théâtre saint-gervais Passion simple · femme. » Ici, le luxe, c'est vivre cette passion avec...

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Date: 01.11.2018 Scènes Magazine 1211 Genève 4 022/ 346 96 43 www.scenesmagazine.com Genre de média: Médias imprimés Type de média: Magazines spéc. et de loisir Tirage: 5'000 Parution: 10x/année N° de thème: 306.002 Ordre: 306002 Page: 24 Surface: 46'209 mm² Référence: 71395772 ARGUS DATA INSIGHTS ® Schweiz AG | Rüdigerstrasse 15, case postale, 8027 Zurich T +41 44 388 82 00 | E [email protected] | www.argusdatainsights.ch Coupure Page: 1/2 théâtre saint-gervais Passion simple Après King Kong Théorie adapté du roman de Virginie Despentes et Le Zoophile d'Antoine Jaccoud, Émilie Charriot enrichit sa trilogie consacrée à la sexualité dans le monde contemporain. Emilie Charriot Agnès Mellon 11 y a des émotions plus politiques que d'autres. Annie Ernaux Passion simple est l'adaptation d'un court roman d'Annie Ernaux paru en 1992, qui relate sur le mode auto-fictif un an de la vie de l'auteu- re durant lequel elle s'est totalement abandonnée à une relation aussi brève que violente. Relation passionnée, passionnelle, dévastatrice qui débou- chera sur une autre sorte de passion, celle de l'é- criture propice à narrer le temps à attendre les coups de fil, les rencontres furtives, les émois. « Quand j'étais enfant, le luxe, c'était pour moi les manteaux de fourrure, les robes longues et les villas au bord de la mer: Plus tard, j'ai cru que c'était de mener une vie d'intellectuel. Il me semble maintenant que c'est aussi de pouvoir vivre une passion pour un homme ou une femme. » Ici, le luxe, c'est vivre cette passion avec A., l'amant venu de l'est. Ce n'est plus posséder quelque chose, des habits, des biens, ni souhaiter mener une vie d'intellectuel, mais bien 'se laisser prendre' pour mieux se perdre dans un tourbillon de désir et de jouissance. Une manière d'être femme, différemment de ce que l'on supposait se devoir pour être soi, une nouvelle manière d'être au monde dans un corps de femme. De femme qui attend. Qui n'attend pas d'être seule à bord pour 'gérer' sa vie - la vie n'étant pas forcément une administration - mais de faire corps avec l'autre, intensément et secrè- tement comme savent le faire les amants. Émilie Charriot incarne cette femme, et cette flamme, se mettant en scène en personne. Elle précise : « Après plusieurs mises en scène, j'ai eu envie de remonter sur les planches en tant que comédienne ». En tant que metteure en scène, elle signe un moment de théâtre très actuel permettant de révéler un 'être-femme' pas du tout conventionnel, hors des carcans de la décence de notre monde moderne qui interdit tout ce qui n'est pas mainstream. Ici, pas de sentimentalisme ou de narcissisme, ou de revendication militante, plutôt une option linéaire, et littéraire voire par- fois littérale de ce qui est arrivé, pour coller au plus près de ce texte déjà presque sociologique. Au sens où il dit un état du monde et dresse un constat. En fine mouche, Emilie Charriot a aussi démasqué dans ce texte la charge politique qu'il contient. Son éclairage vient à point nommé redynamiser les relations homme-femme empê- trées dans les modèles sociaux d'une féminité qui se cherche tous azimuts. Elle a également trouvé comment faire résonner les jeux et les codes de la passion avec les jeux et les codes propres au théâ- tre, dévoilant ici ce qui souvent essaie de se voi- ler ailleurs. C'est donc sur un plateau nu, sans artifice, que la metteure en scène a fait le choix de mont- rer la passion simple prendre toute sa place, pour mieux tracer un chemin entre l'acteur et le spec- tateur, et nous donner « la possibilité d'inscrire nos histoires individuelles dans un cadre collectif». Passion simple ou passé simple ? Le roman est, lui, écrit à l'imparfait. Emilie Charriot, en bref Diplômée de la Haute Ecole de Théâtre Suisse Romande en 2012, elle a fondé et dirigé la Compagnie du Déserteur, travaillant sur des tex- tes d'auteurs de l'est comme Gombrowicz ou Mrozek. En Suisse, elle a joué sous la direction de G, Schlitter, O. Gômez Mata, M. Furlan et J.- L Hourdin. En 2014, elle met en scène King Kong Théorie (V. Despentes). Suivront Ivanov (A. Tchékhov) et Le Zoophile (A. Jaccoud). Annie Ernaux, en bref Née à Lillebonne en 1940, elle grandit dans un milieu modeste. En 1983 sort La Place - roman se focalisant sur un père prolétaire aimé et Rapport page 1/10

