Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

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Migration, environnement et développement locale Analyse des potentialités de création d’emplois verts dans les régions de Kolda, Matam et Saint Louis Bureau international du Travail Rapport final Destinataire : Partenariat BIT/PNUD/ENDA

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Migration, environnement et développement locale

Analyse des potentialités de création d’emplois vertsdans les régions de Kolda, Matam et Saint Louis

Bureauinternationaldu Travail

Rapport final

Destinataire : Partenariat BIT/PNUD/ENDA

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Bureauinternationaldu Travail

Analyse des potentialités de création d’emplois vertsdans les régions de Kolda, Matam et Saint Louis

Migration, environnement et développement locale

Copyright © Organisation internationale du Travail 2011Première édition 2011

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OIT, 2011. Analyse des potentialités de création d’emplois verts dans les régions de Kolda, Matam etSaint Louis. Migration, développement local et potentialités.

ISBN 978-92-2-226021

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Conception graphique : 360Éditer au Sénégal

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Résumé exécutif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Partie 1 Contexte de l’environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Contexte de l’environnement des régions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Contexte institutionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Indicateurs socio-économiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Migration et environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Caractéristiques de l’environnement des régions ciblées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

A Région de Kolda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

B Région de Matam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

C Région de Saint-Louis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Partie 2 Cadre conceptuel et approche méthodologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Concept de d’emplois verts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Approche méthodologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Partie 3Filières économiques liées à l’environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Typologie d’emplois verts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Les niches de création d’emplois verts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Développement de niches d’emploi verts et liens avec la formation professionnelle . . . . . . . . . .

Analyse des filières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Dynamique de la demande, principaux marchés selon les filières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Composantes de l’offre de biens et de services . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Analyse de la vulnérabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Partie 4 La stratégie de développement d’emplois verts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Importance des emplois verts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Stratégie d’acquisition de nouvelles compétences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Stratégie de formation Professionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Stratégie d’organisation des filières de formation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Partie 5

Recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Sommaire

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Liste des principales abréviations

ADoS Ardèche Drôme Ourossogui Sénégal APRoSEN Agence pour la propreté du Sénégal ARD Agence Régionale de Développement ASAN Association Sénégalaise des Amis de la Nature ASPDR Association de Solidarité pour le Développement Rural BIT Bureau International du Travail BRADES Bureau de Recherche/Action pour le Développement solidaireCL Collectivités locales CRETEF Centres Régionaux d’enseignement Technique FémininsENDA environnement Développement Action EnR energie non Renouvelable ESPS enquête sur la Situation de la Pauvreté au Sénégal FoDDE Forum pour un Développement Durable endogène HQE Haute Qualité environnementale ISRA Institut Sénégalais de Recherches Agricole oNg Organisation Non Gouvernementale PADEC Projet d’Appui au Développement de la Casamance PAISD Programme d’Appui aux Initiatives de Solidarité pour le DéveloppementPAPIL Projet d’Appui à la Petite Irrigation Locale PERACoD Programme pour la promotion des énergies renouvelables, de l’electrification rurale et de l’Approvisionnement en Combustibles durablesPgIAAPAo Programme intégré des adventices aquatiques proliférantes et envahissantes en Afrique de l’OuestPgIED Programme de Gestion Intégrée de l’environnement et DéveloppementPNUD Programme des Nations Unies pour le DéveloppementSAED Société d’Aménagement et d’exploitation du DeltaSEv Sociétés des energies Végétales SoDEFITEX Société pour le Développement des Fibres Textiles

Résumé Exécutif

Le bureau international du Travail en partenariat avec l’ONG eNDA Tiers Monde et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), lance une étude sur « l’état des lieux sur les initiatives en cours dans le domaine des secteurs verts émergents » afin de mieux cerner les potentialités des régions de Kolda, Matam et Saint Louis en matière d’emplois verts dans une perspective de développement durable.

La finalité de l’étude est de constituer les bases de réflexion d’une rencontre de partage d’expé-riences qui pourrait mener à la mise en œuvre d’un programme liant développement local et création d’emploi à travers la mise en place de politiques actives nationales et régionales dans le domaine de l’économie verte et qui, selon le succès, pourra s’étendre dans la région sahélienne.

Depuis 1996, l’etat du Sénégal a transféré aux collectivités locales1, des compétences en ma-tière de gestion de l’environnement et des res-sources naturelles. Ce transfert de compétences offre des opportunités à valoriser, au rang des-quelles :

les possibilités offertes aux collectivités locales en matière d’exploitation de leurs ressources forestières, de création d’emplois locaux et de revenus nouveaux pour les populations rurales ;

l’incitation à entreprendre des actions de refores-tation et de protection ;

l’existence de structures locales d’exploitation des produits forestiers et divers : coopératives, GIe et sociétés à vocation forestière.

Un environnement constamment menacé malgré son potentiel de création d’emplois

Les régions ciblées à l’instar du reste du pays souffrent de l’érosion des sols, des inondations récurrentes, de la menace du désert qui avance. A côté de cela, de fortes menaces pèsent aujourd’hui sur les écosystèmes. Par ailleurs, la gestion et le traitement des déchets constituent un véritable problème environnemental pour les collectivités locales et en même temps un gise-ment d’emplois à condition qu’il y ait une poli-tique de gestion durable des déchets, cohérente et systématisée.

Des changements climatiques renforçant la vulnérabilité des populations et les migrations.

Les changements climatiques et la détérioration de l’environnement (progression de la désertifica-tion et problèmes pluviométriques) entraînent une diminution des rendements agricoles. Cette situa-tion a un impact majeur sur la mobilité humaine et entraîne un accroissement considérable des migrations et des déplacements. Cela a poussé beaucoup d’adultes et de jeunes actifs à migrer vers les villes et l’étranger à la recherche d’un emploi et de revenus décents. Selon les données de l’eSAM II, 1,5 million d’individus soit 15% de la population déclare avoir changé de milieux de résidence au moins une fois au cours des der-

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1 Elles sont constituées par les régions, communes et communautés rurales.

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que certains qualifient de « plus forte opportu-nité économique du 21éme siècle ». Les filières énergie notamment, les énergies renouvelables et l’utilisation rationnelle de la biomasse énergie (diffusion des foyers améliorés), la filière forêt et agriculture, la filière bâtiment et la filière déchets constituent de véritables viviers en matière de création d’emplois verts.

L’analyse de la sensibilité de ces filières face aux changements climatiques et ses capacité de reduire l’impact sur l’environnement a permis de déterminer la durabilité des emplois crées. Cette durabilité peut s’opérer à travers l’existence d’une demande dynamique et d’une offre de produits et services adaptés et suffisants. Certains processus de production et consommation dans ces filières révèlent également un fort potentiel de réduction de CO2 et donc une contribution aux efforts globaux d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre.

Des filières sélectionnées tenant compte des profils climatiques des régions.

L’examen des filières en fonction du profil clima-tique et environnemental des régions deMa-tam, Saint Louis et Kolda a permis d’identifier les filières bâtiment, déchet, accès à l’énergie, agriculture et foresterie comme étant les viviers les plus importants d’emplois.

la filière énergie et efficacité énergétique

La sous filière biomasse dominée par la valo-risation du typha, des brisures de riz et de la canne à sucre, est plus importante dans la région de Saint Louis que dans les autres régions. Les potentiels d’emplois peuvent être appréhendés aux stades de :

La récolte/ fauchage des typhas, brisures de riz, la valorisation dans les unités de fabrication de bio charbon et la commer-cialisation du bio-charbon ;

La sous filière foyers améliorés que l’on retrouve dans les trois régions procure des emplois aussi bien en amont qu’en aval en termes de fabrication et de commercialisa-tion des foyers améliorés ;

la sous filière des énergies renouvelables concerne toutes les trois régions notamment le milieu rural. elle peut procurer d’impor-tants emplois et surtout des emplois cadres et qualifiés aux stades de :

la fabrication de matériels et équipements;

la distribution des équipements ;

l’installation, la maintenance et de l’exploi-tation des équipements;

les services de conseil et d’étude de choix énergétiques.

La notion d’efficacité énergétique, en particulier dans les bâtiments, sera aussi un axe privilégiée étant donné son impact potentiel sur la réduction des gaz à effet des

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nières années ayant précédé l’enquête. Les flux de mobilité interne est à dominance inter-rurale (44%). Selon un rapport de la Banque Mondiale, 2010, plus d’un million de sénégalais sont éta-blis à l’étranger. Ainsi, beaucoup de familles d’origine des migrants comptent désormais sur les transferts d’argent de ces derniers pour sub-venir à leurs besoins. Par conséquent, les migra-tions et les transferts d’argent sont devenus de nos jours une importante source de financement mais malheureusement à des fins de consomma-tion et moins comme pilier du développement des économies locales des régions d’origine. Sur un volume de transfert estimé à 900 millions d’euros, seul 5% sont destiné à l’investissement productif (rapport banque mondiale 2010).

vers une perception consensuelle de l’emploi vert

La montée en puissance des politiques de dé-veloppement durable et en particulier, l’écolo-gisation de l’économie, impose de s’intéresser davantage aux filières liées à l’environnement en terme de création d’emplois verts.

Le Concept d’emplois verts a plusieurs défi-nitions qui coexistent autour des constantes :- « emplois verts » Ce sont des emplois résultant des actions d’adaptation et des efforts d’atténuation aux effets du changement et de la variabilité cli-matiques (déforestation ,sécheresse, inondations récurrentes, érosion des sols...) ou également l’ensemble des emplois issus de toutes activités économiques avec une forte prise en compte de la dimension environnementale à chaque étape du système de production et de consommation.Il s’agit de nouveaux métiers de transformations et/ou de spécialisation de métiers existants qui requièrent une formation complémentaire car in-tégrant des matériaux nouveaux, des processus de production innovants ainsi que des modes de gestion différents. La dimension humaine de l’emploi étant au cœur du concept décrit dans le document (cf. encadré page 13).

La question est donc de savoir quelles seront ces

nouvelles compétences et qualifications à acqué-rir dans ces « déclinaisons vertes » de métiers existants pour y répondre et organiser les filières de formations de manière adéquate (c’est-à-dire les adapter le plus souvent, voire plus rarement les créer), il sera nécessaire, non pas de refondre entièrement l’existant, mais d’analyser le plus finement possible la situation de chaque sec-teur, voire sous-secteur concerné et différencier l’approche sur cette base. Autant d’étapes qui constituent les bases d’une analyse par filière.

Une approche par filière pour mieux déterminer le potentiel de création d’emplois verts

Dans le processus d’identification des emplois verts, nous avons opérer selon une approche filière (chaîne de valeur) en se basant sur les initiatives en cours en termes de projets et pro-grammes afin de mieux valoriser l’existant, de pouvoir analyser la sensibilité des emplois aux effets du climat afin d’en réduire les impacts et de déterminer les opportunités induites par le changement climatique. Ainsi, pour chaque niveau d’une chaîne d’une valeur, l’identification des niches de développement d’emplois peuvent se matérialiser à travers le développement de l’entrepreneuriat porteur d’emplois. A travers les plans d’investissement annuel ou à travers les plans locaux de développement (cadre de réfé-rence des interventions à l’échelle locale), il est possible d’identifier les secteurs d’emplois poten-tiellement vulnérables au changement climatique, mais aussi les secteurs porteurs, opportunités, qui permettront de répondre et réduire les impacts du changement climatiques (participation aux efforts de réduction des gaz à effet de serre). L’approche par filières constitue un irremplaçable moyen d’actions au service des stratégies de développement durable et offre un intéressant levier d’actions face aux risques du changement climatique. elle offre ainsi, un double bénéfice écologique et économique. Dans les régions comme au niveau national, cer-taines filières offrent un potentiel de croissance

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Agriculture, foresterie et pèche

La sous filière foresterie concerne principale-ment la région de kolda. elle couvre les acti-vités suivantes : exploitations raisonnées des espèces forestières à forte plus value (unité de transformation) ; aménagement forestier à vocation communautaire ; développement d’activités agro alimentaires sur des produits à forte valeur ajoutée ; l’écotourisme.

La sous filière agriculture biologique en termes d’utilisation des engrais organiques, semences sélectionnées résilientes aux chan-gements climatiques, maîtrise de l’eau de même que des techniques de lutte contre les types d’érosion; etc.

les filières bâtiments

La sous filière constitue une niche d’emplois verts qui peut être appréhendée à travers :

la démolition, réparation, le ramassage des gravats et la construction ;

la fabrication de matériaux locaux, techniques ;

l’installation d’équipements et de mise en œuvre de matériaux spécifiques ;

les services de certification ;

Le chantier de l’efficacité énergétique dans les bâtiments (l’assistance à la maîtrise d’ouvrages de type Haute Qualité environ-nementale, architecture HQe) devra être mis en œuvre étant donné son potentiel en matière de création d’emploi et son impact sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

La filière déchet

Trois stades existent dans la chaîne des dé-chets : le collecte ou ramassage, le transport vers une décharge finale, le tri et la valori-sation des solides en énergie, engrais orga-niques (compost) et autres types recyclages des ordures en produits artisanaux pour l’éco-tourisme et assainissement des eaux usées. Le recyclage des déchets biomédicaux constitue également une niche de création des emplois verts au titre de sa gestion.

La reconversion de l’économie nationale en général et des économies des régions, en par-ticulier en vert possède un atout indéniable en termes d’emplois. Par conséquent, il semble essentiel d’amorcer une transition verte, sociale-ment juste et responsable, capable de stimuler les acteurs des filières, particulièrement ceux du logement à réorienter leurs activités vers des technologies plus vertes et à intégrer dans les dif-férentes étapes de leurs processus de production des procédés ou matières premières ou secon-daires respectueuses de l’environnement.

Cependant, cette reconversion a un prix, il est avant tout politique : les politiques sectorielles et notamment celle de l’emploi à tous les échelons (local, régional, national voire même africain) doivent tendre le plus complètement possible vers le vert. en effet, les autorités politiques doivent donner un signal fort dans cette direction.

Introduction

Le partenariat eNDA/BIT/PNUD a lancé cette étude sur « état des lieux sur les différentes ini-tiatives en cours dans le domaine des secteurs émergents » afin de mieux cerner les potentialités des régions de Kolda, Matam et Saint Louis vis-à-vis d’un ensemble de filières importantes dans une perspective de développement durable.L’étude a pour objet de fournir un premier éclai-rage sur les potentialités d’emplois verts des régions ciblées en termes d’offre, mieux com-prendre les modalités d’émergence et les pers-pectives de développement d’au moins deux de ces filières et s’interroger sur les stratégies d’actions en vue de renforcer leur dynamique.La présente étude vise deux d’objectifs :

Objectif global : promouvoir la réduction de la pauvreté dans les milieux ruraux à travers la création d’emplois décents dans les domaines des secteurs verts émergents et approfondir les synergies entre les travaux publics et l’environ-nement, pour répondre aux problématiques du manque d’emploi et des défis climat et de l’envi-ronnement

Objectif spécifique: réaliser un état des lieux sur les différentes initiatives en cours dans le domaine et lancer les bases d’un programme

d’emplois verts à Kolda, Matam et Saint Louis, à travers un partenariat BIT-PNUD-eNDA. en fonc-tion des résultats, l’objectif est de réaliser une rencontre de partage qui pourrait mener à la mise en œuvre d’un programme liant dévelop-pement local et création d’emploi à travers la mise en place de politiques actives nationales et régionales dans le domaine de l’économie verte qui selon le succès, pourra s’étendre dans la région sahélienne.

L’approche méthodologique a suivi les étapes suivantes :

Établissement et validation d’une proposition de note méthodologique :

Une note méthodologie définissant la conduite globale de l’étude a été établie et discutée avec le partenariat eNDA/BIT. elle a permis de fixer la feuille de route de la mission d’étude et de concevoir des outils méthodologiques.

Revue documentaire :

Une revue documentaire a été menée sur la problématique des emplois verts, de la

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dégradation de l’environnement et des straté-gies de lutte contre les changements climatiques mises en œuvre par les pouvoirs publics et les partenaires au Développement…etc.

Collecte de données :

Le processus de collecte de données s’est déroulé à plusieurs niveaux :

Au niveau national, auprès des programmes et projets d’envergure nationale par l’administra-tion de guides d’entretien ;

Au niveau des régions ciblées, auprès des services publics décentralisés, programmes et projets présents dans les régions et auprès des collectivités locales et entreprises privées opérant au niveau local.

Cette collecte a été conduite par le Consultant Sénior au niveau national et dans la région de Saint Louis et par la Consultante junior au niveau des régions de Matam et Kolda.

I. Contexte de l’environnement des Régions

Contexte institutionnel

L’environnement et la gestion des ressources natu-relles font partie des compétences transférées aux collectivités locales (loi 96-06 du 05/02/96 portant code des collectivités locales2). Ce trans-fert de compétences a été réaffirmé par la loi n° 98-03 du 8 janvier 1998, vise à responsabiliser les populations et les collectivités locales dans la gestion rationnelle des ressources forestières de leurs terroirs, à reconnaître le droit de pro-priété des personnes privées sur leurs formations forestières. L’ensemble des textes juridiques et réglementaires relatifs à l’environnement adop-tés ces dernières années prouvent que la prise en compte de la dimension environnementale est devenue un enjeu de développement du fait de la dégradation avancée des écosystèmes, de

l’augmentation des déchets et de la faible maî-trise de leur gestion.

Par ailleurs, le manque de synergie entre les ac-teurs dans le suivi et l’évaluation environnemental des investissements et le manque d’application des lois constituent des défis aussi déterminants. Cependant, le transfert de compétences en matière d’environnement et de gestion des res-sources naturelles offre des opportunités à valori-ser, au rang desquelles :

Les possibilités offertes aux collectivités locales en matière d’exploitation de leurs ressources forestières, de création d’emplois locaux et de revenus nouveaux pour les populations rurales ;

L’incitation à entreprendre des actions de refores-tation et protection ;

L’existence de structures d’exploitation des pro-duits forestiers et divers : coopératives, GIe et sociétés à vocation forestière.

Indicateurs socio-économiques

L’activité économique régionale de Kolda est essentiellement bâtie autour de l’agriculture, de l’élevage et de l’exploitation forestière. La pro-duction forestière concerne principalement les combustibles (charbon et bois de chauffe), le bois d’œuvre, le bois de service et les produits de cueillette.

Dans une moindre mesure, la pharmacopée constitue un niveau d’exploitation forestière as-sez répandue dans la région. en dépit de ces potentialités réelles, la région connaît un taux de migration élevé (de l’ordre de 15% soit plus de 80 0003 et le taux de chômage est également très élevé (55%).

La région de Matam présente la particula-rité d’être une région rurale à forte potentialité agricole, pastorale et forestière renforcées par la présence de cours d’eau (fleuve Sénégal) et par une pluviométrie en forte croissance ces 5 dernières années. Au plan de la situation de la migration des populations actives, la région connaît un taux de migration très élevé, qui est estimé à 25% soit plus de 100 000 sénégalais originaires de la région qui résident à l’extérieur.

