paris à des prix défiants toute concurrence.

Que tu sois … … en 1A, frustré d’avoir dû abandonner ton piano, ton violon ou tout autre instrument pendant ces deux (ou trois) dures années de taupe … AST ou EV arrivé depuis une contrée lointaine pour découvrir les merveilles de la ville lumière … X ou normalien mélomane heureux de pouvoir enfin profiter des concerts parisiens sans devoir rentrer chez toi en RER … en 2A ou en 3A heureux de pouvoir profiter encore des opportunités pa-risiennes avant de partir vers de nouveaux horizons transverses

Page 21: The September Issue

Demandez le programme !Il y en a également pour tous les goûts ! De la musique de chambre et de la musique symphonique le tout regroupé dans une sélection de concerts réalisée par nos soins.

Comment faire ?Regarde régulièrement ta boîte mail et repère nos mails alléchants. Une fois ton spectacle choisi, fonce sur le site du BdA et inscris toi.

Jean A. et Timothée

Page 22: The September Issue

Jazz

-Virginie, tu veux vnir à un concert au sunside sunset ? C’est à 19h et c’est deux mec, je sais pas trop cque c’est, j’ai vite fait écouté sur youtube ça à l’air pas mal.-Mec nan jpeux pas, jdois bosser pour le wei toute la soirée. Vraiment impossible.-Ok comme tu veux.

J’y vais quand même. Pour vous rendre au Sunside Sunset, descendez à Chatelet et cherchez le numéro 60 de la rue des Lombards. Dans ce coin vous trouverez pas mal de boite de jazz. Juste-ment le baiser salé jouxte le Sunside. Ch-aque lundi soir un jam est organisé chez le voisin du Sunside. Vous verrez défiler

d’excellents musiciens qui ne sont que de modestes habitués du rendez-vous. J’arrive au Sunside à 19h, la place est à 10 euros pour une heure de concert. C’est toujours un peu cher ici mais ça vaut le coup. A Paris, les boites de jazz se divisent en deux catégories : celles dont l’entrée est payante et les consos sont chères et celle dont l’entrée est gratuite et les consos ont un prix indécent. Vous ne trouverez nul par ailleurs des cock-tails à 18 euros. Evidement dans cette dernière catégorie la consommation est obligatoire. Choisissez le moins cher (7 ou 8 euro pour coca, oui c’est cher mais dites-vous que c’est le prix de votre con-cert) de toute façon vous venez pour

Page 23: The September Issue

écouter du jazz, pas pour vous bour-rer la gueule. D’ailleurs je vous en informe maintenant avant que j’oublie : cet automne le Sunside accueille-ra la vendojam pour plusieurs dates chacune dédiée à un jazzman. Voici la programmation : Coltrane (7 /10), le Duke (28/10), Joe Henderson (4/11), Cole Porter (18/11), Wayne Shorter (2/12), Charles Mingus (16/12). Ah oui, au fait ; ces soirées sont gratuites. Il faut se présenter 30 minutes avant le début de spectacle pour avoir une place. Je vous conseille de venir en avance. La salle de Sunside à l’avantage d’accueillir des musiciens de talent mais le très fâcheux désavantage d’être mal foutue. Où que vous soyez assis, il y forcément un musicien que vous ne verrez pas. Je trouve un compromis : en me levant légèrement j’aperçois les doigts du pianiste et en me penchant à droite je vois le guitar-iste entièrement. Le groupe s’appelle Tema et vous l’aurez compris, c’est un duo : Giuseppe de Gregorio au clavier et Jean Chaumont à la guitare. Le con-cert commence sur des airs de Pink Floyd. Jean Chaumont équipé d’une telecaster (guitare souvent surnom-mée « couvercle à chiotte », rapport à son poids) joue au violon avec sa

