SOMMAIRE - PRESAJE · 2018. 4. 26. · Pour répondre à cette tendance du marché de la formation...

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SOMMAIRE par Michel Rouger, Président de l’Institut Présaje Page 2 par Nathalie Lugagne, Directrice Déléguée HEC Education Executive Page 3 par Isabelle Proust, partner du cabinet USIDE Page 5 par Marie-Christine Levet, Founding Partner Educapital Page 7 par Pierre-Alexandre Petit, Investment Manager Ardian Private Debt Page 9 par Jérôme Spitzer entrepreneur créateur de restaurant à Hong-Kong Page 11 par Quentin Riollet Application Mobile Vidéo : Momenzo Page 13 par Philippe Rouger - Président de L'Echo des Arènes Page 16

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SOMMAIRE

par Michel Rouger, Président de l’Institut Présaje Page 2

par Nathalie Lugagne, Directrice Déléguée HEC Education Executive Page 3

par Isabelle Proust, partner du cabinet USIDE Page 5

par Marie-Christine Levet, Founding Partner Educapital Page 7

par Pierre-Alexandre Petit, Investment Manager – Ardian Private Debt Page 9

par Jérôme Spitzer – entrepreneur créateur de restaurant à Hong-Kong Page 11

par Quentin Riollet – Application Mobile Vidéo : Momenzo Page 13

par Philippe Rouger - Président de L'Echo des Arènes Page 16

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Par Michel Rouger – Président de L’Institut Présaje

C'est la question posée à la majorité des Français, tiraillés entre la réforme et le refus, dans une période qui cumule les jacqueries féodales, les frondes royales, les grognes napoléoniennes et les légitimes revendications de la « Sociale ». Alors que le travail, qui se transforme, très vite, exigerait qu’on l’organise et le valorise plutôt qu’on le refuse. Jeunes ou moins jeunes, ceux qui ne vivent que de leur travail, sont bien obligés de répondre à la question avant de la rejeter en cherchant à se mettre à la charge de l’Etat. Ceux qui se sont exprimés dans la précédente lettre, avec leurs formations permanentes et collectives comme ceux qui, dans celle-ci, s’engagent, avec leurs moyens, pour « s’en sortir » montrent qu’ils s’adaptent aux réalités. Au début de la vie professionnelle, comme dans le renouveau d'une suivante, à chaque fois, le maçon est au pied de son mur. La manière de s'en sortir ne dépend que de lui. Je l’ai appris il y a 75 ans, et à plusieurs reprises par la suite, encore tout récemment. Tout tient à la volonté personnelle de s’en sortir car rien n’est jamais gagné. Dans la France rurale et coloniale, 1930-1950, c’était la famille qui permettait de s’en sortir, soit en préparant et installant le successeur soit en ne le retenant pas. Dans celle urbanisée et étatisée des années 1960-1970, c‘était l’Etat autoritaire qui nourrissait en assurant la promotion sociale. Dans la France déclinante de 1980-1990 ce fut l’Etat providence, à crédit. Dans la mondialisée de 2000-2010 c’est l’individu qui doit s’en charger. Les jeunes Français, qu’ils soient au pied de leur mur, ou à mi hauteur commencent à le comprendre dans un pays qui s’attarde dans le passé comme il l’a déjà fait, pour son malheur. Jusqu’à enfermer sa jeunesse, aujourd’hui, dans cette « assignation à résidence » éducative, culturelle, productive et sociologique dénoncée dans le super débat du 15 avril entre deux prises de catch médiatico politique. Il y a un mois j’ai retrouvé un de mes copains de l’école primaire de 1938 perdu de vue depuis le stade de foot en 1941 – 77 ans, un sacré bail. Nous sommes partis sur la même ligne, avec les mêmes moyens, lui avec des chaines aux pieds. Il a été victime de cet enfermement malgré une courte scolarité remarquable qui lui a permis d’écrire un bel ouvrage à 85 ans. Ouvrier cordonnier avec son père 1942 – 1963, employé EDF 1964 -1984, dans une sous préfecture économiquement ruinée, retraité depuis 34 ans. Chacun comprendra pourquoi je voudrais tant aider ceux qui veulent « s’en sortir ».

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par Nathalie Lugagne, Directrice Déléguée HEC Education Executive

Quels que soient les pays, la formation continue des adultes, ou Life Long Learning dans les pays anglo-saxons,

ep se te u esoi u ial pou l’ o o ie et u e issio so iale pou l’e seig e e t sup ieu , ui ’est pas moins importante que l’ du atio p e i e.

Les universités dans le monde commencent seulement à en prendre conscience et découvrent les perspectives

nouvelles qui leur sont offertes par la formation continue, entre autres avec les progrès de la digitalisation qui

ha ge t les odes de o so atio des o aissa es et les gles des a h s. Pa tout, e si ’est encore plus vrai dans certains pays, en particulier les moins avancés économiquement, les besoins de

formation de ceux qui travaillent ou sont en position de travailler sont considérables. Parallèlement, la

f ue e des o ilit s e t e positio s da s l’e t ep ise et plus e o e d’u e e t ep ise à l’aut e, e esse de s’a l e . L’auto atisatio , l’i fo atisation, la digitalisation, l’ubérisation détruisent, créent et

transforment les métiers : plus que jamais la destruction créative de S hu pete est à l’œu e.

Une récente étude de Mc Kinsey1 esti e pa e e ple ue % de la ai d’œu e o diale se a affectée par

l’auto atisatio à l’ho izo , soit illio s de t a ailleu s ui o t de oi s’adapte et apprendre de

ou eau tie s. E F a e, e so t , illio s d’e plois ui se o t tou h s. E pa all le, illio s d’e plois pou aie t t e réés à l'horizon 2030 dans des professions qui n'existent pas encore. Les

professions qui exigent seulement une éducation secondaire diminueront au bénéfice des professions

nécessitant des diplômes universitaires plus élevés. « Le plus grand défi sera de s'assurer que les travailleurs

ont les compétences et le soutien nécessaires pour effectuer cette transition vers de nouveaux emplois »

souligne McKinsey.

D s aujou d’hui, les entreprises trouvent difficilement les talents dont elles ont besoin et recherchent auprès

des divers acteurs du secteur de la formation, acteurs traditionnels comme les Business Schools ou les cabinets

de conseil ou acteurs nouveaux comme les plateformes de formation digitale, une aide au développement de

leur capital humain.

Ainsi, la t a sfo atio apide des tie s et l’o soles e e asso i e des o p te es, ais aussi la o ilit accrue et les nouvelles attentes émanant des jeunes générations, et la problématique liée de la rétention des

talents, la volonté enfin des entrep ises da s le ad e d’u o o ie du sa oi , de d eloppe de plus e plus les compétences de leurs salariés dans une démarche ouverte et inclusive de gestion de leurs talents, font

émerger de manière forte des besoins en formation tout au long de la vie.

Ces besoins ne sont pas suffisamment couverts aujou d’hui, l’off e ta t fragmentée et souvent de qualité

inégale.

