Tony Estanguet aux JO 2008 : les articles de La République des Pyrénées

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PYRÉNÉES PRESSE Mercredi 13 août 2008 N o 19 386 - 0,85 DISCOTHÈQUE Herrère : le Club à la relance Après un mois de fermeture, le Club vient d’être repris par trois anciens salariés du « Duo », la dis- cothèque d’en face, et rouvre demain sous un autre nom : le « D 109 ». P.13 VINS DU JURANÇON Gan : opération à cave ouverte La cave des producteurs de jurançon ouvre ses portes au public demain pour démontrer que le vin est « accessible à tout le monde », et ce, « dans toutes ses dimensions ». Cahier central HUMANITAIRE Des Béarnais de TSF en Géorgie Quatre ingénieurs de Télécom sans Frontières ont quitté hier Pau pour la Géorgie. L’équipe va mettre en place des liaisons par satellites au service des organisations humanitaires et des populations déplacées. P.4 AFP Marie GASC Ascencion TORRENT Chaque jour, le guide de l’été : 8 pages au cœur de votre journal Tony Estanguet : la grande désillusion Pau-Pyrénées : l’épave du Fokker coûte cher... Un an et demi après l’accident, le Fokker 100 est toujours stationné près de l’aéroport, sous scellés pour les besoins de la justice. L’avion, évalué à 1,34 million d’euros, perd tous les jours de sa valeur et occasionne des frais d’immobilisation importants. P.2 et 3 Pau : la guerre des glaces Un différend oppose deux commerçants du boulevard des Pyrénées. Le patron du Royal Saint-André conteste l’installation de son voisin glacier. Le tribunal tranchera le 3 septembre. P.6 A. TORRENT Ce devaient être leurs Jeux.Tony Estanguet, le porte-drapeau de la France, double champion olympique de canoë et en lice pour un triplé, a vécu hier un cauchemar : « Je suis passé à travers ; il va falloir du temps pour digérer... ». Grand favori en kayak, Fabien Lefèvre finit médaillé d’argent. Déçu mais pas abattu, le Palois se fixe un nouvel objectif : les Jeux de Londres 2012. Et enfin, l’or... P.17 à 21 NOS PALOIS RÊVAIENT DOR LEFEVRE : L ARGENT POURTANT...

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Tony Estanguet aux JO 2008 : les articles de La République des Pyrénées

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PYRÉNÉES PRESSEMercredi 13 août 2008 No 19 386 - 0,85 €

DISCOTHÈQUE

Herrère : le Clubà la relance

Après un mois de fermeture, leClub vient d’être repris par troisanciens salariés du «Duo», la dis-cothèque d’en face, et rouvredemain sous un autre nom :le « D 109 ».

P.13

VINS DU JURANÇON

Gan : opérationà cave ouverte

La cave des producteurs dejurançon ouvre ses portes aupublic demain pour démontrerque le vin est « accessible à toutle monde », et ce, « dans toutesses dimensions ».

Cahier central

HUMANITAIRE

Des Béarnaisde TSF en Géorgie

Quatre ingénieursde Télécom sans Frontièresont quitté hier Pau pour laGéorgie. L’équipe va mettreen place des liaisonspar satellites au servicedes organisationshumanitaires et despopulations déplacées.

P.4

AFP

Marie GASC

Ascen

cion

TORRENT

Chaque jour, le guide de l’été :8 pages au cœur de votre journal

Tony Estanguet :la grande désillusion

Pau-Pyrénées : l’épave du Fokker coûte cher...Un an et demi après l’accident, le Fokker 100 est toujours stationné près de l’aéroport, sous scelléspour les besoins de la justice. L’avion, évalué à 1,34 million d’euros, perd tous les jours de sa valeuret occasionne des frais d’immobilisation importants. P.2 et 3

Pau : la guerredes glacesUn différend oppose deux commerçantsdu boulevard des Pyrénées. Le patrondu Royal Saint-André contestel’installation de son voisin glacier.Le tribunal tranchera le 3 septembre.

P.6

A.TORRENT

Ce devaient être leurs Jeux.Tony Estanguet, le porte-drapeau de la France, double champion olympique de canoë et en lice pour untriplé, a vécu hier un cauchemar : « Je suis passé à travers ; il va falloir du temps pour digérer... ». Grand favori en kayak, Fabien Lefèvrefinit médaillé d’argent. Déçu mais pas abattu, le Palois se fixe un nouvel objectif : les Jeux de Londres 2012. Et enfin, l’or...

P.17 à 21

NOS PALOIS RÊVAIENT D’OR

LEFEVRE :L’ARGENTPOURTANT...

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PYRÉNÉES PRESSEMardi 12 août 2008 No 19 385 - 0,85 €

OSSAU

Des hôtes du désertau château de Béost

A l’initiative de la section Guidesde France-Handicapés, sept fillet-tes ou adolescentes saharouies etleurs trois accompagnatrices pro-fitent pleinement de leur séjourvivifiant en Béarn.

P.5

RENCONTRE

Uzos : le palaisdes gourmands

Des «Coucougnettes du VertGalant » aux «Tétons de la reineMargot», le musée de la « FéérieGourmande» a été créé à Uzospar Francis Miot, aujourd’hui pré-posé à l’animation.

