Techniques du secteur sanitaire et social

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C LAUDE C AMPREDON - L UTZ Enseignante en sciences et techniques médico-sociales C ORALIE G RAVIER Enseignante en sciences et techniques médico-sociales C ORINNE T RAN IA-IPR de sciences et techniques médico-sociales et biotechnologies santé-environnement Techniques du secteur sanitaire et social

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CLAUDE CAMPREDON - LUTZEnseignante en sciences et techniques médico-sociales

CORALIE GRAVIEREnseignante en sciences et techniques médico-sociales

CORINNE TRANIA-IPR de sciences et techniques médico-sociales et biotechnologies santé-environnement

Techniques du secteur

sanitaire et social

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“Le photocopillage, c’est l’usage abusif et collectif de la photocopie sans autorisa-tion des auteurs et des éditeurs.Largement répandu dans les établissements d’enseignement, le photocopillage menace l’avenir du livre, car il met en danger son équilibre économique. Il prive les auteurs d’une juste rémunération.En dehors de l’usage privé du copiste, toute reproduction totale ou partielle de cet ouvrage est interdite”.

ISBN 978-2-216-12426-8

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du Droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 1er juillet 1992 - art. 40 et 41 et Code pénal - art. 425).

© Éditions Foucher, Malakoff, 2013.

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Le titulaire du BTS Services et prestations du secteur sanitaire et social (SP3S) met ses compétences techniques au service de publics demandeurs de soins, de ser-vices ou de prestations sociales. Dans ce cadre, le technicien SP3S peut occuper des fonctions telles que gestionnaire dans des organismes de protection sociale, responsable de secteur dans des associations de services à la personne ou bien encore coordonnateur de secrétariats dans des structures médicales. Il procède ainsi à l’analyse des besoins du public, lui permet un accès aux droits ou lui propose des services. Il contribue également aux systèmes d’informations et assure un rôle de coordination et d’animation d’équipe. Pour ce faire, il doit mettre en œuvre différentes techniques professionnelles.

Cet ouvrage comporte cinq parties couvrant l’ensemble de ces techniques, à l’excep-tion de celles relevant de la gestion administrative et financière :

– les techniques et outils de communication ; – la circulation, le stockage et la protection de l’information ; – les enquêtes ; – la démarche de projet ; – la démarche qualité.

Les différentes notions sont regroupées sous forme de fiches afin d’en faciliter leur acquisition ou leur révision dans le cadre de la préparation du BTS SP3S. Ces supports constituent également un outil efficace pour les étudiants des licences, professionnelles ou non, appartenant au champ de l’intervention sociale ou du management des organisations.Les publics impliqués dans le processus de validation des acquis de l’expérience (VAE), notamment dans l’objectif d’obtenir un agrément, pourront utiliser cet ouvrage pour parfaire leurs connaissances dans des domaines spécifiques.

Nous tenons à adresser tous nos remerciements à l’ensemble des professionnels qui ont partagé leur expérience de terrain afin de nourrir cet ouvrage d’exemples concrets et actuels et plus particulièrement à :

– Docteur Peytour, directeur de ADOC 11 ; – l’association Présence Verte ; – l’association ATD Quart-Monde de Carcassonne ; – le service de communication de la mairie de Carcassonne ; – Madame Sabadie, directrice et Madame Élodie Lagneaux, chargée de projet au

sein du Comité départemental d’éducation pour la santé de l’Aude ;

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– Monsieur Serge Esteban, directeur, et Monsieur Mohammed Méghabar, conseiller en insertion au sein de la Mission locale d’insertion de Carcassonne ;

– Madame Maryline Sylvestre, chargée de communication auprès du président du Conseil régional du Languedoc-Roussillon ;- Madame Marie Soldano, responsable assurance qualité du centre hospitalier et de l’EHPAD de Castelnaudary ;

– Monsieur Philippe Bergès, radiologue, et Madame Nathalie Montagné, référente qualité au sein du cabinet de radiologie du Dôme de Carcassonne ;

– Madame Françoise Saviana, responsable qualité au sein de la Caisse primaire d’assurance maladie de Carcassonne.

