Un peu de politique svp! - Journal "Le Peuple.VS" - … · qui permettront au Valais de demain de...

12
Bimensuel - 1 re année / www.lepeuplevs.ch / Rédaction Sébastien Python - Rue du Bourg 67 - 1920 Martigny - redaction@lepeuplevs.ch / Abonnement annuel CHF 80.- / Abonnement de soutien CHF 120.- / Abonnement pour les membres JSVR CHF 50.- / Tarifs de publicité CHF 200.- (1/8 page) - CHF 400.- (1/4 page) - CHF 800.- (1/2 page) - CHF 1’600.- (page complète) / Administration et publicité Parti Socialiste du Valais Romand - CP 2283 - Rue de Conthey 2 - 1950 Sion - 079 443 76 41 - abonnement@lepeuplevs.ch - publicite@lepeuplevs.ch N° 06 / vendredi 5 avril 2013 Un peu de politique svp! Notre Canton a besoin de projets; il a besoin de propositions; il a besoin de se reconvertir; bref, il a un besoin urgent d’avenir. Les thèmes ne manquent pas: Retour de concessions, aménagement du territoire, tou- risme, économie,… Or, au lieu de réfléchir, de proposer de suggérer, de débattre, le monde politico-médiatique passe son temps à vocifé- rer et à traiter de sujets ô combien importants: candélabres, pierre turque, drapeau, stratégie électorale ou encore clivages entre différents courants au sein du PLR… Après avoir pris l’option de jouer les Calimero et de pleurer toutes les sources des montagnes valaisannes, voilà que certains émettent l’idée de quitter la Suisse et de ne pas fêter les 200 ans de notre adhésion à la Confédération. STOP! Cela suffit… Nous devons nous pencher sur notre avenir et sur les grandes questions qui permettront au Valais de demain de s’en sortir. Après avoir adopté un papier de position com- plet et novateur sur le retour des concessions en janvier dernier, le PSVR adoptera un nou- veau papier, sur le thème de l’aménagement du territoire cette fois, lors de son congrès du 25 mai. Un groupe de travail, présidé par Julien Délèze, vient de rendre ses conclusions et le Bureau Exécutif présentera les propositions adoptées en la matière à mi-avril. Tous les camarades seront ensuite appelés à faire des propositions de modifications et à débattre de la question. Voilà ce dont nous avons besoin: notre Canton a besoin de réflexions, d’idées novatrices et surtout, a besoin de faire de la vraie politique! Gaël Bourgeois Président du PSVR Page 3 Thomas Roduit nous présente son métier d'assistant social au sein du Service social handicap de la fondation Eméra. Une occasion à ne pas manquer de découvrir davantage un métier peu connu du grand public. Pages 6-7 Les JSVR se sont dotés d'un nouveau comité en début d'année. Avec une nouvelle équipe et un nouveau dynamisme, beaucoup de choses vont être mises en place durant cette année 2013. Pages 8-9 Une nouvelle section est toujours un événement heureux. Que dire alors de la création d'un nouveau mouvement? Entremont Autrement possède désormais trois élus et compte dans le panorama politique valaisan. Page 10 Annick Clerc Bérod, fraichement élue députée-suppléante et détentrice d'une thèse en statistiques appliquées, nous parle de ces dernières et de l'emploi malhonnête qui peut en être fait. Cet article permettra au lecteur lambda d'éviter dorénavant certains écueils. SOMMAIRE

Transcript of Un peu de politique svp! - Journal "Le Peuple.VS" - … · qui permettront au Valais de demain de...

Bimensuel - 1re année / www.lepeuplevs.ch / Rédaction Sébastien Python - Rue du Bourg 67 - 1920 Martigny - [email protected] / Abonnement annuel CHF 80.- / Abonnement

de soutien CHF 120.- / Abonnement pour les membres JSVR CHF 50.- / Tarifs de publicité CHF 200.- (1/8 page) - CHF 400.- (1/4 page) - CHF 800.- (1/2 page) - CHF 1’600.- (page complète) /

Administration et publicité Parti Socialiste du Valais Romand - CP 2283 - Rue de Conthey 2 - 1950 Sion - 079 443 76 41 - [email protected] - [email protected]

N° 06 / vendredi 5 avril 2013

Un peu de politique svp!

Notre Canton a besoin de projets; il a besoin de propositions; il a besoin de se reconvertir; bref, il a un besoin urgent d’avenir.Les thèmes ne manquent pas: Retour de concessions, aménagement du territoire, tou-risme, économie,… Or, au lieu de réfléchir, de proposer de suggérer, de débattre, le monde politico-médiatique passe son temps à vocifé-rer et à traiter de sujets ô combien importants: candélabres, pierre turque, drapeau, stratégie électorale ou encore clivages entre différents courants au sein du PLR…Après avoir pris l’option de jouer les Calimero et de pleurer toutes les sources des montagnes valaisannes, voilà que certains émettent l’idée de quitter la Suisse et de ne pas fêter les 200 ans de notre adhésion à la Confédération.STOP! Cela suffit… Nous devons nous pencher sur notre avenir et sur les grandes questions qui permettront au Valais de demain de s’en sortir.Après avoir adopté un papier de position com-plet et novateur sur le retour des concessions en janvier dernier, le PSVR adoptera un nou-veau papier, sur le thème de l’aménagement du territoire cette fois, lors de son congrès du 25 mai. Un groupe de travail, présidé par Julien Délèze, vient de rendre ses conclusions et le Bureau Exécutif présentera les propositions adoptées en la matière à mi-avril. Tous les camarades seront ensuite appelés à faire des propositions de modifications et à débattre de la question.Voilà ce dont nous avons besoin: notre Canton a besoin de réflexions, d’idées novatrices et surtout, a besoin de faire de la vraie politique!

Gaël Bourgeois

Président du PSVR

Page 3Thomas Roduit nous présente son métier d'assistant social au sein du Service social handicap de la fondation Eméra. Une occasion à ne pas manquer de découvrir davantage un métier peu connu du grand public.

Pages 6-7Les JSVR se sont dotés d'un nouveau comité en début d'année. Avec une nouvelle équipe et un nouveau dynamisme, beaucoup de choses vont être mises en place durant cette année 2013.

Pages 8-9Une nouvelle section est toujours un événement heureux. Que dire alors de la création d'un nouveau mouvement? Entremont Autrement possède désormais trois élus et compte dans le panorama politique valaisan.

Page 10Annick Clerc Bérod, fraichement élue députée-suppléante et détentrice d'une thèse en statistiques appliquées, nous parle de ces dernières et de l'emploi malhonnête qui peut en être fait. Cet article permettra au lecteur lambda d'éviter dorénavant certains écueils.

