Boileau-Narcejac Le roman policier

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Boileau-Narcejac, Le roman policier

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QUESAIS-JE? Leromanpolicier BOILEAU-NARCEJAC puf DES~ M E SAUTEURS AUXDITIONSDENOL: Cellequin'taitplus . dontH.-G.Clouzot atirsonfilmLes Diaboliques. LesLouvesportl'cranparLuisSaslavsky. D'entrelesmorts ... dontAlfredHitchcockatirsonfilmSueursfroides. LeMauvaisil. LesVisagesdel'ombreportl'cranpar DavidEasy. Acurperdu, dontEtiennePrieratirsonfilmMeurtreen45tours. LesMagiciennesportl'cranparSergeFriedman. VIngnieuraimaittropleschiffres. 11fal[icesport l'cranpar HenriDecoin. Maldonneportl'cranparSergioGobbi. LesViclimes. LeTrainbleus'arrtetreizefois(Nouvelles) ..Et montoutestun homme,Prix de l'Humour noir 1965. La mortadit:peut-tre. Laportedularge. Delirium. LesVeufs. Lavieenmiettes. 1\1anigances(Nouvelles). OprationPrimevre. FrreJudas. AUXDITIONSHATIER- G,-T.RAGEOT! (romanspolicierspourlajeunesse) SansAtout etlechevalfantme. SansAtout contrel'hommeladague. LesPistoletsdeSansAtout. Dpt lgal.- pedition:strimestre1975 1975,PreasesUniversitairesdeFrance Tousdroitsdetraduction,dereproductionetd'adaptation rservspourtouspays INTRODUCTION Les tudes consacres au roman policier sont trs nombreuses. Tantt, elles s'efforcent de retracer son histoire, ne voyant en lui que le produit contingent de circonstances en continuelle volution, et comme les auteurs policiers se comptent par centaines, l'ru-dition la mieux arme ou hien s'en tient des gnra-lits sans profondeur ou hien, gare dans des dtails sans intrt, elle sombre dans la nomenclature; tan-tt, considrant que le monde du roman policier est le refletd'unecertainesocit,ellescherchentle dmythifier ,cequi conduitune interprtation sociologiqueglobalequi n'explique nullement pour-quoileromanpoliciers'estdveloppenroman prohlme,enromanjeu,enromannoir,ensus pense,etc. Limitsauplusjuste par lesdimensionsexigus decepetit livre,nousavonstobligsd'adopter un autre point de vue : celui de l'crivain qui invente deshistoiresetrflchitsurlamaniredontilles imagine.Un roman policier tient sonauteur, lui imposeunestructurequ'ilestimpossibledemodi-fiersanss'garer;c'estcettestructurequenous avonsvouludgager,unpeucommelenaturaliste qui,danslegrouillementmultiformedelavie, essayededistinguerdes phylums,dessouches primiti;v-es qui constituent des genres dots de carac-tresconstants.Leromanpolicierestprcisment 6 LEROMANPOLICIER ungenre littraire,et ungenredont lestraitesont sifortementmarqusqu'iln'apasvolu,depuis EdgarPoe,maisasimplementdvelopplesvir tualitsqu'il portaitensa nature. Untelpointdevuead'emblelemriteded-couvrir l'essentiel, qui peut tre dit en peu de mots. Notre lecteur, le livre referm, aura encore beaucoup de choses apprendre sur le sujet qui nous intresse, mais il sera,nous l'esprons,en possessionde quel-ques notions fermement tablies qui lui permettront de s'orienter facilementdans lechamp si encombr dela littrature policire. Note.- Lestitresdesouvragestrangerscitsicisont lestitres franais(quelquefoistrsloigns,hlas,destitresoriginaux). CHAPITREPREMIER GENSEDUROMANPOLICIER 1.