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CONCEPTION - MATÉRIAUX - ÉNERGIE - EAU - DÉCHETS - SANTÉ DÉLÉGATION ALSACE Des pistes pour un habitat plus sain, qui respecte l'environnement et économise l'énergie Vous êtes un particulier, vous pensez à acheter ou à construire votre logement en Alsace, vous êtes amené à changer de résidence ou vous recherchez des possibilités d'améliorer votre habitation actuelle. Les choix que vous ferez - lieu de résidence, type d'habitat, agencement du logement, dispositifs techniques et maté- riaux - auront des répercussions sur votre mode de vie, votre confort et votre budget. Ils auront aussi des effets importants et durables sur l'environnement et la préserva- tion des paysages, par le biais de la consommation des ressources, des rejets plus ou moins polluants, de l'occu- pation de l'espace, de l'utilisation des infrastructures… Votre habitat, la région et la planète Le climat de la terre évolue de façon sensible depuis l'époque préindustrielle et cette tendance au réchauffe- ment s'accélère fortement depuis une cinquantaine d'an- nées : l'intensification des activités humaines en est très probablement la cause principale et un changement de comportement est indispensable pour atténuer les consé- quences négatives de ce changement climatique. Il faut notamment des actions immédiates, et d'autres sur le long terme, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre : l'Etat et la Région Alsace se sont résolument engagés dans cette voie. D'autres collectivités alsaciennes, territoriales et locales, œuvrent également en ce sens. Si le problème est global, il prend un sens particulier en Alsace. Cette région a su conserver jusqu'à présent des paysages de caractère et une qualité de vie appréciable, malgré une forte pression de l’activité humaine : la densité de population est parmi les plus fortes de France, avec plus de 200 habitants par km 2 . Le climat rhénan est éga- lement particulier : durant 5 mois par an, un phénomène d'inversion de températures tend à emprisonner la pollu- tion atmosphérique. Il est donc nécessaire et urgent d'a- gir ensemble pour permettre à chacun d'être bien logé, de continuer à profiter d'un espace de qualité, tout en protégeant l’environnement à l'échelle régionale comme à celle de la planète. Des idées pour mieux habiter C’est dans cet esprit que nous avons souhaité mettre à votre disposition un guide sur lequel vous pourrez vous appuyer au moment d'effectuer des choix décisifs. Il vous aidera à imaginer, à concevoir, à réaliser (et à réussir) votre projet personnel, en tenant compte de l'évolution des modes de vie, des techniques de construction, des réglementations et de tout ce qui fait un projet de société. Adrien Zeller Président du Conseil Régional d'Alsace Claude Livernaux Délégué régional de l'ADEME Jean-Paul Faugère Préfet de la Région Alsace Un guide pour éclairer vos choix Pour construire et rénover en Alsace Le guide environnement des particuliers

Transcript of une feuille de route pour votre projet EAU SANTÉ Pour...

CONCEPTION - MATÉRIAUX - ÉNERGIE - EAU - DÉCHETS - SANTÉ

DÉLÉGATION ALSACE

Des pistes pour un habitat plus sain, qui respecte l'environnement

et économise l'énergie

Vous êtes un particulier, vous pensez à acheter ou àconstruire votre logement en Alsace, vous êtes amené à changer de résidence ou vous recherchez des possibilitésd'améliorer votre habitation actuelle.

Les choix que vous ferez - lieu de résidence, type d'habitat,agencement du logement, dispositifs techniques et maté-riaux - auront des répercussions sur votre mode de vie,votre confort et votre budget. Ils auront aussi des effetsimportants et durables sur l'environnement et la préserva-tion des paysages, par le biais de la consommation des ressources, des rejets plus ou moins polluants, de l'occu-pation de l'espace, de l'utilisation des infrastructures…

Votre habitat, la région et la planète

Le climat de la terre évolue de façon sensible depuis l'époque préindustrielle et cette tendance au réchauffe-ment s'accélère fortement depuis une cinquantaine d'an-nées : l'intensification des activités humaines en est trèsprobablement la cause principale et un changement decomportement est indispensable pour atténuer les consé-quences négatives de ce changement climatique. Il fautnotamment des actions immédiates, et d'autres sur le longterme, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre :l'Etat et la Région Alsace se sont résolument engagés danscette voie. D'autres collectivités alsaciennes, territoriales etlocales, œuvrent également en ce sens.

Si le problème est global, il prend un sens particulier enAlsace. Cette région a su conserver jusqu'à présent despaysages de caractère et une qualité de vie appréciable,malgré une forte pression de l’activité humaine : la densitéde population est parmi les plus fortes de France, avecplus de 200 habitants par km2. Le climat rhénan est éga-lement particulier : durant 5 mois par an, un phénomèned'inversion de températures tend à emprisonner la pollu-tion atmosphérique. Il est donc nécessaire et urgent d'a-gir ensemble pour permettre à chacun d'être bien logé, de continuer à profiter d'un espace de qualité, tout en protégeant l’environnement à l'échelle régionale comme àcelle de la planète.

Des idées pour mieux habiter

C’est dans cet esprit que nous avons souhaité mettre àvotre disposition un guide sur lequel vous pourrez vousappuyer au moment d'effectuer des choix décisifs. Il vousaidera à imaginer, à concevoir, à réaliser (et à réussir)votre projet personnel, en tenant compte de l'évolutiondes modes de vie, des techniques de construction, desréglementations et de tout ce qui fait un projet de société.

Adrien ZellerPrésident du Conseil Régional d'Alsace

Claude LivernauxDélégué régional de l'ADEME

Jean-Paul FaugèrePréfet de la Région Alsace

Un guide pour éclairer vos choix

• pas de climatiseur, éventuellement pompe à chaleur géothermale

• isolation du toit avec des matériaux à forte densité

• puits provençal ou canadien

• stores extérieurs

• plantes grimpantes et arbres à feuilles caduques au sud et à l'ouest

> Le confort d'été

• lampes basse consommation

• choix de l'électroménager en fonction de la consommation

• réfrigérateur et congélateur éloignés des sources de chaleur

• branchement du lave-vaisselle et lave-linge sur le réseau d’eau chaude solaire

• mise hors tension des appareils en veille

> Les équipements électriques

> L'eau et les déchets

Pour construire et rénover en AlsaceLe guide environnement

des particuliers

une feuille de route pour votre projet

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www.ademe.fr/alsacewww.ademe.fr

www.region-alsace.eu www.alsace.equipement-gouv.frwww.energivie.fr

• chasses d’eau à double commande

• réducteurs de débit sur les robinets

• récupération des eaux de pluie

• espaces dédiés au tri

• compostage des déchets ménagers

Ce schéma fait un inventaire de différents équipements etsolutions qui permettent d'obtenir des performancessatisfaisantes. Les options, -liste non-exhaustive-, nesont pas nécessairement cumulables.

(1 ) Les lampes basse consommation (fluo-compactes) représentent un investissement rentable malgré un prix initial supérieur aux lampes ordinaires, avec une durée de vie de 6 à 8 fois plus élevée et une consommation 5 fois moindre que les lampes à incandescence.

(2 ) L'électroménager est à choisir en fonction de la

consommation, grâce aux indications des étiquettesénergie.

(3 ) Le congélateur est placé dans un local

non chauffé.

(4 ) En branchant le lave-vaisselle et le lave-lingesur le réseau d’eau chaude solaire, on économise jusqu'à 80% de l’énergie habituellement consommée par ces appareils.

(5) Les appareils en veille consomment inutilement,

à longueur d'année : branchez vos TV, magnétoscope et chaîne hi-fi sur une prise commandée par un interrupteurque vous coupez après utilisation.

(6 ) Les fenêtres à vitrage isolant peu émissif sont

aussi économes que confortables.

(7 ) Une programmation et une régulation dequalité, avec thermostat intérieur et sonde extérieureplacée au nord, pilotent le chauffage avec plus d'efficacité qu'un réglage manuel.

(8 ) L'isolation doit être réalisée de façon homogène

sur toute l'enveloppe du bâtiment. En toiture et en façades, on prévoit aujourd'hui un minimum de 20 cmd'isolant ou des matériaux dont l'épaisseur permet uneefficacité équivalente. L’isolation par l’extérieur garantitun confort et une isolation performants.

(9 ) Quelle que soit l'énergie choisie, un conduit decheminée est obligatoire pour une construction neuve.

(10 ) Un poêle à bois à granulés a une autonomie

supérieure à 24 heures et peut être piloté par unthermostat et une horloge.

(11 ) Les radiateurs à eau chaude sont à équiper de

robinets thermostatiques.

(12 ) Les pièces principales (salle à manger, salon)sont orientées au sud pour profiter des apports solairesen hiver. Un toit débordant ou des volets extérieurslimitent les surchauffes en été.

Les grandes l ignes d'un habitat sain et respectueux de son environnement

(13 ) Le puits provençal ou canadien préchauffe l’airde la ventilation en hiver et le rafraîchit en été.

(14 ) Plantes grimpantes et arbres à feuillescaduques protègent du soleil en été et laissent passerla lumière et la chaleur du rayonnement solaire en hiver.

(15 ) Avec une bonne isolation, la ventilation contrôlée(naturelle ou mécanique) devient indispensable. Un système mécanique à double flux avec échangeur dechaleur permet de récupérer de la chaleur et d'améliorer laqualité de l'air intérieur.

(16 ) Des capteurs solaires thermiques intégrés au bâti alimentent le ballon d’eau chaude sanitaire et le plancher chauffant. On peut également installerdes capteurs photovoltaïques permettant de produirede l'électricité.

(17 ) Le plancher chauffant basse température estalimenté prioritairement par les capteurs solaires, lachaudière ou la pompe à chaleur venant en appoint.

(18 ) La chasse d’eau à double commande permet

d'économiser 10 m3 d'eau par an et par personne (soiten moyenne 20 % d'économie).

(19 ) L'arrosage du jardin en goutte à goutte limite la

quantité d'eau consommée pour cet usage.

(20) Présent sur le mitigeur de la douche et sur le

robinet, le réducteur de débit ne change rien auconfort.

(21 ) La récupération des eaux pluviales de la

toiture permet l’arrosage du jardin. L'alimentation dulave-linge, du lave-vaisselle et des WC pose encore desproblèmes d'ordre réglementaire.

Espaces InfoÉnergie : Près de chez vous des spécialistespour des conseils pratiqueset gratuits sur la maîtrise de l'énergieet les énergies renouvelables

AFOC du Bas-Rhin1, rue Sédillot67000 STRASBOURGTél. : 03 88 36 56 46

Agence Locale pour la Maîtrisede l'Energie (ALME)40, rue Marc Seguin68060 MULHOUSE CedexTél. : 03 89 32 76 96www.alme-mulhouse.fr

Alter Alsace Énergies8, rue Adolphe Seyboth67000 STRASBOURGTél. : 03 88 23 33 90www.alteralsace.org

Alter Alsace Énergies4, rue du Maréchal Foch68460 LUTTERBACHTél. : 03 89 50 06 20www.alteralsace.org

Chambre de Consommationd'Alsace (CCA)Service Eco-Conseil7, rue de la Brigade Alsace-LorraineBP 667064 STRASBOURG Cedex Tél. : 03 88 24 96 12/13www.cca-asso.fr

CLCV 68 (Consommation,Logement et Cadre de Vie)51, rue des Vergers68100 MULHOUSETél. : 03 89 54 93 00www.clcv.org

Espace Info Énergie Nord AlsaceCommunauté de Communes dePechelbronn1, route de Lobsann67250 MERKWILLER-PECHELBRONNTél. : 03 88 80 54 35

Bibliographie (entre autres)

• Guide de l'Habitat SainSuzanne DEOUXwww.medieco.info

• Construire ou rénover touten préservant la haute qualitéenvironnementaleEditions Eyrolles

• Association pour la hautequalité environnementalewww.assohqe.org

• Bâtiment et haute qualitéenvironnementale moded'emploi à l'usage des maîtresd'ouvrage (1998)Région AlsaceAssociation Alsace QualitéEnvironnementAssociation HQE®

• définition du cadre de vie souhaité : urbain, périurbain, rural…

• choix entre habitat individuel et habitat intermédiaire (petit collectif)

• accès aux transports en commun, proximité des services

• existence des réseaux (eau, assainissement, gaz…)

• consultation du Cadastre, Plan Local d'Urbanisme, Plan de Prévention des Risques

• composition et stabilité du sous-sol, présence de radon

• nuisances : bruits, odeurs, trafic routier, pollutions passées …

> Le terrain

• prise en compte des vents dominants et de la pente

• au sud : pièces principales, larges ouvertures vitrées, véranda, toit débordant opaque

• au nord : protection contre le froid, ouvertures réduites, chambres,espaces utilitaires, buanderie, chaufferie, ...