gratte (technique appelée violin style, allez voir sur internet c’est assez im-pressionnant) et Giuseppe lâche de temps à autres de grandes envolées de notes. L’italien va même jusqu’à jouer avec les cordes du piano à queue qu’on avait intelligemment ouvert pour l’oc-casion. Début surprenant. On enchaine sur un morceau qui m’a beaucoup plu, une compo de Jean Chaumont, Folk March, beaucoup plus rythmée. Allez les écouter, c’est vraiment bien. Ils repassent à l’Improviste en Novem-bre, une péniche pas loin du petit pont, vous devriez trouver. Vous n’êtes d’ail-leurs pas obligés d’aller jusqu’à Chat-elet pour vous satisfaire. En bas de la rue Saint Jacques, il y a pas mal de clubs. Vous connaissez certainement le Caveau de la Huchette au 5 de la rue du même nom. Un club mythique qui a entendu Count Basie et Art Blakey. Il paraît que c’est dansant. Je vous le dis franchement j’y suis jamais allé : j’ai eu tellement d’avis contraires sur ce club que je ne sais pas quoi en penser mais va falloir que j’aille voir. L’avan-tage c’est qu’il y a des concerts tous les soirs, c’est 10 euros pour les étudiants et les consos sont chères. Evidemment le coca a meilleur goût quand on le boit dans une cave où Count Basie s’est gratté l’oreille.

Jean et Virginie

Page 24: The September Issue

AlternatifAlbums du moment

Carcass – Surgical Steel (Death Met-al). Après 18 ans d’attente, de tergiver-sations et une reformation assez mystérieuse, Carcass, groupe mythique du death metal, est de retour en très grande forme. Beaucoup doutaient des capacités de ces vieux briscards à faire un album potable : Carcass explose la concurrence et donne une grande leçon de composition, de virtuosité et sur-tout d’efficacité, en gardant ce côté très groovy qui leur est si particulier, et rid-iculise tous les groupes qui ont tenté pendant deux décennies de les copier, sans succès.

Deafheaven – Sunbather (Black Met-al Atmosphérique) Qu’obtient-on en mélangeant du black metal inventif à la Krallice et des at-mosphères planantes et mélancoliques dans la veine du post-rock de Godspeed You! Black Emperor? Deafheaven. Tantôt désespéré, tantôt rêveur, Sun-bather est un chef d’œuvre à écouter de préférence d’une traite, afin de laisser pénétrer l’ambiance unique qui habite l’album.

Page 25: The September Issue

Lascaille’s Shroud – Interval 01 : Par-allel Infinities – The Inner Universe (Metal Progressif) Lascaille’s Shroud est un projet mécon-nu, fruit d’un long travail du multi-in-strumentiste et compositeur Brett Windagle, qui tire son nom du roman de science-fiction Revelation Space , et on sent tout de suite l’atmosphère fu-turiste et spatiale dès les premières notes. Se concentrant sur les ambianc-es au point de parfois délaisser com-plètement guitare, basse et batterie au profit de longs passages oniriques au clavier, qui jalonnent des parties metal d’une intensité rare. Le résultat est un album ambitieux, épique et intelligent, et en téléchargement gratuit sur lascail-lesshroud.bandcamp.com .

Gorguts – Colored Sands (Metal Ex-périmental) Gorguts, groupe jadis reconnu pour aller extrêmement loin dans ses expérimen-tations sonores, est de retour, également après une longue séparation, avec un ex-cellent album, d’une richesse incroyable : les influences sont très nombreuses et font un album à première vue légère-ment opaque, mais qui révèle son véri-table génie musical au long d’écoutes répétées et attentives. Le résultat est même supérieur aux anciens opus, qui n’arrivaient pas toujours à concilier le côté expérimental avec le rythme et l’ef-ficacité.

Oscar et Thibault

Page 26: The September Issue

Expos

Georges Braque au Grand Pal-ais

C’est l’exposition-phare de cette rentrée : du 18 Septembre 2013 au 6 Janvier 2014, la rétrospective Georges Braque organisée par le Grand Palais retrace les différentes périodes de la carrière de l’artiste (1882-1963). D’abord représen-tant du fauvisme, puis initiateur du cub-isme et inventeur des papiers collés, Georges Braque est l’une des grandes fig-ures d’avant-garde du début du XXème

siècle.Par un parcours chronologique, l’expo s’attache à détailler le cheminement ar-tistique de Georges Braque ; elle dévoile ses relations avec les autres peintres (Picasso notamment) et met en perspec-tive son œuvre avec les autres arts de l’époque.Le tarif étudiant est de 8€, mais les ex-pos du Grand Palais sont toujours com-plètes et de qualité. Si vous n’êtes jamais allé au Grand Palais, ne ratez pas cette occasion !

