R.S.T.Q.M. CHEMINS A kSb-s* - Institut de recherche pour le...

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0. R.S.T.Q.M. Fonds Documentaire TBUS LES CHEMINS NE MENENT PAS A TOMBOUCTOU. ... kSb-s* "Qu'est-cs qu'une v i l l e ? La réponse est moins simple qu*i¡. ne paraft. Suffit-il de se referer deux critères, l'un démographique, l'autre e'conomique. On l e f a i t encore communément ...... Dans nos manières de juger, cette double définition s'est solidement installée". (G. Duby, Histoire de la France urbaine, préface 1.1, p. 10). En fait les urba- nistes actuels, qu'ils soient architectes, juristes, &onomistes, in- gdnieurs ou géographes, n'en son lus restés aux deux critères cites _- Tar - . .. que G. Duby lui-meme. Cependant en réaction B la définition administra- hive fondee sur la démographie et l'économie, qui régit encore le clas- . sement statistique diffusé par les recensements officiels ou, plus exac- tement, en reaction l ' i d 6 e commune que les Bcrits administratifs aauels confortent, les chercheurs, les universitaires, les praticiens de l'urba- nisme e t cle la gestion urbaine ont fortement réagi. Compte teriu de tout cela et de ce que mon objet est d'établir, de tenter d'établir, la spécificité de la ville africaine, s'il y en it me autre que l e fait d'8tre implantée en Afrique, je me propose de réfléchir sur l e s présupposés que connote l e concept "villet1, puis de poursuivre en empruntant les voies tracées par quelques auteurs reconnus, enfin de consid6re:r s'il est fond6 ou non de parler de bille africaine". Avant tout peut-&tre faut-il clarifier un peu les choses. Entre l e simplisme statistique, commode, et l e bouillonnement des idées avancées, les propos tenus et les jugements portés par nos comtemporains sur ce qu'est et devrait &tre la ville, il doit y avoir place pour un cheminement pra- ticable. ' I1 fut un temps sans états d'&ne B ce sitjet. La ville alors avait une signification politique et juridique, qui necessairement imposait une formulation administrative. Ce temps est passé, les auteurs venant de toutes les disciplines et de toute& les paroisses ont seme' la confusion. I1 en est re'sulté ouvrages didactiques et essais. Mille bons auteurs: .

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  • 0. R.S.T.Q.M. Fonds Documentaire TBUS LES CHEMINS N E MENENT PAS A TOMBOUCTOU. ...

    kSb-s* "Qu'est-cs qu'une v i l l e ? L a réponse e s t moins simple qu*i¡. ne paraf t .

    Su f f i t - i l de se r e fe re r deux c r i t è r e s , l ' un démographique, l ' a u t r e

    e'conomique. On l e f a i t encore communément ...... Dans nos manières de juger, ce t t e double déf ini t ion s ' es t solidement instal lée" . (G. Duby,

    Histoire de l a France urbaine, préface 1.1, p. 10). En fait l e s urba-

    n i s t e s actuels, qu ' i l s soient archi tectes , j u r i s t e s , &onomistes, in-

    gdnieurs ou géographes, n'en son l u s r e s t é s aux deux c r i t è r e s c i t e s _ - Tar - . ..

    que G. Duby lui-meme. Cependant en réact ion B l a déf in i t ion administra-

    hive fondee sur l a démographie e t l'économie, q u i r ég i t encore l e clas- . sement s t a t i s t i que diffusé p a r l e s recensements o f f i c i e l s ou, plus exac-

    tement, en react ion l ' id6e commune que l e s Bcrits administratifs aauels

    confortent, l e s chercheurs, l e s univers i ta i res , l e s pra t ic iens de l 'urba-

    nisme e t cle l a gestion urbaine ont fortement réagi.

    Compte teriu de tout cela e t de ce que mon objet es t d 'é tabl i r , de t e n t e r

    d 'é tab l i r , l a spéc i f i c i t é de l a v i l l e afr icaine, s ' i l y en it m e autre

    que l e fait d '8tre implantée en Afrique, j e me propose de r é f l é c h i r sur

    l e s présupposés que connote l e concept "villet1, p u i s de poursuivre en

    empruntant l e s voies t racées p a r quelques auteurs reconnus, enf in de

    consid6re:r s ' il e s t fond6 ou non de par le r de b i l l e africaine".

    Avant tout peut-&tre f a u t - i l c l a r i f i e r un peu l e s choses. Entre l e simplisme

    s t a t i s t i que , commode, e t l e bouillonnement des idées avancées, l e s propos

    tenus e t l e s jugements portés pa r nos comtemporains sur ce qu'est e t

    devrait &t re la v i l l e , il d o i t y avoir place pour un cheminement pra-

    t i cab le . '

    I1 fut un temps sans é t a t s d'&ne B ce sitjet. La v i l l e a l o r s avai t une

    s igni f ica t ion polit ique e t juridique, q u i necessairement imposait une

    formulation administrative. Ce temps es t passé, l e s auteurs venant de

    toutes l e s discipl ines e t de toute& l e s paroisses ont seme' l a confusion.

    I1 en es t re'sulté ouvrages didactiques e t essais . Mille bons auteurs:

    .

  • c l a peste les étouffe! Ces villes d'aujourd'hui, ou meme d 'autrefoisdvues t i.

    f . 1 p a r ceux d'aujourd'hui, groui l lent de monde, d 'ac t iv i tés , de mouvements:

    e l l e s fonctionnent . . . . Boileau voyait l e s Ilembarras de Paris":

    "Lh d'un enterrement l a suprbme ordonnance

    D ' u n pas lugubre e t l en t vers l ' é g l i s e s'avance,

    Et plus l o i n des laquais l 'un l ' a u t r e s'agaçant

    Font aboycr les chiens e t j u r e r l e s passants."

    D

    Nos contpmporains l e s expliquent. Ils vous exposeront pourquoi on enterre *

    l e s morts. avec un r i t u e l plein de grandeur e t pourquoi, aussi , l e s laquais

    s'agacent, e t encore i l s vous diront l'impact de l a rue, espace vécu, sur

    le mental des acteurs urbains, e t l e s t r e s s qui en résu l te : agoraphobie

    révelée par des indicateurs bien ciblés . ....

    La v i l l e : point d 'équi l ibre d'une géométrie sociale.

    Le mieux est de se l a i s s e r prendre au piège des mots e t des expressions.

    "Je vais en ville".Information banale, phrase usuelle. Voire! Il y a dans ces quatre mots l 'expression d'une h i s to i r e e t d'une r é a l i t é profondément

    in t é r io r i sées qu i démentent l a l impidité du propos. La preuve en e s t que

    tres souvent l a personne qui révale a i n s i son projet e s t déjà en v i l l e , Et h l ~ '

    y demeure meme. &íks$y reviendrai. . . . vi l le" . C'est donc un l i e u bien délimité, nul n'en disconvient. Ce

    l i e u e s t 2mplacement, espace humanisé, point d 'éauil ibre d'une adométrie

    sociale. C'est 18 une notion acceptée de longue date, mais expl ic i tée il

    n'y a guère. Cependant j e voudras m'y attarder.

    "Point d'6quilibre1': ce qui s ign i f i e que des forces convergent en ce po in t ,

    s'y affrontent e t s'y neut ra l i sen t . Mais leurs act ions s'efforcent sans

    cesse. A chaque instant cet équi l ibre peut e t r t dé t ru i t , en t ra f ian t un

    changement d 'é ta t q u i aboutit B un nouvel Bquilibre, une nouvelle harmonie.

    Rien n'y e s t d é f i n i t i f . I1 n'y a n i s t a b i l i t d , n i permanence,asurdes.

    Point d 'équilibre Le terme e s t descr ip t i f autant que l e

    grec l 'autorise: l a t e r r e y e s t mesurée. ItLa mesure des choses", oeuvre de 8

  • . /. 4 3 .l I 9i

    tj + r \ l'homme. Ceci implique un ordre, u n ordonnancement e t une composition.

    P 3' Je r e t i e n s ce t t e exigence e t ce t t e nécessité. Ainsi on en vient à un

    espace construi t , ordonné, harmonisé e t , p a r su i te d'actions i ssues

    de forces antagonistes ou concomittantes, susceptibles d? changements

    impliquaat nouvel ordre e t ordonnance nouvelle.

    Le qua l i f i ca t i f de "sociale" exprime l a f i n a l i t é du l ieu . La dis t r ibu-

    t i o n syntaxique de l a locution énoncée: point-d'gquilibre-d'une-géométrie-

    -'

    sociale , affirme que l ' inf luence de l a société s'applique d'abord h l a

    géométrie qu'elle détermine, e t ce, p a r un équilibre maintenu en un p o i n t

    déf ini . i

    Cette déf in i t ion est cependant insuff isante , m&me pour dé f in i r l e s pre-

    mières bourgades, quoique l a géom6trie s o i t l e fa i t d'une in ten t ion e t

    d'une action concertée. Eh e f fe t un camp, une for teresse, sont des l ieux

    sociaux, parfaitement gbométrés, d'un équilibre assuré puisqÙe l e s forces

    convergent pour ancrer cet équilibre: ce ne sont pas des villes, n i m8me

    des bourgs. I1 faut donc a l l e r plus avant, p a r des cheminements (méthodes)

    plus d ivers i f ies , La réf lexion déjà conduite pa r quelques grands anciens

    devrait a ider & progresser.

    Les grands anciens.

    Je r e t i endra i donc P. Lavedan, It. Mumford e t H. Lefebvre. Ce n'est pas un

    choix innocent. Ces auteurs me servent p a r l'axiomatique de l e u r démarche.

    En outre i l s sont connus, reconnus e t l e sérieux de l eu r réf lexion est '

    incontesté.

