Seq01 179043 NN - Freeemmanuelpineau.free.fr/fr/cours/cap1/chap1.pdf · 2007. 8. 26. · 2. À...

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6 On se construit petit à petit, même si une vie ne suffit pas à réaliser tous ses rêves, tous ses projets. Pour vous connaître, testez-vous ! 1 ère partie Totalisez le nombre de a, b, c. • Vous avez une majorité de a (2 ou 3) : vous avez besoin de tout contrôler dans votre vie.Vous n’accordez que très peu de temps à la rêverie. Seuls l’action et le futur vous intéressent. • Vous avez une majorité de b (2 ou 3) : vous avez besoin des autres pour avancer dans la vie. D’hier vous gardez les meilleurs souvenirs. Aujourd’hui vous avez plein de rêves. Demain vous réaliserez vos projets. • Vous avez une majorité de c (2 ou 3) : vous n’avez besoin de personne,vous voulez vous assumer seul. Pas de passé, pas de futur, seul le présent vous motive et vous fait avancer. • Pour ceux qui ont un a, un b, un c : selon les moments ou les situations, vous savez regarder le passé, le présent ou l’avenir, décider tout seul ou prendre conseil, vous affirmer ou vous effacer. Résultats Pour chacune des propositions, choisissez la réponse qui vous convient. 1. Vous recherchez dans les albums de familles : a) des informations sur vos origines ; b) des instants de bonheur ; c) des situations amusantes pour sourire ? 2. Pour prendre une décision : a) vous envisagez toutes les solutions possibles ; b) vous demandez conseil ; c) vous ne perdez pas de temps, la première impression est la bonne ? 3. Vous faites très attention à votre comportement : a) car vous voulez garder votre sang-froid en toutes circonstances; b) pour montrer que vous êtes toujours de bonne humeur ; c) surtout quand vous voulez choquer votre entourage, ça vous amuse?

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    On se construit petit à petit,

    même si une vie ne suffit pas à réaliser

    tous ses rêves, tous ses projets.

    Pour vous connaître, testez-vous !

    1èrepartie

    Totalisez le nombre de a, b, c.• Vous avez une majorité de a (2 ou 3) : vous avez besoin de tout contrôler dans votre vie. Vous

    n’accordez que très peu de temps à la rêverie. Seuls l’action et le futur vous intéressent.• Vous avez une majorité de b (2 ou 3) : vous avez besoin des autres pour avancer dans la vie.

    D’hier vous gardez les meilleurs souvenirs. Aujourd’hui vous avez plein de rêves. Demain vousréaliserez vos projets.

    • Vous avez une majorité de c (2 ou 3) : vous n’avez besoin de personne, vous voulez vous assumerseul. Pas de passé, pas de futur, seul le présent vous motive et vous fait avancer.

    • Pour ceux qui ont un a, un b, un c : selon les moments ou les situations, vous savez regarder lepassé, le présent ou l’avenir, décider tout seul ou prendre conseil, vous affirmer ou vous effacer.

    Résultats ▼

    Pour chacune des propositions, choisissez la réponse qui vous convient.

    1. Vous recherchez dans les albums de familles :a) des informations sur vos origines ;b) des instants de bonheur ;c) des situations amusantes pour sourire ?

    2. Pour prendre une décision :a) vous envisagez toutes les solutions possibles ;b) vous demandez conseil ;c) vous ne perdez pas de temps, la première impression est la bonne ?

    3. Vous faites très attention à votre comportement :a) car vous voulez garder votre sang-froid en toutes circonstances ;b) pour montrer que vous êtes toujours de bonne humeur ;c) surtout quand vous voulez choquer votre entourage, ça vous amuse ?

