Revue n° 13

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L es pouvoirs publics incitent aujourd'hui les fédérations sportives à prendre en compte la diversité des pratiques et à répondre au mieux à une demande qui s'élargit. Si l'accès au meilleur niveau de performance pour chacun reste un objectif central, cette modalité est loin d'être la panacée. Ainsi, des groupes « loisirs » orientés vers des finalités liées à la santé et au bien être se multiplient. Pour autant, même si on entend souvent parler de blessures, la santé doit aussi être une composante de l'engagement dans un processus d'entraînement à des fins compétitives. Quel que soit le niveau, la préservation de la santé du sportif doit guider les différents acteurs du sport. A la périphérie du couple « entraînement- compétition » pour lequel nous essayons d'apporter de l'information, le suivi médical et l'attention portée aux sensations de l'athlète doivent se situer dans une logique d'anticipation et de prévention. Si le bon sens et les connaissances nous invitent à augmenter progressivement la charge de travail, il arrive un moment où face à la quantité d'entraînement, la mécanique humaine ne peut supporter sans dommage le moindre déséquilibre. Un pied avec une pronation excessive lorsque l'on fait un footing de temps en temps sera sans conséquence. Par contre lorsque l'on fait 15 kilomètres par jour, les choses sont bien différentes et cela est bien évidemment prévisible. Il serait possible de faire les mêmes démonstrations pour la diététique, le sommeil, la récupération… Comme nous avons déjà eu l'occasion de le dire, ces mesures accompagnent voire précédent l'investissement du sportif. A ces conditions, les pratiques compétitives ne s'opposeront pas aux objectifs hygiéniques des pratiques de loisirs. Puisse notre travail contribuer un peu à cet objectif. Retrouvez l'ensemble des revues et des articles de Sport Santé et Préparation Physique sur le site : http://www.univ- paris12.fr/staps.sspp Thierry MAQUET Professeur agrégé d’EPS Université Paris XII Val-de-Marne Pilote du projet Pour nous contacter : 01 43 99 73 92 Service départemental des Sports Conseil général du Val-de-Marne 2, rue Tirard • 94000 CRETEIL [email protected] Edition : Direction de la communication Conseil général du Val-de-Marne Maquette : Médiris et Spirale Impression : Grenier Crédit photos : CG94 © Christian PETIT E dito © JEAN MOULIN Maquette n°13// 7/10/05 10:18 Page 2

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L es pouvoirs publicsincitent aujourd'hui les fédérations sportives

à prendre en compte la diversité des pratiques et à répondre au mieux à une demande qui s'élargit.Si l'accès au meilleur niveaude performance pour chacunreste un objectif central,cette modalité est loin d'êtrela panacée. Ainsi, des groupes« loisirs » orientés vers desfinalités liées à la santé etau bien être se multiplient.Pour autant, même si onentend souvent parler deblessures, la santé doitaussi être une composantede l'engagement dans un processus d'entraînementà des fins compétitives. Quel que soit le niveau, la préservation de la santédu sportif doit guider les différents acteurs du sport. A la périphérie du couple « entraînement-compétition » pour lequelnous essayons d'apporter del'information, le suivi médicalet l'attention portée auxsensations de l'athlète doivent se situer dans une logique d'anticipation etde prévention. Si le bon senset les connaissances nous

invitent à augmenter progressivement la charge detravail, il arrive un momentoù face à la quantité d'entraînement, la mécaniquehumaine ne peut supportersans dommage le moindredéséquilibre. Un pied avecune pronation excessivelorsque l'on fait un footingde temps en temps sera sansconséquence. Par contrelorsque l'on fait 15 kilomètrespar jour, les choses sontbien différentes et cela estbien évidemment prévisible.Il serait possible de faire les mêmes démonstrationspour la diététique, le sommeil,la récupération… Commenous avons déjà eu l'occasionde le dire, ces mesuresaccompagnent voire précédentl'investissement du sportif. Aces conditions, les pratiquescompétitives ne s'opposerontpas aux objectifs hygiéniquesdes pratiques de loisirs.Puisse notre travail contribuerun peu à cet objectif.