    P. Laved.= (Histoire de l'urbanisme, P a r i s 1926) fonde son exposé historique

    e t c l a s s i f i ca to i r e SUT l 'espace construi t , témoignage de l ' a c t ion artéfac-

    t u e l l e des c iv i l i s a t ions issues du Proche-Orient e t de l a Méditerranée.

    C*o& SL-Z l e plan, l a géométrie des v i l l e s disparues, puis l a composition

    urbaine des v i l l e s qui se sont construi tes e t s t r a t i f i é e s dans l a durée

    e t par l ' h i s t o i r e , qu ' i l développe ses analyses, e t à p a r t i r d'eux il éla-

    bore ses c lass i f icat ions. Les éléments qu ' i l propose, non contenus dans l a

    formule que j'énongais précédemment, sont d'une p a r t l a v i l l e dans toutes

  • 4 b . 1

    I .* Yi , 6 ses dimensions, son morphème; d',autre p a r t l a population agglomérée en

    9 c e t t e a i r e occupée par l e phénomène urbain e t , aussi , quelque peu, l e s

    v ,

    L e .

    act i v i t é s qu ' e l l e prat ique . Pour qu ' i l y a i t v i l l e il faut donc bien un l i eu , que ce l i e u s o i t géométré

    (composition), que l e s s t ruc tures qui l e caractér isent e t l e déteminent

    soient en équi l ibre m a i s susceptibles de se modifier (forces), ce qui

    aboutit au morphème urbain. I1 faut aussi , et c'est l 'un des fac teurs

    sociawr B considérer, que ce l i e u s o i t u t i l i s é piar une population qui

    8

    ,

    l'occupe en permanence (habi ter) e t s 'y occupe ( ac t iv i t é s ) . Lavedan admet,

    sans en formuler l a problèmatique, que l e s urbains, l e s citadins ou bow-

    geois, selon l a fonction (signalée, mais non vraiment analysée) de l a

    v i l l e considérée, ont des occupations, exercent des a c t i v i t é s caractér isable

    qu'on peut donc tautologiquement appeler urbaines QU citadines.

    ._ _ . .

    I1 faut revenir, en incise , sur l e s qua l i f i aa t i f s de "citadin" e t de

    "bourgeois". Ces termes tendent & se confondre dans l e s textes anciens.

    Ce n'est qu'au XX8. s i èc l e en son milieu que le bourgeois est devenu

    "peti t" e t à commencer une carrière de mddiocrit4, tant l 'espèce en a

    pro l i fé ré ... Au départ l a nuance est d'ordre juridique, mais l e f lou terminologique entre ltcitrStt, "vi l le" e t "bourg" n'est pas récent. J.C1. Perr

    (Genèse d'une f i l l e moderne: Caen au XVIIIB. s ièc le , Par i s 1975) note&-

    "...la d i f f i c u l t é jamais résolue d'adapter le bourg, population groupée

    dans une seigneurie e t dotde progressivement de franchises,

    t r a t i o n fondee surtout depuis la fin du Moyen Age sur l a base paroissiale"%

    (P. 30) e t il slinterroge:*lLes v i l l e s ne seraient-el les pas simplement des

    m e adminis-

    bourgs ou des réunions de bourgs ?" . (p.32). I1 constate auss i que l 'on

    passe, p o u r l e s bourgs, des "privilèges commerciaux e t fonciers" aux

    " ins t i tu t ions municipales", qui aboutissent aux communes. C'est donc,

    en ce cas, l e s t a t u t juridique e t l a facture ins t i tu t ionnel le qui priment.

    Dtai l leurs l e "droit de c i té" a des fondements probablement auss i anciens

    que les fondations de l a première v i l l e , e t en Suisse on e s t toujours

    "bourgeoisI* d'une v i l l e qui doi t obligatoirement l e vivre e t l e couvert

    à ceux - ' qui sont dans me misère absolue. Le statut juri- df-Zvl t& eu+ dique ds l a v i l l e , mbme en Afrique e t dès l a colonisation, s ' e s t maintenu.

  • 'I ). ir' p l i _ *

    + J'y reviendrai. L

    5

    * . Y Cependant l a fonction urbaine, comme l e s a c t i v i t é s des c i tad ins ( pour

    simplifier j e n'emploierai que ce terme dorénavant ) paraissent a l l e r de

    de s o i pour Lavedan e t ne pas e t r e assez s igni f ica t ives aour qu'on s'y

    attarde: l e morphème prime sur l e s forces d'équilibre, notamment sur l e s

    ' acteurs e t les st rat6gies , c 'est d i r e sur l e poli t ique. Pourtant l 'ani-

    mation de Mytilène au temps de Sapho, l'Athènes de Pgricles, l 'effervescence

    d'Alexandrie ou l e r81e du forum des v i l l e s romaines de l'Empire auraient

    dQ l ' i n c i t e r B en t e n i r compte. C'est , je pense, que pour un humaniste p é t r i

    de culture gréco-latine, tout ce la a l l a i t de s o i . En v é r i t é s i Lavedan

    avait eu un souci opératoire ou meme seulement expl icat i f e t non pas seu-

    lement descr ip t i f , il se ra i t probablement a l l é plus avant dans son approche

    sociologique e t aurait introdui t en era r i f l ex ion Itexpos6 de oertaines

    fonction8 urbaines notoires, QU, à tout l e moins, les aurai t clairement

    mises en Bvidence. Mais en 1926 cm n ' é t a i t pas l a made...

    LMumford (La c i t é à t r ave r s l ' h i s t o i r e , New York 1961) s eu ce souci clas-

    s i f i ca to i r e . Tout au long de l a lec ture de son ouvrage on sent que l 'hab i ta t

    es t s ignif iant e t que les c i tad ins sont des actants e t p a r f o i s des acteurs.

    I1 l i e * l a composition urbaine aux affrontements e t compromissions que susci-

    t en t l e s classes sociales qui se c8toient dana l a v i l l e . A i n s i POU l u i , e t

    par nécessité, l 'espace urbain es t socialement hiérarchisé. S ' i l ne l e d i t

    pas auss i formellement, ce t t e notion l u i es t Bvidente. Cg qui lui permet

    d'analyser Amsterdam ou Londres e t de constater que l 'espace n'est pas

    mesuré à l a meme aune s 'il s 'agit d'un bourgeois flamand ou de l a City,

    ou bien d'un ouvrier. D'ail leurs d'entrée de réflexion (ch.1) L.Mumford

    humanise au maximum l a ville, l a considère comme un acte de sociétb. E l le

    es t espace social , contenant bien cerné, nettement d 6 l h i t 6 , e t en outre

    espace t TB s -peuplé, surdet ermine, pluri-ut ilit a i r e e t p lur i - f onctionne1

    C'est une. notion économique qui sera auss i dans l ' e sp r i t de F.Braude1

    lorsqu ' i l l i e r a l 'exis tence de Venise, Amsterdam ou Londres B c e l l e d'éCo-

    nomies-"des ayant eu chacune à l e u r t o u r l eu r s temps hégémoniques.

    Avec L.Mmford on progresse donc dans l a formulation conceptuelle de la v i l l e

  • 6

    * .Cependant on peut r eg re t t e r qu ' i l a i t omis de par le r des villes dea régions lb ' 1 ?J -. 9 ,

    t \ t ropicales , notamment de c e l l e s que l 'on peut rencontrer sur l e s cates a f r i -

    caines ou en Arabie , bien que l a Mésopotamie d'oh vinrent cer ta ins des colo- n i sa teurs des r ives indiennes d'Afrique, e t cela avant m8me J'engouement i s l a -

    mique, s o i t l 'un des berceaux de l 'urbanisation.

    Avec B.Lefebvre (Le d r o i t B l a v i l l e , P a r i s 1971-1972) e t avec lui bien d'autres

    (F.Choay, R.Ledrut, A.M.Prost e t aussi M.Ragon, M. Castels, Ph. Panerai, e tc . . . . ) s'affirme le, dimension polit ique de l a vil le. ' Un vocabulaire nouveau, emprun-

    tan t à tous l e s langages: philosophique, guerrier, l inguis t ique, voire r e l i -

    gieux, se développe jusqu'8 l ' i n f l a t ion . Ainsi, en meme temps que leur émer-

    gence dans 1.e discours sur l a v i l l e , apparaissent e t s'imposent l 'exercice

    didactique e t &rat&gique des pouvoirs e t dea acteurs, la formulation des . problèmatiqrms, les d r o i t s d'usage des actants. Nous aonnaissons cela, l e s

    ;iournaux en sont pleins e t les revues, spécial isées ou non, s'en nourissent.. .

    La v i l l e : espace multifonctionnel.

    En cet ins tan t de m a f l h e r i e il convient de f a i r e l e point. Ainsi l a v i l l e

    e s t l i e u autant qu'apparence. Mais ce n'est pas un l i e u quelconque: il es t

    l imité , géomdtrb, a s h 6 par les acteurs e t l e s actants, revendiqué; e t il

    es t objet dgenjeux, de s t ra t6gies , de l u t t e s , d'expérience des pouvoirs. O r

    .&@s ces caraatér is t iques peuvent également convenir pour dd f in i r un

    t e r r i t o i r e f e r t i l e , ou dont les tréfonds recèlent des richesses min¿rsrles

    considdrablas, e t qui s e ra i t B conqu6rir.