Quant au niveau de l’emploi, le taux de chô-mage est également très élevé, selon la direc-tion régionale de la statistique, il est estimé à 45%4, avec un pic au niveau de la jeunesse de la région (20-35 ans).

La région de Saint Louis est une région essen-tiellement agricole à raison de la disponibilité d’eau (fleuve Sénégal), c’est pourquoi l’essentiel des emplois existants se trouvent dans l’agriculture.

Néanmoins, le taux de chômage au niveau de la région est élevé, il est estimé à 66,4%( eSPS 2005). Le nombre de migrants originaires de la région de Saint Louis est estimé à 65 304 personnes.

Migration, environnement et changement climatique

La dégradation de l’environnement et des res-sources naturelles ont des effets d’intensification des flux migratoires à travers le monde. D’après l’Institut pour la sécurité environnementale et humaine (ISeH, Université des Nations Unies, Bonn), la dégradation de l’environnement et les changements climatiques obligeraient 50 mil-lions de personnes dans le monde à devenir des réfugiés en 2010.

en 2008 il y avait environ 200 millions de mi-grants, dont la plupart sont des migrants environ-nementaux (the Global Mecanism, 2008). Les ressources productives telles que les eaux douces et les terres agricoles sont menacés par les actions physiques et anthropiques. en effet, l’érosion hydrique, le stress hydrique, la sécheresse,

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2. Les CL, ont pour mission la conception, la programmation et la mise en œuvre des actions de développement éco-nomique, éducatif, social et culturel d’intérêt régional, communal ou rural (Article 3 de loi 96-06). Les CL sont dotées de personnalité morale, de l’autonomie financière et s’administrent librement par des conseils élus au suffrage universel. De nos jours, la carte administrative comprend : 14 régions, 44 départements, 133 arrondissements, 119 communes et 370 communautés rurales.3. Migration transferts de fonds et développement/publication Ministère Français des affaires étrangères 2008)4. Service régional de la Statistique2005

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la pollution, ou la salinisation constituent la contrainte principale du développement agri-cole et de la sécurité alimentaire dans la région africaine. Les ressources en terres sèches de la planète sont affectées à hauteur de 30% par le processus de désertification. Les populations d’Afrique et principalement d’Afrique de l’Ouest sont plus vulnérables et plus touchées par les phénomènes récurrents de désertification et des sécheresses. Ces phénomènes ont engendrés des conflits, des problèmes fonciers, la baisse des ressources en eau, la faiblesse des revenus et rentes, le chômage, l’insécurité alimentaire mais plus généralement des migrations et des déplacements de population.

Les flux migratoires des pays sahéliens d’Afrique vers le Nord enregistrent chaque année 100 000 personnes dont la plupart se dirigent vers l’europe. La migration, à l’intérieur d’un pays comme à l’extérieur, aura donc des consé-quences dans les zones de départ et surtout dans les zones d’accueil. Si l’on note un dépeu-plement des zone de départ, les conséquences de la migration dans les d’arrivée sont multiples les problèmes d’urbanisation anarchique et ex-cessive, menant souvent à une surpopulation de ces nouveaux centres urbains. Cette surpopula-tion a pour conséquence de stimuler davantage la migration, incluant la migration internationale. en effet, la plupart des migrants internationaux proviennent des centres urbains.

Au Sénégal, les changements climatiques et la détérioration de l’environnement (progression de la désertification et problèmes pluviométriques) entrainent une diminution des rendements agri-coles. De plus, les recherches menées sur la base de scénarios d’émission de GeS prédisent un réchauffement de l’ordre de 2 à 4°c, une baisse de la couverture nuageuse de 5 à 10 % et, corrélativement, une baisse de la pluviométrie de 5 à 25 % (Gaye C. B. 1986; Malou R., Da-costa H. et al. 1999), PANA Sénégal. Par ail-leurs, la vulnérabilité au changement climatique est venue s’ajouter aux différentes formes de vulnérabilité économique et sociale auxquelles les populations de ces zones sont confrontées.

Cela se traduit par une destruction progressive de l’autoproduction et l’auto-emploi qui consti-tuent les bases des dynamiques endogènes de développement.

Cette situation a poussé beaucoup d’adultes et de jeunes actifs à migrer vers les villes et l’étran-ger à la recherche d’un emploi et de revenus décents. Ne pouvant plus vivre de leurs acti-vités propres, beaucoup de familles d’origine des migrants doivent désormais compter sur les transferts d’argent de ces derniers pour subvenir à leurs besoins.

estimée à plus d’un million de personnes établies à l’étranger, la diaspora sénégalaise au titre de l’année 2010 a envoyé un peu plus de 600 milliards de francs CFA soit plus de 900 millions d’euros, selon un rapport de la Banque Mon-diale. Près de 50% de ces fonds sont destinés à la consommation courante, 25% à l’épargne de précaution, 20% à l’investissement immobi-lier et seulement moins de 5% à l’investissement productif. Ces transferts ont un impact significatif sur la réduction de la pauvreté et sur l’économie nationale car ils représentent plus de 12% du PIB et plus du double du montant de l’Aide publique au Développement (APD) perçu par l’etat du Sénégal.

Les régions de Matam et Saint-Louis présentent la particularité d’être des zones historiques et traditionnelles de départ de migrants vers de nombreux pays de la Sous-région, d’europe (la France en particulier) mais également les etats Unis. Les ressortissants de ces régions, regroupés la plupart du temps en association investissent collectivement dans de nombreux secteurs no-tamment le financement d’infrastructures sociales de base notamment dans les secteurs de l’édu-cation, de la santé et de l’accès à l’eau potable.A titre d’exemple, on recense aujourd’hui plus de 230 associations de ressortissants origi-naires de nombreuses localités de la région de Matam. Il s’agit principalement de ressortissants originaires de la zone du Dandé Mayo et du Diéry dont la plus importante vague de départ se situe dans les années 70, alors que la sé-

cheresse s’abattait sur toute la vallée du fleuve Sénégal. Cette migration économique massive était alors largement poussée par des contraintes climatiques rendant les conditions de vie au vil-lage, extrêmement difficiles. A Kolda, elles sont quelques 70 associations à base ethnique de ressortissants originaires de nombreuses localités de la région. A ce titre, la migration constitue une stratégie d’adaptation aux effets pervers des changements climatiques.

II est noté un fort potentiel d’investissement des migrants de la région de Matam et de Kolda dans des secteurs en constante évolution dans les régions. Des actions et programmes en cours intégrant de manière quasi systématique un volet environnemental tenant compte des potentiali-tés de développement économique ouvrent les chantiers de développement de l’économie verte et des emplois verts comme piliers de la dynamique de développement portée par les ressortissants de la région. .

Durant toutes ces années, les associations de ressortissants organisés en fédération des res-sortissants de France, d’Afrique, d’Amérique ont mobilisé l’ensemble de leurs moyens pour réali-ser sur fonds propres des lieux de cultes puis des infrastructures sociales. Cependant, ces inves-tissements se déploient en marge de la planifi-cation locale. Cela explique parfois, les échecs notés dans ces initiatives car s’opérant hors du cadre institutionnel local.

enfin, le verdissement de l’économie des régions de Kolda, Matam et Saint-Louis offre de bonnes perspectives de création d’emplois aux jeunes et aux adultes notamment du milieu rural. L’impact potentiel du verdissement de l’économie locale pourrait s’évaluer ainsi en termes de fixation desjeunes dans leurs terroirs et de réduction de la migration. La perspective de reconversion des métiers existants en vert, constitue une grande opportunité de valorisation de l’expertise des émigrés originaires des régions, acquise en europe et en Amérique pour amorcer une autre voie de développement et de lutte contre la mar-ginalisation.

Les jalons majeurs d’une économie locale verte doivent être sous tendus à la fois par l’appui à la réorientation des investissements des émigrés vers les secteurs productifs mais également, le renforcement de l’expertise locale à travers, entre autres, la valorisation de l’expertise des émigrés au niveau de leur localité d’origine en terme de transfert du savoir faire.

Caractéristiques de l’environnement des régions

A. Région de Kolda

Le secteur forestier occupe une place importante dans le développement économique et social de la région. L’exploitation forestière constitue une activité économique dynamique à la dimension des potentialités assez importantes dont regorge la région dans ce domaine.

Le sous secteur forestier contribue à la satisfaction des besoins énergétiques et en produits ligneux divers, à l’alimentation, à la santé et à l’habitat. Il dispose d’une production de cueillette aussi im-portante que diversifiée et d’une faune sauvage riche en espèces. Par conséquent, il constitue une « banque verte ».

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1.4

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La production forestière concerne principalement les combustibles (charbon et de bois de chauffe), le bois d’œuvre, le bois de service et les pro-duits de cueillette. Par ailleurs, la pharmacopée constitue un niveau d’exploitation forestière as-sez répandue dans la région.

Le reboisement occupe une place importante dans le rétablissement de l’équilibre écologique de la région dans certaines zones fortement menacées.

Au-delà du souci de protection et de conserva-tion du potentiel forestier de la région, le reboise-ment vise entre autre objectif la satisfaction des besoins des populations en produits ligneux et non ligneux, le développement de plantations (jardins, vergers, etc..), la sécurisation des terres grâce au maintien de la fertilité des sols et la lutte contre l’érosion.

La région dispose de formations forestières dy-namiques avec une régénération naturelle très intéressante. La valorisation de tout ce capital est remise en cause par les multiples foyers de feu de brousse qui compromettent toute forme de régénération.

Au plan de la chasse, l’importance de l’activité cynégétique constitue un indicateur de la richesse de la faune sauvage de la région même si le potentiel faunique reste mal connu. Les superfi-cies amodiées représentent plus de 450.000 hectares, soit prés de 22% du territoire régional.

B. Région de Matam

A Matam, le fleuve Sénégal et son énorme poten-tiel hydrologique avec les 200 Km qui traversent la région, constitue la principale ressource en eau de surface. L’importance de cette ressource se perçoit dans tous les secteurs d’activités, de l’agriculture (cultures irriguées et de décrue) à la pêche en passant par le transport, etc. La région dispose d’importantes formations forestières. Les principales potentialités du secteur Agro-forestier reposent sur :

l’existence de barrages, aménagements hydro-agricoles et des digues de protection pour la maîtrise de l’eau ;

l’existence d’un vaste domaine forestier avec un taux de classement relativement élevé surtout dans la zone sylvo-pastorale ;

l’existence de mares et de zones pouvant abriter de bassins de rétention ;

des actions de mise en défens initiées par les populations ;

la présence de réserve de faune et vallées fos-siles à valoriser ;

Le caractère endémique des feux de brousse ainsi que le type de climat sahélien qui prédo-mine dans la région ont beaucoup contribué à la fragilisation des écosystèmes. Ceci s’est traduit au fil des années par la perte de milliers d’hec-tares de terres et de forêts et par conséquent, la disparition d’innombrables espèces animales. Néanmoins, la région recèle encore quelques potentialités forestières notamment dans les départements de Kanel et de Ranérou Ferlo, où grâce à l’existence de deux réserves de faune et sept réserves sylvo-pastorales, l’habitat faunique est entrain de se reconstituer offrant ainsi un ensemble de biotopes favorables au développe-ment de la faune et l’avifaune.

Le domaine classé de la région (des forêts clas-sées occupant, des périmètres de reboisement

Bureau international du Travail

et restauration, les réserves naturelles intégrales occupant, des parcs nationaux et des réserves spéciales pour) occupant une surface totale de 1 407 640 ha, a subit de multiples agressions avec notamment les dégâts causés par les feux de brousse et une forte pression du bétail et de l’Homme sur les ressources forestières.

C. Région de Saint Louis

Le bassin versant du fleuve Sénégal est marqué par l’importante diversité des écosystèmes5 rencontrés.

L’eau est donc l’élément clef de la biodiversité du bassin : c’est elle qui conditionne la richesse des milieux. Les zones humides constituent de véritables oasis de vie et sont d’une importance capitale. Leur lien étroit avec le fleuve et le re-fuge qu’elles constituent pour la faune et la flore, expliquent cette importance.

On note une pluralité des zones humides le long du bassin versant du fleuve Sénégal :

des zones humides permanentes (cours d’eau proprement dits, retenues) et temporaires

(plaines d’inondation, marigots, cuvettes, affluents temporaires) ;

des zones humides naturelles et artificielles (rete-nues, périmètres irrigués agricoles) ;

des zones humides continentales et côtières (la-gunes, saumâtres côtières, mangroves, rivage et embouchure du fleuve en mer.

De plus, la vallée du Fleuve Sénégal a souffert de la raréfaction de la ressource en eau. La sécheresse des années 70 et 80 ont fortement remanié les formations végétales et concouru à une perte de la biodiversité (réduction des sur-faces humides et tendance à l’homogénéisa-tion des milieux avec la forte progression de la steppe arbustive sèche au détriment des forma-tions arborées de la plaine alluviale).

Ces épisodes climatiques critiques ont focalisé les populations et leurs activités (agriculture, syl-vo-pastoralisme) autour des zones humides, aug-mentant ainsi la pression exercée sur ces milieux déjà affaiblis.

5. Un écosystème est une entité écologique composé d’un ensemble d’espèces animales et végétales qui évoluent dans un milieu physique donné (climat, géologie, sol).

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Page 10: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Bureau international du Travail

Cadre conceptuelet approche méthodologique

Partie

2Concept de d’emplois verts

Plusieurs définitions coexistent mais au terme de l’examen des filières étudiées, il convient de rete-nir que les emplois verts sont des emplois résul-tant des actions qui réduisent l’impact environ-nemental (déforestation, sécheresse, inondations récurrentes, érosion des sols...) pour finalement le maintenir à un niveau acceptable, dans le paradigme de la nouvelle économie verte, laquelle nous donne « une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources »6. Il s’agit de l’ensemble des emplois induits par toutes activités dans tous les secteurs avec une prise en compte de la dimension environnemen-tale, notamment des changements climatiques à chaque étape des systèmes de production et de consommation. Les emplois verts constituent ainsi, un pilier de la croissance verte qui, au-jourd’hui, sous-tend les logiques du développe-ment durable.

Au terme de cette définition, les emplois verts apparaissent comme de réelles opportunités en termes de cohésion sociale car susceptibles de contribuer à l’insertion sur le marché du travail

pour celles ou ceux qui en sont exclus. Car dans le contexte de crise écologique et économique, ils représentent un espoir de concilier la pro-tection de l’environnement et la lutte contre le chômage, deux enjeux majeurs de l’économie moderne.

Approche méthodologique

Dans le processus d’identification des emplois verts, nous avons opérer selon une approche filière (chaîne de valeur) en se basant sur les initiatives en cours en termes de projets et pro-grammes afin de mieux valoriser l’existant et de pouvoir analyser la sensibilité des emplois aux effets du climat, ainsi que la capacité des em-plois à participer aux efforts de réduction des impacts sur l’environnement (opportunités) et du climat.

Ainsi, pour chaque niveau d’une chaîne de valeur, l’identification des niches de développe-ment d’emplois peuvent se matérialiser à travers le développement de l’entreprenariat porteur d’emplois. Ainsi, à travers les plans d’investisse-ment annuel ou à travers le plan local de déve-loppement (cadre de référence des interventions

2.1

2.2

6. 2011, PNUE: « Vers une économie verte : Pour un développement durable et une éradication de la pauvreté - Synthèse à l’intention des décideurs ». www.unep.org/greeneconomy

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Page 11: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

à l’échelle local), il est possible de repérer les secteurs porteurs d’emplois et leur vulnérabilité à la variabilité climatique.

Cette approche filière est susceptible de promou-voir le développement de l’entreprenariat rural porteur d’emplois et de création de richesse pour soutenir les bases du développement de l’économie locale.

L’approche par filière offre un double bénéfice écologique et économique. en effet, pour les entreprises, les perspectives économiques sont considérables, car de multiples filières sont au-jourd’hui en émergence. Dans les régions comme au niveau national, elles offrent un potentiel de croissance que certains qualifient de « plus forte opportunité économique du 21éme siècle ».

Ainsi dans cette approche, les filières sont sélec-tionnées puis développées dans la partie III en tenant compte des critères suivants :

Le potentiel de création d’emplois verts dans la zone : en quoi la filière choisie permet elle de créer des emplois verts au profit de la commu-nauté locale ?

La durabilité de l’emploi qui détermine la sensi-bilité de la filière au changement climatique

La sobriété en carbone en termes de potentiel de contribution de la filière à la réduction des émissions de gaz à effet de serre,

La faisabilité en termes d’accessibilité, d’accep-tabilité et de disponibilité.

Bureau international du Travail

Travail et environnement, emploi vert et décent.« Le monde du travail est sensible aux changements environnementaux. Plus le changement clima-tique sévit dans le monde, plus les travailleurs et les employeurs sont confrontés aux désordres de plus en plus importants qu’il cause et doivent chercher des solutions pour en limiter l’impact »1.

« Les emplois verts réduisent l’impact sur l’environnement des entreprises et des secteurs écono-miques, pour le ramener à des niveaux viables. (...) Les « emplois verts » sont définis comme des emplois dans l’agriculture, l’industrie, les services et l’administration qui contribuent à la préservation ou au rétablissement de la qualité de l’environnent»2.

« Le travail décent résume les aspirations des êtres humains au travail - leurs aspirations à accéder à un emploi et à une juste rémunération, à jouir de droits, de moyens d‘expression et de recon-naissance, de justice et d’égalité entre les sexes. Ces diverses dimensions du travail décent sont les fondements de la paix dans les communautés et la société. Le travail décent est au cœur des efforts menés pour éradiquer la pauvreté, il est un moyen de parvenir à un développement durable, équitable et fédérateur »3.

1. Travail: le magazine de l’OIT, n° 60, Août 2007. « Emplois verts : Le monde du travail à l’épreuve du changement climatique».2,3. UNEP, ILO, IOE, ITUC (2008a), «Green Jobs – Towards Decent Work in a Sustainable, Low-Carbon World», report produced by Worldwatch Institute and commissioned by UNEP, ILO, IOE, ITUC, Nairobi.

Filière économiques liées à l’environement

Partie

3

Typologie d’emplois verts

Dans le cadre de cette étude et afin d’encadrer le travail, nous avons choisi une approche par filière.

Le concept de filière renvoie à la notion de secteur productif (aboutissement de la chaine, transformation des produits, etc.) ou des ser-vices (le cas de l’écotourisme par exemple). et la définition pourrait aussi englober des enjeux économiques au sens large du terme, incluant la productivité et la croissance.

A propos de cette étude, les filières peuvent être regroupées en trois grandes catégories subdivi-sées en sous filières.

La typologie d’emplois verts se réfère à la liste des projets et programmes définis en Annexe. Les filières choisies sont résumées dans le tableau suivant :

3.1

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Page 12: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Bureau international du Travail

Tableau : Filières liées à l’environnement

Sous filières

biomasseénergie

Filières

Bâtiments

Foyers améliorés

énergie renouvelable

Bioénergie

Sous filières

Construction et qualité

Offre (fabrication)d’équipements de cuisson moderne

Offre de biocarburant (transformation de jatropha en énergie)

Initiatives réelles opportunités d’emplois

Offre d’équipements et de services pour la production à partir de sources renouve-lables : solaire thermique et photovoltaïque, biogaz

Conseil et étude de choix énergétiques

Fabrication de matériels etéquipements enR

Installation des équipements enR

Maintenance et exploitation de production d’énergie

Distributeurs d’équipements, experts conseilen étude et choix énergétiques

Responsable de la maintenance

Concepteurs

Fabricants de Séchoirs solairesPlace des formateurs des écoles de formation ?

