Sportetcomportements
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Sport, alimentation et comportements
Conférence DDD – 11/06/2011
Lyon
Florian SAFFERDiététicien – nutritionniste
Comportementaliste diplôméAddictologue diplômé
I- Sport et TCA
• 2 problématiques:
- La pratique de certains sports augmente le risque de TCA (sport à catégorie de poids, sport esthétique…mais pas seulement!)
- Les patients TCA utilisent le sport comme technique de contrôle corporel
II – Comment dépister?
• Utilisation de questionnaires validés
Exemples : EAT 40 ou EAT 26Q-EDDBITE (disponible sur le site de l’association « Autrement »
www.anorexie-et-boulimie.fr(testez-vous)
• Le plus simple : le SCOFF (5 questions)
• Permet de dépister 85% des TCA
Les 5 questions
• Vous faites vous vomir parce que vous vous sentez mal d’avoir trop mangé?
• Vous inquiétez-vous d’avoir perdu le contrôle de ce que vous mangez?
• Avez-vous récemment perdu plus de 6 kg en 3 mois?
• Pensez-vous que vous êtes grosse alors que d’autres vous trouvent trop mince ?
• Diriez-vous que la nourriture domine votre vie?
• Attention : certains sportifs ne répondent pas aux critères TCA mais sont en véritable souffrance face à la nourriture/poids.
• Exemple : restriction cognitive
III – Nos croyances
• Les TCA touchent uniquement les femmes
• Les TCA se retrouvent surtout dans les sports esthétiques/catégories de poids
• Les sports de force (rugby, boxe…) sont épargnés
IV – cas pratique
• Alexandre – Rugbyman professionnel• 25 ans• 1,92m – 122 kilos• Masse grasse : 22%
• Motif de la consultation: • Le staff médical et les entraineurs souhaitent
qu’ils perdent du poids.
• Alexandre a pris 4 kilos depuis le début de la saison
• Il a perdu sa place de titulaire – vit difficilement cette situation
• Il s’isole davantage du groupe
• L’étude de son alimentation montre une alimentation contrôlée en calories (3200 Calories/jour)
• besoin théorique = MB = 2500• 1h de rugby = 1200 calories
• 1 seule réponse positive au Scoff (la nourriture occupe trop de place)
• Ne semble pas perdre le contrôle avec la nourriture
• Quelles pistes de travail?
• - historique du poids: 135 kilos à 18 ans• A perdu beaucoup de poids les 2
premières années chez les pros 118 kilos (13% de son poids)
• Vit très mal la pression qu’on lui impose pour perdre encore plus de poids
• En creusant : il avoue que sa femme retrouve souvent des emballages d’aliments vides (yaourts, biscuits…) mais il n’a pas le souvenir de manger.
NES (night eating syndrome)
Croyances =1 - Alexandre
doit mincir
2- « il ne fait pas d’effort s»
tentative de restriction/
SurfocalisationPoids
/nourriture
Staff médical et entraineurs Alexandre
Pression sur
Alexandre
NESFrustration/
stress
Le poids monte ou
ne descend pas
Sentiment d’échec/
dévalorisation
Réduction du temps de jeu d’Alexandre
Les solutions
• Recadrer entraineurs/staff sur le poids de forme d’Alexandre –alléger la pression
• Travailler sur une alimentation équilibrée normo-calorique – sans trop de frustration (sortir de la lutte et de l’hypercontrôle)
V – Sommeil, vigilance, sport et alimentation
• Sommeil et alimentation sont tous les 2 des facteurs de performance
• La carence de sommeil perturbation des hormones permettant l’homéostasie énergétique
• A la longue insulino-résistance + inflammation chronique de bas grade
• L’alimentation influence également la vigilance et le sommeil
• Un petit déjeuner trop riche en glucides à IG haut HG réactionnelle
• Un déjeuner trop copieux/riches en glucides favorise la somnolence
• Une collation sucrée et apportant du tryptophane favorise la synthèse de sérotonine (précurseur de la mélatonine)
• Un dîner riche en glucides favorise le sommeil• L’alcool favorise l’endormissement mais modifie
la durée des phases sommeil peu réparateur• La caféine stimule dans les 15 minutes …mais
perturbe le sommeil 5h après consommation
Conseils comportementaux
• Eviter les activités stimulantes après 22h (ordinateur, télévision…)
• Attendre d’avoir sommeil pour aller au lit• Ritualiser le couché (lecture…)• Eviter les entrainements intenses en 2ème partie de
journée ( augmentation des catécholamines) • Se réveiller à heure fixe (y compris les jours de
repos)• Ne pas rester au lit sans dormir plus de 20 minutes• Réserver la chambre au sommeil
VI- Cas clinique
• Pierre, Marathonien amateur• 32 ans• 1,71m – 64 kilos• 3 entrainements de 1 à 2h par semaine• Se plaint d’être fatigué, de ne pas bien
récupérer, ses performances diminuent
• La ferritine est à 60 = ok• Pas de perturbation du bilan biologique
• En creusant: Pierre ne consomme aucune source de glucides après 14h (son épouse suit le régime du docteur Delabos)
Recharge hépatique en glycogène perturbéeBaisse du sommeil profondFatigue au réveil consommation excessive de
café dans la journée perturbation du sommeil + déshydratation chronique + fuite urinaire de potassium et magnésium