SYNTHÈSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20
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UN DESA Au servicedes peuples
et des nations
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Droit dauteur: Dpartement des aaires conomiques et sociales des Nations Unies et
Programme des Nations Unies pour le dveloppement, 2012. Tous droits rservs.
Crdit photo pour la couverture: FIDA / Santiago Albert Pons
UN DESAAu service
des peuples
et des nations
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Table Des Matieres
Table Des Matieres
Synthese Des Rapports Nationaux 1
Resume Analytique 2
1.0 Introduction : Approche Et Methodologie 6
2.0 Le Chemin Parcouru De Rio A Rio+20 : Contexte Historique 7
3.0 Cadre Institutionnel Du Developpement Durable 8
3.1 Institutions nationales et processus de planication 83.2 OMD 11
3.3 Rponses aux AME 12
4.0 Economie Verte 13
5.0 Cadre Daction Et De Suivi / Thematiques 17
5.1 Pauvret, galit des sexes et scurit alimentaire 17
5.2 Eau 18
5.3 nergie 18
5.4 Changements climatiques et risques naturels 20
6.0 Conclusions : La Voie A Suivre 21
7.0 Annexe 29
Synthse des rapports nationaux pour Rio +20 i
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Rsum analytiqueEn prlude Rio +20, le Dpartement des aaires conomiques et sociales de lONU (DESA) et le Programme
des Nations Unies pour le dveloppement (PNUD) ont aid plus de soixante-dix pays mobiliser les parties
prenantes dans le cadre de processus nationaux visant faire le point sur les progrs, les enjeux et les lacunes
de la mise en uvre des stratgies de dveloppement durable au cours des vingt dernires annes. clairs par
des plans et stratgies de dveloppement nationaux, ces prparatifs traduisaient les avis des parties prenantes
participantes.
Ce rapport de synthse conclut que de nombreux pays ont ralis dimportants progrs depuis 1992 sur le plan
de la mise en place et du renforcement des cadres institutionnels ncessaires au dveloppement durable. Ceux
accomplis aux niveaux conceptuel et institutionnel dans les vingt annes qui ont suivi le Sommet plante Terre
reprsentent un succs considrable.
Le d relever aujourdhui est celui de la mise en uvre. Les rapports rvlent un cart manifeste entre les
engagements pris en faveur du dveloppement durable et la ralit de la mise en uvre de politiques et deprogrammes de dveloppement durable dans tous les pays et toutes les rgions tudis. Ce constat sexplique
en grande partie par des problmes dintgration, dinclusion et de cohrence. Mettre en pratique lide du
dveloppement durable en combinant les objectifs et stratgies conomiques, sociaux et environnementaux
an de favoriser une croissance conomique environnementalement durable et socialement quitable reste
dicile pour la plupart des pays. Il est clair que les dmarches fragmentes doivent faire place des processus
inclusifs de collaboration des organismes publics centraux et sectoriels, ainsi que dautres parties prenantes
nationales dont les grands groupes, tous les niveaux, en matire de formulation et de mise en uvre de plans
de dveloppement. Il ressort tout aussi clairement des donnes disponibles que deux ingrdients essentiels
une bonne mise en uvre sont absents de nombreuses recettes nationales du dveloppement : la volont
politique et une bonne gouvernance.
La croissance conomique reste la priorit numro un de la majorit de gouvernements. Mme sils intgrent
de plus en plus lattnuation de la pauvret et autres proccupations sociales dans la planication du dvel-
oppement, lintgration des considrations environnementales a t prise de vitesse. Lexamen des rapports
nationaux ne rvle gure dindices les pays voient la durabilit comme un facteur de croissance ; au mieux,
ils estiment quelle est compatible avec la croissance, ou du moins quelle ny fait pas obstacle. Rien ne semble
toutefois indiquer que ces pays jugent la durabilit environnementale ncessaire la croissance au long terme.
Les progrs accomplis en matire dintgration des questions sociales ont t en grande partie attribuables
objectifs du Millnaire pour le Dveloppement (OMD) ; les rapports nationaux indiquent que la plupart des
pays ont intgr les OMD dans leurs plans nationaux de dveloppement et leurs processus de planication. La
forte inuence des OMD sur les plans nationaux de dveloppement sexplique par le fait quils sont tous axs
sur la rduction de la pauvret ; par lensemble dindicateurs mondialement accepts qui les accompagnaient,
avec des objectifs, des cibles et des calendriers clairement dnis ; et par le niveau comparativement lev
dengagement politique en faveur des objectifs.
Les rapports nationaux soulignent un manque gnral de clart quant la signication du terme conomie
verte . Ce manque de clart saccompagne dune certaine apprhension lgard des risques subjectifs asso-
cis lconomie verte, dont celui dassortir laide publique au dveloppement de conditions, dimposer des
barrires commerciales et autres. De ce fait, relativement peu de pays ont engag des politiques ou des plans
nationaux en faveur dune conomie verte, bien que certains aient formul des plans et des stratgies de dvel-
oppement conomique qui pourraient servir de base une transition vers des conomies plus vertes. Il est
Rsum analytique
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intressant de noter que tous les rapports nationaux contiennent des exemples de projets et initiatives verts
petite chelle pour la promotion des nergies renouvelables, de lagriculture, de la pche, de la foresterie
pour les moyens dexistence et autres qui, dans la pratique, relvent de certains domaines de lconomie verte.
Cette coupure suggre que des eorts supplmentaires pourraient tre ncessaires an de clarier et daider
dnir les dirents outils, mthodologies et cadres de mesure de lconomie verte inclusive, en faisant fond
sur le texte et les recommandations du documentnal de Rio +20, ainsi que sur le suivi en cours au niveau des
rgions et des pays.
La rduction de la pauvret fait partie des grandes priorits des pays qui participent ce processus, et les
rapports nationaux rvlent dimportants progrs en ce qui concerne la rduction de la pauvret absolue et
de la faim. Or, une rpartition ingale de la rduction de la pauvret apparat dans quelques pays, certaines
zones rurales ayant moins progress que les zones urbaines. Bien que les pays se soient rapprochs de la rali-
sation des objectifs dgalit des sexes et de mortalit maternelle (OMD 3 et 5), dimportants carts sparent
hommes et femmes lorsque lon considre les cibles socioconomiques : accs lemploi, accs aux ressources
productives et contrle de ces ressources, autonomisation. De nombreux pays signalent le besoin dune
gestion intgre des ressources en eau pour rsoudre les conits de priorits entre les dirents usages de
leau, dont lagriculture, lnergie (hydrolectrique), leau potable, lirrigation, les services fournis par les cosys-
tmes et la rgularisation des crues. Lnergie est une autre question importante pour tous les pays, qui se
soucient premirement dassurer une alimentation en nergieable pour la croissance conomique et pour les
Rsum analytique
Crdit photo: PNUD / Tran Vinh
Nghia
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populations urbaines et, deuximement, de lnergie renouvelable, en particulier lnergie hydrolectrique, en
sintressant toutefois de plus en plus dautres sources, telles que lnergie solaire, gothermique et olienne.
Le rapport de synthse documente la grande diversit de stratgies de dveloppement durable adoptes par
les pays de toutes les rgions. Aspect le plus important pour lavenir du dveloppement durable, il dgage
les enjeux concrets et les goulets dtranglement lis laptitude des gouvernements mettre en uvre des
politiques et programmes qui intgrent les aspects sociaux, environnementaux et conomiques du dvel-
oppement des enjeux et des goulets dtranglement qui exigent lattention et laction concertes des acteurs
nationaux et internationaux du dveloppement. Ces enjeux peuvent se comprendre comme suit :
t Intgration : lincorporation des questions environnementales dans la planication conomique reste
dicile. Des enseignements peuvent tre tirs de lintgration comparativement plus russie des ques-
tions sociales dans la pratique courante du dveloppement, rsultat des engagements nationaux etinternationaux en faveur des objectifs du Millnaire pour le dveloppement. Leurs cibles claires, limi-
tes dans le temps et adaptes aux pays, ainsi que les indicateurs convenus, ont mis en vidence les
problmes de la pauvret, de lquit, de la faim, de lducation et de la sant, et leur ont fait revtir un
caractre durgence.
t Inclusion : les processus qui rassemblent les acteurs gouvernementaux, le secteur priv et la socit
civile dans un but de partage du savoir, de participation aux dcisions qui les concernent, et de d-
nition collective dune vision nationale pour lavenir sont essentiels un dveloppement adapt aux
besoins des populations et dont les bienfaits sont la fois largement partags et prennes.
t Cohrence : les prparatifs nationaux pour Rio +20 ont mis en vidence la ncessit dune planication
et dun processus dcisionnel plus cohrents aux niveaux de gouvernement national, infranational etlocal, entre ces niveaux et sur lensemble des secteurs thmatiques. Les donnes disponibles indiquent
que peu de pays possdent un mcanisme de coordination ecace, capable dharmoniser les eorts
mis en uvre autour des principaux objectifs nationaux, souvent multisectoriels.
t Mise en uvre : un cart manifeste se dgage des rapports entre les engagements pris en faveur du
dveloppement durable et la ralit de la mise en uvre des politiques et programmes de dveloppe-
ment durable, limite par les problmes dintgration, dinclusion et de cohrence exposs ci-dessus.