Initiatives réelles opportunités d’emplois

Fabrication de bio-charbon à partir de résidus de typha, poussière de charbon ;

Maîtrise des plantes aqua-tiques envahissantes

entreprenariat local (emplois cadres, techniciens et ouvriers)

Artisans, fabricants& revendeurs

entrepreneuriat local (emplois cadres, techniciens et ouvriers)

DémolitionRamassage de gravatsRénovation

entrepreneuriat local (emplois cadres, techniciens et ouvriers)

Sous filières

environne-mentale des Bâtiments

gestion des Déchets

Bâtiments

gestion desDéchets

Forêts et agriculture

Forêts

Fabrication de matériaux et techniques plus sains :Briques, enduits, et revête-ments, peintures, plombe-ries, charpentes

Initiatives réelles opportunités d’emplois

entreprises du BTP (régionales)

ConstructionConception et isolation

Architecture et assistance à la maîtrise d’ouvrages de type HQe

Installation d’équipementset mise en œuvre de maté-riaux spécifiques

Prestations de certification

Transport vers la décharge finale

Tri et valorisation des déchets solides

Aménagement des forêts,

Gestion des forêts aménagées,

Ramassage/collecteCréation de déchargeRecyclageMéthanisation

Commissaires

GIe et entreprises locales, éboueurs et ouvriersentreprises privés/pu-bliques

GIe et entreprises locales, éboueurs et ouvriersentreprises privés/pu-bliques

entreprises de transforma-tion

Gardes forestiersOuvriers planteurs/aménagistesBucherons, menuisiers

Ouvriers qualifiés

Électriciens

Ingénieurs et architectes verts

Cadres et ouvriers qualifiés

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Page 13: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Les niches de création d’emplois verts

Les actions mises en œuvre, qui peuvent être assimilés à des initiatives en lien avec le rever-dissement de l’économie sénégalaise, dans les régions, figurent en annexes. Plusieurs actions de création d’emplois verts ont été mise en œuvre dans les régions ciblées. elles sont l’œuvre des acteurs tels que : des Divisions Régionales de l’environnement, des collectivités locales, des Agences Régionales de Développement (ARD), des Programmes régionaux, des projets, etc.

Développement de niches d’emploi verts et liens avec la formation professionnelle

Pour chaque région des possibilités de déve-loppement d’emplois verts par filière en relation avec la formation professionnelle ont été docu-mentées suivant le statu quo, les opportunités de gisement d’emplois, les contraintes et les capa-cités actuelles de formation professionnelle.

Bureau international du Travail

Sous filières

Forêts

Agriculture

Forêts et agriculture

Initiatives réelles opportunités d’emplois

Transporteurs du charbon issu des aménagements,Métiers de l’hôtellerie /restauration/hébergementGuides et gardiens

Pisteurs de chasse (29/zone)

entreprises agricoles : gestionnaires, techniciens et ouvriers

Activités amodiées (chasse)

Promotion de l’ecotourisme

Actions de mise en défens

Gestion des aires marines protégées

Agriculture biologique (production)

Valorisation des brisures de riz, cannes à sucre en bio-charbon

Culture de plantes de substitution

3.2

3.3 Scén

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appu

i à

la c

réat

ion

d’en

tre-

prise

dan

s le

secte

ur

Déve

lopp

emen

t d’

entre

prise

s dan

s :La

tran

sform

atio

n de

s rés

idus

en

comb

ustib

leLe

sto

ckag

eLa

ven

te

Prod

uctio

n du

rabl

e de

boi

s éne

rgie

- - - Dému

ltiplic

atio

n de

str

uctur

es é

cono

-mi

ques

(GIe)

à

l’éch

elle

de la

régi

on

pour

la fa

brica

tion

et la

com

merc

ialis

atio

n de

s foy

ers

Cré

atio

n d’

entre

prise

da

ns le

secte

ur d

e la

four

nitur

e, d

e la

mai

ntena

nce

et de

la fo

rmat

ion

en

systè

me é

lectriq

ue

sola

ire e

t en

systè

me

therm

ique

s sol

aire

s

Insta

llatio

n de

mini

seau

x éle

ctriq

ues

déce

ntral

isés (

cen-

trales

à b

ioma

sse

ou

sola

ire)

Filiè

re E

nerg

ie

Biom

asse

Foye

rs

amél

ioré

s

Ener

gies

re

nouv

elab

les

Régi

on d

e M

atam

: N

iche

s d’

empl

ois

verts

à d

ével

oppe

r & li

en a

vec

la fo

rmat

ion

prof

essio

nnel

le.

23MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS

MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS22

Page 14: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Bureau international du Travail

25MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS

MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS24

Scén

ario

de

réfé

renc

eo

ppor

tuni

té d

e gi

sem

ent d

’em

ploi

sCo

ntra

inte

sCa

pacit

é ac

tuell

e de

form

. Pro

f.Be

soin

s ad

ditio

nnell

esPe

rspec

tives

de

par

tena

riat

La fi

lière

déc

hets

n’es

t pra

tique

ment

pas t

raité

au

nivea

u de

la ré

gion

– S

eul

quelq

ues e

xpé-

rienc

es d

e co

llecti

vi-tés

loca

les fo

nc-

tionn

ent u

nique

ment

sur l

e vo

let c

ollec

te

Forte

impl

icatio

n du

se

rvice

régi

onal

des

ea

ux e

t for

êts d

ans

la g

estio

n et

la su

r-ve

illanc

e de

s for

êts

régé

néra

tion

du

couv

ert v

égéta

l (m

ise e

n dé

fens

re

boise

ment

situa

tion

d’ér

osio

n hy

driq

ue tr

ès

impo

rtante

dan

s la

zon

e du

Dié

ry

Secte

ur a

grico

le en

cr

oiss

ance

dan

s la

zone

du

Wal

o : r

izi-

cultu

re, m

arai

chag

e,

agric

ultur

e int

ensiv

e

Agric

ultur

e bi

o

Capa

cité

contr

ibu-

tive

des c

ollec

tivité

s loc

ales e

t plus

glob

a-lem

ent d

es m

énag

es

pour

paye

r le

servi

ce

Disp

onib

ilité

finan

-ciè

re d

es p

opula

-tio

ns p

our i

nves

tir

Circ

uit d

e co

mmer

-cia

lisat

ion

Renta

bilité

Inexis

tante

s dan

s ce

secte

ur d

ans l

a ré

gion

Form

atio

n ag

ricol

es

prop

osée

dan

s le

centr

e de

form

atio

n de

Our

osso

gui e

t de

Wao

undé

mai

s glo

-ba

lemen

t ins

uffisa

nte

Mett

re e

n pla

ce u

ne

filièr

e sp

écifiq

ue

au se

in de

s cen

tres

de fo

rmat

ion

de la

gion

et d

u CR

eTeF

Sta

bilis

er u

n mo

dèle

écon

omiq

ue re

ntable

à

déve

loppe

r

Sens

ibilis

er le

s mi

gran

ts da

ns

l’inve

stisse

ment

dans

le

secte

ur

Néc

essit

é de

pro

-po

ser d

es m

odule

s de

form

atio

n su

r la

trans

form

atio

n de

s pr

oduit

s for

estie

rs et

agric

oles

Acco

mpag

ner l

a cr

éatio

n d’

entre

prise

da

ns c

es se

cteur

s

ADO

S, D

ivisio

n ré

gion

ale

de l’

envi-

ronn

emen

t

Col

lectiv

ités l

ocal

es,

ARD,

PAI

SD p

our

l’app

ui à

la c

réat

ion

d’en

trepr

ise d

ans l

e se

cteur

CC

VD, P

GIeS

, eau

x et

forê

ts

PAIS

D po

ur l’

appu

i à

la c

réat

ion

d’en

tre-

prise

dan

s le

secte

ur

Déve

lopp

emen

t d’

unité

de

colle

cte,

de tr

aitem

ent e

t de

recy

clage

des

chets

mén

ager

s :

Sché

ma p

ubliq

ue e

t pr

ivé à

dév

elopp

er.

Poss

ibilit

é de

cré

a-tio

n d’

entre

prise

s da

ns le

secte

ur (p

ar-

tenar

iat p

ublic

-priv

é av

ec le

s CL)

expl

oita

tion

raiso

n-né

e de

s esp

èces

fo

resti

ères

à fo

rte

plue

val

ue (u

nité

de

trans

form

atio

n)

Déve

lopp

emen

t d’a

c-tiv

ités d

e tra

nsfo

rma-

tion

agro

alim

enta

ire

sur d

es p

rodu

its à

fo

rte v

aleu

r ajo

utée

(cultu

re b

io n

otam

-me

nt)

Filiè

re D

éche

ts

Filiè

re

agric

ultu

re&

forê

t

- -

Scén

ario

de

réfé

renc

eo

ppor

tuni

té d

e gi

sem

ent d

’em

ploi

sCo

ntra

inte

sCa

pacit

é ac

tuell

e de

form

. Pro

f.Be

soin

s ad

ditio

nnell

esPe

rspec

tives

de

par

tena

riat

Que

lque

s init

iativ

es

d’éc

o co

nstru

ction

(m

aiso

n Tia

ngol

) et

de c

onstr

uctio

n int

égra

nt de

s nor

mes

envir

onne

menta

les

(PAIS

D) m

ais g

lo-

balem

ent s

ituat

ion

de ré

fére

nce

qui

n’int

ègre

pre

sque

pa

s la

ques

tion

envir

onne

menta

le da

ns la

réal

isatio

n de

con

struc

tions

Rapp

ort C

oût /

co

nstru

ction

cla

ssiqu

es

Adhé

sion

aux

cons

tructi

ons d

e typ

e éc

o co

nstru

ction

Gai

ns ré

els e

n ma

tière

d’is

olatio

n,

de q

ualité

de

vie, …

Disp

onib

ilité

de

maço

ns fo

rmés

aux

tec

hniq

ues d

e typ

e vo

ute n

ubie

nne

Offr

e de

form

atio

n pr

ocha

ineme

nt di

spon

ible

à Ba

kel –

cess

ité d

’inté-

grer

un

volet

éco

co

nstru

ction

dan

s les

cu

rricu

la

Mett

re e

n pla

ce u

ne

filièr

e sp

écifiq

ue

au se

in de

s cen

tres

de fo

rmat

ion

de la

gion

Stabi

liser

un

modè

le de

con

struc

tion

de

type

maiso

n pr

ivé

mais

égale

ment

d’in-

frastr

uctur

es p

ubliq

ues

à dé

velop

per

Sens

ibilis

er le

s mi

gran

ts da

ns

l’inve

stisse

ment

dans

le

secte

ur

CC

VD, P

GIeS

, eau

x et

forê

ts, A

DOS

Divis

ion

régi

onal

e de

l’en

viron

neme

nt

Col

lectiv

ités l

ocal

es,

ARD,

PAI

SD p

our

l’app

ui à

la c

réat

ion

d’en

trepr

ise d

ans l

e se

cteur

Déve

lopp

emen

t d’e

n-tre

prise

s spé

cialis

ées

en é

co c

onstr

uctio

n su

r la

base

des

ma

çons

form

és à

St

Bama

mbé

Déve

lopp

emen

t de

conc

epts

arch

itec-

turau

x int

égra

nt de

s no

rmes

env

ironn

e-me

ntales

not

amme

nt en

term

es d

’effic

a-cit

é én

ergé

tique

: à

prop

oser

aux

inv

estis

seur

s priv

és e

t pu

blics

Filiè

re

Con

stru

ctio

n &

bâtim

ent

Page 15: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Bureau international du Travail

Régi

on d

e Ko

lda

: Nic

hes

d’em

ploi

s ve

rts à

dév

elop

per &

lien

ave

c la

form

atio

n pr

ofes

sionn

elle

.

Scén

ario

de

réfé

renc

eo

ppor

tuni

té d

e gi

sem

ent d

’em

ploi

sCo

ntra

inte

sCa

pacit

é ac

tuell

e de

form

. Pro

f.Be

soin

s ad

ditio

nnell

esPe

rspec

tives

de

par

tena

riat

Déve

lopp

emen

t d’

entre

prise

s priv

ées

dans

le se

cteur

de

la

cultu

re d

u Ja

troph

a po

ur le

bio

car

bura

nt (S

eV)

D’au

tres i

nitia

tives

en

prép

arat

ion

L’ens

emble

des

acte

ursqu

i inte

rvie

nnen

t da

ns la

con

struc

tion

de b

âtim

ent i

ntègr

ent

de p

lus e

n pl

us le

s én

ergi

es re

nouv

e-la

bles

not

amme

nt le

sola

ire. F

orte

dema

nde

au n

iveau

de

s con

struc

tions

pr

ivées

Disp

onib

ilité

d’es

pace

Renta

bilité

du

secte

ur

Actue

lleme

nt, se

cteur

inf

orme

l, pa

s de

norm

alisa

tion

ni de

co

ntrôl

e qu

alité

;Au

cune

traç

abilit

é de

l’or

igine

des

four

-nit

ures

disp

onib

les

Inexis

tante

dan

s ce

secte

ur d

ans l

a ré

gion

Inexis

tante

dan

s ce

secte

ur d

ans l

a ré

gion

Déve

loppe

r de

la

form

atio

n da

ns le

se

cteur

Mett

re e

n pla

ce d

es

pépi

nière

s

enca

drer

la c

réat

ion

d’en

trepr

ises

Déve

lopp

er u

ne

form

atio

nen

cadr

er la

cré

atio

n d’

entre

prise

Réal

iser u

ne é

tude

spéc

ifique

sur l

e po

tentie

l du

secte

ur

afin

d’en

cour

ager

les

migr

ants

à inv

estir

SeV

eaux

et f

orêt

Divis

ion

régi

onal

e de

l’en

viron

neme

nt

Col

lectiv

ités l

ocal

es

L’ens

embl

e de

s ac

teurs

inter

vena

nts

dans

le fi

nanc

emen

t d’

infra

struc

tures

PAIS

D po

ur l’

appu

i à

la c

réat

ion

d’en

tre-

prise

dan

s le

secte

ur

entre

prise

s cré

atric

e d’

empl

oi p

our

la p

rodu

ction

, la

trans

form

atio

n et

la

comm

ercia

lisat

ion

Plusie

urs p

ro-

gram

mes d

éve-

lopp

ent f

ortem

ent

la fo

rmat

ion

et la

vu

lgar

isatio

n de

s fo

yers

améli

orés

L’inté

rêt d

es p

opula

-tio

ns (c

hang

emen

t de

com

porte

ment)

Plusie

urs f

orma

teurs

disp

onib

les a

u niv

eau

de la

Rég

ion

de K

olda

Mett

re e

n pl

ace

une

filièr

e sp

écifiq

ue

au se

in de

s cen

tres

de fo

rmat

ion

de la

gion

et d

u C

ReTe

F de

Kol

da /

Sta

bilis

er

un m

odèle

de

foye

r am

élior

é sta

ndar

d

ASAN

, ASP

DR,

FODD

e, PA

DeC

PAIS

D po

ur l’

appu

i à

la c

réat

ion

d’en

tre-

prise

dan

s le

secte

ur

Dému

ltiplic

atio

n de

str

uctur

es é

cono

-mi

ques

(GIe)

à

l’éch

elle

de la

régi

on

pour

la fa

brica

tion

et la

com

merc

ialis

atio

n de

s foy

ers

Cré

atio

n d’

entre

prise

da

ns le

secte

ur d

e la

four

nitur

e, d

e la

mai

ntena

nce

et de

la fo

rmat

ion

en

systè

me é

lectriq

ue

sola

ire e

t en

systè

me

therm

ique

s sol

aire

s

Filiè

re E

nerg

ie

Bioé

nerg

ie

Biom

asse

Foye

rs

amél

ioré

s

Ener

gies

re

nouv

elab

les

Forte

s pot

entia

lités :

Résid

us a

grico

les

nota

mmen

t les

résid

us d

e la

cult

ure

du c

oton

(sod

efitex

L’acc

ès à

la m

atiè

re

prem

ière

;

La c

omme

rcia

lisa-

tion

(chan

geme

nt co

mpor

temen

t de

cons

omma

tion)

expe

rtise

disp

onib

le au

nive

au d

e la

So

defite

x

Pas d

e fo

rmat

ion

spéc

ifique

dan

s ce

secte

ur

Déve

lopp

er d

es

modu

les d

e fo

rma-

tion

dans

les c

entre

s de

form

atio

n pr

o. à

Ko

lda

et Vé

linga

ra

nota

mmen

t

Cen

tres d

e fo

rmat

ion

pro.

Sode

fitex,

ASA

N

Déve

lopp

emen

t d’

entre

prise

s dan

s :La

tran

sform

atio

n de

s rés

idus

en

comb

ustib

leLe

stoc

kage

La v

ente

- - -

27MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS

MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS26

Scén

ario

de

réfé

renc

eo

ppor

tuni

té d

e gi

sem

ent d

’em

ploi

sCo

ntra

inte

sCa

pacit

é ac

tuell

e de

form

. Pro

f.Be

soin

s ad

ditio

nnell

esPe

rspec

tives

de

par

tena

riat

La fi

lière

déc

hets

n’es

t pra

tique

ment

pas t

raité

au

nivea

u de

la ré

gion

Seul

quelq

ues e

xpé-

rienc

es d

e co

llecti

vi-tés

loca

les fo

nc-

tionn

ent u

nique

ment

sur l

e vo

let c

ollec

te

Capa

cité

contr

ibu-

tive

des c

ollec

tivité

s loc

ales e

t plus

glob

a-lem

ent d

es m

énag

es

pour

paye

r le

servi

ce

Inexis

tante

s dan

s ce

secte

ur d

ans l

a ré

gion

Mett

re e

n pla

ce u

ne

filièr

e sp

écifiq

ue

au se

in de

s cen

tres

de fo

rmat

ion

de la

gion

Stabi

liser

un

modè

le éc

onom

ique

renta

ble

à dé

velop

per

Sens

ibilis

er le

s mi

gran

ts da

ns

l’inve

stisse

ment

dans

le

secte

ur

FODD

e, A

SPDR

, Di

visio

n ré

gion

ale

de l’

envir

onne

ment,

C

ollec

tivité

s loc

ales

, AR

D, P

AISD

pou

r l’a

ppui

à la

cré

atio

n d’

entre

prise

dan

s le

secte

ur

Déve

lopp

emen

t d’

unité

de

colle

cte,

de tr

aitem

ent e

t de

recy

clage

des

chets

mén

ager

s :

Sché

ma p

ubliq

ue e

t pr

ivé à

dév

elopp

er.

