Roman policier : Qui a tué Francois ?

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JustinWorld Editorials © Quebec Canada 2010 JustinWorld Editorials © Quebec Canada 2010 À Justin Bieber, pour l’incroyable inspiration qu’il nous a apporté. Il nous a appris à ne jamais dire jamais et c’est comme ça que nous avons réussi à publier ce roman policier.

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roman policier

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À Justin Bieber, pour

l’incroyable inspiration qu’il

nous a apporté. Il nous a appris

à ne jamais dire jamais et c’est

comme ça que nous avons

réussi à publier ce roman

policier.

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Axelle commençait à s’inquiéter. François, son mari, s’était

absenté depuis environ une quinzaine de minutes pour prendre

un appel important. Pourtant, il avait promis de ne pas partir

trop longtemps puisqu’Axelle ne connaissait presque personne

dans la maison. C’était la fête de fiançailles de la fille que

François avait eu avec sa première femme. Mal à l’aise, Axelle

se tortillait sur sa chaise en regardant Geneviève, l’ex-femme

de François, qui était assise en face d’elle. Geneviève ne lui

avait pas dit un mot de la soirée, pas plus qu’à François. Elle

les détestait cordialement. Finalement, Axelle se leva et

informa Geneviève d’un ton froid qu’elle se rendait dans le

bureau de François pour voir si celui-ci avait besoin de quelque

chose. Elle laissa l’ex-femme seule dans la pièce. Elle marcha

dans le corridor qui menait au bureau et ouvrit la porte à-la-

volée. Elle hurla aussitôt et refit le chemin en sens inverse.

Dans le salon, elle avertit Geneviève, tout en sanglotant et en

respirant avec difficulté, que François était mort. Les deux

femmes se précipitèrent vers la cuisine où elles retrouvèrent

Anaïs, la mère de François, en train de cuisiner seule un dessert

pour le lendemain. Ensuite, elles annoncèrent la nouvelle à

Éléonore et Maxence, les nouveaux fiancés, qui dégustaient des

fromages dans la salle à manger. Elles trouvèrent Marie-

Jeanne, dans une salle de bain, en train de se laver les mains.

Geneviève sauta dans les bras de sa mère. Axelle poursuivit

son chemin, seule, pour informer Fabrice, le fils de François.

Celui-ci était couché dans son lit et paraissait dormir. Elle le

secoua légèrement et l’invita à les rejoindre au salon le plus

rapidement possible. Petit à petit, la famille se réunit, l’âme en

peine, dans le salon. Axelle fût désignée pour appeler la police

au sujet de la mort de son mari. Peu de temps après, ceux-ci

arrivèrent. Un petit détective avec un chapeau noir, un manteau

de cuir et d’énormes lunettes referma la porte derrière lui. Il

avait l’allure assez jeune et avait des cheveux blonds qui

n’avaient pas commencés à grisonner. Le détective, Justin, se

présenta et demanda à voir la scène du crime. Axelle le dirigea,

puisque c’était sa maison. Le détective ouvrit la porte

doucement. La lumière était ouverte et la pièce était d’un calme

surprenant. On pouvait entendre le ronronnement de

l’ordinateur qui était toujours en marche, ouvert sur un récent

courriel envoyé par François à Axelle, lui souhaitant une bonne

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journée. Près d’un téléphone fixe, gisait un numéro griffonné à

la hâte. Il inséra ce morceau de papier dans un sac en plastique.

La fenêtre qui éclairait la salle était fermée et scellée. La pièce

était plutôt bien rangée, à l’exception de la petite bibliothèque

où les livres étaient installés pêle-mêle, comme si quelqu’un

avait cherché une information à l’aveuglette. Le corps de la

victime était sur le sol, dans un angle qui ne semblait pas

naturel.

- Est-il monté seul ? demanda Justin.