- Problmeetmystre Quandonsecontented'expliquer leromanpoli-cier par son histoire,on commet une double erreur. D'abord, on admet que les trois lments fondamen-tauxduromanpolicier:lecriminel,lavictime,le dtective,onttproduitsd'unemanirecontin-gente par l'volutionde la socitet runisgrce un coup de gnie d'Edgar Poe. Ensuite, on tient pour acquisqueleromanpolicier,partirdePoe,ne cesseplusdeserenouveler,devenantsuccessive-mentromanproblme,romansuspense,roman noir, etc. II n'est rien de moins sr! Si le roman poli-cier existe, c'est d'abord parce que nous sommes des tres pensants constitus d'une certaine faon.Voici lecadavred'unhommeassassin.Unchienest ca-pable, du premier coup, de dcouvrir le criminel. Pas besoin de discours.L'vidence de l'odorat suffit. Un esprit pur est galementcapable, 'fu premier coup, dedcouvrirlecriminel.Lnonplus,pasdedis-cours.Unintellect,chappantauxservitudesde l'espace et du temps, l'intellect de Dieu, si l'on veut, voitintuitivementlevrai.Maisl'hommeest priv, justement,d'intuition.n n'estinfailliblenipar les sens,ni par la raison.II doit construire la vrit, la 8LEROMANPOLICIER tirer grand-peine de l'exprience par l'abstraction. La racine profonde et pour ainsi dire mtaphysique duromanpolicierestl:noussommesdestres vousextraire,vaillequevaille,l'intelligibledu sensible.Tantquenousnecomprenonspas,nous souffrons.Maisdsquenousavonscompris,nous prouvonsunejoieintellectuellesanspareille. EcoutonsPoe. De mme que l'homme fort se rjouit dans son aptitude phy-sique, se complat dans les exercices qui provoquent les muscles l'action, de mme l'analyste prend sa gloiredanscette acti-vitspirituelledont la fonctionest dedbrouiller.Iltiredu plaisir mme des plus triviales occasions qui mettent ses talents en jeu.Il raffoledesnigmes,desrbus,deshiroglyphes ;il dploiedans chacunedessolutions une puissance de perspica-cit qui, dans l'opinion vulgaire, prend un caractre surnaturel (DoubleassassinatdanslarueMorgue). Cettecraintedevantl'inconnu,cetmerveille-ment produit par la rsolution de l'nigme, voil les traits fondamentaux du roman policier. Tout arran gementdeschosesquiproduitunesituationtrou-blanteestdjl'annonce- aussiloignequ'on voudra- duromanpolicier.Il tientnotrepsy-chologie,et,encesens,ilestaussivieuxque l'homme,dumoinsl'tat latent.Lechasseurde la Prhistoire qui traquait un fauve insaisissable au prildesavie,etdevait,pourvaincre,imaginer quelquepigesubtil,vivaitdjunehistoirepoli-cire.Paradoxe?Soit.Prenonsalorslecasdes soucoupesvolantes ;pourquoilesappelle-t-ondes O.V.N.I.:desobjets volants nonidentifis? Parce quecequi faitscandale, c'est prcisment que per sonnenepeutdirecequ'ellessont.Quelquechose existe sur quoi la raison ne mord pas,et cela suffit provoquerd'abordlafrayeur,puisuneintense curiosit. Ce qui met la rflexion en chec, c'est qu'il estimpossiblepour lemomentdecerner.le fait GEN:tSEDUROMANPOLICIER9 caractristique qui suggrerait la notion susceptible dese lierauxautresnotionsquiformentnotre re prsentation du monde.On essaye de .Laraisona euuneenfance,arussidetempsentempsse dlivrerdesprocdsmagiquesqui entravaientson libre exercice. II.