SOMMAIRE

besoin de réflexions, d’idées besoin de réflexions, d’idées novatrices et surtout, a novatrices et surtout, a besoin de faire de la vraie besoin de faire de la vraie

le nombre de personnes partageant cette passion est important, plus l'esprit critique s'amenuise.Depuis peu, ce phénomène est observable en politique. Les médias facilitent grandement la transmission d'informations. Bonne nouvelle! Mais corrélativement, l'effet

caméra engendre le star-système. Les dimanches d'élections, une tension

ressemblant étrangement à celle des jours où notre équipe de foot cantonale monte à Berne pour nous ramener la coupe nationale est palpable. Un verdict politique n'a rien

de comparable à une victoire sportive. Il marque un début

et non une fin, il fournit un nouvel équilibre, une rupture qui doit se faire dans la considération de toutes et tous.

Peu importe où vont nos préférences politiques sur le large spectre qui nous est présenté lors d'élections, n'oublions pas que le respect des «adversaires» et l'esprit critique vis-à-vis des candidats choisis sont deux éléments clefs pour qu'une société s'épanouisse. Si ces notions devaient être mises de côté, nous voguerions vers des eaux troubles.

Sébastien Python

Martigny

Le 21e sera religieux ou ne sera pas. On doit cet aphorisme à André Malraux, à ceci près que l'écrivain-politicien avait employé le terme spirituel et non religieux.Un fait demeure: notre société a un constant besoin de vénérer des idoles et de savoir que son voisin en fait de même ce qui renforce sa sensation d'appartenance au groupe. Ce dernier nous rassure dans un monde de plus en plus individualiste.Il fut un temps révolu où les idoles étaient uniquement religieuses. Les croyances n'ont pas pâli mais elles ont accueilli des myriades d'autres idoles à leurs côtés.Le début du 20e siècle nous a montré jusqu'où pouvait nous mener l'adoration de la patrie. J'aime mon pays, ses montagnes et sa tradition humanitaire et je fais de la politique en visant le meilleur pour la Suisse de demain mais cela ne m'empêche pas de conserver un esprit critique et de ne pas oublier que nos frontières relèvent davantage de la stochastique que d'une réunion de personnes ayant un gène en commun.Aujourd'hui, de nouvelles idoles sont mises en avant. Elles se nomment Lionel Messi, Lady Gaga ou encore Roger Federer. Des foules se retrouvent en pâmoison devant elles et gare à l'inconscient qui oserait émettre une critique à leur encontre. Plus

2

Le défi énergétiqueLe futur énergétique et l’élaboration des poli-tiques fédérale et cantonales figurent parmi les plus grands enjeux des prochaines décennies. Au-delà de la production de courant, l’énergie renvoie à des questions fondamentales, telles que service public, environnement, innovation technologique, emploi, formation et recherche ou développement durable.Les perspectives énergétiques du Conseil fédéral, la sortie du nucléaire, l’optimisation de la production hydroélectrique et des autres énergies renouvelables, le retour des conces-sions ou la sécurité des centrales nucléaires alimentent dans ce domaine le quotidien des entreprises, des autorités politiques.Ainsi, lors de la dernière session, le Conseil national a débattu de l’initiative Cleantech, déposée par le PS. Le texte exige une conver-sion aussi rapide que cohérente aux énergies renouvelables, afin que la Suisse sorte pro-gressivement du nucléaire et se libère de sa dépendance au pétrole. D’ici 2030, au moins 50% de son approvisionnement énergétique devrait être d’origine renouvelable, avant qu’à plus long terme, il ne repose que sur ces sources d’énergie.Ce projet est original. Par la dynamique qu’il génère, il oblige à voir loin et à appréhender le futur avec intelligence. Il rassemble recherche, formation, entreprises, pouvoirs publics. Il donne une perspective dans un secteur clé et porteur. Le Valais devrait s’en inspirer.Au nouveau Gouvernement de définir, clai-rement et rapidement, les contours de la politique énergétique valaisanne des 50 pro-chaines années. Il devra pour ce faire avoir le courage d’élaborer une vision qui dépasse les pouvoirs régionaux ou communaux, quitte à égratigner certains roitelets. Car l’enjeu est de taille: faire du canton l’acteur dynamique et détenteur du pouvoir dans un secteur où il peut devenir un modèle national. Reste à oser des ruptures positives d’avec un passé devenu éco-nomiquement et politiquement dépassé.

Stéphane Rossini, Conseiller national

Entendu pour vous

– «Avec Oskar au Conseil d'Etat, les bougnouls n'ont qu'à bien se tenir!» – Nous ne sommes pas à l'AG du Bloc Identitaire, mais au tea-room du coin. Le changement annoncé par le nouveau décorateur d'intérieur de notre Gouvernement ne s'est pas fait attendre. Une banalisation de la xénophobie, inquiétante, légitimée par le vote de 56'000 concitoyen-ne-s pour qui l'affichage décomplexé d'affinités avec des milieux d'extrême-droite et la possession assumée de symboles néonazis n'est pas réellement probléma-tique. Casser de l'étranger devient très «mainstream».Qu'on se permette l'outrecuidance de la critique, les groupies sortent les crocs. Tous pourfendeurs du «politiquement correct» qu'ils soient, cette liberté d'expression ne doit pas entacher leur idole, à qui ils vouent un véritable culte de la personnalité… «Circulez, il n'y a rien à voir, concentrons-nous désormais sur le fond…»

DE

le peuple.vs / vendredi 5 avril 2013

Edito / Un siècle religieux?

3

Un service social à la disposition des Valaisans en situation de handicap

Une fois le projet précisé, nous orientons notre client vers l’institution la plus adap-tée et prenons contact avec celle-ci pour présenter la situation et agender une visite. Par la suite, il s’agira de s’assurer que l’accompagnement proposé réponde toujours aux spécificités et aux besoins de la personne, mais aussi de vérifier si le placement est toujours indiqué. En effet, si la personne en situation de handicap a pu recouvrer suffisamment d’autonomie, nous devrons étudier avec elle et les par-tenaires médico-sociaux l’opportunité de définir les contours d’un projet de retour à domicile. Il est évident que toutes les pré-cautions sont prises pour que le retour à domicile se déroule de manière sécurisée et sécurisante pour notre client. Les aides à domicile nécessaires sont mises en place

à cet effet.

Ce concept fonctionne bien de manière générale et il me semble qu’il a du sens quant au bien-être et à la qualité de vie de la personne en situation de handicap. Pou-voir compter sur une personne ressource professionnelle dans ce changement de vie important ne me paraît pas superflu. Sans compter sur la valeur ajoutée d’un suivi au service d’une vision à long terme.

Thomas Roduit

Martigny

A travers ces quelques lignes, nous sou-haitons que vous découvriez davantage notre profession d'assistants sociaux au sein du Service social handicap (SSH) de la Fondation Eméra.

Sachez déjà que pour accéder à nos pres-tations, il faut avoir été préalablement reconnu par l'Office AI, ou si tel n'est pas le cas, souffrir d'une problématique psy-chique nécessitant un suivi médical. L’ac-cès à nos services est gratuit et la collabo-ration se déroule sur une base volontaire.Nous sommes à la disposition de nos clients pour les soutenir et les orienter dans des démarches administratives principalement en lien avec les assurances sociales mais aussi au niveau de leur gestion financière. Ce travail est principalement réparti selon trois axes.