Retrouvez l'ensemble des revues et des articles de Sport Santé etPréparation Physique sur le site : http://www.univ-paris12.fr/staps.sspp

Thierry MAQUETProfesseur agrégé d’EPSUniversité Paris XIIVal-de-MarnePilote du projet

Pour nous contacter : 01 43 99 73 92Service départemental des SportsConseil général du Val-de-Marne2, rue Tirard • 94000 [email protected]

Edition : Direction de la communication

Conseil général du Val-de-MarneMaquette : Médiris et Spirale

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SPORTet arthrose

Le cartilage articulaire, siège de l’arthroseEffets de l’exercice physique

STRATIFICATIONdes méthodes de renforcement musculaire

Le registre de force (nature, formeet condition d’expression)Illustrations de planificationsde renforcement musculaire

LA PRONATION, une amie qui vous veut du mal

Quelques définitionsLes principales blessures liées à une pronation excessive

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SommaireSommaire

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Le cartilage articulaire,siège de l'arthroseLe cartilage articulaire est un tissu conjonctif quirecouvre les extrémités des os des articulationsmobiles. Il doit rester lisseet souple pour permettre le glissement des extrémitésosseuses ainsi que l'amortissement et la répartition des contraintesmécaniques. Aussi, il estconstitué :- d'une structure solide et

poreuse faite d'un maillagede fibres de collagène etde protéoglycanes1,

- d'un fluide interstitiel.

Sous l'effet de contraintesmécaniques (pression, frottement), il se produit :- une surtension brusque

du maillage fibreux,- une fuite du fluide

interstitiel à travers la structure poreuse,

- une augmentation de la concentration en protéoglycanes, entraînantun appel d'eau.

Ainsi, le cartilage se déforme sous l'effet decontraintes mécaniques,mais il reprend ensuite sa forme initiale. Cetteélasticité2 est préservéelorsque les contraintesmécaniques ne sont ni trop élevées, ni maintenuestrop longtemps. Dans lecas contraire des lésions du maillage de fibres decollagène se produisent.

Qu'est-ce que l'arthrose ?Il s'agit de différents types

lésions du cartilage articulaire :usure, fendillement oufragmentation, accompagnéesd'un gonflement de l'articulation et de douleur.Les mouvements peuventêtre gênés par la présencede fragments de cartilage3. Làoù l'usure est totale, il peutapparaître une proliférationdu tissu osseux appeléeostéophytes ou « becs de perroquet ».

Les lésions du cartilage articulaire sont classées endeux catégories :- celles dues au vieillissement

plus ou moins accéléré,- celles dues à un

traumatisme ou à une malformation.

Les premières lésionsapparaissent toujours là oùles contraintes mécaniquessont les plus fortes.

Chez le sédentaire, les régions du corps quisont le plus souvent atteintes par l'arthrose sont : la hanche, le genou,la colonne vertébrale et les doigts. Chez le sportif, toutes les articulations mobilespeuvent être atteintes parl'arthrose.

SymptômesUne ou des articulationsdouloureuses, raides etenflées pendant plus dedeux semaines doiventfaire penser à de l'arthrose.Dans ce cas, les mouvementspeuvent aussi s'accompagnerde bruits articulaires avecperte de souplesse. Des petites bosses ou desnodules peuvent apparaîtreau niveau des doigts et des orteils.

Aussi appelée « maladie de l'usure des articulations », l'arthrose survient le plus souvent après 45 ans, mais parfois plus tôt chez le sportif. Il est pourtant conseillé aux personnes souffrant d'arthrose de pratiquer des activités physiques.Qu'est-ce que l'arthrose ?Quelles sont les relations entre l'exercice physique et l'arthrose ?

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etarthroseRachid ZianeDocteur en didactique des Sc. & des Tech./ENS Cachan

Sport

L’activité physique modérée

contribuerait à la prévention des

lésions articulaires.

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Effets de l'exercicephysiqueLe sportif soumet régulièrement ses articulationsà de fortes contraintes (ex. : musculation, lancers,basket-ball, sauts) et à deschocs répétés (ex. : courseà pieds, sports de combat,handball) ; des lésions ducartilage articulaire peuventalors apparaître et ce bienavant 45 ans ! Le sport de haut-niveau favoriseraitsignificativement l'arthrose.Les facteurs de risqueaggravé sont : l'intensité etla durée des exercices ainsique les accidents

traumatiques et les anomaliesarticulaires. Les sportsmultidirectionnels (ex. : tennis, football, rugby)seraient les plus arthrogènes.A l'inverse, l'activité physiquemodérée (ex. : gymnastiqued'entretien) n'induirait pasd'arthrose. Il semblerait mêmequ'elle contribue à prévenirles lésions articulaires et àsoulager la douleur. Certainspensent que ce type d'activitépourrait permettre lareconstruction du cartilage :les faibles pressions exercéespermettraient au cartilagede s'imprégner d'élémentsnutritifs de l'os et du liquidesynovial et ainsi se régénérer.