  • Se construire

    Séquence 1 - Individualisme et altéritéSe raconter ...................................................................................... 8

    Séquence 2 - Recherche et affirmation de soi

    Exprimer ses émotions en poésie ......16

    Séquence 3 - Individualisme et altéritéTirer une leçon de vie ............................................ 24

    Séquence 4 - Recherche et affirmation de soi

    Raconter un incident personnel ........30

    Lire une nouvelle - La marge et la norme

    Le Papa de Simon,G. de Maupassant ..........................................................36

    sommaire

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    « Ma mère me parlait de la France commed’autres mères parlent de Blanche-Neigeet du Chat Botté. »

    Romain Gary ➜ p. 8

    « Alors prends ta plume et lorsque tu en asenvie, raconte-moi, raconte-moi tout. »

    Yvon Mauffret ➜ p. 10

    « Je suis le bonhomme / Des bonheursordinaires, / J’aime qu’on s’aime / Qu’on soitheureux. »

    Jean L’Anselme ➜ p. 16

    « Suis-je né trop tôt ou trop tard ? / Qu’est-ceque je fais en ce monde ? »

    Paul Verlaine ➜ p. 18

    « La réalité a besoin de la fiction pour êtreplus complète, pour être plus agréable, plusvivable. »

    Pedro Almodovar ➜ p. 24

    « J’avais serré les dents, les poings et faitbonne figure, comme tous les autres quivenaient, eux aussi, de se prendre de l’avenirbanalisé pour un sacré bout de temps. »

    Didier Daeninckx ➜ p. 30

    Et le français ?Écouter, parler, écrire, c’est apprendre

    à mieux se connaître, à mieux exprimer sa personnalité et mieux vivre ses choix.

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    8 Séquence 1 - Individualisme et altérité

    L E C T U R ESe raconterSe raconter, évoquer des souvenirs,revenir sur son enfance permet deréfléchir sur soi. Dans un récit auto-biographique, on peut analyserl’influence qu’ont eue certainespersonnes sur notre vie.

    Ma mère revenait de sespériples1 à travers la villeenneigée, posait ses cartonsà chapeaux dans un coin,s’asseyait, allumait unecigarette et me regardaitavec un sourire radieux.

    – Qu’est-ce qu’il y a maman ?– Rien. Viens m’embrasser.J’allais l’embrasser. Ses joues sentaient le froid. Elle me tenait contre

    elle, fixant, par-dessus mon épaule, quelque chose de lointain, avec unair émerveillé. Puis elle disait :

    – Tu seras ambassadeur de France.Je ne savais pas du tout ce que c’était, mais j’étais d’accord. Je n’avais

    que huit ans, mais ma décision était prise : tout ce que ma mère voulait,j’allais le lui donner.

    – Bien, disais-je nonchalamment2.Aniela3, assise près du poêle, me regardait avec respect. Ma mère

    essuyait des larmes de bonheur. Elle me serrait dans ses bras.– Tu auras une voiture automobile.Elle venait de parcourir la ville à pied, par dix degrés au-dessous de

    zéro.– Il faut patienter un peu, voilà tout.Le bois craquait dans le poêle de faïence. Dehors, la neige donnait

    au monde une étrange épaisseur et une dimension de silence, que laclochette d’un traîneau venait souligner parfois.Aniela, la tête penchée,était en train de coudre une étiquette « Paul Poiret4, Paris » sur ledernier chapeau de la journée. Le visage de ma mère était à présentheureux et apaisé, sans trace de souci. Les marques de fatigue avaientelles-mêmes disparu ; son regard errait dans un pays merveilleux et,malgré moi, je tournais la tête dans sa direction pour chercher à aper-cevoir cette terre de la justice rendue et des mères récompensées.Ma mère me parlait de la France comme d’autres mères parlent deBlanche-Neige et du Chat Botté et malgré tous mes efforts, je n’aijamais pu me débarrasser entièrement de cette image féerique d’uneFrance de héros et de vertus5 exemplaires. Je suis probablement un desrares hommes au monde restés fidèles à un conte de nourrice.

    Romain GARY, La Promesse de l’aube, Éd. Gallimard (1980).

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    1. Périple : voyage.

    2. Nonchalamment : aveclenteur.

    3. Aniela : l’employée demaison.

    4. Paul Poiret : couturierfrançais.

    5. Vertus : qualités.

    L’auteurRomain Gary (1914-1980). Né en Russie,il a d’abord émigré en Pologne puis en France. Après unecarrière d’aviateur,il devient secrétairepuis conseiller d’ambassade à Sofia,Berne et Los Angeles.

