JEAMES ThomasSélections de travaux

06 2012

Né en 1980 à Romansvit et travail à Villeurbanne

http://thomasjeames.ultra-book.com/

«Quand un champion sportif a une défaillance au moment décisif, il dit volontiers après coup qu’il a «perdu le tête», où qu’il ne savais pas ou il avait la tête, bien que le rôle de la tête en boxe ou en natation reste difficile à préciser. Mais chaque intelligence a sa bêtise, et la psychologie animale elle-même a pu découvrir qu’à chaque «type de performance» correspondait un autre «type de bêtise».» TJ

… “Les ondes s’atténuent plus vite dans les liquides les plus purs et les plus légers” … - 07.05.12 -,photographie à dimension variable.

… “Pourquoi chercher la lumière dans les ténèbres” … - 18.05.12 -,photographie à dimension variable.

… “Voyons toute les choses sous un angle plus sauvage” … - 04.05.12 -,photographie à dimension variable.

… “Hors de leurs frontières” … - 01.05.12 -,photographie à dimension variable.

Molis agitat mentem : «la matière met l’esprit en mouvement» traduit du latin, est le nom d’une archive photographique que je constitue jour après jour depuis plus d’un an, avec comme sim-ple règle imposée : une image pour un titre. Un croisement entre texte et image prise aux fil du temps qui passe. Je constitue donc une archive d’instants qui sont autant de regards posés sur mon environnement extérieur en vue de créer une édition future.

http://molis-agitat-mentem.tumblr.com/,blog-archive, travail en cours.

866 FEROCE,Film 16:9, son, 9“06‘, en collaboration avec André FORTINO

866 FEROCE est un film court où s’entrechoquent poésie orale, claquettes sur un rond-point et matador du vier. Il est construit sur une base sonore de bol chantant tibétain.Les 09min06 correspondent à deux fois 04min33 en référence au célèbre silence de John Cage.

RVB_Angel_F,2010, caisson, vidéo 4:3, son, couleur, 4min06 en boucle

RVB_Angel_F,2010, photogrammes, vidéo 4:3, son, couleur, 4min06 en boucle

RVB_Angel_F est un film bricolé à partir d’une archive trouvée sur internet. Petit film expérimental, il est normalement pré-senté dans un caisson kaléidoscopique. Un texte animé par un personnage en image de synthèse perturbé par des effets vidéos précaires nous explique sur un mode théorique les évolutions et les rapports entre l’homme et le cyber-espace.On se retrouve en quelque sorte comme hypnotisé et bercé par ce personnage au visage d’un enfant hindou.

Zéro degré, zéro camping, zéro tuning,2010, table de camping en aluminium, néons, ballons en plasti-que, colle à chaud, 68x100x70 cm

Entre jeux de lumière et mise en scène absurde, Zéro degré est une sorte de sculpture ou se confrontent différents types de gestes : ballons recomposés après avoir étés lentement «décou-pés» par mon chien à l’atelier puis recollés à l’aide d’une colle à chaud. Le résultat est présenté sur une table de camping en aluminium comme une relique d’un ennui d’été passé à trouver une activité à tuer le temps.

Campus parc,2010, aliments divers, bois, fourmis, réalisation in situ en colla-boration avec André Fortino

Campus Parc est une sorte de maquette réalisée avec des matériaux qui n’appartiennent pas à la sculpture traditionnelle. Construite en collaboration avec André Fortino lors d’une résidence, elle utilise des aliments achetés pour l’occasion et confronte le spectateur à un ensemble séduisant par sa forme mais repoussant par ses composants.

Anything Goes,2005, latex goudronné, métal, peinture, environ 60 x 60 x 60 cm

Anything goes pourrait se traduire par tout est bon.Sculpture empruntant les techniques dites classiques de mou-lage, Anything goes devient un objet, un relevé d’empreinte, une peau prélevé directement sur un animal trouvé mort sur le bord d’une route. «Gisant» éternel trempé dans du goudron, objet bricolé imprégné d’une certaine forme de mélancolie.

