ÉTANGS N°0Patrick GIRARD Damien BANAS Pascal TRINTIGNAC Conception graphique Adeline SERVIÈRE...

14
Le brochet, Esox lucius Qu’en savez-vous ? Pour répondre à cette question, une fiche pratique complète abordant aussi bien les aspects biologiques que la production de ce grand prédateur. L’écosystème «étang» et son réseau trophique Appréhendez la notion d’écosystème et découvrez votre étang sous un jour nouveau, pour une production de poissons optimisée. AMÉLIORER LA REPRODUCTION NATURELLE EN ÉTANG NOUVEAUTÉ 2015 ! HIVER JANVIER 2015 N°0 ÉTANGS VOTRE REVUE, PRATIQUE ET ESSENTIELLE

Transcript of ÉTANGS N°0Patrick GIRARD Damien BANAS Pascal TRINTIGNAC Conception graphique Adeline SERVIÈRE...

Page 1: ÉTANGS N°0Patrick GIRARD Damien BANAS Pascal TRINTIGNAC Conception graphique Adeline SERVIÈRE Imprimerie Roudenn Graphik ZI de Bellevue BP 10129 22201 GUINGAMP CEDEX ÉTANGS n 0

Le brochet, Esox luciusQu’en savez-vous ? Pour répondre à cette question, une fiche pratique complète abordant aussi bien les aspects biologiques que la production de ce grand prédateur.

L’écosystème «étang» et son réseau trophiqueAppréhendez la notion d’écosystème et découvrez votre étang sous un jour nouveau, pour une production de poissons optimisée.

AMÉLIORER LA REPRODUCTION NATURELLE EN ÉTANG

NOUVEAUTÉ 2015 !

HIVER JANVIER 2015

N°0

ÉTANGSVOTRE REVUE, PRATIQUE ET ESSENTIELLE

Page 2: ÉTANGS N°0Patrick GIRARD Damien BANAS Pascal TRINTIGNAC Conception graphique Adeline SERVIÈRE Imprimerie Roudenn Graphik ZI de Bellevue BP 10129 22201 GUINGAMP CEDEX ÉTANGS n 0
Page 3: ÉTANGS N°0Patrick GIRARD Damien BANAS Pascal TRINTIGNAC Conception graphique Adeline SERVIÈRE Imprimerie Roudenn Graphik ZI de Bellevue BP 10129 22201 GUINGAMP CEDEX ÉTANGS n 0

3janvier 2015 | Étangs n°0

ÉDITOC’est avec un très grand plaisir qu’à l’occasion de la parution du premier numéro d’ÉTANGS, destiné spécialement aux 50.000 propriétaires, exploitants et professionnels des 112 000 hectares d’étangs pis-cicoles français, je salue l’initiative sans équivalent à ce jour, de la société AQUAFILIA et des concepteurs de cette revue.Voilà un outil pédagogique d’aide à la gestion de votre patrimoine, aux rubriques variées qui, chaque TRIMESTRE évoquera en fonction des saisons et sous différents aspects, le fonctionnement de vos écosystèmes. Que ce soit la gestion économique de pisciculture d’étangs, le bon suivi de la gestion en-vironnementale, que ce soient les différents aspects réglementaires avec de nombreux liens utiles, ou encore les pathologies rencontrées, la prédation et bien d’autres sujets… Ce numéro 0 vous présente plu-sieurs des rubriques qui seront présentes à chaque parution. Il est distribué gratuitement à tous les ad-hérents de syndicats et associations de propriétaires et exploitants d’étangs tels que le SEPB, NORDPECHE, l’Eau Vive 35, SEPMS, et d’autres encore.Ce support papier moderne très novateur d’aide à la gestion « spécifique » étangs viendra en complément de l’outil informatique inter et extranet en cours de fi-nition, élaboré par la fédération nationale l’UNSAAEB. D’un coût financier raisonnable je vous recommande de faire le meilleur accueil à cette revue attendue par nombre d’entre vous. Vous pourrez découvrir le premier numéro complet au Printemps 2015. Ave c t o u s m e s b o n s vœ u x 2 01 5 .

Bertrand de LA RIVIÈRE

Président de l’UNSAAEB (Union

Nationale des Syndi-cats et Associations

des Aquaculteurs en Étangs et Bassins). Il

représente plus de 4 000 propriétaires

d’étangs auprès des institutions

françaises et euro-péennes.

Directeur de publicationJean [email protected]égie [email protected] gestion abon-nementsAnnaëlle [email protected]édacteurJean RUCHEOnt collaboré à ce numéroBertrand de la RIVIÈRE

Yannick JOUANJean-ClaudeSAULNIERPatrick GIRARDDamien BANASPascal TRINTIGNAC

Conception graphiqueAdeline SERVIÈREImprimerieRoudenn GraphikZI de BellevueBP 1012922201 GUINGAMP CEDEX

ÉTANGS n°0 janvier 2015Parution : trimestriellePrix public au numéro : 9€

Abonnement annuel : 34€Crédits photos couverture : © privratnik - Fotolia.comJean RUCHE© Kletr - Fotolia.comDépôt légal : à parutionISSN : en coursCPPAP : en coursTirage : 5000 exemplairesAucune reproduction, même partielle, autre que celles prévues à l’articles 41 de la loi du 11 mars 1957, sans autorisation écrite.AQUAFILIA SARL de Presse au capital de 2000€. SIRET : 452 350 457 00050. APE : 5814Z

AQUAFILIA14 bis Impasse des GenêtsZI de Bellevue22200 SAINT AGATHON - FranceTél. +33(0)[email protected]

La revue est publiée par Aquafilia, société de Presse.

