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UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL COMPENSATION DES ERREURS D’USINAGE PAR LE PROCESSUS INTERMITTENT D’INSPECTION RACHID GUIASSA DÉPARTEMENT DE GÉNIE MÉCANIQUE ÉCOLE POLYTECHNIQUE DE MONTRÉAL MÉMOIRE PRÉSENTÉ EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLÔME DE MAÎTRISE ÈS SCIENCES APPLIQUÉES (GÉNIE MÉCANIQUE) Septembre 2009 © Rachid Guiassa, 2009.

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UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

COMPENSATION DES ERREURS D’USINAGE PAR LE PROCESSUS

INTERMITTENT D’INSPECTION

RACHID GUIASSA

DÉPARTEMENT DE GÉNIE MÉCANIQUE

ÉCOLE POLYTECHNIQUE DE MONTRÉAL

MÉMOIRE PRÉSENTÉ EN VUE DE L’OBTENTION

DU DIPLÔME DE MAÎTRISE ÈS SCIENCES APPLIQUÉES

(GÉNIE MÉCANIQUE)

Septembre 2009

© Rachid Guiassa, 2009.

UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

ÉCOLE POLYTECHNIQUE DE MONTRÉAL

Ce mémoire intitulé :

COMPENSATION DES ERREURS D’USINAGE PAR LE PROCESSUS

INTERMITTENT D’INSPECTION

présenté par : GUIASSA Rachid

en vue de l’obtention du diplôme de : Maîtrise ès sciences appliquées

a été dûment accepté par le jury d’examen constitué de :

M. BALAZINSKI Marek, Ph.D., président

M. MAYER René, Ph.D., membre et directeur de recherche

M. BARON Luc, Ph.D., membre

iii

DÉDICACE

À mes parents, mes frères et sœurs,

À toute ma famille,

À tous mes amis.

iv

REMERCIEMENTS

Ce mémoire est le fruit des travaux effectués sous la direction du Professeur René Mayer

du département de génie mécanique de l’École Polytechnique de Montréal. Je tiens à le

remercier pour : son exceptionnel encadrement, sa disponibilité, sa patience, sa

gentillesse, ses bonnes orientations et conseils, la confiance qu’il m’accorde et pour son

aide morale et financière. Sans ses encouragements, ce travail, dont je suis fier, n’aurait

jamais vu le jour.

Je remercie Monsieur Marek Balazinski - Professeur à l’École Polytechnique de Montréal

- pour m’avoir fait l’honneur de participer au jury d’examen en tant que président.

Je remercie Monsieur Luc Baron - Professeur à l’École Polytechnique de Montréal - en

tant que membre de jury.

Les travaux expérimentaux ont été effectués au Laboratoire de Recherche en Fabrication

Virtuelle de la même école, Je tiens à remercier tout le personnel de ce laboratoire.

Exceptionnellement, le technicien Guy Giron, pour les facilités techniques appréciées

durant les tests de validation. Je remercie aussi le technicien François Ménard.

v

RÉSUMÉ

La procédure de compensation par le processus intermittent d’inspection est une

procédure de compensation des erreurs d’usinage utilisant la machine-outil pour inspecter

le profil réalisé en semi-finition pour ajuste la trajectoire d’outil en finition. Les erreurs

pouvant être détectées par l’inspection sur la machine-outil sont celles causées par

l’usure et les défauts de la géométrie de l’outil de coupe et le fléchissement de l’outil

et/ou de la pièce durant l’usinage. Ces erreurs sont divisées en deux composantes: une

Rε dépend de la profondeur de coupe et l’autre 0ε ne dépend pas de la profondeur de

coupe. L’inspection après la semi-finition fournit ces deux erreur combinées Tε , la

procédure de séparation est basée sur l’annulation de la profondeur de coupe pour un

court profil inspectable, l’erreur détectée est 0ε . La profondeur de coupe est considérée

en relation linéaire avec l’erreur Rε pour chaque position de la trajectoire. Par conséquent,

la trajectoire d’outil en finition est ajustée par la correction calculée en utilisant ces deux

erreurs et en introduisant l’effet de la profondeur de coupe. Trois méthodes sont

développées dans ce mémoire: la première mesure la profondeur réelle de coupe par

l’inspection avant et après usinage, la deuxième ignore une inspection pour réduire le

temps du non-usinage et la troisième introduit la variation de la rigidité de la pièce causée

par l’enlèvement de la matière. La validation expérimentale pour un trajet linéaire et un

autre circulaire montre l’efficacité de la technique proposée.

vi

ABSTRACT

The compensation by the process intermittent gagging is a procedure to compensate

machining errors using the machine tool to inspect the semi-finished cut and adjusts the

tool path in the finished cut. On machine measurement can detect only errors caused by:

tool wear and tool imperfect geometry and tool-part deflection under machining loads.

These errors are divided into two components: one Rε depends on the depth of cut and

other 0ε independent of the depth of cut. OMM inspection produced only the

combination Tε of these errors, the separation procedure is based on the depth of cut

cancelling for a short inspectable profile and 0ε is the correspond error detected. Linear

relationship between the depth of cut and Rε is considered for each nominal position.

Therefore, tool path adjustment of the finished cut is calculated using these two errors

and by introducing the depth of cut effect. Three methods are developed in this paper: the

first measure the actual depth of cut by inspection before and after machining, the second

ignore one inspection to reduce the unproductive time and the third introduced the

variation of the part rigidity caused by material removing. Experimental validation for the

linear and circular profiles shows the effectiveness of the proposed strategy.

vii

TABLE DES MATIÈRES

DÉDICACE…………………………………………………..………………………....iii

REMERCIEMENTS ....................................................................................................... iv 

RÉSUMÉ ........................................................................................................................... v 

ABSTRACT ...................................................................................................................... vi 

TABLE DES MATIÈRES .............................................................................................. vii 

LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................. x 

LISTE DES FIGURES .................................................................................................... xi 

LISTE DES SYMBOLES ............................................................................................... xv 

LISTE DES ANNEXES ................................................................................................ xvii 

INTRODUCTION............................................................................................................. 1 

1.  REVUE DE LITTÉRATURE ................................................................................. 3 

1.1  Erreurs affectant la précision d’usinage .......................................................... 3 

1.1.2  Erreur volumétrique et cinématique .............................................................. 4 

1.1.3  Modélisation de l’erreur géométrique et cinématique .................................. 7 

1.1.4  Mesure de l’erreur géométrique et cinématique ........................................... 8 

1.2  Compensation d’erreur .................................................................................... 11 

1.3  Erreur causée par l’effort de coupe ................................................................ 18 

1.3.1  Erreur dynamique ........................................................................................ 19 

1.3.2  Erreur statique ............................................................................................. 20 

1.4  Compensation d’erreur détectée par processus intermittent d’inspection . 24 

1.4.1  Inspection de surface sur machine-outil ..................................................... 25 

viii

1.4.2  Erreur de mesure sur machine-outil ............................................................ 26 

1.4.3  Identification et compensation des erreurs détectées par la MMO ............. 27 

1.5  Conclusion et objectifs ..................................................................................... 28 

1.5.1  Conclusion ................................................................................................. 28 

1.5.2  Objectif....................................................................................................... 29 

2.  MÉTHODE DE COMPENSATION BASÉE SUR LE PALPAGE EN USINAGE

INTERMITTENT ................................................................................................. 31 

2.1  Principe de la compensation par le processus intermittent d’inspection .... 32 

2.2  Méthode de miroir ........................................................................................... 36 

2.3  Méthode proposée : intégration de la profondeur de coupe dans le calcul de

la compensation ................................................................................................ 38 

2.3.1  Hypothèses .................................................................................................. 40 

2.3.2  Séparation des erreurs ................................................................................. 45 

2.3.3  Première méthode : compensation de l’erreur Rε avec double inspection .. 48 

2.3.4  Deuxième méthode : compensation de l’erreur Rε avec simple inspection 51 

2.3.5  Étude analytique comparative entre la technique de compensation proposée

et la technique de miroir ............................................................................. 54 

2.3.6  Troisième méthode : compensation de l’erreur d’usinage avec variation

significative de la rigidité de la pièce ......................................................... 58 

2.3.7  Comparaison, par un exemple numérique simple, entre les compensations

calculées par les méthodes discutées dans ce chapitre ............................... 61 

3.  ÉTUDE EXPERIMENTALE ............................................................................... 65 

ix

3.1  Protocole expérimental .................................................................................... 65 

3.1.1  Équipements utilisés ................................................................................... 65 

3.1.2  Procédure expérimentale ............................................................................. 72 

3.1.3  Compensation de l’erreur de forme pour un trajet linéaire ......................... 76 

3.1.4  Compensation de l’erreur d’usinage pour un trajet circulaire .................... 79 

3.2  Résultats expérimentaux.................................................................................. 84 

3.2.1  Compensation de l’erreur de forme pour le trajet linéaire .......................... 84 

3.2.2  Compensation de l’erreur pour le trajet circulaire ...................................... 88 

3.2.3  Comparaison entre la correction par la troisième méthode proposée et par la

méthode de miroir .................................................................................... 102 

CONCLUSION ............................................................................................................. 105 

PERSPECTIVES .......................................................................................................... 107 

RÉFERENCES .............................................................................................................. 108 

ANNEXES ..................................................................................................................... 114 

x

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 2-1 : Extrait du code G ........................................................................................ 33 

Tableau 3-1 : Quelques caractéristiques de la machine Huron KX8 Five ........................ 68 

Tableau 3-2: Quelques caractéristiques de l’outil de coupe ............................................. 69 

Tableau 3-3 : Les paramètres de coupe pour le test de compensation de l’erreur de forme.

..................................................................................................................... 76 

Tableau 3-4 : Paramètres de coupe pour le test de compensation du trajet circulaire ...... 83 

Tableau 3-5 : Compensation selon les deux méthodes (proposée et de miroir) pour

certains points sélectionnés. ...................................................................... 104 

xi

LISTE DES FIGURES

Figure 1-1 : Six composants de l’erreur de mouvement d’une articulation prismatique de

machine [4]. .................................................................................................... 5 

Figure 1-2 : Défaut de perpendicularité entre deux axes et son effet sur la pose d’outil. ... 6 

Figure 1-3 : Illustration de quelques défauts détectés par un test circulaire utilisant la

barre à bille; a) pics d’inversion, b) jeu d’inversion ‘backlash’, c) écart

d’échelle, d) perpendicularité. ......................................................................... 7 

Figure 1-4 : Mesure directe par interféromètre laser [10] ................................................... 8 

Figure 1-5: Plaque à billes. ................................................................................................. 9 

Figure 1-6 : Concept de la méthode de compensation de l’erreur géométrique de Lei et

Sung. .............................................................................................................. 13 

Figure 1-7 : Quatre paramètres caractéristiques de l’erreur et de la tolérance [18]. ......... 15 

Figure 1-8 : Base de données de la méthode de Cho et al. (a) usinage avec profondeur

radiale de coupe variable, (b, c) enregistrement des paramètres vs la

profondeur radiale de coupe [18]. ................................................................. 16 

Figure 1-9 : Efforts de coupe prédits et mesurés [20]. ...................................................... 18 

Figure 1-10 :Modélisation du comportement dynamique de l’outil-pièce [21]. ............... 19 

Figure 1-11 : Lobes de stabilité. ....................................................................................... 20 

Figure 1-12 : Discrétisation de l’outil en disques pour calculer l’effort total [26]. .......... 22 

Figure 1-13 : Méthode du miroir adoptée par Bandy et al. ............................................... 27 

Figure 2-1 : Profil désiré obtenu après plus d’une passe pour fin d’inspection entre-

passes. ............................................................................................................ 32 

xii

Figure 2-2 : Illustration de l’erreur de montage. ............................................................... 35 

Figure 2-3 : Définition de l’erreur d’usinage. ................................................................... 36 

Figure 2-4 : La méthode de miroir .................................................................................... 37 

Figure 2-5 : Erreur causée par l’usure et les défauts de géométrie de l’outil (cercle

continu correspond à l’outil usé).................................................................... 38 

Figure 2-6 : Erreur de faible rigidité : (a) cas rigide, (b) fléchissement de l’outil et de la

pièce durant l’usinage, (c) erreur résultant du fléchissement. ...................... 39 

Figure 2-7 : Comparaison d’une loi de coupe exponentielle de type Kienzle et d’une loi

affine dérivée [37] .......................................................................................... 43 

Figure 2-8 : La relation linéaire entre Tε et effh .............................................................. 45 

Figure 2-9 : Réduction de la profondeur de coupe sur un court trajet. ............................. 46 

Figure 2-10 : Profondeur radiale de coupe considérée pour le calcul de la compensation

pour un trajet circulaire dans le cas de l’engagement progressif de l’outil. 47 

Figure 2-11 : Concept général d’inspection et de compensation par la première méthode.

(A, B, C et D : les profils programmés) ....................................................... 49 

Figure 2-12 : Procédure de compensation par la méthode en une inspection ................... 52 

Figure 2-13 : Estimation de la variation de rigidité en finition à partir de la variation de

rigidité en semi-finition. .............................................................................. 59 

Figure 2-14 Exemple numérique ...................................................................................... 62 

Figure 2-15 : Exemple numérique : La compensation de l’erreur (Figure 2-14-a) calculée

par les méthodes discutées dans ce chapitre. ............................................... 63 

Figure 3-1: Première pièce utilisée pour les tests expérimentaux; paroi droite. ............... 65 

xiii

Figure 3-2: Deuxième pièce utilisée pour les tests expérimentaux : paroi circulaire. ...... 66 

Figure 3-3: Centre d’usinage HURON KX 8 Five. .......................................................... 67 

Figure 3-4: Outil de coupe utilisé. .................................................................................... 68 

Figure 3-5: Palpeur Renishaw MP700 .............................................................................. 69 

Figure 3-6: MMT du LRFV de marque LK tool modèle G90C. ...................................... 70 

Figure 3-7: Bague de référence Ø2.40004″. ..................................................................... 71 

Figure 3-8: Comparateur utilisé pour vérifier le défaut de forme linéaire. ....................... 72 

Figure 3-9 Erreur de forme à partir des données d’inspection .......................................... 73 

Figure 3-10: La procédure de compensation. ................................................................... 75 

Figure 3-11: Géométrie 2D de la pièce utilisée pour le test linéaire. ............................... 76 

Figure 3-12: Mesure de la bague étalon de diamètre 2.40004″. ....................................... 80 

Figure 3-13: Géométrie 2D de la pièce et outil avec sa trajectoire ................................... 83 

Figure 3-14 : Inspection par palpage sur machine-outil d’un profil réalisé suivant le trajet

linéaire.......................................................................................................... 84 

Figure 3-15 : Superposition de l’erreur par rapport à l’encastrement, mesurée sur MO et

la mesure obtenue par comparateur sur marbre. .......................................... 85 

Figure 3-16: Erreur avant et après compensation par la méthode de miroir. .................... 86 

Figure 3-17: Résultat de compensation par la méthode en deux inspections. .................. 87 

Figure 3-18: Inspection de la bague étalon sur MO. ......................................................... 89 

Figure 3-19: Variation du rayon mesuré par rapport au rayon de la bague. ..................... 90 

Figure 3-20: Inspection de la bague étalon sur MMT. ...................................................... 91 

xiv

Figure 3-21 : Résultats d’inspection du profil usiné après la première passe et après la

deuxième passe. ........................................................................................... 92 

Figure 3-22 : Excentricité du cercle obtenu par rapport au centre du cercle programmé

pour 9 inspections après usinage................................................................. 93 

Figure 3-23: Erreur d’usinage centrée .............................................................................. 94 

Figure 3-24 : Variation de la profondeur de coupe à la fin du trajet d’outil; la profondeur

programmée à la fin du trajet est nulle. ....................................................... 95 

Figure 3-25 : Géométrie 2D de la pièce : principale cause de la variation de l’erreur en

deuxième passe par rapport à la première passe. ........................................ 96 

Figure 3-26 : Erreur de conversion en NURBS de la trajectoire nominale d’outil en

finition. ......................................................................................................... 97 

Figure 3-27: Erreur d’approximation des 72 points mesurés sur le premier profil obtenu.

...................................................................................................................... 98 

Figure 3-28: Approximation des erreurs. .......................................................................... 99 

Figure 3-29 : Déviation (compensation) programmée en finition par rapport au profil

désiré. ......................................................................................................... 100 

Figure 3-30 : Profil obtenu après compensation par la méthode 3 ................................. 101 

Figure 3-31 : Correction de trajet d’outil par la méthode proposée et par la méthode de

miroir......................................................................................................... 103 

xv

LISTE DES SYMBOLES

ax : Position actuelle

dx : Position déviée

er : Vecteur d’erreur

cr : Vecteur de compensation

Tε : Erreur d’usinage détectée par l’inspection sur machine-outil

0ε : Erreur causée par la géométrie de l’outil de coupe

Rε : Erreur causée la faible rigidité

T1ε : Erreur d’usinage détectée après la première passe

T2ε : Erreur d’usinage détectée après la deuxième passe

εΔ : Erreur résiduelle après compensation par la méthode de miroir

RC : Compensation de l’erreur Rε

0C : Compensation de l’erreur 0ε

TC : Compensation de l’erreur Tε

ROε : Fléchissement de l’outil

RPε : Fléchissement de la pièce

F : Effort radiale de coupe

ROK : Coefficient de compliance de l’outil

RPK : Coefficient de compliance de la pièce

ρ : Coefficient de compliance de l’ensemble outil-pièce pour une position

donnée

ρΔ : Variation du coefficient ρ après la passe de semi-finition

FρΔ : Estimation de la variation du coefficient ρ après la passe de finition par

rapport à la passe de semi-finition

effh : Profondeur de coupe effective en semi-finition

xvi

eff_Fh : Profondeur de coupe désirée en finition

n1h : Profondeur de coupe programmée pour la première passe (semi-finition)

n2h : Profondeur de coupe programmée pour la deuxième passe (semi-finition)

nFh : Profondeur de coupe programmée pour la passe de finition

xvii

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE A: Outils mathématiques………………………………………………….114 

ANNEXE B : Code G pour la trajectoire circulaire………………………………...127 

1

INTRODUCTION

Le fraisage est une opération de base dans la fabrication des pièces mécaniques sur

machines-outils. À partir des dimensions imposées par le design, la machine est

programmée pour effectuer l’enlèvement de la matière nécessaire pour l’obtention de la

surface finale désirée. Ceci passe par le calcul de la trajectoire d’outil avec grande

précision. Après usinage, la pièce produite doit répondre à un critère de conformité

dimensionnelle pour pouvoir l’assembler dans le mécanisme pour lequel elle est

fabriquée et pour qu’elle accomplisse sa mission planifiée.

L’imprécision des pièces fabriquées sur machine-outil est causée par une multitude de

sources d’erreur.

Le présent mémoire traite les erreurs produites au cours de l’usinage. Ces erreurs sont

causées principalement par l’imprécision des dimensions de l’outil de coupe, à savoir

l’usure et l’imperfection de sa géométrie et le fléchissement de la pièce et/ou de l’outil

durant l’usinage à cause de l’effort de coupe.

La machine-outil est conçue pour usiner, mais elle peut effectuer la tâche d’inspection.

Ceci par palpage de la surface usiné en utilisant un palpeur remplaçant l’outil de coupe.

La surface obtenue par inspection peut être comparée avec celle programmée ou désirée

pour évaluer l’imprécision à condition que les erreurs systématiques de la machine-outil

et les erreurs de palpage soient étudiées séparément ou négligées.

Dans ce mémoire, une technique qui vise l’amélioration de la précision des pièces

fabriquées sur machines-outils est développée. Elle utilise la machine-outil pour usiner et

pour inspecter le profil réalisé en semi-finition. En finition une correction de la trajectoire

2

est calculée pour anticiper l’erreur attendue. La procédure de compensation utilisant la

machine-outil pour inspecter et corriger la trajectoire d’outil en utilisant l’erreur détectée

s’appelle le processus intermittent d’inspection.

La technique existante, appelée la méthode de miroir, corrige la trajectoire d’outil en

finition en ajoutant l’erreur détectée en semi-finition, mais en sens inverse.

La profondeur radiale de coupe est un élément important à considérer. Le changement de

l’amplitude de la profondeur de coupe cause un changement de l’amplitude du

fléchissement de l’ensemble outil-pièce-machine. Par conséquent, l’erreur d’usinage peut

changer significativement d’amplitude.

La technique développée introduit la profondeur radiale de coupe dans le calcul de la

compensation. L’erreur d’usinage détectée par inspection sur machine-outil est divisée en

deux composantes : une dépend de la profondeur de coupe, appelée l’erreur de faible

rigidité, et l’autre ne dépend pas la profondeur de coupe. Ces deux erreurs ne se

compensent pas de la même manière.

La technique développée est sous la forme de trois méthodes. La première mesure la

profondeur effective de coupe. Par conséquent, elle nécessite la double inspection du

profil avant et après usinage. La deuxième ignore une inspection sous l’hypothèse de la

négligence de la variation de rigidité de la pièce à cause de l’enlèvement de la matière. La

troisième introduit la variation de la rigidité dans le calcul de la compensation.

Le mémoire détaille les travaux effectués à l’École Polytechnique de Montréal et la

validation expérimentale effectuée au sein du Laboratoire de Recherche en Fabrication

Virtuelle de la même école.

3

1. REVUE DE LITTÉRATURE

Ce chapitre présente une recherche bibliographique sur l’erreur affectant la précision des

pièces fabriquées sur machine-outil. Il présente quelques travaux antérieurs sur les

méthodologies de réduction de l’imprécision d’usinage.

