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1Du 10 au 17 juillet 2013 - N° 668 - www.leregional.ch

Lausanne, Lavaux, Oron, Riviera, Chablais

L ’ a C C e n t d e v O t R e R é g i O n

Monthey à cheval sur la sécuritéDepuis juin et jusqu’en octobre, une patrouille de deux policiers-cavaliers sillonne la ville trois demi-journées par mois. Surtout dévolue à la prévention, cette brigade pourra quand même verbaliser. Impressionnants par leur grande taille, Valdy et Lucky (de g. à dr.), montés respectivement par Violaine Martinella-Grau, capitaine de la police munici-pale, et Sophie Masat, caporal, restent très calmes au contact de la population. «Le che-val crée un lien social, il attire la sympathie, constate Sophie Masat. Les gens n’osent pas s’approcher lorsque l’on est en voiture, alors que là, ils viennent discuter spontanément». Prochaines patrouilles les 19 et 22 juillet. page 19

Valérie Passello

Du 10 au 17 juillet 2013 - N° 668 - www.leregional.ch

Fliquer ses voisins

Une question fait actuelle-ment débat: faut-il amender les personnes qui laissent des déchets derrière elles? Il est vrai que nous vivons dans un monde où certains ne font pas la différence entre leur lieu de pique-nique ou leur déplacement et une porcherie. A moins que ce ne soit pareil chez eux. Il suffit pour s’en convaincre d’aller voit l’état de la plage de Lutry après une journée de bonne chaleur. De là à fliquer les petits cochons, il reste un pas décisif que nous devrions réfléchir avant de voter. N’en avons-nous pas encore assez de ces règle-mentations tous azimuts, de ces interdictions qu’il n’est même plus nécessaire de nommer tant tout ce qui n’est pas spécifiquement autorisé est interdit? Voulons-nous un régime inspiré de la Stasi? Et voulons-nous payer encore plus d’impôts pour payer des hommes à surveiller et dénon-cer les autres? Si c’est ça, alors il faudrait passer un arrange-ment avec le gouvernement Américain. Lui qui écoute et flique toute l’Europe, il pour-rait peut-être nous donner la liste de nos délinquants de la propreté. Payante bien sûr.

Nina Brissot

OpiNiON

C. D

erve

y

Histoire 25 à 27 Courriers 29Culture 28Régions 5 à 23 Agenda 31

deux canadiennes sur la colline Petunia et Dagwood, deux «siffleux» de Van-couver, ont été accueillis au paradis des mar-mottes en dessus de Montreux. Une première mondiale pour ces rongeurs, qui n’avaient

jamais quitté leur habitat d’origine. page 17

La tour dégraisseA La Tour-de-Peilz, la déci-sion d’externaliser la gérance des immeubles communaux entraînera la suppression de 1,6 poste. page 15

des étudiants revisitent l’HistoireLe Régional lance une série de pages d’été réalisées par des gymnasiens. Au programme, cinq thèmes his-toriques liés à la région: le circuit de l’eau, sorcellerie et guérisseurs, l’invention de la Fête des vignerons, l’his-toire du chocolat et le Château de Chillon. page 25 à 27

2 Du 10 au 17 juillet 2013 - N° 668 - www.leregional.ch

Alphonse Layaz: FrontièresTout comme «Frontières» un recueil de poésies du même auteur, des petits poèmes courts, percutants, aux mots primordiaux. Des mots rangés, alignés, pri-més et rangés qui en quelques phrases rendent une

histoire immortelle. /Sur le rebord de la fenêtre/le chat tisse un songe/sur le métier/de l’éternité.

Nina Brissot

www.dano-cartoon.com

L’actu vue par dano

RegaRdS

Livres d’auteurs romands

Durant l’été, nos invités de «Libre plume» cèdent la place à une chronique sur des livres d’auteurs romands. Cette semaine, Alphonse Layaz avec deux ouvrages.

Alphonse Layaz: Le tableau noir«Le tableau noir». Cette fresque de la vie rurale d’abord puis citadine de la première moitié du XXe siècle est truffée de récits souvent émouvants, parfois durs ou amusants. Une observation rendue dans une écriture très imagée mais sans fioritures et où chaque phrase apporte un éclairage essentiel à toutes ces choses de la vie. A une époque. Noire l’époque. Comme le tableau dressé par l’auteur où le vécu se ressent parfois très douloureusement au détour des phrases. Alphonse Layaz à la fois poète, écrivain, journaliste, connu pour ses pièces radiophoniques est aussi artiste peintre. Il sent et voit les choses avec une sensibilité et une mé-moire exacerbées. Sous sa plume, les personnages qu’il

décrit prennent vie dans leur méchanceté naturelle, leurs mesquineries, leur innocence parfois. Un esprit sombre, empreint de peurs furtives, de malveillance quasi instinctive chez certains ou de bon sens naturel pour d’autres rend l’ouvage singulier. Situé dans un autre contexte, par exemple en Provence avec l’accent, ce même art de vivre trouverait meilleure grâce aux yeux de l’évolution d’aujourd’hui. Mais la dominance de cet esprit suisse, secret, receleur et regardant contri-bue à la noirceur du tableau pourtant bien mais un peu triste. Des illuminations pourtant, dues à l’écriture et au rôle des femmes rendent ce petit livre passionnant. Il est publié aux éditions de l’Aire.

3Du 10 au 17 juillet 2013 - N° 668 - www.leregional.ch gROS pLan

Faites-vous une fleuragriculture Cueillir des langues de feu, des pivoines ou des dahlias en pleine nature, c’est possible grâce à l’auto-cueillette de fleurs. Basé sur la confiance, le concept permet de composer soi-même son bouquet.

Sur la commune de Puidoux, nichée juste au-dessus du

restaurant La Buritaz, la ferme de Primapraz de Jean-Rémy Cheval-

ley propose courgettes, salades, pommes de terre, tomates. Si ses cultures sont plutôt tradition-nelles, il a fait le pari il y a dix ans de se diversifier en consacrant une parcelle de 200 m2 à la culture de fleurs. «C’est surtout en réponse à une demande de nos clients que nous avons développé cette activi-té», raconte l’agriculteur, membre de l’association Marché paysan.

Simple et ludiqueDe mai à octobre, ce sont tantôt des tulipes et des œillets, tantôt des tournesols ou des glaïeuls qui tapissent joliment l’espace (voir encadré). Impossible de trouver plus frais. Le client s’arrête, coupe les fleurs de son choix et règle l’addition en glissant la monnaie dans une grande tirelire. C’est tout simple, c’est le principe. «Nous avons des maisons de retraite qui organisent des sorties, des res-taurants ou encore des privés», explique Jean-Rémy Chevalley. Si cette activité ne lui rapporte pas des mille et des cents, il la fait pour le plaisir et celui des citadins qui découvrent les joies de l’auto-cueillette. Et l’agriculteur mise sur l’honnêteté. «Les clients adorent pouvoir composer leurs bouquets eux-mêmes. Ensuite, ils estiment leur prix et déposent la somme dans une petite caissette à proxi-mité».

a Ollon aussiUn peu plus loin, à quelques enca-blures du bout du lac, un autre coin permet de s’adonner à la cueillette de fleurs. Chez La Jardinière du Roi à Ollon, Agnès Gerber propose 2’000 m2 de fleurs. «J’ai développé cette activité en 1998, suite à l’arrêt de notre offre d’autocueillette de fraises. Nous avons souhaité gar-der l’idée de self-service. J’ai donc

décidé d’utiliser cette parcelle pour des fleurs, ma première pas-sion, puisque je suis horticultrice à la base». Si le temps maussade a quelque peu retardé la pousse de certaines espèces, sa parcelle est

recouverte de Lys ou de Langues de Feu. Sur place, sécateurs, ficelle et papiers à fleur sont à disposition ainsi que des panneaux signalant le nom commun, le nom botanique et le prix de chaque fleur.

La ferme de Primapraz, ch. de la Buritaz 3, Puidoux. La Jardinière du Roi, Ollon, http://lombritonus.ch.

Textes et photo:Zoé Decker

impossible de trouver plus frais. Le client s’arrête, coupe les fleurs et règle l’addition en glissant la monnaie dans une

grande tirelire.

La ferme de Jean-Rémy Chevalley propose des fleurs en self-service. Les clients estiment eux-mêmes le prix de leur bouquet.

LeS FLeuRS du mOment

primapraz (puidoux)Actuellement: lupins, digi-tales, pieds d’alouette, œillets de poète, œillets communs.

A venir: dahlias, tournesols, zinnias, reines, marguerites, glaïeuls, nigelles…

Jardinière du Roi (Ollon)Actuellement: lys, langues de feu, pieds d’alouettes, cos-mos, roses.

A venir: pivoines, dahlias, roses…

«C’est local, c’est écologique et ça fait vivre un produc-

teur de la région qui se donne de la peine», explique Rachel. Depuis quatre ans, cette habitante de Pui-doux vient faire son marché direc-tement à Primapraz, au self-service de la ferme de Jean-Rémy Cheval-ley. «C’est aussi une manière de consommer en fonction des saisons et de réapprendre à cuisiner certains aliments», ajoute-t-elle. Et si les prix ne sont pas forcément moins chers qu’en grande surface, la fraîcheur du produit, elle, est assurée. «Les légumes se gardent aussi plus long-temps», se réjouit Rachel.

Clients autonomesDe Lausanne à Monthey en passant par Palézieux et Oron, de nombreux producteurs offrent ce service, les consommateurs en raffolent. «Nous constatons une vraie augmenta-tion de la demande depuis que nous avons choisi de proposer du

self-service il y a 20 ans, explique Jean-Rémy Chevalley, à Puidoux. Les clients viennent principale-ment grâce au bouche à oreille. Le week-end nous avons des valaisans, des lausannois, des fribourgeois et beaucoup de français». L’idée est simple: un petit magasin ouvert de 9h à 19h rempli de légumes frais en libre-service. Les clients pèsent les produits et mettent la somme cor-respondante dans une caisse à la sortie. «Il y a toujours un peu de tri-cherie, mais dans l’ensemble cela se passe très bien, assure l’agriculteur. L’auto-surveillance des clients est cocasse, certains nous avertissent si quelqu’un part sans payer».

tutti fruttiSi les légumes bénéficient d’une vente directe, les fruits aussi. Mieux encore, il est possible de les cueillir soi-même. Les fraises notamment rencontrent un franc succès, no-tamment à Attalens, à la ferme des

Perroud. Tous les jours, sauf les jeu-dis et les dimanches, les cueilleurs sont reçus par un guide leur indi-quant les emplacements. Ensuite il n’y a plus qu’à se baisser, ramas-ser, peser puis payer. Aux Vergers d’Aigle et d’Yvorne, c’est en hauteur que la cueillette pourra s’effectuer dès 2014, sur les cerisiers. «Nous avons dix variétés de cerisiers pour tenir environ un mois de récolte, se réjouit Bertrand Cheseaux. Ils sont tenus bas, pour que la cueillette se fasse depuis le sol. Cette année c’est encore un peu tôt, les arbres ne donnent pas encore de fruits, l’auto-cueillette de cerises débutera donc en juin 2014».

Perroud-Frères, rte de Rombuet 148, Attalens,021/947.42.4 www.selffruitsperroud.ch.Les Vergers d’Aigle et d’Yvorne, Route d’Evian 32, Aigle, 024/466.35.83. www.vergers.ch.

Zoé Decker

Emballé, c’est pesé !vente-directe A la recherche de fraîcheur et exigeants en matière de qualité et de provenance, de plus en plus de consommateurs font leur marché à la ferme. Depuis plusieurs années, les agriculteurs proposent la vente en self-service.