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  • Date: 01.11.2018

    Scènes Magazine1211 Genève 4022/ 346 96 43www.scenesmagazine.com

    Genre de média: Médias imprimésType de média: Magazines spéc. et de loisirTirage: 5'000Parution: 10x/année N° de thème: 306.002

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    théâtre saint-gervais

    Passion simpleAprès King Kong Théorie adapté du roman de Virginie Despentes etLe Zoophile d'Antoine Jaccoud, Émilie Charriot enrichit sa trilogieconsacrée à la sexualité dans le monde contemporain.

    Emilie Charriot Agnès Mellon

    11 y a des émotions plus politiques que

    d'autres. Annie Ernaux

    Passion simple est l'adaptation d'un court

    roman d'Annie Ernaux paru en 1992, qui relate

    sur le mode auto-fictif un an de la vie de l'auteu-

    re durant lequel elle s'est totalement abandonnée

    à une relation aussi brève que violente. Relation

    passionnée, passionnelle, dévastatrice qui débou-

    chera sur une autre sorte de passion, celle de l'é-

    criture propice à narrer le temps à attendre les

    coups de fil, les rencontres furtives, les émois.

    « Quand j'étais enfant, le luxe, c'était pour

    moi les manteaux de fourrure, les robes longues

    et les villas au bord de la mer: Plus tard, j'ai cru

    que c'était de mener une vie d'intellectuel. Il me

    semble maintenant que c'est aussi de pouvoir

    vivre une passion pour un homme ou unefemme. »

    Ici, le luxe, c'est vivre cette passion avec A.,

    l'amant venu de l'est. Ce n'est plus posséder

    quelque chose, des habits, des biens, ni souhaiter

    mener une vie d'intellectuel, mais bien 'se laisser

    prendre' pour mieux se perdre dans un tourbillon

    de désir et de jouissance.

    Une manière d'être femme, différemment de

    ce que l'on supposait se devoir pour être soi, une

    nouvelle manière d'être au monde dans un corps

    de femme. De femme qui attend. Qui n'attend

    pas d'être seule à bord pour 'gérer' sa vie - la vie

    n'étant pas forcément une administration - mais

    de faire corps avec l'autre, intensément et secrè-

    tement comme savent le faire les amants.

    Émilie Charriot incarne cette femme, et

    cette flamme, se mettant en scène en personne.

    Elle précise : « Après plusieurs mises en scène,

    j'ai eu envie de remonter sur les planches en tant

    que comédienne ». En tant que metteure en

    scène, elle signe un moment de théâtre très actuel

    permettant de révéler un 'être-femme' pas du tout

    conventionnel, hors des carcans de la décence de

    notre monde moderne qui interdit tout ce qui

    n'est pas mainstream. Ici, pas de sentimentalisme

    ou de narcissisme, ou de revendication militante,

    plutôt une option linéaire, et littéraire voire par-

    fois littérale de ce qui est arrivé, pour coller au

    plus près de ce texte déjà presque sociologique.

    Au sens où il dit un état du monde et dresse un

    constat.

    En fine mouche, Emilie Charriot a aussi

    démasqué dans ce texte la charge politique qu'il

    contient. Son éclairage vient à point nommé

    redynamiser les relations homme-femme empê-

    trées dans les modèles sociaux d'une féminité qui

    se cherche tous azimuts. Elle a également trouvé

    comment faire résonner les jeux et les codes de la

    passion avec les jeux et les codes propres au théâ-

    tre, dévoilant ici ce qui souvent essaie de se voi-

    ler ailleurs.

    C'est donc sur un plateau nu, sans artifice,

    que la metteure en scène a fait le choix de mont-

    rer la passion simple prendre toute sa place, pour

    mieux tracer un chemin entre l'acteur et le spec-

    tateur, et nous donner « la possibilité d'inscrire

    nos histoires individuelles dans un cadre

    collectif».