    C'est pourqnoi je pense que pour accepter de parler de v i l l e en suivant l a

    t erminologic: contemporaine il faut nhessairement qu'une forte population,

    uae m u l t i t d e e t une d ivers i té d 'ac t iv i tés e t de pratiques génératrices d'un

    art d'habitm (art synonyme do technique e t de cul ture) soient assemblées en

    ce l i e u gdodtre ' e t revendique'. . . . Cependant il es t f o r t ins t ruc t i f ' de ne pas en r e s t e r l h , de reprendre un peu une idee historique, mais non c lass i f ica to i r - ,

    de l a v i l l e . A t ravers l ' h i s to i r e , l a v i l l e es t d'abordgergue comme un l i e u

    pr ivi légi6, hyperéquipé (en toute r e l a t i v i t d ) e t dont seuls les c i tad ins r eco rx"

    ont un p le in usage coutumier.

  • 7 P ' 1 .I - * 9 ,

    * Les v i l l e s mésopotamiennes, villes sumériennes, v i l l e s babyloniennes, r.

    I . 1 v i l l e s achdménides, e t l e s v i l l e s chinoises à l ' au t r e elrtrdmité de l a

    t e r r e , en tdmoignent. Ainsi pendant une t r è s longue période de l ' h i s t o i r e

    des vi.lles (des millénaires i c i , plusieurs s i èc l e s ai?.leurs) seu ls l e s

    ma!ltres des pouvoirs e t l e u r s serviteurs, fonctionnaires du monarque car

    au ae.-ce de l a fonction royale, &aient citadins, possèdaient vraiment

    l e d r o i t B l a v i l l e . Les ar t isans, l e s esclaves avaient l e u r s quart iers

    séparSS, hors de l a première enceinte, ce l l e de l a c i t ade l l e ou de l a

    c i t é interdi te , mais k l ' i n t é r i e u r de l a deuxième enceinte cependand.

    Ce pr,imcipe é t a i t généralisé. On retrouve encore act uellement quelque

    chose de ce t t e d i s t r ibu t ion , comme une permanence, dans l e s v i l l e s des

    su l tana ts du sahel sud-saharien, jusqu'en bordure des pays de savanes:

    Kano, Zinder e t , p lus au sud, Rey Bouba.-- et baie* d ' a h - Je ne saurais d i r e cependant s i l e s v i l l e s d'Amérique pré-colombienne

    témoignent aussi de ce t t e hiérarchie. . . .

    De meme l e s marchands restaientwcantonnést* aux portes des c i t é s : marchés,

    2-

    I

    carav.msérails, faux bourgs e t barr ières . La conquate in tégra le de l a

    v i l l e par l e s commergants e t p a r l e s a r t i s ans e t l e u r s compagnons, e s t

    récente. E l le a é t6 source ou r é su l t a t de bien des bouleversements

    s t ruc tu re l s de l a socidté e t a coPncid6 p a r f o i s avec des révolutions

    fondamentales: arr ivée de l'Islam e t appropriation populaire d'un cer ta in

    espace urbain dans l e s v i l l e s iraniennes par exemple. Le n è s i èc l e

    europ6en en l iqu ide l e s dernière8 sdquelles: nclasses laborieuses, c lasses

    dangweusestt, donc peu souhaitées dans l a v i l l e , i n t e r d i t e s autant que

    possible. Les militaires y sont toujours m a l accept6s: pas de légion à

    Rome, pas de régiment B P a r i s . . . Ilsttprennent leurs quartiers" à l'e&é- r i e u r du périmhtre urbain: camp de Satory,hors de Paris ou, meme dans l e s

    v i l l e s du Limes, Lambèze k une l i eue de Timgad!. ... . Aussi l a multifonctionnalité de l a v i l l e es t -e l le un c r i t è r e relativement

    récent. Certes jusqu'au début du s ibc le dans l e s t r è s grandes v i l l e s ,

    e t ju3qulk nos jours dans l e s autres, on rencontre des jardins potagers

    e t de3 vergers, e t il y eut au t re fo is un véri table t e r r o i r inc lus

    1'intGrieur de bien des enceintes (A.Toynbee); m a i s c 'est l a permanence

  • C? ' 1 ., b 1 t' des a c t i d t e a de service (fonctionnariat) l i é e s l 'exercice du pouvoir npolitique I)

    q u i caractér ise plut8t l a v i l le8 pouvoir de l a gestion urbaine, du "politik'6nft,

    . mais aussi pouvoir sur le pays que l a v i l l e commande. Ces services ont suscite', >

    e t progressivement j u s t i f i é , en accompagnement , l a présence des artisans, des . domestiques,et des marchands p a r l a sui te , autorise's e t tenu; en des quart iers

    h l a s t r ic te hiérarchie (espace ge'ométré).

    Mais ce Wr0j.t de c i té" e t ce Ifdroi t B l a vil le" de chaque catégorie sociale

    nouvelle, n'a jamais é t é accepté, sans l u t t e s , affrontements e t compromis) @ e qui explique l a revendication Communale e t l a const i tut ion d'un pouvoir machand,

    partagé ou accaparez l e s con&risa, l e s guildes, tout l e mouvement des villes

    flamandes et'hanséatiques; ahsi que l 'emprise des banquiers sur l e s c i t é s dès

    l a premiere Renaissance europ6enne. Ce pouvoir de la haute finance est dans l a

    t r ad i t i on du pouvoir des marchands dont il e s t issu. Il n'a jamais cessé de

    s'exercer depuis:

    modernes 2 A m banques, aux compagnies d'assurances, 81131 compagnies pdtrolières,

    qui appartiennent l e s plus hautes t o u r s des grandes capi ta les

    l i eux oÙ se brassent les affaires . . . .e t beaucoup plus rarement B l a municipal i t6

    ou h l 'Bat . .. A Par i s , p lus de 80% des sieges centraux des basques se si tuent dans un cercle de 600 mètres de rayon autour de l a Bourse!....

    Naturellemenk chaque pouvoir nouvellement i n s t a l l é ten te d' assurer 1' amalgame

    avec le pouvoir des ci tadins déjà é t a b l i s .( légit imité e t pouvoir dus & la

    préséance) et de renforcer l'ostracisme &@@=Óu &%&e. Cette force

    la ten te e s t toujours active: ouvriers e t ntravail leurs émigre'sft dans les

    faubour@;s, l e s banlieues, les "c i tés ouvrières", les%oronsff, l e s %ourre'esn

    dépendantes, 1es"grasds ensemblesf* qu'on pourra i t aussi appeler saas i ron ie

    " les grands d p a r 8 s ".... Idais aussi d i f f i cu l td s d'acc6s au logement dans l e s Vil les d'U.R.S.S. pour les sans-emploi, p r io r i t e accordée aux l*travail leursw,

    entendre aux ouvriers, aux nfaberstf. E t naturellement, dans tou tes l e s aonjonc-

    tu re s e t SOUR tous l e s r6gimes, l es apparatchicks apparaissent comme des ayant-

    &u- d;Lwz d'

    droi t en quelque sorte, des preneurs. Ils sont é t a b l i s par l e s &t re s de l a v i l l e

    comme au sièale dernier l e s maftres Btablissaient l eu r s domestiques lorsqu 'e l les

    ue mariaient: polit ique connue de l ' a t t r i bu t ion des logements gérés psr l e s

    municipalité?, autant B Par is qu'8 Ivry-sur-Seine p a r exemple; jeu des plans e t

    des a l l i ance i poli t iques,

  • B . '1 .-- La. v i l l e : équipemeiit social t o t a l . 11 es t dvident que ce comportement provient de ce que l a v i l l e es t en elle-mQme un équi- $

    pemept multiple e t performant qu ' i l es t u t i l e de contr8ler pour en user au mieux, u n

    dquipement soc ia l $ o t a l pourrait & t r e une autre maaière de d i re . Est-ce, init ialement,

    parce que l e s hommcs en habitat groupé ont sécrété l'équipement et'.l!ont constamment

    perfectionné ? Trè.3 probablement: l'homme es t "sapiens", mais l 'expression de sa cul-

    t u re passe par l e s a r t s (te&$), e t donc il doi t & t r e aussi "faber". Le phénomène

    d'accumulation e t de concentration a 'entrafné l a croissance urbaine, l'accumulation

    a suractivé l'accumulation: l e capitalisme urbain n'est pas l'accroissement d'un cheptel

    mais l a multiplicafion des techniques de transformation des produits primaires e t secon-

    daires. Désormais-'Les populations, y comprises ce l l e s des c lasses bannies, historiquemer

    ou économiquement condamnées & l a v i e rura le ou aux camps des exploi ta t ions minières,

    recherchent cet équipement soc ia l t o t a l qui l e u r apparaft comme l e milieu a r té fac tue l

    l e plus propice e t l e plus adéquat pour l 'expression individuelle e t col lect ive d'une

    société e t de ses composants.

    On peut dès l o r s éaoncer que l a v i l l e es t :

    - un l i e u cerné e t géométré, - un équipement soc ia l t o t a l de grande capacité e t de haute performance, - à l a disposit io-i d'une f o r t e population agglomérée (plusieurs m i l l i e r s à plusieurs mill ions), i n s t a l l4e sur e t dans cet équipement pour en user, en p ro f i t e r , e t aussi

    l e s e r v i r en s 'en servant.