- Lescirconstances: naissanceduromanpolicier On lesconnat.Ellesont t numrespar tous ceuxquiontcherchexpliquerlanaissancedu romanpolicieretontprispourdescausescequi n'tait quedesconditions. Lapremirecirconstanceretenir- elleat remarquablementanalyseparFrancisLacassin dansson livre :Mythologieduroman policier(1)-c'est l'apparitiond'unecivilisation urbaine. Avec ses faades faussement rassurantes ; sa foule d'honntes gens dont chacun peut dissimuler un criminel ; ses rues grandes ouvertesdefollespoursuites ;sesentreptsmassifscomme desforteresses ;sespalissadesfermessurlemystreoule nant ;seslumires qui trouent la nuit menaante, la ville est tout la foispour ledtective sa complice,sonadversaire et sa compagne.Elleest lesymboledu fantastiquetapi sousle masque du quotidien... La ville, oui, mais prcisons encore : la ville indus-trielle,avecsoncortgedemisreux,dedracins, prts devenir des hommes de main. n yatoujours eu des cours des miracles, des milieux ,des pgres. Maisc'taient leslments lourds d'une socit trs (1)Collection10/18 . GEN:tSEDUROMANPOLICIER15 hirarchise.Ilscoulaientd'eux-mmesdansles bas-fonds.Avecl'apparitiondesaffaires,tout change.Ilseproduitunbrassagequidplaceles individus.Dj,laRvolutionet lesguerresnapo loniennes avaient provoqu un dclassementgn-ral.Leprodigieuxdveloppement du commerceet de l'industrie aura pour rsultat de faire et de dfaire lesfortunes,d'leverl'un,d'abaisserl'autre,de fournirdestroupesdegueuxdesgenssanscru-pules.LesThnardier vont foisonner,et passeule-mentdanslestaudis. Paralllementaudveloppementdelaville,on assisteceluidelapolice.D'abordpolitique- il s'agissaitdetraquerlesci-devantpuisceuxqui complotaientcontrel'Empire - elles'organiseen uncorpspuissantauxordresdelaProprit. Balzac n'aurait pas donn de la socit de son temps une image fidles'il avait oubli Vautrin, et Victor Hugo,desonct,aimaginJ a vert.Leurmodle a sans doute t Vidocq, l'ancien forat devenu poli-cier.Maisc'taitunpoliciersansgnieparceque sansmthode.Ils'appuyaitsurunefouleobscure d'indicateursetcomptaitplussurladnonciation que sur la dduction pour arrter les coupables.Ce-pendantcettepolice,faited'espionsplusquede limiers, a le mrite d'tre l, de faire partie du pano ramadela ville.Dsormais,lepolicierest un type social.Lehautdeforme,lesfavoris,laredingote strictement boutonne,legourdin torsadluicom-posentunesilhouettefamilire. En face de lui, il yale criminel, protiforme.Car ledguisementluiprtemilleapparences.Quand ledguisementest-ilapparudanslalittrature? Il serait intressant de lechercher.Qu'un acteur se travestisse,celavadesoi,maisneconcerneque le vtement. Se faire une tte, se grimer, est autre-16LEROMANPOLICIER mentdifficile.Il yfaut des postiches, parfaitement imits,desfardsvaris,desaccessoiresperfection-nspour modifier la formedu nezou de la bouche. Quoiqu'ilen soit,ledguisementoffreau criminel touteslesressourcesdutrompe-l'il.Ildisparat dansl'anonymat.Ildevient,paressence,insaisis-sable.La guerre de rusecommence, le duel entre le BienetleMalquivapassionnerunvastepublic. Car il ya maintenant un public, grce l'essor des journaux.C'est lagrandepressequiacr le fait divers et le faitdivers,s'il n'est en gnralqu'un dramebanal(incendie,accident,etc.)estaussi, assezsouvent, lercitd'un crime mystrieux ( assa-sinatdeladuchessedePraslin,Lacenaire,affaire Lafarge, etc.). Et ce genre de rcit provoque un plai-sir intense : attrait du mystre, motion produite par lespectacledu malheur,dsirdejustice,etc.C'est le moment o nat le feuilleton,qui met la porte duplusgrandnombrelessombrestragdiesre