    Passion simple ou passé simple ? Le roman

    est, lui, écrit à l'imparfait.

    Emilie Charriot, en brefDiplômée de la Haute Ecole de Théâtre

    Suisse Romande en 2012, elle a fondé et dirigé la

    Compagnie du Déserteur, travaillant sur des tex-

    tes d'auteurs de l'est comme Gombrowicz ou

    Mrozek. En Suisse, elle a joué sous la direction

    de G, Schlitter, O. Gômez Mata, M. Furlan et J.-

    L Hourdin. En 2014, elle met en scène King

    Kong Théorie (V. Despentes). Suivront Ivanov

    (A. Tchékhov) et Le Zoophile (A. Jaccoud).

    Annie Ernaux, en brefNée à Lillebonne en 1940, elle grandit dans

    un milieu modeste. En 1983 sort La Place -

    roman se focalisant sur un père prolétaire aimé et

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  • Date: 01.11.2018

    Scènes Magazine1211 Genève 4022/ 346 96 43www.scenesmagazine.com

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    renié à la fois - qui obtient un formidable reten-

    tissement dans le monde des lettres. Son écriture,

    plate ou blanche, à distance ou sténographique

    selon les critiques, séduit, car elle met en lumière

    tous les registres de l'oralité, du niveau de langue

    populaire au langage plus soutenu. Après La

    Place, elle renoncera au style du roman pour en-

    trer plus avant dans les récits autobiographiques.

    Choix stylistique, mais aussi choix 'social'.

    En 2008 elle publie Les Années, texte qui

    essaie de rendre compte, dans un style délibéré-

    ment neutre, des événements intimes et surtout

    d'une mémoire collective partagée par ceux qui

    vécurent les bouleversements d'une société entre

    les années 40 et 2000.

    Rosine Schautz

    Théâtre Saint-Gervais

    Passion simple. Texte : Annie Ernaux

    Mise en scène Emilie Chariot

    13 -18 novembre 2018-10-09

    Rapport page 2/10

  • Date: 11.11.2018

    Le Matin Dimanche

    Le Matin Dimanche / Cultura1003 Lausanne021 349 49 49https://www.lematin.ch/

    Genre de média: Médias imprimésType de média: Magazines populairesTirage: 100'059Parution: hebdomadaire N° de thème: 306.002

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    La comédienne semet en scène dansle texte d'AnnieErnaux, récitd'une passiondévorante.Agnès Mellon

    Émule Charriot ouvrele bal des Créatives Avec la reprise de «Passionsimple» d'Annie Ernaux, lacomédienne et metteuse en scèneouvre la 14e édition de ce festivalradicalement féministe et ouvertà toutes les disciplines.Elles sont si nombreuses, les femmes qui seproduisent dans le cadre des Créatives, quel'énumération de leurs talents semble contre-dire l'objectif même de la manifestation: valo-riser et favoriser la place des femmes dans laculture - et bien sûr dans la société. NenehCherry, Yasmine Hamdan, Clara Luciani, AnneSylvestre, Flèche Love, Marina Rollman,Océan, Mai-Thu Perret, Marie-Caroline Homi-nal, Elisa Shua Dusapin... chanteuses, danseu-ses, plasticiennes, humoristes, comédiennes,metteuses en scène, écrivaines, étrangères etromandes, elles sont 156 réparties dans plus de50 événements, dans 12 communes genevoisesmais aussi vaudoises, à Morges et à Lausanne.

    Outre les spectacles, il y a des tables rondes,des manifestations, des expos. La clôture dufestival, le 24 novembre, prendra appui sur laJournée contre la violence faite aux femmespour faire défiler dans Genève une parade ur-

    baine, «30 nuances de noir (es)», accompa-gnée d'une fanfare chorégraphique afro-fémi-niste. «Les Créatives est une fête, mais aussiun cri. Une célébration de la création artisti-que féminine et un cri d'alerte pour plus d'éga-lité», déclarent les nouvelles directrices dufestival, Anne-Claire Adet et Dominique Ro-vini, qui entendent interpeller les politiquessur leur action en faveur d'une plus grandeégalité dans la vie culturelle, notoirement do-minée par les hommes.

