Tract asso 6 5-2013 v2

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Dessin publié avec l’aimable autorisation du journal Le Postillon UNE UTILITÉ CONTESTABLE POUR LES HABITANTS ET LES TOURISTES Les habitants du plateau sont-ils prêts à uliser régulièrement ce moyen de transport ? – Il n’y a pas de bouchon sur les deux axes rouers vers l’aggloméraon. Seuls des bouchons fréquents et une perte de temps importante seraient de nature à faire changer les praques de déplacement. – L’arrivée du téléporté est décentrée par rapport à l’aggloméraon alors que l’axe rouer Saint-Nizier distribue trois portes (Seyssinet, Seyssins dont le terminal du tram et Claix). – Il sera tout de même nécessaire de prendre sa voiture pour rejoindre les gares. – Le gain de temps annoncé par le projet est nul, voire négaf, si l’on considère l’ensemble des ruptures de charges. De plus, le trafic passant par Saint-Nizier (30% du total) s’oriente dans une très large propor- on à l’opposé de la gare de Fontaine. • Et les touristes ? – En hiver, nous avons du mal à imaginer une famille avec enfants, matériel de ski et bagages prendre le tram, le téléporté et une navee. La clientèle familiale est très importante sur le plateau. – En été, le téléporté a un rayon d’acon limité par rapport au potenel d’une visite en automobile. – Un touriste arrivant à la gare ferroviaire de Grenoble devra prendre le tram, le téléporté et une navee, si elle existe, alors que le bus le transportait de cee gare jusqu’à desnaon. Où est le progrès ? UN COÛT ÉLEVÉ DANS UN CONTEXTE DE RESTRICTIONS BUDGÉTAIRES Un invesssement très lourd et beaucoup d’incertudes pour un prototype jamais réalisé : – L’invesssement (10 km de long, trois gares dont une double de 100 mètres de long) avec les contrain- tes techniques (vent, chauffage des cabines en hiver, croisement de lignes à Très Haute Tension,…) – Les infrastructures communales : routes, parkings, eau- assainissement, …. – Les frais de fonconnement de l’équipement et des structures annexes. Le président de la CCMV souhaite mere en place des navees pour transporter les usagers jusqu’aux ga- res. La conjoncon des deux moyens de transport sera forcément plus coûteuse. Quel équilibre financier pour cet équipement ? Quel engagement pour les collecvités, et parculièrement pour les communes du Plateau, à l’heure où partout sont annoncées des diminuons importantes des subvenons ? Pour aénuer le coût de l’opéraon, des liaisons par bus Plateau–Agglo seraient supprimées, ce qui serait une véritable régression par rapport à la situaon actuelle. • La Métro endeée à hauteur de 350 millions d’euros. • Le SMTC endeé à hauteur de 600 millions d’euros. • Nos communes ne sont pas non plus florissantes… La créaon de l’associaon est le moyen de faire entendre la voix de ceux qui pensent que ce projet est nuisible au plateau, à ses habitants et aux touristes qui y viennent. Et que d’autres soluons de transport existent, encore à explorer. L’analyse du projet dans le détail fait ressorr beaucoup d’aspects qui posent problèmes et démontre que La Métro ne vise qu’à une chose à travers lui : l’urbanisaon du plateau du Vercors. LE CÂBLE DANS LE VERCORS : - un mode de transport inadapté - la porte ouverte à lʼurbanisation 6 mai 2013 Association Loi 1901 n°1

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Dessin publié avec l’aimable autorisation

du journal Le Postillon

UNE UTILITÉ CONTESTABLE POUR LES HABITANTS ET LES TOURISTES• Les habitants du plateau sont-ils prêts à u!liser régulièrement ce moyen de transport ?

– Il n’y a pas de bouchon sur les deux axes rou!ers vers l’aggloméra!on. Seuls des bouchons fréquents et

une perte de temps importante seraient de nature à faire changer les pra!ques de déplacement.