Cahier central

PELOTE BASQUE

Navarrenx et Ogeuvisent un titre

Face à Anglet, les Navarraisont un bon coup à jouer enfinale à joko garbi, ce soir àSalies. Les cadets ogeulois(notre photo) disputent, eux,le titre juniors face àBaïgorry. P.20

Marc

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Chaque jour, le guide de l’été :

8 pages au cœur de votre journal

MUSCULDY: THOMAS, 15 ANSÉCRASÉ SOUS UN TRACTEURLe drame s’est produit à la ferme familiale près de Musculdy. Le tracteur s’est cabré puis renversé sur le jeune Thomas Teillagorryqui pilotait l’engin. Malgré leurs efforts, les médecins n’ont pu ranimer le garçon. La Soule était hier sous le choc. Passionné demoto et déjà champion de pelote,Thomas venait également de participer à la belle aventure de Herria. P.4 et 13

Les deux Palois pagaient ce matin pour la demie, puis la finale. Qualifié dans la douleur hier en C1,Tony Estanguet devraretrouver son vrai niveau pour monter sur le podium, voire réaliser un triplé historique. En K1, Fabien Lefèvre a marqué lesesprits et confirmé qu’il était bien l’un des grands favoris au titre olympique. P.16 à 19

Montage PP

Précilhon: nouveau feuà la déchargeUn incendie, qui serait d’origine accidentelle, s’est déclaré hier matin au centre d’enfouissement desdéchets. Une quinzaine de pompiers, d’Oloron et Lasseube, ont été mobilisés toute la journée. La cellulede prévention des risques chimiques, basée à Mourenx, a aussi fait le déplacement. P.11

Incendieà JurançonLe feu s’est déclenché au rez-de-chaussée d’un immeuble del’avenue Gaston Cambot. Unefamille a été relogée. Un policier aété incommodé par les fumées.

P.4

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LES PALOIS PAGAIENTPOUR L’OR OLYMPIQUELES PALOIS PAGAIENTPOUR L’OR OLYMPIQUE

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PYRÉNÉES PRESSESamedi 9 - Dimanche 10 août 2008 No 19 383 - 0,85 €

PAU

L’attraction des vieilles pierres

Pau attire de plus en plus devisiteurs. Ceux qui préfèrent lesmonuments aux plages et auxcimes.

P.6

CAUCASE

Guerre en Ossétie

Russes et Géorgiens s’affron-tent pour le contrôle de la peti-te république autoproclaméed’Ossétie du Sud.

P.36

SPORTS

Section en rodage

Performants en mêlée, lesPalois ont péché par tropd’erreurs individuelles endéfense face à une équipebis du Biarritz Olympique,vainqueur 33-7.

P. 25

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PAYS BASQUE : LES BOMBESVISAIENT LES TOURISTESLe centre Pierre et Vacances d’Arcangues a été évacué hier à l’aube en raison d’une alerte à la bombe.Au total,trois petits engins ont été désamorcés à Arcangues et sur la ligne ferroviaire Bordeaux-Bayonne.

P.2-3

Après avoir été hier le porte-drapeau de l’équipe française lors de la spectaculaire cérémonie d’ouverture des Jeuxà Pékin,Tony Estanguet doit se reconcentrer pour disputer ses premières courses dès lundi.

P.22-24

J.O. : ESTANGUETÀ L’OUVERTURE

AFP

Battue mortelle àMiramont-SensacqUn conseiller municipal du village de Miramont-Sensacq a été tué sur le coup par une balle perduelors d’une battue au sanglier sur le territoirede la commune.

P.4

Tour de mainde tonnelierRare et précieux : Gérard Domec,artisan tonnelier de Viella, dansle Vic Bilh, est le seul en Franceà travailler encore à l’ancienne.

Cahier central

Au belvédèred’IssarbeLa promenade n’est pas longue maistrès gratifiante. D’Issarbe, la vue surle pic d’Anie et les vallées de Barétouset de Soule est inoubliable.

Cahier central

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18 Mercredi 13 août 2008

JEUXOLYMPIQUESOLYMPIQUES

Douze ans après son sacre à At-lanta, Michal Martikan a remportéune deuxième médaille d’or de-vant le Britannique David Floren-ce et l’Australien Robin Bell. Et cemalgré quatre secondes de péna-lité !

Le Slovaque aura patienté dou-ze ans avant de récupérer l’orolympique qu’il avait abandonnéà Tony Estanguet lors des Jeux deSydney en 2000 et d’Athènes en2004. Il devient le premier céistede l’histoire à gagner une mé-daille sur quatre JO.

Quadruple champion du mon-de (1997, 2002, 2003 et 2007), leSlovaque taiseux et taciturne ent-re définitivement au Panthéon deson sport. Et a même esquissé unsourire la ligne franchie.

Les résultats

Canoë monoplace1. Martikan (Svk) (86,92 + 2, 85,73 + 2) 176,652. Florence (GB) (88,46 + 2, 88,15 + 0) 178,613. Bell (Aus) (89,16 + 2, 89,43 + 0) 180,594. Elosegui (Esp) (90,19 + 2, 89,93 + 0) 182,125. Jezek (R.Tch) (89,85 + 0, 88,44 + 4) 182,296. Fraker (EU) (92,27 + 0, 90,87 + 0) 183,147. Tsakmakis (Gre) (90,18 + 0, 90,49 + 4) 186,678. Bieryt (Pol) (90,08 + 0, 108,13 + 2) 200,21----9. Estanguet (91,92 + 2) 93,9210. Lipatov (Rus) (92,16 + 2) 94,1611. Feng (Chi) (92,64 + 2) 94,6412. Benzien (All) (93,15 + 2) 95,15

L’or pour le Slovaque

Martikan, 12 ans après

Une image rare : Martikan quisourit ! Le Slovaque, qui disposed’une 2e médaille d’or, ne comptepas en rester là... (Photo AFP)

Ce devait être ses Jeux. Ilsavaient d’ailleurs si biencommencé avec la fiertéde porter le drapeau fran-

çais lors de la cérémonie d’ouver-ture. Mais ils se sont terminés eneau de boudin puisque Tony Es-tanguet, neuvième de la demi-fina-le, n’a pas réussi à atteindre lacourse finale d’une discipline dontil est l’emblème depuis huit ans.

