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Travaux de restauration Attendu et demandé depuis longtemps, un programme de restauration a été lancé sur l’église St-Herlé en 2007 par la réalisation du Projet Architectural et Technique (P.A.T). Le P.A.T est un programme détaillé des travaux qui comprend les devis estimatifs et descriptifs des travaux, les photos de l’édifice en l’état actuel, les objectifs et résultats attendus. A partir du mois d'octobre 2008, l'église a résonné des bruits du chantier de restauration des lambris des bas côtés, sous la maîtrise d'oeuvre de Madame de Ponthaud, Architecte en Chef des Monuments Historiques. Le chantier s’est décomposé en 2 tranches : le côté nord et côté sud et s’est terminé au printemps 2010. Les travaux se sont déroulés de la façon suivante : préparatifs (protection du mobilier, de l'orgue, montage des échafaudages), dépose des lambris vétustes qui ont permis de découvrir une ossature fragilisée par la présence d'insectes xylophages et une humidité ambiante. S'en est suivi une lourde phase de renforcement de la charpente existante avec la mise en place de spectaculaires pièces de bois de sections et longueurs impressionnantes. La 3ème étape a consisté en la pose de la nouvelle ossature des lambris, véritable charpente sous la charpente, toile d'araignée de voûtes de chêne. Enfin, le lambris neuf a été posé et a été mis en couleur. En parallèle, des pierres de granite éclatées au droit de certaines baies ont été remplacées. En 2012, il est prévu, dans le cadre du programme entretien ou de réparation ordinaire, la restauration de 4 vitraux. Entreprises qui ont travaillé sur le chantier Et Quélin, Chateaugiron (35) maçonnerie, pierre de taille Compagnons Charpentiers Armoricains, Runan Pontrieux (22) charpente Union des Ouvriers Couvreurs, Morlaix (29) couverture Alain Molinier, Paris (75) Polychromie, décors. Bibliographie : Le Patrimoine des communes de France –Editions Folhic. Contact : Les Amis de St-Herlé, 2 place Paul Stéphan, 29100 Douarnenez, Tél : 02 98 92 65 02 ou 02 98 92 30 24 - [email protected] Document réalisé par le service culturel de la Ville de Douarnenez. Quartier de Ploaré La construction de cet édifice de style gothique a débuté en 1548 par la nef, les murs du bas de celle-ci et le porche sud. Mais, à cause des guerres de la Ligue entre protestants et catholiques, les travaux ont été interrompus pour ne reprendre qu’en 1603 avec l’achèvement de la flèche en 1693 et de certains clochetons en 1736. La tour d’une hauteur de 65 mètres est inspirée de l’école Saint-Herbot et est l’une des plus hautes de Cornouaille. L’édifice a subi plusieurs fois la foudre au cours des siècles notamment en 1751, où deux clochetons ont été démolis. L’église Saint-Herlé est construite sur un plan basilical à croix latine : un transept et une nef avec des bas côtés. L’église St- Herlé est classée aux Monuments Historiques depuis 1910. Statue Le Christ de la Pieta de la sainte Trinité Statue Saint-Herlé sur les genoux du Père Douarnenez

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Page 1: Travaux de restauration - mairie-douarnenez.fr...Contact: Les Amis de St-Herlé, 2 place Paul Stéphan, 29100 Douarnenez, Tél : 02 98 92 65 02 ou 02 98 92 30 24 - derochefort.gabriel@bbox.fr

