Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)
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Migration, environnement et développement locale
Analyse des potentialités de création d’emplois vertsdans les régions de Kolda, Matam et Saint Louis
Bureauinternationaldu Travail
Rapport final
Destinataire : Partenariat BIT/PNUD/ENDA
Bureauinternationaldu Travail
Analyse des potentialités de création d’emplois vertsdans les régions de Kolda, Matam et Saint Louis
Migration, environnement et développement locale
Copyright © Organisation internationale du Travail 2011Première édition 2011
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OIT, 2011. Analyse des potentialités de création d’emplois verts dans les régions de Kolda, Matam etSaint Louis. Migration, développement local et potentialités.
ISBN 978-92-2-226021
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Conception graphique : 360Éditer au Sénégal
Résumé exécutif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Partie 1 Contexte de l’environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Contexte de l’environnement des régions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Contexte institutionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Indicateurs socio-économiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Migration et environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Caractéristiques de l’environnement des régions ciblées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
A Région de Kolda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
B Région de Matam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
C Région de Saint-Louis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Partie 2 Cadre conceptuel et approche méthodologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Concept de d’emplois verts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Approche méthodologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Partie 3Filières économiques liées à l’environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Typologie d’emplois verts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les niches de création d’emplois verts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Développement de niches d’emploi verts et liens avec la formation professionnelle . . . . . . . . . .
Analyse des filières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Dynamique de la demande, principaux marchés selon les filières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Composantes de l’offre de biens et de services . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Analyse de la vulnérabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Partie 4 La stratégie de développement d’emplois verts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Importance des emplois verts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Stratégie d’acquisition de nouvelles compétences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Stratégie de formation Professionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Stratégie d’organisation des filières de formation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Partie 5
Recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Sommaire
Liste des principales abréviations
ADoS Ardèche Drôme Ourossogui Sénégal APRoSEN Agence pour la propreté du Sénégal ARD Agence Régionale de Développement ASAN Association Sénégalaise des Amis de la Nature ASPDR Association de Solidarité pour le Développement Rural BIT Bureau International du Travail BRADES Bureau de Recherche/Action pour le Développement solidaireCL Collectivités locales CRETEF Centres Régionaux d’enseignement Technique FémininsENDA environnement Développement Action EnR energie non Renouvelable ESPS enquête sur la Situation de la Pauvreté au Sénégal FoDDE Forum pour un Développement Durable endogène HQE Haute Qualité environnementale ISRA Institut Sénégalais de Recherches Agricole oNg Organisation Non Gouvernementale PADEC Projet d’Appui au Développement de la Casamance PAISD Programme d’Appui aux Initiatives de Solidarité pour le DéveloppementPAPIL Projet d’Appui à la Petite Irrigation Locale PERACoD Programme pour la promotion des énergies renouvelables, de l’electrification rurale et de l’Approvisionnement en Combustibles durablesPgIAAPAo Programme intégré des adventices aquatiques proliférantes et envahissantes en Afrique de l’OuestPgIED Programme de Gestion Intégrée de l’environnement et DéveloppementPNUD Programme des Nations Unies pour le DéveloppementSAED Société d’Aménagement et d’exploitation du DeltaSEv Sociétés des energies Végétales SoDEFITEX Société pour le Développement des Fibres Textiles
Résumé Exécutif
Le bureau international du Travail en partenariat avec l’ONG eNDA Tiers Monde et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), lance une étude sur « l’état des lieux sur les initiatives en cours dans le domaine des secteurs verts émergents » afin de mieux cerner les potentialités des régions de Kolda, Matam et Saint Louis en matière d’emplois verts dans une perspective de développement durable.
La finalité de l’étude est de constituer les bases de réflexion d’une rencontre de partage d’expé-riences qui pourrait mener à la mise en œuvre d’un programme liant développement local et création d’emploi à travers la mise en place de politiques actives nationales et régionales dans le domaine de l’économie verte et qui, selon le succès, pourra s’étendre dans la région sahélienne.
Depuis 1996, l’etat du Sénégal a transféré aux collectivités locales1, des compétences en ma-tière de gestion de l’environnement et des res-sources naturelles. Ce transfert de compétences offre des opportunités à valoriser, au rang des-quelles :
les possibilités offertes aux collectivités locales en matière d’exploitation de leurs ressources forestières, de création d’emplois locaux et de revenus nouveaux pour les populations rurales ;
l’incitation à entreprendre des actions de refores-tation et de protection ;
l’existence de structures locales d’exploitation des produits forestiers et divers : coopératives, GIe et sociétés à vocation forestière.
Un environnement constamment menacé malgré son potentiel de création d’emplois
Les régions ciblées à l’instar du reste du pays souffrent de l’érosion des sols, des inondations récurrentes, de la menace du désert qui avance. A côté de cela, de fortes menaces pèsent aujourd’hui sur les écosystèmes. Par ailleurs, la gestion et le traitement des déchets constituent un véritable problème environnemental pour les collectivités locales et en même temps un gise-ment d’emplois à condition qu’il y ait une poli-tique de gestion durable des déchets, cohérente et systématisée.
Des changements climatiques renforçant la vulnérabilité des populations et les migrations.
Les changements climatiques et la détérioration de l’environnement (progression de la désertifica-tion et problèmes pluviométriques) entraînent une diminution des rendements agricoles. Cette situa-tion a un impact majeur sur la mobilité humaine et entraîne un accroissement considérable des migrations et des déplacements. Cela a poussé beaucoup d’adultes et de jeunes actifs à migrer vers les villes et l’étranger à la recherche d’un emploi et de revenus décents. Selon les données de l’eSAM II, 1,5 million d’individus soit 15% de la population déclare avoir changé de milieux de résidence au moins une fois au cours des der-
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1 Elles sont constituées par les régions, communes et communautés rurales.
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que certains qualifient de « plus forte opportu-nité économique du 21éme siècle ». Les filières énergie notamment, les énergies renouvelables et l’utilisation rationnelle de la biomasse énergie (diffusion des foyers améliorés), la filière forêt et agriculture, la filière bâtiment et la filière déchets constituent de véritables viviers en matière de création d’emplois verts.
L’analyse de la sensibilité de ces filières face aux changements climatiques et ses capacité de reduire l’impact sur l’environnement a permis de déterminer la durabilité des emplois crées. Cette durabilité peut s’opérer à travers l’existence d’une demande dynamique et d’une offre de produits et services adaptés et suffisants. Certains processus de production et consommation dans ces filières révèlent également un fort potentiel de réduction de CO2 et donc une contribution aux efforts globaux d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre.
Des filières sélectionnées tenant compte des profils climatiques des régions.
L’examen des filières en fonction du profil clima-tique et environnemental des régions deMa-tam, Saint Louis et Kolda a permis d’identifier les filières bâtiment, déchet, accès à l’énergie, agriculture et foresterie comme étant les viviers les plus importants d’emplois.
la filière énergie et efficacité énergétique
La sous filière biomasse dominée par la valo-risation du typha, des brisures de riz et de la canne à sucre, est plus importante dans la région de Saint Louis que dans les autres régions. Les potentiels d’emplois peuvent être appréhendés aux stades de :
La récolte/ fauchage des typhas, brisures de riz, la valorisation dans les unités de fabrication de bio charbon et la commer-cialisation du bio-charbon ;
La sous filière foyers améliorés que l’on retrouve dans les trois régions procure des emplois aussi bien en amont qu’en aval en termes de fabrication et de commercialisa-tion des foyers améliorés ;
la sous filière des énergies renouvelables concerne toutes les trois régions notamment le milieu rural. elle peut procurer d’impor-tants emplois et surtout des emplois cadres et qualifiés aux stades de :
la fabrication de matériels et équipements;
la distribution des équipements ;
l’installation, la maintenance et de l’exploi-tation des équipements;
les services de conseil et d’étude de choix énergétiques.
La notion d’efficacité énergétique, en particulier dans les bâtiments, sera aussi un axe privilégiée étant donné son impact potentiel sur la réduction des gaz à effet des
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nières années ayant précédé l’enquête. Les flux de mobilité interne est à dominance inter-rurale (44%). Selon un rapport de la Banque Mondiale, 2010, plus d’un million de sénégalais sont éta-blis à l’étranger. Ainsi, beaucoup de familles d’origine des migrants comptent désormais sur les transferts d’argent de ces derniers pour sub-venir à leurs besoins. Par conséquent, les migra-tions et les transferts d’argent sont devenus de nos jours une importante source de financement mais malheureusement à des fins de consomma-tion et moins comme pilier du développement des économies locales des régions d’origine. Sur un volume de transfert estimé à 900 millions d’euros, seul 5% sont destiné à l’investissement productif (rapport banque mondiale 2010).
vers une perception consensuelle de l’emploi vert
La montée en puissance des politiques de dé-veloppement durable et en particulier, l’écolo-gisation de l’économie, impose de s’intéresser davantage aux filières liées à l’environnement en terme de création d’emplois verts.
Le Concept d’emplois verts a plusieurs défi-nitions qui coexistent autour des constantes :- « emplois verts » Ce sont des emplois résultant des actions d’adaptation et des efforts d’atténuation aux effets du changement et de la variabilité cli-matiques (déforestation ,sécheresse, inondations récurrentes, érosion des sols...) ou également l’ensemble des emplois issus de toutes activités économiques avec une forte prise en compte de la dimension environnementale à chaque étape du système de production et de consommation.Il s’agit de nouveaux métiers de transformations et/ou de spécialisation de métiers existants qui requièrent une formation complémentaire car in-tégrant des matériaux nouveaux, des processus de production innovants ainsi que des modes de gestion différents. La dimension humaine de l’emploi étant au cœur du concept décrit dans le document (cf. encadré page 13).