Ils avaient pourtant tous fait les40 kilomètres qui séparent le cen-tre de Pékin au bassin olympiquede Shunyi. Que ce soit RoselyneBachelot, Jean-François Lamour,Henri Sérandour, Bixente Lizarazuou Laurent Jalabert, personne nevoulait rater l’entrée dans la légen-de de Tony Estanguet, en passe dedevenir le premier Français à rem-porter trois titres olympiques derang.

« Le triplé, un costard trop grand pour moi »

« Mais il est passé à côté », a cons-taté Jean-François Lamour, l’ancienministre des Sports, désolé commetous les autres de voir le « gendreidéal du sport français » manquerson rendez-vous avec l’Histoire.

« Je suis passé à travers, a recon-nu Estanguet. Cela fait deux ansqu’il n’y a qu’une course quicompte, celle-là, et je l’ai ratée.C’est la première fois de ma carriè-re que je rate un objectif impor-tant, que je prends une telleclaque. C’est une grande, grandedéception. »

« Cette histoire du triplé étaitpeut-être un costard trop gros pourmoi », a ajouté le Palois qui n’était

certes pas le grand favori de lacourse mais de qui on pouvait at-tendre au minimum une médaille.

Ce fut tout le contraire puisqu’iln’a terminé que neuvième surdouze concurrents en demi-fina-les, à une place du dernier stra-pontin pour la finale. Ses chancesde titre se sont envolées dès la

troisième porte, celle qu’il n’a ja-mais réussi à dompter malgré « sixstages de trois semaines en un an »sur l’exigeant bassin de Shunyi.

« Je n’ai jamais bien navigué surce bassin. C’est ma bête noire.Ailleurs, j’étais compétitif mais ici,même aux entraînements, il m’esttoujours arrivé des tuiles. Je ne suis

pas complètement surpris de ce quim’est tombé dessus. Il y avait ledoute. »

Avant la course, il craignait aus-si que la cérémonie d’ouverturepuisse lui avoir coûté une énergieprécieuse. Un élément qui pourraitcontribuer à expliquer sa désillu-sion, même s’il a réfuté la thèse engrand sportif qu’il est. « Je suis arri-vé avec un statut différent, les at-tentes n’étaient pas les mêmes,mais j’y ai cru quand même. Messensations n’étaient pas mauvaisesmais techniquement c’était dur.Mais la cérémonie était un mo-ment magique pour moi et ellen’est en rien responsable de monéchec sportif. »

Tony vaincu par sa bête noire

« C’est la première fois de ma carrière que je prends une telle claque. C’est une grande, grande déception »,affirmait Tony à chaud. (Photo AFP)

IL DÉCIDERA DE SON AVENIR À TÊTE REPOSÉEInterrogé à chaud sur la suite à donner de sa carrière, le Palois de 30 ansn’était encore sûr de rien. « Il va falloir un peu de temps pour digérer ça.Est-ce que j’aurai le courage pour repartir ? Je ne sais pas. Il n’y a pas lefeu au lac, je prendrai une décision à tête reposée. » Difficile d’imaginer uncompétiteur comme lui rester sur cet échec. D’autant plus qu’il a toujoursrêvé de disputer une course internationale à Pau. Or, la capitale béarnaiseaccueillera l’ouverture de la coupe du monde en juin prochain…

Le Palois redoutait ce bassin qu’il n’a jamais su dompter. Ses chances de podium se sont envolées dès la troisième porte.

« Soyons fiers de nos deux Béarnais »Le Palois Philippe Lageyre est le docteur de l’équipe de France de canoë-kayak slalom. Depuis Pékin, il nous livre ses impressions sur ce qu’ilvoit pendant et en dehors de la compétition.

« Tony a raté sa demi-finale et n’a pas pu accéder à lafinale. C’est une très grande déception pour lui, pourtout le staff et la centaine de supporters présents quiont tout fait pour l’encourager. Le plus dur n’est pasforcément de gagner, c’est aussi de savoir perdre.Croyez-moi, Tony est un très grand sportif, bien équi-libré, humain et il saura tirer de cet échec la force derebondir avec ou sans son bateau. En attendant il vapouvoir trouver le réconfort auprès de sa femme, desa famille et de ses amis dès ce soir (hier).Fabien, lui, a réussi dans sa quête à la médaille. Biensûr nous attendions l’or car cette année, c’est lemeilleur dans sa catégorie. Les JO c’est une course et,aujourd’hui, l’Allemand Grimm a réalisé une deuxiè-me manche exceptionnelle et Fabien n’a pas naviguéà son meilleur niveau. Gagner une médaille d’argent n’est pas donné à tous, alorssoyons heureux et fiers de cette médaille. L’une des premières paroles de Fabien :« Athènes le bronze, Pékin l’argent, j’irai chercher l’or à Londres ». Fabien est trèsheureux de sa médaille c’est le plus important.Ce soir (hier), il va retrouver sa femme après les passages à la télé et la conféren-ce de presse, et fêter dignement cette magnifique médaille.Nous pouvons être fiers de nos deux Béarnais.Demain (ce matin), on passe au K1 femme et C2 homme : qualifs. Nous ne som-mes plus favoris mais nos deux bateaux outsiders ont toutes les qualités pour créerune surprise qui, je dois dire, n’en serait pas une pour moi. Alors…..»

PH. L.