Méthodes thérapeutiques récentes (d'après Landreau & al., 2004)1) Les chondroprotecteursCe sont des médicamentségalement appelés anti-arthrosiques symptomatiques4 d'actionslentes (AASAL). Ils ne sontni antalgiques, ni anti-inflammatoires et sontutilisés pour tonifier le cartilage restant. Leurefficacité est variable.L'utilisation chez le sportifne repose sur aucuneétude scientifique.2) Les infiltrations radioguidées d'un dérivé de cortisone5 sont réaliséespour diminuer la douleur,dans un but thérapeutiqueet/ou de diagnostic. Elles sont réalisées auxarticulations des membreset de la colonne vertébrale.Il existe toujours un risquede « fausse route » du produit injecté.

3) La viscosupplémentationIl s'agit d'injections intra-articulaires (genou ethanche) d'acide hyaluroniquevisant à améliorer les propriétés mécaniques du liquide synovial. Il enrésulte une améliorationsignificative de la douleuret de la mobilité, à court età long terme.Il existe de nombreuses autresméthodes thérapeutiques :l'arthroscopie, la chirurgiecartilagineuse, les ostéotomies,l'arthroplastie…

RéférencesGarçon, P., Landreau, Ph. & al.(2004). In Sport et cartilage. 1re journée scientifique de la clinique du sport. Med-LineEditions.Peltier, A-P. (2004). Rhumatologie -In Encyclopedia Universalis.Portero, P. (2003). Le cartilage articulaire. In Revue Sport, Santéet Préparation Physique. 7 : 4-5. Prévost, P. (2003). Les articulationsface à la pratique sportive. In Revue Sport, Santé etPréparation Physique. 7 : 6-9.

Sur cette radiographie d'un genou, à droite, l'espace entre le fémur

(en haut) et le tibia (en bas) est quasi-inexistant : en effet le cartilage

est complètement usé, les os sont directement en contact.

ConclusionLe surmenage articulaire et les traumatismes sont les premières causes d'arthrose précoce chez le sportif.La lutte contre l'arthrose consiste d'abord à « ménager »ses articulations, c'est-à-dire à réduire les contraintesmécaniques auxquelles elles sont soumises. Il ne fautpas pour autant arrêter tout exercice physique. Eneffet, accompagnée d'antalgiques6, l'activité physiquemodérée permet de retrouver une mobilité correcte etde diminuer les crises.A titre préventif, il ne faudra pas négliger l'échauffementarticulaire qui permet notamment :- de préparer le cartilage à subir des contraintes physiques,- à stimuler la proprioception garante de mouvementscontrôlés.Les méthodes thérapeutiques récentes, destinées aux cas extrêmes, offrent de véritables possibilités de restauration du cartilage voire de l'articulation.

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(1) Protéoglycane : molécule complexe chargée de retenir l'eau dansle cartilage.(2) Elasticité : propriété, de certains matériaux, de reprendre leurforme initiale dès que cessent de s'exercer sur eux des contraintesmécaniques.(3) Leur extraction se fait par arthroscopie.(4) Symptomatiques : En médecine, relatif aux manifestations pathologiques d'une maladie.(5) Cortisone : hormone du cortex surrénal, très importante pour le métabolisme. Elle est employée en médecine pour ses propriétésanti-inflammatoires.(6) Antalgique : médicament calmant la douleur.

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Frédéric AUBERTINSEP/Formation

Les registres de force (nature,forme et condition d'expression)

Force maximale : pour un mouvementou un exercice donné (développé couché,squat, tirage vertical, poussée à la presse,etc.), il s'agit de la charge maximaledéplacée avec les groupes musculairesconcernés. Pour chaque mouvement ouexercice, cette charge établit le niveau de1 RM (1 répétition maximale, soit la chargela plus élevée répétée une seule fois).Cependant, le niveau de force maximalepeut se décliner en y associant un facteurd'endurance relative : ainsi, les niveaux de3, 4 ou 5 RM, pondèrent la valeur de 1 RM,tout en établissant le potentiel de réitérationd'une charge élevée, à la fois plus prochedes exigences sportives et moins coercitivessur les structures du sportif.