    Cette déf in i t ion me p l a i r a i t assez. Cependant e l l e ne traduit pas vraiment ce que sont

    1s nouvelle ~ Z L G O S ~ de vivre$ en v i l l e e t l e nouvel espace inves t i pour s e r v i r e t se

    servir de l'équipezient social t o t a l dont j e viens de par ler . Cette façon e t cet espace

    se rencontrent dans l e s pays suréquipés du monde, oÙ justement l a capacité de se

    déplacer e t d'étendre l e s réseaux qui innervent l'hyperéquipement soc ia l e t t o t a l qui

    caractér ise l 'urbain, aut or ise l a concentration des l ieux d ' ac t iv i t é e t d'emploi, en

    meme temps que l a dispersion des a i r e s de rdsidenoe. Le schéma peut d ' a i l l eu r s se com-

    pliquer ca r cer ta ins dquipements de service ou d'approvisionnement sont en m&me temps

    de plus en plus concentrés dans l 'hypercentre e t fréquemment, pour ce r t a ins d'entre eux

    t r è s dispersés par su i t e des f a c i l i t é s d'échange assurées par l e s réseaux. De m8me l e s

    l ieux d'emploi peuvent $ t re , aussi , fortement disperse's.. . I1 n 'y 'a pas de modèle mique. Mais on o'tserve tout de mQme une préférence pour ' le renforcement de l a diver-

  • f \V

    4 sit,é des fonctioxs de service des hypercentres e t des subcentres, si bien Su'à peine

    fomulée c e t t e a.itre déf ini t ion de l a ville, il me faut constater que d'autres hiérar- I . i

    - 1 L

    ' ' chies e t d 'autres l ec tu re s du morphème k i l l e r 1 doivent & t r e proposées!. . . . ~ .-. ~ -

    Pour des raisons de méthode dans layconduite de l a réf lexion il para2-t nécessaire,

    cependant, de sqarr8ter sur l a déf in i t ion formulée, quel les qu'en soient ses l imi tes .

    Le constat ci-dessus m'amènera ensui te à poursuivre c e t t e dérive sur

    des pays sur6qu:ipés.

    S i l 'on accepte l ' idée - une cer ta ine vis ion d'une cer ta ine r é a l i t é

    l a v i l l e moderne

    - de l a e l l e , équipement global qui dans sa complexité autor ise une multitude de v e s sociales

    possibles, c'es

  • 11 '1' " . ? " " .

    e * revat l a colonisation actuel le p a r l'homme de son espace v i ta l . Les humains s'ache-

    \

    h e n t irrésisbiblement vers l e s v i l l e s , s ' ins ta l len t en e l les , sur e l l e s , s'y

    f ixent , y pro1:ifèrent e t , ce fa isant , l e s sécrëtent e t l e s agr'mdissent constamment

    La limite - toujours fluctuante - à ue phénomène est oei le du s e u i l d'équiiibre du biotope, justement. Les espaces ;ntirst;f;& entre l e s v i l l e s , tenus de plus en

    plus dans un r4seau hi8rarchisé d ' interrelat ions v i l l e s / t e r r i t o i r e , fournissent l a

    production primaire e t b8néficient en réciproci té de l a production secondaire e t

    t e r t i a i r e des p i l l e s . C'est pourquoi il es t nécessaire que l a population i n u t i l e

    gisant dans l 'espace productif primaire du fait de l a révolution apportée dans l e s

    techniques d'exploitation agricole, s'évertue it Bmigrer vers l e s centres urbains

    pour occuper l tespace productif secondaire: prem&ère révolution indus t r ie l le , accé-

    lé ra t ion de l 'urbanisation en Europe et en Amérique du nord au X I X B e t début du

    XXb siècles; s 'efforce de s ' incruster dans l 'espace t e r t i a i r e , espace des services:

    ple'fhores de

    Le peuple de Paris, Pa r i s

    d s X V I I B e t X V I I I B s i èc l e s (D. Roche, b ~aux*=s '4a%: kn&aaafi\at& SC!* espaces de production e t de services, m u l t i -

    fonctionnels, se confondent e t n'existent que p a r l a présence d'équipements. Ils

    singalarisent l'espace urbanisé. L e s mouvements migratoires de longue durée qu ' i l s

    suscitent dynamisent l 'urbanisation. L'emprise spat ia le des v i l l e s augmente. El les

    prol i fèrent .

    A noter également que l a plus ou moins grande concentration des populations urbaineE

    dana l'espace-équipement es t intimement dépendante des techniques disponibles .

    La v i l l e export88 d'Europe.

    Ctest

    constate A. Toynbee en suivant une autre démarche: "Les diff8rences entre les

    v i l l e s mdcanis6ei de l a révolution indus t r ie l le e t toutes l e s v i l l e s du type

    antérieur sont des différences de degré, non d'espèce, bien que ces différences

    de degré soient s i grandes qu'en r é a l i t é e l l e s aboutissent B créer des différences

    d'espèce".(Les v i l l e s dans l ' h i s to i r e , ed. Payot, P a r i s 1972). Avant, il n'est pas

    vraiment question de sous-développement bien qu ' i l puisse & t r e question de dominatfo:

    Aprés, l 'urbanisation e n t r a k e l'économie comme l'éconohie a entra4n8 l ' u r b a n i s a t i m

    ce moment de l ' h i s to i r e de l 'urbanisation que se s i t ue l a c8sure comme l e

    .

  • o

    Y <

    1

    1 2

    Mais s i les martres des techniques p a r l e pouvoir de l e u r savoir dominent

    l 'u rbanisa t ion , i l s en choisissent aussi désormais plus aisément,et à l'éche111

    planétaim, l e s formes e t l e s l ieux. Un nouveau p ro je t de soci6té scélabore,

    l e s nouvslles forces d'action en témoignent. Cette puissance anime l e s

    wcivilisateuTsfl coloniaux qui transportent hors de leur espace cu l tu re l

    origine1,leurs modèles e t l e s techniques d'usage q d . en permettent un emploi

    adapté. I1 n'y a r i en de révolutionnaire dans ces actions, malgré que l e s

    techniques l e soient. Les "civilim&teurs" respectent l a hiérarchie des

    valeurs é tab l ies au sein de l e u r société. Cependant, conscients des risques

    accul turat i fs que favorisent l e s transplantations hors de l eu r s s t ructures

    d'origine, l e s b%tisseurs de v i l l e s nouvelles se protègent des influences

    pa r t r o p différentes. L'apartheid en est la forme l a plus exaspérée. Dès

    l o r s , singulièrement en une certaine Afrique oÙ l a t r ad i t i on urbaine eat

    peu répandue, l a v i l l e se crée B p a r t i r d'un poste mi l i t a i r e e t administratif

    d'une fac torer ie ou d'une mission. Ce sont dans tous l e s cas de f igure des

    instal la . t ions d'une culture importée qui se préserve, d'oh partent des

    prédat e m s de toutes apparences: aventuriers, mi l i t a i r e s conquistadores,

    commerçants compradores, missionnaires monothéistes.

    Cependant ce sont également des dquipements a t t r a c t i f s e t l a migration

    s'enclamche. I1 se peut aussi que ces in s t a l l s t i ons s'implantent B proXimit8

    de v i l l e s déda btablies. Dans ce cas l ' a t t r a c t i v i t b attachée aux techniques

    nouvelles plus performantes provoque une déviation des populations et une

    modification, tentat ive d' adapt a t ion, des comportement s sociaux. Mais l e

    schéma historique rbappara2t avec des variant e s conjoncturelles: isolement

    en un l i e u réservé e t protégé de ceux qui sont en fonction de pouvoirs.

    Ce n'est: qu'aux heures ouvrables que ces l ieux sont autor isés aux subalternes

    q u i n'ont en aucune façon d r o i t de c i t é . Mais ceux-ci sont en voie d'accultu-

    ra t ion et sortent du domaine coutumier (centres extra-coutumiers belges)

    Les poFulationr ron+ 8Xers cantonn6e8 harr de la WAl.e europ4hnae", s e d e

    considGrée comme Viuit, en des "Quartfera" eu des 1toit6sw( d'autres termes

    encore) selon l e s régions e t les colonisaZions. Les habitants ne s'y trompent

    pas, lorsqu ' i ls vont mon v i l l e " erest t o a o u r s d ~ r r 1r p&ie "européenne"

    de la v i l l e . L'exclusion est une &@e. Les populations servent l a v i l l e -

  • 13

    équipement , mais ne s' en sement pas. loppement techno-social res t re in t @ c8t oie un developpement t echno-social

    sans frein: i\

    deve- LQ '( p . '- * I

    ' I

    y a A a b ~ ~ 0 3 s - &,++c\arpa-aeKt .

    Les v i l l e s des pays. suréquipés - l e s v i l l e s des pays s a s équipement. Aussi lorsque l e s barrmères de l 'exclusion disparaissent (indépendances), l e s

    populations pbri-urbaines ( des%itdstl, des wquartierstt, des ItbanlieuesW,

    des wfauboimgslt, mots synonymes p a r dèlà l e s régions e t l e s époques) se

    précipitent sur l a ville-équipement e t s'en emparent. Comme l e s moyens technique

    ladividaels de d6p3~eomea-b e t l e s rdseaux (voirie e t t ransports en commun) sont

    j s suf f i san ts , l e fon8tionnemen-t de l a v i l l e ne peut se f a i r e que si l a proXi-

    mit6 rdsideatfol le des altadin8 l e peraqt, sinon ils ne pourront a t te indre les

    ~ --

    l ieux d'ac.trivit6 qui assurant l a ren tab i l i td de l'hyperéquipement qu'est l a V i l 3

    On a donc des agglomérations en croissance e t densification exactement concen-

    tr iques, ct?r l e s déplacements e t l e s échanges se font sans techniques d'accom-

    pagnement: rbseaux e t moyens d'en user.

    I1 en &ai& de meme dans l e s pays européens e t nord-américains, pays suréqUip6s

    actuels, B l.$ge précédent de l 'urbaaisation. Mais en ce t t e fin de XXè s ièc le

    c'est s u r ce point que l 'on observe l e mieux, l a rupture. Entre les v i l l e e de

    ces pays (et l eu r s prolongements e t repliques sous l e s tropiques) e t l e s v i l l e s

    des tieTs-mondes, notamment l e s v i l l e s d'Afrique, l a différence dans l a com-

    position de l'espace urbain, l a d is t r ibu t ion des équipements e t des infra-

    structures, leur usage, se fonde essentiellement sur 1' existence ou l'absence

    de réseaux d'échanges e t des moyens d'en user.

