SYNTHÈSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

download SYNTHÈSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

of 34

Transcript of SYNTHÈSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    1/34

    SYNTHSE DES RAPPORTSNATIONAUX POUR RIO +20

    UN DESA Au servicedes peuples

    et des nations

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    2/34

    Droit dauteur: Dpartement des aaires conomiques et sociales des Nations Unies et

    Programme des Nations Unies pour le dveloppement, 2012. Tous droits rservs.

    Crdit photo pour la couverture: FIDA / Santiago Albert Pons

    UN DESAAu service

    des peuples

    et des nations

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    3/34

    Table Des Matieres

    Table Des Matieres

    Synthese Des Rapports Nationaux 1

    Resume Analytique 2

    1.0 Introduction : Approche Et Methodologie 6

    2.0 Le Chemin Parcouru De Rio A Rio+20 : Contexte Historique 7

    3.0 Cadre Institutionnel Du Developpement Durable 8

    3.1 Institutions nationales et processus de planication 83.2 OMD 11

    3.3 Rponses aux AME 12

    4.0 Economie Verte 13

    5.0 Cadre Daction Et De Suivi / Thematiques 17

    5.1 Pauvret, galit des sexes et scurit alimentaire 17

    5.2 Eau 18

    5.3 nergie 18

    5.4 Changements climatiques et risques naturels 20

    6.0 Conclusions : La Voie A Suivre 21

    7.0 Annexe 29

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +20 i

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    4/34

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    5/34

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    6/34

    Rsum analytiqueEn prlude Rio +20, le Dpartement des aaires conomiques et sociales de lONU (DESA) et le Programme

    des Nations Unies pour le dveloppement (PNUD) ont aid plus de soixante-dix pays mobiliser les parties

    prenantes dans le cadre de processus nationaux visant faire le point sur les progrs, les enjeux et les lacunes

    de la mise en uvre des stratgies de dveloppement durable au cours des vingt dernires annes. clairs par

    des plans et stratgies de dveloppement nationaux, ces prparatifs traduisaient les avis des parties prenantes

    participantes.

    Ce rapport de synthse conclut que de nombreux pays ont ralis dimportants progrs depuis 1992 sur le plan

    de la mise en place et du renforcement des cadres institutionnels ncessaires au dveloppement durable. Ceux

    accomplis aux niveaux conceptuel et institutionnel dans les vingt annes qui ont suivi le Sommet plante Terre

    reprsentent un succs considrable.

    Le d relever aujourdhui est celui de la mise en uvre. Les rapports rvlent un cart manifeste entre les

    engagements pris en faveur du dveloppement durable et la ralit de la mise en uvre de politiques et deprogrammes de dveloppement durable dans tous les pays et toutes les rgions tudis. Ce constat sexplique

    en grande partie par des problmes dintgration, dinclusion et de cohrence. Mettre en pratique lide du

    dveloppement durable en combinant les objectifs et stratgies conomiques, sociaux et environnementaux

    an de favoriser une croissance conomique environnementalement durable et socialement quitable reste

    dicile pour la plupart des pays. Il est clair que les dmarches fragmentes doivent faire place des processus

    inclusifs de collaboration des organismes publics centraux et sectoriels, ainsi que dautres parties prenantes

    nationales dont les grands groupes, tous les niveaux, en matire de formulation et de mise en uvre de plans

    de dveloppement. Il ressort tout aussi clairement des donnes disponibles que deux ingrdients essentiels

    une bonne mise en uvre sont absents de nombreuses recettes nationales du dveloppement : la volont

    politique et une bonne gouvernance.

    La croissance conomique reste la priorit numro un de la majorit de gouvernements. Mme sils intgrent

    de plus en plus lattnuation de la pauvret et autres proccupations sociales dans la planication du dvel-

    oppement, lintgration des considrations environnementales a t prise de vitesse. Lexamen des rapports

    nationaux ne rvle gure dindices les pays voient la durabilit comme un facteur de croissance ; au mieux,

    ils estiment quelle est compatible avec la croissance, ou du moins quelle ny fait pas obstacle. Rien ne semble

    toutefois indiquer que ces pays jugent la durabilit environnementale ncessaire la croissance au long terme.

    Les progrs accomplis en matire dintgration des questions sociales ont t en grande partie attribuables

    objectifs du Millnaire pour le Dveloppement (OMD) ; les rapports nationaux indiquent que la plupart des

    pays ont intgr les OMD dans leurs plans nationaux de dveloppement et leurs processus de planication. La

    forte inuence des OMD sur les plans nationaux de dveloppement sexplique par le fait quils sont tous axs

    sur la rduction de la pauvret ; par lensemble dindicateurs mondialement accepts qui les accompagnaient,

    avec des objectifs, des cibles et des calendriers clairement dnis ; et par le niveau comparativement lev

    dengagement politique en faveur des objectifs.

    Les rapports nationaux soulignent un manque gnral de clart quant la signication du terme conomie

    verte . Ce manque de clart saccompagne dune certaine apprhension lgard des risques subjectifs asso-

    cis lconomie verte, dont celui dassortir laide publique au dveloppement de conditions, dimposer des

    barrires commerciales et autres. De ce fait, relativement peu de pays ont engag des politiques ou des plans

    nationaux en faveur dune conomie verte, bien que certains aient formul des plans et des stratgies de dvel-

    oppement conomique qui pourraient servir de base une transition vers des conomies plus vertes. Il est

    Rsum analytique

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +202

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    7/34

    intressant de noter que tous les rapports nationaux contiennent des exemples de projets et initiatives verts

    petite chelle pour la promotion des nergies renouvelables, de lagriculture, de la pche, de la foresterie

    pour les moyens dexistence et autres qui, dans la pratique, relvent de certains domaines de lconomie verte.

    Cette coupure suggre que des eorts supplmentaires pourraient tre ncessaires an de clarier et daider

    dnir les dirents outils, mthodologies et cadres de mesure de lconomie verte inclusive, en faisant fond

    sur le texte et les recommandations du documentnal de Rio +20, ainsi que sur le suivi en cours au niveau des

    rgions et des pays.

    La rduction de la pauvret fait partie des grandes priorits des pays qui participent ce processus, et les

    rapports nationaux rvlent dimportants progrs en ce qui concerne la rduction de la pauvret absolue et

    de la faim. Or, une rpartition ingale de la rduction de la pauvret apparat dans quelques pays, certaines

    zones rurales ayant moins progress que les zones urbaines. Bien que les pays se soient rapprochs de la rali-

    sation des objectifs dgalit des sexes et de mortalit maternelle (OMD 3 et 5), dimportants carts sparent

    hommes et femmes lorsque lon considre les cibles socioconomiques : accs lemploi, accs aux ressources

    productives et contrle de ces ressources, autonomisation. De nombreux pays signalent le besoin dune

    gestion intgre des ressources en eau pour rsoudre les conits de priorits entre les dirents usages de

    leau, dont lagriculture, lnergie (hydrolectrique), leau potable, lirrigation, les services fournis par les cosys-

    tmes et la rgularisation des crues. Lnergie est une autre question importante pour tous les pays, qui se

    soucient premirement dassurer une alimentation en nergieable pour la croissance conomique et pour les

    Rsum analytique

    Crdit photo: PNUD / Tran Vinh

    Nghia

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +20 3

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    8/34

    populations urbaines et, deuximement, de lnergie renouvelable, en particulier lnergie hydrolectrique, en

    sintressant toutefois de plus en plus dautres sources, telles que lnergie solaire, gothermique et olienne.

    Le rapport de synthse documente la grande diversit de stratgies de dveloppement durable adoptes par

    les pays de toutes les rgions. Aspect le plus important pour lavenir du dveloppement durable, il dgage

    les enjeux concrets et les goulets dtranglement lis laptitude des gouvernements mettre en uvre des

    politiques et programmes qui intgrent les aspects sociaux, environnementaux et conomiques du dvel-

    oppement des enjeux et des goulets dtranglement qui exigent lattention et laction concertes des acteurs

    nationaux et internationaux du dveloppement. Ces enjeux peuvent se comprendre comme suit :

    t Intgration : lincorporation des questions environnementales dans la planication conomique reste

    dicile. Des enseignements peuvent tre tirs de lintgration comparativement plus russie des ques-

    tions sociales dans la pratique courante du dveloppement, rsultat des engagements nationaux etinternationaux en faveur des objectifs du Millnaire pour le dveloppement. Leurs cibles claires, limi-

    tes dans le temps et adaptes aux pays, ainsi que les indicateurs convenus, ont mis en vidence les

    problmes de la pauvret, de lquit, de la faim, de lducation et de la sant, et leur ont fait revtir un

    caractre durgence.

    t Inclusion : les processus qui rassemblent les acteurs gouvernementaux, le secteur priv et la socit

    civile dans un but de partage du savoir, de participation aux dcisions qui les concernent, et de d-

    nition collective dune vision nationale pour lavenir sont essentiels un dveloppement adapt aux

    besoins des populations et dont les bienfaits sont la fois largement partags et prennes.

    t Cohrence : les prparatifs nationaux pour Rio +20 ont mis en vidence la ncessit dune planication

    et dun processus dcisionnel plus cohrents aux niveaux de gouvernement national, infranational etlocal, entre ces niveaux et sur lensemble des secteurs thmatiques. Les donnes disponibles indiquent

    que peu de pays possdent un mcanisme de coordination ecace, capable dharmoniser les eorts

    mis en uvre autour des principaux objectifs nationaux, souvent multisectoriels.

    t Mise en uvre : un cart manifeste se dgage des rapports entre les engagements pris en faveur du

    dveloppement durable et la ralit de la mise en uvre des politiques et programmes de dveloppe-

    ment durable, limite par les problmes dintgration, dinclusion et de cohrence exposs ci-dessus.