Premièrement, nous pouvons agir, de manière limitée dans le temps, au niveau des affaires courantes, le but recherché étant le recouvrement de leur autonomie par le biais d'une intervention à vocation didactique. Nous pouvons intervenir finan-cièrement une fois que l'assistant social référent cautionne le projet de la personne ou que le besoin pécuniaire est clairement identifié. Il va sans dire que le budget de la personne est bien étudié préalablement et qu'il doit correspondre aux normes en vigueur.

Deuxièmement, dans notre société en mutation continue qui devient de plus en plus exigeante et individua-liste, il n'est pas forcé-ment évident pour la personne en situation de handicap de trouver ses repères. Celle-ci peut se voir en porte-à-faux face à certaines valeurs prô-nées telles que la res-ponsabilité individuelle et le travail. Force est de constater que le travail est un des principaux moyens d'intégration social, pour ne pas dire le numéro un.

En outre, tout le monde reconnaitra que nous identifions et situons socialement l'autre à travers son rôle professionnel. Cette mise à l'écart pour ne pas parler de stigmatisation dans certains cas couplée aux symptômes directs du problème de santé fait qu'une souffrance morale peut s'y ajouter. En réponse à cela, le travailleur social du SSH est à la disposition de son client et de ses proches pour préparer, souvent de concert avec les différents par-tenaires du réseau médico-social, un nou-veau projet de vie visant son épanouisse-ment personnel. Dans cette optique, nous offrons également un lieu d'écoute privilé-gié, bienveillant et non-jugeant. Malgré le temps qui nous est limité, nous faisons le maximum pour créer du lien par ce biais en étant attentif à ne pas générer parallè-lement de dépendance.

Troisièmement, sachez que les cantons ont repris la responsabilité des institu-tions. De ce fait, une nouvelle organisation a été conçue par l’Etat du Valais. Depuis, toutes les personnes en situation de han-dicap nécessitant une prise en charge ins-titutionnelle, de l’hébergement à l’activité socioprofessionnelle ou thérapeutique, doivent s’adresser à notre service pour être accompagnées dans cette démarche.

Nous nous devons d’évaluer le besoin et par la même occasion de nous assurer que la mise en place ou le renforcement d’un maintien à domicile ne sont pas suffisants.

Les conditions de travail de ces femmes sont particulièrement difficiles: la plupart cumu-lent plusieurs emplois et n'arrivent pourtant pas à en vivre. Une majorité d'entre elles ne sont pas annoncées aux assurances sociales par crainte d'une dénonciation. Ainsi, elles doivent assumer tous les risques, maladie, accident, maternité, chômage, vieillesse. En cas d’abus, et cela est fréquent, ces salariées préfèrent tout perdre plutôt que de faire valoir leurs droits de peur d’être dénoncées à la police et expulsées dans leur pays d’origine. Elles vivent donc pour une grande majorité dans la peur.Afin de rendre leur dignité à ces personnes, de les faire exister, qu’elles ne soient plus sous la dépendance et l’emprise absolues de leur employeur et ainsi contribuer à rendre leurs

Le secteur de l’économie domestique est l’un des secteurs où les conditions de travail sont les plus précaires de Suisse. Si grâce à l’in-troduction d’un contrat type fédéral de force obligatoire, les salaires ont été augmentés (!) avec un minimum à 18.20 frs de l’heure, il n’en demeure pas moins que les relations employé/employeur sont généralement pour le moins asymétriques, inégales et en com-plète défaveur de l’employé.En effet parmi le personnel engagé dans des ménages privés pour, soit faire le ménage, garder les enfants ou apporter des soins aux personnes âgées, on trouve majoritairement des femmes migrantes, dont la plupart n'ont pas de statut légal. Selon les estimations, il y aurait ainsi plus de 40 000 employé-e-s de maison sans-papiers dont 90% de femmes.

La Jeune Garde / Les deux visages alimentaires du monde

Parole aux syndicats / Pour la régularisation des employées de maison, signez et faites signer la pétition!

éléments de base de la vie de tout être, deviennent un luxe. Et le gaspillage, malheureusement, se fait de plus en plus présent dans la consommation. Quand on a plus d’appétit lors d’un repas, on ne conserve pas les restes au frigo, mais on jette. Quand on va faire ses achats, on ne privilégie pas la qualité à la marque, ni les produits locaux et de saison.Enfin, on ne pense pas souvent à celles et ceux qui ont faim. A toutes ces personnes de par le monde et, parfois, si proches de nous, qui n’ont pas de quoi manger à leur faim et qui en souffrent.Pour finir, il ne faut pas oublier que personne n’est à l’abri de ne plus pouvoir manger selon ses besoins. Qu’avec la crise qui frappe tous les pays et, qui est peut-être loin d’être finie, toujours plus de personnes souffriront de malnutrition. Aujourd’hui, nous faisons encore partie des Hommes qui se nourrissent et qui vivent bien, mais demain, nous serons peut-être de l’autre côté de la balance.

Eloïse Rey

Notre beau globe bleu pourrait, sur bien des niveaux, être séparé en deux. Ici, c’est le point de vue alimentaire qui sera analysé.En effet, la balance mondiale de la nourriture s’avère être dans un déséquilibre total. D’un côté, nous trouvons le Tiers-Monde où les enfants, adultes, aînés, luttent pour vivre et ne mangent absolument pas à leur faim. De l’autre, nous avons les grandes puissances, comme elles sont surnommées. Ces dernières, pour la plupart, croulent sous le poids de la nourriture, à tel point que l’on parle de malbouffe. Cette dernière entraînant, dans des cas de surconsommation, la malnutrition.Et quel paradoxe. Les plus nourris souffrent de malnutrition autant que ceux qui n’ont pas de quoi s’alimenter. Plus choquant encore, le gaspillage.D’un côté du globe, chez les plus démunis, un paquet de riz dure plusieurs mois, même lorsque la date de consommation est passée. Chez nous, si la date butoir est le 29 mai, le 30, le paquet est jeté, même s’il restait encore de quoi faire 3-4 bonnes assiettées

de riz. Parlons de cette date. Il faut savoir que, bien souvent, l’aliment reste consommable encore plusieurs jours après la mention figurant sur l’emballage. Mais pour beaucoup, la date fait foi, pas la qualité ou le goût de l’aliment.Autre «histoire» choquante dans les aliments, la marque. Pour s’acheter des céréales de

marque X, se trouvant uniquement dans une certaine chaîne de magasins, on débourse parfois plusieurs francs en moins que pour une marque Y, connue de tous et dont la publicité passe en boucle à la télévision et dans les autres médias. Alors que, si l’on goûte les 2, la saveur est pareille, l’aspect également et la composition aussi. La différence de prix, parfois exorbitante, est simplement due à la notion de marque. Et, bien souvent, les entreprises se trouvant derrière ces produits font des bénéfices énormes en ne payant que le strict minimum aux paysans chez qui ils obtiennent les matières premières nécessaires à la fabrication des marchandises.En résumé, le monde va mal. Les aliments,

le peuple.vs / vendredi 5 avril 2013

4

relations de travail moins inégales, une pétition pour exiger du Conseil fédéral plus de droits pour le personnel de l'économie domes-tique sans statut légal a été lancée. La reconnaissance de ces droits passe par une régularisation des travailleurs-ses dans les ménages privés, le droit aux assurances sociales et l'accès aux Prud'hommes sans risque de dénonciation. Pour soutenir cette campagne, nous vous encourageons à visiter le site www.aemni.ch et signer la pétition de soutien.