La grande loi de la formation professionnelle en France, datant de 1971, a été mise en place à une époque où

le chômage était peu élevé et où la fo atio s’ad essait au seuls salariés. Mais depuis, le monde a changé. Il

est essentiel aujou d’hui de repenser la formation professionnelle pour combattre le chômage, préparer

l'avenir et soutenir la compétitivité des entreprises.

En 2002, avec la loi su la ode isatio so iale, le o ept de e tifi atio a t i t g da s l’a se al l gislatif f a çais. A e e o ept, s’est ue a e la e t alit de la otio de o p te es ui peu e t t e a uises pa l’e p ie e ou pa des fo atio s initiales ou professionnelles. Le processus de certification mis

1 What the futu e of o k ill ea fo jo s, skills, a d ages , James Manyika, Susan Lund, Michael Chui, Jacques Bughin, Jonathan Woetzel, Parul Batra,

Ryan Ko, and Saurabh Sanghvi, McKinsey Global Institute, Novembre 2017.

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e œu e pa les diff e ts i stitutio s d’e seig e e t sup ieu et o ga is es de fo atio p ofessio elle pe et d’évaluer et de confirmer les compétences nécessaires à un poste d te i , selo l’i e tai e de compétences listé, archivé et mis à jour par le CNCP depuis 2009.

L’e jeu de ualit de l’off e de fo atio p ofessio elle o ti ue est u pe da t i disso ia le des fo es mises en œu e visant, de manière générale, à une plus grande personnalisation des dispositifs de formation

des a tifs. L’a lio atio de la ualit et de l’i fo atio su l’off e de fo atio est u e essit a e le d eloppe e t de dispositifs desti s à a lio e l’auto o ie des i di idus da s le choix de leurs parcours et

t a sitio s p ofessio els. C’est aussi u e jeu pou les e t ep ises et les pou oi s pu li s afi u’ils soie t e capacité de construire leur stratégie de formation. En 2014, la loi sur la formation continue a renforcé le lien

e t e la la ellisatio op e pa le CNCP et le fi a e e t possi le des fo atio s, da s l’opti ue de garantir

la qualité des programmes proposés.

La nouvelle réforme de la formation continue, la e e d ut d’a e pa le gou e e e t Ma o , souhaite e plus d’oppo tu it s, pour tous les actifs, et faciliter l’a s à des fo atio s de a i e simplifiée et ouverte. Le lien entre formation, certification, et personnalisation des parcours subsiste et est

même renforcé, dans un objectif clairement affiché de lutter contre le chômage. Visant à assurer une

eilleu e ad uatio de l’off e de fo atio a e les esoi s de d eloppe e t des o p te es des e t ep ises, la fo e à e i o t i ue a à ett e l’a e t su les off es e tifia tes, apitalisables et

modulaires.

Cette tendance de long terme des orientations de nos législateurs fait ho au di e ti es de l’Eu ope ui, d s 2004, a souhaité établir un cadre de référence commun afin de faciliter la mobilité et aider à la comparaison

des certifications et diplômes via les réseaux ENIC - NARIC2. Elle se et ou e gale e t e deho s de l’Eu ope,

notamment en Asie.

Ceci correspond à une volonté renforcée, d’u e pa t, de e d e les fo atio s, u’elles soie t i itiales ou continues, en relation clai e a e les o p te es u’elles pe ette t de d eloppe et pa ta t les e plois su les uels elles pe ette t de d ou he et, d’aut e pa t, de e d e les a tifs a teu s de leu d eloppe e t p ofessio el e leu do a t les o e s d’ la gi leu e ployabilité, quelle que soit

l’e t ep ise ou l’a ti it professionnelle dans laquelle ces personnes se projettent.

Pour répondre à cette tendance du marché de la formation et aux exigences des organismes de régulation et

de certification, HEC Executive Education a choisi de mener une réflexion sur son offre de formation continue,

destinée aux adultes, en permettant des équivalences entre ses différents programmes, u’ils soie t ou ts, sur mesure, certifiants ou diplômants. L’off e Life Long Learning ainsi déployée permet de répondre de

manière efficace aux besoins de trois types de population : les alumni d’HEC souhaita t rafraichir leurs

compétences, les salariés souhaitant créer un parcours personnalisé en partant de modules capitalisables en

vue de certificats et/ou de diplômes, et les entreprises souhaitant mettre en place une politique avancée de

gestion des compétences.

O e peut ue se joui de e ôle st at gi ue ue p e d aujou d’hui la fo atio o ti ue ui ie t apporter dynamisme et agilité à un marché du travail qui favorise de plus en plus la mobilité, la capacité

d’adaptatio pe a e te et l’i o atio .

2 European Network of Information Centres – National Academic Recognition Information Centres)

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« C’est u cha ge e t de cultu e ui ’a ie d’évide t. »

par Isabelle PROUST, partner du cabinet USIDE

Le rapport Taddei, Becchetti-Bizot, Houzel, Naves pointe le « changement de culture » u’i pli ue l’ volutio vers une société apprenante. On admet maintenant que la « révolution digitale » induit de tels changements

su l’o ga isatio e ve se e t des hi a hies, affai lisse e t des s oles de pouvoir, collaboration, prise

de is ue u’elle est auta t affai e de ultu e ue de te h ologie.

Da s les deu as, l’ o e pote tiel ouve t pa les ouvelles te h ologies d pe d de la ise e œuv e pa les hommes, dont les habitudes se trouvent bouleversées.

La société apprenante est u e so i t où l’o anticipe ue les o aissa es is ue t d’ t e t s vite

dépassées à tous les niveaux et dans tous les domaines, et où il apparaît comme un impératif social de créer

les o ditio s d’u e la ge diffusio des savoirs, de sorte que chacun se forme tout au long de sa vie, sous

pei e de s’e lu e du a h du t avail et de se marginaliser. Aller vers une société apprenante revient à

généraliser à tous ce qui ’est o sid o e u i p atif aujou d’hui que pour certaines catégories de

professionnels (médecins, scientifiques, professionnels du droit, a age e t … .

Dans ce défi d’i pli ue u e populatio e ti e - ’est-à-di e d’i t esse , d’i ite et de e d e at ielle e t possi le l’a s au savoi s et à la formation - l’e t ep ise est pa tie p e a te à double titre.

Il lui revient d’a o d d’adapte les o p te es de ses sala i s. Les dispositifs de fo atio o ti ue, o e la fo atio p ofessio elle ou les i itiatives d’u ive sit s e lig e, so t u e partie significative de la réponse

aux besoins individuels.

Au-delà, ’est le jeu elatio el e t e les a teu s et la posture du manager qui sont amenés à évoluer

fortement pour favoriser la diffusion des connaissances, qui devient un facteur clé de la compétitivité, voire de

la su vie d’u e e t ep ise.

La o ple it et l’ volutio apide des te h i ues e p hent u e pe so e de aît ise l’i t g alit des connaissances qui pouvaient sembler auparavant suffisantes pour diriger un secteur, une entreprise.

L’e p ie e ’est plus fo e t u atout.

