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UE 5- Appareil locomoteur Dr Renou Date : 20/09/17 Plage horaire : 8h30-10h30 Promo : 2017/2018 Enseignant : Dr Renou (Médecine interne) Ronéistes : LEC-KAO Valérie Diagnostic d’une douleur des membres et des extrémités Sommaire I.Généralités....................................1 II.Interrogatoire................................1 III.Douleur osseuse..............................1 IV.Douleur articulaire ou peri-articulaire.......1 1.Etiologie des atteintes articulaires inflammatoire.2 2.Orientation diagnostique d’un douleur des doigts...2 3.Douleur peri-articulaire...........................2 V.Douleur d’origine neurologique.................3 VI.Douleur d’origine musculaire..................4 VII.Douleur d’origine vasculaire.................4 1.Artérielle.........................................4 2.Veineuse...........................................5 VIII.Douleur projetée............................6 IX.Autre douleurs/atteintes mixtes...............6 X.Situations cliniques...........................6 1.Situations 1.......................................6 2.Situations 2.......................................7 3.Situation 3........................................9 XI.Annales......................................10

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UE 5- Appareil locomoteurDr Renou

Date : 20/09/17 Plage horaire : 8h30-10h30Promo : 2017/2018 Enseignant : Dr Renou (Médecine interne)

Ronéistes :LEC-KAO Valérie

Diagnostic d’une douleur des membres et des extrémités

SommaireI.Généralités................................................................................................1II.Interrogatoire.........................................................................................1III.Douleur osseuse.....................................................................................1IV.Douleur articulaire ou peri-articulaire...............................................1

1.Etiologie des atteintes articulaires inflammatoire..............................................22.Orientation diagnostique d’un douleur des doigts..............................................23.Douleur peri-articulaire......................................................................................2

V.Douleur d’origine neurologique............................................................3VI.Douleur d’origine musculaire..............................................................4VII.Douleur d’origine vasculaire..............................................................4

1.Artérielle.............................................................................................................42.Veineuse.............................................................................................................5

VIII.Douleur projetée................................................................................6IX.Autre douleurs/atteintes mixtes...........................................................6X.Situations cliniques.................................................................................6

1.Situations 1.........................................................................................................62.Situations 2.........................................................................................................73.Situation 3...........................................................................................................9

XI.Annales.................................................................................................10

Cours du Dr Raffray repris par le Dr Renou cette année.

I. Généralités • Question tres vaste, qui constitue un motif fréquent de consultation • Synthese de la sémiologie et de la connaissance de pathologies multiples • Reconnaître en fonction des données de l’interrogatoire et de l’examen clinique, l’origine de la douleur : osseuse, articulaire, tendineuse, musculaire, neurologique, vasculaire, multiple.

Évaluation d’un membre sur le plan vasculaire :- chaud/froid ? asymétrie de chaleur ?- temps de recoloration cutané au niveau de la pulpe (normal < 3 sec) ischémie ?- patient décrivant une claudication douloureuse comme étant musculaire à type de crampe mais

attention en réalité possede une origine vasculaire il faut donc palper les pouls

II. Interrogatoire (liste non exhaustive)

Antécédents à rechercher Activités sportives (tendinopathies)

Facteurs de risque artériels (tabac, diabete , HTA, dyslipidémie, surcharge pondérale) (artérite) Une artérite est un terme mal employé car il désigne une inflammation des arteres. Cependant on devrait plutôt parler d’artériopathies : une atteinte des vaisseaux, car il n’y a pas d’inflammation quand il y a obstruction d’une artere. on parle d’AOMI

Facteurs de risque veineux (obésité, immobilisation) (thrombophlébite)Une thrombophlébite créée de l’inflammation et peut être provoquée par une immobilisation longue : typiquement entorse de cheville. La personne reste immobilisée puisqu’il ne faut pas poser le pied par terre et au bout de 2 jours d’immobilisation fait une phlébite car le retour veineux se fait moins bien car nous avons besoin de l’impulsion sur le sol pour aider au retour veineux. C’est encore pire lorsque l’on a une insuffisance veineuse des membres inférieurs car le sang stagne. Il suffit d’être obese pour avoir un retour veineux qui se fait moins bien. Avec le temps, la viscosité sanguine augmente, on peut donc d’autant plus faire une phlébite.