MES JEUX DE PEKIN

FER ET BRAUD-FORGIT ENTRENT EN LICETony Estanguet et Fabien Lefèvre ayant fini leurs JO, l’autre moitié de l’é-quipe de France de slalom pagaie aujourd’hui. Emilie Fer, en K1D, tenterade se frotter au quatuor de favorites formé par Hilgertova (Tch), Bongardt(All), Kaliska (Svk) et Chourraut (Esp). Pas facile pour la Française qui n’apas réussi à se qualifier en finale ni à Prague ni à Séo.En C2 (canoë biplace), les champions d’Europe 2006 Martin Braud et Cé-dric Forgit sont l’une des seules embarcations à pouvoir priver les frèresHochschorner (Svk) d’une troisième médaille d’or olympique de rang.Les deux bateaux devront ramener chacun une médaille, et réaliser un ex-ploit, si la France veut remplir sa feuille de route fixée en mars dernier :trois médailles, dont un titre.

France 33Fernandez (1), Dinart (1), Gille (1),Gille (4), Narcisse (3), Girault (2), Ka-rabatic (5 dont 2 pen.), Kempe (2),Abati (4), Abalo (5), Guigou (5 dont 2pen.)

Chine 19Cui (2), Zhang (2), Zhou (2), Wang(3), Tian (2), Hao (5), Miao (2), Zhu (1dont 1 pen.)

A Pékin (Olympic Sports CenterGymnasium), mi-temps : 19-7. Spec-tateurs : 4 000. Arbitres : MM. Canbro(Sue) et Claesson (Sue).

Les handballeurs français ontdonné une leçon aux Chinois,écrasés 33 à 19 hier à Pékin, et sesont virtuellement qualifiés pourles quarts de finale du tournoiolympique avant même leurs troisderniers matches de poule.

Toute la panoplie y est passée :lob (Michael Guigou), roucoulette(Luc Abalo), kung-fu (passe du se-cond, but du premier), tir dans ledos (Abalo encore), arrêts du pied,du bras, de la main (ThierryOmeyer).

Marquer les esprits

Les Chinois, qui ont passé plusde deux ans en stage permanentpour tenter de compenser l’absen-ce de culture du handball dansleur pays, n’ont jamais pu sortir deschémas beaucoup trop stéréoty-pés pour gêner une équipe aussiexpérimentée que celle de ClaudeOnesta.

A la pause (19-7), le suspenseavait disparu depuis longtemps, etavec lui l’intérêt de la rencontre.« On joue très bien en première mi-

temps, ce qui termine le match.Ensuite on fait reposer les joueurssur lesquels on va beaucoup tirerdans les jours qui viennent », a ex-pliqué l’entraîneur.

Les Tricolores n’ont pas encoreleur billet en poche, mais le risquede voir le Brésil, qu’ils ont battudimanche, ou la Chine battre l’undes quatre ténors du groupe paraîtnul.

La façon d’aborder les trois mat-ches qui viennent ne tombe passous le sens. Faudra-t-il tout don-ner demain contre les championsolympiques croates, probablementprivés de leur star Ivano Balic,blessé au mollet, puis face àl’Espagne et à la Pologne, ou bienen garder sous le pied ?

Un sans-faute devrait en princi-

pe permettre de rencontrer un ad-versaire abordable en quarts.Mieux vaudrait, semble-t-il, affron-ter l’Egypte ou l’Islande, plutôtque l’Allemagne et le Danemark.Mais encore faut-il que la logiquesoit respectée jusqu’au bout dansl’autre groupe.

Deux de chute. -L’Allemagne etle Danemark, champions du mon-de et d’Europe en titre, ont chutéhier lors de la deuxième journéedu tournoi olympique de handballmasculin, battus par l’Islande (33-29) et la Corée du Sud (31-30).

Du lourd pour les Bleues.- In-vaincues après deux matches, lesBleues ont passé un test dans lanuit face à la Roumanie, candidatedéclarée au podium. Comme elles.

Bertrand Gille et les Français ont répété leurs gammes. (Photo AFP)

Le carton des FrançaisHANDBALL • Les Bleus écrasent de modestes Chinois, 33-19

CANOE • Double champion olympique en titre,Tony Estanguet est éliminé dès les demi-finales

Page 5: Tony Estanguet aux JO 2008 : les articles de La République des Pyrénées

22 Samedi 9 - Dimanche 10 août 2008

A L’APPLAUDIMÈTRESi la délégation de la Chine a été la plus acclamée, chez elle, lors de la cé-rémonie d’ouverture des jeux Olympiques de Pékin hier, certaines des 204délégations ont été aussi accueillies par des ovations d’un public majori-tairement chinois. Au palmarès des plus applaudis :-- La Chine avec son porte-drapeau, le basketteur Yao Ming-- Taïwan, l’île nationaliste que la Chine considère comme sa province etdont le nouveau gouvernement est pro-Chinois-- Hong Kong, l’ancienne colonie britannique revenue dans le giron chinoisen 1997-- Pakistan, proche allié de Pékin-- Irak, pays martyrisé par les violences-- Iran, autre allié de Pékin-- Espagne. L’Espagnol Juan Antonio Samaranch, ancien président du Co-mité international olympique (CIO), présent à la cérémonie, a été la che-ville ouvrière de l’attribution des JO à la Chine-- Argentine, dont le porte-drapeau était la grande vedette du basket-ballargentin Emanuel « Manu » Ginobili, joueur des San Antonio Spurs (NBA)-- Canada-- Venezuela. Le président Hugo Chavez a fait de la relation avec la Chineune priorité diplomatique-- Russie. L’apparition de l’ancien président Vladimir Poutine, actuel Pre-mier ministre, sur les écrans du stade, a été saluée par les spectateurs-- Etats-Unis. Le président George W. Bush a également été salué par lepublic lors de son apparition sur les écrans-- Corée du Nord, voisine et proche alliée de Pékin-- Suisse en la personne de Roger Federer, le tennisman, apparu le pre-mier sur les écrans, porte-drapeau et photographié par de nombreux ath-lètes-- Singapour, Italie, Mexique, Allemagne et Australie ont aussi été accla-més

Applaudissements et quelques sifflets pour la France.- Lors de sonentrée sur le stade, la France a reçu un accueil mitigé, mélange d'applau-dissements et de quelques sifflets. Aucune des 123 délégations quiavaient défilé auparavant n'avait été accueillie de cette manière.