Blaise Carron, Unia Monthey

loyers dans certains villages (villes…) de montagne deviennent trop élevés pour la classe moyenne. En résumé, on fait venir des ouvriers étrangers pour construire pour de riches étrangers et on fait fuir la classe moyenne valaisanne qui n’a plus les moyens de vivre dans ces endroits.Voilà pourquoi je pense que comparer le Valais à la Corse est un peu hâtif. D’un côté une population corse qui veut conserver son patrimoine et pouvoir vivre sur son territoire et d’un autre côté un canton du Valais qui, bon gré mal gré, brade son territoire pour le seul bénéfice de quelques uns. Si l’on devait faire une comparaison ce serait plutôt avec Monaco qu’il faudrait comparer le Valais.Le 3 mars dernier, le peuple suisse en acceptant largement la LAT, nous a présenté la facture de nos inconséquences…

Daniel Schmid

Coup de cœur

Le Parlement fédéral s'est penché sur l'initiative Cleantech. Cela représente une bonne occasion de revenir sur les conclusions d'un groupe de travail qui s'est attardé sur les conséquences d'un accident nucléaire en Suisse. Les conclu-sions ne sont pas révolutionnaires mais permettent de synthétiser la probléma-tique. Une impartialité dans la démarche qui vaut à IDA NOMEX, le dit groupe de travail, de décrocher un coup de coeur dans nos colonnes.Nous y apprenons notamment que notre pays est trop petit pour gérer aisément une crise de ce type. Tout le nucléaire est concentré sur la partie alémanique du plateau suisse et de grandes villes seraient rapidement touchées par un incident majeur. En effet, Berne, par exemple, ne se situe qu'à 13 km de Mühleberg, soit en zone de danger 2. Ces conclusions devraient pousser certains sceptiques à poursuivre leurs réflexions sur une éventuelle sortie de la fission à moyen terme.

Bandabassotti

Coup de gueule

Il y a une dizaine d'années, la télé-réalité débarquait sur les petits écrans franco-phones engendrant de grands débats philosophiques. Ce genre d'émissions ne vole pas haut mais n'est pas nuisible. Le danger est ailleurs et une illustration nous en a été donnée ces derniers jours. TF1 mérite amplement le coup de gueule de la semaine. En souhaitant offrir un maximum de cerveaux disponibles aux publicitaires hexagonaux, cette chaîne a toujours choisi la surenchère et l'ardoise vient de lui parvenir. Lors du tournage du jeu de survie Koh-Lanta, un candidat est décédé. Les rumeurs concernant l'hy-pothétique rôle du médecin qui aurait privilégié le spectacle au détriment de l'intégrité physique du candidat ont mal-heureusement engendré son suicide.Deux morts sur les bras, en quelques jours, en vue d'augmenter l'audience de la chaîne, soyons utopistes et espérons que des leçons en soient tirées.

Emma Gross- Kolher

5

La Voix des Partisans / Le Valais: la Corse?Depuis la récente votation sur la LAT du 3 mars dernier où le canton du Valais s’est trouvé seul à refuser le texte proposé certains ont cru bon de comparer le Valais à la Corse.Ce n’est pas la première fois que l’on compare le Valais à la Corse sous prétexte que les Valaisans se comportent différemment du reste de la Suisse. J’ai toujours trouvé cette comparaison incongrue surtout lorsque l’on parle d’aménagement du territoire.Cette région (ce pays…) fait régulièrement la une des journaux suite à des attentats. Si certains de ces actes sont crapuleux, la plupart touchent le patrimoine naturel du pays, ses paysages magnifiques tant montagneux que méditerranéens. Les Corses n’acceptent pas la destruction de leurs paysages ni le bradage de leur sol. Ne faisant pas confiance à leurs élites politiques ils agissent parfois de manière violente pour sauvegarder leur patrimoine.Or, que se passe-t-il en Valais? Depuis des décennies la responsabilité de l’aménagement du territoire est laissée au bon vouloir des communes avec tous les excès que cela a engendre. Dans la plupart des cantons l’aménagement du territoire dépend des cantons. En Valais, la majorité PDC a transféré ce pouvoir aux communes afin de donner aux autorités (mafias…) locales un grand pouvoir de distribution de prébendes afin de maintenir la mainmise du pouvoir majoritaire dans les communes et par conséquent dans le canton.Cette «politique» a eu pour conséquence un développement débridé et sans ligne de conduite. Dans la plupart des cas, les modifications de zones et les autorisations de construire ont été délivrées sans aucunes analyses mais pour le seul intérêt des constructeurs. Le vote de la lex Weber a été un premier coup de semonce. Depuis trop longtemps nous construisons des villes à la montagne, Verbier et Montana en sont les exemples les plus criants. Or, depuis quelques années que constate-t-on?Cette façon de faire renchérit de manière excessive les loyers et le prix du terrain, tout d’abord dans les stations et maintenant en plaine. Les plus touchés par cette politique du tout à la construction sont les jeunes qui doivent trouver à se loger mais qui ne peuvent plus le faire car les

Rencontre avec les JSVRmais d’autre part, cela m'offre une visibilité d'ensemble. Je suis en contact avec un grand nombre de personnes et j'ai accès aisément à l'ensemble des thématiques.

P.VS: Et à côté de cela, tu as accepté de rele-ver un autre challenge: la présidence des JSVR. Qu'est-ce qui t'a poussée à accepter cette tâche?L.B: Durant l'année 2012, une équipe a été créée en vue de préparer l'avenir des Jeu-nesses. Des liens se sont créés et il est toujours motivant de travailler dans une ambiance agréable.Cela m'a convaincue de reprendre le flam-beau afin d'amener ma pierre à l'édifice, je souhaite réellement lancer une nouvelle dynamique au sein de ce mouvement, avec le soutien des autres membres du comité.

P.VS: Peux-tu nous dire quelques mots concernant ce nouveau comité?L.B: Je suis heureuse pour plusieurs rai-sons. D'une part, nous avons vu de nouvelles têtes arriver en ce début d'année, cela nous pousse à être encore davantage dynamiques, car il y a une attente et une motivation de ces personnes. D’autre part, le comité est mixte, ce qui est un signal très positif.Je suis, d'ailleurs, épaulée par Laurène Donati, qui occupe le rôle de porte-parole. Nous pouvons également compter sur la présence de Patrick Evéquoz, respon-sable organisation et logistique, de Valentin Aymon, trésorier, d'Eloïse Rey, secrétaire et de Gauthier Glassey.Notons que sur ces six personnes, quatre effectuent actuellement un mandat politique.