Poss

ibilit

é de

cré

a-tio

n d’

entre

prise

s da

ns le

secte

ur (p

ar-

tenar

iat p

ublic

-priv

é av

ec le

s CL)

Forte

impl

icatio

n du

se

rvice

régi

onal

des

ea

ux e

t for

êts d

ans

la g

estio

n et

la su

r-ve

illanc

e de

s for

êts

Régé

néra

tion

du

couv

ert v

égéta

l

Fort

impa

ct du

PA

PIL d

ans l

a ré

gion

en

matiè

re d

e re

staur

atio

n de

sol

pour

l’ag

ricult

ure

et l’é

levag

e

Disp

onib

ilité

de

ress

ourc

es e

n ea

u

Disp

onib

ilité

finan

-ciè

re d

es p

opula

-tio

ns p

our i

nves

tir

Circ

uit d

e co

mmer

cialis

atio

nRe

ntabi

lité

Form

atio

n ag

ricol

es

prop

osée

par

le

PAPIL

, FO

DDe

et PA

DeC

Cen

tre d

e fo

rmat

ion

à Ko

lda

Néc

essit

é de

pro

-po

ser d

es m

odule

s de

form

atio

n su

r la

trans

form

atio

n de

s pr

oduit

s for

estie

rs et

agric

oles

Acco

mpag

ner l

a cr

éatio

n d’

entre

prise

da

ns c

es se

cteur

s

PAPIL

, FO

DDe,

PA

DeC

, Cen

tre d

e fo

rmat

ion

PAIS

D po

ur l’

appu

i à

la c

réat

ion

d’en

tre-

prise

dan

s le

secte

ur

expl

oita

tion

raiso

n-né

e de

s esp

èces

fo

resti

ères

à fo

rte

plue

val

ue (n

oix

de

cajo

u, …

) (un

ité d

e tra

nsfo

rmat

ion)

Déve

lopp

emen

t d’a

c-tiv

ités d

e pr

oduc

tion

et de

tran

sform

atio

n ag

ro a

limen

taire

sur

des p

rodu

its à

forte

va

leur a

jouté

e (cu

lture

bio

nota

mmen

t)

Filiè

re D

éche

ts

Filiè

re

agric

ultu

re&

forê

t

Page 16: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Bureau international du Travail

Scén

ario

de

réfé

renc

eo

ppor

tuni

té d

e gi

sem

ent d

’em

ploi

sCo

ntra

inte

sCa

pacit

é ac

tuell

e de

form

. Pro

f.Be

soin

s ad

ditio

nnell

esPe

rspec

tives

de

par

tena

riat

Que

lque

s init

iativ

es

d’éc

o co

nstru

ction

(e

t de

cons

tructi

on

intég

rant

des n

orme

s en

viron

neme

ntales

ma

is gl

obal

emen

t si-

tuatio

n de

réfé

renc

e qu

i n’in

tègre

pre

sque

pa

s la

ques

tion

envir

onne

menta

le da

ns la

réal

isatio

n de

con

struc

tions

Rapp

ort C

oût /

co

nstru

ction

cla

ssiqu

es

Adhé

sion

aux

cons

tructi

ons d

e typ

e éc

o co

nstru

ction

Gai

ns ré

els e

n ma

tière

d’is

olatio

n,

de q

ualité

de

vie

Inexis

tante

s dan

s ce

secte

ur d

ans l

a ré

gion

Mett

re e

n pla

ce u

ne

filièr

e sp

écifiq

ue

au se

in de

s cen

tres

de fo

rmat

ion

de la

gion

Stabi

liser

un

modè

le de

con

struc

tion

de

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maiso

n pr

ivé

mais

égale

ment

d’in-

frastr

uctur

es p

ubliq

ues

à dé

velop

per

Sens

ibilis

er le

s mi

gran

ts da

ns

l’inve

stisse

ment

dans

le

secte

ur

PADe

C, F

ODD

e,

ASAN

, Divi

sion

régi

onal

e de

l’en

vi-ro

nnem

ent,

Col

lectiv

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ocal

es,

ARD,

PAIS

D po

ur

l’app

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réat

ion

d’en

trepr

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ans l

e se

cteur

Déve

lopp

emen

t d’e

n-tre

prise

s spé

cialis

ées

en é

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uctio

n

Déve

lopp

emen

t de

conc

epts

arch

itec-

turau

x int

égra

nt de

s no

rmes

env

ironn

e-me

ntales

: à

prop

o-se

r aux

inve

stiss

eurs

privé

s et p

ublic

s

Filiè

re

cons

truc

tion

& b

âtim

ent

29MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS

MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS28

Régi

on d

e Sa

int-L

ouis

: Nic

hes

d’em

ploi

s ve

rts à

dév

elop

per &

lien

ave

c la

form

atio

n pr

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sionn

elle

.

Scén

ario

de

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renc

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ppor

tuni

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ploi

sCo

ntra

inte

sCa

pacit

é ac

tuell

e de

form

. Pro

f.Be

soin

s ad

ditio

nnell

esPe

rspec

tives

de

par

tena

riat

Forte

s pot

entia

lités :

Résid

us a

grico

les

(typh

a, c

anne

s à

sucr

e) e

t pou

ssie

rs de

cha

rbon

not

am-

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dans

le d

elta

le lo

ng d

u fle

uve

Séné

gal

Parte

naria

t ave

c le

PeRA

CO

D, C

om-

pagn

ie

Sucr

ière

séné

gala

ise

ISRA

L’acc

ès à

la m

atièr

e pr

emièr

e

La c

omme

rciali

sa-

tion

(chan

geme

nt co

mpor

temen

t de

cons

omma

tion)

Form

atio

n as

suré

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r PeR

ACO

DBe

soins

fina

ncier

s po

ur au

gmen

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ca

pacit

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pro

duc-

tion

de l’e

ntrep

rise

BRAD

eS

L’ens

embl

e de

s ac

teurs

qui

inter

vienn

ent d

ans

la c

onstr

uctio

n de

timen

t intè

gren

t de

plus

en

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les

éner

gies

reno

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labl

es n

otam

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le so

laire

Forte

dem

ande

au

nivea

u de

s con

struc

-tio

ns p

rivée

s

Actue

lleme

nt, se

cteur

inf

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l, pa

s de

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alisa

tion

ni de

co

ntrôl

e qu

alité

;Au

cune

traç

abilit

é de

l’or

igine

des

four

-nit

ures

disp

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les

sur l

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rché

Form

atio

n pr

opos

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par L

a co

opér

atio

n Fra

nçai

se à

la c

om-

mune

de

Saint

Louis

au

x ar

tisan

s loc

aux

Déve

lopp

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-ta

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ne fo

rmat

ion

enca

drer

la c

réat

ion

d’en

trepr

ise

Réal

iser u

ne é

tude

spéc

ifique

sur l

e po

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l du

secte

ur

afin

d’en

cour

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les

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ants

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estir

La c

ommu

ne d

e Sa

int Lo

uis, l

’ante

nne

de la

coo

péra

tion

déce

ntral

isée

(Rhô

ne A

lpes

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Saint

LOUI

S ?

Les a

rtisa

ns d

e la

gion

et

Cré

atio

n d’

entre

prise

da

ns le

secte

ur d

e la

four

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e, d

e la

mai

ntena

nce

et de

la fo

rmat

ion

en

systè

me é

lectriq

ue

sola

ire e

t en

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me

therm

ique

s sol

aire

s

Filiè

re E

nerg

ie

Biom

asse

Foye

rs

amél

ioré

s

Ener

gies

re

nouv

elab

les

Prog

ramm

es d

éve-

lopp

ent f

ortem

ent la

fo

rmat

ion

et la

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garis

atio

n de

s foy

ers

améli

orés

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IAA-

PAO

et P

GIeS

)

L’inté

rêt d

es p

opula

-tio

ns (c

hang

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t de

com

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Form

atio

n de

s ac

teurs

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rés p

ar

le PG

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AO e

n pr

é ra

ppor

t ave

c les

ar

tisan

s for

més

Mett

re e

n pl

ace

une

filièr

e sp

écifiq

ue

au se

in de

s cen

tres

de fo

rmat

ion

de la

gion

et d

u C

ReTe

F

Stab

iliser

un

modè

le de

foye

r amé

lioré

sta

ndar

d

PGIA

APAO

PGIeS

,

eaux

et f

orêts

PPeR

ACO

D S

Dému

ltiplic

atio

n de

str

uctur

es é

cono

-mi

ques

(GIe)

à

l’éch

elle

de la

régi

on

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tion

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com

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ialis

atio

n de

s foy

ers

Déve

lopp

emen

t d’

entre

prise

s dan

s :La

tran

sform

atio

n de

s rés

idus

en

comb

ustib

leLe

stoc

kage

La v

ente

: BRA

DeS

- - -

Page 17: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Bureau international du Travail

Scén

ario

de

réfé

renc

eo

ppor

tuni

té d

e gi

sem

ent d

’em

ploi

sCo

ntra

inte

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tuell

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form

. Pro

f.Be

soin

s ad

ditio

nnell

esPe

rspec

tives

de

par

tena

riat

Filiè

re D

éche

ts

Filiè

reag

ricul

ture

& fo

rêt

Forte

impl

icatio

n du

se

rvice

régi

onal

des

ea

ux e

t for

êts d

ans

la g

estio

n et

la su

r-ve

illanc

e de

s for

êtsré

géné

ratio

n du

co

uver

t vég

étal

situa

tion

d’ér

osio

n hy

driq

ue tr

ès

impo

rtante

dan

s la

régi

on

Secte

ur a

grico

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enne

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llée

du fl

euve

néga

l : ri

zicult

ure,

ma

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agr

icul-

ture

inten

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Disp

onib

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pou

r inv

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Circ

uit d

e co

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cialis

atio

n

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Form

atio

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n de

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aye

/ SA

eD

mais

glob

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ent

insuffi

sante

Néc

essit

é de

pro

-po

ser d

es m

odule

s de

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atio

n su

r la

trans

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atio

n de

s pr

oduit

s for

estie

rs et

agric

oles

Acco

mpag

ner l

a cr

éatio

n d’

entre

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da

ns c

es se

cteur

s

SAeD

,

ISRA

, M

illéniu

m C

halle

nge

acco

unt

Prog

ramm

e de

s ma

rché

s agr

icoles

, PG

IeS, e

aux

et fo

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PAIS

D po

ur l’

appu

i à

la c

réat

ion

d’en

tre-

prise

dan

s le

secte

ur

expl

oita

tion

raiso

n-né

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èces

fo

resti

ères

à fo

rte

plue

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nité

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trans

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atio

n)

Déve

lopp

emen

t d’

activ

ités d

e tra

nsfo

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ion

agro

al

imen

taire

sur d

es

prod

uits à

forte

va-

leur a

jouté

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bi

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tamm

ent)

La fi

lière

déc

hets

n’est

prat

ique

ment

pas

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au

nivea

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la

régi

on

Seul

l’exp

érien

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comm

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aint

Louis

fon

ction

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uniq

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nt su

r le

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coll

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Cap

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con

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s lo

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lus

glob

alem

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le

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Inexis

tante

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ans l

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gion

Mett

re e

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tres

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rmat

ion

de la

gion

et d

u C

ReTe

F

Stab

iliser

un

modè

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ble

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velo

pper

Sens

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er le

s mi

gran

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secte

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SeN

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sion

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onal

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l’en

vi-ro

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Col

lectiv

ités l

ocal

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ARD

PAIS

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secte

ur

Déve

lopp

emen

t d’

unité

de

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des

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héma

pub

lic e

t pr

ivé à

dév

elopp

er

Poss

ibilit

é de

cré

a-tio

n d’

entre

prise

s da

ns le

secte

ur (p

ar-

tenar

iat p

ublic

-priv

é av

ec le

s CL)

- -

31MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS

MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS30

Scén

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réfé

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t N

dar e

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globa

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uatio

n de

référ

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de

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lité d

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Disp

onib

ilité

de

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e vo

ute n

ubie

nne

Offr

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form

atio

n pr

ocha

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tructi

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struc

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n pr

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mais

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t d’

infra

struc

tures

pu

bliq

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dév

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pper

Sens

ibilis

er le

s mi

gran

ts da

ns

l’inve

stiss

emen

t dan

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secte

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Coo

péra

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déce

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Col

lectiv

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n lo

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Déve

lopp

emen

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stiss

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privé

s et p

ublic

s

-

Page 18: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Bureau international du Travail

Analyse des filières

Dynamique de la demande, principaux marchés selon les filières

en ce qui concerne la clientèle des filières, le tableau ci-après situe la place relative des types de clients : les ménages, les entreprises, les col-lectivités locales, les administrations et particu-liers. Ce tableau donne une première orientation de la segmentation du marché pour donner les éléments de base d’élaboration d’un plan d’affaire.

3.4

3.4.1

7. PFNL désignent tous les biens et services, différents du bois d’oeuvre et ses dérivés, fournit par la forêt ou d’autres éco-systèmes ayant des fonctions similaires

33MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS

MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS32

Sous filières Entreprises Collectivités locales/administration

Particuliers/ Ménages

Biomasse

Foyers améliorés

Energie renouvelable

bioénergie

Bâtiments

La gestion des déchets

Forêts

Agriculture

* ** ** * ** * ** * ** * ** * ** * *

La culture des produits forestiers non ligneux pro-cure des emplois aux planteurs. elle permet de réduire la pression sur les ressources naturelles et procure une offre de produits et services non ligneux supérieure en qualité et en quantité ;

La cueillette ou le ramassage des produits fores-tiers non ligneux7 qui contribuent à la sécurité alimentaire des populations rurales et urbaines tout en fournissant des revenus et emplois aux ménages ruraux ;

La valorisation des produits forestiers non ligneux par les unités artisanales ;

Pour l’essentiel, les marchés des sous filières exceptés celles de la biomasse et des foyers améliorés, sont constitués par les collectivités locales/administrations, entreprises et particu-liers/ménages. Les marchés des sous filières biomasse, foyers améliorés et gestion des dé-chets progressent vite, eu égard à l’urbanisation rapide notée dans les régions.

Par contre les marchés des sous filières bâtiments écologiques et énergies renouvelables, en raison de leur apparition récente, progressent timide-ment et mais ils sont promis à un bel avenir car le bâtiment présente un potentiel économique considérable. en effet, le bâtiment/logement

serait un moyen de mettre à l’emploi plusieurs catégories de personnes.

Composantes de l’offre de biens et de services

L’analyse des sous filières selon une approche de chaîne de valeurs permet de mettre en exergue les emplois existants ou niches d’emplois. Ainsi :

La filière Forêt/agriculture, que l’on retrouve pour l’essentiel dans la région de Kolda offre des possibilités d’emplois aux niveaux suivants :

3.4.2

La distribution de ces produits niveau local, na-tional voire international ;

L’aménagement participatif des forêts et diffusion des services de cuisson moderne (foyers amélio-rés) en vue de remédier à la surexploitation des forêts et de lever les contraintes liées à l’accès aux services énergétiques modernes.

A titre d’exemple 1000 ha de forêt aménagée permet de créer 30 emplois d’exploitants char-bonniers et 45 emplois dans la production et vente de charbon.

Exemple (Tiré dans l’étude ENDA/NECTAR, 2011) : Les impacts socio économiques et environnementaux de l’aménagement

participatif (PROGEDE et PERACOD).

La mise en aménagement par le PROGeDe d’une superficie total de 636792 ha pour la production de bois énergie et la régénération de la biodiversité a permis de réduire la déforestation de 43347 ha dans la zone du projet, 1 894 078 Te-CO2 évité avec des revenus cumulés de 35 514 308 US$ sur trois années.

entre 2004 et 2008, le PeRACOD a sélectionné 14 communautés rurales pilotes du bassin ara-chidier et de la Casamance pour tester leur approche basée sur différentes outils, de guide et de méthodes. L’expérience a ainsi montré que dans ces 14 communautés rurales, les populations de 127 villages riverains, planifient aujourd’hui leur approvisionnement de façon durable en bois et en charbon de bois, cela permet de protéger une superficie de forêt d’environ 45000ha.

L’agriculture biologique permettant de dévelop-per la production, la valorisation des produits agricoles et la commercialisation serait organi-sée autour des activités liées aux systèmes sui-vants : fumure organique, utilisation de plantes comme des engrais verts, semences sélection-nées selon les caractéristiques des différentes régions agro-écologiques, jachère, jachère

améliorée, rotation de cultures, diversification de cultures, intégration de l’élevage et de la foresterie avec l’agriculture, gestion économe de l’eau, cordons pierreux, cultures en courbes de niveaux, recyclage des restes de culture - tout cela allant généralement dans le sens de l’inten-sification des systèmes.

Page 19: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Bureau international du Travail

Concept d’agriculture biologique

L’agriculture biologique est un système agricole qui met l’accent sur une gestion rationnelle des ressources naturelles (utilisation, conservation, renouvellement des sols, des eaux, des forêts, de la biomasse, des ressources halieutiques et animales). elle cherche à collaborer avec la nature, au lieu d’essayer de la dominer.

Pour atteindre ses objectifs, l’agriculture biologique suit un certain nombre de techniques et de pra-tiques qui tendent vers un environnement sain et qui respectent les équilibres écologiques naturels. Le maintien d’une bonne qualité du sol, la constitution d’une fertilité équilibrée, la promotion de la biodiversité et d’un écosystème sain constituent les bases de la production maraîchère, agricole, fruitière, floricole, médicinale et agro-forestière. Les segments porteurs sont les fruits et les légumes frais. A côté de ceux ci, les agriculteurs pourront développer des aliments bios destinés aussi bien à l’alimentation humaine qu’animale.

La recherche de nouvelles sources de protéines pour l’élevage avicole biologique et même conven-tionnelle, ouvre une opportunité aux PFNL animaux (ex : la paille en protéines). Longtemps réservés à certaines catégories des consommateurs (végétariens et écologistes), les produits biologiques s’ouvrent au grand public. Aussi, pénètrent-ils progressivement dans la Grande Distribution. Le déve-loppement de ce marché tient à trois raisons : le souci de santé, la garantie des produits sains et les préoccupations écologiques ou environnementales notamment chez les jeunes (les consommateurs de demain).

Cette percée des produits bio, augure de bonnes perspectives commerciales pour tout investisse-ment dans l’agriculture. ). Bien qu’alléchant, le marché «bio» à une contrainte incontournable : la certification8 alors que le pays présente des conditions agro écologiques et économiques compa-tibles avec l’agriculture bio.

Électrification rurale par diffusion de systèmes solaires photovoltaïques

Il existe des installations solaires relativement importantes dans certaines régions à l’image de la région de Fatick ; le taux global d’électrification de cette région (solaire et réseau classique) est de 25.6%. Sans le solaire le taux de l’électrification serait seulement de 6,9 %.

en effet, cette zone constitue la région-phare en matière d’électrification rurale par voie solaire, car elle a bénéficié de plusieurs programmes dont le projet avec la coopération Japonnaise en 2004 qui a permis l’installation de 10 000 systèmes solaires familiaux de 50 Wc au niveau de 297 villages ; de 9 centrales solaires de 10 à 40 kWc dans 9 villages dotés de mini réseaux. .

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la fabrication de matériels et équipements ;

la distribution des équipements ;

l’installation, la maintenance et de l’exploitation des équipements ;

conseil et étude de choix énergétiques.

