S%C3%A9curit%C3%A9 Avec Les Produits Chimiques

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Sécurité en laboratoire Comité de sécurité Département de physique Université de Sherbrooke  juin 2004

Transcript of S%C3%A9curit%C3%A9 Avec Les Produits Chimiques

  • Scurit en laboratoire

    Comit de scuritDpartement de physique

    Universit de Sherbrookejuin 2004

  • 2Remerciements

    La grande majorit de ces notes, principalement celles relies lutilisation des gaz et des liquides, proviennentdun cours labor par le professeur Marcel Mongrain du Dpartement de chimie de lUniversit de Sherbrooke.Nous tenons le remercier pour nous avoir permis de les reproduire de faon intgrale.

    Mise en contexte

    Aujourdhui, aucune personne, scientifique ou autre, ne peut se permettre de ne pas connatre les rgleslmentaires de scurit lorsquelle utilise ou est en contact avec des substances dangereuses. Dailleurs, dans laplupart des entreprises utilisant des substances dangereuses, les lois de la C.S.S.T. obligent les employs suivredes cours sur le S.I.M.D.U.T.. La comprhension de ce document devrait permettre aux tudiants dtre capabledenseigner, aux personnes, la scurit relie lusage de substances dangereuses. Les connaissances acquises,devraient permettre aux tudiants de travailler en toute scurit avec les produits dangereux.

  • 3Table des matires

    1. -INTRODUCTION LA SCURIT-Gnralits-Risques

    2. -CORROSIFS-Dfinitions-Types de corrosifs-Effets sur le corps humain-Moyens de protection-Interventions et premiers soins en cas daccident-Exemples daccident-Cas spcifique - lacide fluoridrique

    3. -INFLAMMABLES-Triangle de feu (combustible, oxydant, source dignition)-Point dclair, point de feu (dinflammation), point dauto-inflammation, limites dexplosivit-Nature des combustibles (gaz, liquide, solide)-Prcautions lors de lutilisation-Intervention en cas de feu-Classes de feu-Classes de liquides inflammables-Limites de stockage-Exemples daccident.

    4. -TOXIQUES

    -Dfinitions SIMDUT -Notion de toxicit-Effets sur le corps humain (inhalation, contact avec les yeux et la peau, ingestion et injection)-Facteurs qui influencent la toxicit-Types dintoxication-Effets combins-Normes de toxicit (DL50, TLV-TWA ...)-Mlanges ? Normes-Cancrognes, allergnes, mutagnes, tratognes-Mesures prventives et premiers soins-Exemples daccidents

    5. - GAZ COMPRIMS

    -Dfinitions-Gaz permanents et liqufis-Identification et test hydrostatique-Manomtres et monodtendeurs spcifiques-Gaz inflammables, corrosifs, toxiques-Description dune bombonne-Rgles de manipulations-Exemple daccident

  • 46. LIQUIDES CRYOGNIQUES

    -Dfinitions-Tableau comparatif des proprits-Principaux dangers-Entreposage-Manipulation

    7. AMNAGEMENT DES LOCAUX CONTENANT DES PRODUITS RISQUE

    -Agencement des btiments-Agencement dans un btiment-Amnagement interne des locaux

    8. PROTECTION DE LA PERSONNE

    -Infrastructure de scurit-Protection des yeux-Protection du systme respiratoire-Protection du corps humain

    9. TIQUETAGE ET STOCKAGE

    -Systme dtiquetage-Fiche signaltique-Rserve de produits chimiques-Inventaire-Incompatibilits

  • 51. INTRODUCTION LA SCURIT

    A. Gnralits

    Aprs de nombreux accidents dans les industries et les divers milieux o sont utilises des substances dangereuses,les dirigeants et les travailleurs ont pris conscience des dangers des produits risque. Les propritairesdentreprises, les gouvernements et les travailleurs sont arrivs la conclusion quil fallait corriger cette situation.

    Donc, les gouvernements ont labor de nombreuses lgislations entre autre au Qubec par la cration de laC.S.S.T. et galement par llaboration du systme S.I.M.D.U.T. en harmonie avec les autres provinces et les tats-Unis. galement les industries ont labor des rgles de scurit et cr des comits de scurit paritaires avec lesemploys.

    Cependant, malgr toutes ces rgles et mesures constructives, de nombreux risques potentiels sont toujours prsents.Malheureusement, beaucoup de personnes sont en contact avec ces substances, sans pour autant connatre leursdangers et voire mme, leur prsence. En effet, les quincailleries, les horticulteurs, les camionneurs, les pompistes,les piciers, les artistes, les imprimeurs, les peintres, les plombiers et beaucoup dautres travaillent avec ou prs dessubstances dangereuses. On se doit galement de mentionner que certains intervenants comme les agents descurit et les personnes qui font lentretien mnager, peuvent tre victimes des mauvaises habitudes de travail despersonnes qui utilisent des produits dangereux.

    Bien sr, les chimistes les biologistes, les physiciens, les techniciens de laboratoire et beaucoup dautresscientifiques travaillent avec des substances dangereuses dune faon quotidienne. Ces personnes doivent doncconnatre dune manire beaucoup plus dtaille ces substances et leurs risques. Ils se doivent galement deconnatre toutes les rgles de scurit essentielles pour travailler en scurit avec ces produits.

    B. Risques

    Les substances dangereuses prsentent beaucoup de risques potentiels et ces risques sont trs varis. Laconnaissance de la nature et des proprits des substances risque et les bonnes habitudes de travail permettront derduire au minimum les risques.

    Les risques relis une substance dangereuse se manifestent lors de sa fabrication, de son transport, de sonstockage et bien sr, surtout, lors de son utilisation. Plus la quantit est grande, plus le danger augmente. De faongnrale les substances gazeuses sont beaucoup plus dangereuses car en plus dassurer un contact avec toutes lesparties du corps, le systme respiratoire est touch. Les liquides et les solides volatils, prsentent le mmeproblme. Les liquides non volatils sont plus dangereux que les solides car le contact avec la peau est beaucoupplus efficace. Il faut galement se mfier des poussires de solides particulirement celles dont la dimension sesitue entre 0.02 et 5 ? m.

    Cas concrets

    Comparons les risques dans les situations suivantes :

    1- Essence

    100,000 litres dans un rservoir dune ptrolire 50,000 litres dans un wagon 20,000 litres dans un camion citerne

  • 6A- en circulationB- arrt

    40L rservoir dun vhicule

    20 L coffre dune autodans une remisedans la cavedans un bateau moteur

    1L dans une tondeuse-lors de lutilisation-lors du remplissage

    2- Cyanure de potassium

    1000 Kg en fabrication1 Kg dans un pot de laboratoire10g utilis dans une exprience

    -milieu basique-milieu acide

    1g dans la poche de veston dune personnedans mon caf

    En pratique, il est trs difficile, voire impossible dliminer les risques. Pour attnuer et minimiser les risques, ondoit tablir des conditions de travail comme :

    - le port obligatoire dquipements de protection personnelle (lunettes, sarrau, bottes, ...)- la mise en place dinfrastructures de scurit : hottes, ventilation, douches de scurit pour le corps et les yeux,

    ...- la mise en place de rgles de scurit strictes et rigoureusement appliques.

    Finalement, pour dterminer les risques et les moyens essentiels de protection de la personne, on se basera entreautre sur les lments suivants du produit dangereux (voir sa fiche signaltique) :

    - nature du produit- dangers du produit (toxique, inflammable, corrosif, ...)- tat physique du compos (gaz, liquide, solide)- quantit du produit- probabilit de contact avec la personne (peau, yeux, respiratoire ...)

    Une substance dangereuse le devient rellement lorsque le contact avec la personne est prsent ou encore trsprobable.

    2. LES CORROSIFS

    1. Gnralits

    La plupart des personnes savent que les acides minraux et les caustiques (bases) sont des substances corrosives.Cependant, beaucoup dautres substances corrosives se retrouvent un peu partout. Les oxydants et les rducteurschimiques sont trs souvent des substances corrosives.

  • 7Les substances corrosives sattaquent aux mtaux et surtout la chair, aux tissus humains et auxcellules vivantes. Le S.I.M.D.U.T. et le rglement sur le transport des matires dangereusesdfinissent dune faon prcise le mot corrosif.

    Les substances corrosives peuvent tre des solides, des gaz et des liquides. Ils peuvent agir par contact avec la peauou les yeux, par inhalation des gaz, vapeurs, arosols, poussires et fumes. Lingestion est galement possible demme que linjection.

    2- Effets sur le corps humain

    1- Action sur la peau

    Les corrosifs sont causes des brlures chimiques. Ce type de brlures est souvent plus dommageable que lesbrlures thermiques. Par exemple :

    - les acides vont causer des brlures trs douloureuses qui se manifestent trs rapidement. Lacide nitrique agitextrmement rapidement en causant la nitration de la plupart des molcules du systme vivant.

    - les bases sont beaucoup plus pernicieuses, elles agissent souvent sans causer de douleur. La dgradation destissus humains se traduit par lhydrolyse des lipides, la dgradation des protines et la saponification des gras.Lorsque la douleur arrive, la dgradation des tissus est souvent trs avance et les premiers soins sont trs peuefficace.

    - Les substances corrosives peuvent galement causer des ractions allergiques. Les dermatoses sont assezfrquentes surtout avec les corrosifs organiques basiques.

    Il faut particulirement se mfier du phnol et des autres phnoliques. Ils sont trs toxiques et pntrent facilementdans la peau. Leffet corrosif des phnols est mineur, cependant, suite la pntration rapide dans le systmesanguin, ils sattaqueront rapidement au systme nerveux et aux reins. Il faut rapidement nettoyer grande eautoute surface contamine par le phnol car laction peut tre rapidement mortelle. Certains solvants comme ledimthylsulfoxyde et le chloroforme pntre galement trs rapidement par les pores de la peau et ainsi entranedans leur cheminement les produits qui y sont dissous.

    2- Action sur les yeux

    Les yeux sont particulirement sensibles laction des corrosifs. I l faut particulirement se mfier du contact dessolutions contenant des bases fortes. Le contact mme avec une seule goutte doit tre immdiatement suivi dunedouche oculaire dune dure de 15 minutes.

    Laction des corrosifs peut se manifester la surface de l il par lopacification de la corne ou encore par deslacrations causes par des solides corrosifs.

    L il tant trs vascularis, les corrosifs peuvent pntrer rapidement dans l il et causer des dommagesirrparables. Les bases et particulirement les plus volatiles vont causer ce genre de problme.

    Si les premiers soins ne sont pas rapidement appliqus en cas de projection, les produits peuvent se loger derrirel il et ainsi tre trs difficile dloger. Les parties arrires de l il dont la rtine peuvent alors tre touches.

  • 83- Action sur les poumons

    Les poumons peuvent facilement tre corrods par les vapeurs, les gaz et les poussires fines constitus desubstances corrosives qui sont prsents dans lair dun local. Plusieurs substances vont causer des problmesimmdiats dirritation et dinflammation du systme respiratoire dabord au niveau du nez, de la bouche et de lagorge, puis dans la trache et les bronches pour finalement atteindre les alvoles pulmonaires. Cependant dautressubstances sont plus pernicieuses car leffet corrosif sera retard. Cest le cas des oxydes dazote (NO et NO2), delozone et du phosgne (COCl2).

    4- Action sur le systme gastro-intestinal

    Lingestion de corrosifs va souvent causer des problmes majeurs dabord au niveau de la bouche. En effet, souventles corrosifs sont galement trs dshydratants et la raction de dshydratation est trs exothermique. Ce facteur derchauffement active la destruction des muqueuses par le corrosif. La progression du produit va souvent causer desproblmes de perforations de l'oesophage et de l'estomac. Il faut bien comprendre que cette manifestation estsouvent trs rapide. Finalement les intestins seront galement trs touchs.