- Oui, répondit aussitôt Axelle. Il a dit qu’il avait un

appel important à prendre et il est monté à toute vitesse.

Il n’est jamais redescendu, c’est horrible !

Les hommes qui accompagnaient le détective recouvrirent le

corps, prirent des photos et inspectèrent les lieux.

- Il s’agit bien d’un meurtre ! s’exclama le détective

Justin. Bien qu’il n’y a pas de marque apparente de

violence ni de sang, les indices dans cette pièce ne

mentent pas. Son verre est sur le sol, vide. Son

téléphone cellulaire est également sur le sol et il n’est

pas raccroché. Sa chaise a été renversée lorsqu’il est

tombé de celle-ci. Je voudrais savoir si quelqu’un a

bougé quoi que ce soit dans la pièce.

- Non, répondit Axelle. J’ai seulement ouvert la porte

pour voir s’il avait fini son appel. Quand je suis arrivée,

je l’ai vu là et j’ai à peine refermé la porte avant d’aller

avertir tout le monde.

Il nota tout ça dans son calepin

- Trouvez le meurtrier, chuchota Axelle en caressant son

ventre rond qui contenait le dernier enfant de François.

Le détective lui sourit de ses dents blanches.

- C’est ma spécialité. En attendant, j’aimerais rencontrer,

en privé, chaque membre de la famille présent lors du

meurtre. En commençant par vous !

- B…Bien…Bien sûr, balbutia Axelle en lui indiquant la

sortie du bureau.

Ils se dirigèrent vers le salon pour procéder aux premières

questions, tandis que le reste de la famille restait dans la

cuisine.

- Votre nom et statut ? demanda le détective.

- Je suis Axelle, la femme de François. Enfin, plus

maintenant…

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Elle étouffa un sanglot tout en essuyant une larme.

- À ce que je vois, vous attendez un enfant. Est-ce celui

de François ?

- Oui, dit-elle. Pauvre enfant, c’est horrible ne pas

connaître son père !

- Puisque vous connaissiez si bien François, pouvez-vous

nous dire si quelqu’un avait une raison de vouloir tuer

François ?

- Eh bien… Je ne connais pas les gens qui travaillaient

avec lui, mais je connais assez bien sa famille. Son ex-

femme, Geneviève le détestait au plus haut point. Mais

ce ne peux pas être elle, puisque à partir du moment où

François est monté, elle est restée avec moi dans le

salon, exactement où vous êtes assis en ce moment. Je

venais de la quitter lorsque j’ai découvert François. En

gros, je ne vois vraiment pas qui aurait pu commettre

cet acte. François était un homme plein de vie et il était

en très grande santé.

- Vous dites qu’au moment où l’acte a été commis, vous

étiez avec Geneviève, dans le salon. Donc aucune de

vous deux n’aurait pu tuer François. C’est bien ce que

vous dites.

- C’est ce que je sais, monsieur l’inspecteur. Par contre,

nous avons découvert la mère de Geneviève en train de

se laver les mains, à l’étage. Elle détestait François pour

avoir causé autant de souffrance à sa fille. Je ne veux

pas porter d’accusation injustifiées, mais…

- Bien. Appelez-moi Justin, dit-il. Maintenant, pouvez-

vous demander à Geneviève de venir me rejoindre ?

Axelle se leva et alla dans la cuisine. Quelques secondes plus

tard, Geneviève en sortit et vînt s’asseoir, les joues étrangement

sèches.

- Bonjour. Donc, vous êtes l’ex-femme de François.

Depuis combien de temps êtes-vous divorcés ?

- Sauf votre respect, monsieur, ce n’est pas de vos

affaires.

- Bien. Vous le détestiez, parait-il.

- C’était la personne que j’haïssais le plus au monde.

Qu’il soit mort, c’est parfait pour moi, mais jamais je

n’aurais commis cet acte, se défendit-elle. C’était le

père de mes enfants et ceux-ci l’aimaient beaucoup.