• à l'ouest : protection contre la chaleur, espaces tampons

• intégration de l'architecture dans le paysage, respect du style de la région.

• conservation de sols extérieurs perméables

> L'implantation et la conception

• priorité aux matériaux naturels, régionaux, recyclables en fin de vie

• construction en monomur ou construction bois

• en rénovation, isolation des murs par l'extérieur

• fenêtres peu émissives à vitrage isolant (UW < 2 W/m2.K)

• isolation sous toiture particulièrement soignée

> La construction et l'isolation

• capteurs solaires thermiques pour l'eau chaude sanitaire et le chauffage(orientation plein sud, inclinaison à 45°)

• chaudière au bois ou chauffage d'appoint au bois

• géothermie (pompe à chaleur)

• chaudière à condensation, entretien régulier

• programmation et régulation de qualité, avec sonde extérieure

• robinets thermostatiques sur tous les radiateurs à eau chaude

• réglage de l’eau chaude sanitaire entre 55 et 60°C

• ventilation mécanique contrôlée à double flux

• bouches hygroréglables

> Le chauffage et la ventilation

l’habitat une feuille de route pour votre projet

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AVERTISSEMENTCe document de sensibilisation est destiné au particulier alsacien.Il a donc une vocation "grand public". Il n'est ni un ouvrage professionnel, ni une nomen-clature exhaustive des actes nécessaires dans l'acte de construire ou de rénover. Son butconsiste à sensibiliser aux questions environnementales les personnes désireuses de mener àbien leur projet de construction, d'acquisition ou de rénovation de leur logement.

(1) conception et implantation P 2-7

> De l'individuel au petit collectif, une réflexion à mener> La localisation du projet : des conséquences directes sur l'environnement> Une enquête sur le terrain indispensable pour éviter les mauvaises surprises> L'orientation du bâtiment et l'aménagement des espaces intérieurs

(4) eau et déchets P 20-21

> Les économies d'eau, un excellent investissement> Trier, une question d'espace

(5) habitat et santé P 22-23

> Choisir les matériaux et les produits d'entretien les plus sains> Ventiler parfaitement… sans gaspiller

(6) quelques exemples de projets P 24-26

(7) réglementations, normes et recommandations P 27

(8) pour aller plus loin P 28

une feuille de route pour votre projet P 30-31

(2) matériaux et techniques P 8-13

> Des fondations adaptées à la nature du sol> Des planchers pour supporter la charge sans fléchir, séparer et isoler> Des murs extérieurs qui respirent et isolent> Un toit qui protège et qui dure> Des portes et fenêtres, sources de confort

(3) chauffage, confort d'été et économies d'énergie P 14-19

> Le choix de l'énergie pour le chauffage> Le confort d'été> Économiser l'énergie au quotidien

sommaire

( )1 conception et implantation

Quels sont les premiers choix à faire ?

Il s'agit de définir le cadre de vie souhaité : ville ou village, proximité des services ou pleine nature, espace vert privatifou collectif, accès aux transports en commun, proximité des établissements scolaires… chaque

choix a une influence sur l'empreinte environnementale du projet.

Quelles sont les principales difficultés ?

Les marchés de la construction et de la rénovation sont en plein dévelop-pement, de nouvelles solutions apparaissent, les matériaux évoluent ;

ce qui était vrai hier ne l'est plus forcément aujourd'hui… il faut consa-crer du temps à la recherche d'informations, à la lecture, aux échan-

ges, afin de faire les meilleurs choix pour aujourd'hui, mais aussipour l'avenir.

Un projet qui préserve l'environnement est-il nécessairement plus coûteux ?

Absolument pas en termes de coût global (investissement +exploitation) ! Il nécessite certainement plus de réflexion et d'études. Souvent, il est même possible de construire ou rénover avec un budget initial équivalent. Certains équipements

comme les panneaux solaires viennent en supplément, mais ilsse rentabilisent grâce aux économies induites, d'autant plus que

des subventions et d'autres aides comme le crédit d'impôt peuventalléger la dépense.

Est-ce que je peux mener un projet HQE®

?

Le terme de Haute Qualité Environnementale est souvent utilisé abusivement. Un projet HQE® est une démarche au départ un peu complexe,

utilisée pour des projets importants : bâtiments publics, lycées.Des procédures plus légères existent maintenant pour l'habitat :

• pour le collectif : NF-logement et certification Habitat et Environnement proposés par QUALITEL et CERQUAL.

• pour la maison individuelle, l’option environnementale de la certification NF-maisonindividuelle proposée par CEQUAMI.

Arrive-t-on à d'aussi bons résultats en rénovation qu'en construction neuve ?

En construction neuve ou en rénovation lourde, les contraintes sont moindres concernant l'implantation, lechoix des matériaux et des techniques… En rénovation courante, il peut y avoir des compromis à faire, mais il est

possible d'obtenir des résultats significatifs, avec quelques priorités incontournables : isolation des combles et des faça-des, ventilation contrôlée, portes et fenêtres isolantes, eau chaude sanitaire solaire par exemple.

Les premiers choix sont essentielscar ils influent sur la qualitéenvironnementale du projet à long termeIl est toujours possible d'ajouter des capteurs solaires, de parfaire une isolation ou de remplacer lachaudière… mais il est difficile de revenir sur certains choix, une fois le bâtiment achevé : il s'agitnotamment de sa conception générale et de son implantation.

Le modèle de la maison individuelle s'est développé à uneépoque où énergie et environnement étaient des préoccu-pations à la marge. Aujourd'hui, il faut donner la priorité àd'autres solutions : maisons jumelées, en bandes, loge-ments collectifs avec accès individuel, petit collectifurbain… déjà bien présentes en Alsace.

Le type d'habitat a une influence sur la consommationde terrain. Ce problème est particulièrement épineux enAlsace : les zones urbanisées s'étalent, les terres agrico-les reculent, les paysages se banalisent, les espaces natu-rels sont morcelés. Un effort de reconquête des espacesnaturels est engagé depuis plusieurs années dans larégion (Trame Verte).

> Optimisation de l'espace et des énergies :exemple sur un terrain de 50 ares

Sur cet exemple d'un terrain de 50 ares, l'habitat semi-dense se révèle nettement supérieur, du point de vue dela capacité, des espaces verts et de l'énergie.

• Habitat dense- utilisation optimisée de l'énergie - déperditions de chaleur limitées- rationalisation des réseaux- espaces verts maximum

• Habitat semi-dense- bonne gestion des énergies - équipements collectifs (buanderie, compost, récupération

des eaux de pluie…)- équilibre entre intimité et lien social- espaces verts préservés- coûts d'exploitation réduits

• Habitat individuel- nombre d'habitants réduit- déperditions énergétiques supérieures- espaces verts réduits au profit de la circulation et du

stationnement

> Les éco-quartiers ouvrent la voie !

Créés à l'initiative de collectivités ou d'associations, les éco-quartiers ont un but à la fois écologique, économique etsocial : le quartier Vauban de Fribourg-en-Brisgau est sou-vent donné en exemple, mais il existe également quelquesinitiatives en Alsace, comme celle de l'association Eco-Quartier Strasbourg, récompensée par le Ruban Vert 2005(voir page 24).

habitat dense

habitat semi-dense

habitat individuel

> De l'individuel au petit collectif :une réflexion à mener

Une maison individuelle en pleine nature aura plus d'impactsur l'environnement qu'un petit ensemble urbain

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50 ares

79 habitants

67 habitants

79 habitants

Habitats intermédiaires

Les architectes redonnent une grande attractivité àl'habitat intermédiaire, qui permet un bon équilibreentre utilisation de l'espace, consommation d'énergieet qualité de vie.

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( )1 conception et implantation

En Alsace, les déplacements domicile-travail sont enmoyenne de 15 km, 70% des actifs alsaciens l'effectuenten voiture. Sachant que ce trajet représente en moyenne14% par rapport à leur temps de travail et représente un budget annuel entre 3 000 € et 4 000 €, où allez-vous résider ? Les trajets domicile-travail sont une sourceimportante d'émissions de gaz à effet de serre, de stress,de perte de temps. D'autres paramètres sont également àconsidérer pour déterminer le lieu d'habitation optimal.

> Dans une grande ville,

les services et activités étant à proximité, l'organisationdes transports en commun, le vélo, la marche et ledéveloppement de l'autopartage permettent des dépla-cements à coûts et temps réduits. L'habitat collectif plusou moins dense s'y déploie principalement, car l’offrefoncière est restreinte.

> En périphérie des grandes villes,

les transports en commun s’étendent à partir de ceux dela grande ville (tram, bus). La proximité des services et activités favorise l’utilisation des transports collectifs.Du fait de la raréfaction de l’offre foncière, les formesd’habitat implantées concernent les grands collectifs,les collectifs semi-denses, quelques quartiers pavillon-naires anciens. Les espaces interstitiels sont propices àla réalisation de petits immeubles.

> Dans une ville moyenne,

l’éloignement du lieu de travail rend la voiture pratique,mais les déplacements avec les réseaux de bus urbainset interurbains, du tram-train, du TER participent égale-ment à des gains de temps et financiers. Ils limitent lapollution de l’air. Une localisation de l'habitat proche ducentre, avec ses commerces et services, permet unemoindre dépendance envers la voiture et de plus cour-tes distances pour accéder aux équipements.

Les types d’habitat laissant la priorité à l’habitat collectifsemi-dense sous ses diverses formes, contribueront àpréserver la qualité de notre environnement.

> Dans un bourg ou une commune rurale,

la distance du domicile au lieu de travail, aux services etaux lieux d'activité s’accentue. L’usage de la voitureindividuelle peut être remplacé par le covoiturage, lestransports collectifs (transports à la demande, bus interur-bains, TER, tram-train).

L’étalement de l’habitat individuel devient consommateurd’espaces agricoles et naturels à sauvegarder. Aussi,le petit collectif ou l’habitat individuel groupé sont àprivilégier.

Ces descriptions sont certes simplificatrices maiselles soulignent les points à prendre en compte.

Le développement des pistes cyclables en ville commeen plaine confère une place essentielle au vélo.

Par personne transportée, les voitures individuellesémettent globalement 3 fois plus de CO2 que les autobus.

Globalement, les économies réalisées sur le fonctionnement du logement (matériaux, chauffage…) peuvent être annulées par l'augmentation de laconsommation d'énergie due aux transports (forte utilisation de l'automobile et longues distances parcourues quotidiennement).

> La localisation du projet :des conséquences directes sur l'environnement

> Une enquête sur le terrain indispensable pour éviter les mauvaises surprises

Avant d'acheter un terrain à bâtir, il est indispensable de serenseigner auprès du Cadastre et des services de laMairie, et de consulter, s'ils existent, le Plan d'Occupationdes Sols (POS), le Plan Local d'Urbanisme (PLU), le Plande Prévention des Risques (PPR), le Schéma deCohérence Territoriale (SCOT). Soyez attentif à l'existence des réseaux (eau, assainisse-ment, gaz, lignes aériennes…) et aux éventuels vicescachés : bruits, odeurs, trafic routier, pollutions passées(industrie, garage, décharge…), risques potentiels, niveaudes hautes eaux, instabilité du sous-sol, présence deradon… et rencontrez les voisins et anciens habitants quiont la culture ou la mémoire du lieu. Ces informations orienteront vos décisions : achat du terrain, choix des matériaux de fondation, cave ou videsanitaire… afin d'obtenir la meilleure intégration dans l'environnement.

Pour un bâtiment à rénoverUne expertise détaillée est nécessaire (état de lastructure, humidité, matériaux nocifs…) afin d'évaluerl'importance des travaux et la possibilité d'obtenir lerésultat attendu du point de vue de la santé et del'environnement. Certains diagnostics sont obligatoires,d'autres sont conseillés.

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( )1 conception et implantation

> La façade sud est largement vitrée

pour profiter de la chaleur et de la lumière du soleil d'hiver et de mi-saison, lorsque le soleil est bas : lesvitrages orientés sud couvrent jusqu’à 30% des besoinsde chauffage. Un toit débordant protège ces vitrages dusoleil d'été et de l'effet de surchauffe.

> Une véranda au sud ou sud-est capte le soleil d'hiver

Un dispositif de protection et de ventilation est impératifpour éviter les trop hautes températures en été. Il estimportant de conserver un éclairage naturel maximal.

> Les espaces tampons

C'est au nord (isolation contre le froid) et à l'ouest (pro-tection contre le chaud) que l'on situe les espacestampons comme le garage, la buanderie, la chaufferie…La cuisine, qui dégage de la chaleur, est située au nord,à moins qu'elle ne soit intégrée à une pièce de séjour.

> Un bâtiment enterré

de quelques dizaines de centimètres est plus facile à réguler au niveau thermique. Cette solution est à étudier selon la structure du bâtiment, les contraintes du terrain, la présence de radon, les principes géo-biologiques…

> L'implantation

tient également compte des vents dominants et de lapente. Dans les vallées, préférer le versant le mieuxexposé.

> Les sols extérieurs

doivent au maximum rester perméables : ainsi, les eauxpluviales participent au cycle naturel de l'eau au lieu desurcharger les réseaux collecteurs.

> La végétation

Au sud, un arbre ou une plante grimpante à feuillescaduques laissent passer lumière et chaleur en hiver ;ils stoppent les rayons du soleil en été. Au nord, deshaies à feuillage persistant ou des résineux brisent levent.

Coûts d'investissement et coûts d'usage

Si l'on considère un logement sur l'ensemble de sadurée de vie, le coût de fonctionnement est bien plusélevé que le coût de construction. En collectif parexemple, pour la durée de vie du bâtiment sur plu-sieurs générations, le budget construction ne repré-sente que 1/5 du coût total.

Investir dans des solutions techniques qui diminuentles dépenses d'exploitation sur le long terme, dontcelles pour les énergies est donc un bon calcul.

> L'orientation du bâtimentet l'aménagement des espaces intérieurs

Pièces à vivre au sud avec de larges ouvertures verticaleset un toit débordant, chambres à coucher et pièces utilitai-res au nord avec des ouvertures plus réduites. C'est enrésumé le plan à suivre pour réduire la consommationénergétique tout en assurant le confort.

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( )2 matériaux et techniques

“Dans le temps, on savait construire !” : vrai ou faux ?

Les techniques de construction traditionnelles se sont affinées au cours des siècles, chaque génération d'artisans apportant sa part de progrès, petitement mais sûrement. Au cours du 20e siècle, matériaux et

techniques se sont multipliés, une course aux prix les plus bas s'est engagée et les règlesde bon sens ont souvent été négligées : cela a entraîné de nombreux désordres et

vieillissements prématurés quelquefois graves. Grâce à une certaine prise deconscience, concrétisée par des normes et certifications, la tendance est à

nouveau à la construction de qualité.

Disponibles et/ou renouvelables, les matériaux de construction naturels sont-ils nécessairement meilleurs ?

Leur élaboration consomme peu d'énergie, certains ont l'avantagede pouvoir être recyclés ou éliminés facilement en fin de vie… mais,d'un point de vue technique, leurs performances ne sont pasnécessairement meilleures et les réserves ne sont pas forcémentinépuisables. Pour certains produits, nouveaux ou anciens, il restedes interrogations quant à leur influence sur la santé, domainepeu étudié jusqu'à maintenant.

Qu'en est-il de la construction bois ?

Face aux constructions "en dur", le bois souffre encore de préjugés… alors que la longévité des maisons traditionnelles en

bois est indiscutable. Si le bois semble faire un retour, il n'a pas encoreretrouvé sa vraie place. Pourtant, la majorité des Français se décla-

rent prêts à construire une maison en bois… mais à peine 5 % le fontsur le territoire national. En Alsace, on atteint 10 %, alors que les

Scandinaves dépassent les 80 %. Le bois est couramment associé fortastucieusement à d'autres matériaux minéraux ou végétaux.

Les professionnels de la construction ont-il une obligation d'information ?

Quel que soit le professionnel de la construction auquel vous vous adressez (architecte,technicien, entreprise générale, économiste du bâtiment, promoteur, artisan…), vous êtes en

droit de savoir précisément quels matériaux il va mettre en œuvre, quels procédés il va utiliser,quelles sont les conséquences sur les économies d'énergie. Les professionnels ont généralement

leurs habitudes et leurs préférences, mais n'hésitez pas à leur parler des techniques et matériaux quivous intéressent.

De la fondation à la toiture, des cloisons aux menuiseries intérieures, il y a des dizaines d'arbitrages àfaire pour le choix des matériaux et des techniques de mise en œuvre. Pour se faire une opinion, il nefaut pas hésiter à questionner les professionnels, à interroger les fabricants et à prendre contact avecles propriétaires qui ont effectué ce parcours avant vous.

"Penser globalement, agir localement" : penser à privilégier les matériaux et compétences de la région.

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Que l'on choisisse des matériaux traditionnels ou innovants, il faut toujours la même dose de bon sens

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Lorsque les informations disponibles sur la nature et la portance du sol ne sont pas certaines ou insuffisantes, il estpréférable de faire appel à un bureau géotechnique (sondeurde sol). Ses conclusions vous aideront à faire le meilleurchoix en termes de matériaux, de techniques et de dimen-sionnements. On évitera ainsi les désagréments de remon-tées d'humidité par exemple ou de désordres structurels plus graves (fissures, voire affaissements ou déformations).

> Des fondations adaptées à la nature du sol

> Des planchers, pour supporter la chargesans fléchir, séparer et isoler

D'une manière générale, les matériaux (béton, acier,pierre, bois…) sont aujourd'hui utilisés au mieux deleurs performances (durabilité, coût, légèreté, miseen œuvre…)

Dans ce chapitre, figurent quelques procédés cons-tructifs ou matériaux avec une indication de leursavantages et inconvénients vis-à-vis de l'en-vironnement.

> Les planchers à poutrelles préfabriquées ethourdis

Cette technique est très couramment utilisée [ coût,mise en œuvre ]. Pour obtenir un confort ther-

mique et acoustique satisfaisants, il faut choisir un entre-vous (remplissage) isolant et traiter avec grand soin lespoints singuliers (ouvertures et trémies, chaînages, bal-cons…).

> Les dalles pleines en béton armé

Cette solution économique présente de bonnes caracté-ristiques [ résistance mécanique, isolation acoustique,résistance au feu], mais elle a les inconvénients dessolutions humides [ chantier plus contraignant, aléasde la météo, durée de séchage]

Pour ces deux techniques, une chape additionnelle est recommandée (en "béton" de chanvre par exemple),afin de faciliter la pose des revêtements de sol. En réno-vation, la chape rattrape les inégalités et contribue àrépartir les charges.

> Les planchers bois

En solution traditionnelle, ils sont constitués de solives repo-sant sur les murs extérieurs et/ou sur des poutres intermé-diaires [ qualités écologiques, simplicité de mise enœuvre qualifications particulières pour certains produitsbois industriels].On y fixe des panneaux de répartition, puis un parquetou un autre revêtement de sol. Ce type de plancher doit nécessairement être complété par un isolant thermo-acoustique. Les solutions industrielles développéesrépondent à des cahiers de charges précis.

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L'isolation des murs

Les murs à ossature bois ont une isolation intégrée. Pour les murs enbéton ou parpaings non isolés en usine, il faut une isolation rapportée :

> par l'intérieur : avec les futures normes de construction, cette solu-tion devrait être de moins en moins employée. Elle génère des pontsthermiques importants, qu'il faut traiter pour éviter le gaspillage éner-gétique et les risques de moisissures [ facilité de pose en surfa-cique ponts thermiques].

> par l'extérieur : efficace d'un point de vue thermique, cette solutionutilise une fixation sur ossature [ large choix de produits, coût] oupar collage [ fragilité aux chocs].

Les matériaux isolants certifiés parl'Association pour la Certification desMatériaux Isolants (ACERMI) portentune étiquette qui indique les principa-les performances, notamment le coefficient de résistance thermique R : plus il est élevé, plus le produit est isolant.

RT2005 :obligatoire et évolutive

Les constructions neuves sont soumises à une réglementation ther-mique (RT), dont les exigences sontremises à jour tous les 5 ans : noussommes actuellement dans la RT2005, qui fixe notamment la dépenseénergétique maximale annuelleau m2 : elle est de 130 kWh/m2.an enchauffage (refroidissement et produc-tion d’eau chaude sanitaire), en atten-dant la RT2010, qui sera plus contrai-gnante. En Suisse, le label Minergiefixe le seuil à 42 kWh/m2.an en chauf-fage + ECS + ventilation, tandis qu'enAllemagne, les Passivhaus descendentjusqu'à 15 kWh/m2.an en chauffage+ ECS + ventilation (énergie finale),(de même que le label Minergie P) !

La nouvelle réglementation RT2005(décret du 24 mai 2006) privilégieaussi l'utilisation des énergies renou-velables.

> Exemple de répartition desdéperditions d’un bâtiment neufet conforme à la RT2005.

Toiture 10%Air renouvelé 15%

Vitres 15%

Sols 20%

Murs 20%

Ponts thermiques 20%

> Des murs extérieurs qui respirent et isolent

En plus de sa fonction structurelle, le mur extérieur doitisoler l'habitation de la chaleur et du froid, tout en laissantpasser la vapeur d'eau sans dommage.

> Le béton coulé sur armature métallique

Peu sensible aux mouvements des fondations etaux remontées d’humidité, il nécessite une isolation rap-portée, sur la face intérieure ou extérieure [ coût

isolation rapportée, chantier humide, non-respect desprincipes de la bio-construction]. Certains produits préfa-briqués intègrent un isolant.

> Les blocs creux de béton ou parpaings

Ils intègrent parfois un isolant, sinon, ils nécessitent undoublage [ coût performances].

> Les monomurs

Ils sont constitués de blocs d'une quarantaine de cm d'é-paisseur (au plus) qui isolent et régulent naturellement l'hu-midité du bâtiment, été comme hiver [ mise en œuvre,confort]. Tous les fabricants de blocs proposent des gammes éten-dues d'éléments particuliers : linteaux, ébrasements, aboutsde dalle, éléments pour chaînage, angles, passage descanalisations… qui évitent la taille et facilitent le travail. Ilsdemandent tous une mise en œuvre très soignée, notam-ment au niveau des chaînages.

• briques en terre cuite, pleines ou alvéolées

Composées d’argile et d’eau, elles sont utilisées depuis l’Antiquité… et restent très prisées en Alsace[ ressource abondante, production régionale].

• blocs de béton cellulaire

Mélange "aéré" de sable siliceux, de ciment et de chaux,ces blocs sont faciles à manipuler [ légèreté, chantier rapi-de, performances mécaniques].

• blocs en granulat de pierre volcanique

Ils sont constitués de pierre ponce, d'eau et de ciment[ isolation, inertie ressource limitée]. L’assemblagedes blocs se fait par interposition d’un mortier de poseou de préférence par collage.

> Les murs à ossature bois

Matériau écologique, le bois est l'objet de nombreusesinnovations [ ressource renouvelable, chantier rapideet propre]. Il offre une très grande liberté de conceptionarchitecturale et permet de réaliser des espaces inté-rieurs originaux, à coût compétitif. Il faut moins d'unesemaine pour monter la structure d'une maison, sanssouci de météo et sans aucun délai de séchage. Le rem-plissage peut être réalisé avec des isolants en fibresnaturelles (par ex. chanvre, paille et terre crue) ou enlaine minérale. Enfin, contrairement aux idées reçues, lebois des structures a un bon comportement au feu : ilbrûle lentement, ne dégage pas de fumées toxiques, lastructure résiste longtemps et ne cède que progressive-ment sans s'effondrer brutalement

• structure poteaux-poutres et remplissage

C'est, par exemple, la technique du colombage. Il convient d'être attentif à l'étanchéité à l'air.

• murs-panneaux à ossature

Les murs pleins sont entièrement préfabriqués en usine,en atelier ou sur place, puis assemblés.

Les possibilités de finitions intérieures et extérieuressont multiples : bois en lames ou en panneaux, enduits,briques de parement, panneaux en fibro-ciment…

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( )2 matériaux et techniques

> Des portes et fenêtres, sources de confort

Lorsqu'elle est bien conçue, une maison peut vous offrir debelles et grandes ouvertures, sans craindre pour le bilan thermique : une large baie vitrée orientée au sud, équipéed'un Vitrage à Isolation Renforcée (VIR), représente unapport non négligeable de chauffage "gratuit" grâce ausoleil. C'est aussi une source de confort par la lumière et unmoindre effet dit "de paroi froide", que l'on subit davantageavec les doubles vitrages classiques. Enfin, le VIR limite lasurchauffe estivale.

Sur les façades nord, il est conseillé de limiter les surfacesvitrées.

Sur les surfaces exposées au bruit, la mise en œuvre defenêtres thermo-acoustiques réduit les nuisances sonores.

La solution dite de rénovation, qui conserve le dormant de lafenêtre et le recouvre par un nouveau dormant, nécessitemoins de travaux de finition (plâtres, peinture…). Mais ellediminue sensiblement la surface du vitrage et peut causerdes désordres si l'ancien dormant n'est pas ventilé.

> Un toit qui protège et qui dure

Par sa forme et les matériaux utilisés, le toit doit assurerl'étanchéité durant des dizaines d'années. Mais son intérêtdépasse cette fonction technique : le toit met en valeur lamaison, participe à son intégration dans le paysage ettémoigne des styles de la région.

Contrairement à la tendance actuelle, il est souhaitableque le toit dépasse de la façade, avec un débord d'une cin-quantaine de centimètres. De nombreux désordres serontainsi évités : dégradation des crépis et menuiseries exté-rieures…

> La charpente

supporte la couverture et détermine les volumes intérieurs.Si l'on envisage d'aménager les combles ultérieurement, ilest important de concevoir la charpente en créant des volu-mes habitables de hauteur suffisante et sans poteaux, et desoigner les détails esthétiques : assemblage par tenons etmortaises ou plaques de liaisons invisibles ou bien choisieslorsqu'elles restent apparentes par exemple. L'aména-gement de pieds droits accessibles permet d'inspecter lacharpente de l'intérieur.

Le bois reste le matériau de prédilection pour la charpente.Entre une charpente industrialisée ou en fermette [ faiblecoût bois de qualité moyenne et de faible section, pas derigidité transversale] et une charpente traditionnelle [durabilité, stabilité, conception cas par cas coût], il y ades différences de qualité et de rendu. Il faut bien savoir ceque l'on compare !

On trouve aujourd'hui des poutres composites (lamellées,collées…) qui autorisent des portées largement supérieuresà 5 mètres [ liberté de conception des espaces intérieurs,grande stabilité consommatrice d’énergie et de colle à lafabrication] et des poutres bois en "I" à âme bois ou métal-lique, ou sous-tendues par des tirants [ optimisation de ladimension de chaque pièce et donc économie de matière,contrôle industriel de la fabrication].

> La couverture

doit former un bon couple avec la forme et la structure dela charpente pour résister à la pluie et au vent. Les tuilesen terre, qui existent depuis des millénaires, ont des qualités parfaitement connues [ résistance garantie,variété de formes, de couleurs et de dimensions]. Les tuiles en béton offrent des avantages similaires[ risque de décoloration].

Les ardoises naturelles seront fixées de préférence avecdes crochets en inox ou en cuivre [ matériau naturel,longévité, convient aux pentes faibles, imputrescibles,insensibles au gel et à la fumée coût, poids ]. Lesbacs acier sont autoportants et permettent ainsi un espa-cement des chevrons [ coût, style tenue à la corro-sion, gêne sonore à maîtriser].

A noter aussi : les bardeaux bitumeux ou shingles [ coût durée de vie], le zinc et le cuivre qui assurentdes transitions harmonieuses avec les couvertures régionales [ longévité coût].

> La toiture-terrasse

se prête particulièrement bien à la végétalisation qui permet de réguler la chaleur d'été [ confort d'été, intégration]. Elle doit être réalisée à la perfection pourgarantir son étanchéité et sa longévité.

L’inspection régulière des points sensibles du toit (faîtage,rives, noues, gouttières, sorties de cheminées et de ven-tilation, végétalisation) et l’enlèvement des mousses etfeuilles mortes sont indispensables pour éviter les désor-dres et prolonger la vie d'une toiture.

Réduire les nuisances du chantier

Un chantier génère des déchets, des nuisances voire des dangers, qu'il faut réduire et maîtriser : par un tri rigoureux des déchets, notamment les pots de peinture, un métrage correct pour éviter le gaspillage, la propreté des lieux, l'utilisation de moyens de protection personnelle, le respect du voisinage…

Un guide édité par l'ADEME et la Fédération Française du Bâtiment est disponiblesur le site www.ffbatiment.fr ou www.ademe.fr/alsace

L'isolation du toit

Comme chacun sait, la chaleur monte, ce qui rendl'isolation de la toiture particulièrement importante.Selon qu'il s'agisse de combles perdus, aménageablesou habitables, l'isolation se fera sur le plancher, entre les solives, entre les chevrons ou au-dessus des chevrons. Dans ce dernier cas, on obtient une isolation continue, on protège la charpente et on augmente le volume habitable.

Le choix de l'isolant se fait en fonction de ses performances, mais aussi en fonction de son impact surl'environnement : en dehors des laines minérales, ontrouve aussi la fibre de bois, la laine de bois, la ouate de cellulose, le chanvre…

Le CSTB a émis des avis réservés quant aux performances des isolants minces. Ils ne seraient pas suffisants comme isolant principal. De plus, le CSTBattire l'attention sur le fait qu'une mise en œuvre malmaîtrisée peut entraîner de graves désordres.

Répartition idéale des surfaces vitrées

50% de la surface vitrée au Sud20% de la surface vitrée à l’Est20% de la surface vitrée à l’Ouest10% de la surface vitrée au Nord

Un vitrage performant.Les fenêtres ne possèdent pas toutes les mêmesqualités d'isolation thermique.

Le coefficient d'isolation de l'ensemble de la fenêtreUw est très souvent indiqué lors de la vente .

Uw est inférieur ou égal à 2 W/m2.K (fenêtres)

Uw est inférieur ou égal à 1,4 W/m2.K (vitrage).

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( )3 chauffage, confort d'été et économies d'énergie

Quelle influence le chauffage au bois a-t-il sur l'effet de serre ?

Le bois capte et accumule du CO2 durant sa croissance, qu'il libère en quantitééquivalente durant sa dégradation naturelle ou lors de sa combustion :

de ce point de vue, il est donc neutre sur l'effet de serre… Reste à optimiser la combustion pour tirer le maximum de calories

d'un stère de bois : les appareils les plus performants ont un rendement proche de 90% !

Chauffage collectif ou individuel ?

Le chauffage collectif permet une installation plus rationnelle, ungain de place dans chaque appartement, une diminution globaledes coûts (abonnement et contrat d'entretien unique, négociation

du coût de l'énergie). Il permet également de changer plus facilement d'énergie. En revanche, il implique que chaque utilisateur

ait une conduite responsable. Les compteurs d'énergie pour individualiser les consommations sont indispensables.

Comment arbitrer entre économie de chauffage et bonne ventilation d'un logement ?

Traditionnellement, ce sont les défauts d'étanchéité du bâtiment qui assuraientle renouvellement de l'air et évacuaient l'humidité vers l'extérieur. Aujourd'hui,

l'isolation et une meilleure étanchéité rendent l'aération obligatoire. L'installationd'une ventilation double flux permettra de récupérer une bonne partie des calories de

l'air chaud évacué.

Chaque ménage alsacien dépense en moyenne 1 400 euros par an en énergie pour faire "fonctionner"son logement -chauffage, éclairage, appareils électroménagers…- mais certains parviennent à diviserau moins par deux leur facture, sans diminuer leur confort, grâce à une construction de qualité, unebonne isolation, une installation de chauffage bien régulée… et aussi de bonnes habitudes ! Les tempé-ratures de consigne dans un logement sont : 19°C dans les pièces de vie et 16°C la nuit dans leschambres à coucher.

Aujourd'hui, un bon raisonnement conduit vers les ENERGIES RENOUVELABLES (énergie solaire,bois énergie en priorité).

Chauffage : 1°C de trop, c'est 7% d'énergie en plus

> Le choix de l'énergie pour le chauffage

> Le bois, des qualités intrinsèques

Energie renouvelable largement disponible en Alsace,le bois ne dégage pas de dioxyde de souffre lors sacombustion, à la différence du fioul. C'est aussi uneénergie de proximité qui crée 2 à 4 fois plus d'emploisque les énergies fossiles et participe à l'entretien desforêts.

• Le bois est souvent utilisé en tant qu'énergie d'ap-point : un poêle, un insert ou une cheminée à foyerfermé peuvent chauffer plusieurs pièces et couvrirplus de la moitié des besoins de chauffage. En revan-che, une simple cheminée courante à feu ouvert estinefficace : 90% de l'énergie est évacuée avec lesfumées !

• Avec le développement de nouvelles chaudièresautomatiques, le bois peut devenir l'énergie princi-pale d'une maison ou d'un immeuble. Ces chaudièresfonctionnent avec un système d'alimentation automa-tique de granulés ou de plaquettes de bois, sous-pro-duit de la filière bois. Reliée au réseau de chauffagecentral et d'eau chaude sanitaire, la chaudière à boisest aussi simple d’usage qu’une chaudière fioul etapporte strictement le même confort.

Au cours des années 2005 et 2006, la Région Alsacea aidé plus de 300 familles à s'équiper de chaudièresautomatiques au bois.

Ne brûlez pas de vieux meubles ou tout autre bois peint, vernis, collé… ils dégageront des gaztrès nocifs qui sont retenus par les filtres des usines d'incinération et mieux éliminés.

Un label qui distingue les installations efficaces…

Le label Flamme verte s'applique aux appareils domestiques de chauffage au bois. Il garantit leurqualité, leurs performances énergétiques et environnementales, et donne droit au crédit d'impôt.(www.flammeverte.com).

… une charte qui assure une bonne installation

En cours de validation, la charte Qualibois atteste de la compétence des installateurs.

Une charte de qualité pour le consommateur :la charte "Alsace Bois Bûche" signés par des professionnels régionaux.

Elle vise à :- promouvoir un bois bûche de qualité en termes de rendement énergétique

et d'impact environnemental - favoriser l'augementation du volume de bois bûche sec mis en vente - valoriser le bois, ressource naturelle de la région - assurer le développement des entreprises locales de production,

de mobilisation et de commerce de bois bûche

L'art d'améliorer son confort au quotidientout en économisant l'énergie

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( )3 chauffage, confort d'été et économies d'énergie

> L'énergie solaire, aussi en Alsace

…pour l'eau chaude

Composé de capteurs (environ 4 m2 pour une famille de4 personnes) et d'un ballon échangeur, le chauffe-eausolaire est relativement simple à installer. En Alsace, cesystème peut couvrir 40 à 60 % des besoins annuels eneau chaude sanitaire, soit une économie moyenne de80 € par personne et par an. Lorsque le soleil est insuf-fisant, une chaudière ou un système d'appoint prendautomatiquement le relais.

… et pour le chauffage

L'énergie solaire peut aussi être utilisée pourle chauffage de la maison, via un système solaire com-biné (SSC), avec un plancher chauffant : compter 12 m2

de capteurs pour 140 m2 habitables. Un SSC couvreentre 20 et 40% des besoins annuels en Alsace, aussibien en chauffage qu'en eau chaude, soit une économiemoyenne de 150 € par personne et par an. Il peut êtreinstallé dans les maisons neuves ou lors de réhabilita-tions importantes et nécessite un chauffage d’appoint.

En Alsace au cours de l'année 2006, plus de 2 000familles ont choisi l'eau chaude solaire, avec le soutiende la Région Alsace (cf aides financières sur le sitewww.energivie.fr).

> L'électricité

La pompe à chaleur géothermique est un systèmeperformant et économique. La chaleur est tirée du sous-sol, soit par un réseau de capteurs disposés à faible profondeur (0,80 m à 2 m, sur une surface d’aumoins 1,5 fois la surface à chauffer) soit par des sondesqui descendent de 10 m à 100 m de profondeur. Avecces solutions, environ 3 kWh de chaleur sont restituéspour 1 kWh d'énergie électrique absorbée.

La pompe à chaleur peut aussi utiliser les calories del'eau d'une nappe phréatique ou de l'air mais, dans cedernier cas, les performances sont moindres. Depuis fin2006, la Région Alsace soutient la mise en place depompes à chaleur chez le particulier sous certainesconditions.

Les émetteurs peuvent être des radiateurs dits "bassetempérature" ou des nappes de tuyaux intégrées dansle sol (planchers chauffants).

Il existe des PAC qui peuvent se transformer en systè-mes de rafraîchissement. Attention, un logement bienconçu ne nécessite pas de rafraîchissement de ce type.C'est une consommation électrique supplémentaire.

> Le gaz naturel, le propane ou le fioul

Pour ces énergies fossiles et non renouvelables, il y adeux règles à respecter : choisir une chaudièreperformante (condensation ou très basse températureavec plancher chauffant) et la faire entretenir chaqueannée pour économiser 8 à 12 % d’énergie. Attention,une chaudière surdimensionnée augmente votreconsommation.

L'annuaire des professionnels Qualisol compteprès de 500 adresses en Alsace.

www.enerplan.asso.fr

> Le confort d'été

En réponse à la canicule, la climatisation est un moyeninadapté des points de vue de l'environnement, de l'énergieet de la santé, sauf cas particuliers. Source d'augmen-tation des factures d'électricité (voire d'eau), la climatisa-tion ne fait souvent que pallier le manque de qualité des bâtiments ou leurs défauts de conception. Une construction neuve ou une rénovation importante permettent d'aboutir à un bon confort estival sans surcoût énergétique. Ci-après quelques pistes :

> Conception et orientation

Sur l'année entière, c'est l'orientation au sud qui est laplus favorable. Le soleil d'été est haut, on s'en protègepar un toit débordant. La façade ouest est bien isolée, etprotégée par le feuillage des arbres ou d'une plantegrimpante.

> L’isolation du toit

Les isolants à forte densité (ouate de cellulose, panneaux de fibre de bois, la toiture végétalisée…) ontun meilleur comportement à la chaleur que les isolantslégers (laines de verre ou de roche, polyuréthane…).

> Les bonnes habitudes

En été, pour éviter la surchauffe, les surfaces vitréessont protégées par des occultants extérieurs, plus efficaces (stores ou volets de couleur claire, pergola…).Il faut fermer les fenêtres en journée et aérer la nuit(attention toutefois aux risques d'intrusions). Le choix

d'équipements électriques économes (électroménager,ordinateurs, éclairage…) prend toute son importance carils dégagent moins de chaleur.

Les fenêtres de toit (plutôt à l'est), sont à protéger par unoccultant situé à l'extérieur.

> Les puits canadien ou provençal

En été, il apporte dans le bâtiment un air plus frais quecelui de l'extérieur. En hiver, il apporte un air plus chaud.Dans les deux cas, le gain est d'environ 5 à 7°C. L'air est aspiré à l'extérieur, circule dans une conduite ou ungroupe de tuyaux d'une vingtaine de mètres,situés à 1 mètre de profondeur ou plus, et débouche ensuite dans la maison. L'air d'aération entrant est ainsi tempéréen toutes saisons, rafraîchi en été,adouci en hiver, une solution trèsintéressante pour le confort etpour les économies d'énergie.

Raccordsétanches

Sol naturel

Filtre

Ventilateur

Distribution dans la maison

VMC

Cave

Entrée d’air18° et 24°

Sortie d’ai18° et 24°

45 deg1,7 m

ø 120

ø 200

Pente 1 à 2%

Évacuation des condensats/siph

Clapet2 m

20 m

Comment assurer une chaleur bien répartie ?

La sensation de confort est supérieure lorsque la chaleur est bien répartie : il est préférable de multi-plier le nombre de radiateurs, plutôt que d'installer desradiateurs puissants en petit nombre, ce qui provoquedes déplacements d'air. C'est d'ailleurs sur ce principeque fonctionne le plancher chauffant basse tempéra-ture : il multiplie la surface de rayonnement et diffuseune chaleur douce.

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( )3 chauffage, confort d'été et économies d'énergie

> Économiser l'énergie au quotidien

> La régulation du chauffage

Le bien-être ressenti dans une maison n'est pas qu'unequestion de température : humidité, courants d'air, paroifroide et mauvaise répartition de la chaleur sont dessources d'inconfort.

Le confort est assuré avec une température de 21°Cdans la salle de bains, 19°C dans les pièces à vivre etde 16°C la nuit, dans les chambres à coucher.

Le chauffage est régulé par deux éléments complémen-taires : une régulation générale (avec horloge de pro-grammation et/ou sonde extérieure) qui commande laproduction et la distribution de la chaleur ; des robinetsthermostatiques sur tous les radiateurs ou des thermo-stats d'ambiance qui prennent en compte les besoinsspécifiques de chaque pièce.

La température de l’eau chaude sanitaire doit être comprise entre 55 et 60°C (mesurée au robinet) : endessous, les bactéries pathogènes risquent de se déve-lopper ; au-dessus, le chauffe-eau s'entartre plus vite,ses performances et sa durée de vie diminuent. Deslimiteurs de débit et mitigeurs procurent un confort sup-plémentaire tout en évitant les brûlures et le gaspillaged'eau chaude.

> L'éclairage

Les lampes classiques produisent 95 % de chaleur etseulement 5 % de lumière. Les lampes fluorescentes àfaible consommation chauffent beaucoup moins et pro-duisent 6 fois plus de lumière, à puissance égale. Pluschères à l'achat, elles ont une durée de vie 6 à 7 foissupérieure et se rentabilisent en particulier dans les lieuxles plus occupés de la maison (cuisine et séjour).

En revanche, les lampadaires halogènes doivent êtrebannis : trois ou quatre fluocompactes, bien répartiescréent une ambiance plus lumineuse et plus conviviale.

Les composants des lampes fluorescentes (mercure,poudre fluorescente, aluminium et verre) peuvent, et doi-vent, être recyclés : il ne faut ni les casser, ni les jeter àla poubelle, mais les rapporter au distributeur ou lesdéposer en déchèterie.

> Les appareils en veille

Le mot de "veille" est trompeur : en 20 heures de veille,un appareil consomme souvent autant qu'en 4 heuresd'utilisation. Mis bout à bout, ces petits watts heure peu-vent représenter plus de 200 kWh par an, soit 10 % dela consommation électrique d'un ménage. À l'échelle dupays, l'ensemble de cette énergie mal utilisée représen-te la production du quart d'une centrale nucléaire.

En branchant la TV et tous ses accessoires sur uneprise commandée par un interrupteur, vous simplifiez lamanœuvre d'allumage. Généralement, l'heure et les autres paramètres sont sauvegardés.

Dès qu'un transformateur est branché dans une prise, ilconsomme du courant (ex : téléphone portable + boîtesADSL).

Il fut un temps où les ordinateurs supportaient mal lesallumages et extinctions à répétition : ce n'est plus le cas aujourd'hui. Sachant qu'un ordinateur en veille peutconsommer autant qu'une ampoule de 60 W… n'hésitezplus à l'éteindre après utilisation.

> L’électroménager

Un appareil de classe A consommejusqu’à trois fois moins d'énergiequ’un appareil de classe C… et sadurée de vie est généralement pluslongue en fonction de l'appareilconcerné. Le classement prend également en compte la consom-mation d'eau et le niveau sonore.

Le gros électroménager de la cuisine et de la lingeriereprésente 25 % de votre consommation d’électricité : unposte important qui mérite toute votre attention.

• Réfrigérateur et congélateur

Séparez le réfrigérateur de toute source de chaleur,installez le congélateur dans une pièce froide, cave ougarage.

La surcharge du réfrigérateur augmente sa consommationet diminue la durée de conservation des aliments.

Rangez les aliments sans leurs emballages carton etlimitez l'ouverture des portes.

Plutôt que de décongeler les aliments dans le micro-ondes, placez-les suffisamment à l'avance dans le réfrigérateur.

Dégivrez votre congélateur tous les 2 mois : 5 mm de givreéquivalent à 30% de consommation énergétique en plus.

• Lave-linge et sèche-linge

Les cycles Eco permettent un gain d'énergie de 30 à 40 %, un lavage à 40°C consomme 3 fois moins qu’à 90°C.

Le sèche-linge est un gouffre à énergie : si vous en utilisez un, choisissez un modèle à évacuation libre plutôt qu'à condensation ; un essorage à 1200 tours/minute réduit la dépense d'énergie du séchage.

• Lave-vaisselle

Branchez-le si possible sur le réseau d'eau chaude :vous ferez des économies, le cycle sera plus rapide etl'appareil durera plus longtemps.

• Four

Pour la cuisson, le four à micro-ondes consomme autant,voire plus, qu’un four classique : réservez-le au réchauf-fage.

Pour ce qui est des fours classiques, méfiez-vous despyrolyses gourmandes en énergie, et de l’isolation, souvent insuffisante.

Ouvrez votre four le moins souvent possible pendantla cuisson, éteignez-le 10 minutes avant la fin de la cuisson.

• Plaque de cuisson

L'utilisation d'un couvercle et la cuisson en cocotte-minuteréduisent la consommation d’énergie de 40 % à 70 %.

Une plaque de cuisson au gaz naturel ou à inductionconsomme en moyenne deux fois moins d’énergie qu’uneplaque de cuisson électrique classique.

L'utilisation de casseroles plus larges que les plaques éviteles pertes de chaleur.

Depuis le 1er novembre 2006, pour la vente de logements et de bâtiments tertiaires (surface>1000m2) undiagnostic de performance énergétique (DPE) doit être fourni il se compose de 2 étiquettes et de conseils pouraméliorer l'état du bâti. Il est obligatoire et le sera également pour les locations à partir de juillet 2007:

Le diagnostic devra comporter :

- un état des lieux : situer la consommation sur une échelle de référence : ce sont les étiquettes énergie (kWh/m2.an) et effet de serre (kg CO2/m2.an),

- des recommandations permettant d'économiser l'énergie et d'améliorer la performance du bâtiment (kWh et euros).

Pour plus d'informations consultez les sites du Ministère du Logement et de l'ADEME : www.logement.gouv.fr et www.ademe.fr

6 kg

6-10 kg

11-20 kg

21-35 kg

36-55 kg

56-80 kg

81 kg

Logement à forte émission de GES

Logement à faible émission de GES

B

C

D

E

F

G

50 kWh

51-90 kWh

91-150 kWh

151-230 kWh 219 kWh/m²/an

231-330 kWh

331-450 kWh

> 451 kWh

Logement énergivore

Logement économe

A

B

C

D

E

F

G

Les espaces tampon situés au nord et à l'ouest de l'habi-tation sont favorables à une bonne isolation thermique :ils sont aussi utiles pour faciliter le tri et le stockage desobjets et matériaux, en attendant qu'ils soient amenés àdestination : benne, déchèterie, association caritative…

Les déchets végétaux peuvent être traités sur place : en un simple tas, si l'on dispose d'une place suffisante et à l'écart de la vue, ou avec un composteur. Pour bienfonctionner, le compost doit être alimenté par des sourcesvariées : déchets de cuisine et jardin, cendres, sciure, carton non imprimé, journaux…

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( )4 eau et déchets

Combien peut-on économiser d'eau ?

En partant de la situation moyenne constatée en France (consommation domestiqued'environ 150 litres par jour et par personne), l'objectif de 30 % à 40 % d'économie

est tout à fait réaliste. Pour descendre en dessous de 50 %, il faut passer par unsystème de récupération de l'eau de pluie. Mais attention, pour éviter les

risques sanitaires, la réglementation encadre les usages intérieurs.

L'utilisation du lave-vaisselle est-elle recommandée ?

Un lave-vaisselle actuel consomme moins de 20 litres pour la vaisselle de plusieurs repas : difficile à battre à la main ! En revanche, pour remplacer l'action mécanique, les produits utili-sés sont plus puissants que le produit vaisselle courant… etdonc plus nocifs pour l'environnement.

Comment économiser l'eau au jardin ?

En période chaude, l'arrosage du jardin se fait le soir, éventuelle-ment avec un système de goutte-à-goutte. Une couverture de sol,

faite d'écorces, de billes d'argile ou de paille, évite l'évaporation.Rappelons enfin qu'un binage vaut trois arrosages !

Quelle est l'utilité du compostage des déchets ?

Le compostage concerne environ 20 % des déchets ménagers. Une réduction dece volume suffit à désengorger la chaîne de traitement des déchets, à réduire son

coût et ses nuisances… tout en produisant un amendement gratuit et de qualité pour lesplantes.

Plus vos installations seront pratiques et d'un entretien facile, plus les gestes du tri et d'économied'eau entreront facilement dans le quotidien de chacun des membres de la famille. La constructionet la rénovation sont l'occasion de prendre ces nouvelles habitudes.

Gaspiller l'eau coûte cher, gaspiller l'eau chaude coûte 2 à 3 fois plus cher !

Il en est de l'eau potable comme de l'énergie : le coûtaugmente et la ressource diminue, ou du moins ne suit pas la croissance des besoins. Il est urgent de modifierles comportements, en adoptant des installations plus économes et en utilisant l'eau de pluie.

> Une installation raisonnée et des équipements économes

A raison de 12 litres/min, l'eau s'écoule souvent du robinet en pure perte : sauf s'il s'agit de remplir un évierou un arrosoir, ce débit est beaucoup trop élevé pourmouiller ou rincer. Des limiteurs permettent des écono-mies allant jusqu'à 50%, sans perte de confort.

Les toilettes doivent être équipées d'une double chasse :l'économie atteint 10 m3 par an et par personne.

En France, les fuites d'eau représenteraient entre 10 et20 % de la consommation totale : une mine d'économiesà exploiter de toute urgence !

La consommation d'eau fait partie des critères pour le clas-sement des appareils ménagers : privilégiez la classe A.

> La récupération de l'eau de pluie

Cette pratique préserve une ressource qui se raréfie.Non calcaire, sans chlore ni pesticides, l'eau de pluie esttout indiquée pour l'arrosage. Pour un simple arrosagesaisonnier, on peut choisir une cuve de 3 m3 et une surface de récupération de 100 m2.

> Les économies d'eau, un excellent investissement

Attention, il faut séparer et signaler de manièretrès rigoureuse les réseaux d'eau potable etd'eau récupérée.

> Trier, une question d'espace

Consommation moyenne (avec 10 à 20 % de fuites diverses)

Boisson

Lave-linge

Préparation des repas

Vaisselle

La toilette

Sanitaires

Usages domestiques divers(lavages auto, arrosage)

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10 %6 %

1 %

Avec un bon aménagement et une organisation bien rôdée, on arrive à économiser l'eau et à trier les déchets, sans même y penser

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( )5 habitat et santé

L'air est-il plus pollué à l'intérieur ou à l'extérieur ?

L'intérieur des logements récupère, voire concentre la pollution venue de l'extérieuret y ajoute ses propres sources de polluants : matériaux de construction, surtout

en début d'occupation des lieux, produits d'entretien, mobilier, chauffage… il est donc capital de renouveler l'air que nous respirons à l'intérieur.

Quelle est la première source de pollution intérieure ?

C'est de loin la cigarette, véritable industrie toxique : sa fumée contient plus de 4 000 produits chimiques, dont au moins une soixantainesont reconnus comme cancérigènes. Il faut éviter de fumer à l'inté-rieur de la maison, surtout s’il y a des enfants.

Quelle est la durée de vie des polluants ?

Elle est très variable. Mais des peintures, colles ou vernis peuventcontinuer à polluer l'intérieur de l'habitat longtemps après leur appli-

cation. C'est pour cela qu'il faut être vigilant pour le choix de tous lesproduits utilisés pendant la construction, la rénovation ou même les bri-

colages occasionnels.

Pourquoi le contrôle de l'humidité est-il important ?

Une humidité excessive dégrade lentement mais sûrement le bâti et la santé : décollement des papiers peints, moisissures, apparition d'allergènes

entraînant un inconfort et des problèmes respiratoires… Empêcher les infiltrationsou remontées d'eau ou à défaut les traiter est la première étape pour résoudre le pro-

blème, la seconde consiste en une bonne ventilation.

Quelles sont les sources de pollution sonore ?

Les bruits qui proviennent de l'extérieur, la principale source étant la circulation ; les bruits aériens qui se pro-pagent d'une pièce à l'autre ; les bruits de choc, comme les pas, qui sont transmis par la structure.

Parce que nous passons l'essentiel de notre temps à la maison, il est vital d'y maintenir un environnement sainDe mieux en mieux isolés, les logements concentrent naturellement l’humidité et les polluants, avecune influence prouvée sur notre santé : pour créer et maintenir un climat intérieur sain, il faut d'unepart, limiter la quantité de polluants que nous utilisons dans la maison et d'autre part, faire circuler etéliminer ceux que l'on ne peut pas empêcher d'entrer, grâce à une bonne ventilation.

L’abondance de tapis et moquettes non traités favorise laprolifération des acariens, certains matériaux et produitsdégagent des polluants. Limiter leur usage et faire les bonschoix au moment de l'achat évite de dégrader l’air de lamaison.

Des éco-labels communautaires ou français distinguentles détergents, lessives, peintures et vernis, textiles, matelas, colles pour revêtement de sol... qui limitent l'impact sur l’environnement. Il faut veiller à utiliser les

produits conformément aux recommandations… à la nuanceprès que l'on peut diminuer le dosage de nombreux produits sans nuire à leur efficacité.

En 30 ans, les cas d’asthme ont été multipliés par 4, celui des allergies par 7.

> Choisir les matériaux et les produits d'entretien les plus sains

Les polluants qui affectent la qualité de l'airintérieur sont de nature chimique (COV ouComposés Organiques Volatils), biologiquesou particulaires : seule une ventilation effica-ce peut limiter leurs effets et réguler l'humi-dité. La ventilation générale et permanentedes logements est d'ailleurs une obligationlégale pour tous les logements postérieursà 1982 : l'installation et l'utilisation d'uneVMC, Ventilation Mécanique Contrôlée, estle moyen le plus sûr de s'y conformer. Lestechniques de ventilation naturelle ou deventilation naturelle forcée commencentégalement à être bien maîtrisées.

> Ventiler parfaitement… sans gaspiller

> Les types de VMC

• VMC simple-flux L’air frais venant du dehors traverse d’abord les piècesde séjour et les chambres et est évacué des pièces deservice (cuisine, salle d'eau, WC) par un groupe d’ex-traction comportant un ventilateur.

• VMC simple-flux hygroréglableLe débit d’air varie en fonction de l’humidité mesurée : l’évacuation est plus forte lorsque l'air est très humide ;lorsque l'air est peu humide, la ventilation est ralentie et on évite de rejeter trop d'air chaud à l'extérieur. Ce système permet une économie d'énergie de 30 % parrapport à la VMC simple-flux.

• VMC double-flux avec récupération d'énergieCe système récupère la chaleur de l’air vicié extrait de lamaison et l’utilise pour réchauffer l’air neuf filtré venant del’extérieur. Plus coûteux qu’une VMC simple-flux, cesystème permet des économies de chauffage importantes : ilrécupère entre 50 % et 80 % de l’énergie contenue dansl’air vicié extrait. Il peut être raccordé à un puits canadien.

> Soigner l'acoustique

L'acoustique est un élément important du confort et plus dela moitié des Français se déclarent gênés par le bruit. Lesbruits qui proviennent de l'extérieur sont atténués par unbon double vitrage asymétrique : la certification Cekal et lelabel Acotherm vous donnent des garanties.

À l'intérieur de la maison et sous le toit, l'utilisation d'isolants thermiques rigides courants (polystyrène, mous-se polyuréthane…) peut nuire à la qualité sonore. Il estimportant, pour ce type de produits, de s'intéresser nonseulement aux qualités thermiques, mais aussi aux carac-téristiques acoustiques. Pour les cloisons, on joue soit surla masse d'un matériau unique (brique ou béton) soit surdes parois complexes qui combinent plaques de plâtre,bois ou isolants phoniques et lame d'air.

Pour les sols, les dalles ou chapes flottantes se montrentefficaces contre les bruits de choc. Pour les maisons àstructure bois, il faut un traitement spécifique.

VMC double-flux avec récupération d'énergie

■ Air neuf

■ Air vicié

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( )6 quelques exemples de projets

> Eco-quartier Strasbourg (Meilleure programmation de projet)

Créée par un groupe de personnes intéressées par l'éco-construction, l'association Eco-quartier Strasbourgveut favoriser l'émergence de petits collectifs, construitsdans l'esprit HQE®, pour lesquels il n'y a pas d'offre sur lemarché immobilier. Le premier projet, situé à StrasbourgNeudorf, rassemble 13 familles. Après la définition desbesoins individuels et collectifs, des architectes ont étéconsultés.

Le projet retenu est non seulement exigeant du point devue technique et environnemental, mais aussi du point devue social. Il intègre notamment de nombreux espacescommuns qui favorisent le lien et l'échange : salle multi-activités, chambre d'amis, atelier de bricolage, laverie…Date prévue pour l'achèvement des travaux : début 2008.

• Les points forts du projet :

- une démarche collective- la recherche d'une mixité sociale- l'insertion urbaine- des coûts de fonctionnement réduits

> Maison LAVAUPOT

Pour cette réalisation, maître d’œuvre et maître d'ouvrageont travaillé de concert, sur la base de convictions environ-nementales partagées. Le “clos-couvert” a été réalisé parl'entreprise, l'essentiel des autres travaux a été réalisé enauto-construction par les propriétaires. Grâce à une bonneintégration dans l'environnement et une utilisation perti-nente de la pente, les deux niveaux de la maison donnentde plain pied sur l'extérieur.

Cette maison est constituée pour une grande part en bois,façonné par un scieur local. Le bois de l'ossature provientde la forêt domaniale locale. Pour les dalles, le systèmebois Wenus a été choisi. Enfin, le mélèze de la charpenteet du bardage ne nécessite pas de traitement. Les autresmatériaux sont renouvelables (chanvre, chaux) ou recy-clés (ouate de cellulose).

• Les points forts du projet :

- utilisation de ressources et savoir-faire locaux- parfaite intégration dans le site, faible impact

sur le paysage et bonne orientation- forte proportion de matériaux naturels, renouvelables

ou recyclés- chauffage au sol, chaudière à granulés bois

et poêle d'appoint- qualités respirantes des matériaux : enduits sable-chaux,

béton de chanvre, ouate de cellulose et bois

Dans un domaine qui évolue rapidement,l'expérience des pionniers est riche enenseignements

Plus encore que pour les projets classiques, le candidat à une construction respectueuse de l'environ-nement doit être attentif à l'expérience de ceux qui l'ont précédé. Pour donner la meilleure audienceaux projets les plus exemplaires, l'association Alsace Qualité Environnement décerne depuis 2005 -avec d'autres partenaires dont les principales collectivités alsaciennes- les Trophées Rubans Verts dela qualité environnementale. C'est parmi les lauréats que les projets suivants ont été sélectionnés.

Contact :

Eco-quartierMaison des associations1 place des Orphelins - 67000 STRASBOURGTél. : 03 25 71 28 28

Contact :

Claude Eichwald5 route de Weinbourg67340 Weiterswiller

> Résidence QUARTETT & CO à FRIBOURG(Félicitations spéciales pour la meilleure réalisation,mention Eco-gestion)

Douze familles se sont regroupées pour réussir à construi-re leur logement au standard «Passivhaus» à un coûtabordable, grâce aux économies d’échelle. Larges baiesvitrées au sud, peu d'ouvertures au nord, protections solai-res efficaces, triple vitrage, isolation par l'extérieur, venti-lation double flux, chaudière automatique à granulés debois, capteurs solaires thermiques, production d'électricitéphotovoltaïque… Le bâtiment, très bien isolé, profite aumaximum des apports solaires gratuits tout en assurant unbon confort l'été. Le bilan est très positif puisque laconsommation énergétique équivaut à 1 litre de fioul parmètre carré et par an, soit 13,2 kwh/m2.an

• Les points forts du projet :

- très bonne performance énergétique (six fois moinsqu'un logement construit entre 2001 et 2006 en France)

- utilisation de techniques simples et essentiellement centrées sur l’énergie

- forte implication de tous les propriétaires dans laconception du projet

- bâtiment sain et confortable

Contact :

Solares Bauen SARL19 rue Kuhn67000 Strasbourg

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( )6 quelques exemples de projets réussis ( )7 réglementation, normes et recommandations

> La réglementation définit les caractéristiques minima-les que doit respecter toute construction ; la personneresponsable du projet a toute liberté pour choisir des matériaux adaptés et les mettre en œuvre de façon satisfaisante, dans le respect des obligations réglementaires.

> Une norme définit les caractéristiques d’un matériau oud’un produit de construction donné en vue de faciliter ledimensionnement des ouvrages ; elle peut aussi définirles modalités de mise en oeuvre de ces matériaux etproduits. Il est souvent convenu par contrat qu’il en serafait application pour la construction de tel ouvrage.Certaines normes sont rendues obligatoires par la réglementation. Les normes européennes (EN), voireinternationales (ISO) se substituent progressivementaux normes nationales (NF) au sein de l’U.E.

> Le marquage CE garantit que le produit concernérépond à des exigences minimales de sécurité, de santé,ou de protection de l’environnement définies par laCommunauté Européenne. Le marquage CE, apposépar le constructeur sous sa seule responsabilité, estrendu obligatoire dans chaque pays pour la mise sur lemarché d’un produit donné dès lors que l’une au moinsdes exigences minimales le concernant a été définie(normes européennes harmonisées).

> La certification de produit ou de service est définie,par la réglementation française, comme l'activité par laquelle un organisme, distinct du fabricant, del'importateur, du vendeur ou du prestataire, atteste laconformité. Donc, à toute demande effectuée à des finscommerciales ou non commerciales, il certifie qu'un produit ou un service est conforme à des caractéris-tiques décrites dans un référentiel. Celui-ci est un document technique (s’appuyant souvent sur des normes) définissant les caractéristiques que doit présenter le produit ou service et les modalités ducontrôle de la conformité du produit ou du service à cescaractéristiques.

> Les labels et autres types de certification restentrégis au niveau français par des dispositifs contractuelsd’ordre strictement privé mais s’appuient aussi très souvent sur des normes. En matière de développementdurable, des actions de certification et de labellisationsont déjà en place ou en préparation.

Parmi les labels ou caractérisations environnementalessur les produits, on relève :

• Le label écologique communautaire ou éco-labeleuropéen, qui atteste qu'un produit est conforme à descritères écologiques et d'aptitude à l'usage, défini auniveau européen.

• La marque NF Environnement, qui est le label écologique français garantissant les qualités du produit du point de vue environnemental.

• Les éco-labels autoproclamés, attestant qu'un produit respecte plus l'environnement que d'autres produits semblables destinés au même usage.Attention, ces labels ne sont pas contrôlés de manièreindépendante.

Parmi les récentes formules de certification on trouve :

• Le FSC forest Stewardships Council (conseil de bonnegestion forestière), qui assure que les bois achetésproviennent de forêts correctement gérées des pointsde vue écologique et social.

• Le logo PEFC (programme européen de forêts certifiées), qui atteste que le bois récolté dans desforêts dont les propriétaires se sont engagés à respec-ter les règles de gestion forestière durable et que lesindustriels qui les ont transformés adhèrent à la mêmedémarche.

• Habitat et Environnement, qui est une certificationenvironnementale des logements neufs lancée parCERQUAL (Qualitel) autour de 7 thèmes : managementenvironnemental de l'opération, chantier propre, réduction de l'effet de serre, choix des matériaux, eau,confort et santé, information des particuliers et des gestionnaires.

La qualité des produits, leurs conditions de fabrication et d'emploi font l'objet de textes dont la valeurjuridique et l'objectif sont différents (du caractère obligatoire au simple conseil, de l'information purement technique à la défense de l'image de marque de produits ou de professions). La réglementation,des normes et des règles professionnelles entourent la réalisation d'une construction. Le domaine estrelativement complexe, mais doit être connu.

> Cour du Canal(Distinction régionale alsacienne)

Trois propriétaires se sont regroupés pour construire unbâtiment abritant trois activités différentes, avec l'envie departager des savoir-faire. Les cibles d’éco-construction etd’éco-confort ont été particulièrement travaillées.

La relecture d’éléments empruntés à l’architecture tradi-tionnelle du village a abouti à un bâtiment à la fois radicalet respectueux de son environnement.

Orientation ensoleillement : prise en compte des bâtimentsvoisins et de leurs ombres, stores extérieurs devant lesbaies au sud.

Quelques caractéristiques : briques monomur, isolant fibrede bois, couverture végétale, réutilisation des moellons degrès, récupération des eaux pluviales, choix d'entrepriseslocales, préfabrication pour une forte réduction des nuisan-ces du chantier…

• Les points forts du projet :

- intégration en cœur de village et revalorisation du tissuexistant

- recherches et réflexions architecturales sur l’acte et l’éthique constructive

- matériaux à faible impact sanitaire- réutilisation de matériaux

Contact :

NUNC Architectes14 rue du Canal67201 Eckbolsheim

Les projets primés par le Ruban Vert peuvent être consultés sur http://aqe.free.fr

Vous venez de terminer la lecture de ce guide. Vous pouvez désormais démarrer votre projet personnel. Il saura répondre à vos attentes tout en contribuant à la réductiondes émissions de gaz à effet de serre. Il s’inscrira dans une démarche de développement durable et de préservation de notre planète.

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( )8 pour aller plus loin

ADEME Alsace8, rue Adolphe Seyboth67000 STRASBOURGTél. : 0810 060 050www.ademe.fr/alsace

Région Alsace1, Place du WackenBP 9100667070 STRASBOURG CedexTél. : 03 88 15 67 68www.region-alsace.euwww.energivie.fr

DRE AlsaceBP 81005 F67070 STRASBOURG CedexTél. : 03 88 13 05 00 www.alsace.equipement.gouv.fr

DDE du Bas-RhinBP 81005 F67070 STRASBOURG CedexTél. : 03 88 13 05 00www.bas-rhin.equipement.gouv.fr

DDE du Haut-RhinCité Administrative3, rue Fleischhauer68000 COLMARTél. : 03 89 24 81 37www.haut-rhin.equipement.gouv.fr

Alsace Qualité Environnement(AQE)10, rue Graumann67000 STRASBOURGaqe.free.fr

CAUE du Bas-Rhin5, rue Hannong67000 STRASBOURGTél. : 03 88 15 02 30www.caue.org

CAUE du Haut-Rhin31, avenue Clémenceau68000 COLMARTél. : 03 89 23 33 11www.caue68.com

ADIL du Bas-Rhin5, rue Hannong67000 STRASBOURGTél. : 03 88 21 07 06www.adil67.org

ADIL du Haut-Rhin1, rue Camille Schlumberger 68000 COLMARTél. : 03 89 21 75 35www.adil.org/68

Conseil Général du Bas-Rhin1, place du Quartier Blanc67964 STRASBOURG Cedex 9Tél. : 03 88 76 67 67www.cg67.fr

Conseil Général du Haut-Rhin100, avenue d'Alsace BP 203568006 COLMAR CedexTél. : 03 89 30 68 68www.cg68.fr

ANAH du Bas-RhinBP 81005 F67070 STRASBOURG CedexTél. : 03 90 23 86 40www.anah.fr

ANAH du Haut-Rhin3, rue Fleischhauer68000 COLMARTél. : 03 89 24 84 11www.anah.fr

Ordre des Architectes5, rue Hannong67000 STRASBOURGTél. : 03 88 22 55 85www.architectes.org

Gaz de France3, quai Kléber67000 STRASBOURGTél. : 0810 389 300www.gazdefrance-distributeur.com

Gaz de Strasbourg14, place des Halles67000 STRASBOURGTél. : 03 88 75 20 20www.gaz-de-strasbourg.fr

EDF32, allée de la Robertsau67000 STRASBOURGTél. : 0810 12 61 26www.edf.fr

Électricité de StrasbourgL'Avancée26a, boulevard du Président Wilson67953 STRASBOURG CEDEX 9Tél. : 0800 74 67 67www.electricite-strasbourg.fr

ADEUS (Agence DéveloppementUrbanisme AgglomérationStrasbourg)9, rue Brûlée67000 STRASBOURGTél. : 03 88 21 49 00www.adeus.org

Union Nationale des Économistesde la Construction et desCoordonnateurs - Région Nord-Estwww.untec.com

Union Nationale desConstructeurs de MaisonsIndividuelles (UNCMI) Alsacewww.uncmi-alsace.com

Alsace Nature8, rue du 22 novembre67000 STRASBOURGTél. : 03 88 37 07 58alsacenature.org

Parc Naturel Régionaldes Vosges du NordMaison du parcChâteau20, rue du Château67290 LA PETITE PIERRETél. : 03 88 01 49 50www.parc-vosges-nord.fr

Parc Naturel Régionaldes Ballons des VosgesMaison du Parc1, cour de l'Abbaye68140 MUNSTERTél. : 03 89 77 90 20www.parc-ballons-vosges.fr

Fédération Françaisedu Bâtiment d'Alsace (FFB)5, rue Jacques Kablé67085 STRASBOURG CedexTél. : 03 88 35 72 00www.ffbatiment.fr

Fibois AlsaceMaison de l'Agriculture2 rue de Rome67300 SCHILTIGHEIMTél. : 03 88 19 17 19www.fibois-alsace.com

Ce schéma fait un inventaire de différents équipements etsolutions qui permettent d'obtenir des performancessatisfaisantes. Les options, -liste non-exhaustive-, nesont pas nécessairement cumulables.

(1 ) Les lampes basse consommation (fluo-compactes) représentent un investissement rentable malgré un prix initial supérieur aux lampes ordinaires, avec une durée de vie de 6 à 8 fois plus élevée et une consommation 5 fois moindre que les lampes à incandescence.

(2 ) L'électroménager est à choisir en fonction de la

consommation, grâce aux indications des étiquettesénergie.

(3 ) Le congélateur est placé dans un local

non chauffé.

(4 ) En branchant le lave-vaisselle et le lave-lingesur le réseau d’eau chaude solaire, on économise jusqu'à 80% de l’énergie habituellement consommée par ces appareils.

(5) Les appareils en veille consomment inutilement,

à longueur d'année : branchez vos TV, magnétoscope et chaîne hi-fi sur une prise commandée par un interrupteurque vous coupez après utilisation.

(6 ) Les fenêtres à vitrage isolant peu émissif sont

aussi économes que confortables.

(7 ) Une programmation et une régulation dequalité, avec thermostat intérieur et sonde extérieureplacée au nord, pilotent le chauffage avec plus d'efficacité qu'un réglage manuel.

(8 ) L'isolation doit être réalisée de façon homogène

sur toute l'enveloppe du bâtiment. En toiture et en façades, on prévoit aujourd'hui un minimum de 20 cmd'isolant ou des matériaux dont l'épaisseur permet uneefficacité équivalente. L’isolation par l’extérieur garantitun confort et une isolation performants.

(9 ) Quelle que soit l'énergie choisie, un conduit decheminée est obligatoire pour une construction neuve.

(10 ) Un poêle à bois à granulés a une autonomie

supérieure à 24 heures et peut être piloté par unthermostat et une horloge.

(11 ) Les radiateurs à eau chaude sont à équiper de

robinets thermostatiques.

(12 ) Les pièces principales (salle à manger, salon)sont orientées au sud pour profiter des apports solairesen hiver. Un toit débordant ou des volets extérieurslimitent les surchauffes en été.

Les grandes l ignes d'un habitat sain et respectueux de son environnement

(13 ) Le puits provençal ou canadien préchauffe l’airde la ventilation en hiver et le rafraîchit en été.

(14 ) Plantes grimpantes et arbres à feuillescaduques protègent du soleil en été et laissent passerla lumière et la chaleur du rayonnement solaire en hiver.

(15 ) Avec une bonne isolation, la ventilation contrôlée(naturelle ou mécanique) devient indispensable. Un système mécanique à double flux avec échangeur dechaleur permet de récupérer de la chaleur et d'améliorer laqualité de l'air intérieur.

(16 ) Des capteurs solaires thermiques intégrés au bâti alimentent le ballon d’eau chaude sanitaire et le plancher chauffant. On peut également installerdes capteurs photovoltaïques permettant de produirede l'électricité.

(17 ) Le plancher chauffant basse température estalimenté prioritairement par les capteurs solaires, lachaudière ou la pompe à chaleur venant en appoint.

(18 ) La chasse d’eau à double commande permet

d'économiser 10 m3 d'eau par an et par personne (soiten moyenne 20 % d'économie).

(19 ) L'arrosage du jardin en goutte à goutte limite la

quantité d'eau consommée pour cet usage.

(20) Présent sur le mitigeur de la douche et sur le

robinet, le réducteur de débit ne change rien auconfort.

(21 ) La récupération des eaux pluviales de la

toiture permet l’arrosage du jardin. L'alimentation dulave-linge, du lave-vaisselle et des WC pose encore desproblèmes d'ordre réglementaire.

Espaces InfoÉnergie : Près de chez vous des spécialistespour des conseils pratiqueset gratuits sur la maîtrise de l'énergieet les énergies renouvelables

AFOC du Bas-Rhin1, rue Sédillot67000 STRASBOURGTél. : 03 88 36 56 46

Agence Locale pour la Maîtrisede l'Energie (ALME)40, rue Marc Seguin68060 MULHOUSE CedexTél. : 03 89 32 76 96www.alme-mulhouse.fr

Alter Alsace Énergies8, rue Adolphe Seyboth67000 STRASBOURGTél. : 03 88 23 33 90www.alteralsace.org

Alter Alsace Énergies4, rue du Maréchal Foch68460 LUTTERBACHTél. : 03 89 50 06 20www.alteralsace.org

Chambre de Consommationd'Alsace (CCA)Service Eco-Conseil7, rue de la Brigade Alsace-LorraineBP 667064 STRASBOURG Cedex Tél. : 03 88 24 96 12/13www.cca-asso.fr

CLCV 68 (Consommation,Logement et Cadre de Vie)51, rue des Vergers68100 MULHOUSETél. : 03 89 54 93 00www.clcv.org

Espace Info Énergie Nord AlsaceCommunauté de Communes dePechelbronn1, route de Lobsann67250 MERKWILLER-PECHELBRONNTél. : 03 88 80 54 35

Bibliographie (entre autres)

• Guide de l'Habitat SainSuzanne DEOUXwww.medieco.info

• Construire ou rénover touten préservant la haute qualitéenvironnementaleEditions Eyrolles

• Association pour la hautequalité environnementalewww.assohqe.org

• Bâtiment et haute qualitéenvironnementale moded'emploi à l'usage des maîtresd'ouvrage (1998)Région AlsaceAssociation Alsace QualitéEnvironnementAssociation HQE®

• définition du cadre de vie souhaité : urbain, périurbain, rural…

• choix entre habitat individuel et habitat intermédiaire (petit collectif)

• accès aux transports en commun, proximité des services

• existence des réseaux (eau, assainissement, gaz…)

• consultation du Cadastre, Plan Local d'Urbanisme, Plan de Prévention des Risques

• composition et stabilité du sous-sol, présence de radon

• nuisances : bruits, odeurs, trafic routier, pollutions passées …

> Le terrain

• prise en compte des vents dominants et de la pente

• au sud : pièces principales, larges ouvertures vitrées, véranda, toit débordant opaque

• au nord : protection contre le froid, ouvertures réduites, chambres,espaces utilitaires, buanderie, chaufferie, ...

• à l'ouest : protection contre la chaleur, espaces tampons

• intégration de l'architecture dans le paysage, respect du style de la région.

• conservation de sols extérieurs perméables

> L'implantation et la conception

• priorité aux matériaux naturels, régionaux, recyclables en fin de vie

• construction en monomur ou construction bois

• en rénovation, isolation des murs par l'extérieur

• fenêtres peu émissives à vitrage isolant (UW < 2 W/m2.K)

• isolation sous toiture particulièrement soignée

> La construction et l'isolation

• capteurs solaires thermiques pour l'eau chaude sanitaire et le chauffage(orientation plein sud, inclinaison à 45°)

• chaudière au bois ou chauffage d'appoint au bois

• géothermie (pompe à chaleur)

• chaudière à condensation, entretien régulier

• programmation et régulation de qualité, avec sonde extérieure

• robinets thermostatiques sur tous les radiateurs à eau chaude

• réglage de l’eau chaude sanitaire entre 55 et 60°C

• ventilation mécanique contrôlée à double flux

• bouches hygroréglables

> Le chauffage et la ventilation

l’habitat une feuille de route pour votre projet

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CONCEPTION - MATÉRIAUX - ÉNERGIE - EAU - DÉCHETS - SANTÉ

DÉLÉGATION ALSACE

Des pistes pour un habitat plus sain, qui respecte l'environnement

et économise l'énergie

Vous êtes un particulier, vous pensez à acheter ou àconstruire votre logement en Alsace, vous êtes amené à changer de résidence ou vous recherchez des possibilitésd'améliorer votre habitation actuelle.

Les choix que vous ferez - lieu de résidence, type d'habitat,agencement du logement, dispositifs techniques et maté-riaux - auront des répercussions sur votre mode de vie,votre confort et votre budget. Ils auront aussi des effetsimportants et durables sur l'environnement et la préserva-tion des paysages, par le biais de la consommation des ressources, des rejets plus ou moins polluants, de l'occu-pation de l'espace, de l'utilisation des infrastructures…

Votre habitat, la région et la planète

Le climat de la terre évolue de façon sensible depuis l'époque préindustrielle et cette tendance au réchauffe-ment s'accélère fortement depuis une cinquantaine d'an-nées : l'intensification des activités humaines en est trèsprobablement la cause principale et un changement decomportement est indispensable pour atténuer les consé-quences négatives de ce changement climatique. Il fautnotamment des actions immédiates, et d'autres sur le longterme, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre :l'Etat et la Région Alsace se sont résolument engagés danscette voie. D'autres collectivités alsaciennes, territoriales etlocales, œuvrent également en ce sens.

Si le problème est global, il prend un sens particulier enAlsace. Cette région a su conserver jusqu'à présent despaysages de caractère et une qualité de vie appréciable,malgré une forte pression de l’activité humaine : la densitéde population est parmi les plus fortes de France, avecplus de 200 habitants par km2. Le climat rhénan est éga-lement particulier : durant 5 mois par an, un phénomèned'inversion de températures tend à emprisonner la pollu-tion atmosphérique. Il est donc nécessaire et urgent d'a-gir ensemble pour permettre à chacun d'être bien logé, de continuer à profiter d'un espace de qualité, tout en protégeant l’environnement à l'échelle régionale comme àcelle de la planète.

Des idées pour mieux habiter

C’est dans cet esprit que nous avons souhaité mettre àvotre disposition un guide sur lequel vous pourrez vousappuyer au moment d'effectuer des choix décisifs. Il vousaidera à imaginer, à concevoir, à réaliser (et à réussir)votre projet personnel, en tenant compte de l'évolutiondes modes de vie, des techniques de construction, desréglementations et de tout ce qui fait un projet de société.

Adrien ZellerPrésident du Conseil Régional d'Alsace

Claude LivernauxDélégué régional de l'ADEME

Jean-Paul FaugèrePréfet de la Région Alsace

Un guide pour éclairer vos choix

• pas de climatiseur, éventuellement pompe à chaleur géothermale

• isolation du toit avec des matériaux à forte densité

• puits provençal ou canadien

• stores extérieurs

• plantes grimpantes et arbres à feuilles caduques au sud et à l'ouest

> Le confort d'été

• lampes basse consommation

• choix de l'électroménager en fonction de la consommation

• réfrigérateur et congélateur éloignés des sources de chaleur

• branchement du lave-vaisselle et lave-linge sur le réseau d’eau chaude solaire

• mise hors tension des appareils en veille

> Les équipements électriques

> L'eau et les déchets

Pour construire et rénover en AlsaceLe guide environnement

des particuliers

une feuille de route pour votre projet

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www.ademe.fr/alsacewww.ademe.fr

www.region-alsace.eu www.alsace.equipement-gouv.frwww.energivie.fr

• chasses d’eau à double commande

• réducteurs de débit sur les robinets

• récupération des eaux de pluie

• espaces dédiés au tri

• compostage des déchets ménagers