    Rsum analytique

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +204

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    9/34

    Axes prioritaires pour faire avancer le dveloppement durable

    Axe prioritaire n 1 : Consolider les institutions et les systmes de gouvernance, et dvelopper les capacitsde collaboration et de coordination tous les niveaux, en vue dune planication et dune mise en uvreintgres couvrant lensemble des secteurs et des niveaux de gouvernement, ainsi que parmi les acteurs dugouvernement, de la socit civile et du secteur priv. Il est essentiel de mettre un terme la fragmentation anque des groupes disparates puissent envisager duvrer ensemble vers un but commun : le dveloppementdurable. Le document nal, aux paragraphes 100-103, prconise la cohrence et lharmonisation des politiques,plans et programmes de dveloppement et appelle les pays consolider les institutions nationales,infranationales et locales ou les organes et processus multipartites concerns qui soccupent du dveloppementdurable, y compris pour coordonner les activits relatives au dveloppement durable et pour permettrelintgration ecace des trois dimensions du dveloppement durable.

    Axe prioritaire n 2 : Dnir et oprationnaliser l conomie verte . De nombreux pays pratiquent certainsaspects de lconomie verte sans ncessairement leur attribuer ce label, par exemple la tarication desservices fournis par les cosystmes ou le recours aux incitations/freins nanciers pour favoriser la protectionenvironnementale ou promouvoir une exploitation durable des ressources naturelles. Les pays ont besoindassistance dans leur transition dune stratgie axe sur les changes vers une stratgie plus rchie,galement porteuse de triples gains et qui reconnaisse les lments de politiques dconomie verte intgreet inclusive. Bien que les chemins qui mnent des conomies vertes soient multiples et dirents selon lespriorits nationales et les contextes des pays, les lments communs un grand nombre sont, entre autres, ledveloppement sobre en carbone et la rsilience climatique, lecacit de la gestion des ressources et lecacitnergtique, lquit et la protection sociales, la rduction de la pauvret et la cration demplois verts dcents.

    Axe prioritaire n 3 : Renforcer le lien entre lagenda du dveloppement durable et les OMD.Le dveloppement durable continue dtre principalement conu comme un dveloppement

    environnementalementplutt que socialementdurable. Les problmatiques sociales , dont la sant etlducation, ou linclusion et lautonomisation, sont considres comme relevant du cadre des OMD pluttque comme faisant partie intgrante de lagenda du dveloppement durable. Regrouper ces agendasinterdpendants dans les esprits des responsables politiques et des professionnels, ainsi que dans les cadres depolitique, les plans de dveloppement, les cadres de dpenses et les stratgies de mise en uvre est une missionfondamentale de laprs-Rio. Le documentnal appelle la formulation dobjectifs de dveloppement durablequi doivent tenir compte, de manire quilibre, des trois volets du dveloppement durable et des liens quiexistent entre eux.

    Axe prioritaire n 4 : Mobiliser les parties prenantes, y compris les gouvernements, la socit civile et le secteurpriv. Le systme des Nations Unies a jou un rle important dans le soutien apport la mise en uvre duPrincipe 10 de lAgenda 21, qui prconisait la pleine participation de tous les citoyens aux dcisions qui lesconcernent. La socit civile et les organisations de la socit civile, leur mobilisation et la pression exerce par

    elles au cours des vingt dernires annes, ont jou un rle vital dans la progression du dveloppement durable.Le document nal rarme quune gouvernance ecace aux niveaux local, infranational, national, rgional etmondial reprsentant les voix et les intrts de tous est essentielle la promotion du dveloppement durable.

    Axe prioritaire n 5 : Mesurer la progression du dveloppement dune manire qui englobe les trois dimensionsdu dveloppement durable. Laxiome nous grons ce que nous mesurons souligne limportance critique desmesures dans lvaluation des problmes, ltablissement des priorits, la mesure de lecacit et le suivi desprogrs. Si les systmes nationaux sintressent uniquement la performance conomique, les populations nepeuvent demander des comptes leurs dirigeants lorsquil sagit des progrs sociaux et environnementaux. Desmesures nouvelles et plus adaptes, ainsi que des systmes et des capacits de collecte de donnes optimisssont ncessaires tant dans le secteur public que dans le secteur priv. De telles mesures seront vitales pourlagenda du dveloppement post-2015, notamment pour les objectifs en matire de dveloppement durable.

    Rsum analytique

    Les rapports nationaux suggrent cinq axes prioritaires pour faire avancer le dveloppement durable.

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +20 5

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    10/34

    Introduction : Approche EtMethodologieLa Confrence des Nations Unies sur le dveloppement durable (CNUDD, galement connue sous le nom de Rio

    +20) qui sest tenue Rio de Janeiro (Brsil), du 20 au 22 juin 2012, avait pour objectifs dassurer le renouvelle-

    ment de lengagement politique pour le dveloppement durable, dvaluer les progrs raliss jusqu prsent

    et ceux restant raliser pour lapplication des mesures prises lors des principaux sommets sur le dveloppe-

    ment durable, et daborder les nouveaux ds. La Confrence portait sur trois thmes : le cadre institutionnel

    pour le dveloppement ; une conomie verte dans le contexte du dveloppement durable et de llimination

    de la pauvret ; et les thmatiques qui constitueraient le cadre daction.

    An de tirer le meilleur parti possible de Rio +20, le Dpartement des aaires conomiques et sociales (DESA)

    et le Programme des Nations Unies pour le dveloppement (PNUD) ont apport leur concours 72 pays

    dans le cadre des prparatifs nationaux et rgionaux, qui comprenaient les processus analytiques et consul-

    tatifs nationaux servant tablir les accomplissements et les ds, ainsi qu appuyer un renouvellement de

    lengagement politique en faveur du dveloppement durable.

    Ce rapport est une synthse globale des rapports nationaux soumis, centre sur les messages cls et les

    lments critiques qui en mergent, dans le but de dgager les enseignements et les bonnes pratiques pouvant

    tre dintrt sur lensemble des rgions. Il suit plus ou moins la structure du documentnal de Rio +20, intitul

    Lavenir que nous voulons. Aprs un bref expos du contexte historique, lanalyse se penche sur les questions

    souleves dans les rapports nationaux au sujet du cadre institutionnel du dveloppement durable au niveau

    national. Cette analyse est suivie de discussions de lconomie verte et du cadre daction et de suivi, couvrant

    plusieurs thmatiques et questions transversales. La conclusion sintresse, dans le contexte des possibilits qui

    peuvent souvrir aux pays, aux lments critiques du dveloppement durable : lintgration, la mise en uvre,

    linclusion et la cohrence.

    1

    Chapitre 1: Introduction : Approche et mthodologie

    Crdit photo: PNUD /

    Eskinder Debebe

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +206

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    11/34

    Chapitre 2: Le chemin parcouru de Rio Rio+20 : contexte historique

    Le chemin parcouru de Rio Rio+20: contexte historiqueLexprience vcue par les pays du monde entier depuis le Sommet plante Terre de 1992 indique clairement que

    la transition dun modle de dveloppement ax sur lconomie vers un modle qui trouve un juste quilibre entre

    lconomie et les questions de viabilit environnementale et celles dquit et de justice sociales, ne peut pas se

    produire dun jour lautre, ni en dix ans, ni mme en vingt ans. Ce processus exige que les institutions nationales

    adoptent des stratgies de dveloppement intgres et au long terme, qui ne sont gnralement pas en phase

    avec les processus politiques (lections), que ce soit dans les pays en dveloppement ou dans les pays donateurs,

    ou avec la nature parfois tout aussi cyclique de laide multilatrale et bilatrale au dveloppement. Mme si ce

    rapport se concentre sur les carts de mise en uvre et les ds futurs, il est important de ne pas perdre de vue

    la distance parcourue au cours des vingt-cinq dernires annes par la communaut internationale, les gouverne-

    ments nationaux et les populations elles-mmes, dans le monde entier, sur le chemin de la durabilit.

    La dnition de la notion de dveloppement durable est articule dans le rapport de la Commission mondiale de

    lenvironnement et du dveloppement (ou Commission Brundtland),intitul Notre avenir tous. Le rapport Brundtland

    dnissait le dveloppement durable comme un mode de dveloppement qui rpond aux besoins du prsent sans

    compromettre la capacit des gnrations futures de rpondre aux leurs . Il demandait que le concept devienne

    une partie intgrante du mandat de toutes les agences gouvernementales, des organisations internationales et

    des institutions prives. la fois diagnostique et ambitieux, le rapport Brundtland prenait en dfaut le modle de

    croissance le plus rpandu, fond sur lconomie. Bien quil dfende la notion dintgration des dimensions sociale,

    conomique et environnementale du dveloppement et quil en tablisse les principes gnraux, il ne fournit pas de

    donnes factuelles sur les mcanismes permettant de mettre ces principes en application.

    En 1992, la mission principale du Sommet plante Terre tait de prsenter la notion de dveloppement durable

    et de convaincre les populations de son bien-fond. Dix ans plus tard, le Sommet mondial sur le dveloppement

    durable (SMDD ou Rio +10) rvlait que divers acteurs du dveloppement commenaient passer dun dialogue

    ambitieux ax sur les cibles un dialogue pratique, ax sur les moyens datteindre les cibles, suggrant des strat-

    gies possibles et mettant lessai des moyens de mettre ces ides en application. Aujourdhui, ce que lAgenda

    21 a laiss inachev rside principalement (mais pas entirement) dans le domaine de la mise en uvre. Les pays

    ont pris de lavance par rapport leur position il y a tout juste cinq ans : une base factuelle sans cesse grandis-

    sante existe dsormais. Un grand nombre ont essay, et ont rencontr la fois des succs et des checs, de tenir

    les promesses faites Rio au moyen de politiques, de programmes et de mcanismes de planication concrets

    conus pour promouvoir une croissance conomique verte . Les succs ont rvl des voies suivre ; les checs

    ont mis en vidence les goulets dtranglement et les contraintes.

