Une mini-série de Daniel Vigneavec Stéphane Freiss et Jane Birkin

Vendredi 14 et 21 avril 2006 à 20.45

Liste technique

Réalisation ............................................... Daniel Vigne Scénario ................................................... Michel Le Bris, Daniel Vigne

Adaptation ................................................ Jean-Claude Baillon, et Jean-François Goyet

Dialogues ................................................. Jean-François Goyet Image ....................................................... Flore Thulliez Son .......................................................... Raül Amargo Montage ................................................... Thierry Simonnet Décors...................................................... Aramís Balebona Musique originale .................................... Michel Portal Costumes ................................................. Lelia Campbell et Lorenzo Urbistondo

Direction de la Fiction ARTE France ......... François Sauvagnargues

Liste artistique

Robert Louis Stevenson ........................... Stéphane FreissFanny Stevenson ...................................... Jane BirkinMaggie ..................................................... Géraldine ChaplinLady Jersey .............................................. Karine BellyLloyd ........................................................ Stéphane MedezLafaele...................................................... John PotiniBelle ......................................................... Maria Teresa CarrascoAustin....................................................... Emmanuel Galvàn Joe ........................................................... Pablo Guevera Mataafa .................................................... Jim Viviere

Retrouvez les deux épisodes des Aventuriers des mers du Sud réunis dans un DVD édité chez France Télévisions Distribution le 11 mai 2006

Les aventuriers des mers du SudUne mini-série de Daniel Vigne avec Stéphane Freiss et Jane BirkinRéalisation : Daniel Vigne, Scénario : Michel Le Bris, Daniel Vigne Adaptation : Jean-Claude Baillon, Jean-François Goyet Dialogues : Jean-François Goyet Musique originale : Michel Portal

Une coproduction ARTE France, Exilène Films (Françoise Bertheau-Guillet) avec la participation de France 2France – 2005 – 2x90mn

Les dernières années de la vie du célèbre écrivain Robert Louis Stevenson et de sa femme Fanny sur une île des Samoa où ils combattent aux côtés des indigènes contre les puissances coloniales. Une grande et belle aventure humaine.

1re partie : vendredi 14 avril à 20.45 Le falé Stevenson 1890. Victime d’un grave emphysème pulmonaire, Louis Stevenson s’est installé à 40 ans avec sa femme Fanny sur l’île d’Upolu, dans l’archipel des Samoa, dont le climat est propice à son rétablissement. Fasciné par cette civilisation, le couple vit en harmonie avec les indigènes et l’écrivain y trouve une nouvelle inspiration. Mais, autour d’eux, la crise politique gronde : sous l’égide d’une firme allemande qui veut s’emparer du marché de la noix de coco, le gouvernement colonial a placé au pouvoir un souverain fantoche et expulse les habitants de leurs terres. Mataafa, le roi légitime, dont la petite fille, Faoma, a été recueillie par le couple après le pillage de son village, est sur le point de répondre aux provocations. Pour préserver la paix, Stevenson décide d’organiser une rencontre pacifiste entre le gouverneur et Mataafa…

2e partie : vendredi 21 avril à 20.45 La route de la gratitudeAccusé de diffamation après la publication d’articles pamphlétaires à l’encontre des autorités coloniales dans des journaux occidentaux, Louis Stevenson se rend à un procès qui risque de se solder par son expulsion. Sa femme Fanny et la mère de l’écrivain, arrivée sur l’île depuis peu, assistent à la mascarade. Mais grâce au témoignage de la fiancée de son beau-fils et d’un document attestant que le révérend Claxton prostitue des indigènes, Stevenson parvient à éviter l’expulsion. À Upolu, la guerre entre les Samoans et les colons menace tandis que Vailima, le domaine des Stevenson, est saccagé. Avec l’arrivée de l’excentrique Lady Jersey, femme du gouverneur anglais des mers du Sud, l’espoir de paix renaît. Même si Fanny est très jalouse…

Liste technique

Réalisation ............................................... Daniel Vigne Scénario ................................................... Michel Le Bris, Daniel Vigne

Adaptation ................................................ Jean-Claude Baillon, et Jean-François Goyet

Dialogues ................................................. Jean-François Goyet Image ....................................................... Flore Thulliez Son .......................................................... Raül Amargo Montage ................................................... Thierry Simonnet Décors...................................................... Aramís Balebona Musique originale .................................... Michel Portal Costumes ................................................. Lelia Campbell et Lorenzo Urbistondo