1.1 Erreurs affectant la précision d’usinage

Les dimensions finales des pièces usinées sur machines-outils doivent répondre aux

critères de conformité dictés par la conception. D’un côté l’évolution technologique de la

conception exige de plus en plus de tolérances assez sévères pour des raisons de montage

et de rôle des pièces durant leur cycle de vie. De l’autre côté, la modernisation des

machines-outils pour répondre aux exigences du produit fini reste insuffisante. Pour ces

raisons, de multiples recherches sont menées pour apporter un correctif à la trajectoire

nominale de l’outil dans le but d’obtenir des dimensions acceptables pour la pièce finie.

La précision des pièces fabriquées sur machine-outil se trouve affectée par une variété

d’erreurs que l’on peut classer grossièrement [1] comme suit:

a) erreurs géométriques : causées par les défauts de la structure et des composants de la

machine-outil;

b) erreurs cinématiques : causées par l’imprécision du mouvement relatif des

composants de la machine;

c) erreur causée par la dilatation thermique des composants de la machine;

d) erreur causée par l’effort de coupe;

e) erreur résultant de l’usure de l’outil de coupe;

f) autres erreurs causées par :

4

- la rotation de la broche et la variation de l’effort de coupe (dynamique);

- la fixation de la pièce;

- le fléchissement par force d’inertie des composants de la machine;

- l’algorithme d’interpolation;

- l’encodeur de position.

Les erreurs géométriques, cinématiques et thermiques s’appellent erreurs quasi-statiques,

qui sont associées au comportement à basse vitesse et varient peu à court terme. D’autres

erreurs affectant la qualité de la surface sont les erreurs dynamiques qui sont causées

principalement par la variation avec le temps de l’effort de coupe et du comportement

dynamique de la machine-outil.

Ces erreurs se combinent pour constituer une erreur résultante affectant directement la

précision dimensionnelle de la pièce.

Par la considération de toutes ces erreurs répertoriées, on comprend la complexité de les

impliquer dans une procédure d’amélioration de la précision d’usinage. Les principales

erreurs étudiées dans la littérature sont : les erreurs géométrique, cinématique, thermique,

et celles causées par l’effort de coupe [2].

1.1.2 Erreur volumétrique et cinématique

L’erreur volumétrique d’une machine-outil se définit comme l’erreur de mouvement

relatif entre l’outil et la pièce [3]. Une cause importante d’erreur volumétrique provient

du mouvement de chaque axe de la machine qui peut être décrit par six degrés de liberté:

trois translations et trois rotations, alors qu’idéalement un seul degré de liberté est présent

suivant l’axe du mouvement souhaité linéaire ou de rotation.

5

Selon la norme ISO 230-1 [4], les six erreurs d’une articulation prismatique suivant l’axe

Y illustrées à la Figure 1-1sont :

a) yty : erreur de positionnement selon l’axe de mouvement y (écart d’échelle);

b) ytx : erreur de positionnement selon l’axe x (erreur de rectitude);

c) ytz : erreur de positionnement selon l’axe z (erreur de rectitude);

d) yry : erreur de rotation suivant l’axe du mouvement (roulis);

e) yrz : erreur de rotation suivant l’axe z (lacet);

f) yrx : erreur de rotation suivant l’axe x (tangage).

Figure 1-1 : Six composants de l’erreur de mouvement d’une articulation prismatique de

machine [4].

6

Pour une machine multiaxes; les écarts géométriques de membrure [5] s’ajoutent aux

erreurs de chaque axe. Par exemple, l’effet d’une perpendicularité imparfaite entre deux

axes illustrés à la Figure 1-2, qui est invariant, mais qui est plus grave que celle d’un

écart d’échelle car il se multiple par le bras de levier qui s’appelle ‘distance d’ABBE’.

Figure 1-2 : Défaut de perpendicularité entre deux axes et son effet sur la pose d’outil.

D’autres erreurs sont causées par le mouvement des différents éléments de la machine

comme les pics et les jeux d’inversion ‘backlash’. La Figure 1-3 illustre quatre exemples

de défaut pouvant être détectés lors d’un test circulaire (utilisant la barre à billes).

Mesure d’ABBE

Y guide

Membrure

Défaut de perpendicularité

Outil

X guide

7

Figure 1-3: Illustration de quelques défauts détectés par un test circulaire utilisant la barre

à bille; a) pics d’inversion, b) jeu d’inversion ‘backlash’, c) écart d’échelle, d)

perpendicularité.

1.1.3 Modélisation de l’erreur géométrique et cinématique

Selon la topologie de la machine-outil, chaque mouvement élémentaire d’un axe est

accompagné de six composantes d’erreur. Pour une machine-outil 3-axes, on compte

donc 18 erreurs de mouvements. À cela s’ajoute 3 composantes résultant des défauts de

perpendicularité entre ces axes pour un total de 21 paramètres [6]. Généralement, les

matrices de transformation homogènes (MTH) [7, 8] sont utilisées sous l’hypothèse de la

(a) (b)

(c) (d)

8

cinématique des corps rigides pour modéliser la propagation de ces erreurs durant le

mouvement relatif des composants de la machine. L’erreur résultante au bout de l’outil

par rapport à la pièce est alors exprimée en fonction de ces paramètres d’erreur. Pour une

machine 5-axes, 8 paramètres sont identifiés [9] : 6 paramètres pour chaque axe,

3 paramètres de défaut d’orthogonalité et 5 paramètres associés aux axes de rotation.

1.1.4 Mesure de l’erreur géométrique et cinématique

L’objectif de la modélisation de ces erreurs, est l’identification des paramètres pour une

éventuelle correction qui passe par la mesure de l’erreur résultante au bout de l’outil. Les

méthodes utilisées pour la mesure d’erreur peuvent être classées en deux catégories [6]:

Figure 1-4 : Mesure directe par interféromètre laser [10]

9

La première est la mesure directe d’erreur : cette méthode consiste à mesurer directement

par un instrument comme l’interféromètre laser (Figure 1-4), ou la barre à bille. Ses

indications sont comparées avec la trajectoire commandée pour évaluer les erreurs au

bout de l’outil.

La deuxième est la mesure d’un artefact ou d’une pièce de référence : un palpeur est

monté à la broche remplaçant l’outil, une pièce ou un artefact telle qu’une plaque à billes

illustrée à la Figure 1-5, cet artefact est pré-étalonné sur une machine à mesurer

tridimensionnelle (MMT) [11]. La comparaison des mesures par palpage sur machine-

outil des 36 sphères avec leurs coordonnées prédéfinies permet d’étudier les erreurs de la

machine-outil. La figure illustre l’utilisation de trois billes pour établir un système de

référence [11].

Figure 1-5: Plaque à billes.

10

Erreur thermique

La variation de la température des éléments de la machine-outil provoque des

déformations qui affectent la précision de positionnement de l’outil par rapport à la pièce.

Plusieurs sources de chaleur peuvent être citées [12]:

a) roulements,

b) huile hydraulique,

c) pompes et moteurs,

d) glissières,

e) action de coupe et de copeaux,

f) autres sources de chaleur (environnement extérieur).

Les erreurs thermiques peuvent être divisées en deux catégories. La première inclut les

erreurs qui varient en fonction de la température mais pas en fonction des coordonnées

absolues. La deuxième inclut les erreurs qui changent aussi avec les coordonnées

machine. La théorie thermo-élastique des structures est souvent utilisée [13] pour

modéliser l’effet du comportement thermique de la structure de la machine sur sa

précision. Généralement, l’erreur thermique se base sur des modèles empiriques et

s’appuie sur la collecte des données sous des conditions spécifiques. Ma [14] a proposé

une analyse modale utilisant la théorie thermo-élastique et l’analyse par éléments finis.

Les chercheurs accordent beaucoup d’importance à la collecte des données (température),

au choix de l’emplacement des capteurs et leur nombre. Plusieurs méthodes sont utilisées

pour la prédiction de l’erreur thermique. Certains auteurs introduisent les erreurs

thermiques avec les erreurs géométriques et cinématiques dans le même modèle. Chen et

11

al. [15] proposent un modèle avec 32 paramètres d’erreur au lieu de 21 pour une machine

3-axes incluant 11 paramètres supplémentaires pour représenter l’erreur thermique.

1.2 Compensation d’erreur

La compensation est la procédure d’élimination d’erreur systématique dans le but

d’améliorer la précision de la pièce usinée. Ramesh [1] résume et classifie les différents

types d’erreurs ainsi que les méthodologies d’identification et de compensation. Selon

cette étude, les principaux types d’erreur sont les erreurs géométrique, thermique et

l’erreur causée par l’effort de coupe. L’élimination des erreurs est classée en deux

catégories : la première est l’évitement d’erreur; soit par l’amélioration de la qualité des

machines-outils ou par la conception du procédé. La deuxième vient compléter la

première et s’appelle la compensation d’erreurs; elle essaie d’annuler l’effet de l’erreur.

Cette catégorie d’élimination d’erreur concerne la programmation de la machine-outil, où

l’erreur étant prévisible et une correction est apportée au mouvement des différents

éléments de la machine pour anticiper cette erreur.

Durant le procédé d’usinage, la position désirée dx de l’outil n’est pas atteinte avec

précision, il en résulte une déviation (erreur) )( dxe . Cette déviation doit être prédite par

un modèle d’erreur et ensuite utilisée comme entrée pour un autre modèle pour calculer la

position à commander, cx pour atteindre cette position désirée. Chen et al. [15] propose

un schéma récursif de compensation. L’idée de cette procédure est que la position

actuelle ax de l’outil s’exprime en fonction de dx et l’erreur )( dxe tel que :

)( dda xexx +=

12

Selon Chen et al., le choix de la position commandée )( ddc xexx −= pour atteindre dx

est insuffisant parce que la position actuelle devient :

))(()()( ddddcca xexexexxexx −+−=+=

Cette approche n’est pas populaire car pour l’erreur géométrique et pour les petits écarts

de positionnement )())(( ddd xexexe ≈− , le vecteur de compensation cr peut être calculé

tout simplement à partir du vecteur d’erreur er comme suit :

ec rr−= [16]

Généralement, la compensation se calcule pour chaque mouvement (incrément) de l’outil.

Si la trajectoire est composée d’un grand nombre d’incréments linéaires et si les modèles

de calcul sont complexes et accompagnés d’erreurs de calcul, ceci peut nuire à la

compensation. Lei et Sung [16] propose une approche pour compenser toute la trajectoire

d’outil en une seule étape de calcul. La trajectoire commandée est représentée par le

modèle mathématique ‘Non Uniform Rationnel Base Spline’ (NURBS), ce qui a permis

de contrôler la trajectoire composée d’un grand nombre d’incréments linéaires par

quelques points de contrôle (pôles). La Figure 1-6 montre le concept de la méthode de

Lei et Sung.

La trajectoire commandée )(uC est contrôlée par les points nP . Pour l’erreur géométrique,

chaque point de )(uC doit être injecté dans le modèle d’erreur pour calculer l’erreur

)(ue correspondante. Ensuite, la trajectoire déviée )(uCe est l’ensemble de ces points :

)()()( ueuCuCe +=

13

Figure 1-6 : Concept de la méthode de compensation de l’erreur géométrique de Lei et

Sung.

Selon Lei et Sung, la trajectoire déviée )(uCe peut être approximée (recherche des points

de contrôle) par une NURBS utilisant les mêmes paramètres1 de la trajectoire

commandée (fonctions B-Spline et vecteur nodale). Mais Lei et Sung injectent les points

de contrôle nP de )(uC dans le modèle d’erreur pour obtenir des déviations nPΔ , ensuite

ils construisent une courbe )(uCe′ avec les mêmes paramètres de )(uC , mais contrôlée

1 Voir annexe pour plus de détail sur les courbes NURBS.

30 35 40 45 50 55 60 65-10

0

10

20

30

40

50

60

70

Trajectoire compensée

Erreur

Trajectoire programmée

Trajectoire déviée

nn PP Δ+nP

nn PP Δ−

14

par les points nn PP Δ+ . La courbe )(uCe′ n’est pas forcément )(uCe , mais c’est une

approximation de )(uCe′ . La précision de cette approximation dépend d’un côté du

nombre de points de contrôle et de l’autre côté du modèle géométrique d’erreur.

Si par exemple l’erreur dépend linéairement de la position, c'est-à-dire )()( uCbaue += ,

cette approximation est exacte.

Lo et Hsiao [17] proposent une procédure de compensation qui peut surmonter les

difficultés rencontrées avec les autres méthodes où les modèles et les algorithmes sont

complexes et lourds. Cette méthode est basée sur l’inspection de la pièce finie sur une

machine à mesurer tridimensionnelle (MMT). La pièce est usinée en utilisant la

trajectoire nominale, ensuite la pièce est inspectée sur MMT pour évaluer la trajectoire

déviée. La pièce suivante est usinée suivant une trajectoire calculée par le décalage

symétrique de la trajectoire déviée par rapport à la trajectoire nominale. Ce processus se

répète jusqu'à l’obtention d’une précision acceptable. Cette méthode s’applique

efficacement dans le cas de la production en série, le démontage de la pièce de la

machine-outil, le transport, l’inspection sur MMT dans des conditions différentes à celles

d’usinage et la perte des références pièce compliquent l’identification de l’erreur réelle

d’usinage.

Cho et al. [18] proposent une méthode de compensation d’erreur d’usinage utilisant une

base de données d’inspection sur machine-outil de surface usinée. Ils caractérisent

d’abord les erreurs géométriques de la machine-outil ainsi que l’erreur de mesure sur

machine-outil; ces erreurs ne dépendent pas du processus d’usinage et doivent être

compensées séparément. L’erreur d’usinage est caractérisée par deux paramètres :

15

L’intervalle de variation de l’erreur errW et une cote errD localisant cet intervalle

d’erreur par rapport à la référence. La surface à usiner est caractérisée par deux

paramètres : l’intervalle de tolérance tolW et une cote tolD définissant la surface à usiner

par rapport à une référence.

La Figure 1-7 montre ces quatre paramètres définissant la surface à usiner.

Figure 1-7 : Quatre paramètres caractéristiques de l’erreur et de la tolérance [18].

Cho et al. expriment les deux paramètres errW et errD en fonction de la profondeur

radiale de coupe DR par deux relations empiriques, tout en gardant les autres paramètres

de coupe inchangés (vitesse d’avance et profondeur axiale de coupe).

16

Figure 1-8 : Base de données de la méthode de Cho et al. (a) usinage avec profondeur

radiale de coupe variable, (b, c) enregistrement des paramètres vs la

profondeur radiale de coupe [18].

Pour établir ces relations, ils varient la profondeur radiale de coupe et enregistrent errW

et errD . La Figure 1-8 montre la pièce utilisée pour construire cette base de données sur

un trajet d’outil de 65 mm et DR varient de 0.0 à 2.5mm.

(a

(b)

(c)

17

D’après ces résultats, il est possible d’exprimer les deux paramètres errW et errD en

fonction de DR par des relations empiriques (polynomiale). La méthodologie de

compensation de Cho et al. est basée sur ces relations; pour une profondeur radiale de

coupe donnée, ils prédisent les deux paramètres errW et errD . Une correction de la

trajectoire d’outil est nécessaire si ces paramètres rendent la pièce hors tolérance ; cette

correction s’effectue hors ligne en cherchant la position corrigée optimale par un calcul

itératif :

a) nc PP = (la première position corrigée est la position nominale)

b) Pour i=1 à N (nombre maximal d’itérations)

Calculer la profondeur radiale de coupe DR qui correspond à cP .

Prédire les deux paramètres errW et errD correspondant à DR (à partir de la base

de données).

Si 0Wtol ≈− errW ou N=i fin

Sinon actualise errtolcc WWPP −+= et aller à b)

Les résultats de Cho et al. montrent que l’erreur errD augmente avec l’augmentation de la

profondeur radiale de coupe, cette relation peut être affectée si la pièce présente un

changement significatif de rigidité le long de la trajectoire d’outil. Cho et al. mettent en

hypothèses, pour que cette méthode soit efficace, que l’erreur causée par le fléchissement

d’outil et sa mauvaise géométrie (‘runout’) sont les erreurs dominantes. Généralement, la

compensation concerne la phase de finition. Par conséquent la profondeur de coupe peut

18

être sélectionnée de manière à minimiser le fléchissement de l’outil. Dans ce cas l’erreur

causée par la faible rigidité de la pièce peut être dominante.

1.3 Erreur causée par l’effort de coupe

Les méthodes et modèles développés pour l’identification des erreurs paramétriques des

machines[9], peuvent êtres utilisées pour prédire les erreurs volumétriques [19]. Par

contre, généralement, les essais de mesure sont effectués à vide, c’est-à-dire que les

erreurs sont identifiées hors usinage. Par exemple, le fraisage hélicoïdal est un procédé

d’usinage qui nécessite un effort de coupe.

Figure 1-9 : Efforts de coupe prédits et mesurés [20].

Vue la géométrie de l’outil, cet effort est variable tel qu’illustré à la Figure 1-9, causant

des déformations élastiques de la pièce, de l’outil et de la machine, et causant aussi un

comportement vibratoire par l’excitation périodique de la structure (machine-outil-pièce).

19

L’effort de coupe est à l’origine de deux types d’erreurs : l’erreur dynamique et l’erreur

statique.

Dans cette section, nous discutons des travaux effectués pour surmonter ces problèmes.

1.3.1 Erreur dynamique

L’erreur dynamique est causée principalement par les vibrations résultant de la variation

de l’effort de coupe. Les vibrations causées par l’effort de coupe dépendent des

paramètres de coupe (profondeur de passe et vitesse de rotation de la broche).

Figure 1-10 : Modélisation du comportement dynamique de l’outil-pièce [21].

Altintas et Budak [21] proposent une méthodologie pour éliminer ce type d’erreurs.

La Figure 1-10 montre la modélisation 2D du comportement dynamique de l’outil. Cette

procédure est basée sur l’établissement des abaques pour chaque couple outil-pièce. Ces

20

abaques consistent en des lobes de stabilité, montré à la Figure 1-11, et définissent la

profondeur de coupe (passe) maximale permise en fonction de la vitesse de rotation de la

broche pour laquelle le système outil-pièce reste stable.

Figure 1-11 : Lobes de stabilité.

La procédure expérimentale pour définir ces lobes de stabilité est basée sur l’analyse

modale et l’identification de la fonction de transfert en utilisant un instrument source

d’une force excitant la structure. Les vibrations résultant sont mesurées par un

accéléromètre fixé sur la broche et analysées pour calculer la profondeur de passe

critique.

1.3.2 Erreur statique

Le fraisage hélicoïdal est une opération de base pour l’usinage des pièces mécaniques. Ce

procédé est accompagné par des efforts causant des déformations élastiques pour

l’ensemble (outil, pièce et machine). La déviation résultante affecte la précision des

surfaces usinées. Selon sa rigidité, chaque élément participe à cette déviation. La

21

prédiction avec précision en tenant compte de la faible rigidité de ces éléments est une

opération lourde ou difficile. Pour pouvoir modéliser ces erreurs, les chercheurs les

traitent généralement séparément.

Fléchissement de l’outil

En fraisage périphérique, l’outil fléchit sous l’effort de coupe, ce qui affecte la précision

de la pièce finie. Pour surmonter ce problème, plusieurs approches d’évaluation et de

compensation ont été étudiées [22].

Le bon choix des conditions de coupe, à savoir la vitesse d’avance et la profondeur

radiale et axiale de coupe peut réduire cette erreur [23, 24]. Ces approches sont d’une

efficacité limitée et peuvent affecter le choix des conditions de coupe optimisant la

production. La modification de la trajectoire d’outil permet d’améliorer la précision tout

en gardant une production optimale. Cette procédure nécessite une bonne modélisation de

l’effort de coupe et une description de la géométrie de l’outil.

Le modèle de calcul de la déformation de l’outil est basé sur le calcul du fléchissement

d’une poutre cylindrique encastrée soumise à un effort de flexion. La variation de la

déformation avec l’avance est généralement négligée comme dans l’équation 1.1 du

modèle proposé par Kline et al. [25].

[ ])()(3)()(6

)( 233 CFYLZLZLZCFYEIF

zdy

yy −−−−−−= (1.1)

)(zd y : déformation correspondant à la position Z sur l’axe de l’outil;

yF : effort dans la direction radiale de l’outil;

CFY : localise le point d’application de la force;

22

L , yI : longueur et moment d’inertie de l’outil respectivement.

Kline et al. [25] traitent les géométries complexes de l’outil comme une somme d’outils

élémentaires, tel qu’illustré à la Figure 1-12. Ainsi, une fraise cylindrique avec un angle

d’hélice non nul se décompose suivant son axe comme un empilement d’outils

élémentaires.

Figure 1-12 : Discrétisation de l’outil en disques pour calculer l’effort total [26].

Le but de cette subdivision est de considérer l’angle d’hélice nul pour chaque arête

élémentaire sur le disque pour pouvoir appliquer les lois de coupe simplifiées du fraisage

orthogonal. L’effort est la somme de tous les efforts élémentaires appliqués aux disques.

L’algorithme d’Altintas [27] permet de tracer les composantes d’effort en fonction de

l’angle de rotation de l’outil : pour chaque position angulaire de l’outil, les trois

23

composantes de l’effort sont calculées par la somme des efforts élémentaires appliquées

aux disques. L’effort élémentaire appliqué à un disque est la somme des efforts appliqués

aux arêtes coupantes en contact avec la matière.

Fléchissement de la pièce sous l’effort de coupe

Si la pièce présente une faible rigidité, elle fléchit sous l’effort de coupe et ce

fléchissement empêche l’outil d’enlever la quantité de matière prévue, produisant ainsi

une imprécision sur la surface finie. Des pièces mécaniques de faible rigidité sont

utilisées dans l’industrie aérospatiale et nécessitent malgré tout une grande précision

dimensionnelle. La prédiction et la compensation de l’erreur résultant de la flexibilité de

la pièce constituent l’objectif de plusieurs recherches courantes. La majorité de ces études

sont basées sur la prédiction de l’effort de coupe en tenant compte du fléchissement de la

pièce ainsi que la prédiction de la déformation de la pièce sous l’effort de coupe. Ces

approche sont complexes et exigent des modèles bien étalonnés.