Il est 22h18 (16h18 en France)quand Tony Estanguet, dra-peau à la main, pénètre toutsourire dans le « Nid d’oi-

seau », le fameux stade olympiquede Beijing. Les 312 athlètes tricolo-res, qui ont pu ou voulu participerà la cérémonie, lui emboitent lepas. Dissipés, les Français mettentl’ambiance. Pour les Béarnais Tonymais aussi Fabien Lefèvre, Alexan-dra Lacrabère, Matthieu Lada-gnous, Eric Baradat, Walter Lapey-re, qui dispute son épreuve de tirà 10 m ce matin, et Thomas Allier,les Jeux ont enfin débuté.

Sous les yeux des deux tiers dela planète, le rêve olympique desChinois a pris corps de manièreflamboyante, symbolisant la mon-tée en puissance du géant asia-tique malgré les controverses.

Dans un air moite et au milieud’une sécurité omniprésente, leslogan « Un monde un rêve » avoyagé lors d’une cérémonie d’ou-verture spectaculaire, de Pékin auSichuan, ravagé récemment par unséisme meurtrier. Durant ce spec-tacle au « Nid d’oiseau », exaltant sacivilisation de 5.000 ans, la Chine atenté de faire oublier les polé-miques sur les droits de l’Homme,le Tibet et la pollution.

Féerie et démesure

« La Chine a longtemps rêvéd’ouvrir ses portes au monde etd’accueillir les athlètes de tous lescontinents pour les jeux Olym-piques. Ce soir, ce rêve devient ré-alité. Bravo Pékin ! », a dit JacquesRogge, président du Comité inter-national olympique (CIO) avantque le numéro un chinois Hu Jin-tao ne déclare ouvertes les XXIXe

Olympiades. Auparavant, les athlè-tes des 204 délégations avaient dé-filé devant 91 000 spectateurs et

quelque quatre milliards de télé-spectateurs.

La soirée avait débuté par unspectacle mélangeant féerie et dé-mesure, comme les Chinois saventle faire. La scénographie supervi-sée par le cinéaste Zhang Yimou afait la part belle aux jeux de lu-mières et à la synchronisation hu-maine, stupéfiante, mobilisant autotal pas moins de 14 000 person-nes. Devant leurs téléviseurs oules écrans disposés à Pékin et dansles grandes villes de Chine, des

hommes et des femmes heureuxet fiers ont pavoisé. Ce n’était paspartout la liesse. Pékin était mêmepar certains endroits étrangementcalme, contrôlée par quelque 150000 policiers chargés de prévenirtout attentat ou manifestation.

Des dizaines de milliers de per-sonnes avaient pris d’assaut la pla-ce Tiananmen dès la fin de l’après-midi, pour célébrer le début despremiers jeux Olympiques de l’his-toire de la Chine. Elles sont restéesjusqu’au feu d’artifice final.

« Nous avons tellement attenduce moment », lançait un hommed’affaires d’une trentaine d’années,venu du nord-est du pays. « Nousespérons que les jeux Olympiquesrapprocheront le monde de la Chi-ne, et montreront au monde que laChine est forte et s’est levée », assu-rait-il.

Au Sichuan (sud-ouest), des vic-times du séisme n’ont pas raté lespectacle. « Les Jeux vont nous re-monter le moral », affirmait Su Fu-quan, dont la maison s’est effon-

drée lors du tremblement de terrequi a fait près de 90.000 morts oudisparus le 12 mai.

Aujourd’hui, les premières médailles seront décernées. LesChinois, à la lutte avec les Etats-Unis pour la suprématie olym-pique, devraient déjà briller au tirà la carabine et à l’haltérophilie.Mais la politique ne sera pas loindes stades. Hu Jintao recevra Vla-dimir Poutine. Le lendemain, ils’entretiendra avec George W.Bush.

C’est parti pour quinze jours !Drapeau à la main, grand sourire, le céiste Tony Estanguet a montré la voie aux 312 athlètes tricolores qui ont défilé derrière lui.

LE FAIT DU JOUR • La cérémonie d’ouverture des 29e jeux Olympiques a lieu, hier, au « nid d’oiseau » de Pékin

Comme il le souhaitait,Tony Estanguet a savouré pleinement cette cérémonie d’ouverture.Le Palois a maintenantdeux jours pour se concentrer sur les qualifications du canoë slalom,prévues lundi.(Photo AFP)

L’INFO DU JOUR

Les USA privés de retransmission en direct !Les téléspectateurs aux Etats-Unis n’ont pas eu accès à une retransmis-sion en direct de la cérémonie d’ouverture, la chaîne NBC qui détient l’ex-clusivité de la couverture de l’événement sportif ayant conservé sa grillehabituelle. Etant donné le décalage horaire, NBC a prévu de retransmettrela cérémonie en fin d’après-midi à une heure de grande écoute, 12 bonnesheures après la fin de l’événement.

L ’ancien gymnaste et hommed’affaires chinois Li Ning, der-

nier porteur de la torche, a alluméspectaculairement la vasque olym-pique.

Au terme d’un parcours de laflamme de 137 000 km, qui avaitdébuté le 24 mars 2008 à Olympie,en Grèce, Li Ning a reçu la torchede l’avant-dernier relayeur, l’an-cienne joueuse de volley-ball SunJinfang. Il s’est ensuite envolé dansle ciel de Pékin, tiré par un filin,avant de faire « en courant » le tourdu stade et d’embraser la vasque.