Rsum analytique
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Axes prioritaires pour faire avancer le dveloppement durable
Axe prioritaire n 1 : Consolider les institutions et les systmes de gouvernance, et dvelopper les capacitsde collaboration et de coordination tous les niveaux, en vue dune planication et dune mise en uvreintgres couvrant lensemble des secteurs et des niveaux de gouvernement, ainsi que parmi les acteurs dugouvernement, de la socit civile et du secteur priv. Il est essentiel de mettre un terme la fragmentation anque des groupes disparates puissent envisager duvrer ensemble vers un but commun : le dveloppementdurable. Le document nal, aux paragraphes 100-103, prconise la cohrence et lharmonisation des politiques,plans et programmes de dveloppement et appelle les pays consolider les institutions nationales,infranationales et locales ou les organes et processus multipartites concerns qui soccupent du dveloppementdurable, y compris pour coordonner les activits relatives au dveloppement durable et pour permettrelintgration ecace des trois dimensions du dveloppement durable.
Axe prioritaire n 2 : Dnir et oprationnaliser l conomie verte . De nombreux pays pratiquent certainsaspects de lconomie verte sans ncessairement leur attribuer ce label, par exemple la tarication desservices fournis par les cosystmes ou le recours aux incitations/freins nanciers pour favoriser la protectionenvironnementale ou promouvoir une exploitation durable des ressources naturelles. Les pays ont besoindassistance dans leur transition dune stratgie axe sur les changes vers une stratgie plus rchie,galement porteuse de triples gains et qui reconnaisse les lments de politiques dconomie verte intgreet inclusive. Bien que les chemins qui mnent des conomies vertes soient multiples et dirents selon lespriorits nationales et les contextes des pays, les lments communs un grand nombre sont, entre autres, ledveloppement sobre en carbone et la rsilience climatique, lecacit de la gestion des ressources et lecacitnergtique, lquit et la protection sociales, la rduction de la pauvret et la cration demplois verts dcents.
Axe prioritaire n 3 : Renforcer le lien entre lagenda du dveloppement durable et les OMD.Le dveloppement durable continue dtre principalement conu comme un dveloppement
environnementalementplutt que socialementdurable. Les problmatiques sociales , dont la sant etlducation, ou linclusion et lautonomisation, sont considres comme relevant du cadre des OMD pluttque comme faisant partie intgrante de lagenda du dveloppement durable. Regrouper ces agendasinterdpendants dans les esprits des responsables politiques et des professionnels, ainsi que dans les cadres depolitique, les plans de dveloppement, les cadres de dpenses et les stratgies de mise en uvre est une missionfondamentale de laprs-Rio. Le documentnal appelle la formulation dobjectifs de dveloppement durablequi doivent tenir compte, de manire quilibre, des trois volets du dveloppement durable et des liens quiexistent entre eux.
Axe prioritaire n 4 : Mobiliser les parties prenantes, y compris les gouvernements, la socit civile et le secteurpriv. Le systme des Nations Unies a jou un rle important dans le soutien apport la mise en uvre duPrincipe 10 de lAgenda 21, qui prconisait la pleine participation de tous les citoyens aux dcisions qui lesconcernent. La socit civile et les organisations de la socit civile, leur mobilisation et la pression exerce par
elles au cours des vingt dernires annes, ont jou un rle vital dans la progression du dveloppement durable.Le document nal rarme quune gouvernance ecace aux niveaux local, infranational, national, rgional etmondial reprsentant les voix et les intrts de tous est essentielle la promotion du dveloppement durable.
Axe prioritaire n 5 : Mesurer la progression du dveloppement dune manire qui englobe les trois dimensionsdu dveloppement durable. Laxiome nous grons ce que nous mesurons souligne limportance critique desmesures dans lvaluation des problmes, ltablissement des priorits, la mesure de lecacit et le suivi desprogrs. Si les systmes nationaux sintressent uniquement la performance conomique, les populations nepeuvent demander des comptes leurs dirigeants lorsquil sagit des progrs sociaux et environnementaux. Desmesures nouvelles et plus adaptes, ainsi que des systmes et des capacits de collecte de donnes optimisssont ncessaires tant dans le secteur public que dans le secteur priv. De telles mesures seront vitales pourlagenda du dveloppement post-2015, notamment pour les objectifs en matire de dveloppement durable.
Rsum analytique
Les rapports nationaux suggrent cinq axes prioritaires pour faire avancer le dveloppement durable.
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Introduction : Approche EtMethodologieLa Confrence des Nations Unies sur le dveloppement durable (CNUDD, galement connue sous le nom de Rio
+20) qui sest tenue Rio de Janeiro (Brsil), du 20 au 22 juin 2012, avait pour objectifs dassurer le renouvelle-
ment de lengagement politique pour le dveloppement durable, dvaluer les progrs raliss jusqu prsent
et ceux restant raliser pour lapplication des mesures prises lors des principaux sommets sur le dveloppe-
ment durable, et daborder les nouveaux ds. La Confrence portait sur trois thmes : le cadre institutionnel
pour le dveloppement ; une conomie verte dans le contexte du dveloppement durable et de llimination
de la pauvret ; et les thmatiques qui constitueraient le cadre daction.
An de tirer le meilleur parti possible de Rio +20, le Dpartement des aaires conomiques et sociales (DESA)
et le Programme des Nations Unies pour le dveloppement (PNUD) ont apport leur concours 72 pays
dans le cadre des prparatifs nationaux et rgionaux, qui comprenaient les processus analytiques et consul-
tatifs nationaux servant tablir les accomplissements et les ds, ainsi qu appuyer un renouvellement de
lengagement politique en faveur du dveloppement durable.
Ce rapport est une synthse globale des rapports nationaux soumis, centre sur les messages cls et les
lments critiques qui en mergent, dans le but de dgager les enseignements et les bonnes pratiques pouvant
tre dintrt sur lensemble des rgions. Il suit plus ou moins la structure du documentnal de Rio +20, intitul
Lavenir que nous voulons. Aprs un bref expos du contexte historique, lanalyse se penche sur les questions
souleves dans les rapports nationaux au sujet du cadre institutionnel du dveloppement durable au niveau
national. Cette analyse est suivie de discussions de lconomie verte et du cadre daction et de suivi, couvrant
plusieurs thmatiques et questions transversales. La conclusion sintresse, dans le contexte des possibilits qui
peuvent souvrir aux pays, aux lments critiques du dveloppement durable : lintgration, la mise en uvre,
linclusion et la cohrence.
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Chapitre 1: Introduction : Approche et mthodologie
Crdit photo: PNUD /
Eskinder Debebe
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Chapitre 2: Le chemin parcouru de Rio Rio+20 : contexte historique
Le chemin parcouru de Rio Rio+20: contexte historiqueLexprience vcue par les pays du monde entier depuis le Sommet plante Terre de 1992 indique clairement que
la transition dun modle de dveloppement ax sur lconomie vers un modle qui trouve un juste quilibre entre
lconomie et les questions de viabilit environnementale et celles dquit et de justice sociales, ne peut pas se
produire dun jour lautre, ni en dix ans, ni mme en vingt ans. Ce processus exige que les institutions nationales
adoptent des stratgies de dveloppement intgres et au long terme, qui ne sont gnralement pas en phase
avec les processus politiques (lections), que ce soit dans les pays en dveloppement ou dans les pays donateurs,
ou avec la nature parfois tout aussi cyclique de laide multilatrale et bilatrale au dveloppement. Mme si ce
rapport se concentre sur les carts de mise en uvre et les ds futurs, il est important de ne pas perdre de vue
la distance parcourue au cours des vingt-cinq dernires annes par la communaut internationale, les gouverne-
ments nationaux et les populations elles-mmes, dans le monde entier, sur le chemin de la durabilit.
La dnition de la notion de dveloppement durable est articule dans le rapport de la Commission mondiale de
lenvironnement et du dveloppement (ou Commission Brundtland),intitul Notre avenir tous. Le rapport Brundtland
dnissait le dveloppement durable comme un mode de dveloppement qui rpond aux besoins du prsent sans
compromettre la capacit des gnrations futures de rpondre aux leurs . Il demandait que le concept devienne
une partie intgrante du mandat de toutes les agences gouvernementales, des organisations internationales et
des institutions prives. la fois diagnostique et ambitieux, le rapport Brundtland prenait en dfaut le modle de
croissance le plus rpandu, fond sur lconomie. Bien quil dfende la notion dintgration des dimensions sociale,
conomique et environnementale du dveloppement et quil en tablisse les principes gnraux, il ne fournit pas de
donnes factuelles sur les mcanismes permettant de mettre ces principes en application.
En 1992, la mission principale du Sommet plante Terre tait de prsenter la notion de dveloppement durable
et de convaincre les populations de son bien-fond. Dix ans plus tard, le Sommet mondial sur le dveloppement
durable (SMDD ou Rio +10) rvlait que divers acteurs du dveloppement commenaient passer dun dialogue
ambitieux ax sur les cibles un dialogue pratique, ax sur les moyens datteindre les cibles, suggrant des strat-
gies possibles et mettant lessai des moyens de mettre ces ides en application. Aujourdhui, ce que lAgenda
21 a laiss inachev rside principalement (mais pas entirement) dans le domaine de la mise en uvre. Les pays
ont pris de lavance par rapport leur position il y a tout juste cinq ans : une base factuelle sans cesse grandis-
sante existe dsormais. Un grand nombre ont essay, et ont rencontr la fois des succs et des checs, de tenir
les promesses faites Rio au moyen de politiques, de programmes et de mcanismes de planication concrets
conus pour promouvoir une croissance conomique verte . Les succs ont rvl des voies suivre ; les checs
ont mis en vidence les goulets dtranglement et les contraintes.