Le solaire PV, le solaire thermique et le biogaz sont des sous filières énergétiques à fort potentiel d’emplois verts.

La filière énergie, la sous filière biomasse domi-née par la valorisation du typha, des brisures de riz et de la canne à sucre, est plus importante dans la région de Saint-Louis que dans les autres régions. Les potentiels d’emplois peuvent être appréhendés aux stades de :

la récolte/ fauchage des typhas, brisures de riz, la valorisation dans les unités de fabrication de bio charbon et la commercialisation du bio-charbon ;

la sous filière foyers améliorés que l’on re-trouve dans les trois régions procure des em-plois aussi bien en amont qu’en aval en termes de fabrication et de commercialisation foyers améliorés.

La sous filière des énergies renouvelables concerne toutes les trois régions notamment le milieu rural. elle peut procurer d’importants em-plois et surtout des emplois cadres et qualifiés aux stades de :

8. Elle représente l’ensemble des procédures qui permettent de garantir la conformité d’un produit à un référentiel technique.

La filière bâtiments concerne toutes les régions. Néanmoins la région de Saint Louis, notamment la commune a lancé un important programme de démolition et réhabilitation de bâtiments. Cette filière constitue une niche d’emplois verts qui peut être appréhendée à travers :

la démolition, réparation, le ramassage des gra-vats et la construction ; la fabrication de matériaux, techniques ;

l’assistance à la maîtrise d’ouvrages de type HQe ;

l’installation d’équipements et de mise en œuvre de matériaux spécifiques ;

la Prestation de certification ; Architecture de type HQe.

La filière déchet

Trois stades existent dans la chaîne des déchets : Le collecte ou ramassage, le transport vers unedécharge finale, le tri et la valorisation des solides.

Page 20: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Bureau international du Travail

Quatre types d’acteurs interviennent dans le sec-teur de l’environnement et de la protection de la nature au niveau des régions :

Les services publics décentralisés (Inspections ré-gionales des eaux et Forêts, divisions régionales de l’environnement) ;

Les collectivités locales (Agences régionales de développement des Conseil régionaux, les Conseils municipaux et ruraux) ;

Les projets et programmes de développement ;

La société civile (ONGs, coopératives, GIe, associations…..) et entreprises privées.

Les actions généralement initiées comprennent entre autres :

l’élaboration du cadre administratif et réglemen-taire du secteur,

le suivi de l’application des directives et recom-mandations,

la formulation et étude de projets et programmes publics,

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la lutte contre les incendies de forêts,

le braconnage,

l’exploitation abusive des ressources ligneuses et les pollutions,

la mise en place des pépinières villageoises et plantations le long des axes routiers,

la cultures bioénergie (jatropha) et transformation du jatropha en biocarburant ;

la sensibilisation sur le réchauffement climatique, formation et encadrements des populations locales en matière de gestion des ressources naturelles,

le reboisement,

la production de plante,

l’appui conseil et lutte contre l’érosion par des actions ,

la protection des petites retenues et mares contre le comblement pour la préservation des res-sources naturelles…

Analyse de la vulnérabilité

La population sénégalaise à dominante rurale (Plus de 60% de la population active est agri-culteur) est fortement tributaire des ressources naturelles.

La pression sur ces ressources, corrélée avec les péjorations climatiques engendre une raréfac-tion et/ou une dégradation des ressources ce qui exacerbent le processus de paupérisation et rend davantage vulnérables les populations, en particulier en milieu rural, face aux impacts négatifs des changements climatiques.

Ainsi les filières dépendant des ressources en eau (Agriculture, foresterie, biomasse) sont sen-sibles aux mutations du climat. Sur ce plan, malgré leurs fortes potentialités, les secteurs

3.4.3

de l’agriculture et de la foresteries sénégalaise restent dépendantes de la pluviométrie et des études récentes ont montré que la pluviométrie a globalement baissé de 35 % en quantité avec une diminution de la durée de la période plu-vieuse et une baisse de la fréquence des jours de pluie entre la période 1950-1965 et la pé-riode 1970-1995 (Diagne, 2000).

Il n’existe pas de scénarios climatiques propres aux 3 régions visitées. Les données dont nous

disposons sont celle issus du PANA comme décrit précédemment. Cependant, le projet INTACC (Approche territoriale du changement climatique) en cours de mise en œuvre sur les régions de Fatick et du Ferlo devrait permettre à court terme de disposer de scénarios climatiques locaux qui pourront apporter des informations pertinentes permettant d’harmoniser les proposi-tions de l’étude.

Page 21: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Bureau international du Travail

La stratégie de développement d’emplois verts

Partie

4

Les filières de construction durable, énergies renouvelables, biomasse, déchets, agriculture durable, foresterie, constituent des filières écono-miques liées au secteur de l’environnement. Dés lors il convient de trouver des articulations et des synergies entre les politiques de formation, d’emploi et d’enseignement pour ces filières.

Pour apporter des réponses aux défis environ-nementaux et sociaux, les pouvoirs publics du Sénégal et des pays africains doivent réfléchir sur une alliance emploi-environnement. Cette alliance devra se donner pour objectif d’asso-cier le secteur privé et le secteur public et d’im-pliquer de façon transversale les compétences et institutions publiques concernées. elle devra mobiliser tous les acteurs (publics, privés, asso-ciatifs…) en vue d’engagements collectifs et individuels ou d’actions à mener, et à mettre à disposition les ressources nécessaires destinées à soutenir le développement et la transition de certains secteurs économiques vers davantage de durabilité.

Les filières économiques environnementales permettant de progresser vers une économie verte constituent à la fois une formidable oppor-tunité et un défi majeur. Il apparaît alors né-cessaire de redéfinir le contenu de l’emploi, la façon dont on devra travailler, et les aptitudes des travailleurs nécessaires en rapport avec l’écologisation.

Importance des emplois verts

Les emplois verts pourraient devenir un facteur majeur de croissance et par conséquent des mesures ambitieuses devront être prises par le gouvernement du Sénégal dans le double objectif de stimuler l’emploi dans les secteurs verts (emplois verts) et de veiller à l’écologisation générale des emplois.

Il semble nécessaire pour les pouvoirs publics d’anticiper les besoins des marchés de l’emploi créés ou transformés par le changement clima-tique, à promouvoir l’écologisation des lieux de travail et à réduire leur impact écologique, à encourager tous les acteurs concernés du marché du travail (à savoir les partenaires sociaux, les ser-vices de l’emploi, les organismes de formation) à s’approprier la transition vers une économie verte.

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4.1

Page 22: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Bureau international du Travail

Stratégie d’acquisition de nouvelles compétences

L’évolution de filières économiques intégrant la dimension environnementale, voire durable, confronte les travailleurs et les employeurs à de nouveaux besoins et de nouvelles exigences : nouvelles normes (performance énergétique, mi-nimisation des nuisances environnementales…), nouvelles techniques, nouvelles fonctions, nou-veaux profils de travailleurs, etc.

Il s’agit de nouveaux métiers liés à l’usage de nouvelles technologies (énergies renouvelables, construction durable, efficacité énergétique, ges-tion et recyclage des déchets, etc.), mais aussi d’adapter et de transformer les métiers existants. Cela suppose la mise en place de modules de formation complémentaire.

De plus, l’économie verte nécessite des efforts importants de R&D, d’innovation et de déploie-ments technologiques, et des acquisitions ra-pides de connaissances et de savoir-faire nou-veaux par les salariés.

La question est donc de savoir quelles seront ces nouvelles compétences et qualifications à acqué-rir dans ces « déclinaisons vertes » de métiers existants, voire dans de nouveaux métiers ? Pour y répondre et organiser les filières de formations de manière adéquate (c’est-à-dire les adapter le plus souvent, voire plus rarement les créer), il sera nécessaire, non pas de refondre entière-ment l’existant, mais d’analyser le plus finement possible la situation de chaque secteur, voire sous-secteur concerné et différencier l’approche sur cette base.

Stratégie de la formation professionnelle

Les champs de la formation, de l’enseignement et de l’insertion dans l’emploi ont donc un rôle important à jouer pour rencontrer une partie de ces nouveaux besoins et qualifier les actuels ou futurs travailleurs en développant de nouvelles filières de formation ou, probablement le plus souvent, en adaptant celles qui existent.

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Le défi principal commun à ces secteurs sera de combiner deux types de « transitions » qui peuvent mutuellement se soutenir. Il s’agira en effet de déployer des processus adaptés et po-sitifs de « transitions de l’éducation - formation à l’emploi » dans le cadre de l’indispensable « transition écologique » de l’économie et plus largement de l’ensemble de la société. et ce, au travers des formations initiales, préformations, formations qualifiantes, stages, dispositifs d’alter-nance, adaptations et reconversions dans l’em-ploi, etc., via l’ensemble des opérateurs, et à destination tant des élèves que des demandeurs d’emploi et des travailleurs.

Stratégie d’organisation des filières de formation

Il devient dès aujourd’hui indispensable, dans la transition vers une société «à faibles émissions de carbone », que des (futurs) travailleurs aient la possibilité de se voir dotés de nouvelles compé-tences spécifiques reconnues. Cela impose tant la mise en œuvre rapide de nouvelles offres de formation pour répondre à la demande actuelle, que l’adaptation, voire la création, de certaines filières d’enseignement qui qualifieront les futurs travailleurs.Le premier axe du processus de formation sera d’établir les actions à mettre en œuvre. Avant de former les jeunes, les demandeurs d’emploi ou les professionnels en fonction, il faut des for-mateurs ou enseignants eux-mêmes formés. et les formateurs de formateurs doivent eux-mêmes pouvoir s’appuyer sur des référentiels de forma-tion et des références techniques.

La rapidité des adaptations à opérer risque d’être aiguisée dans un contexte où les systèmes scolaire et de formation sont de plus (en plus ?)confrontés aux difficultés structurelles). Transfor-mer les défis des éco-filières en réelles oppor-tunités demande dès lors de planifier la (ré-) organisation de l’offre d’enseignement et de for-mation en articulant clairement deux logiques:une logique d’innovation-expérimentation et une logique de stabilisation-pérennisation.

4.2

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Page 23: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

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Bureau international du Travail

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Recommandations

Partie

5

L’écologisation de l’économie nationale requiert les recommandations autour de la formation, la recherche, la technologie, le financement et les politiques

Formation :

en fin de générer un plus grand nombre d’em-plois verts et d’emplois de meilleure qualité, nous estimons que l’investissement dans l’édu-cation, dans le développement de la formation et dans l’infrastructure économique et sociale joue un rôle essentiel en ce sens qu’il permet aux jeunes et femmes de profiter pleinement des nouvelles possibilités d’emploi.

Il est alors important d’intégrer les politiques macroéconomiques, microéconomiques, com-merciales, productives, environnementales, in-frastructurelles, ouvrières, sociales, migratoires, éducatives et de sécurité sociale axées sur des objectifs de création d’emplois verts de qualité et d’augmentation de la productivité, tout comme de l’importance d’encourager le développement de la capacité humaine en matière environne-mentale.

Cette transition des systèmes actuels vers des compétences pourvoyeuses d’emplois verts re-quiert un certains nombre de recommandations comme suit :

Transformer les défis des éco-filières en réelles opportunités demande dès lors de planifier la (ré-) organisation de l’offre d’enseignement et de formation en articulant clairement deux logiques :une logique d’innovation-expérimentation et une logique de stabilisation-pérennisation ;

Adapter la formation aux conditions spécifiques du marché et aux filières (redimensionner la for-mation aux besoins du marché de travail) ;

Doter les collectivités locales de capacités tech-niques de planification et de suivi-évaluation d’activité de développement des emplois verts ;

Valider la formation acquis de migrants de re-tour. Les migrants de retour, ayant les connais-sances techniques, peuvent aider à la formation des sénégalais ;

Intégrer et développer une filière sur les emplois verts au niveau des centres de formation profes-sionnelle mis en place par les régions.

Recherche :

Promotion de la recherche en emploi verts ;

Faire une étude sur les créneaux porteurs des em-plois verts avec l’approche filière sur les chaînes de valeur pour estimer les emplois potentiels.

1

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Page 24: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Financement :

La mise en place d’un fond d’impulsion à l’éco-nomie verte Promouvoir la prise en charge de la dimension environnementale dans la planifica-tion du développement local à travers ;

Réorientation des politiques étatiques de finan-cement vers le nouveau paradigme de l’écono-mique verte ;

Réorienter les investissements des migrants vers les créneaux productifs ;

Identification de mécanismes de financement déjà existant à ce propos ;

Innovation dans le financement « packaging » vers plusieurs types de financement (financement national, APD, Privé, ReDD, fonds d’adaptation, NAMAS, etc.) ;

Technologie :

Favoriser le transfert de connaissances techno-logiques et le développement de technologies sobres en carbone sur les nouvelles filières (re-nouvelables, bâtiments, efficience, etc.) ;

Identifier et hiérarchiser par région des techno-logies dans une perspective de transfert techno-logique

Promouvoir la production locale des équipements ;

Mise en place d’un règlement thermique et éner-gétique dans le bâtiment.

45MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS

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ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS44

Bureau international du Travail

Stratégies politiques :

Une transition politique vers le développement d’emplois verts devrait tenir compte des recom-mandations suivantes :

Accompagner le processus de création d’emploi vert avec l’approche « packaging » de services de support ;

Accompagner les collectivités locales à inscrire l’emploi dans leurs plans de développement local et de mettre en œuvre des projets locaux et régionaux en cohérence avec la planification nationale pour la réalisation d’actions concrètes qui sécurisent davantage les populations et amé-liorent durablement leur cadre de vie ;

Développement de services d’accompagnement de la transition vers l’emploi vert ;

Doter les collectivités locales de capacités tech-niques de planification et de Suivi-évaluation d’activités de développement des emplois verts ;

Définition des politiques, des priorités, des bud-gets et d’une programmation au niveau local qui prenne charge les variables migration et environnement ;

Intégration des dynamiques migratoires dans les nouvelles formes d’emploi pour favoriser la fixation de la population en luttant contre la variabilité climatique ;

elaborer un plan climatique pour assurer une bonne anticipation sur les changements climatiques ;

Intégrer les plans climatiques dans les politiques locales et mettre effectivement en œuvre des stratégies et des mesures tendant à favoriser les emplois verts en implémentant une législation appropriée pour lier l’économie au développe-ment durable ;

Contribuer la création des emplois verts à travers les actions associant l’adaptation et l’atténua-tion aux effets des changements climatiques ;

Sensibilisation des acteurs politiques à travers des stratégies d’information ;

Trouver les meilleurs moyens d’inclure les savoirs locaux dans la définition des politiques environ-nementales, climatiques et du développement ;

Renforcer les capacités des collectivités locales en mettant à leur disposition des outils qui leur permettre d’intégrer les questions changements climatiques dans leur planification à long terme ;

Des partenariats public-privé doivent être mis en œuvre ;

Intégrer les emplois verts dans le répertoire des métiers africains

Recommandations par rapport aux filières Bâtiment et énergies renouvelables

Le développement des compétences en matière d’emplois verts suppose une sensibilisation et une implication des institutions de formations techniques et des organisations des profes-sionnels des bâtiments. Pour cela, il devient nécessaire que les autorités chargées de l’en-seignement technique et de la formation pro-fessionnelle, puissent adopter un programme sur les emplois verts dans le secteur de la construction qui devra intégrer les préoccupa-tions environnementales. Ces programmes de compétences de construction seront enseignés, cela contribuerait à éliminer les obstacles de l’insuffisance des connaissances techniques sur la construction écologique. La formation ou le renforcement concernera : les ingénieurs, les arpenteurs, plombiers, électriciens, charpentiers, maçons, plâtriers, tuyauteurs. Cette formation, devient une exigence pour le renforcement des compétences et constituera un meilleur gage pour assurer la durabilité de l’environnement. Ainsi, donc il convient d’inclure des modules relatifs aux techniques de construction verte ou techniques écologiques dans les programmes de formation. Cette formation s’adresse en prio-rité aux groupes cibles spécifiques comme les femmes et les jeunes. Les entreprises et les tra-vailleurs formés sur les techniques écologiques

sont susceptibles de devenir des champions de protection de l’environnement. Ces travailleurs nouvellement dotés de compétences spéciali-sées seront en mesure d’exiger et de recevoir des conditions de travail décentes.

Un programme emplois verts constitue une oc-casion de renforcer les compétences des travail-leurs sur les techniques de construction respec-tueuses de l’environnement. De même qu’une éducation sur la santé et la sécurité au travail permet de rappeler aux travailleurs leurs droits de se syndiquer.

Pour développer davantage les travaux publics et les bâtiments, il devient urgent d’élaborer une stratégie axée sur l’utilisation des matériaux locaux «alternatifs» disponibles, ou, pour bâtir des infrastructures sociales durable (écoles, hôpitaux et l’administration publique) dans les régions et en particulier en milieu rural. Cette stratégie aura un double avantages : (I) la réduc-tion des coûts de construction par conséquent la baisse de la balance commerciale et la pro-motion de la croissance de l’économie locale; (II) valoriser du potentiel de matériaux locaux et la promotion des techniques de construction respectueuse de l’environnement. en effet, les conceptions traditionnelles de construction sont généralement respectueuses de l’environnement et ont un faible impact sur la consommation d’énergie. Une politique systématique pour le recours aux matériaux alternatifs de construction et offre une formidable opportunité de pré-server et développer le patrimoine culturel et de l’environnement. Toute initiative de nature à promouvoir les emplois verts dans la construc-tion, devrait contribuer à recueillir et préserver les connaissances traditionnelles respectueuses de l’environnement

Une fois la formation réalisée, les autorités poli-tiques devront adopter une législation sur les bâtiments écologiques

en cohérence avec l’option des énergies al-ternatives et renouvelables, il convient que les infrastructures sociales publiques et autres bâti-ments publiques en milieu rural soient désormais

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Page 25: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

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ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS46

Bureau international du Travail

alimentées par l’électricité fournie par les sources d’énergie renouvelable (solaire photovol-taïque…), car seulement 36% des infrastructures sanitaires et 29% des infrastructures scolaires du milieu rural ont accès aux services énergétiques en 20099.

Promotion de l’efficacité énergétique dans le bâ-timent dans l’espoir qu’une telle initiative accroî-trait l’emploi dans l’industrie de la construction en créant une demande pour des compétences spécifiques liées à « la construction verte» ; une opportunité pour les micros petites et moyennes entreprises pour se spécialiser en Compétences pour la construction verte qui seraient désormais exigées dans l’octroi des permis de construction

Une discrimination positive de la commande publique (administration centrale et collectivités locales) pour la construction verte dans les tra-vaux publics pour réaliser des infrastructures est nécessaire pour encourager le développement des emplois verts. Promouvoir les chantiers verts devra également consister à encourager la création d’entreprises spécialisées dans l’enlè-vement et le recyclage des gravats et autres déchets des chantiers ;

Par rapport aux énergies renouvelables, Il faudrait donc des plans de financement inno-vateurs, des politiques et des régulations pour que l’énergie solaire compétisse favorable-ment dans la sous-région. Ce qui fait appel à des études, adoptions et opérationnalisations de technologies émergentes et connues pour la promotion de l’énergie solaire, tout en gardant à l’esprit que l’énergie solaire n’est pas toujours l’option la moins chère et pour-rait être utilisée dans un mode hybride avec d’autres sources d’énergie. en fin, pour créer davantage d’emplois verts au niveau des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL), il s’agira alors :

d’appuyer les jeunes aux différentes étapes des filières de production, transformation et commercialisation des produits (pain de singe ; miel ; huile de palme ; etc.) ;

d’augmenter la valeur ajoutée des produits par une transformation locale dans le but de fournir aux entreprises un produit de qualité.