    Ainsi, les vingt dernires annes ont connu des changements considrables et des progrs rconfortants ence qui concerne le dveloppement durable. Le dveloppement durable est dsormais largement utilis par les

    lus et autres responsables politiques, qui reconnaissent son importance et arment que sa ralisation dpend

    dun juste quilibre entre les objectifs conomiques, environnementaux et sociaux. De surcrot, les rapports

    nationaux rvlent, au niveau national, un investissement et un engagement importants en faveur de la notion de

    viabilit environnementale, notamment dans le contexte du dveloppement dinstitutions ; des nouvelles lgis-

    lations et politiques ; des nouveaux mcanismes de planication ; de la ratication daccords multilatraux sur

    lenvironnement (AME) ; des nouvelles conditions et des nouveaux mcanismes de participation. Mme si son

    regard doit tre riv sur lavenir, la communaut internationale ne devrait pas oublier le chemin quelle a parcouru

    depuis le Sommet plante Terre de 1992.

    2Le dveloppementdurable est dsormai

    largement utilis

    par les lus et autres

    responsables politiqu

    qui reconnaissent sonimportance et arme

    que sa ralisation

    dpend dun juste

    quilibre entre les

    objectifs conomique

    environnementaux et

    sociaux.

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +20 7

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    12/34

    Cadre institutionnel dudveloppement durableCette section du rapport de synthse sintresse au cadre institutionnel du dveloppement durable au niveau

    national en ce qui concerne : les institutions, politiques, plans et processus de planication nationaux ; les

    progrs vers la ralisation des objectifs du Millnaire pour le Dveloppement (OMD) ; et la mise en uvre des

    accords multilatraux sur lenvironnement (AME).

    3.1 Institutions nationales et processus de planication

    Lintrt des rapports nationaux se limitait au niveau des pays, o les institutions nationales et les processus de

    planication nationaux aideraient 1 :

    (i) Intgrer les trois dimensions du dveloppement durable et promouvoir la mise en uvre de lAgenda

    21 ;(ii) Formuler des orientations politiques cohsives, linitiative des pouvoirs publics, en matire de

    dveloppement durable ; et

    (iii) Suivre lvolution de la mise en uvre de lAgenda 21.

    La plupart des pays semblent avoir bien avanc, au cours des vingt dernires annes, au niveau de ltablissement

    ou de la consolidation des institutions concernes par les agendas du dveloppement durable. Dans la majorit

    des cas, il sagit dinstitutions qui sont par ailleurs normalement responsables des processus de planication du

    dveloppement conomique. Ces institutions de planication ont souscrit au message central du dveloppe-

    ment durable, savoir lintgration des dimensions conomique, environnementale et sociale, au moins dans

    leurs plans annoncs. Elles continuent cependant de sintresser principalement la croissance conomique et

    la rduction de la pauvret. Ainsi, tandis que de nombreux pays ont intgr certaines proccupations sociales,

    comme lattnuation de la pauvret, dans leurs documents de stratgie pour la rduction de la pauvret et dans

    leurs processus de planication connexes, lintgration des considrations environnementales tendance na

    pas suivi.

    Nanmoins, la majorit des rapports de pays comprennent des listes impressionnantes dinstitutions cres

    depuis 1992 pour prendre en charge la gestion des ressources naturelles et la protection de lenvironnement. Il

    sagit notamment de ministres de lenvironnement/des ressources naturelles et de cellules environnementales

    ou de points focaux au sein dautres ministres sectoriels ; dagences pour la protection de lenvironnement

    ; dinstitutions de recherche axes sur lenvironnement ; de rseaux multipartites rassemblant des fonction-

    naires, chercheurs, ONG, associations locales, groupes indignes et autres ; et de groupes de la socit civile

    forms pour traiter des questions environnementales. Les vingt dernires annes ont galement vu natre un

    grand nombre de lois sur la protection de lenvironnement.

    En outre, la plupart des pays possdent des stratgies nationales de gestion de lenvironnement et des ressources

    naturelles, ainsi que des politiques et programmes consacrs aux changements climatiques, la biodiversit,

    la dsertication, aux forts et zones humides, lnergie, lalimentation en eau et lassainissement, pour

    ne citer que quelques exemples. En plus des politiques environnementales nationales, lenvironnement est

    gnralement pris en compte dans les politiques sectorielles, notamment lorsque ces secteurs sont clairement

    lis au monde naturel ou dpendent de la sant des cosystmes, comme lagriculture et llevage, lnergie,

    le tourisme, et les ressources littorales et marines. Bien que les capacits dlaboration et de mise en uvre de

    Chapitre 3: Cadre institutionnel du dveloppement durable

    3

    1 Tels quils sont rpertoris dans la section consacre au cadre institutionnel de l Avant-projet .

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +208

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    13/34

    Chapitre 3: Cadre institutionnel du dveloppement durable

    politiques intersectorielles soient limites dans la plupart des pays, lexistence dinstitutions, de lois, de poli-

    tiques et de stratgies environnementales procure une base cruciale, mme si un grand nombre nexercentencore quune faible inuence sur les politiques de dveloppement.

    Les progrs sont, bien entendu, ingaux. Certains pays, dont la Bolivie, lquateur, le Costa Rica et le Npal,

    sont alls jusqu intgrer le concept de dveloppement durable dans leur constitution et autres grands textes

    nationaux, tandis que dautres lont incorpor dans des dclarations de vision nationale, par exemple Vision

    2030 au Pakistan, en Zambie, au Viet Nam et en Jamaque, Vision 2025 en Tanzanie, Vision 2021 au Bangladesh,

    et Vision 2020 Maurice et au Timor-Leste. Le Viet Nam a mis en place lOrientation stratgique pour le dvel-

    oppement durable (lAgenda 21 du Viet Nam) en 2004, intgre dans les plans nationaux de dveloppement

    qui ont suivi. Un grand nombre ont inclus le concept dans leurs plans stratgiques, comme la Stratgie rectan-

    gulaire au Cambodge, le Plan de dveloppement humain en quateur, le Plan national de dveloppement en

    Ouganda, et la Stratgie nationale de dveloppement durable au Sngal et au Togo. De nombreux pays ontinclus le concept de dveloppement durable dans leurs plans nationaux de dveloppement au moyen terme

    ou quinquennaux, notamment le Bangladesh, les Comores, Djibouti, El Salvador, la Tanzanie et les les Salomon.

    Lune des plus grandes dicults rencontres par la plupart des pays rside dans le fait que les institutions et

    les processus de planication continuent de suivre une dmarche sectorielle. De surcrot, bien que le concept

    de dveloppement durable ait t incorpor dans un grand nombre de plans nationaux de dveloppement,

    sa traduction dans la pratique reste un enjeu. Les dmarches sectorielles et la coordination des stratgies, poli-

    tiques, approches et programmes sont essentielles pour faire avancer le dveloppement durable sur la voie

    de la mise en uvre. Surmonter la fragmentation et linertie ou la rsistance des institutions nest pas chose

    facile, surtout dans un contexte de budgets maigres, deectifs limits, de sources de nancement peu ables

    Crdit photo: PNUD Banglades

    9Synthse des rapports nationaux pour Rio +20

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    14/34

    Chapitre 3: Cadre institutionnel du dveloppement durable

    et de priorits changeantes des donateurs. Le pouvoir relatif de certains secteurs (nance, planication) sur

    dautres (environnement, secteurs sociaux) vient galement compliquer les eorts de collaboration. Et pour-

    tant, lintervention des ministres et des secteurs des nances et de la planication est vitale pour lagenda du

    dveloppement durable.

    Quelques exemples des direntes dmarches adoptes par les gouvernements cet gard sont donns au

    Tableau 1 : Arrangements institutionnels pour le dveloppement durable. Ces exemples mettent en vidence

    la diversit des expriences dans toutes les rgions, au niveau des institutions, des stratgies et des plans

    nationaux qui inuent sur la planication du dveloppement durable des pays. Ils font apparatre que, bien que

    les lments voulus soient en place dans la plupart des pays, ils ncessitent dtre consolids pour fonctionner

    ecacement, notamment dans la logique de dmarches intgres.

    Le Bhoutan

    La vision nationale du dveloppement durable du Bhoutan (Bonheur national brut BNB) estintgre dans la constitution de 2008. Elle guide les plans nationaux de dveloppement du payset leur mise en uvre. La Commission du BNB est linstitution charge de guider et de suivrela mise en uvre du BNB. Le pays uvre aujourdhui surmonter les dicults prsentespar lapplication de ce concept dans la pratique, savoir la consolidation des institutions degouvernement local, lamlioration de la coordination des institutions et la construction departenariats avec la socit civile et le secteur priv..

    Costa Rica

    Les institutions du dveloppement durable nont rien de nouveau au Costa Rica. Depuis 1994,sa constitution prvoit le droit un environnement sain et cologiquement quilibr pour tous.Ltat est responsable de garantir, de dfendre, de protger et de prserver un environnementsr. Le Conseil national de lenvironnement et le Droit de lenvironnement sont en vigueur depuis1995. Il est intressant de noter la participation et lautorit directes du prsident des cinq derniersgouvernements. Le Costa Rica a souscrit aux AME les plus pertinents et a mis au point une

    lgislation pour leur application.

    thiopie

    Le cadre institutionnel de lthiopie pour le dveloppement durable est compos du Bureaudu Premier Ministre, de comits de la Chambre des reprsentants du peuple et de son comitpermanent sur la protection des ressources naturelles et de lenvironnement, du Conseil desministres qui coordonne et dirige 20 ministres et 22 agences sectoriels uvrant direntsaspects du dveloppement durable, et de lAgence pour la protection de lenvironnement. Leministre des Finances et du Dveloppement conomique veille ce que tous les ministres detutelle participent la prparation des plans nationaux, tandis que le Bureau du Premier Ministreassure la direction et la coordination. Cette structure a permis dintgrer les trois dimensions sociale, conomique et environnementale du dveloppement durable dans les plans et stratgiesnationaux.