    Les rdseaux, t o u s l e s rdseaux, des v i l l e s des pays suréquipés autorisent l e s

    &hange8 matériels e t immatériels (télephone, té lex, télématique) rapides ou

    quasi instantanés. On peut désormais f a i r e fonctionner lwéquipement soc ia l t o t a l

    qu'est l a e l l e , sans que l e s c i tadins demeurent ndcessairement sur l'bquipement

    Et dans l a nécessité d'un contact fonctionnel entre équipement e t citadins,

    l e ddplaceiljen$ aisé de ces derniers l e u r permet d'avoir l eu r demeure hors d e .

    l 'espace dans6ment bati . Le vi l lage suburbains, es t en f a i t un Blément séparé

    de l a vills. L ' é c l a t w " de l a v i l l e , l a disjonction des fonctions jusque 18

    imbriquées, favorisarit une délocation des espaces rés ident ie l s p a r rappor t

  • 14

    aux espaces de production, en donne une nouvelle image. Cela crée un espace

    soc ia l nouveau oÙ l 'urbain e t l e rural, l ' a r t é f ac tue l e t l e naturel aménagé,

    l r , L( f ' ~

    I .

    L

    se confondert. On ne peut plus par le r de l a v i l l e comme d'une composition

    archi tecturale , parfaitement &rangère & l a composition labgrieuse d'un paysage

    qui n 'est qu'un aménagement e t un ordonnancement respectueux des donndes

    naturel les . Ce paysage, sass 8 t r e défiguré, par t ic ipe désormais de l a r é a l i t é

    . urbaine, moins que ce ne s o i t l a v i l l e q u i par t ic ipe de l a r é a l i t é paysanne.

    En Afrique on e s t f o r t éloigné de ce t t e s i tua t ion , bien que quelques quartiers

    p e t i c i e n s prof i ten t exclusivement d'un réseau rou t i e r aut or isant l eur é loi-

    gnement - m a i s a l o r s luxueux e t non banal - du r e s t e de l a v i l l e . Cette s i tua t ion nouvelle explique l e poids qu'ont désormais l e s ingénieurs

    des travaux publics dans l a fabricat ion des v i l l e s , e t réciproquement l 'exten-

    s i b i l i t é toujours plus grande des v i l l e s s'explique par l a préponddrance de

    ces ingénieurs dans l a conception e t l a réa l i sa t ion des p ro je t s actuels d'urba-

    nisme. Ce sont des act ions nécessaires pour faire face &-

    l a c i tad in isa t ion de 8% de l a population

    des pays suréquipés. Ce sont auss i des act ions luxueuses qui mobilisent l a

    quasi t o t a l i t é des finances co l lec t ives dans l a construction des réseaux e t

    de l 'habitat , l 'exclusion de tout au t re élément i si bien que l a charge de

    l 'adaptation du citadin aux nouvelles manihres urbaines que ces réseaux impo-

    sent, l 'appropriation de l 'usage de l 'espace urbain, revient & l 'usager. Un

    nouveau c i tad in e t une nouvelle c iv i l i s a t ion se forment. Les co(tts de t e l s

    bouleversements, l e s mut a t ions sociologiques qui l e s accompagnent, in te rd isen t

    que les v i l l e s d'Afrique - e t d 'autres t i e r s mondes - suivent ce modèle.

    #

    La v i l l e afr icaine.

    L'analyse q u i précède n'est pas sa t i s f a i sa s t e . E l le est p a r t i e l l e e t par t i a l e .

    S ' i l est vrai que les grandes v i l l e s , tou tes l e s grandes v i l l e s riches,quel

    We s o i t l e Pays O Ù e l l e s s e trouvent, suréquipé ou non, tendent B évoluer

    Selon des fc."x de meme nature e t d ' intbnsi té variable, motivant des réponses

    de m8me facture, mimbtiques de comportements a l ignés sur les variantes d'un

    modèle quasi universel, il n'est pas v r a i que tou tes l e s v i l l e s des Pays

  • 4- 1 5 L . 1 0 P .

    ' 7 ' Sué@uiPéS, particulièrement 16s p e t i t e s e t l e s moyennes, évoluent ainsi . , L ' h i s t o i r e ,

    les habitudes- < - , - J:es choix de dépenses selon l e s revenus des divers groupes de ci- . tadins , pèsent d'un po ids aussi considérable que ce lu i des techniques, de l'usage des réseaux ou des manières d 'habiter. Ainsi,de longtemps l e s v i l l e s afr icaines , hors quelques capi ta les , ne pourront dc la te r car l e s distances qui séparent l e s l i eux de résidence de l a ville.- équipement ( a i r e de cen t r a l i t é e t subcentres) e t des au t res l i eux d'emploi, ne sont couvertes qu'à pied ou avec des moyens techniques insuff isants : rareté des transport;s co l l ec t i f s , inaccess ib i l i t é monétaire des t ransports individuels. Les grandes nlternances journalières: t r ava i l l eu r s qu i se hatent avant l e j o u r , q u i se hatenl. avant l a nui t , cohortes migrantes peu dense, chemins de piétons en t raverse de tous l e s réseaux de voi r ie , sont un spectacle . . . t r è s habituel des aubes e t des crépuscules c i tad ins sous l a s c i e k d'Afrique. Cependant cela ne s u f f i t pas B carac té r i se r l a v i l l e afr icaine, mQme s i l 'on ne s t a r r e t e qu'am grandes villesa Certes on peut avancer bien des c r i t è r e s ftcaractérisantfq l a s i tua t ion urbaine des régions in te r t ropica les de ce continent : présence d'une population rura le

    t

    t ravers LUI t i s s u urbain encore

    I

    . f o r t e -..- (quoiqq'k Kinshasa,par exemple,elle ne dépasse pas 2%, m a i s & Mora, P e t i t e - I v i l l e du nord-Cameroun, e l l e d o i t se s i t u e r autotu? de 7%), importance du t e r r o i r

    L

    , -

    concurrengadh l'importance productive de l a ville-équipemFnt, --- . p i l l e s~czppq- w ~ ,. implantées gplr l e s ,bassins miniers,. e tc . , Ou e.ncore- s e d point d ' a b i n i s t r a t i o n e

    d'approvisionnement dans une région. Ces fonctions imposent des exigences dont l a s a t i s f a t i o n s'exprime dans une pratique indubitablement cesse des façons - d '&tre en affirmant qu'elles sont spécifiques de l'Afrique, a lo r s que,

    . 4 , s - I

    africaine.Ma5.s on ne peut U c r i r e sans

    si e l l e s se fondent sur des t r ad i t i ons régionales (donc africainesdans ce cas), e l l e s ne suscitent somme toute que des comportements identiques d'une region Èi l ' au t re , d'un continent B l ' au t re . Du moins l e s différences de compor- tements sont indescr ipt ibles dès l o r s qu'elles sont analysées non pas à 1'Fnté- r i e u r du groupe t radi t ionnel , mais bien n m t e e t indS.fférenci8e parce que normalisée pa r l 'accul turat ion e t l e s syncrè- tisme qu'impose l a v i l l e . Tout se transforme selon des cheminements mimétiques qui poussent b croire que finalement il n'y a guère d'autre voie pour répondre

    l a r é a l i t é technique e t fonctionnelle de l a v i l l e de l a fin de ce s ièc le . Ou a lo r s , s ' i l yca une autre (plusieurs au t res ) voie, l a déterminer e t l 'analyser suppose une omniscience qu i ne peut s'acquérir. L'apparence e s t que l e s popula- t i ons ci tadines de ces pays passent tou tes p a r un cer ta in nombre d ' é t a t s qui doivent & t r e inéluctablement parcourus, de l'2tat v i l lageois Èi 1 '8 ta t c i tadin, quelle que s o i t l a v i l l e considérée. Les dissemblances proviennent de l a posit ion de chaque v i l l e p a r rapport aux é t a t s successifs ou simultanés Èi assumer,et des réponses co l lec t ives ou individuel les q u i l e u r sont f a i t e s . Celles-ci sont tou- jours de m&mtt type, fondées sur les m e m e s techniques, permettsnt de se p l i e r à l a contrainte des memes nécessi tés et; des memes besoins; l e s différences 8 '8tablissent sur l e s i n t ens i t é s e t dans l e s concomittances. A cause de ccla j e ne suis pas shr qu ' i l y a i t une v i l l e a f r ica ine quoique j ' a i e

    t r ave r s une pratique nouvelle, a l i è -

    l

  • 16

    li(., b U Yencontré beaucoup de points communs entre d e s v i l l e s d'Afrique t r è s Bloignées

    , C *les unes des autres. Mais j ' a i aussi rencontré ces ressemblances en des v i l l e s

    -' sud-américaines. El les sont globalement l e result at d'une pauvret B individuelle

    q u i ne peut que produire un habitat pauvre, implanté SUT des espaces sous-6quip6:

    sous-intégrés, dont l e denbent es t l e caractère commun. I1 en est a i n s i des

    extensions populaires, immenses e t monotones,de l eu r végétation identique: que(qy

    t

    U- de l ' b t a t inachevé des maisons; de l'animation des

    marchés e t de l e u r mode de fonctionnement; e tc . . .. etc. . . Mais cela n'est spécial 21 l a v i l l e africaine'!..,

    Je ne se ra i s pas l o in de penser qu ' i l n'y a pas de v i l l e s africaines, qu .- - . ..

    il

    n'y a que des v i l l e s en Afrique. Leur similitude vient de l e u r meme degré

    de carence e t de l ' i d e n t i t é des d ispar i t ss internes vis ibles . Notamment l a

    pauvreté des citadins, quand bien m&me l a v i l l e s e ra i t riche: car a l o r s ce t t e

    richesse apparente se fonde précisément sur une polit ique de f a ib l e s s a l a i r e s

    e t une f a ib l e rémunération des services. Autre carence: l a médiocrit6 ou l 'absen

    ce de l ' en t re t ien de l'immobilier e t du mobilier urbain. La dégradation en e s t

    d'autant p l a s rapide qu'une pa r t i e de ces biens t a d b m a l i n t é g r e aux habitudes

    de vie des c i tadins qui donc en usent sans

    caution: l ' é t a t des canalisations e t de l a chaussée en sont des exemples

    probant s.