Ainsi, les vingt dernires annes ont connu des changements considrables et des progrs rconfortants ence qui concerne le dveloppement durable. Le dveloppement durable est dsormais largement utilis par les
lus et autres responsables politiques, qui reconnaissent son importance et arment que sa ralisation dpend
dun juste quilibre entre les objectifs conomiques, environnementaux et sociaux. De surcrot, les rapports
nationaux rvlent, au niveau national, un investissement et un engagement importants en faveur de la notion de
viabilit environnementale, notamment dans le contexte du dveloppement dinstitutions ; des nouvelles lgis-
lations et politiques ; des nouveaux mcanismes de planication ; de la ratication daccords multilatraux sur
lenvironnement (AME) ; des nouvelles conditions et des nouveaux mcanismes de participation. Mme si son
regard doit tre riv sur lavenir, la communaut internationale ne devrait pas oublier le chemin quelle a parcouru
depuis le Sommet plante Terre de 1992.
2Le dveloppementdurable est dsormai
largement utilis
par les lus et autres
responsables politiqu
qui reconnaissent sonimportance et arme
que sa ralisation
dpend dun juste
quilibre entre les
objectifs conomique
environnementaux et
sociaux.
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Cadre institutionnel dudveloppement durableCette section du rapport de synthse sintresse au cadre institutionnel du dveloppement durable au niveau
national en ce qui concerne : les institutions, politiques, plans et processus de planication nationaux ; les
progrs vers la ralisation des objectifs du Millnaire pour le Dveloppement (OMD) ; et la mise en uvre des
accords multilatraux sur lenvironnement (AME).
3.1 Institutions nationales et processus de planication
Lintrt des rapports nationaux se limitait au niveau des pays, o les institutions nationales et les processus de
planication nationaux aideraient 1 :
(i) Intgrer les trois dimensions du dveloppement durable et promouvoir la mise en uvre de lAgenda
21 ;(ii) Formuler des orientations politiques cohsives, linitiative des pouvoirs publics, en matire de
dveloppement durable ; et
(iii) Suivre lvolution de la mise en uvre de lAgenda 21.
La plupart des pays semblent avoir bien avanc, au cours des vingt dernires annes, au niveau de ltablissement
ou de la consolidation des institutions concernes par les agendas du dveloppement durable. Dans la majorit
des cas, il sagit dinstitutions qui sont par ailleurs normalement responsables des processus de planication du
dveloppement conomique. Ces institutions de planication ont souscrit au message central du dveloppe-
ment durable, savoir lintgration des dimensions conomique, environnementale et sociale, au moins dans
leurs plans annoncs. Elles continuent cependant de sintresser principalement la croissance conomique et
la rduction de la pauvret. Ainsi, tandis que de nombreux pays ont intgr certaines proccupations sociales,
comme lattnuation de la pauvret, dans leurs documents de stratgie pour la rduction de la pauvret et dans
leurs processus de planication connexes, lintgration des considrations environnementales tendance na
pas suivi.
Nanmoins, la majorit des rapports de pays comprennent des listes impressionnantes dinstitutions cres
depuis 1992 pour prendre en charge la gestion des ressources naturelles et la protection de lenvironnement. Il
sagit notamment de ministres de lenvironnement/des ressources naturelles et de cellules environnementales
ou de points focaux au sein dautres ministres sectoriels ; dagences pour la protection de lenvironnement
; dinstitutions de recherche axes sur lenvironnement ; de rseaux multipartites rassemblant des fonction-
naires, chercheurs, ONG, associations locales, groupes indignes et autres ; et de groupes de la socit civile
forms pour traiter des questions environnementales. Les vingt dernires annes ont galement vu natre un
grand nombre de lois sur la protection de lenvironnement.
En outre, la plupart des pays possdent des stratgies nationales de gestion de lenvironnement et des ressources
naturelles, ainsi que des politiques et programmes consacrs aux changements climatiques, la biodiversit,
la dsertication, aux forts et zones humides, lnergie, lalimentation en eau et lassainissement, pour
ne citer que quelques exemples. En plus des politiques environnementales nationales, lenvironnement est
gnralement pris en compte dans les politiques sectorielles, notamment lorsque ces secteurs sont clairement
lis au monde naturel ou dpendent de la sant des cosystmes, comme lagriculture et llevage, lnergie,
le tourisme, et les ressources littorales et marines. Bien que les capacits dlaboration et de mise en uvre de
Chapitre 3: Cadre institutionnel du dveloppement durable
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1 Tels quils sont rpertoris dans la section consacre au cadre institutionnel de l Avant-projet .
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Chapitre 3: Cadre institutionnel du dveloppement durable
politiques intersectorielles soient limites dans la plupart des pays, lexistence dinstitutions, de lois, de poli-
tiques et de stratgies environnementales procure une base cruciale, mme si un grand nombre nexercentencore quune faible inuence sur les politiques de dveloppement.
Les progrs sont, bien entendu, ingaux. Certains pays, dont la Bolivie, lquateur, le Costa Rica et le Npal,
sont alls jusqu intgrer le concept de dveloppement durable dans leur constitution et autres grands textes
nationaux, tandis que dautres lont incorpor dans des dclarations de vision nationale, par exemple Vision
2030 au Pakistan, en Zambie, au Viet Nam et en Jamaque, Vision 2025 en Tanzanie, Vision 2021 au Bangladesh,
et Vision 2020 Maurice et au Timor-Leste. Le Viet Nam a mis en place lOrientation stratgique pour le dvel-
oppement durable (lAgenda 21 du Viet Nam) en 2004, intgre dans les plans nationaux de dveloppement
qui ont suivi. Un grand nombre ont inclus le concept dans leurs plans stratgiques, comme la Stratgie rectan-
gulaire au Cambodge, le Plan de dveloppement humain en quateur, le Plan national de dveloppement en
Ouganda, et la Stratgie nationale de dveloppement durable au Sngal et au Togo. De nombreux pays ontinclus le concept de dveloppement durable dans leurs plans nationaux de dveloppement au moyen terme
ou quinquennaux, notamment le Bangladesh, les Comores, Djibouti, El Salvador, la Tanzanie et les les Salomon.
Lune des plus grandes dicults rencontres par la plupart des pays rside dans le fait que les institutions et
les processus de planication continuent de suivre une dmarche sectorielle. De surcrot, bien que le concept
de dveloppement durable ait t incorpor dans un grand nombre de plans nationaux de dveloppement,
sa traduction dans la pratique reste un enjeu. Les dmarches sectorielles et la coordination des stratgies, poli-
tiques, approches et programmes sont essentielles pour faire avancer le dveloppement durable sur la voie
de la mise en uvre. Surmonter la fragmentation et linertie ou la rsistance des institutions nest pas chose
facile, surtout dans un contexte de budgets maigres, deectifs limits, de sources de nancement peu ables
Crdit photo: PNUD Banglades
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Chapitre 3: Cadre institutionnel du dveloppement durable
et de priorits changeantes des donateurs. Le pouvoir relatif de certains secteurs (nance, planication) sur
dautres (environnement, secteurs sociaux) vient galement compliquer les eorts de collaboration. Et pour-
tant, lintervention des ministres et des secteurs des nances et de la planication est vitale pour lagenda du
dveloppement durable.
Quelques exemples des direntes dmarches adoptes par les gouvernements cet gard sont donns au
Tableau 1 : Arrangements institutionnels pour le dveloppement durable. Ces exemples mettent en vidence
la diversit des expriences dans toutes les rgions, au niveau des institutions, des stratgies et des plans
nationaux qui inuent sur la planication du dveloppement durable des pays. Ils font apparatre que, bien que
les lments voulus soient en place dans la plupart des pays, ils ncessitent dtre consolids pour fonctionner
ecacement, notamment dans la logique de dmarches intgres.
Le Bhoutan
La vision nationale du dveloppement durable du Bhoutan (Bonheur national brut BNB) estintgre dans la constitution de 2008. Elle guide les plans nationaux de dveloppement du payset leur mise en uvre. La Commission du BNB est linstitution charge de guider et de suivrela mise en uvre du BNB. Le pays uvre aujourdhui surmonter les dicults prsentespar lapplication de ce concept dans la pratique, savoir la consolidation des institutions degouvernement local, lamlioration de la coordination des institutions et la construction departenariats avec la socit civile et le secteur priv..
Costa Rica
Les institutions du dveloppement durable nont rien de nouveau au Costa Rica. Depuis 1994,sa constitution prvoit le droit un environnement sain et cologiquement quilibr pour tous.Ltat est responsable de garantir, de dfendre, de protger et de prserver un environnementsr. Le Conseil national de lenvironnement et le Droit de lenvironnement sont en vigueur depuis1995. Il est intressant de noter la participation et lautorit directes du prsident des cinq derniersgouvernements. Le Costa Rica a souscrit aux AME les plus pertinents et a mis au point une
lgislation pour leur application.
thiopie
Le cadre institutionnel de lthiopie pour le dveloppement durable est compos du Bureaudu Premier Ministre, de comits de la Chambre des reprsentants du peuple et de son comitpermanent sur la protection des ressources naturelles et de lenvironnement, du Conseil desministres qui coordonne et dirige 20 ministres et 22 agences sectoriels uvrant direntsaspects du dveloppement durable, et de lAgence pour la protection de lenvironnement. Leministre des Finances et du Dveloppement conomique veille ce que tous les ministres detutelle participent la prparation des plans nationaux, tandis que le Bureau du Premier Ministreassure la direction et la coordination. Cette structure a permis dintgrer les trois dimensions sociale, conomique et environnementale du dveloppement durable dans les plans et stratgiesnationaux.