    3- MOYENS DE PROTECTION

    Les moyens de protection doivent rigoureusement inclure des bonnes habitudes de travail.

    1- Inhalation

    Lors du travail avec des corrosifs se prsentant sous forme de vapeurs, gaz, arosols ou de poussires suspendues,on doit :

    - travailler sous une hotte ou dans un endroit o le captage la source est complet et efficace ;- ne pas garder ce type de corrosif dans des rcipients ouverts ;- vrifier rgulirement si il y a des fuites dans les systmes de gaz corrosifs. On vrifie tous les joints, les valves,

    les robinets ou toutes autres sources possibles dchappement.

    Si ces moyens sont inefficaces, le corps entier doit tre protger pour viter tout contact direct avec les volatilscorrosifs. Donc, seul lhabit de protection complte (scaphandre) coupl avec un masque dair pur peut protger lecorps si la quantit de produit est la moindrement importante.

    2- Contact avec la peau et les yeux

    Lors de la manipulation avec les corrosifs il est prfrable de porter des gants en sassurant que ces derniers sontimpermables au produit manipul.

    Le port de lentilles cornennes est proscrire et ce, particulirement, avec les corrosifs volatils.

    Il faut toujours porter des lunettes de protection, des lunettes coques tanches ou une visire sont indispensables,si les quantits manipules sont grandes.

    Il faut manipuler de faon viter tout contact direct avec la peau et les yeux.

    Le port du sarrau doit tre obligatoire en tout temps.

  • 93- Ingestion

    Il faut viter de manger ou de boire dans les locaux o les corrosifs sont manipuls.

    On ne doit garder aucune nourriture dans les locaux contenant des corrosifs.

    Il faut se laver les mains aprs chaque manipulation avec ce genre de produits.

    Le pipetage la bouche est particulirement proscrire.

    4- Injection

    Il faut particulirement viter de se piquer avec les aiguilles des seringues contenant des corrosifs. Les aiguilles deseringues devraient tre rinces avant dtre remises dans les contenants appropris.

    Il faut viter de se couper avec du verre bris, et souill par des corrosifs. Il faut galement nettoyer le verre bris etle ranger dans un contenant scuritaire prvu cette fin, pour viter que les personnes qui manipulent les dchets,se contaminent avec ces produits.

    PROCDURE EN CAS DACCIDENT

    1- Peau

    moins de cas concrets et dententes crites avec des mdecins, on ne doit pas utiliser des neutralisants ouantidotes en cas dclaboussures sur la peau.

    Lantidote universel et permis est leau. Immdiatement aprs le contact on doit se laver avec beaucoup deaudurant 15 minutes sous la douche de scurit. Malheureusement, ce processus est impossible raliser si leau esttrop froide. Dans ce cas, on doit rpter la prise de douche par squence jusqu ce que toute trace de produit soitdisparue.

    Lors de lclaboussure, on sassure denlever rapidement le sarrau pour se dbarrasser le plus possible du produitavant quil atteigne le linge et la peau. Si le linge est souill, il faut galement lenlever.

    Encore une fois il faut agir avec promptitude dans le cas des bases fortes et du phnol.

    2- Yeux

    Dans le cas de projection dans les yeux, il faut agir avec beaucoup de rapidit car laction des corrosifs est beaucoupplus grave dans les yeux. Lidal est de se laver en abondance la douche oculaire, durant 15 minutes. Durant lenettoyage de l il on essaie de faire tourner l il pour que laction curative de leau atteigne toutes les parties del il. IL FAUT ABSOLUMENT QUE LES PAUPIRES SOIENT OUVERTES POUR QUE LEAUPUISSE AGIR. Au besoin une deuxime personne nous aidera garder la paupire ouverte.

    Si la personne a perdu connaissance, trs souvent le traitement se fait sur place avec de leau en abondance. Le lieudu traitement dpend de la situation. Le traitement se fait sur place si il ny a pas de danger dautres accidents ou sila personne ne peut tre transporte ou si son dplacement vers les lave-yeux serait long. Si le danger dautresclaboussures est prsent on transportera la personne hors du danger sans pour autant se mettre soi-mme endanger.

  • 10

    POUR AUCUNE CONSIDRATION ON UTILISERA LES BOUTEILLES DE NEUTRALISANTSOUVENT PRSENTES DANS DES PRSENTOIRS DANS CERTAINS LABORATOIRES.

    Premirement les produits neutralisants peuvent ragir avec une certaine violence avec lagresseur chimique etsurtout la quantit de liquide (1 L ou 500 mL), contenue dans ces bouteilles est nettement insuffisante.

    3- Systme respiratoire

    Si on a respir une substance corrosive il faut immdiatement quitter le local et dans la plupart des cas, consulter unmdecin. Si possible le local doit tre immdiatement ventil ou ar.

    Si la personne a perdu connaissance, on doit revtir un habit de scaphandre surplombant un masque air forc,pour aller secourir la personne. Au pralable, il faut galement sassurer que ce geste nest pas risqu. Parexemple, les vapeurs ou le gaz peuvent tre inflammables en plus dtre corrosives.

    Dans le cas de la respiration de produits effet retard comme les oxydes dazote et le phosgne, il faut absolumenttre hospitalis.

    4- Systme gastro-intestinal

    Si un produit corrosif est entr par la bouche, on doit essayer le plus possible de diluer le produit avec de leau.

    ON NE DOIT ABSOLUMENT PAS :

    1. Faire vomir la personne car le second passage du corrosif dgrade dun faon beaucoup plus radicale lestissus touchs.

    2. Donner un antidote la personne touche.

    Dans le cas dingestion importante la consultation mdicale se doit dtre obligatoire.

  • 11

    EXEMPLES DE CORROSIFS COURANTS

    1. GAZ

    Fluorure dhydrogne HFChlorure dhydrogne HCIBromure dhydrogne HBrAmmoniac NH3Fluor F2Chlore CL2Dioxyde de soufre SO2Trioxyde de soufre SO3Phosgne COCL2Monoxyde dazote NODioxyde dazote NO2Protoxide dazote N2OOzone O3

    2. VAPEURS

    Iode I2Brome Br2Acide trichloroactique CC13COOHOxychlorure de phosphore POCl3Pentachlorure de phosphore PCl5Trichlorure de phosphore PCl3Acide chlorhydrique HClAcide nitrique fumant HNO3Acide fluorhydrique HFAmmoniaque NH4OHAnhydride actique Ac2O

    LIQUIDES

    1. ACIDES FORTS

    Acide fluorhydrique HF (H3O+F-)Acide iodhydrique HIAcide sulfurique H2SO4Acide phosphorique H3PO4Acide chlorhydrique HClAcide bromhydrique HBrAcide nitrique HNO3Acide sulfochromiqueAcide perchlorique HClO4

    2. ACIDES ORGANIQUES

    Acide chloroactique ClCH2COOHAcide actique glacial CH3COOHAcide formique HCOOHAcide trichloroactique CCl3COOHAcide chlorosulfonique HSO3ClAcide trifluoractique CF3COOH

  • 12

    3. BASES

    Amines RNH2Ammoniaque NH4OHSolutions de bases fortes NaOH, KOH...

    4. SOLVANTS (IRRITANTS)

    EssenceHydrocarbures aromatiquesHydrocarbures aliphatiquesSolvants halognesAlcools (mthanol, thanol)Esters (Actate dthyle)CtonesAldhydes (formaldhyde)

    Pouvoirirritant

    5. AUTRES LIQUIDES

    BromeChlorure de thionyleAnhydride actique

    Sulfate de dimthyleSulfate dithyle Absorbs rapidement par la peau

    Solutions de phnol

  • 13

    SOLIDES

    ACIDES

    Acide oxaliqueAcide salicylique

    BASESHydroxydes (sodium, potassium, calcium)Carbonates (sodium, potassium, lithium)

    AUTRESPeroxyde de sodiumSodiumLithiumPotassium (trs agressif)PhosphoreIodeNitratesChromatesPermanganatesChloratesPerchlorates (trs oxydants)Composs phnoliques

    CAS PARTICULIER

    ACIDE FLUORHYDRIQUE

    1. Donnes physique- Gaz P.E. 19,4C- Se prsente sous forme de fume blanche- Les principales solutions utilises :

    HF 40%HF 48-52%HF 1 NHF 0,1 N

    - Prsence dans dautres acidesAcide fluoro silicique H2SiF6Acide fluoro sulfonique HSO3FAcide fluoro phosphorique H2PO3F

    N.B. : DANGERS ANOLOGUES LACIDE FLUORHYDRIQUE

    2. Donnes toxicologiques

    - Acide trs corrosif, trs dshydratant et trs fort- Forme des sels avec la plupart des tissus vivants.- Corrode les os.- Enlve le calcium et le magnsium du corps humain en les prcipitant. Peut provoquer une hypocalcmie et

    une hypomagnsie rapide et ainsi rapide et ainsi causer la mort.

  • 14

    - Solubilise plusieurs tissus et produits et les fait circuler dans le systme sanguin.- Diffuse trs rapidement dans la peau et les chairs- La destruction des tissus, accompagne dune douleur atroce se continue durant plusieurs jours.

    3. Facteurs qui influencent laction sur le corps humain

    1. CONCENTRATION0-20% Douleur, rougeur ou ncrose apparaissent environ 24 heures aprs le contact.20-50% Les dangers se manifestent 1 8 heures aprs le contact>50% Sensation immdiate de brlures la destruction cellulaire se produit trs rapidement

    2. Plus la surface datteinte est grande, plus cest grave car la pntration sera plus efficace.

    3. Plus la dure de contact est grande plus cest grave car le HF aura migr dans les chairs.

    Effets sur le corps.

    1. YEUX- Les vapeurs de HF peuvent agir gravement dans les yeux et pntrer dans le corps par les vaisseaux oculaires.- Les projections de ce produit dans les yeux sont toujours extrmement graves.- Tout contact de lacide fluorhydrique avec les yeux doit toujours tre considr comme grave.

    2. SYSTME RESPIRATOIRE- Linhalation est peu frquente car les vapeurs sont trs irritantes.- En cas dexplosion ou dautre accidents les systme respiratoire sera touch. Trs rapidement les yeux et le

    nez seront irrits et ensuite la gorge. La squence de problmes sera la suivante : toux ? Trouble respirer? Nauses et finalement un dme pulmonaire suivra quelques heures aprs.

    3. PEAU- La pntration par la peau est trs rapide et conduit rapidement lhypocalcmie et lhypomagnsie. La

    personne va alors souvent entrer en tat de choc et malheureusement mourir dans plusieurs cas.

    PREMIERS SOINS

    1. CONTACT AVEC LA PEAU

    Lavage grande eau (douche de scurit) le plus rapidement possible et durant 15 minutes.

    Dpendant de la gravit de latteinte lest traitements suivants seront requis aprs le lavage leau.

    Massage abondant avec un onguent ou un gel base de gluconate de calcium 25% suivi dun pansement base degluconate de calcium.

    Si le contact est plus grave linjection au gluconate de calcium 10% est indispensable. (entente mdicale)

    Les traitements prcdents, sauf le lavage leau, doivent tre faits par un mdecin ou par une personneofficiellement autorise par un mdecin.

    Pour sassurer que lintervention soit rapide et approprie, les personnes qui travaillent souvent avec ce produitdoivent informer laide mdicale la plus prs (infirmerie, mdecin de la compagnie, ou lhpital) de la nature du HF

  • 15

    et de ses proprits agressives. Par la suite, la stratgie dintervention prventive et curative sera labore en accordavec laide mdicale la plus prs.

    2. CONTACT AUVE LES YEUX

    Lavage leau en abondance en noubliant pas dcarter les paupires. Le traitement doit durer 15 minutes.

    Laide mdicale doit tre avertie le plus rapidement possible pour complter le traitement.