Soutenue par la technologie et la mise en réseaux, la diffusion des connaissances implique une posture

d’ouve tu e et de olla o atio .

C’est u e e ise e ause des s h as d’o ga isatio p a idale de os so i tés, où encore majoritairement

le chef doit savoir plus et contrôler tout. L’ ole, l’e t ep ise (à quelques exceptions près), en valorisant la

performance individuelle par rapport à un cadre, alimentent une logique de compétition qui pousse à

contrôler et à se conformer au modèle existant. C’est l’i ve se d’u e logi ue d’ouve tu e ui i ite à collaborer et à réfléchir.

Favoriser la diffusion des savoirs nous incite à passe de l’auto it ui i pose et ui o t ôle à une autorité de

compétences qui influence et coordonne. C’est e o aît e à tout i dividu, uel ue soit so âge ou so g ade, la capacité à apporter des savoirs nouveaux ou des usages utiles. Ainsi le eve se e to i g s’est-il imposé

dans de nombreuses entreprises, des shadow committees ont été constitués pour que les plus jeunes forment

les dirigeants aux nouvelles technologies, ou contribuent formellement à la réflexion stratégique. Ces

ajustements pragmatiques contribuent au ivelle e t des hi a hies da s l’e t ep ise souhaité par les

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jeu es g atio s, tout e po da t au esoi d’i dividuatio , ’est-à-dire à l’aspi atio à la reconnaissance

par chacun de son apport spécifique au collectif.

Enfin, p o ouvoi u e so i t app e a te ’est aussi e ou age l’i ovatio da s toutes les sphères de la

société. C’est e ou age l’e p essio d’id es ouvelles, la remise en cause, l’adaptatio pe a e te. Or un

environnement propice à l’i ovatio est un environnement où l’o a epte ue l’ he fasse pa tie du p o essus o al d’une amélioration continue. Il i pli ue l’e iste e de elatio s de ualit et de confiance.

Les e t ep ises les plus ava es da s leu fle io su l’o ga isatio et les o po te e ts ui assu e o t leu o p titivit de ai s’effo e t de e le ad e de confiance qui autorise la prise de risque, donc

favo ise la p ise d’i itiatives et les ou les ve tueuses d’essais-erreurs.

Pourtant établir une relation de confiance n’est pas évident car, comme le rappelle Eric Albert, associé

fondateur de Uside, elle pa t de soi et ’est d’a o d u i o fo t et u is ue. E effet, fai e o fia e ’est p e d e le is ue de l’i te d pe da e. C’est-à-dire accepter une dépendance mutuelle qui repose sur une

collaboration choisie et non sur la contrainte et le contrôle. Pou l’e t ete i , ’est une discipline dans la

a i e de s’ad esse au aut es, de formuler ses attentes ou d’admettre ses torts. E so e, ’est à

l’oppos des manières de faire de la majorité de nos organisations actuelles.

Les discours sur la ie veilla e, la o fia e, l’a eptatio de l’e eu … ie plus u’u e o essio à l’ai du temps favo ise t les o ditio s d’u e so i t app e a te.

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L’i vestisse e t da s l’éducatio digitale : un des enjeux de la réussite du passage à une société apprenante.

par Marie-Christine Levet, Founding Partner Educapital

En 1997 naissait le World Wild Web (www) . En 30 ans, un « tsunami numérique » s est a attu su des pa s e tie s de l o o ie faisa t aît e de ouveau ha pio s apa les de ha ge les gles du jeu, et entraînant un profond bouleversement du monde du travail .

65% des enfa ts e p i ai e fe o t u tie ui a pas e o e t i ve t . Il a u ge e à fai e e so te ue l ole fo e ieu à la so i t du XXIe si le et d veloppe les o p te es e uises pa les pa ou s de vie de demain, à savoir la créativité , la pensée iti ue , le t avail olla o atif , le d oit à l essai et à l e eu .

% des tie s d aujou d hui se o t supp i s ou p ofo d e t odifi s da s les a es à ve i . Les o p te es ui avaie t u ha p d a tio d u e vi gtai e d a es so t ai te a t obsolètes en 2 ans .

Fa e à l a l atio de la utatio , il va falloir « apprendre à apprendre » et « surtout apprendre tout au long

de sa vie ». Chacun alternera périodes de fo atio i itiale, de sala iat, d e t ep e eu iat, et d auto-formation

pour favo ise so e plo a ilit . C est la fi du diplô e à vie . Les e t ep ises dev o t aussi t s apide e t mieux contribuer à former leurs salariés pour les reconvertir dans un mode beaucoup plus collaboratif .

Cette obsolescence toujours plus rapide des connaissances et cette émergence de nouveaux métiers, en totale

p u ie, o lige t au d ploie e t apide d u os st e digital pou aide à t a sfo e l du atio .

Les plateformes numériques d éducation digitale permettent une accélération de la diffusion des savoirs, dans

u e i lusio so iale et g og aphi ue e ouvel e et l a s à u e du atio de ualit pou le plus g a d nombre

Les ava es de l i tellige e a tifi ielle, des s ie es og itives, du big data, offrent une personnalisation

réelle des apprentissages et une plus grande autonomie de choix dans les parcours . « L adpative lea i g »

pe et u e du atio ui s adapte au esoi s, au a uis et au d si s de ha u .

L Edu atio digitale ou Edtech est-elle le prochain tsunami ? 9 illia ds o t t i vestis da s l Edtech dans le

monde depuis 2015 dont 90% aux USA et en Chine. La Chine a annoncé vouloir investir 30 milliards de dollars

d i i , pou u pu li de illio s d l ves et 20 millions de travailleurs à former. La compétition

mondiale pour les savoirs est engagée. La France y a toute sa part.

C est l e gage e t ue j ai p is e créant Edu apital, le p e ie fo ds d i vestisse e t eu op e d di au se teu de l du atio et de la formation. Notre objectif est de faire émerger les champions français de

l Edte h, e o st uisa t une plateforme d'investissements responsables.

A l i sta des aut es se teu s, l i ovatio vie d a d a teu s ui dis upte t u a h et ui atteig e t vite

une taille européenne.

U e platefo e eu op e e d i vestisse e ts pe et de soute i de futu s ha pio s apa les d e ploite les pe es de la e he he e dida ti ue, e s ie es og itives et de la o u i atio . C est ai si ue ous construirons une société apprenante, collectivement, qui sera capable de transmettre nos valeurs.

La espo sa ilit de l i vestisse e t da s les te h ologies de l du atio po te gale e t su l i po ta e atta h e à l thi ue. La ouvelle so i t app e a te se fo de sur plus de confiance, avec des échanges

horizontaux et collaboratifs, qui vont contribuer à une émancipation des personnes par la valorisation de leurs

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talents et de leurs expériences propres. Il est crucial de leur garantir un niveau très élevé de sécurit d a s et de compréhension des données, dans un cadre juridique respectueux et éclairé.