Viet Nam
Au Viet Nam, un Conseil national du dveloppement durable conseille le Premier Ministre, aide guider la mise en uvre de lOrientation stratgique nationale pour le dveloppement durable,et assure le suivi et lvaluation de la mise en uvre des objectifs de dveloppement durable.Des comits de pilotage, des conseils du dveloppent durable et des bureaux du dveloppementdurable sont prsents au sein de plusieurs ministres, agences et localits pour mettre en uvrelOrientation stratgique pour le dveloppement durable au Viet Nam.
Tableau 1 : Arrangements institutionnels pour le dveloppement durable
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Chapitre 3: Cadre institutionnel du dveloppement durable
3.3 Rponses aux AME
Les rapports nationaux font apparatre que tous les pays ont rati les douze principaux AME, ainsi que certains
accords rgionaux. Les institutions rgionales, comme le Systme dintgration de lAmrique centrale (SICA)
qui coordonne, harmonise et favorise la gestion de lenvironnement dans tous les secteurs, ont aid promou-
voir les AME dans cette sous-rgion. Tous les pays ont reu lassistance du Fonds pour lenvironnement mondial
(FEM) dans la prparation de leurs plans nationaux en rponse aux AME, tels que les Plans daction nationaux et
stratgies pour la biodiversit (PANSB), les Programmes nationaux daction pour ladaptation aux changements
climatiques, les plans de gestion durable des terres, etc. La majorit des pays ont soumis des rapports rguliers
aux organes de la convention, galement avec lassistance du FEM. Cependant, tous les pays font face de plus
ou moins grandes dicults en ce qui concerne la mise en uvre des dispositions des AME au niveau national.
Parmi elles :
t Intgration lintgration des engagements et stratgies nationaux lis aux AME dans les processus
nationaux de planication reste un enjeu majeur pour la plupart des pays.
t Hirarchisation tant donn le nombre important de plans daction ns des accords internationauxet rgionaux sur lenvironnement, les pays doivent slectionner ceux quils considrent comme priori-
taires ou bien possder les ressources requises pour leur mise en uvre. Il faut simplier et harmoniser
les plans daction au lieu de continuer en laborer de nouveaux.
t Fragmentation les rponses aux AME ont t fragmentes, parfois au sein dun mme ministre
(gnralement le ministre de lEnvironnement), ou entre dirents ministres sectoriels. De ce fait,
les rponses sous forme de plans daction sont souvent au coup par coup et orientes projets au lieu
dtre stratgiques. Cette fragmentation aboutit des rponses sectorielles aux AME qui ne sont pas
intgres dans les stratgies ou les plans de dveloppement nationaux, mme lorsque des comits de
coordination multisectoriels sont en place. Les AME sont considrs comme relevant du ministre de
lEnvironnement et les autres organes sectoriels ou centraux nen assument pas la charge.
t Expertise technique limite pour la mise en uvre par exemple, le Libria et la Zambie ont tabli
quils manquaient de capacit technique pour prendre en charge les problmes scientiques et
juridiques dcoulant des AME. La Serbie a signal le besoin d activits de soutien professionnelles,
fondes sur la connaissance pour les points focaux et pour les direntes conventions et les dirents
AME.
t Financement une dpendance excessive du nancement international, par exemple du FEM, pour
permettre les activits et rdiger les plans et rponses est constate. Cette dpendance dunance-
ment extrieur rsulte gnralement en un manque dengagement de fonds publics pour la mise
en uvre ; problme aggrav lorsque les rponses aux AME nont pas t intgres dans les plans
nationaux, ce qui est le cas pour la majorit des pays.
t Mise en uvre comme dans dautres domaines du dveloppement durable, la mise en uvre est la
principale dicult rencontre par les pays dans leurs rponses aux AME. Le plus souvent, des plans et
programmes ont t formuls mais quasiment rien na t concrtement mis en uvre.
Synthse des rapports nationaux pour Rio +2012
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Chapitre 4: Economie Verte
Certains pays ontformul des plans et
stratgies nationaux
de dveloppement q
posent des bases soli
pour les dmarches e
vue dune conomie
verte inclusive.
conomie verteLa plupart des rapports nationaux relvent un manque gnral de clart du concept dconomie verte, bien
quil fasse partie des grands thmes de la confrence. Certains rapports tentent dclairer le dbat ; lun deux,
par exemple, dclare : ...il nexiste actuellement pas de dnition nationale du terme conomie verte dans le
contexte du dveloppement durable et de llimination de la pauvret. Lconomie verte est cependant considre
comme lconomie qui assure le dveloppement durable et nencourage pas la dgradation de lenvironnement.
En outre, pour de nombreux pays, les liens entre conomie verte et rduction de la pauvret sont ous.
Bien que labsence dune dnition formelle de l conomie verte procure aux pays un degr suprieur de
souplesse dans la dnition de leurs propres politiques et stratgies, elle peut galement se traduire par une
certaine ambigut au niveau des types de politiques pouvant tre suivies et des points communs entre les
initiatives en faveur de lconomie verte et dautres programmes nationaux relatifs aux changements clima-
tiques, lnergie, la gestion de lenvironnement, la rduction de la pauvret, la croissance inclusive et au
dveloppement durable.
Nanmoins, de nombreux pays mettent dj en uvre des initiatives et des projets lis l conomie verte . Les
pays ont mis en vidence de nombreuses russites spciques concrtes en matire dintgration des objectifs
sociaux, conomiques et environnementaux, limites toutefois des interventions locales. Par exemple, les
programmes consacrs aux moyens dexistence durables, qui paient les habitants locaux pour grer et protger
les ressources forestires ou les habitats de la faune, sont rpandus. Un grand nombre dentre eux donnent des
rsultats prometteurs pour la population, pour lenvironnement et pour lconomie locale. Ils restent toutefois
petite chelle pour la plupart, et seuls quelques pays largissent ces actions au niveau infranational ou national.
Le tourisme est cit dans plusieurs rapports comme un secteur porteur dexcellentes possibilits de triples gains
non encore exploites pour la population, la protection de lenvironnement et lconomie.
Cette section sintresse aux progrs et aux enjeux dans la logique de deux aspects : les politiques et plans
en faveur de lconomie verte (relativement peu nombreux) et les initiatives et projets au niveau local quiconstituent de bons exemples concrets de lconomie verte (nombreux).
Avant Rio +20, peu de pays avaient lanc des politiques ou plans spciques en faveur dune conomie verte.
Cependant, diverses politiques en matire denvironnement, dnergie, de changements climatiques et autres
alors en cours pourraient tre incluses dans le secteur gnral de lconomie verte. Cela est sans aucun doute
d au fait que le concept d conomie verte est encore trs nouveau pour la plupart des pays, et quun
manque de clart persiste autour des dirences entre lconomie verte et les actions dj menes par les
pays en matire de changements climatiques, de gestion de lenvironnement et de croissance inclusive. Or,
certains pays ont formul des plans et stratgies nationaux de dveloppement qui posent des bases solides
pour les dmarches en vue dune conomie verte inclusive. Les exemples suivants illustrent les politiques et
plans qui sintressent lconomie verte et aux dicults rencontres par les pays :
t -F Viet Nam possde des cadres de politique dconomie verte bien dvelopps. La Stratgie
de croissance verte du pays vise modier les tendances de la croissance conomique en restruc-
turant lconomie, en encourageant lutilisation ecace des ressources naturelles et en limitant ou
en liminant progressivement les industries gourmandes en ressource et pollueuses. Elle demande
le dveloppement de technologies permettant dutiliser ecacement les ressources naturelles, de
rduire les missions de gaz eet de serre, et de contribuer une rponse ecace aux changements
climatiques. Elle cherche amliorer le niveau de vie des populations par la cration demplois dans
lindustrie verte, lagriculture et les services, mais aussi amliorer la qualit de vie par le dveloppe-
ment dune infrastructure verte et de modes de vie respectueux de lenvironnement.
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Chapitre 4: Economie Verte
comme une mesure environnementale unidimensionnelle aux dpens du dveloppement et de
lattnuation de la pauvret. Nanmoins, le Cadre pour la croissance conomique du Pakistan en
2011 aborde la croissance verte dans son troisime objectif : promouvoir linvestissement dans les
technologies sobres en carbone. Ce cadre pour la croissance conomique repose sur une conomie
durable et rsiliente au climat . Or, le plan na pas encore t mis en uvre et des vnementsrcents, notamment des crues, ont soulign la ncessit dune approche stratgique des changes
associs aux usages incompatibles des ressources, tels que leau pour lagriculture et lnergie
hydrolectrique.
Un grand nombre de ces proccupations et de ces direntes optiques du concept dconomie verte ont
t dbattues et claries un certain degr dans le cadre du document nal de Rio +20. Par exemple, le
paragraphe 58 conseille les pays sur llaboration et la mise en uvre de politiques dconomie verte, an de
veiller ce quelles soient conformes au droit international, quelles vitent dimposer des conditions laide
publique au dveloppement, et quelles amliorent le bien-tre.