Direction de la Fiction ARTE France ......... François Sauvagnargues

Liste artistique

Robert Louis Stevenson ........................... Stéphane FreissFanny Stevenson ...................................... Jane BirkinMaggie ..................................................... Géraldine ChaplinLady Jersey .............................................. Karine BellyLloyd ........................................................ Stéphane MedezLafaele...................................................... John PotiniBelle ......................................................... Maria Teresa CarrascoAustin....................................................... Emmanuel Galvàn Joe ........................................................... Pablo Guevera Mataafa .................................................... Jim Viviere

Robert Louis Stevenson (Stéphane Freiss)Stéphane Freiss incarne le célèbre auteur, homme séduisant, engagé auprès des indigènes bien qu’affaibli par la maladie.

BiographiePensionnaire à la Comédie-Française (1986-1988), Stéphane Freiss ne devient véritablement connu du grand public qu’en 1988, lorsqu’il reçoit le César du Meilleur espoir masculin pour son rôle dans Chouans ! Il a ensuite joué dans La putain du roi d’Axel Corti, Monsieur N. d’Antoine de Caunes. Son physique de séducteur lui permet de donner la réplique à des actrices telles que Béatrice Dalle dans Les Bois noirs de Jacques Deray ou Maruschka Detmers (Comme des rois). Il revient au cinéma à l’automne 2004 avec 5X2 de François Ozon.

Actualité Après avoir triomphé en 2005 à la Comédie des Champs-Élysées dans la pièce de Donald Margulies Brooklyn Boy, Stéphane Freiss a donné la réplique à Maria de Medeiros et Yolande Moreau dans Je m’appelle Elisabeth, l’adaptation d’un roman d’Anne Wiazemsky signée Jean-Pierre Améris, tournée au cours de l’été 2005. Il prépare actuellement pour le théâtre l’adaptation de L’interview de Natalia Ginsburg.

À 40 ans et avec quelques beaux succès littéraires derrière lui, Louis Stevenson est le plus grand auteur de son temps avec Kipling. Son arrivée aux Samoa fait basculer sa vie et son écriture devient plus sociale, plus politique. Affaibli par la maladie, cet utopiste veut être un homme de paix et de réconciliation. Il se sert, à la manière d’un Zola, de sa seule force, la plume, pour dénoncer les agisse-ments des autorités coloniales. Stéphane Freiss – dont la ressemblance avec le célèbre écrivain est troublante – incarne avec subtilité cet homme engagé et modeste, fasciné par la beauté de la civilisation samoane, qui séduit par son élégance, son talent de conteur et son humour.

Jane Birkin endosse le rôle de l’épouse de Stevenson, une combattante amoureuse qui se moque des conventions bourgeoises et coloniales.Âgée d’une cinquantaine d’années, mère de deux enfants issus d’un premier mariage et vivant aux Samoa avec elle, Fanny Stevenson est une véritable battante. Ex-cow-girl dans son pays d’origine, les États-Unis, où elle tirait au revolver, elle est toujours prête à en découdre et fait peu de cas du protocole : elle fournit les armes aux indigènes, travaille avec eux à l’exploitation, agresse les tenants de l’autorité… Jane Birkin incarne avec une rare intensité dramatique cette bohémienne dure à cuire, entière et parfois jalouse, emplie d’un amour incommensurable pour son mari et le peuple samoan.

BiographieMuse de Serge Gainsbourg, elle poursuit une carrière au cinéma. Elle tourne avec Jacques Rivette (L’amour par terre, La Belle Noiseuse), Agnès Varda (Jane B par Agnès V et Kung Fu Master) ou Bertrand Tavernier (Daddy Nostalgie). Entre français et anglais, chansons et films, comédies populaires et œuvres radicales, Jane Birkin occupe une place à part dans le paysage culturel français. Au cours des années 90, elle joue dans Noir comme le souvenir de Jean-Pierre Mocky, On connaît la chanson d’Alain Resnais, et passe derrière la caméra en 1992 dans Oh pardon…tu dormais ! téléfilm qu’elle adaptera pour le théâtre. Plus réçemment elle a tourné avec Marion Vernoux Reines d’un jour, Catherine Corsini Mariées mais pas trop, Andrew Litvack Merci…Dr Rey !

ActualitéDeux ans après Rendez-vous, Jane Birkin sortira le 13 mars 2006 un nouvel album intitulé Fictions.

Fanny Stevenson (Jane Birkin)

Françoise Bertheau-Guillet, productrice

Mon désir de produire Les aventuriers des mers du Sud est né de la rencontre avec Michel Le

Bris et Daniel Vigne qui m’ont proposé de racon-ter la fabuleuse aventure, à double voix, de Robert Louis et Fanny Stevenson aux îles Samoa. J’ai été immédiatement séduite. Ce couple hautement ro-manesque, profondément engagé dans leur « arche de Noé » métissée à Vailima, m’est apparu d’une actualité brûlante au moment où s’ouvre à Paris le Musée du Quai Branly* et un regard sur ce nouveau monde qu’est la culture inédite du monde samoan. Je remercie ARTE, France 2 et le CNC de m’avoir ac-compagnée dans cette entreprise ambitieuse.

* Ouverture du Musée des Arts Premiers le 23 juin 2006

Né à Edimbourg, le 13 novembre 1850, fils unique de Thomas Stevenson, un presbytérien rigide, constructeur de phares

de réputation internationale, et de Margaret Balfour, descendante d’une famille de juristes et de pasteurs, le jeune Robert Lewis (qui changera plus tard son deuxième prénom pour Louis) passera l’essentiel de son enfance dans sa chambre, en proie à de violents accès de fièvre. Il grandira en sauvageon autodidacte, voyageant avec sa mère en quête de lieux de cure : Angleterre, Allemagne, Riviera.Son père, qui veut en faire son successeur, l’inscrit à l’université en 1867. Lui, qui ne rêve déjà que de littérature, se révèle un vir-tuose de l’absentéisme, devient une figure de la « bohème » de la ville. Commence une longue période de violents conflits avec son père qui prennent un tournant explosif quand le jeune homme lui déclare tout net son choix d’être écrivain. Il passe (par miracle) son examen d’avocat, mais n’exercera jamais, file dès que possible à Paris, où il retrouve ses amis peintres, vit avec eux à Barbizon et Grez-sur-Loing où, en 1877, il tombe fou amoureux d’une Californienne, mariée, de dix ans son aînée, mère de trois enfants, ancienne chercheuse d’or dans le Nevada : Fanny Osbourne. Il n’a jusque-là que peu écrit, rien qui lui permette de vivre même si certains critiques commencent à voir en lui l’annon-ciateur d’une littérature nouvelle, délivrée des modèles victoriens. Fanny Osbourne repartie en Californie en août 1878, il la rejoint un an plus tard et l’épouse après son divorce, en mai 1880.Dès son retour, lui qui n’avait jamais réussi à écrire un roman, publie chef-d’œuvre sur chef-d’œuvre, malgré un état de santé défaillant : L’Île au trésor, Docteur Jekyll et M. Hyde qui vont le rendre mondialement célèbre. Souffrant d’emphysème pulmonaire (et non de tuberculose comme il le croit), il passera les dix années

suivantes en Europe, de lieu de cure en lieu de cure. La mort de son père en mai 1887, avec lequel il était pourtant réconcilié, est comme une délivrance : il quitte l’Europe avec Fanny et Lloyd, son fils. Il passe l’hiver 1887-1888 au lac Saranac, dans les Adirondacks (État de New York) où il commence Le maître de Ballantrae, puis, à la suite de la proposition d’un agent littéraire, s’embarque avec Fanny sur une goélette, le Casco, pour une croisière des plus risquée dans les mers du Sud. Hawaï, les Marquises, Tahiti, l’Australie, l’archipel des Gilbert, et les Samoa occidentales en 18 mois ! Jamais Stevenson ne s’est senti en meilleure santé : il revit. D’autant plus qu’il lui semble découvrir un nouveau monde, fascinant, menacé de disparaître sous les coups de « L’Occident sans merci » : il va être de ceux, avec Gauguin, qui y verront un ressourcement possible pour l’art du XXe siècle. Il choisit en 1889 de s’installer dans les Samoa, sur l’île d’Upolu, dans la propriété de Vailima où il continue d’écrire des œuvres de plus en plus audacieuses, déroutantes, sur les mers du Sud. Quand il meurt d’une congestion cérébrale le 3 décembre 1894, toute la population unit ses efforts pour tracer dans la jungle une piste permettant d’atteindre le sommet du mont Vaea, où il désirait être enterré.