    L'inauguration, au Théâtre Saint-Gervaisdont une femme, Sandrine Kuster, vient de re-prendre les commandes, aura donc une dou-ble tonalité festive et revendicative, avec enemblème un clitoris gonflable haut de 7 mè-tres, et au cours de la soirée la projection decourts-métrages érotiques et pornographi-ques sur la diversité des plaisirs féminins.Mais le coeur palpitant de ce geste inauguralsera la reprise de «Passion simple», le specta-cle de la metteure en scène et comédienneÉmilie Charriot sur le texte d'Annie Ernaux.Née dans la banlieue parisienne il y a trente-quatre ans, passionnée de théâtre dès l'en-fance puis diplômée à la Manufacture, l'écolede formation théâtrale romande, et bénéfi-ciaire d'une bourse Leenaards, Émilie Charriot

    La comédienne semet en scène dansle texte d'AnnieErnaux, récitd'une passiondévorante.Agnès Melon

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  • Date: 11.11.2018

    Le Matin Dimanche

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    s'est fait un nom du jour au lendemain avecl'adaptation scénique de «King Kong théorie»de Virginie Despentes, en 2014. Les succès sesont enchaînés, dont ce texte bouleversantqu'elle joue seule en scène, où Annie Ernaux araconté en 1991 comment, pendant une an-née, elle a placé sa vie sociale et profession-nelle entre parenthèses pour s'adonner totale-ment à une liaison amoureuse.

    De son travail sur «Passion simple», créé l'andernier à Vidy, Émilie Charriot a déclaré dansune interview: «Mon travail consiste à mebrancher sur l'audience et sentir ce qu'elle mesouffle (...). C'est un engagement total. Lemême que décrit Annie Ernaux dans son récit.S'abandonner. Créer de l'espace pour sentiret penser. J'aime beaucoup cette idéede face-à-face qui est très subversiveà l'heure où tout crie.» J.-J. R.

    VOIR ET À ÉCOUTER«Passion simple», ThéâtreSaint-Gervais, Genève, du 13 au18 nov., www.saintgervais.chLes Créatives, à Genève,Morges et Lausanne, du 13 au25 nov., www.lescreatives.ch

    Rapport page 2/21

  • Date: 09.11.2018

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    Le Courrier1211 Genève 8022/ 809 55 66www.lecourrier.ch

    Genre de média: Médias imprimésType de média: Presse journ./hebd.Tirage: 7'200Parution: 5x/semaine N° de thème: 306.002

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    ÔTER LES HIÉRARCHIESÉMILIE CHARRIOT Dans le cadre dufestival genevois Les Créatives, àSaint-Gervais, la comédienne etmetteure en scène porte avec grâceet simplicité la parole de l'auteurebourdieusienne Annie Ernaux.CÉCILE DALLA TORRE

    Théâtre Il y a eu Virginie Despenteset son King Kong Théorie, pièce qui a faitconnaître Emilie Charriot. C'étaitavant la déferlante MeeToo, synonymede libération de la parole des femmesvictimes d'abus. «Cette rage chez Des-pentes me touche. Elle a apportéquelque chose d'essentiel sur la ques-tion du viol. Elle disait déjà, bien avantl'affaire Weinstein, que dans ces cir-constances, le problème est que lesfemmes ne s'expriment pas.»

    King Kong Théorie était la premièremise en scène d'Emilie Charriot à l'is-sue de sa formation de comédienne àLausanne - la jeune trentenaire d'ori-gine parisienne y a élu domicile il y aune dizaine d'années. Elle n'en est pasrestée au jeu, il fallait aller plus loin.«Je me sentais en souffrance en tantqu'actrice après mes études à La Ma-nufacture. Je pensais qu'au pire, siSandrine Kuster (alors directrice del'Arsenic, ndlr) refusait notre projet, onmonterait la pièce dans un garage.»Pas de garage, mais le superbe plateaude l'Arsenic, même s'il a fallu savoirpatienter. Elle met ensuite en scèneTchekhov ou Antoine Jaccoud.

