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mag info semaine du 29 oct au 5 nov 2008 7 Merkel dit non à Sarkozy pour 130 milliards de plus Elections USA « Prendre Sarah Pallin comme colistière était un mauvais choix » Décryptage et révélations du plus français des écrivains américains Ted Stanger Sébastien Nuzzo Vrai papa d’Amélie Poulain ?

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Merkel dit non à Sarkozy pour 130 milliards de plus

Elections USA

« Prendre Sarah Pallin comme colistière était

un mauvais choix »Décryptage et

révélations du plus français des

écrivains américains

Ted Stanger

Sébastien NuzzoVrai papa

d’Amélie Poulain ?

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Après une heure d'entretien mar-di 24 novembre avec la chancelière alle-mande, le président français a conclu le 10e conseil des ministres franco-allemand d’une formule laconique pour exprimer les positions des deux pays. "la France y travaille, l'Allemagne y réfléchit".

Merkel dit non pour 130 milliards de plus.

La France et l'Allemagne s’étaient accor-dées lundi dernier pour coordonner leurs efforts de relance économique face à la re-cession. Un bilan qui concerne les mesures de soutien que la Commission européenne doit proposer mercredi à ses 27 membres. Devant Nicolas Sarkozy, la chancelière a en effet confirmé ses réticences à ouvrir le porte-monnaie pour financer l'élaboration de ce "paquet" de relance économique, d'un montant estimé

à 130 milliards d'euros, soit l'équivalent de 1% des produits intérieurs bruts des Européens. "Le risque que nous courons un peu aujourd'hui, compte tenu d'infor-mations qui ne sont pas toujours faciles à interpréter, c'est que les événements se précipitent", a-t-elle mis en garde lors d'une conférence de presse. Merkel es-time que l'Allemagne a déjà engagé une bonne partie de ces mesures de relance avant de renvoyer au début de l'année prochaine une décision sur son éventuelle participation. Merkel: "Il y aura une réunion début janvier et on verra si ce que nous avons fait est concluant"

Défendant son quasi-équilibre budgé-taire, la chancelière avait déjà fait savoir qu'elle ne voulait pas "verser un sou de plus" pour le plan de Bruxelles, estimant avoir déjà "fait son devoir" européen en débloquant 32 milliards d'euros sur deux ans pour soutenir son économie. Parti-san d'une "stratégie offensive", Nicolas Sarkozy souhaite, lui, absolument entraî-ner l'Allemagne, première puissance éco-nomique du continent, derrière le plan de Bruxelles, qui doit être proposé à l'adop-tion des 27 lors du Conseil européen des 11 et 12 décembre prochain.

Sarkozy reste optimiste

"Nos organisations ne sont pas les mêmes: il y a d'un côté un pays fédéral, de l'autre côté un pays qui est plus centralisé", a-t-il relevé. Sur la crise financière, on a agi en-semble, sur l'analyse de la gravité de la

situation économique, on a fait le même constat (...) on est d'accord sur la coordi-nation, on est d'accord sur la nécessité de prendre d'autres mesures", a-t-il énuméré, il y plus de convergences que de diver-gences, beaucoup plus".

Baisse de la TVA:Sarkozy partage l’analyse

de la Chancelière

Parmi elles, le refus des deux voisins de recourir à l'arme de la baisse généralisée de la TVA, que le Premier ministre britan-nique Gordon Brown s'apprête à diminuer de deux points."Je crois pouvoir dire qu'une baisse géné-rale de la TVA, qui est peut-être la répon-se pour certains pays, n'est pas la bonne réponse pour la France et l'Allemagne", a ainsi estimé Angela Merkel. "La France partage l'analyse de l'Allemagne", a abon-dé Nicolas Sarkozy. Dans une situation d’économie chan-cellante, qui du lièvre Français ou de la tortue allemande insuf-flera le maintient de l’Europe. Prochain grand rendez-vous les 11 et 12 décembre prochain avec le conseil européen

Michaël Zberro

Merkel dit non à Sarkozy pour 130 milliards de plus !

Nicolas Sarkozy n'est pas parvenu à convaincre Angela Merkel hier de mettre la main à la poche pour soutenir le plan européen concocté à Bruxelles.

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“ Prendre Sarah Palin comme colistière était un mauvais choix

DECRYPTAGE

Le compte à rebours à commencé. Après 2 mandats catastrophiques pour Georges W Bush, Ted Stanger, le plus français des américains et fin obser-vateur du pays de l’oncle Sam, décrypte dans un entre-tien exclusif pour Mag Info, les dernières tendances de ses compatriotes à moins de 6 jours du lever de rideau.