Le changement de paradigme, ui ous fait as ule d u e so i t d app e tissages li ai es et p se tiels à une véritable éducation choisie et collaborative, impli ue d app e d e à app e d e e valo isa t la participation de chacun à la co- o st u tio de so savoi . U e so i t app e a te de l auto o ie, de l oute et de la o fia e e l aut e, de l app e tissage pa le uestio e e t et l e p ie e, so t des perspectives

réalisables.

L du atio est u a h o dial o p titif da s le uel l i flue e ultu elle, le ai tie des valeu s humanistes, la possibilité du libre-choix éclairé apparaissent comme des impératifs de survie.

La si gula it f a çaise, S ie e sa s o s ie e est ue ui e de l â e , essite le d veloppe e t d outils, de s st es et de se vi es ui ous pe ette t de t a s ett e des a uis u i ues, de p se ve des savoir-faire, de préparer les nouveaux savoirs- t e. Si l i tellige e a tificielle ouvre des possibilités

d o se vatio et d a al se i po ta tes pou la ussite du ha ge e t de la so i t app e a te, l auto gulatio , la ie veilla e da s les odalit s d valuatio , la pa ti ipatio des a teu s so t primordiales.

La France o e e, ave eta d, à s i t esse s ieuse e t au te h ologies de l du atio . La o jo tu e est favorable à un déploiement rapide. Les ala es des pa e ts, i uiets de l effo d e e t du niveau des

élèves dans les classements internationaux, sont écoutées. Les difficultés des entreprises à recruter les

nouveaux talents indispensables sont comprises. Les propositions des scientifiques et des chercheurs pour une

rupture innovante sont soutenues.

La présence de Jean-Michel Blanquer au lancement du fonds Educapital a été un signal fort pour tout

l os st e de l édu atio i ova te , l a o e d u e oop atio pu li p iv e e e plai e pou gag e t s vite la ataille d u e du atio au u i ue et pa le u i ue au se vi e de l hu ai .

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Par Pierre-Alexandre Petit, Investment Manager – Ardian Private Debt

A l’heure de l’hyperspécialisation dès les bancs de l’école, la “post-formation” apparait comme un passage obligé, d’une part pour mieux se préparer aux évolutions technologiques et comportementales de plus en plus rapides mais surtout pour se garantir un certain niveau

d’épanouissement personnel tout au long de carrières qui s’étendront sur plus de 45 ans.

Mise à part la caste – désormais rare – des entrepreneurs n’ayant jamais eu d’expérience en tant que

salarié en entreprise, agence ou cabinet, la majorité des individus diplômés aujourd’hui a suivi un curriculum en « entonnoir » les poussant souvent inconsciemment à se spécialiser dans un secteur

et/ou une compétence très précise. La spécialisation répond à un objectif d’employabilité immédiate, et les systèmes éducatifs semblent avoir été organisés afin de permettre à chacun de trouver un

domaine d’expertise, une niche, dans laquelle il ou elle pourra être utile et autonome (et être

rémunéré en conséquence) à défaut de s’y épanouir.

Ce système trouve probablement son fondement dans la théorie économique classique : dans les

Recherches sur la Nature et les Causes de la Richesse Des Nations (1776), Adam Smith expliquait

notamment que, sous réserve d’accumulation de capital suffisant, l’amélioration de la productivité du travail dépendrait de sa division, ouvrant la porte à la spécialisation des individus comme le moyen

nécessaire au succès économique de la société.

Or, même dans le cadre de sociétés autrement moins complexes qu’aujourd’hui – et alors que

l’espérance de vie était inférieure à la durée sur laquelle une carrière s’étend de nos jours – Smith

avait identifié un effet néfaste de l’hyperspécialisation. Il énonçait notamment que la répétition de

tâches ne permettait pas à l’individu de développer son intelligence ni d'exercer son imagination et le mettait donc à risque de perdre naturellement l'habitude de déployer ces facultés.

Depuis le 18e siècle, des révolutions technologiques majeures et une organisation du travail nouvelle

avec une spécialisation accrue dans tous les secteurs ont permis au capital de s’accumuler et à la productivité de significativement augmenter. Il fait peu de doutes que l’organisation contemporaine du

travail a joué un rôle essentiel dans prospérité à long terme de la société. A l’échelle de l’individu, la spécialisation semble aussi avoir un effet bénéfique sur le court ou moyen terme en apportant la

satisfaction d’être reconnu comme une référence dans un domaine précis. Mais dans la mesure où

les structures hiérarchiques pyramidales sont devenues la norme – surtout dans les grands groupes

dont les rangs sont nourris chaque année par des promotions entières d’élèves issus de grandes

écoles – la spécialisation finit par limiter les perspectives de carrière car seuls certains éléments

peuvent évoluer verticalement. Il existe donc une réelle opportunité d’horizontalité, c’est-à-dire

d’acquisition de nouvelles compétences nécessaires à une évolution transversale et suffisantes à un épanouissement personnel.

Peu de gens en saisissent la nécessité mais beaucoup semblent en ressentir le besoin, du moins

parmi les salariés qui, comme moi, répondent à la définition de cadre issu d’école de commerce ayant commencé à travailler il y a 5 à 10 ans et vivant dans un grand centre urbain. Chez cette

catégorie d’actifs, le besoin d’horizontalité, qui se traduit parfois par une reconversion en tant que

commerçant ou artisan, fait de plus en plus l’objet d’analyses1. Mais au-delà de la quête de sens et

de l’envie irrépressible de produire quelque chose de ses mains, la nécessité d’acquérir des compétences multiples apparait comme un enjeu majeur pour une génération d’individus dont le seul actif est un cerveau programmé et qui vont devoir faire face à l’émergence de l’intelligence artificielle. 1 voir sur Youtube l’émission web Turfu Express : la Révolte des Premiers de la Classe

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Il devient en effet de plus en plus probable que nous soyons les témoins dans un avenir relativement

proche (5-10 ans) d’une nouvelle révolution « industrielle » reposant sur des machines capables de

traiter des volumes d’information à des vitesses infiniment supérieures au cerveau humain et

capables d’apprendre à faire de meilleurs choix que nous. A l’image de ce qui s’est passé lors de la seconde révolution industrielle, quand les ouvriers ont été mis en concurrence avec des machines

d’une productivité bien supérieure, les cadres soutiendront difficilement la comparaison quand les

réseaux neuronaux seront mis à disposition de toutes les entreprises. Or, dans un premier temps,

chacune de ces machines sera spécialisée dans un petit nombre de tâches, dans un secteur donné

ou pour une entreprise spécifique. Il ne semble pas envisageable à moyen terme de voir la même

machine maitriser plusieurs compétences qui, prises individuellement, sont pourtant déjà à la portée

de l’intelligence artificielle (par exemple cumuler l’optimisation logistique, la traduction en plusieurs

langues, l’écriture d’articles de presse et la composition musicale). Ce n’est certainement qu’une question de temps mais, dans ce contexte, la maitrise de plusieurs compétences ne serait plus

seulement un enjeu de développement personnel mais aussi un avantage concurrentiel indéniable.