    3. INGESTION

    DABORD SASSURER QUE LAIDE MDICALE EST AVERTIE

    Ne jamais faire vomir la personne car le HF est une substance extrmement corrosive et dshydratante. Levomissement entrane une augmentation terrible du problme.

    On doit boire de leau en abondance pour diluer le produit en sassurant que cette intervention ne cause pas devomissements.

    Le mdecine ou la personne autorise pour donner du PHOSPHOLUGEL DE CALCIUM.

    Trs souvent on devrait faire un traitement de choc.

    Finalement lhospitalisation seffectuera dans la section des soins intensifs.

    4. INHALATION DE VAPEURS

    TRAITEMENT TRADITIONNEL de linhalation de substances corrosives.

    Lintervenant mdical pourra utilis un arosol au gluconate de calcium

    Trs souvent linjection de gluconate de calcium est requise.

    IL FAUT VRAIMENT SASSURER QUE LES INTERVENANTS MDICAUS SONTRENSEIGNS SUR LES PROPRITS DU HF ET QUE LES ANTIDOTESNCESSAIRES SONT RAPIDEMENT DISPONIBLES.

    CONSIGNES DE TRAVAIL

    Toujours porter des gants impermables au HF. EN RALIT, aucun gant nest impermable 100% face au HF.Les gants de caoutchouc naturel sont les meilleurs Les gants en noprnes ou en nitrile sont galement acceptable.Utiliser des gants longs et le plus pais possible.

    Toujours porter un sarrau.

    Toujours porter des lunettes de scurit ou une visire si la quantit est importante.

    Toujours manipuler ce produit dans des hottes en fonction et en bon tat tout en sassurant que la fentre de hottesoit ferme.

  • 16

    Utiliser uniquement du verre VICOR qui rsiste plus longtemps laction du HF. Vrifier lpaisseur de laverrerie avant de lutiliser.

    Sassurer auprs des responsables de laide mdicale que les antidotes sont disponibles sur place et que lesintervenants connaissent la dmarche suivre en cas daccident. Bien sr, toute personne qui travaille avec ceproduit doit en connatre parfaitement les proprits dangereuses.

    AUTRE CAS PARTICULIER

    EFFETS DES (NO)x SUR LES HUMAINS

    1. NO (MONOXYDE DAZOTE)- PEUT REMPLACER O2 DE HEMOGLOBINE COMME (CO)- ATTENTION ? INODORE- PEUT SE TRANSFORMER RAPIDEMENT EN NO2

    2. NO2 ? TRS TOXIQUEEFFETS EXPOSITION (QCQ MINUTE ? 1 HEURE)50 100 PPMOEDME PULMONAIRE ? 6-8 SEMAINES (DURE)RCUPRATION DES PERSONNES APRS (LA PLUPART)

    150-200 PPMFIBROSE BRONCHITIQUE BRONCHIOLITIS FIBROSA OBLITERANS MORT 3 5 SEMAINESPLUS TARD

    500 PPMMORT 2 10 JOURS APRS EXPOSITIONLES EFFETS APPARAISSENT QUELQUES HEURES APRS LEXPOSITION DONC POISON EFFETRETARD

    TOUJOURS SE MFIER DES (NO)x

    EXEMPLES DACCIDENTS

    - SILO-FILLERS DISEASE PLUSIEURS TRAVAILLEURS SONT MORTS ENSILAGE DEMATIRES ORGANIQUES CONTENANT DES NITRATES (EN GRAIN)

    - BRULAGE DES NITROCELLULOSES (FILMS DE RAYONS-X, )

    - DEVERSEMENT ACCIDENTEL NO2 AU KANSAS = 2 MORTS

    - 5 BLESSS GRAVES PRS DUNE RAMPE DE LANCEMENT DE FUSES INTERCONTINENTALES

  • 17

    ANNEXE 1

  • 18

    : INDICES DE DGRADATION ET DE PERMATION DE GANIS POUR DIFFRENTES MATIRES CORROSIVES

    NITRILE NEOPRENNE(sans support)

    NEOPRENE(avec support)

    ALCOOLPOLYVINYLE(PVA)

    CHLORURE DEPOLYVINYLE(PVC)

    CAOUTCHOUNATUREL

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    quag

    e)

    Acide actique, glacial G 4 1/1 hr _ E 7 hr _ E >6 hr _ NR _ _ F 3 hr _ E 2 hrFluorure dammonium E ND _ E ND _ E ND _ NR _ _ E ND _ E NDHydroxyde dammonium, conc. E ND _ E >6 hr _ E >6 hr _ NR _ _ E 4 hr _ E 1 hrAcide chromique 50% F 4 hr _ NR _ _ NR _ _ NR _ _ G ND _ NR _Acide citrique 10% E ND _ E ND _ E ND _ F 50 mm _ E ND _ E ND

    F 45 mm F P _ _ P _ _ NR _ _ NR _ _ NR _Acide formique 90% F 4 hr _ E ND _ E ND _ NR _ _ E >6 hr _ E 2 hr

    chloridrique conc. E ND _ E ND _ E ND _ NR _ _ E >5 hr _ G > 5 hrfluorydrique 10% E ND _ E ND _ E ND _ NR _ - E ND _ E NDfluorydrique 48% E 2 hr _ E 1 hr _ E 1 hr _ NR _ _ G 40 mm _ G 3 hr

    E ND E G 4 hr G G 6 hr E NR _ _ E 2 hr VG E 25 mnMonothanolamine E ND E E ND E E ND E F 2 hr VG E ND E E 3 hrAcide nitrique 10% E ND _ E ND _ E ND _ NR _ _ G ND _ G NDAcide nitrique 70% NR _ _ G 2 1/3

    hr_ G ND _ NR _ _ F 5 hr _ NR _

    Acide nitrique (rouge fumant) NR _ _ NR _ _ NR _ _ NR _ _ P _ _ P _Acide oxalique, sature E ND _ E ND _ E ND _ P _ _ E ND _ E NDAcide perchlorique 60% E ND _ E ND _ E ND _ NR _ - E ND _ F NDAcide phosphorique conc. E ND _ E ND _ E ND _ NR _ _ G ND G ND

    sat /ETCH E 2 2/3 hr VG E 2 hr VG E 3 hr VG NR _ _ E 40 mm VG G 3 mnHydroxyde de potassium 50% E ND _ E ND _ E ND _ NR _ _ E ND _ E NDHydroxyde de sodium 50% E ND _ E ND _ E ND _ NR _ _ G ND _ E NDAcide sulfurique 95% NR _ _ F 3 hr _ F >6 hr _ NR _ _ G 3 2/3

    hr_ NR

    Trithanolamine 85% E ND E E ND E E ND E G ND E E ND E G 1 hr

  • 19

    ANNEXE 3

    EXEMPLE DACCICENT

    Accident mortel caus par lAMMONIAC

    Montral, le 21 mars 1997 vers 15 h 00 un accident a caus la mort dun employ et incommod 15 autrespersonnes et en plus 5 pompiers ont t brls par des vapeurs dammoniac (NH3).

    Laccident sest produit dans une usine de transformation de viande o la rfrigration tait assure parlammoniac. Un employ a chapp une lourde caisse sur une conduite dammoniac situe sous un escalier quitait la seule issue pour plusieurs employs.

    Le gaz sous pression sest alors rapidement rpandu dans la cage descalier et dans divers secteurs du btiment.Il ny avait pas de systme dalarme. Lalarme a t communique par intercom . Malheureusement un desemploys est demeur coinc dans ldifice et est mort suite un arrt cardiaque. Les employs qui sont sortispar lescalier ont t brls divers degrs par le vapeurs dammoniac.

    Les pompiers sont intervenus trs rapidement. Ils taient vtus de luniforme habituel et munis chacun dunappareil respiratoire autonome. Leur systme respiratoire a t protg, cependant tant donne quelammoniac est un gaz corrosif, il y a eu contact avec leur peau et 2 pompiers ont t plus srieusement brlset intoxiqus. Il faut comprendre que lammoniac qui est galement trs toxique a pu pntrer par les pores dela peau des pompiers. Le reste de lintervention des pompiers a t effectu avec des habits de protectioncomplte du corps.

    Quels ont t leurs erreurs qui ont caus cet accident mortel.

    1. On ne doit jamais avoir une ligne de gaz dangereux dans un endroit qui peut servir lvacuation.2. On doit toujours avoir un systme dalarme fonctionnel dans les endroits o lon trouve des matires

    dangereuses. Dans le cas dune ligne de gaz comme lammoniac il est recommand dinstaller un systmede dtection spcifique ce gaz et qui est coupl au systme dalarme.

    3. Les employs doivent connatre lemplacement des produits dangereux et connatre leurs propritsdangereuses.

    4. On doit avoir un systme dvacuation du personnel qui vite la sortie en passant par des zonescontamines.

    5. Les pompiers doivent tre aviss au pralable de la nature et des dangers des produits risques prsentsdans la firme.

    6. Idalement, dans le cas des gaz corrosifs prsents en quantit importante dans un difice, on devrait avoirdeux habits de protection compltes de disponible avec bien sr, deux appareils de respiration autonome.

    7. Les systmes sous pression utilisant de lammoniac doivent tre inspects rgulirement compte tenu dufait quil sagit dun gaz corrosif.

    3. LES INFLAMMABLES

    A- GNRALITS

    Le danger des substances inflammables est le fait quils brlent trs facilement cest--dire qui entre facilement encombustion.

    La combustion est une raction chimique doxydation exothermique cest--dire quelle libre de la chaleur. Pouramorcer la combustion on a besoin dune source dignition et la raction sentretient et se poursuit tant et aussilongtemps, dans la plupart des cas, quil y a du combustible.

  • 20

    La combustion est traditionnellement illustre par le triangle de feu ou chacun des cts reprsentent les lmentsessentiels dun feu soient : la source dnergie loxydant et le combustible. Le feu se maintient tant et aussilongtemps que les trois cts du triangle sont prsents.

    Pour viter les feux dans les endroits ou lon travaille avec des inflammables, on sassure dviter la prsence des 3cts du triangle. Lvitement des sources dignition est souvent llment cl pour empcher les feux.

    Lextinction procde en coupant un des cts du triangle. On peut refroidir le site du feu, ou liminer lecombustible ou le comburant.

    B- COMBUSTBLES

    B-1. Gnralits

    Dpendant des conditions, plusieurs substances peuvent gnrer des vapeurs qui vont subir la raction decombustion. Ce sont les vapeurs gnres par les liquides et les solides qui brlent. Bien sr dans le cas des gaz,ils sont dj dans le bon tat physique de combustion.

    Figure 3.1B-2. Solides

    Plusieurs solides sont des combustibles. On na qu penser au bois que lon brle dans le foyer ou aux feux demaisons o lun des combustibles importants est le bois. galement il faut noter que la combustion des solides esttrs influence par la dimension du combustible. Plus le solide sera subdivis en dimension fin, plus sa combustionsera facile car plus il y aura de surfaces de vaporisation par rapport au poids de solide.

    Par exemple, il est trs difficile dallumer une bche dans le foyer. Si on prend la bche et quon la fend enplusieurs petits morceaux, on pourra mme lallumer avec une allumette. On a la mme quantit de bois, mais lasurface dvaporation est beaucoup plus grande. On gnre donc plus rapidement la concentration de vapeurs debois ncessaire la combustion.

    La prsence deau, qu est lagent dextinction le plus frquemment utilis, aura une influence importante sur lafacilit de combustion. Ainsi, du bois vert, qui contient beaucoup deau, sera un combustible de pitre qualit car lavapeur gnre sera trop riche en eau.

    En laboratoire, la plupart des solides organiques sont des combustibles. Les mtaux alcalins et les hydruresmtalliques vont senflammer rapidement au contact de leau car ils gnrent rapidement de lhydrogne (H2) quiest un inflammable extrmement puissant. Les alkyles de mtaux, surtout les plus petites molcules vont gnrerdes hydrocarbures volatils et inflammables en venant en contact avec leau ce qui causera un incendie.