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- Avez-vous un alibi ?

- J’étais dans le salon avec sa nouvelle petite femme. Elle

me narguait avec son ventre rond…

- Si je comprends bien, vous ne vous entendez pas bien…

- Je ne lui ai pas adressée un mot de la soirée. Nous

étions juste assises en silence, une en face de l’autre

depuis une vingtaine de minutes, lorsqu’elle est montée

voir ce que François avait.

- Je vois. Auriez-vous la gentillesse de m’envoyer la

mère du défunt ?

Celle-ci arriva, un mouchoir en main et le cœur en peine.

- Bonjours, madame. Je n’ai seulement qu’une seule

question. Où étiez-vous lorsque vous avez appris la

désastreuse nouvelle ?

- J’étais dans la cuisine. Je cuisinais un gâteau au

caramel. Si vous voulez le voir, il est encore en train de

cuire.

- Merci, je le sens d’ici. Envoyez-moi les deux fiancés.

Éléonore et Maxence arrivèrent, main dans la main.

- Félicitation, dit Justin. Malgré cet évènement, je me

dois de vous demander où vous étiez lors du meurtre.

- Nous mangions du fromage juste-là. Dit Maxence en

pointant la table à manger. L’assiette y est encore.

- Je vois, dit-il une fois de plus. Je voudrais maintenant

voir la mère de Geneviève.

- Je m’occupe d’aller chercher Marie-Jeanne, dit

Éléonore.

Le couple quitta, en tremblant. Une grand-mère frêle franchit la

porte en direction de l’inspecteur.

- Je vous avertis tout de suite, madame, vous êtes notre

suspecte principale. On vous aurait surpris à vous laver

les mains tout de suite après le meurtre. Seule.

- C’est ridicule ! répondit-elle d’une voix chevrotante. Je

sortais des toilettes ! Comment auriez-vous voulu que je

tue cet homme ? Je suis petite et faible, tandis que lui

est un grand homme avec une certaine force. Je n’avais

aucune chance.

- Madame, le fait est que cet homme n’est pas mort à

cause d’une violence physique.

- Alors, comment ?

- Il a peut-être été asphyxié, ou bien empoisonné.

L’autopsie nous le dira.

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La vieille hocha la tête, consciente qu’elle allait probablement

finir ses jours en prison si elle ne trouvait pas la preuve qu’elle

était innocente. Elle se leva et alla chercher Fabrice, le fils de

François, à la demande de l’inspecteur.

- Le dernier à se faire questionner, mais non le moindre !

S’exclama Justin. En fait, je veux juste savoir où tu

étais pendant le meurtre.

- Je dormais dans ma chambre, répondit-il, sans

hésitation.

- Et où est située ta chambre ?

- En haut, près…

- Du bureau où votre père à été assassiné ?

- Exactement, répondit-il, confus.

- N’as-tu pas entendu des bruits ?

- Je dormais, monsieur….

- Biensûr, je vous demande pardon. Ce sera tout pour ce

soir. Transmet mes condoléances à la famille.

Sur ces mots, il sortit de la maison, précédant les gens qui

sortaient le corps de la maison.

Le détective rentra chez lui. Il embrassa sa fiancée. Elle était

agitée. Elle adorait aider son homme dans ses investigations.

Elle ne pouvait plus compter le nombre d’heure où elle s’était

assise avec lui, en regardant ses notes. Souvent, c’était elle qui

trouvait le meurtrier. Rapidement, Justin sortit son fameux

calepin et résuma la situation.

- Un homme a été assassiné dans son bureau. Les

suspects qui n’ont pas d’alibi sont les deux grand-

mères, et le fils.

- Est-ce que le fils avait une bonne relation avec son

père? demanda la femme.

- Selon Geneviève, sa mère, il l’aimait beaucoup. Quand

à la mère de la victime, elle ne peut décidemment pas

avoir commis le meurtre.