9. Cf Etat des lieux des secteurs sociaux et productifs du Sénégal/ Programme National d’accès aux services énergétiques du Sénégal/ PNUD. PREP/ Avril2011. 10. Ces emplois devront être décents et attractifs

Conclusions

La reconversion de l’économie nationale en général et des économies des régions, en parti-culier vers le vert possède un atout indéniable en termes d’emplois10, puisqu’elle engendre une réorientation de notre modèle de développe-ment économique vers l’humain et de l’utilisation rationnelle des ressources. Par conséquent, il semble essentiel d’amorcer une transition verte, socialement juste et responsable, capable de stimuler les acteurs des filières, particulièrement celles du logement, de l’énergie et de l’agricul-ture et de la foresterie. Cela requiert l’adoption des politiques et mesures pour la promotion des technologies plus vertes et d’intégrer dans les dif-férentes étapes des systèmes de production des procédés ou matières premières ou secondaires respectueuses de l’environnement.

Les nombreux programmes nationaux, bilatéraux, multi latéraux ou de la coopération décentralisée mais également des sociétés privées témoignent de cette volonté de transition en intégrant dans leurs actions un volet développement durable ou encore développement d’énergies alternatives

qui laisse entrevoir de nombreuses perspectives en terme de développement d’activités écono-miques connexes liés à cette orientation. Des perspectives de partenariat sont à envisager pour les encourager à développer davantage cette thématique et à la systématiser dans les programmes mis en œuvre. Par ailleurs, fort du potentiel d’investissement des migrants originaires des régions concernées par l’étude, le champ de développement de l’écono-mie verte et des emplois verts semble totalement ouvert et pourrait servir de véritable levier à la dynamique de développement portée par les ressortissants des régions.

Il faut néanmoins relever que cette reconversion a un prix, il est avant tout politique : les poli-tiques sectorielles et notamment celle de l’emploi à tous les échelons (local, régional, national voire même africain) doivent tendre le plus com-plètement possible vers le vert. en effet, les auto-rités politiques doivent donner un signal fort dans cette direction.

a.

b.

Page 26: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

« emplois verts : pour un travail décent dans un monde durable à faibles émissions de carbone » PNUe, OIT, OIe et CSI / Rapport septembre 2008

eNDA-TM, Contribution au projet Négociation Climat pour toute l’Afrique Réussie (NeCTAR), ‘etude dans le contexte des négociations sur les changements climatiques dans le cadre du régime post 2012’, Juillet 2009

eNDA-TM, Contribution au projet Négociation Climat pour toute l’Afrique Réussie (NeCTAR), ‘etude sur le secteur de l’énergie domestique dans le contexte des négociation sur les changements climatiques’, Janvier 2011

Mécanisme mondial de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, ‘expertise internationale désertification, migration et développement local’, 2008

Rapport FAO « Dégradation des écosystèmes naturels ».2009

Rapport « evaluation du millénaire des écosystèmes » ONU 2009

OIT/ Mamadou Abdourahim KANe « Les opportunités de création d’emplois jeunes dans l’environnement au Sénégal » Mai 2009

Textes et règlements : décret 96-06 du 05/02/96 portant code des collectivités locales et loi 98-03 du 03/01/98

Plans régionaux de développement Intégré des régions de Matam et Kolda

Matam : Situation économique et sociale (2005 et mise à jour 2008) - rapport du service régional de la statistique

Rapport forum régional pour le développement de Kolda (2010) – Rapport de synthèse

Migrations, transfert de fonds et Développement - Publication du Ministère Français des Affaires etrangères - édition inforéférences (2008)

2011, PNUe: « Vers une économie verte : Pour un développement durable et une éradication de la pauvreté – Synthèse à l’intention des décideurs ». www.unep.org/greeneconomy

2007, OIT ,« emplois verts : Le monde du travail à l’épreuve du changement climatique»

2008, UNeP, ILO, IOe, ITUC, «Green Jobs – Towards Decent Work in a Sustainable, Low-Carbon World», report produced by Worldwatch Institute and commissioned by UNeP, ILO, IOe, ITUC, Nairobi.

Bibliographie Annexes

49MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS

MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS48

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Division Régionale de l’environnement

Inspection régional des eaux et forêts

Collectivités locale et ARD

PADeC (Projet d’Appui au Développement de la Casamance)

PAPIL (Projet d’Appui à la Petite Irrigation Locale)

FODDe (Forum pour le Développement Durable endogène)

ASAN (Association Sénégalaise des Amis de la Nature)

ASPDR (Association de Solidarité pour le Développement Rural

Sénégalaise des energies Renouvelables

Division Régionale de l’environnement

Inspection régional des eaux et forêts

Collectivités locale et ARD

Le programme d’appui aux initiatives de solidarité pour le développement

Programme de restauration hydraulique Marigot Thiangol Mangol

Maison des énergies alternative du Thiangol Mangol

Unité local de Ferlo du PGIeS

Ardèche Drôme Ourossogui Sénégal

Division Régionale de l’environnement

Inspection régional des eaux et forêts

Collectivités locale et ARD

Réserve biosphère transfrontalière du delta

Projet Compact

Programme de gestion intégrée des adventices aquatiques proliférantes des pays de l’Afrique de l’ouest (PGIAAPAO)

Commune de Saint-Louis

Projet entente de la zone pastorale de Ferlo

Kolda Matam Saint-Louis

Annexe 1 :

Acteurs dans la création d’emplois vert à travers les régions de Kolda, Matam & Saint-Louis

Page 27: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

51MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS

MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS50

Bureau international du Travail

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tégra

nt de

s nor

mes H

Qe

dans

le

finan

ceme

nt d’

infra

struc

tures

pub

lique

s et

d’a

ména

geme

nt de

s esp

aces

verts

au

sein

des i

nfra

struc

tures

pub

lique

s ;

Filiè

re d

éche

ts : M

ise e

n pl

ace

d’ac

tions

sp

écifiq

ues

pour

la c

ollec

te et

le tra

ite-

ment

des o

rdur

es m

énag

ères

(par

tenar

iat

publ

ic-pr

ivé) ;

Page 28: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Acte

urAc

tions

mise

s en

œuv

reIm

pacts

sur l

’éco

nom

ie v

erte

Déve

lopp

emen

t de

filièr

e(E

nerg

ie /

Con

struc

tion

/ Dé

chet

/

Forê

t & A

gricu

lture

)

Prog

ram

me

de

resta

urat

ion

hydr

auliq

ue d

u M

arig

ot T

hian

gol

Man

gol

Mai

son

des

Ener

gies

A

ltern

ativ

es d

u Th

iang

ol M

ango

l

ouv

rage

s de

régu

latio

n :

Radi

ers

Ouv

rage

s en

gabi

ons

Lutte

ant

i éro

sive

:

Gab

ions

Cor

dons

pie

rreux

Band

es a

ltern

ées i

sohy

pses

et s

illons

labo

urés

Refo

resta

tion

:

Repl

anta

tion

Four

neau

x am

élior

és

Pare

feux

Sécu

rité

alim

enta

ire :

Prod

uctio

n ma

raîch

ère

Prod

uctio

n riz

icole

Cult

ures

de

décr

ue

empo

isson

neme

nt de

s pla

ns d

’eau

Réal

isatio

n de

l’in

frastr

uctu

re su

ivant

la te

chni

que

« vo

ute

Nub

ienn

e »

:

3 bâ

timen

ts ré

alisé

s

Finitio

ns e

n co

urs

Planta

tions

Zone

de

cultu

re d

’hive

rnag

e

Mar

aich

age

15 je

unes

arti

sans

maç

ons o

nt été

form

és

par l

’ass

ocia

tion

voute

nub

ienn

e. L’

obje

c-tif

est d

e va

loris

er c

e sa

voir

faire

dan

s le

cadr

e de

la ré

alisa

tion

d’au

tres i

nfra

struc

-tur

es d

u mê

me ty

pe

Filiè

re c

onstr

uctio

n : d

ispon

ibilit

é lo

cale

d’un

e tec

hniq

ue d

e co

nstru

ction

et d

’une

inf

rastr

uctur

e à

valeu

r dém

onstr

ative

Poten

tiel

de

dému

ltiplic

atio

n da

ns

la

régi

on

Le T

issag

e, l

a po

se e

t l’e

ntreti

en d

es

gabi

ons

est c

onfié

aux

pop

ulatio

ns. D

es

systè

mes

de r

émun

érat

ions

son

t mis

en

plac

e : e

nviro

n 25

emp

lois

induit

s

La fa

brica

tion

des

foye

rs am

élior

és p

ar

les f

emme

s co

nstitu

ées

en G

Ie pe

rmet

de ti

rer r

even

us d

e la

ven

te de

s pr

oduit

s fin

is. e

nviro

n 45

femm

es so

nt mo

bilis

ées

sur l

a fa

brica

tion

des f

ourn

eaux

L’ens

embl

e de

s ac

tivité

s re

levan

t de

la

parti

e sé

curité

alim

enta

ire g

énèr

e ég

ale-

ment

des r

esso

urce

s et d

es e

mplo

is

Filiè

re é

nerg

ie :

vas

te pr

ogra

mme

de

conf

ectio

n et

de v

ente

de fo

yers

améli

o-ré

s, di

spon

ibilit

é de

per

sonn

el fo

rmé

Filiè

re f

orêt

et

agric

ultur

e :

Mai

trise

des

techn

ique

s de

lutte

con

tre l’

éros

ion

hydr

ique

et d

e re

staur

atio

n de

s sol

s : im

-po

rtant

poten

tiel d

e dé

multip

licat

ion

des

techn

ique

s au

nivea

u ré

gion

al

Prog

ramm

e sé

curité

alim

enta

ire q

ui a

déve

lopp

é un

fort

poten

tiel e

n ma

tière

de

déve

lopp

emen

t agr

icole

53MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS

MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS52

Bureau international du Travail

Acte

urAc

tions

mise

s en

œuv

reIm

pacts

sur l

’éco

nom

ie v

erte

Déve

lopp

emen

t de

filièr

e(E

nerg

ie /

Con

struc

tion

/ Dé

chet

/

Forê

t & A

gricu

lture

)

Uni

té Lo

cale

de

Ferlo

du

PgIE

S

Ard

èche

Drô

me

our

osso

gui

Séné

gal

Mise

en

plac

e d’

un p

érim

ètre

pol

yval

ent c

ompr

enan

t 5

bloc

s :

Activ

ités m

arai

chag

e

Pépi

nière

Planta

tion

espè

ces f

ruitiè

res

Planta

tion

espè

ces m

édici

nales

Piscic

ultur

e

Finan

cem

ents

d’Ac

tivité

s gén

érat

rices

de

reve

nus :

Micr

ocré

dit

enca

drem

ent e

t app

ui-co

nsei

l

Elab

orat

ion

de P

lans

Loca

ux d

e Dé

velo

ppem

ent (

PLD)

et

de P

lans

d’In

vesti

ssem

ents

Com

mun

aux

(PIC

)

Réal

isatio

ns d

’ouv

rage

s hy

drau

lique

s :

fora

ges,

puits

, ch

âtea

u d’

eau

et ré

seau

x

Réal

isatio

n d’

ouvr

ages

san

itaire

s :

Poste

de

sant

és e

t m

ater

nité

s

Réal

isatio

n d’

ouvr

ages

d’é

duca

tion

: Eco

les é

lémen

taire

s et

col

lèges

Appu

i au

dév

elopp

emen

t d’

activ

ités

géné

ratri

ces

de

reve

nus :

uni

tés l

aitiè

re, m

arai

chag

e, …

Form

atio

n et

renf

orce

men

t des

cap

acité

s des

élus

Des

rebo

iseme

nts s

ont

faits

dan

s les

éc

oles

, les

élèv

es so

nt se

nsib

ilisés

au

thé-

matiq

ue e

nviro

nnem

ent.

Appu

i à l’

ANC

AR p

our l

a ré

cupé

ratio

n de

la fu

mure

org

aniq

ue p

our l

’ame

nde-

ment

des

sols,

la

valo

risat

ion

du f

our-

rage

pou

r dé

velo

pper

les

prat

ique

s de

sta

bula

tion

et la

pro

motio

n de

s clô

tures

géta

les.

La r

éhab

ilitat

ion

d’un

aba

ttoir

à pe

r-mi

s au

x ar

tisan

s lo

caux

de

gagn

er u

n em

ploi

, ils

ont a

ussi

béné

ficié

d’u

ne fo

r-ma

tion

dans

la ré

alisa

tion

du b

io d

iges

-teu

r. le

surp

lus e

n bi

ogaz

sera

reve

ndu

à l’H

ôpita

l de

Mat

am.

Mar

aich

age

et c

ompo

stage

.

Filiè

re E

nerg

ie :

Dév

elopp

emen

t de

s pr

ojets

bio

mass

e et

plus

glo

balem

ent

bioe

nerg

ie

Filiè

re

cons

tructi

on

: G

énér

alisa

tion

d’ac

tions

de

cons

tructi

on i

ntégr

ant

des

norm

es e

nviro

nnem

ent

et d

’amé

nage

-me

nt de

s esp

aces

verts

au s

ein

des i

nfra

s-tru

cture

s pub

lique

s

Filiè

re fo

rêt e

t agr

icultu

re :

Appu

i stru

c-tur

ant d

u da

ns le

dév

elopp

emen

t d’a

cti-

vités

agr

icoles

, mar

aich

age,

et é

levag

e

Filiè

re d

éche

ts : D

évelo

ppem

ent d

u com

-po

stage

et tr

aitem

ent d

es d

éche

ts so

lides

Mise

en

plac

e de

nou

velle

s ac

tivité

s cr

éatri

ces d

’em

ploi

:

Des

éco

gard

es (

qui

sont

de j

eune

s vo

lonta

ires)

sont

form

és d

ans

le re

spec

t du

cod

e de

l’en

viron

neme

nt da

ns la

sur

-ve

illanc

e de

s esp

aces

ver

ts

Les p

opula

tions

sont

sens

ibilis

ées e

t org

a-nis

ées

en c

omité

de

lutte

contr

e les

feux

de

bro

usse

s

Des

pépi

nière

s co

mmun

auta

ires

sont

mise

s en

pla

ce p

erme

ttant

une

séqu

es-

tratio

n du

car

bone

lutta

nt ai

nsi c

ontre

les

gaz

à ef

fets

de se

rre

Con

fecti

on d

es fo

yers

améli

orés

Filiè

re é

nerg

ie :

prog

ramm

e de

con

fec-

tion

et de

ven

te de

foye

rs am

élior

és, d

is-po

nibilit

é de

per

sonn

el fo

rmé

Filiè

re fo

rêt e

t agr

icultu

re :

Res

sour

ces

huma

ines

disp

onib

les

pour

la

su

r-ve

illanc

e de

s for

êts (é

co g

arde

s, co

mités

lut

te co

ntres

les f

eux

de b

rous

se)

Page 29: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Acte

urAc

tions

mise

s en

œuv

reIm

pacts

sur l

’éco

nom

ie v

erte

Déve

lopp

emen

t de

filièr

e(E

nerg

ie /

Con

struc

tion

/ Dé

chet

/

Forê

t & A

gricu

lture

)

Divi

sion

Régi

onal

e de

l’E

nviro

nnem

ent

Insp

ectio

n ré

gion

ale

des

eaux

et F

orêt

s

Suivi

des

acti

vités

mise

s en

œuv

re p

ar l’

ense

mble

des

pro-

gram

mes i

nterv

enan

t dan

s le

secte

ur d

e l’e

nviro

nnem

ent a

u niv

eau

régi

onal

Cam

pagn

e d’

info

rmat

ion

sur

les

élém

ents

légi

slatifs

en

mat

ière

d’e

nviro

nnem

ent

Actio

ns d

e pr

éven

tion

et d

e co

ntrô

le d

es p

ollu

tions

et

nuisa

nces

Miss

ion

de re

cher

che

et d

e pr

oduc

tion

qui c

onsis

te à

for-

muler

des

pro

jets

et pr

ogra

mmes

bie

n pl

anifié

s et

à id

enti-

fier,

améli

orer

et p

romo

uvoi

r les

per

form

ance

s bi

olog

ique

s de

s esp

èces

vég

étales

Un rô

le de

form

ateu

r et d

’ass

istan

t qui

a c

onsis

té à

ap-

porte

r un

appu

i con

seil

aupr

ès d

es p

arten

aire

s en

Ges

tion

Dura

ble

des R

esso

urce

s Nat

urell

es a

insi q

u’à

appo

rter a

ssis-

tanc

e au

x pop

ulatio

ns p

our l

a cr

éatio

n d’

ouvra

ges d

e gé

nie

rura

l (di

gues

, can

aux,

pist

es, p

are-f

eu)

Les a

utre

s acti

ons m

ises e

n œ

uvre

:

Lutte

con

tre le

s inc

endi

es d

e fo

rêts,

le b

raco

nnag

e, l’

expl

oi-

tatio

n ab

usive

des

ress

ourc

es li

gneu

ses e

t les p

ollut

ions

faire

res

pecte

r la

rég

lemen

tatio

n en

mat

ière

de

GRN

e,

nota

mmen

t les

disp

ositio

ns d

u co

de fo

resti

er, d

u co

de d

e la

cha

sse,

et d

u co

de d

e la

pêc

he e

n ea

ux c

ontin

enta

les

Four

nitur

e de

s pla

ns n

éces

saire

s aux

opé

-ra

tions

de

rebo

iseme

nt

Form

atio

n et

enca

drem

ent

des

popu

la-

tions

en

matiè

re d

e G

estio

ns d

es R

es-

sour

ces N

atur

elles

Déve

lopp

emen

t et p

romo

tion

d’es

pèce

s vé

géta

les t

enda

nt à

appo

rter

une

plue

va

lue e

n ma

tière

de

capa

cité

éner

gé-

tique

(Jat

roph

a) o

u de

bio

mass

e

La su

rvei

llanc

e et

le re

spec

t des

cod

es e

t rè

gles

en

matiè

re fo

resti

ère

Filiè

re é

nerg

ie :

appu

i dan

s la

four

nitur

e et

la fo

rmat

ion

des

popu

latio

ns d

ans

la

plan

tatio

n d’

espè

ces s

pécifi

ques

Filiè

re F

orêt

&Agr

icultu

re :

Four

nitur

e de

pl

ans,

surv

eilla

nce

et co

ntrôl

e de

la m

ise

en œ

uvre

du

code

for

estie

r, ap

pui

en

matiè

re d

e G

RN

Acteu

r ins

titutio

nnel

qui

assu

re l

a pr

o-mo

tion

du s

ecteu

r en

donn

ant u

n ca

dre

régl

emen

taire

à so

n dé

velo

ppem

ent

Les a

xes d

e po

litiqu

e se

ctorie

lle d

e l’é

tat

en m

atiè

re d

e cr

éatio

n d’

empl

oi v

erts

sont

rela

yés

par

la d

ivisio

n qu

i en

cou-

rage

l’e

nsem

ble

des

prog

ramm

es

à dé

velo

pper

le se

cteur

Pour

l’en

sem

ble

des fi

lière

s :

Mise

à d

ispos

ition

de l

’ens

embl

e du

ca

dre

régl

emen

taire

Suivi

et s

uper

visio

n po

ur le

com

pte

du

Mini

stère

de

l’env

ironn

emen

t

55MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS

MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS54

Bureau international du Travail

Econ

omie

ver

te e

t cré

atio

n d’

empl

ois

verts

– R

égio

n de

Kol

da –

Syn

thès

e de

s pr

ojet

s en

cou

rs

Acte

urAc

tions

mise

s en

œuv

reIm

pacts

sur l

’éco

nom

ie v

erte

Déve

lopp

emen

t de

filièr

e(E

nerg

ie /

Con

struc

tion

/ Dé

chet

/

Forê

t & A

gricu

lture

)

Col

lect

ivité

s lo

cale

s et

ARD

PADE

C

Actio

ns m

ises e

n œ

uvre

relev

ant d

e l’e

nsem

ble

des c

ompé

-ten

ces t

rans

féré

es a

ux c

ollec

tivité

s loc

ales

:

doma

ines

envir

onne

men

t et g

estio

n de

s res

sour

ces n

atur

elles

santé

, pop

ulatio

n et

actio

n so

ciale

jeun

esse

, spo

rts e

t loisi

rs

cultu

re

éduc

atio

n

plan

ificat

ion

amén

agem

ent d

u ter

ritoire

urba

nisme

et h

abita

t

Lanc

ées e

n 20

10 :

Acqu

isitio

n de

fac

teurs

de p

rodu

ction

(ma

térie

l vé

géta

l, éq

uipem

ents

et ou

tillag

e pr

oduc

tion

et de

tran

sform

atio

n,

infra

struc

tures

)

Réal

isatio

n d’

infra

struc

tures

stru

ctura

ntes

colle

ctive

s ou

indi

-vid

uelle

s de

sou

tien

à la

pro

ducti

on, à

la tr

ansfo

rmat

ion

et à

la c

omme

rcia

lisat

ion

(centr

e de

col

lecte,

stat

ion

de c

ondi

-tio

nnem

ent,

etc.)