  • Partie 1 - Se construire 9

    Compréhension■ Première approchePour chaque rubrique, choisissez la bonneréponse.

    1. Romain Gary évoque:a) l’enfance de sa mère.b) la vie de ses parents.c) les rêves que sa mère faisait pour lui.

    2. À cette époque, Romain Gary vit :a) avec sa mère dans une ville enneigée.b) à la campagne avec une nourrice.c) loin de sa mère.

    3. À cette époque, Romain Gary :a) est ambassadeur.b) est un enfant de huit ans.c) n’est pas né.

    4. Romain Gary adulte :a) s’est rendu compte que sa mère setrompait.b) n’a jamais voulu faire ce que sa mèredésirait.c) est resté fidèle aux rêves de sa mère.

    ■ ApprofondissementLe récit autobiographique

    1. Romain Gary évoque ce qu’il sentait,entendait, pensait dans son enfance.Retrouvez dans le texte trois phrases qui lemontrent.

    2. La mère de Romain Gary mène une viedifficile.Relevez une phrase qui le montre.

    3. Plusieurs mots dans le texte montrent quela mère est heureuse lorsqu’elle imaginel’avenir de son fils.Relevez trois de ces mots.

    4. Pourquoi, selon vous, la mère est-elle heu-reuse malgré ses difficultés ?

    L’influence de la mère du narrateur

    5. Comment l’enfant imaginait-il la France ?

    6. Retrouvez dans le texte une phrase quimontre l’importance de ce souvenir pour lui.

    7. La dernière phrase du texte correspond-elle à un souvenir d’enfance ou à uneréflexion d’adulte ?Justifiez votre réponse.

    Expression écrite■ ObjectifRaconter un événement d’enfance.

    1. Racontez en une dizaine de lignes unévénement de votre enfance (dispute, bles-sure, déménagement…) qui vous a marqué(positivement ou négativement).

    Votre récit autobiographique peut commen-cer ainsi :« J’avais … ans et je me souviens qu’un jour… »et se terminer par :« Depuis ce jour, je… ».

    2. Racontez en une dizaine de lignes votrepassage à l’école primaire en évoquant uninstituteur (ou une institutrice ou un direc-teur…) qui a eu pour vous beaucoup d’im-portance.

    Votre récit autobiographique peut commen-cer ainsi :« Je me souviens très bien du temps de monécole primaire. Et particulièrement d’un insti-tuteur que j’ai eu en… Il était… » et se termi-ner par :« Depuis ce jour… ».

    RepèresCOMMENT SE RACONTER

    DANS UN RÉCIT AUTOBIOGRAPHIQUE ?

    Dans le récit autobiographique, on parle de soi-mêmeet de sa vie. On se raconte en communiquant desconfidences,on révèle ce qui a eu de l’importance poursoi.

    • Utiliser la 1re personne « je » et employer :– les temps du passé (imparfait, passé simple) pourévoquer les souvenirs. ➛ J’allais l’embrasser.– le présent dans les phrases qui montrent l’influencede la personne ou l’importance du souvenir. ➛ Je suisprobablement un des rares hommes au monde restésfidèles à un conte de nourrice.

    • Parler de soi, évoquer ses pensées :– en donnant des informations sur son vécu,son passé,son entourage avec des détails significatifs.➛ Je n’avais que huit ans, mais ma décision était prise.– en se souvenant des sensations et des sentimentsressentis. ➛ Ses joues sentaient le froid.

  • 10 Séquence 1 - Individualisme et altérité

    L E C T U R ESe raconterOn peut également se raconter dans une lettre ou un journal intime…

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    TEXTE AThomas, mon fils,Tu ne dois pas en douter, un jour je reviendrai, un jour nous nous

    retrouverons. Je pense souvent à cet instant magique, je l’imagine, je lesavoure chaque soir avant de m’endormir. Avec bonheur, avec angoisse.Ne vais-je pas me trouver devant une sorte de trou immense, que je nesaurai comment combler ? Tant de jours, de mois, d’années passés loinde vous pendant lesquels, vous les enfants, aurez grandi, nous les adul-tes aurons vieilli. Tout ce temps que vous aurez vécu et dont je ne sau-rai rien. Cela m’effraie, même si je sais que notre affection viendra àbout de ce vide.