    Cependant on peut penser que l a population citadine afr icaine e s t une population

    de mutants: sa descendance ne lui ressemblera pas. El le aura l 'usage U

    de l a v i l le ,

    e l l e agira en propriétaire de l 'usage

    css

    intime8 compréhension e t sans pré-

    k¿U.q&

    de son espace urbain. D a n s la mesure

    oÙ ce t te pcpulation es t spécifiquement africaine, historiquement e t socialement

    ciblée, e l l e ne peut que produire B terme une v i l l e à sa convenance. Mais l a

    misère venant tout gommer, on ne peut guère- saisir l e projet urbain q u i émerge

    douloureusement B t ravers l ' h i s to i r e individuelle e t singulièrement identique

    de ces millions de déracinés. Encore, selon ce qu'on peut observer, l e s néo-

    ci tadins n' ont pas l a cohérence socials, l a s o l i d a r i t 6 q u i favoriseraient

    l 'organisation de l eu r espace co l l ec t i f , e t on a vu que ceux q u i ont des moyens

    alignent lelsrs comportements e t l e u r environnement sur des modèles Fmportés.. -

  • ' On peut aiissi aff i rmer que l a l lvi l le africaine" e s t f a i t e de maisons individu-

    e l l e s , en matériaux médiocres, u t i l i s an t des techniques simples de construction

    ce qui donne une v i l l e basse, relativement étendue; qu'on s ' y deplace à pied, parfois lourdement chargé; que l e s marchés e t l e s & a l s en plein a i r y priment sur l e s boutiques notamment parce que bon nombre de vendeurs dvitent a i n s i l e s taxations légales; que, dans l e s capi ta les e t grandes v i l l e s , l e centre des

    a f f a i r e s e t l e centre administratif sont des anciens f i e f s de l a colonisation

    .'(, .* * , o

    b

    .

    #

    e

    tendant désormais à se donner des a l lu re s de v i l l e s du vingt-et-unième s ièc le ,

    avec l eu r s immeubles de grande hauteur, l eu r voie triomphale e t l e u r s échaageur

    ou l e u r vo i r ie surdimensionnée.

    Peut-&tre peut-on encore affirmer que l 'on ne trouve que dans l e s v i l l e s

    africaxnks des tombes au bord de l a chaussée, sur l a concession, devant l a

    fagade d'une maison de te rze CU pl i l s cossue, f a i t e de beton e t de parpaings

    de ciment correctement crépis. Mais ce t t e coutume s'estompe, voire n'est plus

    permise en v i l l e , e t j e n'affirmerais pas qu'en d'autres points du monde il

    n'y a pas de tombes au bord des parcelles, devant l a porte de chacun.

    De toutes ces considérations l iv rées en désordre il faut conclure que l a

    f l v i l l e afr icainef t , s ' i l exis te un t e l type de v i l l e , ne peut & t r e spécifiée

    de ce t t e masibre. I1 y a erreur d'approche. Ce n'est pas l a morphologie

    artéfacti ielle qui d o i t e t r e i c i pr ise en considération, pas davantage l ' é t a t

    infrastructure1 que ce lu i de l'immobilier ou du mobilier urbain toujours

    conjoncttmel. D'ail leurs dès que j'ai voulu préciser l e s caractères supposés

    _ -

    a de l a "v i l le africaine", ce sont l e s .a t t i tudes e t comportements des Africains

    qui se sont imposés comme spécifiques. Ce q u i permettrait de d i r e qu'une

    v i l l e afr icaine, ce n 'est p a s nécessairement une v i l l e dgAfrique, m a i s plut8t . . - une v i l l e peupltSe d'Africains. ..Ce qui revient au m$me, car on ne rencontre de

    concentration urbaine d'Africains qu'en Afrique.. . On peut dès l o r s se demander s i l e s populations citadines d'Afrique inter t ropicale ont partout e t nécessai-

    rement une. ident i t6 de vie, de comportement; de manière d'user de l a ville.

    Apparemment tous ceux q u i ont vécu en ce t t e Afrique sont enclins

    On ne corcpte plus l e s analyses e t descriptions convergentes sur ce point. Et

    l e penser.

    c 'est vr2.i qu ' i l y a un climat e t d e s rythmes q u i se rencontrent t ravers

  • :'I : 9- , 18 u

    c.'

    b

    , tout l e continent, probablement l i é s des t r ad i t i ons techniques e t sociales

    qui sont en usage dans une m&me a i r e cu l ture l le - énonce' qui. f e r a bondir tous l e s anthropologues a f r icanis tes - C'est v r a i qu'on ne trouve pas exacte- ment ces memes convergences en d'autres continents. Mais Si ce la se sent, se

    devine, il est bien d i f f i c i l e de l e décr i re e t de l e déf in i r . En e f fe t nous

    construisons nos propos en nous appuyank sur des ré féren ts t r è s d t r o i t s , qui

    nous sont fournis p a r l e s modèles urbains qu'a s éc ré t&l ' h i s to i r e actuellement

    enseignée e t répandue, ce l l e qu'ont Bcrit s o i t dss his tor iens i s s u s de peuples

    soucieux que d'eux-m&mes, s o i t des h is tor iens i ssus des évènements de l a

    longue migration conquérante q u i a poussé ces peuplades qu'on nomme abusivemen:

    indo-europdennea

    canons de l eu r d i a l e c t i que. D a n s l e s deux cas chacun voi t midi & sa porte e t

    pratique l'exclusion, non lpraecpar décision, m a i s p a r ignorance d'autres

    mémoires col lect ives . C'est pourquoi, p a r exemple, j e ne p u i s i c i d é f i n i r l a

    v i l l e afr icaine malgré m a t r è s longue digression. Je ne peux que décr i re une

    v i l l e afr icaine, puis une autre , e t une autre encore, pour, en f in de parcours

    noter des semblances e t des dissemblances proprement sec tor ia l i sées . Alors

    j ' appe l le ra i Ga: approche, essa i , t en ta t ive c lass i f ica to i re , e tc . . . ce q u i

    es t t r è s s ign i f i ca t i f e t se passe de commentaire.

    Est-ce

    soumettre l e s expressions de l a connaissance humaine aux

    #

    ne di re que c 'es t aux Africains de dé f in i r la v i l l e afr icaine ? Je.- -- - - . Ce que j e crois , c 'est que ce sont l e s AfricaFns suis pas wr&* de & &&4ccre,

    qui. doivent nous d i r e l eu r s v i l l e s , singulièrement par l e t h&t re , l e roman,

    l a nouvelle e t l a poésie. M a i s pour l ' i n s t an t qu ' i l s se gardent autant que

    j e me garde, de vouloir dé f in i r l a v i l l e africaine, car il y a de fo r t e s

    pr6somptions pour penser qu'ilO;userons des memes ré féren ts que l e s non africaix

    pu\pc4ue. =mm l e u r apprentissage de l ' h i s t o i r e , ou du moins de ses méthodes, s 'es t fait, 9-

    %buS %%dans l e s ;nemes universités, avec l e s meme$ référen ts e t l e s memes cer t i tudes

    transmises e t 5 eux enseignées. N'est-ce pas Cheikh Hamidou K a n e qui &rit

    dans 1'Avj.nture ambigue que "Ceux qui n'avaient point d 'h i s to i re rencontraient

    ceux qui portaient l e monde SUT l eu r s Qpaules".

    Peut-on par le r de v i l l e s européennes ? Nous disons volontiers Ifen Europe, l e s

    v i l l e s t f . . . ou bien Ifles v i l l e s d 'mope" , nous ne disons jamais v i l l e s

  • 'I européennes", mais nous prétendons d i r e Illes v i l l e s africaines"!

    Une excep1:ion cependant: nous disons "la v i l l e européenne11 pour désigner

    l a p a r t i e d'une v i l l e du t i e r s monde qui s e ra i t habitée par une population

    .'y . * 1 (I u

    4 v

    en majorité fleuropéenne" ou s ' y apparentant. De m&me on par le de ltchinatownlt pour désigner cei%ains quar t ie rs peuplés surtout d'Asiatiques des grandes v i l l e s nord américaines. Ceci e s t t r è s s i g n i f i c a t i f : dans ce cas c 'est Gien l a

    population usagère de l a v i l l e , ou du quar t ie r considéré,qui impose une appel-

    l a t ion de ce genre. Ce qui r e jo in t l a remarque que j e faisais précèdemment,

    l e s v i l l e s se caractér isent plus par l e u r s habitants que par l e u r morphologie.

    Il y a 1 2 une

    dans l a Limite du disçours qui s e r t de support aux descriptions que nous

    sommes amenés & fa i re pour cerner l e phénomène rrvi-lleli, objet de l 'é tude

    à mtreprmdre.. . . .

    -

    idée qui méri terai t d '$tre approfondie. L a d i f f i c u l t é rés ide I

    r . .