Li Ning, âgé de 44 ans, avaitremporté trois médailles d’or, deuxmédailles d’argent et une de bron-ze lors des jeux Olympiques deLos Angeles en 1984. Il est devenuaprès sa retraite sportive en 1988un homme d’affaires très connudans le pays grâce à sa célèbre so-ciété de vêtements de sport, fortede quelque 4000 magasins. Sa so-ciété a même réussi en 2006 à fai-re signer le basketteur américainShaquille O’Neal pour un contratde parrainage.

L’ancien gymnaste de 44 ans s’est « envolé » dans le ciel de Pékin. (AFP)

Li Ning allume la vasqueL’IMAGE • Le dernier porteur de la flamme était un ancien gymnaste

60 207 BILLETS VENDUSVoici les principaux chiffres de la cérémonie d’ouverture :- Quelque 91 000 spectateurs, 60 207 billets ont été vendus- 90 chefs d’Etat et de gouvernement et autres dignitaires, un record- 14 000 participants pour le spectacle, 15 153 costumes, 2 488 volontaires- Quelque 20 000 fusées pour le feu d’artifice dans le stade même- 110 minutes de musique spécialement créées par 18 compositeurs- 2 583 éclairages spéciaux, 10 km de câbles et de fibre optique

JEUXOLYMPIQUESOLYMPIQUES

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* Tarif 35/08 du 1er octobre 2008 de la Mazda6 1.8L MZR Elegance. Modèle présenté: Mazda6 2.5L MZRPerformance: 31 160€, peinture métallisée incluse. Gamme Mazda6: consommations en cycle mixte (L/100km) de5.6 à 8.1 - Emissions de CO2 (g/km) de 147 à 192. Mazda Automobiles France - Saint-Germain-en-Laye - RCSVersailles 434 455 960.

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www.mazda6.fr Garantie 3 ans ou 100 000 km (ou 1er terme échu)

48 Jeudi 9 octobre 2008

Au fond de moi, je meursd’envie de continuer. Lecanoë, c’est ma vie, çafait 25 ans que je le pra-

tique. D’un autre côté, je n’ai pasenvie de reprendre pour essuyerd’autres échecs ».

Deux mois après son élimina-tion en demi-finale des JO, TonyEstanguet se trouve aujourd’huidevant un instant crucial de sa car-rière. Doit-il reprendre la compéti-tion pour finir sur un dernier titreou ranger définitivement les pa-gaies ? « Autour de moi, beaucoupde monde aimerait me voir conti-nuer mais c’est à moi de prendrecette décision », explique-t-il d’unevoix posée.

Avant de se décider, le Palois selaisse le temps de la réflexion. Jus-qu’à mi-novembre, au plus tard.« Si je dois renaviguer, il faut que jereprenne l’entraînement à ce mo-ment-là. Les courses de sélections(qualificatives pour les Champion-nats du monde) arriveront vite, ilfaudra être compétitif. Et mesconcurrents ont déjà repris… »

« Faire un break »

Tony, qui a fêté ses 30 ans enmai dernier, poursuivra sa carrièresi deux éléments sont réunis.« L’envie de repartir et posséder lesmoyens d’améliorer mon systèmede préparation. » Car depuis sonretour à Pau, fin août, le Palois n’apas ressenti l’envie de retournersur l’eau. « J’éprouve le besoin defaire du sport mais pas de naviguerou de franchir des portes. »

Dans ce cas, on comprendmieux pourquoi le septuplechampion de France n’a pas pris ledépart de la finale nationale, leweek-end dernier à Cergy Pontoi-se. « J’ai envie de faire un break, jene me sens pas de disputer unecourse. Je ne suis pas dans cet étatd’esprit aujourd’hui. » A la place,le Béarnais se trouvait à Barcelo-ne. Loin des bassins. « J’ai été solli-cité pendant les Jeux pour interve-nir dans un congrès mondial pourla nature ».

Les interventions, Tony les mul-tiplie depuis la fin des JO. De Paris

à Monaco en passant par Nancy.« J’ai été sollicité par de nombreuxpartenaires pour participer à dessoirées-bilans de fin de saison ».

Le dernier à avoir battuMartikan

Pour l’instant, le Palois n’a tran-ché ni dans un sens, ni dans l’aut-re. Mais s’il choisit de poursuivrel’aventure, il ne s’engagera paspour une nouvelle olympiade.« Difficile de se projeter aussi loin.Si je devais continuer, ça sera pourun an, jusqu’aux Mondiaux.Après, je verrai en fonction des ré-sultats. »

Séo d’Urgel, en Catalogne, bas-sin des JO-92, accueillera les pro-chains championnats du mondeen septembre prochain. Séo, unbassin que connaissent par cœur

les Français (1) et où le championdu monde 2006 a toujours brillé.Pas plus tard qu’en juillet dernier,il remportait les Prémondiaux. Cer-tes, Michal Martikan, le grand rivalde Tony, avait fait l’impasse surcette répétition générale des mon-diaux. Mais le nouveau championolympique n’est pas aussi à l’aiseque le Palois sur ce bassin étroit etpeu puissant où il faut multiplierles relances. Et puis d’ailleurs, quelest le dernier céiste à avoir battu leSlovaque lors d’une compétitioninternationale ? C’était en janvierdernier, lors du World Series dePenrith (Australie). Cet hommes’appelle Tony Estanguet.

JEAN-CHRISTOPHE DURAND

(1) Le bassin espagnol accueille réguliè-rement des manches de Coupe du monde etles sélections françaises.

Tony Estanguetà Séo, en marsdernier, lors de

la reconnaissancedu tracé

de la 2e coursedes sélections

françaises.Le Béarnaistentera-t-il

de décrochersur ce bassin un deuxième

sacre mondial ?Réponse

dans quelquessemaines.