Page 27: The September Issue

« Villes du Monde », Galerie des Bibliothèques de ParisUne petite expo sympa sur les villes étrangères de 1870 à 1939. Jusqu’au 24 Novembre 2013. Tarif étudiant : 3€.« Villes du Monde » nous fait découvrir 175 clichés col-lectionnés par la bibliothèque de l’Hôtel de Ville mon-trant les grandes métropoles du monde (occidentales et coloniales) à l’heure où celles-ci se transforment et se modernisent. Photos de rues, de bâtiments, de jar-dins, vues aériennes d’un centre-ville, plan de Man-hattan en 1914… ensemble documentaire passionnant pour les amateurs d’urbanisme et d’architecture ! L’expo permet des comparaisons intéressantes entre hier et aujourd’hui, et entre les villes elles-mêmes. Elle vous plaira d’autant plus que vous saurez reconnaître les lieux photographiés : avis aux grands voyageurs !On peut aussi concentrer son attention sur la technique utilisée pour chaque photo, les clichés offrant un large éventail des supports et techniques employés à partir des années 1870 par les photographes professionnels et amateurs, et à un moment où la photo est en plein essor. On regrettera cependant la trop petite taille d’un cer-tain nombre de clichés qui auraient pu être agrandis pour l’occasion…

« Parisiennes en été », Cité de la mode et du designLes photos exposées représentent les activités auxquelles les Parisiens pouvaient s’adonner entre 1880 et 1960. On s’étonnera par exemple qu’il n’était alors pas rare de crois-er un homme en train de piquer une tête face à Notre-Dame, des enfants barboter sous le pont Neuf ou des femmes exposer leur premier bikini près du Louvre…À travers ces plaisirs et loisirs sim-ples, les 48 clichés en noir et blanc

des photographes Boris Liptnitzki et Henri Roger nous font ainsi plonger dans ce qui semble être une époque idyllique et insouciante. Le parcours est en libre accès et en extérieur mais on a vite fait le tour des 48 cli-chés… L’expo est surtout un prétexte pour découvrir et flâner dans le grand com-plexe de la Cité de la Mode et du Design qui regroupe des clubs, des restaurants, des bars, des ateliers et des espaces consacrés à la mode ou au design. Le lieu est sur-tout connu pour ses soirées et clubs en plein air (Wanderlust, Nüba) mais passez-y aussi en journée : un espace ouvert, très « frais », et où il fait bon vivre !

Cyprien et Clément

Page 28: The September Issue

LittératureSalut les potos,

Nous avons eu l’idée d’ouvrir le club littérature cet été face au constat que les Mineurs aiment lire, en parler, mais manquent d’occasion pour part-ager leurs lectures, leurs trouvailles ou leurs classiques. Le club littérature a donc pour but de combler ce manque en vous proposant une structure de

prêt/emprunt de livre.

Que vous lisiez Proust, Jack Kerouac, Vian. Que vous soyez fanas de biogra-phies, de poèmes, de livres traduits de l’indien, ou même un aficionado de oui-oui, ce club est fait pour vous, et vous encourage à lire et à partager vos voyages littéraires ! Et ne piche-claquez pas.

Notre selection

Une rançon, de David Malouf

Une rançon marque le retour au roman de l’im-mense écrivain qu’est l’Australien David Malouf, prix Femina étranger pour Ce vaste monde. Il réinterprète ici magistralement l’une des scènes les plus célèbres de L’Iliade. Celle où Priam, du haut des murs de Troie, assiste à la profana-tion du corps d’Hector, traîné derrière le char d’un Achille rendu fou de douleur par la mort de son ami Patrocle. Prêt à tout pour récupérer le cadavre de son fils, le vieillard, dépouillé des attributs de la royauté, se dirige alors vers le camp des Grecs dans une simple charrette tirée par des mules. Achille et Priam: deux hommes face à leur souffrance, au chagrin, en quête de rédemption. Incandescent et crépusculaire, ce livre au lyrisme puissant et délicat, à l’instar de l’épopée légendaire qu’il restitue, résonne sin-gulièrement dans le monde d’aujourd’hui.

Alerte rentrée littéraire!

Page 29: The September Issue

L’homme qui voulait être heureux, de Lau-rent Gounelle

« J’ai voulu écrire l’histoire d’un homme qui n’est pas pleinement satisfait de sa vie alors qu’objectivement rien ne l’empêche d’être heureux. Sa rencontre avec un vieux guerisseur va l’amener à prendre conscience des barrière qu’il se donne et de la manière de s’en libérer. A travers cette histoire, je voulais montrer à quel point ce que l’on croit sur soi, sur les autres et sur le monde n’est pas la réalité mais ten à le devenir. » Laurent GounelleImaginez… Vous êtes en vacances à Bali et peu de temps avant votre retour, vous consultez un vieux guérisseur. Sans raison particulière, juste parceque sa grande réputa-tion vous a donné envie de la rencontrer, au cas où… Son diagnostic est formel, vous n’êtes pas heureux.

