Revue isd 35

Click here to load reader

description

Journal trimesriel d'information du syndicat tunisien des médecins dentistes de libre pratique

Transcript of Revue isd 35

  • 1. C/Universpub 98 468 810

2. Sommaire ISD N 35 - Dcembre 2011 27ISDtrimestrielJournaldinformation du syndicattunisien des mdecinsdentistes de libre pratiqueMdina Palace55 Avenue de paris - Bloc - A3me tage Appt. 111000 TunisTl. & Fax : 00216 71 347 104E-mail : [email protected] web : www.stmdlp.comConception Univers PubISD N 35 - Dcembre 2011 1GSM : 98 468 810 3. ISD journal trimestiel - EditorialDr Khaled TanazeftiDr Med Sassi Ben AmorDr Amor OuadraniL a situation laquelle est arriv notre syndicat ne peut pas nous laisser indiffrents. Depuis le congrs de Mahdia en Mai 2008 qui a vu une participation record des dlgus, la situation na cess de se dgrader: dmission en masse ,changements de bureau excutif pour finir par la dissolution de la commissionadministrative, aussi de part mon engagement et ma responsabilit en tant que membre fondateur, jaiaccept de prendre le sort de notre syndicat en main avec la collaboration de deux amis de longue date etlappuie de quelques membres de lancien BE pour prparer un congrs extraordinaire .Les difficults que connait notre profession sont multiples : augmentation du nombre de praticiens, volutiondu cout des techniques, de linstallation et surtout linsuffisance de la prise en charge des soins dans le secteurpriv par la CNAM.Avec la reforme de lassurance maladie, on esprait voir notre profession sortir de la crise quelle train depuisdeux dcennies. Cet espoir sest ralis au niveau de notre syndicat par le nombre record des adhrents et surle terrain par ladhsion de la grande majorit des mdecins dentistes la convention signe par notre syndicatavec la CNAM. Depuis juillet 2007, date de dbut de la prise en charge pour lensemble des assurs et leursayans droit, nous navons pas vu daugmentation significative de la quantit de travail dans nos cabinets. Unesituation due essentiellement au faible taux de remboursement mais aussi et surtout au montant drisoire duplafond familial des remboursements des soins dans le secteur priv. A noter que ce montant t fix aprsla signature des conventions cadre et sectorielles par nos reprsentants. Ceci a beaucoup pes sur le choix dusecteur public par le plus grand nombre des assurs.Cette situation a entrain beaucoup de frustration parmi les confrres et a t pour une bonne partie loriginedes problmes qui ont surgit au niveau du syndicat.Aujourdhui des solutions sont proposes pour sortir de la crise : La plus urgente est de reprendre les activitssyndicales et de mettre sur pied des sections actives et autonome et une reprsentation capable de fonctionneret de ngocier avec les pouvoirs publics la revalorisation de la lettre cl ainsi quun nouveau taux et plafond deremboursement entre autres.Il faudra aussi rflchir la mise en place dun programme de formation des cadres du syndicat et pour celainviter les anciens du syndicat sinvestir ; on pourra dans ce domaine compter sur le soutien de nos partenairespour offrir aux adhrents une panoplie de services tel que conseil fiscal, juridique, social, assurance groupe,conventions avec des banques, socits commerciales et autres..En effet linstar du pays, notre profession traverse une mauvaise passe et mme si lavenir reste prometteur,il nempche que des difficults nous attendent et nous sommes appels, tous ensemble rester souds et unir nos efforts pour hisser la profession et notre exercice libral au meilleur niveau pour le bien du mdecindentiste et du citoyen.Pour terminer je voudrai rappeler que lactivit syndicale ne se limite pas seulement mettre desrevendications mais aussi donner la meilleure image possible du mdecin dentiste en rappelant tout unchacun ses obligations vis--vis du patient, de ses confrres et de son environnement national. ISD N 35 - Dcembre 20113 4. Journal trimestriel dinformation du syndicat tunisien des mdecins dentistes de libre pratiquetoute surveillance relle ou suppose,dvie des missions qui lui sont confieset finit limage de lancien systmepolitique par possder la structure.La rflexion sur le nouveau statut avaitcommenc juste aprs la dissolutionde la commission administrative etdu bureau excutif. Dans ce cadre,le comit constitutif a fait appel auxanciens membres du bureau excutifet certains confrres bnvoles dusyndicat pour rdiger une premiremouture. Nous nous sommes inspirsdes statuts de certains pays et nousnous sommes efforcs de trouverles approches les plus adaptes nos ralits. Des innovations ontt ajoutes, les dfauts de lancienstatut corrigs et les brches quipeuvent prter interprtation ontt colmates. Le congrs sera bienles suivantes : grande car aggrave par la difficultbalis, les lections du bureau national 1-dlocalisation du syndicat par la de leur exercice et lindisponibilitseront transparentes et bases cration de 7 rgions autonomes.inhrente la profession. Cest ainsisur un programme. La commission2-cration dun conseil national issu que lordre et le syndicat, les deuxadministrative, talon dAchille de directement des 7 rgions autonomes principales structures de la professionlancien statut, sera remplacequi remplacera lancienne commissionsont regards avec dtachement etpar un conseil national manantadministrative et qui jouera le rleignorance.directement des rgions et qui joueradun conseil dadministration duAujourdhui, la Tunisie a basculle rle dun conseil dadministrationsyndicat et de surveillance sur leavec la rvolution vers un systmeet de surveillance. Le 1er statut abureau national.dmocratique qui sera pour lestenu le temps dune gnration (23 3-cration dun conseil statutairetunisiens une nouvelle culture quilsans) . Aujourdhui, nous constatonsqui veillera lapplication stricte du vont devoir apprhender. Cettequil est dpass. La rvolution dustatut et du rglement intrieur et nouvelle approche de la vie politique14 Janvier 2011 nous a inspir pourla rgularit des lections.et sociale suppose un certain nombrefaire un travail de rflexion et deLe vote par le congrs du rglement de corollaires :reconstruction, linstar de ce qui seintrieur dans la foule du statut1-une rupture totale avec les murspasse au pays. Cest ainsi que nousle complterait et consacrerait de lancien rgime qui a rig leavons dcid au cours de la runionles principes de transparence etmensonge, la dissimulation et lade la commission administrativedu respect strict des procdures. manipulation en systme de