(Photo NicolasSabathier)

«Le canoë, c’est ma vie!»Tony Estanguet continuera la compétition s’il retrouve « l’envie de repartir » et s’il peut améliorer son système de préparation.

PORTRAIT DE SPORTIF • Le double champion olympique de canoë décidera en novembre s’il poursuit sa carrière

LES JO : « QUINZE JOURS ÉNORMES »« Les Jeux ? Dans l’ensemble,j’ai passé quinze jours énormesdont je me souviendrai toute mavie. J’ai vraiment aimé être portedrapeau. Et j’ai vécu des aventu-res humaines fortes. Notammentlorsque des personnalités qui nese sont jamais intéressées au ca-noë, comme le prince Albert II deMonaco, sont venues me voir »,sourit Tony.Ça, c’est pour le côté humain. Etpuis il y a l’aspect sportif. Et uneélimination en demi-finale. « D’uncôté, ça reste une compétition comme j’en ai couru une centaine. Et cen’est pas la première fois que je passe à côté d’une épreuve. Mais d’un au-tre côté, les Jeux, c’est une course symbolique. Ces quatre dernières an-nées, j’ai remporté énormément de courses (un titre de champion du mon-de en 2006, un titre de champion d’Europe la même année, des coupes dumonde à foison… NDLR) mais il n’y en a qu’une qui comptait… Mais j’as-sume. Je peux rebondir, c’est possible. » Qui en douterait ?

LA COUPEDU MONDE À PAU

AVEC OU SANS TONY?Peut-être plus que les champion-nats du monde de Séo, l’événe-ment le plus important aux yeuxde Tony aura lieu les 27 et 28 juinprochains.Le nouveau stade d’eaux-vives

palois accueille la première man-che de la Coupe du monde. Uneépreuve internationale dans saville, Tony attend ça depuis desannées. « Ça fait partie des élé-ments qui me poussent à mûrirma décision. J’ai envie de fairepartie de la fête. » Alors au cas où il n’y participeraitpas, le Béarnais est d’ores et déjàentré au comité d’organisation.

«

LES GENS D’ICI

Page 7: Tony Estanguet aux JO 2008 : les articles de La République des Pyrénées

28 Mardi 18 novembre 2008

PYRÉNÉES SPORTS

Pas de match le week-end pro-chain pour la Section qui pro-

fite de la pause pour mettre « 80 %de l’effectif au repos » durant cettesemaine. L’occasion de faire lepoint après dix journées, soit lepremier tiers du championnat.-

Bilan « positif ».- « On estcontent de notre classement (7e à 2points de la 5e place qualificativeaux demi-finales) mais on ne peutse permettre aucun relâchement »,souligne Joël Rey qui dresse « unbilan positif » du second bloc decinq matches venant de s’achever.« On a gagné à Bègles, pris un bo-nus défensif à Auch, au niveaucomptable c’est très bien. » L’entraî-neur des avants palois vante « l’é-tat d’esprit qui a été très positif encette période où l’on a joué plus àl’extérieur qu’au Hameau. On atoujours gardé le moral mêmequand on était loin au classe-ment. »

Vigilance.- Le prochain bloc serésumera à quatre rendez-vousd’ici la trêve des confiseurs. Tout

en se déplaçant le 13 décembre àAlbi, la Section recevra Bourg-en-Bresse le 29 novembre, Narbonnele 6 décembre et Tarbes le 20 dé-cembre. « On ne peut se permettreaucun relâchement, prévient JoëlRey qui se projette déjà sur la se-maine prochaine où il n’est pas

question de faire tourner l’effectifface au promu bressan. On sollici-tera les joueurs les plus compétitifscar ce match s’annonce aussi durque contre Agen ou Colomiers. Lechampionnat est serré, les victoiresà la maison sont capitales. » D’oùla nécessité de faire le plein au

Hameau où quelques bonus of-fensifs constitueraient autant decerises sur le gâteau.

Infirmerie.- Pas de blessés sui-te au match face au LOU. SeulsLuro (genou), Dourthe (pubalgie)et Hough (ménisque) restent à

l’infirmerie. Alors que le talonneursouletin ne devrait pas reprendrel’entraînement avec contact avantla première quinzaine de décemb-re, l’ailier landais fera le point lun-di. Tout comme le demi d’ouver-ture sud-africain qui se testera surdes courses demain.

Sur le pont.- Peu sollicités ourelevant de blessures, plusieursjoueurs sont conviés à deux séan-ces quotidiennes aujourd’hui etdemain en compagnie d’Espoirs.Le préparateur physique Christo-phe Savio aura sous sa coupe lesSocol, Froment, Epito, Mutel, Tor-resin, Larrieu, Kouider, Fromont,Giordano, Diarra mais aussi Lava-ka. Après avoir donné satisfactionà l’entraînement, cet ailier tongienest dans l’attente d’une licenceamateur afin d’être testé dans desconditions de match avec lesEspoirs.

CHRISTIAN SEMPÉ

Une Section parée pour engranger avant Noël

Prochain match : Pau-Bourgsamedi 29 novembre, 18h30

RUGBY • Pro D2 : le point après dix journées, soit le premier tiers du championnat

Actuellement à deux points d’une cinquième place très convoitée, les Palois vont recevoir trois fois sur quatre d’ici la trêve des confiseurs.

« L’état d’esprit », un mot clé pour le capitaine Paul Dearlove (à droite) et ses partenaires.(Photo Ascencion Torrent)

L’aventure continue ». Troismois après la fin des Jeuxet son élimination en demi-finale, Tony Estanguet a

choisi de ne pas rester sur sonéchec de Pékin. Depuis quelquesjours, le Palois a repris l’entraîne-ment. Et poursuit sa carrière. Sansse fixer d’échéance.