    Viet Nam

    Au Viet Nam, un Conseil national du dveloppement durable conseille le Premier Ministre, aide guider la mise en uvre de lOrientation stratgique nationale pour le dveloppement durable,et assure le suivi et lvaluation de la mise en uvre des objectifs de dveloppement durable.Des comits de pilotage, des conseils du dveloppent durable et des bureaux du dveloppementdurable sont prsents au sein de plusieurs ministres, agences et localits pour mettre en uvrelOrientation stratgique pour le dveloppement durable au Viet Nam.

    Tableau 1 : Arrangements institutionnels pour le dveloppement durable

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +2010

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    15/34

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    16/34

    Chapitre 3: Cadre institutionnel du dveloppement durable

    3.3 Rponses aux AME

    Les rapports nationaux font apparatre que tous les pays ont rati les douze principaux AME, ainsi que certains

    accords rgionaux. Les institutions rgionales, comme le Systme dintgration de lAmrique centrale (SICA)

    qui coordonne, harmonise et favorise la gestion de lenvironnement dans tous les secteurs, ont aid promou-

    voir les AME dans cette sous-rgion. Tous les pays ont reu lassistance du Fonds pour lenvironnement mondial

    (FEM) dans la prparation de leurs plans nationaux en rponse aux AME, tels que les Plans daction nationaux et

    stratgies pour la biodiversit (PANSB), les Programmes nationaux daction pour ladaptation aux changements

    climatiques, les plans de gestion durable des terres, etc. La majorit des pays ont soumis des rapports rguliers

    aux organes de la convention, galement avec lassistance du FEM. Cependant, tous les pays font face de plus

    ou moins grandes dicults en ce qui concerne la mise en uvre des dispositions des AME au niveau national.

    Parmi elles :

    t Intgration lintgration des engagements et stratgies nationaux lis aux AME dans les processus

    nationaux de planication reste un enjeu majeur pour la plupart des pays.

    t Hirarchisation tant donn le nombre important de plans daction ns des accords internationauxet rgionaux sur lenvironnement, les pays doivent slectionner ceux quils considrent comme priori-

    taires ou bien possder les ressources requises pour leur mise en uvre. Il faut simplier et harmoniser

    les plans daction au lieu de continuer en laborer de nouveaux.

    t Fragmentation les rponses aux AME ont t fragmentes, parfois au sein dun mme ministre

    (gnralement le ministre de lEnvironnement), ou entre dirents ministres sectoriels. De ce fait,

    les rponses sous forme de plans daction sont souvent au coup par coup et orientes projets au lieu

    dtre stratgiques. Cette fragmentation aboutit des rponses sectorielles aux AME qui ne sont pas

    intgres dans les stratgies ou les plans de dveloppement nationaux, mme lorsque des comits de

    coordination multisectoriels sont en place. Les AME sont considrs comme relevant du ministre de

    lEnvironnement et les autres organes sectoriels ou centraux nen assument pas la charge.

    t Expertise technique limite pour la mise en uvre par exemple, le Libria et la Zambie ont tabli

    quils manquaient de capacit technique pour prendre en charge les problmes scientiques et

    juridiques dcoulant des AME. La Serbie a signal le besoin d activits de soutien professionnelles,

    fondes sur la connaissance pour les points focaux et pour les direntes conventions et les dirents

    AME.

    t Financement une dpendance excessive du nancement international, par exemple du FEM, pour

    permettre les activits et rdiger les plans et rponses est constate. Cette dpendance dunance-

    ment extrieur rsulte gnralement en un manque dengagement de fonds publics pour la mise

    en uvre ; problme aggrav lorsque les rponses aux AME nont pas t intgres dans les plans

    nationaux, ce qui est le cas pour la majorit des pays.

    t Mise en uvre comme dans dautres domaines du dveloppement durable, la mise en uvre est la

    principale dicult rencontre par les pays dans leurs rponses aux AME. Le plus souvent, des plans et

    programmes ont t formuls mais quasiment rien na t concrtement mis en uvre.

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +2012

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    17/34

    Chapitre 4: Economie Verte

    Certains pays ontformul des plans et

    stratgies nationaux

    de dveloppement q

    posent des bases soli

    pour les dmarches e

    vue dune conomie

    verte inclusive.

    conomie verteLa plupart des rapports nationaux relvent un manque gnral de clart du concept dconomie verte, bien

    quil fasse partie des grands thmes de la confrence. Certains rapports tentent dclairer le dbat ; lun deux,

    par exemple, dclare : ...il nexiste actuellement pas de dnition nationale du terme conomie verte dans le

    contexte du dveloppement durable et de llimination de la pauvret. Lconomie verte est cependant considre

    comme lconomie qui assure le dveloppement durable et nencourage pas la dgradation de lenvironnement.

    En outre, pour de nombreux pays, les liens entre conomie verte et rduction de la pauvret sont ous.

    Bien que labsence dune dnition formelle de l conomie verte procure aux pays un degr suprieur de

    souplesse dans la dnition de leurs propres politiques et stratgies, elle peut galement se traduire par une

    certaine ambigut au niveau des types de politiques pouvant tre suivies et des points communs entre les

    initiatives en faveur de lconomie verte et dautres programmes nationaux relatifs aux changements clima-

    tiques, lnergie, la gestion de lenvironnement, la rduction de la pauvret, la croissance inclusive et au

    dveloppement durable.

    Nanmoins, de nombreux pays mettent dj en uvre des initiatives et des projets lis l conomie verte . Les

    pays ont mis en vidence de nombreuses russites spciques concrtes en matire dintgration des objectifs

    sociaux, conomiques et environnementaux, limites toutefois des interventions locales. Par exemple, les

    programmes consacrs aux moyens dexistence durables, qui paient les habitants locaux pour grer et protger

    les ressources forestires ou les habitats de la faune, sont rpandus. Un grand nombre dentre eux donnent des

    rsultats prometteurs pour la population, pour lenvironnement et pour lconomie locale. Ils restent toutefois

    petite chelle pour la plupart, et seuls quelques pays largissent ces actions au niveau infranational ou national.

    Le tourisme est cit dans plusieurs rapports comme un secteur porteur dexcellentes possibilits de triples gains

    non encore exploites pour la population, la protection de lenvironnement et lconomie.

    Cette section sintresse aux progrs et aux enjeux dans la logique de deux aspects : les politiques et plans

    en faveur de lconomie verte (relativement peu nombreux) et les initiatives et projets au niveau local quiconstituent de bons exemples concrets de lconomie verte (nombreux).

    Avant Rio +20, peu de pays avaient lanc des politiques ou plans spciques en faveur dune conomie verte.

    Cependant, diverses politiques en matire denvironnement, dnergie, de changements climatiques et autres

    alors en cours pourraient tre incluses dans le secteur gnral de lconomie verte. Cela est sans aucun doute

    d au fait que le concept d conomie verte est encore trs nouveau pour la plupart des pays, et quun

    manque de clart persiste autour des dirences entre lconomie verte et les actions dj menes par les

    pays en matire de changements climatiques, de gestion de lenvironnement et de croissance inclusive. Or,

    certains pays ont formul des plans et stratgies nationaux de dveloppement qui posent des bases solides

    pour les dmarches en vue dune conomie verte inclusive. Les exemples suivants illustrent les politiques et

    plans qui sintressent lconomie verte et aux dicults rencontres par les pays :

    t -F Viet Nam possde des cadres de politique dconomie verte bien dvelopps. La Stratgie

    de croissance verte du pays vise modier les tendances de la croissance conomique en restruc-

    turant lconomie, en encourageant lutilisation ecace des ressources naturelles et en limitant ou

    en liminant progressivement les industries gourmandes en ressource et pollueuses. Elle demande

    le dveloppement de technologies permettant dutiliser ecacement les ressources naturelles, de

    rduire les missions de gaz eet de serre, et de contribuer une rponse ecace aux changements

    climatiques. Elle cherche amliorer le niveau de vie des populations par la cration demplois dans

    lindustrie verte, lagriculture et les services, mais aussi amliorer la qualit de vie par le dveloppe-

    ment dune infrastructure verte et de modes de vie respectueux de lenvironnement.

    4

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +20 13

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    18/34

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    19/34

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    20/34

    Chapitre 4: Economie Verte

    comme une mesure environnementale unidimensionnelle aux dpens du dveloppement et de

    lattnuation de la pauvret. Nanmoins, le Cadre pour la croissance conomique du Pakistan en

    2011 aborde la croissance verte dans son troisime objectif : promouvoir linvestissement dans les

    technologies sobres en carbone. Ce cadre pour la croissance conomique repose sur une conomie

    durable et rsiliente au climat . Or, le plan na pas encore t mis en uvre et des vnementsrcents, notamment des crues, ont soulign la ncessit dune approche stratgique des changes

    associs aux usages incompatibles des ressources, tels que leau pour lagriculture et lnergie

    hydrolectrique.

    Un grand nombre de ces proccupations et de ces direntes optiques du concept dconomie verte ont

    t dbattues et claries un certain degr dans le cadre du document nal de Rio +20. Par exemple, le

    paragraphe 58 conseille les pays sur llaboration et la mise en uvre de politiques dconomie verte, an de

    veiller ce quelles soient conformes au droit international, quelles vitent dimposer des conditions laide

    publique au dveloppement, et quelles amliorent le bien-tre.

