Tinal'zine - VENDREDI

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vendredi 30 mai 2014 29 31 mai 2014 Live-report DU JEUDI 29 mai ce que vous avez loupé... ou pas La première journée de TINALS a démarré sous le soleil (vous saviez qu’à Primavera il y a eu un gros orage ?) mais avec un vent à vous ruiner le brushing. La toison capillaire des Temples en a pris un coup mais peu importe, les artistes semblaient déjà allumer le public, surtout la chanteuse de Speedy Ortiz, pas encore amassés devant les barrières (et pourtant). Côté loges, les artistes prenaient tranquillement leurs quartiers en partageant quelques verres et en jouant au ping-pong. Ambiance chill-out pour tout le monde ! 18h sonne, c’est le moment de sortir les précieux sésames pour assister aux concerts payants tant attendus par certains. Man or Astroman ont carrément fait les « chauffeurs de salles » pour cette première soirée de festival : des musiciens disjonctés (mais pas du genre à chanter) à tel point qu’ils ont buggé en plein milieu de leur setlist, des effets vidéos post-apocalyptiques dans une déflagration sonore qui n’avait pas son pareil ce jour-là. Ils ont d’ailleurs confirmé ce débordement d’énergie lors de leur session « live song », une heure plus tard : les canapés du studio - et nos oreilles - s’en souviennent encore. C’était assurément LE groupe à ne pas manquer. Lee Ranaldo et son « crew » qui prenaient place sur la scène de plein air juste après n’avaient pas le même rayonnement et pourtant, ils profitaient d’un super soleil pour l’heure de l’apéro en plus d’une réputation qui n’est plus à faire. Ry X a ensuite offert, dans le club, un set hypnotique et planant qui a séduit son auditoire. Le public semblait ravi d’entendre « Berlin » et totalement emporté dans leur univers : « French people are hot people » - Ooh ! Le temps de s’enfiler une mousse (voire plus si affinités) et on se rue dans la grande salle pour voir Slowdive. La salle se teinte alors de réverb’ et plonge la foule dans leurs meilleurs titres des années 90’s qui ont fait leur succès d’antan. Photo... matons ! 4 TINAL’ Zine On remercie les bénévoles photographes (Aaditya, JP, Zélie, Edouard), Laëtitia, l’équipe de la com’ de Paloma, Patrice de la Férarock et les Come On People pour leur soutien et leur participation. Girls just wanna have fun ! Upside Down Francis Bacon, sors de ce corps ! Lee Ranaldo TINAL’ zine à votre écoute... Le bouche-à-oreille fonctionne «une amie de ma maman, nous a indiqué les dates de l’événement » précise Léo du haut de ses 12 ans, les partenaires aussi, comme la présence de deux bénévoles du magazine Paulette. Mais pas que… Le festival attire un public assez large, connecté sur les réseaux sociaux et pas uniquement au niveau local. La programmation de Paloma est décrite par certains spectateurs comme « la meilleure de la région », et semble avoir acquis une « notoriété fulgurante en seulement un an »... qu’on se le dise ! Comment avez-vous découvert le festival ?

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vendredi 30 mai 201429 31 mai 2014

Live-report DU JEUDI 29 mai ce que vous avez loupé... ou pasLa première journée de TINALS a démarré sous le soleil (vous saviez qu’à Primavera il y a eu un gros orage ?) mais avec un vent à vous ruiner le brushing. La toison capillaire des Temples en a pris un coup mais peu importe, les artistes semblaient déjà allumer le public, surtout la chanteuse de Speedy Ortiz, pas encore amassés devant les barrières (et pourtant). Côté loges, les artistes prenaient tranquillement leurs quartiers en partageant quelques verres et en jouant au ping-pong. Ambiance chill-out pour tout le monde ! 18h sonne, c’est le moment de sortir les précieux sésames pour assister aux concerts payants tant attendus par certains. Man or Astroman ont carrément fait les « chauffeurs de salles » pour cette première soirée de festival : des musiciens disjonctés (mais pas du genre à chanter) à tel point qu’ils ont buggé en plein milieu de leur setlist, des effets vidéos post-apocalyptiques dans une déflagration sonore qui n’avait pas son pareil ce jour-là. Ils ont d’ailleurs confirmé ce débordement d’énergie lors de leur session « live song », une heure plus tard : les canapés du studio - et nos oreilles - s’en souviennent encore. C’était assurément LE groupe à ne pas manquer. Lee Ranaldo et son « crew » qui prenaient place sur la scène de plein air juste après n’avaient pas le même rayonnement et pourtant, ils profitaient d’un super soleil pour l’heure de l’apéro en plus d’une réputation qui n’est plus à faire. Ry X a ensuite offert, dans le club, un set hypnotique et planant qui a séduit son auditoire. Le public semblait ravi d’entendre « Berlin » et totalement emporté dans leur univers : « French people are hot people » - Ooh ! Le temps de s’enfiler une mousse (voire plus si affinités) et on se rue dans la grande salle pour voir Slowdive. La salle se teinte alors de réverb’ et plonge la foule dans leurs meilleurs titres des années 90’s qui ont fait leur succès d’antan.

Photo... matons !

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TINAL’ Zine

INFO CONCERT .COM

paloma et come on people présentent

29 31 mai 2014

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On remercie les bénévoles photographes (Aaditya, JP, Zélie, Edouard), Laëtitia, l’équipe de la com’ de Paloma, Patrice de la Férarock et les Come On People pour leur soutien et leur participation.