- Ce qui nous laisse Marie-Jeanne… Dit-elle en regardant

le schéma que Justin avait dessiné.

Le téléphone cellulaire de l’inspecteur sonna. C’était le docteur

qui avait procédé à l’autopsie. Il lui expliqua que l’examen du

corps avait été très rapide. D’un seul coup d’œil, ils ont su que

le pauvre homme avait été empoisonné. L’inspecteur appela le

laboratoire afin de savoir quelles empreintes avaient été

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retrouvées sur le verre que François avait bu. Le scientifique

répondit qu’en plus du poison, ils n’avaient trouvé que les

empreintes François. Personne d’autre ne semblait avoir touché

ce verre empoisonné.

- Il nous manque une information, décida la femme.

Peut-être aurait-il voulu se suicider ?

- Non je ne crois pas qu’il ait voulu se suicider, mais je

suis bien conscient qu’il nous manque une information.

C’est pourquoi j’ai détourné l’attention des résidents en

les questionnant pendant que mes hommes installaient

des caméras cachées dans chaque pièce de la maison…

Pendant ce temps, Axelle et Geneviève chuchotaient dans la

chambre de la première.

- Tu es absolument sûre que tout est en règle ? Personne

ne découvrira jamais rien ? s’assura Geneviève.

- Je te le promets. Je n’ai laissé aucun indice. Ça fait

deux ans qu’on planifie ce meurtre. Il est parfait. Je n’ai

laissé aucune empreinte sur ce verre. Avec un peu de

chance, ils croiront que c’était un suicide.

- Répète-moi comment tu as fais, insista-t-elle.

- Il y a deux jours, pendant que François était au travail,

j’ai enrobé un verre qui sortait du lave-vaisselle dans un

des foulards de mon mari. J’ai monté ce verre et je l’ai

laissé vide pendant tout ce temps. Ce matin, avant qu’il

se lève, je suis allée verser de l’eau et j’ai mélangé le

poison.

- Très bien, je savais que j’avais bien fait de t’engager.

J’ai toutefois eu peur que tu ne t’attache à lui, avec ce

bébé…

- Non, en fait, ce bébé n’est pas de lui… avoua Axelle.

Deux ans auparavant, Geneviève avait découvert que tout les

jeudis, François allait dans un pub et rencontrait de jolies filles.

Un jour, elle avait engagé Axelle, une jolie jeune femme, afin

qu’elle séduise son mari. Lorsque celui-ci l’avait quitté pour

partir vivre avec Axelle, Geneviève était aux anges. Leur plan

allait fonctionner. Elle allait pouvoir le tuer et hériter de tout

son argent, ou du moins, une partie.

- Tu es libre, dit-elle à Axelle. Va rejoindre ton amant !

L’ex-femme de François tendit une caisse pleine d’argent à

Axelle. Celle-ci la remercia d’un mouvement de tête.

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- Je pense que je vais rester un peu ici, afin de jouer les

épouses tristes. Je ne voudrais pas mettre mon

innocence en péril.

- Non, bien sûr, allez dormir.

Axelle cacha la mallette d’argent dans la garde-robe de son

défunt mari et se coucha dans l’énorme lit.

Le lendemain matin, Axelle s’étira et descendit pour prendre le

petit déjeuné. Lorsqu’elle arriva, tout le monde était en cercle

autour de la table à manger. L’inspecteur Justin y était aussi.

Aussitôt qu’ils l’aperçurent, plus personne ne fit un bruit.

Comprenant qu’elle avait été démasquée, elle recula d’un pas

avant d’être attrapée par deux hommes qu’elle n’avait pas vus.

- Mademoiselle, vous êtes en état d’arrestation pour

meurtre. Votre complice a déjà été arrêtée.

Axelle se laissa entrainer par la police, en pensant que jamais

elle ne reverrait celui qu’elle aimait réellement.

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