conduitedu 20 / 02 / 2011 de dissoudre la dite Le syndicat aurait ainsi les outils et de gouvernance.commission et le bureau excutif, de rglementaires ncessaires pour 2-une conscience et une responsabilitnommer un conseil constitutif dont partir sur le bon pied. de prendre en charge sa destine surla tche principale serait de prparer le plan professionnel et sur les autresle prochain congrs extraordinaire 3/ Dchance du systme politique etplans de la vie associative et politique.et dy soumettre un nouveau statut immobilisme de la profession3-un acquittement de ses devoirset un nouveau rglement intrieur. Depuis son indpendance en 1956,envers la profession quils soientEt cest au cours de la runion desla Tunisie a connu la succession de matriels en payant priodiquementdlgus des rgions sousse le deux rgimes paralysants. Cette les cotisations, ou moraux en24 / 07 / 2011 que la dmarche logique situation anormale o les libertsparticipant aux assembles gnralesa t adopte pour dsigner unefurent touffes na pas encourag le et aux lections.commission nationale, dont jtais dveloppement dune vie politique etCest par ces gestes de civisme, denomm rapporteur, pour rflchir associative normale, les tunisiens ontconscience et de responsabilit queet rdiger un nouveau statut et un abandonn toute ide de participation vous pouvez insuer vos lusrglement intrieur. ldification des institutions de lnergie pour difier un syndicat fortLa commission nationale va partir avec leur pays. Les mdecins dentistes et indpendant pour vous dfendre etles conclusions du premier groupe de nont pas drog cette rgle. dfendre la profession.travail, dont les grandes lignes sontLeur dmobilisation fut encore plusISD N 35 - Dcembre 2011 5 5. Journal trimestriel dinformation du syndicat tunisien des mdecins dentistes de libre pratiqueLe nouveau dpartdu syndicat avecun nouveau statutTexte Dr Abdennasser AbboudLe STMLDP de 1988 2011 Fond en 1988 par une poigne de mdecins dentistes delibre pratique dsireux de doter laprofession dune structure autonome1/ dficit de la communication etinsuffisance du contact directLa confusion qui existe dans lesprit debeaucoup de collgues entre lordre etle syndicat na pas aid les responsables anne. Ce rituel sera bien soulign dans le futur statut car cette pratique a toujours fait dfaut et a marqu un point de faiblesse dans le contact ncessaire entre la base et le sommetet indpendante et pour pallier aux de notre organisation se dmarquer dune structure.insuffisances du conseil national deet insister sur le fait que le syndicatlordre qui lui fond trente ans plus tt est la seule structure de la profession2/ Les lacunes du statut et labsencepar une volont politique ne pouvaitqui dfend individuellement et dun rglement intrieurpar les prrogatives nonces dans la collectivement les mdecins dentistesLe statut de 1988 comporte des lacunesloi de Mars 1958 prtendre dfendre les face des difficults juridiques, fiscales, et des insuffisances tous les niveauxintrts matriels du mdecin dentiste. sociales et autres En effet, le syndicatdifficiles colmater ou corriger. LesLe besoin de doter la profession dun tire sa force du fait quil est unecongrs successifs au nombre de 7syndicat fait partie de lvolution association volontaire et indpendante nont pas apport les modificationssociale et politique dun pays. Ende tous les pouvoirs, dont les statuts ncessaires au temps opportun.Tunisie, le syndicat a trouv sa pleine et les rglements sont labors par lesLe congrs, la plus haute instance dujustification au cours des ngociations mdecins dentistes eux-mmes, la syndicat, mal prpar dans les textesavec la CNAM o il a t linterlocuteurdiffrence de lordre impos par la loi, et dans les faits, finit souvent par undes pouvoirs publics et la seule partie donc sous sa tutelle et qui est, dans sa chec sans tracer lorientation dehabilite ngocier et signer leslogique, plus port vers la dfense du la politique gnrale du syndicat, niconventions cadre et sectorielle. citoyen, garantissant ainsi la qualit des voter ni les motions ni les directives.Laction syndicale dans une professionprestations rendues au public. Le bureau excutif qui en sort et quiest ncessaire son progrsLe syndicat a entam une rforme enest cens prsider aux destines desintrinsque et extrinsque, elle indiqueprofondeur par une refonte de sonsyndiqus nest pas cohrent carson degr de conscience, son dsirstatut et une rvision des instances chacun se prsente titre individueldindpendance et la mobilisation reprsentatives. Deux apports ont tsans un programme ni feuille dencessaire en vue dune amliorationajouts au projet du futur statut quiroute. Il finit par manque de visioncontinue des conditions matrielles,traduisent le dsir dtre au service et commune entre les individus et par unmorales et sociales des mdecinsproche du mdecin dentiste.dfaut daffinit par se disloquer. Ladentistes.1-un service STMDLP qui doit venir commission administrative mal inspireDans cet article, jaimerais apporter rapidement au secours des mdecins et qui tait cense apporter le plusune analyse subjective des facteurs dentistes face aux difficults ordinales,par le travail accompli au sein de sesqui ont entrav lactivit syndicale juridiques, fiscales, sociales et autres.commissions permanentes, finit partravers une exprience de 6 ans passsLes modalits de son fonctionnementdevenir une chambre denregistrementaux instances nationales du syndicatseront dfinies dans le prochain statut. et de critique et sujette toute sorte de(bureau excutif et commission2-linstauration de la tradition dune manipulation, sans parler des drivesadministrativeassemble gnrale nationale chaquedu secrtaire gnral qui, chappant ISD N 35 - Dcembre 2011 4 6. Journal trimestriel dinformation du syndicat tunisien des mdecins dentistes de libre pratique NE METTEZ PAS VOTRE PATRIMOINEEN PERILPour la bagatelle somme de 0.445 dt par jour lassurance vous accorde un bouquet degaranties dassurance en un seul contrat savoir : MULTIRISQUE PROFESSIONNELLELes garanties sont : INCENDIE VOL DEGATS DES EAUX BRIS DE GLACE RESPONSABILITE CIVILE :y compris RC professionnelle, qui couvre la faute dans votre activit professionnelle. DETAILLE PAR CATEGORIE INCENDIES Bien immobiliers en illimit, mobiliers, matriel et agencement, explosion de toute nature comprise VOL Tout vol commis ou tent avec effraction dans le local assur clos. RESPONSABILITE CIVILE PROFESSIONNELLE Les dommages corporels et matriels causs par un accident, survenu du fait de lexplosion