Si de nombreux rapports nationaux signalent projets d conomie verte , ils font galement tat denjeux
et de perspectives futures lis llargissement des activits :
t -FCFTPJOEFYBNJOFS MFTSMFTQPTTJCMFT EF MBTPDJU DJWJMFEBOT MBNJTFFO DIBOUJFSEF QSPKFUT
dconomie verte et ceux du secteur priv dans la promotion de projets dinvestissement en faveur
dune conomie verte, particulirement au moyen de partenariats entre secteur public et secteur
priv. Le rle des pouvoirs publics consiste fournir un environnement favorable lconomie verte
par lintermdiaire dun cadre dorientation et de planication bien conu, comme le soulignait la
section prcdente.
t -BDDTEFTUFDIOPMPHJFTQSPQSFTFTUVOQSPCMNFNJTFOWJEFODFEBOTUPVTMFTSBQQPSUTOBUJPOBVY
; il comprendrait la fois les changes nord-sud et les changes sud-sud, en prvoyant un rle crucial
pour le secteur priv et la socit civile. Une action internationale sera ncessaire au sujet des droitsde proprit intellectuelle. Le rle des pouvoirs publics est de fournir un environnement favorable
au transfert de technologies (y compris le droit de proprit intellectuelle) et au dveloppement des
capacits.
t -FTQBZTNFUUFOUHBMFNFOUFOWJEFODFEBOT MFVSTSBQQPSUTOBUJPOBVYMFCFTPJOEFSFTTPVSDFT
pour les aider mieux comprendre le concept dconomie verte et tirer les enseignements des
expriences dautres en matire de mise en uvre dinitiatives dconomie verte et de formulation
dun cadre dorientation et de planication. Mme si tous les pays ne sentendront pas sur une dni-
tion exacte de l conomie verte , la grande majorit a exprim le besoin dune panoplie de poli-
tiques, dmarches, programmes et stratgies dconomie verte, ainsi que dorientations gnrales
sur les bonnes pratiques dans divers contextes. Tel est le message du paragraphe 66 du document
nal de Rio +20, qui invite lONU et ses partenaires laborer une panoplie de mesures, des exemples
de bonnes pratiques, des mthodologies dvaluation des politiques, des plates-formes et autres
initiatives pour la promotion de lconomie verte.
t -BNJTFFOVWSFEJOJUJBUJWFTEDPOPNJFWFSUFQFUJUFPVNPZFOOFDIFMMFFTUFTTFOUJFMMFQPVS
dgager les enseignements et les bonnes pratiques, ainsi que pour dmontrer les avantages poten-
tiels de lconomie verte dans les trois dimensions du dveloppement durable.
Synthse des rapports nationaux pour Rio +2016
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Chapitre 5: Cadre daction et de suivi / thmatiques
Cadre daction et de suivi /thmatiquesCette section rsume les principales problmatiques souleves au sujet du cadre daction et de suivi, an de
mettre en vidence les grands ds rencontrs par les pays.
5.1 Pauvret, galit des sexes et scurit alimentaire
Pauvret. Comme lindiquait ce rapport de synthse plus haut, lattnuation de la pauvret, objectif primordial
pour tous les pays de chaque rgion, tend tre llment central de leurs plans et stratgies nationaux de dvel-
oppement. De ce fait, de nombreux pays ont ralis des progrs en matire de rduction de la pauvret et sont sur
la bonne voie pour atteindre la cible xe par lOMD 1, savoir une rduction de moiti des niveaux de pauvret
dici 2015. Cependant, de nombreux pays continuent de rencontrer des dicults au niveau de lquit distribu-
tionnelle. Par exemple, les zones urbaines enregistrent de bons rsultats tandis que les chires de pauvret restent
levs dans les zones rurales. Ces disparits entre populations rurales et urbaines ont tendance contribuer un foss rural-urbain . Elles ont des eets ngatifs sur un large ventail de dterminants de la pauvret : laccs des
ressources productives (terre, ressources naturelles) ; les chances demploi rmunr ; laccs des services sociaux
tels que lducation et la sant ; laccs des services essentiels tels que le logement, lnergie (lectricit, combus-
tible de cuisson, solaire), leau et lassainissement ; et lapport dinfrastructures (routes, transport et TIC) ncessaires
des moyens dexistence durables. Certains pays, dont la Serbie et lArmnie, ont connu une hausse du taux de
pauvret au cours des dernires annes, due la crise conomique mondiale, tandis que certains ont enregistr
des hausses successives du PIB qui ne se sont pas traduites en une rduction quivalente de la pauvret. Dautres,
comme le Zimbabwe, ont constat une dtrioration des indicateurs de pauvret humaine, due des problmes
politiques et conomiques internes.
galit des sexes.Les pays ont galement progress vers la ralisation des OMD 3 (galit des sexes) et 5 (sant mater-
nelle). Cependant, les amliorations dans certains domaines (sant et ducation) sont plus importantes que dans
dautres, notamment laccs lemploi, laccs des ressources productives et leur contrle, et lautonomisation.
Les cibles telles que la participation au processus dcisionnel (parlements, postes de cadres suprieurs dans les
secteurs public et priv) ne seront probablement pas atteintes. Les indicateurs de participation des femmes aux
activits conomiques ne suivent quavec retard, mme si certains pays enregistrent eectivement une amliora-
tion des chires nationaux. Bien que de nombreux rapports de pays reconnaissent limportance de lgalit des
sexes pour un dveloppement durable, et bien quils aient intgr les considrations de genre, dans certains
cas, le fait dintgrer les questions dgalit des sexes au lieu de reconnatre les contributions des femmes et de
dnir des objectifs et des cibles spciques aux femmes a entran la disparition du problme des principaux
plans et stratgies. La promotion de stratgies visant directement lautonomisation des femmes paralllement
aux eorts dintgration des problmes dgalit des sexes sest avre tre la dmarche la plus ecace.
Scurit alimentaire et moyens dexistence. Les rapports nationaux font galement tat dimportants progrs en
matire damlioration de la scurit alimentaire et des moyens dexistence dans toutes les rgions, bien que des
dicults persistent dans la lutte contre certains problmes, dont le foss rural-urbain, les dcits nutritionnels
chez les enfants et les changements climatiques, notamment pour les petits tats insulaires en dveloppement.
Dans certains pays, la population totale soure de malnutrition chronique, en particulier dans les zones rurales
de la rgion Asie-Pacique. Le Cambodge, par exemple, a accompli dimportants progrs en matire de scu-
rit alimentaire mais une partie de la population continue de vivre dans linscurit alimentaire, principalement
dans les zones rurales. Par consquent, certains pays reconnaissent le besoin de se concentrer sur le renforcement
non seulement de la scurit alimentaire mais aussi de lagriculture et de la pche, activits plus commerciales
5
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Chapitre 5: Cadre daction et de suivi / thmatiques
bien qu petite chelle. Par le pass, les politiques gouvernementales ont nglig lagriculture de subsistance
et petite chelle, se concentrant trop souvent sur la promotion des exportations. Il faut aujourdhui rorienter
linvestissement dans linfrastructure et dans les chanes de valorisation de lagriculture (intrants, commercialisa-
tion, transformation, etc.) destin lagriculture de subsistance.
5.2 Eau
Leau fait partie des grands problmes relevs par les pays de toutes les rgions. Les rapports nationaux soulig-
nent limportance dune gestion intgre des ressources en tant que problmatique transversale ; les exemples
comprennent la Tanzanie, le Timor-Leste, le Pakistan et la Rpublique dominicaine. Les priorits vont de la couver-
ture de lapprovisionnement en eau (Tanzanie et Zimbabwe) la gestion intgre des bassins versants prconise
par des pays comme le Npal et le Bhoutan, ainsi qu la ncessit de rsoudre les priorits incompatibles des
dirents usages de leau : nergie (hydrolectricit), eau potable, irrigation et rgularisation des crues (Pakistan)
auxquelles sajoute la contamination des ressources en eau par lindustrie et lactivit humaine (Jamaque et Npal).
Le Bangladesh est en proie au paradoxe dune pnurie deau potable (due au stress hydrique, lintrusion saline
et la contamination larsenic) et dondes de tempte et de crues intrieures. De nombreux pays semploient mettre en place (ou lont dj fait) les cadres lgislatifs et politiques ncessaires la gestion intgre des ressources
en eau, tels que la politique nationale de leau en Tanzanie, tandis que quelques pays dAmrique latine ont fait de
laccs leau un droit constitutionnel.
5.3 nergie
Lnergie est lune des plus grandes thmatiques qui ressortent de la plupart des rapports nationaux. Les pays
concerns cherchent avant tout assurer un approvisionnementable en nergie pour la croissance conomique
et les populations urbaines, sloignant dune dpendance des combustibles fossiles pour promouvoir lnergie
renouvelable, tant pour ses avantages environnementaux, notamment en ce qui concerne les changements
climatiques, quen raison des pressions exerces sur les rserves en devises. Les principales nergies renouvelables
actuellement utilises sont l nergie hydrolectrique, gothermique, solaire et olienne. Dans de nombreux pays,
laccent porte sur lapprovisionnement en nergie des foyers ruraux (cuisson et chauage), an dattnuer la pres-
sion sur les forts. Plusieurs pays se concentrent sur le dveloppement de sources alternatives dnergie renouvel-
able. Cependant, la plupart sintressent galement aux conomies dnergie et lamlioration de lecacit,
notamment par lamlioration des fourneaux au Timor-Leste et au Sngal.