La longue campagne de ce début d'année a permis au monde politique d'occuper le devant de la scène; toutefois, certains évé-nements, occultés par ce scrutin d'enver-gure, n'ont pas eu le droit au traitement qu'ils méritaient.En janvier dernier, les membres des Jeu-nesses socialistes du Valais romand (JSVR) se sont dotés d'un nouveau comité lors de leur Assemblée générale annuelle. De nouvelles têtes qui amènent forcément de nouvelles idées et un dynamisme à toute épreuve. Nous sommes allés à la rencontre de Laetitia Besse, nouvelle présidente des JSVR, qui nous parle de son parcours et des actions programmées pour cette année.

P.VS: Laetitia, commençons par la question rituelle, d'où te vient ton intérêt pour la chose publique?L.B: Lorsque j'étais étudiante à l'ECG de Monthey en 2007, une présentation des can-didats au Conseil national sur des listes jeu-nesses a été organisée. Leur motivation était communicative et m'a poussée à m'engager à mon tour. Je me suis naturellement sen-tie proche des JSVR et les ai rejointes par la suite. Cela prouve bien que ce genre de jour-née a non seulement un rôle d’information pour les jeunes, mais aussi qu’elle amène certains jeunes à s’engager en politique.J'ai, d'ailleurs, eu la chance de participer à la suivante en tant que candidate et j'en ai

organisé deux au SEMO de Monthey, afin que les jeunes découvrent le monde politique.

P.VS: Tu évoques la campagne pour le Conseil national de 2011, qu'est-ce qui t'a motivée dans cette aventure?L.B: C'est, avant tout, le fait de soutenir les JSVR et le PSVR dans ce rude combat démocratique. Je ne regrette rien, car j'ai pu expérimenter une campagne de l'intérieur. Cette expérience a été très intéressante et très intensive, nous avons parcouru tout le Valais romand et vu énormément de monde. J'admets que c'était plus intense que ce que j'imaginais initialement.L'ambiance au sein de la liste était très bonne,

nous avons appris à nous connaître et nous nous sen-tions unis autour d'un objectif com-mun: le deuxième siège. Nous avons finalement eu l'im-pression d'être utiles et c'est un honneur d'avoir pu jouer un rôle dans ce succès pour les forces de gauche valaisannes.

P.VS: Tu as parti-cipé à une deuxième

aventure de ce type au niveau communal en devenant Conseillère générale à Monthey. Que retiens-tu de cette campagne et de tes premières semaines de fonction?L.B: La campagne est très différente mais, tout aussi, intéressante. La tension est plus grande, car l'objectif est clairement de décro-cher un siège. On n'est jamais sûr du résultat et c'est une grande satisfaction d'avoir été choisie par mes concitoyens.Je trouve passionnant de pouvoir prendre des décisions qui touchent directement le lieu où j’ai grandi, où j’habite actuellement et où j’espère faire ma vie. J'ai eu la chance d'être élue secrétaire du Conseil général. C'est un grand défi pour une première législature, car c’est une charge de travail considérable,

le peuple.vs / vendredi 5 avril 2013

6

Cela m'a convaincue de reprendre

le flambeau afin d'amener ma pierre à l'édifice

De gauche à droite: Patrick Évéquoz, Laetitia Besse, Laurène Donati, Valentin Aymon

Cela montre bien la motivation qui règne au sein de ce nouveau comité.

P.VS: Comment souhaitez-vous concrétiser cette motivation? Avez-vous des projets en cours?L.B: Concernant notre visibilité, nous avons une page Facebook, qui est très visitée. Nous allons continuer à la faire vivre afin que nos actions soient connues du plus grand nombre.Des réunions thématiques durant lesquelles nous allons inviter des intervenants exté-rieurs sont également au programme. Des idées sont encore en gestation. Il y aura notamment une soirée qui traitera du rap-port avec les médias, le but sera de nous ôter un peu de pression lors d'éventuelles inter-views.

Dans notre agenda annuel, nous retrouvons également une visite du Palais fédéral, l'or-ganisation d'un débat avec de jeunes poli-ticiens au Lycée-Collège de la Planta ainsi qu'une soirée organisée avec Solidarité Femmes qui sera axée sur la jeunesse.L'événement le plus difficile à mettre sur pied sera certainement le concert prévu au Pont-Rouge, à Monthey. L'objectif est de pouvoir créer une soirée sympathique et de reverser les bénéfices à une association caritative.En parallèle, nous désirons réaliser une cam-pagne de recrutement. Cela passera par des distributions de flyers afin que nous soyons visibles dans la rue et une prise de contact avec certains membres que nous ne voyons plus, histoire de les motiver à nouveau. Nous sommes notamment en train de récolter un maximum de signatures pour l'initiative qui souhaite lutter contre les spéculations sur les denrées alimentaires.

P.VS: Dans les thèmes qui te tiennent à coeur, tu as évoqué l'égalité hommes-femmes, y en a-t-il d'autres que tu désires mettre en avant?L.B: Je vais répondre en mon nom, car je sais que les avis sont variés au sein du comité, ce

7

Historique des JSVR

Les Jeunesses Socialistes du Valais Romand, sous leur forme actuelle, ont vu le jour en 2002. Elles ont été lancées par le président du PSVR, Gaël Bourgeois qui en a tenu les rênes durant près de quatre ans avec comme point d'orgue une campagne fédérale en 2003.En 2005, un autre camarade bien connu lui succéda: Mathias Reynard. Il assura le rôle de président durant près de quatre ans également. Entre organisation de soirées théma-tiques, de concerts, de récoltes de signatures et une campagne fédérale, le programme fut chargé également.De 2009 à 2011, le Massongéroud, Ludovik Dekumbis occupa le rôle de président, choix montrant une ouverture importante vers un Chablais parfois délaissé par le monde poli-tique valaisan.En 2012, Julien Délèze accepta d'occuper le poste de président tout en précisant que l'ob-jectif était de réaliser une année de transition en vue de former de nouvelles personnes.Cela fut chose faite et en janvier dernier, Laetitia Besse est devenue la première prési-dente des JSVR...

Membres du comité

Laetitia Besse PrésidenteLaurène Donati Porte-paroleEloïse Rey SecrétaireValentin Aymon TrésorierPatrick Évéquoz Responsable organisation et logistiqueGauthier Glassey Membre

qui est une bonne chose. Je citerai l'intégra-tion des étrangers, le soutien aux travailleurs et la défense de certaines minorités, telles que les personnes en situation de handicap.Concernant la jeunesse à proprement par-ler, nous devons nous battre pour que tout le monde ait accès à une formation digne de ce nom. Il faut que les moyens à disposition pour aider les jeunes en difficulté soient suf-fisants.