de la profession-faute professionnelle comprise. BRIS DE GLACE Le paiement ou le remplacement de lobjet assur a la suite de leurs bris DEGATS DES EAUX Garantit lassur contre les dommages matriels causs aux biens assurs par les fuites deau accidentelles. DEFENSE ET RECOURS En cas de prjudice subi par les personnes assures, lassurance sengage exercer a ses frais toutes interventions amiables ou action judiciaires en vue dobtenir du tiers responsable la rparation du prjudice subi par la victime.ISD N 35 - Dcembre 20117 7. Journal trimestriel dinformation du syndicat tunisien des mdecins dentistes de libre pratiqueObligations: Obligations:-Pas dobligation de tenue de comptabilit - Tenue dune comptabilit dengagement conformment au systme comptable. conformment au systme comptable dont Il suffit de tenir un registre cot et paraph le fait gnrateur de limposition est la sur lequel sont inscrites les recettes etcrance acquise (la ralisation des crances les dpenses journalires. Il sagit dune et des dettes abstraction de lencaissement comptabilit de caisse dont le faitet du dcaissement). gnrateur de limposition est lencaissement et le dcaissement. - Tenue les livres obligatoires suivants : Livre dinventaire ;-Obligation dtablir des factures Journal gnral ; Balance ; Et dpt dune copie de logiciel de comptabilitAvantages: au bureau de contrle comptant.* Cest un rgime simple et peu coteux (le mdecin-Obligation dtablir des factures.peut tenir seul son livre Recettes-Dpenses).Inconvnients: Inconvnients:* Nest pas adapt aux activits charges importantes.* Cest un rgime complexe et cot administratifLe dficit nest pas envisageable. lev (recours un comptable).* La TVA subie sur les immobilisations amortissablesnest pas rcuprable. Avantages:* Atteinte la neutralit : lassiette brute est TTC. * Ouvre droit toutes les formes dincitations de droit commun et celles du CII exigeant la tenue dune* A dfaut de tenue de cahier Recettes-dpensescomptabilit, lorsque les conditions spcifiques ladministration va reconstituer lassiette imposable surlavantage sont vrifies.la base des lments de train de vie et les prsomptionsde fait et de droit. * Plus adapt au statut dassujetti la TVA: le rsultat comptable est liquid hors TVA.* Les rmunrations servies par ltat, les collectivitslocales, les personnes morales et les personnes* Plus adapt aux professionnels anims par lespritphysiques soumises au rgime du bnfice reldentreprise. Une comptabilit rgulire ne sert passubissent une retenue la source de 15%.uniquement liquider les bases dimposition, elle sert galement assurer une gestion claire et saine. * La retenue la source de 15% est ramene 5% lorsquil sagit dhonoraires servis aux mdecins libraux appliquant le rgime du bnfice rel.ISD N 35 - Dcembre 20119 8. Journal trimestriel dinformation du syndicat tunisien des mdecins dentistes de libre pratiqueREGIMEDIMPOSITIONDES MEDECINSDENTISTESTexte Ridha Lamine - Conseiller FiscalLa dtermination du revenu net imposable des mdecins relevant de la catgorie des bnfices non commerciauxseffectue selon le rgime du bnfice rel ou rgime de forfait dassiette . Lapplication du rgime du bnficerel (rgime rel) est irrvocable (article 22 III du code de lImpt sur le Revenu des Personnes Physiques et de limptsur les Socits). Depuis le premier Janvier 2002, la renonciation loption au forfait dassiette est dsormais une dcisionimportante, faisant perdre dfinitivement le droit de ce rgime dcrit le plus souvent comme un rgime de faveur.On va essayer de prsenter les avantages et les inconvnients de chaque rgime :Le rgime fiscal dimposition des mdecins dentistes Rgime du forfait dassietteRgime du bnfice relDfinition :Dfinition :Le Forfait dassiette est un mode dvaluation approxi- Le rgime du bnfice rel est un mode de dterminationmative de lassiettede lassiette sur la base des oprations et des montantsrels raliss par le mdecin. Le rsultat fiscal estdtermin partir du rsultat comptable.Revenu Net catgoriel = 70% des Recettes Toutes Revenu Net = Revenu Comptable + Charges nonTaxes Comprises dductibles Produits non imposablesISD N 35 - Dcembre 20118 9. Journal trimestriel dinformation du syndicat tunisien des mdecins dentistes de libre pratiqueaussi galement sinterrogermanagriale en odontologie) fait pas enseignes dans son cursussur les meilleures modalitscourir un risque sanitaire son universitaire : organisationdun tel enseignement : cours patient ; Un praticien travaillant (gestion des protocoles etmagistraux ou travaux dirigs?avec une assistante dentaire rocdures), gestion stratgiqueUn dentiste est avant tout un polyvalente, dont les fonctions(commandement et prise declinicien, certainement pas unsont plus administratives quedcision), gestion RH (gestionchef dentreprise. Aussi, une cliniques est galement un pitredquipe, dlgation de tches,formation universitaireen dentiste-manager qui contribue supervision), communicationManagement, telle un Master en outre la dsaffection des (interne et externe), psychologie(en particulier non appliqu assistantes pour leur mtier comportementale(gestionlodontologie), ne serait en aucundominante mdico-technique, et de la relation au patient)cas adapte la configurationcertainement pas administrativeet logistique (gestion desstructurelle et fonctionnelle : en effet, la pnurie dassistantes moyens). Les cabinets dentairesdun cabinet dentaire et aucundentaires tend saggraver. ptissent dune grave lourdeurpraticien ne ddierait une anneDans le cadre de leur exercice administrative, sociale et fiscaleuniversitaire complteaux professionnel, les praticiensqui les obligent dlgueraspects techniques dune gestionpeuvent aussi envisager de secertaines tches du personnelefficiente qui ne lui serviraient former en management, mais comptent, alors que la grandedailleurs en rien. La plus grandecertaines offres de services trsmajorit des autres professionspartie des problmes rencontrs disparates sapparentent parfois mdicales en exercice libralpar les praticiens, du moinsbien plus lenseignement depeuvent prtendre exercer enen dbut de carrire (les 3 5 pratiques marketing simplistes,solo sans la moindre difficultpremires annes), pourraient ridicules et dangereuses, souventtechnique ou organisationnelle.tre largement anticips et en total dcalage avec la ralitvits grce quelques heuressociale des cabinets dentaires Le Management des cabinetsde cours magistral (Module de qui souffrent dj dune image dentaires: la non-pertinence des8h en dernire anne dtudes), rgulirement mise