La faillite de Clark Kent,2007, latex prévulcanisé, série de 27 masques

La Faillite de Clark Kent soupçonnerait que l’homme n’aurait jamais marché sur la lune et que les salary-men de New-York ne se nourrissent pas à la Kryptonite.

Autistes,2007, parafine, mousse orthopédique, contreplaqué, 2 volumes

Autiste se compose de deux volumes moulés en paraffine avec la même technique d’impression. Ces deux objets réalisés à partir de la même forme originel mais dont la technique de reproduc-

tion a été répétée une fois pour chaque «corps morts». Deux tira-ges uniques se confrontent dans une discussion muette reposants

à l’intérieur de leurs caisses de transport respectives.J’interroge ici les modalités de reproduction d’un objet aussi

simple qu’une bouée mais annule l’idée de reproductibilité même de celui-ci.

Le cagibi est une série de 35 photographies polaroïds noir et blanc éclairées par un néon noir. Nous nous trouvons en face d’une typologie de lieux d’expérimentations répertoriés via des vidéos capturées sur internet. Atelier de crash test, test en milieu naturel de résistance de barrière de protection, fond de jardin transformé en champ de tire amateur, les lieux et les objets sont suspendus dans l’instantané photographique avant l’action de l’impact. Le regardeur est mis en position de surveillant, obser-vateur vigile et passif d’espaces figés, dans l’attente d’un signe de mouvement.

Le cagibi, de qnmJ6mNfaU à Ykk8jVuK4lg,2009, série de 35 photographies polaroïds 4x5 Inch noir et blanc éclairées par néon noire, 14x16 cm

1. Vue d’installation

2. Détail

Le cagibi, de qnmJ6mNfaU à Ykk8jVuK4lg, détails

10 images_10 mirages,2008, série de 10 photographies polaroïds 4x5 Inch couleurs, encadré 67,5x57,5 cm

D'abord on a tous entendu parler de cette explosion puis on l'a vue à la télévision comme on suivrait un film.Ce fut presque un bruit sourd suivi d'une rumeur.Les chiens de garde ont mordus le coupable... mirage, neige d'écran et cristaux liquides.On pourrait toujours chercher dans des archives ce qu'il s'est réellement produit, mais plus rien ici n'a vraiment cours. Comme unbruit sur les ondes d'un téléphone arabe, on contemplera les restes glanés qui se sont propagés suivant la vitesse d'une connexion internet.

1. Vue d’exposition

2. Détails

Petite dyslexie collective,2009, exposition «TOUT», Galerie OUI, Grenoble

Petite dyslexie collective est une série de tableaux peint sur le mode du dérapage contrôlé, récupération d’images issues de la culture populaire, du punk et d’une certaine forme du terrorisme, Produire une image avec des images. Les sources vont de la pho-tographie paparazzi à la bande dessinée underground japonaise en passant par la récupération de tatouages d’anciens prison-niers des camps du Goulag. Tout est mis sur le même plan sans hiérarchie, noeuds d’images, petit anarchisme ludique, reflet d’un environnement médiatique éclaté au bord de la confusion.

De l’insurrection d’un black-block un dimanche après-midi, 2009, technique mixte sur panneau, 167,5x127,5 cm

Il n’y a pas que les chinois qui riront jaune,2009, technique mixte sur panneau, 167,5x127,5 cm

Fétichisme hypocondriaque et cavernisme,2009, technique mixte sur panneau, 167,5x127,5 cm

Je ne suis pas ton slave for U,2009, technique mixte sur panneau, 167,5x127,5 cm

Le Freedom Club Fuck Computers,2009, technique mixte sur panneau, 167,5x127,5 cm

Kill the children save the food,2009, technique mixte sur panneau, 167,5x127,5 cm

Listerine,2009, technique mixte sur panneau, 167,5x127,5 cm

Mad Hatter le petit parachute doré,2009, technique mixte sur panneau, 167,5x127,5 cm

Dream revolt Free Coupat,2009, technique mixte sur panneau, 167,5x127,5 cm

Enfants terribles,2009, technique mixte sur panneau, 167,5x127,5 cm

Zéro dévoltage suite,images glanées, stickers, scotchs, gommettes, 2012, 21x14,8cm

Zéro dévoltage suite,extrait de carnet de recherche.