– L’arrivée du téléporté est décentrée par rapport à l’aggloméra!on alors que l’axe rou!er Saint-Nizier

distribue trois portes (Seyssinet, Seyssins dont le terminal du tram et Claix).

– Il sera tout de même nécessaire de prendre sa voiture pour rejoindre les gares.

– Le gain de temps annoncé par le projet est nul, voire néga!f, si l’on considère l’ensemble des ruptures

de charges. De plus, le trafic passant par Saint-Nizier (30% du total) s’oriente dans une très large propor-

!on à l’opposé de la gare de Fontaine.

• Et les touristes ?

– En hiver, nous avons du mal à imaginer une famille avec enfants, matériel de ski et bagages prendre le

tram, le téléporté et une nave#e. La clientèle familiale est très importante sur le plateau.

– En été, le téléporté a un rayon d’ac!on limité par rapport au poten!el d’une visite en automobile.

– Un touriste arrivant à la gare ferroviaire de Grenoble devra prendre le tram, le téléporté et une nave#e,

si elle existe, alors que le bus le transportait de ce#e gare jusqu’à des!na!on. Où est le progrès ?

UN COÛT ÉLEVÉ DANS UN CONTEXTE DE RESTRICTIONS BUDGÉTAIRESUn inves!ssement très lourd et beaucoup d’incer!tudes pour un prototype jamais réalisé :

– L’inves!ssement (10 km de long, trois gares dont une double de 100 mètres de long) avec les contrain-

tes techniques (vent, chauffage des cabines en hiver, croisement de lignes à Très Haute Tension,…)

– Les infrastructures communales : routes, parkings, eau- assainissement, ….

– Les frais de fonc!onnement de l’équipement et des structures annexes.

Le président de la CCMV souhaite me#re en place des nave#es pour transporter les usagers jusqu’aux ga-

res. La conjonc!on des deux moyens de transport sera forcément plus coûteuse. Quel équilibre financier

pour cet équipement ? Quel engagement pour les collec!vités, et par!culièrement pour les communes

du Plateau, à l’heure où partout sont annoncées des diminu!ons importantes des subven!ons ?

Pour a!énuer le coût de l’opéra"on, des liaisons par bus Plateau–Agglo seraient supprimées, ce qui serait une véritable régression par rapport à la situa"on actuelle.

• La Métro ende"ée à

hauteur de 350 millions

d’euros.

• Le SMTC ende"é à

hauteur de 600 millions

d’euros.

• Nos communes ne sont

pas non plus florissantes…

La créa!on de

l’associa!on est

le moyen de faire

entendre la voix de

ceux qui pensent que ce

projet est nuisible

au plateau, à ses

habitants et aux

touristes qui y viennent.

Et que d’autres

solu!ons de transport

existent, encore à

explorer.

L’analyse du projet dans le détail fait ressor!r beaucoup d’aspects qui

posent problèmes et démontre que La Métro ne vise qu’à une chose à

travers lui : l’urbanisa!on du plateau du Vercors.

LE CÂBLE DANS LE VERCORS :- un mode de transport inadapté- la porte ouverte à lʼurbanisation

6 mai 2013

Association Loi 1901

n°1

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LE PLATEAU DU VERCORS PERDRAIT SON AUTONOMIELa réalisa!on de ce Téléporté par la Métro n’est pas faite pour les beaux yeux du plateau. La Métro veut

se donner une image d’aggloméra!on de Montagne et souhaite par ce projet étendre son influence au-

delà de ses limites naturelles. Les écrits publiés par la Métro dans le cadre du projet sont indica!fs, ils foi-

sonnent de projets poten!els. Bref, les élus de la Métro sont déjà en train de réfléchir à notre place pour aménager le plateau alors que notre Communauté de Communes est encore un territoire indépendant. D’ailleurs, la Métro ne se cache plus de vouloir acquérir du foncier sur le plateau.