4 Du 10 au 17 juillet 2013 - N° 668 - www.leregional.channOnCeS

IMPRESSUM

Hebdomadaire gratuit de proximité paraissant tous les jeudis (48 x par année)Adresse postale et du siège social: Rue du Clos 12, CP 700, 1800 Vevey 1, Tél. 021 721 20 30, Fax 021 721 20 31, [email protected]; www.leregional.ch

Rédaction: Nina Brissot, journaliste RP, (rédactrice en chef); Serge Noyer, journaliste RP (resp. d’édition); Zoé Decker, journaliste RP; Magaly Mavilia, journaliste RP, (resp. Cha-blais); Sandra Giampetruzzi, jour-naliste RP; Georges Nippell; Valérie Passello (régions); Sonia Gilliéron (correctrice). [email protected]

Publicité: Jean-Philippe Barbey, directeur des ventes, jp.barbey@ leregional.ch; Thierry Sicault, [email protected]; Philippe Tournier [email protected]; [email protected]; Basile Guidetti [email protected]; Amaria Gabali, secrétariat.

PAO: Marc Rouiller, directeur de pro-duction; Julio Mendez, polygraphe; Lionel Brochon, polygraphe; Patricia M’Da Silva, apprentie polygraphe.

Marketing - Direction:Stéphanie Simon,[email protected]

Délais: rédactionnel vendredi à midi (sauf pour l’agenda: mercredi matin); annonces lundi à midi

Tirage et diffusion: 120’447 exemplaires, Lausanne, Lavaux, Oron, Riviera, Chablais VD/VS

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premier coup de pioche pour les logements protégésepalinges Le Conseil communal a accepté un crédit de 275’000 francs pour démolir un bâtiment sur une des parcelles devant accueillir les futurs logements protégés. Des travaux qui font symboliquement entrer dans sa phase concrète le projet rendu possible grâce au don d’Ingvar Kamprad.

I l y a un an tout juste, le Conseil communal d’Epalinges accep-tait la donation de 10 millions

de la part d’Ingvar Kamprad, fon-dateur d’Ikea, destinés notamment à la création de logements proté-

gés pour les aînés. Rappelons que le projet concerne deux parcelles, dont une sise à la route de la Croix Blanche 37, au centre de la com-mune. Or la parcelle est actuelle-ment occupée par un bâtiment qui n’est plus habité, et que la Munici-palité souhaite voir démolir au plus vite. Un vœu partagé par le Conseil qui a accepté un crédit de 275’000 francs allant dans ce sens lors de la séance du 25 juin. Le montant, pré-levé sur le don, est certes minime mais il augure des gros travaux à venir pour la réalisation effective du projet.

présence d’amianteUn projet qui pourtant n’en est encore qu’à ses balbutiements, puisque le lauréat du concours d’ar-chitecture ne sera connu que cet au-tomne. Toutefois la démolition de l’habitation est assumée par la com-mune et ne fait pas partie du mar-ché attribué au futur lauréat. Il s’agit donc de faire place nette avant les travaux à venir, le plus vite possible. «Nous voulons ainsi éviter que des squatters s’installent dans la mai-

son. En plus, nous y avons trouvé une quantité importante d’amiante, notamment dans le crépi de façades, les joints de vitrage et les colles de carrelage dans les cuisines et salles de bain», souligne le syndic Maurice Mischler. De l’amiante qui, selon les dires de la Municipalité, n’expo-sait les habitants à aucun danger, mais qui demande de réaliser un assainissement avant la démolition proprement dite. Deux mois seront nécessaires entre le début et la fin des travaux.

Céline Amiguet

il s’agit de faire place nette avant les travaux à venir.

Alors qu’Ingvar Kamprad annonce son départ d’Epalinges, la commune donne son feu vert au projet social financé par le don de 10 millions fait il y a un an par le fondateur d’Ikea. S. Féval

défense incendie: epalinges épingle Savigny

Au cours de cette même séance, le municipal Alain Monod, en charge du service du feu, a tenu à mettre un point sur les i dans le cadre des relations avec le Service de Défense contre l’Incendie et de Secours (SDIS) de Savigny. Suite à la parution, dans Le Régional, d’un article sur le regroupement des SDIS de la région sous la bannière «Cœur de Lavaux» (Le Régional No 663), la commune d’Epalinges a eu la stupéfaction de lire que la fusion avec l’entité palinzarde et de Vers-chez-les Blancs a été vécue par Savigny comme une «tolérance polie» comme stipulé dans le préavis. «Cela nous semble occulter l’excellent travail effectué par les hommes du feu, tant en interven-tion que lors d’exercices», a déploré Alain Monod dans une lettre écrite par la Municipalité et adressée à la commune de Savigny.

en brefLauSannenomination Denis Pittet, 55 ans, occupe le poste de délégué à la com-munication et au sport international auprès du Département de l’Eco-nomie et du sport (DECS) dès le 1er juillet. Actuel délégué à la communi-cation du Département de l’intérieur (DINT) depuis avril 2008, M. Pittet, habitant d’Epalinges, est journaliste de formation. Ancien sportif d’élite, Denis Pittet a notamment accompa-gné l’ancrage du Musée olympique à Lausanne et connaît particulière-ment bien les enjeux liés à la pré-sence du CIO et des Fédérations sportives internationales sur le sol vaudois.


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7Du 10 au 17 juillet 2013 - N° 668 - www.leregional.ch Lavaux - OROn

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La gestion communale sous la loupepully Lors de sa séance d’été tenue le 26 juin, le Conseil communal a validé des comptes florissant, bénéfice de 6 millions, et a félicité la Municipalité pour sa gestion.

S’il est une commune où le Conseil ne fait aucun cadeau ni à ses pairs

en plénum, ni à sa Municipalité, c’est bien Pully. Au hit parade des petites attaques partisanes, tan-

tôt bien senties ou sournoises, au verbe souvent acerbe, elle se classe dans la liste de tête. Or, malgré cette tendance pourtant marquée, le Conseil a admis une excellente gestion 2012, si bonne que le rap-port a été adopté sans aucune question en sous-entendu. Il faut dire que les comptes laissent un bonus de plus de 6 millions après avoir diminué la dette de 13 mil-lions. La commune est donc sur de bons rails. La séance fut pourtant «cafou-gneuse» et laborieuse. Le règle-ment exigeant que la présidence et vice présidence soient des postes votés au bulletin secret, la distribu-tion, récupération, le comptage et les résultats se sont faits dans une

ambiance récré plutôt décontrac-tée, voire dissipée. Cette séance était aussi celle du changement de présidence, celle où l’on se congra-tule ou s’envoie les dernières foudres. Mais la tradition semble s’étioler. On s’est remercié parmi en soulignant la difficulté de gérer des dossiers politiquement sen-sibles, on s’est serré la main en se félicitant. Il est loin le temps où un syndic Jean Chevallaz épinglait les présidents et les égratignait avec un humour bien à lui sur chaque bévue au Conseil. Les passassions sont désormais très politiquement correctes.

nouvelle présidenceAprès une année marquée par une modernisation des séances et le vœu presque réussi de les rac-courcir toutes, Muriel Thalmann (Soc) cède son siège à un PLR, le juge Pierre Zappelli. A l’issue d’une longue carrière de magis-trat judiciaire où il fut Juge Fédé-ral (Ière cour civile et IIème cour de droit public, représentant de l’UIM à l’ONU Genève, président de Gemme-Suisse (Groupement suisse des Magistrats pour la mé-

diation et la conciliation), l’homme a pris goût à la politique et s’est engagé à Pully. Il aura pour vices présidents Cédric Milliquet et Na-thalie Jacquerod.

SdiSAu cours de cette même soirée, le

Conseil a adopté la convention de fusion du service de défense incen-die et secours (SDIS) Portes de Lavaux et Paudèze sous un corps unique du nom de SDIS Ouest-La-vaux.

Nina Brissot

Le Conseil a admis une gestion irréprochable sans discussions.

Le rapport de gestion 2012 a été adopté sans aucune question en sous-entendu. Z. Decker

en brefpuLLY

animation Les pompiers mènent la danse pour la 4e année consécutive, le désormais traditionnel bal des pompiers se déroulera sur le Port le 31 juillet. Il sera possible de s’amuser dès 18h et les enfants pourront s’épuiser sur un château gonflable. Un concert du groupe The Kingsteps sera donné à 21h et le DJ Massimo mènera la guinche dès 21h (lr).

Lavauxecoles Les Conseils communaux de Bourg-en-Lavaux et Chexbres ont accepté la création de l’Association scolaire centre Lavaux (ASCL), avec quelques amen-dements. La structure aura la tâche de chapeauter l’entente intercommunale pour l’enseignement et de gérer la mise à disposition et la gestion de locaux, les installations scolaires, les transports scolaires, les devoirs surveillés, les can-tines, l’accueil et encadrement des enfants en dehors des heures de classe. Son siège sera à Puidoux. C’est elle aussi qui décidera de la procédure des marchés publics pour la construction du nouveau collège du Verney. Elle sera composée d’un municipal et d’un conseiller communal de chacune des 5 communes parte-naires (Bourg-en-Lavaux, Chexbres, Puidoux, Rivaz et St Saphorin) (lr).


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Dernière ligne droite à ChexbresRoute Le Conseil communal alloue plus d’un million de francs à la troisième et dernière étape de la traversée du village. Début des travaux fin août.

R éfection de la chaussée, pose de revêtement phonoabsor-

bant, création de chicanes, d’une piste cyclable, de passages piétons et de trottoirs en pavé: la traversée du village aura fière allure d’ici

à la fin de l’année. La troisième et dernière étape des travaux de la grande refonte de cette route concerne cette fois-ci un tronçon de 250 mètres entre le carrefour de la route de Chardonne jusqu’au carrefour avec la rue du Bourg-de-Plaît. «Le point délicat est le carre-four de la route de Chardonne, qui sera fermé quelques jours, mais nous allons essayer d’obtenir des travaux de nuit», relève Jean-Louis Paley.

plus que six mois de travauxLes travaux devraient débuter fin août 2013 pour s’achever environ

deux mois plus tard, «sans trop de mauvaises surprises, avant les vendanges», espère le municipal. Ils ne nécessiteront pas la ferme-ture totale de la route. «Il est pré-vu de garder une voie ouverte en favorisant le sens de la descente», relève l’édile. Le coût de cette troi-sième phase avoisine 1,1 million de francs, un crédit octroyé par le Conseil communal en séance du 25 juin. Commencé en octobre 2012, le réaménagement de la traversée du village entre alors dans sa der-nière ligne droite (voir Le Régional 652). «Les étapes précédentes sont actuellement en voie d’achè-vement, se réjouit Jean-Louis Pa-ley, municipal des travaux urbains. En tenant compte de quelques imprévus, des conditions météo et des finitions, comme la signali-sation routière et éclairage public, j’espère que tout sera terminé à fin novembre». Au total le coût de la refonte de la traversée du village avoisine les 3 millions de francs. Lorsqu’elle sera achevée, la route permettra de sécuriser les piétons, modérer le trafic et réduire les nui-sances sonores.

Textes et photo: Zoé Decker

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de Lavaux. Dispensée par des spé-cialistes de ces différents domaines, cette formation vise à instruire les fu-turs guides sur toutes les spécificités de ce lieu devenu quasi mythique depuis son entrée au Patrimoine mondial. Ils sont neuf à avoir décro-ché la clé pour parcourir les sentiers. La première équipe mise en place en 2011 par Emmanuel Estoppey alias Monsieur Lavaux est ainsi renforcée et un nouveau programme de visites inédites accompagné par les guides a été mis en place.

Le mythe du ChasselasSous ce titre, des visites régulières sont organisées, les prochaines le 6 et 20 juillet, 10 et 24 août, 7 et

«Le point délicat est le carrefour de la route de Chardonne,

qui sera fermé quelques jours, mais nous allons essayer

d’obtenir des travaux de nuit.»

J.-L Paley, municipal des travaux.

Sur les chemins des vignestourisme A l’issue de trois jours de cours intensifs, 9 nouveaux guides de Lavaux Patrimoine mondial viennent d’être diplômés.