  • 21

    Exemple :CH3Li + H2O? CH4 + LiOHCH4 + 2 O2? CO2 +2 H2O

    Dans lindustrie, beaucoup dexplosions ou de combustions instantanes, sont causes par poussires fines (moinsde 5) en suspension dans lair. Plus la poussire sera fine, plus la combustion sera violente, et plus on augmenterala gamme possible de combustibles.

    Ainsi, de la poussire trs fine de fer peut exploser pour conduire de loxyde de fer.

    2Fe + 3 O2? 2Fe2O3

    Bien sr, des matriaux comme le charbon et le soufre, qui sont des combustibles reconnus, vont senflammerbeaucoup plus facilement.

    Dans les silos grains, il y a assez frquemment des explosions violentes dues la prsence de particules ensuspension dans lair. Donc

    PLUS LA MATIRE SERA SUBDIVISEET PLUS ELLE SERA VOLATILE,

    PLUS LEXPLOSION OU LA COMBUSTION INSTANNESERA VIOLENTE.

    B-3. Liquides

    Beaucoup de liquides sont des combustibles. Lessence est le produit le plus frquemment impliqu dans lesincendies en Amrique du Nord. On estime quil y a un feu dessence toutes les six minutes aux tats-Unis.Lessence est trs volatile et trs inflammable. Un pourcentage de 1.3% dessence dans lair est suffisant pour avoirune combustion.

    Beaucoup de solvants domestiques, industriels et de laboratoire, sont des combustibles violents. Citons parexemple, les distillats de ptrole, lther (ther diathylique), le pentane, lhexane, lactone

    B-4. Gaz et Vapeurs

    Les gaz en bombonnes comme lhydrogne, lactylne, le mthane et beaucoup dautres sont la cause frquentedexplosion violente car la concentration dans lair ncessaire la combustion est atteinte presque instantanmentlorsquil y a une fuite dune bombonne ou dun montage reli une bombonne. Les liquides trs volatils etinflammables vont facilement gnrer la concentration de vapeurs ncessaire la combustion si ils sont utilissdans les contenants ouverts. Les incendies dus aux vapeurs dessence en sont un exemple patent.

    B-5. Cas particulier

    Les substances pyrophoriques comme les btonnets utiliss pour effectuer des feux dartifices, brlent dune faoninstantane.

    Dans les laboratoires il faut se mfier des ractions trs exothermiques (qui dgagent beaucoup de chaleur) commeles ractions de polymrisation et de Grignard. Ces ractions sont difficiles amorcer mais, vont semballerrapidement ds quelles le sont. Le contrle de cette situation se fait en vitant de mettre en contact de grandesquantits de ractifs et en utilisant des techniques de contrle de temprature et de refroidissement des vapeursgnres et en effectuant des ractions sous des atmosphres de gaz non comburants.

  • 22

    C- OXYDANTS

    Loxydant impliqu dans la plupart des feux, est loxygne de lair. Lair sec contient environ 21% doxygne et79% dazote. Il faut noter que lazote nest pas un comburant, il nentretient pas la combustion.

    Tous les gaz oxydants comme les halognes (Cl2, F2), les oxydes dazotes (NO et NO2), lozone, le SO2 .sont descomburants.

    En ralit, indpendamment de leur tat physique, toutes les substances oxydantes entretiennent la combustion. Ilssont des comburants.

    D- SOURCES DIGNITION

    Les tincelles, les flammes et la chaleur sont les sources principales dignition des feux. Les tincelles sont souventproduites par llectricit par exemple par les interrupteurs, les fils dnuds, les moteurs non scells et nonantidflagrants. Llectricit statique est galement une cause notable de feux. Les flammes ignitiatrices de feuxsont souvent dues la prsence de brleur en fonction (Bunsen) et dallumage de briquets ou dallumettes. Lasource principale de chaleur est due au surchauffage.

    E- DONNES TECHNIQUES (Tableau 3-1)

    E-1 Point dclair Flash Point

    Le point dclair dun liquide est la temprature laquelle il dgage suffisamment de vapeur sa surface pour quilsenflamme. En principe la source dignition doit se situer sa surface.

    En fonction de la technique utilise, les tables qui prsentent les valeurs de point dclair FLASH POINT peuvent varier un peu dune source lautre.

    Plus un liquide est volatil, plus son point dclair est bas.

    E-2. Point de feu Fire Point ou Point dinflammation

    Cest la temprature la plus basse laquelle un liquide senflamme si une source dignition est prsente dans lapice. Cette temprature est peine plus leve que celle du point dclair.

    Chez plusieurs auteurs, la distinction entre ces deux donnes nest pas claire et souvent on mle ces deux donnestechniques.

  • 23

    FIGURE 3-2

    point d'inflammation

    point de fusion

    solide liquide

    point d'clair

    point d'bullition

    gaz

    point d'auto-inflammation

    temprature

  • 24

    Cependant, compte tenu du fait quil est trs rare quune source dignition soit prsente la surface du liquide, latemprature du point de feu est une donne beaucoup plus intressante. On observe assez souvent des incendies deliquides inflammables avec des retours de flammes cest--dire avec une source dignition situe une bonnedistance. Il faut bien noter que ce phnomne se produit lorsque les liquides sont gards dans des rcipients ouvertsou encore lors des dversements accidentels.

    E-3. Point dauto-inflammation ou Point dexplosibilit

    Cest la temprature la plus basse laquelle un liquide va senflammer sans la prsence dtincelles ou de flammes.Cest alors la chaleur qui devient la source dignition (SOURCE DNERGIE).

    FIGURE 3-3

    E-4. Limites dexplosibilit (Dinflammabilit)

    Chaque gaz ou vapeur de liquide ou de solide possde deux concentrations limites qui dfinissent la zonedexplosibilit. Dans les tables prsentes dans les publications sur les dangers de produits inflammables, ces deuxvaleurs limites sont mesures 20C et dans de lair normal. La zone dexplosibilit se situe entre la limiteinfrieure dexplosibilit (LIE) et la limite suprieure dexplosibilit (LSE). La LIE correspond la limite deconcentration minimale de la substance dans lair qui senflammera si une source dignition est prsente. Si la

    Zone d'explosivit

    MTHANOL

    6.7%

    11o 20o

    Point d'clair

    vape

    urs

    dans

    l'ai

    rco

    ncen

    tratio

    n de

    s

    36%

    lie

    446o C

    Auto-inflammation

    LSE

  • 25

    concentration du gaz ou des vapeurs de la substance est plus basse que la LIE, la combustion nest pas possible carle mlange nest pas assez riche en combustible.

    La LSE correspond la concentration maximale de la substance dans lair qui pourra permettre la combustion. Sile mlange contient plus de gaz ou vapeurs que cette valeur, la combustion nest pas possible car le mlange est tropriche en combustible. Il ny a pas alors assez doxydant pour permettre le feu.

    La zone dexplosibilit augmentera si la temprature est plus leve que 20C. On note alors que la LIE est plusbasse et la LSE est plus leve. Le phnomne inverse est observ si la temprature est infrieure 20C.

    Si la concentration relative doxygne augmente dans un milieu, la zone dexplosibilit sera beaucoup plus large.Des tudes ont dmontr que presque toute substance (y compris le corps humain) devient extrmement combustible(explosive) dans un atmosphre doxygne pur.

    F- CONSIGNES DE TRAVAIL

    - Utiliser les produits inflammables de prfrence dans des hottes en opration.

    - Ne jamais utiliser, transvider, ouvrir des bouteilles de produits inflammables en prsence de sourcesdignition, de brleur, de cigarette.

    - Si les hottes ne sont pas disponibles travailler dans des locaux ou les entres dair sont par le haut et les sortiesdair par le bas car les vapeurs sont plus denses que lair.

    - Ne jamais laisser les liquides inflammables dans des rcipients ouverts lintrieur des laboratoires.

    - Les solvants et autres liquides inflammables sont gards dans des rcipients de scurit (Figure 3-4) et sontremiss dans des armoires de scurit.

    - Lors des transvidages dans des rcipients de mtal, le rcipient principal doit tre mis la terre et celui quireoit le liquide tre reli au principal par un fil de cuivre (Figure 3-4).

    - Ne jamais jeter de produits inflammables dans les viers, car les vapeurs peuvent se rpandre dans toutldifice. De plus plusieurs solvants peuvent dissoudre les tuyaux des canalisations.

    PROCDURE EN CAS DINCENDIE

    1. Sonner lalarme et mettre en branle le plan dvacuation des locaux.2. Les pompiers doivent tre immdiatement appels. Il est souhaitable que lalarme soit branche au poste de

    pompier le plus prs.3. On sassure quune personne accueille les pompiers pour prciser le lieu et la nature du sinistre.4. Avec les personnes comptentes, on value si on peut teindre le feu sans se mettre en danger. Il faut sassurer

    dutiliser le moyen dextinction appropri.5. Au moindre doute, on quitte les lieux de lincendie.6. Normalement dans la plupart des municipalits les pompiers ont t mis au courant des produits prsents dans

    les locaux.

  • 26

    FIGURE 3-4

    EXTINCTEURS ET TYPE DE FEU- CLASSE DE FEU

    A- Feux de papiers de bois de textilesB- Feux de graisses, dhuiles, dessence de solvants et dautres combustibles analogues.C- Feux dus des circuits lectriques.D- Feux de mtaux comme le sodium, le potassium, le calcium et analogues.

    - EXTINCTEURS

    LEAULeau est utilis pour teindre les feux de classe A seulement. Cest le moyen dextinction le plus utilis pour lesfeux domestiques.

    CO2Le gaz carbonique est utilis pour les feux de classe B et C. Son pouvoir dextinction est trs limit. Lors de sonutilisation, il ne faut pas toucher au cornet car ijl devient trs froid. Le CO2 est galement trs pesant, ce quirestreint la dimension des extincteurs. Lavantage principal du CO2 est quil ne laisse pas de dgts aprs sonutilisation. Le CO2 refroidit le feu et coupe loxygne.

    POUDRESLes extincteurs poudre sont les plus efficaces car la poudre, qui teint les feux en coupant loxydant, estextrmement fine. Par contre lorsquon utilise un tel extincteur les ordinateurs et la plupart des montages

    Conducteur flexible de liaisonnement

    Tuyau chemisage mtallique avecbuses mtalliques d'admission et de sortie

    la terreConducteur de mise

    inflammableBaril de solvant

    Prise de terre

    Bride vis

    Bouchon de bec ressort

    Bidon de scurit

    Pompe de transvasement

    Bride vis

  • 27

    lectroniques deviennent inoprants car la poudre se loge partout. Ces poudres contiennent des matires inertescomme le NaCl, du mica, des carbonates, du chlorure de sodium et dautres substances. Les compositions depoudres sont trs variables dpendant des favorisants. Il y a 2 classes de ce type dextincteur : les B,C et les A,B,C.

    Il existe galement une poudre spcifique pour les feux de classe D. Pour ce type de feu on peut galement utiliserdu sable sec ou du chlorure de sodium.

    MOUSSESLes mousses sont utilises pour les feux de grandes dimensions.