P.VS: Finalement, y a-t-il d'autres éléments que tu désirerais évoquer?L.B: Nous avons resserré les liens avec les Jeunesses socialistes suisses.Ces derniers sont importants et c'est égale-ment le cas entre les différentes jeunesses de partis cantonales. Nous sommes assez fiers de ce qui a été réalisé concernant le permis de conduire L2. Les jeunes sont, aujourd'hui, plus aux faits des possibilités qui leur sont offertes pour ces cours. Des résul-tats concrets peuvent être obtenus, cela est très motivant pour l'avenir, et nous comptons collaborer à nouveau dans ce sens.

SP

nous devons nous battre pour que tout le monde

ait accès à une formation digne de ce nom

le peuple.vs / vendredi 5 avril 2013

8

Il serait bon que nous possédions également

des élus à Liddes et à Bagnes

Entrée d'Entremont Autrement au Grand Conseil valaisanLe mouvement Entremont Autrement a souvent le droit de cité dans nos colonnes mais il faut bien se rendre compte que ces pionniers ont lancé un mouvement de centre-gauche dans un lieu à réputation ex-trêmement conservatrice. En quelques an-nées, ils ont réussi à obtenir un fauteuil au Conseil communal d'Orsières, un siège de député et un dernier de suppléant. L'exploit est loin d'être mince. L'Alliance de Gauche était présente dans dix districts durant la dernière législature; grâce à EA qui a rejoint les rangs de l'AdG, elle possède désormais des sièges au sein de onze circonscriptions (à titre de comparaison, le PLR et l'UDC-SVP sont présents dans huit districts).Nous sommes allés à leur rencontre pour parler de ce qu'il faut bien appeler par son nom: un exploit. Ce dernier a, d'ailleurs, un prix. Des membres d'Entremont Autrement ont vu certaines personnes s'éloigner; les choix politiques ont encore certaines réper-cussions sur la vie professionnelle et privée.Parlons des récents événements avec So-phie Juon, la présidente du mouvement, Florian Alter, Député et Jonathan Darbel-lay, Député-suppléant.

Sophie Juon

P.VS: Sophie, quels sentiments t'habitent après le gain de ce siège de député au sein du Grand Conseil?S.J: Il s'agit, avant tout, d'une grande fierté. Nous avons accompli un immense travail,

je suis impressionnée par toutes les per-sonnes qui se sont lancées dans l'aventure et je suis très satisfaite du dénouement.Mais ce n'est qu'un début, maintenant, nous devons tout mettre en œuvre pour ne pas décevoir tous ceux qui nous ont soutenus.

P.VS: Tu parles de ces personnes qui vous ont soutenus, as-tu déjà eu des premiers échos de la population locale?S.J: Comme je le disais, ceux qui ont voté pour nous ont une grande attente et ça ne va pas être simple car nos élus se retrou-vent isolés. La tâche est extrêmement ar-due mais nous nous devons de relever le challenge, l'espoir qui a été placé en nous ne doit pas être trahi.

D'autres personnes ont un ressenti contre nous mais cela nous intéresse moins. Nous souhaitons œuvrer avec les autres élus pour l'ensemble de la population.

P.VS: Vous possédez désormais un siège dans l'Exécutif d'Orsières et deux dans le Parlement cantonal, quels sont vos objec-tifs pour l'avenir?S.J: Chaque nouveau siège acquis est un exploit mais nous allons tout faire pour nous implanter davantage. Il serait bon que nous possédions également des élus à Liddes et à Bagnes. Cela permettrait à nos différents représentants de pouvoir échan-ger leurs expériences et leurs idées; nous gagnerions également en importance.

P.VS: Y a-t-il des projets précis que vous souhaitez mettre en avant?S.J: Les thématiques que nous mettons en avant sont basées sur nos valeurs.Je souhaite défendre les personnes âgées, les familles monoparentales, les gens qui ont de la peine à joindre les deux bouts. On oublie trop souvent qu’il y a une partie de

la population qui vit dans une situation pré-caire, ou qui n’arrive pas à s’insérer dans la société. Plus ces derniers sont oubliés durant une longue période, plus il devient difficile de les réinsérer dans le circuit. Lorsqu'on est issu d'un milieu aisé, pour ne pas dire privilégié, on a tendance à oublier cela et à croire que plus personne n’a be-soin d’un soutien fort de la part de la so-ciété.À titre personnel, je suis pour l'initiative sur le salaire minimum, pour l'initiative 1:12. Si tout allait bien, elles ne seraient pas né-cessaires, mais actuellement il y a encore beaucoup de personnes qui ne sont pas protégées par des conventions collectives de travail et dont les conditions salariales sont insuffisantes pour pouvoir assurer une vie digne.

P.VS: Et finalement, y a-t-il des théma-tiques plus locales qui te tiennent à cœur?S.J: Il y a un projet d'envergure qui est en cours concernant les Mayens de Bruson. Un téléphérique arrivera au milieu de cette nouvelle station. Pour moi, cela constitue-rait une occasion unique de créer un lieu de vacances autrement, par exemple sans voitures. On ne va pas changer les stations existantes mais lorsqu'une nouvelle entité voit le jour pourquoi ne pas oser certaines choses. Et ceci d'autant plus que des sta-tions sans voitures existent dans le Haut-Valais et qu'elles fonctionnent très bien.

Nous nous devons de mettre en avant nos idées pour convaincre certains sceptiques.Dans ma commune de Liddes, l'Assemblée primaire a avalisé dernièrement le projet de la rénovation de la cabane de Mille et du sentier des Éperviers. La population est très divisée, pas sur le projet en tant que tel, mais sur le budget (2,3 millions). Nous allons consacrer un budget très important

maintenant, nous devons tout mettre en œuvre pour ne pas décevoir tous ceux

qui nous ont soutenus

9

pour rénover une cabane qui n'est pas un lieu stratégique pour les randonneurs et dans la vallée, peu de choses sont mises en œuvre pour inciter les automobilistes sur la route du Col et du Tunnel du Grand-Saint-Bernard à s’arrêter dans la vallée.

Florian Alter

P.VS: Florian, comment as-tu réagi après ton élection?F.A: J'ai ressenti de la satisfaction, de la joie et de la fierté. Je suis très content de cette victoire qui est, avant tout, une victoire collective. Nous avions une liste de qualité et avons réalisé une campagne proche de la population. Cela nous a permis de dis-cuter avec énormément de personnes et de convaincre les Entremontants du bien-fondé de notre projet.

Le fait d'obtenir ce siège a également un côté rassurant pour certaines personnes qui nous soutiennent dans l'ombre. Elles oseront plus facilement l'affirmer car elles ne peuvent que constater qu'elles ne sont pas seules.

P.VS: Quelles ont été tes premières im-pressions le jour de la Constitutive?F.A: Il y un côté très solennel qui régnait, une grande collégialité ainsi qu'un petit air de cour d'école certaines fois. Je n'ai pas

été ému, ni impressionné mais très content de pouvoir me mettre au travail.