    La culture SolidarnoscA l'adolescence, en banlieue parisienneavec son professeur d'art dramatique

    de l'époque, exilé politique, elle s'at-taque aux auteurs polonais. «J'ai ainsieu accès à une culture du mouvementsyndical Solidarnosc, un mouvementextraordinaire, pour le théâtre aussi.J'y reviens progressivement.» D'originepolonaise par sa mère, avec qui elles'est rendue pour la première fois lemois dernier dans le pays de LechWalesa, la jeune femme avoue pour-tant ne pas avoir cultivé cet atavismede l'Est, même si elle l'a «dans le sang».

    Une expérience avec les auteurs dra-matiques inscrite dans sa démarcheartistique, qui part toujours du texte.Car Emilie Charriot se définit avanttout comme une lectrice et ce, depuisl'enfance. Aujourd'hui, c'est «l'intelli-gence» d'Annie Ernaux qui la touche.Elle cite aussi Peter Handke, qu'ellecompte mettre en scène. La citoyennese reconnaît dans l'auteure françaisede Passion simple, dont on parle longue-ment. Son récit décrit l' amour obses-sionnel d'une femme pour un hommemarié, jour après jour, pendant un an.La metteure en scène en fait sa matièrethéâtrale sur le plateau de Saint-Ger-vais, à Genève - elle avait créé la piècel'an passé à Vidy-Lausanne.

    Vraies inégalitésC'est elle qui empoigne le texte. «Initia-

    lement, j'avais proposé le rôle à unecomédienne de 60 ans, qui était tropprise pour l'assurer. J'avais envie de re-jouer. En tant que directrice d'acteurs,c'était une bonne chose de remontersur scène pour pouvoir me remettre enquestion encore davantage et dirigerensuite.» Ce qui l'intéresse, ce sont lesfemmes qui mettent leur expérience auservice d'un art. Elles sont l'objet deleurs recherches. Ça passe par un 'je',qui va au 'nous'. «Je vois dans cet acteune forme de courage et j'ai moi aussienvie de m'exposer en tant que femmecomédienne devenue metteure enscène.»

    Entre l'oeuvre de l'écrivaine de80 ans qu'elle lisait déjà à 25 ans, et sontravail, il y a des points communs. In-déniablement une «volonté d'ôter leshiérarchies», de mettre à plat des his-toires simples et de se dévoiler surscène. Annie Ernaux touche diversesgénérations et possède tous les ingré-dients pour lui plaire, dit-elle. «En litté-rature, je n'ai pas eu l'occasion de liredes femmes qui décrivaient la sexualitéet la passion amoureuse avec cette ri-gueur et de cette manière-là. La lecturede Passion simple a été une catharsis.On peut se projeter. Ce sont ses his-toires, qu'elle décrit avec beaucoup deprécision.» Pourquoi cela devient-il noshistoires, interroge-t-elle?

    «Annie Ernaux est issue d'un milieuouvrier. Les vraies inégalités qu'elleévoque, ce sont celles entre pauvres etriches. Elle porte cela depuis le début deson écriture car elle sait d'où elle vient.Transfuge de classe, elle a apporté unepierre monumentale à l'histoire desfemmes »

    «Je vote pourle parti d'Angela

    Rapport page 9/21

  • Date: 09.11.2018

    Genève

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    Davis!» Émilie CharriotElle la compare à Simone de Beau-

    voir, par son discours «cash» sur le ma-riage et la maternité. «Monter AnnieErnaux, c'est défendre une auteure.Elle s'adresse à tout le monde, sans dis-tinctions. C'est d'autant plus intéres-sant qu'elle est devenue cette académi-cienne reconnue, ce qui la tiraille. Ellea ouvert des voies dans la littérature etdans la sociologie, héritière de Bour-dieu. Elle s'oblige à être accessible, c'estun acte social.»

    Emilie Chariot, elle, utilise une scé-nographie dépouillée. «Je passe unpacte avec le public. Il n'y a a priori pasde décor dans mes pièces. On peut faireun parallèle entre la sexualité racon-tée de manière crue par Annie Ernaux,et l'acte théâtral, le don de soi faisantle lien.»

    Lors de notre rencontre dans la sallede théâtre de Saint-Gervais, la comé-dienne, lunettes sur le nez, s'apprête àtravailler. Notre entretien se dérouleen tête-à-tête avec elle dans les fau-teuils rouges. Couleur symbolique. «Laquestion de la passion du théâtre vient

    aussi se superposer à la passion amou-reuse», ajoute-t-elle à propos de sa ver-sion scénique de Passion simple. Enpremière partie, la chanteuse et guita-riste lausannoise Billy Bird et le musi-cien Martin de Morsier jouent destubes fleur bleue des années 1980.Puis la présence d'une petite fille bruneaux cheveux longs évoque ses débutssur les planches - vers 8 ans, sa mère,institutrice, l'inscrit à un cours. C'est«la» révélation.