Endurance de force : % de la forcemaximale répété sur une durée d'effort etselon une fréquence de réitération donnée.

Ex : l'endurance de force du rameur ouCéiste-kayakiste, à savoir 60 kg forceappliquée sur la pelle à chaque coup de propulsion sur une durée de 6 min. àune fréquence de n coups de pelle/min.

Force de maintien, de gainage : combinant la force de contraction isométrique et les capacités proprioceptives,le gainage et le maintien rendent compted'un verrouillage actif des étages articulaires. Le niveau de force maximaleet l'endurance dans celui-ci sont partie prenante dans l'expression de ce registrede la force.

Puissance (force-vitesse) : il s'agitde déplacer le plus vite possible la charge la plus grande possible. Dans les exerciceset mouvements de renforcement musculaire,la puissance exprime le meilleur rapportentre la masse déplacée, le trajet de cettemasse et la durée du déplacement sur ce trajet. Ainsi, pour un mouvement ou un exercice donné, c'est autour de 66 % de 1 RM que le sportif exprime le plushaut niveau de puissance. L'explosivitéexprime la puissance dans un geste acycliquele plus souvent, à l'instar des deux mouvements d'haltérophilie, l'épaulé jetéet l'arraché.

Force élastique : c'est le registre de la force pliométrique, impliquant les propriétés élastiques de l'appareil musculaire1 couplées aux phénomènesneuromusculaires (réflexe myotatique d'étirement). Toutefois, ce registre de la force élastique est des plus exigent enpré requis (niveau de force maximale préalablement développé) et en habiletésmotrices (technique d'exécution, coordinations intra et intermusculaire). Il faut noter que la pliométrie ne se limitepas à l'activité des bondissements et dessauts. En effet, les membres supérieurs

des méthodes de renforcement musculaireLa force musculaire est une expression motrice des ressources structurelles. Comme toute qualité physique,elle est plurielle. Ainsi, la force musculaire que l'athlètepeut engager dans sa tâche sportive et sa technique gestuelle comprend plusieurs registres.

Stratification

La pliométrie implique

les propriétés élastiques de

l’appareil musculaire

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(saut de mains, filc-flac en gymnastique, service et smash autennis et volley-ball) comme la sangle abdominale (barres fixes,parallèles et asymétriques en gymnastique, suspension en sauts en hauteur et longueur) peuvent requérirce registre de force dans la motricitésportive.

Le cas de la force excentrique :lorsque la performance sportiverequiert un haut niveau de forcemaximale, le recours à la méthodedite de « force excentrique » estnécessaire, notamment pour dépasser une valeur de 1 RM figéecomme face à une « barrière de force ».La méthode consiste à utiliser descharges dites supra maximales, jusqu'à120 % de 1 RM dans les exercices oumouvements utilisés, sous forme de triplettes comme pour la forcemaximale. L'usage de cette méthodesuppose une bonne préparationantérieure, d'une part, et un délai de 4 à 6 semaines pour bénéficier desprogrès escomptés en force maximale,d'autre part, en vue de les transformeren force spécifique (puissance,

explosivité, pliométrie) à la tâchesportive.

Récupérer suffisamment tôt avant les compétitions pour améliorer sonpotentiel de performance, tel est l'enjeudu recours à la force excentriquedans la programmation. L'analysedes besoins du sportif, ainsi que dutemps et des conditions de préparationdoivent guider l'entraîneur dans ce choix méthodologique.

A cela s'ajoute le niveau de forcerequis dans une tâche ou une action(tir à l'arc versus lancer du poids,voire entrée en mêlée de rugby), le degré de complexité du gestesportif (coup de rame en aviron versus triple saut, voire les anneaux en gymnastique).

Pour ces raisons liminaires, d'une discipline à l'autre, les exigences du renforcement musculaire dans la préparation sportive ne sont pas égales en matière de planification et de montage méthodologique : d'une part,plus le niveau de force requis estélevé plus il faudra étaler dans letemps la progressivité des charges àdes fins d'assimilation ; d'autre part,

plus le registre de cette force estcomplexe (endurance de force versuspliométrie) plus il faudra veiller àl'emboîtement des méthodes quiétayent le développement de la forcespécifique.C'est ainsi que la stratification desméthodes de renforcement musculaireva de la plus simple à la plus complexeet exigeante dans l'expression motrice.Pour illustrer ces principes de miseen œuvre, voici trois modèlesempruntés à des disciplines sportivesaux exigences bien différentes.