P.VS: As-tu déjà eu quelques retours de tes concitoyens concernant ton élection?F.A: Il y a eu des félicitations et également quelques regards qui se sont détournés, mais dans l'ensemble, les réactions sont positives, j'ai reçu bon nombre d'encoura-gements.Soyons honnêtes, il y a également une grande partie de la population qui ne se sent pas du tout concernée par ce type de scrutin.Mais en parlant de remerciement, je vou-drais profiter de cette question pour félici-ter toutes les personnes élues ou non qui se sont engagées sur les différentes listes. Ce n'est jamais simple de se lancer dans ce genre d'aventure. Elles ont toutes mon respect.

P.VS: Finalement, y a-t-il des éléments que tu souhaites mettre en avant durant la législature qui débute?F.A: Je vais, avant tout, découvrir comment fonctionne le Grand Conseil de l'intérieur afin d'être le plus efficace possible.Concernant les thèmes précis, je citerai le soutien à la culture et un développement touristique qui ne soit pas une course à la technologie. Il y a de la place pour un tou-risme doux en Valais.De plus, je m'opposerai avec ferveur contre un retour en arrière sur le plan scolaire. L'intégration des handicapés et des élèves allophones est très importante lorsque cela est réalisable. Parallèlement, nous devons rester attentif afin d'éviter tout nivellement par le bas.

Jonathan Darbellay

P.VS: Jonathan, que retiens-tu de cette campagne pour le Grand Conseil?J.D: J'ai été agréablement surpris par le nombre important de personnes qui nous ont soutenus.Le fait de rencontrer des gens, de discuter avec eux et d'avoir des retours positifs a été une expérience que je ne regrette absolu-ment pas.

P.VS: De plus, l'aventure se termine bien, quels sentiments ce succès a-t-il provo-qués en toi et quelles ont été tes impres-sions lors de la Constitutive?J.D: Le jour de l'élection, une grande ten-sion régnait car les résultats étaient très serrés, on ne savait pas réellement à quoi s'attendre. Une fois le verdict connu, j'ai ressenti une certaine appréhension qui a vite laissé place à une grande envie ainsi qu'à de la motivation.Le jour de l'assermentation ne m'a pas impressionné car je m'attendais à ce côté très solennel. C'était très intéressant de le vivre de l'intérieur, de recevoir sa carte de suppléant mais c'est surtout la suite qui est importante à mes yeux.

P.VS: Justement. As-tu des idées de thé-matiques que tu souhaites mettre en avant?J.D: Je devrais obtenir ma maturité d'ici quelques mois et suis naturellement proche du milieu de l'éducation. Je verrai à l'usage mais je pense que les thématiques de la culture et de la formation seront celles avec lesquelles je serai le plus apte à travailler efficacement.

Pour plus d'informations, n'hésitez pas à consulter les pages suivantes:www.valaisautrement.chwww.entremont-autrement.blogspot.com

SP

Cela nous a permis de discuter avec

énormément de personnes et de convaincre

les Entremontants du bien-fondé de notre projet

C'était très intéressant de le vivre de l'intérieur, de recevoir sa carte de

suppléant mais c'est surtout la suite qui est

importante à mes yeux

le peuple.vs / vendredi 5 avril 2013

10

L’usage de données chiffrées s’est lar-gement répandu dans notre société et le recours aux statistiques afin de pro-duire de l’information devient toujours plus grand. Les statistiques sont par-tout: elles sont utilisées pour décrire des populations, pour connaître et ana-lyser des phénomènes, pour s’affronter dans des débats, pour sonder l’opinion des gens (ce dont les médias raffolent…), etc. Le principal problème avec les sta-tistiques, c’est qu’il est facile de les faire mentir. Ainsi Mark Twain affirmait: «Il y a trois sortes de mensonges: les men-songes, les sacrés mensonges et les sta-tistiques.» Et Winston Churchill ironisait: «Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées».La statistique est une branche puis-sante des mathématiques qui, même si elle n'est pas dénuée de fantaisie, exige de la rigueur dans l'établissement des chiffres, dans leur interprétation et leur utilisation. Ces chiffres reposent souvent sur des hypothèses ou s'appuient sur des modèles simplificateurs de la réalité. Ils ont ainsi un aspect réducteur, et des mauvaises interprétations, des conclu-sions hâtives surgissent lorsqu’ils sont exploités sans le sérieux nécessaire. Laissés dans des mains sans scrupules,

ils peuvent alors donner des informa-tions travestissant la réalité, biaisant l'argumentation et trompant le public, comme cela arrive parfois en politique. Ici, un bon exemple a été donné par l'UDC suisse qui, dans sa stigmatisation de l'étranger, a souvent présenté de façon trompeuse des statistiques. Face à la prolifération de chiffres, il devient donc indispensable d’apprendre à s’affranchir des préjugés et à vérifier la validité des informations qui nous sont transmises. Il faut rendre les citoyens plus critiques.Heureusement, il existe une meilleure façon de faire mentir les statistiques qui ne passe pas par la manipulation ou le trucage: celle qui consiste à vouloir com-prendre sérieusement la réalité traduite dans les chiffres fournis afin de pouvoir

Parole au PCS / Faire mentir les statistiques

Ces derniers temps sous prétexte d'égalité hommes-femmes le Conseil fédéral, ministre socialiste en tête, voudrait relever l'âge de la retraite des femmes à 65 ans. Drôle d'idée qui inter-pelle, d'autant que l'égalité salariale n'est pas encore atteinte et que l'on parle ou pas de la flexibilité de l'âge de la retraite.Pour être juste il semble que lors d'une négociation, il devrait y avoir un échange, pour atteindre un équilibre. Mais là c'est le chantage de l'élévation de la retraite à 67 ans qui est une nou-velle fois agité.Il faut relever que l'AVS fait depuis plu-sieurs années l'objet d'attaques par la droite antisociale de Suisse. Ceci bien que l'AVS ait démontré depuis long-temps sa solidité malgré les crises tra-versées par l'économie.Pour faire bonne mesure, parce que là on est plus dans la demi-mesure, on

s'attaque au taux de conversion des caisses de retraite, bien que le peuple suisse ait rejeté l'abaissement du taux de conversion du deuxième pilier en 2010 à plus de 70%.Il est à espérer que ces sombres pro-jets ne deviennent pas réalité car les personnes qui ont travaillé toute leur vie ont droit au respect et à une retraite décente. Elle n'ont pas à jouer les pro-longations lorsqu'elles sont en âge, car dans la vie il y a un temps pour tout.C'est pour cela que l'augmentation de l'âge de la retraite des femmes à 65 ans, et ce sans compensation, ne doit pas devenir une réalité! Pas plus que l'abaissement du taux de conversion du deuxième pilier.Parce qu'avoir l'âge de la retraite ne doit pas devenir une indignité.