La question est donc de savoir quelles seront ces
nouvelles compétences et qualifications à acqué-rir dans ces « déclinaisons vertes » de métiers existants pour y répondre et organiser les filières de formations de manière adéquate (c’est-à-dire les adapter le plus souvent, voire plus rarement les créer), il sera nécessaire, non pas de refondre entièrement l’existant, mais d’analyser le plus finement possible la situation de chaque sec-teur, voire sous-secteur concerné et différencier l’approche sur cette base. Autant d’étapes qui constituent les bases d’une analyse par filière.
Une approche par filière pour mieux déterminer le potentiel de création d’emplois verts
Dans le processus d’identification des emplois verts, nous avons opérer selon une approche filière (chaîne de valeur) en se basant sur les initiatives en cours en termes de projets et pro-grammes afin de mieux valoriser l’existant, de pouvoir analyser la sensibilité des emplois aux effets du climat afin d’en réduire les impacts et de déterminer les opportunités induites par le changement climatique. Ainsi, pour chaque niveau d’une chaîne d’une valeur, l’identification des niches de développement d’emplois peuvent se matérialiser à travers le développement de l’entrepreneuriat porteur d’emplois. A travers les plans d’investissement annuel ou à travers les plans locaux de développement (cadre de réfé-rence des interventions à l’échelle locale), il est possible d’identifier les secteurs d’emplois poten-tiellement vulnérables au changement climatique, mais aussi les secteurs porteurs, opportunités, qui permettront de répondre et réduire les impacts du changement climatiques (participation aux efforts de réduction des gaz à effet de serre). L’approche par filières constitue un irremplaçable moyen d’actions au service des stratégies de développement durable et offre un intéressant levier d’actions face aux risques du changement climatique. elle offre ainsi, un double bénéfice écologique et économique. Dans les régions comme au niveau national, cer-taines filières offrent un potentiel de croissance
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Agriculture, foresterie et pèche
La sous filière foresterie concerne principale-ment la région de kolda. elle couvre les acti-vités suivantes : exploitations raisonnées des espèces forestières à forte plus value (unité de transformation) ; aménagement forestier à vocation communautaire ; développement d’activités agro alimentaires sur des produits à forte valeur ajoutée ; l’écotourisme.
La sous filière agriculture biologique en termes d’utilisation des engrais organiques, semences sélectionnées résilientes aux chan-gements climatiques, maîtrise de l’eau de même que des techniques de lutte contre les types d’érosion; etc.
les filières bâtiments
La sous filière constitue une niche d’emplois verts qui peut être appréhendée à travers :
la démolition, réparation, le ramassage des gravats et la construction ;
la fabrication de matériaux locaux, techniques ;
l’installation d’équipements et de mise en œuvre de matériaux spécifiques ;
les services de certification ;
Le chantier de l’efficacité énergétique dans les bâtiments (l’assistance à la maîtrise d’ouvrages de type Haute Qualité environ-nementale, architecture HQe) devra être mis en œuvre étant donné son potentiel en matière de création d’emploi et son impact sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
La filière déchet
Trois stades existent dans la chaîne des dé-chets : le collecte ou ramassage, le transport vers une décharge finale, le tri et la valori-sation des solides en énergie, engrais orga-niques (compost) et autres types recyclages des ordures en produits artisanaux pour l’éco-tourisme et assainissement des eaux usées. Le recyclage des déchets biomédicaux constitue également une niche de création des emplois verts au titre de sa gestion.
La reconversion de l’économie nationale en général et des économies des régions, en par-ticulier en vert possède un atout indéniable en termes d’emplois. Par conséquent, il semble essentiel d’amorcer une transition verte, sociale-ment juste et responsable, capable de stimuler les acteurs des filières, particulièrement ceux du logement à réorienter leurs activités vers des technologies plus vertes et à intégrer dans les dif-férentes étapes de leurs processus de production des procédés ou matières premières ou secon-daires respectueuses de l’environnement.
Cependant, cette reconversion a un prix, il est avant tout politique : les politiques sectorielles et notamment celle de l’emploi à tous les échelons (local, régional, national voire même africain) doivent tendre le plus complètement possible vers le vert. en effet, les autorités politiques doivent donner un signal fort dans cette direction.
Introduction
Le partenariat eNDA/BIT/PNUD a lancé cette étude sur « état des lieux sur les différentes ini-tiatives en cours dans le domaine des secteurs émergents » afin de mieux cerner les potentialités des régions de Kolda, Matam et Saint Louis vis-à-vis d’un ensemble de filières importantes dans une perspective de développement durable.L’étude a pour objet de fournir un premier éclai-rage sur les potentialités d’emplois verts des régions ciblées en termes d’offre, mieux com-prendre les modalités d’émergence et les pers-pectives de développement d’au moins deux de ces filières et s’interroger sur les stratégies d’actions en vue de renforcer leur dynamique.La présente étude vise deux d’objectifs :
Objectif global : promouvoir la réduction de la pauvreté dans les milieux ruraux à travers la création d’emplois décents dans les domaines des secteurs verts émergents et approfondir les synergies entre les travaux publics et l’environ-nement, pour répondre aux problématiques du manque d’emploi et des défis climat et de l’envi-ronnement
Objectif spécifique: réaliser un état des lieux sur les différentes initiatives en cours dans le domaine et lancer les bases d’un programme
d’emplois verts à Kolda, Matam et Saint Louis, à travers un partenariat BIT-PNUD-eNDA. en fonc-tion des résultats, l’objectif est de réaliser une rencontre de partage qui pourrait mener à la mise en œuvre d’un programme liant dévelop-pement local et création d’emploi à travers la mise en place de politiques actives nationales et régionales dans le domaine de l’économie verte qui selon le succès, pourra s’étendre dans la région sahélienne.
L’approche méthodologique a suivi les étapes suivantes :
Établissement et validation d’une proposition de note méthodologique :
Une note méthodologie définissant la conduite globale de l’étude a été établie et discutée avec le partenariat eNDA/BIT. elle a permis de fixer la feuille de route de la mission d’étude et de concevoir des outils méthodologiques.
Revue documentaire :
Une revue documentaire a été menée sur la problématique des emplois verts, de la
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dégradation de l’environnement et des straté-gies de lutte contre les changements climatiques mises en œuvre par les pouvoirs publics et les partenaires au Développement…etc.
Collecte de données :
Le processus de collecte de données s’est déroulé à plusieurs niveaux :
Au niveau national, auprès des programmes et projets d’envergure nationale par l’administra-tion de guides d’entretien ;
Au niveau des régions ciblées, auprès des services publics décentralisés, programmes et projets présents dans les régions et auprès des collectivités locales et entreprises privées opérant au niveau local.
Cette collecte a été conduite par le Consultant Sénior au niveau national et dans la région de Saint Louis et par la Consultante junior au niveau des régions de Matam et Kolda.
I. Contexte de l’environnement des Régions
Contexte institutionnel
L’environnement et la gestion des ressources natu-relles font partie des compétences transférées aux collectivités locales (loi 96-06 du 05/02/96 portant code des collectivités locales2). Ce trans-fert de compétences a été réaffirmé par la loi n° 98-03 du 8 janvier 1998, vise à responsabiliser les populations et les collectivités locales dans la gestion rationnelle des ressources forestières de leurs terroirs, à reconnaître le droit de pro-priété des personnes privées sur leurs formations forestières. L’ensemble des textes juridiques et réglementaires relatifs à l’environnement adop-tés ces dernières années prouvent que la prise en compte de la dimension environnementale est devenue un enjeu de développement du fait de la dégradation avancée des écosystèmes, de
l’augmentation des déchets et de la faible maî-trise de leur gestion.
Par ailleurs, le manque de synergie entre les ac-teurs dans le suivi et l’évaluation environnemental des investissements et le manque d’application des lois constituent des défis aussi déterminants. Cependant, le transfert de compétences en matière d’environnement et de gestion des res-sources naturelles offre des opportunités à valori-ser, au rang desquelles :
Les possibilités offertes aux collectivités locales en matière d’exploitation de leurs ressources forestières, de création d’emplois locaux et de revenus nouveaux pour les populations rurales ;
L’incitation à entreprendre des actions de refores-tation et protection ;
L’existence de structures d’exploitation des pro-duits forestiers et divers : coopératives, GIe et sociétés à vocation forestière.
Indicateurs socio-économiques
L’activité économique régionale de Kolda est essentiellement bâtie autour de l’agriculture, de l’élevage et de l’exploitation forestière. La pro-duction forestière concerne principalement les combustibles (charbon et bois de chauffe), le bois d’œuvre, le bois de service et les produits de cueillette.
Dans une moindre mesure, la pharmacopée constitue un niveau d’exploitation forestière as-sez répandue dans la région. en dépit de ces potentialités réelles, la région connaît un taux de migration élevé (de l’ordre de 15% soit plus de 80 0003 et le taux de chômage est également très élevé (55%).
La région de Matam présente la particula-rité d’être une région rurale à forte potentialité agricole, pastorale et forestière renforcées par la présence de cours d’eau (fleuve Sénégal) et par une pluviométrie en forte croissance ces 5 dernières années. Au plan de la situation de la migration des populations actives, la région connaît un taux de migration très élevé, qui est estimé à 25% soit plus de 100 000 sénégalais originaires de la région qui résident à l’extérieur.
Quant au niveau de l’emploi, le taux de chô-mage est également très élevé, selon la direc-tion régionale de la statistique, il est estimé à 45%4, avec un pic au niveau de la jeunesse de la région (20-35 ans).
La région de Saint Louis est une région essen-tiellement agricole à raison de la disponibilité d’eau (fleuve Sénégal), c’est pourquoi l’essentiel des emplois existants se trouvent dans l’agriculture.