21 septembre et 5 et 19 octobre. Elles partent du point I de Chexbres à 10h30. Une autre promenade, aux mêmes dates, part du débarcadère de Lutry à 14h30 pour visiter les do-maines viticoles. Les 14 septembre et 12 octobre, au départ de la gare de Chexbres à 14h un circuit de Chexbres est organisé. Les 8 septembre et 26 octobre, c’est une dérupe de Grandvaux à Cully qui est propo-sée. Les prix et les inscriptions se trouvent sur le site www.lavaux-unesco.ch. Des circuits privés et commentés peuvent également être demandés pour des familles, des groupes ou des entreprises, dési-reux de se mettre au vert quelques heures. nb

La traversée du village entre dans sa troisième et dernière phase de travaux.

De g. à d. Annette Müller, Françoise Khenoune, Dominique Jaton, Yves Gi-roud, Anne Tardent, Nicolas Abundo, Alain Peter, Emmanuel Estoppey ges-tionnaire du site Lavaux Patrimoine mondial et Eric Pétremand, coordina-teur des guides de Lavaux.

terrains de sports neufs

Dans cette même séance du 25 juin, le Conseil communal a octroyé un crédit de 541’000 francs pour le réaménagement du mini terrain de football et de la place multisports de Champ de Clos. «Cela permet-tra aux enfants des écoles de renouer avec les disciplines extérieures lors de leur séance de gymnastique et aux sociétés locales de gagner un espace supplémentaire pour leurs manifestations», argumente la Municipalité dans son préavis. Si le mini-terrain de football revêtira un «gazon synthétique» nouvelle génération, le terrain multisports sera recouvert d’un revêtement synthétique perméable, résistant aux crampons et praticable en tout temps. Les travaux devraient débu-ter après le festival Charivari, soit début septembre 2013. Lors de la même séance, le législatif a accordé un crédit de 87’000 frs pour la réalisation de travaux urgents sur le pont du Carroz et sur les murs des rives du Forestay dans un état de dégradation avancé.


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Thabo Sefolosha et Tony Parker en galaClarens Thabo Sefolosha et Tony Parker seront les têtes d’affiche d’un match de bienfaisance le 17 juillet.


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Le projet préalpina relancéChexbres Remanié, le projet de construction de 54 logements à côté de l’Hôtel Préalpina devrait finalement voir le jour. Il permettra d’accueillir une centaine de nouveaux habitants. Le début des travaux est espéré pour 2014.

Neuf mois après avoir été com-promis parce que trop proche

de la forêt, le projet de construction de six immeubles sur la parcelle de l’Hôtel Préalpina est remis à l’en-

quête (voir Le Régional 632). Le 4 juil-let, la Fondation Unia, propriétaire de la parcelle de 25’000 m2, a présenté un projet remanié. «Il est conforme aux réglementations, aujourd’hui il tient la route grâce aux modifica-tions», se réjouit Jean-Paul Rosset, représentant de la Fondation.

distancé de la forêt et mieux intégréParmi les modifications, l’implanta-tion du quartier a été revue. «Le nou-veau projet respecte maintenant les 10 mètres de distance avec la lisière de la forêt située sur la partie supé-rieure de la parcelle», assure Jacques Richter, co-directeur du bureau d’architecture Richter, Dahl Rocha & Associés. Une répartition des mètres carrés a donc dû être effectuée entraî-nant la suppression de trois apparte-

ments. Autre modification effectuée: l’intégration des constructions dans le site. Un élément qui avait déclen-ché plusieurs oppositions lors de la première mise à l’enquête (voir Le Régional 635). «Un concept paysager a été créé dans l’idée de réaliser un quartier d’habitation dans un parc, avec un maximum d’espaces verts», se réjouit l’architecte. Si 29 arbres seront abattus pour permettre la construction des bâtiments et leurs dessertes, le même nombre d’arbres sera replanté. «Nous avons égale-ment enterré un maximum de places de parc, 58 seront en sous-sol et seu-lement 15 hors sol», précise encore Jacques Richter.

entre 25 et 30 millions de francsDevisé entre 25 et 30 millions de francs, le projet permettra d’accueillir une centaine de personnes, princi-palement des familles. «Ces loge-ments répondent à une demande, relève Jean-Michel Conne, syndic de Chexbres. Sur le plan des infras-tructures nous sommes parés, un nouveau collège sera construit à Pui-doux et nous avons aussi ce projet de fusion avec Rivaz et St-Saphorin». Le nouveau projet a reçu le feu vert de la commission communale d’urba-nisme de Chexbres ainsi que l’accord

de la nouvelle commission consulta-tive de Lavaux avant d’être mis à l’en-quête le 5 juillet. Il devra encore fran-chir l’étape des oppositions. «Avec la rapidité légendaire des procédures

cantonales, nous espérons obtenir un permis de construire pour la fin de l’année», note Jacques Richter.

Textes et photo: Zoé Decker

Président de la Chambre éco-nomique, Cédric Ottet s’est

déclaré satisfait de l’année écoulée sur le développement de la Région. Un état de fait relevé également par le syndic d’Oron, Philippe Mo-doux, qui parallèlement a remercié les différents acteurs de l’économie locale pour leur engagement. 2012 a vu une édition du Comptoir qui a dépassé tous les espoirs avec plus de 14’000 visiteurs sur les stands et la visite du conseiller d’Etat Philippe Leuba. Les comptes, positifs, ont été adoptés et une provision de 30’000 francs a été

faite pour des achats futurs. Côté budget, celui de 2013 a été adopté sans discussion. Il faut dire que sur 120 membres que compte la Cero, seuls 25 étaient présents, ce qui facilite les décisions. Parmi les vœux du programme 2013-2014, une focalisation sur l’augmentation des membres va se faire. Un cour-rier sera adressé aux chefs d’entre-prises, visant dans le même temps à organiser des visites d’entre-prises. Dans le cadre du comptoir, une course destinée aux enfants avait été organisée et a rencontré un grand succès. Comme le pro-

Devisé entre 25 et 30 millions de francs, le nouveau quartier devrait accueillir une centaine de personnes, principalement

des familles.

Oron salue son développement économique promotion La Chambre économique région Oron (CERO) a tenu son assemblée le 25 juin, se réjouissant de l’aspect positif de l’année écoulée, notamment du succès du comptoir.

chain comptoir n’aura lieu qu’en 2015, l’idée est d’organiser cette course chaque année. Le site inter-net de la Cero va être adapté afin de mieux mettre en valeur les com-merces de ses membres et servir de vitrine pour la région. Enfin, au cha-

Jacques Richter (à g.) et son associé Santiago Pages, architectes du projet Pré-alpina.

pitre des améliorations à apporter, il a été demandé un accès plus aisé pour les personnes en situation de handicap et une meilleure aération dans le restaurant pour le prochain comptoir.

Nina Brissot

Six immeubles pour 54 logements

Le nouveau quartier prévoit la construction de six immeubles Miner-gie, avec au total 54 appartements composés de deux étages, plus les combles. Les surfaces des logements seront variables: entre 125 et 135 m2 pour un 5,5 pièces en PPE ou entre 95 et 105 m2 pour un 4,5 pièces en location. La moitié des appartements seront des 3,5 pièces «de façon à répondre à la taille la plus recherchée sur le marché», précise Jacques Richter, architecte.


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P our découvrir la richesse de Mon-teux, la touristique, il faudra se déguiser en Sherlock Homes et par-

courir le vaste territoire communal pour mettre la main sur chaque petit indice. En partant depuis la voie numéro 8 de la gare

de Montreux, le premier indice à suivre est le panneau «Vieille Ville». On prend donc cette direction et après quelques minutes de montée, on arrive au cœur du quartier des Planches qui a gardé son caractère ty-pique de petit bourg. La rue du Pont abrite encore les premiers bâtiments de la ville de Montreux qui datent des 16e et 17e siècles. Pour celles et ceux qui s’intéressent à l’his-toire, le Musée de Montreux vaut le détour. Aujourd’hui, le quartier des Planches re-gorge de petites échoppes, ateliers d’ar-tistes, d’un petit café à même la rue et d’un restaurant plongeant sur les cascades de la Baye en contrebas. Le panorama sur les toits de Montreux file à l’horizon pour se perdre sur les rives du lac.

On grimpe, on grimpeUne fois passé le pont, l’itinéraire peut se poursuivre en empruntant la ruelle de Chau-

deron qui mène au fond des Gorges du Chau-deron. Le paysage urbain fait désormais place à la nature en quelques secondes. La pente se fait plus raide et il faudra s’économiser pour pouvoir arriver à Glion. Il paraîtrait que les gorges abritent encore la Fée du Chaude-ron, soyez vigilants, vous pourrez peut-être la croiser.A Glion, on profitera de faire une petite pause pour reprendre son souffle en admirant la vue panoramique de la ville de Montreux, du lac et des montagnes. Pour redescendre, rien de mieux que de sauter dans le funiculaire Glion-Territet, le plus ancien de Suisse qui témoigne encore du développement touris-tique de la ville vers la fin du 19e siècle.

Retour au platUne fois arrivé à Territet, il est possible de faire un petit crochet par le jardin des roses en contournant l’église anglicane, à droite. Au milieu du jardin, trône fièrement la sta-tue de Sissi, impératrice d’Autriche qui avait l’habitude de descendre à l’Hôtel des Alpes à Territet et de faire de longues pro-menades sur les hauteurs de la commune. En revenant sur ses pas jusqu’à la hauteur de l’église anglicane, on peut rejoindre le bord du lac par le passage sous voie et longer les quais jusqu’au centre-ville afin d’admirer encore une fois les bâtiments Belle Epoque de Montreux et les nom-breuses espèces d’arbres et de fleurs qui ponctuent ce parcours.

Renseignements sur l’itinéraire de la balade: Office de Tourisme Montreux Riviera, point i, Place de l’Eurovision, 1820 Montreux, 021 962 84 94

Textes et photos: Sandra Giampetruzzi

il paraîtrait que les gorges abritent encore la Fée du Chauderon

Montreux: un passé omniprésentescapade Depuis toujours Montreux maintient son patrimoine du 19e siècle avec son architecture Belle Epoque et les illustres hôtes qui sont passés par là. Petit retour en arrière.

3.

1.

2.

1. Les Gorges du Chaudron tranchent avec le paysage urbain de la vieille ville

2. Le quartier des Planches à Montreux abrite encore les premiers bâtiments de la ville de Montreux

3. Le Funiculaire Territet-Glion est le plus ancien de Suisse


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Gestion des immeubles communaux:des fonctionnaires pourraient être licenciésLa tour-de-peilz La gauche juge insatisfaisantes les explications de la Municipalité sur sa décision d’externaliser la gérance communale, qui entraînera la suppression de 1,6 poste au sein du Service domaines et bâtiments. Interpellée, la Commission de gestion pourrait se pencher sur le problème.