Les auteurs

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partIE 1 Les techniques et les outils de communication

LEs tEchnIquEs d’accuEIL 1 L’accueil physique 102 L’accueil téléphonique 143 La gestion des conflits en situation d’accueil 16

LEs tEchnIquEs d’organIsatIon dE réunIon 4 Les étapes d’organisation d’une réunion 185 Les courriers professionnels standardisés 216 Le compte rendu 237 La note de service et la note d’information 258 La comparaison des écrits professionnels 27

LEs tEchnIquEs d’anIMatIon dE groupE 9 La dynamique et la gestion de groupe 28

10 La gestion des conflits dans le groupe 3011 L’animation de groupe 3212 Le diaporama : un outil d’animation 34

LEs tEchnIquEs d’EntrEtIEn dE rEcrutEMEnt 13 La fiche de poste : un outil pour l’entretien de recrutement 3814 L’entretien de recrutement 41

LEs outILs dE coMMunIcatIon écrItE Et vIsuELLE 15 La conception des outils de communication 4316 Le dépliant 4517 Le tract 4818 L’affiche 5019 La signalétique 54

partIE 2 La circulation, le stockage et la protection de l’information

La gEstIon docuMEntaIrE 20 Les composantes de la gestion documentaire 5821 La veille documentaire 61

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22 Le classement des documents 6323 L’archivage des documents 6524 Les dossiers professionnels 67

La cIrcuLatIon d’InforMatIons 25 Les circuits et systèmes d’informations 7026 Le processus et la formalisation des circuits 7227 Les enjeux des systèmes d’informations 7528 Les systèmes informatiques dans les systèmes d’informations 7829 Le système sesam vitale 8130 Le programme de médicalisation des systèmes d’informations (PMsI) 8431 Le dossier médical personnel (DMP) 8732 La téléassistance 89

La protEctIon dE L’InforMatIon 33 L’éthique et le cadre déontologique 9234 Le secret professionnel 9535 Le secret partagé 9836 La protection technique des données informatisées 10137 La protection juridique des données informatisées 103

partIE 3 Les enquêtes

LEs EnquêtEs: caractérIstIquEs Et tEchnIquEs 38 Les différents types d’enquêtes 10639 Choisir un type d’enquêtes 10940 Les étapes de l’enquête 11141 Le rapport d’enquête 115

La rEchErchE docuMEntaIrE 42 Les sources documentaires 11843 Le dossier documentaire 121

L’EnquêtE par quEstIonnaIrE 44 Le questionnaire 12345 Le dépouillement du questionnaire 126

L’EnquêtE par EntrEtIEn 46 L’entretien d’investigation 12847 Les outils de l’entretien d’investigation 13248 Le traitement des résultats d’un entretien d’investigation 134

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L’EnquêtE par obsErvatIon 49 Les caractéristiques d’une enquête par observation 13650 Les contraintes d’une enquête par observation 13851 L’analyse des résultats d’une enquête par observation 141

partIE 4 La démarche de projet

LE typE dE projEt 52 La notion de projet 14653 Les enjeux de la démarche de projet 14954 Le projet personnalisé 15155 La conception d’un projet personnalisé 15356 Un exemple de projet personnalisé 15657 Un exemple de projet d’action 15858 Le projet d’établissement 16159 Un exemple de projet d’établissement 165

La MéthodoLogIE dE projEt 60 L’appel à projet 16861 Les étapes de la démarche de projet 17162 Les acteurs 17363 L’analyse des besoins et du contexte 17664 La recherche de solutions : méthodes et outils 18065 La formulation des objectifs 18466 La coordination et le suivi 18667 La communication dans le projet 18968 Identification des moyens et budget prévisionnel 19369 Les outils de planification et de suivi du projet 19670 La formalisation du projet 19971 La recherche de partenaires 20172 L’évaluation 20373 Le rapport final 206

partIE 5 La démarche qualité

La MéthodoLogIE dE La déMarchE quaLIté 74 La notion de qualité 21275 Les objectifs de la démarche qualité 214

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LEs étapEs dE La déMarchE quaLIté 76 Les acteurs de la démarche qualité 21677 Les étapes de la démarche qualité 21878 La certification et la labellisation 22079 Les certifications du domaine sanitaire et social 222

La déMarchE quaLIté dans LE sEctEur sanItaIrE 80 Le référentiel qualité en milieu hospitalier 22481 La démarche qualité en milieu hospitalier 22882 La certification d’un établissement de santé 23183 La labellisation en imagerie médicale 23384 La méthodologie pour la labellisation d’un cabinet de radiologie 23585 Les référentiels qualité en éducation pour la santé 23886 La démarche qualité au sein du CoDEs 242