Ratchev et al. [28] proposent une procédure de compensation d’erreurs pour les pièces de

faible rigidité basée sur :

• la prédiction de l’effort de coupe par un modèle dit ‘flexible’ [29];

• la prédiction de la déformation de la pièce utilisant les outils de calcul par

éléments finis et l’effort prédit;

• la correction de la trajectoire pour compenser l’erreur prédite résultant du

fléchissement de la pièce.

Ces trois éléments sont couplés [28], la correction de la trajectoire affecte la prédiction de

l’effort et par conséquent affecte la prédiction de la déformation.

24

La compensation de l’erreur causée par le fléchissement d’une barre cylindrique en

tournage est étudiée par Kops[30]. La profondeur de coupe programmée dépend

linéairement du fléchissement. Le calcul du fléchissement de la barre est basé sur des

travaux antérieurs. Il considère que la profondeur de coupe actuelle est la différence entre

la profondeur programmée et le fléchissement. La relation linéaire entre la profondeur

programmée et le fléchissement conduit au choix du diamètre à programmer, pour chaque

incrément le long de la barre, pour compenser le fléchissement. Kops exprime le besoin

d’une évaluation séparée de l’usure de l’outil qui n’est pas considérée dans son étude.

1.4 Compensation d’erreur détectée par processus intermittent d’inspection

La technique de compensation d’erreur d’usinage détectée par processus intermittent

d’inspection est une méthode de compensation différente de celles déjà citées. Cette

technique est basée sur l’utilisation de la machine-outil à la fois comme une machine

d’usinage et d’inspection. La surface usinée en phase de semi-finition est inspectée sur la

machine-outil par un palpeur remplaçant l’outil de coupe. Le terme processus-

intermittent indique que l’inspection s’effectue durant un intervalle entre le procédé de

semi-finition et de finition. Les données acquises par cette inspection sont analysées afin

d’identifier les erreurs d’usinage. En phase de finition, la trajectoire nominale d’outil est

légèrement modifiée par l’ajout d’une correction calculée à partir des erreurs identifiées.

La pièce finie est inspectée pour vérifier l’efficacité de la compensation et pour vérifier

aussi la conformité de la pièce.

25

Cette technique de compensation vise principalement à corriger les erreurs résultant de la

géométrie et de l’usure de l’outil de coupe et les erreurs causées par la déformation de

l’outil et/ou de la pièce sous l’effort de coupe [31].

Pfiefer [32] a étudié le processus intermittent d’inspection. Selon [33], l’étude de Pfiefer

est une première évaluation de l’état de la technologie du processus intermittent

d’inspection. Pfiefer, dès 1980, conclut qu’il s’agit d’un domaine important et nécessite

plus de travaux de recherche.

Les deux principales étapes de la compensation par le processus intermittent d’inspection

sont :

a) l’inspection sur machine-outil de la surface semi-finie.

b) l’identification des erreurs d’usinage par l’analyse des résultats d’inspection et la

correction de la trajectoire d’outil pour la finition.

1.4.1 Inspection de surface sur machine-outil

Traditionnellement, l’inspection de pièce finie s’effectue hors-ligne sur MMT dans un

environnement contrôlé. Cependant la machine-outil peut réaliser certain opérations

d’inspection par un simple changement automatique de l’outil de coupe par un palpeur; le

processus d’usinage et d’inspection s’effectue sur la même machine.

La mesure (l’inspection) sur machine-outil (MMO) peut réduire considérablement le coût

d’inspection par la réduction du temps de cycle de production [33].

Compte tenu de la diversité des sources d’erreurs affectant la précision de la pièce citées

précédemment, l’inspection sur machine-outil peut détecter seulement les erreurs

26

produites par l’usinage et ne peut pas détecter les erreurs propres à la machine car l’outil

de coupe et le palpeur suivent le même trajet erroné [31].

Pour que l’inspection de surface soit précise, les erreurs volumétriques détectables hors

usinage doivent êtres évaluées et compensées avant toute opération d’usinage ou

d’inspection des pièces sur machine-outil.

Une autre source d’erreur affectant les mesures est l’instrument (palpeur) car les données

d’inspection se trouvent additionnées d’une erreur de mesure qui doit être aussi identifiée

et séparée des données d’inspection. Si les erreurs géométriques de la machine sont

compensées et les erreurs de mesure sont identifiées et séparées des données, alors les

données d’inspection peut êtres comparées avec les données de la surface nominale et

donc l’imprécision de la surface usinée peut être évaluée.

1.4.2 Erreur de mesure sur machine-outil

La comparaison des données d’inspection sur machine-outil avec les données prévues

nominalement ne reflète pas seulement les défauts résultant de l’usinage, mais se trouve

accompagnée par une erreur de mesure qui fait l’objet de plusieurs recherche [34].

Les principaux facteurs de l’erreur de palpage sont [34] :

1. l’environnement (température);

2. la structure du palpeur : rigidité et longueur du stylet et le rayon de la touche du

stylet;

3. le mouvement de palpage : vitesse et direction d’approche et l’impact de l’effort

de contact;

4. la pièce à palper incluant la forme et le matériau;

27

5. le nombre et la répartition des points de mesures.

Par exemple, si la vitesse d’approche est grande, il résulte un grand effort transmis et

donc peut produire une déflexion importante du stylet [34]. Par conséquent, la précision

de l’acquisition de la position peut être affectée.

1.4.3 Identification et compensation des erreurs détectées par la MMO

Dans le rapport de Bandy et al. [35], on trouve une méthodologie de compensation des

erreurs d’usinage détectées par le processus intermittent d’inspection; selon ce rapport,

seulement les erreurs causées par la géométrie et l’usure de l’outil et le fléchissement de

l’outil et/ou de la pièce peuvent être détectées.

Figure 1-13 : Méthode du miroir adoptée par Bandy et al.

Vecteur de compensation

Vecteur d’erreur

Profil actuel (approximé)

Profil nominal

Trajectoire compensée

Point mesuré sur la surface usinée

28

Les mesures sont approximées par une courbe par la méthode de minimisation au sens

des moindres carrés; ceci permet de définir pour chaque position nominale un vecteur

d’erreur à partir duquel le vecteur de compensation s’obtient par la méthode dite ‘de

miroir’. La Figure 1-13 illustre un profil nominal et un profil mesuré. À toute position

nominale correspond une position déviée obtenue sur le profil mesuré suivant la normale

au profil nominal. Le vecteur de compensation pour cette position nominale est le vecteur

d’erreur, mais de signe opposé.

1.5 Conclusion et objectifs

1.5.1 Conclusion

D’après cette étude bibliographique, la précision dépend d’une multitude de sources

d’erreurs. Les erreurs systématiques de la machine-outil peuvent être évaluées lorsque la

machine opère à vide. Durant le processus d’usinage, d’autres erreurs affectent la

précision telles que les erreurs dues aux efforts statiques et dynamiques. En plus des

vibrations. Les principales sources d’erreur d’usinage sont [31] :

- les dimensions et l’usure de l’outil;

- le fléchissement de l’outil;

- le fléchissement de la pièce.

La compensation par le processus intermittent d’inspection est une méthode de

compensation des erreurs d’usinage. L’attrait de cette méthode est que la pièce soit usinée

et inspectée directement sur la machine-outil sans démontage. L’amélioration de la

précision est effectuée pour la pièce inspectée elle-même, contrairement aux méthodes

29

qui inspectent la pièce sur CMM et utilisent les données de cette inspection dans la

correction des erreurs pour la prochaine pièce [17].

Le fléchissement causant une erreur d’usinage est dû à l’effort appliqué entre l’outil et la

pièce. La profondeur de coupe est un paramètre important qui affecte la précision

d’usinage, l’augmentation de la profondeur augmente l’effort. Par conséquent, le

fléchissement de l’outil et de la pièce sous cet effort augmente. La profondeur de coupe

est un élément important nécessitant une considération dans la prédiction de l’erreur

d’usinage.

1.5.2 Objectif

L’objectif de ce travail est d’améliorer la précision des pièces usinées sur machine-outil

par le processus intermittent d’inspection en considérant les aspects suivants.

La compensation par la méthode de miroir conduit généralement à une augmentation de

la profondeur de coupe pour pouvoir couper la profondeur nominale additionnée de

l’erreur détectée par l’inspection du profil semi-fini. Par conséquent, l’effort entre l’outil

et la pièce augmente, ce qui conduit en finition à un fléchissement plus important par

rapport au fléchissement durant la semi-finition. Il résulte même après compensation une

erreur résiduelle causée par cette augmentation de la profondeur de coupe.

L’enlèvement de la matière par la coupe affaiblit la pièce et peut provoquer un

fléchissement plus important durant la coupe d’une passe par rapport à la passe

précédente dans le cas de pièces de faible épaisseur.

La contribution du mémoire vise à :

30

- introduire la profondeur de coupe dans le calcul de la compensation de l’erreur

d’usinage pour combler les lacunes de la méthode de miroir;

- introduire la variation de la rigidité de la pièce causée par l’enlèvement de la matière

dans le calcul de la compensation.

31

2. MÉTHODE DE COMPENSATION BASÉE SUR LE PALPAGE EN

USINAGE INTERMITTENT

Dans ce chapitre, la méthode de miroir puis l’approche proposée sont décrites. Trois

stratégies de compensation de l’erreur d’usinage sont développées dans ce chapitre.

a) La première est la compensation avec double inspection. Le profil semi-fini est usiné

par deux passes successives. L’inspection est effectuée avant et après la deuxième

passe. En finition, les deux données d’inspection sont utilisées pour modifier la

trajectoire.

b) La deuxième découle de la première méthode, mais sans la première inspection pour

diminuer le temps du non-usinage.

c) La troisième est une amélioration de la première méthode; elle tient compte de la

variation de la rigidité de la pièce causée par l’enlèvement de la matière en finition

par rapport à la semi-finition.

La méthode de miroir est utilisée comme base fin de comparaison pour ces nouvelles

stratégies. La compensation de l’erreur d’usinage par le processus intermittent

d’inspection utilise la machine-outil pour usiner et pour inspecter le profil obtenu. Pour

que cette compensation soit efficace, les erreurs systématiques de la machine telles que

l’imprécision de positionnement, l’effet de la dilatation thermique et l’erreur de palpage

doivent être étudiées séparément ou doivent être négligeables devant l’erreur d’usinage.

Le système de mesure sur machine-outil doit être étalonné.

32

2.1 Principe de la compensation par le processus intermittent d’inspection

La compensation par le processus intermittent d’inspection s’effectue comme l’indique le

nom par une alternance entre l’usinage et l’inspection sur la machine-outil tout en gardant

la pièce sous le même montage. Elle se divise en deux étapes : la première est

l’inspection du profil semi-fini. Pour que la compensation soit efficace, l’erreur détectée

en semi-finition doit être répétable. La deuxième est la modification de la trajectoire

d’outil en finition. Cette modification est calculée en utilisant l’erreur détectée en semi-

finition. La Figure 2-1 illustre l’obtention du profil final par l’enlèvement de la matière

en passes multiples pour fin d’inspection entre les passes.

Figure 2-1 : Profil désiré obtenu après plus d’une passe pour fin d’inspection entre-

passes.

L’importance de cette méthode de compensation est que l’erreur d’usinage est corrigée

pour la même pièce sans démontage.

Profil final désiré (nominal)

Profil semi-fini

Profil pré-usiné

Pièce

33

Dans les sections suivantes, on définie le profil nominal, actuel, l’erreur de montage du

palpeur et l’erreur d’usinage.

a) Profil nominal

Le profil nominal est obtenu à partir du profil programmé, c’est-à-dire le code G prêt à

être utilisé sur la Machine-outil (MO). Le tableau 2.1 montre un extrait du code G pour

un trajet 2D dans le plan (x, y)

Tableau 2-1 : Extrait du code G N63 X9.997 Y16.996 N64 X9.985 Y17.271 N65 X9.966 Y17.546 N66 X9.940 Y17.820 N67 X9.906 Y18.094 N68 X9.864 Y18.366 N69 X9.815 Y18.637 N70 X9.758 Y18.907

Les coordonnées X et Y montrées au tableau 2.1 tracent la trajectoire du centre d’outil

dans un repère pièce défini par la localisation de la pièce dans l’espace de travail de la

MO au début des opérations d’usinage. Le profil nominal est complété par l’ajout du

rayon d’outil à cette trajectoire.

b) Profil actuel

On définit le profil actuel comme étant le profil inspecté et s’obtient par le traitement des

données d’inspection.

L’inspection s’effectue par un palpeur remplaçant l’outil de coupe, les données acquises

sont sous forme d’un ensemble de points discrets, la courbe continue approximant ces

points est le profil actuel.

34

c) Erreur de montage outil-palpeur

L’opération d’usinage s’effectue par rotation de l’outil autour de l’axe de rotation de la

broche, l’opération d’inspection s’effectue par palpage. L’axe du palpeur ne se trouve pas

forcément confondu avec l’axe de rotation de la branche. On peut définir l’erreur de

montage montagee comme étant l’excentricité entre l’axe du palpeur et l’axe de rotation de

la broche. Cette excentricité apparaît sur les données d’inspection. La Figure 2-2 illustre

un cercle parfait de 10 mm de diamètre et le tracé du même cercle (trait continu) avec

excentricité cartésienne 2D de (1,1) mm. Le rayon du tracé du cercle excentrique calculé

à partir du centre du cercle initial est variable. Cette variation se trouve additionnée de

l’erreur d’usinage dans le cas d’un profil réel.

L’erreur de montage est évaluée à partir de l’usinage d’un profil circulaire sur une pièce

de géométrie symétrique, l’excentricité du cercle obtenue par rapport au cercle

programmé est considérée comme étant l’erreur de montage outil-palpeur. L’excentricité

outil-palpeur cause une variation du rayon obtenu par inspection

35

10 mm 30

210

60

240

90

270

120

300

150

330

180 0

Erreur de montage outil-palpeurChaque division 5 mm

Figure 2-2 : Illustration de l’erreur de montage.

d) Approximation des points mesurés par le profil actuel

Les points discrets obtenus par palpage sont approximés au sens des moindres carrés par

une courbe continue. Dans ce travail, le modèle mathématique NURBS est utilisé pour

convertir les profils nominaux et actuels.

La procédure d’approximation et de calcul de la position déviée est détaillée en Annexe.

e) Erreur d’usinage

On définit l’erreur d’usinage ),(εT yx pour une position nominale ),(P yx comme étant la

déviation normale du profil actuel par rapport au profil nominal.

36

Figure 2-3 : Définition de l’erreur d’usinage.

La Figure 2-3 illustre un profil nominal et un profil actuel, obtenu par lissage aux points

mesurés. Pour fins de simplification, dans le reste du chapitre, les expressions

développées seront exprimées dans le repère local ),,P( τrrn . Dans ce cas, on peut ignorer

les représentations vectorielles.

2.2 Méthode de miroir

La méthode de miroir est une stratégie de compensation de l’erreur d’usinage. Pour

corriger l’erreur Tε détectée après la passe de semi-finition, la trajectoire en finition est

modifiée par l’ajout d’un vecteur de correction de norme Tε , mais en sens inverse. Cette

stratégie est basée sur l’hypothèse suivante :

nr

),(εT yxr

PProfil nominal

Profil actuel

τr

X

Yposition

point mesuré

37

L’erreur Tε détectée après la première passe va se reproduire en deuxième passe si l’on

maintient les paramètres nominaux de coupe (profondeur radiale et axiale et la vitesse

d’avance et de coupe) inchangés. Par conséquent, la correction TC suivant la direction

( nr− ) apportée à la trajectoire d’outil en finition s’obtient par la relation suivante :

TT εC = (2.1)

La compensation par la méthode de miroir consiste à anticiper l’erreur en finition par

l’inspection du profil semi-fini. L’approximation des données discrètes d’inspection par

une courbe continue est nécessaire [31]. Le profil nominal peut être aussi représenté par

les mêmes paramètres que le profil mesuré [16]. La Figure 2-4 illustre cette méthode de

compensation.

Figure 2-4 : La méthode de miroir

Profil désiré (semi-fini)

Profil actuel (semi-fini)

Profil désiré (fini)

Profil programmé (fini)

Pièce

h

h

38

La déviation du profil programmé compensé par rapport au profil désiré en finition

correspond à la déviation du profil actuel par rapport au profil désiré en semi-finition. Le

profil programmé est une image du profil actuel.

2.3 Méthode proposée : intégration de la profondeur de coupe dans le calcul de

la compensation

Dans cette section, la nouvelle stratégie de compensation par le processus intermittent

d’inspection proposée est présentée.

La méthode existante (miroir) exige que les paramètres de coupe (vitesse, avance et

profondeur) demeurent inchangés pour que l’erreur détectée en semi-finition se répète en

finition. Ceci ne peut être respecté simplement a cause de la compensation qui est. La

méthode proposée introduit le changement de la profondeur de coupe dans le calcul de la

compensation. L’erreur d’usinage Tε est décomposée en deux erreurs :

- la première 0ε , ne dépend pas de la profondeur de coupe;

- la deuxième Rε , dépend de la profondeur de coupe.

Figure 2-5 : Erreur causée par l’usure et les défauts de géométrie de l’outil (cercle

continu correspond à l’outil usé)

39

L’erreur 0ε est associée principalement à l’imprécision sur les dimensions et l’usure de

l’outil. La Figure 2-5 illustre le changement de diamètre de l’outil causé par l’usure (usé

en cercle plein et programmé en cercle discontinu). La différence entre les profils désiré

et obtenu (tracés avec trait plein et discontinu respectivement) est l’erreur 0ε . Si le couple

outil-pièce est rigide, seule l’erreur 0ε est présente.

Figure 2-6 : Erreur de faible rigidité : (a) cas rigide, (b) fléchissement de l’outil et de la

pièce durant l’usinage, (c) erreur résultant du fléchissement.

-a-

h

-c-

-b-

h heff

40

L’erreur Rε est liée principalement au fléchissement de l’outil et de la pièce. La direction

habituelle des forces d’usinage fait en sorte que le manque de rigidité cause éloignement

de l’outil par rapport à la surface usinée durant l’usinage. Par conséquent, la profondeur

réelle coupée est inférieure à celle programmée.

La Figure 2-6 illustre l’erreur de faible rigidité. Dans le cas où la pièce et l’outil sont

infiniment rigides, la profondeur programmée (h) est totalement coupée, le profil désiré

coïncide avec le profil programmé. En réalité, la pièce et l’outil fléchissent sous l’effort

de coupe. La profondeur programmée (h) n’est pas coupée totalement, et l’on obtient

plutôt une profondeur effective ( effh ). Après usinage, la matière non coupée à cause du

fléchissement devient un défaut d’usinage caractérisé par Rε . Malgré que h soit

programmée constante pour toute la trajectoire, effh peut être variable et dépend du

fléchissement de l’outil et de la pièce pour chaque position nominale.

L’erreur d’usinage sera la somme des deux erreurs :

ROT εεε += (2.2)

2.3.1 Hypothèses

L’erreur Rε peut être supposée constituée de deux erreurs soit celles causées par le

fléchissement de l’outil ( ROε ) et de la pièce ( RPε ) sous l’effort radial de coupe tel que :

RPROR εεε += (2.3)

41

a) Fléchissement de l’outil

Les efforts appliqués sur l’outil sont répartis sur les arêtes coupantes en contact avec la

pièce. Ils dépendent de la profondeur instantanée de coupe qui pour une fraise hélicoïdale

dépendent aussi de l’angle localisant le point considéré [27], ce qui complique la mise en

équation compacte reliant la flèche et la force.

Afin de simplifier, on suppose que le fléchissement de l’outil dépend linéairement [25] de

l’effort dans la direction normale à la trajectoire tel que :

FKε RORO = (2.4)

où ROK est le coefficient caractérisant la compliance (le manque de rigidité) de l’outil.

b) Fléchissement de la pièce

L’usinage de pièce de faible rigidité sur machine-outil est difficile à modéliser [36]. Dans

ce travail, nous considérons que la déformation de la pièce est linéairement dépendante

de l’effort qui est le même que sur l’outil selon la troisième loi d’interaction action-

réaction de Newton :

FKε RPRP = (2.5)

où RPK est le coefficient caractérisant la compliance de la pièce.

c) Fléchissement résultant

Après le passage de l’outil, la pièce se décharge de l’effort ayant causé le fléchissement et

revient à sa position de ‘repos’. Durant ce fléchissement, l’outil ne coupe pas toute la

42

matière correspondant à la profondeur radiale de coupe commandée. La quantité de

matière non coupée à cause du fléchissement correspond à l’erreur de rigidité Rε .

L’équation (2.3) devient :

FKFKε RPROR +=

)FKK(ε RPROR +=

FKε RR = (2.6)

où RK : coefficient de compliance du couple outil-pièce pour une position donnée de la

trajectoire d’outil, reliant l’erreur Rε et l’effort.

d) Relation entre la profondeur radiale de coupe et l’erreur de rigidité

La modélisation du processus d’usinage est complexe et basée sur l’identification

expérimentale des constantes caractérisant le couple outil-pièce [27], la variation de la

profondeur radiale de coupe cause une variation de l’effort de coupe.

43

Figure 2-7 : Comparaison d’une loi de coupe exponentielle de type Kienzle et d’une loi

affine dérivée [37]

La Figure 2-7 montre le modèle d’une loi de coupe exponentielle (empirique) de Kienzle

(effort radial (Fc) vs épaisseur de copeau (h)) et montre un modèle linéaire dérivé au

voisinage de h0 donnée, Fc peut être approché par une relation linéaire de h [37].

Dans ce travail, on suppose que l’effort radial de coupe dépend linéairement de la

profondeur de coupe que l’on écrit comme suit :

effFhKF = (2.7)

44

où FK : coefficient regroupant les constantes de coupe (pour le couple outil-pièce) et la

vitesse d’avance.

effh : profondeur réelle de coupe.