Comment peut-on évaluer les artères et les veines en imagerie ?L’écho doppler (que ce soit artériel ou veineux).Un patient qui vient vous voir avec mal à la jambe (surtout s’il s’agit d’un seul côté), crampes dans la jambe au bout de 100 m et facteurs de risques vasculaires non négligeables (obese, diabétique, hypertendu) penser à AOMI++ ou phlébite, sciatique, goutte etc…Demander depuis combien de temps ça dure, si c’est la premiere fois.Si ça dure depuis 2 jours, on s’orientera plutôt vers quelque chose de post traumatique, d’inflammatoire.

ATCD médicaux ATCD rhumatologiques

- arthrose- rhumatismes inflammatoires- arthropathies microcristallines : goutte, chondrocalcinose etc

ATCD néoplasiques (augmentent surtout avec l’âge) (métastases, thrombophlébites)Rappel : ce qui métastase aux os  poumons seins reins prostate thyroïde

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Diabete type 1 comme type 2 (infection, neuropathie, problemes vasculaires)L’hyperglycémie prolongée est toxique pour les petites fibres nerveuses. Plus l’on va en distalité des extrémités et plus vos fibres nerveuses sont fines et risquent d’être exposées à la toxicité de l’hyperglycémie.

Comment ressent-on une neuropathie au niveau des membres inférieurs ? Des picotements, des anesthésies, des décharges électriques ; souvent au niveau plantaire. Cela s’installe de façon tres progressive, les patients pensent donc que cela fait partie de leur vieillissement naturel, de leur environnement, ils s’y habituent et ne consultent donc que lorsque cela devient grave. Un des risques de cette neuropathie est le mal perforant plantaire. Le caillou dans la chaussure, ils ne le sentent pas et pendant des heures et des heures, le traumatisme se répete, des plaies que l’on ne remarque pas, qui se dégradent et cicatrisent mal car il y a présence de troubles microvasculaires.

Alcoolisme (neuropathie, ostéonécrose) Immunodépression (infections ex : sida, ou médicaments : chimiothérapie, corticoïdes) ATCD thromboemboliques (thrombophlébites)

Traitements : corticothérapie (ostéonécrose), hypolipémiant (myolyse)

III. Douleur osseuse • Exacerbée à l’appui et/ou la mise en charge douleur mécanique• Responsable d’une boiterie d’esquive réaction physiologique• Entraine une impotence fonctionnelle• Elle peut être localisée, ou multiple, voire diffuse• Parfois inflammatoire • Cf. cours sur les douleurs osseuses (fractures, ostéonécrose, maladie de Paget, ostéomalacie, myélome, métastases, tumeurs osseuses, ostéite et ostéomyélite ...)

IV. Douleur articulaire ou péri-articulaire

• Le rythme des douleurs varie en fonction de la pathologie en cause :- douleurs d’origine dégénérative (arthrose) : rythme strictement mécanique : augmente avec la mobilité, diminuent au repos- douleurs d’origine inflammatoire (arthrite, auto immun ou pathologie cristalline) : accentuées par l’immobilisation, s’améliorent progressivement à la mobilisation, phase de dérouillage.

L’interrogatoire est fondamental. Lors de l’examen physique, il faut bien évidemment examiner l’articulation douloureuse mais aussi les articulations sous et sus jacentes. On recherche :

– une limitation articulaire (active ou passive) : y a t-il des mouvements qui soulagent ou exacerbent la douleur, y a t-il un axe qui une fois dépassé reproduit la douleur ?

– un gonflement articulaire, souvent visible et douloureux.