  • 28

    ANNEXE 1

    Classe II

    Classe 1ALiq

    uide

    s 23 C

    infla

    mm

    able

    s

    38 C

    o

    o

    38 Co

    Classe 1C

    Classe 1B

    Liqu

    ides

    com

    bust

    ible

    s

    60 Co

    93 Co

    Pointsd'clair

    Classe IIIA

    Classe IIIB

    Points d'bullition

    ChlorobenzneTrbentine

    PentaneEther

    Butanol

    Xylne

    HexaneActoneBenzneMthanol

    BenzaldhydeAcide butyrique

    Cyclohexanol

    CellosaveDcane

    Exemples:

    Aniline

  • 29

    ANNEXE 2

    LIMITES DE GROSSEUR DES CONTENANTS POUR LIQUIDES INFLAMMABLESET LIQUIDES COMBUSTIBLES

    Liquides inflammables Liquides combustiblesTypes de contenant Classe IA Classe IB

    en litresClasse IC Classe II

    en litresClasse IIIAen litres

    Verre 0.5 1 4 4a 4a

    Mtal (autre que les barilsDOT)

    4 20 20 20 20

    Contenants scuritaires 7.5 20 20 20 20Barils de mtal (selon DOTb) 225 225 225 225 25Rservoirs portatifs approuvs 2500 2500 2500 2500 2500

    a) Limites selon OSHA; les nomes NFPA 30 et 45 permettent 20 litresb) La grosseur maximum permise dans un laboratoire pour la Classe I est de 20 litres; les barils ne sont permis

    que dans les aires de stockage (OSHA 1910.106 et NFPA 30).c) Permis seulement lextrieur des btiments.

  • 30

    ANNEXE 3

    POINTS DCLAIR, POINTS DBULLITION, TEMPRATURES DAUTOIGNITIONET LIMITES DEXPLOSIVIT DE SOLVANTS

    Solvants Classe Pointsdclair

    Pointsdbullition

    Points dautoignition

    Limitesdexplosibilitbasse lev

    Actaldhyde 1A -37.8C 21.1C 175C 4% 60%Actone 1B -17.8 56.7 465 2.6 12.8Benzne 1B -11.1 80 560 1.3 7.1Cyclohexane 1B -20 81.7 245 1.3 8Disulfure de carbone 1B -30 46.1 80 1.3 50ther dithylique 1A -45 35 160 1.9 36thanol 1B 12.8 78.3 365 3.3 19n-Heptane 1B -3.9 98.3 215 1.05 6.7n-Hexane 1B -21.7 68.96 225 1.1 7.5Isopropanol 1B 11.7 82.8 399 2 12Mthanol 1B 11.1 64.9 385 6.7 36Mthyl thyl ctone 1B -6.1 80 516 1.8 10Pentane 1A -40 36.1 260 1.5 7.8Styrne 1B 32.2 146.1 490 1.1 6.1Tolune 1B 4.4 110.6 480 1.2 7.1p-Xylne 1A 27.2 138.3 530 1.1 7

    Solvants habituellement considrs ininflammables

    Trichloro-1,1,1 thane nd 74 500 8 10.5Dichloromthane -9 40 605 12 19Trichlorothylne 32 87 410 12.5 90Bromomthane nd 4 534 13.5 14.5

    National Research Council et L. Bretherick

  • 31

    4- TOXIQUES

    Dfinitions

    TOXIQUES : Un produit est toxique si par contact ou absorption il perturbe le fonctionnement normal duneou plusieurs parties du corps.

    POISON : Un toxique est dit poison si il perturbe le fonctionnement normal de cellules.

    TOXIQUE CORROSIF : Un toxique est dit corrosif si il dtruit des cellules.

    EFFET TOXIQUE LOCAL : Leffet toxique local se manifeste essentiellement au point de contact

    EFFET TOXIQUE SYSTMIQUE : Leffet toxique est dit systmique lorsque leffet se manifeste sur desorganes comme les reins, le foie ..loin du point de contact ou par inhalation.

    INTOXICATION AIGUE : Cest leffet observ par une exposition de courte dure dune quantit importante deproduit ou dune quantit plus faible dun toxique majeur.

    INTOXICATION CHRONIQUE : Cest leffet observ aprs une longue priode dexposition des doses faibles desubstances. Ce type de problme peut se manifester uniquement aprs une longuepriode de contact. Les substances cancrognes et allergnes se manifestentsouvent de cette faon.

    EFFET ANTAGONISTE : On a effet antagoniste lorsque leffet global du contact avec deux toxiques prsentessimultanment est plus faible que la somme des deux effets.

    Par exemple la toxicit des dioxines polychlors est rduite en prsence de BPC.

    TOXICIT A + TOXICIT B> TOXICIT RELLE

    - EFFETS SYNERGIQUESCest lorsque leffet toxique rel de deux toxiques prsents est plus grande que leur somme de toxicit

    TOXICIT A + TOXICIT B < TOXICIT RELLE

    Exemple : Lamiante causera beaucoup plus facilement lamiantose chez les fumeurs.

    CANCROGNE : Un cancrogne est une substance qui a la capacit dinduire des tumeurs malignes. Cesdernires apparaissent la plupart du temps aprs une longue priode de latence. Il existe denombreuses sous-classes de substances cancrognes.

    CANCROGNES GNOTOXIQUES : ils altrent et ragissent avec lADN.

    CANCROGNE PIGNIQUES : ils peuvent causer des tumeurs malignes sans ragir avec lADN.

    AGENTS PROCANCROGNES : qui doivent subir une transformation chimique avant de devenir cancrogne.On parle alors dun mtabolite.

    AGENTS COCANCROGNES : ce sont des substances qui intensifient leffet des agents gntoxiques quandelles sont administres ou absorbes en mme temps que le cancrogne.

  • 32

    AGENTS PROMOTEURS : ce sont des substances qui intensifient leffet cancrogne lorsquelles sontadministres aprs le cancrogne.

    MUTAGNES : ce sont des substances qui affectent le systme gntique en produisant des modificationshrditaires dans les chromosomes. Les effets peuvent apparatre la premire gnrationdenfants et souvent chez les suivantes. Les substances mutagnes peuvent aussi bien touchesle systme reproducteur des hommes et des femmes.

    TERATOGNES : les substances tratognes vont se manifester sur le f tus sans causer de dommage la mre.Elles affectent le dveloppement normal du f tus en causant des malformations physiques.Elles ne causent normalement pas de problmes au niveau gntiques. Les effets destratognes se manifestent surtout entre le 15e et le 60e jour de la grossesse. Le retraitprventif doit donc se faire trs tt voir avant la priode de grossesse.

    ALLERGNES ; les allergnes sont des substances qui vont causer une raction violente du systme de dfenseimmunitaire. Les manifestations usuelles sont la dermite ou leczma, la conjonctivite, larhinite, lasthme et la bronchite. Les manifestations sont trs diffrentes en fonction despersonnes. Les personnes allergiques vont ragir dune faon violente une trace dallergne.Certaines personnes vont tre allergique certaines substances ds leur naissance alors quedautres vont dvelopper des allergies suite une priode plus ou moins longue de contact.

  • 33

    DFINITIONS DU SYSTME S.I.M.D.U.T.

    CATAGORIE D = matires toxiques et infectueuses

    DIVISION D1Substances ayant des effets toxiquesimmdiats et graves

    D1A MATIIRES TRS TOXIQUES

    Voie orale DL50 = 50 mg/KgVoie cutane DL50 = 200 mg/Kg

    InhalationGaz CL50 = 2500 ppmVapeur CL50 = 1500 ppmArosol CL50 = 500 mg/M3

    D1B MATIRES TOXIQUES

    Voie orale 500 mg/Kg=DL50=50mg/KgVoie cutane 1000mg/Kg=DL50=200mg/Kg

    InhalationGaz 5000ppm=CL50=2500ppmVapeurs 2500ppm=CL50=1500ppmArosol 2500 mg/M3=CL50=50mg/m3

    Donc on constate que les substances D1A sont plus toxiques que les toxiques que les D1B

    VOIR LES DFINITIONS DL50 ET CL50 PLUS LOIN DANS LE TEXTE

    DIVISION D2

    Substances ayant dautres effets toxiques

    D2A MATIRES TRS TOXIQUESLes substances D2A ont montr les effets suivants

    TTRATOGNEDessin (page 51 du guide)

    EMBRYOTOXICITTOXICIT SUR LA REPRODUCTIONMUTAGNE CHEZ LES MAMMIFRESCANCROGNESENSIBILISATION DES VOIES RESPIRATOIRES

    D2B MATIRES TOXIQUES

    Les substances D2B ont montr les effets suivants

    IRRITATION DE LA PEAU ET DES YEUXSENSIBILISATION DE LA PEAU

  • 34

    MUTAGNE CHEZ LES CELLULES SOMATIQUES

    Des chiffres sur les doses distinctives D2A et D2B existent galement pourles diverses voies de pntration.

    DIVISION D3 MATIRES INFECTUEUSES

    ORGANISMES QUI PROVOQUENT LA MALADIEBACTRIES PATHOGNES, VIRUS, FUNGUS

    DL50 DOSE LTHALE 50%

    Cest la dose qui va tuer 50% des animaux dun groupe test. La rponse estnormalement mesure sur une priode de 24 heures. Elle sexprime en g ou mg de produit par Kg danimal. Lanature de lanimal doit tre spcifie ainsi que la voie de pntration mesure.

    Exemple : DL50 (Rat, Voie orale) pour NaCN = 6,44mg/Kg (SAX)

    CL50 CONCENTRATION LTHALE 50%

    Cest la concentration dans lair qui va tuer 50% des animaux dun groupe-test. Cest lquivalent du DL50 utilispour les vapeurs, les gaz et les matires en suspension dans lair. On doit galement mentionner lanimal test, letype de test et la dure de contact.

    Exemple : CL50 = 544 PPM/5 min.(Rat, Inhalation)

    Ces donnes sont utiles pour comparer la toxicit relative des produits dangereux. Elles sont valables pour les casextrmes comme les accidents. On parle ici de donnes pour la toxicit aigu. Elles sont trs peu utiles pourvaluer les dangers relis aux expositions quotidiennes qui se situent un niveau nettement infrieur.

    VLT ou TLV Ce sont des valeurs limites pour mesurer le seuil o le travailleur naura pas de problme de sant.

    VLT = VALEUR LIMITE TOLRABLETLV- THRESHOLD LIMIT VALUE

    TLV TWA (VEMP) Cest la concentration moyenne laquelle peut tre soumis un travailleur, bas sur huitheures par jour et cinq jours par semaine, sans que lon observe de problmes pour sa sant. Ces valeurs sontrapportes en ppb, ppm, mg/m3 et % surtout. Les variations de concentrations ne doivent pas tre trs grandes.

    Exemple : TLV-TWA (HEXANE) 180 mb/M3

    TLV-STEL-(VEOD) Cest la concentration maximum laquelle peut tre soumis un travailleur, pour un epriodede 15 minutes, sans que lon observe des problmes de sant. Il doit scouler 60 minutes entre chaque exposition.Le nombre dexposition cette dose est limit quatre fois par jour. La somme des expositions ne doit pas dpasserla TLV-TWA.

    Il existe une multitude dautres normes pour valuer leffet toxique des substances. Chaque pays a ces normes etdans plusieurs pays il y a plusieurs organismes diffrents qu prsentent de telles donnes.

    En Amrique du Nord, on utilise, dans la fabrication des divers biens de consommation, environ 80,000 substancesdiffrentes. Il sagit aussi bien de substances naturelles que de substances de synthse. De ce nombre environ 1500

  • 35

    sont considres comme toxiques. Cependant, on doit galement mentionner que de nombreux autres produitspeuvent tre prsents dans les divers laboratoires de recherche et de contrle. On estime, que les chercheurs, travers le monde, ont synthtis plus de 11 millions de produits diffrents.

    Il est donc trs vident que lon ne connat pas les donnes toxicologiques, mme minimales, de la majorit de cesproduits. La plupart des chercheurs de synthse doivent donc tre trs prudents dans la manipulation de cesnouveaux produits. Il doivent les considrer comme des substances dangereuses. Il faut bien galementcomprendre quun lgre modification sur une structure chimique peut apporter un changement majeur au point devue de la toxicit.

    Les agents toxiques peuvent nous affecter de diffrents faons. En effet, il existe 4 voies principales de pntrationsoient :1. linhalation2. le contact avec la peau et les yeux3. lingestion et4. linjection.

    1- Inhalation

    Les vapeurs, les gaz, les fumes ou les poussires pntrent par le nez, la gorge, le larynx, la trache et parviennentaux poumons.