Néanmoins, le taux de chômage au niveau de la région est élevé, il est estimé à 66,4%( eSPS 2005). Le nombre de migrants originaires de la région de Saint Louis est estimé à 65 304 personnes.
Migration, environnement et changement climatique
La dégradation de l’environnement et des res-sources naturelles ont des effets d’intensification des flux migratoires à travers le monde. D’après l’Institut pour la sécurité environnementale et humaine (ISeH, Université des Nations Unies, Bonn), la dégradation de l’environnement et les changements climatiques obligeraient 50 mil-lions de personnes dans le monde à devenir des réfugiés en 2010.
en 2008 il y avait environ 200 millions de mi-grants, dont la plupart sont des migrants environ-nementaux (the Global Mecanism, 2008). Les ressources productives telles que les eaux douces et les terres agricoles sont menacés par les actions physiques et anthropiques. en effet, l’érosion hydrique, le stress hydrique, la sécheresse,
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2. Les CL, ont pour mission la conception, la programmation et la mise en œuvre des actions de développement éco-nomique, éducatif, social et culturel d’intérêt régional, communal ou rural (Article 3 de loi 96-06). Les CL sont dotées de personnalité morale, de l’autonomie financière et s’administrent librement par des conseils élus au suffrage universel. De nos jours, la carte administrative comprend : 14 régions, 44 départements, 133 arrondissements, 119 communes et 370 communautés rurales.3. Migration transferts de fonds et développement/publication Ministère Français des affaires étrangères 2008)4. Service régional de la Statistique2005
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la pollution, ou la salinisation constituent la contrainte principale du développement agri-cole et de la sécurité alimentaire dans la région africaine. Les ressources en terres sèches de la planète sont affectées à hauteur de 30% par le processus de désertification. Les populations d’Afrique et principalement d’Afrique de l’Ouest sont plus vulnérables et plus touchées par les phénomènes récurrents de désertification et des sécheresses. Ces phénomènes ont engendrés des conflits, des problèmes fonciers, la baisse des ressources en eau, la faiblesse des revenus et rentes, le chômage, l’insécurité alimentaire mais plus généralement des migrations et des déplacements de population.
Les flux migratoires des pays sahéliens d’Afrique vers le Nord enregistrent chaque année 100 000 personnes dont la plupart se dirigent vers l’europe. La migration, à l’intérieur d’un pays comme à l’extérieur, aura donc des consé-quences dans les zones de départ et surtout dans les zones d’accueil. Si l’on note un dépeu-plement des zone de départ, les conséquences de la migration dans les d’arrivée sont multiples les problèmes d’urbanisation anarchique et ex-cessive, menant souvent à une surpopulation de ces nouveaux centres urbains. Cette surpopula-tion a pour conséquence de stimuler davantage la migration, incluant la migration internationale. en effet, la plupart des migrants internationaux proviennent des centres urbains.
Au Sénégal, les changements climatiques et la détérioration de l’environnement (progression de la désertification et problèmes pluviométriques) entrainent une diminution des rendements agri-coles. De plus, les recherches menées sur la base de scénarios d’émission de GeS prédisent un réchauffement de l’ordre de 2 à 4°c, une baisse de la couverture nuageuse de 5 à 10 % et, corrélativement, une baisse de la pluviométrie de 5 à 25 % (Gaye C. B. 1986; Malou R., Da-costa H. et al. 1999), PANA Sénégal. Par ail-leurs, la vulnérabilité au changement climatique est venue s’ajouter aux différentes formes de vulnérabilité économique et sociale auxquelles les populations de ces zones sont confrontées.
Cela se traduit par une destruction progressive de l’autoproduction et l’auto-emploi qui consti-tuent les bases des dynamiques endogènes de développement.
Cette situation a poussé beaucoup d’adultes et de jeunes actifs à migrer vers les villes et l’étran-ger à la recherche d’un emploi et de revenus décents. Ne pouvant plus vivre de leurs acti-vités propres, beaucoup de familles d’origine des migrants doivent désormais compter sur les transferts d’argent de ces derniers pour subvenir à leurs besoins.
estimée à plus d’un million de personnes établies à l’étranger, la diaspora sénégalaise au titre de l’année 2010 a envoyé un peu plus de 600 milliards de francs CFA soit plus de 900 millions d’euros, selon un rapport de la Banque Mon-diale. Près de 50% de ces fonds sont destinés à la consommation courante, 25% à l’épargne de précaution, 20% à l’investissement immobi-lier et seulement moins de 5% à l’investissement productif. Ces transferts ont un impact significatif sur la réduction de la pauvreté et sur l’économie nationale car ils représentent plus de 12% du PIB et plus du double du montant de l’Aide publique au Développement (APD) perçu par l’etat du Sénégal.
Les régions de Matam et Saint-Louis présentent la particularité d’être des zones historiques et traditionnelles de départ de migrants vers de nombreux pays de la Sous-région, d’europe (la France en particulier) mais également les etats Unis. Les ressortissants de ces régions, regroupés la plupart du temps en association investissent collectivement dans de nombreux secteurs no-tamment le financement d’infrastructures sociales de base notamment dans les secteurs de l’édu-cation, de la santé et de l’accès à l’eau potable.A titre d’exemple, on recense aujourd’hui plus de 230 associations de ressortissants origi-naires de nombreuses localités de la région de Matam. Il s’agit principalement de ressortissants originaires de la zone du Dandé Mayo et du Diéry dont la plus importante vague de départ se situe dans les années 70, alors que la sé-
cheresse s’abattait sur toute la vallée du fleuve Sénégal. Cette migration économique massive était alors largement poussée par des contraintes climatiques rendant les conditions de vie au vil-lage, extrêmement difficiles. A Kolda, elles sont quelques 70 associations à base ethnique de ressortissants originaires de nombreuses localités de la région. A ce titre, la migration constitue une stratégie d’adaptation aux effets pervers des changements climatiques.
II est noté un fort potentiel d’investissement des migrants de la région de Matam et de Kolda dans des secteurs en constante évolution dans les régions. Des actions et programmes en cours intégrant de manière quasi systématique un volet environnemental tenant compte des potentiali-tés de développement économique ouvrent les chantiers de développement de l’économie verte et des emplois verts comme piliers de la dynamique de développement portée par les ressortissants de la région. .
Durant toutes ces années, les associations de ressortissants organisés en fédération des res-sortissants de France, d’Afrique, d’Amérique ont mobilisé l’ensemble de leurs moyens pour réali-ser sur fonds propres des lieux de cultes puis des infrastructures sociales. Cependant, ces inves-tissements se déploient en marge de la planifi-cation locale. Cela explique parfois, les échecs notés dans ces initiatives car s’opérant hors du cadre institutionnel local.
enfin, le verdissement de l’économie des régions de Kolda, Matam et Saint-Louis offre de bonnes perspectives de création d’emplois aux jeunes et aux adultes notamment du milieu rural. L’impact potentiel du verdissement de l’économie locale pourrait s’évaluer ainsi en termes de fixation desjeunes dans leurs terroirs et de réduction de la migration. La perspective de reconversion des métiers existants en vert, constitue une grande opportunité de valorisation de l’expertise des émigrés originaires des régions, acquise en europe et en Amérique pour amorcer une autre voie de développement et de lutte contre la mar-ginalisation.
Les jalons majeurs d’une économie locale verte doivent être sous tendus à la fois par l’appui à la réorientation des investissements des émigrés vers les secteurs productifs mais également, le renforcement de l’expertise locale à travers, entre autres, la valorisation de l’expertise des émigrés au niveau de leur localité d’origine en terme de transfert du savoir faire.
Caractéristiques de l’environnement des régions
A. Région de Kolda
Le secteur forestier occupe une place importante dans le développement économique et social de la région. L’exploitation forestière constitue une activité économique dynamique à la dimension des potentialités assez importantes dont regorge la région dans ce domaine.
Le sous secteur forestier contribue à la satisfaction des besoins énergétiques et en produits ligneux divers, à l’alimentation, à la santé et à l’habitat. Il dispose d’une production de cueillette aussi im-portante que diversifiée et d’une faune sauvage riche en espèces. Par conséquent, il constitue une « banque verte ».
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1.4
La production forestière concerne principalement les combustibles (charbon et de bois de chauffe), le bois d’œuvre, le bois de service et les pro-duits de cueillette. Par ailleurs, la pharmacopée constitue un niveau d’exploitation forestière as-sez répandue dans la région.
Le reboisement occupe une place importante dans le rétablissement de l’équilibre écologique de la région dans certaines zones fortement menacées.
Au-delà du souci de protection et de conserva-tion du potentiel forestier de la région, le reboise-ment vise entre autre objectif la satisfaction des besoins des populations en produits ligneux et non ligneux, le développement de plantations (jardins, vergers, etc..), la sécurisation des terres grâce au maintien de la fertilité des sols et la lutte contre l’érosion.
La région dispose de formations forestières dy-namiques avec une régénération naturelle très intéressante. La valorisation de tout ce capital est remise en cause par les multiples foyers de feu de brousse qui compromettent toute forme de régénération.
Au plan de la chasse, l’importance de l’activité cynégétique constitue un indicateur de la richesse de la faune sauvage de la région même si le potentiel faunique reste mal connu. Les superfi-cies amodiées représentent plus de 450.000 hectares, soit prés de 22% du territoire régional.