Renf

orce

ment

de c

apac

ités t

echn

ique

s et o

rgan

isatio

nnell

es

Réal

isatio

n d’

inves

tisse

ment

conc

oura

nt à

l’acq

uisitio

n d’

in-no

vatio

ns te

chno

logi

ques

Une

Eval

uatio

n En

viron

nem

enta

le St

ra-

tégi

que

(EES

) Ex

ant

e a

été r

éalis

é et

valid

é pa

r le

Cen

tre d

e Su

ivi e

colo

giqu

e (C

Se)

elle

à pe

rmis

au P

ADeC

de

faire

une

an

alys

e en

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neme

ntale

des

zone

s d’

inter

venti

ons,

d’Id

entifi

er le

s Asp

ects

et les

impa

cts d

u pr

ogra

mme

sur l

’env

iron-

neme

nt p

our p

ouvo

ir me

ttre e

n pl

ace

des

actio

ns c

orre

ctive

s ou

de b

onific

atio

ns

Filiè

re E

nerg

ie :

Dév

elopp

emen

t de

s pr

ojets

bio

mass

e et

plus

glo

balem

ent

bioe

nerg

ie

Filiè

re fo

rêt e

t agr

icultu

re :

Appu

i stru

c-tur

ant d

u da

ns le

dév

elopp

emen

t d’a

cti-

vités

agr

icoles

, ma

raich

age,

et é

levag

e av

ec o

utils

de tr

ansfo

rmat

ion

– int

rodu

c-tio

n d’

espè

ces

fore

stièr

e à

forte

plue

va

lueéc

onom

ique

La C

ompé

tence

env

ironn

emen

t et g

estio

n de

s re

ssou

rces

nat

urell

es c

onfè

re a

ux

colle

ctivit

és

la

resp

onsa

bilité

d’

enca

-dr

er e

t de

coor

donn

er à

l’éc

helle

loca

le l’e

nsem

ble

des

actio

ns re

levan

t de

cette

thé

matiq

ue

De c

e po

int d

e vu

e, le

s ac

tions

peu

vent

déco

uler

sur

un s

chém

a lo

cal d

e dé

ve-

lopp

emen

t des

acti

vités

relev

ant d

u se

c-teu

r de

l’éco

nomi

e ve

rte

Filiè

re E

nerg

ie :

Mise

à d

ispos

ition

de

fonc

ier p

our l

e dé

velo

ppem

ent d

e cu

lture

d’

espè

ces

spéc

ifique

s, dé

velo

ppem

ent

d’én

ergi

es a

ltern

ative

s po

ur l’

électr

ifica-

tion

des é

quip

emen

ts pu

blics

Filiè

re

cons

tructi

on

: G

énér

alisa

tion

d’ac

tions

int

égra

nt de

s no

rmes

HQ

e da

ns le

fina

ncem

ent d

’infra

struc

tures

pu-

bliq

ues e

t d’

amén

agem

ent d

es e

spac

es

verts

au

sein

des i

nfra

struc

tures

pub

lique

s

Filiè

re d

éche

ts : M

ise e

n pl

ace

d’ac

tions

sp

écifiq

ues

pour

la c

ollec

te et

le tra

ite-

ment

des o

rdur

es m

énag

ères

Page 30: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Acte

urAc

tions

mise

s en

œuv

reIm

pacts

sur l

’éco

nom

ie v

erte

Déve

lopp

emen

t de

filièr

e(E

nerg

ie /

Con

struc

tion

/ Dé

chet

/

Forê

t & A

gricu

lture

)

PAPI

L

FoDD

E

Réha

bilita

tion

de 4

ouv

rage

s de

rete

nues

(380

000

m3

d’ea

u sto

ckée

)

Amén

agem

ent d

e la

val

lée d

e Po

ussa

ng :

cons

tructi

on d

e de

ux d

igue

s : 5

50 0

00 m

3 d’

eau

stock

ées,

350

hecta

res

poten

tielle

ment

irrig

ables

Amén

agem

ent d

e la

val

lée d

e N

dorn

a : c

onstr

uctio

n d’

une

digu

e pi

ste d

e re

tenue

: 14

8 00

0 m3

d’e

au st

ocké

es

Amén

agem

ent d

e la

val

lée d

e Ta

lto D

iéga

: co

nstru

ction

de

trois

ouvra

ges

: 501

000

m3

stock

ées,

poten

tiel i

rriga

ble

de 2

50 h

ecta

res.

Réal

isatio

ns d

e ra

dier

s

Amén

agem

ent d

e ma

rres

Con

struc

tion

de p

istes

Planta

tions

Parc

ours

de b

étail

Actio

ns d

’info

rmat

ion

et de

sens

ibilis

atio

n

Appu

i org

anisa

tionn

el et

struc

turat

ion

des O

P

De 2

000

à 20

11Hy

drau

lique

rura

le30

ouv

rage

s d’a

ccès

à l’

eau

pota

ble

19 b

arra

ges

Prod

uctio

n et

allé

gem

ent d

es tr

avau

x de

la fe

mm

eAm

énag

emen

t de

périm

ètres

irrig

ués :

32

hecta

res

Mise

en

plac

e de

2 u

nions

de

prod

uctric

es à

l’éc

helle

de

la ré

gion

Acqu

isitio

n de

mat

érie

l de

déco

rtica

ge :

33 m

achin

es (m

ou-

lins e

t déc

ortiq

ueus

e)

FODD

e la

nce

un p

rogr

amme

sous

régi

o-na

l do

nt l’o

bjec

tif es

t de

pro

téger

les

fo

rets

par l

a ra

tiona

lisat

ion

des

bois

de

chau

ffe, l

a re

fore

statio

n, l’

amén

agem

ent

des

fore

ts e

t la

vulg

arisa

tion

des

foye

rs am

élior

és (p

our

lutter

con

tre le

s co

upes

ab

usive

s)

Filiè

re é

nerg

ie :

vas

te pr

ogra

mme

de

conf

ectio

n et

de v

ente

de fo

yers

améli

o-ré

s, di

spon

ibilit

é de

per

sonn

el fo

rmé

Filiè

re fo

rêt e

t agr

icultu

re :

Mai

trise

des

techn

ique

s de

resta

urat

ion

des

sols

: im-

porta

nt po

tentie

l de

dému

ltiplic

atio

n de

s tec

hniq

ues a

u niv

eau

régi

onal

Prog

ramm

e sé

curité

alim

enta

ire q

ui a

déve

lopp

é un

fort

poten

tiel e

n ma

tière

de

déve

lopp

emen

t agr

icole

Appu

i con

seil

et lut

te co

ntre

l’éro

sion

par

des

actio

ns d

e DR

S et

CeS

, la

pro

tec-

tion

des

petite

s re

tenue

s et

mare

s co

ntre

le co

mblem

ent p

our l

a pr

éser

vatio

n de

s re

ssou

rces

nat

urell

es

Supe

rvisi

on d

es a

ction

s de

rebo

iseme

nt,

d’ag

rofo

reste

rie e

t de

lutte

contr

e les

feux

de

bro

usse

en

parte

naria

t ave

c les

Ser

-vic

es d

es e

aux

et Fo

rêts

Appu

i à

la m

ise e

n pl

ace

d’un

mod

e d’

orga

nisat

ion

et de

ges

tion

parti

cipat

ive

apte

à mi

eux

assu

rer l

a pr

éser

vatio

n de

s re

ssou

rces

nat

urell

es

Supe

rvisi

on d

e la

mise

en

œuv

re d

u pl

an

de g

estio

n en

viron

neme

ntal e

t soc

ial

Form

atio

n de

s bén

éficia

ires s

ur la

ges

tion

parti

cipat

ive d

es re

ssou

rces

nat

urell

es

Appu

i con

seil

pour

l’int

égra

tion

agric

ul-tur

e -él

evag

e (co

uloir

de p

assa

ge, p

âtu-

rage

, abr

euve

ment,

tran

shum

ance

…..)

Filiè

re

forê

t et

agric

ultur

e :

Mai

trise

des

techn

ique

s de

lutte

con

tre l’

éros

ion

hydr

ique

et d

e re

staur

atio

n de

s sol

s : im

-po

rtant

poten

tiel d

e dé

multip

licat

ion

des

techn

ique

s au

nive

au r

égio

nal ;

Ren

for-

ceme

nt de

cap

acité

dan

s la

gesti

on d

es

ress

ourc

es n

atur

elles

et d

ans

la p

réve

n-tio

n de

s feu

x de

brou

sse.

Dév

elopp

emen

t d’

activ

ités a

grico

les e

t pas

tora

les

57MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS

MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS56

Bureau international du Travail

Acte

urAc

tions

mise

s en

œuv

reIm

pacts

sur l

’éco

nom

ie v

erte

Déve

lopp

emen

t de

filièr

e(E

nerg

ie /

Con

struc

tion

/ Dé

chet

/

Forê

t & A

gricu

lture

)

ASA

NSe

nsib

ilisat

ion

sur l

e ré

chau

ffeme

nt cli

matiq

ue

Trans

form

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n de

s fru

its e

t légu

mes e

n jus

Prod

uctio

n de

pla

ntes

Assa

iniss

emen

t

Appu

i par

ticip

atif

Form

atio

n en

pro

ducti

on d

u sa

von

loca

l

Rebo

iseme

nt

Form

atio

n sé

rigra

phie

Rech

erch

e de

s esp

èces

en

voie

de

disp

aritio

n

La s

ectio

n ré

gion

ale

de K

olda

dép

loie

un

ens

embl

e d’

activ

ités

alla

nt da

ns l

e se

ns d

e pr

otég

er

l’éco

systè

me.

C

es

activ

ités t

ourn

ent a

utour

du

rebo

isem

ent,

de

la s

ensib

ilisat

ion

sur

le r

écha

uf-

fem

ent

clim

atiq

ue,

la p

rodu

ction

de

plan

te, s

’ass

aini

ssem

ent.

Filiè

re E

nerg

ie :

Dév

elopp

emen

t d’

un

prog

ramm

e de

pla

ntatio

n pe

rmett

ant l

a mi

se e

n œ

uvre

de

proj

ets b

ioma

sse

et pl

us g

loba

lemen

t bio

ener

gie

Filiè

re f

orêt

et

agric

ultur

e :

Renf

orce

-me

nt de

cap

acité

dan

s la

ges

tion

des

ress

ourc

es n

atur

elles

et d

ans

la p

réve

n-tio

n de

s feu

x de

brou

sse.

Dév

elopp

emen

t d’

activ

ités a

grico

les e

t pas

tora

les

Sant

é de

la re

prod

uctio

nC

onstr

uctio

n inf

rastr

uctur

e (ca

se e

t pos

te) :

10Ac

quisi

tion

de lo

t de

matér

iels

: 35

lots

Form

atio

n et

appu

i com

ité d

e sa

nté e

t per

sonn

el de

santé

gen

reFo

rmat

ion

en g

enre

et d

évelo

ppem

ent e

t lead

ersh

ipM

ise e

n pl

ace

d’un

e pl

ate

form

e ré

gion

ale

Dial

ogue

pol

itiqu

e et

socia

lPa

rticip

atio

n à

la p

rése

rvat

ion

et à

la ré

solut

ion

de c

onflit

s au

tour

des

ress

ourc

es n

atur

elles

Foru

m su

r la

dive

rsific

atio

n ag

ricol

eFo

rum

sur l

es a

ltern

ative

s à la

cris

e de

l’ag

ricult

ure

Page 31: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Acte

urAc

tions

mise

s en

œuv

reIm

pacts

sur l

’éco

nom

ie v

erte

Déve

lopp

emen

t de

filièr

e(E

nerg

ie /

Con

struc

tion

/ Dé

chet

/

Forê

t & A

gricu

lture

)

Séné

gala

ise

des

Ener

gies

géta

les

ASP

DR

Planta

tion

de X

X he

ctare

s de

Jatro

pha

dans

la r

égio

n de

Ko

lda

Réco

lte e

t tra

nsfo

rmat

ion

du Ja

troph

a

ecou

lemen

t du

Bio

Car

bura

nt

AgRI

CULT

URE:

App

ui à

la p

rodu

ction

de

niébé

, de

mil e

t de

maï

s dan

s des

par

celle

s com

muna

utaire

s en

vue

d’am

é-lio

rer l

a qu

alité

nutr

itionn

elle

des p

opula

tions

. Ces

par

celle

s on

t été

cultiv

ées p

ar 5

9 je

unes

sur 0

8 ha

.

EDUC

ATIo

N :

Dota

tion

des

écol

es d

e Bo

conto

, M

édina

N

amou

, M

ouss

a C

amar

a, S

aint

Cha

rles

et Ly

cée

Alph

a M

olo

en m

anue

ls sc

olai

res e

t mat

érie

ls di

dacti

ques

pou

r les

ins

tituteu

rs et

les p

rofe

sseu

rs

ENvI

RoN

NEM

ENT

: Mise

en

plac

e de

s pé

piniè

res

villa

-ge

oise

s et p

lanta

tions

le lo

ng d

es a

xes r

outie

rs da

ns la

CR

de D

ioula

colo

n.

SAN

TE :

equip

emen

t de

la p

édia

trie d

e l’H

ôpita

l Rég

iona

l en

lit e

t de

manu

els m

édica

le. O

rgan

isatio

n de

cam

pagn

e de

sens

ibilis

atio

n su

r le

VIH/

SIDA

et d

e do

ns d

e sa

ng.

en r

éhab

ilitan

t les

terre

s dé

grad

ées,

le pr

ojet

par

ticip

e à

la p

rése

rvat

ion

de

l’env

ironn

emen

t.

La

prod

uctio

n de

bi

ocar

dura

nt au

ssi

contr

ibue

à l

utter

con

tre l

es c

hang

e-m

ents

clim

atiq

ues

car

le b

ioca

rbur

ant

est u

ne é

nerg

ie p

ropr

e, n

e dé

gage

ant

aucu

n ga

z à

effe

t de

Ser

re

et a

ussi

reno

uvel

able

.

Filiè

re E

nerg

ie :

Dév

elopp

emen

t d’

un

prog

ramm

e de

pla

ntatio

n pe

rmett

ant l

a mi

se à

disp

ositio

n de

bio

car

bura

nt

Con

scie

nt qu

e la

lutte

con

tre le

s ch

an-

geme

nts c

limat

ique

s pa

ssen

t pa

r la

re-

cher

che

de p

oche

de

carb

one,

l’AS

PDR

mise

sur l

a mi

se e

n pl

ace

d’un

max

imum

de

pép

inièr

es

pour

la s

éque

strat

ion

de

carb

one.

Afin

de

lutter

con

tre le

s cou

pes

abus

ives

de b

ois,

100

femm

es e

t 15

ar

tisan

s on

t été

for

mé à

la

fabr

icatio

n de

four

s et d

e fo

urne

aux

sola

ires p

ar d

es

expe

rts fr

ança

is.

La fo

ret c

lass

é de

Mah

on (q

ui po

laris

e 9

villa

ges)

est l

a cib

le de

l’AS

PDR)

, cett

e fo

ret l

ongt

emps

agr

essé

est

aujo

urd’

hui

prot

égé

et les

vallé

es to

urna

nt au

tour

sont

valo

risée

.

Filiè

re é

nerg

ie :

prog

ramm

e de

con

fec-

tion

et de

ven

te de

foye

rs am

élior

és, d

is-po

nibilit

é de

per

sonn

el fo

rmé

;

Filiè

re fo

rêt e

t agr

icultu

re :

Prog

ramm

e sé

curité

alim

enta

ire q

ui a

déve

lopp

é un

fo

rt po

tentie

l en

matiè

re d

e dé

velo

ppe-

ment

agric

ole.

59MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS

MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS58

Bureau international du Travail

Acte

urAc

tions

mise

s en

œuv

reIm

pacts

sur l

’éco

nom

ie v

erte

Déve

lopp

emen

t de

filièr

e(E

nerg

ie /

Con

struc

tion

/ Dé

chet

/

Forê

t & A

gricu

lture

)

Insp

ectio

n ré

gion

ale

des

eaux

et F

orêt

s

Divi

sion

Régi

onal

e de

l’E

nviro

nnem

ent

Miss

ion

de re

cher

che

et d

e pr

oduc

tion

qui c

onsis

te à

for-

muler

des

pro

jets

et pr

ogra

mmes

bie

n pl

anifié

s et

à id

enti-

fier,

améli

orer

et p

romo

uvoi

r les

per

form

ance

s bi

olog

ique

s de

s esp

èces

vég

étales

Un rô

le de

form

ateu

r et d

’ass

istan

t qui

a c

onsis

té à

ap-

porte

r un

appu

i con

seil

aupr

ès d

es p

arten

aire

s en

Ges

tion

Dura

ble

des R

esso

urce

s Nat

urell

es a

insi q

u’à

appo

rter a

ssis-

tanc

e au

x pop

ulatio

ns p

our l

a cr

éatio

n d’

ouvra

ges d

e gé

nie

rura

l (di

gues

, can

aux,

pist

es, p

are-f

eu)

Les a

utre

s acti

ons m

ises e

n œ

uvre

:

Lutte

con

tre le

s inc

endi

es d

e fo

rêts,

le b

raco

nnag

e, l’

expl

oi-

tatio

n ab

usive

des

ress

ourc

es li

gneu

ses e

t les p

ollut

ions

Faire

res

pecte

r la

rég

lemen

tatio

n en

mat

ière

de

GRN

e,

nota

mmen

t les

disp

ositio

ns d

u co

de fo

resti

er, d

u co

de d

e la

cha

sse,

et d

u co

de d

e la

pêc

he e

n ea

ux c

ontin

enta

les

La m

ise e

n œ

uvre

de

la p

olitiq

ue fo

resti

ère

natio

nale

Suivi

des

acti

vités

mise

s en

œuv

re p

ar l’

ense

mble

des

pro-

gram

mes i

nterv

enan

t dan

s le

secte

ur d

e l’e

nviro

nnem

ent a

u niv

eau

régi

onal

Cam

pagn

e d’

info

rmat

ion

sur

les

élém

ents

légi

slatifs

en

mat

ière

d’e

nviro

nnem

ent

Actio

ns d

e pr

éven

tion

et d

e co

ntrô

le d

es p

ollu

tions

et

nuisa

nces

Four

nitur

e de

s pl

ans

néce

ssai

res

aux

opér

atio

ns d

e re

boise

men

t

Form

atio

n et

enc

adre

men

t des

pop

ula-

tions

en

mat

ière

de

Ges

tions

des

Res

-so

urce

s Nat

urel

les

Déve

lopp

emen

t et p

rom

otio

n d’

espè

ces

végé

tale

s te

ndan

t à a

ppor

ter

une

plue

va

lue e

n m

atiè

re d

e ca

paci

té é

nerg

é-tiq

ue (J

atro

pha)

ou

de b

iom

asse

La su

rvei

llanc

e et

le re

spec

t des

cod

es e

t rè

gles

en

mat

ière

fore

stièr

e

Filiè

re é

nerg

ie :

appu

i dan

s la

four

nitur

e et

la fo

rmat

ion

des

popu

latio

ns d

ans

la

plan

tatio

n d’

espè

ces s

péci

fique

s

Filiè

re

Forê

t&Ag

ricult

ure

: Fo

urni

ture

de p

lans

, sur

veilla

nce

et c

ontrô

le d

e la

m

ise e

n œ

uvre

du

code

fore

stier,

app

ui en

mat

ière

de

GRN

Acteu

r ins

titutio

nnel

qui

assu

re l

a pr

o-mo

tion

du s

ecteu

r en

donn

ant u

n ca

dre

régl

emen

taire

à so

n dé

velo

ppem

ent

Les a

xes d

e po

litiqu

e se

ctorie

lle d

e l’é

tat

en m

atiè

re d

e cr

éatio

n d’

empl

oi v

erts

sont

rela

yés

par

la d

ivisio

n qu

i en

cou-

rage

l’e

nsem

ble

des

prog

ramm

es

à dé

velo

pper

le se

cteur

Pour

l’en

sem

ble

des fi

lière

s :

Mise

à d

ispos

ition

de l

’ens

embl

e du

ca

dre

régl

emen

taire

Suivi

et s

uper

visio

n po

ur le

com

pte

du

Mini

stère

de

l’env

ironn

emen

t

Econ

omie

ver

te e

t cré

atio

n d’

empl

ois

verts

– R

égio

n de

Sai

nt L

OU

IS –

Syn

thès

e de

s pr

ojet

s en

cou

rs

Page 32: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Acte

urAc

tions

mise

s en

œuv

reIm

pacts

sur l

’éco

nom

ie v

erte

Déve

lopp

emen

t de

filièr

e(E

nerg

ie /

Con

struc

tion

/ Dé

chet

/

Forê

t & A

gricu

lture

)

Rése

rve

bios

phèr

e Tr

ansfr

onta

lière

du

Del

ta

Col

lect

ivité

s lo

cale

s et

ARD

Lanc

ées e

n 20

09 :

Ges

tion

des

parc

s de

Djo

udj,

Diaw

ling,

lang

ue d

e ba

rba-

rie, d

es re

serv

es d

e fa

une

de G

eumb

eul e

t Ndi

ael :

resta

u-ra

tion

et co

nser

vatio

n de

s éco

systè

mes

Déve

lopp

emen

t et c

oord

inatio

n de

s acti

ons d

es p

opula

tions

riv

erai

nes e

tc.)

Actio

ns d

e pr

otec

tion

des e

spèc

es

Éduc

atio

n à

l’env

ironn

emen

t

Prom

otio

n de

l’éc

otou

risme

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ns m

ises e

n œ

uvre

relev

ant d

e l’e

nsem

ble

des c

ompé

-ten

ces t

rans

féré

es a

ux c

ollec

tivité

s loc

ales

:

Doma

ines

envir

onne

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et ge

stion

des

ress

ourc

es n

atur

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Santé

, pop

ulatio

n et

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n so

ciale

Jeun

esse

, spo

rts e

t loisi

rs

Cult

ure

Éduc

atio

n

Planifi

catio

n

Amén

agem

ent d

u ter

ritoire

Urba

nisme

et h

abita

t.

Les

impa

cts s

ur l

’éco

nom

ie v

erte

ne

sont

pas

enco

re m

esur

és c

ompt

e te

nu

du ré

cent

lanc

emen

t du

prog

ram

me.

Filiè

re fo

rêt e

t agr

icul

ture

: Ap

pui s

truc-

turan

t du

dans

le d

ével

oppe

men

t d’a

cti-

vités

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icol

es, m

arai

chag

e, e

t éle

vage

av

ec o

utils

de tr

ansfo

rmat

ion

– in

trodu

c-tio

n d’

espè

ces

fore

stièr

e à

forte

plue

va

lueéc

onom

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La C

ompé

tence

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ironn

emen

t et g

estio

n de

s re

ssou

rces

nat

urell

es c

onfè

re a

ux

colle

ctivit

és la

resp

onsa

bilité

d’e

ncad

rer

et de

coo

rdon

ner à

l’éc

helle

loca

le l’e

n-se

mble

des a

ction

s rele

vant

de c

ette

thé-

matiq

ue. D

e ce

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nt de

vue

, les

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ons

peuv

ent d

écou

ler su

r un

sché

ma lo

cal d

e dé

velo

ppem

ent d

es a

ctivit

és re

levan

t du

secte

ur d

e l’é

cono

mie

verte

.

Filiè

re E

nerg

ie :

Mise

à d

ispos

ition

de

fonc

ier p

our l

e dé

velo

ppem

ent d

e cu

lture

d’

espè

ces

spéc

ifique

s, dé

velo

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ent

d’én

ergi

es a

ltern

ative

s po

ur l’

électr

ifica-

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des é

quip

emen

ts pu

blics

Filiè

re

cons

tructi

on

: G

énér

alisa

tion

d’ac

tions

int

égra

nt de

s no

rmes

HQ

e da

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fina

ncem

ent d

’infra

struc

tures

pu-

bliq

ues e

t d’

amén

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ent d

es e

spac

es

verts

au

sein

des i

nfra

struc

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pub

lique

s

Filiè

re d

éche

ts : M

ise e

n pl

ace

d’ac

tions

sp

écifiq

ues

pour

la c

ollec

te et

le tra

ite-

ment

des o

rdur

es m

énag

ères

(par

tenar

iat

publ

ic-pr

ivé)

61MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS

MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS60

Bureau international du Travail

Acte

urAc

tions

mise

s en

œuv

reIm

pacts

sur l

’éco

nom

ie v

erte

Déve

lopp

emen

t de

filièr

e(E

nerg

ie /

Con

struc

tion

/ Dé

chet

/

Forê

t & A

gricu

lture

)

Prog

ram

me

de

gesti

on in

tégr

ée

des

adve

ntic

es

aqua

tique

s pr

olifé

rant

es d

es

pays

de

l’Afri

que

de l’

oues

t(P

gIA

APA

o)

Proj

et C

ompa

ct

De 2

010

à 20

15

Con

tribue

r à

la m

aîtris

e de

la p

rolifé

ratio

n de

s vé

géta

ux

aqua

tique

s da

ns le

s ré

seau

x flu

viaux

par

tagé

s de

l’Af

rique

de

l’O

uest

et ré

duire

les e

ffets

résid

uels

de c

es v

égéta

ux

Sauv

egar

der l

a bi

odive

rsité

biol

ogiq

ue fr

agilis

ée

Partic

iper

à la

cré

atio

n de

con

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ns fa

vora

bles d

’un d

évelo

p-pe

ment

dura

ble d

es p

opula

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affe

ctées

par

les

adve

ntice

s aq

uatiq

ues

Améli

orat

ion

des c

apac

ités

des p

opula

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des

aire

s pro

-tég

ées c

lass

ées (

Patrim

oine

mon

dial

» et

de le

ur p

érip

hérie

s afi

n qu

’elle

s pu

issen

t pro

mouv

oir d

es a

ctivit

és

de c

onse

r-va

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de la

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dive

rsité

et de

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ens d

’exis

tence

dur

ables

Réha

bilite

r les

hab

itats

de la

faun

e

Rédu

ire la

pre

ssio

n su

r les

ress

ourc

es n

atur

elles

Prom

ouvo

ir de

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ens

d’ex

isten

ce d

urab

les

au p

rofit

des

popu

latio

ns

Améli

orer

les c

apac

ités d

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ommu

nauté

s loc

ales

en

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de

leur c

ontrib

ution

effe

ctive

à la

con

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atio

n de

la b

iodi

versi

té da

ns la

RBT

Favo

riser

la c

réat

ion

de s

yner

gie

des

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es p

rena

ntes

au-

tour

de

la R

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our l

a mi

se su

r pie

d d’

un sy

stème

de

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on

dura

ble

des r

esso

urce

s nat

urell

es

Utilis

atio

n éc

onom

ique

de

s vé

géta

ux

aqua

tique

s en

levés

pa

r un

pr

oces

sus

de c

ompo

stage

et l

’app

licat

ion

sur

des

cu

lture

s mar

aîch

ères

en

vue

d’as

sure

r la

ge

stion

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able

des

adve

ntice

s pr

olifé

-ra

ntes

Déve

lopp

emen

t éc

onom

ique

et

socia

l da

ns le

s sit

es d

u pr

ojet

et fix

atio

n de

s je

unes

dan

s leu

rs ter

roirs

pou

r fre

iner

l’exo

de ru

ral

Filiè

re fo

rêt e

t agr

icultu

re :

Mai

trise

des

techn

ique

s de f

abric

atio

n de c

ompô

satg

e :

Utilis

atio

n du

com

post

dans

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ricult

ure

comm

e en

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ns

Resta

urat

ion

de la

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e

Impl

anta

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de b

outiq

ues

verte

s po

ur

enco

urag

er

les

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ices

éner

gétiq

ues

mode

rnes

(co

mbus

tibles

mo

dern

es

de

cuiss

on, G

PL)

Déve

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emen

t de

l’é

coto

urism

e e

n-tra

înan

t le

déve

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t des

em

ploi

s da

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e tra

nspo

rt, r

esta

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ion,

guid

es

tour

istiq

ues

Déve

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emen

t de

mi

croc

rédi

t de

s fe

mmes

dan

s les

par

cs e

t rés

erve

s

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re fo

rêt :

Mai

trise

des t

echn

ique

s de

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contr

e la

déf

ores

tatio

n e

t de

resta

u-ra

tion

de

la fa

une

s :

impo

rtant

poten

-tie

l de

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ultip

licat

ion

des

techn

ique

s au

nive

au r

égio

nal

; Re

nfor

ceme

nt de

ca

pacit

é da

ns la

ges

tion

des

ress

ourc

es

natur

elles

et .

Dév

elopp

emen

t d’a

ctivit

és

agric

oles

et p

asto

rales

.

Page 33: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Acte

urAc

tions

mise

s en

œuv

reIm

pacts

sur l

’éco

nom

ie v

erte

Déve

lopp

emen

t de

filièr

e(E

nerg

ie /

Con

struc

tion

/ Dé

chet

/

Forê

t & A

gricu

lture

)

Proj

et e

nten

te

de la

zon

e sy

lvo

pasto

rale

Ferlo

Com

mun

e de

Sa

int L

ouis

Proj

et ini

tié e

n pa

rtena

riat a

vec

cinq

régi

ons (

Mat

am, T

am-

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ouga

, Kaf

frine

et S

aint

Louis

) :

Prés

erva

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des é

cosy

stème

s du

Ferlo

Resta

uratio

n de

la z

one

par

la pla

ntatio

n d’

espè

ces a

dapt

ées

Déve

lopp

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t de

l’élev

age

et de

l’ag

ricult

ure

Resta

urat

ion

de la

bio

dive

rsité,

des

par

cs e

t rés

erve

s du

Fe

rlo

Végé

taris

atio

n de

s artè

res d

e la

ville

Déve

lopp

emen

t tou

ristiq

ue e

t amé

liora

tion

de l’

habi

tat

Con

struc

tion

de 1

50 lo

geme

nts d

urab

les t

out e

n ré

duisa

nt les

coû

ts én

ergé

tique

s

Form

atio

n de

s arti

sans

loca

ux d

e la

com

mune

des

tinée

à

Améli

orer

la q

ualité

du

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ment

et de

la v

ie e

t réd

uire

la

dema

nde

éner

gétiq

ue e

t les é

miss

ions

de

gaz

Nett

oiem

ent d

e la

ville

et v

alor

isatio

n de

s déc

hets

avec

la

créa

tion

d’un

cen

tre d

’enf

ouiss

emen

t

Con

struc

tion

d’un

lycé

e ha

ute q

ualité

env

ironn

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tale

à M

Boum

ba

Resta

urat

ion

de la

forê

t du

Ferlo

Resta

urat

ion

de la

bio

dive

rsité

Déve

lopp

emen

t de

l’é

leva

ge

et

de

l’agr

icult

ure

pour

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r les

pop

ulatio

ns e

t le

bét

ail

Écot

ouris

me

Prog

ram

me

de d

ével

oppe

men

t dur

able

et d’

adap

tatio

n au

cha

ngem

ent c

limat

ique

Filiè

re fo

rêt e

t agr

icul

ture

: Pr

ogra

mme

sécu

rité a

limen

taire

qui

a dé

velo

ppé

un

fort

poten

tiel e

n ma

tière

de

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lopp

e-me

nt ag

ricol

e

Créa

tion d

’emp

lois v

erts d

ans le

s bât

imen

ts :

Mise

à n

iveau

de

l’arti

sana

t loc

al a

ux

métie

rs ve

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u bâ

timen

t

Améli

orat

ion

de f

açon

sig

nifica

tive

et

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ble

des c

ondi

tions

sanit

aire

s et e

nvi-

ronn

emen

tales

des

hab

itants

Filiè

re E

nerg

ie :

Per

form

ance

éne

rgé-

tique

du

bâtim

ent a

vec

la ré

ducti

on d

es

coûts

éne

rgéti

ques

Filiè

re C

onstr

uctio

n: R

enfo

rcem

ent

de

capa

cité

des a

cteur

s du

bâtim

ents

63MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS

MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS62

Bureau international du Travail

Annexe 3 : Cartographie des infrastructures financées par le PAISD : 2005-2011

Page 34: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Barrages hydro-agricoles, radiers, retenues d’eaux dans la région de Kolda : potentialités agricoles

Gabions, cordons pierreux, radiers, fourneaux et pépinières dans la région de Matam

65MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS

MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS64

Bureau international du Travail

Annexe 4 : Photographies

Page 35: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Dakar :Dr Jorg Michael BAUR - Conseiller Technique Principal PeRACOD

Pape Birame THIAM - Coordonnateur National PAISD

Damien BAUCHAU - Conseiller Technique PAISD

Arona TOURe - Direction Nationale de l’emploi

Saint Louis :Maïmouna DIOUF - Chef de bureau d’information Service régional des parcs

Colonel Ibrahima DIOP - Point focal de la réserve biosphère Transfrontalière ;

Khatary MBAYe - Coordonnateur du projet Compact

Djiby COULIBALY - Directeur du PDeR.

Colonel Babacar FAYe - Inspecteur régional des eaux et Forêts

Nthié DIARRA - Directeur de l’entreprise BRADeS

Commandant Issa SIDIBe - Responsable du PGIAAAO

Oumar DANSOGO - expert archiviste OMVS

Mangoné DIAGNe - Assistant du chef de service régional de l’environnement

Bouna WAR - Directeur de l’ARD

Demba NIANG - Directeur ADM

A dama SOW - Responsable de l’antenne de Rhônes Alpes

Matam :Mouhamadou Oury DIALLO - Coordonnateur DAO

Mamadou BA - Assistant du Coordonnateur de DAO

Raphael ReNAULT - PAISD

Pape Mohamed Lamine THIOUNe - Coordonnateur ADOS

Malick BA - Secrétaire Municipal

Salif BA - Chef division régionale environnement

Blaise MBeNGUe - Directeur ARD

Birame DIeNG - Inspecteur régional des eaux et Forêts

Moctar Bocar SALL - Assistant technique du PGIeS

Mamadou DIONe - Assistant technique du PGIeS

Annexe 5 : Liste de personnes rencontrées

67MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS

MIGRATION, eNVIRONNeMeNT eT DÉVeLOPPeMeNT LOCALe

ANALySE DES PoTENTIALITéS DE CRéATIoN D’EMPLoIS vERTSDANS LES RégIoNS DE KoLDA, MATAM ET SAINT LoUIS66

Bureau international du Travail

Kolda :Mamadou DIeDHIOU - Chef division maîtrise d’ouvrage de l’ARD

Sadou MBALLO - Association des amis de la nature

Seydou WANe - Secrétaire exécutif de l’ONG FODDe

Abdou Niang THIAM - Chef d’antenne régionale du PAPIL

Fabouly GAYe - Président du Conseil régional

Tidiane NDIAYe - Secrétaire général du Conseil régional

Lieutenant Gotte DIeNG - Adjoint de l’inspecteur régional des eaux et Forêts

Cheikh Tidiane CISS - Responsable administratif et financier PADeC

Fatou DIeNG GUeYe - Conseiller F/H suivi-évaluation

Moussa GUeYe - Chef division régional de l’environnement

Abdoulaye BALDe - Pcr Saré Bidji

Aliou Badara BALDe - Maire commune de Pata

Mamadou BALDe - Secrétaire Municipal Pata

Soulèye DeMe - Chef d’usine SODeFITeX

Mamadou SeYDI - Directeur régional SeV

Salif DIAO - Président ASDPDR

Page 36: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)
Page 37: Senegal Rapport Emplois Verts_br (1)

Bureauinternationaldu Travail