(1) composante élastique en série : tendons(fraction passive) et ponts d'actine-myosine(fraction active) ; et composante élastiqueen parallèle : aponévroses musculaires)

Bibliographie

« Le renforcement musculaire - Les dossiers de l'entraîneur » -Publications INSEP, 1984.« Les méthodes modernes de musculation - tome I : donnéesthéoriques », G. COMETTI -Université de Bourgogne, 1988.« Entraînement de la force » , H. &M LETZELTER- Editions Vigot, 1990.« L'entraînement de force - théorieet pratique », H.-R. KUNZ et coll. -Editions Masson, 1991.« Entraînement de la force : spécificité et planification », Ch. THEPAUT-MATHIEU, C. MILLER, J. QUIEVRE - Les cahiers de l'INSEP,n° 21, 1997.« Un dos et des abdominaux plusforts », D. & G. BRITTENHAM -Editions Vigot, 1998.« Guide des mouvements de musculation - Approche anatomique,F. DELAVIER - (3e édition) EditionsVigot, 2001.« Exercices pour une belle ligne -Jambes, fessiers, abdos, dos » , F. DELAVIER - Editions Vigot, 2002.« Périodisation de l'entraînement - programme pour 35 sports », T.O. BOMPA - Editions Vigot, 2003.« Guide des étirements du sportif », Ch. GEOFFROY- 2003.« La force », J.-M. LE CHEVALIER & M. PRADET - Editions Revue EPS, collection « pour l'action », 2003.

Trois flexions à 120 % de 1 RM lors d’un recours à la méthode excentrique

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Endurance de force (généralisée)

- 6 x 6 à 70 %- 8 x 8 à 60 %- 10 x 10 à 50 %

(Circuit training)

Pyramide de force(orientée)

2 x 90 %3 x 85 % 3 x 70 %

4 x 80 % 5 x 60 %6 x 70 %

8 x 60 %10 x 50 %

(Régimes associés)

Force maximale(chaînes spécifiques)

- 3 x 3 à 90-95 %- 5 x 5 à 80-90 %- 6 x 6 à 70-85 %

Endurance de force spécifique

• Circuit training sur groupes etchaînes musculaires spécfiques.

• Répétitions, fréquence ettemps d'effort spécifiques.

2. Modèle « épreuve d'endurance de forces » sur 16 semaines (type aviron, canoë-kayak)

Préparation (I) à la force maximale 2 semaines

Préparation (I) force maximale3 semaines

Pré-compétition 8 à 8 semaines

Endurance de force (généralisée)

- 6 x 6 à 70 %- 8 x 8 à 60 %- 10 x 10 à 50 %

(Circuit training)

Pyramide de force(orientée)

2 x 90 %3 x 85 % 3 x 70 %

4 x 80 % 5 x 60 %6 x 70 %

8 x 60 %10 x 50 %

(Régimes associés)

Force maximale(chaînes spécifiques)

- 3 x 3 à 90-95 %(triplettes)

- 5 x 4 à 80-90 %

(Contraste de charges/vers la puissance)

Forces spéciales• Explosivité : - stato-dynamique- haltérophilie

• Elasticité :pliométrie, bondissement

• Auxotonie/fréquence*vitesse gestuelle (cyclique-acyclique)

1. Modèle « sports athlétiques » sur 16 semaines (sprint/haies, sauts et lancers)

Reprise 2 à 3 semaines

Préparation (I) à la force maximale

5 à 6 semaines

Préparation (II)développement de la force

4 à 5 semaines

Pré-compétition et compétition 3 à 4 semaines

Illustrations de planifications de renforcement musculaire :

La durée des différentes périodes est relative auniveau de pratique du sportif :A - La période de reprise est fonction de la période detransition (repos-régénération) et de sa nature. De plus,le niveau de pratique décide des effets recherchés autravers de l'endurance de force : hypertrophie en cas defonte musculaire, préparation aux techniques des poids et haltères chez le débutant, « ré-athlétisation » post-traumatisme, ou encore préparation aux méthodesde renforcement à suivre.B - La période de pyramide de force suppose, elle aussi,une dynamique de progression. Entre l'endurance