«Ce qui se passe est regret-table. C’est incroyable de faire un cirque pa-

reil alors que tout s’est fait dans les règles de l’art et démocratiquement», déplore le municipal PLR Frédéric Grognuz. En cause, la tournure des événements suite à la décision muni-cipale, en avril dernier, de confier à des gérances externes la gestion du

patrimoine immobilier communal. Opposés à cette externalisation, les municipaux de gauche – le syndic Lyonel Kaufmann et Taraneh Ami-nian – avaient alors rompu la collégia-lité (voir le Régional N°660). Tandis que deux interpellations, émanant respec-tivement du groupe socialiste et du groupe des Verts, étaient déposées.

manque de transparence?Lors du Conseil communal du 26 juin, les socialistes et les verts sont revenus à la charge en début de séance, n’hésitant pas à bousculer le protocole pour faire part de leur insa-tisfaction quant aux réponses écrites de la Municipalité. Selon celle-ci, l’ex-ternalisation doit «permettre d’amé-

liorer l’efficience et l’efficacité de la gestion du patrimoine communal», le Service n’ayant «pas suffisamment de compétences métier» et prenant «trop de temps pour exécuter cette tâche au détriment d’autres dossiers im-portants». La mesure vise également à «réduire les coûts». Le conseiller socialiste Jean-Yves Schmidhauser a notamment mis en avant des contra-dictions entre les arguments invo-qués par la majorité municipale et les conclusions de l’audit de la gestion des immeubles locatifs communaux mené par la Cour des comptes en 2011: «Soit la Municipalité n’a pas été trans-parente envers la Cour des comptes, soit elle n’est pas transparente envers notre Conseil!». Au nom du groupe des Verts, Emmanuelle Wyss a quant à elle relevé: «Nous attendions une analyse financière comparative des coûts établie avant la décision, qui la justifie, et non des chiffres qui ne seront révélés que dans les comptes 2014». La conseillère a émis le vœu que la Cogest vérifie la pertinence de ce choix. Aux nombreuses critiques et questionnements formulés ce soir-là, la Municipalité a choisi de répondre par le silence.

mea culpa en 2014?«Tout a été fait dans les règles», se borne à commenter Frédéric Grognuz, contacté par Le Régional. «C’est une dé-

cision prise dans l’intérêt de la collec-tivité et qui est uniquement du ressort des compétences de la Municipalité, pas de celles du Conseil communal. Le mieux est d’attendre les comptes 2014, et on fera notre mea culpa si on a fait un mauvais choix, mais à mon avis ce ne sera pas le cas.» Et le mu-nicipal d’ajouter que de nombreuses communes, dont Montreux et Vevey, ont externalisé leur gérance sans que cela suscite la moindre réaction. Sauf qu’à la Tour-de-Peilz, la réorganisation pourrait passer par des licenciements, avec la suppression de 1,6 postes équivalent plein temps. «Qu’une col-lectivité publique licencie est excep-tionnel. Généralement, on profite des départs à la retraite pour supprimer des postes», constate l’Union des Communes Vaudoises (UCV). Bien

que des mesures d’accompagnement soient prévues – «aide à la recherche d’emploi des personnes concernées», précise la Municipalité – cela affecte Taraneh Aminian: «Ces collabora-teurs sont là depuis des années et ont toujours travaillé fidèlement, sans qu’il y ait le moindre conflit avec les locataires. Et sur le fond, les réponses données par la majorité municipale ne tiennent pas la route». Mais Frédéric Grognuz temporise: «Nous n’avons encore rien décidé en Municipalité sur d’éventuels licenciements».

Texte et photo: priska Hess

«Qu’une collectivité publique licencie est exceptionnel»,

constate l’Union des Communes Vaudoises (UCV).

Les socialistes Taraneh Aminian et le syndic Lyonel Kaufmann (respectivement 1re et 5e depuis la droite) sont opposés à l’externalisation du service de gérance des immeubles communaux.

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Des canadiennes débarquentRochers-de-naye Deux «siffleux» du Canada ont été accueillis au paradis des marmottes en dessus de Montreux. Une première mondiale pour ces petits rongeurs.

A rrivés tout droit de Vancou-ver au début du mois de juil-

let, Petunia et Dagwood ne sont pas des ressortissants canadiens comme les autres. Ils ont été soi-gnés et bichonnés pour qu’ils se sentent immédiatement chez eux,

ici en Suisse. Et pour cause, ils vont passer le reste de leur vie à plus à 2042 mètres d’altitude aux Rochers-de-Naye et auront pour voisins deux autres espèces de marmottes.

pelage brun chocolatCréé en 2002, le parc des mar-mottes aux Rochers-de-Naye fait le bonheur des marcheurs. Au dé-

but de l’aventure, il était possible d’admirer 7 espèces différentes sur les 14 que compte le mammifère dans le monde. Aujourd’hui, il n’y a plus que trois espèces dont celle de Vancouver. Elle se caractérise par un pelage brun chocolat avec des taches blanches sur le ventre et le nez. L’île de Vancouver est le seul endroit au monde où ce petit mammifère vit en liberté. En 2004, l’espèce était en voie d’extinction et seuls 40 individus avaient été recensés. Grâce à un programme de repopulation de la Fondation canadienne Marmot Recovery, en 2010, l’espèce est remontée à 300 individus. Mais c’est la première fois que deux spécimens quittent leur habitat d’origine. «Chez nous, à l’est du Canada, on les appelle les siffleux. Je viens de faire leur connaissance et je pense qu’elles seront bien ici», a lancé leur par-rain, l’ancien hockeyeur Paul-An-

dré Cadieux, qui vit en Suisse, depuis 43 ans.

parcs et exposition didactiqueAux Rochers-de-Naye, sept parcs permettent d’admirer les mar-mottes, mais il faut avoir de la patience car elles sont timides. «Ces parcs permettent de les pro-téger des prédateurs, mais aussi d’éviter de mélanger les espèces», précise Grégoire Clivaz, porte-pa-role du GoldenPass, propriétaires des infrastructures de ce parc. Les spécimens qu’il est possible d’ob-server aux Rochers-de-Naye sont originaires d’Europe, d’Asie et maintenant d’Amérique. Un centre d’exposition didactique libre d’accès est également à découvrir sur place. Aussi bien le syndic de Montreux, Laurent Wehrli, l’am-bassadrice du Canada, Roberta Santi, que le directeur du Gol-denPass, George Oberson se sont

réjouis de ces nouveaux résidents et de cette nouvelle collaboration entre les deux pays qui comptent d’autres points en commun. La Suisse est en effet le 5e investis-seur au Canada et plus de 40’000 Suisses y vivent.

Texte et photo: Sandra Giampetruzzi

«Chez nous, à l’est du Canada, on les appelle les siffleux.»

Paul-André Cadieux, ancien hockeyeur et parrain des marmottes

La marmotte de Vancouver se caractérise par son pelage brun chocolat avec des taches blanches au ventre et au museau.

photos et vidéossur www.leregional.ch

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clubs sportifs de Roche dont notam-ment le Football-Club et la société de gymnastique FSG Roche. Cette der-nière demande depuis des années de pouvoir bénéficier d’infrastructure tels un emplacement de jet de poids et une piste de saut en longueur afin de favoriser la pratique de l’athlé-tisme chez ses jeunes gymnastes.

Au vu des travaux de l’extension du collège Prés-Clos, il semblait oppor-tun à la Municipalité de profiter de ses travaux pour construire les nou-velles infrastructures sportives. Ceci d’autant plus que la FSG était d’ac-cord d’allouer un montant forfaitaire de 5’000 francs pour ces nouvelles infrastructures. Mais l’ensemble des membres du Conseil général a décidé de prendre la totalité du coût

Nouvelles infrastructures pour gymnastes Roche Le Conseil général a accepté la construction d’infrastructures d’athlétisme aux Prés-Clos pour 56’000 francs.

des travaux à sa charge. Le solde du fonds Henri Morerod – fonds destiné à des besoins d’utilité publique - de 12’000 francs sera utilisé dans ce cas précis.

Fonds Henri morerodEn 1012, 12’000 francs avaient déjà été puisés dans ce fonds pour re-mettre en état le terrain de tennis. À l’époque, la Municipalité voulait uti-

liser la totalité du fonds pour la réno-vation du terrain de tennis, mais les conseillers communaux avaient es-timé que d’autres sociétés sportives, notamment celle de gymnastique, avaient également besoin d’un coup de pouce. Seul le 50% du solde avait donc été utilisé, laissant de l’argent à disposition pour des projets futurs.

Sandra Giampetruzzi

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En selle pour la proximitémonthey La police municipale se dote d’une brigade équestre, pour se rapprocher de la population, tout en assurant sa mission de sécurité et de prévention.

Depuis le mois de juin et jusqu’en octobre, une patrouille de deux

policiers-cavaliers sillonne la ville de Monthey à raison de trois demi-jour-nées par mois. Il s’agit encore d’un

projet-pilote, mais les patrouilles pourraient être intensifiées jusqu’à 2 par semaine à l’avenir, si le bilan de cette première expérience s’avère concluant. Pour la capitaine de la police municipale Violaine Martinel-la-Grau, l’opération s’inscrit parfai-tement dans le concept de police de proximité mis en place à Monthey: «Il s’agit d’avoir une présence visible et rassurante, de faire preuve de psy-chologie dans les méthodes d’inter-vention et d’être créatifs». Le rôle de cette brigade n’est pas de se lancer dans des interventions musclées, mais bien de travailler les relations

publiques et la prévention. Toutefois, s’il le faut, elle pourra tout de même verbaliser les contrevenants à l’ordre, au même titre qu’une brigade se dé-plaçant à pied ou en voiture.

Le cheval comme lienPour Sophie Masat, caporal, les réactions face à une brigade moto-risée ou à une brigade équestre dif-fèrent totalement: «Le cheval crée un lien social, il attire la sympathie. Les gens n’osent pas s’approcher lorsque l’on est en voiture, alors que là, ils viennent discuter spon-tanément. Souvent, au fil du dia-logue, ils abordent des problèmes dont ils ne nous auraient pas parlé autrement». Si les deux chevaux de la brigade, Valdy et Lucky, peuvent impressionner par leur grande taille, ils restent très calmes au contact de la population, et fascinent plus qu’ils n’effraient ajoute la policière, qui concilie pour la première fois son acti-vité professionnelle et sa passion, en 25 ans de métier.

aussi des chiensPour la phase de test, les chevaux, qui appartiennent à la capitaine Vio-laine Martinella-Grau, sont mis gra-cieusement à disposition de la police de Monthey. Les modalités seront discutées si le projet est pérennisé par la suite, mais acquérir des che-vaux serait beaucoup trop coûteux pour le corps de police. Deux col-laboratrices sont pour l’instant en possession d’un brevet de cavalier, et une nouvelle recrue, actuellement en formation à l’Académie de po-

lice de Savatan, les rejoindra début 2014. Les prochaines patrouilles de la brigade équestre sont prévues le 26 juin, 2, 19 et 22 juillet, 19, 23 et 30 août, 5, 13, 16 et 23 septembre, ainsi que les 2, 10 et 16 octobre. Et comme la police montheysanne apprécie les animaux, elle vient d’ac-cueillir 2 bergers belges malinois, qui entament une formation dans le cadre des interventions de police-se-cours.

Texte et photo: Valérie passello

Réuni en séance le 4 juillet, le Conseil communal de Ley-

sin a accepté les comptes 2012 à l’unanimité moins une absten-tion, malgré une perte nette de 252’869 francs. Un résultat négatif à relativiser, puisqu’une somme de 200’000 francs a été attribuée à la

réserve pour la péréquation inter-communale, et que le résultat pro-visoire de l’ARASAPE (Association régionale d’action sociale pour le district d’Aigle et le Pays-d’Enhaut) devrait être favorable à la com-mune à hauteur de 32’000 francs. La marge d’autofinancement leyse-

«Au fil du dialogue, les gens abordent des problèmes dont

ils ne nous auraient pas parlé autrement.»

S.Masat, caporal

Les comptes frisent le rouge Leysin Validé par le législatif, l’exercice comptable 2012 de la commune boucle sur un léger déficit.

noude s’élève à 1,6 million, et la dette nette par habitant, en aug-mentation, atteint 1’351 francs.

projections difficilesDans ses commentaires, la Munici-palité déclare «s’efforcer au maxi-mum de maîtriser les dépenses et

Violaine Martinella-Grau et Sophie Masat patrouillent avec leurs montures Valdy et Lucky (de g. à d.).

les recettes sur lesquelles elle a une influence directe». Cependant, en raison de la péréquation finan-cière intercommunale et des diffé-rents reports de charge du canton sur les communes, l’exécutif peine à établir des prévisions budgé-taires précises. vp


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Toute la culture sous le même toitaigle Les bibliothèques communale et de polars, le vidéoclub ainsi que la ludothèque seront regroupés dans un seul lieu, avec la création d’une médiathèque.