1. Etiologie des atteintes articulaires inflammatoire

• Arthrites infectieuses : aigues (pyogene), réactionnelles, chroniques (= 3 semaines) Une articulation rouge, chaude, douloureuse et avec de la fievre marque en général une infectionEn général en médecine, le chronique c’est 3 mois (ex : douleur) mais pour de l’infectieux c’est 3 semaines.

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• Arthrites des rhumatismes inflammatoires : – Polyarthrite rhumatoïde– Spondylarthrite ankylosante : atteinte axiale et périphérique, enthésopathie– Rhumatisme psoriasique : touche les ongles.– Connectivites et vascularites (Lupus, Sharp, Gougerot-Sjogren, sclérodermies...) assez rares, donnent

plutôt des douleurs au niveau des extrémités.Lorsque vous avez des douleurs au niveau du rachis, la plupart du temps ce sont des douleurs d’ordre mécanique et donc d’ordre dégénératif. 9 fois sur 10 ce sont des lumbago ou des douleurs post traumatiques, rarement des spondylarthropathies.

• Arthropathies microcristallines : goutte (1ere articulation métatarso-phalangienne) et chondrocalcinose • Hémochromatose : maladie génétique occasionnant des surcharges en ferElle créée des modifications enzymatiques. Le fer que vous mangez est absorbé et normalement stocké au niveau du foie. Chez ces malades, on observe une surcharge en fer principalement au niveau hépatique, entraînant des cirrhoses, des insuffisances hépatiques voire des cancers. C’est une maladie essentiellement celtique (Bretagne) et en Angleterre. Ces surcharges en fer peuvent se retrouver au niveau des articulations et provoquer des douleurs articulaires, par exemple au niveau de la main : lorsque l’on serre la main squeeze test : serrer les métatarses ou les métacarpes et traduit des douleurs au niveau des inflammations au niveau des 2e et 3e métacarpo phalangiennes.La polyarthrite rhumatoïde vous donne également ce même genre de douleurs.Ce sont les PDS qui seront utiles pour les différencier.

Attention dans le langage populaire, le terme rhumatisme renvoie à des douleurs liées à l’âge, autrement dit à l’arthrose. Vous en terme médical, il faut penser « maladie rhumatologique chronique».Rhumatisme inflammatoire : maladie sous jacente à un processus inflammatoire actif qui entraine la destruction de l’articulation. Evoque les pathologies comme la PR, psoriasis, MAI plus rares. (Connectivites et vascularites)

2. Orientation diagnostique d’une douleur des doigts

• La polyarthrite rhumatoïde représente le rhumatisme inflammatoire le plus fréquent et touche 1 à 2% de la population générale. Elle possede une prévalence aussi importante que la goutte.

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• Les syndromes de Sharp ou Sjogren (pas à retenir) sont des vascularites, des MAI tres particulieres donnant des syndromes secs avec des manifestations plutôt cutanées avec des signatures particulieres sur les PDS.

• La goutte est le plus souvent mono articulaire.Donc si un patient arrive avec une dizaine d’articulations gonflées ou douloureuses, on s’orientera davantage vers une polyarthrite rhumatoïde, un rhumatisme inflammatoire de type rhumatisme psoriasique, ou une poussée d’arthrose touchant plusieurs sites articulaires.

3. Douleur péri-articulaire

Les tendinites touchent majoritairement l’épaule. On retiendra le syndrome tendineux.Les tendinites et les bursites sont tres fréquentes. Elles peuvent traduire le plus souvent une pathologie dégénérative, micro-traumatique, sportive.Il est facile d’écarter les atteintes osseuses car il n’y a pas de limitation de la mobilité articulaire sauf si vous avez des rétractions tendineuses ou des contractures musculaires. Par exemple sur un bras on ne pourra pas étendre le coude si on a une atteinte musculaire invalidante ou s’il y a un hématome dû à un coup.