En combinant les équations 2.6 et 2.7, l’erreur de rigidité Rε devient:

effFRR hKKε = (2.8)

effhρ= (2.9)

où ρ : coefficient caractérisant la compliance du couple outil-pièce pour des

paramètres de coupe données.

L’équation (2.9) correspond à une position nominale donnée du profil à usiner tel que :

),(h),(),(ε effR yxyxyx ρ= (2.10)

où ),(h eff yx est la profondeur radiale de coupe effective (réelle), qui doit être mesurée

pour chaque position nominale. elle s’obtient par la pré- et post-inspection du profil

semi-fini.

),(εR yx est l’erreur causée par la faible rigidité associée au fléchissement combiné

du couple outil-pièce.

L’équation (2.10) relie l’erreur causée par la faible rigidité Rε ( , )x y et la profondeur

radiale de coupe ),(h eff yx par le coefficient ),( yxρ selon une relation linéaire. À chaque

position sur la trajectoire nominale correspond un coefficient ),( yxρ caractérisant la

compliance pour cette position.

45

2.3.2 Séparation des erreurs

La procédure de compensation développée décompose l’erreur d’usinage en deux

composantes Rε et 0ε . Ces deux composantes ne sont pas causées par la même source

d’erreur. Par conséquent, leurs compensations seront calculées séparément. Le traitement

de l’inspection des profils obtenus permet d’obtenir seulement l’erreur Tε , il est donc

nécessaire de trouver une technique de séparation des erreurs Rε et 0ε pour pouvoir les

compenser différemment.

En substituant l’expression de Rε selon l’équation 2.9 dans l’équation 2.2, nous

obtenons :

0effT εhρε += (2.11)

Figure 2-8 : La relation linéaire entre Tε et effh

effh

46

La relation (2.11) est une équation linéaire reliant effh et Tε pour une position nominale

donnée (Figure 2-8 ).

La technique simple pour évaluer l’erreur 0ε consiste à annuler la profondeur de coupe

programmée pour un court trajet inspectable. L’erreur Tε détectée lorsque la profondeur

est programmée nulle est l’erreur 0ε qui va être la même pour toute la trajectoire.

RT ε0)(hε == (2.12)

Figure 2-9 : Réduction de la profondeur de coupe sur un court trajet.

Par l’inspection du profil usiné, l’erreur Tε est obtenue pour chaque position nominale,

donc l’erreur de rigidité Rε sera obtenue par la relation suivante :

0TR ε),(ε),(ε −= yxyx (2.13)

où (x, y) localise la position le long de la trajectoire.

L’exemple de la Figure 2-9 illustre cette méthode de séparation des erreurs; la première

passe est effectuée avec une profondeur n1h , la deuxième passe est de profondeur n2h ,

Zone de réduction de la profondeur de coupeprogrammée

Passe 2 Passe 1

Pièce

47

mais elle varie à la fin du trajet pour pouvoir évaluer l’erreur lorsque la profondeur de

coupe s’annule. La Figure 2-10 illustre un autre exemple de réduction de la profondeur

radiale de coupe pour un trajet circulaire en fraisage orbital intérieur. La figure montre la

profondeur programmée qui doit être prise en compte dans le calcul.

Figure 2-10 : Profondeur radiale de coupe considérée pour le calcul de la compensation

pour un trajet circulaire dans le cas de l’engagement progressif de l’outil.

L’engagement progressif de l’outil pour effectuer une passe en fraisage orbitale intérieur

permet de réduire la profondeur programmée à la fin de la trajectoire; l’outil rentre

progressivement dans la matière jusqu’à la prise de la totalité de la profondeur.

La technique de séparation des erreurs peut être intégrée dans le processus de

compensation par le changement local de la trajectoire programmée et peut être effectuée

Zone de réduction de la profondeur de coupe

Profondeur de coupe

Outil

X

Y

48

durant une des passes de semi-finition. La recherche de 0ε n’est pas nécessaire pour

chaque pièce usinée, elle dépend de l’usure de l’outil durant l’usinage, c’est une

actualisation des dimensions de l’outil qui peut être effectuée périodiquement.

La méthode de miroir est appliquée pour compenser cette erreur qui ne dépend pas de la

rigidité du couple outil-pièce. La compensation 0C suivant ( nr− ) de l’erreur 0ε mesurée

suivant ( nr ) s’écrit :

00 εC = (2.14)

2.3.3 Première méthode : compensation de l’erreur Rε avec double inspection

La procédure de compensation suivant cette première méthode est illustrée à la Figure

2-11. La pièce est pré-usinée sans démontage et sans inspection. La figure montre trois

passes successives hn1, hn2, et hnF séparant les profils programmés A, B, C et D.

n1h

n2h

nFh

0C

effh

eff_Fh

Profil actuel 1

Profil actuel 2

Profil compensé

T1ε

R2ε

0ε T2ε

RC

49

Figure 2-11 : Concept général d’inspection et de compensation par la première méthode.

(A, B, C et D : les profils programmés)

Ces profils programmés sont obtenus directement du code G. Après la première

passe n1h , le profil obtenu (actuel 1) est inspecté et approximé par une courbe NURBS.

La différence entre le profil programmés B et le profil actuel 1, obtenu par inspection, est

considérée l’erreur d’usinage visée par cette procédure de compensation. S’il y a une

différence entre la trajectoire programmée, obtenu a partir du code G et la trajectoire

commandée par la combinaison de mouvement des axes de la machine après traitement

du code G par le contrôleur, cette différence n’est pas considérée dans ce travail. Alors

l’erreur T1ε peut être calculée pour chaque position nominale par le calcul de la position

déviée. Après la deuxième passe de profondeur n2h , le profil obtenu (actuel 2) est aussi

inspecté et l’erreur T2ε se calcule de la même manière que T1ε .

Après la deuxième inspection, la profondeur effective de coupe ),(h eff yx pour chaque

position peut être calculée directement par la différence entre les deux inspections :

En finition, pour obtenir le profil désiré D, l’erreur détectée avant la passe de finition est

additionnée à la profondeur nominale de coupe nFh . Alors, pour chaque position, la

profondeur de coupe effective en finition eff_Fh se calcule tel que:

heff = Profil actuel 1 - Profil actuel 2 (2.15)

50

),(εh),(h T2n_Feff_F yxyx += (2.16)

À cause de la faible rigidité, la profondeur radiale de coupe réelle diffère de celle

programmée. Le coefficient de compliance ),( yxρ caractérisant le fléchissement de

l’outil et de la pièce pour chaque position est évalué après la passe de semi-finition à

partir de la relation (2.10) :

),(h),(ε

),(eff

R

yxyx

yx =ρ (2.17)

Si l’enlèvement de la matière en finition ne cause pas un changement significatif de la

rigidité de la pièce, alors ce coefficient est constant et peut être utilisé pour relier la

profondeur effective de coupe en finition ),(heff_F yx et l’erreur de faible rigidité attendue

qui va être annulée par la compensation ),(CR yx Alors :

),(h),(C),(

eff_F

R

yxyxyx =ρ (2.18)

La correction ),(CR yx s’obtient d’après la relation (2.18)

),(h),(),(C eff_FR yxyxyx ρ= (2.19)

En négligeant l’usure de l’outil durant une passe, la procédure de réduction de la

profondeur de coupe pour séparer les erreurs peut être appliquée durant la première passe

ou la deuxième passe. L’erreur 0ε est supposée la même.

51

La compensation de l’erreur T2ε pour chaque position nominale ),(P yx se calcule

comme suit :

),(CC),(C R0T yxyx += (2.20)

où 0C est la compensation de l’erreur 0ε calculée par la relation (2.14);

),(CR yx est la compensation de l’erreur ),(εR yx , calculée par la relation (2.19).

2.3.4 Deuxième méthode : compensation de l’erreur Rε avec simple inspection

Le temps alloué à une inspection peut nuire à la productivité. Il est intéressant de

modifier la première méthode de compensation avec deux inspections en une deuxième

méthode utilisant une seule inspection.

Sous l’hypothèse de la négligence de la variation de rigidité, on peut admettre que

lorsque la pièce est usinée en effectuant deux passes successives de même profondeur de

coupe (h), l’erreur détectée après la deuxième passe va se reproduire si on effectue une

autre passe (h).

Dans ce cas, on peut écrire :

TT2T1 εεε == (2.21)

Tel que précédemment l’erreur 0ε est mesurée lorsque la profondeur (h) est programmée

nulle.

0)(hεε T0 == (2.22)

Sous ces conditions, la profondeur de coupe réelle ),(h eff yx est:

hεεh),(h TTeff =−+=yx (2.23)

La compensation RC de l’erreur de faible rigidité Rε devient selon la relation (2.17) :

52

),(h),(),(C eff_FR yxyxyx ρ=

où ),( yxρ s’obtient à partir de la relation (2.16) tel que :

h),(ε

),( R yxyx =ρ (2.24)

et ),(heff_F yx s’obtient à partir de la relation (2.18).

À partir des relations (2.24) et (2.17), la compensation RC s’écrit :

),(ε),(h),(h

),(C R2eff

eff_FR yx

yxyx

yx = (2.25)

Figure 2-12 : Procédure de compensation par la méthode en une inspection

La compensation TC de l’erreur totale Tε s’obtient à partir des relations (2.20) et (2.25) :

RC0C

h

h

nFheff_Fh

0ε Rε

Profil actuel

Profil programmé

53

),(ε),(h),(h

C),(C R2eff

eff_F0T yx

yxyx

yx += (2.26)

La Figure 2-12 illustre la procédure de compensation par la deuxième méthode, les

différences entre la première méthode et la deuxième sont :

le profil obtenu après la première passe n’est pas inspecté pour la deuxième

méthode;

les profondeurs de coupe séparant les profils programmés A, B et C sont égales;

ceci est nécessaire pour mieux évaluer le coefficient de compliance ),( yxρ qui

dépend de la profondeur réelle de coupe non mesurée par cette méthode. Sous

l’hypothèse de la négligence de la variation de rigidité de la pièce, la profondeur

réelle de coupe causant l’erreur mesurée après la deuxième passe est supposée

égale à la profondeur programmée.

Si la profondeur de coupe nominale en finition hnF égale (h), la relation (2.26) se simplifie

tel que :

),(εh

),(εhC),(C R

T0T yx

yxyx

++=

),(εh

),(ε),(εC),(C T

RR0T yx

yxyxyx ++=

),(ε),(),(εC),(C TR0T yxyxρyxyx ++= (2.27)

La différence entre la compensation ),(CT yx obtenue par la relation (2.27) et la

compensation de l’erreur ),(ε T yx obtenue par la méthode de miroir est la correction

additionnelle suivante :

54

),(ε),(),( T yxyxρyxC =Δ (2.28)

),( yxCΔ dépend du coefficient de compliance ),( yxρ . Si le système outil-pièce est

rigide, ),( yxρ devient petit; par conséquent, ),( yxCΔ devient négligeable.

2.3.5 Étude analytique comparative entre la technique de compensation proposée

et la technique de miroir

a) Prédiction de l’erreur résiduelle après la compensation par la méthode de

miroir.

La méthode de compensation proposée est basée sur la proportionnalité entre l’erreur de

faible rigidité ),(εR yx et la profondeur réelle de coupe. Si la compensation est effectuée

par la méthode de miroir, on peut estimer l’erreur résiduelle causée par le fléchissement

supplémentaire due à l’augmentation de la profondeur de coupe. Reprenant les relations

(2.17) et (2.18)

),(h),(C

),(h),(),(

eff_F

R

eff

R

yxyx

yxyxyx ==

ερ

Pour simplification, les profondeurs nominales de coupe sont prises égales (h) et la

deuxième méthode est utilisée pour prédire l’erreur résiduelle, donc ),( yxρ s’écrit

comme suit :

h),(ε

),(h),(ε),( R

eff

R yxyxyxyx ==ρ (2.29)

Et la correction de l’erreur de rigidité est calculée à partir de la relation suivante :

55

),(h),(C),(

eff_F

R

yxyxyx =ρ (2.30)

Selon la méthode de miroir, la compensation ),(CR yx est choisie égale à ),(ε R yx .

),(ε),(C RR yxyx = (2.31)

Selon la nouvelle technique de compensation proposée, il résulte après compensation une

erreur résiduelle ),(ε yxΔ .

Rappelons que ),( yxρ relie l’erreur de faible rigidité et la profondeur réellement coupée.

Alors le coefficient de compliance (relation 2.30) s’exprime plutôt comme suit :

),(h),(ε),(ε),(

eff_F

R

yxyxyxyx Δ+

=ρ (2.32)

où ),(ε),(εh),(h Teff_F yxyxyx Δ−+= (2.33)

),(ε yxΔ s’obtient par la combinaison des relations (2.29) à (2.33) tel que :

),(εh),(ε),(ε

),(εR

TR

yxyxyx

yx+

=Δ (2.34)

et en fonction du coefficient de compliance s’écrit :

),(ε),(1

),(),(ε T yx

yxyx

yxρ

ρ+

=Δ (2.35)

On peut poser :

),(1),(

),(yx

yxyx

ρρ

μ+

= (2.36)

La relation (2.35) devient :

),(ε),(),(ε T yxyxyx μ=Δ (2.37)

56

La relation (2.37) prédit l’erreur résiduelle si on effectue la compensation par la méthode

de miroir.

b) Recherche de la correction optimale par minimisation de l’erreur résiduelle

La relation (2.37) prédit l’erreur résiduelle lorsque la compensation est prise égale à

l’erreur. On peut ajouter cette erreur résiduelle à la correction pour mieux compenser

l’erreur, la relation (2.32) devient :

),(h),(ε)),(ε),((ε),(

eff_F

1R

yxyxyxyxyx Δ+Δ+

=ρ (2.38)

où ),(ε1 yxΔ est l’erreur résiduelle lorsque la compensation choisie est :

),(ε),(ε),(C RR yxyxyx Δ+=

et ),(ε),(εh),(h 1Teff_F yxyxyx Δ−+= (2.39)

Avec la combinaison des relations (2.29), (2.38) et (2.39) on obtient la relation suivante :

),(ε),(εh),(ε)),(ε),((ε

h),(ε

1T

1RR

yxyxyxyxyxyx

Δ−+Δ+Δ+

= (2.40)

De la relation (2.40), on peut tirer ),(ε1 yxΔ tel que :

),(εhh),(ε),(ε),(ε

),(εR

TR1 yx

yxyxyxyx

+Δ−

=Δ (2.41)

),(εh

h),(ε),(εh

),(ε),(ε

RR

TR

yxyx

yxyxyx

−+

=

),(ε),(εh

h),(εR

yxyx

yx Δ+

−Δ=

57

),(εh

),(ε),(ε)),(εh

h1)(,(εR

R

R yxyxyx

yxyx

+Δ=

+−Δ=

Alors

),(ε),(),(ε1 yxyxyx Δ=Δ μ

),(ε),(),(ε T2

1 yxyxyx μ=Δ (2.42)

Ajoutons cette nouvelle erreur résiduelle à la compensation, la relation (2.40) s’écrit

plutôt :

),(ε),(εh),(ε)),(ε),(ε),((ε

h),(ε

2T

21RR

yxyxyxyxyxyxyx

Δ−+Δ+Δ+Δ+

= (2.43)

où ),(ε2 yxΔ est l’erreur résiduelle lorsque la compensation est

),(ε),(ε),(ε),(C 1RR yxyxyxyx Δ+Δ+=

De la même manière ),(ε2 yxΔ s’obtient de la relation (2.43) tel que :

),(ε),(),(ε T3

2 yxyxyx μ=Δ (2.44)

La compensation optimale s’obtient comme suit :

),(ε...),(ε),(ε),(ε),(ε),(C n21RR yxyxyxyxyxyx Δ++Δ+Δ+Δ+=

),(ε),(...),(ε),(),(ε),(),(ε),(C TT2

TRR yxyxyxyxyxyxyxyx nμμμ ++++=

∑∞

=

+=1

TRR ),(),(ε),(ε),(Ci

i yxyxyxyx μ

On peut constater d’après la relation (2.36) que 1<μ ; par conséquent, la série converge

tel que :

),(1),(),(ε),(ε),(C TRR yx

yxyxyxyxμ

μ−

+=

58

),(),(ε),(ε),(C TRR yxyxyxyx ρ+= (2.45)

La relation (2.45) obtenue par un raisonnement récursif minimisant l’erreur résiduelle est

la même relation obtenue directement par la relation (2.16).

2.3.6 Troisième méthode : compensation de l’erreur d’usinage avec variation

significative de la rigidité de la pièce

La compensation de l’erreur totale par les deux méthodes précédentes (double et simple

inspection) peut être insuffisante lorsque la pièce présente un changement significatif de

sa rigidité d’une passe à l’autre; l’enlèvement de la matière réduit la rigidité de la pièce

qui se déforme plus que prévu. C’est le cas des pièces de faible épaisseur et pour une

profondeur de coupe relativement grande. Dans ce cas, la prise en compte de la variation

de la rigidité de la pièce dans le calcul de l’estimation de la compensation est pertinente.

Le modèle qu’on propose pour tenir compte de la variation de la rigidité de la pièce est

similaire à celui proposé pour la compensation avec deux inspections. Le profil pré-usiné

doit être obtenu par l’enlèvement d’une profondeur radiale de coupe ( nh ). n1h et n2h

doivent être aussi égales à ( nh ) pour pouvoir estimer la variation de la rigidité de la pièce

à partir des erreurs T1ε (après la première passe) et T2ε (après la deuxième passe).

À chaque position nominale P correspond un coefficient ),( yxρ . Ce coefficient est

estimé après la deuxième passe et caractérise la rigidité avant compensation.

La différence ),(dε yx est définie comme suit :

T1T2 εε),(dε −=yx (2.46)

59

Si ),(dε yx est significatif alors la rigidité de la pièce est changée après la deuxième passe

par rapport à la première passe.

Donc, le coefficient ),( yxρ ne peut pas être utilisé pour relier ),(h eff_F yx et l’erreur de

rigidité (fléchissent combiné outil-pièce) attendu en finition. La relation (2.16) néglige la

variation de rigidité. Pour tenir compte de cette variation de rigidité, en passe de finition,

un autre coefficient ),( yxFρ doit être utilisé comme suit :

),(),(),( yxyxyx FF ρρρ Δ+= (2.47)

où ),( yxFρΔ est l’estimation de la variation de ),( yxρ causée par l’enlèvement de la

matière en phase de finition à partir de la variation de rigidité causée par la semi-finition.

L’inspection de la pièce avant et après la deuxième passe permet d’évaluer ),(dε yx .

Figure 2-13 : Estimation de la variation de rigidité en finition à partir de la

variation de rigidité en semi-finition.

),( yxρΔ

{{

),(heff_F yx),(heff yx

),( yxFρΔ

60

La variation ),( yxρΔ causée par l’enlèvement de ),(h eff yx est :

),(h),(dε),(

eff yxyxyx =Δρ (2.48)

La Figure 2-13 illustre l’estimation de ),( yxFρ avec deux inspections. N’ayant que deux

données, seule l’hypothèse de proportionnalité peut être utilisée pour estimer

),( yxFρ causé par l’enlèvement de ),(h eff_F yx .

Donc, ),( yxFρ s’exprime d’après le graphique comme suit :

),(h),(h

),(),(eff

eff_F

yxyx

yxyxF ρρ Δ=Δ (2.49)

La relation (2.16) devient :

),(h)),(),((),(C eff_FR yxyxyxyx Fρρ Δ+= (2.50)

Substituons (2.48) et (2.49) dans (2.50)

),(h),(h),(h

),(),(),(C eff_Feff

eff_FR yx

yxyx

yxyxyx ⎥⎦

⎤⎢⎣

⎡Δ+= ρρ

),(h),(h),(h

),(h),(dε

),(h),(

eff_Feff

eff_F

effeff

R yxyxyx

yxyx

yxyx

⎥⎦

⎤⎢⎣

⎡+=

ε (2.51)

),(dε),(h),(h

),(ε),(h),(h 2

eff

eff_FR2

eff

eff_F yxyxyx

yxyxyx

⎥⎦

⎤⎢⎣

⎡+=

La compensation de l’erreur totale est la somme des deux compensations CR et C0 :

61

),(dε),(h),(h

),(ε),(h),(h

ε),(C2

eff

eff_FR2

eff

eff_F0T yx

yxyx

yxyxyx

yx ⎥⎦

⎤⎢⎣

⎡++= (2.52)

Dans la relation 2.52, le premier terme est la compensation de l’erreur 0ε , le deuxième

terme représente la compensation de l’erreur de faible rigidité et le troisième terme

correspond à la compensation de la variation de la rigidité causée par l’enlèvement de la

matière.

2.3.7 Comparaison, par un exemple numérique simple, entre les compensations

calculées par les méthodes discutées dans ce chapitre

Afin de montrer la différence entre les méthodes présentées, le calcul de la compensation

est effectué par les différentes méthodes pour des données communes.

Les paramètres numériques proposés dans cet exemple sont :

mm500.0hhh nFn2n1 === , 020.0ε0 = mm

L’erreur )(ε T1 x et )(εT2 x sont les erreurs totales simulées pour un trajet linéaire de

100 mm de longueur. Ces données peuvent être associées, par exemple, à une plaque de

géométrie bidimensionnelle (2D) montrée à la Figure 2-14-a.

62

Figure 2-14 : Exemple numérique; (a) géométrie 2D d’une plaque, (b) erreur simulée La Figure 2-14-b montre que l’erreur T1ε varie linéairement de 0.020 à 0.100 mm le long

de la trajectoire de 100 mm tandis que l’erreur T2ε varie linéairement de 0.020 mm au

début de la trajectoire jusqu'à 0.140 mm à la fin de la trajectoire.