Mahabharata, de C. Rajagopalachari

“Mahabharata is a mythological book by C. Rajago-palachari. It was first published by Bharatiya Vidya Bhavan in 1958. This book is an abridged English retelling of Vyasa’s Mahabharata. Rajagopalachari considered this book and his Ramayana to be his greatest service to his countrymen.The writing style in the books is fluid and the words carry weight.As of 2001, the book had sold over a million copies.”

Bref, Rajagopalachari était considéré par Gandhi comme son “conscience-keeper”. Ce livre a pour but, d’après la préface, de transmettre à la popu-lation indienne les fondements éthiques et moraux de leur société, mais aussi les concepts qui ont forgé les mentalités de ce pays. Une sorte de bible indi-enne constituée d’une succession de récits épique qui nous permet de nous forger une idée de cette nation, et de mieux appréhender un voyage au pays du Taj-Mahal et du curry.

Ziad et Mahmoud

Porteur d’une sagesse infinie, ce vieil homme semble vous connaitre mieux que vous-mêmes. L’éclairage très particulier qu’il apporte à votre vécu va vous entrainer dans l’aventure la plus captivante qui soit : celle de la découverte de soi. Les expériences dans lesquelles il vous conduit vous bouleversent votre vie, en vous donnant les clés d’un existence à la hauteur de vos rêves.

Page 30: The September Issue

Les Historiettes d’Oscar

Collin Lafleche ©

Je passe la porte de mon école. Souri-res, vigoureuses poignées de main, chaleureuses embrassades : je suis très populaire. Le même rituel stupide qu’hier, et avant-hier. Mais, ça a l’air de tenir à cœur à ce troupeau d’im-béciles heureux. Harold me parle en-core de ses superbes vacances avec sa superbe copine aux Etats-Unis. Je n’en ai bien sûr absolument rien à faire, ce qu’il réaliserait aisément s’il s’arrêtait ne serait-ce qu’une fraction de seconde pour réfléchir, mais … ce n’est pas ex-actement son genre. Remarque, ça a

aussi ses avantages : ça fait bientôt un an que je fornique justement avec sa su-perbe copine et il n’y voit que du feu. Je ricane intérieurement, lui affiche mon plus beau sourire et enchaîne directe-ment sur une ânerie quelconque enten-due à la télé pendant que je me faisais mon premier fix ce matin, provoquant de manière assez prévisible l’hilarité de mon vis-à-vis décérébré. Quel con. Peut-être que je devrais commencer par lui ? Non, pas si vite …

Page 31: The September Issue

Après un bref moment de répit, c’est au tour de mon cher professeur d’écono-mie de violer ma tranquillité, en s’éten-dant en éloges ridicules sur ma dernière composition et en prédictions au moins hasardeuses et peut-être bien profondé-ment débiles sur mon brillant avenir. Tout sourire, je le remercie gentiment à plusieurs reprises, tout en observant avec un détachement mêlé d’une once de dégout son visage rouge et bouffi, qui semble prêt à exploser sous le joug du nœud de sa cravate rayée (et parfaite-ment ignoble), pendant que je vérifie si j’ai bien ce qu’il me faut dans mon sac : je suis bien vite rassuré au contact de ma main sur la crosse froide. « A demain » beugle ce sac à vin en s’en allant fina-lement, avant d’ajouter un « … si Dieu le veut ! » suivi d’un rire gras et hor-riblement inélégant, auquel je réponds par un éclat de rire parfaitement faux (que j’ai longtemps travaillé), laissant entrevoir mes dents parfaitement blanches. Il ne croit pas si bien dire : j’ai décidé depuis bien longtemps que je ne le reverrai ni demain, ni après-demain, ni pendant un bon bout de temps, et Dieu n’a rien à voir là-dedans. Je passe devant un couple qui s’embrasse pas-sionnément ce qui, comme vous pouvez vous en douter, n’a aucun effet sur moi, moi, cet animal pervers et cynique … qui a néanmoins le mérite d’être très bon acteur. En ce moment-même, cet animal rugit en moi, cogne de plus en plus violemment contre les parois de mon corps, cette vulgaire coquille tout de même fort bien vêtue.