B. Région de Matam
A Matam, le fleuve Sénégal et son énorme poten-tiel hydrologique avec les 200 Km qui traversent la région, constitue la principale ressource en eau de surface. L’importance de cette ressource se perçoit dans tous les secteurs d’activités, de l’agriculture (cultures irriguées et de décrue) à la pêche en passant par le transport, etc. La région dispose d’importantes formations forestières. Les principales potentialités du secteur Agro-forestier reposent sur :
l’existence de barrages, aménagements hydro-agricoles et des digues de protection pour la maîtrise de l’eau ;
l’existence d’un vaste domaine forestier avec un taux de classement relativement élevé surtout dans la zone sylvo-pastorale ;
l’existence de mares et de zones pouvant abriter de bassins de rétention ;
des actions de mise en défens initiées par les populations ;
la présence de réserve de faune et vallées fos-siles à valoriser ;
Le caractère endémique des feux de brousse ainsi que le type de climat sahélien qui prédo-mine dans la région ont beaucoup contribué à la fragilisation des écosystèmes. Ceci s’est traduit au fil des années par la perte de milliers d’hec-tares de terres et de forêts et par conséquent, la disparition d’innombrables espèces animales. Néanmoins, la région recèle encore quelques potentialités forestières notamment dans les départements de Kanel et de Ranérou Ferlo, où grâce à l’existence de deux réserves de faune et sept réserves sylvo-pastorales, l’habitat faunique est entrain de se reconstituer offrant ainsi un ensemble de biotopes favorables au développe-ment de la faune et l’avifaune.
Le domaine classé de la région (des forêts clas-sées occupant, des périmètres de reboisement
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et restauration, les réserves naturelles intégrales occupant, des parcs nationaux et des réserves spéciales pour) occupant une surface totale de 1 407 640 ha, a subit de multiples agressions avec notamment les dégâts causés par les feux de brousse et une forte pression du bétail et de l’Homme sur les ressources forestières.
C. Région de Saint Louis
Le bassin versant du fleuve Sénégal est marqué par l’importante diversité des écosystèmes5 rencontrés.
L’eau est donc l’élément clef de la biodiversité du bassin : c’est elle qui conditionne la richesse des milieux. Les zones humides constituent de véritables oasis de vie et sont d’une importance capitale. Leur lien étroit avec le fleuve et le re-fuge qu’elles constituent pour la faune et la flore, expliquent cette importance.
On note une pluralité des zones humides le long du bassin versant du fleuve Sénégal :
des zones humides permanentes (cours d’eau proprement dits, retenues) et temporaires
(plaines d’inondation, marigots, cuvettes, affluents temporaires) ;
des zones humides naturelles et artificielles (rete-nues, périmètres irrigués agricoles) ;
des zones humides continentales et côtières (la-gunes, saumâtres côtières, mangroves, rivage et embouchure du fleuve en mer.
De plus, la vallée du Fleuve Sénégal a souffert de la raréfaction de la ressource en eau. La sécheresse des années 70 et 80 ont fortement remanié les formations végétales et concouru à une perte de la biodiversité (réduction des sur-faces humides et tendance à l’homogénéisa-tion des milieux avec la forte progression de la steppe arbustive sèche au détriment des forma-tions arborées de la plaine alluviale).
Ces épisodes climatiques critiques ont focalisé les populations et leurs activités (agriculture, syl-vo-pastoralisme) autour des zones humides, aug-mentant ainsi la pression exercée sur ces milieux déjà affaiblis.
5. Un écosystème est une entité écologique composé d’un ensemble d’espèces animales et végétales qui évoluent dans un milieu physique donné (climat, géologie, sol).
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Cadre conceptuelet approche méthodologique
Partie
2Concept de d’emplois verts
Plusieurs définitions coexistent mais au terme de l’examen des filières étudiées, il convient de rete-nir que les emplois verts sont des emplois résul-tant des actions qui réduisent l’impact environ-nemental (déforestation, sécheresse, inondations récurrentes, érosion des sols...) pour finalement le maintenir à un niveau acceptable, dans le paradigme de la nouvelle économie verte, laquelle nous donne « une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources »6. Il s’agit de l’ensemble des emplois induits par toutes activités dans tous les secteurs avec une prise en compte de la dimension environnemen-tale, notamment des changements climatiques à chaque étape des systèmes de production et de consommation. Les emplois verts constituent ainsi, un pilier de la croissance verte qui, au-jourd’hui, sous-tend les logiques du développe-ment durable.
Au terme de cette définition, les emplois verts apparaissent comme de réelles opportunités en termes de cohésion sociale car susceptibles de contribuer à l’insertion sur le marché du travail
pour celles ou ceux qui en sont exclus. Car dans le contexte de crise écologique et économique, ils représentent un espoir de concilier la pro-tection de l’environnement et la lutte contre le chômage, deux enjeux majeurs de l’économie moderne.
Approche méthodologique
Dans le processus d’identification des emplois verts, nous avons opérer selon une approche filière (chaîne de valeur) en se basant sur les initiatives en cours en termes de projets et pro-grammes afin de mieux valoriser l’existant et de pouvoir analyser la sensibilité des emplois aux effets du climat, ainsi que la capacité des em-plois à participer aux efforts de réduction des impacts sur l’environnement (opportunités) et du climat.
Ainsi, pour chaque niveau d’une chaîne de valeur, l’identification des niches de développe-ment d’emplois peuvent se matérialiser à travers le développement de l’entreprenariat porteur d’emplois. Ainsi, à travers les plans d’investisse-ment annuel ou à travers le plan local de déve-loppement (cadre de référence des interventions
2.1
2.2
6. 2011, PNUE: « Vers une économie verte : Pour un développement durable et une éradication de la pauvreté - Synthèse à l’intention des décideurs ». www.unep.org/greeneconomy
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à l’échelle local), il est possible de repérer les secteurs porteurs d’emplois et leur vulnérabilité à la variabilité climatique.
Cette approche filière est susceptible de promou-voir le développement de l’entreprenariat rural porteur d’emplois et de création de richesse pour soutenir les bases du développement de l’économie locale.
L’approche par filière offre un double bénéfice écologique et économique. en effet, pour les entreprises, les perspectives économiques sont considérables, car de multiples filières sont au-jourd’hui en émergence. Dans les régions comme au niveau national, elles offrent un potentiel de croissance que certains qualifient de « plus forte opportunité économique du 21éme siècle ».
Ainsi dans cette approche, les filières sont sélec-tionnées puis développées dans la partie III en tenant compte des critères suivants :
Le potentiel de création d’emplois verts dans la zone : en quoi la filière choisie permet elle de créer des emplois verts au profit de la commu-nauté locale ?
La durabilité de l’emploi qui détermine la sensi-bilité de la filière au changement climatique
La sobriété en carbone en termes de potentiel de contribution de la filière à la réduction des émissions de gaz à effet de serre,
La faisabilité en termes d’accessibilité, d’accep-tabilité et de disponibilité.
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Travail et environnement, emploi vert et décent.« Le monde du travail est sensible aux changements environnementaux. Plus le changement clima-tique sévit dans le monde, plus les travailleurs et les employeurs sont confrontés aux désordres de plus en plus importants qu’il cause et doivent chercher des solutions pour en limiter l’impact »1.
« Les emplois verts réduisent l’impact sur l’environnement des entreprises et des secteurs écono-miques, pour le ramener à des niveaux viables. (...) Les « emplois verts » sont définis comme des emplois dans l’agriculture, l’industrie, les services et l’administration qui contribuent à la préservation ou au rétablissement de la qualité de l’environnent»2.
« Le travail décent résume les aspirations des êtres humains au travail - leurs aspirations à accéder à un emploi et à une juste rémunération, à jouir de droits, de moyens d‘expression et de recon-naissance, de justice et d’égalité entre les sexes. Ces diverses dimensions du travail décent sont les fondements de la paix dans les communautés et la société. Le travail décent est au cœur des efforts menés pour éradiquer la pauvreté, il est un moyen de parvenir à un développement durable, équitable et fédérateur »3.
1. Travail: le magazine de l’OIT, n° 60, Août 2007. « Emplois verts : Le monde du travail à l’épreuve du changement climatique».2,3. UNEP, ILO, IOE, ITUC (2008a), «Green Jobs – Towards Decent Work in a Sustainable, Low-Carbon World», report produced by Worldwatch Institute and commissioned by UNEP, ILO, IOE, ITUC, Nairobi.
Filière économiques liées à l’environement
Partie
3
Typologie d’emplois verts
Dans le cadre de cette étude et afin d’encadrer le travail, nous avons choisi une approche par filière.
Le concept de filière renvoie à la notion de secteur productif (aboutissement de la chaine, transformation des produits, etc.) ou des ser-vices (le cas de l’écotourisme par exemple). et la définition pourrait aussi englober des enjeux économiques au sens large du terme, incluant la productivité et la croissance.
A propos de cette étude, les filières peuvent être regroupées en trois grandes catégories subdivi-sées en sous filières.
La typologie d’emplois verts se réfère à la liste des projets et programmes définis en Annexe. Les filières choisies sont résumées dans le tableau suivant :
3.1
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Tableau : Filières liées à l’environnement
Sous filières
biomasseénergie
Filières
Bâtiments
Foyers améliorés
énergie renouvelable
Bioénergie
Sous filières
Construction et qualité
Offre (fabrication)d’équipements de cuisson moderne
Offre de biocarburant (transformation de jatropha en énergie)
Initiatives réelles opportunités d’emplois
Offre d’équipements et de services pour la production à partir de sources renouve-lables : solaire thermique et photovoltaïque, biogaz
Conseil et étude de choix énergétiques
Fabrication de matériels etéquipements enR
Installation des équipements enR
Maintenance et exploitation de production d’énergie
Distributeurs d’équipements, experts conseilen étude et choix énergétiques
Responsable de la maintenance
Concepteurs
Fabricants de Séchoirs solairesPlace des formateurs des écoles de formation ?