    Alors, je voudrais que tu m’aides, mon Tom. Je sais que tu aimesécrire, que tu es bon en français comme on dit (mais attention, nenéglige pas les maths !), alors prends ta plume et lorsque tu en as envie,raconte-moi, raconte-moi tout : tes disputes avec ta sœur, tes discus-sions avec tes copains. Dis-moi ce que vous mangez, comment voussupportez vos difficultés, raconte-moi votre quotidien, même s’il estmorose ou triste.

    Je ne te demande pas d’emboucher une trompette, mais de me jouerdoucement la petite musique de vos journées. De mon côté, j’en feraiautant. Je vous raconterai le stalag1 au jour le jour, notre existence d’en-fermés, le courage des uns, la veulerie2 des autres.

    Ainsi lorsque nous nous retrouverons, tu me tendras la main à tra-vers ton journal. Et je te tendrai la main avec le mien. Tu veux bien ?

    Yvon MAUFFRET, Mon journal de guerre, Rageot Éditeur, coll. «Cascade» (1996).

    1. Stalag : nom donnépendant la guerre de 1940-1945 aux camps allemandsoù étaient internés lesprisonniers de guerre.

    2. Veulerie : faiblesse,lâcheté.

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    Compréhension1. Qui écrit cette lettre ? À qui ?

    2. Que demande l’auteur de cette lettre à soncorrespondant ?

    3. Relevez dans le premier paragraphe ce queressent l’auteur. Pourquoi ?

    4. Quel événement historique a provoquécette séparation ?

    5. À quoi peut servir de se raconter dans unelettre, un journal intime… ?

  • Partie 1 - Se construire 11

    TEXTE B27 décembre 1942

    Tiens, papa, j’ai trouvé.Je vais commencer ce journal par Noël, Noël 1942. Le quatrième de

    la guerre, le troisième de l’Occupation et les choses ne s’arrangentguère !

    […] Et surtout les Américains ont débarqué en Afrique du Nord.« Il y a de l’espoir », comme dit mon copain Hervé.

    Mais c’est long, c’est trop long ! On a l’impression que cela ne finirajamais.

    Pour en revenir à Noël, maman et moi avions décidéde faire la fête, parce que nous n’avons pas le droit denous laisser abattre. J’ai donc sacrifié deux de mes lapins,les plus beaux, « Jean-Jean » et « Totoche ». À chaque fois,ça me fend le cœur, mais si je me donne tant de mal à lesélever, c’est bien pour qu’on les mange. J’ai échangé unechambre à air de bicyclette contre du beurre, deux kilosde sucre et une boîte de sardines avec Mme Narvor,l’épicière. Maman a confectionné un gâteau, un vraid’avant-guerre, et je suis allé chercher à la cave une de tesdernières bouteilles de vin, qu’on avait cachées dans lasciure. Maman m’a expliqué que c’était la meilleurefaçon de t’associer à notre fête.

    Yvon MAUFFRET, Mon journal de guerre, Rageot Éditeur,coll. «Cascade» (1996).

    Compréhension

    1. Quand Thomas commence-t-il l’écriture de son journal ?

    2. Un journal intime ne s’adresse qu’à soi-même. Pourquoi Thomas s’adresse-t-il à son père ?

    3. À quoi Thomas fait-il allusion en évoquant « l’Occupation » ?

    4. Que pense Thomas de la guerre ?

    5. Quel événement traditionnel rapporte-t-il dans son journal ?

    6. Quel sentiment éprouve-t-il devant la nécessité de tuer ses lapins ?

    Rechercher...■ Établissez une chronologie des principales dates de la Seconde Guerre

    mondiale avec les faits marquants :début,grandes batailles,tournant dela guerre, fin.

    ■ Que savez-vous de la vie quotidienne des Français pendant la SecondeGuerre mondiale ?