Girls just wanna have fun !

Upside Down

Francis Bacon, sors de ce corps !

Lee Ranaldo

TINAL’ zine à votre écoute...

Le bouche-à-oreille fonctionne «une amie de ma maman, nous a indiqué les dates de l’événement » précise Léo du haut de ses 12 ans, les partenaires aussi, comme la présence de deux bénévoles du magazine Paulette. Mais pas que… Le festival attire un public assez large, connecté sur les réseaux sociaux et pas uniquement au niveau local. La programmation de Paloma est décrite par certains spectateurs comme « la meilleure de la région », et semble avoir acquis une « notoriété fulgurante en seulement un an »... qu’on se le dise !

Comment avez-vous découvert le festival ?

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Man or Astroman au sujet de « Defcon 5…4…3…2…1 » et la tribu ShellacStarcrunch (chanteur) : si jouer une chanson, écouter au casque et entendre Steve Albini dire « Ok, c’est nickel » alors oui, il y a eu une influence (sur l’album).Birdstuff (batteur) : avec Steve Albini c’était un peu une réunion de famille le fait de retourner enregistrer avec lui. C’était un peu comme retrouver des amis d’enfance, mais plus vieux, quand ils sont devenus vendeurs d’assurances. C’était un peu une caricature de réunion d’anciens élèves. Mais on aimera Steve jusqu’à notre mort. C’était un peu comme faire l’amour avec une fille que t’as toujours désiré et avec qui tu conclus à la réunion des anciens élèves.Starcrunch et Birdstuff ensemble : sauf qu’elle est moins jolie qu’avant !

Dommage que le jolie voix de Rachel Goswel ne se soit pas mieux faite entendre, le plaisir est à moitié gâché et la salle se vide un quart d’heure avant la fin... déception ! On décide alors de prendre l’air et d’aller voir The Fall emmené par son charismatique chanteur Mark E. Smith (le mec est en costard et semble content - plutôt rare - d’être là). Mais on ne resiste pas à l’envie d’aller voir se qui se passe du côté du club où The Cambodian Space Project se lance dans un rockabilly quasi folklorique grâce à la voix et à la gestuelle de la chanteuse cambodgienne (reliquat des années karaoké). Comme les Moodoïd qui se sont enflâmés à minuit, on avait sur scène de véritables « papillons de lumière » qu’on s’amuse à admirer mi-fascinés mi-interloqués : « apprends à lire les couleurs de la voie lactée » entendait-on dans un morceau et le public de répondre « Allez l’OM ! ». C’est foutraque mais ça fonctionne. Ca dénote franchement avec les prestations scéniques des Brian Jonestown Massacre qui nous ont fait pensé à Pearl Jam (sauf qu’ils étaient 8 sur scène dont 5 guitaristes !) et les Jon Spencer Blues Explosion que les fans attendaient impatiemment. Deux sets au cordeau, salle comble, où le bon vieux rock’n’roll s’exprimait sans fantaisie (ça compte les maracas ?). La deuxième surprise de la soirée se cachait sans doute dans le club où on a découvert le duo irlandais de Southern. La jeune fratrie aux voix singulières nous apporte un peu de fraicheur et nous distille un son rock british très marqué. On parie qu’ils feront parler d’eux très bientôt. Les Suuns plus expressifs sur scène et plus dark-électro, nous ont servi de nouveaux titres et ont réussi à faire bouger plusieurs fessiers à peine couverts à 23h... C’est dark, c’est sensuel et ça donne soif ! Par Charlotte, Marie-Ange et Pauline.

On vous fait partager...

Une partie des interviews suite aux Sessions « LIve song » en Studio (propos recueillis par patrice de la ferarock, filmées par Prescilia, marion et françois, captées par adrien)

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Lee Ranaldo au sujet de son dernier album « Last Night on Earth » et l’ouragan SandyLee Ranaldo : L’album est arrivé après mais quelques une des chansons sont nées pendant cette période. Ce week-end là, on a commencé une chanson qui s ‘appelait « Blackt Out ». Il ne faut pas y accorder plus d’influence que ça mais pour beaucoup de personnes c’était une période difficile. La vie dans le Lower Manhattan a été horrible pendant une semaine. Il n’y avait pas d’électricité, d’eau chaude, il faisait froid dehors, on était en octobre. Quand quelque chose comme ça arrive, on arrête les activités habituelles, la vie s’arrête dans la ville. Les gens prennent une semaine pour tout remettre en ordre. Et donc c’est vrai que quelques chansons sont venues cette semaine là. « Last Night On Earth » n’est pas une chanson vraiment sur l’ouragan. La ville était plongée dans le noir, aucune lumière ne sortait des façades. En marchant dans la rue avec les enfants, il y avait des ombres tout autour et quand tu croises un voisin avec sa lampe torche, ça donne une vision apocalyptique. Ça m’a beaucoup rappelé le livre de Cormac McCarthy « The Road » que j’avais lu quelques années auparavant. Quand on a commencé à travailler, ce qui nous a plu c’est ce riff qui semble tout droit sorti d’« Exile on Main St. », des riffs à la Keith Richards, on s’est dit « oui, on tient quelque chose ».

Mark E. Smith, The Fall

MoodoïdL’homme aux maracas de Brian Jonestown Massacre

Au concert de Suuns, on prend son pied

ERRATUM : Les sessions vidéos seront disponibles après le festival sur le site de Paloma et sa chaîne Youtube, celui de TINALS et ceux des radios du réseaux Férarock.

Man or Astroman