Actuellement, l’offre culturelle est disséminée dans plusieurs

endroits d’Aigle: la bibliothèque municipale sur la Place du Mar-ché, la bibliothèque de polars «Le

Crime parfait» près de la gare à la rue Margencel, et la ludothèque à la rue Farel. Or, l’exploitante du magasin «Fun Vidéo», situé à la rue du Molage, cherchait à élargir ses activités et a approché la Municipa-lité en ce sens: «C’était une oppor-tunité à saisir: la commune pourra investir ces locaux, ainsi qu’un autre espace attenant, libre depuis le début de l’année» explique la municipale en charge du dossier, Isabelle Rime. À terme, la surface avoisinera les 600 m2. D’ici à la fin

de l’année, «Le Crime parfait» et la ludothèque rejoindront le vidéoclub à la rue du Molage, puis la biblio-thèque communale y sera transférée dans un deuxième temps. La com-mune sera d’abord locataire, mais ne cache pas son souhait d’acquérir ces locaux, assure le syndic Frédé-ric Borloz: «Nous avons la volonté d’être propriétaires des lieux que nous occupons pour des presta-tions publiques. C’est pourquoi nous souhaitons signer un droit de préemption et d’emption qualifié». Une expertise est en cours afin de fixer le prix d’achat du bâtiment. Pour l’heure, le Conseil commu-nal a accepté d’accorder un crédit de 190’000 francs à la Municipalité pour les divers déménagements et la création de la médiathèque.

Rencontres et échangesConcernant la location de films,

la Municipalité a émis le vœu de ne pas perdre cette offre, jusqu’ici privée; l’exploitante actuelle fera partie intégrante de l’équipe de la médiathèque en tant qu’employée communale. La ludothèque elle, restera gérée par une association autonome. La médiathèque aura pour buts de devenir un lieu de ren-contre et de dialogue autour des livres et des films, et de développer l’offre numérique. Quant aux es-paces libérés par le déménagement des différentes entités, leur affec-

tation future se dessine peu à peu, selon Daniel Girardin, municipal des bâtiments: «Les locaux de l’actuelle bibliothèque seront probablement loués à un commerce, et ceux de la ludothèque redeviendront un appartement. Pour Margencel, une étude est en cours afin de détermi-ner ce que nous allons faire de ce bâtiment. Il est possible qu’il soit conservé, ou alors rasé pour amélio-rer la circulation du carrefour».

Texte et photo: Valérie passello

Plusieurs défis attendent les TPC (Transports Public du Chablais)

d’ici à 2016. D’abord, la compagnie devra renouveler son matériel rou-lant pour un total de 40 millions de francs, financés à 13% par ses fonds propres, et le solde par des emprunts. De plus, les TPC ont trans-mis la convention de prestations 2013-2016 à leurs commanditaires (ndlr: Office Fédéral des Transports, cantons de Vaud et Valais), concer-nant les travaux de rénovation et d’entretien de l’infrastructure ferro-viaire. «Une demande de crédit de

56 millions va passer devant le Grand Conseil vaudois», explique le direc-teur de l’entreprise, Claude Oreiller. Outre le remplacement de certains trains par du matériel moderne, dif-férents travaux seront entrepris sur toutes les lignes des TPC: 21,7 mil-lions seront injectés pour l’ASD, 16,7 pour l’AOMC, 14,7 millions pour les infrastructures du BVB, et 3,3 mil-lions pour l’AL.

une entreprise qui rouleL’assemblée générale des TPC s’est déroulée le 26 juin dernier à Val-d’Il-liez. Leur résultat opérationnel pour 2012 présentait un léger bénéfice, et les comptes ont été validés par l’assemblée. Quelques modifications ont en outre été apportées aux sta-tuts de l’entreprise, sans susciter le débat. Le président des TPC Frédé-ric Borloz a tenu à saluer «la qualité des services de l’entreprise, ainsi que l’entrain des collaborateurs».

Texte et photo: vp

«C’était une opportunité à saisir.»

Isabelle Rime, Municipale

100 mio pour les petits trainsmobilité D’ici à 2016, les Transports Publics du Chablais investiront près de 100 millions de francs pour renouveler leur matériel roulant et effectuer des travaux sur leurs infrastructures.

La Municipale en charge du dossier: Isabelle Rime, dans les locaux de l’actuel vidéoclub, où la médiathèque sera créée.

Le 26 juin, le président des TPC Frédé-ric Borloz (à g.) et leur directeur Claude Oreiller ont présenté aux actionnaires les changements prévus ces pro-chaines années.

en brefSYngentaSalaires En début d’année, les employés de Syngenta, appuyés par le syndicat Unia, s’étaient mobilisés pour obtenir une augmentation de 1,5%, au lieu du 1% accordé par l’entreprise. Unia a relayé cette mobilisation en tentant de sensibili-ser l’assemblée des actionnaires, mais sans succès. Les employés au bénéfice de la CCT ont d’ores et déjà posé les jalons des négociations salariales 2014, à tra-vers une résolution intitulée: «N’abdiquons pas!», demandant à leur employeur une meilleure prise en compte du travail du personnel de production. (vp)


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Le lifting du Centre des Sports progressevillars-sur-Ollon Le projet de réfection de la piscine publique a reçu l’aval du Conseil communal. Ne manquent plus que l’accord d’un prêt par le canton et l’obtention du permis de construire. Budget: 11,7 millions.

L e 28 juin, le Conseil commu-nal d’Ollon-Villars a accepté

le projet de financement visant à rénover la piscine de Villars, pour un coût, à terme, de 11,7 millions de francs. D’une part, la commune financera les travaux en accor-dant un prêt à fonds perdus de 4,2 millions en faveur du Centre des Sports (CDS). D’autre part, elle cautionnera un montant de 6 millions, correspondant aux prêts liés à la Loi sur l’Aide au Dévelop-pement Economique accordés au CDS, sur une période de 25 ans. Le Fonds du Sport Vaudois et le Fonds pour l’Equipement Touris-tique Communal assureront aussi

une partie du financement. La par-ticipation cantonale reste toute-fois incertaine, et même si le pro-jet a passé la rampe du législatif, la Municipalité devrait trouver une

solution de repli au cas où le prêt de 6 millions n’était pas validé par le Conseil d’Etat. Pour l’heure, le permis de construire n’a pas en-core été délivré, mais si le Canton

se prononce en faveur du projet, les travaux pourraient débuter en septembre déjà, et durer jusqu’en novembre 2014.

parking à revoirVétuste, la piscine fera l’objet d’une réfection complète, et sera mise aux normes en vigueur, de même que le bâtiment dans son entier. Une nouvelle entrée sera aménagée, intégrant l’accès au bowling, à la piscine et à ses zones extérieures. En outre, un nouveau bâtiment consacré au bien-être sera construit (voir le Régional N° 658). Le projet vise à «capter» une clientèle diversifiée, en proposant

une offre jusqu’ici inexistante à Villars. Mais un dernier point noir subsiste: afin de garantir l’attrac-tivité du site, une soixantaine de places de parc devraient être dis-ponibles, or, il n’y en a que 48 dans le secteur. La Municipalité étudie des solutions pour régler ce pro-blème, indique le syndic Jean-Luc Chollet: «Nous aimerions présen-ter un préavis relatif au parking au début de l’année prochaine, afin de pouvoir le mettre en œuvre à la fin des travaux de rénovation de la piscine».

Valérie passello

Afin que les élèves du Pays-d’Enhaut, dans leurs dernières

années de scolarité obligatoire, mesurent mieux ce qu’est la vie professionnelle et ce que l’on y attend d’eux, 20 jeunes ont suivi le programme LIFT, en s’engageant à travailler toute l’année à raison de quelques heures par semaine, dans diverses entreprises. «Nous les sé-lectionnons sur l’avis de leurs profes-seurs. Ce sont souvent des élèves qui manquent de confiance en eux, ou

qui ont des idées trop arrêtées sur le monde du travail. Il faut aussi qu’ils soient motivés, bien sûr», explique Pascal Bertholet, membre du comité de pilotage de LIFT. Les participants ont partagé leurs impressions lors d’une soirée récréative organisée le 2 juillet dernier à Château-d’Oex (photos sur: www.leregional.ch).

et ça repart… Le programme LIFT Pays-d’Enhaut a été mis sur pied en 2011, par la

Les travaux pourraient débuter en septembre déjà, et durer

jusqu’en 2014.

Un pont entre école et travail pays-d’enhaut Pour la 2e année consécutive, vingt élèves ont participé au programme LIFT, visant à les sensibiliser au monde professionnel.

Jeune Chambre Internationale et par l’Etablissement scolaire du Pays-d’Enhaut, avec l’aide de Pays-d’Enhaut Région. À l’issue de cette 2e année, participants, parents et entreprises sont enthousiastes: «Les enseignants constatent même des changements positifs dans le travail en classe» ajoute Pascal Bertholet. Le succès étant au rendez-vous, le projet sera pérennisé: 10 nouveaux élèves deviendront «lifteurs» dès la rentrée. vp

La piscine de Villars telle qu’elle se présentera après rénovation. J.-D. Berset

24 Du 10 au 17 juillet 2013 - N° 668 - www.leregional.chCuLtuRe

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Retour aux origines du jazzmontreux Jazz La nouvelle scène du Montreux Jazz Club se veut intimiste avec une note jazz marquée pour sa programmation. Ambiance boîte de jazz garantie.

Cela faisait longtemps que Claude Nobs voulait retrou-ver une salle plus axée sur

l’ambiance cosy d’un club de jazz. Retrouver la proximité entre l’artiste et le public, percevoir les gouttes de sueur des musiciens, voir les distor-sions du visage du chanteur, entendre la respiration du public. Voilà qui est chose faite avec le Montreux Jazz Club et sa scène en demi-cercle entourée de quelques tables et chaises. À l’arrière, des chaises uniquement permettent d’apprécier le spectacle. Au total, la salle n’accueille que 350 places assises,

histoire de faire de la soirée une expé-rience confidentielle, du mois en pre-mière partie de soirée. «Ce cadre per-met d’apprécier particulièrement les impros, par la proximité avec les musi-

ciens. Nous espérons ainsi donner une plus grande place à ce type de musique qui se déguste de façon optimale dans un cadre optimiste», confie Michaela Maiterth, programmatrice du Montreux Jazz Club.

une soirée, deux partiesEn effet, les premières parties de soi-rées, qui débutent à 20h, sont exclu-sivement réservées aux personnes munies d’un billet. L’univers du jazz peut dévoiler ses notes de swing et de blues. Mais une fois les concerts termi-nés, exit tables et chaises. L’antre du jazz se transforme en véritable scène d’improvisations avec des jam sessions et des aftershows ouverts à tous. La nuit ne fait que commencer à partir de 23h30 et promet d’être longue.

Sandra Giampetruzzi

«Ce cadre permet d’apprécier particulièrement les impros.»Michaela Maiterth, programmatrice

du Montreux Jazz Club.

Voix soul pour lancer la nouvelle scène du Montreux Jazz Club avec Lianne La Havas, chanteuse anglaise de 23 ans. FFJM-Marc Ducrest

Le chalet d’en bas, un lieu hors du temps

Le chalet d’en bas fait également partie des nouveaux lieux du fes-tival. Comme un écho à l’univers d’en haut de Claude Nobs, là où il se plaisait à recevoir ses hôtes dans une ambiance qui regorgeait de souvenirs et d’anecdotes, le chalet d’en bas propose de découvrir les objets chers au fondateur du festival. Au milieu d’une collection impressionnante de vinyles, on retrouve sur une étagère un train miniature, une housse pour IPhone incrusté de sushi en plastique, une platine de vinyle. Ce cabinet des curiosités à mi-chemin entre une bibliothèque et une cabine de DJ a été conçu par le Bureau A. Plusieurs événements s’y dérouleront pendant la durée du festival. Entrée libre.

programme completsur www.leregional.ch

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25Du 10 au 17 juillet 2013 - N° 668 - www.leregional.ch5

Histoires d’ici

Quand Lausanne manquait d’eau…

Editorial

Les grandes manœuvres de l’or bleuA la fin du 19e siècle, plusieurs fois au cours de l’été, les Lausannois ont soif... Et il ne s’agit pas alors d’une boutade entre copains en manque d’apéro! En effet, au pic de chaleur estivale, plusieurs fontaines se tarissent et les réserves en eau potable viennent à s’amenuiser dangereusement.Pire encore, en août 1890, une épidémie de fièvre typhoïde vient définitivement mettre en accusation la Société privée des eaux de Lausanne et le projet d’une reprise en main communale se présente comme urgente. Complément du rachat communal, un pro-jet pharaonique d’amenée des Eaux du Pays d’Enhaut, ce qui rapproche la capitale de la partie orientale du canton.Cette première «Histoire d’ici» proposée par les élèves du Gymnase Provence à Lau-sanne ouvre une série d’articles sur l’his-toire régionale de l’Est vaudois. Histoire locale ne veut pas dire histoire sous cloche ou histoire dans le vide. Les logiques de rachat évoquées aujourd’hui dans les co-lonnes du Régional sont à l’opposé des dis-cussions actuelles sur la privatisation des services publics.