Raymond Puippe

Ancien président AVIVO

Le courrier des lecteurs / A propos de l'âge de la retraite

travailler à l’améliorer. Par exemple, la statistique nous rappelle que la part glo-bale des femmes dans les parlements cantonaux de notre pays ne décolle pas depuis 25 ans, oscillant autour de 25%. Et le Valais est à la traîne avec désormais un maigre 16% (même si dans la dépu-tation AdG, c’est beaucoup mieux avec 33%). Voilà donc des chiffres tout simples qui donnent à réfléchir et demandent à agir. Dans le but de faire évoluer posi-tivement la situation des femmes dans notre canton, travaillons à faire mentir ces statistiques!

Annick Clerc Bérod

11

La violence entre femmesChronique des Jeannes

» Je pensais que si le monde était dirigé par des femmes, au moins paritai-rement, il irait mieux, se-

rait moins violent.» Je veux encore croire

que les femmes ont davan-tage le respect de la vie, parce qu’elles la don-nent.» Et qu’elles font de la politique autrement, en défendant l’intérêt du peuple, en cher-

chant des solutions plutôt que pour se faire valoir, mais peut-être que nous devrons déchanter, sur ce point aussi…

» Décidément, l’être humain est désespérant et le message de Pâques n’y change pas grand-chose.

» Le temps déréglé que nous connaissons ce printemps se-rait le résultat de la fonte de la calotte glacière du pôle Nord. Encore un méfait des humains. Je vous conseille vi-vement le beau livre Quand le pôle perd le nord de Sylvie Cohen et Marc Decrey*, les photos sont superbes, explica-tions passionnantes, le récit se lit comme un roman, même si les conclusions sont inquiétantes.

*Ed. SlatkineLES JEANNES

» Le Bureau de l’égalité de Zurich a décidé de faire tomber un tabou au sein de la communauté lesbienne en lançant une campagne à l’aide d’affiches qui disent: «Mon avis compte toujours moins que le sien. Elle dit que je suis bête et inca-pable.» ou «Je n’aurais jamais pensé qu’une femme puisse me battre.»

» J’étais persuadée que les femmes tentaient de résoudre les conflits par la parole, en s’expliquant. Alors, elles l’utilisent aussi pour dénigrer l’autre, comme les hommes le font si souvent.

» En plus, elles frappent. Cette violence est encore plus dif-ficile à dénoncer que celle qui existe au sein des couples hétérosexuels: les femmes concernées ont peur de ne pas être prises au sérieux, de révéler leur homosexualité, d’être exclues de la communauté lesbienne, un milieu par-fois hermétique.

» Le Québec, une fois de plus en avance, a mené une enquête approfondie. La violence est le 3e problème de santé chez les homosexuel-le-s, après le sida et la drogue. Chez les les-biennes, les violences sont davantage psychologiques que physiques. Les victimes se défendent aussi davantage, les forces étant plus égales que dans un couple hétéro, la vio-lence est donc souvent mutuelle.

» Pour les associations, le remède à ce genre de situations dramatiques est d’en parler à des spécialistes.

» Encore une illusion qui tombe! Pour moi, la violence était sur-tout du côté des hommes et les femmes en étaient les pre-mières victimes.

Lors du plénum du 26 mars 2013, l’AdG a annoncé qu’elle se réjouissait de la décision de la Municipalité d’abandonner

le projet de location de salle de spec-tacle dans le complexe de la Matze. Les conditions disproportionnées demandées par le propriétaire, le fonds immobilier UBS Foncipars, avaient en effet déjà été dénoncées en septembre 2012 par l’AdG qui avait lancé une pétition à ce sujet.Etant donné que le projet est reporté, l’AdG propose de mener une réflexion de fond concernant la future salle de spec-tacle.En février dernier, l’auteur et metteur en scène valaisan Mathieu Bertholet s’expri-mait sur les ondes de la RTS à propos de la construction de la nouvelle Comédie de Genève, en disant qu’il est nécessaire de se demander à quoi sert le théâtre aujourd’hui, pourquoi il faut en faire, que fait-on aujourd’hui pour créer/former le public de demain, et par conséquent quel genre de maison il faut construire.

De manière analogue, l’AdG pense qu’il faille en premier lieu se demander à quoi la future salle de spectacle de Sion devra précisément servir: des spectacles de ballet ou des concerts de différents genres musicaux (musique classique symphonique, musique de chambre, jazz etc.) nécessitent en effet des salles ayant des volumes et caractéristiques acous-tiques différents.L’AdG propose donc de réunir les acteurs concernés pour définir les besoins réels et prioritaires à Sion: une seule grande salle dans laquelle on va accueillir 1'000 spec-tateurs ou plusieurs salles de volumes différents permettant d’accueillir dans de bonnes conditions des publics différents.

Pour l’Alliance de Gauche, Sion

Katia Chevrier,

chef de groupe

Conseil général de Sion: salle de spectacle

» Je pensais que si le monde était dirigé par des femmes, au moins paritai-rement, il irait mieux, se-

rait moins violent.» Je veux encore croire

que les femmes ont davan-

Feuille1

2

7 9 5

4 2 3 6

1 5 4

7 6 8

4 8 1 3 9

1 5 6

4 7

7 2 4

Page 1

Agence LUNiV SàrlMonsieur Grégory LiandRte de Sion 131967 Champlan

agence LUNiV sàrl • Rte de Sion 13 • CH-1971 Champlan

T +41 (0)27 395 26 93 • [email protected] • www.luniv.ch

agence LUNiV sàrl

Rte de Sion 13 • CH-1971 Champlan

T +41 (0)27 395 26 93

[email protected] • www.luniv.ch

Partenaire communication

Memento

› Soirée sur le travail de nos parlementaires avec la pré-sence de Mathias Reynard, à Martigny (Salle du Vampire, à 20h)

› Comité du PSVR à la Maison du Peuple

› Congrès ordinaire du PSVR à St-Luc (Anniviers)

› Votations fédérales: Elec-tion du Conseil fédéral par le peuple et Modifications ur-gentes de la loi sur l'asile

6 mai 2013

25 mai 2013

9 juin 2013

22 avril 2013

JAACH-1950 Sion 1

Agenda culturel valaisan

Premier dimanche du mois aux muséesLe 7 avril prochain, vous pourrez rentrer gratuitement aux Musée d'Art, Musée d'Histoire et Musée de la Nature. Des activités seront également mises sur pied. Ne ratez pas cette occasion de décou-vrir les musées cantonaux sous un autre angle.Davantage d'informations: www.musees-valais.ch

Le bêtisier de la natureSous une forme divertissante et pédagogique, cette exposition qui sera visible du 10 avril au 29 septembre à la Maison de la Nature à Sion, revient sur certaines idées préconçues que nous avons du monde animal.Davantage d'informations: www.maisondelanature.ch

La catastrophe de Mattmark, regards croisés transalpinsCette conférence de l'historien Carlo Capozzi pourra être suivie à la Médiathèque Valais à Sion, le 11 avril à 18h15. Le 30 août 1965, la rupture d'un pan du glacier de l'Allalin aura de grandes réper-cussions, et ceci même en dehors de nos frontières...Davantage d'informations: www.mediatheque.ch

Sudoku