Initiatives réelles opportunités d’emplois
Fabrication de bio-charbon à partir de résidus de typha, poussière de charbon ;
Maîtrise des plantes aqua-tiques envahissantes
entreprenariat local (emplois cadres, techniciens et ouvriers)
Artisans, fabricants& revendeurs
entrepreneuriat local (emplois cadres, techniciens et ouvriers)
DémolitionRamassage de gravatsRénovation
entrepreneuriat local (emplois cadres, techniciens et ouvriers)
Sous filières
environne-mentale des Bâtiments
gestion des Déchets
Bâtiments
gestion desDéchets
Forêts et agriculture
Forêts
Fabrication de matériaux et techniques plus sains :Briques, enduits, et revête-ments, peintures, plombe-ries, charpentes
Initiatives réelles opportunités d’emplois
entreprises du BTP (régionales)
ConstructionConception et isolation
Architecture et assistance à la maîtrise d’ouvrages de type HQe
Installation d’équipementset mise en œuvre de maté-riaux spécifiques
Prestations de certification
Transport vers la décharge finale
Tri et valorisation des déchets solides
Aménagement des forêts,
Gestion des forêts aménagées,
Ramassage/collecteCréation de déchargeRecyclageMéthanisation
Commissaires
GIe et entreprises locales, éboueurs et ouvriersentreprises privés/pu-bliques
GIe et entreprises locales, éboueurs et ouvriersentreprises privés/pu-bliques
entreprises de transforma-tion
Gardes forestiersOuvriers planteurs/aménagistesBucherons, menuisiers
Ouvriers qualifiés
Électriciens
Ingénieurs et architectes verts
Cadres et ouvriers qualifiés
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Les niches de création d’emplois verts
Les actions mises en œuvre, qui peuvent être assimilés à des initiatives en lien avec le rever-dissement de l’économie sénégalaise, dans les régions, figurent en annexes. Plusieurs actions de création d’emplois verts ont été mise en œuvre dans les régions ciblées. elles sont l’œuvre des acteurs tels que : des Divisions Régionales de l’environnement, des collectivités locales, des Agences Régionales de Développement (ARD), des Programmes régionaux, des projets, etc.
Développement de niches d’emploi verts et liens avec la formation professionnelle
Pour chaque région des possibilités de déve-loppement d’emplois verts par filière en relation avec la formation professionnelle ont été docu-mentées suivant le statu quo, les opportunités de gisement d’emplois, les contraintes et les capa-cités actuelles de formation professionnelle.
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Sous filières
Forêts
Agriculture
Forêts et agriculture
Initiatives réelles opportunités d’emplois
Transporteurs du charbon issu des aménagements,Métiers de l’hôtellerie /restauration/hébergementGuides et gardiens
Pisteurs de chasse (29/zone)
entreprises agricoles : gestionnaires, techniciens et ouvriers
Activités amodiées (chasse)
Promotion de l’ecotourisme
Actions de mise en défens
Gestion des aires marines protégées
Agriculture biologique (production)
Valorisation des brisures de riz, cannes à sucre en bio-charbon
Culture de plantes de substitution
3.2
3.3 Scén
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23MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS22
Bureau international du Travail
25MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS24
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27MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS26
Scén
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MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
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ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS30
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Analyse des filières
Dynamique de la demande, principaux marchés selon les filières
en ce qui concerne la clientèle des filières, le tableau ci-après situe la place relative des types de clients : les ménages, les entreprises, les col-lectivités locales, les administrations et particu-liers. Ce tableau donne une première orientation de la segmentation du marché pour donner les éléments de base d’élaboration d’un plan d’affaire.
3.4
3.4.1
7. PFNL désignent tous les biens et services, différents du bois d’oeuvre et ses dérivés, fournit par la forêt ou d’autres éco-systèmes ayant des fonctions similaires
33MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS32
Sous filières Entreprises Collectivités locales/administration
Particuliers/ Ménages
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Bâtiments
La gestion des déchets
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La culture des produits forestiers non ligneux pro-cure des emplois aux planteurs. elle permet de réduire la pression sur les ressources naturelles et procure une offre de produits et services non ligneux supérieure en qualité et en quantité ;
La cueillette ou le ramassage des produits fores-tiers non ligneux7 qui contribuent à la sécurité alimentaire des populations rurales et urbaines tout en fournissant des revenus et emplois aux ménages ruraux ;
La valorisation des produits forestiers non ligneux par les unités artisanales ;
Pour l’essentiel, les marchés des sous filières exceptés celles de la biomasse et des foyers améliorés, sont constitués par les collectivités locales/administrations, entreprises et particu-liers/ménages. Les marchés des sous filières biomasse, foyers améliorés et gestion des dé-chets progressent vite, eu égard à l’urbanisation rapide notée dans les régions.
Par contre les marchés des sous filières bâtiments écologiques et énergies renouvelables, en raison de leur apparition récente, progressent timide-ment et mais ils sont promis à un bel avenir car le bâtiment présente un potentiel économique considérable. en effet, le bâtiment/logement
serait un moyen de mettre à l’emploi plusieurs catégories de personnes.
Composantes de l’offre de biens et de services
L’analyse des sous filières selon une approche de chaîne de valeurs permet de mettre en exergue les emplois existants ou niches d’emplois. Ainsi :
La filière Forêt/agriculture, que l’on retrouve pour l’essentiel dans la région de Kolda offre des possibilités d’emplois aux niveaux suivants :
3.4.2
La distribution de ces produits niveau local, na-tional voire international ;
L’aménagement participatif des forêts et diffusion des services de cuisson moderne (foyers amélio-rés) en vue de remédier à la surexploitation des forêts et de lever les contraintes liées à l’accès aux services énergétiques modernes.
A titre d’exemple 1000 ha de forêt aménagée permet de créer 30 emplois d’exploitants char-bonniers et 45 emplois dans la production et vente de charbon.
Exemple (Tiré dans l’étude ENDA/NECTAR, 2011) : Les impacts socio économiques et environnementaux de l’aménagement
participatif (PROGEDE et PERACOD).
La mise en aménagement par le PROGeDe d’une superficie total de 636792 ha pour la production de bois énergie et la régénération de la biodiversité a permis de réduire la déforestation de 43347 ha dans la zone du projet, 1 894 078 Te-CO2 évité avec des revenus cumulés de 35 514 308 US$ sur trois années.
entre 2004 et 2008, le PeRACOD a sélectionné 14 communautés rurales pilotes du bassin ara-chidier et de la Casamance pour tester leur approche basée sur différentes outils, de guide et de méthodes. L’expérience a ainsi montré que dans ces 14 communautés rurales, les populations de 127 villages riverains, planifient aujourd’hui leur approvisionnement de façon durable en bois et en charbon de bois, cela permet de protéger une superficie de forêt d’environ 45000ha.
L’agriculture biologique permettant de dévelop-per la production, la valorisation des produits agricoles et la commercialisation serait organi-sée autour des activités liées aux systèmes sui-vants : fumure organique, utilisation de plantes comme des engrais verts, semences sélection-nées selon les caractéristiques des différentes régions agro-écologiques, jachère, jachère
améliorée, rotation de cultures, diversification de cultures, intégration de l’élevage et de la foresterie avec l’agriculture, gestion économe de l’eau, cordons pierreux, cultures en courbes de niveaux, recyclage des restes de culture - tout cela allant généralement dans le sens de l’inten-sification des systèmes.
Bureau international du Travail
Concept d’agriculture biologique
L’agriculture biologique est un système agricole qui met l’accent sur une gestion rationnelle des ressources naturelles (utilisation, conservation, renouvellement des sols, des eaux, des forêts, de la biomasse, des ressources halieutiques et animales). elle cherche à collaborer avec la nature, au lieu d’essayer de la dominer.
Pour atteindre ses objectifs, l’agriculture biologique suit un certain nombre de techniques et de pra-tiques qui tendent vers un environnement sain et qui respectent les équilibres écologiques naturels. Le maintien d’une bonne qualité du sol, la constitution d’une fertilité équilibrée, la promotion de la biodiversité et d’un écosystème sain constituent les bases de la production maraîchère, agricole, fruitière, floricole, médicinale et agro-forestière. Les segments porteurs sont les fruits et les légumes frais. A côté de ceux ci, les agriculteurs pourront développer des aliments bios destinés aussi bien à l’alimentation humaine qu’animale.
La recherche de nouvelles sources de protéines pour l’élevage avicole biologique et même conven-tionnelle, ouvre une opportunité aux PFNL animaux (ex : la paille en protéines). Longtemps réservés à certaines catégories des consommateurs (végétariens et écologistes), les produits biologiques s’ouvrent au grand public. Aussi, pénètrent-ils progressivement dans la Grande Distribution. Le déve-loppement de ce marché tient à trois raisons : le souci de santé, la garantie des produits sains et les préoccupations écologiques ou environnementales notamment chez les jeunes (les consommateurs de demain).
Cette percée des produits bio, augure de bonnes perspectives commerciales pour tout investisse-ment dans l’agriculture. ). Bien qu’alléchant, le marché «bio» à une contrainte incontournable : la certification8 alors que le pays présente des conditions agro écologiques et économiques compa-tibles avec l’agriculture bio.
Électrification rurale par diffusion de systèmes solaires photovoltaïques
Il existe des installations solaires relativement importantes dans certaines régions à l’image de la région de Fatick ; le taux global d’électrification de cette région (solaire et réseau classique) est de 25.6%. Sans le solaire le taux de l’électrification serait seulement de 6,9 %.
en effet, cette zone constitue la région-phare en matière d’électrification rurale par voie solaire, car elle a bénéficié de plusieurs programmes dont le projet avec la coopération Japonnaise en 2004 qui a permis l’installation de 10 000 systèmes solaires familiaux de 50 Wc au niveau de 297 villages ; de 9 centrales solaires de 10 à 40 kWc dans 9 villages dotés de mini réseaux. .