de force et les triplettes de force maximale, les pyramides de force sont à géométrie variable selon le principe de réduction des répétitions par séries pourune augmentation des charges. De plus, l'introduction de régimes ou exercices associés permet l'initialisation de techniques d'haltérophilie et de contrastes dans lescharges. Autant de procédés support pour les périodessuivantes, préfigurant la recherche d'explosivité.C - La période de force maximale est l'occasion d'utiliserle contraste de charge (lourd/léger), en vue de développerla puissance musculaire, cible de ce passage à la forcemaximale.D - La période dite de « forces spéciales » consiste àcontextualiser le renforcement musculaire, l'usage degestes techniques en sortie de barre (ou charge) ; cesgestes peuvent se réaliser faiblement lestés, ou encore répétés à haute fréquence sur certaines phases isolées (ex. : haies/-circuit de jambe d'attaque ou retour de jambearrière ; saut à la perche/-repoussé de la perche au piqué,ou groupé-renversement ; lancer de javelot/-avance desdeux derniers appuis ou étirement pliométrique de l'avancede l'épaule).

*Auxotonie : méthode de développement musculaire qui consiste àenchaîner les trois modes contractiles : concentrique, isométriqueet excentrique.

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Reprise 2 à 3 semaines

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La différence avec le modèle athlétique tient :A - à la moindre complexité du registre de force spécifique :l'endurance de force pour un geste cyclique, voire unehabileté fermée.B - au fait que le cycle de développement de la forcemaximale arrive plus tôt dans la planification et qu'il estplus cours.En effet, l'objectif étant d'atteindre un niveau de forcemaximale en vue d'élever celui de l'endurance de force àpourcentage égal, les enjeux et besoins y sont moindresque pour l'amélioration de l'explosivité du lanceur ou de la force pliométrique du triple sauteur.

Endurance de force (généralisée)

- 6 x 6 à 70 %- 8 x 8 à 60 %- 10 x 10 à 50 %

(Circuit training)

Pyramide de force(orientée)

2 x 90 %3 x 85 % 3 x 70 %

4 x 80 % 5 x 60 %6 x 70 %

8 x 60 %10 x 50 %

(Régimes associés)

Force maximale(chaînes spécifiques)

- 3 x 3 à 90-95 %(triplettes)

- 5 x 5 à 80-90 %- 6 x 6 à 70-85 %

Puissance

5 x 5 à 70 % en circuit de mouvements spécifiques

Explosivité- stato dynamique- haltérophilie- contraste de charges

3. Modèle « préparation physique en sports collectifs » sur 16 semaines jusqu'à la trêve de Noël (rugby)

Reprise du collectifdébut de championnat

4 à 6 semaines

Cyclede force maximale

2 semaines

Suite du championnat6 à 8 semaines

La complexité de la préparation en sport collectif tient aufait que la période de préparation est particulièrement courteet que le championnat étale sa période de compétitionssur 8 à 10 mois. Les adaptations méthodologiques ont les spécificités suivantes :A - le joueur doit profiter de l'intersaison (période de transition pour les athlètes) pour effectuer son cycled'endurance de force, notamment dans une recherche

de prise de masse éventuelle, en même temps qu'il soigne ses traumatismes de la saison passée.B - il faut accepter de poursuivre les étapes du renforcementmusculaire jusqu'au début du championnat, en différantl'objectif de force spécifique (puissance et explosivité).C - pour cela, il est judicieux d'attendre la première coupuredu championnat (début novembre) pour réaliser un cyclede force maximale, à l'issue duquel la force spécifiquesera développée, puis entretenue. La trêve de Noël étantl'occasion de compléter cette amélioration de la forceexplosive, ou bien de rattraper un cycle de force maximale.

Cependant, les contenus du renforcement musculaire dujoueur de sport collectif ne sont pas monolithiques durant la période de matches. Autour de la dominante du cycle, lejoueur professionnel ou d'élite doit conserver un protocolede préparation qui peut suivre la dynamique suivante :- circuit d'endurance de force au lendemain du match :

drainage et récupération active ;- séance principale, en fonction du cycle programmé, en

milieu de semaine (à l'entre deux matches) ;- courte séance d'haltérophilie à la veille ou avant veille

du match.