La déMarchE quaLIté dans LE sEctEur dE La protEctIon socIaLE 87 L’assurance maladie : contractualisation et démarche qualité 24588 L’assurance maladie : mise en place de la démarche qualité 247

La déMarchE quaLIté dans LE sEctEur MédIco-socIaL 89 référentiel qualité pour les établis sements et services sociaux

et médico- sociaux 25190 La démarche qualité et la certification d’un EHPAD 254

partIE 6 Carnet professionnel

Base de données et publipostage 258Comment faire un schéma ? 261Comment rechercher une source de droit ? 263Création d’une carte de visite 265Création d’un graphique avec un grapheur 267Création d’un papier à en-tête 269réalisation d’un planning 271réalisation d’une enquête par questionnaire avec sphinx Plus 2 274réalisation d’une grille pour un entretien de recrutement 278rédaction d’une annonce d’emploi 280veille documentaire avec Google Alertes 282Utilisation de Publisher 284Utilisation simplifiée de GanttProject 285

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Les techniqueset les outils

de communication

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LEs tEchnIquEs d’accuEIL

La gestion des confl its en situation d’accueil

Lors de l’accueil, les confl its et l’agressivité qui peut en découler surviennent soudainement et sollicitent toutes les ressources du professionnel pour se protéger, gérer la situation et remplir sa mission.

Défi nitionUn confl it est une opposition d’intérêts entre deux ou plusieurs parties, qui se règle en général soit par des actes de violence, soit par la négociation, soit par l’appel à une tierce personne.C'est une opposition momentanée ou durable qui résulte d’une frustration ressentie par l’un des protagonistes à ce qui lui est apparu comme une agression.

La gestion des confl its dans les situations d’accueilDans les relations interpersonnelles, un confl it peut naître pour diff érentes raisons : un dossier en retard, une erreur de versement, une explication incomplète, un mot mal interprété…Gérer ou réguler des situations confl ictuelles de ce type consiste à faire revenir à la normale un état qui est rendu chaotique et qui se manifeste par de l’agressivité ou de la violence.

a L’origine de l’agressivitéL’agressivité est induite par un sentiment d’injustice, d’isolement, d’humiliation ou de frus-tration. Certaines notions de communication sont importantes à maîtriser afi n de prévenir des situations d’agressivité et d’y faire face.

b Les notions de communication 1. La maîtrise du comportement

La personne qui exprime son agressivité manifeste son existence et veut qu’on l’écoute. Il faut donc amener la personne à se calmer. De ce fait, le professionnel ne doit pas relever les propos désagréables. Il est toutefois indispensable, dès le premier silence, d’exprimer une phrase du type :« M.... je vous propose de traiter immédiatement et avec votre aide, votre demande ».

2. L’accusé de réception et l’accompagnement (rétroaction)La meilleure façon d’attirer l’attention de quelqu’un, c’est de lui accorder la sienne. Aussi, en accusant réception, le retour fourni à la personne lui permet d’entendre que le message envoyé a bien atteint sa cible et qu’il a été compris. L’utilisation de formules du type :« Je vois qu’il y a quelque chose qui ne vous convient pas », « Voulez-vous m’expliquer en détail ce qu’il s’est passé pour que nous puissions trouver ensemble une solution ? » ont pour but de montrer l’attention que l’on porte au discours de l’autre.

3. Le questionnement et la réponsePour accompagner la personne, il faut ensuite lui poser des questions et écouter la réponse pour comprendre quel est vraiment le problème.

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n 4. La notion de territoire ou la proxémieChaque individu possède un territoire intérieur et extérieur. Dès qu’une limite de ce terri-toire est franchie, la personne déclenche une réaction de défense. Plus cette impression d’invasion est grande, plus la réaction est forte. Cependant, la taille du territoire et le degré à partir duquel on se sent envahi dépend de chacun (filtres culturels, sociaux, personnels...).