Alors, je marche tranquillement, en arborant ce sourire bienveillant que je fais si bien, au beau milieu de cette jeu-nesse insouciante qui est bien loin de se douter de ce qui va lui tomber dessus dans quelques secondes. Je ferai la une des journaux, je pense. Malheureuse-ment pour ces fouineurs de journal-istes je n’écoute pas Marilyn Manson, je ne mène pas de jihad personnel, rien de tout cela. Ils pourront bien fouiller aussi longtemps et aussi profond qu’ils le veulent et tout ce qu’ils trouveront est un jeune homme modèle, et popu-laire en plus d’être beau à tomber. Le rire grinçant qui résonne en moi s’ex-prime enfin et devient sonore, franc, et libérateur, alors que je sors mon arme et que l’animal enfin libre appuie pour la première fois sur la gâchette en jubi-lant.

Oscar

Page 32: The September Issue

Renan nous parle!

Toute la Mine sait ma passion pour tout ce que fait Stefani Germanotta, alias Lady Gaga. Il ne s’agit pas de hurler comme une folle à chaque fois qu’elle apparaît quelque part à la manière d’un fan quelconque, il s’agit de hurler comme une folle à chaque fois qu’elle apparaît quelque part à la manière de quelqu’un qui l’admire dans toute sa complétude d’artiste passionnée et de personne à part entière.Parce qu’outre le fait qu’elle met des robes de viande, qu’elle fait voir ses seins et qu’elle accouche de kalach-nikovs, c’est avant tout une femme à l’âme de jeune fille qui rattrape les an-

née perdues de sa jeunesse. Beaucoup de gens l’aiment parce que, comme elle, beaucoup de gens en ont chié à un mo-ment de leur vie, et beaucoup de gens semblent profiter de son influence pour faire n’importe quoi parce qu’elle porte un message simple : assumer ce que l’on fait, c’est se donner le droit de le faire, peu importe ce qu’en dise le reste du monde.Lady Gaga est aussi obsédée par la célébrité. Ce n’est pas le fait d’être spottée dans des magazines débiles qui l’excite, c’est le fait de se sentir exister à travers la voix de dizaines de millions de fans. Être célèbre, c’est

Page 33: The September Issue

pour elle la meilleure manière de pou-voir apposer sa licence artistique sur tout ce qu’elle fait. Alors oui, le sexe, l’antéchrist, la transsexualité sont om-niprésents dans ses clips. Mais réfléchis-sez une seconde et voyez la beauté de l’acte avant de voir l’acte lui-même, et vous vous rendrez compte qu’il ne s’agit pas de ce que vous pensiez mais d’un simple visuel, la plupart du temps absolument génial. Un soutien-gorge en forme de mains, un pistolet-rouge à lèvres, se faire verser par Judas une bière sur le cul en caressant Jésus dans une baignoire, et j’en passe.Et pour la petite histoire, elle a pris la parole il y a quelques temps devant le Congrès pour dénoncer le principe du Don’t ask, don’t tell dans le règlement de l’armée américaine. C’était une loi qui, depuis les années 90, autorisait la mise à pieds de soldats américains qui affichaient leur homosexualité, donnant un faux laxisme à cette discrimination en autorisant une espèce de discrétion malsaine. Il y a deux ans, elle a aussi

ouvert avec sa maman la Born this way foundation qui met en place des actions de self empowerment pour des adoles-cents mal dans leur peau.Pour ceux qui la critiquent, j’ai juste en-vie de déplorer l’amour con des français pour des trous du cul comme Sexion d’Assaut ou Orelsan qui « chantent » ouvertement leur homophobie, alors qu’outre Atlantique se déroule dans la plus pure folie l’avancée vertigineuse du cinéma, de la musique et de la haute couture des années 10 grâce à une vraie musicienne qui, dans le pire des cas, est complètement timbrée mais qui aime tout le monde, même les homophobes.Sinon, comme il faut parler d’art, allez donc voir son nouveau clip Applause et attendez la sortie du film délirant dans lequel elle va apparaître, Machete. Moi, je vais me maquiller n’importe comment et me mettre du scotch sur les seins, parce que ce soir, on sort.

12gaga

Page 34: The September Issue

Retour sur Image

Giuseppe Arcimboldo, Vertumne, 1590

Page 35: The September Issue

Beni Bischof, Sausage Power, 2011

Page 36: The September Issue

This was numero 1. More délires to come.