Travaux de restaurationAttendu et demandé depuis longtemps, un programme de restauration a été lancé sur l’église St-Herlé en 2007 par la réalisation du Projet Architectural et Technique (P.A.T). Le P.A.T est un programme détaillé des travaux qui comprend les devis estimatifs et descriptifs des travaux, les photos de l’édifice en l’état actuel, les objectifs et résultats attendus. A partir du mois d'octobre 2008, l'église a résonné des bruits du chantier de restauration des lambris des bas côtés, sous la maîtrise d'oeuvre de Madame de Ponthaud, Architecte en Chef des Monuments Historiques.Le chantier s’est décomposé en 2 tranches : le côté nord et côté sud et s’est terminé au printemps 2010.Les travaux se sont déroulés de la façon suivante : préparatifs (protection du mobilier, de l'orgue, montage des échafaudages), dépose des lambris vétustes qui ont permis de découvrir une ossature fragilisée par la présence d'insectes xylophages et une humidité ambiante. S'en est suivi une lourde phase de renforcement de la charpente existante avec la mise en place de spectaculaires pièces de bois de sections et longueurs impressionnantes. La 3ème étape a consisté en la pose de la nouvelle ossature des lambris, véritable charpente sous la charpente, toile d'araignée de voûtes de chêne. Enfin, le lambris neuf a été posé et a été mis en couleur.En parallèle, des pierres de granite éclatées au droit de certaines baies ont été remplacées.

En 2012, il est prévu, dans le cadre du programme entretien ou de réparation ordinaire, la restauration de 4 vitraux.

Entreprises qui ont travaillé sur le chantier Et Quélin, Chateaugiron (35) maçonnerie, pierre de tailleCompagnons Charpentiers Armoricains, Runan Pontrieux (22) charpenteUnion des Ouvriers Couvreurs, Morlaix (29) couvertureAlain Molinier, Paris (75) Polychromie, décors.

Bibliographie : Le Patrimoine des communes de France –Editions Folhic.

Contact : Les Amis de St-Herlé, 2 place Paul Stéphan, 29100 Douarnenez, Tél : 02 98 92 65 02 ou 02 98 92 30 24 - [email protected]

Document réalisé par le service culturel de la Ville de Douarnenez.

Quartier de Ploaré

La construction de cet édifice de style gothique a débuté en 1548 par la nef, les murs du bas de celle-ci et le porche sud. Mais, à cause des guerres de la Ligue entre protestants et catholiques, les travaux ont été interrompus pour ne reprendre qu’en 1603 avec l’achèvement de la flèche en 1693 et de certains clochetons en 1736. La tour d’une hauteur de 65 mètres est inspirée de l’école Saint-Herbot et est l’une des plus hautes de Cornouaille.L’édifice a subi plusieurs fois la foudre au cours des siècles notamment en 1751, où deux clochetons ont été démolis. L’église Saint-Herlé est construite sur un plan basilical à croix latine : un transept et une nef avec des bas côtés. L’église St-Herlé est classée aux Monuments Historiques depuis 1910.

Statue Le Christ de la Pieta de la sainte Trinité Statue Saint-Herlésur les genoux du Père

Douarnenez

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OrgueL’orgue de Saint-Herlé a été conçu en 1855 par Hayer, facteur d’orgue de Quimper qui a équipé de nombreuses églises (Saint-Corentin à Quimper, Sainte-Anne d’Auray, Rumengol, Sizun…). Restauré en 1970 par la maison Renaud-Bouvet, l’instrument a subi de nombreuses modifications. Depuis quelques années, l’Association Les Amis de l’Orgue s’occupe de l’entretien et de la restauration de l’orgue et organise plusieurs concerts dans l’année. La classe d’orgue de l’école municipale de musique et danse de Douarnenez organise aussi régulièrement des répétitions.Ainsi, grâce à un don, l’orgue a été équipé d’un moteur et d’un redresseur neuf.

RetablesL’édifice est composé de 4 retables latéraux et d’un retable central.-Le retable du Rosaire, situé dans le transept nord est constitué d’une toile peinte intitulée « la Bataille de Lépante ». Ce tableau réalisé en 1640 par le peintre quimperlois Rome est classé depuis 1968. Il représente la Vierge à l’Enfant remettant le Rosaire à Saint Dominique et à Sainte Catherine de Sienne. En arrière plan est représentée la bataille de

Lépante, affrontement naval qui eut lieu en 1571 contre les Turcs, remporté par dom Juan d’Autriche. Le retable abrite aussi les statues en bois polychrome de Saint-Dominique et de la Vierge Mère.-Le retable du transept sud, comprend la toile « La Descente de Croix » qui a été offerte par Napoléon IIII et deux statues en bois polychrome : la Vierge Marie et Marie Madeleine.-Le retable Sainte-Anne abrite le groupe Sainte-Anne et la Vierge au centre puis les statues de Saint-Isidore et Saint-Antoine. Les statues sont séparées par des colonnes ornées de motifs végétaux.-Les statues Saint-Yves, Saint-Herbot et Saint-Eloi occupent le retable latéral sud.-Le maître-autel et retable : il date du XVIIème et possède un double tabernacle : le 1er

a une porte ornée d’un agneau tandis qu’un ostensoir figure sur le supérieur. Plusieurs motifs sculptés (guirlandes de végétaux, oiseaux, putti*) sont présents sur tout l’ensemble qui est entouré aux extrémités par 2 anges en bois polychrome.*putti (ou putto au singulier) : terme architectural italien désignant sur une façade la statue d’un nourrisson joufflu et moqueur.

Plafond lambrisséLa nef est constituée de voûtes en anse de panier alors que les collatéraux sont formés de voûtes en berceau. La croisée du transept possède une voûte d’arêtes. Le plafond, orné de motifs végétaux, repose sur des sablières sculptées en bois polychrome.

Vases acoustiquesSur la partie supérieure des murs de la nef, du chœur et du transept, on peut remarquer les 103 trous ou « pot à faire écho » qui correspondent à l’ouverture de vases acoustiques. Cette technique de vases acoustiques est très ancienne, seul l’orifice du vase est apparent, le corps est noyé dans l’épaisseur des maçonneries. Ils sont destinés à améliorer l’acoustique.

VitrauxA partir 1864, une campagne progressive de remplacement des verrières, due à des problèmes d’étanchéité va commencer par la mise en place dans le transept Nord du vitrail de la Vierge et dans le transept sud par celui de 4 évangélistes. Ce dernier a été créé par l’atelier Lusson de Paris. Puis en 1889, 2 fenêtres à grisailles* de Laumônier vont être installées dans le transept Nord. Il faut ensuite attendre 1909, pour voir l’installation des vitraux de l’atelier Lavergne « Notre Dame de Confort apparaissant à Michel Le Nobletz » et « les adieux de Michel Le Nobletz ». Les vitraux détruits lors du départ des troupes allemandes le 7 août 1944 ont été remplacés par 5 verrières de Labouret en 1954, 3 sont situées dans le chevet et les 2 autres dans le chœur.* fenêtre à grisailles : couleur noirâtre des peintres verriers, vitrifiée par cuisson.

Statues En plus de celles des retables, l’édifice abrite plusieurs autres statues en bois polychrome.-Saint-Herlé (XVIIème) : situé dans une niche du chevet. Il est vêtu de la dalmatique, vêtement liturgique des diacres. Dans la main gauche, il porte la Bible ouverte et dans la droite, une palme, symbole des martyrs.-Sainte-Trinité (XVIIème) : située dans une niche du chevet. Dieu le Père porte sur ses genoux le corps de son fils. Il est surmonté de la colombe du St-Esprit. Dieu le Père est revêtu de la tiare, coiffure des papes. Il a le bras levé en signe de désespoir.-Sainte-Anne et Marie (XVIIème) : la statue est située au-dessus de l’entrée du porche sud.-Saint-Joseph (XVIIème) : il porte une palme dans la main droite.-Vierge Toute Grâce (XVIIème) : elle est située face à Saint-Joseph.

*******-Vierge de la Libération : statue en pierre présente dans l’église depuis les années 1990. Auparavant, elle était située dans un oratoire à Bréhuel.