    Labsorption se fait au niveau des muqueuses et des capillaires. La surface interne des poumons est norme, elle estestime plus de 100m2. Il peut donc se produire une absorption rapide de lagent toxique dans le dbit sanguin etde l dans tout lorganisme. Le taux dabsorption varie selon la concentration de lagent toxique, sa solubilit dansles fluides tissulaires, le rythme de la respiration et de la circulation sanguine.

    Lnervement, lanxit ou tout ce qui peut affecter le rythme respiratoire aura des consquences sur labsorptiondes corps toxiques. Par exemple, une augmentation de la temprature de 10C augmente le rythme de respirationprobablement dun facteur denviron 30%. La respiration tant plus rapide, une plus grande quantit de toxiquesest absorbe.

    Il est bon de savoir que durant un travail modrment actif, de 8 heures par jour, un travailleur inhalera environ 10litres daire la minute ou environ 5000 litres/jour de travail, ce qui quivaut 5 m3. Si lon connat laconcentration du produit dans lair (en mg/m3), on peut donc calculer facilement la quantit inhale durant unejourne de travail.

    Il ne faut pas se fier uniquement son odorat comme moyen de dtection des agents toxiques, car il nest pastoujours suffisamment sensible. Certains produits affaiblissent nos facults olfactives, par exemple H2S, etconduisent une intoxication plus prononce. Dans le cas de lacide fluorhydrique, la douleur cause par la brlurepeut ne se manifester que plusieurs heures aprs linhalation ou le contact, si lacide est dilu.

    Pour liminer les possibilits dinhalation de poisons, il faut travailler dans des pices bien ventiles. Utiliser unappareil de captage la source des contaminations ou manipuler dans une hotte. Si cest impossible, utiliser desmasques respiratoires filtrants ou adduction dair pur. Consulter les guides de la CSST et de lIRSST au sujet desmasques.

    2. Le contact avec la peau et les yeux

    Beaucoup dintoxications rsultent dun contact avec la peau. Gnralement il sagit dune irritation localise,mais on peut observer une empoisonnement plus gnralis lorsque les agents toxiques sont absorbs travers lapeau. Les principales voies dentre sont les follicules, les poils, les glandes sbaces, les glandes sudoripares et lescoupures ou abrasions de la peau. Les substances atteignent le rseau sanguin et sont alors rapidement diffusesdans tout lorganisme.

  • 36

    Rares sont les substances inoffensives pour les yeux, certaines sont douloureuses et dautres pas. Notons que le tourde l il est trs vascularis et permet une absorption rapide des produits.

    Beaucoup de substances sont en mme temps corrosives et toxiques, il faut donc traiter les deux actions en mmetemps. Pour viter tout contact avec la peau et les yeux, il faut travailler proprement, se laver souvent les mains etle visage, viter de se frotter les yeux ou de porter ses mains au visage. Porter un sarrau, des lunettes, des gants outout autre moyen de protection ncessaire. En cas dclaboussures, laver grande eau au moins 15 minutes; dans lecas de yeux, ne pas hsiter recourir un mdecin.

    3. Ingestion

    Bon nombre de produits utiliss dans les laboratoires et dans lindustrie deviennent extrmement dangereux quandils sont ingrs. Ce mode dintoxication est cependant relativement rare.

    La rapidit daction des poisons ingrs est trs variables; par exemple, les cyanures sont rapidement absorbs etagissent en quelques minutes, tandis que lempoisonnement chronique aux mtaux peut prendre des annes semanifester.

    Pour viter davaler des produits toxiques, les manipulateurs doivent se laver les mains immdiatement aprs avoirutilis ces produits, de mme quavant de manger, de fumer ou dappliquer des cosmtiques et de quitter sontravail. On doit interdire de manger, de boire et de fumer dans les endroits o il y a des produits toxiques. Il fautviter de pipeter ou de siphonner des liquides avec la bouche.

    Dans le cas dingestion de substances toxiques, il ne faut pas faire vomir, sauf indication contraire; se rfrer auxtiquettes et aux fiches signaltiques pour le traitement appropri.

    4. Injection

    Linjection est le mode de pntration le plus rare et peut se produire dune part, lors dune blessure accidentellepar du verre ou du mtal contamin par un agent toxique et, dautre part, lors de la manipulation de seringues, enchromatographie par exemple.

    FACTEURS INFLUENANT LA TOXICIT

    De nombreux facteurs influencent la toxicit dun produit :

    - les voies de pntration- la condition physique de la substance- la dose- la dure de lexposition- la sensibilit du sujet- les effets combins dautres contaminants- le sexe, la race, etc

    De plus, les effets nfastes des agents toxiques varient beaucoup selon les conditions dexposition.

  • 37

    RECOMMANDATIONS GNRALES

    1. Respecter les rgles de scurit relies aux produits toxiques.

    2. Considrer toute substance inconnue ou nouvelle comme toxique.

    3. Porter des lunettes, des gants impermables et un sarrau.

    4. En cas de prsence de substances toxiques dans lair, porter un masque cartouche ou appareil de respirationautonome et dans les cas extrmes un habit complet de protection.

    5. Ne pas manger, boire ou fumer dans les locaux contenant des substances toxiques.

    6. Ne garder aucune nourriture dans ces locaux.

    7. Ne jamais utiliser de la verrerie de laboratoire comme vaisselle pour consommer de la nourriture ou boire.

    8. Toujours se laver les mains aprs avoir manipul des substances toxiques.

    9. Sassurer que le dpartement mdical ou lhpital dsign connat la nature et la prsence des substances lesplus toxiques prsentes. loccasion prendre entente avec eux pour la prsence dantidote sur place etventuellement la permission de les administrer dans les situations graves.

    10. Il faut se mfier des normes officielles de toxicologie comme les DL50, les TLV . Elles sont bases sur desexpriences sur les animaux et ltre humain peut manifester une rponse trs diffrente, dans certains cas, lagresseur toxique. Les normes ne peuvent tenir compte des personnes plus sensibles certains produits. Ondoit considrer ces normes comme des indicateurs gnraux de danger. Il est de loin prfrable de tendre versune exposition nulle en travaillant dans des conditions les plus scuritaires possibles.

  • 38

    ANNEXE 1

    PHNOL

    TWA STELppm

    5

    mg/M3

    19

    DL50

    peau

    ppm

    (10)

    530mg/Kg

    mg/M3

    38

    CHEZ LHUMAIN dose fatale instantane : = 15 grammes sur la peau.

    Plusieurs personnes sont mortes avec une dose denviron 1 gramme.

    Selon MERCK INDEX ; a dj t utilis comme antimicrobien, antiseptique et anesthsique.

    Peut causer les problmes suivants : mal de tte, double vision, tourdissement, dme pulmonaire, convulsion,coma, arrt respiratoire, paralysie de la trache, arrt cardiaque, cyanose. Problmes chroniques au foi (hpatite) etaux reins.

    PPM x densit 20C = mg/m3

  • 39

    ANNEXE 2

    SUBSTANCES POSSIBLEMENT TRATOGNES(daprs le Rpertoire toxicologique)

    Actate de plomb

    Acide actylsalicylique

    Acide Valproque

    Arsniate de calcium

    Bnomyl

    Bromure de potassium

    Chlorure de mthylmercure

    Colchicine

    Dibromo-1, 2 thane

    Dimthylmercure

    Dimthylsulfoxide

    Dioxines

    Diphnylhydantone

    Epichlorohydrine

    Fluoro-5 uracyle

    Formamide

    Hesamthylphosphotriamide

    Hydroxyures

    Mercure

    Methothrexate

    N-mthylformamide

    Mthylmercure

    Nitrate de plomb

    Oxyde dthylne

    Pentoxyde dazote

    Plomb

    Salicylate de mthyle

    Salicylate de sodium

    Thio-ure

    Toluent

    Warfarin

    Xylenes

  • 40

    ANNEXE 3

    QUANTIT NCESSAIRE DE SOLVANT VAPORER POUR ATTEINDRELA CONCENTRATION MAXIMALE PERMISE DANS UNE PICE DE 50 m3

    Solvants Concentration max.permise (ACGIH)

    Quantitrequise

    Actone 1780 mg/M3 89 g

    Benzne 30 1.5

    Chlorure de mthylne 50 2.5

    Dioxane 90 2.5

    ther dithylique 1200 4.5

    thanol l900 60

    thylne glycol 50 2.5

    Hexane 50 2.5

    Mthylchloroforme 1900 95

    Ttrachlorure de carbone 30 1.5

    Tolune 375 19

  • 41

    ANNEXE 4

    CANCROGNES RECONNUS CHEZ LHUMAIN

    (daprs le Rpertoire toxicologique)

    Amino-4 biphnyle Chlorure de vinyleArsniate de calcium Chromates (sels insolubles)Arsenic ChrysotileBenzne CrocidoliteBenzidine CyclophosphamideEther gis (chloromthylique) Dioxyde de thoriumBrai de houille Goudron de houilleBusulfan Napthyl 2 amineChlormaphazine Throsulfan

    QUELQUES CANDROGNES SUSPECTS CHEZ LHUMAIN

    Acrylamide FormaldhydeAcrylonitrile HexachlorobutadineBenzo(a) pyrne Hexamthylphosphoramide (HMPA)Bryllium HydrazineButadine-1,3 MthylhydrazineTtrachlorure de carbone Iodure de mthyleChloroforme Nitro-2 propaneChromates de Pb et Zn PhnylhydrazineEther chroromthylique et mthylique -PropirolactoneSulfate de dimthyle PropylnimineDibromure dthylne o-Toluidine, p-toluidineOxyde dthylne Bromure de vinyle

    Production de SbO3, AsO3 CdO

  • 42

    ANNEXE 5

    DONNES TOXICOLOGIQUES DE QUELQUES SOLVANTS USUELSRglement relatif la qualit du milieu de travail et ACGIH (1989)

    Concentrationmoyenne

    (TLV-TWA)

    Concentrationmaximale(STEL)

    Symptmesimmdiats

    Actone 1780 mg/M3 2375mg/M3 Irritation des voies respiratoires de lapeau

    Actonitrile (P)BenzneDisulfure de carbone (P)

    7030C,T30T

    105----

    Asphyxie, vomissements, convulsionsIrritations, nauses, lassitudetourdissements, fatigue, nervosit,tremblements

    Ttrachlorure de carbone(P)Chloroforme

    30C

    50C

    --

    --

    Dpression SNC, nauses,vomissementtourdissements, confusion mentale,irritations

    N,N-dimthylacta-mide(P)

    35T -- Jaunisse, irritations

    Sulfate de dimthyle (P) 0.5C -- Irritation des yeux, nez, gorge, toux,aphonie, dysphagie, cyanose,vomissements, etc.

    Dioxanne (P) 90C -- tourdissements, nauses, irritation dela peau

    Actate dthyle 1400 -- Irritations,ther dithylique 1200 1500 tourdissements, somnolence,

    irritations, vomissementsOxyde dthylne 2C -- Irritations, vomissements, diarrhes,

    cyanose, dme pulmonaireHexane 180 -- Nauses, dermatite, tourdissements,

    pneumonie chimiqueAlcool isopropylique 980 1225 Asschement de la peauAlcool mthylique (P) 260 310 Irritations, maux de tte, nauses, perte

    de la vue, somnolenceMthylchloroforme 1900 2450 Lassitude, dpression du SNC,

    arythmie cardiaqueChlorure de mthylne 175 -- Fatigue, nauses, vertigeNitrobenzne (P) 5 -- Anoxie, irritations, anmie, nausesPyridine 15 -- Maux de tte, nervosit,

    tourdissements, nausesTtrahydrofuranne 590 735 Irritations, nauses, tourdissementsTolune (P) 375T 560 Fatigue, confusion, tourdissements,

    insomnieXylnes 435T 655 tourdissements,excitation,

    somnolence.