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ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
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ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS34
la fabrication de matériels et équipements ;
la distribution des équipements ;
l’installation, la maintenance et de l’exploitation des équipements ;
conseil et étude de choix énergétiques.
Le solaire PV, le solaire thermique et le biogaz sont des sous filières énergétiques à fort potentiel d’emplois verts.
La filière énergie, la sous filière biomasse domi-née par la valorisation du typha, des brisures de riz et de la canne à sucre, est plus importante dans la région de Saint-Louis que dans les autres régions. Les potentiels d’emplois peuvent être appréhendés aux stades de :
la récolte/ fauchage des typhas, brisures de riz, la valorisation dans les unités de fabrication de bio charbon et la commercialisation du bio-charbon ;
la sous filière foyers améliorés que l’on re-trouve dans les trois régions procure des em-plois aussi bien en amont qu’en aval en termes de fabrication et de commercialisation foyers améliorés.
La sous filière des énergies renouvelables concerne toutes les trois régions notamment le milieu rural. elle peut procurer d’importants em-plois et surtout des emplois cadres et qualifiés aux stades de :
8. Elle représente l’ensemble des procédures qui permettent de garantir la conformité d’un produit à un référentiel technique.
La filière bâtiments concerne toutes les régions. Néanmoins la région de Saint Louis, notamment la commune a lancé un important programme de démolition et réhabilitation de bâtiments. Cette filière constitue une niche d’emplois verts qui peut être appréhendée à travers :
la démolition, réparation, le ramassage des gra-vats et la construction ; la fabrication de matériaux, techniques ;
l’assistance à la maîtrise d’ouvrages de type HQe ;
l’installation d’équipements et de mise en œuvre de matériaux spécifiques ;
la Prestation de certification ; Architecture de type HQe.
La filière déchet
Trois stades existent dans la chaîne des déchets : Le collecte ou ramassage, le transport vers unedécharge finale, le tri et la valorisation des solides.
Bureau international du Travail
Quatre types d’acteurs interviennent dans le sec-teur de l’environnement et de la protection de la nature au niveau des régions :
Les services publics décentralisés (Inspections ré-gionales des eaux et Forêts, divisions régionales de l’environnement) ;
Les collectivités locales (Agences régionales de développement des Conseil régionaux, les Conseils municipaux et ruraux) ;
Les projets et programmes de développement ;
La société civile (ONGs, coopératives, GIe, associations…..) et entreprises privées.
Les actions généralement initiées comprennent entre autres :
l’élaboration du cadre administratif et réglemen-taire du secteur,
le suivi de l’application des directives et recom-mandations,
la formulation et étude de projets et programmes publics,
37MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
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ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS36
IeC,
la lutte contre les incendies de forêts,
le braconnage,
l’exploitation abusive des ressources ligneuses et les pollutions,
la mise en place des pépinières villageoises et plantations le long des axes routiers,
la cultures bioénergie (jatropha) et transformation du jatropha en biocarburant ;
la sensibilisation sur le réchauffement climatique, formation et encadrements des populations locales en matière de gestion des ressources naturelles,
le reboisement,
la production de plante,
l’appui conseil et lutte contre l’érosion par des actions ,
la protection des petites retenues et mares contre le comblement pour la préservation des res-sources naturelles…
Analyse de la vulnérabilité
La population sénégalaise à dominante rurale (Plus de 60% de la population active est agri-culteur) est fortement tributaire des ressources naturelles.
La pression sur ces ressources, corrélée avec les péjorations climatiques engendre une raréfac-tion et/ou une dégradation des ressources ce qui exacerbent le processus de paupérisation et rend davantage vulnérables les populations, en particulier en milieu rural, face aux impacts négatifs des changements climatiques.
Ainsi les filières dépendant des ressources en eau (Agriculture, foresterie, biomasse) sont sen-sibles aux mutations du climat. Sur ce plan, malgré leurs fortes potentialités, les secteurs
3.4.3
de l’agriculture et de la foresteries sénégalaise restent dépendantes de la pluviométrie et des études récentes ont montré que la pluviométrie a globalement baissé de 35 % en quantité avec une diminution de la durée de la période plu-vieuse et une baisse de la fréquence des jours de pluie entre la période 1950-1965 et la pé-riode 1970-1995 (Diagne, 2000).
Il n’existe pas de scénarios climatiques propres aux 3 régions visitées. Les données dont nous
disposons sont celle issus du PANA comme décrit précédemment. Cependant, le projet INTACC (Approche territoriale du changement climatique) en cours de mise en œuvre sur les régions de Fatick et du Ferlo devrait permettre à court terme de disposer de scénarios climatiques locaux qui pourront apporter des informations pertinentes permettant d’harmoniser les proposi-tions de l’étude.
Bureau international du Travail
La stratégie de développement d’emplois verts
Partie
4
Les filières de construction durable, énergies renouvelables, biomasse, déchets, agriculture durable, foresterie, constituent des filières écono-miques liées au secteur de l’environnement. Dés lors il convient de trouver des articulations et des synergies entre les politiques de formation, d’emploi et d’enseignement pour ces filières.
Pour apporter des réponses aux défis environ-nementaux et sociaux, les pouvoirs publics du Sénégal et des pays africains doivent réfléchir sur une alliance emploi-environnement. Cette alliance devra se donner pour objectif d’asso-cier le secteur privé et le secteur public et d’im-pliquer de façon transversale les compétences et institutions publiques concernées. elle devra mobiliser tous les acteurs (publics, privés, asso-ciatifs…) en vue d’engagements collectifs et individuels ou d’actions à mener, et à mettre à disposition les ressources nécessaires destinées à soutenir le développement et la transition de certains secteurs économiques vers davantage de durabilité.
Les filières économiques environnementales permettant de progresser vers une économie verte constituent à la fois une formidable oppor-tunité et un défi majeur. Il apparaît alors né-cessaire de redéfinir le contenu de l’emploi, la façon dont on devra travailler, et les aptitudes des travailleurs nécessaires en rapport avec l’écologisation.
Importance des emplois verts
Les emplois verts pourraient devenir un facteur majeur de croissance et par conséquent des mesures ambitieuses devront être prises par le gouvernement du Sénégal dans le double objectif de stimuler l’emploi dans les secteurs verts (emplois verts) et de veiller à l’écologisation générale des emplois.
Il semble nécessaire pour les pouvoirs publics d’anticiper les besoins des marchés de l’emploi créés ou transformés par le changement clima-tique, à promouvoir l’écologisation des lieux de travail et à réduire leur impact écologique, à encourager tous les acteurs concernés du marché du travail (à savoir les partenaires sociaux, les ser-vices de l’emploi, les organismes de formation) à s’approprier la transition vers une économie verte.
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ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
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ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS38
4.1
Bureau international du Travail
Stratégie d’acquisition de nouvelles compétences
L’évolution de filières économiques intégrant la dimension environnementale, voire durable, confronte les travailleurs et les employeurs à de nouveaux besoins et de nouvelles exigences : nouvelles normes (performance énergétique, mi-nimisation des nuisances environnementales…), nouvelles techniques, nouvelles fonctions, nou-veaux profils de travailleurs, etc.
Il s’agit de nouveaux métiers liés à l’usage de nouvelles technologies (énergies renouvelables, construction durable, efficacité énergétique, ges-tion et recyclage des déchets, etc.), mais aussi d’adapter et de transformer les métiers existants. Cela suppose la mise en place de modules de formation complémentaire.
De plus, l’économie verte nécessite des efforts importants de R&D, d’innovation et de déploie-ments technologiques, et des acquisitions ra-pides de connaissances et de savoir-faire nou-veaux par les salariés.
La question est donc de savoir quelles seront ces nouvelles compétences et qualifications à acqué-rir dans ces « déclinaisons vertes » de métiers existants, voire dans de nouveaux métiers ? Pour y répondre et organiser les filières de formations de manière adéquate (c’est-à-dire les adapter le plus souvent, voire plus rarement les créer), il sera nécessaire, non pas de refondre entière-ment l’existant, mais d’analyser le plus finement possible la situation de chaque secteur, voire sous-secteur concerné et différencier l’approche sur cette base.
Stratégie de la formation professionnelle
Les champs de la formation, de l’enseignement et de l’insertion dans l’emploi ont donc un rôle important à jouer pour rencontrer une partie de ces nouveaux besoins et qualifier les actuels ou futurs travailleurs en développant de nouvelles filières de formation ou, probablement le plus souvent, en adaptant celles qui existent.
41MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
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ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS40
Le défi principal commun à ces secteurs sera de combiner deux types de « transitions » qui peuvent mutuellement se soutenir. Il s’agira en effet de déployer des processus adaptés et po-sitifs de « transitions de l’éducation - formation à l’emploi » dans le cadre de l’indispensable « transition écologique » de l’économie et plus largement de l’ensemble de la société. et ce, au travers des formations initiales, préformations, formations qualifiantes, stages, dispositifs d’alter-nance, adaptations et reconversions dans l’em-ploi, etc., via l’ensemble des opérateurs, et à destination tant des élèves que des demandeurs d’emploi et des travailleurs.
Stratégie d’organisation des filières de formation
Il devient dès aujourd’hui indispensable, dans la transition vers une société «à faibles émissions de carbone », que des (futurs) travailleurs aient la possibilité de se voir dotés de nouvelles compé-tences spécifiques reconnues. Cela impose tant la mise en œuvre rapide de nouvelles offres de formation pour répondre à la demande actuelle, que l’adaptation, voire la création, de certaines filières d’enseignement qui qualifieront les futurs travailleurs.Le premier axe du processus de formation sera d’établir les actions à mettre en œuvre. Avant de former les jeunes, les demandeurs d’emploi ou les professionnels en fonction, il faut des for-mateurs ou enseignants eux-mêmes formés. et les formateurs de formateurs doivent eux-mêmes pouvoir s’appuyer sur des référentiels de forma-tion et des références techniques.