Les douleurs péri-articulaires possedent les mêmes caracteres qu’une douleur articulaire, mais pas de gonflement articulaire, pas de limitation de la mobilité passive. En palpant les reliefs osseux, on ne notera pas de douleurs.La douleur est reproduite par la mise en tension contrariée du muscle et du tendon concerné et par la palpation. Ce sont les manœuvres de l’épaule décrites précédemment.(Coiffe des rotateurs, épicondylite, épitrochléite, tendinite de De Quervain, tendinite du moyen fessier, des adducteurs, de la patte d’oie...)

V. Douleur d’origine neurologique Il est important de bien faire la distinction entre douleur nociceptive et douleur neuropathique.

• Soit douleur nociceptive (stimulation directe des nocicepteurs) je me casse une jambe, j’ai mal directement à l’endroit concerné

• Soit douleur neuropathique, dysesthésique (brûlure, décharge électrique, fourmillements, hypoesthésie...) : exemples neuropathie alcoolique ou diabétique. évaluée par le questionnaire DN4 (> 4/10 on a une douleur neurogene)La douleur neuropathique est déclenchée par le contact. Il existe également une hypoesthésie dans le territoire du nerf concerné

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Dans l’examen neurologique pour rechercher une douleur neuropathique, on évalue : - trouble de sensibilité locale- réflexes - force musculaire

toujours avoir le côté contro latéral pour pouvoir comparer

Le questionnaire n’est pas à connaître par mais il est utile de le connaître pour comprendre les ❤caractéristiques de la douleur neuropathiquechaque réponse positive = 1, chaque réponse négative = 0Score total ≥ 4 : douleur d’origine neuropathique

La douleur neurologique n’est pas accentuée par l’effort, elle est volontiers permanente, y compris au repos. La topographie correspond à des territoires neurologiques précis. Les ROT sont souvent modifiés. On ne retrouve pas de douleur d’appui, pas de limitation articulaire à la mobilisation passive.

VI. Douleur d’origine musculaire La douleur musculaire est le symptôme le plus fréquent, notamment, les crampes, les mouvements anormaux, les contractures. Attention à ne pas confondre avec la claudication qui est une douleur vasculaire. les patients décrivent des crampes au niveau du mollet (rarement au niveau de la cuisse).

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Les patients s’arrêtent de marcher donc la douleur s’arrête au bout de quelques minutes apres ils ont donc l’impression que la douleur est bien d’origine musculaire. Lorsque le muscle seul est touché, il n’y a pas de signes neurologiques sensitifs (paresthésies, déficit).Douleur reproduite à la pression des masses musculaires, au mouvement contrarié.

a) A l’examen clinique Inspection : amyotrophie, forme normale, mouvements anormaux Palpation : Reproduire la douleur à la pression des masses musculaires ou au mouvement contrarié.

b) Diagnostics • Myosite C’est l’inflammation des muscles. C’est une pathologie qui peut être chronique. Les causes peuvent être auto-immunes, infectieuses ou encore toxiques.

Myosite inflammatoire   : les muscles perdent en efficacité et deviennent déficitaires au bout d’un moment.

Myosite infectieuse   : fievre, tuméfaction douloureuse ++, tachycardie, AEG, ganglions de drainage (inguinaux) douloureux, inflammatoires

Dysthyroïdies  : dysfonctionnements de la thyroïde  l’hypo comme l’hyperthyroïdie peuvent donner des douleurs musculaires

Myosites toxiques : les statines sont les plus grands pourvoyeurs de rhabdomyolyse, destruction musculaire progressive avec des crampes.

90% des ttt hypolipémiants sont des statinesDonc attention à prévenir les patients en prescrivant les statines que s’ils ont des douleurs musculaires, bilan sanguin et arrêt du traitement. Les statines peuvent donner des crampes.

💣 Les statines sont des traitements qui diminuent le taux de cholestérol. Une grande partie de la population est sous statine. Les statines font partie des 10 médicaments les plus prescrits dans le monde. Certains patients vont donc se plaindre de douleur musculaires et l’interrogatoire peut révéler la prise de statine (d’où l’importance de l’interrogatoire). C’est un effet secondaire très fréquent.

VII. Douleur d’origine vasculaire 1. Artérielle

Le principal symptôme c’est la claudication. Les douleurs d’origine vasculaire sont perçues comme étant musculaires par le malade. L’ischémie musculaire est démasquée à l’effort. Il existe plusieurs stades. Le stade d’artériopathie avec claudication correspond au stade 3. La douleur artérielle survient à l’effort et disparaît au repos (claudication intermittente douloureuse).Pour les membres inférieurs, les patients ne supportent pas relever leurs jambes. Au stade ultime de la claudication, les patients n’arrivent pas à dormir les jambes horizontales, ils sont obligés de se lever en pleine nuit ou certains dorment assis.Pour les membres supérieurs, les patients ont du mal avec les actions « en l’air ». Par exemple, la femme de ménage qui nettoie les vitres au dessus de l’horizontalité, ses membres supérieurs ont au bout d’un moment du mal à être vascularisés, ça donne des crampes et une claudication des membres supérieurs. (rare)

Les vaisseaux peuvent aussi être obstrués par de l’athérome vascularites des gros vaisseaux

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a) L’interrogatoire - facteurs de risques cardio-vasculaires- maladies vasculaires déjà présente : AVC, IDMIl est nécessaire de déterminer le périmetre de marche.

b) Examen physique Inspection : aspect des membres, coloration, pâleur distale, troubles trophiques associés (ulceres)Palpation : présence ou absence de pouls.Auscultation : rechercher les souffles sur les trajets vasculaires.

La douleur artérielle survient à l’effort et disparaît au repos (claudication intermittente douloureuse) Avoir une inflammation peut provoquer une compression intrinseque.

c) Diagnostics - artériopathie oblitérante athéromateuse (AOMI)- vascularite des gros vaisseaux- syndromes de compression vasculaire

Les compressions vasculaires sont rares sur le membre inférieur. En revanche au niveau du membre supérieur, l’atteinte courante correspond au syndrome du défilé costo-claviculaire.Certains patients ont une côte surnuméraire au niveau de C7. Cette côte est souvent incomplete et peut comprimer l’artere sous-claviere. En cas d’effort, il peut exister une ischémie de ce membre supérieur. Ils décrivent des douleurs majoritairement dans l'avant bras et dans les mains.

• Examens paracliniques : Doppler veineux et artériel

2. Veineuse

2 tableau cliniques : Chronique : insuffisance veineuse

La douleur par insuffisance veineuse donne des sensations de jambes lourdes. Les douleurs surviennent surtout le soir ou en cas de chaleur car les veines sont dilatées. A l’examen clinique, il faut rechercher les varices (tuméfactions des veines superficielles qui sont saillantes). Parfois c’est plus discret, ce sont les varicosités. Ce sont des petites veines bleues, plates. Il s’y associe des signes cutanés : varicosités, ecchymoses, ulcereC’est tres fréquent. 20 % de la population adulte se plaint d’insuffisance veineuse.

Aigüe : thrombose veineuse profondeLa phlébite peut survenir apres une immobilisation (plâtres, avion).La douleur par thrombose veineuse est vive, siege le plus souvent au mollet, d’apparition brutale.Le membre est inflammé avec des signes locaux : rougeur, chaleur cutanée, œdeme, perte du ballant.

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Le réseau veineux profond draine la majorité du volume sanguin d’un membre. En cas d’obstruction, il y a accumulation du sang en amont. Les veines superficielles peuvent être saillantes (voies de dérivation)

• Examens paracliniques   : Doppler veineux et artériel

Traitement des thromboses veineuses :anticoagulants pour lyser le caillotet bas de contension pour améliorer le retour veineux

vs

Traitement des artériopathies :anti agrégants plaquettaires

VIII. Douleur projetée • Douleurs à la racine d’un membre secondaire à une pathologie thoracique (exemple : infarctus du myocarde, douleur de l’épaule et du bras gauche) • Une douleur projetée doit être évoquée en l’absence de tout signe local ou d’un examen physique normal.Y penser lorsque l’on n’arrive pas à trouver des problemes au niveau musculaire, vasculaire, pas de limitation de la mobilité, peau non inflammatoire, pas de fievre etcOn examine les articulations au dessus et en dessous pour savoir si ce ne sont pas des douleurs projetées de ces articulations en particulier. Les douleurs neurogenes sont souvent des douleurs projetées.Les douleurs du gros orteil peuvent être des douleurs de sciatique, donc projetées, on est loin de la source de la douleur initiale.

IX. Autre douleurs/atteintes mixtes

• Algoneurodystrophie = algodystrophie = syndrome douloureux régional complexeEn voyant ce pied on pense plutôt à un gros pied inflammatoire, l’œdeme concerne le tarse, douloureux, chaud, atteinte des orteils. On peut penser à un rhumatisme inflammatoire, une goutte du tarse, rechercher

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1. Illustration: Thrombose veineuse

signes d’infections (fievre, ganglions, signes locaux inflammatoires, blessure, contexte vasculaire, facteurs de risque), phlébite, polyarthrite…OMI de l’IC sont rarement inflammatoires et bilatéraux ++, donc pas le cas ici.

Ce sont des phénomenes vasomoteurs et neurogenes qui surviennent souvent apres un traumatisme dans les jours suivant une entorse de cheville par exemple. On se retrouve avec un gros pied inflammatoire, chaud, plus douloureux que le traumatisme initial et RAS au doppler, à la radio. Cela peut aussi être une fracture de fatigue sur le métatarse. C’est en scintigraphie et en IRM que l’on peut faire le diagnostic de l’algoneurodystrophie.Les traitements sont : antalgiques de pallier 2, soins de kiné, alternance de chaud/ froid.

Les traumatismes ne sont pas les seules causes, les médicaments peuvent aussi donner des algoneurodystrophies.C’est une pathologie qui associe des signes divers :- œdeme : en regard d’une articulation avec parfois un débord.- douleurs type neuropathique- troubles vasomoteurs

L’algoneuro dystrophie évolue en 2 phases : Phase chaude : Les nerfs de la peau sont dérégulés. Les vaisseaux de la peau sont vaso dilatés. Cela

provoque un oedeme, de la chaleur et des sudations. Phase froide : articulation plus froide, cyanosé. La peau est tres seche.

C’est un trouble qui peut durer plus d’un an en moyenne. C’est handicapant car c’est tres douloureux. Il n’existe pas de traitement préventif ou curatif.C’est une maladie à la croisée de plusieurs chemins entre le neurologique, le vasculaire, l’articulaire et le cutané.

X. Situations cliniques 1. Situation 1

Monsieur Y, 60 ans consulte pour douleurs des membres inférieurs à la marche.ATCD:

– Tabac actif: 40 PA – Goutte régulierement– Accident voie publique (AVP) à 22 ans– Appendicectomie

Pas de traitement en cours

Le prof nous demande de lui poser des questions comme s’il était le patient, voilà ce qu’il nous donne comme informations :Au bout de 150 m, il a mal.La douleur est présente au repos, et provoquée à l’effort.Le côté mécanique à la marche est douloureux. Ça me gêne quand je met mes jambes en l’air.Pas d’ATCD de diabete, rechercher les atcd familiaux.Ça dure depuis longtemps mais ça fait 2 mois que ça s’empire.Localiser la douleur précisément. il faut ici faire la différence entre une claudication des membres inférieurs et simplement des douleurs mécaniques articulaires (arthrose)Atteinte symétrique des membres inf ?Le patient n’est atteint que côté droit, regarder le ballotement du mollet, phlébite ?Douleurs à type de crampes, rechercher si douleur inflammatoire, membre chaud, douleur mollet ?

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Rechercher la symétrie des pouls, des souffles éventuellement.Le patient présente des pouls symétriques, ballottement du mollet ok, temps de recoloration ok symétrique, pouls à droite un peu abaissés. Conduite à tenir :Réduire voire arrêter le tabac, si goutte surpoids certainement donc faire attention à son hygiene de vie.Faire un doppler, continuer à marcher, ne pas forcer au delà de son périmetre de marchePDS avec NFS, cholestérol, glycémie à jeûn

2. Situation 2

Me X 65 ans consulte pour douleurs de mains avec atteinte surtout des IPP, et sensations de doigts morts. • ATCD – mere : arthrose (mécanique)– Sœur : lupus– Profession secrétaire

De même avec le prof comme patient :Douleur au serrement de mainDouleur le réveillant la nuit, et le matin aussi mais s’estompe apres quelques exercices pendant 10 min.À la fin de la journée, la douleur ne part pas mais est beaucoup moins importante. Quand il ne travaille pas le week-end, il a encore plus mal que la semaine.

Arthrose ou lupus ?L’arthrose c’est dégénératif, mécanique, plus on s’en sert plus on a mal.Le lupus est une maladie systémique avec des localisations articulaires.Sensation de doigts morts au niveau vasculaire, on va rechercher :

- Sd de Raynaud rechercher les variations de température : clim, en voiture (ne met pas la clim parce que ça donne mal aux mains), rayons frais des supermarchés, prendre quelque chose de froid dans la main

- Canal carpien : engourdissements ? déclenché la nuit au repos ? besoin de secouer les mains au bord du lit ? La plupart du temps concerne les 3 premiers doigts (N. médian)

Percussion : signe de Tinel (tres désagréable) N. médian

XI. Annales a) 2015-2016 (session 1)

12. Une douleur nociceptive :

A. - est liée à l’exces de neurotransmetteurs nocifs pour les nerfs. B. - siege généralement au site de l’agression. C. - débute généralement de maniere retardée à l’agression. D. - est souvent décrite comme une brûlure ou des picotements. E. - ne s’associe pas à des modifications de l’examen neurologique.

b) 2014/2015 ( session 1) 5. Lors d’une pathologie articulaire mécanique :A. Le repos soulage la douleur. B. L’exercice physique soulage la douleur. C. Le questionnaire DN4 sera négatif.

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D. Les articulations sont le plus souvent chaudes ou gonflées. E. La mobilisation passive de l’articulation peut être douloureuse.

16. En cas d’algodystrophie d’une articulation, on peut observer :A. Une impotence fonctionnelle.B. Un œdeme.C. Une hypersudation. D. Une peau cyanosée. E. Une raideur articulaire.

c) 2013/2014 (session 1)

13. Une douleur musculaire au niveau d’un membre:A. est toujours associée à des signes neurologiquesB.peut parfois nécessiter la réalisation d’une IRM musculaireC. est parfois associée à une augmentation de la CPKD. est toujours d’origine traumatiqueE. peut être explorée par un électromyogramme

14.Une douleur d’origine neurologique au niveau d’un membre:A. entraîne toujours une limitation articulaireB. n’est jamais associée à une modification des réflexes ostéo-tendineuxC. peut - être en rapport avec un diabete ou un alcoolisme chroniqueD. n’est jamais permanenteE. peut, au plan topographique, correspondre à des territoires neurologiques précis

15.Une douleur périarticulaire: A. peut correspondre à une tendiniteB. est toujours associée à un gonflement articulaireC. entraine toujours une limitation de la mobilité articulaire passiveD. peut être parfois reproduite par la mise en tension d’un muscle ou d’un tendonE. traduit souvent une pathologie dégénérative ou sportive.

19. Une douleur articulaire inflammatoire : A. est maximum en fin de journée B. disparaît au repos C. est aggravée par la mobilisation D. peut nécessiter un dérouillage matinal de longue durée E. peut parfois être associée à de la fievre

d) 2013/2014 (session 2) 12. Une douleur périarticulaire: A. Entraîne toujours une limitation articulaire.B. Est toujours associée à un gonflement articulaire.C. Entraîne toujours une limitation de la mobilité articulaire passive.D. Peut être parfois reproduite par la mise en tension d’un muscle ou d’un tendon.E.Disparaît au repos.

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