    P : substance dont la toxicit est surtout percutane. C : substance cancrogne ou suspecte cancrogne T : substance suspecte tratogne

  • 43

    Figure 2 Diamtre de divers types de particules atmosphriques.

    Dposition dans le systme respiratoire

    Poussires et fumes mtallurgiques

    Segment pulmonaire

    Arosols atmosphriques

    Noir de charbon

    0.010.001 0.005 0.10.05 0.5

    Fume de tabac

    fumes d'huile

    Vapeurs d'oxide de zinc

    protinesVirus et

    Impurets normalesdans l'aire extrieur

    Segment nasopharyngique

    Cendres volatiles

    Pollen

    Segment trachobronchique

    51 10 50 100 500

    Charbon pulvris

    Poussires de ciment

    Brume

    Poussiresd'insecticides

    Bactries

    Sporesvgtales

    Brouillard pluie

  • 44

    Le terme P est utilis pour identifier toute matire disperse liquide ou solide, dont les dimensions sont suprieuresaux simples molcules (comme SOx, NOx, CO sont des molcules) de D ~ 0.002m et < 500m

    P incluent les arosols, poussires, fumes, bruine, brume et suie.

    arosols : particule de matire liquide ou solide qui se maintient en suspension dans lair. D

  • 45

    ANNEXE 7

    TOUTE SUBSTANCE PEUT TRE TOXIQUE; TOUT DPEND DE LA DOSE ABSORBES.

    Liste des substances domestiques pouvant causer la mort dun enfant moyen de 2 ans qui pse environ 10 kg.

    Il sagit dune moyenne. Dans certains cas des doses infrieures peuvent causer la mort denfant en trs bonnesant. Toutes les donnes toxicologiques sont bases sur des moyennes.

    PRODUIT QUANTITthanol 100g 0u 1,5 tasses de gin ou de vodkaCafine 30g 20 tasses de caf ou de th

    30 bouteilles de colaSucre 300gSel de table 37gSoda pte 10g mlange 1 : 1 bicarbonate et tartare de sodiumAspirine 2g 6 pilulesCigarettes 2g 20 cigarettes mangesPhnactine 10gBoule mites (naphtalne) 2gDodorisant pour toilettesP-dichlorobenzne 5gEau de javel 1gHuile fondue (mthanol) 50ml trs petite quantit rend aveugleEssences minrales 10mlPeinture lhuile 10mlPesticides Variable trs petite quantit quils soient naturels ou de

    synthseStrychnine (poison rat) 20mgH2O 4.5L en mois dune heure

  • 46

    ANNEXE 8

    PRINCIPALES SUBSTANCES ALLERGISANTES

    FAMILLE CHIMIQUE EXEMPLE DE COMPOSS EFFETS ALLERGISANTS

    Bryllium Be, BeO, BeF2, Dermites,brylliose plumonaire

    Chrome Cr(III), Cr(VI) Dermites eczmatiformes,asthme

    Cobalt Co, Co(II), Co(III) Dermites

    Mercure Hg, Hg2Cl2 Glomrulo-nphrite

    Nickel Ni, Ni(II) Dermites

    Osmium Ttroxyde dosmium Eczma, conjonctivite,rhinite

    Platine Acide Cloroplatinique,Chloroplatinates

    Dermites, astme

    Aldhydes Formaldhyde, furfuralacroline, glutaraldhyde

    Asthme, rhinite

    Anhydrides dacide Anhydrides malique,phtalique, trimllique

    Dermites

    Esters insaturs Acrylates, mthacrylates Astme, rhinite, dermites

    poxydes OxydedthylnepichlorhydrineGlucidyl-thersRsines poxy

  • 47

    ANNEXE 9

    PRINCIPALES SUBSTANCES ALLERGISANTES (suite)

    FAMILLE CHIMIQUE EXEMPLE DE COMPOSS EFFETS ALLERGISANTS

    Phnol tert-Butylphnoltert-Butylcatchol

    Dermites, dcoloration de lapeau

    Quinones Hydroquinonep-Benzoquinone

    Dermites

    Haloharnes polynitrs 2,4-Dinitrofluorobenzne2,4-DinitrochlorobenzneChlorure de pricryle

    Dermites

    Amines liphatiques Mthylamines,thylamines, butylaminescyclohexylamine,thylnediamine

    Dermites

    Amines cycliques Piprazine Dermites

    Amines aromatiques PhnylnediamineTolunediamineAminophnol

    Dermites

    Hydrazines Hydrazinephnylhydrazine

    Dermites

    Isocyanates Tolunediisocyanates Dermites, conjonctivite, asthme

  • 48

    5- GAZ COMPRIMS

    Transports-Canada dfinit un gaz comprim comme tant celui qui a une pression dans le cylindre dau moins275KPa 21C ou 717kPa 54,4C. Tout liquide inflammable ayant une pression de vapeur suprieure 294KPa 50C ou une temprature critique infrieure 50C est aussi classe parmi les gaz comprims.

    Il existe galement des normes concernant la fabrication des bombonnes (matriau, capacit, pression). Lesbombonnes typiques en acier sont dsignes DOT (Department of Transport) 3A 2000; ce qui indiquequelles ont t manufactures selon la norme 3A et peuvent contenir une pression de 2000 psig (a40kg/cm2) 21C. Au Qubec, les bombonnes de gaz comprim doivent tre conformes la Loi sur les appareils souspression et ses rglements (L.R.Q., c. A-20.01), aux ordonnances de la Rgie de llectricit et du gaz et auxrglements de la Commission canadienne du transport.

    La pression du gaz dans la bombonne dpend de son tat physique. Les gaz (appels gaz permanents) ont unepression plus ou moins proportionnelle au contenu restant dans la bombonne. La pression est alors le moyende dterminer la quantit de gaz restant. Les gaz liqufis dans la bombonne tels que bioxyde de carbone,propane, ammoniac et autres, exercent une pression de vapeur constante tant quil reste du liquide dans labombonne et aussi longtemps que la temprature critique nest pas dpasse. Seule un pese peut alorsindiquer la quantit de gaz restant.

    Les bombonnes peuvent contenir soit des gaz comprims (gaz permanents), soit des gaz liqufis, soit des gazdissous dans un liquide ou dans un mlange de gaz.

    Le contenu de la bombonne doit tre clairement identifi pour viter les mprises. Le code des couleurs nestpas fiable, car il varie dun fournisseur lautre. Les informations attaches au capuchon ne sont pas fiables,car celui-ci est interchangeable. La bombonne elle-mme doit porter ltiquette indiquant le contenu de celle-ciet ses dangers particuliers.

    La date du test de rsistance la pression peut tre indique par le jour, le mois, lanne ou selon le numro dujour dans lanne, 24/11/93 328/93. L tiquetage doit indiquer si le gaz est inflammable, toxique, corrosif,selon la norme de Transport Canada et SIMDUT.

    Les manodtendeurs ou rgulateurs de pression servent contrler la sortie du gaz. Ils servent gnralement rduire la forte pression de gaz sortant de la bombonne pour fournir la pression dsire et maintenir un dbitsatisfaisant et constant pour les besoins. En aucune circonstance on ne doit utiliser de lhuile ou de la graissesur les valves du manodtendeur ou de la bombonne.

    Un rgulateur sert habituellement pour un cylindre de gaz particulier et les connections sont spcifiques. Onne doit pas utiliser un rgulateur pour un gaz autre que celui pour lequel il a t conu par le moyendadaptateurs. Les monodtendeurs utiliss pour les gaz non corrosifs sont gnralement en laiton. Il existequi sont rsistants la corrosion et qui sont spcifiques pour des gaz tels que : ammoniac, trifluorure de bore,chlore, hydrogne, HCl, S2S, S02.tant donn quil y a des problmes de corrosion et de refroidissement associs lusage du CO2, lemanodtendeur doit avoir des caractristiques particulires.

    La pression dans une bombonne ne doit jamais tre infrieure 2Kg/cm2, car lintrieur du cylindre peut trecontamin si la valve est laisse ouverte. On doit identifier de faon prcise les bombonnes vides.

    Tous les gaz comprims inflammables, quil soient dissous, liqufis ou non, ont des points dclair infrieurs la temprature ambiante. Sil y a des fuites dans lair, on formera toujours un mlange inflammable.Lutilisation de bombonnes contenant des produits inflammables se fera donc dans un endroit bien ventil.

  • 49

    Les gaz corrosifs attaquent la plomberie, les manodtendeurs, et les hottes. La valve de la bombonne doit trecompltement ouverte lors de lutilisation . La fermer et louvrir au moins une fois par jour pour viter legrippage de celle-ci lors dun utilisation continue.

    On doit limiter la quantit de gaz toxiques au strict minimum et ne les utiliser uniquement que dans desendroits bien ventils. Il faut se rappeler que le H2S est trs toxique. La dose HDVS est de 300 ppm (420mg/M3 ou 0,03%); dpass ce niveau, on peut mourir en quelques minutes.

    Il ne faut jamais permettre des produits organiques dentrer en contact avec la jauge ou les sorties desbombonnes contenant de loxygne ou de lair sous pression, car il y a un risque dincendie et dexplosion.

    Rgles de manipulation des gaz comprims

    Il est important de :1. Connatre le contenu de la bombonne, et de ne jamais enlever ltiquette didentification.2. Connatre les proprits du gaz comprim.3. Manipuler les bombonnes avec prcaution, ne pas les laisser tomber ou les entrechoquer.4. Ne pas utiliser les bombonnes sans manodtendeurs, mais y choisir le rgulateur adquat.5. Attacher la bombonne lors de lopration, le transport ou lentreposage.6. Nutiliser la bombonne quen position verticale seulement.7. Relier la terre les bombonnes contenant des produits inflammables.8. Laisser le capuchon sur la bombonne si elle nest pas utilise.9. Fermer la valve principale de la bombonne lorsquelle nest pas utilise.10. Avant lutilisation, vrifier que toutes les valves sont bien fermes, puis ouvrir la valve principale,

    ajuster la pression avec la valve du manodtendeur et rgler le dbit avec la troisime valve. Fermerdans le mme ordre.

    11. Entreposer les bombonnes dans un endroit ventil temprature frache et uniforme, labri du feu oude toute source dignition.

    12. Fermer la valve des bombonnes vides et bien les tiqueter VIDE 13. Ne jamais tenter de remplir une bombonne.14. Entreposer les bombonnes de gaz qui entretiennent la combustion (02, Cl2, etc ) plus de 25 pieds des

    cylindres contenant des gaz combustibles, et si possible dans un autre endroit.15. Ne jamais mettre sous pression des quipements en verre sans protection spciale.16. Savoir que dans le cas de loxygne et de lair comprim, on doit viter de contaminer les valves ou les

    joints avec de lhuile ou de la graisse ou des corps organiques, car il y a risque dexplosion.17. Savoir quavec lactylne, il peut se produire une raction avec le cuivre ou le laiton dun rgulateur

    inadquat ou dun tuyau et former des produits qui peuvent exploser violemment.

  • 50

  • 51

    PROPRITS DE LIQUIDE CRYOGNIQUES

    Nom du compos P. bull.C

    P. clairK

    Volumedexpansion

    Inflammable Toxique Odeur

    Hlium-3 -269.9 3.2 757 :1 NON NON NONHlium-4 -268. 4.2 757 NON NON NONHydrogne -252.7 20.4 851 OUI 4? 70% NONDeutrium -249.5 23.6 OUI Non

    Radioactif aNON

    Tritium -248 25.1 OUI Radioactif a NONNon -245.9 27.2 1438Azote -195.8 77.3 696CO -192 81.1 OUI OUI ACREFluor -187 86 888 OUIArgon -155.7 87.4 847Oxygne -183 90.1 860Mthane -161.4 111.7 578 OUIKrypton -151.8 121.3 700CF4 -128 145 OUIOzone -111.9 161.3 OUI OUI OUIXnon -109.1 164 573thylne -103.8 169.3 OUI SUCREBF3 -100.3 172.7 OUI PIQUANTENO -89.5 183.6 666 SUCREthane -88.3 184.8 OUIHCl -85 188 OUI PIQUANTEActylne -84 189.1 OUI OUI AILCHF3 Fron -84 189.1F2C=CH2 -83 190 OUI THERClCF3 Fron -81.4 191.6 OUI DOUCEGlace-sche CO2 -78.5 194.6 553 OUI PIQUANTE

  • 52

    Tableau 7 : Exemples de produits incompatibles avec certains gaz comprims

    GAZ COMPRIM INCOMPATIBLE AVEC

    Actylne Brome, chlore, cuivre, fluor, argent, mercure

    Ammoniac (anhydrique) Mercure, chlore, hypochlorite de calcium, iode,brome, fluorure dhydrogne (anhydrique).