    Festival féminin et féministePassion simple est présenté dans lecadre de la 14e édition des Créatives,festival féministe qui célèbre les ar-tistes femmes et intellectuelles, etc.(qu'elles soient cisgenre ou trans). Lamanifestation propose «un espace deréflexion sur la place des femmes dansles milieux artistiques et les discrimi-nations omniprésentes». «C'est cohé-rent avec ce que je défends. Avant dedémarrer mon métier, je n'avais quedes noms masculins à la bouche.Ariane Mnouchkine était la seulefemme de théâtre que je pouvais citer.Comme comédienne, je ne pouvais pas

    me projeter en tant que metteure enscène dans un milieu toujours mascu-lin. Nous avons encore du terrain àgagner dans ce domaine.» Même si lestemps changent, les metteures enscène, contrairement à leurs collèguesmasculins, continuent de se poserla question de leur légitimité, commele soulignait récemment NatachaKoutchoumov (notre portrait du 19octobre).

    A la question du type de féminismedéfendu, Emilie Charriot répond «in-clusif»: on ne lutte pas uniquementpour défendre la cause des femmes; ilfaut aussi éliminer les inégalités so-ciales, raciales, sexuelles, etc. «Je votepour le parti d'Angela Davis», souritcelle qui se reconnaît dans le discoursde l'afroféministe prononcé lors de laMarche des femmes, au lendemain del'intronisation de Trump. «Lutter pourles droits des femmes, c'est lutter pourles droits humains partout sur la pla-nète». Comment ne pas faire siens lesmots de l'ex-Black Panther? IDu 13 au 18 novembre, Théâtre Saint-Gervais,Genève, www.saintgervais.ch, www.lescreatives.ch

    Rapport page 10/21

  • Date: 09.11.2018

    Genève

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    A la question du type de féminisme défendu, Emilie Charriot répond «inclusif». AGNÈS MELLON

    Rapport page 11/21

  • Date: 07.11.2018

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    Les Créativescélèbrent les femmes

    L'événement est un hommage aux femmes dans toute leur diversité et s'inscrit dans les célébrations du os novembre, Journée internationale contre les violences faites auxfemmes.

    Rapport page 16/21

  • Date: 07.11.2018

    GHI / Le journal malin des Genevois1211 Genève 4022/ 807 22 11https://www.ghi.ch/

    Genre de média: Médias imprimésType de média: Presse journ./hebd.Tirage: 260'000Parution: hebdomadaire N° de thème: 306.002

    Ordre: 306002Page: 15Surface: 50'886 mm²

    Référence: 71517844

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    FESTIVAL Valoriser les femmesdans toute leur diversité, c'estl'ambition du festival genevois LesCréatives qui aura lieu du 13 au25 novembre dans 12 communes ducanton. Avec 57 événements et lavenue de 156 personnalités dontplus de 5o% d'invitées locales, le fes-tival propose de l'art bien sûr, sousses formes les plus subversives etflamboyantes, mais aussi des espa-ces ouverts de rencontre et deréflexion. Le but avoué est de faireavancer la cause des femmes dans lasociété.

    Des noms de renomCôté programmation, on retiendral'incontournable Neneh Cherry quirevient avec un nouvel album coupde poing baptisé Broken Politics, lavibrante Akua Naru qui offre uneode à la culture noire et la fiertéd'être soi avec The Blackest Joy ouencore Anne Sylvestre, figure tuté-laire de la chanson féministe aprèssoixante ans de scène. D'autres artis-tes immanquables seront présentes.Citons notamment l'icône under-ground de la culture arabe YasmineHamdan, la talentueuse FrançaiseClara Luciani, la Britannique d'ori-gine indienne Susheela Raman ou lasurprenante Pauchi Sasaki, artistepéruvienne qui interroge les limitesdu corps, du son et de l'espace. Faitamusant, l'ouverture du festival seraplacée sous le signe du plaisirpuisqu'un clitoris gonflable de septmètres de haut surplombera leThéâtre Saint-Gervais. Ce dernieraccueillera la pièce Passion Simpleainsi que des courts-métrages éroti-ques et pornographiques sur ladiversité des plaisirs féminins. Seulemanifestation féminine et féministede cette envergure en Europe, le fes-tival est porteur des enjeux actuels.FB