c La maîtrise des techniques de communication oralePour désamorcer un conflit, plusieurs techniques de communication orale peuvent être utiles :- mettre en place une écoute objective et active en peu de temps, (voir fiche 1). Il s’agit de prendre et de conserver l’initiative lors des entretiens, de poser des questions pour dialoguer, faire réagir et participer ;- utiliser la reformulation pour donner confiance, renforcer la compréhension réciproque et apaiser ;- être congruent, c’est-à-dire qu’il doit y avoir cohérence entre le message verbal et le message non-verbal. Par exemple, il ne faut ne pas dire en grimaçant que tout va très bien ;- s’exprimer en termes de faits concrets et précis plutôt que par des généralités et des jugements ;- établir un « rapport » de synchronisation. La synchronisation est une technique issue de l’observation de personnes en communication fluide : elle montre que ces personnes se synchronisent inconsciemment, c’est-à-dire qu’elles calquent leur comportement l’une sur l’autre (gestes, mimiques, rythmes, expressions, respiration, ton de voix...). On peut donc utiliser cette technique pour favoriser la communication. La synchronisation du discours se fera alors au travers de la reformulation. Elle oblige à tenir compte du véritable point de vue de l’autre pour reprendre de façon synthétique son message. Cet accusé de réception permet à l’interlocuteur de faire avancer ses arguments et de prendre conscience de sa communication par effet miroir.

➜ Comme dans toute situation de communication, le questionnement et les silences sont des éléments importants (voir fiche 1).

d Les erreurs à éviterAfin de ne pas envenimer une situation conflictuelle, des erreurs sont à éviter, comme :- donner des conseils : il vaut mieux transmettre une information ou parler de son expérience ;- les interprétations ;- les affirmations, les généralisations ;- l’expression : « non, mais… » et surtout « oui, mais… » ;- les expressions négatives ou rabaissantes.L’utilisation de ces comportements entraîne automatiquement l’augmentation de l’agressivité.

E La sortie du conflitDans la majorité des cas, les techniques évoquées ici suffisent à désamorcer le conflit et à aborder une phase de négociation. Il existe cependant des situations qui ne peuvent pas se débloquer ainsi et qui se soldent par un recours à la violence verbale ou physique. Dans ce cas, il est nécessaire de faire appel à une autre personne du service pour qu’elle intervienne éventuellement de façon autoritaire pour mettre fin à l’entretien.

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L a MéthodoLogIE dE projEt

L’appel à projetL’appel à projet est une procédure qui permet à un commanditaire de faire le choix entre plusieurs projets qui respectent un cahier des charges précis et qui sont présentés sous forme d’un dossier de demande de subventions, détaillant la méthodologie de projet mise en œuvre.

Qu’est-ce que l’appel à projet ?Souvent, le projet défi ni par les instances publiques ou par des structures privées de grande envergure, comme la Fondation de France, correspond à la déclinaison d’un plan ou d’un dispositif national établi au niveau ministériel, comme le plan de lutte contre le cancer par exemple. Il s’agit alors d’une commande institutionnelle.Dans ce cas, le diagnostic de la situation au niveau national est déjà élaboré, puisque le problème est identifi é comme une priorité nationale. Il s’agit alors pour la structure qui répond à l’appel à projet, de le compléter par un diagnostic précis sur le territoire et le public ciblé.

Dans quel cas l’appel à projet est-il obligatoire ?La circulaire Fillon du 18 janvier 2010 précise les relations entre les associations et les pouvoirs publics. Les associations qui souhaitent bénéfi cier d’une subvention de l’État devront présenter des projets et activités qui se rattachent obligatoirement à une politique publique d’intérêt général. Désormais, c’est le principe de libre concurrence qui prévaut. Néanmoins, la procédure de mise en concurrence (donc d’appel à projet) n’est pas obligatoire. Une instance publique peut subventionner de manière continue une association qui propose d’elle-même un projet, dès lors que celui-ci représente un intérêt d’ordre général. En revanche, lorsque l’initiative du projet relève de l’instance publique, les règles de la commande publique s’appliquent obligatoirement. De plus, pour les créations, extensions et transformations d’établissements et services sociaux et médico-sociaux, les subventions accordées passent obligatoirement par une procédure d’appel à projet dont l’initiative revient principalement aux instances publiques (loi Hôpital, Patient, Santé, Territoire du 21 juillet 2009).

Quels sont les intérêts d’un appel à projet ?•  Être transparent et équitable : les organisations disposent de la même information, tant sur le projet que sur la procédure de sélection.•  Être structuré : le cahier des charges oblige à réfl échir sur de nombreux points de la métho-dologie, ce qui a pour but de vérifi er la réelle adéquation du projet aux besoins du public ciblé.•  Permettre l’innovation et l’expérimentation  : le cahier des charges impose un cadre très précis, mais laisse aussi la liberté de choix des activités et la façon de les réaliser. La sélection se fera sur les projets les plus pertinents.•  Maîtriser les délais : le commanditaire impose un délai pour la mise en œuvre du projet. Des évaluations régulières sont ainsi demandées, lui permettant de vérifi er la véracité de ce projet.•  Garantir la réalisation des plans nationaux, pour les instances publiques (et donc vérifi er l’utilisation des fonds publics).