Qu’avez-vous fait ces troisderniers mois ?

- J’ai pris le temps de réfléchir,d’oublier Pékin. Je suis d’abordparti en vacances et j’ai pensé àma famille. Puis je me suis mariéet, à mon retour de voyage de no-ces, je suis retourné sur l’eau.

Qu’a donné cette premièreséance ?

- Je me suis régalé. Que c’est bond’effectuer une séance sans objec-tif ! Juste retrouver le contact del’eau, la sensation de glisse et pas-ser quelques portes mais pas tropparce que, physiquement, ce n’é-tait plus tellement ça ! Et puis c’é-tait une délivrance. J’avais un peu

d’appréhension avant de retournerà l’eau… Mais non, j’aime toujoursautant le canoë !

Qu’est-ce qui a fait pencherla balance ?

- Je trouvais la sanction de Pékinsévère et je me suis demandé sij’avais encore le niveau. Puis j’aicompris que ma prestation ne re-flétait pas mon niveau de cette finde saison.Et je mourrais d’envie de repartir.Le canoë, c’est une partie de mavie. Mon entourage m’a aussipoussé. J’ai ensuite réfléchi à lamanière dont je pourrais devenirplus compétitif. J’ai pris du tempspour tirer des enseignements demon expérience malheureuse dePékin.

Quels sont-ils ?

Sans critiquer ce système fédéralqui m’a permis d’être doublechampion olympique, pendantmes trois premières olympiades,je n’ai jamais choisi mon entraî-neur. J’ai toujours fait confiance à

la Fédération qui propose undispositif collectif avec ce que çapeut engendrer comme concurren-ce et tension. Ce n’est pas évidentde trouver le bon système. C’estune réflexion que je mène avecPhilippe Graille (le DTN de la Fé-dération, NDLR).J’aimerais avoir deux personnes àmes côtés lors des entraînementset des compétitions.

Qui pourraient être SylvainCurinier (1) et Patrice, vot-re frère…

- Même si rien n’est décidé, j’aime-rais que Sylvain soit en premièreposition pour me « driver ». On seconnaît bien. Il a été présent àSydney et Athènes, et aussi à Pé-kin mais pas comme entraîneur. Jesouhaiterais renforcer ma collabo-ration avec Patrice. Il me suit de-puis un an mais ça relève du bri-colage. Entre son travail au lycéede Nay et son investissement sur leprojet du stade d’eaux-vives, il nepouvait pas trop se déplacer surles compétitions.

Vous êtes-vous fixé unedate pour arrêter ?

- Je ne me fixe pas d’ultimatum.Tout dépendra du plaisir et de laréussite de l’année à venir. Si çamarche, je ne m’interdis pas decontinuer jusqu’aux JO de Lond-res.

A Pékin, si vous aviez étéchampion olympique oumédaillé, auriez-vous arrê-té votre carrière à ce mo-ment-là ?

- Je ne crois pas. A ce propos, enrentrant des piges, j’ai eu une dis-cussion avec Patrice. On a conve-

nu qu’il est plus facile d’arrêteraprès un championnat du mondeque des JO, où il y avait plus demagie et d’émotion.

Début octobre, pendant lafinale du championnat deFrance, vous participiez àune conférence sur la natu-re à Barcelone. Un avant-goût de vos futurs engage-ments extra-sportifs ?

- Je n’ai pas envie de passer quat-re ans à faire uniquement du

sport. Dans la continuité de monexpérience de porte-drapeau, j’aidécidé de me rendre disponiblepour le sport français. Récemment,j’ai été choisi pour intégrer laCommission d’évaluation des villescandidates aux JO d’hiver 2018. Lesport olympique français et lesrapports environnement-sportm’intéressent. Je pense me recon-vertir là-dedans.

PROPOS RECUEILLIS

PAR JEAN-CHRISTOPHE DURAND

(1) Entraîneur national en charge dukayak jusqu’en 2004, qui l’a encadré à sesdébuts.

Le double champion olympique, qui n’a jamais fait une aussi longuepause dans sa carrière, espère « redevenir compétitif pour l’étéprochain ». (Archives Nicolas Sabathier)

Estanguet ressort les pagaies2009 sera une année charnière pour le Palois qui ne « s’interdit pas », si les résultats suivent, « de continuer jusqu’aux JO de Londres ».

CANOE • Le double champion olympique de slalom a décidé de poursuivre sa carrière au moins jusqu’à fin 2009

SA SAISON : DE PAU À SÉOTony a déjà fixé sa reprise. Ce sera à St Pé de Bigorre, en décembre, pourune course régionale. « Histoire de reprendre le départ d’une épreuve. Jerisque de ne pas être compétitif… J’espère être mieux à Pau, les 7-8 fé-vrier, pour les sélections régionales ». Une course sur le bassin des pro-chaines piges qui devrait attirer du beau monde… Du 21 février au 1er

mars, direction la Bretagne, pour les Eurolympiques, une compétition quia lieu tous les quatre ans et sur trois sites. Dernière étape, Lannion ac-cueille aussi les deux premières manches du championnat de France, quele Palois a remporté sept fois. Puis vient la date charnière : les sélectionsfrançaises, fin avril à Pau, qui détermineront le programme du reste del’année. 23-24 mai, place aux championnats d’Europe à Nottingham. 27-28 juin, première des trois manches de la Coupe du monde à Pau. Un ren-dez-vous « symbolique » pour celui qui en a déjà gagné « quelques-unes », mais un « plaisir immense de pagayer à la maison ». Et pour finir,les Championnats du monde, 8-13 septembre à Séo, sur un bassin quiréussit au Palois qui y a remporté plusieurs courses, dont les Pré-mondiaux en juillet dernier.