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  • 12 Séquence 1 - Individualisme et altérité

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    L’imparfait et le passé simple dans le récit

    O R T H O G R A P H EG R A M M A I R E

    ■ Comment reconnaître un verbe à l’imparfait ?

    • Les terminaisons de l’imparfait sont toujours les mêmes quel que soit le verbe:-ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient.➜ Ma mère revenait, s’asseyait, allumait, regardait…

    • L’imparfait exprime des actions du passé dont on ne peut situer ni le début ni lafin.➜ Ses joues sentaient le froid. (Depuis quand ? Jusqu’à quand ?)

    ■ Comment reconnaître un verbe au passé simple ?

    • Les terminaisons sont les mêmes pour les verbes appartenant aux deux premiersgroupes.

    1er groupe : verbes en ER : je commençai, tu commenças, il commença, nouscommençâmes, vous commençâtes, ils commencèrent.2e groupe: verbes en IR (-issant) : je bondis, tu bondis, il bondit, nous bondîmes,vous bondîtes, ils bondirent.Dans le 3e groupe, on trouve les verbes irréguliers.

    • Le passé simple exprime des actions soudaines du passé dont on peut situer ledébut et la fin.➜ Elle pleura toute la soirée. Elle hésita une minute.

    ■ Comment employer l’imparfait et le passé simple dans le récit ?

    • L’imparfait est employé pour une action secondaire. Elle n’a ni début ni fin.➜ Ma mère essuyait des larmes de bonheur.

    • Le passé simple est utilisé pour une action importante, forte et soudaine dansl’histoire. Elle commence et prend fin à un moment déterminé.➜ Il bondit. Je séchai mes pleurs.

    Retenir

    Exercice 1a. Relevez dans ce récit les six verbes aupassé simple et les sept verbes à l’imparfait.

    b. Justifiez leur terminaison en retrouvantleur sujet. ➛ partis (IS) sujet : je.

    Je partis à travers champs. Ah ! le cœurme battait ! Le printemps rayonnait danstoute sa splendeur. Et quand je poussai leportail donnant sur la prairie, mille par-fums d’herbes, d’arbres, d’écorce fraîcheme sautèrent au visage.

    Les cultures disparaissaient, le terrainse faisait plus gras, et çà et là poussaientde longues herbes grises ou de petitssaules. L’air, par bouffées, sentait la vasehumide.

    Tout à coup devant moi se leva unedigue. C’était un haut remblai de terrecouronné de peupliers. Je le gravis etdécouvris la rivière.

    Henri BOSCO, L’Enfant et la Rivière,Éd. Gallimard (1953).

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  • Partie 1 - Se construire 13

    Exercice 2Recopiez ce texte en mettant les verbesentre parenthèses au temps mentionné.

    Pierre (s’éloigner : PASSÉ SIMPLE), attirépar l’atmosphère de fraîcheur vivante dupetit bois. Plus il (s’avancer : IMPARFAIT) sousles arbres bourgeonnants, plus le gronde-ment de la circulation (s’affaiblir : IMPARFAIT).Il se (sentir : IMPARFAIT) envahi par une émo-tion étrange, inconnue, un attendrisse-ment de tout son être qu’il n’avait jamaiséprouvé, si ce n’(être : IMPARFAIT) peut-être ily (avoir : IMPARFAIT) bien des années en s’ap-prochant pour la première fois du ber-ceau de sa petite sœur.Le feuillage tendre(bruire : IMPARFAIT) de chants d’oiseaux et devols d’insectes. Il (respirer : PASSÉ SIMPLE) àpleins poumons, comme s’il se (retrou-ver : IMPARFAIT) enfin à l’air libre après unlong tunnel asphyxiant.

    Michel TOURNIER, L’Aire du Muguet,Éd. Gallimard (1978).

    Exercice 3Voici deux strophes d’un poème de JeanTardieu qui s’amuse en donnant de mau-vaises terminaisons aux passés simples.Recopiez-les en restituant les bonnesterminaisons.