En ce qui concerne le transport, en Afrique, les routes rurales sont souvent mentionnes, tandis quau Liban, au
Blarus et en Armnie, les transports urbains sont souligns. Les rapports demandent laccs sans dplacements
inutiles, des transports collectifs et des technologies plus propres.
En Amrique latine, la plupart des pays qui ont soumis des rapports, lexception de la Bolivie et de lquateur, ne
possdent pas de production locale de combustibles fossiles. La hausse et de la volatilit des prix internationaux duptrole ont exerc une pression supplmentaire sur les budgets nationaux et prsent un dde taille lindustrie
locale et la concurrence internationale. Cette situation a encourag tous les pays explorer les ressources
dnergie renouvelable, et planier la rduction de la dpendance des combustibles imports. Lquateur, pays
exportateur de ptrole, augmente la contribution de lnergie hydrolectrique et dautres nergies renouvel-
ables pour amliorer sa lire nergtique nationale, linstar dEl Salvador, de la Rpublique dominicaine, du
Guatemala, de la Guyane et de la Jamaque. Le Costa Rica sest donn pour cible dtre le premier pays au monde
produire de llectricit exclusivement partir de ressources dnergie renouvelable en 2021. Aux Carabes, certains
petits tats insulaires en dveloppement, comme la Dominique, prvoient dutiliser exclusivement de lnergie
renouvelable issue de ressources gothermiques lorsque que son installation de production sera prte.
Synthse des rapports nationaux pour Rio +2018
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Chapitre 5: Cadre daction et de suivi / thmatiques
Dans la rgion Asie-Pacique, plusieurs pays ont formul des cadres de politique dnergie renouvelable. Par
exemple, la politique nergtique du Bhoutan vise une conomie neutre en carbone, dpendant de lnergie
hydrolectrique puisque le pays possde dimportantes ressources en eau. Le cadre de politique nergtiquede la Rpublique populaire dmocratique lao est galement ax sur lnergie hydrolectrique comme source
dnergie renouvelable car les ressources en eau sont galement importantes. Lobjectif est de favoriser la crois-
sance conomique en fournissant de llectricit la fois pour le secteur conomique national et pour lexportation
vers les pays voisins. Le pays a galement amlior laccs llectricit pour les zones rurales et urbaines. Certains
pays ont donn la priorit au renforcement de lapprovisionnement en nergie renouvelable pour leurs industries
manufacturires productives et pour leurs zones urbaines, et plus particulirement la capitale. Cela sest parfois
produit aux dpens des zones rurales qui continuent de dpendre du bois comme source de combustible de
cuisson. Les initiatives en faveur de lnergie renouvelable pour le secteur rural sont gnralement petite chelle,
bases sur lamlioration de laccs llectricit et, de plus en plus, sur lnergie solaire.
En Afrique, lnergie renouvelable est galement prconise en tant que solution de remplacement des combus-tibles fossiles. Le Burundi, par exemple, possde un fort potentiel dnergie solaire pour rduire sa dpendance
des combustibles fossiles imports et aider prserver sa couverture forestire (la biomasse tant une source
majeure de combustible). Aux Comores, le secteur nergtique fait apparatre clairement la contribution possible
des sources dnergie renouvelable. part les longues heures densoleillement, le pays possde un volcan actif et
pourrait exploiter cette source dnergie gothermique. Djibouti a prpar une Stratgie nationale pour la promo-
tion de lnergie solaire et a mis en uvre plusieurs projets dnergie solaire petite chelle (principalement dans
les zones rurales, pour lirrigation et llectrication des coles et de certaines units dhabitation). Le Libria a
formul une politique nergtique nationale en 2009 ; elle tablit le cadre de promotion dun accs abordable aux
services nergtiques pour tous les Libriens, et vise faire du Libria une conomie neutre en carbone lhorizon
Crdit photo: PNUD / Dilip Lokr
Synthse des rapports nationaux pour Rio +20 19
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Chapitre 5: Cadre daction et de suivi / thmatiques
2050 grce lnergie renouvelable. La Tanzanie, trs dpendante des biocombustibles, semploie promouvoir
lnergie renouvelable en partie en accroissant lintervention du secteur priv dans le dveloppement de lnergie
renouvelable, dans le cadre de sa politique nergtique nationale.
La plupart des initiatives de promotion de lnergie renouvelable reposent cependant sur des projets et sont misesen uvre dans les communauts rurales, principalement par les organisations de la socit civile. Dans lensemble,
elles manquent daxe stratgique. Nanmoins, la prsence dun cadre dorientation pour la promotion de l nergie
renouvelable dans la plupart des pays et lexprience acquise des initiatives petite chelle reprsentent des
points de dpart solides pour favoriser des projets dconomie verte, en particulier dans les zones rurales, en
remplacement de la dpendance du bois pour la cuisson, en conjonction avec les mesures dconomies dnergie.
5.4 Changements climatiques et risques naturels
Lun des principaux ds souligns dans les rapports nationaux de toutes les rgions rside dans les changements
climatiques et leur impact sur la frquence et lintensit accrues des risques naturels, tels que les ouragans, les
cyclones, les crues, les glissements de terrain et les scheresses des quelques dernires dcennies. Bien que les
petits tats insulaires en dveloppement (Carabes et les Salomon) soient parmi les plus vulnrables, dautres
pays ont galement fait tat dune incidence accrue des catastrophes naturelles. Par exemple, dans la rgion Asie-
Pacique, le Bangladesh, le Cambodge et le Pakistan ont rcemment connu des crues dvastatrices. En Amrique
latine, les pays situs sur le parcours des ouragans et des temptes tropicales aux Carabes et sur les ctes de
lAmrique centrale ont subi des eets destructeurs. En Afrique, lincidence accrue des scheresses a dvast les
pays de la sous-rgion du Sahel en Afrique occidentale ainsi quen Afrique orientale. Ainsi, toutes les rgions sont
confrontes des ds majeurs dans leur rponse aux changements climatiques, en ce qui concerne les mesures
la fois dattnuation et dadaptation. Ces ds sont notamment ceux du manque de capacit, des cotsnanciers
levs, de la pnurie de ressources, et du manque dinformation sur les impacts des changements climatiques.
Crdit photo: PNUD / Mohammad
Rakibul Hasan
Synthse des rapports nationaux pour Rio +2020
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Chapitre 6: Conclusions : la voie suivre
font apparatre que la participation de la socit civile et dautres acteurs dans le processus dcisionnel du dvel-
oppement durable a aid les pays modeler des stratgies de dveloppement plus intgres et plus inclusives.
Les mcanismes de mobilisation des parties prenantes ont introduit des voix jusquici ignores, dont celles des
femmes et des jeunes, dans le dialogue sur le dveloppement durable. Lide mme que le dialogue multipar-
tite ait t considr comme un lment dune importance critique dans les prparatifs nationaux pour Rio +20
montre le chemin parcouru par les pays et la communaut internationale depuis le Sommet plante Terre de 1992.
En gnral, tous les rapports nationaux examins indiquent que les pays ont mis au point des mcanismes pour la
participation des citoyens, la concertation et le partage dinformation. Ils font galement apparatre que, de plus
en plus et dans la plupart des pays, les citoyens eux-mmes revendiquent cette participation comme leur droit.
Cependant, les donnes disponibles suggrent que ces mcanismes et les capacits de ceux quils mobilisent ont
besoin dtre consolids dans de nombreux pays.
En ce qui concerne laccumulation des bienfaits du dveloppement, les donnes de nombreux pays suggrent
que lcart des revenus entre les pays les plus riches et les plus pauvres, lcart des revenus entre les populations
les plus riches et les plus pauvres des pays, et les carts dans une multitude dindicateurs du bien-tre entre les
populations urbaines et rurales slargissent tous. La crisenancire et son impact sur les prix de lalimentation et
du ptrole ont eu un eet disproportionn sur les niveaux de vie des pauvres dans les pays en dveloppement. La
majorit des populations pauvres du monde vivent aujourdhui dans les pays revenu intermdiaire, ce qui cre
un plus grand potentiel damlioration des vies des pauvres grce aux ressources disponibles dans ces pays, mais
aussi un plus grand potentiel dexclusion sociale et de divisions socitales. Dans les pays conomie en croissance
Crdit photo: PNUD / Giacomo
Pirozzi
Synthse des rapports nationaux pour Rio +2022
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Chapitre 6: Conclusions : la voie suivre
rapide, la distribution fausse des bienfaits du dveloppement est de plus en plus source de tensions. La hausse des
ingalits, llargissement du foss rural-urbain et laux de migrants vers les bidonvilles urbains qui en rsulte, le
bouleversement d aux crises conomique, alimentaire et nergtique des rcentes annes, les conits bass sur
les ressources naturelles, les tensions ethniques, les problmes de scurit rgionale, les ressources insusantes
pour des mcanismes de protection sociale robustes, et lingalit continue des sexes sont autant de menaces linclusion cites dans les rapports nationaux prpars pour Rio +20.