    Chlore Ammoniac, actylne, butadine, butane,mthane, propane (ou autre gaz de ptrole),nydrogne, benzne, fines particules mtalliques,trbenthine et autres matires combustibles.

    Cyanyre dhydrogne Acide nitrique, alcali.

    Fluor La plupart des produits.

    Fluorure dhydrogne (anhydrique) Ammoniac (aqueux ou anhydre).

    Hydrocarbure (butane, propane, benzne) Fluor, chlore, brome, acide chromique,peroxyde de sodium.

    Iode Actylne, ammoniac (anhydre ou aqueux),hydrogne.

    Gaz inflammables Nitrate dammonium, acide chromique,peroxyde dhydrogne, acide nitrique, peroxydede sodium, halognes.

    Oxygne Huiles, graisses, gaz inflammables, liquides,solides, agents rducteurs forts.

    Sulfure dhydrogne Acide nitrique fumant, gaz oxydants.

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    GAZ Dangerrespiratoire

    GAZ Dangerrespiratoire

    ammoniac M sulfure dhydrogne Eargon F isobutylne Ftrichlorure de bore E mthane Ftrifluorure de bore E mthylactylne Fbutadine F mthylamine Ebutane F bromure de mthyle Ebutne 1 F chlorure de mthyle Ebutne 2 F sulfure de dimthyle Mbioxyde de carbone F oxyde nitrique (NO) Esulfure de carbonyle E azote Fchlore E oxyde dazote *Etrifluorure de chlore E protoxyde dazote Fdimthylamine E oxygne Fther dimthylique F pentafluorure de phosphore *Ethane F phosgne Ethylamine E propane Foxyde dhthylne *E bioxyde de souffre Mfluor E hexafluorure de soufre Fhlium F trimthylamine Ehydrogne F bromure de vinyle *Ebromure dhydrogne E chlorure de vinyle *Echlorure dhydrogne E

    * Cancrogne suspect.F (Faible) : il y a peu de danger si lon respire les vapeurs, les fums ou les poussires produites durant des

    utilisations normales en aire ouverte.M (Modr) : linhalation des vapeurs, des fums ou des poussires peut tre dangereuse. Des expositions

    prolonges ou rptes de faibles concentrations ou de courts expositions de fortes concentrations sontdangereuses

    E (lev) : linhalation des vapeurs ou des fums, mme si lexposition est de faible dure, est dangereuse. Ondoit porter un masque gaz approuv ou un scaphandre autonome. On peut aussi utiliser une hotte quiliminera tout danger.

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    LIMITE DINFLAMMABILIT DE CERTAINS GAZ

    Actylne 2.5% - 96%

    Hydrogne 4.2% - 74%

    CO 12.5% - 74%

    H2S 4.3% - 45.5%

    NH3 16% - 27%

    CH4 5.3% - 14% Coup de grisou Biogaz

    CH3CH3 3.2% - 12.5%

    Propane 2.4% - 9.5%

    Butane 1.8% - 8.4%

    Oxyde dthylne 3.6% - 100%

    Ces chiffres sont tablis avec une technologie rcente.

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    6 LIQUIDES CRYOGNIQUES

    La cryognie se dfinit comme la technologie des basses tempratures ou science des tempratures ultra-basses.Il faut distinguer la cryognie de la simple rfrigration. On considrera comme fluides cryogniques, les gazliqufis dont la temprature dbullition varie entre 78.5C (pour le CO2) et 269.9C (pour lhlium). Tousles gaz sont liqufis sous pression et sont frquemment utiliss la pression atmosphrique. Ils sont donc enbullition constante durant leur utilisation.

    Les fluides cryogniques, tant liqufis sous pression, ont des proprits analogues aux gaz comprims. Lesmmes rgles dentreposage et de manipulation sappliquent donc. Il faut cependant tenir compte desproblmes additionnels causs par le froid.

    Tous les liquides cyrogniques ont une proprit commune, cest--dire le grand rapport dexpansion envolume lors de la vaporisation du liquide. Il varie de 1 553 pour le CO2 et de 1 1438 pour le non. Cesliquides peuvent ainsi crer des pressions trs leves de lordre de 2000 3000 Kg/cm2, pouvant ainsi faireexploser tout contenant qui naurait pas t spcialement conu pour rsister de telles pressions.

    LIQUIDES CYROGNIQUES INFLAMMABLES

    Hydrogne Point dbullition -252C

    Monoxyde de carbone -192

    Mthane -161

    Ozone -112

    thylne -103

    thane -88

    Actylne -84

    Difluoro-1,1 thylne -83

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    LIQUIDES CYROGNIQUES TOXIQUES

    Fluor -187

    Ttrafluoromthane -128

    Trifluorure de bore -100

    Chlorure dhydrogne -85

    Les dangers

    Les dangers relis lutilisation de tels liquides sont linflammabilit de certains gaz, les fortes pressions pouvanttre cres en vase clos, la modification des proprits des matriaux utiliss dans les oprations et les risquesencourus par le manipulateur.

    Linflammabilit des gaz hydrogne, mthane, actylne est bien connue. Toutefois, les gaz inertes liqufis telsque lazote, lhlium sont capables de condenser loxygne de latmosphre et augmenter linflammabilit descombustibles environnants venant en contact avec loxygne liquide. De plus, un compos non combustible,comme lacier au carbone, brlera dans certaines conditions au contact de loxygne pur.

    Le danger d aux fortes pressions saccumulant dans les contenants est toujours prsent, que ce soit lors de leurmanipulation ou de leur entreposage. En effet, sil y a obstruction de louverture (par de la glace condense), il seproduit de fortes pressions dues lvaporation continue du liquide et le contenant risque dexploser. Le tauxdvaporation dpendra de la nature du gaz liqufi, du contenant, des matriaux disolation et des conditionsatmosphriques.

    On doit choisir avec soin les matriaux quon met en contact avec des liquides cryogniques. En effet, il se produitdes modifications importantes dans les proprits dun corps soumis des tempratures extrmement basses.Certains matriaux normalement ductiles peuvent devenir cassants. Les mtaux qui conviennent aux bassestempratures sont, par exemple : lacier inoxydable, le cuivre, le laiton, le bronze et laluminium.

    Les non mtaux ayant une performance satisfaisante sont, par exemple : les polymres acryliques, polyfluors, lespolyamides et lamiante imprgn de ces polymres.

    Il faut galement tudier la ractivit chimique du fluide cryognique avec le cylindre ou lquipement.

    Les dangers pour le manipulateur sont relis linflammabilit, aux fortes pressions, aux dfaillancesexprimentales, mais surtout au froid extrme des liquides cryogniques.

    Un bref contact entre des tissus vivants et un liquide cryognique peut causer des brlures analogues celles dunebrlure thermique (ex. : vapeur deau). Si le contact est prolong, les tissus glent, deviennent cassants et serompent au moindre choc ( cause de la forte teneur en eau du corps humain). Les yeux sont spcialementvulnrables ce genre dexposition.

    Bien que la plupart des liquides cryogniques ne soient pas toxiques, ils sont capables de causer lasphyxie pardplacement de loxygne de lair ncessaire la vie. Le CO2 est particulirement dangereux, car sil est la causedune diminution de la concentration de loxygne dans lair de 21% seulement 19%, il peut provoquerlinconscience, tandis que lon doit diluer lair jusqu 13% doxygne avec de lazote pour observer les mmessymptmes.

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    Entreposage

    - Les liquides cryogniques doivent tre entreposs dans des contenants spciaux. Les plus communs sontles vases de Dewar. Ceux-ci ne doivent jamais tre hermtiquement ferms.

    - Les contenants seront protgs des chocs par une paroi externe ou en les recouvrant soigneusement deruban gomm.

    - Les contenants doivent tre conservs dans un endroit bien ventil au sol et au plafond pour viterlaccumulation de gaz inflammables.

    - Il faut vrifier priodiquement les contenant et, le cas chant, enlever le bouchon de glace qui pourraitbloquer louverture. Les liquides cryogniques condensent lhumidit de lair.

    - On doit les garder labri de toute source dignition.- On doit conserver lhlium et lhydrogne liquide dans des vases de Dewar dont le manteau extrieur est

    rempli dazote liquide comme cran la chaleur.

    Manipulation

    - Lutilisateur doit tre au courant des dangers afin dutiliser adquatement le matriel et les moyens deprotection.

    - Il faut toujours se protger les yeux, de prfrence le visage au complet avec un cran facial.- On ne doit pas porter de gants ordinaires qui pourraient geler et coller la peau, mais utiliser les gants ou

    des quipements de protection appropris. On ne doit porter aucun bijou.- Si les gaz sont toxiques, on doit utiliser lquipement respiratoire de protection adquat.

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    En cas de contact avec le fluide cryognique

    - Aprs un contact ou exposition trs court, on doit laver grande eau et demander lavis dun mdecin.- Si lexposition est prolonge ou si les dommages aux tissus sont apparents, on doit demander immdiatement

    laide mdicale.

    7. AMNAGEMENT DES LOCAUX

    La construction et lamnagement de laboratoires ou dusines impliquant la manutention et lutilisation desubstances dangereuses pour la sant des travailleurs ou du public exigent une planification soigne. Il fautconsidrer lemplacement du site, la disposition des diverses units ou btiments, lagencement des laboratoires etdes quipements, et finalement lamnagement interne de chacun des locaux.

    Choix du site

    En plus de devoir respecter les normes de scurit, le choix dun site peut dpendre de plusieurs autres facteurs,quils soient politiques, conomiques, ou gographiques. Il faut considrer les points suivants :- la proximit de rivires ou de lacs;- le besoin deau;- les vents dominants;- les moyens de communications;- la nature du terrain et du sous-sol;- la proximit dune agglomration;- les risques dopration de lusine.

    Disposition des btimentsLingnieur dtermine souvent la disposition des btiments et des rserves de produits. Les endroits o semanipulent de grandes quantits de produits doivent tre localiss en tenant compte des renversements possibles dematires dangereuses et de facteurs comme la pente, les vents dominants. Les btiments risque levs doivent treaussi loigns que possible des personnes uvrant dans les autres secteurs de lentreprise.

    Agencement des locauxLes mmes principes gouvernant la disposition des btiments sappliquent lagencement des locaux.

    On doit isoler dans des secteurs particuliers de ldifice les locaux dans lesquels des substances dangereuses sontmanipules en grosse quantit ou stockes.

    De plus, chacun de ces locaux doit avoir, entre autres :- des murs coupe-feu lintrieur;- plusieurs sorties de secours (au moins 2);- des accs faciles pour les quipes durgence;- un mur extrieur faible, dans le cas de manipulations de substances explosives.

    Les entres et les sorties dair de ldifice doivent tre conues en fonction des vents dominants. Lair vici nedevrait en aucun temps tre recycl, mais rejet entirement lextrieur. Il existe des moyens dconomiserlnergie mme si la ventilation est 100% alimente par de lair extrieur.

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    Amnagement des locaux

    Lamnagement dun local o lon manipule des substances