    Si de nombreux rapports nationaux signalent projets d conomie verte , ils font galement tat denjeux

    et de perspectives futures lis llargissement des activits :

    t -FCFTPJOEFYBNJOFS MFTSMFTQPTTJCMFT EF MBTPDJU DJWJMFEBOT MBNJTFFO DIBOUJFSEF QSPKFUT

    dconomie verte et ceux du secteur priv dans la promotion de projets dinvestissement en faveur

    dune conomie verte, particulirement au moyen de partenariats entre secteur public et secteur

    priv. Le rle des pouvoirs publics consiste fournir un environnement favorable lconomie verte

    par lintermdiaire dun cadre dorientation et de planication bien conu, comme le soulignait la

    section prcdente.

    t -BDDTEFTUFDIOPMPHJFTQSPQSFTFTUVOQSPCMNFNJTFOWJEFODFEBOTUPVTMFTSBQQPSUTOBUJPOBVY

    ; il comprendrait la fois les changes nord-sud et les changes sud-sud, en prvoyant un rle crucial

    pour le secteur priv et la socit civile. Une action internationale sera ncessaire au sujet des droitsde proprit intellectuelle. Le rle des pouvoirs publics est de fournir un environnement favorable

    au transfert de technologies (y compris le droit de proprit intellectuelle) et au dveloppement des

    capacits.

    t -FTQBZTNFUUFOUHBMFNFOUFOWJEFODFEBOT MFVSTSBQQPSUTOBUJPOBVYMFCFTPJOEFSFTTPVSDFT

    pour les aider mieux comprendre le concept dconomie verte et tirer les enseignements des

    expriences dautres en matire de mise en uvre dinitiatives dconomie verte et de formulation

    dun cadre dorientation et de planication. Mme si tous les pays ne sentendront pas sur une dni-

    tion exacte de l conomie verte , la grande majorit a exprim le besoin dune panoplie de poli-

    tiques, dmarches, programmes et stratgies dconomie verte, ainsi que dorientations gnrales

    sur les bonnes pratiques dans divers contextes. Tel est le message du paragraphe 66 du document

    nal de Rio +20, qui invite lONU et ses partenaires laborer une panoplie de mesures, des exemples

    de bonnes pratiques, des mthodologies dvaluation des politiques, des plates-formes et autres

    initiatives pour la promotion de lconomie verte.

    t -BNJTFFOVWSFEJOJUJBUJWFTEDPOPNJFWFSUFQFUJUFPVNPZFOOFDIFMMFFTUFTTFOUJFMMFQPVS

    dgager les enseignements et les bonnes pratiques, ainsi que pour dmontrer les avantages poten-

    tiels de lconomie verte dans les trois dimensions du dveloppement durable.

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +2016

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    21/34

    Chapitre 5: Cadre daction et de suivi / thmatiques

    Cadre daction et de suivi /thmatiquesCette section rsume les principales problmatiques souleves au sujet du cadre daction et de suivi, an de

    mettre en vidence les grands ds rencontrs par les pays.

    5.1 Pauvret, galit des sexes et scurit alimentaire

    Pauvret. Comme lindiquait ce rapport de synthse plus haut, lattnuation de la pauvret, objectif primordial

    pour tous les pays de chaque rgion, tend tre llment central de leurs plans et stratgies nationaux de dvel-

    oppement. De ce fait, de nombreux pays ont ralis des progrs en matire de rduction de la pauvret et sont sur

    la bonne voie pour atteindre la cible xe par lOMD 1, savoir une rduction de moiti des niveaux de pauvret

    dici 2015. Cependant, de nombreux pays continuent de rencontrer des dicults au niveau de lquit distribu-

    tionnelle. Par exemple, les zones urbaines enregistrent de bons rsultats tandis que les chires de pauvret restent

    levs dans les zones rurales. Ces disparits entre populations rurales et urbaines ont tendance contribuer un foss rural-urbain . Elles ont des eets ngatifs sur un large ventail de dterminants de la pauvret : laccs des

    ressources productives (terre, ressources naturelles) ; les chances demploi rmunr ; laccs des services sociaux

    tels que lducation et la sant ; laccs des services essentiels tels que le logement, lnergie (lectricit, combus-

    tible de cuisson, solaire), leau et lassainissement ; et lapport dinfrastructures (routes, transport et TIC) ncessaires

    des moyens dexistence durables. Certains pays, dont la Serbie et lArmnie, ont connu une hausse du taux de

    pauvret au cours des dernires annes, due la crise conomique mondiale, tandis que certains ont enregistr

    des hausses successives du PIB qui ne se sont pas traduites en une rduction quivalente de la pauvret. Dautres,

    comme le Zimbabwe, ont constat une dtrioration des indicateurs de pauvret humaine, due des problmes

    politiques et conomiques internes.

    galit des sexes.Les pays ont galement progress vers la ralisation des OMD 3 (galit des sexes) et 5 (sant mater-

    nelle). Cependant, les amliorations dans certains domaines (sant et ducation) sont plus importantes que dans

    dautres, notamment laccs lemploi, laccs des ressources productives et leur contrle, et lautonomisation.

    Les cibles telles que la participation au processus dcisionnel (parlements, postes de cadres suprieurs dans les

    secteurs public et priv) ne seront probablement pas atteintes. Les indicateurs de participation des femmes aux

    activits conomiques ne suivent quavec retard, mme si certains pays enregistrent eectivement une amliora-

    tion des chires nationaux. Bien que de nombreux rapports de pays reconnaissent limportance de lgalit des

    sexes pour un dveloppement durable, et bien quils aient intgr les considrations de genre, dans certains

    cas, le fait dintgrer les questions dgalit des sexes au lieu de reconnatre les contributions des femmes et de

    dnir des objectifs et des cibles spciques aux femmes a entran la disparition du problme des principaux

    plans et stratgies. La promotion de stratgies visant directement lautonomisation des femmes paralllement

    aux eorts dintgration des problmes dgalit des sexes sest avre tre la dmarche la plus ecace.

    Scurit alimentaire et moyens dexistence. Les rapports nationaux font galement tat dimportants progrs en

    matire damlioration de la scurit alimentaire et des moyens dexistence dans toutes les rgions, bien que des

    dicults persistent dans la lutte contre certains problmes, dont le foss rural-urbain, les dcits nutritionnels

    chez les enfants et les changements climatiques, notamment pour les petits tats insulaires en dveloppement.

    Dans certains pays, la population totale soure de malnutrition chronique, en particulier dans les zones rurales

    de la rgion Asie-Pacique. Le Cambodge, par exemple, a accompli dimportants progrs en matire de scu-

    rit alimentaire mais une partie de la population continue de vivre dans linscurit alimentaire, principalement

    dans les zones rurales. Par consquent, certains pays reconnaissent le besoin de se concentrer sur le renforcement

    non seulement de la scurit alimentaire mais aussi de lagriculture et de la pche, activits plus commerciales

    5

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +20 17

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    22/34

    Chapitre 5: Cadre daction et de suivi / thmatiques

    bien qu petite chelle. Par le pass, les politiques gouvernementales ont nglig lagriculture de subsistance

    et petite chelle, se concentrant trop souvent sur la promotion des exportations. Il faut aujourdhui rorienter

    linvestissement dans linfrastructure et dans les chanes de valorisation de lagriculture (intrants, commercialisa-

    tion, transformation, etc.) destin lagriculture de subsistance.

    5.2 Eau

    Leau fait partie des grands problmes relevs par les pays de toutes les rgions. Les rapports nationaux soulig-

    nent limportance dune gestion intgre des ressources en tant que problmatique transversale ; les exemples

    comprennent la Tanzanie, le Timor-Leste, le Pakistan et la Rpublique dominicaine. Les priorits vont de la couver-

    ture de lapprovisionnement en eau (Tanzanie et Zimbabwe) la gestion intgre des bassins versants prconise

    par des pays comme le Npal et le Bhoutan, ainsi qu la ncessit de rsoudre les priorits incompatibles des

    dirents usages de leau : nergie (hydrolectricit), eau potable, irrigation et rgularisation des crues (Pakistan)

    auxquelles sajoute la contamination des ressources en eau par lindustrie et lactivit humaine (Jamaque et Npal).

    Le Bangladesh est en proie au paradoxe dune pnurie deau potable (due au stress hydrique, lintrusion saline

    et la contamination larsenic) et dondes de tempte et de crues intrieures. De nombreux pays semploient mettre en place (ou lont dj fait) les cadres lgislatifs et politiques ncessaires la gestion intgre des ressources

    en eau, tels que la politique nationale de leau en Tanzanie, tandis que quelques pays dAmrique latine ont fait de

    laccs leau un droit constitutionnel.

    5.3 nergie

    Lnergie est lune des plus grandes thmatiques qui ressortent de la plupart des rapports nationaux. Les pays

    concerns cherchent avant tout assurer un approvisionnementable en nergie pour la croissance conomique

    et les populations urbaines, sloignant dune dpendance des combustibles fossiles pour promouvoir lnergie

    renouvelable, tant pour ses avantages environnementaux, notamment en ce qui concerne les changements

    climatiques, quen raison des pressions exerces sur les rserves en devises. Les principales nergies renouvelables

    actuellement utilises sont l nergie hydrolectrique, gothermique, solaire et olienne. Dans de nombreux pays,

    laccent porte sur lapprovisionnement en nergie des foyers ruraux (cuisson et chauage), an dattnuer la pres-

    sion sur les forts. Plusieurs pays se concentrent sur le dveloppement de sources alternatives dnergie renouvel-

    able. Cependant, la plupart sintressent galement aux conomies dnergie et lamlioration de lecacit,

    notamment par lamlioration des fourneaux au Timor-Leste et au Sngal.