    -

    . Aussi j e me méfie de l a description de l a v i l l e , démarche première qui semble pourtant indispensable pour bien préciser l 'ob je t dont on va par ler . On peut en

    pau prds a ' h p o r t e -=+

    ' e f fe t d i r e avec l e s mbmes mots'et l e s memes descriptions I

    quoi. C'est a i n s i u ' e n recopiant presque mot à mot un

    t ex te de D. Roche traitant du "peuple de Parisf1 au X V I I I B s ièc le , j ' a i proposé

    une descrlption de l a v i l l e de Kinshasa que tou tes l e s personnes, a f r ica ines

    ou europénnnefy connaissant bien l a capitale zaProise.#m* ont d i t & t r e t r è s bien

    observée!

    Alors qu'en penser ? La v i l l e afr icaine ac tue l le ressemble-t-elle B l a v i l l e

    européenne du X V I I I è s ièc le? Ou bien décritwon la v i l l e du X V I I I B s i èc l e

    européen en s ' inspirant des v i l l e s africaines que nous voyons actuellement ?

    Ou encore l e s descr ipt ions que nous faisons des v i l l e s ne s r a i e n t - e l l e s e

    que des projections inconscientes de notre imaginaire mythique, conditionné

    par une ciLLture surdéterminée ?

    I1 ne r e s t e plus a lo r s qu'8 analyser l e s éléments qui surdéterminent notre

    culture. . .

    e

    A t i t r e d i l l u s t r a t i o n voic i l e s tex tes de D. Roche (Le peuple de Par i s ) e t

    l e mien (Idashasa, v i l l e en suspens):

    Kinshasa, pp. 291 e t 292: L e peuple de Paris, pp.253, 254 e t 255:

    Autour du logement de chaque famille Autour du foyer des so l ida r i t é s de vois i -

    nucléaire ou pa t r ia rca le , l e s s o l i - nage t i s sen t une autre trame dans l a v i e

    ~~ - ~~

  • 14, , - '4 ,v d a k t é s de 'Fioisinage ' t i s sen t Une trame 1 du peuple. Quand Mercier hoque l e s voisir

    semi-public e l t é r i eu r . . I1 faut bien qu ' i l s s'adaptent B l'ensemble

    des conditions ma&6rielles,B un espace permé-

    able e t ouvert, s'ils veulent échapper au

    "stress" inh4rent à toute co l l ec t iv i t é sur-

    7 c L' d m l a vie du quart ier , davantage peut- c 'es t pour d i r e qu ' i l s ne se comaissent

    à toute c o l l e c t i v i t é surpeuplée, il

    leu r a bien f a l l u une adaptation

    d'ensemble aux conditions matériel1

    B un espace perméable e t ouvert.

    (....) La vie ordinaire du peuple

    e t r e dans ceux qui sont densément pas, o r l e s "tableaux de Paris" regorgent w

    mais dans tous en vé r i t é à l 'exclusion

    des beaux quar t ie rs oÙ vivent expatr iés ut l e monde se cormaft, dans l a maison,

    e t 'bands du régime. Tout l e monde se CO dans l a rue; dans l e Quar t ie r . L t d t r o i -

    naf t sur l a parcelle, dans l a rue, dans l e tesse e t l a pauvreté des constructions

    guar t ie r . L'entassement des habi tants dans ,imposent ce t t e publ ic i té de l a vie quo-

    l e s vieux quart iers , l ' é t r o i t e s s e e t l a p idienne, l e s discordes familiales, l e :

    m e t 6 des constructions d a s l e s extensi i e s des LUIS e t des auOres ne peuven:

    imposent ce t t e publ ic i té de l a vie quoti

    malgr8 l'immense pudeur qui es t de trad

    chez l e s peuples bantous. Des r e l a t ions de

    f ami l i a r i t é s quotidiennes s 'é tabl issent , l e salut journalier, l a discussion s w l a p lu ie l a discussion sur l a p lu ie e t l e beau

    e t l e beau temps, sur l e s derniers pot ins du temps, l'dchange des allumettes, du s

    'anecdotes s ign i f ica t ives q u i montre que I

    Bchapper a= XKhhls de pa l ie r , à

    * du dessus OU du dessous* Des re-

    l a t i o n s de f a m i l i a r i t 4 quatidieme

    S ' é t a b U ~ s e n t 3 l e sa lu t journalier,

    marché, l'échange de menus objets (une mamdte e t du poivre, du po&lon ou de l a so

    prgtée, ou un siège) ou de menues denrées (deslpière. Des querelles peuvent f a i r e I

    allumettes, du pétrole, du charbon de bois, du d&gén&er ces rencontres, tournent

    s e l ou du piment). Des querelles peuvent f a i r e au cr&page de chignon pour m e p o r t

    dégénérer ces rencontres, tourner 5 "la bagar- t r o p ouverte ou t rop fermée, une cc

    r e entre deux typesf1 (. . . . ) ou "entre deux fem de p u i $ s perdue, un seau d'ordures f mest1 pourt1 une noix de palme", ou une banale balm& u11 peu v i t e e t q u i n'a pas I

  • 21

    h z . * c ' ) e & f a i t e aussi de ce t te aptitude & l a bru ta l i té , voire h l a fureur, comme de sa bruta l i té , voire & l a fureur, comme de propension à la so l idar i té . Ces sentiments

    l a propension b l a so l idar i té . Ces se o l l ec t i f s sf acquièrent t 6 t , on l e s voit

    t h e n t s c o l l e c t i f s sgaCqUibrent t a t , on's'exprimer dans l e s manières des jeunes l e s v o i t s'exprimer dans l e s manières compamons q u i s 'unissent pour mieux v i v r e .

    des jeunes QUA s'unissent en bandes e t La misère se partage comme l a bonne fortune

    a u i parlent t lbil l l l , que décr i t Raymakers

    E t ceci es t

    k inois . Mais pour tous l e s t rava i l leur :

    4 r c. *

    #

    un phénomène typiquement (.....................*)

    Kinshasa, l a misère se partage comme . . l a bonne fortune.

    I (.....................)

    De l a maison & l a rue pas de coupurep l e

    voisinage déborde aux maisons prochesp am

    atel iers , aux boutiques, aux cabarets peu

    dis tants . De l a parcelle à l a rue pas de coupure

    l e voisinage déborde, aux maisons pro-

    ches, aux a t e l i e r s , aux boutiaues, aux

    bars peu distants.

    Dans ce document j ' a i souligné tout ce qui es t identique dans l e s deux textes .

    Naturellement il s'agissait pour moi de t e s t e r une description qui paraissait

    B première vue très ciblée e t t r è s spécifique, mais que j 'a i trouvéetout B fa i t

    passe-partout;. Je n'ai pas é t é plus l o i n dans l e plagiat , ce n ' é t a i t pas 10obje-b

    de ce t te expérience. P e n l a i s s e juge l e lecteur . . . .

    Mais enfin il. faut qu ' i l sache que si tous l e s chemins ne mènent pas k Tombouctou,

    on peut tout de meme a r r ive r B Tombouctou pa r une multitude de chemins.. .....

    R. de M a x i m y .

  • .r' . 4 1 L A . no 363 - ' . I'IIRS-MONDE, AFRrqUE :

    LES' S 0 C l ~ T ' ~ S DANS LEUR IIISTOIRE ET LEUR ENVIRONNEblENT

    i

    ~LhDORATOLRE TIERS-MOM)€, AFRIQUE u n i v e r 8 . 1 t C P a r i (I 7

    T A B L E R O N D E Processus d ' u r b a n i s a t i o n e t Compasentes s o c i a t c s

    d e l a v i l l a en AEtique . Mercredi e t J e u d i 11 e t 12 dkcmnbre 1985

    d e 9h.30 a 12h.30 e t d e 14h.30 B LWí.

    ,

    Lieu I - - N a r c r e d l 11 ddcembre IVES I

    S a l l e d e Confdrancc [Univers i tk d e Paris I) 9 , rue Mahler - 75004 P A R I 9

    - J e u d i 12 ddcembte I985 : 9 h l l e d e t ' I n s t i t u t d e Recherches en Bto logie H o l C ç u l d r e , T O ~ I K 4 2 , Rez-de-Cliauss6e (10115 le n i v e a u J u s s i e u ) - Unlvcrs i td P a d s i7 - 2, P l a c e J u s s i e u - 75005 P A R I S ,

    . Organ186 mur COntKZIt du t l i n l s t 8 r c d e l a Rechecclle et d e la Technologfe ( e t Coopdrat ion et DQveloppement), avec I 'appui d e l a D i r e c t i o n de I a Coopdrat ion e t d e s R e l a t i o n s h t e r n a t i a n a l e s d u Ilhlstbc!! d e I 'Educa t lon n d t f o n a l e , e t d u H i n t s t i r e des R e l ~ t i q n s - E x t C r i e u r e s .

    '

    , 'Nous remercions til 'Compagnfc VTA pour son aimable concours.

    I . ! e

    . . , , 1. .. .

    I

  • 1 , , ' , L P'

    TIERSMONDE, AFRIQUE :

    %- LES SOClI?I%S DANS LEUR IIISTOIRE ET LEUR ENVIRONNEMENT k ~ b o n ~ o i r c Asinci& an CN.R.S.

    . . LhBoRAiOIRE TIERS-"DE, AFRIQUE U n i v e r a l t ¿ ~ 1 r i s 7 I .