    Les Créatives -festival pluridisciplinaireféminin et féministe, du 13 au25 novembre, www.lescreatives.ch

    Rapport page 17/21

  • Date: 18.11.2018

    Online-Ausgabe

    Le Matin1003 Lausanne021/ 349 49 49www.lematin.ch

    Genre de média: Internet

    N° de thème: 306.002Ordre: 306002 Référence: 71633246

    Type de média: Presse journ./hebd.UUpM: 581'000Page Visits: 9'892'024

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    Spectacle Genève

    Passion simpleDu 13.11.2018 Au 18.11.2018 Théâtre Saint-Gervais Genève

    De Annie Ernaux. Ms Emilie Charriot. Un an de la vie de l’auteure durant lequel elle s’est entièrement abandonnéeà une relation avec un amant...

    Adresse

    Théâtre Saint-Gervais

    rue du Temple 5

    1200 Genève

    http://www.saintgervais.ch

    [email protected]

    Dates de L’Evenement

    mar. 13.11.2018 19:00

    mer. 14.11.2018 20:30

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    https://agenda.lematin.ch/evenements/id/553894/Passion%2520simple/Th%C3%A9%C3%A2tre%2520Saint-Gervais/Spectacle/https://agenda.lematin.ch/evenements/id/553894/Passion%2520simple/Th%C3%A9%C3%A2tre%2520Saint-Gervais/Spectacle/

  • Date: 18.11.2018

    Online-Ausgabe

    Le Matin1003 Lausanne021/ 349 49 49www.lematin.ch

    Genre de média: Internet

    N° de thème: 306.002Ordre: 306002 Référence: 71633246

    Type de média: Presse journ./hebd.UUpM: 581'000Page Visits: 9'892'024

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    jeu. 15.11.2018 19:00

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  • Date: 16.11.2018

    Tribune de Genève / ImmoPlus1211 Genève 11022/ 322 40 00www.tdg.ch

    Genre de média: Médias imprimésType de média: Presse journ./hebd.Tirage: 36'100Parution: 6x/semaine N° de thème: 306.002

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    Référence: 71604642

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    Critique

    KatiaBerger

    «Passion simple»Annie Ernaux/Émilie Charriot*****Une nuditémulticoucheExtraire la vérité d'un état amou-reux, au scalpel, tout en soignantcelle de sa transcription, à laloupe. Coller au plus près del'exactitude dans l'exercice del'autobiographie. De son styleneutre et cristallin, Annie Emauxpoursuit ce double objectif dansune «Passion simple» parue en1992, qui scrute l'abyssale obses-sion d'une femme en attente deson amant. À ce vécu redoubléd'une parole écrite, Émilie Char-riot ajoute plusieurs couches sup-plémentaires: sa voix, dans uneélocution d'une précision inouïe,son corps, sans artifice au milieudu plateau, un jeu de lumière quireproduit les infinitésimales fluc-tuations des sentiments. Elle in-troduit son monologue par quel-ques chansons de variété, frag-ments d'un réel qui renvoie à l'in-time, puis par l'épanchementd'une fillette, gage de continuitéhistorique. Chacune de ces stra-tes, plutôt qu'habiller la perfor-mance, la dénude, en un strip-tease auquel chaque nouvel élé-ment contribue dans la sobriété.C'est ce mouvement paradoxal,mieux que la fonction incertainedu texte original (confidence,procès-verbal, manifeste?), quel'on salue dans ce volet ultimed'un triptyque consacré parCharriot aux dimensions socialesde la sexualité et de l'amour.Th. Saint- Gervais, jusqu'au 18nov., www.saintgervais.ch

    Rapport page 8/19

  • Date: 15.11.2018

    Online-Ausgabe

    La Tribune de Genève 1211 Geneve 11022/ 322 40 00www.tdg.ch

    Genre de média: Internet

    N° de thème: 306.002Ordre: 306002 Référence: 71613588

    Type de média: Presse journ./hebd.UUpM: 535'000Page Visits: 4'177'975

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    «Passion simple», ou la nudité multicoucheThéâtre Française diplômée de la Manufacture, Emilie Charriot clôt un triptyque qui triangule sexualité, affect etpolitique.