mal dansdiffrences culturellessi les instances universitaires les Mdias.respectaientelles-mmesQuil sagisse de la France,leur engagement lgard Les principes du Managementde la Belgique, de la Suisse,des chirurgiens-dentistes : les Odontologique :de lAlgrie, du Maroc, de laprparer, dans le cadre du 3 quelles applications ? Tunisie et mme du Canada,cycle, exercer leurs fonctions les problmes de managementde manire autonome. Il neLe mtier de dentiste est lunesont quasiment toujours lessagit finalement pas dune des rares professions mdicales, mmes. Aucune spcificitquestion de management, maissinon la seule, qui oblige leculturelle ne suffit expliquerde sant publique : un praticienpraticien matriser un large panel la permanence et la rcurrencequi travaille en solo (cas typiquede comptences transversales,des difficults rencontres pardune graveinsuffisance qui, pour la plupart, ne sontles dentistes dans la gestion de ISD N 35 - Dcembre 201111 10. Journal trimestriel dinformation du syndicat tunisien des mdecins dentistes de libre pratiqueGrEr ET DvELoppErsoN CABINET DENTAIrE,DE LA THorIE LA prATIQUETexte Rodolphe Cochet - Consultant & enseignant en management des cabinets dentaireswww.rh-dentaire.comL a majorit des chirurgiens-du secteur dentaire en des responsabilits partages dentistesexercent management et gestion rH, car titre individuel. selonil est incontestable quun cabinet Les praticiens ne sont quenlobservatoire des mtiers desdentaire sans assistante est bienpartieresponsablesdesprofessions librales , 30% des moins rentable et productif (-40%difficults dorganisation et depraticiens franais par exemple de CA en moyenne) et surtout, ne gestion rH auxquelles ils serontsvertuent encore exercerpermet pas de se conformer aux confronts durant leur carrire.en solo, cest--dire sans aucunrgles lmentaires dhygineAussi, les UFr dodontologieemploy. En Belgique, la situationet dasepsie. Quant ceux qui et les Facults de mdecineest pire avec une moyenne detravaillent avec une assistantedentaire peuvent difficilement60 % . on ne rencontre pas unedentaire polyvalente , aussicouvrir tous les aspects de lasituation quivalente au Marocbien en France, Belgique, suisse,gestion dun cabinet dentaire,ou en Tunisie, peut-tre en raisonquau Maroc ou en Tunisie, tant les impratifs pdagogiquesdu niveau des charges sociales et celle-ci fait plutt office daide sont dj suffisamment densessalariales, ce qui nest dailleurs dentaire - secrtaire que daide dun point de vue clinique. Quandni un argument suffisant, niopratoire et instrumentiste.on considre quel point lesmme recevable. Cette situationtudiants en chirurgie dentairesuffit nanmoins identifier etLes insuffisances de lasont dj peu assidus aux courspointer les graves insuffisancesformation initiale du chirurgien-magistraux (disciplines cliniquesprofessionnelles des praticiens dentiste : ou transversales), on peut1 Dernier rapport oMpL 2008 - France2 pas de chiffre officiel pour la Belgique ISD N 35 - Dcembre 201110 11. Une approche stratgique et globale du dveloppementde votre cabinet dentaire Un concept pdagogique innovant et pragmatique ax sur le dveloppement des services cliniques, administratifs et relationnels de votre cabinet dentaire Bnficiez dun parcours daccompagnement personnalis,align sur vos proccupations actuelles et vos objectifs de ralisation professionnelle Ensemble, au cur de votre quipe, conduisons le changement de la structure dcisionnelle et fonctionnelle de votre cabinet dentaire, en 7 tapes cls1valuation des leviers de motivation et de performances de lquipe2Bilans de comptences des praticiens en gestion, organisation et communication 3 Identification et rsolution des dysfonctionnements4 Rvision compltede toutes les chartesde postes et fonctions 5Mise en placedune nouvelle politiquede management 6 Accomplissement des objectifs de dveloppement 7Optimisation de la Qualitdes services gnrauxdu cabinet dentaireDveloppementAccompagnement Audit Conseil professionnelmanagrialMANAGEMENT Rodolphe Cochet est lauteur des mthodes et pratiques rguliresCOMMUNICATION GESTION RHde Management et Gestion RH appliques lexercice professionnel des chirurgiens-dentistes et orthodontistes : Le Manuel du chirurgien-dentiste Manager, Paris, 2005. Le chirurgien-dentiste ManagerLes pratiques daccompagnement et de dveloppement profession- nel quil a inities sont enseignes dans le cadre de la formation initiale et continue dispense par plusieurs Facults dentaires ORGANISATIONet socits scientifiques francophones dodonto-stomatologie. LOGISTIQUE DEMANDE DE RENSEIGNEMENTS RETOURNER PAR COURRIER POSTAL OU FAXER AU 09 81 70 17 72Je reprsente un cabinet ou un centre dentaire et jenvisage de mandater Rodolphe Cochet afin de menerune mission daudit, de conseil, daccompagnement et de dveloppement managrial.Je reprsente une socit scientifique ou une socit commerciale et je souhaite intgrer lune des formationsde Rodolphe Cochet (cours magistral, atelier, sminaire) dans notre programme de fidlisation de nos adhrents/clients. NOM & PRNOM DU CONTACT : ........................................................................................................................................................................................................................................................... ADRESSE : ...................................................................................................................................................................................................................................................................................................... CODE POSTAL : ............................................................ VILLE : ....................................................................................................................... PAYS : ............................................................................ TLPHONE FIXE : ...................................................................... EMAIL (OBLIGATOIRE) : .................................................................................................................................................................Management oprationnel et stratgique des cabinets dentaires Rodolphe Cochet Conseil - 7 rue Nicolas Houel - 75005 Paris Tl.: 01 43 31 12 67 Fax: 09 81 70 17 72 Mail: [email protected] Site Web : www.rh-dentaire.com 12. Journal trimestriel dinformation du syndicat tunisien des mdecins dentistes de libre pratiqueleur cabinet, de leurs employs,au plan de traitement). tape de dveloppement dude leurs collaborateurs et de Autant il ny a pas de diffrencecabinet dentaire, consiste dansleurs patients. Il y a toujours culturelle qui puisse expliquer la la gestion autonome de sesun dnominateur commun :rcurrence de ces insuffisancespropres ressources humainesles croyances du dentiste selon professionnelles dun praticien(comptences techniques delesquelles du personnel mme lautre, dun pays lautre,soins, comptences intellec-comptentne parviendraautant le traitement dutuelles et diagnostiques). Mal-jamais exceller (on nest problme peut tre diffrent heureusement, cette premirejamais mieux servi que par soi- dun praticien lautre, en collaboration souffre souventmme) et son individualisme fonction de son profil technique dun dficit de main duvreforcen, son incapacit parfois de comptences managriales. (collaboration secteur priv) : lesurprenante assumer des Cest la raison principale qui jeune praticien en collaborationfonctionslmentaires etncessite que chaque praticien,salarie ne bnficie parfoisncessaires de Leader (gestionen fin de cycle universitaire, pas dune assistante dentairede la relation hirarchique aux puisse bnficier au moins attitre, et doit parfois ngocieremploys ou aux patients), unedun bilan de comptences en sans succs avec le praticieninaptitude anticiper les risquesmanagement odontologiquegrant. Aprs avoir bnficiaussi bien que les opportunits assorti dun entretien dirig avec dune premire expriencede dveloppement de son un enseignant ou consultant. professionnelle dau moins deuxcabinet, une communication quatre ans (cabinet, mutuelledifficile avec son personnelDbuter son exercice deou cadre hospitalier), le jeune(problme de sociologie dudentiste-manager : praticien peut envisager, enlangage), un manque daisance,collaborer et sinstallerfonction de ses ressourcesde conviction et dassurance financires, de sinstaller etdans largumentation dun planIl est souhaitable de commencerde crer son propre cabinet.de traitement, surtout lors deson exercice professionnel Malgr nombre de prjugs, lala prsentation du devis, une sous le tutorat dun praticien situation gographique de ceprise en compte parfois trsexpriment etsoucieux cabinet na aucune importancedficitaire des signes rcurrents de la qualit de ses servicesstratgique. Mtropole, pro-dodontophobie du patient gnraux (cliniques, logistiques,vince ou commune rurale,(peur de la contamination,relationnels et administratifs) ; il aucune tude de march nede linfection focale, peur deest aussi capital de choisir avecsaurait prsumer du succs quelarnaque alimente par les prcaution le cabinet hte. Selonle praticien rencontrera auprsMdias), une prise en charge les cas, le dentiste-tuteur fera de sa patientle.psychologique insuffisante de bnficier le jeune praticien dunla douleur pr-opratoire, per- plateau technique performantopratoire et post-opratoire sans quil ait supporter ledu patient (qui compromet poids des contraintes sociales etdailleurs ladhsion du patientmatrielles. En effet, la premireISD N 35 - Dcembre 2011 12 13. Journal trimestriel dinformation du syndicat tunisien des mdecins dentistes de libre pratiqueDoLANCEs DU JEUNEMDECIN DENTIsTETexte Dr Ahmed DAKHLi & Dr Mouna SKANDERI ls sont entre 300 et 350,dune collaboration ? o, avec (entretien du fauteuil, de lautoclave, ils viennent de sortir de la qui, combien de jours parlubrication des turbines). facult, ils sont en priode desemaines, quel contrat, quelremplacement ou de collaboration, revenu ?Cette numration nest en rienils entrent dans une association ou - plus ou moins rapidement,exhaustive. Elle a simplement poursinstallent seuls : ce sont les jeunes selon les opportunits, la but de montrer quau syndicat, pourmdecins dentistes. Leurs activits confiance en soi, va se profiler y tre passs les uns et les autres,sontmultiples, changeantes, le choix du lieu dinstallation. nous sommes tout fait au courantvoluant souvent rapidement.Mais comment choisir ? Crationdes difficults de lentre dans la(la campagne ou la ville) ? Quel profession.Les difficults auxquelles ils doiventmatriel ? Quel nancementfaire face sont diffrentes suivant (BTs, banque, leasing, achat Et parce que nous sommesleurs situations. avec ses conomies) ? Quellesconscients de nos responsabilits,Assurances (responsabilit civilenous devons nous organiser pour- Sont-ils la recherche dunou multirisque professionnel,tre en mesure de rpondreremplacement ?prvoyance) ?efficacement lattente de nos jeunes confrres. A toutes lesIl leur faut un support dannonces, Enfin, notre jeune praticien sequestions quils posent, nousil leur est ncessaire de connatre trouve devant lexercice prilleux devons avoir la ou les rponses;la lgislation tant au niveau de leur qui consiste en la gestion de sonnous devons proposer un ventailexercice quotidien (nomenclature, propre cabinet: les relations avec de solutions qui recouvre peurelation avec les caisses) ses patients, ses confrres, laprs la totalit des possibilits quiquau niveau de lenvironnement question du personnel (Quel contratsoffrent chaque cas.professionnel (inscription lordre, demploi engager : CiDEX, CiVP?assurance responsabilit civile).Quelles comptences exiges ?Ainsi nous proposons que dansQuelles qualications? ), les rapports chaque section rgionale, un- Ont-ils franchi la phase de avec son technicien, les achatsresponsable doit tre la dispositionremplacements que se dressent de fournitures (Consommables)des jeunes arrivants. Cest undevant eux, les interrogationsle rapport avec le comptable ethomme de terrain qui connat auqui accompagnent lventualitsurtout le bon usage de son matriel mieux sa rgion. Il est au courantISD N 35 - Dcembre 201116 14. Journal trimestriel dinformation du syndicat tunisien des mdecins dentistes de libre pratiquedes conditions conomiqueset des juristes du syndicat national.techniques se chargeront de fairelocales, de la dmographie et desde exposs voire des formationshabitudes des patients. Il pourra De mme, par la lecture de sur le matriel. Ces carrefoursprodiguer ses conseils en matire lISD (la revue trimestrielle du sont grs conjointement par desde choix dtablissement financier, syndicat), le jeune mdecinresponsables locaux et nationauxde relations avec les partenaires dentiste pourra trouver un ce qui donne nos jeunes confrres(CNAM, etc.) ou les autresclairage particulirement prcislopportunit daborder cesorganismes (CNSS, recette des sur les conditions de lexercice