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    d e l a r i l l e en AErique P rocessus d ' u rbon l sa t ion e t Composantes sociales

    I Herc red i et J e u d i I l e t 12 dicembre 1985 d e 9h.30 a 1211.30 et d e 14h.30 3 L8h. I 1 . . - HercredL 11 dhcembre 1985 .:

    S a l l e d e Confdreoce (UnLvecsitC de P a r i s I) 9 , rue Holiler - 75004 P A R I S

    - Jeudi 12 ddcembre 1985 : S a l l e d e l ' I n s t i t u t d e Recherches en B i o l o g i e Ho ldcu la i r e . Tour 42, Rez-do-Chaussée (sous le n iveau Juss i eu ) - UnivcrsLt6 P a r i e 7 - 2, P l a c e J u s s i e u - 75005 P A R I S

    OrgsnieC D U C c o n t r a t d u . H i n i s t & r e d e l a Recherche e t d e l a T e c h n p ~ o g i e (e t Coopdration e t Développement), avec l ' appu i d e l a DLrection de Is Coopérntion e t d e s R e l a t i o n s i n t e r n a t i o n a l e s d u X i n i s t k r e d e 1 'Educat ion n a t i o n a l e , et du MinLathte des Rela t ions Cx tk r i eu res .

    'b Nous remercions l n Compngnie USA pour s o n aimable concours .

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    '

  • B

    A

    -. _. . ' - Les t r a v a u x du c o l l o q u e : introduction e t p h r i o d i s e t i o n . .3 "' 0 /1 Hélène d'AIJELDA-TOPOR P

    Deux d t u d e s d e cas : . Les v i l l e s n&gr i&re t i . La format ion d c s vilLcs du Cap Vert N. CWIBOR 4 . 5 .. Elisa ANDWE

    - A t i t r e comparat i f I Les origines de Singapour . 6 :esn-Louis

    . .

    * llh.30 - 12h.30 I Discuss ion g¿n¿rale. N e r c r e d i 11 décembre 1985, AprEs-cddi ( 9 , r u e Hehler - 75004 PMLS)

    * 14h.30 - 15h. I Informat ique e t B i b l i o g r a p h i e e E16thodes e t r h s u l t a t s . Honique LAKNlUH

    3ir

    * 15h. - 15h.30 I DisctisBiOn

    IL.' OYHAUIqUE DE L'OCCUPATION DU SOL i . * 15h.30 B t7h. I

    Rapporteurs : S y l v i e JIHENEZ et Sophie PICOR-MJZILLOR

    Conununications de I

    - Odi le GOERG Conakry I un modbte d e v i l l a c o l o n i a l e Lroncdse ?

    A 3 - S y l v i c JINENEZ L ' h o l u t i o n EoncLkre d u P l a t e a u d'Abidjan, 1906-1960.

    4 - S y l v i e PICON-U)IZILMN . / B A O La v i l l e c o l o n i a l e de Nairobi, 19M)-1930. - CMANDZORZ

    L e c h m i n d e f e r e t l ' l r r b a n h a t i o n au Congoa. I r-.r

    \ \ c-/

    -J.- C l . OARBLER ' Le t ô l e de Is c h e f f e r i e dans les " v i l l e s h i s t o r i q u e s " I 2 / h du Togo. -J.- C l . OARBLER ' Le t ô l e de Is c h e f f e r i e dans les " v i l l e s h i s t o r i q u e s " I 2 / h du Togo.

    - Faranina ESOAVELOFWIDROSO Aménagement e t o c c u p a t i o n d e L'espace dnns œo y e nn e d ' An-T ahan a r i v o .

    (, ' - Jacques CAQIER Evolu t ion du c a d r a j u r i d i q u e e t d e s prat iques t o n c i b r e s B Damako.

    \ < - ALpHfl TRAORE v i l l e

    L 'appropr ia t ion e t l'ambnsgement d e l'espace b Bamnko.

    ,

    t . : '

    . _ , ' t. .. .

    I

  • c * 1711.- Ißh. t DLscunsLon I I ". . . . ".__. -

    J e u d i 12 décembre 1985, Hatin (IRIIH, Univerait6 PnrLs 7) . * 9h.30 a l l h . !

    III. w. VILLE , NECESSITE COLONIAtE7UN LIEU DE POUVOIR, UNE EXPIUISXON

    ..o 2 6

    URBAINE.

    RappOKteUr t odike GOERG *

    C o w u n i c a t i o n s d e : - Andre NOUSCIII

    C r o i s s a u c e &conomfque, c r o i s s a n c e u r b a i n e SU Haghreb.

    S o c i k t h s u r b a i n e s ' a a f r i c a i n e s e t p r a t i q u e s s o c f a l e s (1930-1960).

    Kumasi, l ' e s p n c c e t le temps.

    - Pietre KIrRe - Tvea MRGUERAT - tircile RME~RIHANN~A - Hubert SYLVAIN - Honique LAKROU~~

    Tananar ive après 19454

    t a zone d ' f n f l u e n c e de Douala.

    t e s h i k a t c h i e s u r b a i n e s ¿ t r a v e r s les comptes commerciaux e t Les p a t e n t e s ( recherche en coura) .

    L '6volu t ion d6mographiqrte de la v i l l e de Lourenco-Marques

    c:

    - Eduardo NEDELROS . (1894-1975)

    - MUE-GOEH La v i l l e de Lod pendant ia Ze guerre mondiale.

    Processus d e l ' u r b a n i s a t i o n d e l'Angola dans 1s p 8 r i o d e c o l o n i a l s (1940-1970).

    H f g r r t i n n et UrbanhatLon en Côte d'Ivoire.

    - Adclino TORRES - Francoise BUREAU - kSTEVA0

    PUno&nes d ' u c b a n i s n t i o n au Cap-Vert.

    . . 1lh.15 - tZh.45 :

    I V . WXtVl3ENlS SOCIAUX hBAINS !

    Rapporteur t N i c h e l CNIEN L

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    Couununications d e t I .

    J 2 8 - h b a a m ADWAYOH Le r e v o l t e des f e m e s L h m é en i933. - Fnealne t BFAVOGUI E v e i t p o l i t i q u e e t p r i n c f p a l e s f o r c e s de l n l u t t s d e L i b Q r a t i o n n a t i o n a l e B Conakry du lenderlmln d e Ia 2e g u e r r e mondinle.

  • - d'

    i i ,, S: 3 o - C h r i s t i n e WESSIlIN 'It cec, ' Les t ransformat ions s o c i a l e s B Luanda, 1945-i961.

    ' - Nichel CNlEN ' b Syndical isme urbain, l u t t e s owrlares e t q u e s t i o n s e t h n i q u e s r Luanda (Anw la).

    37, - Hark SHILLING . . Stayaways - Urban P r o t e s t and t h e S t a t a i n S o u t h Africa. The Apartheid c i t y and t h e p o l i t i c 6 of bus- t r a n s p o r t a t i o n .

    33 - tiarc SWILLING et HC CARTIIT

    -p- '----Discussion

    J e u d i lZ.D&& 1985, AprCs-ddL

    14h.30 - 17h. Rapporteur I RQgine BONNARDEL '

    LES INDEPENDANCES; PEWIENCES 6T HVIATIONS 2 ORCANISATIOH DE L'ESPACE, CIIANGEHENIS "J- EmwLquEs

    Connunications d e I

    34 F Alain SINOU Urbanisme e t co lonia l i sme.

    Lks i n d i c a t e u r s de L'urbanisa t ion en Afrique.

    3 - Jean-t1ari.c TROW La spéciELcitC des villes d u Haghteb dans l'kvolutiod des v i l l e s a f r i c a i n e s ( c r o i s s a n c e , p o l i t i q u e u r b a i n e , 8ocidtC)

    0 3T - Richard STEH

    Croissance et g e s t f o n des tit les a f r i c a i n c e .

    . .

    ' - c l a r a "DES Lee répercuss ions de l'lnddpendance 8Ut 1. v i l l e de Hapute.

    - Jean SURET-CANALE 33 Conakry, c a p i t a l a de 1. Cuinhe. I-( 0 - GONSALVES

    L ' a g r i c u l t u r e dans 1. ville de Hnputo.

    Q I - Hlchel PROUZET Biyem-Assi t r o i s ans a p r b ( q u a r t i e r de Iaoundd) .

    - Chanta l CIVINSON-JMEUR B i l a n de La t a b l e ronde p r é p a r s t o l t e d ' o c t o b r e 1985 sut

    O Q L Len v i l l e . au Hagtireb. - BAOUENDI tr 3 Ctoissance urbaine B Tunis de 1956 3 nob jours.

    . . I. .. .

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  • h. - B o a i n n e SEHI.W)UD C r o i s s a n c e urba ine en AlgbCie. Rale e t roaponsnbl l i td d u comncrca moderna dnira l ’urbnnisn t ion a f r i c a i n e . - S e c t e u r i d o m e l Si h e r b e r a t i (RCA).

    S a i n t - h u i s du SQnagal : l e regne d e s f e m e s dans les p e t i t e b a c t i v i t e s .

    6 - Rosa JOIGNY-GRUPP

    - Pier re-Serge TCllOUNKOUE ’

    cl% .- RQgLne BONNARDEL

    Quelquea c o m u n h n t i o n e Dont a t t e n d u e s dont celle d e F e l i x IROKO.

    * 17h. b 18hr ! D i s c u s s i o n

    ’ 18h. B 20h. : C o c k t a l l S o l l e 12, b u r 24-34, 5e & t a g e .

    tes communications s e r o n t d i s p o n i b l e s et pourront être retirees L l’mmce le Vendredi 6 d e c m b r e 1985, de loh. h 16h. - Bureaa 26, Tour 34-44, 3e & t a g e - Univera i tk Paris 7, 2 place J u b s l e u - 75005 PARIS. ‘ t e doesier nera d i s t r i b u k gqackiusement liux a u t e u r s d e conanunicntion.

    t e p r i x du dosgler est de f 0 P. pour les autrei p a r t i c i p e n t s .

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