Zéro dévoltage suite,extrait de carnet de recherche.

Zéro dévoltage suite,extrait de carnet de recherche.

Zéro dévoltage suite,extrait de carnet de recherche.

Zéro dévoltage suite,extrait de carnet de recherche.

Zéro dévoltage suite,extrait de carnet de recherche.

Zéro dévoltage suite,extrait de carnet de recherche.

Zéro dévoltage suite,extrait de carnet de recherche.

Zéro dévoltage suite,extrait de carnet de recherche.

Zéro dévoltage suite et une série d’expérimentation autour de la notion de collage, travail spontanée questionnant des notions de composition, d’agencement et de ré-appropriation d’images dans la pure tradition de l’art du collage initié au 20ième par les cubis-tes d’avant garde. Tentative de retrouver l’instinct de composer très rapidement une image à l’aide d’un corpus d’impressions, de photographies et d’archives personnelles.

JE_FAIS_DU,2009, film 16/9 couleur, 47:33 min

JE_FAIS_DU

JE_FAIS_DU

JE_FAIS_DU est un film réalisé avec les moyens du bord, la caméra-oeil se promène comme on sortirai son chien dans la rue, ici plus rien n’a vraiment court, l’idée est d’obtempérer avec un retour primitif du regard sur un environnement du quotidien en constant mouvement. Entre road movie et film expérimental.

Thomas Jeames fait du cinéma. Thomas Jeames fait du Thomas Jeames. Tout commence et tout n’en finit pas de commencer. Il n’y a pas de développement ici, le départ se renouvelle sans cesse, les images ne renvoient pas à autre chose qu’à elles-mêmes, et n’en ont de toutes manières pas le temps.L’œil a à peine repris son souffle que la scène a changé, l’ambian-ce s’est déplacée ailleurs, là où le bruit est différent, où l’homme dans l’image n’est plus le même. Thomas Jeames se contente d’amorcer, comme on amorcerait une charge explosive. Qu’est-ce qui commence ? Peu importe, seul la tension et le rythme qu’engage la litanie fas-cinante de ces images et des situations qui s’emboîtent compte. L’œil cligne et lorsqu’il ne cligne plus assez il sèche et devient douloureux. Alors la lumière clignote un maximum : la lumière et le noir se répondent, l’un après l’autre apparaissant et disparaissant. Le stroboscope dans la face vient frapper le fond de la rétine. L’œil grand ouvert a mal, mais hypnotisé, il n’arrive plus à se fermer. Les images déraillent, l’ascension du grand mal a commencé. L’empreinte d’un chat crevé au bord de la route prise dans du latex goudronné ; une bouée de paraffine dont le moule unique a été cassé ; des visages poisseux en latex prélevés sur un masque de Clark Kent ; de grandes peintures sur le point de dégueuler, saturées d’images puisées dans l’iconographie populaire ; une photographie de l’expérience Biosphère II initiée aux Etats-Unis à la fin des années 80 qu’il rejoue sans las ; …Thomas Jeames prend ce qu’il a à prendre sans demander l’avis de personne et si emprunter suppose souvent de contracter une dette, ici c’est le dernier qui parle qui a raison. Pourtant le résultat s’affranchit de l’impolitesse avec laquelle il se saisit de ces objets morts - iconographiques ou historiques - et qui contre toute attente nous fascinent. Le blanc des photographies de Le Cagibi de qnmJ6m-NfaU à Ykk8jVuK4lg brille dans l’obscurité comme le blanc de nos yeux lorsque, sous les néons noirs de la piste de danse, on tente de se séduire quand on ne se regarde pas avec effrois. Les images prélevées sur Youtube qui composent la série 10 images - 10 mirages apparaissent, après une suite d’opérations rigoureuses, sous la forme de précieux polaroïds que l’on ne peut réellement voir que si l’ on fait l’effort de s’approcher et de lever la tête. Et là, tout près des images, tout près de la lumière qui clignote, tout près des peintures qui arrachent l’œil, tout près de l’écran de l’ordinateur, « vos yeux vont (enfin) commencer à transpirer ».

E. G.

JEAMES Thomasjeamesthomas@gmail.com

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