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jeT Le dossier de demande de subvention

Les organisations qui souhaitent répondre à un appel à projet doivent remplir un dossier de demande de subvention, dans un délai limité. Dans le cadre d’un appel à projet relevant d’une instance publique, ce dossier s’intitule « Dossier de demande de subvention Cerfa n°12156 03 ». Pour les autres organisations, le dossier de subvention est propre à chacun, mais s’inspire fortement du dossier officiel. Généralement, les rubriques suivantes sont présentes :•  En préambule la liste des pièces à joindre, la date limite d’envoi du dossier, le contenu de l’appel à projet, la procédure de sélection.•  Dans le dossier, une fiche signalétique sur :- l’organisation demandeuse : identification, organisme de rattachement si non autonome, statut juridique, organisme bancaire, présentation de ses activités, états financiers ;- la description du projet : titre, montant de la subvention donnée, contexte et diagnostic, objectifs, actions mises en œuvre, publics bénéficiaires, moyens nécessaires et mobilisés, calendrier, évaluation, budget prévisionnel ;- une fiche descriptive pour chaque action : titre, objectifs, contenu, calendrier, évaluation. Répondre à un appel à projet oblige l’organisation à anticiper le projet au moins un an à l’avance, afin de pouvoir demander une subvention. C’est une contrainte non négligeable.

Deux exemples d’appel à projetL’Agence régionale de santé propose un panel très large d’appels à projet qu’elle finance en partie. Elle présente également les appels à projet d’autres organisations, telles que l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé ou la Fondation de France.

Exemple d’un appel à projet – site de l’ARS LR

appel à projet national jeunes & addictions 2012 – 13 juilletL’appel à projet Jeunes et Addictions vise à promouvoir des actions permettant d’améliorer la compréhension, la prévention et la prise en charge des conduites addictives chez les jeunes.Public bénéficiaire : adolescents et jeunes adultes de 11 à 25 ans.Champ concerné : substances psycho-actives licites et illicites, addictions aux écrans (jeux vidéo, Internet, télévision…) et aux jeux d’argent, y compris en ligne.Types d’actions soutenues : actions innovantes vers les jeunes, actions concourant à la formation des personnes susceptibles d’intervenir auprès des jeunes, tant en matière de prévention, de repérage précoce que de réduction des risques, études concernant les pratiques des jeunes, les modalités de prévention, de repérage précoce et de réduction des risques.Organismes éligibles  : associations, structures médico-sociales du dispositif spécialisé en addictologie, structures éducatives et structures accueillant des jeunes (établissements scolaires, établissements sportifs, services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé – SUMPPS,…), mutuelles, organismes de recherche, sociétés savantes.Soutien financier : Direction générale de la SantéDate limite de dépôt des projets : vendredi 13 juillet – 12h Pour vous informer sur le contenu détaillé de cet appel à projet, rendez-vous sur le site du Ministère de la Santé : http://www.sante.gouv.fr/appel-a-projet-national-2012-jeunes-et-addictions.html

http://www.ars.languedocroussillon.sante.fr/Internet.languedocroussillon.0.html

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ELcréation d’un graphique avec un grapheur

un grapheur est un logiciel de représentation graphique des données numériques, saisies grâce à un tableur associé, comme dans le logiciel Excel. La représentation graphique facilite la lecture de la répartition et/ou l’évolution des variables. Les gra-phiques sont utilisés pour rendre compte des résultats d’une enquête ou les indicateurs de fonctionnement d’une organisation par exemple.

➜ 1. La saisie des donnéesL’étape préalable à la création d’un graphique consiste en la saisie des données sous forme de tableau. Les variables sont présentées en valeur absolue ou relative, ce qui conditionne le type de graphique à choisir.

Document 1 tableau représentant les résultats d’une enquête sur les causes principales d’un mauvais accueil en caf

➜ 2. Le choix du graphique • Sélectionner le tableau (uniquement les variables que l’on souhaite représenter).  • Cliquer sur « Insertion ». • Le choix du type de graphique dépend du type de variables à représenter :

- pour les variables discontinues et exprimées en valeur absolue, il faut choisir des gra-phiques dits « de répartition », c’est-à-dire les graphiques à colonnes ; - pour les variables relatives dont le total des données est de 100 %, un graphique à secteur est à privilégier.