A titre personnel, ce ne sont ni l’overdose d’open-spaces, ni l’analyse des grandes tendances dans la Tech, qui ont motivé la recherche constante d’horizontalité, mais plutôt une grande curiosité. Ces

opportunités horizontales, j’essaie de les saisir à travers des expériences diverses à l’étranger et par

l’acquisition de compétences complémentaires à mon métier, voire totalement nouvelles dans des

secteurs adjacents. Depuis que j’ai débuté ma carrière il y a une petite dizaine d’années (dont plus de la moitié à l’étranger entre les Pays-Bas, les Etats-Unis et désormais avec Londres comme point de

base), cette démarche a pu prendre des formes aussi variées que l’obtention d’un diplôme international d’analyse financière, de l’apprentissage de différents langages informatiques, de la

pratique de nouveaux sports ou de recherches dans des domaines scientifiques divers et variés.2

Lorsqu’il s’agit de compétences purement techniques, se former seul est relativement simple,

notamment depuis l’avènement d’internet mettant à disposition toutes sortes de sites, articles, vidéos,

tutoriels... A l’autre bout du spectre des défis intellectuels se trouve l’acquisition de nouvelles méthodes de réflexion ; l’articulation de nouveaux langages ou concepts. Pour cela, vivre (et

travailler) à l’étranger est probablement la meilleure des écoles car cela impose d’exercer quotidiennement la flexibilité de son raisonnement en se confrontant souvent à des individus pour

lesquels la notion de « normal », voire « oui » et « non », peuvent avoir une signification très

différente de la nôtre.

L’un des aspects les plus enrichissants de ce type de démarche est que « réussir » n’est pas synonyme de « vaincre » mais simplement de « comprendre » quelque chose, quelqu’un, parfois soi-

même. Et là où il n’y a pas de compétition, il y a souvent des mains tendues. Enfin « réussir » dans

ce type de situations n’exige qu’une seule chose : accepter les moments de flottement, les

tâtonnements et les approximations qui jalonnent le chemin.

Sortir de sa zone de confort permet d’exercer son intelligence et son imagination et contribue à

améliorer sa compréhension des choses qui nous entourent en appréhendant chaque jour un peu

mieux la façon dont elles fonctionnent. Et accessoirement, cela permet d’ajouter une corde à son arc.

A force d’ajouter des cordes à mon arc, il finira par ressembler à une harpe. Il sera alors temps de se

lancer dans un nouveau défi et d’apprendre la musique.

2 l’une de mes sources d’inspiration récentes pour tous sujets scientifiques et défis mathématiques: www.quantamagazine.org

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par Jérôme Spitzer – entrepreneur créateur de restaurant à Hong-Kong

Mon aventure Hong-Ko gaise o e e e lo s ue, ap s a oi o lu o MBA à l’ ole des Ro hes en Suisse, mon désormais ami Sébastien Blondeau me proposa de gérer la partie « Retail » de son business à

Hong Kong : « Pata Negra House » (PNH).

Ce fût la p e i e g a de ha e ui a jalo a ie p ofessio elle. E effet alo s ue j’ tais de etou à Pa is, passa t uel ues jou s da s l’appa te e t de es pa e ts, o p e a ait i it à d jeu e u de ses meilleurs amis Marc Blondeau. Celui- i ’a uestio su e ue je oulais fai e et ’a sugg d’appele so fils pour travailler avec lui !

Do je peu di e aujou d’hui ue tout est pa ti de la uisi e de es pa e ts.

Cette d isio a fait as ule a ie. Je o sid e aujou d’hui Ho g Ko g réellement comme la ville où non

seule e t je is ais où je e se s hez oi. J’y ai rencontré ma femme, y élève mes enfants et y exerce mon

métier passionnément, dans un cadre certes stressant mais très stimulant. La chance a continué de me

sourire. Cet ai si ue lo s de o passage o e etail a age hez Pata Neg a House j’ai pu d ou i et o p e d e u a h ult a o u e tiel ais aussi t s att a tif et dot d’u e e gie ho s o e. Mais

su tout au ou s de ette e p ie e j’ai e o t Oliver Caisson qui deviendra peu de temps après mon

associé.

E effet j’ai e o t Oli ie tout juste u a ap s o a i e : Pâ ues . A a t o stat ue ous a io s la e passio et la e a itio , ous a o s d id t s ite d’ou i u estaurant ensemble. Le

nom « Pastis » nous est apparu évident et avec le concours de nos familles respectives nous nous sommes

la s da s l’a e tu e puis ue les fi a e e ts de e p e ie estau a t e pou aie t t e effectués u’a e des fonds propres. Mais su tout os fa illes et os a is, et ’ tait a deu i e ha e, o t p ofo d e t cru en nous et se sont impliqués enfin je pense notamment, mais sans oublier tous les autres, à ma mère qui

s’est e due plusieu s fois au Pu es et a u e les e tes pou ous aide da s ot e d o atio et ’a pas hésité à passer un mois à Hong Kong pour aider notre premier chef Stanley à se familiariser davantage avec la

cuisine française de bistrot.

Cet ainsi que notre ambition commune, lié à un climat économique favorable et une administration Hong

Kongaise unique, a fait que nous avons pu imaginer mettre en place et construire notre premier restaurant en

quelques mois. Hong Kong est très étonnante de ce point de vue-là : atio d’u e so i t e oi s d’u e semaine, ou e tu e d’u o pte e a ue e uel ues se ai es, lo atio d’u espa e e uel ues jou s sans avoir à payer un fonds de commerce. Ce dernier point a été clé dans notre développement, étant donné

que nous étions de jeunes entrepreneurs et que les banques ne nous finançaient pas, il nous fallait un projet à

notre hauteur.

Et, e ise su le gâteau, pou l’ou e tu e de Pastis l’ad i ist atio ho g-kongaise a fait une démonstration

u’elle tait o seule e t usi ess f ie dl ais e usi ess « helpi g ». Nous avions en effet quelques

appréhensions car les services administratifs à Hong Kong sont nombreux et il faut satisfaire aux

gle e tatio s ta t e te es d’h gi e, d’i e die, de poli e et … O huit jou s a a t la date d’ou e tu e j’ai eçu u oup de fil d’u age t pu li ui ’a de a d ua d ela ous d a geait le oi s u’ils fasse t leu s isites de o t ôle et u’il tait i utile pou ous de ous p o upe des aut es se i es a il allait leu demander de venir en même temps que lui : en deux heures tout était réglé.

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Par la suite nous avons continué à procéder de la même manière et avec les mêmes facilités administratives,

e appo ta t toujou s os fo ds p op es. E e a he, l’i o ie t est ue ous so es à la e i des propriétaires qui décident de notre avenir à chaque renouvellement de bail.

Pastis a été et est toujours un succès incroyable il a financé une grande partie de notre groupe. Nous avons

aujou d’hui huit estau a ts e atte da t l’ou e tu e de « Caf Claudel » pou la fin du premier semestre

, u a , u e ou he ie et u e a e à i e ui fait u peu plus d’u e ou e tu e pa a depuis ue ous a o s o e . Nous ’a o s ja ais fo tio e haî e et tous os o epts so t u i ues. Cela ous demande plus de travail mais nous croyons fortement dans ce qui reste notre axe essentiel de développement

: « toujours chercher à surprendre et innover ».