bondissementsduthtreromantique.Dslors,le romanpolicierestdansl'air.Sespersonnagessont enplace.Iln'yaplusqu'rendrevidentlelien quilesrunit,c'est--dire l'enqute. Or,la scienceconnat,au XIxesicle,ledvelop pementquel'onsait.Disons,pourtreprcis,la sciencepositive,c'est--direcellequivisedcou-vrirlesloisquirgissentlesphnomnes.Etelle obtient,enpeud'annes,desrsultatssibrillants qu'onlacroit,bientt,capabledetoutexpliquer. Ajoutons que la dmonstration, dans une histoire o il yaun crime sans coupable apparent (puisque lecoupable,en prvisionde l'enqute,s'est littra-lementescamot),provoqueunesurprisemerveil-le, analogue celle qu'on prouve devant une photo encoursdetirage,quandlesblancsetlesnoirs commencentsedessiner.DansLemystredela rueJacob,parexemple,lecriminel,voulantsup-primer une femmequi le gne,sedguise lui-mme enfemme.Sonphysiqueleluipermetet l'onsait jusqu' quel degr de perfection on peut pousser un travesti.Il n'a doncaucunedifficultcommettre soncrimeetdisparatre.CommeleditFreeman, lapoliceestobligederechercherunepersonne purementimaginaire.Enralit,l'histoireest beaucoup plus complexe mais elle repose sur ce pro-cd de la substitution qui sera norm.ement employ maisjamaisavecautant demthodequ'ici. Thomdyke ne dispose,au dpart, que d'lments si disparates, et si tnus que la police les angligs, et il lve devant nous, pierre pierre, un monument dedductionssiimposantetsiharmonieuxqu'on LEDTECTIVE45 restebouchehe.C'estcela,l'authentiqueroman policif>r!SiThorndyke n'avait pasaffaireun ad-versaire subtil, il n'aurait pas soutenir ceduel qui dure 336 pages. La lutte, pense contre pense, pro duitl'paisseurromanesque,sansfioritures,sans vainesdescriptions,enunmotsans littrature. L'auteur doit dmontrer au lecteur que la conclusion mer-geait naturellement et raisonnablement des faitsqu'il connais-sait et quenulle autre solution n'tait possible ...Si cetravail est bien fait, c'est l, pour le lecteur qui rflchit, la meilleure partiedu livre. CequiconduitFreemanprciserl'espcede contratmoralquiestimplicitementpassavecle lecteur. Le lecteur ne doit avoir aucun doute sur ce qu'il peut consi-drer comme vrai...L'accord tacite entre auteur et lecteur est bas sur le fait que le problme peut tre rsolu par cedernier partir desfaitsqu'onluioffre. Remarque capitale, qui met en lumire un aspect nouveaduromanpolicier.NiPoe,niC.Doyle n'avaient pens que le lecteur aaussi son rle jouer danscequ'onpourraithienappelerle fonction-nement du roman policier.Pour eux, le roman po-licier tait enquelque sorte plac devant le lecteur. Celui-ci en prenait connaissance, tirait de sa lecture uncertainplaisir,sansplus.Entreledtectiveet lui, il yavait d'ailleurs un personnage qui~ t a i tson dlgudansl'histoire,quiremplaait lechur de l'anciennetragdie,ettaitchargd'exprimerles sentiments d'tonnement et d'admiration du public. Grce ce faire-valoir, dont le hon sens un peu court est celui de tout le monde, le roman se refermait sur lui-mme.Le lecteur se bornait assister au d-roulementde l'enqute.Quiaurait eu l'idedefer-mer le livre, de prendre un crayon et de noter, pour les tudier loisir, les indices sur lesquels travaillait 4.6LEROMANPOLICIER ledtective?Lacompositionmmedurcits'y opposait.Lesdtailsrvlateursapparaissaientse--lonuneprogressiondramatiquequineprenaitfin