    L’étoile qui tombit– Pardieu la belle fête !l’étoile qui tombitle cheval qui sautitle fleuve qui coulitils m’ont donné à rireils m’ont donné à rireBell’dameÀ rire et à chanter.

    La branche qui cassit– Pardieu la belle fête !la branche qui cassitle cheval qui chutitle char qui se rompale pont qui s’écroulit,ils m’ont point tant fait rire,ils m’ont point tant fait rire,Bell’dame !Tant rire que trembler.

    Jean TARDIEU, La Belle Fête,Éd. Gallimard.

    Exercice 4Recopiez ce récit en mettant les verbes engras à l’imparfait ou au passé simple.

    Mon seul accident à vélo pour l’ins-tant ! Je suis en danseuse, je monte la côtede Lorette péniblement. Je souffle et jesouffre. Je transpire des gouttes grossescomme des pièces d’un euro.Tout à coupquelque chose me happe par derrière. Jeme retourne, tente de rétablir mon équi-libre. Une voituretteconduite par une méméme roule sur la rouearrière ! Je mets vite pied àterre avant de tomber. Maroue dessine un C. Lacolère me gagne. Je lâchemon vélo. Et j’avance versla mémé-chauffard biendécidé à lui dire deuxmots !

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    Auto-évaluation1. La bonne terminaison à l’imparfait est :

    a) je raconterai ;b) je finissais ;c) je pleurai?

    2. La bonne terminaison au passé simple est :a) je jurais ;b) tu écouterais ;c) elle grandit?

    3. La bonne utilisation de l’imparfait est :a) Elle se levait à six heures du matin, ce jour-là ;b) Nous oublions de venir à dix-neuf heures ;c) Elles travaillaient dans le bureau?

    4. La bonne utilisation du passé simple est :a) Tu te comportas en petite fille gâtée ;b) Elle appela toujours pendant des heures ;c) Nous nous disputâmes pendant trois heures?

    V O C A B U L A I R EVoici une liste de mots et d’expressions quiévoquent le temps. Classez ces mots entrois colonnes : ceux qui indiquent lepassé, le présent, le futur.

    Liste : aujourd’hui,naguère, jadis,demain,ence moment, à l’avenir, maintenant, après-demain, de nos jours, hier, à présent, autre-fois, en ce temps-là, bientôt, actuellement,dans quelques jours.

  • 14 Séquence 1 - Individualisme et altérité

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    e1 A T E L I E R D ’ E X P R E S S I O N O R A L E

    Évoquer les paysages de son enfance

    Se servir d’un support visuel pour évoquer des souvenirs d’enfance.

    Objectif

    Fiche de préparation1. Décrire la photo choisie.➛ Sur cette photo on peut voir…➛ Au premier plan… Au loin…

    2. Situer le lieu.➛ Cette photo a été prise dans…

    3. Introduire la situation d’évocation.➛ Pour moi, ce paysage représente…➛ Je me souviens…➛ Tous les ans…➛ Lorsque j’étais enfant…

    4. Présenter les personnages.➛ Un grand-père…➛ La voisine…➛ Un copain de vacances…

    5. Introduire l’anecdote.➛ C’est là que…➛ C’est à cet endroit que…

    6. Conclure.

    Conseils✔ Employez l’imparfait et le passé

    simple, puisqu’il s’agit d’unsouvenir.

    ✔ Peu importe que vos souvenirssoient vrais ou faux, le but est des’exprimer à l’oral.

    Méthode1. Indiquer le numéro de la photo choisie.2. Suivre l’ordre de la préparation.3. Ne pas rester plongé dans les notes,regar-der ses camarades.

    4. Parler clairement, éviter un ton mono-tone, donner de la vie.

    Activité1. Choisissez la photographie qui vous inspire le plus ou qui évoque pour vousle plus de souvenirs. Elle sera le paysage de votre enfance.

    2. Réfléchissez quelques instants sans prendre de notes puis exprimez-vouslibrement en regardant la photo.

    3. Vous pouvez raconter une anecdote de votre enfance (les vacances, unvoyage…) que vous inspire la photo ou des lieux que vous avez habités, ouvisités…

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