Ces opportunités sont venues du fait que la ville est en perpétuel mouvement .et que des espaces se libèrent

en perma e e, ai si ue pa l’a se e de fo ds de o e e et e fi pa u s st e fis al t s fa o a le au d eloppe e t du usi ess puis u’il ’ a pas d’i pôts su les di ide des e ui ous a pe is de i esti systématiquement tous nos bénéfices dans de nouvelles affaires.

Not e d eloppe e t a t t s « o ga i ue », ous a o s toujou s atte du d’a oi les o e s pou ou i une nouvelle affaire ; en outre nous avons fait venir nos amis des écoles hôtelières que nous avions

fréquentées et qui sont désormais tous associés : Benoît Bernardini, Frank Lebiez, Jérôme Abraham

ota e t. Pou leu s pe ett e d’a oi eu -mêmes un développement harmonieux nous avons inventé,

a e Oli ie , u usi ess odel ue l’o peut ualifie gale e t de f ie dl . Nous leu s avons proposé

d’i esti ha u da s u ou plusieu s ou eau estau a ts e leu p ta t pe so elle e t, Oli ie et oi, la somme nécessaire à financer leurs actions, sachant que leur seule obligation de remboursement consistait

et consiste toujours à ce que les dividendes nous soient versés p io itai e e t jus u’à e ou se e t complet du prêt accordé, celui-ci étant stipulé sans intérêt.

Notre groupe va fêter ses neuf ans, nous allons ouvrir notre prochain restaurant dans un lieu iconique et

central : Tai K u . Nos p ojets pou l’a e i so t : de o ti ue à d eloppe os a ti it s à Ho g Ko g ais nous allons surtout chercher à exporter quelques-uns de nos concepts en dehors de Hong Kong en espérant

que la chance continuera à nous sourire.

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Récit d'un périple intra-personnel

Par Quentin Riollet – Application Mobile Vidéo : Momenzo

En Septembre 2016, je décolle pour la Nouvelle-Zélande à la découverte du monde et de moi-même.

Facile à faire sur le papier mais finalement pas si évident que ça en pratique et peut-être pas à la portée

de tout le monde certainement du fait que la volonté doit être moteur déterminant dans ce genre

d'entreprise.

Mais la volonté initiale n’est pas suffisante pour mener à bien ce type de projet et j'en ai fait

l'expérience. Je suis parti avec un ami qui me semblait prêt pour ce genre de périple, malheureusement

c'était un peu trop pour lui. Mal du pays et sortie trop brusque de sa zone de confort, il n'aura tenu

qu'une dizaine de jours.

Sortir de sa zone de confort et en assumer les conséquences, voilà la première étape nécessaire pour

que ce voyage, cette découverte, puisse enfin commencer. Et en parlant de zone de confort, c’est certainement d’abord d’accepter d’être seul face à ses choix.

Certaines personnes, par leur caractère ou leur éducation, ont des facilités à s'ouvrir et aller facilement

vers les autres et ce travail sur soi-même est moins important à réaliser que pour une personne plus

réservée. Chacun aura donc plus ou moins de facilité à gérer cette partie cruciale.

L'ouverture d'esprit est également un pré requis essentiel qui permet de s'ouvrir aux autres et d’accéder

à la finalité de s'ouvrir soi-même. Dans ce cadre, l'éducation est un excellent bagage pour réussir. Elle

permet d'être mieux préparé à ce genre d'expérience, consciemment ou inconsciemment, et donc de

pouvoir affronter certaines épreuves avec plus d'aisance.

Par exemple, durant mon périple j’ai rencontré de nombreux allemands très jeunes et j’ai découvert que l'expérience des voyages est ancrée dans la culture et l'éducation allemande depuis des décennies.

Après le baccalauréat, les allemands ont en quelque sorte l'obligation de partir vivre à l'étranger durant

1 ou 2 ans, avant de reprendre leurs études. Alors qu'en France, comme point de comparaison, c'est au

bon vouloir de chacun grâce aux PVT (Programme Vacances Travail) ou bien selon certains résultats

scolaires ou écoles par le biais d'Erasmus. Quel dommage de brider ce genre d'expérience de vie et on

comprend mieux pourquoi l’Allemagne et les allemands sont plus naturellement tournés à

l’international.

L'argent et le travail sont également des points intéressants à aborder car les deux ont plutôt rythmé

mon parcours.

Tout d'abord l'argent. Ce fut un choc à mon arrivée en Nouvelle Zélande. Je savais que la vie était plus

chère qu'en Europe mais je n'avais pas imaginé à quel point. Et ce fut un second choc lors de mon

passage de Nouvelle Zélande à l'Asie du Sud (Indonésie dans un premier temps puis Malaisie et

Thaïlande). En effet, le taux de change entre le Dollar néo-zélandais et la roupie indonésienne était

incroyable, et j'étais devenu multimillionnaire dans un pays où le coût de la vie était très faible. A ce

moment là, j'ai réalisé la facilité et la qualité de vie que nous pouvions obtenir seulement grâce à une

devise de forte valeur. La vie sur place était tellement peu chère que cela pouvait être traitre, il a donc

fallu surveiller les dépenses car il me fallait tenir environ 2 mois sans revenus.

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Venons-en au travail. J'ai travaillé régulièrement en Nouvelle Zélande, entre mes différents road trips.

Le but de mon escapade était de faire le tour des deux Iles néo-zélandaises. C'est pourquoi j'ai opté

pour des petits jobs que je trouvais le long de mon chemin, la plupart du temps via des agences

d'intérim. J'ai été surpris de la facilité à trouver du travail, l'esprit étant très anglo-saxons, on vous

laisse votre chance si vous faites preuve de détermination, quel que soit le domaine. J'ai donc été

amené à travailler dans un verger, dans un atelier de montage de palettes de transport et sur des

chantiers de construction plus ou moins gros.

Durant cette année de voyage, j'ai également découvert différentes cultures et modes de vie. En

Nouvelle-Zélande, la population est très diversifiée et se compose principalement de kiwis (racine

anglo-saxonne), de Maoris (racine polynésienne) et d'asiatiques (principalement chinois). C'est un vrai

melting-pot. J'ai remarqué que les gens vivaient beaucoup en communauté, en partageant leurs

logements, principalement en raison d’une mesure gouvernementale visant à faciliter l'obtention de la

nationalité néo-zélandaise par le biais d'acquisitions territoriales. De ce fait, beaucoup de riches chinois

viennent investir en Nouvelle-Zélande afin de pouvoir s'y installer et quitter le régime communiste de

leur pays. Cela entraine malheureusement une augmentation démesurée des prix de l'immobilier et cela

est assez contraignant pour les natifs car très peu d'entre eux ont le pouvoir d'achat nécessaire pour

acheter un bien. C'est pour cela que la majorité des jeunes actifs vivent en collocation.