qu'auxtoutesdernirespages.nestdifficilede prouver queFreeman fut le premier considrer le lecteur commeun partenaire.C'est toute la littra-ture .policiredudbutdusiclequ'ilfaudraitd-pouiller.Maisil parat certain que Freeman, le pre-mier,compritclairementquel'auteurpolicier s'adressaitquelqu'unetorganisasonrcitpour faciliter la tche de celui qui devenait le co-enqu teur.C'estpourquoi,pourFreeman,laconstruc-tion d'un roman doit passer par quatre phases: l)l'noncduproblme; 2)la prsentationdesdonnesessentielleslad-couvertedelasolution ; 3)le dveloppement de l'enqute et la prsentation delasolution ; 4)la desindiceset ladmonstration. Cettestructureestdevenueclassique.Onlare-trouvedanstouslesromansdepuredtection,de Freeman nosjours.Car ilne s'agit point l d'une modemaisd'unencessitlogique.C'estlaraison pour laquelle,notamment,ledernier chapitre d'un roman de dtection est, en gnral, si long. L'auteur doityrunirtouslesindicesqui,s'ajoutantles unsauxautres,dsignentmathmatiquementle coupable. Aussi- tous les romans policiers de la priode clas-siqueprsentent-ilslemmeairdefamille,dePa-trick Quentinaux plusmodernes:Nicholas Blake, Edmund CrispinouJulian Symons,en passant par HillaryWaugh,GeorgetteHeyerouMignon Eberhart. MaisFreemanneseproposaitnullementdesur-LEDETECTIVE47 prendre le lecteur en lui indiquant soudain l'assassin parmilespersonnageslesmoinssouponnables.II cherchait uniquement la belle preuve, celle qui sup-poseunelonguesuitederaisonnementsserrs.Le contenudecettepreuve,c'est--direl'identitdu coupable,luiimportaitpeu.C'tait -l'identification seule qui avait, pour lui, valeur scientifique et litt-rairela fois.C'estpourquoiiln'a jamaissong multiplierlessuspects.Ainsi,lelecteurn'estpas tentdedeviner,cequiestlepchmorteld'un enquteur. End'autrestermes,Freemanconsidraitque c'est une affaire srieuse d'crire un roman policier. Plaant trshautcenouveaugenre,iln'aurait ja-maisadmisqu'il ptdevenirun jeu. TIest vrai qu'une histoire policire qui dveloppecomplte-ment lesqualits remarquables qui sont le propre du genre, et reste en outre satisfaisante par le style, l'intrigue, les caractres, est proprement la plus rare de toutes les formesde littrature (L'artduromanpolicier)(1). (1)Non traduitenfranais. CHAPITREIII LELECTEURCONTRELEDTECTIVE I.- Leromanjeu Cependant,lerisquetaitgrandquelelecteur, departenaire,devintl'adversairedel'auteur. C'tait mmeinscritdansla naturedeschoses.En effet, supposons que j'crive un roman la manire deFreeman, dedeux choses l'une :ou hien mes in-dices seront d'une qualit scientifique si subtile que monlecteur,enthorieaussicomptentquemoi mais en fait trs ignorant, ne russira pas en tirer parti(c'estd'ailleurscequiadcouraglepublic deFreeman),etalorsle lecteur nesera plusqu'un associdcourag.Ouhienmesindicesseront sa porte et il arrivera la solution avant moi, et alors monlivreluitomberadesmains.Leproblmese pose donc ainsi :je dois crire un livre qui rsiste lalecturesansennuyer.n rsistera,sij'offreau lecteur une nigme rare, qu'il ne pourra pas rsoudre maisqu'ilapourtantlepouvoirdetirerauclair. Jelemettraiaudfidetrouver.Ledfipiquera jusqu'au bout sa curiosit mais la nature exception-50LEROMANPOLICIER nelledel'intrigueletiendraenchec.Etvoicile matremotlch: