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Document de la Banque mondiale TRADUCTION NON OFFICIELLE DU TEXTE ANGLAIS ORIGINAL QUI SEUL FAIT FOI RÉSERVÉ À UN USAGE OFFICIEL Rapport N° : 83755-MA BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DÉVELOPPEMENT DOCUMENT DE PROJET POUR UNE DEUXIÈME OFFRE DE PRÊT ADDITIONNEL D’UN MONTANT DE 70 MILLIONS D’EUROS (ÉQUIVALENT À 96,55 MILLIONS DE USD) À LA CAISSE POUR LE FINANCEMENT ROUTIER AVEC LA GARANTIE DU ROYAUME DU MAROC POUR UN DEUXIÈME PROJET DE ROUTES RURALES 9 mai 2014 Département du Développement Durable Région Moyen-Orient et Afrique du Nord Le présent document fait l’objet d’une diffusion restreinte. Il ne peut être utilisé par ses destinataires que dans le cadre de leurs fonctions officielles et sa teneur ne peut être divulguée sans l’autorisation de la Banque mondiale. Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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Document de la

Banque mondiale

TRADUCTION NON OFFICIELLE

DU TEXTE ANGLAIS ORIGINAL

QUI SEUL FAIT FOI

RÉSERVÉ À UN USAGE OFFICIEL

Rapport N° : 83755-MA

BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DÉVELOPPEMENT

DOCUMENT DE PROJET

POUR UNE DEUXIÈME OFFRE DE PRÊT ADDITIONNEL

D’UN MONTANT DE 70 MILLIONS D’EUROS

(ÉQUIVALENT À 96,55 MILLIONS DE USD)

À LA

CAISSE POUR LE FINANCEMENT ROUTIER

AVEC LA GARANTIE DU

ROYAUME DU MAROC

POUR UN

DEUXIÈME PROJET DE ROUTES RURALES

9 mai 2014

Département du Développement Durable

Région Moyen-Orient et Afrique du Nord

Le présent document fait l’objet d’une diffusion restreinte. Il ne peut être utilisé par ses

destinataires que dans le cadre de leurs fonctions officielles et sa teneur ne peut être divulguée

sans l’autorisation de la Banque mondiale.

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ÉQUIVALENTS MONÉTAIRES

(Taux de change en vigueur au 31 mars 2014)

Unité monétaire = Dirham marocain (MAD)

8,2 MAD = 1 USD

0,12 USD = 1 MAD

EXERCICE BUDGÉTAIRE

1er

janvier – 31 décembre

ABBRÉVIATIONS et ACRONYMES

AFD Agence française de développement

CFR Caisse pour le financement routier

CNER Centre national d’études et de recherches routières

CPR Cadre de politique de réinstallation

DGCL Direction générale des Collectivités locales

DPETL Direction provinciale de l’Equipement, du Transport, et de la Logistique

DR Direction des Routes

DRETL Direction régionale de l’Equipement, du Transport, et de la Logistique

EUR Euro

ICR Rapport d’achèvement de projet

ISR Rapport sur l’état d’avancement et les résultats

MAD Dirham marocain

MENA Région Moyen-Orient et Afrique du Nord

PEP Plan d’exécution du projet

PGE Plan de gestion environnementale

PNRR1 Premier Programme National des Routes Rurales (1995-2005)

PNRR2 Deuxième Programme National des Routes Rurales (2005-2015)

RED Modèle de décision économique pour les routes (Roads economic decision)

TRE Taux de rentabilité économique

UGP Unité de gestion du projet

VAN Valeur actualisée nette

Vice-Présidente de la région : Inger Andersen

Directeur pays : Neil Simon M. Gray

Directeur sectoriel : Junaid Kamal Ahmad

Responsable sectoriel : Patricia Veevers-Carter

Chef de projet : Vincent Vesin

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iii

ROYAUME DU MAROC

DEUXIÈME PROJET DE ROUTES RURALES

DEUXIÈME FINANCEMENT ADDITIONNEL

TABLE DES MATIÈRES

I. INTRODUCTION ................................................................................................................... 1

II. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PRET ADDITIONNEL .................................................... 1

A. Programmes nationaux des routes rurales au Maroc ........................................................ 1

B. Participation de la Banque au deuxième Programme National des Routes Rurales ........ 2

C. Indicateurs de performance du projet et du programme .................................................. 3

D. Etat d’avancement et résultats à ce jour ........................................................................... 3

E. Portée et justification du prêt additionnel ........................................................................ 4

III. CHANGEMENTS PROPOSÉS ................................................................................................. 6

A. Objectif et description du projet ....................................................................................... 6

B. Cadre de résultats ............................................................................................................. 7

C. Modalités de mise en œuvre ............................................................................................. 7

D. Date de clôture ................................................................................................................. 7

IV. RESUME DE L’ÉVALUATION PROSPECTIVE ....................................................................... 7

A. Passation de marchés ........................................................................................................ 7

B. Gestion financière ............................................................................................................ 8

C. Mesures de sauvegarde environnementale et sociale ....................................................... 9

D. Viabilité .......................................................................................................................... 10

E. Analyse économique ...................................................................................................... 11

F. Risques ........................................................................................................................... 12

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ANNEXE 1: CADRE DE RÉSULTATS ET SUIVI (RÉVISÉ) ............................................................ 13

ANNEXE 2: CADRE D’ÉVALUATION DES RISQUES OPÉRATIONNELS (ORAF) ........................ 17

ANNEXE 3: ANALYSE ÉCONOMIQUE ........................................................................................ 20

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ROYAUME DU MAROC

DEUXIÈME PROJET DE ROUTES RURALES

DEUXIÈME FINANCEMENT ADDITIONNEL

FINANCEMENT ADDITIONNEL - FICHE DE DONNEES

Informations de base – Deuxième financement additionnel (FA2)

Directeur pays : Neil Simon M. Gray

Directeur sectoriel : Junaid Kamal Ahmad

Responsable sectoriel : Patricia Veevers-Carter

Chef de projet : Vincent Vesin

Numéro d’identification du projet : P148003

Date d’entrée en vigueur prévue : 9 septembre

2014

Instrument de prêt : Financement de projet

d’investissement

Type de financement additionnel : Déficit de

financement

Secteur : Routes et autoroutes rurales et

interurbaines

Thème : Services et infrastructures ruraux

Catégorie d’évaluation environnementale : B –

Evaluation partielle

Date de clôture prévue : 30 novembre 2016

Projet conjoint avec la SFI : Non

Niveau conjoint : Non

Informations de base – Projet original

Numéro d’identification du projet : P094007 Catégorie d’évaluation environnementale : B –

Evaluation partielle

Nom du Projet : Deuxième Projet de Routes

Rurales pour le Maroc

Date de clôture prévue : 30 juin 2014

Instrument de prêt : Financement de projet

d’investissement

Projet conjoint avec la SFI : Non

Niveau conjoint : Non

Informations de base – Premier financement additionnel (FA1)

Numéro d’identification du projet : P110833 Catégorie d’évaluation environnementale : B –

Evaluation partielle

Nom du Projet : Deuxième Projet de Routes

Rurales pour le Maroc – Prêt additionnel

Date de clôture prévue : 30 juin 2014

Instrument de prêt : Financement de projet

d’investissement

Projet conjoint avec la SFI : Non

Niveau conjoint :

Données sur le FA2 du projet

[ X ] Prêt [ ] Crédit [ ] Don [ ] Garantie [ ] Autre :

Termes proposés : prêt en euros à spread variable avec un calendrier lié à l’engagement, une échéance

de 21 ans, assorti d’une période de grâce de 11 ans et de remboursements sur mesure

Plan de financement du FA2

Source Montant total (million de USD)

Contributions des communes, provinces, et

régions

BIRD

Total

36,00

96,55

132,55

Informations sur le Client

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Bénéficiaire :

Agence responsable : Caisse pour le financement routier (CFR)

Personne à contacter : Ahmed Imzel

N° de téléphone : +212-537-71-32-41

N° de fax : +212-537-71-35-26

Email : [email protected]

Décaissements estimés du FA2 (année fiscale de la BM/million de USD)

Année fiscale 2014 2015 2016 2017

Annuel 0 40 50 6,55

Cumulé 0 40 90 96,55

Objectif de développement et description du projet

Objectif de développement du projet original : augmenter l’accès des populations rurales à des routes

praticables en toutes saisons, en appui au programme du Garant1.

Objectif de développement du projet révisé : inchangé

Description du projet :

- Part A : aménagement ou construction de 12 300 km de routes rurales dans la zone du projet2 (y

compris les petites infrastructures routières afférentes) financée par la Caisse pour le financement

routier (CFR)

- Part B : aménagement ou construction de 1 025 km de routes rurales dans la zone du projet (y

compris les petites infrastructures routières afférentes) financée par la direction des Routes (DR)

Politiques de sauvegarde et exceptions

Politiques de sauvegarde déclenchées par le projet :

Évaluation environnementale (OP/BP 4.01)

Habitats naturels (OP/BP 4.04)

Forêts (OP/BP 4.36)

Lutte antiparasitaire (OP 4.09)

Ressources culturelles physiques (OP/BP 4.11)

Populations autochtones (OP/BP 4.10)

Réinstallation involontaire de personnes (OP/BP 4.12)

Sécurité des barrages (OP/BP 4.37)

Projets relatifs aux voies d’eau internationales (OP/BP 7.50)

Projets dans des zones en litige (OP/BP 7.60)

[X] Oui [ ] Non

[ ] Oui [X] Non

[ ] Oui [X] Non

[ ] Oui [X] Non

[ ] Oui [X] Non

[ ] Oui [X] Non

[X] Oui [ ] Non

[ ] Oui [X] Non

[ ] Oui [X] Non

[ ] Oui [X] Non

Le projet requiert-il une quelconque dérogation aux politiques de la

Banque mondiale ?

Celles-ci ont-elles été approuvées par la direction de la Banque ?

[ ] Oui [X] Non

[ ] Oui [ ] Non

Conditions et clauses juridiques

Référence de l’accord de

financement

Description de la

condition/clause

Date d’échéance

1 Le « Garant » est le Royaume du Maroc. Le « programme du Garant » est le Deuxième Programme National des Routes Rurales

(PNRR2) 2 Zone du Projet : régions de Tanger-Tetouan, Taza-Al-Hoceima-Taounate, Fez-Boulmane, Meknes-Tafilalt, Tadla-Azilal,

Doukkala-Abda, Rabat-Sale-Zemmour-Zaër, Casablanca, Oriental, Marrakech-Tensift-El Haouz, Chaouia-Ourdigha, Gharb-

Chrarda-Beni Hsen, et Souss-Massa-Draâ, et province de Guelmin.

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Annexe 2. Section IV.B.I. Nonobstant les dispositions de la

partie A de la présente section de

l'accord de prêt, aucun retrait ne

sera effectué:

(a) du compte de prêt jusqu’à ce

que la Banque ait reçu le

paiement intégral de la

commission d’ouverture ; et

(b) pour des paiements effectués

avant la date du présent accord,

excepté que des retraits jusqu’à

un montant global ne pouvant

excéder l’équivalent de quatorze

millions d’euros (14.000.000

euros) peuvent être effectués

pour des paiements faits avant

cette date mais à compter du 1er

mars 2014 pour des dépenses

éligibles au titre de la catégorie

(1).

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1

I. INTRODUCTION

1. Ce Document de Projet vise à obtenir l’approbation des Administrateurs de la Banque en vue de

fournir un deuxième prêt additionnel d’un montant de 70 millions d’euros (équivalent à 96,55 millions de

dollars) à la Caisse pour le financement routier (CFR) pour le Deuxième Projet de Routes Rurales du

Maroc (P148003, prêt 8383-MA). Le projet appuie la mise en œuvre par le Gouvernement de son

Deuxième Programme National des Routes Rurales 2005-2015 (PNRR2).

2. Le prêt additionnel proposé est nécessaire pour couvrir un déficit de financement du PNRR2 ; il

représente la dernière tranche du plan d’emprunt à long terme de la CFR. Toutes les activités couvertes

par ce prêt sont en phase avec l’objectif actuel de développement du projet, cet objectif restant inchangé :

« augmenter l’accès des populations rurales à des routes praticables en toutes saisons, en appui au

Deuxième Programme National des Routes Rurales (PNRR2) ». Le cadre de résultats a été mis à jour

pour refléter le prêt additionnel et l’extension de la date de clôture jusqu’au 30 novembre 2016.

II. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PRET ADDITIONNEL

A. Programmes nationaux des routes rurales au Maroc

3. La pauvreté est un phénomène essentiellement rural au Maroc. Les zones rurales comptent 43 %

de la population du Maroc et 70 % des personnes vivant dans la pauvreté. Dans ces zones, 14,5 % de la

population vit sous le seuil national de pauvreté. L’incidence et la distribution de la pauvreté varient

considérablement selon les provinces. L’un des facteurs clés contribuant à la pauvreté tient à un accès

insuffisant des populations rurales aux infrastructures de base et aux services sociaux. C’est en particulier

le cas dans les zones montagneuses et les plaines et hautes-terres semi-arides. Le Gouvernement vise donc

à améliorer cet accès et à en réduire les fortes inégalités entre les provinces. Pour atteindre ces objectifs,

le Gouvernement a adopté la « Stratégie 2020 du développement rural », qui comprend des programmes

d’infrastructures de base pour les zones rurales, ciblant les routes, l’eau potable, et l’électricité.

4. Dans le secteur routier, le Gouvernement a lancé un premier Programme National des Routes

Rurales (PNRR1) en 1995. Le programme s’est achevé en 2005 avec des résultats impressionnants : plus

de 11 000 kilomètres de routes non revêtues ont été construites en route revêtue ou aménagées. L’objectif

était d’améliorer ces routes pour les rendre praticables en toutes saisons3. L’évaluation du PNRR1 a

montré un impact socio-économique positif dans plusieurs domaines, y compris une augmentation du

taux d’inscription des filles à l’école et une réduction du prix de certaines denrées de base.

5. Suite au succès du PNRR1, le Gouvernement a poursuivi ses efforts à travers un deuxième

Programme National des Routes Rurales (PNRR2) lancé en 2005. Au début du programme, le réseau

routier marocain comprenait environ 57 000 kilomètres de routes classées (nationales, régionales et

provinciales), dont un tiers était non revêtues. La densité du réseau routier était faible, avec moins de 80

kilomètres de routes pour 1 000 kilomètres carrés. Le réseau de routes non revêtues n’était pas fiable, la

pluie et la neige laissant de nombreuses sections inaccessibles durant 30 à 60 jours par an.

6. Le PNRR2 consiste à construire en routes revêtues ou aménager 15 560 kilomètres de routes

rurales à travers le pays, améliorant ainsi l’accès aux routes praticables en toutes saisons pour environ

trois millions de ruraux. Toutes les routes aménagées ou construites : (a) contribueront à améliorer l’accès

3 Un route praticable en toutes saisons est une route en gravier ou asphaltée, qui est utilisable tout au long de l’année par les

moyens de transports prédominants en zone rurale (en général des camionnettes ou camions ne disposant pas de quatre roues

motrices). Des interruptions prévisibles et de courte durée, liées à des conditions météorologiques défavorables (en cas de fortes

précipitations par exemple) sont acceptables, en particulier sur des routes à faible trafic.

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rural avec un bon rapport coût-efficacité ou avec un taux de rentabilité économique satisfaisant dans le

cas des routes ayant les volumes de trafic les plus élevés ; (b) répondront à des normes techniques

acceptables, y compris en matière de sécurité routière et de traversée de villages ; et (c) seront exécutées

conformément aux politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque. Le coût total du

PNRR2 est évalué à 15,5 milliards de dirhams (équivalent à 1,4 milliard d’euros). L’achèvement du

programme est prévu en 2015. Cependant, il a été décidé en 2008 d’avancer la date d’achèvement du

programme à 2012. Mais cette date s’est révélée intenable, par manque de financement.

7. Le PNRR2 comprend les deux composantes décrites ci-dessous, fondées sur les sources de

financement.

La composante A du PNRR2 consiste en l’aménagement ou la construction de 12 560 kilomètres

de routes rurales (y compris les petites infrastructures routières afférentes). Elle est financée par

la CFR pour un montant estimé à 12 milliards de dirhams (équivalent à 1,1 milliard d’euros).

Parmi ces 12 560 kilomètres, environ 12 300 kilomètres se trouvent dans la zone du projet4 et

constituent la part A du projet. La CFR relève du ministère de l’Équipement, du Transport et de la

Logistique. Elle a été créée en 2004 en tant qu’entité publique disposant d’une personnalité

juridique et d’une autonomie financière (loi 57-03) afin de mobiliser des ressources financières

pour les investissements dans le secteur routier. Dans le cadre du PNRR2, la CFR gère les prêts et

les dons de plusieurs bailleurs internationaux (dont la Banque), en plus des contributions des

collectivités locales (régions, provinces, et communes).

La composante B du PNRR2 consiste l’aménagement ou la construction de 3 000 kilomètres de

routes rurales (y compris les petites infrastructures routières afférentes). Elle est financée par la

direction des Routes (DR) avec des ressources du budget général et du Fonds spécial routier, pour

un montant estimé à 3,5 milliards de dirhams (équivalant à 0,3 milliard d’euros). Parmi ces 3 000

kilomètres, environ 1 025 kilomètres se trouvent dans la zone du projet et constituent la part B du

projet.

8. Le plan de financement du PNRR2 est résumé dans le tableau suivant :

Tableau 1. Plan de financement 2005-2015 du PNRR2

Composante Source de financement

Montant

(en millions de

MAD)

Équivalent

(en millions

d’EUR)

Part du

total

(en %)

Composante A

Prêts de bailleurs à la CFR 9 475 846 61

Contribution des collectivités locales à la CFR 2 328 208 15

Dons de bailleurs à la CFR 200 18 1

Sous-total composante A 12 003 1 072 77

Composante B Budget général et Fonds routier 3 520 314 23

Total 15 523 1 386 100

B. Participation de la Banque au deuxième Programme National des Routes Rurales

9. La Banque participe au PNRR2 depuis 2006 par le biais du Deuxième Projet de Routes Rurales

en cours. L’objectif de développement du projet est d’augmenter l’accès des populations rurales à des

4 Zone du projet : régions de Tanger-Tetouan, Taza-Al-Hoceima-Taounate, Fez-Boulmane, Meknes-Tafilalt, Tadla-Azilal,

Doukkala-Abda, Rabat-Sale-Zemmour-Zaër, Casablanca, Oriental, Marrakech-Tensift-El Haouz, Chaouia-Ourdigha, Gharb-

Chrarda-Beni Hsen, et Souss-Massa-Draâ, et province de Guelmin.

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3

routes praticables en toutes saisons, en appui au PNRR2. A ce jour, la Banque a financé, environ 10 % de

la composante A du PNRR2 avec deux prêts : (i) un premier prêt de 50 millions d’euros, approuvé en mai

2006 et entré en vigueur en décembre 2006 (prêt 7378-MOR), et (ii) un prêt additionnel de 60 millions

d’euros approuvé en avril 2010 et entré en vigueur en septembre 2010 (prêt 7876-MA). Dans les deux

cas, l’Emprunteur était la CFR. Le premier prêt était entièrement décaissé en août 2010, quasiment deux

ans avant la date initiale de clôture du 30 juin 2012, tandis que le prêt additionnel était totalement

décaissé en novembre 2013, plus d’un an avant la date actuelle de clôture du 30 juin 2014.

10. Les activités qui seront financées par le deuxième prêt additionnel sont pleinement compatibles

avec le résultat stratégique 3.4 (« amélioration de l’accès aux services de base ») formulé dans le nouveau

Cadre de partenariat stratégique du Maroc pour la période 2014-2017. Ces activités sont aussi totalement

conformes au cadre régional d’engagement de MENA et contribueront à atteindre le double objectif de la

Banque mondiale, à savoir réduire la pauvreté extrême et promouvoir une prospérité partagée. Ces

activités desserviront les zones rurales, où vit 70 % de la population marocaine pauvre, et donneront à

cette population un meilleur accès à des opportunités économiques, aux produits de base, et aux services

sociaux tels que l’éducation et la santé. Améliorer cet accès est en effet un instrument clé de la lutte

contre la pauvreté.

C. Indicateurs de performance du projet et du programme

11. Les indicateurs de performance du projet financé par la Banque couvrent le PNRR2 dans son

intégralité5. En particulier, les deux indicateurs les plus importants sont : (i) augmentation de la

proportion de ruraux vivant dans un rayon d’un kilomètre d’une route praticable en toutes saisons ; cette

proportion est désignée comme étant l’indice national d’accessibilité aux routes rurales. Le PNRR2 vise à

accroître cet indice de 54 % en 2005 à 80 % à la fin du programme en 2015 ; (ii) réduction des disparités

entre provinces en matière d’accessibilité aux routes rurales. Ces disparités sont mesurées par l’indice

différentiel d’accessibilité, qui quantifie l’écart entre les dix provinces ayant le niveau d’accessibilité le

plus faible et les dix provinces ayant le niveau d’accessibilité le plus élevé. Le PNRR2 vise à amener cet

indice de 0,43 en 2005 à 0,65 d’ici la fin du programme en 20156.

D. Etat d’avancement et résultats à ce jour

12. Dans les rapports sur l’état d’avancement et les résultats (ISR), le projet a constamment été classé

« satisfaisant » pour ce qui concerne les progrès vers l’atteinte de l’objectif de développement du projet,

et constamment classé « modérément satisfaisant », ou mieux, pour ce qui concerne les progrès de la mise

en œuvre.

13. Les indicateurs de performance clés reflètent également la bonne performance du projet comme

du programme. En effet, à ce jour, l’indice national d’accessibilité aux routes rurales est passé de 54 % en

2005 à 77 % (l’objectif final étant 80 %), tandis que l’indice différentiel d’accessibilité est passé de 0,43

en 2005 à 0,643 (l’objectif final étant 0,65).

14. A ce jour, 85 % du programme de travaux routiers ont été lancés, ce qui représente plus de 13 155

kilomètres de routes rurales, dont 10 000 kilomètres sont déjà ouverts à la circulation. 2 000 kilomètres de

routes rurales restent à financer pour achever la portion du PNRR2 située dans la zone du projet ; la

totalité est dans la composante A. Au début du programme, la Banque, l’Agence française de

développement (AFD), et les collectivités locales ont contribué au financement d’une portion du

5 Cela reflète les résultats produits par toutes les sources de financement du PNRR2, dont la Banque qui finance des routes dans

la zone du projet sous la composante A du PNRR2. 6 Une valeur de 1 de l’indice différentiel signifierait que l’accessibilité aux routes rurales est la même dans toutes les provinces.

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programme en regroupant leurs fonds à la CFR, dans le cadre d’un SWAp (approche sectorielle).

L’arrangement avec l’AFD a pris fin en 2010 au moment du premier prêt additionnel de la Banque, car la

Banque et l’AFD ont alors cessé d’utiliser les mêmes documents d’appel d’offres ; l’arrangement se

poursuit toutefois avec les collectivités locales. À ce jour, l’ensemble des travaux et des contrats de

supervision financés par la Banque ont été menés à bien ou sont en cours. La Banque, l’AFD, et les

collectivités locales ont financé un total de 269 routes, dont la plupart sont aujourd’hui achevées.

15. Bien qu’il soit encore trop tôt pour évaluer pleinement l’impact socio-économique du PNRR2,

une étude menée en 2010 par le ministère de l’Équipement, du Transport et de la Logistique sur un

échantillon de six routes financées par le programme a donné des résultats encourageants. L’étude a

comparé la situation avec projet à celle sans projet : grâce à celui-ci, le coût du transport de passagers et

de biens a diminué d’environ 40 %, les taux d’inscription à l’école ont augmenté de 17 %, le taux

d’inscription des filles à l’école est passé de 40 % à 44 %, les visites d’établissements de santé ont

progressé de 40 %, les visites des femmes aux établissements de santé sont passées de trois à cinq par an,

les revenus et la consommation des ménages ont augmenté de 35 à 40 %, et le prix d’un panier de denrées

de base (sucre, huile, gaz en bouteille, thé, farine) a baissé de 14 %.

16. Par ailleurs, le nombre élevé de bailleurs auxquels la CFR a emprunté un total d’environ 8 700

millions de dirhams (777 millions d’euros) depuis 2005 témoigne de la bonne performance du programme

(voir le tableau ci-dessous). En plus de ces prêts, la CFR a reçu environ 200 millions de dirhams (18

millions d’euros) sous la forme de dons accordés par la Commission européenne et par le Gouvernement

italien.

Tableau 2. Contribution des bailleurs à la CFR à ce jour

Bailleurs Montant équivalent

(en millions de MAD) Années

Banque européenne d’investissement (3 prêts) 2 445 2005, 2008, 2012

Agence française de développement (3 prêts) 1 890 2005, 2009, 2011

Agence japonaise de coopération internationale (2 prêts) 1 390 2008, 2011

Banque mondiale (2 prêts) 1 220 2006, 2010

Banque africaine de développement 500 2007

Fonds arabe pour le développement économique et social 430 2007

Fonds koweïtien pour le développement économique arabe 430 2007

Fonds de l’OPEP pour le développement international 200 2007

Fonds Hassan II 100 2005

Banque islamique de développement 95 2013

Total 8 700

E. Portée et justification du prêt additionnel

Portée du prêt additionnel

17. L’Emprunteur du prêt additionnel proposé sera la CFR. Ce prêt additionnel d’un montant de 70

millions d’euros (équivalent à 787 millions de dirhams) est nécessaire pour couvrir un déficit de

financement du PNRR2. Couplé à une contribution de 300 million de dirhams de l’Emprunteur (obtenue

des collectivités locales), il financera l’aménagement ou la construction d’environ 1 300 kilomètres de

routes rurales (y compris les petites infrastructures routières afférentes) déjà sélectionnées en 2005 dans le

cadre du PNRR2, dont la conception détaillée est prête, mais pour lesquelles aucun autre financier n’a pu

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5

être identifié. Ces 1 300 kilomètres font partie des 2 000 kilomètres qui restent à financer dans la

composante A du PNRR2. L’Emprunteur attend la contribution des collectivités locales pour financer les

700 kilomètres restant dans la composante A. Ces 1 300 kilomètres représentent environ 120 sous-projets

routiers disséminés dans la zone du projet. La CFR continuera à préparer des plans de travail annuels

(programme de mise en œuvre des routes et budget pour l’année suivante), qui seront utilisés pour le

transfert annuel des fonds.

Financement provenant des autorités locales

18. Comme mentionné plus haut, les collectivités locales contribueront également au financement des

1 300 kilomètres pour un montant de 300 millions de dirhams, déjà versés la CFR. La disponibilité du

financement local se trouve ainsi assurée et n’affectera pas le décaissement des fonds de la Banque. En

outre, il est prévu que les autorités locales financement les 700 kilomètres restant dans la composante A.

Justification du prêt additionnel

19. Le prêt additionnel proposé de 70 millions d’euros (équivalant à 787 millions de dirhams) est

nécessaire pour couvrir un déficit de financement du PNRR2. À ce jour, la CFR a mobilisé 92 % de son

besoin total d’emprunts pour le programme. Le prêt additionnel permettre à la CFR de mobiliser la

dernière tranche de 775 millions de dirhams de son plan d’emprunts à long terme pour le PNRR2. Il

convient de mentionner que les accords initiaux du projet prévoyaient que la CFR mobiliserait ces

emprunts par tranches et auprès de différentes sources, au fil du temps.

20. Le prêt additionnel proposé est nécessaire pour atteindre les deux principaux objectifs du projet,

qui sont identiques à ceux de l’intégralité du PNRR2, à savoir un indice national d’accessibilité aux routes

rurales de 80 % et un indice différentiel d’accessibilité de 0,65 fin 2015. Sans ce financement, la CFR ne

sera pas en mesure de mobiliser dans les temps tous les financements nécessaires à la couverture de

l’enveloppe globale de prêts du PNRR2.

21. Le 11 septembre 2013, le Gouvernement marocain a soumis à la Banque une demande officielle

pour ce prêt additionnel. La CFR apprécie les connaissances de la Banque dans le domaine des routes

rurales ainsi que son appui de longue durée sur les aspects techniques, la passation des marchés, la gestion

financière, les aspects environnementaux et sociaux, et le suivi et l’évaluation.

22. La CFR s’est engagée à utiliser rapidement le prêt additionnel et est prête à accélérer la passation

de marchés en optant pour une passation de marchés anticipée assortie d’un financement rétroactif. La

CFR connait les procédures de la Banque et a déjà fait preuve de sa capacité à décaisser rapidement.

Rapport d’achèvement de projet (ICR)

23. La mise en œuvre du projet a débuté le 2 mai 2006, date d’approbation du premier prêt par le

Conseil d’administration de la Banque. Étant donné l’extension de la date de clôture du projet jusqu’au 30

novembre 2016, la période de mise en œuvre dépassera dix ans de sept mois. Comme le prêt additionnel

proposé ne fait que pallier un déficit de financement, le Directeur pays a donné son accord pour la

préparation d’un seul rapport d’achèvement de projet (ICR) à la fin du projet.

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6

Financement du PNRR2 jusqu’à son achèvement

Tableau 3. État des sources de financement du PNRR2 à ce jour

Source de financement Attendu

(millions de

MAD)

Mobilisé à ce jour Mobilisé à ce jour Déficit

(millions de MAD) (millions de MAD) (%)

Prêts à la CFR 9 475 8 700 92 % 775

Dons à la CFR 200 200 100 % 0

Contribution des

collectivités locales 2 328 1 291 55 % 1 037

Total CFR 12 003 10 191 85 % 1 812

Total budget général et

Fonds routier 3 520 3 293 94 % 227

Total CFR/BG/FR 15 523 13 484 87 % 2 039

24. Le tableau ci-dessus résume l’état de mobilisation de toutes les sources de financement pour le

PNRR2. Hormis les 775 millions de dirhams que couvrira le prêt additionnel proposé, 227 millions de

dirhams seront couverts par le budget général et le Fonds routier. À ce jour, les collectivités locales ont

contribué à hauteur de 55 % de leur part attendue, ce qui constitue une amélioration significative par

rapport aux 20 % atteints à la fin du PNRR1 – dans ce dernier cas, le ministère de l’Équipement, du

Transport et de la Logistique avait dû payer les 80 % manquants. Du déficit actuel de 1 037 millions de

dirhams, la CFR s’attend à recevoir au moins 200 millions de dirhams au cours des prochaines années

(100 millions en 2014 et 100 millions en 2015), vu les contributions effectuées par les collectivités locales

pendant les années précédentes. Afin de couvrir les 837 millions de dirhams restants, la direction des

Routes envisage : (i) d’économiser 400 millions de dirhams en aménageant certaines routes, au lieu de les

construire en route revêtue comme cela avait été initialement prévu – ce changement de la nature des

travaux n’aurait pas d’effet négatif sur l’indice national d’accessibilité aux routes rurales puisque le

kilométrage de routes praticables en toutes saisons resterait le même : l’objectif final de 80 % resterait

donc atteignable en 2015 ; et (ii) d’obtenir 437 millions de dirhams soit de la direction générale des

Collectivités locales, une direction du ministère de l’Intérieur, par le biais d’une allocation spéciale

couvrant une partie des contributions manquantes des collectivités locales, soit du Fonds de

développement rural, qui est en mesure de financer des infrastructures rurales.

III. CHANGEMENTS PROPOSÉS

A. Objectif et description du projet

25. L’objectif de développement du projet reste inchangé et la description du projet a été mise à jour

pour refléter le fait que le nombre total de kilomètres de routes rurales à améliorer dans le cadre du projet

a augmenté quand le Gouvernement a décidé en 2008 de fusionner la première phase (2005-2010) et la

seconde phase (2011-2015) du PNRR2 ; cette augmentation avait été prise en compte dans le cadre de

résultats du premier prêt additionnel de 2010.

Tableau 4. Financement par la Banque mondiale du PNRR2 (en millions d’euros)

Source du financement Composante A Composante B

Prêt de la Banque en 2006 50 0

FA1 de la Banque en 2010 60 0

FA2 de la Banque en 2014* 70 0

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Autres bailleurs 684 0

Collectivités locales 208 0

Budget général et Fonds routier 0 314

Total 1 072 314

* Prêt additionnel proposé

B. Cadre de résultats

26. Le cadre de résultats a été mis à jour et se trouve en annexe 1. Les indicateurs restent définis au

niveau du PNRR2 dans son entier. Les trois indicateurs d’objectifs de développement de projet existants

et leurs cibles finales demeurent inchangés. L’indicateur de base de la Banque concernant le nombre de

bénéficiaires directs a été ajouté en tant que nouvel indicateur d’objectif de développement de projet. Les

indicateurs intermédiaires existants restent également inchangés, à l’exception de l’indicateur concernant

l’état du réseau routier classé revêtu. La définition de cet indicateur a été clarifiée : celui-ci correspond

maintenant à un indicateur de base de la Banque. Au cours des dernières années, le budget alloué à

l’entretien des routes classées n’a pas augmenté aussi rapidement que le budget alloué à l’investissement.

L’état du réseau s’est donc détérioré, atteignant un point bas en 2013, avec 53 % de routes en bon ou

moyen état. Il a été convenu avec la direction des Routes que cette tendance négative serait inversée et la

cible pour 2016 a été fixée à 55 %.7 Enfin, l’indicateur de base de la Banque pour les kilomètres de routes

rurales améliorées (aménagement ou construction en route revêtue) a été ajouté en tant qu’indicateur

intermédiaire.

C. Modalités de mise en œuvre

27. Les mêmes modalités de mise en œuvre sont appliquées, à l’exception du plan d’exécution de

projet (PEP) qui a été renforcé comme décrit plus bas. De plus, les conditions de décaissement (c) et (d)

de l’accord de prêt du premier prêt additionnel de 2010 (prêt 7876-MA) ne sont pas incluses dans le

nouvel accord de prêt, car ces conditions n’étaient pas appropriées au contexte et à la mise en œuvre du

projet.

D. Date de clôture

28. La date de clôture du prêt additionnel proposé sera le 30 novembre 2016, soit deux ans et demi

après la date actuelle de clôture du 30 juin 2014. Le prêt initial (7378-MA) et le premier prêt additionnel

(7876-MA) seront tous deux clôturés à cette dernière date. Ces deux prêts sont totalement décaissés.

IV. RESUME DE L’ÉVALUATION PROSPECTIVE

A. Passation de marchés

29. Le prêt financera l’aménagement ou la construction de routes rurales incluses dans la composante

A du PNRR2 mais pas encore lancées dans le cadre du programme. Le prêt n’est notamment pas destiné à

financer des dépassements de coûts.

30. La passation de marchés pour le projet sera en conformité avec : (i) les directives de la Banque

mondiale sur la prévention et la lutte contre la fraude et la corruption dans les projets financés par les

prêts de la BIRD et par les crédits et les dons de l'AID, connues sous le nom de « directives anti-

corruption », datées du 15 octobre 2006 et révisées en janvier 2011 ; (ii) les « directives : passation des

7 Bien que le projet insiste sur l’importance de l’entretien routier, il n’influe que sur une faible partie du réseau classé revêtu, dont l’état est suivi

par cet indicateur.

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marchés de fournitures, travaux et services (autres que les services de consultants) financés par les prêts

de la BIRD, les crédits et dons de l'AID par les emprunteurs de la Banque mondiale (connues sous le nom

de « directives sur la passation des marchés ») datées de de janvier 2011 ; et (iii) les « directives :

sélection et emploi de consultants financés par les prêts de la BIRD et les crédits et dons de l’AID par les

emprunteurs de la Banque mondiale », (connue sous le nom de « directives relatives aux consultants »)

datées de janvier 2011.

31. Les dispositions d’exécution de la passation de marchés resteront identiques à celles actuellement

en place. La direction des Routes, agissant en qualité de maître d’ouvrage délégué, mettra en œuvre le

programme de routes rurales, par l’intermédiaire de ses services décentralisés, régionaux et provinciaux

(DRETL/DPETL), qui sont les agences d’exécution. Les DRETL/DPETL assureront l’intégralité de la

passation de marchés et de la gestion des contrats (à l’exception de l’approbation des contrats, des

engagements, et des paiements). La responsabilité globale d’approbation des contrats et des engagements

revient à la CFR, qui assurera également le paiement des sous-traitants et des fournisseurs de services. En

tant qu’entité publique de nature administrative, la CFR, établie en 2004, dispose de ses propres règles de

passation de marchés, essentiellement fondées sur les règles nationales en la matière, lesquelles sont

généralement conformes aux directives de la Banque. Il existe certaines exceptions (clauses d’ajustement

du dossier type d’appel d’offres pour les appels d’offres nationaux). Les documents types d’appel d’offres

pour les travaux réalisés dans le cadre d’appels d’offres nationaux, utilisés pour le premier prêt

additionnel, ont été révisés sur quelques points spécifiques et approuvés par la Banque.

32. Un plan de passation de marchés révisé, indiquant les seuils pour les contrats qui n’utilisent pas

les méthodes d’appel d’offres international ou de sélection basée sur le coût et la qualité, a été examiné et

approuvé par la Banque durant les négociations. Enfin, la Banque effectuera des examens a posteriori

réguliers pendant la mise en œuvre.

33. La CFR a demandé de mener une passation de marchés anticipée pour la plupart des routes

comprises dans le cadre de ce prêt additionnel. Les procédures de la Banque et les exigences à cet égard

seront intégralement respectées par la CFR et les entités de mise en œuvre afin que cette passation de

marchés soit acceptable et que les contrats en découlant puissent bénéficier d’un financement dans le

cadre de ce prêt additionnel.

B. Gestion financière

34. Le projet utilisera les dispositions de gestion financière déjà existantes. Les évaluations du risque

de gestion financière conduites en 2006 et en 2010 ont été mises à jour, au regard de la performance

globale de gestion financière au cours des dernières années. Selon l’évaluation de la responsabilité

financière du Maroc de 2007, ainsi que les revues et le suivi effectués par la Banque, le risque lié au

système public de gestion financière au Maroc est faible. Le risque lié à l’agence d’exécution (la CFR) est

faible, étant donné que la CFR continuera de mener des activités dans lesquelles elle a déjà acquis une

expérience. Le risque lié à la disponibilité de la contribution de 300 millions de dirhams par les

collectivités locales a été jugé faible car : (i) la CFR a déjà reçu ces fonds et (ii) la CFR a accepté de les

transférer sur un compte séparé. Par conséquent, le risque global de gestion financière est faible. Des

rapports financiers intermédiaires non audités seront préparés au plus tard 45 jours après la fin de chaque

semestre. Le projet mettra à jour les termes de référence de l’auditeur externe d’une façon satisfaisante

pour la Banque, afin d’inclure le prêt additionnel dans l’audit.

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35. Les catégories et procédures de décaissements demeurent inchangées.

Tableau 5. Catégories des dépenses éligibles

Catégorie Montant affecté du prêt

(exprimé en euros)

Pourcentage des dépenses à

financer (taxes incluses)

(1) Fourniture, travaux, services de

consultants, et formation dans le

cadre des Plans de Travail

Annuels approuvés.

70.000.000 100 % de l’Allocation Annuelle dans

le cadre du Plan de Travail Annuel

se terminant le 31 décembre 2014 ;

100 % de l’Allocation Annuelle dans

le cadre du Plan de Travail Annuel

se terminant le 31 décembre 2015 ;

et 100 % de l’Allocation Annuelle

dans le cadre du Plan de Travail

Annuel se terminant le 31 décembre

2016.

MONTANT TOTAL 70.000.000

36. Les paiements effectués par la CFR à partir de ses propres fonds pour les contrats signés suite à

une passation de marchés anticipée et avant la date de l'accord de prêt peuvent faire l’objet de

financement rétroactif. Les limites et les conditions de financement rétroactif pour les opérations

d'investissement s'appliqueront. En particulier, des retraits jusqu’à un montant global ne pouvant excéder

l’équivalent de 14 millions d’euros (c’est-à-dire 20 % du montant du prêt) peuvent être effectués pour des

paiements faits avant cette date mais à compter du 1er mars 2014 pour des dépenses éligibles au titre de la

catégorie (1).

37. Un compte spécial séparé libellé en dirhams marocains sera ouvert à la Trésorerie Générale du

Royaume à travers la Banque Al-Maghrib. Le plafond du compte sera établi d’après une prévision de

deux trimestres comme indiqué dans la déclaration des sources et utilisations des fonds, ainsi que dans

l’état d’activité du compte spécial. Les rapports sur les dépenses éligibles payées à partir du compte

spécial seront établis trimestriellement.

C. Mesures de sauvegarde environnementale et sociale

38. Le type d’activités reste inchangé par rapport au projet original. Ainsi, aucun risque nouveau ou

différent en matière de sauvegarde environnementale et sociale n’est anticipé dans le cadre du

financement additionnel.

39. En ce qui concerne les mesures de sauvegarde sociale, la politique opérationnelle de la Banque

sur la réinstallation involontaire de personnes (PO 4.12) reste déclenchée, comme c’était déjà le cas pour

le projet original, pour lequel un Cadre de politique de réinstallation (CPR) a été préparé en 2006. Les

leçons tirées du projet original ont été incluses dans le cadre d’une revue générale des réinstallations dans

la région MENA, et par le biais d’une revue détaillée conduite par l’Emprunteur et la direction des Routes

(DR) à la demande de la Banque. Les résultats montrent que la quasi-totalité des travaux routiers

(aménagement et construction) ont été menés le long de tracés existants et dans les limites de l’emprise

routière. De petites parcelles de terrain ont été acquises, le cas échéant pour élargissement ou

réalignement, par accord à l’amiable, expropriation, ou donation. La majorité des travaux ayant déclenché

la PO 4.12 consistait à dégager l’emprise d’empiètements (en général des murs, des clôtures, des cultures,

des arbres et d’autres structures, y compris des parties de maisons). Ces empiètements ont été compensés

au cas par cas. Les leçons tirées de la mise en œuvre du projet original ont été régulièrement partagées

avec l’Emprunteur et la DR, notamment par le biais d’un dialogue régulier concernant les dispositions de

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la PO 4.12. Des formations en matière de sauvegarde sociale ont également été assurées pour

l’Emprunteur et la DR.

40. Étant donné que le financement additionnel financera des travaux routiers similaires à ceux

entrepris dans le cadre du projet original, l’acquisition foncière restera négligeable avec des effets

modestes ayant trait essentiellement à des empiètements (d’actifs mineurs tels que des arbres ou des

clôtures). Pour la phase de financement additionnel, vu les leçons tirées du projet original, l’Emprunteur

et la DR ont révisé le plan d’exécution du projet (PEP), de manière satisfaisante pour la Banque, en y

incorporant des procédures plus détaillées en ce qui concerne : (i) les critères d’éligibilité des personnes

affectées, tels que définis par la PO 4.12, y compris celles qui n’ont ni droit formel ni titres susceptibles

d’être reconnus sur les terres qu’elles occupent ; (ii) le mécanisme en place de règlement des griefs et des

plaintes ; et (iii) la nécessité d’indemniser les personnes affectées avant de porter atteinte à leurs actifs ou

moyens de subsistance, même dans les cas où les communautés ou les individus bénéficient clairement du

projet et acceptent ses objectifs. De plus, l’Emprunteur et la DR continueront à s’assurer que du personnel

qualifié est disponible au niveau central comme local pour suivre et faire des rapports sur les questions de

sauvegarde sociale.

41. En ce qui concerne les mesures de sauvegarde environnementale, aucun nouvel impact

environnemental n’est associé au prêt additionnel proposé, qui n’implique aucun changement par rapport

au projet original et aucun nouveau problème de sauvegarde. Le plan de gestion environnementale (PGE)

commandé par le Gouvernement en 2006 demeure valable pour le prêt additionnel proposé. Le PGE

comprend des recommandations précises en vue de limiter les impacts lors de la réalisation des travaux. Il

comprend aussi des plans spécifiques de gestion environnementale ainsi que des plans de suivi indiquant

les mesures d’atténuation et de suivi, les parties responsables et le calendrier, qui demeurent valables. Les

capacités institutionnelles et organisationnelles de l’Emprunteur et de la DR en matière de supervision et

de mise en œuvre des sauvegardes environnementales du projet sont satisfaisantes. Au niveau central, la

DR a nommé un spécialiste environnemental et un spécialiste social afin de s’assurer que les routes

améliorées dans le cadre du PNRR2 soient en conformité avec les standards en vigueur en matière de

sauvegarde sociale et environnementale. Au niveau local, les DRETL/DPETL, qui mettront en œuvre les

projets de routes rurales, sont en train de nommer des officiers de liaison environnementale et sociale afin

de s’assurer que les procédures de sauvegarde soient rigoureusement appliquées et de rapporter à la DR

les progrès réalisés.

D. Viabilité

42. Afin de renforcer la viabilité des investissements du PNRR2, et conformément aux

recommandations de la Banque, le Gouvernement prépare une stratégie d’entretien des routes rurales non

classées. Fin 2013, un comité interministériel8 a soumis trois options stratégiques aux décideurs. Le

Gouvernement s’est engagé à sélectionner une option d’ici fin 2014, puis à la développer de façon

détaillée et à la mettre en œuvre à partir de 20159. Le comité a reçu l’appui d’experts internationaux

mandatés et financés par l’Union européenne, avec laquelle le Maroc a signé un accord d’appui

budgétaire pour le PNRR2. Cet accord inclut notamment des indicateurs de décaissement liés au

développement et à la mise en œuvre de la stratégie mentionnée ci-dessus. De plus, au cours de son

dialogue avec le Gouvernement, la Banque a souligné que la mise en œuvre de cette stratégie constituerait

un prérequis à l’appui de la Banque en faveur du futur troisième programme national des routes rurales,

actuellement en cours de préparation pour assurer la suite du PNRR2. En ce qui concerne les routes

8 Les membres du comité sont issus du ministère de l’Équipement, du Transport et de la Logistique, du ministère des Finances,

et du ministère de l’Intérieur. 9 L’Emprunteur du prêt additionnel proposé n’a cependant aucun contrôle sur ce processus.

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classées, la DR dispose d’un plan en vue d’améliorer le financement et l’efficacité de leur entretien (voir

le cadre d’évaluation des risques opérationnels fourni en annexe, section sur la viabilité).

E. Analyse économique

43. Une analyse économique du PNRR2 fondée sur de nouvelles projections de coûts indique que le

programme reste économiquement viable. L’analyse a été menée pour une période de 15 ans avec un taux

d’actualisation estimé à 12 %. Elle montre que le PNRR2 a un taux de rentabilité économique de 16,7 %

et une valeur actualisée nette de 418 millions de dollars (voir le tableau ci-dessous).

44. L’analyse économique a été faite à l’aide du modèle RED (Roads economic decision) en utilisant

la liste finale des routes rurales à améliorer dans le cadre du programme, les coûts actuels pour les

usagers, les coûts de maintenance, et les coûts unitaires des travaux d’aménagement et de construction. Le

coût total du programme est estimé à 15,523 milliards de dirhams (équivalent à 1,891 milliard de dollars),

dont 75 % sont dédiés aux travaux de construction. En moyenne, le coût des travaux du PNRR2 s’élève à

environ 0,083 million de dollars par kilomètre pour l’aménagement et à 0,144 million de dollars par

kilomètre pour la construction.

45. Des analyses de sensibilité ont été menées afin d’évaluer l’effet d’une augmentation des coûts

d’investissement et d’une baisse des bénéfices pour les usagers des routes. Le taux de rentabilité

économique baisse à 13,3 % quand les coûts augmentent de 20 % et à 13,3 % également quand les

bénéfices diminuent de 20 %. Une combinaison des deux scénarios donne un taux de rentabilité

économique marginal de seulement 10,2 %. L’analyse des valeurs seuils montre que pour que le taux de

rentabilité économique baisse à 12 %, les coûts devraient augmenter de 29 % ou les bénéfices diminuer de

22 %. Ces résultats fournissent une justification économique satisfaisante du PNRR2. Les détails de

l’analyse sont disponibles en annexe 3.

Tableau 6. Analyse économique : estimation actuelle comparée à l’estimation de 2010

Estimation actuelle Estimation de 2010

Bénéfices nets (en utilisant le modèle RED) USD 418 millions USD 357 millions

Taux de rentabilité interne 16,7 % 17 %

Note : en supposant un taux d’actualisation de 12 %

46. Le financement par le secteur public est le moyen approprié de financer l’aménagement et la

construction des routes du projet étant donné que le trafic n’y est pas assez élevé pour justifier une

concession au secteur privé de leur aménagement, de leur construction, et de leur gestion. Par ailleurs,

l’investissement public dans les infrastructures routières constitue un moyen pour le Gouvernement de

jouer un rôle clé dans le développement du pays, en traitant un éventail de questions qui ne peuvent être

réglées ou mises en œuvre que par le Gouvernement.

47. L’utilisation des ressources de la Banque mondiale pour ce projet se justifie par la vaste expertise

de la Banque et son expérience internationale dans le secteur des routes rurales. Cela garantit l’utilisation

de procédures fiables de passation de marchés et de gestion financière, le respect des sauvegardes sociales

et environnementales, l’application de standards techniques modernes et adaptés, l’exécution de travaux

routiers assortis d’un contrôle de qualité adéquat, et l’utilisation de systèmes de suivi et d’évaluation

efficaces.

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F. Risques

48. Dans l’ensemble, le risque de mise en œuvre est faible, car le deuxième prêt additionnel proposé

couvrira un déficit de financement pour des activités déjà évaluées dans un programme performant depuis

son lancement en 2006. Le risque principal est lié à l’entretien des routes rurales non-classées améliorées

par le projet, qui sont sous la responsabilité des collectivités locales. Conformément aux

recommandations de la Banque, le Gouvernement s’est engagé à mettre en œuvre une stratégie pour ce

genre d’entretien à partir de 2015, afin de renforcer la viabilité de l’investissement à long terme. En outre,

au cours de ses entretiens avec le Gouvernement, la Banque a souligné que la mise en œuvre de cette

stratégie constituerait un prérequis à l’appui de la Banque en faveur du futur programme national des

routes rurales en phase de préparation (voir la section ci-dessus sur la viabilité). Le Cadre d’évaluation

des risques opérationnels est disponible en annexe 2 et se trouve résumé dans le tableau ci-dessous.

Tableau 7. Résumé du Cadre d’évaluation des risques opérationnels

Catégorie de risques Classement

Risques liés aux parties prenantes Faible

Risques relatifs à l’agence d’exécution

- Capacité Faible

- Gouvernance Faible

Risques du projet

- Conception Modéré

- Aspects sociaux et environnementaux Modéré

- Programme et bailleurs de fonds Modéré

- Suivi d’exécution et viabilité Substantiel

Risque global de mise en œuvre Faible

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ANNEXE 1: CADRE DE RESULTATS ET DES INDICATEURS DE SUIVI (REVISES)

Révisions apportées au cadre de résultats Commentaires /

justification du

changement

Objectif de développement du projet (ODP)

Actuel Proposé

L’objectif du projet est d’augmenter

l’accès des populations rurales à des routes

praticables en toutes saisons, en appui au

Deuxième Programme National des Routes

Rurales (PNRR2)

Inchangé

Indicateurs de résultats de l’ODP

Actuel Changement proposé

Indice national d’accessibilité aux routes

rurales

Inchangé

Indice différentiel d’accessibilité Inchangé

Part des routes qui ont connu une

amélioration des services de transport

interurbain de passagers

Inchangé

Bénéficiaires directs du projet (nombre),

dont nombre de femmes (pourcentage)

Nouveau Il s’agit d’un indicateur de base de

la Banque

Indicateurs de résultats intermédiaires

Actuel Changement proposé

Nombre de kilomètres de routes lancés

dans le cadre du programme routier de la

CFR (Composante A)

Inchangé

Nombre de kilomètres de routes lancés

dans le cadre du programme routier de la

DR (Composante B)

Inchangé

Nombre total de kilomètres de routes

lancés dans le cadre du PNRR2

Inchangé

Routes rurales améliorées (construction en

route revêtue ou aménagement) dans le

cadre du PNRR2

Nouveau Il s’agit d’un indicateur de base de

la Banque

Système de suivi et d’évaluation

fonctionnant efficacement

Inchangé

Programme de dissémination et

d’information mis en place

Inchangé

Renforcement des capacités des bureaux

d’études locaux et amélioration de la

qualité des études détaillées

Inchangé

Financement de l’entretien des routes

classées égal au minimum annuel défini

par la DR dans sa stratégie nationale

d’entretien routier

Inchangé

Part des routes en bon ou moyen état dans

l’ensemble du réseau classé

Révisé Voir texte principal, paragraphe 26

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CADRE DE RESULTATS ET INDICATEURS DE SUIVI (REVISES)

Objectif de développement du projet (ODP) L’objectif du projet est d’augmenter l’accès des populations rurales à des routes praticables en toutes saisons, en appui au Deuxième Programme National des Routes Rurales

(PNRR2)

Indicateurs de résultats de l’ODP

Ba

se

Unité de

mesure

Scénario de

référence au

début du

projet (2005)

Progrès à ce

jour

(2013)

Valeurs cibles cumulées

Fréquence

Source des

données/

méthodo-

logie

Responsabilité

de la collecte

des données

2014

2015 2016

Indice national d’accessibilité aux

routes rurales 10

% 54 77 79 80 80 annuel

système de

S&É DR/CNER

Indice différentiel d’accessibilité - 0,43 0,64 0,64 0,65 0,65 annuel système de

S&É DR/CNER

Part des routes qui ont connu une

amélioration des services de

transport interurbain de passagers11

% 0 enquête à

lancer 80 80 80 annuel

système de

S&É DR/CNER

Bénéficiaires directs du projet

(nombre) 12

, dont nombre de

femmes (pourcentage) 13

nombre 0 2,67 millions 2,89 millions 3,00 millions 3,00 millions annuel système de

S&É DR/CNER

Indicateurs de résultats

intermédiaires

Ba

se Unité de

mesure

Scénario de

référence au

début du

projet (2005)

Progrès à ce

jour

(2013)

Valeurs cibles

Fréquence

Source des

données/

méthodo-

logie

Responsabilité

de la collecte

des données

2014

2015

2016

Nombre de kilomètres de routes

lancés dans le cadre du programme

routier de la CFR (Composante A)

14, 15

km 0 10 885 11 836 12 557 12 557 semestriel

Rapports

d’avancement

de l’UGP

DR

10 Cet indicateur est défini comme la proportion de la population rurale vivant dans un rayon de 1 km d’une route praticable en toutes saisons. Il est donc légèrement différent (et

plus exigeant) que l’indicateur de base de la Banque, qui retient une distance de 2 km. 11 Amélioration sur un échantillon de routes ouvertes au trafic depuis au moins deux ans ; l’amélioration est reflétée par une plus grande fréquence du service, des véhicules plus

confortables ou des tarifs de transport plus faibles. 12 Bénéficiaires du PNRR2 entier ; un gain de 1 point de pourcentage dans l’indice d’accessibilité représente environ 0,115 million de bénéficiaires. 13 Le PNRR2 devrait être neutre du point de vue du genre (à peu près la moitié des bénéficiaires sont des femmes). Les impacts spécifiques sur les femmes ont été évalués lors

d’une enquête sur un échantillon. 14 En comparaison du cadre de résultats de 2010, une très petite fraction (5 %) du PNRR2 global a été transférée de la Composante B à la Composante A.

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16

Indicateurs de résultats

intermédiaires

Ba

se Unité de

mesure

Scénario de

référence au

début du

projet (2005)

Progrès à ce

jour

(2013)

Valeurs cibles

Fréquence

Source des

données/

méthodo-

logie

Responsabilité

de la collecte

des données

2014

2015

2016

Nombre de kilomètres de routes

lancés dans le cadre du programme

routier de la DR (Composante B)16

km 0 2 635 2 885 3 003 3 003 semestriel

Rapport

d’avancement

de l’UGP

DR

Nombre total de kilomètres de

routes lancés dans le cadre du

PNRR2

km 0 13 520 14 721 15 560 15 560 semestriel

Rapport

d’avancement

de l’UGP

DR

Routes rurales améliorées

(construction en route revêtue ou

aménagement) dans le cadre du

PNRR2

km 0 11 600 13 600 15 000 15 560 semestriel

Rapport

d’avancement

de l’UGP

DR

Système de suivi et d’évaluation

fonctionnant efficacement Oui ou Non Non Oui Oui Oui Oui annuel

Audits

externes DR

Programme d’information et de

sensibilisation mis en place Oui ou Non Non Oui Oui Oui Oui annuel

Rapports

provinciaux

CNER/DPETL

/DRETL

Renforcement des capacités des

bureaux d’études locaux et

amélioration de la qualité des

études détaillées

Oui ou Non Non Oui Oui Oui Oui annuel Audits

externes DR

Financement de l’entretien des

routes classées égal au minimum

annuel défini par la DR dans sa

stratégie national d’entretien

routier

Oui ou Non Non Non Oui Oui Oui annuel Budget de la

DR DR

Part des routes en bon ou moyen

état dans l’ensemble du réseau

classé

% 65 53 53 54 55 bisannuel Budget de la

DR DR/CNER

15 Sur le total de 12 560 kilomètres dans cette composante, 12 300 kilomètres se trouvent dans la zone du projet (régions de Tanger-Tetouan, Taza-Al-Hoceima-Taounate, Fez-

Boulmane, Meknes-Tafilalt, Tadla-Azilal, Doukkala-Abda, Rabat-Sale-Zemmour-Zaër, Casablanca, Oriental, Marrakech-Tensift-El Haouz, Chaouia-Ourdigha, Gharb-Chrarda-

Beni Hsen, et Souss-Massa-Draâ, et province de Guelmin). 16 Sur le total de 3 000 kilomètres dans cette composante, 1 025 kilomètre se trouvent dans la zone du projet.

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17

ANNEXE 2: CADRE D’ÉVALUATION DES RISQUES OPERATIONNELS (ORAF)

Risques liés aux parties prenantes Classement : Faible

Description :

Il existe un risque limité que le deuxième Programme National

des Routes Rurales (PNRR2) ne réponde pas aux besoins et aux

priorités des principales parties prenantes.

Gestion du risque :

Le PNRR2 dépend fortement du processus participatif des principales parties prenantes, les régions,

provinces et communes étant impliquées dans la sélection et le financement des routes. Par ailleurs,

l’impact positif du programme dans la lutte contre la pauvreté rurale dans le pays fait consensus.

Resp : Client Étape : préparation Date d’échéance : État d’avancement :

achevé

Risques relatifs à l’Agence d’Exécution (y compris le risque fiduciaire)

Capacité Classement : Faible

Description :

Passation de marchés. L’évaluation des capacités de passation

de marchés faite pour le projet original a fait apparaître que le

système de passation de marchés était solide et fonctionnait

dans un environnement de contrôle structuré et fiable, évitant

ainsi tout risque fiduciaire majeur. Cependant, l’ensemble du

processus de passation de marchés est géré au niveau

décentralisé, à l’exception des décisions d’attribution, des

engagements, et des paiements.

Gestion du risque :

La CFR et les directions régionales et provinciales de la direction des Routes (DRETL/DPETL) ont une

bonne expérience de la conduite des activités de passation de marchés en général et sont habituées à

mettre en œuvre des projets financés par la Banque. La gestion du risque par l’équipe de la Banque

inclura : (i) un suivi régulier avec des visites de terrain ; (ii) des examens de passation de marchés a

posteriori ; et (iii) le suivi de la mise en œuvre du plan de passation de marchés.

Resp : Client et Banque Étape : mise en œuvre Date d’échéance : 30

novembre 2016

État d’avancement :

récurrent

Gestion financière. Aucun risque significatif n’a été identifié

étant donné que le personnel a acquis de l’expérience en

travaillant sur des projets financés par la Banque, et que le

projet dispose de procédures existantes qui aident à gérer le

risque efficacement. Cependant, le recrutement d’un nouvel

auditeur pourrait entraîner des retards dans la soumission du

rapport d’audit.

Gestion du risque :

La CFR et les personnels de gestion financière de la Banque doivent s’assurer que l’auditeur débute son

travail d’audit à temps et qu’il est conscient de l’importance des exigences de l’accord juridique de

soumettre le rapport d’audit et la lettre de gestion au plus tard six mois après la clôture de l’exercice.

Resp : Client et Banque Étape : mise en œuvre Date d’échéance : 30

novembre 2016

État d’avancement :

récurrent

Gouvernance Classement : Faible

Description :

Il existe un risque potentiel de supervision et de

responsabilisation insuffisante de la part de la CFR.

Gestion du risque :

La CFR est sous la tutelle du ministère de l’Équipement, du Transport et de la Logistique et se trouve

également assujettie à la supervision financière du ministère des Finances. Aucun problème de

gouvernance n’a été détecté au cours de la mise en œuvre du projet original.

Resp : Client Étape : mise en œuvre Date d’échéance : 30

novembre 2016

État d’avancement :

récurrent

Risques du Projet

Conception Classement : Modéré

Description :

Une leçon tirée de l’expérience de précédents projets routiers au

Maroc tient au surdimensionnement ou à la faible qualité de la

Gestion du risque :

Ce risque a été identifié lors de la préparation du prêt original en 2006. Il a été traité avec succès grâce à

l’adoption d’un nouveau manuel de conception et d’évaluation des routes rurales en 2007, puis par des

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18

conception détaillée. contrôles de qualité lors d’audits techniques annuels indépendants.

Resp : Client Étape : préparation Date d’échéance : État d’avancement :

achevé

Aspects sociaux et environnementaux Classement : Modéré

Description :

Les travaux routiers proposés ne devraient avoir aucune

conséquence néfaste significative à long terme sur le plan social

ou environnemental.

Étant donné que le projet consiste à améliorer des routes

existantes (par construction en route revêtue ou aménagement),

la quasi-totalité des travaux routiers se fera le long de tracés

existants et dans les limites de l’emprise routière. Aucun

déplacement de personnes ou d’entreprises n’est prévu, et les

acquisitions foncières, le cas échéant, seront de nature modeste

et, comme pour le projet original, seront faites majoritairement

par le biais de donations volontaires ou d’arrangements

négociés. Le principal effet social est lié aux empiètements le

long de l’emprise routière, cas pour lequel l’Emprunteur a reçu

des conseils afin de mieux les gérer. Le principal risque de

réinstallation dans le cadre du projet est lié aux retards de

compensation, qui sont principalement imputables à des lenteurs

administratives. Il convient de noter que le nouveau Cadre de

partenariat stratégique (CPS) pour le Maroc reconnaît ce risque

dans tout le portefeuille d’opérations du pays, à savoir qu’il

existe des risques liés à la mise en œuvre qui se situent

principalement dans la résolution des problèmes de sauvegarde

dans l’acquisition de terrains et l’indemnisation des personnes

affectées.

Gestion du risque :

Un Plan de gestion environnementale (PGE) ainsi qu’un Cadre de politique de réinstallation (CPR) ont été

approuvés pour l’ensemble du PNRR2 en 2006. Ces documents ont aussi été appliqués lors de

l’approbation en 2010 du premier financement additionnel de la Banque. Il s’agit d’un projet de catégorie

« B ». L’Emprunteur (CFR) s’engage à prendre en compte les leçons tirées de la mise en œuvre du projet

original. Le Plan d’exécution du projet (PEP) pour le prêt additionnel a été renforcé, de façon satisfaisante

pour la Banque, afin de fournir des informations plus détaillées concernant : (i) les critères d’éligibilité

des personnes affectées, telles que définies par la PO 4.12, y compris celles qui n’ont ni droit formel ni

titres susceptibles d’être reconnus sur les terres qu’elles occupent ; (ii) le mécanisme en place de

règlement des griefs et des plaintes ; et (iii) la nécessité de compenser les personnes affectées avant de

porter atteinte à leurs actifs ou moyens de subsistance, y compris toute forme d’acquisition foncière. De

plus, l’Emprunteur et la DR continueront à s’assurer que du personnel qualifié est disponible au niveau

central comme local pour suivre et faire des rapports sur les questions de sauvegarde sociale, et ils se sont

engagés à ce que les travaux ne commencent sur les sections concernées qu’après le paiement des

compensations à toutes les parties affectées.

Resp : Client et Banque Étape : mise en œuvre Date d’échéance : 30

novembre 2016

État d’avancement :

récurrent

Programme et Bailleurs de fonds Classement : Modéré

Description :

Les collectivités locales ont accepté de financer 15 % du

PNRR2 ; le reste est financé par la CFR, le budget général et le

Fonds routier. À ce jour, alors que 85 % du programme a été

lancé, les collectivités locales n’ont payé que la moitié de leur

dû en raison de retards de paiements de certaines collectivités et

aussi du fait de l’absence d’amendement aux conventions

signées entre les collectivités locales et le ministère de

l’Equipement au début du programme, afin d’en refléter le coût

Gestion du risque :

Le ministère de l’Équipement, du Transport et de la Logistique collabore avec le ministère de l’Intérieur

pour amender les conventions et accélérer les paiements dus par les collectivités locales. La direction des

Routes envisage également : (i) une réduction du coût total du PNRR2 en aménageant certaines routes au

lieu de les construire en route revêtue, comme cela avait été initialement prévu ; (ii) une demande

d’allocation spéciale de la DGCL ; (iii) une requête auprès du Fonds de développement rural, qui peut

financer des infrastructures rurales.

Resp : Client Étape : préparation et

mise en œuvre

Date d’échéance : fin

2014 afin de laisser

État d’avancement : en

cours

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19

réel. Environ 1 000 millions de dirhams manquent : cela

pourrait retarder l’achèvement d’une part mineure du

programme (environ 1 000 km sur les 15 560 km, soit 6 %).

suffisamment de temps

pour terminer les

travaux d’ici 2015 (la

productivité actuelle du

PNRR2 est d’environ

1 500 km/an)

Suivi d’exécution et Viabilité Classement : Substantiel

Description :

Les collectivités locales sont responsables de l’entretien des

routes rurales non classées, qui représentent environ 40 % du

PNRR2 — les 60 % restants sont des routes classées,

entretenues par la DR. Les collectivités locales manquent

souvent de ressources techniques, et parfois financières, pour

entretenir convenablement les routes non classées, ce qui

présente un risque pour la viabilité à long terme de ces routes.

Gestion du risque :

Fin 2011, le ministère de l’Équipement, du Transport et de la Logistique a préparé une étude sur

l’entretien des routes non classées. Celle-ci a permis d’établir le diagnostic de la situation actuelle,

d’évaluer les besoins techniques et financiers, de recommander des dispositifs institutionnels, et de

proposer un plan d’action afin d’assurer l’entretien adéquat des routes non classées. Pour en assurer le

suivi, le ministère des Finances, le ministère de l’Équipement, et le ministère de l’Intérieur ont formé un

comité interministériel responsable de la définition d’une stratégie et de dispositifs pour la maintenance

desdites routes. Le comité est appuyé par des experts internationaux mandatés et financés par l’Union

européenne. En octobre 2013, il a soumis trois options d’entretien aux décideurs, qui doivent maintenant

en choisir une. Le comité la développera alors en détail en vue de débuter sa mise en œuvre en 2015.

Resp : Client Étape : mise en œuvre Date d’échéance :

2014-2015

État d’avancement : en

cours

Description :

Au cours des dernières années, l’état du réseau routier classé

s’est détérioré car le budget alloué à son entretien n’a pas crû

aussi vite que le budget alloué à l’investissement. De plus, le

volume et l’agressivité du trafic ont augmenté de façon

importante, de même que l’intensité et la fréquence

d’événements climatiques extrêmes. Il existe un risque modéré

que la détérioration du réseau se poursuive en raison d’une

allocation insuffisante de ressources pour l’entretien des routes

classées.

Gestion du risque :

Pour inverser cette tendance négative, la DR prévoit de réduire le coût de la maintenance grâce à des

techniques innovantes (tel que le recyclage des chaussées) et d’augmenter les ressources allouées à la

maintenance à travers, entre autres : une plus haute allocation budgétaire, l’implication du Fonds de

développement rural, une nouvelle taxe sur le sable, la mise en place de partenariats public-privé pour les

voies rapides, et un programme national de réhabilitation des routes, cofinancé par la Banque Européenne

d’Investissement, pour résorber le retard en terme d’entretien des routes et améliorer les caractéristiques

et le niveau de service des principales routes classées.

Resp : Client Étape : mise en œuvre Date d’échéance : 30

novembre 2016

État d’avancement :

récurrent

Risque global de mise en œuvre Classement : Faible

Le risque global de mise en œuvre est faible car le projet proposé est un deuxième prêt additionnel qui couvrirait un déficit de financement pour des activités déjà évaluées

dans le cadre d’un programme qui a connu de bonnes performances depuis son lancement en 2006.

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20

ANNEXE 3 : ANALYSE ÉCONOMIQUE

1. L’analyse coût-bénéfice du programme d’aménagement et de construction du PNRR2 a été faite

lors de l’évaluation prospective de 2010 du financement additionnel, à l’aide du modèle de décision

économique pour les routes (RED), développé par la Banque mondiale pour l’analyse économique des

dépenses d’investissements et d’entretien de routes à faible circulation, avec un trafic de 30 à 50 véhicules

par jour. Le modèle RED suit l’approche du surplus du consommateur pour estimer les bénéfices du

projet, qui sont composés des économies de coûts pour l’usager (coût d’exploitation des véhicules, coût

lié au temps de parcours et aux accidents), et qui sont estimées en utilisant les analyses croisées des coûts

pour l'usager fournies par le modèle de Développement et de Gestion des Routes (HDM-4). L’évaluation

économique a été complétée par une analyse coût-efficacité pour les routes ayant un trafic de moins de 30

véhicules par jour, évaluant le coût total d’investissement par bénéficiaire. Lors de l’évaluation

prospective de 2010, le taux de rentabilité économique avait été estimé à 17 %. Pour le financement

additionnel proposé, l’analyse coût-bénéfice a été revue en suivant la même méthodologie, en utilisant le

modèle RED, et en prenant en compte les coûts actuels pour l’usager, les coûts d’entretien ainsi que les

coûts unitaires des travaux d’aménagement et de construction des routes.

2. Le CNER a évalué les coûts d’entretien annuel des routes revêtues et non revêtues en fonction du

volume de trafic. Ces coûts sont résumés dans le tableau 1 ci-dessous.

Tableau 1 – Coûts unitaires d’entretien annualisés

(en MAD/km/an) Volume de trafic (vpj) Non revêtues Revêtues

< 30 7 764 9 844

30< <50 10 346 12 300

50< <100 13 784 14 891

100< <250 18 455 14 891

>250 23 931 14 891

Rugosité de la route (IRI) 10 3

3. Les coûts pour l’usager ont été estimés pour cinq types de véhicules différents, en fonction des

caractéristiques du parc automobile et des coûts unitaires enregistrés par le CNER en 2010. Les coûts

pour 2010 sont présentés en détail dans le tableau 2.

Tableau 2 – Caractéristiques du parc automobile et coûts économiques unitaires (2010)

Voiture Camionnette

Véhicule

4 x 4

Camion

moyen Poids lourd

Coûts économiques unitaires

Coût pour un véhicule neuf (MAD/véhicule) 106 731 168 103 320 193 336 118 450 000

Coût du carburant (MAD/litre) 4,44 4,44 4,44 4,44 4,44

Coût du lubrifiant (MAD/litre) 22,67 22,67 22,67 22,67 22,67

Coût de nouveaux pneus (MAD/pneu) 667,00 625,00 2 071,00 3 085,00 3 085,00

Coût de la main d’œuvre pour l’entretien (MAD/heure) 63,00 63,00 63,00 70,00 70,00

Coût d’équipage (MAD/heure) 0,00 99,63 99,63 45,92 44,28

Valeur du temps pour le passager (MAD/heure) 13,50 13,50 13,50 9,25 9,25

Taux d’intérêt (%) 12,00 12,00 12,00 12,00 12,00

Utilisation et chargement

Kilométrage annuel (km) 15 000 35 000 20 000 60 000 70 000

Nombre d’heures de conduite annuelle (h) 169 394 230 732 877

Durée de vie (années) 10 10 10 12 12

Taux d’usage à des fins privés (%) 100,00 0,00 100,00 0,00 0,00

Poids brut du véhicule (tonnes) 1,50 3,00 2,00 11,50 14,50

Nombre de passagers 3,0 3,0 2,0 0,0 0,0

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4. Les coûts d’exploitation des véhicules ont ensuite été évalués pour différents types de véhicule et

différents niveaux de rugosité de la chaussée, comme on peut le voir dans le tableau 3.

Tableau 3 – Coûts d’exploitation des véhicules en fonction de la rugosité de la chaussée

(en MAD/véhicule-km) Catégorie Rugosité Véhicule Camion Poids

de route (IRI) Voiture Camionnette 4x4 moyen lourd

Revêtue 3 1,81 2,96 3,30 3,97 5,53

5 1,87 3,11 3,53 4,30 6,00

Non revêtue 10 2,36 4,36 5,03 5,58 7,50

12 2,55 4,83 5,58 6,08 8,20

15 2,87 5,64 6,43 6,91 9,36

17 3,10 6,20 6,99 7,48 10,16

20 3,44 7,05 7,75 8,34 11,36

5. Le tableau 4 ci-dessous présente la composition typique du trafic par type de véhicule et niveau

de trafic. La croissance annuelle du trafic a été estimée à 5 % pour l’ensemble des véhicules, d’après les

prévisions du FMI sur la croissance annuelle moyenne du PIB entre 2013 et 2018, à savoir 4,9 % par an.

Le trafic généré a été estimé en supposant une élasticité de la demande au prix égale à un.

Tableau 4 – Composition du trafic Niveau Véhicule Camion Poids

de trafic Voiture Camionnette 4x4 moyen lourd

(vpj) (%) (%) (%) (%) (%)

< 30 4 3 2 4 2

30< <50 10 7 6 11 6

50< <100 40 17 8 8 2

100< <250 76 43 9 17 5

>250 153 87 18 33 9

6. L’analyse économique du PNRR2 a été menée sur la base de la liste finale de routes rurales à

améliorer dans le cadre du programme. Le tableau 5 présente la durée et le coût financier des travaux

routiers du PNRR2 par type de réseau. Le PNRR2 comprend une longueur totale de 15 560 kilomètres de

routes, dont 9 820 kilomètres seront construites. Le coût total du programme est estimé à 15 523 millions

de dirhams, dont 75 % consacrés aux travaux de construction. Le coût unitaire des travaux dans le cadre

du PNRR2 s’élève actuellement à environ 0,683 million de dirhams par km pour l’aménagement et à

1,181 million de dirhams par km pour la construction.

Tableau 5 – Programme de travaux routiers du PNRR2 par type de réseau

Type de réseau Construction Aménagement Total

Longueur National 313 263 576

(km) Régional 357 115 472

Provincial 5 150 2 545 7 695

Non classé 4 000 2 817 6 817

Total 9 820 5 740 15 560

Coût National 375 181 556

(millions de MAD) Régional 429 79 508

Provincial 6 185 1 748 7 933

Non classé 4 614 1 912 6 526

Total 11 603 3 920 15 523

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7. L’analyse économique a pris en compte une matrice de catégories de routes représentatives en

fonction du niveau de trafic, comme indiqué dans le tableau 6 ci-dessous.

Tableau 6 – Programme de travaux routiers du PNRR2 évalué avec le modèle RED

Trafic (vpj) Construction Aménagement Total Pourcentage

Longueur <30 1 148 1 415 2 563 16 %

(km) 30< <50 5 203 3 263 8 466 54 %

50< <100 1 468 513 1 981 13 %

100< <250 1 507 508 2,015 13 %

>250 494 41 535 3 %

Total 9 820 5 740

15

560 100 %

Coût <30 1 177 803 1 980 13 %

(millions de MAD) 30< <50 5 951 2 352 8 303 53 %

50< <100 1 957 415 2 372 15 %

100< <250 1 926 325 2 251 15 %

>250 592 25 617 4 %

Total 11 603 3 920

15

523 100 %

8. L’évaluation économique a été menée en utilisant une période d’évaluation de 15 ans et un taux

d’actualisation de 12 %. L’évaluation montre que le taux de rentabilité économique (TRE) du programme

s’élève à 16,7 % et sa valeur actualisée nette (VAN) à 3 435 millions de dirhams (voir tableau 7).

Tableau 7 – Valeur actualisée nette et taux de rentabilité économique du PNRR2

Longueur

Coût de

Base VAN TRE

(km)

(millions de

MAD)

(millions de

MAD) (%)

Programme de travaux évalué avec le modèle RED 15 560 15 523 3 435 16,7

9. Le tableau 8 présente le TRE par catégorie de route. Les travaux de construction ont un TRE

légèrement supérieur à ceux d’aménagement.

Tableau 8 – TRE du PNRR-2 par catégorie de route

Niveau de trafic Travaux routiers

(vpj) Construction Aménagement Total

< 30 0,7 % 3,1 %

30< <50 13,3 % 13,7 %

50< <100 16,1 % 15,7 %

100< <250 26,9 % 25,6 %

>250 55,2 % 53,0 %

Total 16,7 %

10. Le TRE diminue jusqu’à 13,3 % quand les coûts augmentent de 20 % et aussi jusqu’à 13,3 %

quand les bénéfices diminuent de 20 % (voir le tableau 9). Une combinaison des deux scénarios donne un

TRE de 10,2 %. L’analyse des valeurs seuils montre que pour que le TRE tombe à 12 %, les coûts doivent

augmenter de 29 % ou les bénéfices chuter de 22 %. Ces résultats fournissent une justification

économique satisfaisante du PNRR2.

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Table 9 – Analyse de sensibilité du programme et valeurs seuils

Sensibilité

TRE Valeurs seuils

(a) Coût +20% 13,3 %

(b) Bénéfices - 20% 13,3 %

(c) Coûts +20%, Bénéfices -20% 10,2 %

Augmentation des Coûts pour réduire le TRE à 12 % 1,29 fois

Diminution des bénéfices pour réduire le TRE à 12 % 0,78 fois

11. Une analyse coût-efficacité a été menée pour les routes à très faible trafic, avec moins de 30

véhicules par jour, lors de l’évaluation prospective de 2010. Cette analyse a couvert 2 454 kilomètres de

routes (16 % de la longueur totale du programme) représentant un coût de 1 730 millions de dirhams

(12 % du coût total du programme). Ces routes desservent une population d’environ 263 000 personnes.

L’analyse montre que 61 % de ces routes répondent aux critères sélectionnés en matière de coût-efficacité

(par exemple, un coût par bénéficiaire inférieur à 490 dollars). Les routes ne répondant pas aux critères de

coût-efficacité sont situées sur des terrains montagneux accidentés ou sur des sols pauvres, et posent par

conséquent des problèmes d’exécution importants, qui augmentent les coûts. En l’absence de revêtement

ou de traitement de surface protecteur, ces routes n’auraient que peu de chance de résister longtemps.

Elles sont en général situées dans les zones les plus isolées, telles que les régions montagneuses d’Azilal

et de Chefchaouen, et ont donc une influence réelle en matière d’accessibilité rurale et de cohésion sociale

dans le pays.