dominique dirlewanger Maître d’histoire au gymnase Provence

Illustration ci-contre: La sècheresse qui frappe Lausanne en 1869 oblige la Municipalité à ré-duire drastiquement le débit de ses fontaines, comme celle de la Palud.

dEs gymnasiEns journalistEs Et historiEns

Le Régional lance cette semaine une série de pages d’été intitulées «Histoires d’ici». Elles ont été réalisées par des gymnasiens sous la supervision de leurs maîtres d’histoire et de français, grâce à un partenariat original entre Le Régional et le Gymnase de Provence à Lau-sanne. Sur la photo, les gymnasiens auteurs de ces articles et leurs enseignants, de g. à dr, de haut en bas: Dominique Dirlewanger, Ad-chaja Kanagaratnam, Amina Bouslami, Jen-nifer Martin, Lauriane Mbalikada, Diana Dos Santos Sanches, Sandrine Fontaine, Marco Garofano, Leila Scharwath, Mathieu Alou, Ni-colas Paquier.

la sEmainE prochainE: «sorcellerie et guérisseurs d’hier et aujourd’hui» En partenariat avec :

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La soif des LausannoisEau A première vue, Lausanne est une ville lacustre bénéficiant d’énormes ressources en eau. Il ne s’agit pourtant que d’une idée reçue… A la fin du 19e siècle, la ville doit se résoudre à s’approvisionner – 10’000 litres à la minute – dans le lointain Pays-d’Enhaut afin de faire face à une pénurie chronique.

Le territoire suisse dispose d’un important potentiel en termes de volume d’eau. En effet, abon-damment arrosé par des précipi-

tations, le pays voit ses eaux se renouveler naturellement. Ayant près de la moitié de sa consommation fournie par une multi-tude de sources traversant les plus beaux paysages européens, et ce à raison d’un milliard de mètres cubes d’eau par année, le reste provient à part égale des nappes phréatiques truffant le sol helvétique.

Deux systèmes d’eauContrairement à ce que l’on peut croire, les services industriels de Lausanne ont es-sayé d’éviter d’utiliser l’eau du lac pour ali-menter les réseaux pendant des décennies. Faute de ressources, la commune doit se résigner à utiliser de l’eau lacustre. Depuis l’accord de 1882 entre la Société des Eaux de Lausanne (SEAUL) et son partenaire la Société de Pierre-Ozaire (SPO), Lausanne

connaît un double système: l’eau alimen-taire et l’eau industrielle. L’eau alimen-taire est fournie par la SEAUL et la SPO, tandis que l’eau industrielle vient des eaux de Bret et la compagnie Lausanne-Ouchy (LO). En effet, la ville de Lausanne qui, comme l’on dit « fut construite en pente», est victime d’un mauvais placement topo-graphique qui nuit à l’approvisionnement

des aqueducs. D’une part, l’eau industrielle a essentiellement été utilisée dans le do-maine public afin d’actionner le funiculaire de Lausanne. D’autre part, cette eau per-met la mise en place d’un corps de sapeurs pompiers. Pour l’eau alimentaire, elle ne sert qu’à être bue, mais sa valeur n’en est que plus grande. Comme expliqué précé-

demment, cette poignée d’entreprises pri-vées, saisissant l’opportunité laissée par les pénuries d’eau, créent et développent un marché, d’où surgit une forte concur-rence, justement entre ces deux types de services. L’autre point important concer-nant l’eau à Lausanne est l’attrait du tou-risme. Quand on a la réputation d’être l’un des pays bénéficiant de la meilleure eau, le plus dur c’est de garder cette réputation!

La guerre des eauxAyant besoin de renflouer les caisses après la lourde vague d’investissements engagés dans la production de l’eau pour les Lausannois, les services de distribu-tion s’engagent dans une violente lutte, remettant en cause le monopole que déte-nait la SEAUL jusqu’ici. En effet, à cause de la mise en place de leur service, le LO manque de crédits et demande davantage de champ d’affectation, notamment en proposant son eau alimentaire pour, à son

tour, voir l’argent rentrer dans les caisses. Suite à cette demande, Morges, malgré la distance, s’y intéresse fortement. A ce mo-ment-là, Morges demande une analyse de la salubrité de l’eau du LO.Petit à petit, le LO gagne du terrain tan-dis que la commune de Lausanne voit son circuit fréquemment s’interrompre. C’est pourquoi la commune dépose une deuxième demande d’expertise des eaux et des canalisations de la SEAUL, jugeant que des travaux supplémentaires sont à fournir. Malgré les demandes, la SEAUL n’effectuera pas les travaux, par manque de fonds. Lausanne demandera aussi à la SEAUL d’augmenter son débit à cause des nombreuses pénuries aux quatre coins de la cité.

La typhoïde s’inviteEn août 1890, des cas de typhoïde sont recensés à Lausanne. La cause de cette épidémie est vite trouvée: les infiltrations des conduites du Pont-de-Pierre, près de la Sallaz. Réparer ces infiltrations représente d’importants travaux que la SEAUL devait opérer et qu’elle avait refusés. A partir de ce moment, la SEAUL est largement criti-quée et son monopole clairement redis-cuté. Le service du LO, jusque-là catégo-riquement renié, commence à avoir les

faveurs des parlementaires. En effet, la réputation de la commune, entachée par cet événement déplorable, doit être rega-gnée. Il est donc nécessaire de reprendre les choses en main, afin que Lausanne ne soit plus sujette à des risques d’épidé-mies. Une remise en cause du service privé des eaux est aussi à noter. Une insécurité règne au sein de la population lausannoise et cette dernière n’est pas prête à laisser couler l’affaire. La privatisation du service des eaux doit cesser pour ne plus faire face à ce genre de catastrophe. Suite à cet inci-dent, une commission d’étude est formée par le Conseil communal, commission dont le but est de trouver une solution à cette catastrophe causée par la SEAUL. La conclusion de cette étude est la suivante: il est dès à présent impossible de revenir en arrière sur l’important préjudice infligé à la ville et sa réputation et une quelconque ré-organisation du système d’eau lausannois est à prévoir.

Une sortie de la privatisationproblématiquePour réagir à la désinvolture dont a fait preuve la SEAUL, surtout par rapport à l’épidémie, la commission en charge du dossier remet officiellement en cause l’exclusivité du marché de la société lau-

sannoise. Elle dénote surtout le mauvais entretien des conduites dont les habitants se plaignent régulièrement et demande le rachat de l’entreprise par la ville. En 1901, après de longues négociations entre les politiques, la commune de Lausanne signe le rachat coûteux de la SEAUL, mettant un terme à son monopole. Parallèlement, toujours à court d’eau pour ses habitants, la ville de Lausanne conclut un accord très controversé avec la société électrique de Vevey-Montreux (SEVM), qui lui assure un supplément de 10’000 litres d’eau par mi-nute venant de la concession que la SEVM possède dans le Pays-d’Enhaut. En effet, située à 23 kilomètres du centre-ville, la source d’eau de Sonzier offre à Lausanne une eau de qualité à un débit plutôt accep-table qui permet à la ville d’éliminer les pénuries. Malgré les réticences du côté des parlemen-taires quant à l’adduction lointaine d’eau de source, la commune a quand même dépensé 7’340’000 francs (cours d’époque), une somme considérable, pour le rachat de la société des eaux de Lausanne et pour la concession d’eau du Pays-d’Enhaut.

Marco GarofanoJennifer Martin

Ce sont les épidémies, dont celle de la typhoïde, qui auront raison de la

privatisation du service privé des eaux.

De la pluie au robinet, le cycle de l’eau Même si l’on parle d’un élé-ment aussi subtil que l’eau, son cheminement n’est pas simple. 60 Md (milliard) de mètres cubes d’eau s’abattent chaque année sur la Suisse. En effet, l’eau de pluie, à l’échelle d’environ 40 Md sur 60, repart en direction de nos voisins européens par le Rhône, le Rhin, le Pô (pour ne citer qu’eux). Alors que 19 Md sont évaporés pour compléter ce cycle. Après un rapide calcul, 1 Md de mètres cubes d’eau manquent à l’appel. C’est la totalité de ce qui arrive par nos robinets chaque jour. En effet, l’eau que nous consom-mons arrive, après traitement, par canalisations depuis diffé-rentes centrales dans les envi-rons de Lausanne.

D’où vient l’eau des robinets lausannois ? L’usine de Lutry, a été construite pour pomper l’eau du lac

Léman et la redistribuer dans la ville de Lausanne. Actuelle-ment, elle fournit plus de 60% de la demande en eau po-

table, c’est-à-dire, environ 45’000 litres d’eau à la minute, même si cette dernière est assez équipée matérielle-

ment pour en acheminer plus de 90’000.Vient ensuite l’usine des «Eaux de Bret», située à l’est de Lausanne. Elle produit 15’000 litres d’eau à la minute. Elle est la seule, parmi les usines actives pour la ville, à ne pas utiliser le Lac Lé-man. En effet, celle-ci traite l’eau de l’étendue de Bret situé non loin de Puidoux dans la région de l’est lausannois. Son principal atout est son altitude, qui lui permet de facilement pouvoir transporter son eau vers le réservoir de Chailly (situé 30 mètres plus bas) sans avoir à lui four-nir de l’énergie artificiellement. Autres points positifs: une grosse production sans surcoûts d’acheminement grâce à la gravité, et l’appro-visionnement d’eau à ses communes environ-

nantes en cas de pénuries.La dernière est l’usine de St-Sulpice, produisant

plus de 60’000 l/min, qui elle aussi utilise le Lac Léman. Elle est la dernière usine ayant été construite

pour desservir les lausannois, et la dernière à être mise en fonction pour pomper et traiter l’eau du lac.

Histoires d’ici

En Suisse, 1 milliard de mètres cubes d’eau arrive par les robinets chaque jour. Z. Decker

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La soif des LausannoisEau A première vue, Lausanne est une ville lacustre bénéficiant d’énormes ressources en eau. Il ne s’agit pourtant que d’une idée reçue… A la fin du 19e siècle, la ville doit se résoudre à s’approvisionner – 10’000 litres à la minute – dans le lointain Pays-d’Enhaut afin de faire face à une pénurie chronique.

Le territoire suisse dispose d’un important potentiel en termes de volume d’eau. En effet, abon-damment arrosé par des précipi-

tations, le pays voit ses eaux se renouveler naturellement. Ayant près de la moitié de sa consommation fournie par une multi-tude de sources traversant les plus beaux paysages européens, et ce à raison d’un milliard de mètres cubes d’eau par année, le reste provient à part égale des nappes phréatiques truffant le sol helvétique.

Deux systèmes d’eauContrairement à ce que l’on peut croire, les services industriels de Lausanne ont es-sayé d’éviter d’utiliser l’eau du lac pour ali-menter les réseaux pendant des décennies. Faute de ressources, la commune doit se résigner à utiliser de l’eau lacustre. Depuis l’accord de 1882 entre la Société des Eaux de Lausanne (SEAUL) et son partenaire la Société de Pierre-Ozaire (SPO), Lausanne

connaît un double système: l’eau alimen-taire et l’eau industrielle. L’eau alimen-taire est fournie par la SEAUL et la SPO, tandis que l’eau industrielle vient des eaux de Bret et la compagnie Lausanne-Ouchy (LO). En effet, la ville de Lausanne qui, comme l’on dit « fut construite en pente», est victime d’un mauvais placement topo-graphique qui nuit à l’approvisionnement

des aqueducs. D’une part, l’eau industrielle a essentiellement été utilisée dans le do-maine public afin d’actionner le funiculaire de Lausanne. D’autre part, cette eau per-met la mise en place d’un corps de sapeurs pompiers. Pour l’eau alimentaire, elle ne sert qu’à être bue, mais sa valeur n’en est que plus grande. Comme expliqué précé-

demment, cette poignée d’entreprises pri-vées, saisissant l’opportunité laissée par les pénuries d’eau, créent et développent un marché, d’où surgit une forte concur-rence, justement entre ces deux types de services. L’autre point important concer-nant l’eau à Lausanne est l’attrait du tou-risme. Quand on a la réputation d’être l’un des pays bénéficiant de la meilleure eau, le plus dur c’est de garder cette réputation!