responsables et de traiter de lafinances, API, Bureau demploi). professionnel qui lui restentpolitique professionnelle.Dautre part il y aura une mise trangres.en contact du nouveau mdecinLes conditions dentre dans la viedentiste avec les commerciaux etAfin dtre encore plus prs de cesprofessionnelle sont pour nousles dlgus mdicaux de la rgion, jeunes, le syndicat doit organiser primordiales et mritent lattentionles laboratoires de prothse ainsirgulirement des forums auxquelstoute particulire que nousque les agents des assurances.ils sont tous invits, syndiqus porterons. Le nombre imposantPour ce qui est des problmes ou non. Au cours de ces forums de jeunes confrres qui nousdpassant les comptences duest dvelopp, sous forme de rejoignent et qui nous rejoindrontconseiller rgional, nimporte quel carrefours de deux heures, tout ce au syndicat en est pour nous laconfrre syndiqu pourra disposer qui concerne la CNAM, la fiscalit, la meilleure rcompense.Nousde conseils clairs des prestataires formation continue, les assurances pouvons surement faire mieux,du syndicat service, des spcialistes de tous genres. Des expertsnous y travaillons.ISD N 35 - Dcembre 201117 15. Journal trimestriel dinformation du syndicat tunisien des mdecins dentistes de libre pratiqueLe lichen plan buccal Texte Habib HAMDI - Professeur la FMD de MonastirMdecine et Chirurgie BuccalesL elichen plan estunebuccales [3]. Contrairement aux punctiformes,hmisphriques, dermatose cutano-muqueuse lsions cutanes qui gurissent le plus sigeant le plus souvent dans la inflammatoirechronique souvent spontanment en 1 2 ans, lesrgion jugale postrieure ; sur le dosqui touche toutes les rgions de la lsions muqueuses ont une volution de la langue, les lsions kratosiquesmuqueuse buccale. Il y a quatre phasesprolonge sur plusieurs annes (1)intressent principalement lextrmitdans lvolution du lichen plan buccaldes papilles filiformes.(LPB) : la phase initiale, la phase dtat, HISTOIRE NATURELLEla phase tardive et ltat post-lichnien.Le LPB peut toucher toutes les rgionsPlusieurshypothses onttde la muqueuse buccale, y compris laproposes pour tenter dexpliquer demi-muqueuse labiale. Les formesltiopathognie de LPB et sonlocalises sont plus frquentes queassociation dautres maladies. En les formes diffuses, et la rgion jugaleconsquence, il ny pas de traitement postro-infrieure reprsente le sige bien codifi. lectif, avec souvent une atteintebilatrale et grossirement symtrique.Quelques tudes entretiennent la Par ordre dcroissant de frquence,Fig1controverse et crent une confusion les localisations sont les suivantes :sur le potentiel de transformationmuqueuse jugale postro-infrieure, La phase dtat (une dizaine dannesmaligne du LPB. dos de la langue, fibromuqueuse ou plus) (fig2 et 3) :gingivale, fibromuqueuse palatine, faceDONNEES EPIDEMIOLOGIQUESventrale de la langue, muqueuse ouCes lsions vont progressivementLa description clinique initiale du demi- muqueuse labiale, et plancher stendre et confluer pour former deslichen plan (LP) a t faite par Wilson buccal. lignes (stries de Wickham), puis dessineren 1869 et la description histologiquediffrentes figures (LPB rticul,par Dubreuil en 1906. Son incidence Lhistoire naturelle du LPB comportedendritique, circin), ou former desvarie, selon les auteurs, de 0,1 % 4 %, quatre phases : la phase initiale, la phase plages kratosiques. Sur le dos de laavec une prdilection pour les sujets dtat avec ses priodes de quiescencelangue, la kratose envahit toute ladge moyen (quatrime et cinquime et dactivit, la phase tardive et ltat surface des papilles et les espacesdcennies) et les femmes. post-lichnien (2). interpapillaires, puis trs rapidement ilLa moiti des sujets ayant des lsionsapparat une dpapillation irrversiblecutanes dveloppe galement desAspects cliniques sur les plages kratosiques initiales.lsions buccales, mais 25 % des sujetsLa phase initiale (6 12 mois) (fig1) :En dehors des plages kratosiquesprsentent uniquement des lsions se traduit par des lsions blanches,souvent discrtes, latteinte de laISD N 35 - Dcembre 201119 16. Journal trimestriel dinformation du syndicat tunisien des mdecins dentistes de libre pratique Progressivement, laspect initial voluecliniquement et histologique-ment auxsur lassociation LPB et hpatite C, maiset la membrane basale tend devenir lsions du LPB peuvent se dvelopper la controverse persiste sur lexistencerectiligne.sur la muqueuse buccale. Ces lsions,de cette association. dites lichnodes, sont gnralement A la fin de lvolution, lpithlium est assimiles au LPB qui est alors qualifi Dans la GVHD (graft-versus-hostaminci, la membrane basale rectiligne, de LPB induit . disease), on observe souvent desla kratose parfois verruqueuse, le lsions buccales qui ressemblentchorion le sige dune fibrose collagneLes lsions lichnodes peuvent trecliniquement et histologiquement auplus ou moins importante tandis queinduites soit par des traitementsLPB.linfiltrat inflammatoire sclaircit. mdicamenteux systmiques, soit par des matriaux utilises pour les Enfin, plusieurs tudes sintressant laLe stade post-lichnien est caractrisrestaurations dentaires. relation entre le LPB et ltat psychiquepar une atrophie pithliale, une montrent que le stress et la dpressionhyperkratose de surface et une fibroseLes mdicamentsles plusreprsentent des facteurs favorisant lede chorion(6). frquemment en cause sont lesdveloppement du LPB (8). antipaludens de synthse, lesEtiopathognie antidpresseurs, les mdicaments prescritspourlapolyarthriteTRAITEMENT ET SUIVI DES SUJETSLtiopathognie de LP nest pas rhumatode (sels dor, D-pnicillamine,ATTEINTS DUN LPBtotalement lucide. INF), certains antituberculeux, desDeux hypothses ont t proposesantihypertenseurs, des diurtiques, desIl ny a pas de traitement curatif pourpour expliquer le dveloppement du mdicaments hypoglycmiants, des le LPB. Un traitement est prconisLP : classiquement, on considrait quil anti-inflammatoires non strodiens, lorsquil existe une symptomatologiepourrait rsulter dune altration des lallopurinol.ou lorsque lon souhaite faire rgresserkratinocytes, dorigine inconnue, avec les lsions.libration ou formation danti-gnes Dans les matriaux utiliss pour les La dcouverte dun LPB ou duneentranant une rponse immunitaire,restaurations dentaires, les plus citsraction lichnode doit faire rechercherou dune raction immunologiquesont le mercure, lor, le chrome et le une tiologie mdicamenteuse et faireprimaire responsable de laltration sulfate de cuivre. Les