Michel Le Bris, écrivain, philosophe, fondateur du festival « Étonnants Voyageurs », est l’un des plus grands spécialistes,

internationalement reconnu, de Stevenson. Sa monumentale biographie de Stevenson (Les années bohémiennes, Nil, 1994),

ses multiples essais critiques, son travail d’éditeur et de découvreur de textes rares, inédits en anglais, sont largement à l’origine

de la redécouverte de l’écrivain écossais.

Robert Louis Stevenson Un écrivain voyageur par Michel Le Bris

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Pourquoi avez-vous voulu réaliser un film sur les derniers jours de Stevenson aux Samoa ?

Daniel Vigne : Ce qui m’intéressait était de raconter cette période méconnue de la vie de Stevenson, de dévoiler un autre visage de cet écrivain cantonné aux chambres d’enfants : celui d’un homme engagé, d’un miraculé qui a prolongé son existence de dix ans en voyageant dans les mers du Sud et en s’installant aux Samoa. Stevenson et sa femme sont des personnages d’une totale liberté et inconvenance, qui prennent des risques pour lutter contre les préjugés de l’époque et un racisme institutionnalisé. C’est durant cette période que l’écrivain change de style et de matière, et écrit ce qui constitue, à mon avis, ses œuvres les plus belles (Ceux de Falesa, Lettres des mers du Sud…) et de nombreuses nouvelles dont certaines écrites en

samoan. Pour le scénario, Michel Le Bris et moi avons pris très peu de libertés avec la biographie : la vie de ce couple était déjà tellement romanesque !

Comment s’est déroulé le tournage ?Nous avons tourné dans la région orientale de Cuba car le paysage est très similaire à celui des îles Samoa. Nous y avons fait bâtir la maison des Stevenson ainsi que

des falés, ces constructions traditionnelles de l’archipel. Une trentaine de figurants et de petits rôles sont venus des Samoa, dont de véritables chefs qui me conseillaient notamment sur les scènes de rituels. Car je désirais être en parfaite adéquation avec le regard respectueux de Stevenson et avec le mana (l’esprit) polynésien. C’est pourquoi le film préserve quelques dialogues en samoan et accorde une large place aux coutumes et aux traditions ancestrales de cette culture.

Comment avez-vous choisi les deux acteurs principaux ?Pour le personnage de Stevenson, le choix de Stéphane Freiss s’est imposé tout de suite. D’une part, j’avais déjà apprécié son talent d’acteur lorsque nous avions travaillé ensemble sur mon film Pêcheur d’Islande en 1995, où il incarnait également un écrivain, Pierre Loti. Et surtout, il possède une étrange ressemblance avec le véritable Stevenson. Pour le rôle de Fanny, il me fallait une actrice de culture anglo-saxonne, et si mon choix s’est arrêté sur Jane Birkin qui est très « stevensonienne » dans la vie, avec ses allures de hippie bohémienne capable de traverser la rue à genoux pour sauver un petit chat. Elle a su acquérir une intensité dramatique étonnante dans un rôle très éloigné de ce qu’on lui connaissait jusqu’alors. Stéphane et Jane forment un couple formidable. Dans le cercle familial, joué par de nombreux acteurs, Géraldine Chaplin interprète la mère de Stevenson dans un esprit britannique, à la fois rigoureux et amusant. Et pour moi, ce fut un vériatable bonheur de les retrouver tous les jours dans ce voyage lointain.

BiographieCinéaste et scénariste formé à l’Idhec, Daniel Vigne, dont on connaît Le retour de Martin Guerre (1981) qui a obtenu trois César en 1982, a aussi réalisé pour la télévision La peur (1992), Fatou la Malienne (2000), L’enfant des Lumières (2001, en coproduction avec ARTE France), Fatou l’espoir (2003) et Un fils sans histoire (2004).

ActualitéDaniel Vigne prépare actuellement un long métrage pour le cinéma sur La Fontaine et Colbert avec Jean-Paul Rouve, Laura Smet, Philippe Torreton, Emmanuelle Devos, Elodie Navarre et Jérémie Renier, dont le tournage est prévu au printemps.

Daniel Vigne revient sur le projet et le tournage des Aventuriers des mers du Sud.

ARTE France8, rue Marceau

92130 Issy-les-Moulineaux

Contacts presseLuc Adam/Aurélia Capoulun

01 55 00 70 46 / 48l-adam@artefrance.fr/a-capoulun@artefrance.fr

dossier de presse en ligne surwww.artepro.com

plus d’infos surwww.arte-tv.com

Brochure éditée par la Direction de la Communication d’ARTE France