La rapidité des adaptations à opérer risque d’être aiguisée dans un contexte où les systèmes scolaire et de formation sont de plus (en plus ?)confrontés aux difficultés structurelles). Transfor-mer les défis des éco-filières en réelles oppor-tunités demande dès lors de planifier la (ré-) organisation de l’offre d’enseignement et de for-mation en articulant clairement deux logiques:une logique d’innovation-expérimentation et une logique de stabilisation-pérennisation.
4.2
4.4
4.3
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Bureau international du Travail
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Recommandations
Partie
5
L’écologisation de l’économie nationale requiert les recommandations autour de la formation, la recherche, la technologie, le financement et les politiques
Formation :
en fin de générer un plus grand nombre d’em-plois verts et d’emplois de meilleure qualité, nous estimons que l’investissement dans l’édu-cation, dans le développement de la formation et dans l’infrastructure économique et sociale joue un rôle essentiel en ce sens qu’il permet aux jeunes et femmes de profiter pleinement des nouvelles possibilités d’emploi.
Il est alors important d’intégrer les politiques macroéconomiques, microéconomiques, com-merciales, productives, environnementales, in-frastructurelles, ouvrières, sociales, migratoires, éducatives et de sécurité sociale axées sur des objectifs de création d’emplois verts de qualité et d’augmentation de la productivité, tout comme de l’importance d’encourager le développement de la capacité humaine en matière environne-mentale.
Cette transition des systèmes actuels vers des compétences pourvoyeuses d’emplois verts re-quiert un certains nombre de recommandations comme suit :
Transformer les défis des éco-filières en réelles opportunités demande dès lors de planifier la (ré-) organisation de l’offre d’enseignement et de formation en articulant clairement deux logiques :une logique d’innovation-expérimentation et une logique de stabilisation-pérennisation ;
Adapter la formation aux conditions spécifiques du marché et aux filières (redimensionner la for-mation aux besoins du marché de travail) ;
Doter les collectivités locales de capacités tech-niques de planification et de suivi-évaluation d’activité de développement des emplois verts ;
Valider la formation acquis de migrants de re-tour. Les migrants de retour, ayant les connais-sances techniques, peuvent aider à la formation des sénégalais ;
Intégrer et développer une filière sur les emplois verts au niveau des centres de formation profes-sionnelle mis en place par les régions.
Recherche :
Promotion de la recherche en emploi verts ;
Faire une étude sur les créneaux porteurs des em-plois verts avec l’approche filière sur les chaînes de valeur pour estimer les emplois potentiels.
1
2
Financement :
La mise en place d’un fond d’impulsion à l’éco-nomie verte Promouvoir la prise en charge de la dimension environnementale dans la planifica-tion du développement local à travers ;
Réorientation des politiques étatiques de finan-cement vers le nouveau paradigme de l’écono-mique verte ;
Réorienter les investissements des migrants vers les créneaux productifs ;
Identification de mécanismes de financement déjà existant à ce propos ;
Innovation dans le financement « packaging » vers plusieurs types de financement (financement national, APD, Privé, ReDD, fonds d’adaptation, NAMAS, etc.) ;
Technologie :
Favoriser le transfert de connaissances techno-logiques et le développement de technologies sobres en carbone sur les nouvelles filières (re-nouvelables, bâtiments, efficience, etc.) ;
Identifier et hiérarchiser par région des techno-logies dans une perspective de transfert techno-logique
Promouvoir la production locale des équipements ;
Mise en place d’un règlement thermique et éner-gétique dans le bâtiment.
45MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
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ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS44
Bureau international du Travail
Stratégies politiques :
Une transition politique vers le développement d’emplois verts devrait tenir compte des recom-mandations suivantes :
Accompagner le processus de création d’emploi vert avec l’approche « packaging » de services de support ;
Accompagner les collectivités locales à inscrire l’emploi dans leurs plans de développement local et de mettre en œuvre des projets locaux et régionaux en cohérence avec la planification nationale pour la réalisation d’actions concrètes qui sécurisent davantage les populations et amé-liorent durablement leur cadre de vie ;
Développement de services d’accompagnement de la transition vers l’emploi vert ;
Doter les collectivités locales de capacités tech-niques de planification et de Suivi-évaluation d’activités de développement des emplois verts ;
Définition des politiques, des priorités, des bud-gets et d’une programmation au niveau local qui prenne charge les variables migration et environnement ;
Intégration des dynamiques migratoires dans les nouvelles formes d’emploi pour favoriser la fixation de la population en luttant contre la variabilité climatique ;
elaborer un plan climatique pour assurer une bonne anticipation sur les changements climatiques ;
Intégrer les plans climatiques dans les politiques locales et mettre effectivement en œuvre des stratégies et des mesures tendant à favoriser les emplois verts en implémentant une législation appropriée pour lier l’économie au développe-ment durable ;
Contribuer la création des emplois verts à travers les actions associant l’adaptation et l’atténua-tion aux effets des changements climatiques ;
Sensibilisation des acteurs politiques à travers des stratégies d’information ;
Trouver les meilleurs moyens d’inclure les savoirs locaux dans la définition des politiques environ-nementales, climatiques et du développement ;
Renforcer les capacités des collectivités locales en mettant à leur disposition des outils qui leur permettre d’intégrer les questions changements climatiques dans leur planification à long terme ;
Des partenariats public-privé doivent être mis en œuvre ;
Intégrer les emplois verts dans le répertoire des métiers africains
Recommandations par rapport aux filières Bâtiment et énergies renouvelables
Le développement des compétences en matière d’emplois verts suppose une sensibilisation et une implication des institutions de formations techniques et des organisations des profes-sionnels des bâtiments. Pour cela, il devient nécessaire que les autorités chargées de l’en-seignement technique et de la formation pro-fessionnelle, puissent adopter un programme sur les emplois verts dans le secteur de la construction qui devra intégrer les préoccupa-tions environnementales. Ces programmes de compétences de construction seront enseignés, cela contribuerait à éliminer les obstacles de l’insuffisance des connaissances techniques sur la construction écologique. La formation ou le renforcement concernera : les ingénieurs, les arpenteurs, plombiers, électriciens, charpentiers, maçons, plâtriers, tuyauteurs. Cette formation, devient une exigence pour le renforcement des compétences et constituera un meilleur gage pour assurer la durabilité de l’environnement. Ainsi, donc il convient d’inclure des modules relatifs aux techniques de construction verte ou techniques écologiques dans les programmes de formation. Cette formation s’adresse en prio-rité aux groupes cibles spécifiques comme les femmes et les jeunes. Les entreprises et les tra-vailleurs formés sur les techniques écologiques
sont susceptibles de devenir des champions de protection de l’environnement. Ces travailleurs nouvellement dotés de compétences spéciali-sées seront en mesure d’exiger et de recevoir des conditions de travail décentes.
Un programme emplois verts constitue une oc-casion de renforcer les compétences des travail-leurs sur les techniques de construction respec-tueuses de l’environnement. De même qu’une éducation sur la santé et la sécurité au travail permet de rappeler aux travailleurs leurs droits de se syndiquer.
Pour développer davantage les travaux publics et les bâtiments, il devient urgent d’élaborer une stratégie axée sur l’utilisation des matériaux locaux «alternatifs» disponibles, ou, pour bâtir des infrastructures sociales durable (écoles, hôpitaux et l’administration publique) dans les régions et en particulier en milieu rural. Cette stratégie aura un double avantages : (I) la réduc-tion des coûts de construction par conséquent la baisse de la balance commerciale et la pro-motion de la croissance de l’économie locale; (II) valoriser du potentiel de matériaux locaux et la promotion des techniques de construction respectueuse de l’environnement. en effet, les conceptions traditionnelles de construction sont généralement respectueuses de l’environnement et ont un faible impact sur la consommation d’énergie. Une politique systématique pour le recours aux matériaux alternatifs de construction et offre une formidable opportunité de pré-server et développer le patrimoine culturel et de l’environnement. Toute initiative de nature à promouvoir les emplois verts dans la construc-tion, devrait contribuer à recueillir et préserver les connaissances traditionnelles respectueuses de l’environnement
Une fois la formation réalisée, les autorités poli-tiques devront adopter une législation sur les bâtiments écologiques
en cohérence avec l’option des énergies al-ternatives et renouvelables, il convient que les infrastructures sociales publiques et autres bâti-ments publiques en milieu rural soient désormais
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ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
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ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS46
Bureau international du Travail
alimentées par l’électricité fournie par les sources d’énergie renouvelable (solaire photovol-taïque…), car seulement 36% des infrastructures sanitaires et 29% des infrastructures scolaires du milieu rural ont accès aux services énergétiques en 20099.