Sommaire

4 ÉCOSYSTÈMEL’écosystème «étang» et son réseau trophique

6 ESPÈCESLe brochet, Esox lucius

7 NUISIBLE / PATHOLOGIELe rat musqué, une espèce exogène invasive

Virémie Printanière de la Carpe ou VPC

8 GESTION PISCICOLEAméliorer la reproduction natu-relle en étang

11 À VENIR

Page 4: ÉTANGS N°0Patrick GIRARD Damien BANAS Pascal TRINTIGNAC Conception graphique Adeline SERVIÈRE Imprimerie Roudenn Graphik ZI de Bellevue BP 10129 22201 GUINGAMP CEDEX ÉTANGS n 0

4 Étangs n°0 | janvier 2015

L’écosystème «étang» et son réseau trophique

Les étangs, qu’ils soient natu-rels ou artificiels, ont la par-ticularité d’être des milieux aquatiques très variés. En op-position aux lacs et grands ré-servoirs qui sont généralement plus profonds, les étangs sont caractérisés par l’absence de stratification thermique verti-cale durable. Cette particula-rité leur confère un fonction-nement écologique original et les conduit à héberger un éco-système aquatique particulier. Chaque maillon de l’écosystème a un rôle bien précis. Les rela-tions entre ces unités, consti-tuent un équilibre parfois fra-gile qui peut être perturbé par la nature comme par l’Homme, volontairement ou non. La pro-ductivité de certains maillons peut être accrue, à condition de bien connaître cet écosystème.

Jean RUCHE Directeur de la publication d’Étangs

facilitant le relargage d’éléments nutritifs retenus dans la vase, ou en ajoutant

directement ces éléments par des fu-mures ou apports d’engrais, l’Homme pourra choisir de favoriser la productivité biologique de l’étang.

La biocénoseLa biocénose se compose des six règnes

du monde vivant : les espèces végétales (phytocénose), les espèces animales (zoo-cénose), les champignons, les archées, les protozoaires et les bactéries. La ma-tière organique morte (nécromasse), les déjections et rejets font partie de cette biocénose et jouent un rôle important dans l’écosystème. Dans un étang, la communauté d’êtres vivants comporte essentiellement des organismes aqua-tiques. Mais d’autres organismes vivants sont en partie dépendants de ces milieux, comme les reptiles et amphibiens, cer-tains mammifères et oiseaux.

L’Homme peut agir directement sur la biocénose en apportant de nouvelles es-pèces végétales ou animales, en limitant la prédation, en gérant l’empoissonne-ment ou la pêche. L’apport de matière or-ganique ou d’aliment artificiel influence aussi directement la biocénose.

Chaînes alimentaires et réseau trophique

Les relations qui existent entre les différents organismes et éléments de l’écosystème sont souvent présentées sur la base des chaînes alimentaires entre producteurs (végétaux) , consom-mateurs (animaux) et bio-réducteurs (micro-organismes) . Le réseau trophique (ensemble des chaînes alimentaires) en place dans les étangs est principalement basé sur la consommation par les animaux, de matière organique végétale synthétisée par photosynthèse. Ainsi, les premiers maillons du réseau tro-

L’écosystème se définit comme l’as-sociation d’être vivants (biocénose = communauté d’êtres vivants) et son en-vironnement (biotope = lieu de vie). Cet ensemble tend à être stable et permet l’interaction entre les différents éléments qui le composent. À l’équilibre naturel, les biomasses de chaque maillon sont stabilisées.

Le biotopeComme pour de nombreux écosys-

tèmes aquatiques, le biotope de l’éco-système « étang » se compose des divers compartiments de l’environnement (ex. eau, sédiments, végétaux) dont les carac-téristiques dépendent d’éléments :

climatiques : pluviométrie, tempé-rature, vent, ensoleillement ; hydrographiques et hydrolo-giques : distribution et mouvement des eaux, source, nappe phréa-tique… ; géologiques : caractéristiques du sous-sol, nature de la roche mère, hydromorphie ; pédologiques : nature du fond de l’étang et des abords ; géographiques : latitude, longi-tude, altitude ; topographiques et géomorpholo-giques (altimétrie notamment).

De ce fait, le biotope varie d’un étang à l’autre, ainsi aucun étang ne peut être identique, car l’écosystème aura un équi-libre approprié à chaque étang.

L’Homme peut inf luencer de nom-breux facteurs du biotope. Lors de la création d’un étang ou de sa modification, il peut choisir pour partie la situation géographique de celui-ci, son exposition au soleil et aux vents dominants, sa forme, ou encore la profondeur et la pente des berges. Il peut aussi réguler l’apport et le renouvellement en eau, les phases d’étiage, d’assec ou de remplissage. En

ÉCOSYSTÈME

Page 5: ÉTANGS N°0Patrick GIRARD Damien BANAS Pascal TRINTIGNAC Conception graphique Adeline SERVIÈRE Imprimerie Roudenn Graphik ZI de Bellevue BP 10129 22201 GUINGAMP CEDEX ÉTANGS n 0

5janvier 2015 | Étangs n°0

« étang » (ancien français es-tanchier, étancher)

« L’étang est une étendue d’eau sta-gnate, naturelle ou artificielle, généra-lement de dimensions et profondeur plus faibles qu’un lac. (Les écologistes réservent ce terme aux pièces d’eau artificielles suceptibles d’être vidées.) Si les étangs sont naturels, il est rare qu’ils soient isolés et ils résultent avant tout de l’imperméabilité du sol (Sologne, Dombes). Les étangs artici-ficels, créés pour le ravitaillement des villes en poisson, remontent souvent au Moyen Âge. » SOURCE : LAROUSSE

phique sont constitués de végétaux (c-à-d. macrophytes et microphytes) qui seront nécessaires à la production de matière organique animale (ex. consommation des végétaux par le zooplancton, les larves d’insectes, les poissons). Olivier Schlum-berger présente dans son ouvrage Mé‑mento de pisciculture d’étang, deux phases d’installation de la biocénose, dans le contexte d’un étang subissant un cycle mise en eau / vidange : une biocénose ouverte et une biocénose fermée.