En Asie, le manque de moyen est un facteur de cette vie en communauté mais pas que, c'est aussi dans

leur culture de vivre au maximum en famille en s'occupant des plus anciens. Cela est en particulier dû

à leurs religions que sont l'hindouisme et le bouddhisme qui prônent la proximité entre les gens, les

éléments, comme si tout était lié formant un tout. Du coup, la facilité des échanges et l'entraide est

remarquable. Cela crée une réelle différence avec le mode de vie des sociétés occidentales où l'esprit

est bien plus individualiste. Peut-être une réflexion à porter sur ce point pour améliorer le bien vivre

ensemble.

La découverte n'est bien entendu pas qu'une expérience basée sur l'humain. C'est aussi une exploration

globale, environnementale, culturelle et celle-ci est parsemée d'embuches. Comme évoqué

précédemment, la fameuse zone de confort est la plus redoutable. Dans un premier temps, se retrouver

à des milliers de kilomètres de chez soi, ses proches, n'est pas évident. Ensuite, il faut s'acclimater à

l'environnement en se familiarisant à la langue locale, vivre en communauté (dans des auberges, en

collocation ou chez des locaux), conduire différemment (conduite à gauche) ou bien faire face à

certains préjugés et une certaine animosité (j'ai aussi rencontré des gens très communautaires qui ne

comprenaient pas l'intérêt de voyager et me considéraient juste comme un étranger, alors que mon but

n'était que de découvrir et partager). Et le meilleur moyen de faire face à toutes situations est de faire

preuve d'adaptabilité.

La capacité d'adaptation est une chose essentielle à travailler et celle-ci est liée à un facteur

prépondérant : la positivité. Faire preuve d'esprit positif donne pleinement la force d'aller au bout des

choses. Sans ça, la volonté se perd et la force d'adaptation s'amoindrit. En fait, tout ceci nous amène à

une seule et même chose, le développement de soi.

Et la positivité m’a été bien utile quand on se retrouve seul au bout du monde, sans trop de repères, avec une voiture et un budget restreint. Quelques situations concrètes : Faire 700 kms afin de

rencontrer un employeur et me prendre un lapin au dernier moment ; Me retrouver à court d'argent

après 2 mois de road trip, travailler dans un domaine inconnu (construction) et vivre pendant trois

semaines sans confort (assumer une journée de travail éreintante puis s'organiser pour prendre une

douche, faire à manger, la vaisselle et pour finir rentrer dormir sur le camp où il n'y a aucune

commodités à 30mn du centre ville) ; Avoir un accident dans un pays étranger avec ma voiture avec

une assurance locale alors que je suis sur le point de la vendre….

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En conclusion

Vivre ce genre d'expérience est bénéfique en tout point. Faire preuve de positivité permet de nous

adapter en toute circonstance et donc d'aller de l'avant. C'est assez valorisant et cela aide à prendre

confiance en soi. Et lorsque l'on a vécu certaines situations, plus ou moins complexes, on peut faire un

point, prendre du recul et de la hauteur, relativiser et voir les choses d'une nouvelle façon et obtenir

une certaine ouverture d'esprit.

Aujourd'hui, je peux affirmer que je me considère comme citoyen du monde. En cela, je pense que

nous devrions chercher à mieux comprendre, voire nous inspirer de certaines cultures où le partage et

les échanges sont au centre du cadre de vie et j’ai pu constater qu’ainsi les relations et l’entraide se

passent plus facilement, plus naturellement que dans d'autres sociétés (l'Europe en point de

comparaison) où nous sommes trop centré sur nous même et individualiste.

Le développement de soi et l’ouverture aux autres et à leurs connaissances, permettraient certainement

de réduire certains clivages qui nourrissent toutes les formes d’exclusion et de communautarisme et

empêchent à terme le bon fonctionnement de la société. Je pense que le but de tout être humain devrait

être simplement d’apprendre à s'améliorer tout au long de sa vie et ainsi intrinsèquement d'améliorer

son environnement.

Enfin, j'aimerais conclure par un point concernant la mise en boites des personnes dans notre société.

Trop souvent, la valorisation des capacités d'une personne est basée, dans 90% des cas, sur l’unique

performance scolaire, donc les diplômes et son intelligence déterminée par le chiffre du QI.

Il serait important d'élargir ces critères normatifs et sélectifs pour toute personne ayant évolué dans

différents environnements en développant sa capacité d'appréhension et de gestion des situations,

aimant découvrir par une nature curieuse, ou étant caractérisé par une certaine force mentale.

La richesse et la valeur ajoutée de ce genre de profil n’est certainement pas à opposer au profil d'une

personne hautement diplômée et dont la spécialisation est optimale dans un domaine donné. Elle est

simplement différente et potentiellement complémentaire, grâce à des parcours différents. En résumé,

dans un monde diversifié et toujours en mouvement il me semble maintenant indispensable de prendre

en compte le parcours d’expériences de chacun pour construire la ou les sociétés de demain.

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Le XXIème siècle sera celui de l’autoformation institutionnalisée et permanente

Par Philippe Rouger – Président de l’Echo des Arènes

Il y a 50 ans les acteurs de la révolution de mai 1968 voulaient libérer les individus du carcan de

l’autorité qui était imposé tant dans le cadre moral que professionnel. L’arrivée de l’informatique allait répondre à leurs attentes.

Et 10 ans plus tard, fin des années 70 une première rupture a bousculé le monde professionnel,

l’informatique individualisée faisait son apparition. Au fil des révolutions technologiques, elle allait

imposer ses principes de fonctionnement, ses méthodes, ses modes de management et ces règles

organisationnelles (les fameux process) pour arriver au monde que nous connaissons aujourd’hui.

Ces 40 ans ont profondément modifié la société et dans un mauvais raccourci je pourrais dire,

« l’individualisation que mai 68 portait de ses vœux, l’informatique l’a fait ».

Mais au fait, c’était comment avant ?

Avant, dans les années 60 – 70 et jusqu’au milieu des années 80 l’informatique était émergente et

totalement centralisée. D’énormes ordinateurs (IBM, Bull…), bien inférieurs à la puissance d’un portable d’aujourd’hui, occupaient d’immenses salles climatisées à coté des imprimantes de plusieurs

mètres de long débitant leurs flots de listings et des disques durs d’une capacité de stockage de 300 méga octets et de la taille d’une machine à laver.

L’accès à ces ordinateurs était fait à l’aide de terminaux dits esclaves car ne disposant d’aucune

capacité de traitement ou d’autonomie. Bref la « préhistoire du Digital » comme on dirait aujourd’hui.

Et bien sûr tout cela coutait très cher et n’était à la portée que de très grandes entreprises qui avaient

les moyens financiers suffisants.

Et tout d’un coup, à la fin des années 70, arrivèrent les premiers ordinateurs personnels, suivis de près

par les premiers logiciels de traitements de texte avec imprimante intégrée et les mini ordinateurs

permettant aux PME de s’informatiser. La démocratisation de l’informatique était lancée et, pour

accompagner ces changements, les sociétés de services et de logiciels se sont développées de toutes

parts. C’est à cette époque que naissent Cap Gemini, Sopra, Microsoft ou Apple. On y trouve aussi les

premiers logiciels « paramétrables» pour que les utilisateurs puissent se libérer des informaticiens et

prendre leur autonomie.