Promotion de l’efficacité énergétique dans le bâ-timent dans l’espoir qu’une telle initiative accroî-trait l’emploi dans l’industrie de la construction en créant une demande pour des compétences spécifiques liées à « la construction verte» ; une opportunité pour les micros petites et moyennes entreprises pour se spécialiser en Compétences pour la construction verte qui seraient désormais exigées dans l’octroi des permis de construction
Une discrimination positive de la commande publique (administration centrale et collectivités locales) pour la construction verte dans les tra-vaux publics pour réaliser des infrastructures est nécessaire pour encourager le développement des emplois verts. Promouvoir les chantiers verts devra également consister à encourager la création d’entreprises spécialisées dans l’enlè-vement et le recyclage des gravats et autres déchets des chantiers ;
Par rapport aux énergies renouvelables, Il faudrait donc des plans de financement inno-vateurs, des politiques et des régulations pour que l’énergie solaire compétisse favorable-ment dans la sous-région. Ce qui fait appel à des études, adoptions et opérationnalisations de technologies émergentes et connues pour la promotion de l’énergie solaire, tout en gardant à l’esprit que l’énergie solaire n’est pas toujours l’option la moins chère et pour-rait être utilisée dans un mode hybride avec d’autres sources d’énergie. en fin, pour créer davantage d’emplois verts au niveau des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL), il s’agira alors :
d’appuyer les jeunes aux différentes étapes des filières de production, transformation et commercialisation des produits (pain de singe ; miel ; huile de palme ; etc.) ;
d’augmenter la valeur ajoutée des produits par une transformation locale dans le but de fournir aux entreprises un produit de qualité.
9. Cf Etat des lieux des secteurs sociaux et productifs du Sénégal/ Programme National d’accès aux services énergétiques du Sénégal/ PNUD. PREP/ Avril2011. 10. Ces emplois devront être décents et attractifs
Conclusions
La reconversion de l’économie nationale en général et des économies des régions, en parti-culier vers le vert possède un atout indéniable en termes d’emplois10, puisqu’elle engendre une réorientation de notre modèle de développe-ment économique vers l’humain et de l’utilisation rationnelle des ressources. Par conséquent, il semble essentiel d’amorcer une transition verte, socialement juste et responsable, capable de stimuler les acteurs des filières, particulièrement celles du logement, de l’énergie et de l’agricul-ture et de la foresterie. Cela requiert l’adoption des politiques et mesures pour la promotion des technologies plus vertes et d’intégrer dans les dif-férentes étapes des systèmes de production des procédés ou matières premières ou secondaires respectueuses de l’environnement.
Les nombreux programmes nationaux, bilatéraux, multi latéraux ou de la coopération décentralisée mais également des sociétés privées témoignent de cette volonté de transition en intégrant dans leurs actions un volet développement durable ou encore développement d’énergies alternatives
qui laisse entrevoir de nombreuses perspectives en terme de développement d’activités écono-miques connexes liés à cette orientation. Des perspectives de partenariat sont à envisager pour les encourager à développer davantage cette thématique et à la systématiser dans les programmes mis en œuvre. Par ailleurs, fort du potentiel d’investissement des migrants originaires des régions concernées par l’étude, le champ de développement de l’écono-mie verte et des emplois verts semble totalement ouvert et pourrait servir de véritable levier à la dynamique de développement portée par les ressortissants des régions.
Il faut néanmoins relever que cette reconversion a un prix, il est avant tout politique : les poli-tiques sectorielles et notamment celle de l’emploi à tous les échelons (local, régional, national voire même africain) doivent tendre le plus com-plètement possible vers le vert. en effet, les auto-rités politiques doivent donner un signal fort dans cette direction.
a.
b.
« emplois verts : pour un travail décent dans un monde durable à faibles émissions de carbone » PNUe, OIT, OIe et CSI / Rapport septembre 2008
eNDA-TM, Contribution au projet Négociation Climat pour toute l’Afrique Réussie (NeCTAR), ‘etude dans le contexte des négociations sur les changements climatiques dans le cadre du régime post 2012’, Juillet 2009
eNDA-TM, Contribution au projet Négociation Climat pour toute l’Afrique Réussie (NeCTAR), ‘etude sur le secteur de l’énergie domestique dans le contexte des négociation sur les changements climatiques’, Janvier 2011
Mécanisme mondial de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, ‘expertise internationale désertification, migration et développement local’, 2008
Rapport FAO « Dégradation des écosystèmes naturels ».2009
Rapport « evaluation du millénaire des écosystèmes » ONU 2009
OIT/ Mamadou Abdourahim KANe « Les opportunités de création d’emplois jeunes dans l’environnement au Sénégal » Mai 2009
Textes et règlements : décret 96-06 du 05/02/96 portant code des collectivités locales et loi 98-03 du 03/01/98
Plans régionaux de développement Intégré des régions de Matam et Kolda
Matam : Situation économique et sociale (2005 et mise à jour 2008) - rapport du service régional de la statistique
Rapport forum régional pour le développement de Kolda (2010) – Rapport de synthèse
Migrations, transfert de fonds et Développement - Publication du Ministère Français des Affaires etrangères - édition inforéférences (2008)
2011, PNUe: « Vers une économie verte : Pour un développement durable et une éradication de la pauvreté – Synthèse à l’intention des décideurs ». www.unep.org/greeneconomy
2007, OIT ,« emplois verts : Le monde du travail à l’épreuve du changement climatique»
2008, UNeP, ILO, IOe, ITUC, «Green Jobs – Towards Decent Work in a Sustainable, Low-Carbon World», report produced by Worldwatch Institute and commissioned by UNeP, ILO, IOe, ITUC, Nairobi.
Bibliographie Annexes
49MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS48
Bureau international du Travail
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6.
7.
8.
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10.
11.
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13.
14.
15.
Division Régionale de l’environnement
Inspection régional des eaux et forêts
Collectivités locale et ARD
PADeC (Projet d’Appui au Développement de la Casamance)
PAPIL (Projet d’Appui à la Petite Irrigation Locale)
FODDe (Forum pour le Développement Durable endogène)
ASAN (Association Sénégalaise des Amis de la Nature)
ASPDR (Association de Solidarité pour le Développement Rural
Sénégalaise des energies Renouvelables
Division Régionale de l’environnement
Inspection régional des eaux et forêts
Collectivités locale et ARD
Le programme d’appui aux initiatives de solidarité pour le développement
Programme de restauration hydraulique Marigot Thiangol Mangol
Maison des énergies alternative du Thiangol Mangol
Unité local de Ferlo du PGIeS
Ardèche Drôme Ourossogui Sénégal
Division Régionale de l’environnement
Inspection régional des eaux et forêts
Collectivités locale et ARD
Réserve biosphère transfrontalière du delta
Projet Compact
Programme de gestion intégrée des adventices aquatiques proliférantes des pays de l’Afrique de l’ouest (PGIAAPAO)
Commune de Saint-Louis
Projet entente de la zone pastorale de Ferlo
Kolda Matam Saint-Louis
Annexe 1 :
Acteurs dans la création d’emplois vert à travers les régions de Kolda, Matam & Saint-Louis
51MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS50
Bureau international du Travail
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53MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS52
Bureau international du Travail
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ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS54
Bureau international du Travail
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MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS56
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MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS58
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ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS60
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63MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS62
Bureau international du Travail
Annexe 3 : Cartographie des infrastructures financées par le PAISD : 2005-2011
Barrages hydro-agricoles, radiers, retenues d’eaux dans la région de Kolda : potentialités agricoles
Gabions, cordons pierreux, radiers, fourneaux et pépinières dans la région de Matam
65MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS64
Bureau international du Travail
Annexe 4 : Photographies
Dakar :Dr Jorg Michael BAUR - Conseiller Technique Principal PeRACOD
Pape Birame THIAM - Coordonnateur National PAISD
Damien BAUCHAU - Conseiller Technique PAISD
Arona TOURe - Direction Nationale de l’emploi
Saint Louis :Maïmouna DIOUF - Chef de bureau d’information Service régional des parcs
Colonel Ibrahima DIOP - Point focal de la réserve biosphère Transfrontalière ;
Khatary MBAYe - Coordonnateur du projet Compact
Djiby COULIBALY - Directeur du PDeR.
Colonel Babacar FAYe - Inspecteur régional des eaux et Forêts
Nthié DIARRA - Directeur de l’entreprise BRADeS
Commandant Issa SIDIBe - Responsable du PGIAAAO
Oumar DANSOGO - expert archiviste OMVS
Mangoné DIAGNe - Assistant du chef de service régional de l’environnement
Bouna WAR - Directeur de l’ARD
Demba NIANG - Directeur ADM
A dama SOW - Responsable de l’antenne de Rhônes Alpes
Matam :Mouhamadou Oury DIALLO - Coordonnateur DAO
Mamadou BA - Assistant du Coordonnateur de DAO
Raphael ReNAULT - PAISD
Pape Mohamed Lamine THIOUNe - Coordonnateur ADOS
Malick BA - Secrétaire Municipal
Salif BA - Chef division régionale environnement
Blaise MBeNGUe - Directeur ARD
Birame DIeNG - Inspecteur régional des eaux et Forêts
Moctar Bocar SALL - Assistant technique du PGIeS
Mamadou DIONe - Assistant technique du PGIeS
Annexe 5 : Liste de personnes rencontrées
67MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS
MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe
ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS66
Bureau international du Travail
Kolda :Mamadou DIeDHIOU - Chef division maîtrise d’ouvrage de l’ARD
Sadou MBALLO - Association des amis de la nature
Seydou WANe - Secrétaire exécutif de l’ONG FODDe
Abdou Niang THIAM - Chef d’antenne régionale du PAPIL
Fabouly GAYe - Président du Conseil régional
Tidiane NDIAYe - Secrétaire général du Conseil régional
Lieutenant Gotte DIeNG - Adjoint de l’inspecteur régional des eaux et Forêts
Cheikh Tidiane CISS - Responsable administratif et financier PADeC
Fatou DIeNG GUeYe - Conseiller F/H suivi-évaluation
Moussa GUeYe - Chef division régional de l’environnement
Abdoulaye BALDe - Pcr Saré Bidji
Aliou Badara BALDe - Maire commune de Pata
Mamadou BALDe - Secrétaire Municipal Pata
Soulèye DeMe - Chef d’usine SODeFITeX
Mamadou SeYDI - Directeur régional SeV
Salif DIAO - Président ASDPDR
Bureauinternationaldu Travail