(a)

(b)

0 20 40 60 80 1000

0.05

0.1

0.15

0.2

0.25

0.3

0.35

X [mm]

Erre

ur [m

m]

Erreur 1Erreur 2

x

63

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1000

0.05

0.1

0.15

0.2

0.25

0.3

0.35

X [mm]

Com

pens

atio

n [m

m]

MiroirMéthode 1Méthode 2Méthode 3

Figure 2-15 : Exemple numérique : La compensation de l’erreur (Figure 2-14-a) calculée

par les méthodes discutées dans ce chapitre.

La Figure 2-15 montre la compensation de l’erreur de l’exemple numérique.

Pour x=0, l’erreur totale mm020.0)0(ε)0(ε T1T2 == . Compte tenu que

l’erreur mm020.0ε 0 = on en déduit que l’erreur mm000.0)0(ε)0(ε R1R2 == . Dans ce cas

toutes les méthodes donnent la même compensation.

La différence entre les compensations par la première et la deuxième méthode est causée

par l’usage de différentes profondeurs de coupe dans le calcul de la compensation. Pour

la première méthode, la profondeur réelle est mesurée, tendis que pour la deuxième

64

méthode, (une seule inspection) la profondeur de coupe programmée est prise dans le

calcul de la compensation.

L’écart entre la compensation par la troisième méthode et par les autres méthodes pour

une position x donnée, augmente lorsque la différence entre les erreurs )(ε T1 x et )(εT2 x

augmente car cela est attribué a la diminution de rigidité, laquelle est considérée par la

troisième méthode.

65

3. ÉTUDE EXPERIMENTALE

3.1 Protocole expérimental

3.1.1 Équipements utilisés

a) Pièces :

Les tests de validation sont effectués sur deux types de pièce : la première est montrée sur

la Figure 3-1 et consiste en une paroi en aluminium de 3 mm d’épaisseur, encastrée sur

trois côtés. La longueur de la paroi est 250 mm (incluant l’encastrement). Cette pièce est

utilisée pour valider l’approche dans le cas de défaut de forme et non de taille.

Figure 3-1: Première pièce utilisée pour les tests expérimentaux; paroi droite.

La portion usinée près de l’encastrement étant très rigide, elle pourra être considérée

comme référence non affectée par les effets du fléchissement. Ainsi la procédure de

détermination de l’erreur 0ε ne sera pas requise.

66

La deuxième pièce montrée à la Figure 3-2 est utilisée pour valider l’approche dans le cas

d’un trajet circulaire. L’opération d’usinage concernée par la procédure d’inspection et de

compensation est le fraisage intérieur de la paroi sur une profondeur 10 mm en fraisage

orbital. La paroi circulaire est d’épaisseur variable afin de créer des variations de rigidité

de la paroi usinée. Cette pièce permet de valider non seulement l’approche de

compensation pour l’erreur de forme mais aussi pour l’erreur de taille.

Figure 3-2: Deuxième pièce utilisée pour les tests expérimentaux : paroi circulaire.

b) Machine-outil

Les pièces utilisées sont usinées et inspectées sur le centre d’usinage cinq axes montré à

la Figure 3-3 de HURON, modèle KX8 Five, du Laboratoire de Recherche en Fabrication

Virtuelle (LRFV) de l’École Polytechnique de Montréal. Le contrôleur de la machine est

67

le S7-300 de Siemens. Le tableau 3.1 montre quelques caractéristiques de ce centre

d’usinage.

Figure 3-3: Centre d’usinage HURON KX 8 Five.

68

Tableau 3-1 : Quelques caractéristiques de la machine Huron KX8 Five COURSES

TABLE TOURNANTE ET BASCULANTE

DEPLACEMENT DES AXES X-Y-Z

X Chariot sur portique

650 mm Dimension table

Ø 500 mm Rapide X-Y-Z 50.000

mm/mn

Y Table mobile 700 mm

Angle de pivotement axe A

-30 / 90 deg Avance de travail 1-50.000

mm/mn

Z Poupée broche

450 mm Angle de pivotement axe C

360 deg Accélération maximale

5 m/s2

b) Outil de coupe

Toutes les opérations d’usinage ont été effectuées par le même outil de coupe montré à la

Figure 3-4, de marque HANITA Réf. FZ 4AN3 19007 de dimensions montrées au

Tableau 3-2.

Figure 3-4: Outil de coupe utilisé.

69

Tableau 3-2: Quelques caractéristiques de l’outil de coupe Paramètre Valeur

Longueur totale 5"

Longueur de partie coupante 1"

Diamètre 3/4"

Nombre d’hélices 3

d) Palpeur

L’inspection des opérations d’usinage sur machine-outil a été effectuée avec le palpeur

RENISHAW modèle MP700 montré à la Figure 3-5.

Figure 3-5: Palpeur Renishaw MP700

70

e) Machine à mesurer tridimensionnelle

La machine à mesurer tridimensionnelle (MMT), montrée a la Figure 3-6, du LRFV est

utilisée pour inspecter une bague étalon utilisée pour l’étalonnage de la machine-outil.

Les performances de la MMT ne sont pas étudiées dans ce travail.

Figure 3-6: MMT du LRFV de marque LK tool modèle G90C.

71

Figure 3-7: Bague de référence Ø2.40004″.

f) Bague de référence

La bague de référence montrée à la Figure 3-7 de diamètre 2.40004″ est utilisée pour

étalonner le système de mesure sur machine-outil. L’objectif principal de la mesure de la

bague sur machine-outil est l’évaluation du rayon apparent du stylet. De plus cette étape

permet de vérifier que l’erreur de mesure n’affecte pas significativement l’inspection du

profil usiné.

72

g) Comparateur

Le comparateur montré à la Figure 3-8 est utilisé pour mesurer le défaut de forme pour le

trajet linéaire de la première pièce.

Figure 3-8: Comparateur utilisé pour vérifier le défaut de forme linéaire.

Le comparateur est un instrument approprié pour l’inspection des défauts de forme

linéaire. L’objectif de l’inspection par comparateur d’un profil linéaire est de comparer le

défaut détecté par comparateur avec le même défaut détecté par la mesure sur machine-

outil afin de confirmer que l’inspection sur machine-outil peut détecter le défaut de forme

sans démontage de la pièce.

3.1.2 Procédure expérimentale

Le mode de fraisage en avalant est adopté pour toutes les opérations d’usinage.

Profil linéaire :

73

La pièce montrée à la Figure 3-1 est utilisée pour de multiples tests. Après usinage d’un

profil sans compensation, celui-ci est inspecté par et sur la machine-outil. Le défaut de

forme est obtenu par le traitement des données d’inspection. La pièce est démontée et

transférée pour inspection par comparateur. Le défaut de forme détecté par machine-outil

est comparé avec celui obtenu par comparateur. Le résultat de cette comparaison vise à

vérifier que le défaut de forme linéaire peut être détecté avec précision directement par

l’inspection sur machine-outil. Si c’est le cas, on peut appliquer la procédure de

compensation de l’erreur de forme utilisant l’inspection sur machine-outil sans

démontage de la pièce. Le système de mesure n’est pas étalonné dans ce cas de

compensation de l’erreur de forme linéaire car comme illustré à la Figure 3-9, l’erreur de

forme pour une position linéaire donnée est le positionnement relatif du point acquit par

le système de mesure par rapport aux points acquis à l’encastrement pour lequel la

déflection du système est supposée négligeable.

Figure 3-9 : Erreur de forme à partir des données d’inspection

Erreur de forme

Points acquis

Encastrement

74

Profil circulaire :

L’inspection du profil circulaire nécessite l’étalonnage du système de mesure sur

machine-outil pour pouvoir obtenir les dimensions du profil à partir des données

d’inspection. La bague de référence de 60.961 mm de diamètre est mesurée

approximativement dans l’espace de travail de la machine-outil (usinage et inspection),

cette dimension est proche du diamètre du profil circulaire à usiner et inspecter de 70 mm

de diamètre. Le rayon apparent du palpeur est la différence entre le rayon obtenu à partir

de l’inspection et le rayon inscrit sur la bague.

La pièce utilisée pour le test circulaire est choisie de géométrie 2D symétrique. Ainsi

l’excentricité du cercle obtenu par le fraisage orbital par rapport au cercle programmé est

attribuée à l’erreur de montage outil-palpeur.

La Figure 3-10 montre l’ordre des opérations d’usinage, d’inspection durant la semi-

finition et de correction de trajectoire, d’usinage et d’inspection de la finition. Les

trajectoires nominales TN1, TN2 et TN3 sont obtenues directement du code G. La

trajectoire corrigée TC pour la passe de semi-finition est obtenue par l’ajout de la

correction ),(C yx à chaque position de TN3.

75

Figure 3-10: La procédure de compensation.

Usinage: passe 1, suivant TN1

Inspection: après passe 1

Inspection: après passe 2

Usinage: passe 2, suivant TN2

Calcul de la compensation ),(C yx pour chaque position de TN3 (eq.2.52)

Calcul de TC à partir de TN3 ),(C),(TN3y)TC(x, yxyx +=

Usinage: passe 3(finition), suivant TC

Inspection: après passe 3

),(εT1 yx

),(εT2 yx

),(C yx

76

3.1.3 Compensation de l’erreur de forme pour un trajet linéaire

La pièce est usinée avec trois passes successives sans démontage. L’inspection est

effectuée après les deux premières passes afin de calculer la compensation. La

compensation est effectuée à la troisième passe. La Figure 3-11 montre la géométrie 2D

de la pièce et le trajet d’outil.

Figure 3-11: Géométrie 2D de la pièce utilisée pour le test linéaire.

Le Tableau 3-3 montre les paramètres de coupe. Ces paramètres sont gardés inchangés

durant les trois passes.

Tableau 3-3 : Les paramètres de coupe pour le test de compensation de l’erreur de forme.

Paramètre Valeur

Vitesse de coupe 8000 tr/mn

Vitesse d’avance 1000 mm/mn

Profondeur radiale 0.150 mm

Profondeur axiale 10 mm

77

Les données brutes, M, obtenues par l’inspection sur MO sont les coordonnées des points

acquises lors du contact palpeur-pièce. Les données brutes se trouvent additionnées des

paramètres suivants :

• Le rayon apparent du stylet sR .

• L’erreur de mesure me du palpeur; généralement elle dépend de la direction de

palpage [38]. Pour un trajet linéaire, elle peut être constante si les autre

paramètres comme la vitesse de palpage sont gardées inchangées.

• L’erreur systématique de la machine-outil; elle n’est pas considérée dans ce

travail.

• L’erreur de montage montagee du palpeur (excentricité par rapport à l’axe de rotation

de l’outil de coupe).

Donc, pour un trajet linéaire, on a pour chaque position i :

montagemsR,0montagemsT, eeRεεeeRεM ++++=+++= iii

resteεR, += i

À l’encastrement, l’erreur de faible rigidité R,0ε est négligée. Ainsi les données

d’inspection brute à l’encastrement s’écrivent:

resteresteεM R,00 =+=

Il en résulte

ii R,0 εM-M ≈

S’intéresser seulement à l’erreur de forme permet d’avoir l’erreur iR,ε directement à partir

des données d’inspection et les étapes suivantes ne sont pas nécessaires :

78

évaluer l’erreur de mesure;

évaluer 0ε ;

évaluer le rayon apparent du stylet;

évaluer l’erreur de montage;

Dans ce cas, la réécriture de l’équation (2.52) est :

),(dε),(h),(h

),(ε),(h),(h

0),(C2

eff

eff_FR2

eff

eff_FT yx

yxyx

yxyxyx

yx ⎥⎦

⎤⎢⎣

⎡++= (3.1)

Si la variation de rigidité est négligée alors le dernier terme du coté droit disparait. Puis,

en posant que les profondeurs radiales de coupe sont égales (h), la relation (3.1) devient :

),(h),(ε),(ε

),(hh),(ε

),(h),(εh),(C

eff

2

effR2

eff

T2T yx

yxyxyx

yxyx

yxyx +=+

= (3.2)

où εεε R2T2 == ; (seule l’erreur de forme est compensée).

La relation (3.2) correspond à la première méthode (double inspection). Pour la deuxième

méthode (simple inspection), elle s’écrit plutôt :

h),(ε),(ε

h),(ε),(ε

hh),(C

22

Tyxyxyxyxyx +=+= (3.3)

79

3.1.4 Compensation de l’erreur d’usinage pour un trajet circulaire

3.1.4.1 Calibration du processus d’inspection sur machine-outil

Le système d’inspection sur MO doit être étalonné pour pouvoir utiliser les indications de

l’inspection. Le calibrage doit nous fournir les informations suivantes :

Le rayon apparent nécessaire pour identifier la déviation (l’erreur) du profil actuel

défini par les points palpés et le profil nominal.

L’erreur de mesure sur machine-outil d’une bague étalon de dimensions connues.

L’erreur ne doit pas être significative devant l’erreur d’usinage. La bague est

mesurée approximativement dans le même espace de travail que pour l’usinage et

l’inspection de la pièce d’essai.

1) Mesure de bague de référence sur MMT et sur MO

La Figure 3-12 montre la répartition de quelques points palpés sur le diamètre intérieur,

ainsi que sur le plan de la bague lors de la mesure sur MO et sur MMT.

Le diamètre de la touche du stylet du palpeur de la MMT est obtenu par pré-étalonnage

en mesurant la sphère de référence de la MMT.

Les objectifs de la mesure de la bague de référence sur la MMT et sur la MO sont:

a) vérifier la capacité de mesure de la MMT et la de la MO;

b) évaluer le rayon apparent du palpeur de MO.

80

Figure 3-12: Mesure de la bague étalon de diamètre 2.40004″.

2) Traitement des données d’inspection

Les données de mesure M, (matrice 3×m), de m points mesurés sur le diamètre intérieur

de la bague, doivent être exprimées dans un référentiel attaché à la pièce.

Les données de mesure, pM (matrice 3×n), de n points sur le plan de la bague sont

utilisées pour définir le plan de référence (X, Y) sur la bague.

Le référentiel local ),,,M( 0 kjirrr

est défini comme suit :

L’origine M0 est choisie tel que :

⎥⎥⎥⎥⎥⎥

⎢⎢⎢⎢⎢⎢

=

=

=

=

n

1p,3,

n

1p,2,

n

1p,1,

0

M

M

M

1M

jj

jj

jj

n

81

Selon Shakarji [39], M0 appartient au plan des moindres carrés approximant les n points

mesurés sur le plan et le vecteur normal à ce plan est le vecteur propre correspond à la

plus petite valeur propre de la matrice (3×3) suivante :

(T

MM )

avec

n,...13,1MMM ,0p,, ==−= jiji,jji

Ce vecteur est choisi comme le vecteur unitaire kr

dans la direction Z.

Le choix d’un vecteur ir

sur le plan de la bague Pb, permet d’obtenir le troisième vecteur

jr

par la propriété d’orthogonalité :

jikrrr

=∧

La matrice de transformation homogène permettant le passage du système de référence

initial au système de référence local est :

1

010 1000

MT−

⎥⎦

⎤⎢⎣

⎡=

kjirrr

et

{ } { } PP 0010

11 T=

Avec { } Pmm les coordonnées d’un point P exprimées dans le repère {m}.

Le rayon mesuré pour chaque point s’obtient par la relation suivante :

OM −= iir

Avec O le centre du cercle approximant les points iM .

82

Le rayon apparent de stylet du palpeur de la MO s’obtient par la relation suivante :

mbagues RRR −=

Avec mR : le rayon du cercle approximant les données d’inspection de la machine-outil

iM et bagueR : le rayon inscrit de la bague.

3) Erreur de montage du palpeur de la MO

Le remplacement de l’outil de coupe par le palpeur, pour inspecter l’opération d’usinage

conduit à une erreur de montage du palpeur où les données d’inspection se trouvent

décalées dans le plan. Pour surmonter ce problème, la pièce, pour le test circulaire, est

choisie de géométrie symétrique pour pouvoir estimer l’erreur de montage comme étant

l’excentricité du cercle approximant les données d’inspection par rapport au centre du

cercle programmé.

4) Trajectoire d’outil

La trajectoire de l’outil de coupe est programmée pour une entrée progressive dans la

matière jusqu'à la totalité de la profondeur de coupe désirée. De cette manière la

profondeur de coupe programmée est réduite progressivement à la fin du trajet jusqu’ à ce

qu’elle s’annule pour le dernier point de la trajectoire. La Figure 3-13 illustre la

géométrie 2D et la trajectoire d’outil pour effectuer une passe en fraisage orbitale. Les

paramètres de coupe sont montrés au Tableau 3-4.

83

Figure 3-13: Géométrie 2D de la pièce et outil avec sa trajectoire

Tableau 3-4 : Paramètres de coupe pour le test de compensation du trajet circulaire Paramètre Valeur

Vitesse de coupe 8000 tr/mn

Vitesse d’avance 1000 mm/mn

Profondeur radiale 0.500 mm

Profondeur axiale 10 mm

84

3.2 Résultats expérimentaux

3.2.1 Compensation de l’erreur de forme pour le trajet linéaire

Le résultat de l’inspection sur MO est présenté à la Figure 3-14. Le profil programmé est

linéaire et le profil réalisé présente un défaut de forme causé principalement par la

déformation élastique de la paroi durant l’usinage.

0 50 100 150 200 250-0.01

0

0.01

0.02

0.03

0.04

0.05

0.06

0.07

0.08

0.09

Longueur pièce [mm]

Erre

ur d

e fo

rme

[mm

]

Figure 3-14 : Inspection par palpage sur machine-outil d’un profil réalisé suivant le trajet

linéaire.

Le profil est aussi inspecté par comparateur après le déridage de la MO. Le résultat

d’inspection est superposé avec l’inspection sur machine-outil et montré à la Figure 3-15.

85

0 50 100 150 200 250-0.01

0

0.01

0.02

0.03

0.04

0.05

0.06

0.07

0.08

0.09

Longueur pièce [mm]

Erre

ur d

e fo

rme

[mm

]Inspection sur MO et par comparateur

Machine-outilComparateur

Figure 3-15 : Superposition de l’erreur par rapport à l’encastrement, mesurée sur MO et

la mesure obtenue par comparateur sur marbre.

La différence entre les deux résultats d’inspection peut être causée par le changement des

conditions de mesure (température de la pièce et fixation). Le défaut de forme avant

compensation dépend de la géométrie de la pièce (rigidité) et donc de sa compliance

laquelle qui est maximale au milieu du trajet. L’erreur observée est attribuée

principalement au fléchissement de la pièce. Malgré le changement des conditions de

mesure, la superposition des deux inspections montre que le défaut de forme est détecté

86

par la mesure sur machine-outil. On peut donc utiliser cette inspection pour corriger la

trajectoire d’outil afin de compenser ce défaut de forme sans démontage de la pièce.

0 50 100 150 200 250 300-0.02

0

0.02

0.04

0.06

0.08

0.1

0.12

Longueur pièce [mm]

Erre

ur [m

m]

Erreur avant compensationErreur résiduelleErreur résiduelle prédite

Figure 3-16: Erreur avant et après compensation par la méthode de miroir.

Pour corriger le défaut de forme, la méthode de miroir est appliquée et le résultat est

montré à la Figure 3-16. La figure montre l’erreur avant compensation et montre le défaut

résiduel obtenu et prédit après compensation. L’erreur résiduelle est prédite par la

relation 2.37.

Ce test simple montre que l’augmentation de la profondeur réelle de coupe cause une

augmentation de l’erreur de faible rigidité. La prédiction, avec précision de 80%, de

l’erreur résiduelle est basée sur la relation linéaire entre la profondeur de coupe et l’erreur

87

de faible rigidité. La méthode de miroir est insuffisante pour éliminer complètement ce

type d’erreur. L’erreur en finition est plus importante que l’erreur prévue et anticipée par

la méthode de miroir. c’est pour cela qu’une erreur résiduelle est présente.

La première méthode de compensation, en deux inspections, proposée dans le chapitre 2,

introduit l’effet de la variation de la profondeur réelle de coupe dans le calcul de la

compensation. La relation (2.17) est utilisée pour prédire le fléchissement (l’erreur de

forme) attendu en finition.

Par l’inspection avant et après la deuxième passe, la profondeur effective de coupe est

mesurée. Pour obtenir le profil désiré en finition, la profondeur de coupe effective doit

être la profondeur nominale plus le défaut après la deuxième passe.

0 50 100 150 200 250 300-0.01

0

0.01

0.02

0.03

0.04

0.05

0.06

0.07

0.08

Longueur pièce [mm]

Erre

ur [m

m]

Erreur 1Erreur 2Erreur après compensation

Figure 3-17: Résultat de compensation par la méthode en deux inspections.

88

Pour cette méthode, la position de l’outil est ajustée pour pouvoir couper la totalité de la

profondeur de coupe initialement programmée ainsi que le défaut enregistré après la

deuxième passe. La Figure 3-17 montre l’inspection des profils obtenus après la première

puis après la deuxième passe et montre le profil obtenu après compensation. L’erreur

maximale avant compensation est de 80 µm et l’erreur après compensation est de ±5 µm,

sans tendance ou forme particulaire.

3.2.2 Compensation de l’erreur pour le trajet circulaire

L’objectif de la compensation de l’erreur de forme pour le trajet linéaire est de valider la

relation linéaire entre la profondeur de coupe et l’erreur de faible rigidité. Dans cette

section, on vise également l’amélioration de la taille d’un profil circulaire. La première

étape est l’étalonnage du système de mesure. Le rayon du stylet est la différence entre le

rayon inscrit de la bague et le rayon du cercle approximant au mieux les données

d’inspection.

89

0 50 100 150 200 250 300 350 40027.521

27.522

27.523

27.524

27.525

27.526

27.527

27.528

Angle [deg]

Rayo

n m

esur

é [m

m]

Figure 3-18: Inspection de la bague étalon sur MO.