Intersaison4 semaines

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une amie qui vous veut du malThierry LE ROYER - Podologue du sport posturologue -Choisy le roiDirecteur de formation (Institut de podologie du sport)

Quelques définitionsLa pronation du pied est l'affaissement de la voûte plantaire en dedans, avec la plante du pied qui s'oriente en dehors,les pressions sont alors sur l'arche interne. (photo 1)La supination, ce terme est utilisé quandla plante du pied est tournée vers lededans, les appuis sont alors sur le bordexterne du pied, il s'agit souvent d'une attitude antalgique (par exemple inflammation des sésamoïdes1) ou d'untrouble neurologique (hémiplégie). (photo 2)Un podologue du sport, si possible posturologue, vous conseillera et éventuellement vous orientera après unexamen clinique et instrumental détailléde vos pieds de votre posture ou de votreactivité dynamique.

Les principales blessures liées à une pronation excessive

La périostite :Le périoste est un tissu conjonctif quirecouvre la surface des os, il est très vascularisé.Les douleurs périostées sont le plus souvent à la face antéro interne du tibia.La périostite est principalement due à :1. Des micros traumatismes causés par

les sports pratiqués sur terrain dur oupar des chocs directs (foot, ski…),

2. Une pronation excessive du pied quiexerce un tiraillement sur les musclesde la loge postérieure de la jambe (jambier postérieur, long fléchisseurcommun des orteils, soléaire) un piedcreux contracté, une torsion tibiale,

3. Des chaussures mal adaptées auxsports, trop amortissantes ou trop souples.

Le traitement des périostites :En plus du repos pendant 15 jours minimum,il dépendra surtout de la cause et de la correction des facteurs favorisants (pronations, terrains, chaussures …)Des semelles orthopédiques adaptéessont indispensables, des anti-inflammatoireslocaux en pommade en pansementsocclusifs, de la mésothérapie, un glaçagelocal ou de la cryothérapie, de la rééducationappropriée selon les cas et une repriseprogressive des sports pratiqués.

Le syndrome de l'essuie glace ou syndrome de la bandelette ilio-tibiale :La bandelette ilio-tibiale est une bandefibreuse, qui correspond au tendon terminaldu muscle grand fessier et du tenseur dufascia lata (figure1). Ce tendon, va se fixerà la partie extérieure du genou. De soninsertion jusqu'à la zone située au-dessusdu condyle et du fémur, cette lametendineuse est libre et peut donc se déplacer. Elle balaie comme un essuie-glace la zone située en dessous d'elle : le condyle externe du fémur.Cette pathologie est caractérisée par unedouleur de la partie externe du genou quiirradie vers le haut et la face externe de

La pronation est indispensable à la course, elle participe à l'amorti lors de chaque appui où l'athlète doit supporter 2 à 5 fois le poids de son corps sur un seul pied. Pourtant, cettebelle mécanique qu'est le pied peut se dérégler. Quelquesdegrés en trop d'effondrement engendrent bien des désagréments. Les blessures telles que périostites, syndromedu tenseur du fascia lata ou encore tendinite du muscle tibialpostérieur apparaissent alors chez les sportifs « hyper » pronateurs et la liste des blessures est encore longue.

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Photo 1

Photo 2

La pronation,

Naton - © Geckomedia

Muscle moyen fessier

M. grand fessier

M. biceps fémoral,chef long

M. semi-membraneuxM. biceps fémoral,

chef court

M. gastrocnémien,chef latéral

M. soléaire

M. sartoriusM. tenseur du fascia lata

M. droit de la cuisse

M. vaste latéral

Tractus ilio-tibial

M. long fibulaire

M. long extenseur des orteils

M. tibial antérieurFigure 1

Supination neurologique

Supination antalgique

Photo 2

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la rotule, son intensité est variable.Les frictions répétées du tendon surle condyle externe du fémur lors dumouvement sportif vont provoquercette tendinite. Un pied en pronationentraîne généralement une rotationinterne du tibia et du genou, le tenseurdu fascia lata, qui se trouve en arrièredu condyle externe et de la rotule va sefaire tracter par celle-ci en interne etfrotter ainsi sur le condyle, ce mouvementest répété à chaque foulée.Le syndrome de l'essuie-glace estune pathologie que l'on rencontre fréquemment lors de certaines activitéssportives, telles la course à pied, le vélo,la marche en descente en montagneet surtout chez les coureurs de fond(marathoniens joggers). (photo 3)Cette tendinite peut être accompagnéedans certains cas par une bursite de la bourse séreuse2 située entre la bandelette et le condyle externe du fémur.