Les expriences des dirents pays de cette tude mettent en vidence plusieurs possibilits de promotion dune
croissance inclusive par la participation des parties prenantes la mise en uvre. Entre autres :
t Les groupes de la socit civile sont essentiels pour faire face aux problmes sociaux et envi-
ronnementaux graves. Par exemple, les groupes de la socit civile ont jou un rle actif, dans de
nombreux pays, dans la promotion de projets de croissance verte dans la communaut, porteurs de
triples gains. Llargissement de ces interventions de telle sorte quelles puissent devenir plus que la
somme de leurs parties est frein par le manque de capacit et de ressources. En outre, les donnes
disponibles font apparatre que les pays considrent souvent les groupes de la socit civile comme le
moyen le plus ecace datteindre des communauts dfavorises spciques, telles que celles des zones
rurales et des bidonvilles. La socit civile est galement une source dexpertise en matire de plaidoyer,
de sensibilisation et de mobilisation autour des questions environnementales.
t Le secteur priv est souvent cit comme source de nancement du dveloppement, dexpertise
technique, de cration demploi, dinnovation et de prestation ecace de services. Les rapports citent
les possibilits oertes par le secteur priv pour faciliter la transition des pays des modes de produc-
tion polluants et intensifs en ressources vers des technologies propres, pour innover dans le domaine
de lnergie verte et pour fournir les investissements et le savoir-faire en matire de tourisme, de dvel-
oppement des infrastructures, dnergie renouvelable et plus. Les principaux mcanismes compren-
nent les projets directs avec les communauts ou les organisations de la socit civile et les partenariats
public-priv.
t %BOTMBSHJPO"TJF1BDJRVFMFtourisme est un autre secteur conomique en croissance cit par plus-
ieurs pays, qui ore des possibilits de croissance inclusive, notamment sil est correctement pris en
charge. Les initiatives dcotourisme dans la communaut et de tourisme culturel, lances et gres en
partenariat avec la socit civile et le secteur priv, donnent des modles qui peuvent tre imits par
dautres pays.
t Le degr de contribution positive des neuf grands groupes au dveloppement dpend dun groupe
et dun pays lautre. Il est dicile de formuler une dclaration globale au sujet de linuence relative
des dirents grands groupes sur le processus national de dveloppement. Cela dit, les handicaps sont
rarement mentionns, ce qui indique probablement un manque rel de participation de ce groupe.
Les preuves quune approche du dveloppement fonde sur les droits humains motive les eorts
dimplication des populations exclues, marginalises ou vulnrables dans le processus de dveloppe-
ment sont rares ; il en est peut-tre autrement dans certains pays mais le problme nest pas cadr de
cette manire dans les rapports. Certains des goulets dtranglement lis la mobilisation de parties
prenantes multiples recenss sont le manque de capacit, les faibles niveaux dalphabtisme, les
ressources insusantes, les barrires linguistiques, les normes sociales, lingalit des sexes, et lexclusion
sociale de certains groupes. Un plus grand accs linformation, un plus grand nombre de plates-formes
de participation, le dveloppement de la capacit et linstitutionnalisation des processus de participation
multipartites sont autant de hautes priorits.
Synthse des rapports nationaux pour Rio +20 23
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Chapitre 6: Conclusions : la voie suivre
Cohrence
La cohrence institutionnelle, lment central dune bonne gouvernance, est une condition pralable la mise
en uvre du dveloppement durable. Aligner direntes parties du gouvernement sur des objectifs communs,
largir les approches prometteuses et veiller la cohrence des politiques entre les secteurs pour liminer les inci-
tations perverses et les politiques contradictoires demande des institutions robustes, des mcanismes de coordi-
nation solides et des systmes ecaces de responsabilisation et de transparence.
Le cadre institutionnel national du dveloppement durable mis en place au cours des vingt dernires annes, qui
comprend les institutions, les lois et politiques et les processus de planication, constitue une base solide pour le
progrs. Les cadres de politique et de planication qui sont un premier pas vers la cohsion ont tendance exister
sous forme de document de vision nationale ou de stratgie de dveloppement durable sur cinq ou dix ans. Cest
au niveau de la mise en uvre de ces stratgies et visions que les pays faiblissent, notamment parce que les institu-
tions charges de diriger les pays vers un avenir durable et quitable manquent gnralement de capacit pour
formuler et excuter des plans qui regroupent divers niveaux et units de gouvernement, an dexcuter les prior-
its nationales. Dans de nombreux pays, aucune institution na elle seule le pouvoir, le mandat, les ressources et
linclination de provoquer ou de faciliter une situation dans laquelle tous les acteurs sunissent pour atteindre des
cibles de dveloppement transversales intgres. Bien quil y ait des exceptions, la fragmentation est la norme.
An daccomplir des progrs apprciables, il est essentiel de veiller la cohrence technique et administrative du
travail des dirents ministres et organismes sectoriels qui interviennent dans le dveloppement durable, ainsi
que de promouvoir la coordination et la collaboration entre les dirents niveaux de gouvernement. Le document
nal souligne la ncessit dune planication et dun processus dcisionnel plus cohrents et intgrs aux niveaux
national, infranational et local. Une bonne gouvernance est la condition pralable ce type de cadre institutionnel
ecace du dveloppement durable. Une bonne gouvernance est galement le fondement des systmes de trans-
parence et de responsabilisation requis pour combattre la corruption, permettant ainsi potentiellement de rori-
enter les fonds publics vers le dveloppement durable.
Pour tous les pays, le dveloppement du cadre institutionnel du dveloppement durable reste en grande partie
un chantier en cours. Les institutions ont besoin dtre davantage consolides an de pouvoir formuler un cadre
dorientation cohrent qui permette aux divers organismes publics de collaborer la mise en uvre des prior-
its stratgiques du gouvernement. Elles ont galement besoin dassistance pour rsoudre les limitations plus
gnrales en matire de capacit de gouvernance, dont les problmes de ressources perptuels communs tous
les pays faible revenu. Selon les rapports, la rupture par les pays donateurs de leur promesse de 0,7 pour cent du
PIB en aide au dveloppement aurait des eets graves sur le dveloppement durable. Un rapport de pays attire
lattention sur le fait que labsence de lignes de soutien budgtaire intersectorielles et de nancement ddi a
considrablement entrav la mise en uvre des stratgies de dveloppement durable intersectorielles.
Par ailleurs, linstabilit politique et les transferts de pouvoir entranent gnralement des rorientations de prior-
its et des modications deectifs ; phnomne relativement frquent qui nuit gravement la gouvernance et
aux progrs en matire de mise en uvre du dveloppement durable. Une dernire proccupation rside dans le
degr dinuence de certains individus et intrts, capables de faire drailler le progrs en se soustrayant ltat de
droit et aux processus politiques par le biais de la corruption et des changements de rgime.
Laprs-Rio +20 ore la possibilit de tirer parti des enseignements et des bonnes pratiques tablis pendant le
processus prparatoire, pour mettre en uvre des approches cohrentes de la formulation et de lapplication
de politiques de dveloppement durable. Il est clair que la cohrence entre les direntes politiques sectori-
elles (agriculture, foresterie et gestion des ressources en eau, par exemple) ainsi quentre les politiquesscales,
conomiques, sociales et environnementales globales, de telle sorte quelles soutiennent la vision nationale
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Chapitre 6: Conclusions : la voie suivre
de la durabilit, est vitale. Un cadre dorientation cohrent, qui limine les incitations perverses et encourage la
participation du secteur priv et de la socit civile lconomie verte est tout aussi important. Il ncessite des
politiques dinvestissement et de taxation appropries, ainsi quun environnement favorable qui encourage le
transfert de technologies propres. La communaut donatrice multilatrale et bilatrale a un rle jouer en veillant
la cohrence de ses programmes, comme le demandait la Dclaration de Paris sur lecacit de laide publiqueau dveloppement.
Mise en uvre
Lenjeu majeur commun tous les pays est celui de la mise en uvre des stratgies et plans formuls. Les possi-
bilits tablies dans ce rapport de synthse, qui aideraient tirer parti des succs remports au niveau du cadre
institutionnel et des processus de planication pour rellement mettre en uvre les stratgies et les pans, sont
les suivantes :
t -BQMVQBSUEFTQBZTQPTTEFOUEKVOFvision nationale du dveloppement durable. Leurs documents
de vision doivent tre appuys par la traduction des stratgies en plans daction qui crent des synergies
entre les dimensions sociale, conomique et environnemental du dveloppement durable.
t $PNNFOPVTMBWPOTWVQMVTIBVUEFOPNCSFVYQBZTPOUNJTFOQMBDFMFTJOTUJUVUJPOTODFTTBJSFTMB
coordination et la collaboration entre les organismes. Ce cadre institutionnel a toutefois besoin dtre
traduit en mcanismes pratiques pour lallocation des ressources, le suivi et la mise en application, qui
aboutissent la collaboration des principaux organismes la mise en uvre. Ces mcanismes compren-
draient galement le processus budgtaire du pays.
t Dveloppement des capacits et consolidation des institutions pour assurer la coopration et la
collaboration des direntes institutions gouvernementales la mise en uvre des stratgies et plans
nationaux. Pour de nombreux pays, il sagit dun trs nouveau concept. Trop souvent, labsence de
mcanismes de coordination, de budgets pour les travaux interdisciplinaires, et dincitations au travaildquipe rendent la collaboration dicile, mme pour les groupes et les individus motivs. Il nest pas
rare que les eectifs et les directions se proccupent de protger le terrain, les ressources et le pouvoir
de leur secteur au lieu de collaborer pour contribuer au plus grand bien. La collaboration ncessite un
ensemble de comptences distinct des comptences techniques sur lesquelles sest concentre la forma-
tion professionnelle de la plupart des fonctionnaires dtat. Les autres problmes de capacit communs
aux gouvernements des pays en dveloppement sont le manque de connaissances techniques ; la
faiblesse des systmes de donnes et des capacits dvaluation ; les mcanismes limits de responsabi-
lisation ; les capacits limites de recherche ; les capacits limites de suivi et dvaluation ; et un manque
de sensibilisation et de soutien du public vis--vis du dveloppement durable.
t Des cibles et des objectifs clairs au niveau national ( linstar des objectifs et des cibles des OMD)
adapts aux besoins et priorits du pays, tels quun ensemble dobjectifs de dveloppement durable
(ODD) convenus lchelle mondiale. Ils procureraient un cadre gnral permettant chaque secteur
de formuler ses cibles et objectifs spciques, en phase avec les objectifs nationaux et ceux des autres
secteurs.
t Tirer partir de lengagement politique dj exprim par de nombreux gouvernements dans la formu-
lation de leurs stratgies et plans, an de veiller lallocation des ressources nancires, humaines et
techniques requises pour la mise en uvre. Par exemple, parmi les rapports nationaux de lAfrique anglo-
phone, seuls ceux de lthiopie et des Seychelles donnent une indication de lintervention des dirigeants
excutifs et politiques dans la promotion du dveloppement durable.