Le résultat de l’inspection de la bague de référence est montré à la Figure 3-18 . Avec 72

points saisis sur le diamètre intérieur, le rayon du cercle approximant ces points est

27.5240 mm. Le rayon inscrit de la bague est 30.4805 mm. Donc, le rayon apparent du

palpeur est 30.4805-27.5240=2.9565 mm. Le résultat de l’inspection est tracé en

coordonnées polaires sur la Figure 3-19 montre que la variation du rayon mesuré est de

l’ordre de ±2 µm.

90

Figure 3-19: Variation du rayon mesuré par rapport au rayon de la bague.

La bague de référence est utilisée pour calibrer le système de mesure sur machine-outil.

L’exactitude des dimensions de la bague permet d’obtenir une bonne valeur du rayon

apparent du stylet utilisé dans l’évaluation de l’erreur d’usinage. Pour confirmer la

précision de la bague, elle est inspectée aussi sur MMT et le résultat de l’inspection est

montré à la Figure 3-20 . Le rayon moyen mesuré pour trois répétitions est 30.4807 mm.

Chaque graduation 2 µm

0 µm30

210

60

240

90

270

120

300

150

330

180 0

91

Figure 3-20: Inspection de la bague étalon sur MMT (3 répétitions).

La différence entre le rayon mesuré et le rayon inscrit est 30.4807-30.4805=0.0002 mm.

L’inspection de la bague sur la machine-outil montre que l’erreur maximale de la mesure

du rayon ne dépasse pas 2 µm. L’étude de cette erreur n’est pas l’objectif de ces tests.

D’après le résultat d’inspection de la bague sur MMT et sur MO, on peut utiliser la

machine-outil pour inspecter directement la pièce et par la suite identifier l’erreur

d’usinage qui ne va pas être significativement affectée par l’erreur de mesure.

0 1 2 3 4 5 6 7-3

-2

-1

0

1

2

3

4

Angle [rd]

Écar

t[µm

]Mesure de bague étalon sur MMT

92

3.2.2.1 Inspection du profil circulaire après les deux passes

Après deux passes successives, les deux profils réalisés sont inspectés. La Figure 3-21

montre la déviation des profils réalisés par rapport aux profils programmés.

Figure 3-21 : Résultats d’inspection du profil usiné après la première passe et après la

deuxième passe.

Malgré la symétrie de la pièce, on constate que les tracés polaires de l’erreur sont

excentriques par rapport aux cercles programmés. Les données d’inspection sont

accompagnées de l’erreur de montage. Les points mesurés sont approximés par un cercle,

la déviation du centre du cercle obtenu par rapport au centre du cercle programmé est

considérée comme une erreur de montage.

-20 µm

0 µm

30

210

60

240

90

270

120

300

150

330

180 0

Chaque division 20 µm

Inspection

Inspection

93

Figure 3-22 : Excentricité du cercle obtenu par rapport au centre du cercle programmé

pour neuf inspections après usinage.

La procédure de compensation par le processus intermittent d’inspection nécessite le

démontage du palpeur après l’inspection du premier profil, le remontage de l’outil de

coupe pour usiner le deuxième profil et le remontage du palpeur à nouveau pour inspecter

-20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20-20

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

X µm

Y µ

mErreur de montage du palpeur

Centre du cercle Centre du cercle obtenu

94

le deuxième profil. Malgré le démontage et le remontage du palpeur, on peut constater

sur la Figure 3-21 que l’erreur de montage est pratiquement répétée, elle peut être

considérée comme une caractéristique de l’ensemble broche-outil-palpeur. Les erreurs de

montage pour neuf opérations d’inspection après usinage sont montrées à la Figure 3-22 .

Ce résultat est important, il peut être utilisé par exemple, dans le cas de l’usinage d’un

profil circulaire pour une pièce non symétrique.

Figure 3-23: Erreur d’usinage centrée

0.04

- 20 µm

0 µm

30

210

60

240

90

270

120

300

150

330

180 0

Chaque division 20 µm

Inspection 1 Inspection 2

95

Après élimination de l’erreur de montage (recentrage), les erreurs d’usinage peuvent être

obtenues. La Figure 3-23 montre le résultat d’inspection après élimination de

l’excentricité.

L’inspection montre que le rayon obtenu est inférieur au rayon programmé pour toute la

trajectoire. L’erreur est minimale pour la position angulaire de 90º. Pour cette position, la

profondeur radiale de coupe est minimale (voir illustration montrée à la Figure 3-24).

Figure 3-24 : Variation de la profondeur de coupe à la fin du trajet d’outil; la profondeur

programmée à la fin du trajet est nulle.

Cette observation appuie l’hypothèse que l’erreur détectée dépend de l’effort, laquelle

est proportionnelle à la profondeur de coupe. L’erreur détectée pour la position angulaire

de 90º ne dépend pas de l’effort de coupe; cette erreur est 0ε , elle est utilisée comme

ajustement radial pour toute la trajectoire.

Pour les deux portions du profil localisée aux plages angulaires 90-180º et 270-360º,

l’erreur détectée après la deuxième passe est pratiquement la même détectée qu’après la

90°

180

270

96

première passe. Ceci peut être expliqué par la rigidité de la pièce : l’enlèvement de la

profondeur de coupe n’affecte pas significativement la rigidité de la pièce dans ces

régions. Par contre, pour le reste du profil (0-90º et180-270º), l’erreur enregistrée après la

deuxième passe est supérieure à celle détectée après la première passe; ce qui peut être

expliqué par la faible rigidité : dans ces directions, la rigidité de la pièce change

significativement par l’enlèvement de la matière; par conséquent, elle fléchit plus. La

géométrie 2D de la pièce, illustrée à la Figure 3-25, montre la variation de l’épaisseur de

la paroi causant cette variation de l’erreur.

Figure 3-25 : Géométrie 2D de la pièce : principale cause de la variation de l’erreur en

deuxième passe par rapport à la première passe.

3.2.2.2 Calcul et résultat de la compensation

Pour pouvoir calculer la correction pour chaque position de la trajectoire de finition, les

données discrètes d’inspection nécessitent une approximation par courbes continues. Les

rayons programmés pour les deux premières passes sont 35.200 et 35.700. La passe de

90

180°

270

Rigidité faible et diminuant rapidement après chaque passe d’usinage

97

finition est de 0.500 mm (rayon 36.200). Le trajet nominal est converti en courbe

NURBS et l’erreur numérique de cette conversion est montrée à la Figure 3-26. Avec 25

points de contrôle, l’erreur est inférieure à 1 µm. La trajectoire nominale est constituée

initialement de 262 incréments linéaires, la Figure 3-26 montre les déviations des 262

points, représentant la trajectoire programmée, par rapport à la courbe NURBS.

30

210

60

240

90

270

120

300

150

330

180 0

Chaque division 1µm

Figure 3-26 : Erreur de conversion en NURBS de la trajectoire nominale d’outil en

finition.

98

Le même nombre de points de contrôle est utilisé pour approximer les deux résultats

d’inspection en deux courbes NURBS. L’erreur maximale d’approximation est de 5 µm

et est montrée à la Figure 3-27.

0 µm

30

210

60

240

90

270

120

300

150

330

180 0

Chaque division 5 µm

Figure 3-27: Erreur d’approximation des 72 points mesurés sur le premier profil obtenu.

Il est possible d’augmenter le nombre de points de contrôle pour réduire l’erreur

d’approximation, mais avec 25 points de contrôle, les courbes sont lisses et les

99

perturbations locales ne sont pas considérées ce qui est souhaitable car ce bruit n’est pas

répétable. L’approximation des deux données d’inspection est montrée à la Figure 3-28.

Figure 3-28: Approximation des erreurs.

La troisième méthode est appliquée pour calculer la correction à ajouter à chaque position

de la trajectoire. La correction de trajectoire est un petit ajustement pour chaque position

figurant au code G, la procédure ne modifie pas le chemin d’outil proprement dit, mais

ajuste les positions nominales pour anticiper l’erreur d’usinage.

Chaque division 20 µm

-20 µm

0 µm

30

210

60

240

90

270

120

300

150

330

180 0

Erreur 1

Erreur 2

100

Figure 3-29 : Déviation (compensation) programmée en finition par rapport au profil

désiré.

La Figure 3-29 montre les deux erreurs ainsi que la compensation de la trajectoire

calculée en utilisant la relation (2.52) développée dans le chapitre 2.

Chaque division 50

0 µm 30

210

60

240

90

270

120

300

150

330

180 0

Erreur 1

Erreur 2

Compensation

Profil désiré

101

Figure 3-30 : Profil obtenu après compensation par la méthode 3

Le résultat de la compensation est montré à la Figure 3-30. On peut remarquer que

l’erreur maximale est de 60 µm et détectée après la deuxième passe, l’erreur minimale est

de 20 µm détectée pratiquement pour les deux passes à l’engagement de l’outil de coupe.

Après compensation, le défaut de forme est réduit, l’erreur est comprise entre 4 et -6 µm.

Avant compensation l’erreur dépend de l’épaisseur de la paroi, mais après compensation,

en utilisant les relations développées, cette dépendance est éliminée.

0 µm

30

210

60

240

90

270

120

300

150

330

180 0

Chaque division 50 µm Après compensation

Après passe 2

Après passe 1

102

3.2.3 Comparaison entre la correction par la troisième méthode proposée et par la

méthode de miroir

Pour fins de comparaison, la correction ajoutée par la méthode 3, qui tient compte de la

variation de rigidité, et celle calculée par la méthode de miroir sont superposées sur le

même graphique, montré à la Figure 3-31.

La différence entre les deux graphiques est plus importante dans les portions où la pièce

présente une faible rigidité; ceci est le cas lorsque l’épaisseur de la paroi est faible.

Inversement, dans les régions où la paroi est plus épaisse, une plus grande rigidité résulte

et la compensation de la faible rigidité est négligeable. De cette comparaison, la

technique de miroir peut être considérée comme cas particulier de la technique proposée

lorsque la pièce est suffisamment rigide.

103

Figure 3-31 : Correction de trajet d’outil par la méthode proposée et par la méthode de

miroir.

0 µm 30

210

60

240

90

270

120

300

150

330

180 0

Chaque division 50

Méthode de miroir

Méthode proposée

104

Tableau 3-5 : Compensation selon les deux méthodes (proposée et de miroir) pour certains points sélectionnés.

Angle (ºC)

1Tε (µm)

2Tε (µm) eff

eff_F

hh

=λ λR20 εε +(µm)

2Δελ (µm)

Cmethode3

(µm)

Cmiroir

(µm)

90 0.0176 0.0207 1.0414 0.021 0.003 0.024 0.021

135 0.0304 0.0304 1.0609 0.031 0.000 0.031 0.030

180 0.0452 0.0509 1.1019 0.054 0.007 0.061 0.051

225 0.0492 0.0570 1.1141 0.061 0.010 0.071 0.057

270 0.0412 0.0452 1.0904 0.047 0.005 0.052 0.045

315 0.0320 0.0325 1.0649 0.033 0.001 0.034 0.033

0 0.0459 0.0488 1.0976 0.051 0.004 0.055 0.049

45 0.0504 0.0582 1.1164 0.062 0.010 0.072 0.058

Le Tableau 3-5 montre des données numériques pour quelques points sélectionnés sur la

trajectoire. Le coefficient λ est le rapport des deux profondeurs effectives de coupe en

finition et en semi-finition et Δε est la différence 12 TT εε − .

Le cas où l’épaisseur de la paroi est minimale (3 mm) correspond aux positions localisées

par les angles de 45 °et de 225°. À ces angles la correction additionnelle 2ελΔ par la

méthode 3 par rapport à la méthode 1 ( λR20 εε + ) est plus importante. Dans ces

conditions de test (profondeur de coupe h=0.500 et épaisseur minimale de la paroi 3 mm),

la correction de la variation de la rigidité est plus importante que la correction de la faible

rigidité calculée selon la méthode 1. Par conséquent, dans ce cas, la méthode 3 est

nécessaire pour compenser l’erreur d’usinage.

105

CONCLUSION

Ce mémoire traite de la compensation des erreurs d’usinage par le processus intermittent

d’inspection. Une nouvelle approche est développée qui introduit la profondeur de coupe

dans le calcul de la correction de trajectoire d’outil en finition. Les erreurs principales

pouvant être détectées par l’inspection sur machine-outil sont celles causées par l’usure

de l’outil de coupe, sa mauvaise géométrie et le fléchissement de l’outil et/ou de la pièce.

Ces erreurs sont divisées en deux types d’erreur : le premier dépend de la profondeur de

coupe, il concerne le fléchissement et le deuxième ne dépend pas de la profondeur de

coupe et concerne principalement les défauts de la géométrie de l’outil. L’inspection sur

machine-outil fournit l’erreur d’usinage totale. Les deux types d’erreur sont séparés par la

technique expérimentale. L’efficacité de la compensation est limitée en partie par la

capacité d’inspection de la machine-outil. L’inspection d’un profil sur machine-outil et

par comparateur montre que le défaut de forme peut être détecté directement sur

machine-outil.

La méthode de compensation proposée est appliquée premièrement pour corriger le

défaut de forme linéaire causé par le fléchissement d’une paroi sous l’effort de coupe.

Les résultats confirment que le défaut de forme pour une position donnée dépend

linéairement de la profondeur de coupe. La compensation par simple inversion de l’erreur

(méthode de miroir) montre une importante erreur résiduelle après compensation, cette

erreur est prédite par les méthodes proposées.

106

La méthode 3 est appliquée pour un trajet circulaire où l’objectif est de corriger la taille et

la forme. L’inspection montre qu’une erreur de montage apparait avec les données

d’inspection, cette erreur est éliminée par le choix d’une géométrie symétrique de la pièce

et cette erreur est considérée comme l’excentricité du cercle obtenu par rapport au cercle

programmé. Les résultats montrent que la taille et la forme du cercle sont corrigées.

La trajectoire nominale d’outil est obtenue du code G, les données d’inspection sont

converties en courbes paramétriques NURBS et la correction du code G pour la passe de

finition est effectuée par MATLAB.

La technique de compensation proposée est sous forme de trois méthodes. La troisième

est la plus générale, elle inclut la variation de la rigidité de la pièce causée par

l’enlèvement de la matière. L’étude expérimentale menée pour valider cette nouvelle

technique montre qu’elle est efficace pour compenser les erreurs d’usinage même pour

les pièces de faible rigidité, souvent utilisées dans l’industrie aérospatiale.

107

PERSPECTIVES

La méthodologie de compensation développée dans ce mémoire est une bonne base pour

les travaux futurs utilisant l’inspection sur machine-outil pour améliorer la précision. Les

travaux futurs peuvent être menés suivant les axes de recherche suivant :

l’extension de cette méthode pour les profils non usuels 2D et 3D en considérant des

systèmes de référence pièce.

l’étude de l’impact de l’erreur systématique sur l’efficacité de la procédure proposée

pour une éventuelle intégration dans le même modèle;

l’étude de l’erreur de palpage afin de l’éliminer des données d’inspection.

108

RÉFERENCES

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Manufacturing Technology, vol. 16, pp. 23-31, 2000.

114

ANNEXES

ANNEXE A : Outils mathématiques

A.1 Définition d’une courbe NURBS

Une courbe NURBS C( )u est une courbe paramétrique définie comme suit [40]:

n

i,p i ii=0

n

i,p ii=0

N ( )w PC( )=

N ( )w

uu a u b

u≤ ≥

Avec :

[ ]C( ) ( ) ( ) ( )u x u y u z u= : les coordonnées d’un point de la courbe;

u : paramètre;

iP : point de contrôle;

iw : poids associé au point de contrôle iP ;

i,pN ( )u : fonction paramétrique de B-Spline de degré p définie récursivement comme

suit :

i i+1i,0

1 si t u<tN ( )

0 autrementu

≤⎧= ⎨⎩

i+p+1ii,p i,p-1 i+1,p-1

i+p i i+p+1 i+1

t -uu-tN ( ) N ( )+ N ( )t -t t -t

u u u=

Les fonctions i,pN ( )u sont définies sur un vecteur nodal T tel que :

{ }0 1 n+p+1T= t ,t ,...,t

0 1 n+p+1t ,t ,...,t : Sont les (n+p+1) paramètres correspondant aux nœuds.

115

La relation entre le nombre de nœuds m+1, le dégré de la fonction B-Spline p, et nombre

de points de contrôles n+1 est donnée par la relation suivante :

1pnm ++=

{ {p+1 m-(p+1)p+1 p+1

T= a,..,a ,t ,...,t , b,...,b⎧ ⎫⎪ ⎪⎨ ⎬⎪ ⎪⎩ ⎭

Lorsque des nœuds se multiplient ( i i+1t =t ...= ), la forme 00

est rencontrée dans le calcul

de i,pN ( )u . Par définition : 0 00= . La figure 2.1 illustre une courbe NURBS contrôlée par

six points, les deux points de contrôle extrême appartiennent à la courbe.

0 10 20 30 40 50 60 70 800

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

Figure A.1 : Une courbe NURBS : nombre de pôles n+1=6, degré des fonctions B-Spline p=3, les poids W=[1 1 1 1 1 1]T, le vecteur nodal T=[0 0 0 0 1/3 2/3 1 1 1 1]

116

A.2 Conversion du profil nominal en courbe NURBS

Le profil nominal peut être représenté par un ensemble discret de points M, le nombre de

ces points est défini en respectant une erreur de corde illustrée à la figure 2.2

Figure A.2 Erreur de corde.

Les points discrets du profil nominal sont:

⎥⎥⎥⎥

⎢⎢⎢⎢

=

kk yx

yx

..

..M

11

La courbe nC ( )u représentant le profil nominal est définie comme suit :

n

i,p i i0

n n

i,p i0

N ( )w PnC ( )=

N ( )w

uu

u

L’approximation des données nominales M par la courbe nC ( )u est la définition des

paramètres suivants :

1- Le nombre de points de contrôle, n+1. Ce nombre est choisi selon la précision

d’approximation voulue.

Erreur de corde

117

2- Degré des fonctions B-Spline, p. Généralement les fonctions de degré 3 sont

utilisées.

3- Les poids w correspondant aux points de contrôle. ils sont utilisés pour contrôler

l’effet de chaque point sur la courbe. Si 0wi = le point de contrôle iP n’a pas

d’effet sur la courbe. Si 1w n:0i == les points de contrôles ont le même effet.

4- Le vecteur nodal T. La forme de la courbe dépend du choix des nœuds.

T est choisi comme suit :

{ { { {p+1 m-(p+1)1 1 1 1

1 2 2T 0,..,0 , t ,...,t ,1,...,1 0,..,0 , , ,..., ,1,...,11 1 1p p p p

n pn p n p n p+ + + +

⎧ ⎫ ⎧ ⎫− −⎪ ⎪ ⎪ ⎪= =⎨ ⎬ ⎨ ⎬− − − − − −⎪ ⎪ ⎪ ⎪⎩ ⎭ ⎩ ⎭.

Avec 0 1 n+p+1t t ... t≤ ≤ ≤ .

5- Les coordonnées des points de contrôle iPn . La recherche des points de contrôle

revient à résoudre un problème de minimisation au sens de moindre carré [40].

Pour chaque point des données M correspond un paramètre i i=1:ku

Ce paramètre peut être obtenu par la longueur de corde passant par tous les points tel

que :

01 =u

i i-1i i-1 k

j j-1j=2

M -Mi=2:k

M -Mu u= +

Les points Qi appartenant à la courbe nC ( )u associée aux paramètres iu s’expriment

comme suit :

118

n

li,p i i n0

l li,k ini=0

li,p ii=0

N ( )w PnQ( )= = R ( )Pn l=1:k

N ( )w

uu u

u

∑∑

Ou sous la forme matricielle :

0,1 1,1 n,1 0

0,2 1,2 n,2 1

0,k 1,k n,k n

R R . R PnR R . R Pn

Q=. . . . .

R R . R Pn

⎡ ⎤ ⎡ ⎤⎢ ⎥ ⎢ ⎥⎢ ⎥ ⎢ ⎥⎢ ⎥ ⎢ ⎥⎢ ⎥ ⎢ ⎥

⎣ ⎦⎣ ⎦

Les coordonnées des points de contrôle s’obtiennent par la résolution du système linéaire

suivant :

[ ]

0,1 1,1 n,1 0

0,2 1,2 n,2 1

0,k 1,k n,k n

R R . R PnR R . R Pn

= M. . . . .

R R . R Pn

⎡ ⎤ ⎡ ⎤⎢ ⎥ ⎢ ⎥⎢ ⎥ ⎢ ⎥⎢ ⎥ ⎢ ⎥⎢ ⎥ ⎢ ⎥

⎣ ⎦⎣ ⎦

La figure A.3 illustre la représentation d’un cercle et d’un arc, en courbe NURBS, le

choix de nombre de points de contrôle dépend de la précision voulue.

119

Figure A.3 : Représentation des formes usuelles par NURBS, a) cercle b) arc de cercle

Dans ce travail, le profil dC ( )u approximant les données mesurées M′ est une NURBS

avec les mêmes paramètres du profil nominal nC ( )u (nombre de pôles, vecteur nodal,

degré des fonctions B-Spline et poids).

Les points de contrôle iPd du profil mesuré sont obtenus par un ajustement de position

des coordonnées des points de contrôle du profil nominal [16] comme suit :

[R][Pn+ΔP]=[M ]′

[ ]

0,1 1,1 n,1 0

0,2 1,2 n,2 1

0,k 1,k n,k n

R R . R PdR R . R Pd

= M. . . . .

R R . R Pd

⎡ ⎤ ⎡ ⎤⎢ ⎥ ⎢ ⎥⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ′⎢ ⎥ ⎢ ⎥⎢ ⎥ ⎢ ⎥

⎣ ⎦⎣ ⎦

-15 -10 -5 0 5 10 15-15

-10

-5

0

5

10

15

(a)0 2 4 6 8 10 12

0

2

4

6

8

10

12

(b)

120

A.3 Vecteur normal au profil nominal

Pour chaque position nominale correspond un paramètre u. Les poids associés aux points

de contrôle sont pris comme suit :

i 1w =

La courbe nC ( )u se simplifie:

n

n i,p i0

C ( ) N ( )Pnu u=∑

Le vecteur normal ( )n ur pour la position nominale de paramètre u est calculé par la

relation :

n

n

C ( )

( )C ( )

ukun u

uku

∂∧

∂=∂

∧∂

rr

rr

r

Avec kr

le vecteur unitaire suivant Z.