La guerre des eauxAyant besoin de renflouer les caisses après la lourde vague d’investissements engagés dans la production de l’eau pour les Lausannois, les services de distribu-tion s’engagent dans une violente lutte, remettant en cause le monopole que déte-nait la SEAUL jusqu’ici. En effet, à cause de la mise en place de leur service, le LO manque de crédits et demande davantage de champ d’affectation, notamment en proposant son eau alimentaire pour, à son

tour, voir l’argent rentrer dans les caisses. Suite à cette demande, Morges, malgré la distance, s’y intéresse fortement. A ce mo-ment-là, Morges demande une analyse de la salubrité de l’eau du LO.Petit à petit, le LO gagne du terrain tan-dis que la commune de Lausanne voit son circuit fréquemment s’interrompre. C’est pourquoi la commune dépose une deuxième demande d’expertise des eaux et des canalisations de la SEAUL, jugeant que des travaux supplémentaires sont à fournir. Malgré les demandes, la SEAUL n’effectuera pas les travaux, par manque de fonds. Lausanne demandera aussi à la SEAUL d’augmenter son débit à cause des nombreuses pénuries aux quatre coins de la cité.

La typhoïde s’inviteEn août 1890, des cas de typhoïde sont recensés à Lausanne. La cause de cette épidémie est vite trouvée: les infiltrations des conduites du Pont-de-Pierre, près de la Sallaz. Réparer ces infiltrations représente d’importants travaux que la SEAUL devait opérer et qu’elle avait refusés. A partir de ce moment, la SEAUL est largement criti-quée et son monopole clairement redis-cuté. Le service du LO, jusque-là catégo-riquement renié, commence à avoir les

faveurs des parlementaires. En effet, la réputation de la commune, entachée par cet événement déplorable, doit être rega-gnée. Il est donc nécessaire de reprendre les choses en main, afin que Lausanne ne soit plus sujette à des risques d’épidé-mies. Une remise en cause du service privé des eaux est aussi à noter. Une insécurité règne au sein de la population lausannoise et cette dernière n’est pas prête à laisser couler l’affaire. La privatisation du service des eaux doit cesser pour ne plus faire face à ce genre de catastrophe. Suite à cet inci-dent, une commission d’étude est formée par le Conseil communal, commission dont le but est de trouver une solution à cette catastrophe causée par la SEAUL. La conclusion de cette étude est la suivante: il est dès à présent impossible de revenir en arrière sur l’important préjudice infligé à la ville et sa réputation et une quelconque ré-organisation du système d’eau lausannois est à prévoir.

Une sortie de la privatisationproblématiquePour réagir à la désinvolture dont a fait preuve la SEAUL, surtout par rapport à l’épidémie, la commission en charge du dossier remet officiellement en cause l’exclusivité du marché de la société lau-

sannoise. Elle dénote surtout le mauvais entretien des conduites dont les habitants se plaignent régulièrement et demande le rachat de l’entreprise par la ville. En 1901, après de longues négociations entre les politiques, la commune de Lausanne signe le rachat coûteux de la SEAUL, mettant un terme à son monopole. Parallèlement, toujours à court d’eau pour ses habitants, la ville de Lausanne conclut un accord très controversé avec la société électrique de Vevey-Montreux (SEVM), qui lui assure un supplément de 10’000 litres d’eau par mi-nute venant de la concession que la SEVM possède dans le Pays-d’Enhaut. En effet, située à 23 kilomètres du centre-ville, la source d’eau de Sonzier offre à Lausanne une eau de qualité à un débit plutôt accep-table qui permet à la ville d’éliminer les pénuries. Malgré les réticences du côté des parlemen-taires quant à l’adduction lointaine d’eau de source, la commune a quand même dépensé 7’340’000 francs (cours d’époque), une somme considérable, pour le rachat de la société des eaux de Lausanne et pour la concession d’eau du Pays-d’Enhaut.

Marco GarofanoJennifer Martin

Ce sont les épidémies, dont celle de la typhoïde, qui auront raison de la

privatisation du service privé des eaux.

De la pluie au robinet, le cycle de l’eau Même si l’on parle d’un élé-ment aussi subtil que l’eau, son cheminement n’est pas simple. 60 Md (milliard) de mètres cubes d’eau s’abattent chaque année sur la Suisse. En effet, l’eau de pluie, à l’échelle d’environ 40 Md sur 60, repart en direction de nos voisins européens par le Rhône, le Rhin, le Pô (pour ne citer qu’eux). Alors que 19 Md sont évaporés pour compléter ce cycle. Après un rapide calcul, 1 Md de mètres cubes d’eau manquent à l’appel. C’est la totalité de ce qui arrive par nos robinets chaque jour. En effet, l’eau que nous consom-mons arrive, après traitement, par canalisations depuis diffé-rentes centrales dans les envi-rons de Lausanne.

D’où vient l’eau des robinets lausannois ? L’usine de Lutry, a été construite pour pomper l’eau du lac

Léman et la redistribuer dans la ville de Lausanne. Actuelle-ment, elle fournit plus de 60% de la demande en eau po-

table, c’est-à-dire, environ 45’000 litres d’eau à la minute, même si cette dernière est assez équipée matérielle-

ment pour en acheminer plus de 90’000.Vient ensuite l’usine des «Eaux de Bret», située à l’est de Lausanne. Elle produit 15’000 litres d’eau à la minute. Elle est la seule, parmi les usines actives pour la ville, à ne pas utiliser le Lac Lé-man. En effet, celle-ci traite l’eau de l’étendue de Bret situé non loin de Puidoux dans la région de l’est lausannois. Son principal atout est son altitude, qui lui permet de facilement pouvoir transporter son eau vers le réservoir de Chailly (situé 30 mètres plus bas) sans avoir à lui four-nir de l’énergie artificiellement. Autres points positifs: une grosse production sans surcoûts d’acheminement grâce à la gravité, et l’appro-visionnement d’eau à ses communes environ-

nantes en cas de pénuries.La dernière est l’usine de St-Sulpice, produisant

plus de 60’000 l/min, qui elle aussi utilise le Lac Léman. Elle est la dernière usine ayant été construite

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Histoires d’ici

En Suisse, 1 milliard de mètres cubes d’eau arrive par les robinets chaque jour. Z. Decker

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29Du 10 au 17 juillet 2013 - N° 668 - www.leregional.ch

A propos de la disparition de Riviera Magazine

Des lecteurs tristesIl y a quelques mois, les lecteurs de «Riviera Magazine» ne recevaient plus leur bimensuel apprécié; et cela bien qu’ils aient payé dûment leur abonnement; et plus est, sans aucun avertissement de la part de la nouvelle équipe de rédaction.Nous avons pensé que ce n’était qu’un répit pour une restructura-tion possible. Non, il s’agissait ef-fectivement de la mort de «Riviera Magazine».Il importe ici de rendre hommage à celui qui fut le créateur de «Vevey Hebdo» devenu Riviera Magazine. Pendant des années. Jean-Louis Rebetez en a assumé la rédaction avec une immense compétence journalistique.Jean-Louis Rebetez: un homme chaleureux, Un homme empreint d’une culture, d’une distinction et d’une élégance exceptionnelles. Il avait réuni autour de lui une équipe bénévole de rédacteurs et rédactrices, dont le premier souci était de faire rayonner la vie cultu-relle de la région veveysanne. Avec un infini bonheur les lecteurs de «Vevey Hebdo» retrouvaient dans ses pages les échos ou les critiques d’événements musicaux, théâtraux, artistiques, littéraires, qui jalon-naient et rythmaient les semaines de notre région. Nous nous émer-veillions de l’extraordinaire richesse culturelle de notre contrée.Jean-Louis Rebetez, homme dis-cret, aimait son journal. Son but n’était pas économique ou com-mercial même si les charges finan-cières devenaient de plus en plus lourdes.Le lien d’amitié qui unissait Jean-Louis Rebetez à ses collaborateurs et collaboratrices se manifestait une fois par an, en automne, au Théâtre de la Grenette: aux che-villes ouvrières, amis et amies il offrait une soirée conviviale où tous et toutes avaient la joie de se retrouver pour un moment festif.Je ne veux pas entrer dans les rai-sons difficiles qui ont signé la mort du journal de la Rue de la Made-leine à Vevey. J’ai à cœur de dire ma tristesse le jour où, passant par-là, j’ai constaté qu’il ne restait du bureau où le rédacteur nous accueillait, qu’un aspirateur et que tout le bâtiment était sous filets et échafaudages. C’est fini! me dis-je.

Merci Jean-Louis Rebetez pour tout ce que vous nous avez donné. Le lecteur passionné que je fus est un peu mort avec la fin d’une très belle aventure.

philippe Gagnebinancien rédacteur artistique

de Vevey Hebdo

A propos des dons de la nature

D’une blancheur immaculéeMalgré la trop forte urbanisation que subissent les hauts de la Ri-viera lémanique, nul besoin d’aller très loin pour trouver un petit coin de nature. Profitant d’un après-midi ensoleillé de ce bizarre printemps 2013, je me suis régalé, lors d’une petite randonnée, du parfum entê-tant de l’ail des ours en pleine flo-raison. Au-dessus de Vevey, près du restaurant du stand de tir, il pousse en véritables tapis formés de grosses feuilles vert foncé et de milliers de petites étoiles d’une blancheur immaculée que ce soit le long du sentier menant du stand au plateau de la Veyre ou tout au long du chemin forestier des Pê-cheurs en direction du pont romain enjambant la Veveyse. Quelques bosquets humides de la colline de St. Triphon, des gorges du Chau-deron, du parc Bourget à Lausanne et de la région des Grangettes sont également bien peuplés par l’ail des ours. Celui-ci montre ses inflorescences de fin avril à juin. Aux Pléiades, lorsque fleurissent les derniers narcisses au parfum suave, on le rencontre assez sou-vent jusqu’à fin juin. Au milieu de ces vastes colonies blanches, ainsi qu’à leurs alentours, l’on peut voir l’ortie jaune (lamier des montagnes qui elle, ne possède pas de poils urticants mais de gracieuses fleurs jaunes striées de brun-rouge. D’ail-leurs, cette plante n’a aucun lien de parenté avec la véritable ortie.

pierre BarbeyVevey

A propos des sur-réglementations

Un peu d’éthiqueSous ce titre a paru l’opinion de F.O.Pfister de Pully dans Le Régio-nal précédent. Notre société de-vient saturée de règlements, mais tout cela ne serait pas nécessaire si

chacun se comportait de manière responsable, correcte, sensée, pen-sant non seulement à ses propres intérêts, mais aussi aux autres. Ce sont tous les abus qui mènent aux règlements et lois, et pas seule-ment en Suisse! Et si l’on commençait par ceux qui devraient donner le bon exemple, ceux qui nous dirigent et gou-vernent…? Ceux dont les jour-naux nous révèlent presque tous les jours de nouvelles magouilles, ceux qui tirent la couverture à eux et protègent les grosses industries au détriment de la santé publique et le bien-être de populations entières dans le monde. Ceux qui gagnent en un mois ou un an, ce que d’autres ne gagnent même pas durant toute leur vie et épuisent les sources d’énergie, d’eau et les ma-tières premières pour leur plaisir et leurs aises, faisant monter le coût de la vie pour tous les autres. A force de donner un peu de li-berté, on se fait piétiner; l’enfant sans éducation ni limites finit par écraser ses parents et mène ses maîtres à l’épuisement. Hélas, tout le monde n’est pas doté du même taux d’intelligence et d’éthique… Nous devrions tous être égaux de-vant les lois, mais il y a toujours des petits malins « plus égaux que les autres ».