Ce Téléporté est le cheval de Troie qui lui perme#ra d’annexer notre territoire en créant un lien physique

et en me#ant la Communauté du Vercors dans une dépendance financière. Une fois absorbés, nous n’aurons plus du tout voix au chapitre et nous serons gérés à travers les intérêts de l’aggloméra-

"on grenobloise. Cela est d’autant plus inquiétant si on se réfère au comportement de la Métro depuis le

début de l’annonce du projet : ignorance totale des élus de la CCMV, déclara!ons extrêmement direc!ves

et autoritaires, volonté de faire abou!r le projet avant 2014 pour ne pas consulter les citoyens au moment

des élec!ons municipales.

UNE URBANISATION IMPOSÉE DÉTRUISANT LA MIXITÉ SOCIALEL’urbanisa"on, imposée par la réglementa"on du «Grenelle 2» autour d’un axe de transport, sera inévitable puisque réglementaire. Compte tenu de cet élément nous ne voyons pas comment les

maires seront en mesure de respecter leur engagement de maîtriser le foncier. Cela entraînera de fait une surenchère de la pression immobilière globale, qui va encore accentuer le caractère déjà bien

affirmé du plateau de villégiature pour cadre. On parle beaucoup de mixité sociale dans l’aggloméra!on,

serait-ce l’inverse qui serait développé à l’étage supérieur?

DES CONTRADICTIONS AVEC LES POLITIQUES AFFIRMÉES PAR LES COMMUNES, LA CCMV ET LE PNRV – UNE ATTEINTE AU MONDE AGRICOLECe projet vient en contradic!on avec l’engagement affirmé de maintenir une agriculture de montagne

car l’emprise au sol des gares et des parkings, et l’urbanisa"on future se feront au détriment des terres agricoles. Les agriculteurs sont déjà très inquiets de la diminu!on régulière des surfaces agrico-

les. N’oublions pas que c’est l’agriculture qui permet de maintenir les paysages, de créer une économie

locale et de garder un caractère naturel et tradi!onnel.

DES CONSÉQUENCES PRÉJUDICIABLES POUR L’ENVIRONNEMENT ET LE PAYSAGE10 km de câble et de pylônes dans un Parc Naturel, la commune de Saint-Nizier traversée de part en part,

le survol d’un site classée (les gorges du Bruyant) et ensuite du val de Lans, la concentra!on du tourisme

autour des gares, toutes ces conséquences ne sont pas des paramètres à balayer sous prétexte que nous

avons affaire à un moyen de transport peu polluant.

UN PROJET INOPPORTUN ET AU MAUVAIS ENDROITSur le principe est-il judicieux d’inves!r des sommes considérables pour desservir un territoire dont le

poten!el d’u!lisateurs est somme toute limité, alors que les problèmes de circula!on de l’aggloméra!on

se dégradent con!nuellement. Le Téléporté ne résoudra en rien les problèmes de circula!on de l’agglo-

méra!on contrairement à ce que l’on veut nous faire croire pour jus!fier le projet.

Un câble Voreppe-Gare de Grenoble semblerait plus jus"fiée, mais pour la Métro ce projet est bien moins gra"fiant quant à l’image de marque et ne présente pas les mêmes enjeux poli"ques.

La construc!on de ce Téléporté entraînera des bouleversements très importants. Ce n’est pas qu’un simple choix de mode de transport.

Outre les conséquences financières, territoriales et environnementales, c’est avant tout un choix de société pour le plateau

qui se présente devant nous.

EXEMPLE DE POLITIQUE VOLONTARISTE ALTERNATIVE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE

Il est possible de me#re en place

des bus électriques (équipés de

pile à combus!ble développée

par l’Air liquide à Sassenage)

qui ont l’avantage de prendre

les usagers sur le bord de la

route et de les transporter

jusqu’aux terminaux de tram

pour distribuer au mieux sur

l’agglo avec la con!nuité vers

la gare ferroviaire sans les

conséquences probléma!ques

du Téléporté.

Encore plus simple : renforçons

le réseau de bus là où il est

insuffisant et ça fera autant de

voitures en moins !

…associa"[email protected]