001

k⎡ ⎤⎢ ⎥= ⎢ ⎥⎢ ⎥⎣ ⎦

r

nC ( )uu

∂∂

r

est la dérivée de la fonction nC ( )u et donnée comme suit [40] :

n

i,p i n-10n

i,p-1 i0

( N ( )Pn )C ( ) N ( )Qn

uu u

u u

∂∂

= =∂ ∂

∑∑

r

Avec

i+1 ii

i+p i

P PQn pT T

−=

′ ′−

121

Et { {p p

1 2 n-p-2T = 0,..,0, , ,..., ,1,...,1n-p-1 n-p-1 n-p-1

⎧ ⎫⎪ ⎪′ ⎨ ⎬⎪ ⎪⎩ ⎭

A.4 Calcul de la position déviée

Le calcul de la position déviée d 1C ( )u revient au calcul du paramètre 1u correspondant au

point d’intersection entre la droite 2( )D u passant par la position nominale nC ( )u et de

direction le vecteur normal ( )n ur .

2( )D u peut être exprimé sous forme paramétrique comme suit :

nP=C ( )u

P =P ( ) 0n u′ + ≠rα α

2 2D( ) (P -P) Pu u′= +

Au point d’intersection, on a:

d 1 2C ( ) D( )u u=

C’est une fonction 1 2F( , )u u paramétrique définie comme suit :

1 21 1 2 21 2 d 1 2

1 21 1 2 2

F ( , )( ) ( )F( , ) C ( ) D( )

F ( , )( ) ( )x

y

u ux u x uu u u u

u uy u y u− ⎡ ⎤⎡ ⎤

= − = = ⎢ ⎥⎢ ⎥−⎣ ⎦ ⎣ ⎦=0

Le jacobéen J de cette fonction est défini comme suit :

1 2

1 2 1 2

1 2

1 21 2

J

x x

y y

F F x xu u u uF F y y

u uu u

∂ ∂ ∂ ∂⎡ ⎤ ⎡ ⎤−⎢ ⎥ ⎢ ⎥∂ ∂ ∂ ∂⎢ ⎥ ⎢ ⎥= =∂ ∂⎢ ⎥ ∂ ∂⎢ ⎥

−⎢ ⎥ ⎢ ⎥∂ ∂∂ ∂ ⎣ ⎦⎣ ⎦

122

Ce système peut être résolu par la méthode de Newton-Raphson [41] :

1-11 1

1 2 1 212 2

J ( , )F( , )i i

i i i ii i

u uu u u u

u u

+

+

⎡ ⎤−= −⎢ ⎥−⎣ ⎦

Avec la solution initiale :0102 0

uuu⎡ ⎤ ⎡ ⎤

=⎢ ⎥ ⎢ ⎥⎣ ⎦⎣ ⎦

; u est le paramètre de la position nominale.

La figure illustre un profil nominal et un profil dévié, tracés par ‘MATLAB’.

La position dC ( )u est l’estimation initiale de la position déviée. d 1C ( )u est la position

déviée calculée par la résolution du système d’équations, après quelques itérations.

.

Figure 2.4 : Solution initiale dC ( )u permet de calculer la position déviée d 1C ( )u après

quelques itérations

-0.5 0 0.5 1 1.5 2-0.5

0

0.5

1

1.5

2

nC ( )u

d 1C ( )u

dC ( )u

123

A.5 Approximation des profils par NURBS

Les rayons programmés pour obtenir les deux profils avant compensation sont :

D1=35.200 mm et D2=35.700 mm. Le rayon final après la troisième passe est D3=36.200

mm.

Les deux données d’inspection et le trajet d’outil en finition sont approximées par des

courbes NURBS contrôlées par 25 points montrés sur le tableau A.1.

Le vecteur choisi des nœuds est :

T= [0 0 0 0 0.0455 0.0909 0.1364 0.1818 0.2273 0.2727 0.3182 0.3636

0.4091 0.4545 0.5000 0.5455 0.5909 0.6364 0.6818 0.7273 0.7727 0.8182

0.8636 0.9091 0.9545 1.0000 1.0000 1.0000 1.0000]

124

Points de contrôle

Profil final Profil inspecté 1 Profil inspecté 2

1 0 26.6750 -0.0067 32.2253 -0.0063 32.7222 2 -2.5394 26.6765 -3.0709 32.1958 -3.1177 32.6911 3 -7.6183 25.9452 -9.2021 31.3249 -9.3435 31.8119 4 -14.6194 22.7485 -17.6554 27.4655 -17.9275 27.8906 5 -20.4362 17.7079 -24.6795 21.3841 -25.0599 21.7194 6 -24.5972 11.2333 -29.6996 13.5656 -30.1620 13.7800 7 -26.7658 3.8483 -32.3129 4.6486 -32.8061 4.7253 8 -26.7658 -3.8483 -32.3005 -4.6420 -32.7990 -4.7092 9 -24.5972 -11.2332 -29.6848 -13.5567 -30.1390 -13.7603 10 -20.4362 -17.7080 -24.6605 -21.3730 -25.0402 -21.6968 11 -14.6194 -22.7483 -17.6414 -27.4595 -17.9122 -27.8789 12 -7.6183 -25.9454 -9.1882 -31.3177 -9.3307 -31.7966 13 -0.0000 -27.0412 0.0073 -32.6422 0.0067 -33.1446 14 7.6183 -25.9454 9.2043 -31.3225 9.3454 -31.8092 15 14.6194 -22.7483 17.6596 -27.4694 17.9305 -27.8947 16 20.4362 -17.7080 24.6766 -21.3793 25.0578 -21.7141 17 24.5972 -11.2332 29.7020 -13.5648 30.1597 -13.7782 18 26.7658 -3.8483 32.3104 -4.6455 32.8079 -4.7222 19 26.7658 3.8483 32.3024 4.6432 32.8026 4.7105 20 24.5972 11.2333 29.6857 13.5611 30.1393 13.7626 21 20.4362 17.7079 24.6597 21.3713 25.0400 21.6968 22 14.6194 22.7485 17.6375 27.4618 17.9083 27.8782 23 7.6183 25.9452 9.1854 31.3093 9.3260 31.7862 24 2.5394 26.6765 3.0587 32.2198 3.1065 32.7139 25 0 26.6750 -0.0067 32.2253 -0.0063 32.7222

Tableau A.1 : Points de contrôle des courbes NURBS approximant le trajet d’outil en

finition, la première et la deuxième inspection.

125

A.6 Exemple numérique (section 2.3)

h= 0.5 mm

020.0ε0 = mm

21eff εεhh −+=

2eff_F εhh +=

Position (mm)

1Tε (µm)

2Tε (µm)

effh (mm)

eff_Fh (mm) eff

eff_F

hh

0 0.020 0.020 0.500 0.5200 1.0400

10 0.028 0.032 0.496 0.5320 1.0726

20 0.036 0.044 0.492 0.5440 1.1057

30 0.044 0.056 0.488 0.5560 1.1393

40 0.052 0.068 0.4840 0.5680 1.1736

50 0.060 0.080 0.4800 0.5800 1.2083

60 0.068 0.092 0.4760 0.5920 1.2437

70 0.076 0.104 0.4720 0.6040 1.2797

80 0.084 0.116 0.4680 0.6160 1.3162

90 0.092 0.128 0.4640 0.6280 1.3534

100 0.100 0.140 0.4600 0.6400 1.3913

126

20 εC =

)ε(εh

hε)ελ(εεC 02

eff

eff_F00201 −+=−+=

)ε(εh

hεC 02

eff_F02 −+=

)ε(ελ)ελ(εεC 122

0203 −+−+=

C1 (µm)

C2 (µm)

C3 (µm)

C0

(µm) 0.0200 0.0200 0.0200 0.0200

0.0329 0.0328 0.0375 0.0320

0.0465 0.0461 0.0563 0.0440

0.0610 0.0600 0.0766 0.0560

0.0763 0.0745 0.0984 0.0680

0.0925 0.0896 0.1217 0.0800

0.1095 0.1052 0.1467 0.0920

0.1275 0.1215 0.1733 0.1040

0.1464 0.1383 0.2018 0.1160

0.1662 0.1556 0.2321 0.1280

0.1870 0.1736 0.2644 0.1400

127

ANNEXE B : Code G pour la trajectoire circulaire B.1 Code G initial pour la finition d’un profil circulaire de 36.200 mm de rayon

N 63 X 9.997 Y 16.951 N 64 X 9.985 Y 17.226 N 65 X 9.966 Y 17.501 N 66 X 9.94 Y 17.775 N 67 X 9.906 Y 18.049 N 68 X 9.864 Y 18.321 N 69 X 9.815 Y 18.592 N 70 X 9.758 Y 18.862 N 71 X 9.694 Y 19.13 N 72 X 9.623 Y 19.396 N 73 X 9.545 Y 19.66 N 74 X 9.459 Y 19.922 N 75 X 9.366 Y 20.182 N 76 X 9.265 Y 20.438 N 77 X 9.158 Y 20.692 N 78 X 9.044 Y 20.943 N 79 X 8.923 Y 21.191 N 80 X 8.795 Y 21.435 N 81 X 8.661 Y 21.675 N 82 X 8.52 Y 21.912 N 83 X 8.372 Y 22.145 N 84 X 8.218 Y 22.373 N 85 X 8.058 Y 22.598 N 86 X 7.892 Y 22.817 N 87 X 7.72 Y 23.033 N 88 X 7.541 Y 23.243 N 89 X 7.358 Y 23.448 N 90 X 7.168 Y 23.648 N 91 X 6.973 Y 23.843 N 92 X 6.773 Y 24.033 N 93 X 6.568 Y 24.216 N 94 X 6.358 Y 24.395 N 95 X 6.142 Y 24.567 N 96 X 5.923 Y 24.733 N 97 X 5.698 Y 24.893 N 98 X 5.47 Y 25.047 N 99 X 5.237 Y 25.195 N100 X 5. Y 25.336 N101 X 4.76 Y 25.47 N102 X 4.516 Y 25.598 N103 X 4.268 Y 25.719 N104 X 4.017 Y 25.833 N105 X 3.763 Y 25.94 N106 X 3.507 Y 26.041 N107 X 3.247 Y 26.134

N108 X 2.985 Y 26.22 N109 X 2.721 Y 26.298 N110 X 2.455 Y 26.369 N111 X 2.187 Y 26.433 N112 X 1.917 Y 26.49 N113 X 1.646 Y 26.539 N114 X 1.374 Y 26.581 N115 X 1.1 Y 26.615 N116 X 0.826 Y 26.641 N117 X 0.551 Y 26.66 N118 X 0.276 Y 26.672 N119 X 0. Y 26.675 N120 X -0.46 Y 26.672 N121 X -0.921 Y 26.66 N122 X -1.381 Y 26.64 N123 X -1.84 Y 26.612 N124 X -2.299 Y 26.576 N125 X -2.758 Y 26.533 N126 X -3.215 Y 26.481 N127 X -3.672 Y 26.422 N128 X -4.127 Y 26.354 N129 X -4.582 Y 26.279 N130 X -5.035 Y 26.196 N131 X -5.486 Y 26.105 N132 X -5.936 Y 26.007 N133 X -6.384 Y 25.9 N134 X -6.83 Y 25.786 N135 X -7.274 Y 25.665 N136 X -7.716 Y 25.535 N137 X -8.156 Y 25.398 N138 X -8.593 Y 25.254 N139 X -9.027 Y 25.102 N140 X -9.459 Y 24.942 N141 X -9.888 Y 24.775 N142 X-10.315 Y 24.601 N143 X-10.738 Y 24.419 N144 X-11.158 Y 24.23 N145 X-11.574 Y 24.034 N146 X-11.987 Y 23.83 N147 X-12.397 Y 23.62 N148 X-12.803 Y 23.402 N149 X-13.205 Y 23.178 N150 X-13.603 Y 22.947 N151 X-13.997 Y 22.708 N152 X-14.387 Y 22.463

128

N153 X-14.772 Y 22.212 N154 X-15.153 Y 21.954 N155 X-15.53 Y 21.689 N156 X-15.902 Y 21.417 N157 X-16.269 Y 21.14 N158 X-16.632 Y 20.856 N159 X-16.989 Y 20.566 N160 X-17.342 Y 20.269 N161 X-17.689 Y 19.967 N162 X-18.031 Y 19.659 N163 X-18.368 Y 19.344 N164 X-18.699 Y 19.025 N165 X-19.025 Y 18.699 N166 X-19.344 Y 18.368 N167 X-19.659 Y 18.031 N168 X-19.967 Y 17.689 N169 X-20.269 Y 17.342 N170 X-20.566 Y 16.989 N171 X-20.856 Y 16.632 N172 X-21.14 Y 16.269 N173 X-21.417 Y 15.902 N174 X-21.689 Y 15.53 N175 X-21.954 Y 15.153 N176 X-22.212 Y 14.772 N177 X-22.463 Y 14.387 N178 X-22.708 Y 13.997 N179 X-22.947 Y 13.603 N180 X-23.178 Y 13.205 N181 X-23.402 Y 12.803 N182 X-23.62 Y 12.397 N183 X-23.83 Y 11.987 N184 X-24.034 Y 11.574 N185 X-24.23 Y 11.158 N186 X-24.419 Y 10.738 N187 X-24.601 Y 10.315 N188 X-24.775 Y 9.888 N189 X-24.942 Y 9.459 N190 X-25.102 Y 9.027 N191 X-25.254 Y 8.593 N192 X-25.398 Y 8.156 N193 X-25.535 Y 7.716 N194 X-25.665 Y 7.274 N195 X-25.786 Y 6.83 N196 X-25.9 Y 6.384 N197 X-26.007 Y 5.936 N198 X-26.105 Y 5.486 N199 X-26.196 Y 5.035 N200 X-26.279 Y 4.582 N201 X-26.354 Y 4.127 N202 X-26.422 Y 3.672 N203 X-26.481 Y 3.215 N204 X-26.533 Y 2.758 N205 X-26.576 Y 2.299 N206 X-26.612 Y 1.84

N207 X-26.64 Y 1.381 N208 X-26.66 Y 0.921 N209 X-26.672 Y 0.46 N210 X-26.676 Y 0. N211 X-26.672 Y -0.46 N212 X-26.66 Y -0.921 N213 X-26.64 Y -1.381 N214 X-26.612 Y -1.84 N215 X-26.576 Y -2.299 N216 X-26.533 Y -2.758 N217 X-26.481 Y -3.215 N218 X-26.422 Y -3.672 N219 X-26.354 Y -4.127 N220 X-26.279 Y -4.582 N221 X-26.196 Y -5.035 N222 X-26.105 Y -5.486 N223 X-26.007 Y -5.936 N224 X-25.9 Y -6.384 N225 X-25.786 Y -6.83 N226 X-25.665 Y -7.274 N227 X-25.535 Y -7.716 N228 X-25.398 Y -8.156 N229 X-25.254 Y -8.593 N230 X-25.102 Y -9.027 N231 X-24.942 Y -9.459 N232 X-24.775 Y -9.888 N233 X-24.601 Y-10.315 N234 X-24.419 Y-10.738 N235 X-24.23 Y-11.158 N236 X-24.034 Y-11.574 N237 X-23.83 Y-11.987 N238 X-23.62 Y-12.397 N239 X-23.402 Y-12.803 N240 X-23.178 Y-13.205 N241 X-22.947 Y-13.603 N242 X-22.708 Y-13.997 N243 X-22.463 Y-14.387 N244 X-22.212 Y-14.772 N245 X-21.954 Y-15.153 N246 X-21.689 Y-15.53 N247 X-21.417 Y-15.902 N248 X-21.14 Y-16.269 N249 X-20.856 Y-16.632 N250 X-20.566 Y-16.989 N251 X-20.269 Y-17.342 N252 X-19.967 Y-17.689 N253 X-19.659 Y-18.031 N254 X-19.344 Y-18.368 N255 X-19.025 Y-18.699 N256 X-18.699 Y-19.025 N257 X-18.368 Y-19.344 N258 X-18.031 Y-19.659 N259 X-17.689 Y-19.967 N260 X-17.342 Y-20.269

129

N261 X-16.989 Y-20.566 N262 X-16.632 Y-20.856 N263 X-16.269 Y-21.14 N264 X-15.902 Y-21.417 N265 X-15.53 Y-21.689 N266 X-15.153 Y-21.954 N267 X-14.772 Y-22.212 N268 X-14.387 Y-22.463 N269 X-13.997 Y-22.708 N270 X-13.603 Y-22.947 N271 X-13.205 Y-23.178 N272 X-12.803 Y-23.402 N273 X-12.397 Y-23.62 N274 X-11.987 Y-23.83 N275 X-11.574 Y-24.034 N276 X-11.158 Y-24.23 N277 X-10.738 Y-24.419 N278 X-10.315 Y-24.601 N279 X -9.888 Y-24.775 N280 X -9.459 Y-24.942 N281 X -9.027 Y-25.102 N282 X -8.593 Y-25.254 N283 X -8.156 Y-25.398 N284 X -7.716 Y-25.535 N285 X -7.274 Y-25.665 N286 X -6.83 Y-25.786 N287 X -6.384 Y-25.9 N288 X -5.936 Y-26.007 N289 X -5.486 Y-26.105 N290 X -5.035 Y-26.196 N291 X -4.582 Y-26.279 N292 X -4.127 Y-26.354 N293 X -3.672 Y-26.422 N294 X -3.215 Y-26.481 N295 X -2.758 Y-26.533 N296 X -2.299 Y-26.576 N297 X -1.84 Y-26.612 N298 X -1.381 Y-26.64 N299 X -0.921 Y-26.66 N300 X -0.46 Y-26.672 N301 X 0. Y-26.676 N302 X 0.46 Y-26.672 N303 X 0.921 Y-26.66 N304 X 1.381 Y-26.64 N305 X 1.84 Y-26.612 N306 X 2.299 Y-26.576 N307 X 2.758 Y-26.533 N308 X 3.215 Y-26.481 N309 X 3.672 Y-26.422 N310 X 4.127 Y-26.354 N311 X 4.582 Y-26.279 N312 X 5.035 Y-26.196 N313 X 5.486 Y-26.105 N314 X 5.936 Y-26.007

N315 X 6.384 Y-25.9 N316 X 6.83 Y-25.786 N317 X 7.274 Y-25.665 N318 X 7.716 Y-25.535 N319 X 8.156 Y-25.398 N320 X 8.593 Y-25.254 N321 X 9.027 Y-25.102 N322 X 9.459 Y-24.942 N323 X 9.888 Y-24.775 N324 X 10.315 Y-24.601 N325 X 10.738 Y-24.419 N326 X 11.158 Y-24.23 N327 X 11.574 Y-24.034 N328 X 11.987 Y-23.83 N329 X 12.397 Y-23.62 N330 X 12.803 Y-23.402 N331 X 13.205 Y-23.178 N332 X 13.603 Y-22.947 N333 X 13.997 Y-22.708 N334 X 14.387 Y-22.463 N335 X 14.772 Y-22.212 N336 X 15.153 Y-21.954 N337 X 15.53 Y-21.689 N338 X 15.902 Y-21.417 N339 X 16.269 Y-21.14 N340 X 16.632 Y-20.856 N341 X 16.989 Y-20.566 N342 X 17.342 Y-20.269 N343 X 17.689 Y-19.967 N344 X 18.031 Y-19.659 N345 X 18.368 Y-19.344 N346 X 18.699 Y-19.025 N347 X 19.025 Y-18.699 N348 X 19.344 Y-18.368 N349 X 19.659 Y-18.031 N350 X 19.967 Y-17.689 N351 X 20.269 Y-17.342 N352 X 20.566 Y-16.989 N353 X 20.856 Y-16.632 N354 X 21.14 Y-16.269 N355 X 21.417 Y-15.902 N356 X 21.689 Y-15.53 N357 X 21.954 Y-15.153 N358 X 22.212 Y-14.772 N359 X 22.463 Y-14.387 N360 X 22.708 Y-13.997 N361 X 22.947 Y-13.603 N362 X 23.178 Y-13.205 N363 X 23.402 Y-12.803 N364 X 23.62 Y-12.397 N365 X 23.83 Y-11.987 N366 X 24.034 Y-11.574 N367 X 24.23 Y-11.158 N368 X 24.419 Y-10.738

130

N369 X 24.601 Y-10.315 N370 X 24.775 Y -9.888 N371 X 24.942 Y -9.459 N372 X 25.102 Y -9.027 N373 X 25.254 Y -8.593 N374 X 25.398 Y -8.156 N375 X 25.535 Y -7.716 N376 X 25.665 Y -7.274 N377 X 25.786 Y -6.83 N378 X 25.9 Y -6.384 N379 X 26.007 Y -5.936 N380 X 26.105 Y -5.486 N381 X 26.196 Y -5.035 N382 X 26.279 Y -4.582 N383 X 26.354 Y -4.127 N384 X 26.422 Y -3.672 N385 X 26.481 Y -3.215 N386 X 26.533 Y -2.758 N387 X 26.576 Y -2.299 N388 X 26.612 Y -1.84 N389 X 26.64 Y -1.381 N390 X 26.66 Y -0.921 N391 X 26.672 Y -0.46 N392 X 26.676 Y 0. N393 X 26.672 Y 0.46 N394 X 26.66 Y 0.921 N395 X 26.64 Y 1.381 N396 X 26.612 Y 1.84 N397 X 26.576 Y 2.299 N398 X 26.533 Y 2.758 N399 X 26.481 Y 3.215 N400 X 26.422 Y 3.672 N401 X 26.354 Y 4.127 N402 X 26.279 Y 4.582 N403 X 26.196 Y 5.035 N404 X 26.105 Y 5.486 N405 X 26.007 Y 5.936 N406 X 25.9 Y 6.384 N407 X 25.786 Y 6.83 N408 X 25.665 Y 7.274 N409 X 25.535 Y 7.716 N410 X 25.398 Y 8.156 N411 X 25.254 Y 8.593 N412 X 25.102 Y 9.027 N413 X 24.942 Y 9.459 N414 X 24.775 Y 9.888 N415 X 24.601 Y 10.315 N416 X 24.419 Y 10.738 N417 X 24.23 Y 11.158 N418 X 24.034 Y 11.574 N419 X 23.83 Y 11.987 N420 X 23.62 Y 12.397 N421 X 23.402 Y 12.803 N422 X 23.178 Y 13.205