Mag Info: Hier soir sur Arte a été dif-fusé Being W, un documentaire satyri-que de George W Bush par Karl Zéro. Y’a t’il des riques de censure pour une sortie sur les écrans aux USA ?

Ted Stanger: Je pense qu’il ne sortira pas aux Etats Unis vu la mauvaise qualité du film.

Mi: Lors de sa mise en avant-scène il y a quelques semaines, Sarah Palin s’est révélée une allier de poids dans la campagne de Mc Cain. Un choix qui d’après vous, va s’évérer payant au final pour le camp républicains ?

T.S: Elle a été très utile pour consolider la base du parti républicain parce que John Mc Cain qui n’est pas très croyant, qui n’est pas contre l’avortement, est jugé trop à gauche pour la base conservatrice de ce parti. Par contre elle n’est pas très utile pour le soutien des votes indé-pendants, tout le problème de John Mc Cain. En plus avec plusieurs bourdes lors d’interviews, elle laisse penser qu’elle ne serait pas prête à assumer le pouvoir au

cas où. Pour résumer sa côte de popu-larité n’a fait que baisser donc il faut en conclure que c’était un mauvais choix.

Mi: Après 7 ans de guerre, quel can-didat semble le plus apte à sortir les américains des bourbiers iraquiens et afghans?

T.S: Il n’y a pas de solutions proposées pour en sortir concrètement. Dans le cas de l’Irak, Barack Obama a promis de sortir les troupes dans les 16 mois à venir par contre il nous promet de mettre l’accent sur l’Afghanistan en y envoyant encore plus de troupes. Et John Mc Cain nous assure qu’il veut rester en Irak jusqu’à la victoire finale.

Mi: Aux yeux de l’Europe et du reste du monde, quel candidat semble incar-ner le plus d’espoir de sortie pour ces conflits ?

T.S: Je ne pense pas que les européens pensent beaucoup à la manière « de gagner la guerre »pour les américains, c’est pas leurs affaires et ils ne proposent

surtout pas de solutions. On a vu avec les Anglais et les Polonais qui se sont notam-ment retirés. Les européens laissent entre les mains des américains ce bourbier.

Mi: Les services fédéraux ont révélé la tentative d’assassinat d’Obama par deux jeunes skins heads néo-nazis. Y’a t’il une volonté de la part des médias américains d’imposer le vote Obama comme une victime du racisme des noirs par les blancs ?

T.S: Tout d’abord cette tentative d’as-sassinat n’était pas très crédible. C’était deux zozos comme on en a beaucoup aux Etats Unis. Le FBI avait besoin de justi-fier son budget en montrant qu’il faisait un travail sérieux en amont. Donc ce n’ était pas du tout une menace réelle.

Recueillis par Michaël Zberro

Ted Stanger, journaliste et essayiste américain à succès.

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En 2001, alors que sort « Le fabuleux destin d’Amélie Poulain », Sébastien Nuzzo constate un parallélisme troublant entre l’œuvre de Jeunet et son court- métrage de 1992 « Lucille et le photomaton », primé et diffusé près de 40 fois. L’affaire ira devant les tribunaux.

Sébastien Nuzzo a bien voulu nous recevoir à son domicile. Lumière sur un réalisateur aussi poète que discret qui dans l’ombre, aimerait aussi vivre son fabuleux destin.

Sébastien Nuzzo Le vrai Papa d’Amélie Poulain ?

ZOOM SUR

Amélie, le poulain de Jean Pierre-Jeunet a attiré en 2001 plus de 8 millions de spectateurs dans les salles obscures

Jean-Pierre Jeunet aux Oscar pour la nomination du Fabuleux destin comme meilleur film étranger

Médias

David Pujadas, lors de la première des Infiltrés.

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Parce que la justice humaine est loin d’être parfaite, il espère inconsciemment que c’est par l’art, son essence, que son travail sera reconnu.

En Avril 2001 sort « Le fabuleux destin d’Amélie Poulain ». Un succès colossal pour un réalisateur bien connu du public français pour les films Delicatessen, La Citée des Enfants perdus et Alien IV. Le film fera plus de 8 millions d’entrées en France, 4 millions à l’étranger, recevra maintes récompenses dans les festivals internationaux et manque de peu en ce-rise sur le gâteau, l’oscar du meilleur film étranger.

À la deuxième semaine d’exploitation, Sébastien Nuzzo et sa compagne de l’épo-que Pascale Lafay (actrice interprétant le rôle de Lucile) vont au grand complexe de cinéma de Bercy afin de découvrir la der-nière réalisation de Jean-Pierre Jeunet.