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EL- pour les variables continues montrant une évolution, il faut choisir les graphiques d’évo-lution : ligne, aires ou nuages sur le logiciel.

Document 2 Le choix du graphique

Pour chaque type de graphique, une fenêtre s’ouvre afin de choisir la forme du graphique souhaitée. Par exemple, pour un graphique à colonne, on peut choisir des formes normales, 3D, cylindriques, coniques ou encore pyramidales. Il suffit de cliquer sur le type de graphique souhaité.

➜ 3. La mise en forme du graphiqueAutomatiquement, le logiciel propose un graphique bleu, sans présentation des données, avec un titre issu du tableau. Le graphique peut être modifié en cliquant sur « Création » puis « Modifier le type de graphique ».

 • Pour changer le titre : cliquer sur le titre et le modifier si nécessaire. • Pour changer la disposition  : développer l’icône « Création » puis « Dispositions du gra-

phique ». Il est possible de choisir de présenter les données numériques sur le graphique, voir le tableau complet en dessous. Pour afficher la légende (signification des variables), cliquer sur « Disposition » puis « Légende ».

 • Pour changer la mise en forme : cliquer sur « Mise en forme ». Il est possible d’encadrer la zone de graphique en couleur ou de mettre un fond de couleur (icône « Remplissage de forme ») par exemple.Un graphique s’accompagne obligatoirement de commentaires montrant les grandes ten-dances (valeurs extrêmes par exemple), les caractéristiques semblables, les différences, ou encore des comparaisons. L’analyse des données s’appuie sur des explications, en lien avec le contexte étudié.

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EL utilisation de publisherpublisher est un logiciel de présentation assistée par ordinateur (pao), c’est à dire qu’il permet la mise en page de documents composés de textes et d’éléments gra-phiques. dans ce logiciel, le cadre est la zone qui contient un texte, un graphique ou un texte Wordart.

➜ 1. étape 1 : créer une composition  • Lancer l’exécution de Publisher 2007. • Cliquer sur la commande « Taille des pages vierges » et double cliquer sur l’une des icônes

proposée, par exemple A4 (Portrait). D’autres formats sont disponibles ainsi que des modèles. Par exemple, pour créer un dépliant, choisir « Formulaire ».

 • Fermer le format de composition à gauche de la fenêtre. Un écran ou page vierge s’affiche à droite. Tout autour, une zone grisée (table de montage) permet de recevoir tous les objets graphiques en attendant de les placer sur le document à mettre en page. À gauche de l’écran, une barre d’outils verticale « Objets » permet d’introduire les principaux objets (éléments) d’une mise en page (textes, images, formes...).

➜ 2. étape 2 : Insérer un titre, une zone texte, une image... • Cliquer sur l’objet choisi : zone texte, tableau, objet « clipart », trait, objet de la bibliothèque

de présentation... Cette opération permet de choisir l’objet et de le compléter en fonction des besoins.

 • Par exemple pour un objet Wordart, le clic droit ouvre une fenêtre de dialogue dans laquelle le texte sera saisi. Accepter en cliquant sur OK pour que le texte utilise le modèle choisi.

 • Pour insérer du texte, entrer une zone de texte (cadre prévu pour recevoir du texte). En cliquant dans le cadre, les poignées de redimensionnement permettent de l’adapter à la taille voulue. Saisir le texte dans le cadre.

 • Pour insérer une image, deux possibilités existent.

Cas n°1  • Choisir l’objet « Cadre de l’image ». • Cliquer sur la commande « Images Clipart » et saisir un mot significatif dans la zone « Recher-

cher ». Cliquer sur le bouton OK.  • Une liste d’images s’affiche. Choisir l’image adaptée en cliquant dessus. Il est possible de

supprimer des éléments superflus d’une image grâce à la commande « Rogner » dans la barre d’outils image qui s’ouvre lorsque le curseur est positionné sur l’image.

Cas n°2  • Cliquer sur l’objet « Cadre de l’image » • Cliquer deux fois sur « Image à partir d’un fichier » • Choisir une image dans le fichier « Mes images »

Dans tous les cas, enregistrer la composition.