N423 X 22.947 Y 13.603 N424 X 22.708 Y 13.997 N425 X 22.463 Y 14.387 N426 X 22.212 Y 14.772 N427 X 21.954 Y 15.153 N428 X 21.689 Y 15.53 N429 X 21.417 Y 15.902 N430 X 21.14 Y 16.269 N431 X 20.856 Y 16.632 N432 X 20.566 Y 16.989 N433 X 20.269 Y 17.342 N434 X 19.967 Y 17.689 N435 X 19.659 Y 18.031 N436 X 19.344 Y 18.368 N437 X 19.025 Y 18.699 N438 X 18.699 Y 19.025 N439 X 18.368 Y 19.344 N440 X 18.031 Y 19.659 N441 X 17.689 Y 19.967 N442 X 17.342 Y 20.269 N443 X 16.989 Y 20.566 N444 X 16.632 Y 20.856 N445 X 16.269 Y 21.14 N446 X 15.902 Y 21.417 N447 X 15.53 Y 21.689 N448 X 15.153 Y 21.954 N449 X 14.772 Y 22.212 N450 X 14.387 Y 22.463 N451 X 13.997 Y 22.708 N452 X 13.603 Y 22.947 N453 X 13.205 Y 23.178 N454 X 12.803 Y 23.402 N455 X 12.397 Y 23.62 N456 X 11.987 Y 23.83 N457 X 11.574 Y 24.034 N458 X 11.158 Y 24.23 N459 X 10.738 Y 24.419 N460 X 10.315 Y 24.601 N461 X 9.888 Y 24.775 N462 X 9.459 Y 24.942 N463 X 9.027 Y 25.102 N464 X 8.593 Y 25.254 N465 X 8.156 Y 25.398 N466 X 7.716 Y 25.535 N467 X 7.274 Y 25.665 N468 X 6.83 Y 25.786 N469 X 6.384 Y 25.9 N470 X 5.936 Y 26.007 N471 X 5.486 Y 26.105 N472 X 5.035 Y 26.196 N473 X 4.582 Y 26.279 N474 X 4.127 Y 26.354 N475 X 3.672 Y 26.422 N476 X 3.215 Y 26.481

131

N477 X 2.758 Y 26.533 N478 X 2.299 Y 26.576 N479 X 1.84 Y 26.612 N480 X 1.381 Y 26.64 N481 X 0.921 Y 26.66 N482 X 0.46 Y 26.672 N483 X 0. Y 26.675

132

B.2 Code G corrigé pour la finition d’un profil circulaire de 36.200 mm de rayon

N 63 X 10.0300 Y 16.9524 N 64 X 10.0179 Y 17.2283 N 65 X 9.9989 Y 17.5041 N 66 X 9.9727 Y 17.7791 N 67 X 9.9386 Y 18.0540 N 68 X 9.8965 Y 18.3269 N 69 X 9.8473 Y 18.5988 N 70 X 9.7901 Y 18.8697 N 71 X 9.7259 Y 19.1385 N 72 X 9.6546 Y 19.4054 N 73 X 9.5764 Y 19.6703 N 74 X 9.4901 Y 19.9331 N 75 X 9.3967 Y 20.1941 N 76 X 9.2954 Y 20.4508 N 77 X 9.1880 Y 20.7056 N 78 X 9.0737 Y 20.9575 N 79 X 8.9522 Y 21.2063 N 80 X 8.8238 Y 21.4511 N 81 X 8.6894 Y 21.6919 N 82 X 8.5479 Y 21.9297 N 83 X 8.3993 Y 22.1635 N 84 X 8.2449 Y 22.3921 N 85 X 8.0843 Y 22.6179 N 86 X 7.9178 Y 22.8376 N 87 X 7.7451 Y 23.0544 N 88 X 7.5656 Y 23.2650 N 89 X 7.3819 Y 23.4707 N 90 X 7.1913 Y 23.6713 N 91 X 6.9957 Y 23.8669 N 92 X 6.7950 Y 24.0576 N 93 X 6.5894 Y 24.2411 N 94 X 6.3786 Y 24.4208 N 95 X 6.1619 Y 24.5933 N 96 X 5.9421 Y 24.7599 N 97 X 5.7165 Y 24.9203 N 98 X 5.4877 Y 25.0749 N 99 X 5.2539 Y 25.2234 N100 X 5.0161 Y 25.3648 N101 X 4.7753 Y 25.4992 N102 X 4.5305 Y 25.6277 N103 X 4.2816 Y 25.7490 N104 X 4.0298 Y 25.8634 N105 X 3.7751 Y 25.9707 N106 X 3.5181 Y 26.0721 N107 X 3.2573 Y 26.1654 N108 X 2.9944 Y 26.2516 N109 X 2.7295 Y 26.3299 N110 X 2.4627 Y 26.4011 N111 X 2.1938 Y 26.4653

N112 X 1.9229 Y 26.5225 N113 X 1.6510 Y 26.5716 N114 X 1.3781 Y 26.6137 N115 X 1.1031 Y 26.6479 N116 X 0.8283 Y 26.6739 N117 X 0.5524 Y 26.6930 N118 X 0.2774 Y 26.7050 N119 X -0.0002 Y 26.7080 N120 X -0.4611 Y 26.7127 N121 X -0.9231 Y 26.7074 N122 X -1.3842 Y 26.6931 N123 X -1.8445 Y 26.6697 N124 X -2.3047 Y 26.6373 N125 X -2.7653 Y 26.5970 N126 X -3.2235 Y 26.5468 N127 X -3.6820 Y 26.4887 N128 X -4.1380 Y 26.4210 N129 X -4.5942 Y 26.3456 N130 X -5.0482 Y 26.2616 N131 X -5.5000 Y 26.1693 N132 X -5.9509 Y 26.0696 N133 X -6.3995 Y 25.9608 N134 X -6.8460 Y 25.8449 N135 X -7.2907 Y 25.7219 N136 X -7.7332 Y 25.5902 N137 X -8.1737 Y 25.4517 N138 X -8.6114 Y 25.3065 N139 X -9.0460 Y 25.1534 N140 X -9.4787 Y 24.9926 N141 X -9.9083 Y 24.8249 N142 X-10.3362 Y 24.6502 N143 X-10.7599 Y 24.4676 N144 X-11.1806 Y 24.2780 N145 X-11.5974 Y 24.0814 N146 X-12.0111 Y 23.8770 N147 X-12.4219 Y 23.6664 N148 X-12.8285 Y 23.4478 N149 X-13.2312 Y 23.2232 N150 X-13.6300 Y 22.9915 N151 X-14.0245 Y 22.7518 N152 X-14.4151 Y 22.5061 N153 X-14.8007 Y 22.2544 N154 X-15.1823 Y 21.9956 N155 X-15.5599 Y 21.7299 N156 X-15.9323 Y 21.4572 N157 X-16.2998 Y 21.1794 N158 X-16.6633 Y 20.8946 N159 X-17.0207 Y 20.6037 N160 X-17.3741 Y 20.3058

133

N161 X-17.7214 Y 20.0029 N162 X-18.0637 Y 19.6939 N163 X-18.4008 Y 19.3780 N164 X-18.7320 Y 19.0580 N165 X-19.0582 Y 18.7310 N166 X-19.3772 Y 18.3990 N167 X-19.6923 Y 18.0610 N168 X-20.0006 Y 17.7182 N169 X-20.3028 Y 17.3705 N170 X-20.6001 Y 17.0167 N171 X-20.8905 Y 16.6590 N172 X-21.1750 Y 16.2954 N173 X-21.4525 Y 15.9279 N174 X-21.7251 Y 15.5553 N175 X-21.9907 Y 15.1778 N176 X-22.2493 Y 14.7963 N177 X-22.5009 Y 14.4108 N178 X-22.7465 Y 14.0203 N179 X-22.9862 Y 13.6257 N180 X-23.2178 Y 13.2272 N181 X-23.4424 Y 12.8247 N182 X-23.6610 Y 12.4180 N183 X-23.8716 Y 12.0075 N184 X-24.0762 Y 11.5939 N185 X-24.2729 Y 11.1773 N186 X-24.4626 Y 10.7568 N187 X-24.6454 Y 10.3331 N188 X-24.8204 Y 9.9057 N189 X-24.9890 Y 9.4764 N190 X-25.1507 Y 9.0441 N191 X-25.3047 Y 8.6097 N192 X-25.4508 Y 8.1724 N193 X-25.5899 Y 7.7322 N194 X-25.7222 Y 7.2896 N195 X-25.8455 Y 6.8452 N196 X-25.9618 Y 6.3988 N197 X-26.0711 Y 5.9500 N198 X-26.1713 Y 5.4994 N199 X-26.2645 Y 5.0476 N200 X-26.3496 Y 4.5936 N201 X-26.4266 Y 4.1379 N202 X-26.4965 Y 3.6816 N203 X-26.5573 Y 3.2237 N204 X-26.6110 Y 2.7653 N205 X-26.6556 Y 2.3052 N206 X-26.6930 Y 1.8449 N207 X-26.7224 Y 1.3846 N208 X-26.7436 Y 0.9232 N209 X-26.7567 Y 0.4607 N210 X-26.7617 Y -0.0007 N211 X-26.7585 Y -0.4623 N212 X-26.7471 Y -0.9248 N213 X-26.7276 Y -1.3863 N214 X-26.7000 Y -1.8469

N215 X-26.6642 Y -2.3073 N216 X-26.6213 Y -2.7680 N217 X-26.5693 Y -3.2264 N218 X-26.5102 Y -3.6852 N219 X-26.4421 Y -4.1415 N220 X-26.3670 Y -4.5981 N221 X-26.2838 Y -5.0527 N222 X-26.1928 Y -5.5051 N223 X-26.0947 Y -5.9570 N224 X-25.9879 Y -6.4065 N225 X-25.8741 Y -6.8540 N226 X-25.7533 Y -7.3000 N227 X-25.6236 Y -7.7436 N228 X-25.4868 Y -8.1853 N229 X-25.3430 Y -8.6242 N230 X-25.1911 Y -9.0600 N231 X-25.0312 Y -9.4937 N232 X-24.8642 Y -9.9244 N233 X-24.6900 Y-10.3533 N234 X-24.5078 Y-10.7780 N235 X-24.3185 Y-11.1997 N236 X-24.1221 Y-11.6175 N237 X-23.9177 Y-12.0319 N238 X-23.7071 Y-12.4438 N239 X-23.4886 Y-12.8512 N240 X-23.2639 Y-13.2549 N241 X-23.0322 Y-13.6547 N242 X-22.7926 Y-14.0502 N243 X-22.5469 Y-14.4417 N244 X-22.2952 Y-14.8283 N245 X-22.0364 Y-15.2109 N246 X-21.7704 Y-15.5895 N247 X-21.4976 Y-15.9628 N248 X-21.2195 Y-16.3312 N249 X-20.9343 Y-16.6956 N250 X-20.6430 Y-17.0538 N251 X-20.3448 Y-17.4079 N252 X-20.0414 Y-17.7560 N253 X-19.7319 Y-18.0991 N254 X-19.4155 Y-18.4369 N255 X-19.0949 Y-18.7689 N256 X-18.7673 Y-19.0959 N257 X-18.4349 Y-19.4156 N258 X-18.0963 Y-19.7315 N259 X-17.7528 Y-20.0403 N260 X-17.4044 Y-20.3431 N261 X-17.0499 Y-20.6409 N262 X-16.6913 Y-20.9318 N263 X-16.3267 Y-21.2165 N264 X-15.9583 Y-21.4940 N265 X-15.5846 Y-21.7667 N266 X-15.2060 Y-22.0322 N267 X-14.8233 Y-22.2907 N268 X-14.4366 Y-22.5420

134

N269 X-14.0451 Y-22.7872 N270 X-13.6492 Y-23.0266 N271 X-13.2495 Y-23.2578 N272 X-12.8459 Y-23.4820 N273 X-12.4381 Y-23.7003 N274 X-12.0267 Y-23.9104 N275 X-11.6121 Y-24.1148 N276 X-11.1945 Y-24.3112 N277 X-10.7731 Y-24.5007 N278 X-10.3485 Y-24.6833 N279 X -9.9202 Y-24.8578 N280 X -9.4899 Y-25.0253 N281 X -9.0564 Y-25.1858 N282 X -8.6208 Y-25.3383 N283 X -8.1824 Y-25.4827 N284 X -7.7410 Y-25.6199 N285 X -7.2972 Y-25.7502 N286 X -6.8518 Y-25.8712 N287 X -6.4043 Y-25.9851 N288 X -5.9545 Y-26.0920 N289 X -5.5031 Y-26.1897 N290 X -5.0504 Y-26.2803 N291 X -4.5958 Y-26.3629 N292 X -4.1394 Y-26.4373 N293 X -3.6827 Y-26.5047 N294 X -3.2243 Y-26.5630 N295 X -2.7656 Y-26.6143 N296 X -2.3053 Y-26.6564 N297 X -1.8448 Y-26.6915 N298 X -1.3844 Y-26.7184 N299 X -0.9230 Y-26.7373 N300 X -0.4607 Y-26.7480 N301 X 0.0006 Y-26.7507 N302 X 0.4619 Y-26.7452 N303 X 0.9241 Y-26.7317 N304 X 1.3853 Y-26.7102 N305 X 1.8454 Y-26.6807 N306 X 2.3053 Y-26.6431 N307 X 2.7655 Y-26.5986 N308 X 3.2233 Y-26.5451 N309 X 3.6814 Y-26.4847 N310 X 4.1371 Y-26.4155 N311 X 4.5931 Y-26.3394 N312 X 5.0470 Y-26.2555 N313 X 5.4988 Y-26.1636 N314 X 5.9498 Y-26.0647 N315 X 6.3986 Y-25.9570 N316 X 6.8453 Y-25.8422 N317 X 7.2903 Y-25.7204 N318 X 7.7330 Y-25.5896 N319 X 8.1737 Y-25.4518 N320 X 8.6116 Y-25.3070 N321 X 9.0463 Y-25.1542 N322 X 9.4790 Y-24.9933

N323 X 9.9086 Y-24.8255 N324 X 10.3364 Y-24.6507 N325 X 10.7600 Y-24.4678 N326 X 11.1806 Y-24.2781 N327 X 11.5974 Y-24.0813 N328 X 12.0109 Y-23.8767 N329 X 12.4217 Y-23.6661 N330 X 12.8284 Y-23.4475 N331 X 13.2311 Y-23.2229 N332 X 13.6299 Y-22.9913 N333 X 14.0245 Y-22.7518 N334 X 14.4151 Y-22.5061 N335 X 14.8008 Y-22.2545 N336 X 15.1824 Y-21.9958 N337 X 15.5600 Y-21.7301 N338 X 15.9325 Y-21.4574 N339 X 16.3000 Y-21.1796 N340 X 16.6635 Y-20.8948 N341 X 17.0210 Y-20.6040 N342 X 17.3744 Y-20.3062 N343 X 17.7219 Y-20.0035 N344 X 18.0644 Y-19.6947 N345 X 18.4019 Y-19.3792 N346 X 18.7335 Y-19.0595 N347 X 19.0601 Y-18.7329 N348 X 19.3797 Y-18.4014 N349 X 19.6953 Y-18.0637 N350 X 20.0040 Y-17.7212 N351 X 20.3065 Y-17.3736 N352 X 20.6041 Y-17.0200 N353 X 20.8947 Y-16.6623 N354 X 21.1793 Y-16.2986 N355 X 21.4567 Y-15.9310 N356 X 21.7293 Y-15.5583 N357 X 21.9948 Y-15.1806 N358 X 22.2534 Y-14.7990 N359 X 22.5050 Y-14.4134 N360 X 22.7506 Y-14.0228 N361 X 22.9903 Y-13.6281 N362 X 23.2222 Y-13.2296 N363 X 23.4471 Y-12.8272 N364 X 23.6662 Y-12.4207 N365 X 23.8773 Y-12.0103 N366 X 24.0825 Y-11.5968 N367 X 24.2797 Y-11.1804 N368 X 24.4699 Y-10.7599 N369 X 24.6531 Y-10.3362 N370 X 24.8283 Y -9.9088 N371 X 24.9965 Y -9.4792 N372 X 25.1576 Y -9.0465 N373 X 25.3107 Y -8.6117 N374 X 25.4557 Y -8.1740 N375 X 25.5937 Y -7.7333 N376 X 25.7247 Y -7.2903

135

N377 X 25.8466 Y -6.8455 N378 X 25.9615 Y -6.3987 N379 X 26.0695 Y -5.9496 N380 X 26.1684 Y -5.4988 N381 X 26.2604 Y -5.0468 N382 X 26.3443 Y -4.5928 N383 X 26.4201 Y -4.1369 N384 X 26.4890 Y -3.6806 N385 X 26.5487 Y -3.2227 N386 X 26.6015 Y -2.7644 N387 X 26.6451 Y -2.3044 N388 X 26.6817 Y -1.8443 N389 X 26.7103 Y -1.3841 N390 X 26.7307 Y -0.9228 N391 X 26.7432 Y -0.4606 N392 X 26.7477 Y 0.0006 N393 X 26.7442 Y 0.4619 N394 X 26.7327 Y 0.9242 N395 X 26.7132 Y 1.3855 N396 X 26.6859 Y 1.8458 N397 X 26.6507 Y 2.3060 N398 X 26.6086 Y 2.7666 N399 X 26.5577 Y 3.2249 N400 X 26.4997 Y 3.6836 N401 X 26.4328 Y 4.1400 N402 X 26.3589 Y 4.5966 N403 X 26.2769 Y 5.0513 N404 X 26.1869 Y 5.5038 N405 X 26.0898 Y 5.9558 N406 X 25.9836 Y 6.4054 N407 X 25.8704 Y 6.8530 N408 X 25.7499 Y 7.2990 N409 X 25.6205 Y 7.7426 N410 X 25.4839 Y 8.1843 N411 X 25.3402 Y 8.6232 N412 X 25.1884 Y 9.0590 N413 X 25.0286 Y 9.4927 N414 X 24.8618 Y 9.9234 N415 X 24.6878 Y 10.3523 N416 X 24.5058 Y 10.7771 N417 X 24.3167 Y 11.1989 N418 X 24.1205 Y 11.6167 N419 X 23.9164 Y 12.0312 N420 X 23.7059 Y 12.4431 N421 X 23.4875 Y 12.8506 N422 X 23.2629 Y 13.2543 N423 X 23.0311 Y 13.6540 N424 X 22.7915 Y 14.0494 N425 X 22.5457 Y 14.4409 N426 X 22.2938 Y 14.8274 N427 X 22.0349 Y 15.2099 N428 X 21.7689 Y 15.5884 N429 X 21.4961 Y 15.9617 N430 X 21.2182 Y 16.3302

N431 X 20.9333 Y 16.6948 N432 X 20.6426 Y 17.0534 N433 X 20.3449 Y 17.4080 N434 X 20.0422 Y 17.7567 N435 X 19.7334 Y 18.1006 N436 X 19.4178 Y 18.4392 N437 X 19.0980 Y 18.7720 N438 X 18.7711 Y 19.0998 N439 X 18.4393 Y 19.4203 N440 X 18.1012 Y 19.7370 N441 X 17.7582 Y 20.0465 N442 X 17.4101 Y 20.3499 N443 X 17.0559 Y 20.6483 N444 X 16.6975 Y 20.9397 N445 X 16.3331 Y 21.2249 N446 X 15.9649 Y 21.5030 N447 X 15.5913 Y 21.7762 N448 X 15.2128 Y 22.0423 N449 X 14.8303 Y 22.3014 N450 X 14.4438 Y 22.5535 N451 X 14.0524 Y 22.7994 N452 X 13.6567 Y 23.0394 N453 X 13.2570 Y 23.2713 N454 X 12.8534 Y 23.4959 N455 X 12.4454 Y 23.7146 N456 X 12.0339 Y 23.9249 N457 X 11.6188 Y 24.1292 N458 X 11.2008 Y 24.3252 N459 X 10.7789 Y 24.5141 N460 X 10.3536 Y 24.6958 N461 X 9.9247 Y 24.8692 N462 X 9.4936 Y 25.0355 N463 X 9.0595 Y 25.1947 N464 X 8.6232 Y 25.3458 N465 X 8.1842 Y 25.4886 N466 X 7.7423 Y 25.6243 N467 X 7.2980 Y 25.7530 N468 X 6.8521 Y 25.8725 N469 X 6.4037 Y 25.9826 N470 X 5.9521 Y 26.0810 N471 X 5.4994 Y 26.1712 N472 X 5.0459 Y 26.2555 N473 X 4.5909 Y 26.3328 N474 X 4.1343 Y 26.4029 N475 X 3.6778 Y 26.4668 N476 X 3.2197 Y 26.5224 N477 X 2.7616 Y 26.5718 N478 X 2.3019 Y 26.6128 N479 X 1.8422 Y 26.6474 N480 X 1.3825 Y 26.6744 N481 X 0.9219 Y 26.6937 N482 X 0.4602 Y 26.7053 N483 X 0.0002 Y 26.7080