lsions induitesraliser une srologie pour lhpatite C.des kratinocytes et de leur apoptose. par ces matriaux se prsentent sous la forme de lsions blanches ou Avant de procder au traitement, il fautDaprs les experts qui ont particip rythmateuses, parfois associes liminer les facteurs locaux favorisants:la runion de consensus qui a eu lieudes rosions ou des ulcrations. Elles la mauvaise hygine buccodentaire, lesen 2005 sur ltiopathognie du LPB, sont limites la zone de contact avecprothses dentaires mal adaptes et lesles cellules prsentant les antignesle matriau de restauration et associes traumatismes de la muqueuse buccale.et les kratinocytes de la couche des douleurs ou une sensation debasale pourraient tre actives parscheresse buccale. Llimination du Pour les lsions symptomatiques,une infection, des molcules dorigine matriau responsable aboutit le plus un traitement mdicamenteux localbactrienne,destraumatismessouvent la gurison des lsions. ou systmique doit tre prescrit. Lamcaniques, un traitement systmique, corticothrapie constitue le traitementune sensibilit de contact ou des agents Le LPB peut tre associ une maladie de choix.non identifis.systmique. Le syndrome de Grinspan qui comporte un LPB, un diabte et une Les corticodes locaux donnent desLPB induit ou associ dautres hypertension artrielle, constitue labons rsultats. Ils existent sous lamaladies premire association dcrite.forme de crme, de gel ou de bain debouche mais ils favorisent lapparitionSouvent,des lsions identiques De nombreuses tudes ont t publiesdune candidose buccale.ISD N 35 - Dcembre 2011 21 17. Journal trimestriel dinformation du syndicat tunisien des mdecins dentistes de libre pratiquefibromuqueuse gingivale se traduit par il y a eu des lsions actives, donc lela disparition de son aspect granit etplus souvent la face interne des joues.un discret changement de couleur, la La couleur de la muqueuse change etfibromuqueuse devient un peu plusperd son homognit : on observerouge. des plages de couleur discrtement jauntre, bruntre ou rougetre;Leur aspect varie dans le temps et ces latrophie permet parfois de voir par lsions peuvent rgresser ou disparatre transparence le rseau vasculaire sousmomentanment sous traitement, plusmuqueux.rarement de faon spontane. Chaque Fig5pousse dactivit est marque par Sur le dos de la langue, latrophielapparition de plages rythmateuses, se traduit par des plages dpailles,Aspects histopathologiquesvoire drosions (LPB rosif). Les signesrecouvertes ou non par une couchefonctionnels sont trs variables.kratosique parfois paisse. LatrophieLes altrations intressent surtout de la fibro muqueuse gingivale lpithlium.En dehors des pousses, il ny a pas entrane une rtraction gingivalede symptmes et le LPB se traduitsouvent associe une diminution de A la phase initiale, on observe lesalors par des lsions kratosiques la profondeur des vestibules, surtoutlments suivants:parakratosequi rgressent le plus souvent, sans visible dans les rgions postro-desurface,paississement oudisparatre totalement.inferieures. amincissement, effilochage des crtesinterpapillaires, prsence dune couchegranuleuse irrgulire qui, avec linfiltratinflammatoire souspithlial nodulaire,sont responsables de lapparition deslsions blanches, punctiformes ourticules, caractristiques de la phase initiale. Fig2 A la phase dtat, il existe une ortho-ou une parakratose de surface, les Fig4 crtes prennent progressivement unaspect en dents de scie, les papilles Latrophie favorise le dveloppement une forme en dme et on observe dans drosions pour des traumatismes lassise basale quelques corps hyalins mineurs. La sclrose se traduit au qui correspondent des kratinocytes maximum par une perte de llasticiten apoptose; le chorion superficiel est avec limitation de louverture buccale le sige dun infiltrat inflammatoire en et une diminution de la protractionbande, prdominance lymphocytaire.fig3 linguale.Les pousses dactivit sont marquesLa phase tardive ( aprs plusieurs Le stade post-lichnien (fig5) : lapar une diminution de la kratoseannes dvolution) (fig4) : se traduitmuqueuse sclro-atrophique peut tre de surface, la prsence ventuellepar le dveloppement dun tat le sige de foyers de transformation drosions, dune spongiose, duneatrophique ou sclroatrophique.maligne aboutissant au dveloppement exocytose, dune augmentation du dun carcinome verruqueux ou dunnombre de corps hyalins et duneLatrophie intresse principalementcarcinome pidermode, souvent bienaugmentation de la densit de linfiltratles zones de la muqueuse buccale odiffrenci. inflammatoire. ISD N 35 - Dcembre 2011 20 18. Journal trimestriel dinformation du syndicat tunisien des mdecins dentistes de libre pratiqueCONCLUSIONAu total, le lichen plan touche toutes les rgions de la muqueuse buccale. Il y a quatre phases dans lvolution du lichen planbuccal (LPB) : la phase initiale, la phase dtat, la phase tardive et ltat post-lichnien.Plusieurs hypothses ont t proposes pour tenter dexpliquer ltiopathognie de LPB et son association dautresmaladies. En consquence, il ny pas de traitement bien codifi.Le potentiel de transformation maligne du LPB reste controvers.RFRENCES1 -Scully C, Beyli M, Ferreiro MC, Ficarra G, Gill Y, Griffiths M, Holmstrup P, Mutlu S, Porter S, Wray D. Update on oral lichen planus: etiopathogenesis and management. Crit Rev Oral Biol Med. 1998 ; 9 : 86122-.2-Boisnic S, Frances C, Blanchet M-C, Szpirglas H, Charpentier Y. Immunohistochemical study of oral lesions of lichen planus: diagnostic and pathophysiologic aspects. Oral Surg Oral Med Oral Pathol 1990 ; 70 : 4625-.3-Mignona MD, Fedele S, Russo L, Muzio L, Bucci E. Immune activation and chronic inflammation as the cause of malignancy in oral lichen planus. Is there any evidence? Oral Oncol 2004 ; 40 : 12030-.4-Bolewska J, Hansen HJ, Holmstrup P, Pindborg JJ, Stangerup M. Oral mucosal lesions related to silver amalgam restorations. Oral Surg Oral Med Oral Pathol 1990 ; 70 : 558-5-Lodi G, Scully C, Carrozzo M, Griffiths M, Sugerman PB, Thongprasom K. Current controversies in oral lichen planus: report of an international consensus meeting.Part 2. Clinical management and malignant transformation.Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol Endod. 