    En ce qui concerne le transport, en Afrique, les routes rurales sont souvent mentionnes, tandis quau Liban, au

    Blarus et en Armnie, les transports urbains sont souligns. Les rapports demandent laccs sans dplacements

    inutiles, des transports collectifs et des technologies plus propres.

    En Amrique latine, la plupart des pays qui ont soumis des rapports, lexception de la Bolivie et de lquateur, ne

    possdent pas de production locale de combustibles fossiles. La hausse et de la volatilit des prix internationaux duptrole ont exerc une pression supplmentaire sur les budgets nationaux et prsent un dde taille lindustrie

    locale et la concurrence internationale. Cette situation a encourag tous les pays explorer les ressources

    dnergie renouvelable, et planier la rduction de la dpendance des combustibles imports. Lquateur, pays

    exportateur de ptrole, augmente la contribution de lnergie hydrolectrique et dautres nergies renouvel-

    ables pour amliorer sa lire nergtique nationale, linstar dEl Salvador, de la Rpublique dominicaine, du

    Guatemala, de la Guyane et de la Jamaque. Le Costa Rica sest donn pour cible dtre le premier pays au monde

    produire de llectricit exclusivement partir de ressources dnergie renouvelable en 2021. Aux Carabes, certains

    petits tats insulaires en dveloppement, comme la Dominique, prvoient dutiliser exclusivement de lnergie

    renouvelable issue de ressources gothermiques lorsque que son installation de production sera prte.

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +2018

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    23/34

    Chapitre 5: Cadre daction et de suivi / thmatiques

    Dans la rgion Asie-Pacique, plusieurs pays ont formul des cadres de politique dnergie renouvelable. Par

    exemple, la politique nergtique du Bhoutan vise une conomie neutre en carbone, dpendant de lnergie

    hydrolectrique puisque le pays possde dimportantes ressources en eau. Le cadre de politique nergtiquede la Rpublique populaire dmocratique lao est galement ax sur lnergie hydrolectrique comme source

    dnergie renouvelable car les ressources en eau sont galement importantes. Lobjectif est de favoriser la crois-

    sance conomique en fournissant de llectricit la fois pour le secteur conomique national et pour lexportation

    vers les pays voisins. Le pays a galement amlior laccs llectricit pour les zones rurales et urbaines. Certains

    pays ont donn la priorit au renforcement de lapprovisionnement en nergie renouvelable pour leurs industries

    manufacturires productives et pour leurs zones urbaines, et plus particulirement la capitale. Cela sest parfois

    produit aux dpens des zones rurales qui continuent de dpendre du bois comme source de combustible de

    cuisson. Les initiatives en faveur de lnergie renouvelable pour le secteur rural sont gnralement petite chelle,

    bases sur lamlioration de laccs llectricit et, de plus en plus, sur lnergie solaire.

    En Afrique, lnergie renouvelable est galement prconise en tant que solution de remplacement des combus-tibles fossiles. Le Burundi, par exemple, possde un fort potentiel dnergie solaire pour rduire sa dpendance

    des combustibles fossiles imports et aider prserver sa couverture forestire (la biomasse tant une source

    majeure de combustible). Aux Comores, le secteur nergtique fait apparatre clairement la contribution possible

    des sources dnergie renouvelable. part les longues heures densoleillement, le pays possde un volcan actif et

    pourrait exploiter cette source dnergie gothermique. Djibouti a prpar une Stratgie nationale pour la promo-

    tion de lnergie solaire et a mis en uvre plusieurs projets dnergie solaire petite chelle (principalement dans

    les zones rurales, pour lirrigation et llectrication des coles et de certaines units dhabitation). Le Libria a

    formul une politique nergtique nationale en 2009 ; elle tablit le cadre de promotion dun accs abordable aux

    services nergtiques pour tous les Libriens, et vise faire du Libria une conomie neutre en carbone lhorizon

    Crdit photo: PNUD / Dilip Lokr

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +20 19

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    24/34

    Chapitre 5: Cadre daction et de suivi / thmatiques

    2050 grce lnergie renouvelable. La Tanzanie, trs dpendante des biocombustibles, semploie promouvoir

    lnergie renouvelable en partie en accroissant lintervention du secteur priv dans le dveloppement de lnergie

    renouvelable, dans le cadre de sa politique nergtique nationale.

    La plupart des initiatives de promotion de lnergie renouvelable reposent cependant sur des projets et sont misesen uvre dans les communauts rurales, principalement par les organisations de la socit civile. Dans lensemble,

    elles manquent daxe stratgique. Nanmoins, la prsence dun cadre dorientation pour la promotion de l nergie

    renouvelable dans la plupart des pays et lexprience acquise des initiatives petite chelle reprsentent des

    points de dpart solides pour favoriser des projets dconomie verte, en particulier dans les zones rurales, en

    remplacement de la dpendance du bois pour la cuisson, en conjonction avec les mesures dconomies dnergie.

    5.4 Changements climatiques et risques naturels

    Lun des principaux ds souligns dans les rapports nationaux de toutes les rgions rside dans les changements

    climatiques et leur impact sur la frquence et lintensit accrues des risques naturels, tels que les ouragans, les

    cyclones, les crues, les glissements de terrain et les scheresses des quelques dernires dcennies. Bien que les

    petits tats insulaires en dveloppement (Carabes et les Salomon) soient parmi les plus vulnrables, dautres

    pays ont galement fait tat dune incidence accrue des catastrophes naturelles. Par exemple, dans la rgion Asie-

    Pacique, le Bangladesh, le Cambodge et le Pakistan ont rcemment connu des crues dvastatrices. En Amrique

    latine, les pays situs sur le parcours des ouragans et des temptes tropicales aux Carabes et sur les ctes de

    lAmrique centrale ont subi des eets destructeurs. En Afrique, lincidence accrue des scheresses a dvast les

    pays de la sous-rgion du Sahel en Afrique occidentale ainsi quen Afrique orientale. Ainsi, toutes les rgions sont

    confrontes des ds majeurs dans leur rponse aux changements climatiques, en ce qui concerne les mesures

    la fois dattnuation et dadaptation. Ces ds sont notamment ceux du manque de capacit, des cotsnanciers

    levs, de la pnurie de ressources, et du manque dinformation sur les impacts des changements climatiques.

    Crdit photo: PNUD / Mohammad

    Rakibul Hasan

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +2020

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    25/34

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    26/34

    Chapitre 6: Conclusions : la voie suivre

    font apparatre que la participation de la socit civile et dautres acteurs dans le processus dcisionnel du dvel-

    oppement durable a aid les pays modeler des stratgies de dveloppement plus intgres et plus inclusives.

    Les mcanismes de mobilisation des parties prenantes ont introduit des voix jusquici ignores, dont celles des

    femmes et des jeunes, dans le dialogue sur le dveloppement durable. Lide mme que le dialogue multipar-

    tite ait t considr comme un lment dune importance critique dans les prparatifs nationaux pour Rio +20

    montre le chemin parcouru par les pays et la communaut internationale depuis le Sommet plante Terre de 1992.

    En gnral, tous les rapports nationaux examins indiquent que les pays ont mis au point des mcanismes pour la

    participation des citoyens, la concertation et le partage dinformation. Ils font galement apparatre que, de plus

    en plus et dans la plupart des pays, les citoyens eux-mmes revendiquent cette participation comme leur droit.

    Cependant, les donnes disponibles suggrent que ces mcanismes et les capacits de ceux quils mobilisent ont

    besoin dtre consolids dans de nombreux pays.

    En ce qui concerne laccumulation des bienfaits du dveloppement, les donnes de nombreux pays suggrent

    que lcart des revenus entre les pays les plus riches et les plus pauvres, lcart des revenus entre les populations

    les plus riches et les plus pauvres des pays, et les carts dans une multitude dindicateurs du bien-tre entre les

    populations urbaines et rurales slargissent tous. La crisenancire et son impact sur les prix de lalimentation et

    du ptrole ont eu un eet disproportionn sur les niveaux de vie des pauvres dans les pays en dveloppement. La

    majorit des populations pauvres du monde vivent aujourdhui dans les pays revenu intermdiaire, ce qui cre

    un plus grand potentiel damlioration des vies des pauvres grce aux ressources disponibles dans ces pays, mais

    aussi un plus grand potentiel dexclusion sociale et de divisions socitales. Dans les pays conomie en croissance

    Crdit photo: PNUD / Giacomo

    Pirozzi

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +2022

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    27/34

    Chapitre 6: Conclusions : la voie suivre

    rapide, la distribution fausse des bienfaits du dveloppement est de plus en plus source de tensions. La hausse des

    ingalits, llargissement du foss rural-urbain et laux de migrants vers les bidonvilles urbains qui en rsulte, le

    bouleversement d aux crises conomique, alimentaire et nergtique des rcentes annes, les conits bass sur

    les ressources naturelles, les tensions ethniques, les problmes de scurit rgionale, les ressources insusantes

    pour des mcanismes de protection sociale robustes, et lingalit continue des sexes sont autant de menaces linclusion cites dans les rapports nationaux prpars pour Rio +20.