    Au croisement de la lucidité et de la nudité, Emilie Charriot théâtralise la «Passion simple» d'Annie Ernaux. Image:AGNES MELLON

    Par Katia Berger Mis à jour à 15h20

    Extraire la vérité d’un état amoureux, au scalpel, tout en soignant celle de sa transcription, à la loupe. Coller au plusprès de l’exactitude dans l’exercice de l’autobiographie. De son style neutre et cristallin, Annie Ernaux poursuit cedouble objectif dans une «Passion simple» parue en 1992, qui scrute l’abyssale obsession d’une femme en attentede son amant.

    À ce vécu redoublé d’une parole écrite, la metteure en scène et comédienne Émilie Charriot ajoute plusieurscouches supplémentaires: sa voix, dans une élocution d’une précision inouïe, son corps, sans artifice au milieu duplateau, un jeu de lumière qui reproduit les infinitésimales fluctuations des sentiments. Elle introduit sonmonologue par quelques chansons de variété, fragments d’un réel qui renvoie à l’intime, suivies de l’épanchementd’une fillette, gage de continuité historique.

    Chacune de ces strates, plutôt qu’habiller la performance, la dénude, en un strip-tease auquel chaque nouvelélément contribue dans la sobriété. C’est ce mouvement paradoxal, mieux que la fonction incertaine du texteoriginal (confidence, procès-verbal, manifeste?) que l’on salue dans ce volet ultime d’une trilogie consacrée parCharriot aux dimensions sociales de la sexualité et de l’amour.

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    https://www.tdg.ch/culture/culture/Passion-simple-ou-la-nudite-multicouche/story/21370885https://www.tdg.ch/culture/culture/Passion-simple-ou-la-nudite-multicouche/story/21370885

  • Date: 15.11.2018

    Online-Ausgabe

    La Tribune de Genève 1211 Geneve 11022/ 322 40 00www.tdg.ch

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    N° de thème: 306.002Ordre: 306002 Référence: 71613588

    Type de média: Presse journ./hebd.UUpM: 535'000Page Visits: 4'177'975

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    «Passion simple» Théâtre Saint-Gervais, jusqu’au 18 nov., www.saintgervais.ch (TDG)Créé: 15.11.2018, 17h37

    Par Katia Berger Mis à jour à 15h20

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    Rapport page 13/19

    https://www.tdg.ch/culture/culture/Passion-simple-ou-la-nudite-multicouche/story/21370885

  • Date: 13.11.2018

    Tribune de Genève / ImmoPlus1211 Genève 11022/ 322 40 00www.tdg.ch

    Genre de média: Médias imprimésType de média: Presse journ./hebd.Tirage: 36'100Parution: 6x/semaine N° de thème: 306.002

    Ordre: 306002Page: 11Surface: 14'106 mm²

    Référence: 71563789

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    PassionÉmilie Charriot joue dansson propre spectacle, «Passionsimple», au Théâtre Saint-Ger-vais, en lien avec le festival LesCréatives. La comédienne etmetteuse en scène clôt unetrilogie sur la sexualité, après«King Kong Théorie», adapté deVirginie Despentes, et «Lezoophile» d'Antoine Jaccoud. Letexte «Passion simple» d'AnnieErnaux relate au passé, sous laforme d'une autofiction, uneannée entière de la vie del'auteure passée avec son amant.Signant à la fois la mise en scèneet le jeu, Émilie Charriot délivreainsi un spectacle à la fois

    personnel et engagé. Elle achoisi d'incarner un personnagesur un plateau totalement vide,évitant ainsi les interférencesinutiles entre elle et le public.Cette mise en scène épuréedevrait également permettre auxspectateurs de projeter leurpropre histoire sur scène. ÉmilieCharriot est sortie diplômée dela Haute École de théâtre en2012. Elle a déjà joué sous ladirection de Massimo Furlan etOscar Gômez Mata.Rue du Temple 5,1201Genève. Tél. 022 908 20 00.À19 h 30. Prix: 30 fr.(plein tarif).

    Rapport page 19/19