2005 ; 100 : 16478-.6-Vallejo MJ, Huerta G, Cerero R, Seoane JM. Anxiety and depression as risk factors for oral lichen planus. Dermatology 2001 ; 203 : 3037-.7-Mignona MD, Lo Muzio L, Lo Russo L, Fedele S, Ruoppo E, Bucci E. Clinical guidelines in early detection of oral squamous cell carcinoma arising in oral lichen planus: a 5-year experience. Oral Oncol 2001 ; 37 : 2627-.8-Acay RR, Felizzola CR, Soares de Araujo N, Machado de Sousa SO. Evaluation of proliferative potential in oral lichen planus and oral lichenoid lesions using immunohistochemical expression of p53 and Ki67. Oral Oncol 2006 ; 42 : 47580-.9-STELLA LYSITSA, SEEMAN ABI NAJM, TOMMASO LOMBARDI, JACKY SAMSON. Lichen plan buccal : histoire naturelle et transformation maligne. Med Buccale Chir Buccale 2007; 13: 1929-). ISD N 35 - Dcembre 2011 23 19. Journal trimestriel dinformation du syndicat tunisien des mdecins dentistes de libre pratiqueEn prsence drosions importantes ou lorsquil existe dautres lsions cutano-muqueuses associes, une corticothrapiesystmique est indique.Dautres traitements comme la grisofulvine, le lvamisole, la dapsone, lazathioprine, la ciclosporine, les rtinodes, lathalidomide, le tacrolimus ont t proposs.Etant donn le caractre immunosuppresseur du traite-ment du LPB et lassociation de ce dernier au Candida, un traitementantifongique est bien souvent indiqu en premire intention (4,7).Un contrle rgulier tous les 6 12 mois est recommand pour suivre lvolution du LPB au stade atrophique ou de ltat post-lichnien afin de dpister prcocement tout foyer de transformation maligne et de le traiter au stade dOIN (oral intraepithelialneoplasia), de carcinome verruqueux ou de carcinome pidermode micro-invasif.TRANSFORMATION MALIGNE DU LPBLa transformation maligne du LPB reste un sujet de controverses.La premire revue de la littrature, bien structure, sur la transformation maligne du LPB a t faite en 1978 par Krutchkoff etcoll. (5). Depuis cette date, dautres cas ont t publis. (Tableau 1) (9) Le tabac et lalcool, facteurs carcinognes bien connus, peuvent contribuer la transformation maligne observe dans le LPBmais cette dernire touche surtout des femmes qui ne prsentent aucune intoxication thylo-tabagique. Dautres facteursintervenant dans la carcinogense, comme linfection candidosique, pourraient tre impliques.Nanmoins, quelques auteurs contestent le potentiel de transformation maligne du LPB. Ils mettent en doute le diagnostic deLPB et considrent que les lsions observes au voisinage du carcinome pidermode sont des lsions dysplasiques daspectlichnode (3)ISD N 35 - Dcembre 201122 20. Journal trimestriel dinformation du syndicat tunisien des mdecins dentistes de libre pratiqueACTIvIT soCIALEsDU STMDLPDeux actions sociales ont t entames par le sTMDLp : La premire aconsist en une collecte dargent pour lachat de mdicaments et desproduits paramdicaux envoys la Lybie par lintermdiaire du Croissantrouge Tunisien.La deuxime a consist en lenvoi dinstruments et de produits consommablesen faveur des rfugis libyens ECHoUCHA Ben Guerden en collaboration aveclMdecins sans Frontires ainsi que la contribution de deux mdecins dentistesDr oUEDrANI et Dr MAJoUL pour la prise en charge et le soin des rfugis. ISD N 35 - Dcembre 201125 21. ISD N 35 - Dcembre 2011 27 22. SYNDICAT TUNISIEN DES MEDECINS DENTISTES DE LIBRE PRATIQUE Mdina Palace - 55 Avenue de paris - Bloc - A - 3me tage Appt. 11 - 1000 Tunis Tl. / Fax : 00216 71 347 104www.stmdlp.com / e-mail : [email protected] ISD N 35 - Dcembre 2011 26 23. Journal trimestriel dinformation du syndicat tunisien des mdecins dentistes de libre pratique Mdina & histoireKairouanTreize sicles sont passs depuis que Okba Ibn Nafaa a fond Kairouan (670ap JC ), la premire ville Islamique au Maghreb.Elle est bientt devenue le point de dpart des raids Musulmans pourconqurir le Maghreb (Afrique du Nord) et tendre les enseignements delIslam et la civilisation Arabe parmi ses peuples.A partir du 9me au 13me sicle (lge dor de la civilisation IslamiqueArabe) Kairouan tait le centre dune des civilisations les plus brillantes duMoyen Age et resta ce jour un centre spirituel important pour les Musulmans.La Tunisie se situe sur le coin Nord-Est dAfrique (Afrique du Nord) au mmeniveau que la Californie borde au Nord et l Est par la mer Mditerrane(1.200 km).Kairouan est connue comme la ville sacre la plus importante dAfrique duNord, et ici, a t construite et reconstruite sous les rgimes qui y succdrent,est un exemple magnifique de la richesse architecturale Islamique.Toutefois, Kairouan reste considre comme la quatrime ville sainte delIslam aprs la Mecque, Medine et Jrusalem. Elle en est aussi la quatrimeville construite par les musulmans aprs Al Basra (Bassorah), Al Koufa et AlFoustat.Le charme et lauthenticit dela vielle Medina avec ses imposants Rempartsse rverbrent dans les Profondeurs des tableaux du peintre suisse Paul Klee.Si vous flanez travers la ville vous seriez surpris l vidence par la magiede la tradition qui lentoure particulirement dans la manire typique deshabits traditionnels dhommes (le Burnous et la Jebba de soie) et de femmesvoiles (le Hayek et la Kessoua). Vous pouvez adorer aussi le souk et sesfameux tapis, le Chameau de Barrouta qui amne de leau frache, le MuseSidi Amor Abada , Sidi Abid El Ghariani et la mosque des trois portes.Si vous quittez la Medina travers Bab Tounes(porte de Tunis) vous allezcertainement admirer le Monument du tapis, le Bassin des lAghlabites et leMausole Abu Zamaa Balaoui ou par le Sud-ouest travers Bab Jelladine (laporte des Martyrs ) vous pouvez visiter le Muse National dArt Islamique Rakkada (10 km).Depuis quelques 13 sicles, la srnit de Kairouan et sa grande intimit ontfait que cette importante ville Islamique accorde une place privilgie lart,la posie et la spiritualit.Kairouan a donn naissance aux plus grands savants musulmans ainsi quauxmeilleurs crivains et potes romantiques arabes les plus fins.Linfluence de son universit scientifique et culturelle stendait jusquenEurope et Asie o les tudiants venaient jadis sy instruire (depuis le 9esicle).Son pass est riche en vnements historiques dont le plus clbre est ledpart de Tarak Ibn Ziad et son arme pour la conqute de lEspagne (ola civilisation musulmane et arabo-andalouse rayonna sur le bassinmditerranen durant prs de sept sicles de 712 1492 Ap.JC) et dAssadIbn El Fourat pour la conqute de la Sicile qui resta sous domination deKairouan de 827 1090 Ap JC).Elle demeure toujours la capitale spirituelle de la Tunisie.ISD N 35 - Dcembre 201128 24. A-dec 300Pour la sant de votre cabinet dentaireInnodent : Avenue de lenvironnement dar fadhal Rsidence salma Duplex C1 Tl. : + 00216 71 725 632 - Fax : +00216 71 725 657E-mail : [email protected]