    Les expriences des dirents pays de cette tude mettent en vidence plusieurs possibilits de promotion dune

    croissance inclusive par la participation des parties prenantes la mise en uvre. Entre autres :

    t Les groupes de la socit civile sont essentiels pour faire face aux problmes sociaux et envi-

    ronnementaux graves. Par exemple, les groupes de la socit civile ont jou un rle actif, dans de

    nombreux pays, dans la promotion de projets de croissance verte dans la communaut, porteurs de

    triples gains. Llargissement de ces interventions de telle sorte quelles puissent devenir plus que la

    somme de leurs parties est frein par le manque de capacit et de ressources. En outre, les donnes

    disponibles font apparatre que les pays considrent souvent les groupes de la socit civile comme le

    moyen le plus ecace datteindre des communauts dfavorises spciques, telles que celles des zones

    rurales et des bidonvilles. La socit civile est galement une source dexpertise en matire de plaidoyer,

    de sensibilisation et de mobilisation autour des questions environnementales.

    t Le secteur priv est souvent cit comme source de nancement du dveloppement, dexpertise

    technique, de cration demploi, dinnovation et de prestation ecace de services. Les rapports citent

    les possibilits oertes par le secteur priv pour faciliter la transition des pays des modes de produc-

    tion polluants et intensifs en ressources vers des technologies propres, pour innover dans le domaine

    de lnergie verte et pour fournir les investissements et le savoir-faire en matire de tourisme, de dvel-

    oppement des infrastructures, dnergie renouvelable et plus. Les principaux mcanismes compren-

    nent les projets directs avec les communauts ou les organisations de la socit civile et les partenariats

    public-priv.

    t %BOTMBSHJPO"TJF1BDJRVFMFtourisme est un autre secteur conomique en croissance cit par plus-

    ieurs pays, qui ore des possibilits de croissance inclusive, notamment sil est correctement pris en

    charge. Les initiatives dcotourisme dans la communaut et de tourisme culturel, lances et gres en

    partenariat avec la socit civile et le secteur priv, donnent des modles qui peuvent tre imits par

    dautres pays.

    t Le degr de contribution positive des neuf grands groupes au dveloppement dpend dun groupe

    et dun pays lautre. Il est dicile de formuler une dclaration globale au sujet de linuence relative

    des dirents grands groupes sur le processus national de dveloppement. Cela dit, les handicaps sont

    rarement mentionns, ce qui indique probablement un manque rel de participation de ce groupe.

    Les preuves quune approche du dveloppement fonde sur les droits humains motive les eorts

    dimplication des populations exclues, marginalises ou vulnrables dans le processus de dveloppe-

    ment sont rares ; il en est peut-tre autrement dans certains pays mais le problme nest pas cadr de

    cette manire dans les rapports. Certains des goulets dtranglement lis la mobilisation de parties

    prenantes multiples recenss sont le manque de capacit, les faibles niveaux dalphabtisme, les

    ressources insusantes, les barrires linguistiques, les normes sociales, lingalit des sexes, et lexclusion

    sociale de certains groupes. Un plus grand accs linformation, un plus grand nombre de plates-formes

    de participation, le dveloppement de la capacit et linstitutionnalisation des processus de participation

    multipartites sont autant de hautes priorits.

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +20 23

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    28/34

    Chapitre 6: Conclusions : la voie suivre

    Cohrence

    La cohrence institutionnelle, lment central dune bonne gouvernance, est une condition pralable la mise

    en uvre du dveloppement durable. Aligner direntes parties du gouvernement sur des objectifs communs,

    largir les approches prometteuses et veiller la cohrence des politiques entre les secteurs pour liminer les inci-

    tations perverses et les politiques contradictoires demande des institutions robustes, des mcanismes de coordi-

    nation solides et des systmes ecaces de responsabilisation et de transparence.

    Le cadre institutionnel national du dveloppement durable mis en place au cours des vingt dernires annes, qui

    comprend les institutions, les lois et politiques et les processus de planication, constitue une base solide pour le

    progrs. Les cadres de politique et de planication qui sont un premier pas vers la cohsion ont tendance exister

    sous forme de document de vision nationale ou de stratgie de dveloppement durable sur cinq ou dix ans. Cest

    au niveau de la mise en uvre de ces stratgies et visions que les pays faiblissent, notamment parce que les institu-

    tions charges de diriger les pays vers un avenir durable et quitable manquent gnralement de capacit pour

    formuler et excuter des plans qui regroupent divers niveaux et units de gouvernement, an dexcuter les prior-

    its nationales. Dans de nombreux pays, aucune institution na elle seule le pouvoir, le mandat, les ressources et

    linclination de provoquer ou de faciliter une situation dans laquelle tous les acteurs sunissent pour atteindre des

    cibles de dveloppement transversales intgres. Bien quil y ait des exceptions, la fragmentation est la norme.

    An daccomplir des progrs apprciables, il est essentiel de veiller la cohrence technique et administrative du

    travail des dirents ministres et organismes sectoriels qui interviennent dans le dveloppement durable, ainsi

    que de promouvoir la coordination et la collaboration entre les dirents niveaux de gouvernement. Le document

    nal souligne la ncessit dune planication et dun processus dcisionnel plus cohrents et intgrs aux niveaux

    national, infranational et local. Une bonne gouvernance est la condition pralable ce type de cadre institutionnel

    ecace du dveloppement durable. Une bonne gouvernance est galement le fondement des systmes de trans-

    parence et de responsabilisation requis pour combattre la corruption, permettant ainsi potentiellement de rori-

    enter les fonds publics vers le dveloppement durable.

    Pour tous les pays, le dveloppement du cadre institutionnel du dveloppement durable reste en grande partie

    un chantier en cours. Les institutions ont besoin dtre davantage consolides an de pouvoir formuler un cadre

    dorientation cohrent qui permette aux divers organismes publics de collaborer la mise en uvre des prior-

    its stratgiques du gouvernement. Elles ont galement besoin dassistance pour rsoudre les limitations plus

    gnrales en matire de capacit de gouvernance, dont les problmes de ressources perptuels communs tous

    les pays faible revenu. Selon les rapports, la rupture par les pays donateurs de leur promesse de 0,7 pour cent du

    PIB en aide au dveloppement aurait des eets graves sur le dveloppement durable. Un rapport de pays attire

    lattention sur le fait que labsence de lignes de soutien budgtaire intersectorielles et de nancement ddi a

    considrablement entrav la mise en uvre des stratgies de dveloppement durable intersectorielles.

    Par ailleurs, linstabilit politique et les transferts de pouvoir entranent gnralement des rorientations de prior-

    its et des modications deectifs ; phnomne relativement frquent qui nuit gravement la gouvernance et

    aux progrs en matire de mise en uvre du dveloppement durable. Une dernire proccupation rside dans le

    degr dinuence de certains individus et intrts, capables de faire drailler le progrs en se soustrayant ltat de

    droit et aux processus politiques par le biais de la corruption et des changements de rgime.

    Laprs-Rio +20 ore la possibilit de tirer parti des enseignements et des bonnes pratiques tablis pendant le

    processus prparatoire, pour mettre en uvre des approches cohrentes de la formulation et de lapplication

    de politiques de dveloppement durable. Il est clair que la cohrence entre les direntes politiques sectori-

    elles (agriculture, foresterie et gestion des ressources en eau, par exemple) ainsi quentre les politiquesscales,

    conomiques, sociales et environnementales globales, de telle sorte quelles soutiennent la vision nationale

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +2024

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    29/34

    Chapitre 6: Conclusions : la voie suivre

    de la durabilit, est vitale. Un cadre dorientation cohrent, qui limine les incitations perverses et encourage la

    participation du secteur priv et de la socit civile lconomie verte est tout aussi important. Il ncessite des

    politiques dinvestissement et de taxation appropries, ainsi quun environnement favorable qui encourage le

    transfert de technologies propres. La communaut donatrice multilatrale et bilatrale a un rle jouer en veillant

    la cohrence de ses programmes, comme le demandait la Dclaration de Paris sur lecacit de laide publiqueau dveloppement.

    Mise en uvre

    Lenjeu majeur commun tous les pays est celui de la mise en uvre des stratgies et plans formuls. Les possi-

    bilits tablies dans ce rapport de synthse, qui aideraient tirer parti des succs remports au niveau du cadre

    institutionnel et des processus de planication pour rellement mettre en uvre les stratgies et les pans, sont

    les suivantes :

    t -BQMVQBSUEFTQBZTQPTTEFOUEKVOFvision nationale du dveloppement durable. Leurs documents

    de vision doivent tre appuys par la traduction des stratgies en plans daction qui crent des synergies

    entre les dimensions sociale, conomique et environnemental du dveloppement durable.

    t $PNNFOPVTMBWPOTWVQMVTIBVUEFOPNCSFVYQBZTPOUNJTFOQMBDFMFTJOTUJUVUJPOTODFTTBJSFTMB

    coordination et la collaboration entre les organismes. Ce cadre institutionnel a toutefois besoin dtre

    traduit en mcanismes pratiques pour lallocation des ressources, le suivi et la mise en application, qui

    aboutissent la collaboration des principaux organismes la mise en uvre. Ces mcanismes compren-

    draient galement le processus budgtaire du pays.

    t Dveloppement des capacits et consolidation des institutions pour assurer la coopration et la

    collaboration des direntes institutions gouvernementales la mise en uvre des stratgies et plans

    nationaux. Pour de nombreux pays, il sagit dun trs nouveau concept. Trop souvent, labsence de

    mcanismes de coordination, de budgets pour les travaux interdisciplinaires, et dincitations au travaildquipe rendent la collaboration dicile, mme pour les groupes et les individus motivs. Il nest pas

    rare que les eectifs et les directions se proccupent de protger le terrain, les ressources et le pouvoir

    de leur secteur au lieu de collaborer pour contribuer au plus grand bien. La collaboration ncessite un

    ensemble de comptences distinct des comptences techniques sur lesquelles sest concentre la forma-

    tion professionnelle de la plupart des fonctionnaires dtat. Les autres problmes de capacit communs

    aux gouvernements des pays en dveloppement sont le manque de connaissances techniques ; la

    faiblesse des systmes de donnes et des capacits dvaluation ; les mcanismes limits de responsabi-

    lisation ; les capacits limites de recherche ; les capacits limites de suivi et dvaluation ; et un manque

    de sensibilisation et de soutien du public vis--vis du dveloppement durable.

    t Des cibles et des objectifs clairs au niveau national ( linstar des objectifs et des cibles des OMD)

    adapts aux besoins et priorits du pays, tels quun ensemble dobjectifs de dveloppement durable

    (ODD) convenus lchelle mondiale. Ils procureraient un cadre gnral permettant chaque secteur

    de formuler ses cibles et objectifs spciques, en phase avec les objectifs nationaux et ceux des autres

    secteurs.

    t Tirer partir de lengagement politique dj exprim par de nombreux gouvernements dans la formu-

    lation de leurs stratgies et plans, an de veiller lallocation des ressources nancires, humaines et

    techniques requises pour la mise en uvre. Par exemple, parmi les rapports nationaux de lAfrique anglo-

    phone, seuls ceux de lthiopie et des Seychelles donnent une indication de lintervention des dirigeants

    excutifs et politiques dans la promotion du dveloppement durable.

