Trait d'Union n°13, rentrée 2014

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Numéro 13 – rentrée 2014 Édito P.2-3 La première année littéraire P.4 L’UNEF-ENS : Rejoins-nous ! P.5 Les statuts des étudiant-e-s P.6-7 Actualités politiques P.8 Genre et concours Bonjour et bienvenue à l’ENS ! Vous l’avez remarqué, le début de première année est souvent un parcours du combattant pour les conscrit@e@s, entre inscription à l’ENS, inscription parallèle à l’université, choix des enseignements, d’une mutuelle d’assurance, galère d’emploi du temps… Fini le cadre contraignant mais parfois rassurant de la prépa. Heureusement, l’UNEF@ENS est là pour informer, aider et défendre les intérêts des étudiant@e@s lors de la rentrée et tout au long de l’année. L’UNEF est une organisation syndicale, présente dans toutes les facs de France et un grand nombre d’établissements d’enseignement supérieur. C’est un outil à votre disposition, animé par des étudiant@e@s et élèves de l’école. Comme chaque année, l’UNEF@ENS fait paraître un numéro spécial de rentrée de son journal « Trait d’Union ». Il vise tout particulièrement celles et ceux qui découvrent cette année l’établissement, mais les autres pourront y trouver leur compte ! Nous vous y présentons notre activité sur l’École, nos positions sur les mutations récentes de l’enseignement supérieur et de la recherche, l’importance de rejoindre notre combat pour assurer de meilleures conditions de vie et d’études pour les étudiant@e@s. Nous espérons que cette présentation vous donnera envie de nous rejoindre : l’UNEF@ENS fonctionne avec les étudiant@e@s, au service des étudiant@e@s. Nos moyens d’agir collectivement sont nombreux, variés, adaptés aux goûts de chacun. Si vous avez envie de vous engager et de participer à la vie de l’école, l’UNEF@ENS vous offre les moyens de vous rendre utiles ! L'équipe du journal

description

Le journal de l'UNEF à l'ENS

Transcript of Trait d'Union n°13, rentrée 2014

Page 1: Trait d'Union n°13, rentrée 2014

Numéro 13 – rentrée 2014

Édito ! !

P.2-3 La première

année littéraire

P.4 L’UNEF-ENS : Rejoins-nous !

!

P.5 Les statuts des

étudiant-e-s

P.6-7 Actualités politiques

P.8 Genre et concours

Bonjour!et!bienvenue!à!l’ENS!!!

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Vous!l’avez!remarqué,!le!début!de!première!année!est!souvent!un!parcours!du!combattant!pour!les!conscrit@e@s,!entre!inscription!à!l’ENS,!inscription!parallèle!à!l’université,!choix!des!enseignements,! d’une! mutuelle! d’assurance,! galère! d’emploi! du! temps…! Fini! le! cadre!contraignant!mais! parfois! rassurant! de! la! prépa.! Heureusement,! l’UNEF@ENS! est! là! pour!informer,!aider!et!défendre!les!intérêts!des!étudiant@e@s!lors!de!la!rentrée!et!tout!au!long!de!l’année.!

L’UNEF!est!une!organisation!syndicale,!présente!dans!toutes!les!facs!de!France!et!un!grand!nombre! d’établissements! d’enseignement! supérieur.! C’est! un! outil! à! votre! disposition,!animé!par!des!étudiant@e@s!et!élèves!de!l’école.!

Comme! chaque! année,! l’UNEF@ENS! fait! paraître! un! numéro! spécial! de! rentrée! de! son!journal!«!Trait! d’Union!».! Il! vise! tout! particulièrement! celles! et! ceux!qui! découvrent! cette!année! l’établissement,! mais! les! autres! pourront! y! trouver! leur! compte!!! Nous! vous! y!présentons! notre! activité! sur! l’École,! nos! positions! sur! les! mutations! récentes! de!l’enseignement!supérieur!et!de!la!recherche,!l’importance!de!rejoindre!notre!combat!pour!assurer!de!meilleures!conditions!de!vie!et!d’études!pour!les!étudiant@e@s.!

Nous!espérons!que!cette!présentation!vous!donnera!envie!de!nous!rejoindre!:!l’UNEF@ENS!fonctionne! avec! les! étudiant@e@s,! au! service! des! étudiant@e@s.! Nos! moyens! d’agir!collectivement!sont!nombreux,!variés,!adaptés!aux!goûts!de!chacun.!Si!vous!avez!envie!de!vous!engager!et!de!participer!à!la!vie!de!l’école,!l’UNEF@ENS!vous!offre!les!moyens!de!vous!rendre!utiles!!!

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L'équipe)du)journal!

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Première année littéraire : une réforme à revoir ! !

Les conscrits littéraires ont échappé de peu à une année chaotique, sacrifiée au nom d’une réforme de la première année faite à la hâte et sans concertation. Heureusement, notre mobilisation a payé.

Les littéraires doivent toujours s’inscrire à la fac, et en suivre les cours dès la première année. Ces deux voies parallèles ont toujours fait partie des spécificités du cursus littéraire à l’école et sont un aspect enrichissant de cette formation. Les années en prépa nous ont trop longtemps séparés de la fac, de ses méthodes d’enseignement, de sa formation tournée vers la recherche. L’école offre surtout une liberté de choix parmi les séminaires qui y sont organisés.

Les objectifs affichés étaient les suivants, éviter le gaspillage d’énergie représenté par cette première année en limitant le fameux « blues du conscrit » et permettre aux élèves de mieux s’orienter dès leur entrée à l’école. Ces motifs sont tout à fait louables et notre syndicat avait déjà pointé du doigt ces défauts. Certains de nos camarades sentent peser le décalage entre la formation et l’encadrement en prépa et ceux de l’école, ressentent un manque d’intégration et ont des difficultés à partager leur temps entre deux établissements.

Pour éviter les erreurs d’orientation, le projet proposé par la Direction reposait sur un premier semestre davantage pluridisciplinaire, entièrement effectué à l’école et un second semestre consacré aux stages, aux déplacements à l’étranger et, pour ceux qui le voudraient, à un passage par l’université.

Depuis des années l’Unef propose de travailler sur l’intégration au sein de l’établissement, un engagement de la Direction en ce sens aurait pu être positif. Mais cette réforme, visant se caler sur le modèle dominant au sein des écoles, avec un cursus intégré sans aucun lien avec l’université a été guidée par des considérations financières, imposée par le ministère et la Cour des Comptes.

Cette réforme aurait constitué un pas vers un découplage plus important entre l’École et les universités, vers une mise en compétition nuisible entre des établissements. Du point de vue de l’enseignement même, ces choix peuvent s’avérer désastreux puisque c’est bien à la fac que se fait la majeure partie de notre formation à la recherche, auprès d’enseignants-chercheurs qui dirigent nos masters, dans leurs séminaires. L’idée de régler les défauts d’orientation et de méconnaissance du milieu universitaire en empêchant les conscrits de suivre les cours à la fac en première année est absurde.

La réforme même a été menée de manière chaotique. Rien n’a été décidé en concertation avec les différents acteurs et usagers de l’établissement. Les groupes de travail n’ont pas su s’entendre, aucune synthèse sur les besoins réels des étudiants littéraires n’en est sorti.

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Pourtant, l’Unef-ENS avait anticipé sur le projet en élaborant un questionnaire sur la première année, qui a été ignoré par les meneurs de la réforme. Le résultat s'est avéré désastreux : au lieu d'une réforme faisant remonter les attentes des différents départements, tout a été imposé d'en haut. L'échéance de la rentrée 2014, trop proche, a empêché de réfléchir à tous les aspects en jeu : l'essentiel a tourné autour des maquettes d'enseignement et de la structure de la formation, faisant abstraction de toute réflexion sur les cadres de vie : un comble quand on considère que la réforme était entreprise pour remédier au blues des conscrits. Le projet ne cherchait pas à reconnaître les spécificités disciplinaires, les efforts entrepris dans les différents départements pour proposer un choix de cours variés et enrichissants, imposant une sorte de moule où les dispositifs existants ne pouvaient trouver place.

Les protestations contre ce projet sont venues de tous les bords, des élèves, des enseignants dans les départements, des syndicats, dont l’Unef qui estime que sous des dehors louables la Direction n’a fait que sacrifier une réforme utile aux exigences de réduction des dépenses. Devant la mobilisation de nombreux enseignants et étudiants, la Direction de l’École a fini par accepter un moratoire d'un an. Ne serait-ce que pour être sûre que les universités accepteraient bien de recevoir des élèves venus de Normale, uniquement pour une partie du second semestre et que ce projet ne remettrait pas en cause les partenariats de l’école avec certains établissements...

Cette année sera cruciale : le contour de cette réforme va s'y dessiner. Votre expérience est alors essentielle puisqu'elle permettra de proposer des perspectives pour aboutir à une réforme utile !

Pierre

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Qu’est-ce que l’UNEF ? Fondée en 1907, l’Union Nationale des Étudiants de France, est, avec 19 000 adhérents, la première organisation étudiante française. Notre implantation nationale et notre démarche syndicale nous donnent une légitimité et une efficacité importantes pour obtenir des avancées concrètes. Indépendante des partis politiques, des administrations, des gouvernements, l’UNEF intervient pour représenter, informer et défendre les étudiant-e-s.

Vos élus UNEF à l’ENS

Normalien-ne-s élèves :

Maxime Jacqueline, étudiant en philosophie Noé de Rancourt, étudiant en mathématiques Jude Weber, étudiant en philosophie

Étudiant-e-s et mastériens :

Sonia Marin, étudiante en sciences cognitives N’hésitez pas à contacter vos représentant-e-s : pré[email protected] ou à l’adresse collective [email protected]

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Rejoins nous ! !

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L’assemblée générale étudiante (AGE) de l’UNEF à l’ENS a pour vocation de rassembler un maximum de bonnes volontés pour organiser la solidarité au sein de l'école, défendre nos camarades, les informer sur ce qui se passe à l’école et dans l’enseignement supérieur et réfléchir collectivement à des propositions concrètes pour améliorer les conditions d’études. Nous avons fait le choix de nous rassembler dans la plus grande association étudiante de France pour avoir les moyens de mener des batailles et porter des projets ambitieux, sans renoncer à notre liberté de pensée.

L’UNEF contribue à animer le débat à l’école sur des sujets locaux ou des questions nationales. Selon l’actualité et les intérêts des militant-e-s, nous avons l’habitude d’organiser des conférences avec des chercheurs, des personnalités politiques, des syndicalistes. Notre journal est une tribune ouverte qui a permis d’aborder des sujets aussi intéressants que le revenu garanti universel, la dette étudiante ou l’accès libre aux publications scientifiques.

Grâce à nos élus au conseil d’administration et au conseil scientifique de l’ENS, nous restons attentifs aux évolutions de l’école et relayons les interrogations, les revendications et les propositions des étudiant-e-s. L’outil qu’est le syndicat nous permet d’organiser des réunions ouvertes avant les conseils ou de vous consulter pour connaître votre avis sur les sujets qui nous concernent, comme la réforme de la première année littéraire, toujours en projet.

Nous sommes fiers du bilan de nos élu-e-s et de nos militant-e-s et continuerons notre action pour faire vivre l’école. Nous avons récemment obtenu que quarante chambres des internats soient attribuées aux étudiants non fonctionnaires-stagiaires. Nous défendons encore l'augmentation du fonds d'aide pour nos camarades en difficulté, mis en place sous notre impulsion. Avec d’autres organisations de l'école, nous n’avons pas hésité à affronter la direction et nous avons réussi à la faire reculer sur son projet de réforme de la première année littéraire, pour obtenir le temps de réfléchir avec les étudiant-e-s à de vraies solutions pour remédier aux difficultés et insatisfactions que certain-e-s rencontrent en première année.

L’UNEF est un syndicat ouvert, attentif à la fois aux évolutions de l’enseignement supérieur et de la recherche en général et aux problèmes locaux. Nous accueillons celles et ceux qui veulent nous rejoindre, apprécions le débat et ne recevons ni dogme ni consigne de notre direction nationale.

Pour rester informé ou nous rejoindre, inscris-toi sur notre liste mail auprès des militant-e-s, écris-nous à [email protected] ou suis notre page Facebook « Unef ENS ».

Corentin

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Diversité et inégalité de statuts à l’ENS !

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La diversité des statuts des étudiant-e-s de l’École correspond à une diversité de parcours et de modes de recrutement, mais elle entraine des inégalités parfois nuisibles à la bonne intégration.

Depuis plusieurs années, l’ENS n’accueille plus seulement des fonctionnaires-stagiaires, recrutés sur concours, mais aussi des étudiant-e-s « admis-e-s à préparer le diplôme » (EAPD), recruté-e-s sur dossier et entretien et non rémunéré-e-s. La dualité se retrouve parmi les étudiant-e-s étrangers-ères, entre élèves de la sélection internationales recrutés pour 3 ans et rémunérés et les pensionnaires étrangers venant pour une année dans le cadre d’un partenariat, souvent sans aide financière de l’ENS.

Le traitement est lié directement à la réussite du concours et au statut de fonctionnaire-stagiaire dont il est socle. Mais, alors que les élèves fonctionnaires-stagiaires ont automatiquement une chambre sur le campus en première année, l’école n’en accorde qu’une quarantaine aux EAPD. L’UNEF-ENS, tout en poussant à l’augmentation du parc immobilier de l’ENS, combat de long terme, considère que la proportion de chambres attribuées aux étudiant-e-s doit s’accroître. La situation financière des étudiant-e-s non rémunéré-e-s est en effet parfois délicate, les exigences du diplôme de l’ENS ne permettant guère de travailler à côté. L’UNEF a obtenu la mise en place d’un fonds d’aide à destination des étudiant-e-s précaires mais, pour l’heure, seule la moitié des demandes reçoit une réponse positive, et il n’est à ce jour qu’un dépannage ponctuel.

La mise à jour des statuts de l’ENS a été l’occasion de défendre quelques améliorations. Les élu-e-s des EAPD ont eu le droit de vote en conseil d’administration, pour la première fois en juillet. Les étudiant-e-s qui s’inscrivent en master à l’école (dans le cadre de masters cohabilités) ont désormais un statut et se sont vus reconnaître certains droits, notamment celui de voter pour élire des représentants dans les instances décisionnelles et consultatives de l’école.

À l’ENS, l’UNEF défend : la mise en place d’une ligne budgétaire propre au financement du fonds d’aide, reconductible d’une année sur l’autre, financée sans augmentation des loyers, de la cantine ou du prix du diplôme, et permettant de passer d’une aide ponctuelle à une somme récurrente, une augmentation de la proportion de logements pour les étudiant-e-s et une extension des droits des mastériens, même en inscription secondaire à l’ENS.

L’UNEF mène également une réflexion plus générale sur la justification du salaire pour les étudiant-e-s. Nous considérons que tous les jeunes devraient avoir droit à des études financées (via une allocation d’autonomie), comme c’est le cas dans d’autres pays.

Maxime

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Actualités politiques !

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Rentrée chargée ! Le remaniement gouvernemental, qui a fait se détourner les medias des différentes crises internationales, ne doit pas non plus éclipser d'autres éléments d'actualités concernant la politique française. Pour celles et ceux qui n'ont pas ouvert les journaux cet été, voici un petit tour d'horizon des changements susceptibles d'affecter les étudiants.

Un remaniement, et après ? Face à une opposition croissante au sein même du gouvernement, la réaction a consisté à se débarrasser de ceux qui avaient émis quelques critiques, déviant encore plus le centre de gravité du gouvernement Valls vers l'aile droite du Parti socialiste. Les ministres « critiques » n'avaient cependant guère de poids, subissant la ligne politique sans l'infléchir. Le remplacement de Benoît Hamon par Najat Valaud-Belkacem ne devrait pas s'accompagner d'un changement profond de la ligne politique. Depuis 2012, en partie au nom de la crise, les gouvernements continuent à leur manière la politique amorcée sous la droite : un regroupement des établissements en grands pôles régionaux, inscrits dans des territoires en compétition les uns avec les autres, un désengagement progressif de l'État, qui oblige les établissements de l'ESR à chercher eux-mêmes leurs financements, parfois auprès d'organismes privés dont ils doivent anticiper les attentes. Une part croissante des financements se fait en fonction d'appels à projets : les pôles les plus « compétitifs » et qui sont déjà les mieux dotés ont plus de chances de les remporter. On attend, sans illusion, les premières mesures de la ministre. !

La loi Alure Une des exigences de l'UNEF est, depuis de longues années, celle de logements plus nombreux pour les étudiant-e-s. A Paris, moins de 3% ont accès à des chambres du CROUS ! Beaucoup doivent donc chercher à se loger dans le parc immobilier soumis à la loi du marché. La loi ALURE promettait une ébauche d'encadrement du niveau des loyers. Malheureusement, cette loi, déjà jugée insuffisante par beaucoup, s'est vue privée de ce volet. Le Premier ministre a réservé cet encadrement à quelques zones test. À terme, la mesure risque fort d’être abandonnée. La Garantie Universelle Locative (GUL), dispositif par lequel l'État se substitue à un locataire non solvable, est elle aussi enterrée. On notera toutefois qu'un dispositif équivalent, mis en place l'an dernier, serait maintenu pour les étudiants, selon les dernières annonces1. Cependant, ce dispositif équivaut à une hausse de 1,5 % du loyer : les étudiant-e-s en bénéficiant doivent payer une contribution à une caisse commune, ce qui marque un net recul par rapport au contenu de la loi Alure. 1http://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2014/09/06/logement-l-etat-va-se-porter-garant-pour-tous-les-etudiants_4483135_1473692.html!

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Vers le workfare state ? Libéralisation accrue du discours gouvernemental On nomme workfare state une idéologie anti-État Providence, prétendant que le problème du chômage dépend essentiellement de la mauvaise volonté des chômeurs. Les dernières annonces de François Rebsamen, ministre du travail, allaient dans cette direction, rappelant fâcheusement l'ancien ministre Laurent Wauquiez, stigmatisant le « cancer de l'assistanat ». M. Rebsamen a certes été recadré par les autres membres du gouvernement mais sa déclaration est à la fois pathétique (ne parvenant pas à faire baisser le chômage, le ministre met en cause les chômeurs eux-mêmes!) et dangereuse. En Allemagne, sous le gouvernement de Gerhard Schröder, cette politique a conduit à la mise en place des lois « Hartz IV » : quiconque refuserait un emploi répondant à certaines conditions se verrait priver des revenus des allocations chômage. Cette déclaration n'est pas un phénomène isolé : le gouvernement a plus que jamais libéralisé la teneur de ses interventions, reprenant la rhétorique du MEDEF, auprès duquel le Premier ministre a fait son discours de rentrée, assimilant le salaire et les diverses cotisations à des « charges » dont il faudrait soulager les entreprises. Le nouveau ministre de l'économie, Emmanuel Macron, pense par exemple qu'il faudrait « Autoriser les entreprises et les branches, dans le cadre d’accords majoritaires, à déroger aux règles de temps de travail et de rémunérations », et donc casser le code du travail, déjà amoché par l'ANI de 2012...!

Le coût de la rentrée Alors que le gouvernement a décidé le gel des bourses, l'enquête annuelle réalisée par l'UNEF conclut à une augmentation de 2% du coût de la vie étudiante par rapport à l'an dernier. Ce chiffre quatre fois supérieur à l'inflation : en d'autres termes, les étudiants se paupérisent par rapport au reste de la population. Certes, les situations sont diverses (certains, profitant d'une réforme des bourses, ont vu leur pouvoir d'achat s'accroître). Mais les loyers continuent d'augmenter (2% en province, 3,1% à Paris), ainsi que le coût des transports, le prix du restau U, les frais d'inscription... Pour lire l’enquête de l’UNEF : http://unef.fr/2014/08/17/enquete-sur-le-cout-de-la-vie-etudiante-2-a-la-rentree-2014/!

Maxime

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Chaque année nous constatons que la proportion de femmes admises au concours de l’ENS est plus faible que la proportion d’hommes admis. Même dans les filières littéraires où plus de femmes présentent le concours, leur proportion à l’arrivée est trop faible. Nous aimerions engager une réflexion sur le sujet avec les associations féministes et l’ensemble des étudiants et étudiantes intéressé-e-s et l’administration. Témoignages et anecdotes au sujet des différences hommes-femmes au concours seraient très utiles. Les épreuves sont-elles conçues pour les hommes ? Les jurys exercent-ils une discrimination inconsciente en choisissant les candidat-e-s qui leur paraissent correspondre le mieux au métier de chercheur ? Pour la rentrée, l’UNEF aimerait lancer un débat sur le constat et sur les solutions que nous pourrions envisager.

Les inégalités de genre face au concours !

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