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t Disponibilit de fonds. Les partenaires du dveloppement jouent un rle cl dans le soutien apport
aux stratgies et plans de dveloppement des pays, par exemple travers le processus de lUNDAF
ou dautres mcanismes nationaux tels que le processus de priorits nationales du Timor-Leste. Les
partenaires du dveloppement doivent veiller ce que les priorits denancement soient troitement
alignes sur les priorits de dveloppement durable des gouvernements.
t Des rgimes de suivi et dvaluation de la mise en uvre sont ncessaires dans tous les pays pour
faire en sorte que des cadres dorientation appropris pour le dveloppement durable soient conus
et adopts. Les pays ne possdent pas de moyens explicites de mesurer leur degr de progression en
matire de dveloppement durable.
La discussion ci-dessus documente les direntes approches adoptes par les pays vis--vis du dveloppement
durable et met en vidence ce quils ont accompli au niveau de la mise en place du cadre dorientation, de plani-
cation et de rglementation ncessaire au dveloppement durable. Lanalyse recense galement les dicults
rencontres par les pays ainsi que les possibilits qui souvrent eux de tirer les enseignements les uns des autres
par le partage dexpriences. Elle tablit en outre des points de dpart possibles pour poursuivre la mise en place
du cadre institutionnel de planication stratgique du dveloppement en sappuyant sur les succs des pays.
partir de cette analyse des rapports nationaux, il est possible de distinguer cinq axes prioritaires pour faire
progresser le dveloppement durable.
Crdit photo: PNUD / Adam
Rogers
Synthse des rapports nationaux pour Rio +2026
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Chapitre 6: Conclusions : la voie suivre
Axe prioritaire n 1 : Consolider les institutions et les systmes de gouvernance, et dvelopper les capacits de
collaboration et de coordination tous les niveaux, en vue dune planication et dune mise en uvre intgres
couvrant lensemble des secteurs et des niveaux de gouvernement, ainsi que parmi les acteurs du gouvernement,
de la socit civile et du secteur priv. Il est essentiel de mettre un terme la fragmentation an que des groupes
disparates puissent envisager duvrer ensemble vers un but commun : le dveloppement durable. Le documentnal, aux paragraphes 100-103, prconise la cohrence et lharmonisation des politiques, plans et programmes
de dveloppement et appelle les pays consolider les institutions nationales, infranationales et locales ou les
organes et processus multipartites concerns qui soccupent du dveloppement durable, y compris pour coor-
donner les activits relatives au dveloppement durable et pour permettre lintgration ecace des trois dimen-
sions du dveloppement durable.
Axe prioritaire n 2 : Dnir et oprationnaliser l conomie verte . De nombreux pays pratiquent certains aspects
de lconomie verte sans ncessairement leur attribuer ce label, par exemple la tarication des services fournis
par les cosystmes ou le recours aux incitations/freinsnanciers pour favoriser la protection environnementale
ou promouvoir une exploitation durable des ressources naturelles. Les pays ont besoin dassistance dans leur tran-
sition dune stratgie axe sur les changes vers une stratgie plus rchie, galement porteuse de triples gainset qui reconnaisse les lments de politiques dconomie verte intgre et inclusive. Bien que les chemins qui
mnent des conomies vertes soient multiples et dirents selon les priorits nationales et les contextes des
pays, les lments communs un grand nombre sont, entre autres, le dveloppement sobre en carbone et la
rsilience climatique, lecacit de la gestion des ressources et lecacit nergtique, lquit et la protection
sociales, la rduction de la pauvret et la cration demplois verts dcents.
Axe prioritaire n 3 : Renforcer le lien entre lagenda du dveloppement durable et les OMD. Le dveloppement
durable continue dtre principalement conu comme un dveloppement environnementalement plutt que
socialement durable. Les problmatiques sociales , dont la sant et lducation, ou linclusion et lautonomisation,
sont considres comme relevant du cadre des OMD plutt que comme faisant partie intgrante de lagenda du
dveloppement durable. Regrouper ces agendas interdpendants dans les esprits des responsables politiques et
des professionnels, ainsi que dans les cadres de politique, les plans de dveloppement, les cadres de dpenses et
les stratgies de mise en uvre est une mission fondamentale de laprs-Rio. Le documentnal appelle la formu-
lation dobjectifs de dveloppement durable qui doivent tenir compte, de manire quilibre, des trois volets du
dveloppement durable et des liens qui existent entre eux.
Axe prioritaire n 4 : Mobiliser les parties prenantes, y compris les gouvernements, la socit civile et le secteur priv.
Le systme des Nations Unies a jou un rle important dans le soutien apport la mise en uvre du Principe 10 de
lAgenda 21, qui prconisait la pleine participation de tous les citoyens aux dcisions qui les concernent. La socit
civile et les organisations de la socit civile, leur mobilisation et la pression exerce par elles au cours des vingt
dernires annes, ont jou un rle vital dans la progression du dveloppement durable. Le document nal raf-
rme quune gouvernance ecace aux niveaux local, infranational, national, rgional et mondial reprsentant
les voix et les intrts de tous est essentielle la promotion du dveloppement durable.
Axe prioritaire n 5 : Mesurer la progression du dveloppement dune manire qui englobe les trois dimensions
du dveloppement durable. Laxiome nous grons ce que nous mesurons souligne limportance critique des
mesures dans lvaluation des problmes, ltablissement des priorits, la mesure de lecacit et le suivi des
progrs. Si les systmes nationaux sintressent uniquement la performance conomique, les populations ne
peuvent demander des comptes leurs dirigeants lorsquil sagit des progrs sociaux et environnementaux. Des
mesures nouvelles et plus adaptes, ainsi que des systmes et des capacits de collecte de donnes optimiss sont
ncessaires tant dans le secteur public que dans le secteur priv. De telles mesures seront vitales pour lagenda du
dveloppement post-2015, notamment pour les objectifs de dveloppement durable.
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Chapitre 6: Conclusions : la voie suivre
Il est clair, daprs les rapports nationaux, que les dmarches fragmentes doivent faire place des processus
inclusifs qui rassemblent les organismes publics centraux et sectoriels dans la formulation et la mise en uvre
de plans de dveloppement. Il est ncessaire de veiller un engagement politique national en faveur du dvel-
oppement durable qui soit appuy par lallocation de ressources pouvant aider traduire les plans en action, tay
par lengagement des partenaires du dveloppement et par des mcanismes de responsabilisation robustes. Enlabsence de volont et dintrt politiques, des mesures discrtes pour faire avancer le dveloppement durable
auront un impact limit. tudes, formation, dveloppement de la capacit technique ou managriale, coopra-
tion sud-sud, partage des connaissances : pour que ces actions disparates deviennent plus que la somme de leurs
parties et entranent une transformation relle et prenne, la direction et lengagement des plus hautes instances
sont requis.
Synthse des rapports nationaux pour Rio +2028
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Annexe
AlbanieAlgrieAngolaAntigua-et-BarbudaArgentineArmnieBangladeshBlarusBelizeBninBhoutanBolivieBotswanaBurkina FasoBurundiCambodgeCamerounCap-VertChiliColombieComoresCongo Brazzaville
Costa RicaCte dIvoireDjiboutiDominiqueEl SalvadorquateurthiopieFidjiGambieGhanaGrenadeGuatemala
Guine quatorialeGuine-BissauGuyanaHati
les SalomonJamaqueKenyaLibanLibria
MadagascarMalawiMaldivesMaliMarocMauriceMauritanieMoldovaMongolieMozambiqueNpalNigerNigriaOugandaOuzbkistanPakistanPapouasie-Nouvelle-GuineParaguayProuPhilippinesRD CongoRDP lao
Rpublique centrafricaineRpublique dominicaineRpublique kirghizeRwandaSainte-LucieSaint-Kitts-et-NevisSngalSerbieSeychellesSoudanSri LankaTadjikistan
TanzanieTerritoire palestinien occupTimor-LesteTogoUruguayViet NamYmenZambieZimbabwe
7AnnexeListe des pays cibls pour le soutien aux prparatifs de Rio +20
Pour visionner tous les rapport
nationaux soumis, accder au s
internet Rio +20 : www.uncsd20
org/nationalpreparations.html
Synthse des rapports nationaux pour Rio +20 29
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UN DESA Au servicedes peuples
et des nations