A.M.Ramel, La Tour-de-Peilz

A propos de la restauration en Suisse

Quel accueil…Le dimanche 30 juin, sur la route de retour de nos vacances en Espagne, nous avons décidé, à la hauteur de Grenoble, de nous arrêter au Res-

tauroute d’Yvorne vers 20h30. Avec 10mn de retard nous passons la porte, 1ère surprise nous y voyons le personnel en train de nettoyer la salle et la cuisine. Nous avons pu finalement attirer l’attention de la serveuse qui nous informe assez brusquement « il n’y a que des pâtes et la cuisine ferme à 21h ». Nous l’informons qu’il n’est que 20h.45 et elle nous répond que ce n’est pas de la mauvaise volonté du personnel, mais que le patron refuse de payer les minutes supplé-mentaires de son personnel. Nous avons pu négocier un steak tartare, qui ne demande pas de cuisson, et jetons un coup d’œil sur le buffet de salade qui a malheureusement longtemps disparu et est remplacé par un bol de fruits ainsi qu’une tarte qui partait aussi en cuisine. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons croisé des clients qui sortaient sans avoir consommé, et d’autres, arrivés après nous, condamnés au même sort. Quel gâ-chis cette magnifique salle vide. Il y a longtemps qu’on aurait dû fermer un côté et construire une passe-relle. Quelle triste carte de visite de notre magnifique région, alors que nous venons de traverser 2 pays où les restauroutes sont ouverts 24h/24, et on parle de la Suisse, pays de l’hôtellerie… Je suggère que le patron aille regarder ce qui se passe aux restauroutes de Marti-gny ou celui de la Gruyère qui sont toujours plein de monde et d’ani-mation. Il devrait changer de métier et se faire engager comme cuisinier dans un hôpital ou un EMS où les derniers repas sont servis à 18h. A bon entendeur…

Richard VirgoLeysin

Le parfum entêtant de l’ail des ours en pleine floraison pouvait se faire sentir au-dessus de Vevey où il pousse en véritables tapis formés de grosses feuilles vert foncé et de milliers de petites étoiles d’une blancheur immaculée. DR

COuRRieRS

30 Du 10 au 17 juillet 2013 - N° 668 - www.leregional.chDu 10 au 17 juillet 2013 - N° 668 - www.leregional.ch30 RetOuR SuR imageS

Week-end «Haut de Gamme» pour les vins vaudois

1. Stands lors de la fête populaire dans la journée du samedi.

2. Trois médailles, deux d’or et une d’argent remportées par les frères Dubois à Cully.

3. José Vuillamoz, expert valaisan en génétique végétale, prouvant par l’ADN, que le chasselas est originaire de l’arc lémanique, et que ce sont les vaudois qui ont donné des ceps aux valaisans.

4. Paolo Basso, Meilleur Sommelier du Monde 2013, anime la soirée en français.

5. Philippe Herminjard et Pierre Monachon, respectivement Secrétaire- gérant et Président de Terravin en discussion lors des 50 ans de l’insti- tution.

6. Pierre Keller, Président de l’OVV, Christophe Reymond, directeur du Centre Patronal, et Jean-François Chevalley, vigneron en discussion avec Philippe Leuba, chef du Département de l’Économie du Canton de Vaud.

7. La palme d’Or est remportée par un chasselas allemand, le Chasslie Trocken 2012 de la Bezirkskellerei Markgräflerland ici représentée par Gunter Ehret, Kellermeister.

2.

3.

4. 5.

6.

7.

1.

La cérémonie de remise des prix du Mondial du Chasselas 2013 a eu lieu vendredi 5 juillet au Château d’Aigle, en pré-sence du Conseiller d’Etat Philippe Leuba, et de spécialistes internationaux du monde viticole. Le samedi, au Château d’Aigle, chacun a pu déguster les chasselas, primés ou non, des différents pays producteurs. Le même jour, à quelques pieds de vignes de là, Terravin a fêté son 50e anniversaire. Le label incite depuis toujours les vignerons vaudois à amé-liorer la qualité de leur production.

Texte et photos: Stéphanie Simon

31Du 10 au 17 juillet 2013 - N° 668 - www.leregional.ch gROS pLan 37 31agendaDu 10 au 17 juillet 2013 - N° 668 - www.leregional.ch Du XX au XX mois 2011 - N° 5XX - www.leregional.ch

LausanneContes - des samedis qui content Des bords du lac à la tour en passant par la forêt, des histoires de forêts enchantées, de lutins, de fées, de sorcières, d’animaux malicieux racontées par les conteuses et conteurs de l’oreille qui parle. Tout public, entrée libre. de 15 h à 17 h, Lac de Sauvabelin

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La Tour-de- PeiLzMusique - variétés A l’occasion du 30e anniversaire de son Jume-lage avec Ornans, la commune de La Tour-de-Peilz invite le groupe ornanais «Les Marchands de bon-heur» dans sa Salle des Remparts samedi 13 juillet pour un concert de variétés françaises endiablé. Ce 30e anniversaire se poursuivra par la traditionnelle Fête du 1er août au Verger de la Ville. En septembre, la Compagnie Arthemus propo-sera une lecture des correspon-dances de Courbet en musique, au Théâtre du Château. S’en suivra la quatrième édition du concours de peintres «A la manière de Courbet», où les artistes pourront revisiter le style et les plus belles œuvres du «Maître du réalisme ». Les festivités se clôtureront en no-vembre sur des Contes et Légendes des Alpes pour petits et grands, au Château de La Tour-de-Peilz.

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MonTreuxLittérature - dédicace L’écoute qu’elle prête aux autres depuis tou-jours, Michèle Kucina-Hermeline, qui est infirmière et anime des ate-liers de parole et de soins naturels pour migraineux, a décidé de se l’accorder à elle-même pour appri-voiser les migraines chroniques dont elle souffre. Sa démarche (ce n’est pas « ma » migraine mais une atteinte passagère qui ne fait pas partie de moi) s’allie à un talent poétique pour en décrire le cheminement, et dialoguer avec le mal de tête, ou plus généralement avec les maux qui nous affectent. Une belle occasion d’échanger sur le sujet de la migraine et d’aller à la rencontre d’une auteur. De 14h30 à 16h30, Av. du Casino 49


aigLeautres - course Le club des Mini-racing cars Aigle & Lausanne organise le Championnat Suisse à l’échelle 1/10 électrique. De 9h à 17h, venez admirer cette course de modèles réduits télécommandés sur la piste permanente située en zone industrielle des Orlons. Restauration. 9h à 17h, Mini Racing Cars Aigle - Z.I. des Orlons

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LeysinVisite - jardin Visite: Le jardin bota-nique Gentiana propose les tradi-tionnelles portes ouvertes. Grâce à la visite guidée du Professeur Hos-tettmann à 10h30, découvrez toutes les propriétés médicinales et les différentes utilisations des genti-anes des Alpes et du Monde. Entrée gratuite. Dès 10h, Jardin Gentianawww.gentiana-online.chLe 13 juillet+41 (0)79 446 36 57

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32 Du 10 au 17 juillet 2013 - N° 668 - www.leregional.chevaSiOn

Au détour d’un sentier, le lac des sorcières

En bas, il y a la plaine, la ville et l’agitation touristique qui part sur les traces de la famille

Borromée, dont quatre îles portent le nom. Mais depuis Domodossola, ville du Piémont de 18’475 habitants, il y un

autre univers, plus rugueux, qui prend ses racines dans la terre et les pentes abruptes des montagnes alpines. Ses vallées, au nom d’Ossola, Antrona, ou encore Divedro regorgent de trésors cachés au fond des bois.

un peu de religionAvant de s’enfoncer dans les légendes montagnardes, une première halte s’impose au sommet du Mont Calvaire surplombant Domodossola. Une série de douze chapelles a été érigée le long de la montée de ce chemin de croix à partir de 1656. Un projet appuyé par Charles Borromée, évêque de Milan, pour contrer l’influence de la Réforme protestante, venant de Suisse notam-ment. Aujourd’hui, le lieu est classé à l’UNESCO.

place à la natureDepuis le Mont Calvaire, on peut re-joindre le petit village d’Anzuno qui est un village fantôme aujourd’hui. A ses heures fastes, 40 personnes y vivaient. Natale, qui y est né, aime encore à raconter l’histoire du pressoir utilisé

jusqu’en 2006. Depuis Anzuno, il faudra 15 minutes à pied pour

grimper jusqu’à

Tensa. Au milieu de nulle part, accro-chées à la pente, surgissent quelques maisons de pierre typiques de la val-lée. On peut y faire une simple halte en dégustant les produits du terroir ou s’arrêter quelques jours, histoire de méditer un peu sur le monde d’en bas.Un peu plus au sud, dans la vallée d’Antrona, on s’aperçoit rapidement que les conditions de vie ont été dif-ficiles. En 1642, à Antrona un ébou-lement a complètement détruit le village. Il faut dire que les montagnes alentours sont à pic. Le lac d’Antrona en vaut le détour. Un chemin bien aménagé permet un pas sûr, tandis que la dernière partie du lac vient d’être aménagée de passerelles qui passent sous la cascade. En prenant encore un peu d’altitude, on arrive à Cheggio, situé dans le parc naturel dell’Alta Valle Antrona non loin de la frontière Suisse. Très sauvage, on peut y apercevoir de nombreux bouquetins, sans oublier la présence d’un loup et de deux lynx.

Légende ou réalité?Au nord de Domodossola, la vallée Devero offre également un panorama époustouflant aux pieds de sommets culminant à plus de 3000 mètres d’alti-tude. Située dans un parc naturel, la vallée possède aussi ses histoires, dont notamment celle liée au lac des sorcières. Ce petit lac, entouré d’une forêt de mélèzes, est bien à l’abri des regards. On dit que des sorcières y ont été noyées. D’ailleurs en regar-dant attentivement au fond de l’eau, on apercevrait des formes de corps humains. Mais laissons les sorcières où elles sont. En redescendant du côté de Domodossola, le val Divedro est une route directe pour la Suisse. En montant à Trasquera, la route se fait de plus en plus sinueuse et vertigi-

neuse pour arriver jusqu’au pont du Diable qui surplombe

de plusieurs centaines de

mètres la vallée. Cette voie, appelée la voie du kirch, était très prisée par les contrebandiers pour faire passer la fameuse liqueur de cerise depuis la Suisse.

Ce reportage a été rendu possible grâce à l’invitation de l’office du tourisme italien, basé à Zurich (www.enit.ch)

Textes et photosSandra Giampetruzzi

Le piémont a su garder ses paysages alpins sauvages.

Où? Quoi? Comment?

Point de départ: Domodossola, train direct jusqu’à Brigue, puis changement pour Domodossola

Les villes: Domodossola, An-zuno, Viganella, Cheggio, Alpe Devero, Crampiolo, Baceno, Trasquera

Les parcs naturels: Parco naturale dell’Alta Valle Antrona, Parco naturale dell’Alpe Veglia e dell’Alpe Devero

Les lacs: Lago d’Antrona, Lado di Campliccioli, Lago di Cingino, Lago di Camposecco, Lago Alpe dei Cavalli, Lago delle Streghe

Les hébergements et repas: www.casa-vannit, www.agriturismotensa.it, www.casafontanadevero.it, www.frac-ciaagriturismo.it, www.agrituris-moalpecrampiolo.it, refuge Città di Novara à CheggioÀ découvrir aussi la route Stockalper, le trekking Sim-plon Feltschhorn, le tour des minéraux, le tour du Pic Andolla sur www.regione.piemonte.it/retescursionistica

davantage de photos sur sur www.leregional.ch

italie Dans les vallées piémontaises, le temps semble s’être arrêté. Les histoires de sorcières et de démons hantent encore les vieilles pierres des maisons. Un univers à découvrir à pied avec des cols à près de 4000 mètres.

Le lac des sorcières, à Crampiolo, est entouré de mélèzes. Le lac d’Antrona et ses cascades

Le four d’Anzuno datant de 1895

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