Le traitement associe plusieurs mesures :• L'examen podologique débouche

fréquemment sur la confection desemelles orthopédiques, il existesouvent une pronation excessivedes pieds (effondrement des piedsen interne),

• Le contrôle de la chaussure de sportest très important, les chaussuresusées ou mal adaptées sont à proscrire,

• Le type de terrain d'entraînementdoit être analysé,

• Le traitement kinésithérapiqueassocie physiothérapie locale, cryothérapie, étirements spécifiques,

• Le traitement médical peut êtrelocal par application, d'anti-inflammatoires, d'infiltrations,

• La mésothérapie donne égalementdes résultats très satisfaisants surtoutquand elle est associée dans les casrebelles, aux semelles et à la kiné,

• La mise en repos pendant 2 ou 3 semaines pour les cas très douloureux est fortementconseillée,

• La chirurgie est rarement utilisée,elle est réservée aux échecs prolongés du traitement médical etparamédical.

La reprise de l'entraînement aprèscorrection des troubles dynamiques etsoins médicaux doit être progressive.

Les pathologies du jambier postérieur (tibial postérieur) à l'intérieur de la cheville :Ce muscle de la jambe est inséréderrière le tibia et le péroné. Sa terminaison au niveau du pieds'effectue sur le scaphoïde tarsien,qui est un os situé sur le côté internedu pied, à proximité de l'astragale3

(photo 4). Le rôle de ce muscle est de diminuer la pronation (bascule eninterne du pied) et d'entraîner le pieden flexion dorsale et en supination.On comprendra aisément lescontraintes exercées sur ce muscle,lors d'un effondrement interneimportant du pied (pronation).

- La tendinite du tibial postérieur :Un muscle est composé de fibresmusculaires sujettes à différentespathologies. A leurs extrémités, cesfibres musculaires se rejoignent pourformer les fibres tendineuses ou tendons.Ces fibres font partie intégrante du muscle et le relient aux os.Contrairement aux muscles, ses fibresne sont pas contractiles. En revanche,leur organisation très stricte assurela résistance nécessaire aux forcesqui s'appliquent sur le tendon.

- La tendinite d'insertion du jambierpostérieur (tibial postérieur) :C'est une douleur au niveau du scaphoïde, point d'insertion dutendon du muscle tibial postérieur.Cette pathologie est souvent observée :- sur les coureurs de fond (marathoniens …)

et les sauteurs (longueur, haies,hauteur) du fait de l'impulsion quiécrase le pied lors du saut,

- lorsque le pied est en pronationexcessive, le tendon tire alors surson insertion osseuse,

- lors d'un conflit avec la chaussuretrop serrée ou trop dure (patin, ski …),

- lors de micrautromatismes répétéspendant la pratique de sport surmenant le pied (danse, patinage,course).

Les traitements :- repos sportif de 15 jours à 3 semaines,- pommade anti-inflammatoire avec

pansement occlusif, - kinésithérapie, cryothérapie, ultra son,- mésothérapie,- semelles orthopédiques, visant à

corriger les troubles dynamiques du pied,

- achat de bonnes chaussures, adaptées aux terrains, stables avecpeu d'amorti, si possible neutres(sans correction interne ni externe),sans couture interne et toujoursune pointure de plus.

Il ne faut donc pas chercher très loin l'origine des maux articulaires et autres tendinites à répétition. La suppression de certaines blessures passepar un bon équilibre du pied et surtout de la posture. Au-delà du dosagede l'entraînement et des mesures d'hygiène qui doivent l'accompagner, la qualité des chaussures et l'examen d'un podologue posturologue sontalors des passages obligés.

(1) Petits os sous l'articulation du gros orteil.(2) Bourse close contenant du liquide synovial,dont le but est de faciliter le glissement dela peau, d'un tendon, d'un muscle sur un os.(3) Os qui s'articule avec le tibia et le péronésitué sous la malléole interne.

Photo 3

Jumeauinterne

Jumeauexterne

Soléaire

Tendond’Achille

Jambierpostérieur Long

péronierlatéral

Courtpéronierlatéral

Tension importante du TFL (tenseur

du fascia lata). Dans cette pathologie,

le coureur a une douleur importante située

au niveau de la face externe du genou

Le tendon du Tibial postérieur est mis en tension par une pronation du pied

Photo 4

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Sport, Santé et Préparation PhysiqueConnaissances et recherches en matière d’entraînement et de protection du sportif

Octobre 2005Revue trimestrielle

N° 13

SPORTet arthrose

STRATIFICATIONdes méthodes de renforcement musculaire

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