La biocénose ouverte comporte trois

étapes : (1) dégradation de la matière organique morte par les bactéries et champignons qui permettent (2) le déve-loppement du phytoplancton puis (3) du zooplancton et des autres consomma-teurs primaires et secondaires (brouteurs et carnivores).

La biocénose fermée in-tervient une fois le réseau trophique établi et les para-mètres physico-chimiques stabilisés. La biomasse s’accumule ensuite dans chaque maillon du réseau trophique en fonction des éléments chimiques dis-ponibles ou apportés.

Cycle de la matièreChaque être vivant est constitué d’élé-

ments chimiques essentiels comme le carbone, l’azote, le phosphore, l’oxygène, etc. Ces éléments sont transférés d’un organisme à un autre grâce à la synthèse, la consommation ou la prédation. Chaque étape de ce qui constitue le cycle de la matière est accompagnée d’un échange d’énergie. Aucun élément de matière n’est perdu et ne disparaît, il peut être stocké (dans le sédiment) ou transformé (oxy-dation, minéralisation, métabolisation et catabolisation).

Connaître l’écosystème pour le gérer

La nature s’efforce de combler toute surface d’eau stagnante et transforme les plans d’eau en zone humide ou marais puis en forêt. Cette évolution climacique

normale prend plusieurs dizaines à centaines d’an-nées si l’Homme n’inter-vient pas. Cette évolution sera d’autant plus rapide

que les eaux seront riches en éléments nutritifs (ex. azote et phosphore), que les apports depuis le bassin versant se-ront importants et que le recyclage de la matière organique ne sera pas complet. Pour maintenir l’écosystème aquatique en place et la biodiversité, l’Homme peut donc agir en évitant l’accumulation de matière organique et minérale dans le fond de l’étang, ou en régulant certains organismes vivants. Il pourra éventuelle-ment bénéficier des services écologiques et économiques de l’étang en améliorant la productivité biologique. Par la connais-sance approfondie de l’écosystème propre à son étang, le propriétaire pourra éviter un curage onéreux, maîtriser la proliféra-tion de plantes invasives ou encore tirer profit de la production de poissons ou de l’attrait d’oiseaux migrateurs.

«Aucun élément de matière n’est perdu et ne disparaît [...].»

Représentation des composantes de l’écosystème étang, biotope et biocénose, et des maillons du réseau trophique principal.

Page 6: ÉTANGS N°0Patrick GIRARD Damien BANAS Pascal TRINTIGNAC Conception graphique Adeline SERVIÈRE Imprimerie Roudenn Graphik ZI de Bellevue BP 10129 22201 GUINGAMP CEDEX ÉTANGS n 0

6 Étangs n°0 | janvier 2015

Le brochet, Esox lucius

Esox lucius (Linné, 1758) Classe : Poissons Famille : Esocidés Nom anglo-saxon : Nothern Pike Dénomination : Bec, bec de canard, becquet, brouchet, grandgousier© Kletr - Fotolia.com

accompagné de la carpe et de poissons blancs (gardon, rotengle) qui lui servent de nourriture.

Croissance (rapide)1 été : 80‑300 g (20‑40 cm) 2 étés : 500‑800 g 3 étés : 1 kg à 1.5 kg

Remarque : la femelle possède une croissance plus rapide que celle du mâle. L’espèce ne peut être intro-duite dans les eaux de 1ère catégorie piscicole.

Reproduction contrôléeLe cycle du brochet est

maîtrisé mais la production en écloserie et le contrôle des premières phases d’élevage demeurent techniquement sensibles. Favoriser la repro-duction naturelle est techni-quement plus abordable. Le principe repose d’une part sur la mise en place de lieu de ponte ou de frayère dans des zones d’herbiers à faible pro-fondeur et d’autre part sur la gestion des niveaux d’eau afin que ces zones puissent être submergées. Cette reproduc-tion naturelle peut être amé-nagée en utilisant de petits étangs vidangeables (400 à 3 000 m²) de faibles profondeurs et bien pourvus en herbes. Dans chaque étang, une fe-melle et deux mâles en général sont introduits en février ainsi que du poisson fourrage. La taille des géniteurs est fonc-tion de la taille de l’étang et de la richesse trophique. Les juvé-niles sont récoltés en mai.

Jean RUCHED’après le Guide des bonnes

pratiques,SMIDAP - www.smidap.fr

Aspects biologiques

DescriptionLe brochet est caractérisé

par un corps allongé et fusi-forme, une nageoire dorsale unique très reculée et oppo-sée à l’anale, un museau large et aplati (en bec de canard), une mandibule plus longue que la mâchoire supérieure, des dents (700) implantées sur le vomer, la langue, les pala-tins et les intermaxillaires. Le jeune brochet présente sur les f lancs des rayures obliques sur fond sombre qui, avec l’âge, se transforment en tâches oblongues et alignées longitudinalement. Le brochet est jaunâtre en eau saumâtre, verdâtre dans les lacs riches en végétation et presque noir en étangs très vaseux. Une taille de 20 à 30 cm est couramment atteinte en un an. Les plus gros sujets peuvent atteindre 1,5 m pour 35 kg.

DistributionEsox lucius est une espèce

très largement représentée dans les eaux douces à fai-blement salées de la majeure partie de l’hémisphère nord de Brest à Vladivostok et du Labrador à l’Alaska. Il est par contre absent de l’hémisphère sud, de Norvège et du nord de l’Écosse.

Habitat et comportementLe brochet est une espèce

limnophile recherchant des habitats à bonne transparence et à couvert végétal dense. On peut le rencontrer en ri-vière à salmonidés, dans les bras morts des cours moyens

des f leuves, dans les lacs et les étangs. L’espèce est peu exigeante vis à vis de la tem-pérature (croissance correcte de 10 °C à 23 °C), de l’oxygène dissous (0,3 ppm l’hiver) et de la salinité (jusqu’à 15 g / l).

Grand prédateur des eaux calmes, le brochet possède un comportement territorial et solitaire.

Régime alimentaireAdulte, il se nourrit de

poissons vivants et peut de-venir cannibale. Les alevins de plusieurs semaines possèdent une alimentation constituée essentiellement de larves d’insectes et de zooplancton, puis deviennent rapidement ichtyophages. Le brochet peut absorber des proies représen-tant près de 50 % de son poids.

Reproduction DMaturité sexuelle : 1 à 2

étés pour les mâles et 2 à 3 étés pour les femelles. DPonte naturelle de fé-

vrier à avril (température 8-10 ° C) et fractionnée sur 2 à 5 jours. DŒufs adhérents déposés

dans des endroits peu profonds riches en végé-tation (prairies inondées). DFécondité : 30 000 à 45

000 ovocytes par kilo. D Incubation : 10 à

30 jours.

ProductionC’est une espèce qui pos-

sède une forte valeur ajoutée (11 à 16 € HT / kg en 2014 pour les poissons de 2 étés en repeu-plement). Le brochet est pro-duit en étang piscicole extensif

ESPÈCES

Vésicules résorbées de bro-chets.Crédit photo : Yannick Jouan (FLAC)

Page 7: ÉTANGS N°0Patrick GIRARD Damien BANAS Pascal TRINTIGNAC Conception graphique Adeline SERVIÈRE Imprimerie Roudenn Graphik ZI de Bellevue BP 10129 22201 GUINGAMP CEDEX ÉTANGS n 0

7janvier 2015 | Étangs n°0

NUISIBLE / PATHOLOGIE

Virémie Printanière de la Carpe ou VPC

alors que le livre de messe est unidirectionnel. Ces pièges, interdits en coulées terrestres, sont appâtés avec un appât végétal. Leur utilisation né-cessite l’agrément de piégeur.

Attention, ces pièges sont interdits à moins de 200 mètres de la rive dans tout ou partie de 11 départements où le vison d’Europe « serait » présent (16, 17, 24, 32, 33, 40, 47, 64, 65, 79, 85) et dans les zones de présence de la loutre et / ou du castor, définies par arrêté préfectoral. La lutte contre le rat musqué par piégeage en devient quasiment impossible. Il reste l’utilisation de cages, moyen bien moins efficace et objet de vandalisme. Les pièges tuant par noyade (bidon ou nasse) ne sont pratiquement plus utilisés en France.

Jean-Claude SaulnierUNAPAF - www.unapaf.fr

du ragondin.

Indices de présence DCrottes allongées,

déposées en tas, de 10 à 12 mm ; diamètre 4 à 5 mm, non striées. DCoulées de 10 cm de

large.

Biologie DOriginaire d’Amérique

du Nord, inféodé aux mi-lieux aquatiques. DEssentiellement noc-

turne, végétarien, moules aquatiques. DReproduction : fin fé-

vrier à fin septembre, gestation 29 à 30 jours, 3 portées par an de 5 à 9 jeunes.

Réguler la popula-tion

Le rat musqué occasionne

des dégâts aux digues ou aux berges en creusant des ter-riers dont l’ouverture est si-tuée au-dessous du niveau de l’eau. Il a aussi un impact né-gatif sur les roselières et met en péril d’autres espèces tels que le campagnol aquatique. Il est porteur de la Leptospirose et est classé nuisible sur tout le territoire national par un arrêté annuel (24 mars 2014). Il figure aussi parmi les espèces invasives au niveau de l’UE, espèces qu’il faut éradiquer.

Les pièges les plus souvent utilisés contre le rat musqué sont les pièges en X à simple ou double ressort (ou Conibear, de 13 ou 16 cm) ou le « livre de messe ». Une variante est le « piège en X trottoir » où le déclenchement se fait grâce à une palette en lieu et place de la fourchette. Le piège en X fonctionne dans les 2 sens

peu le plus vite possible vers un laboratoire spécialisé. Ne pas congeler les poissons morts, ils peuvent être conservés jusqu’à 24 heures en réfrigération. Aucun traitement n’est pos-sible. La prévention est pri-mord ia le : dési n fec t ion régulière des étangs (virus sensible à la plupart des dé-sinfectants), précautions lors des transferts et des pêches d’étang (éviter les blessures), bon état des poissons au prin-temps, traitements antipara-sitaires externes. Attention : ne pas confondre la VPC et l’érythrodermatite de la carpe (Aeromonas salmonicida). Cette pathologie vous sera présentée au prochain numéro.

Docteur Patrick GirardVétérinaire Aquacole

Association Santé Poissons Sauvages - www.associa-

tion-sante-poissons-sauvages.com

matériel et équipements de pêche et pisciculture, oiseaux piscivores et certains parasites externes comme les Argules). L’incubation du virus chez le poisson dure de 6 à 60 jours. Le stress, les surdensités, les changements de température sont autant de facteurs favori-sant l’apparition et le dévelop-pement de la maladie. Plage thermique : 10-20 °C, tem-pérature optimale : 12-15 °C.

Principales espèces sensibles

Carpes commune, her-bivore, argentée et marbrée, carassin, silure glane, brochet, truite arc-en-ciel.

Symptômes et trai-tements

DRespiration faible, pois-sons couchés sur le côté. DHémorragies diffuses

(pétéchies), poissons fon-cés (mélanose), ballonne-ment (hydropisie / ascite), yeux exorbités (exophtal-mie), écailles hérissés (lé-pidorthose), protrusion et inflammation de l’anus, branchies pâles et ponc-tuées de pétéchies. DAutopsie : péritonite,

entérite, hémorragies dans le rein, le foie, la vessie natatoire, adhé-rences péritonéales.Le diagnostic est effectué

en cultures cellulaires par des laboratoires accrédités en virologie par l’ANSES, en microscopie électronique ou par PCR. En cas de suspicion, prélever des poissons présen-tant des signes cliniques de maladie, en faisant appel si possible à un vétérinaire aqua-cole. Les acheminer vivants, moribonds ou morts depuis

Le rat musqué, une espèce exogène invasive

Description DLongueur totale : 46 à

67 cm, queue aplatie laté-ralement. DPoids : 0,6 à 2 kg. DPas de moustaches

blanches, à la différence

Rappels / épidémio-logie

Présente en Europe, la VPC est provoquée par un Rhabdovirus (vésiculovirus) qui touche des poissons de plus d’un an. Les mortalités sont parfois importantes et varient d’une année à l’autre. Le virus peut survivre dans l’eau 4 semaines à 10 °C. Il se transmet horizontalement de poisson à poisson : soit de manière directe (poissons infectés ou porteurs sains), soit de manière indirecte (eau,

L e R a t m u s q u é , O n d a -t ra z ibe thica (c i - dessus) . Piège en X (ci-dessous).© Uryadnikov Sergey - Fotolia.com

Carpe atteinte de la VPCCrédit photo : LDA 39

Crédit Photo : Jean-Claude SAULNIER

Page 8: ÉTANGS N°0Patrick GIRARD Damien BANAS Pascal TRINTIGNAC Conception graphique Adeline SERVIÈRE Imprimerie Roudenn Graphik ZI de Bellevue BP 10129 22201 GUINGAMP CEDEX ÉTANGS n 0

8 Étangs n°0 | janvier 2015

GESTION PISCICOLE

Améliorer la reproduction naturelle en étang

La production de poissons en étangs est souvent basée sur des empoisson-nements en hiver, et sur une production de juvéniles issus de reproduction naturelle au printemps. Favoriser les conditions de reproduction propres à chaque espèce permet d’améliorer la productivité de l’étang.

Jean RUCHEPassionné par les milieux aqua-

tiques et l’élevage, Jean Ruche est aujourd’hui directeur de

publication de la revue AquaFi-lia, destinée aux professionnels de l’aquaculture, et de la revue

Étangs.

Co-auteur : Yannick JouanConseiller aquacole de la Filière

Lorraine d’Aquaculture Conti-nentale (FLAC).

duisent généralement dès le deuxième été mais assurent une reproduction optimale à partir du troisième été. L’em-poissonnement portera plu-tôt sur des poissons de plus de deux étés si l’on cherche à produire des alevins. Pour les poissons de fond, carpes, tanches et goujons, les fe-melles seront plus productives à partir de leur troisième été. Concernant les carnassiers, il faudra veiller à ne pas avoir une surpopulation de géni-teurs qui deviendront très vite les prédateurs de leur propre progéniture. Les femelles du brochet se reproduisent à par-tir de deux étés et le sandre à partir du troisième été. Il n’est pas très intéressant de mettre

Plusieurs facteurs in-fluencent la reproduction des poissons en étangs. Ils sont d’ordre physiques, chimiques, biologiques, environnemen-taux et sociaux. La tempé-rature de l’eau est le facteur déterminant pour de nom-breuses espèces. Une période de vernalisation est souvent nécessaire pour que les gé-niteurs puissent produire des ovocytes (gamétogenèse) d’une année sur l’autre. Ils déclencheront le dernier stade de maturation des gamètes lorsqu’une plage de tempéra-ture optimale sera atteinte. La photopériode (rapport entre la durée du jour et la durée de la nuit) est aussi importante pour plusieurs espèces, comme le

silure ou les salmonidés. En reproduction naturelle, le pro-priétaire d’étang pourra plus facilement inf luencer deux autres critères : la présence de congénères du sexe opposé, et la disponibilité des supports de ponte.

Maîtriser l’empois-sonnement

Pour s’assurer d’une repro-duction optimale, la sélection des poissons à l’empoissonne-ment est essentielle. L’état de santé des poissons doit être optimal : pas de blessures ap-parentes, de symptômes de maladies, ni de poissons trop maigres.

Les poissons blancs de type gardon ou rotengle, se repro-

Ruban d’œufs de perche déposé sur les branchages. Crédit photo : Jean RUCHE.

Page 9: ÉTANGS N°0Patrick GIRARD Damien BANAS Pascal TRINTIGNAC Conception graphique Adeline SERVIÈRE Imprimerie Roudenn Graphik ZI de Bellevue BP 10129 22201 GUINGAMP CEDEX ÉTANGS n 0

9janvier 2015 | Étangs n°0

Alimenter les pois-sons stockés en hiver

Animaux à sang froid les poissons dépensent très peu d’énergie pour leurs besoins physiologiques. Leur tempé-rature interne s’adapte à la température de l’eau, ainsi plus l’eau est froide moins ils auront besoin de nour-riture. En dessous de 6 °C, on considère qu’il est inu-

tile de leur donner à manger, au-delà cela dépendra de la durée du stockage et de la taille des poissons. Plus ils sont petits moins leur réserve

énergétique est importante et inversement. Les augmen-tations de températures, de 3 à 7°C, même à partir d’une température très froide vont engendrer de l’appétit impor-tant, alors qu’une baisse de 9 à 6 °C leur clouera le bec. Pour la nourriture, en hiver, on préférera de l ’aliment formulé à haute teneur en énergie afin de favoriser le rapport prise d’énergie sur prise de nourriture. Bien sûr,

dès que les poissons cessent de s’alimenter, on arrêtera la distribution. L’état de santé des géniteurs avant la ponte est important, il détermine la production des gamètes. L’apport d’aliment artificiel ou de poisson fourrage pour les carnassiers, leur assurera une meilleure santé avant la ponte.

des géniteurs de taille imposante. Ces poissons trophées seront généralement de piètres reproducteurs et des prédateurs très voraces.

La perche se reproduit facilement dès le deuxième été, elle peut faire par-tie de l’empoissonnement mais gare au nanisme d’une progéniture souvent très nombreuse.

Pour les poissons de grande taille (carpes, tanches, carnassiers) il est parfois possible de différencier mâles et femelles par la couleur de l’abdomen, la taille des nageoires, la forme de l’orifice uro-gé-nital. Plus la saison de ponte approche, et plus il sera facile de les distinguer et de compter les individus de chaque sexe pour établir un sex ratio convenable. Concernant les pontes de masse (carpes, brochets, tanches) le sex ratio à respecter est généralement de deux à trois mâles pour une femelle. Pour les pontes spéci-fiques, généralement en couple et sur nids (sandres, black-bass, silures), le sex ratio est plus proche de un pour un.

Allier Sandre et Brochet ?La question fait souvent débat. Ces

deux poissons ont des mœurs et des niches écologiques très différentes. Le brochet, carnassier diurne, affectionne particulièrement les zones calmes où la végétation aquatique est abondante. Le sandre est plus inféodé au substrat, il pond généralement sur des lits de graviers ou de sable. Poisson nocturne, il part à la chasse du menu fretin lorsque le brochet est déjà repu.

A l’inverse des grands plans d’eau, dans un étang de dimension modeste, inférieure à 5 ha, il y a de forte probabilité que l’un prenne le pas sur l’autre. Dans

les étangs riches en roselière et zone peu profonde, c’est en général le brochet qui prédominera, alors que dans une gravière le sandre sera beaucoup plus à l’aise. Pour les faire cohabiter dans ces petits espaces, il faut prendre en compte la vitesse de croissance de chacune des espèces et leur capacité de reproduction. Ainsi le brochet a une croissance beaucoup plus rapide que le sandre. Si on alevine des poissons de même dimen-sion, il y a de grande chance que les brochets finissent par manger les sandres. Par exemple si l’on introduit des sandres de 15 cm, un alevinage en vésicules ou fingerlings de brochet est idéal. Pour des sandres de 40 cm, les brochets déversés doivent mesurer autour de 20 cm. Dans une gravière, il est nécessaire d’aménager

des frayères à brochet et / ou aleviner en fingerlings, afin de compenser la repro-duction naturelle.

Recenser les zones de frayères naturelles

Chaque poisson pondra sur des sup-ports différents et à une période dif férente. (cf ILLUSTRATION 1 et 2 ci-contre). Avant d’empoisson-ner, mieux vaut s’assurer que les poissons auront un lieu de ponte accessible. Il est intéressant de profiter des vidanges hivernales

pour sonder le fond de l’étang, repérer les arbres et racines submergées, les plages de sables ou autres herbiers. Cet inventaire permettra de déterminer si les lieux de ponte existent pour chaque espèce empoissonnée. Des photos et un croquis

« il faut veiller à ne pas déranger les géniteurs comme les sandres, qui protègent leur pro-géniture après la ponte. ».

Nourrisseur à tapisCrédit photo : Jean RUCHE

ILLUSTRATION 1 : Différents supports et lieux de ponte des principales espèces.

Page 10: ÉTANGS N°0Patrick GIRARD Damien BANAS Pascal TRINTIGNAC Conception graphique Adeline SERVIÈRE Imprimerie Roudenn Graphik ZI de Bellevue BP 10129 22201 GUINGAMP CEDEX ÉTANGS n 0

10 Étangs n°0 | janvier 2015

ILLUSTRATION 2 : Périodes de pontes et températures optimales des poissons d’étangs.

Reproduction Naturelle Aménagée (RNA)

Dédier un bassin à la repro-duction d’une espèce permet-tra de limiter les risques de prédation des alevins. Voici quelques conseils pour la mise en œuvre d’une RNA en bassins de moins de 1 000 m² :

1. Préparer le bass in frayère : réaliser un assec com-plet de plusieurs semaines, éventuellement chauler en fonction de son état (max 1 T / ha) et protéger le bassin

des oiseaux piscivores à l’aide de filets ou fils tendus.

2. Pour les pontes sur végétaux (carpes, brochet, tanches) semer de l’herbe type Ray-Grass au fond du bassin si la végétation n’est pas présente, ou aménager des supports de ponte pour d’autres espèces (fagot, bacs de sable).

3. Si la mise en eau a lieu juste avant la ponte, bien filtrer l’eau pour éliminer

les larves d’insectes (maille <0,5 mm).

4. Mettre les géniteurs en bassin par pose en fonc-tion du sex ratio optimal de l’espèce.

5. Contrôler le bon dérou-lement de la ponte.

6. Retirer les géniteurs ou les supports de ponte suivant le cas.

7. Contrôler la croissance des alevins et les alimenter.

gravier permettront aux goujons, black-bass et autres de réaliser leur ponte. Il est aussi intéressant de les repérer avant la mise en eau. Ces supports peuvent être placés entre 30 cm et 80 cm de profondeur, à raison d’une dizaine par hectare.

Favoriser la survie des juvé-niles

Grâce à l’amélioration des conditions de reproduction par l’accès aux zones de frayères, les conditions favorables de reproduction resteront essentiellement liées à la température de l’eau et aux événements climatiques.

Une fois la ponte réalisée, il est essen-tiel que les jeunes alevins puissent avoir à disposition une alimentation suffisante. Le suivi du développement du zooplanc-ton permettra d’augmenter le taux de survie des jeunes poissons. La prochaine étape de l’amélioration de la productivité de l’étang passera par l’amélioration du taux de survie des alevins et de l’apport d’aliments exogènes éventuels.

vous seront très utiles. Des aménagements pourront permettre de compléter les frayères naturellement présentes.

Mettre à disposition des zones de frayères supplé-mentaires

Les zones de bordures sont souvent végétalisées. Plus la pente est faible, plus la végétation se développe. Lorsque l’ap-provisionnement en eau de l’étang le permet, il est parfois intéressant de laisser une partie des « hauts » de l’étang décou-verte pour laisser la végétation aérienne croître. Quand la période de frai approche, le niveau de l’eau peut être augmenté afin d’offrir de nombreux supports de ponte. Les végétaux se dégraderont après la ponte et aideront au développement de zooplancton (rotifères notamment).

Des frayères flottantes peuvent être fabriquées à partir de radeau f lottant ou d’un cadre en bois grillagé sur les-quelles sont fixés des balais, cordages, bruyère. Ces frayères sont éventuelle-

ment lestées et reliées à un flotteur (bi-dons ou bouteilles vides et propres) pour contrôler la profondeur d’immersion. Des modèles prêts à l’emploi peuvent être achetés chez des fabricants de matériel. Pour les poissons appréciant les racines et autres bois, de simples fagots de bran-chages peuvent être installés à proximité des bordures et en dehors des zones de pêche. Les signaler avec un poteau ou un flotteur peut permettre de les repérer une fois l’étang en eau, et de les obser-ver depuis la surface. Il est déconseillé de sortir les supports de l’eau lorsqu’ils sont couverts d’œufs pour éviter un choc mécanique ou thermique entre la tem-pérature du fond de l’étang et celle de l’air. De la même manière, il faut veiller à ne pas déranger les géniteurs comme les sandres, qui protègent leur progéniture après la ponte.

Pour mettre à disposition du sable ou gravier sans avoir à réaliser un chantier de terrassement, plusieurs bacs d’1 m² contenant 10 cm de sable grossier ou de

Frayère artificielle.Crédit photo : Laurent BOUTIER, ARMOR VIF.

Vue en coupe d’un Bassin Frayère Type DUBISH.

Page 11: ÉTANGS N°0Patrick GIRARD Damien BANAS Pascal TRINTIGNAC Conception graphique Adeline SERVIÈRE Imprimerie Roudenn Graphik ZI de Bellevue BP 10129 22201 GUINGAMP CEDEX ÉTANGS n 0

11janvier 2015 | Étangs n°0

À VENIR

ABONNEMENTTARIFS 2015

1 AN4 NUMÉROS

+ PETITES ANNONCESGRATUITES !

34€ TTC Oui, je souhaite m’abonner

à ÉtangsFrance 34€ TTC (frais de port inclus)Zone UE 39€30 TTC - Hors UE 43€50 TTC

JE SOUHAITE RECEVOIR MA REVUE À CETTE ADRESSENOM PRÉNOM SOCIÉTÉ ADRESSE

CP VILLE TÉL EMAIL @

JE RÈGLE PAR CHÈQUE BANCAIRE, à l’ordre d’Aquafilia. VIREMENT BANCAIRE, à la date du / /

avec Nom et Prénom en objet du virement.

J’AIDE MA REVUE À SATISFAIRE MES ATTENTESJe suis :

PROPRIÉTAIRE D’ÉTANG(S) PROFESSIONNEL (PISCICULTEUR, ETC.) CHERCHEUR PASSIONNÉ ÉTUDIANT

SYNDIQUÉ :

Je possède/travaille sur une exploitation de : hectares.

J’ENVOIE MON BULLETINAquafilia Service Abonnement10 rue du 48ème R.I.22200 GUINGAMP

Conformément à la loi «informatique et libertés», vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent, que vous pouvez exercer en vous adressant à AQUAFILIA Service Abonnement - 10 rue du 48ème R.I. - 22200 GUINGAMP.

ÉTANGSVOTRE REVUE, PRATIQUE ET ESSENTIELLE

Relevé d’identité bancaire AquafiliaTitulaire du compte : AQUAFILIADomiciliation : GUINGAMP (08033)RIB : 30002 08033 0000072294K 14IBAN : FR83 3000 2080 3300 007 2294 K14BIC : CRLYFRPP

Ne ratez pas au sommaire du prochain numéro, sept nouvelles rubriques !

OUVRAGELa marche à suivre et les bons conseils pour mettre en place une station de pompage, construire une digue pour votre étang ou tout autre chantier utile à votre exploitation.

MATÉRIEL / PRODUITDescriptions et tests de nouveaux matériels et produits.

LÉGISLATIONDécryptage d’un article de loi et liens utiles pour en savoir plus.

DIVERSIFICATIONLes pistes à explorer et les erreurs à éviter pour une diversification réussie.

PARCOURS DE PÊCHEComment organiser un parcours de pêche ? Quelle législation appliquer ? Nous répondrons à toutes vos questions pour faire de votre prestation une prestation réussie.

MARCHÉQuels sont les prix en vigueur et les futurs investissements à ne pas manquer ?

RECETTEEt pour un peu de gourmandise, nous vous proposerons à chaque numéro la recette d’un restaurateur partenaire.

BROCHURE PETITES ANNONCESAu prochain numéro, découvrez les petites annonces de la filière, vente d’étangs, de matériel ou encore de poissons. N’hésitez plus, proposez vos petites annonces dès aujourd’hui (offre gratuite pour les abonnés).

Si vous souhaitez proposer à la rédaction de nouveaux sujets d’articles, ou tout simplement poser vos questions,contactez-nous :

[email protected] des lecteurs

Aquafilia10 rue du 48ème R.I.

22200 GUINGAMP

Page 12: ÉTANGS N°0Patrick GIRARD Damien BANAS Pascal TRINTIGNAC Conception graphique Adeline SERVIÈRE Imprimerie Roudenn Graphik ZI de Bellevue BP 10129 22201 GUINGAMP CEDEX ÉTANGS n 0
Page 13: ÉTANGS N°0Patrick GIRARD Damien BANAS Pascal TRINTIGNAC Conception graphique Adeline SERVIÈRE Imprimerie Roudenn Graphik ZI de Bellevue BP 10129 22201 GUINGAMP CEDEX ÉTANGS n 0

FÉVRIER/MARS 2014 10€ etangs-magazine.fr

ÉTANGSVOTRE REVUE, PRATIQUE ET ESSENTIELLE

TITRE DU DOSSIER À METTRE SUR 2 LIGNESOtate sunt quo et aut expe pore-pudam doles re vollessum dem fugiae as in estiste endem aut eribus.

LES PÊCHES D’ÉTANGSOtate sunt quo et aut expe pore-pudam doles re vollessum dem fugiae as in estiste endem aut eribus.Oluptatiore, et eos accusapNumNum, et iptisquos confi ribusFugitas ipiet occus quam cone modi dolorepro.

N°0

NOUVEAUTÉ 2015 !IMMOBILIER p10 à 10

MATÉRIEL/PRODUITp10 à 10 ANIMAUXp10 à 10 DIVERS

p10 à 10 EMPLOIp10 à 10

Objet annonce aborum id quae volo to quamenem rerrupt issectus nusandit atur, qui nis reprae sita qui sam, Sequam idis nis anisquati Conse-quam qui veliquost iusam Hitis cum et et Et expe sitia num reptamendia parumqui ressim illorehentus que num que excerum evenduci reptamen-dia parumqui ressim illorehentus reptamendia parumqui ressim illore-hentus reptamendia parumqui ressim illorehentus reptamendia parumqui ressim illorehentus reptamendia parumqui ressim illorehentus Prix Coordonnées tet lam dolore solendi odis eratur, sitas id que eveliquod que sum volor si del modipis eatibus mo venis volore, cor raectat ioruptium is eum

Objet annonce quam, nos reperi-bus dendebis voluptat am inihil expla-

cea aut fugit et, odic tem alitatia eum facium Eum volestibus, offi cium hil esto Prix Coordonnées deliqui dundia voluptas pa cuptatus exceaquiatur adipid ma nat fugiatiscid ex evendunt magnat dollorruntis aborio. Objet annonce doloriaspid maxi-Mus eium voluptiur same si rerro blam hiciet, nosa doloreh eniandit estiis nonet lam, Prix Coordonnées nonsed qui ommolut etur?

Objet annonce Facepud iamusda nditatume et exeritis si rendi beaqui offi ciu scipsa ius rem harum volup-ti squiam que voleniae debissequis nonsequatur? Prix Coordonnées voluptate voloresto es nos ex et et eatquam id mintiorestio

Objet annonce Iciis simo offi cius

MATÉRIEL/PRODUIT

IMMOBILIER

dolor aditatiam ipsani que volupta tiorae sitaquo corum enita voluptam el ipsaese necum etur, siti Prix Coor-données ciatur re nestiberore, niet et et estorat.

Objet annonce seque cus et laut qui odi aut haruntium ipsunt alictius receatia vellupis es ipsae est, volorepre venda dus quo to ea plabore corepel loriam iust reptamendia parumqui ressim illorehentus vtempor aceatur archite ni arcipis ipsum. Prix Coor-données elit in rem quodis nust ut aut omnimus prestrum lacimol ectotatus dolores cipsae lamusdae voluptae conserepere re eatio tem reptat qui berum labore non

Objet annonce. Ut que nime sa nos dolupta tibusda nderori berspero in exerore cuptatumet aditio doluptatur sit essim aut ex et Prix Coorodonnées quam vendi veligna tecaessunt od ut am cuptaerem apelis unti simet.Objet annonce, quia dolendae con pa post estem ut mincilignis maxim es sed quia aut rem et re culparum do Prix rovitatium int re ipsunt erepro-vitisAcipiscidis ditiaep Coordonnées elloruptatur sustio est, apitis molo-rererem ist quibusandunt es.

PETITES ANNONCESPour tout renseignement contactez la régie publicitaire : [email protected] Tél. +33(0)2.56.39.59.34

Vos petites annonces GRATUITES pendant toute la durée de votre abonnement !

N°1 mars-avril-mai

2015

ÉTANGSVOTRE REVUE, PRATIQUE ET ESSENTIELLE 25€50TTC

au lieu de 34€ TTCsoit 25 % de remise

Page 14: ÉTANGS N°0Patrick GIRARD Damien BANAS Pascal TRINTIGNAC Conception graphique Adeline SERVIÈRE Imprimerie Roudenn Graphik ZI de Bellevue BP 10129 22201 GUINGAMP CEDEX ÉTANGS n 0

Je suis abonné à la revue Étangs OFFRE GRATUITE

Mot(s) supplémentaire(s) ....... , ...... TTC

Corps gras (5€ TTC) ....... , ...... TTC

Encadrement (12€ TTC) ....... , ...... TTC

Encadrement+fond couleur (28€ TTC) ....... , ...... TTC

Je paie ....... , ...... TTC

Je ne suis pas abonné à la revue Étangs ....... , ...... TTC

Mot(s) supplémentaire(s) ....... , ...... TTC

Corps gras (5€ TTC) ....... , ...... TTC

Encadrement (12€ TTC) ....... , ...... TTC

Encadrement+fond couleur (28€ TTC) ....... , ...... TTC

Je paie ....... , ...... TTC

ORDRE D’INSERTIONPETITES ANNONCES

5

10

15

20

Nombre de mots supplémentaires ............ x 2,50 € TTC =