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +20 25

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    30/34

    Chapitre 6: Conclusions : la voie suivre

    t Disponibilit de fonds. Les partenaires du dveloppement jouent un rle cl dans le soutien apport

    aux stratgies et plans de dveloppement des pays, par exemple travers le processus de lUNDAF

    ou dautres mcanismes nationaux tels que le processus de priorits nationales du Timor-Leste. Les

    partenaires du dveloppement doivent veiller ce que les priorits denancement soient troitement

    alignes sur les priorits de dveloppement durable des gouvernements.

    t Des rgimes de suivi et dvaluation de la mise en uvre sont ncessaires dans tous les pays pour

    faire en sorte que des cadres dorientation appropris pour le dveloppement durable soient conus

    et adopts. Les pays ne possdent pas de moyens explicites de mesurer leur degr de progression en

    matire de dveloppement durable.

    La discussion ci-dessus documente les direntes approches adoptes par les pays vis--vis du dveloppement

    durable et met en vidence ce quils ont accompli au niveau de la mise en place du cadre dorientation, de plani-

    cation et de rglementation ncessaire au dveloppement durable. Lanalyse recense galement les dicults

    rencontres par les pays ainsi que les possibilits qui souvrent eux de tirer les enseignements les uns des autres

    par le partage dexpriences. Elle tablit en outre des points de dpart possibles pour poursuivre la mise en place

    du cadre institutionnel de planication stratgique du dveloppement en sappuyant sur les succs des pays.

    partir de cette analyse des rapports nationaux, il est possible de distinguer cinq axes prioritaires pour faire

    progresser le dveloppement durable.

    Crdit photo: PNUD / Adam

    Rogers

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +2026

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    31/34

    Chapitre 6: Conclusions : la voie suivre

    Axe prioritaire n 1 : Consolider les institutions et les systmes de gouvernance, et dvelopper les capacits de

    collaboration et de coordination tous les niveaux, en vue dune planication et dune mise en uvre intgres

    couvrant lensemble des secteurs et des niveaux de gouvernement, ainsi que parmi les acteurs du gouvernement,

    de la socit civile et du secteur priv. Il est essentiel de mettre un terme la fragmentation an que des groupes

    disparates puissent envisager duvrer ensemble vers un but commun : le dveloppement durable. Le documentnal, aux paragraphes 100-103, prconise la cohrence et lharmonisation des politiques, plans et programmes

    de dveloppement et appelle les pays consolider les institutions nationales, infranationales et locales ou les

    organes et processus multipartites concerns qui soccupent du dveloppement durable, y compris pour coor-

    donner les activits relatives au dveloppement durable et pour permettre lintgration ecace des trois dimen-

    sions du dveloppement durable.

    Axe prioritaire n 2 : Dnir et oprationnaliser l conomie verte . De nombreux pays pratiquent certains aspects

    de lconomie verte sans ncessairement leur attribuer ce label, par exemple la tarication des services fournis

    par les cosystmes ou le recours aux incitations/freinsnanciers pour favoriser la protection environnementale

    ou promouvoir une exploitation durable des ressources naturelles. Les pays ont besoin dassistance dans leur tran-

    sition dune stratgie axe sur les changes vers une stratgie plus rchie, galement porteuse de triples gainset qui reconnaisse les lments de politiques dconomie verte intgre et inclusive. Bien que les chemins qui

    mnent des conomies vertes soient multiples et dirents selon les priorits nationales et les contextes des

    pays, les lments communs un grand nombre sont, entre autres, le dveloppement sobre en carbone et la

    rsilience climatique, lecacit de la gestion des ressources et lecacit nergtique, lquit et la protection

    sociales, la rduction de la pauvret et la cration demplois verts dcents.

    Axe prioritaire n 3 : Renforcer le lien entre lagenda du dveloppement durable et les OMD. Le dveloppement

    durable continue dtre principalement conu comme un dveloppement environnementalement plutt que

    socialement durable. Les problmatiques sociales , dont la sant et lducation, ou linclusion et lautonomisation,

    sont considres comme relevant du cadre des OMD plutt que comme faisant partie intgrante de lagenda du

    dveloppement durable. Regrouper ces agendas interdpendants dans les esprits des responsables politiques et

    des professionnels, ainsi que dans les cadres de politique, les plans de dveloppement, les cadres de dpenses et

    les stratgies de mise en uvre est une mission fondamentale de laprs-Rio. Le documentnal appelle la formu-

    lation dobjectifs de dveloppement durable qui doivent tenir compte, de manire quilibre, des trois volets du

    dveloppement durable et des liens qui existent entre eux.

    Axe prioritaire n 4 : Mobiliser les parties prenantes, y compris les gouvernements, la socit civile et le secteur priv.

    Le systme des Nations Unies a jou un rle important dans le soutien apport la mise en uvre du Principe 10 de

    lAgenda 21, qui prconisait la pleine participation de tous les citoyens aux dcisions qui les concernent. La socit

    civile et les organisations de la socit civile, leur mobilisation et la pression exerce par elles au cours des vingt

    dernires annes, ont jou un rle vital dans la progression du dveloppement durable. Le document nal raf-

    rme quune gouvernance ecace aux niveaux local, infranational, national, rgional et mondial reprsentant

    les voix et les intrts de tous est essentielle la promotion du dveloppement durable.

    Axe prioritaire n 5 : Mesurer la progression du dveloppement dune manire qui englobe les trois dimensions

    du dveloppement durable. Laxiome nous grons ce que nous mesurons souligne limportance critique des

    mesures dans lvaluation des problmes, ltablissement des priorits, la mesure de lecacit et le suivi des

    progrs. Si les systmes nationaux sintressent uniquement la performance conomique, les populations ne

    peuvent demander des comptes leurs dirigeants lorsquil sagit des progrs sociaux et environnementaux. Des

    mesures nouvelles et plus adaptes, ainsi que des systmes et des capacits de collecte de donnes optimiss sont

    ncessaires tant dans le secteur public que dans le secteur priv. De telles mesures seront vitales pour lagenda du

    dveloppement post-2015, notamment pour les objectifs de dveloppement durable.

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +20 27

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    32/34

    Chapitre 6: Conclusions : la voie suivre

    Il est clair, daprs les rapports nationaux, que les dmarches fragmentes doivent faire place des processus

    inclusifs qui rassemblent les organismes publics centraux et sectoriels dans la formulation et la mise en uvre

    de plans de dveloppement. Il est ncessaire de veiller un engagement politique national en faveur du dvel-

    oppement durable qui soit appuy par lallocation de ressources pouvant aider traduire les plans en action, tay

    par lengagement des partenaires du dveloppement et par des mcanismes de responsabilisation robustes. Enlabsence de volont et dintrt politiques, des mesures discrtes pour faire avancer le dveloppement durable

    auront un impact limit. tudes, formation, dveloppement de la capacit technique ou managriale, coopra-

    tion sud-sud, partage des connaissances : pour que ces actions disparates deviennent plus que la somme de leurs

    parties et entranent une transformation relle et prenne, la direction et lengagement des plus hautes instances

    sont requis.

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +2028

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    33/34

    Annexe

    AlbanieAlgrieAngolaAntigua-et-BarbudaArgentineArmnieBangladeshBlarusBelizeBninBhoutanBolivieBotswanaBurkina FasoBurundiCambodgeCamerounCap-VertChiliColombieComoresCongo Brazzaville

    Costa RicaCte dIvoireDjiboutiDominiqueEl SalvadorquateurthiopieFidjiGambieGhanaGrenadeGuatemala

    Guine quatorialeGuine-BissauGuyanaHati

    les SalomonJamaqueKenyaLibanLibria

    MadagascarMalawiMaldivesMaliMarocMauriceMauritanieMoldovaMongolieMozambiqueNpalNigerNigriaOugandaOuzbkistanPakistanPapouasie-Nouvelle-GuineParaguayProuPhilippinesRD CongoRDP lao

    Rpublique centrafricaineRpublique dominicaineRpublique kirghizeRwandaSainte-LucieSaint-Kitts-et-NevisSngalSerbieSeychellesSoudanSri LankaTadjikistan

    TanzanieTerritoire palestinien occupTimor-LesteTogoUruguayViet NamYmenZambieZimbabwe

    7AnnexeListe des pays cibls pour le soutien aux prparatifs de Rio +20

    Pour visionner tous les rapport

    nationaux soumis, accder au s

    internet Rio +20 : www.uncsd20

    org/nationalpreparations.html

    Synthse des rapports nationaux pour Rio +20 29

  • 7/27/2019 SYNTHSE DES RAPPORTS NATIONAUX POUR RIO +20

    34/34

    UN DESA Au servicedes peuples

    et des nations