Cela ne s’est pas fait tout seul, il a fallu former les personnes au passage du papier au logiciel, de la

connaissance aux règles et aux paramétrages, de la production à la gestion de projet et aux nouveaux

modes d’organisation. C’est ainsi que les SSII (Société de Services en Ingénierie Informatique) de

l’époque ont généralisé la diffusion vers les entreprises les concepts et les méthodes liées à

l’informatisation.

Et là, pas d’autre solution pour les entreprises que l’adaptation permanente pour acquérir les bénéfices

promis par l’introduction puis la généralisation de l’informatique en termes d’efficacité, de rapidité, de

productivité qui ont été et reste les facteurs essentiels de la rentabilité et de la survie.

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Nombreuses sont celles qui ne se sont pas adaptées et ont disparu. DEC (Digital Equipement

Corporation), numéro 2 mondial juste derrière IBM au milieu des années 80, rate le virage du PC et

négocie mal le virage vers les services, disparait à la fin des années 90 malgré des réussites

technologiques importantes comme sa base de données (RDB) qui a bien aidé à la réussite d’Oracle et Altavista qui a dominé les moteurs de recherche avant Google.

40 ans d’apprentissage permanent.

Mais ce sont les métiers et les personnes qui ont été les plus impactés et transformés par

l’informatisation à marche forcée lors de ces 40 dernières années. En vrac ; l’arrivée des réseaux

mondiaux du fixe et de l’Internet avec les services web, mail, messagerie, commerce électronique ; la

gestion collaborative, la sécurité, la cryptographie ; la téléphonie mobile, les smart phones et leurs

applications ; les plateformes d’intermédiations ; les ordinateurs portables de plus ne plus puissant,

rendant encore plus autonome les utilisateurs ; la généralisation de la mise en processus des métiers et

des tâches et enfin les outils de développement de plus en plus performant qui ont permis la

robotisation de nombreuses tâches.

Cette période se caractérise aussi par un triple mouvement. Les techniciens sont devenus de plus en

plus spécialisés pour devenir des experts, les producteurs utilisateurs ont vu leurs tâches augmentées et

assistées et les managers, notamment dans les grands groupes ont vu leur vie professionnelle envahie

par les process, la gestion des flux et l’accompagnement à la conduite du changement.

Les spécialistes, venant de l’informatique ou d’autres activités, n’ont eu de possibilité que d’accroitre leurs expertises vers une hyperspécialisation et le développement permanent de leurs compétences

pour garantir leur position ou leur poste.

Les producteurs/utilisateurs ont été aussi soumis à une remise en cause permanente. Aujourd’hui difficile de ne pas maitriser l’ensemble des outils informatiques, téléphoniques ou collaboratif.

Demain, ce sera la programmation et il est même d’ores et déjà prévu d’en apprendre les bases aux

enfants dès le primaire, comme cela se passe dans d’autres pays comme le Canada ou l’Angleterre.

Mais ces 40 ans d’innovation permanente auront aussi beaucoup changé le mode de recrutement et de

gestion des ressources humaines, en particulier au sein des structures innovantes lors de chaque

période d’avancée technologique.

La caractéristique de ces périodes de rupture technologique et de changement est que les compétences

techniques sont rares et le besoin important. La recherche des entreprises va donc se porter vers des

profils à forts potentiels très motivés et où le diplômes à une valeur importante mais non déterminante.

Cela a fait la joie de nombreux autodidactes qui ont pu ainsi intégrer le secteur informatique, comme

cela a été le cas pour ses débuts dans les années 80, à l’arrivée de l’Internet, des réseaux ou des

applications mobiles. Ces entreprises ont privilégié et généralisé l’apprentissage permanent, qu’il soit individuel ou collectif dans le seul objectif de réussir le projet porté en commun.

Ce mouvement s’est encore accéléré et c’est la vague que nous connaissons depuis 20 ans dans les

startups avec des fonctionnements et des organisations plus horizontaux que verticaux et où

l’apprentissage par l’expérimentation successive est la « norme ». Faire et apprendre en même temps,

voilà la nouvelle règle. Cette méthode a notamment été mise en place pour les applications mobiles

avec un cycle de produit très rapide ; une idée, un développement, une béta, un test en ligne et si les

retours clients ne sont pas suffisants on jette et s’ils sont bons on débugge tout en maintenant

l’application en ligne. Et c’est aussi dans cet esprit que X. Niel a lancé son école 42 où toute personne motivée peut venir se former, quels que soient son origine et son bagage et avec un modèle

d’apprentissage très orienté sur la pratique.

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L’autodidacte, profil caractéristique de notre monde moderne.

Le parcours professionnel de chacun est et sera souvent multiple.

Hier une personne ne connaissait le plus souvent qu’une entreprise et qu’un métier. Ce temps est révolu, les nouvelles générations savent très bien quelles seront amenées à être multi-métiers,

certainement multi-activités, voire multi-secteurs (privé et public) et qu’aucune formation initiale ne peut répondre à tous ces critères.

Quel que soit son diplôme, on pourra être amené à changer de métier et se retrouver autodidacte dans

sa nouvelle activité, bien qu’aillant une formation supérieure dans un autre domaine.

Chaque année, des nouveaux entrepreneurs seront des dizaines de milliers à créer des entreprises

innovantes et apprendront tout en faisant lors du lancement et du développement de startups. Ils

mettront en œuvre des qualités particulières et essentielles telles que la curiosité, la passion d’apprendre, la capacité à l’improvisation et la résistance à l’incertitude qui sont des gènes communs

aux autodidactes.

Et Wikipédia ne s’y est pas trompé car « Autodidacte » se transforme en «autoformation» qui est « le

fait de se former par soi même quel qu’en soient les moyens notamment par la ou les pratiques qui me

semblent les plus justes ».

Enfin, la fameuse citation d’« O.L Barenton, confiseur » livre d’Auguste Detoeuf paru en 1951, « Dieu

n'a créé que le ciel et la terre, l'Autodidacte a fait mieux : il s'est créé lui-même ». Là est peut être une

des bases de la société apprenante.

Place aux millénnials et aux nouvelles générations qui savent déjà que quelles que soient leurs

formations initiales, l’obligation d’apprendre sera leurs lots et qu’ils seront plus jugés sur ce qu’ils

réaliseront que sur ce qu’ils sont.

© Institut Présaje |Avril 2018 | Lettre Présaje N°33–2

Pu li atio de l’I stitut PRESAJE P ospe tive, Re he he et Etudes So iétales Appli uées à la Justi e et à l’E o o ie 30 rue Claude Lorrain 75016 Paris | Tel : 01 46 51 12 21 | E-mail : [email protected] | Site web : www.presaje.com

Directeur de la publication : Michel Rouger Vice président : Xavier Lagarde Édition : Isabelle Proust, Jacques Barraux