Sébastien et Pascale ressortent subvertis par ce qu’ils viennent de vivre. Nombre d’inspirations entre l’œuvre de Jeunet et leur court-métrage « Lucile et le photoma-ton » leurs sautent aux yeux :

Le court métrage parle de Lucille, jeune caissière excentrique et rêveuse qui adore se faire tirer le portrait dans les photoma-tons. Elle découvre régulièrement les cli

chés abandonnés du même inconnu dans divers photomatons de la capitale. Intri-guée, elle part à sa recherche...

Un parallélisme troublant entre autres dans la candeur d’Amélie, le cadre (Mont-martre, la musique, la connivence de la voix off du narrateur avec l’héroïne). Une intrigue centrale résolument identique autour de clichés oubliés dans un pho-tomaton.

Pendant près de deux jours, Sébastien Nuzzo réfléchira à la façon d’aborder le sujet avec Jeunet. N’étant pas de nature à plonger tête baissée dans ce qui aurait été à l’époque, un pavé dans la marre, Sébastien Nuzzo décide de lui envoyer une lettre. Elle exposera son appréciation positive du travail de Jeunet en premier lieu, mais qu’il planait après son visionnage

plusieurs points d’ombre avec « Lucille » . Jeunet ne fera pas suite à la lettre. Nuzzo décide de poursuivre Jeunet. À l’audien-ce, Jeunet ne se déplace pas en personne et envoie un représentant de sa maison de production U.F.D. Le tribunal rendra en 2003 son verdict à la faveur de Jean-Jeunet. Atterré, Nuzzo commentera que le seul argument de la partie adverse était le pointage sur une tendance actuelle dans le cinéma de traîner en procès les films qui

marchent », allusion à l’affaire « Némo » de Walt Disney et un dessinateur fran-çais. Fait curieux pour ce genre de procès, après verdict, la partie perdante se doit de payer les frais de partie adverses. Il n’en est rien pour Sébastien Nuzzo. Il veut faire appel de la décision, mais par manque de moyens après un procès jonchés usant mo-ralement et financièrement. Il désire tour-ner la page.

Michaël Zberro

Né le 3 janvier 1963 à Rome (Italie), Sébastien Nuzzo débute des études d’acteur dès 1980 au Cours Florent puis aux USA où il rejoint le Lee Strasberg Théâtre Institue de New York. Il y crée sa première Mise en Scène : « Coffee Shop » de Cathy Hilton. A son retour, en 1989, il coécrit et dirige un spectacle pour une comédienne seule en scène, « C’est Tout », crée en Avignon Off en 1989, puis tourné dans diverses villes de province avant d’être présenté à Paris au Théâtre du Tambour Royal.Vient ensuite « La Finale », pièce de Théâtre qui obtient un Prix de la Fondation Beaumarchais en 1991 et qui est publiée aux Editions Lansman. La pièce fut enregistrée par RFI et jouée près de 150 fois à travers la France par la Compagnie de l’Attrape Théâtre, dirigée par Christophe Thiry. C’est cette même pièce « La Finale » qui fut adaptée pour la télévision (coproduction France2 / Arte) dans une réalisation de Patricia Mazuy (Peau de Vache, Saint Cyr etc.) avec, notamment, Emmanuelle Devos et Jean-Pierre Daroussin.

Ces premières expériences conduisent Sébastien Nuzzo - alors qu’il achève l’écriture de sa seconde pièce de Théâtre : « Le Lit » - à réaliser son premier court métrage en 1992 : « Lucille et le Photomaton ». Ce film de 17 minutes sera sélectionné dans une multitude de Festivals parmi lesquels le Festival de Pantin qui lui consacre son Gand Prix de la Jeunesse. Le film est acheté par la Vidéothèque de Paris pour ses collections et diffusé à la télévision près de quarante fois entre 1992 et aujourd’hui (Canal Plus, France 3, TPS, CinéCinemas etc.). Grâce à ces premiers succès, Sébastien Nuzzo est lauréat de L’Académie de France à Rome (Villa Médicis) où il séjournera 6 mois entre 1993 et 1994.A son retour d’Italie en 1995, il réalise son second Court Métrage : « On y verra plus clair quand il fera nuit » qui participe égale-ment à de nombreux festivals, remporte une mention du Jury au Festival de Brest et est diffusé à la télévision (France 3, CinéCine-mas).

Sébastien Nuzzo en queques dates :

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